Journal En Marche n°1483

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Le journal de la Mutualité chrétienne

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Etes-vous sûrs d’y croire?Voyance, astrologie, télépathie,spiritisme… Ces phénomènesintriguent. Le Comité Para invite àl’esprit critique.

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paranormalEconomies en soins de santéNous pouvons diminuer nos frais desanté en faisant de bons choix qui nechangent rien à la qualité des soinsreçus. 8 pistes concrètes.

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conseils pratiquesBougez!Le nouveau programme “11 bouge” de la MC propose aux jeunes et à leursencadrants une série de défis sportifs àréaliser en groupe et accessibles à tous.

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adosAcheter ensembleGrâce aux achats groupés de gaz etd’électricité, il est possible de réaliser de belles économies. A condition de rester vigilant…

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énergie

enmarche Bimensuel N°148318 octobre 2012

Ch. de Haecht, 579BP 40

1031 Bruxelles

BUREAU D E D É PÔ T CHAR L ERO I XL A S O L I D A R I T É , C ’ E S T B O N P O U R L A S A N T É

Des alternatives originalesà la maison de repos...PAGES 6 ET 7

© REPORTERS/Gile Michel/SUNSET

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M U T U A L I T É S E R V I C E

Faire des économies en soins de santéConseils pratiques

Les soins de santé peuvent peser lourdement dans le budget. Des mesures protègent les personnes auxrevenus faibles et modestes. Mais nous pouvons aussi diminuer nos frais de santé en opérant de bons choixqui n’altèrent en rien la qualité des soins reçus. Tour d’horizon en huit points.

1. Consultez de préférence unmédecin généraliste avant devous adresser à un spécialisteou de recourir au service d’ur-gences hospitalières. Recourir à la médecine spécialisée (etaux urgences hospitalières)n’est pas toujours néces-saire et approprié. Le mé-decin généraliste est lemieux placé pour vousorienter, le cas échéant,vers un spécialiste. D’autres conseils de bonsens peuvent vous éviter cer-taines dépenses: mesurez si le pro-blème de santé nécessite le recoursau service de garde de médecine gé-nérale ou peut attendre; rendez-voussi possible à la consultation du mé-decin généraliste au lieu de le fairevenir chez vous; évitez de consulterplusieurs médecins en cas de mala-die bénigne...

2. Assurez-vous que le presta-taire de soins est conven-tionné.Chaque année, les mutualités et lesreprésentants des prestataires desoins concluent des conventionsfixant les montants des honorairesofficiels et les remboursements. Lesprestataires qui adhèrent à laconvention s’engagent à respecterces tarifs. Dans certaines spécialitésmédicales (dentisterie, dermatolo-gie...), de nombreux médecins nesont pas conventionnés ou lesont partiellement, c’est-à-dire qu’ils appliquent lestarifs officiels unique-ment durant certainesplages horaires et/oudans certains lieux (àl’hôpital et pas dans leurcabinet privé, par exemple). Avant de choisir un médecin, undentiste, un kinésithérapeute..., ren-seignez-vous sur son statut. Pour cefaire, consultez la liste des presta-taires sur www.mc.be ou adressez-vous à votre conseiller mutualiste.

Nous sommes bien souvent mal àl’aise de parler “argent” avec notremédecin, de lui demander s’il estconventionné ou combien nous coû-tera tel traitement ou telle interven-tion chirurgicale. Mais il est impor-tant de pouvoir aborder ces sujets,dans le respect et la confiance.

3. Confiez votre dossier médi-cal à votre généraliste.Quels que soient votre âge et votre étatde santé, demandez à votre méde-cin traitant de gérer votre dossiermédical global (DMG) (et celuide vos enfants). Vous n’aurezque des avantages: votremédecin aura une visionlarge de votre santé,vous éviterez desexamens inutiles,vos traitementsseront adap-tés...

et vous réaliserez de substantielleséconomies. En effet, outre le fait quel’honoraire annuel lié à la tenue duDMG est entièrement remboursé,vous bénéficiez d’un réduction de30% sur votre quote-part person-

nelle (ticket modérateur) pourtoutes vos consultationschez le médecin traitant.Cette réduction s’ap-plique aussi chez toutmédecin généralisteayant accès à votre DMG.

Si vous êtes malade chro-nique ou âgé de 75 ans ou

plus, cette réduction s’applique aussilors des visites à domicile.Grâce au DMG aussi, le supplémentde permanence de trois euros, fac-turé par le généraliste lors desconsultations du soir, vous est entiè-rement remboursé. Et vous payerezmoins cher la première consultationannuelle chez certains médecinsspécialistes lorsque vous y êtes en-voyé par votre médecin traitant.L’économie est de 5 euros. Elle est de2 euros si vous êtes Bim ou Omnio.Enfin, si vous avez entre 45 et 75 ans,une consultation centrée sur la pré-vention vous est remboursée à100%.

4. Demandez les médica-ments moins chers. Les médicaments sont vendus à desprix très différents pour une mêmeindication. Les médicaments géné-

riques sont toujours moinschers : ils apportent lesmêmes garanties de qua-lité et d’efficacité que lesmédicaments origi-naux. Ils peuvent par-fois réduire de moitié vo-tre facture (1) ! Le site

www.mc.be propose unmoteur de recherche qui déter-mine, pour chaque principeactif, les spécialités qui ap-partiennent au groupedes médicaments “lesmoins chers”.Au moment de laprescription d’unmédicament,demandez àvotre mé-decin –s’il ne

le fait pas de lui-même – de privilégierles alternatives moins chères. Il indi-quera alors soit le nom du générique,soit le nom de la molécule (DCI). Dansce second cas, c’est le pharmacien quivous proposera l’alternative la plusavantageuse. Notez que depuis le 1eravril 2012, le pharmacien est obligé devous délivrer une alternative moinschère en cas de prescription d’un anti-biotique ou d’un antimycosique, saufcontre-indication stipulée par le mé-decin.Pour les médicaments en vente libre,ayez le réflexe de demander à votrepharmacien de vous donner un pro-duit moins cher s’il en existe un.Parmi les médicaments les plus cou-rants, citons le paracétamol (antal-gique) et les anti-inflammatoires nonstéroïdiens. Mais il y en a d’autres.Optez aussi pour certaines prépara-tions magistrales peu coûteuses réa-lisées par le pharmacien. Un dernier conseil :n’achetez pas des médi-caments que vous neconsommerez pas, évi-tez la surconsommationde médicaments en vousfaisant du bien autre-ment…

5. Gardez un œil attentif survotre assurance complémen-taire MC.Outre les remboursements effectuésvia l’assurance soins de santé obli-gatoire, la Mutualité chrétienne vousoffre de nombreux avantages et ser-vices à même de réduire vos dé-penses. Elle intervient dans l’ortho-dontie, la logopédie, l’optique, lesmédecines non conventionnelles,les soins des enfants jusqu’à 7 ans, lavaccination, la diététique, la gardedes enfants malades, l’assistancemédicale à l’étranger, etc. Sansoublier bien entendu l’Hospi so-lidaire qui vous permet d’en-visager une hospitalisationen chambre commune ouà deux lits en toute sé-rénité. La liste detous ces avantagesest disponibleauprès de vo-tre mutua-lité. (2).

6. Comparez les coûtsdes hôpitaux. Si vous êtes admis dansune unité de soins ur-gents ou de soins inten-sifs, des suppléments

d’honoraires ne peuventvous être facturés. Mais lors

d’une opération planifiée ou en prévi-sion d’un accouchement, comparez lesprix pratiqués entre les hôpitaux :pour un même type d’intervention etde chambre, les prix pratiqués peu-vent varier très fortement d’un hôpi-tal à l’autre. Ainsi, par exemple, pourun accouchement par voie basse, lafacture peut aller de 135 euros à 825euros environ en chambre double(données MC 2011). En chambre par-ticulière, les montants s’élèvent entre756 et 2.744 euros. Dès lors, consultez le module “Pra-tiques tarifaires des hôpitaux” enligne sur www.mc.be . Vouspourrez comparer les tarifspratiqués entre quatre hô-pitaux de votre choix etfaire une simulation desfrais de séjour au moyendu module de calcul re-latif à la "déclaration d’ad-mission" à l'hôpital.

7. A l’hôpital, optez pour unechambre commune ou à deuxlits.Lors de la signature de la déclarationd’admission, soyez vigilant : le choixde la chambre (même en hospitalisa-tion de jour) a des conséquences im-portantes sur le montant de la fac-ture. En chambre commune ou à deuxlits, il n’y a pas de supplémentde chambre. Des supplé-ments d’honoraires peu-vent être facturés par lesmédecins non conven-tionnés (sauf dansles hôpitaux uni-versitaires oùcette pratique

est interdite). Dans les faits, seule unepetite minorité d'hôpitaux réclame en-core des suppléments d’honoraires enchambre commune ou à deux lits maisceux-ci peuvent être très élevés. En principe, à partir de janvier 2013,les médecins non conventionnés nepourront plus facturer des supplé-ments d’honoraires. C’est en tout casla décision prise par le gouverne-ment fédéral. Si vous choisissez de séjourner dansune chambre à un lit, vous vous ex-posez à une facture très élevée. En ef-fet, outre un supplément de cham-bre, vous payerez des supplémentsd’honoraires (au minimum le doubledes tarifs officiels mais parfois beau-coup plus) portés en compte par lesprestataires de soins, qu’ils soientconventionnés ou pas. Dès la réception de votre facture, in-troduisez une demande d’interven-

tion auprès de votre mutualitépour bénéficier de l’Hospisolidaire. En cas de doutesur les montants factu-rés, adressez-vous à vo-tre conseiller mutua-liste. Le cas échéant, leservice “Défense des

membres” interviendra au-près de l’hôpital.

8. D’autres conseils encore...Pour réduire vos frais de santé, vouspouvez aussi adopter une série decomportements préventifs. Celacommence par un mode de vie leplus sain possible : alimentationéquilibrée, activité physique régu-lière, consommation modérée d’al-cool, abstinence tabagique...Il n’est pas question ici de donner desleçons de bonne conduite mais de ré-fléchir chacun à la manière d’envisa-ger de réduire ses frais de santé, enfonction de sa situation familiale etfinancière, et de la gravité ou de lachronicité de ses problèmes de santé.

// JOËLLE DELVAUX

(1) Plus d’explications dans le dépliant “Ne loupez pasles médicaments moins chers” publié par la MC. (2) Un dépliant “avantages et services” est mis à votre dis-position dans les points de contact de votre mutualité.Plus d’infos aussi au 0800 10 9 8 7 et sur www.mc.be .

Des droits méconnus

Les personnes fragilisées sur le plan financier peuvent bénéficier de mesures quileur permettent d’alléger leurs dépenses de santé. Ainsi, le statut BIM (bénéfi-ciaire de l’intervention majorée) offre le droit à un remboursement plus élevé enassurance soins de santé, ainsi que divers avantages (tiers payant social lors de laconsultation chez le généraliste, réductions sur les transports en commun, tarifsocial pour le gaz et l’électricité...).

Ce statut est accordé aux personnes bénéficiant du revenu d’intégration, de laGRAPA, du RGPA ou d’une allocation de handicapé. Peuvent aussi obtenir ce sta-tut, après enquête sur leurs revenus, les veufs, invalides, pensionnés, orphelins,certaines catégories de chômeurs, les personnes handicapées… ). Par ailleurs, lesménages à revenu modeste peuvent demander le statut Omnio pour un rembour-sement préférentiel et des avantages sociaux.

Autre mesure de protection : le MAF (maximum à facturer) garantit à chaque mé-nage que ses dépenses en soins de santé ne dépasseront pas un certain montantannuel, fixé en fonction du statut et des revenus annuels du ménage. Cette me-sure, automatique, ne nécessite aucune démarche particulière.

Enfin, diverses interventions financières sont octroyées aux patients dans des si-tuations spécifiques : forfaits de soins, frais de déplacement, sevrage tabagique,trajets de soins...

>> Pour plus d’infos, adressez-vous prioritairement à votre conseillermutualiste. Le service social de votre mutualité est à votre disposition pourvous accompagner dans vos démarches.

18 OCTOBRE 2012 EN MARCHE2© Philippe Turpin/BELPRESS

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18 OCTOBRE 2012 EN MARCHE3

A C T U A L I T ÉHôpitaux/maisons de repos

Promouvoir l’activité physiquechez les 14-16 ans

Le service Infor Santé de la Mutualité chrétienne propose un nouveau programme péda-gogique intitulé “11bouge ☺ - Défis entre nous”. Destiné aux éducateurs, enseignants etanimateurs au contact des jeunes de 14 à 16 ans, il a pour objectif de promouvoir l’activitéphysique en insistant sur ses effets sur le bien-être global, l’estime de soi, et le plaisird’être en groupe.

Comment évaluer la qualité de soins dans les hôpitaux et les maisons de repos et desoins? Vaste question… Les professionnels du secteur veulent avant tout partager leursbonnes pratiques. Et se méfient des “guidelines”, classements et autres mesures stan-dardisées.

Plusieurs enquêtes sur la santé des jeunes–en Communauté française notamment – leconstatent : c’est vers l’âge de 15 ans que la pra-tique d’une activité physique régulière dimi-nue, avec une baisse plus marquée chez lesfilles et dans l’enseignement technique et pro-fessionnel. Une surcharge pondérale s’installe.La sédentarité et le nombre d’heures passéesdevant l’écran augmentent.

Les experts en psychologie du sport expliquentce phénomène par le manque de plaisiréprouvé lors de la pratique d’un sport, le déficitd’estime de soi, une mauvaise image de soncorps, le manque de condition physique, de sti-mulation et de persévérance. A l’opposé, lesjeunes qui pratiquent une activité physique ré-gulière expriment l’envie d’améliorer leurs pro-pres aptitudes, d’avoir du plaisir, d’être avecdes amis, de faire l’expérience de sensationsfortes, d’améliorer leur condition physique.

Le programme 11bouge ☺ entend donc soutenirces éléments qui contribuent au bien-être glo-bal, à la fois physique, mental et social. Cet ou-til est réalisé par Infor Santé, le service de pro-motion de la santé de la MC, en collaborationavec la Fédération royale sportive de l’ensei-gnement libre (FRSEL) et Jeunesse&Santé.

Une mise en projet11bouge☺ s’adresse en premier lieu aux ensei-gnants, animateurs, éducateurs... en lien avecles jeunes de 14 à 16 ans. Il leur propose d’initierun projet sur le long terme (idéalement, uneannée scolaire), basé sur une série de défis àréaliser pendant et en-dehors des heures decours, accessibles à tous : filles et garçons,sportifs et moins sportifs. Ces défis balaientune série de thématiques, allant de jeux de coo-pération à la découverte de nouveaux sports,en passant par de la jongle-rie, une initiation ausauvetage en piscine,ou encore des exer-cices de relaxation.Certaines activitésdoivent être réalisées à

l’intérieur, d’autres conviendront mieux enplein air. Cela permet ainsi de parcourir une an-née, au fil des saisons.

Le programme 11bouge ☺ est bien plus qu’unsimple fichier d’activités. Il est conçu commeune mise en projet de plus ou moins longue du-rée, au niveau d’une classe, d’une école, d’unemaison de jeunes, d’un mouvement de jeu-nesse…, décidée entre un ou plusieurs enca-drants et le groupe de jeunes. Une charte desvaleurs du programme autour de laquelle legroupe pourra se mobiliser a été rédigée dansce but.

Un site internetLe site www.11bouge.bepropose les fiches pé-dagogiques pour l’ensemble des défis, ainsi quedes illustrations vidéos pour la majorité d’entreeux. Filmées dans des écoles-pilotes de l’ensei-gnement secondaire général et spécialisé, lescapsules vidéos reprennent également les inter-views de l’éducateur et de quelques jeunes par-ticipants. Les fiches pédagogiques sont télé-chargeables via des pages protégées du site,après une inscription en ligne permettant deconnaître le profil des utilisateurs. Les profilsainsi récoltés permettront à Infor Santé de resteren contact avec les groupes, écoles et institu-tions participantes, via courriel, lettre électro-nique… Les groupes qui le souhaitent pourrontégalement être mis en relation avec d’autres.

Lespages publiquesprésentent, quant à elles,la philosophie et le déroulement du pro-gramme. Elles proposent aux groupes de té-moigner de leurs expériences, d’évaluer le pro-gramme ainsi que le site. Une “Foire aux ques-tions” sera alimentée par les groupes inscrits.La liste des groupes, écoles et institutions parti-cipantes sera régulièrement mise à jour.

// MARYSE VAN AUDENHAEGE, INFOR SANTÉ

>> Plus d’infos : Infor Santé - 02/246.48.51. [email protected] - www.11bouge.be.

// NOUVEL OUTIL//

© Fotolia

La qualité des soins, ça se mesure?

Le système belge de soins de santé peuts’enorgueillir d’être l’un des meilleurs aumonde. Il n’empêche que les défis restent im-portants, rappellent conjointement la Fédéra-tion des institutions hospitalières (FIH), la Fé-dération des associations médico-so-ciales (Fnams) et la Mutualité chré-tienne. “Les attentes des patientset de la société face aux profes-sionnels de la santé ne cessentd’augmenter : demande d’accèsaux innovations de pointe tou-jours plus coûteuses, refus de l’er-reur médicale ou des limites de lamédecine, exigence de transparencesur les moyens et les résultats, prise encharge des troubles psycho-sociaux dans uncontexte de paupérisation, prise en charge hu-maine toujours plus personnalisée…” Pour lesmaisons de repos et de soins, un autre défis’ajoute aux précédents, insiste le trio organisa-teur d’une journée de réflexion sur l’évaluationde la qualité : “créer suffisamment de places,tout en garantissant la qualité de vie des rési-dents”.

Pas une nouveautéIci et là, comités qualité, coordinateurs qualitéau sein des hôpitaux, enquêtes de satisfactiondes résidents en maisons de repos œuvrentdéjà dans le sens d’une amélioration continueet d’une évaluation de la qualité dans les insti-tutions. Des politiques de gestion du risque quiimpliquent directement les hôpitaux sont éga-lement financées par le Service public fédéralSanté publique jusque fin 2012. Tandis qu’unplan 2013-2017 entend poursuivre dans cettevoie, en mettant l’accent sur la sécurité des mé-dicaments, l’hygiène à l’hôpital, la préventiondes maladies nosocomiales (c’est-à-direcontractées dans un établissement de santé).

Pour autant, les institutions de soins estimentqu’on peut encore améliorer la qualité: “en défi-nissant avec les acteurs de terrain des indica-teurs clairs, en confiant l’évaluation de ces indi-cateurs à des évaluateurs externes…”, suggèrentles représentants des hôpitaux et des maisonsde repos réunis ce début octobre. “Et pourquoipas en réfléchissant ensemble à une telle dé-marche plutôt qu’en travaillant chacun dans soncoin…?”. “Evaluons. Ne nous contentons pas derépondre à la norme”, dira une représentantedes maisons de repos.

Eviter le hit-paradeDes points d’attention sont formulés par l’as-semblée comme autant de balises dans ce typede démarche. D’abord le patient – le bénéfi-ciaire – doit être le centre des préoccupations.

Le principe peut paraître évident, il n’estcependant pas toujours aisé à res-pecter. Surtout, il s’agit de veiller àce que les mesures de perfor-mance n’engendrent pas de sé-lection de patients, de renvoisdes “cas” les plus compliquésvers d’autres, afin de s’assurer unmeilleur classement.

Ensuite, les “guidelines” et autres me-sures standardisées soulèvent des inquiétudes.C’est essentiellement du côté des hôpitaux psy-chiatriques que des voix s’élèvent pour évoquerla “singularité” des situations. Ils rappellentdès lors la part de non-mesurable, l’incalcula-ble de ces métiers où la productivité et la renta-bilité ne rendent pas compte du “supplémentd’âme” indispensable aux soins(1). Gare à ladérive qui consiste à centrer l’analyse sur laseule logique économique, sur la mesure de laperformance en termes uniquement financiers.Une telle logique peut d’ailleurs mener à unétrange paradoxe pour les institutions de soins.Des complications – comme les septicémiespar exemple – n’augmentent-elles pas le nom-bre d’admissions?

Enfin, évaluer la qualité – et, pour ce faire,choisir des indicateurs communs – doit se com-prendre comme un partage de bonnes pra-tiques, une organisation apprenante, non pu-nitive. Ainsi la majorité des institutions pré-sentes préfèrent une comparaison anonyme,qui permet à chaque structure d’identifier sesrésultats, de se confronter aux autres et d’ap-porter les améliorations nécessaires pour aug-menter encore la qualité des soins au patient.Gare donc aux logiques de “hit-parade” publiéssans autre forme de procès. Souvent sansnuance, elles condamnent plus qu’elles n’amè-nent à améliorer réellement les pratiques.

//CD

(1) Voir le dossier “Evaluer la qualité des soins?”,dans Ethica Clinica, n°59, 2010. www.fihasbl.be

© Dann Cortier/Belpress

Gare à la dérive qui consiste

à centrer l’analyse de la qualité des soins

sur la seule logique économique

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18 OCTOBRE 2012 EN MARCHE4

> Télécoms : erratum

Dans l’article “Du neuf pour les abonne-ments télécoms” publié dans l’éditionprécédente (4 octobre 2012), une er-reur s’est glissée en ce qui concerne lesdélais de préavis. L’abonné peut deman-der une résiliation immédiate de sonabonnement de téléphonie, fixe, mobile,internet et télévision. Aucun délai depréavis n’est nécessaire. Par contre, undélai de préavis de deux mois (maxi-mum) peut être prévu pour s’opposer àla prolongation tacite de l’abonnement.

> Oxygénothérapie

Le patient souffrant d’hypoxémie aiguëdiagnostiquée par son médecin généra-liste ou spécialiste peut obtenir del’oxygène en pharmacie sur prescriptionmédicale d’un mois, renouvelable deuxfois. Le remboursement de ce traite-ment de courte durée, soumis à l’accorddu médecin-conseil de la mutualité, aété modifié à partir du 1er octobre 2012pour correspondre plus étroitement auxbesoins réels du patient. Il est octroyépour une, deux ou trois périodes demaximum un mois par an.

> Préserver la couverture sociale!

Les Equipes populaires lancent leurcampagne “Une couverture de laine,c’est bien… Une couverture sociale, c’estmieux !”. Les acquis sociaux sont sanscesse revus à la baisse : montants desallocations de chômage réduits, alloca-tion d’attente des jeunes retardée,épargne-pension privée privilégiée… Lasolidarité est mise de côté. Les EP semobilisent pour maintenir un vrai droitau chômage, à une pension décente, àdes soins de santé accessibles, à un em-ploi de qualité avec un salaire correct.Le vendredi 26 octobre, elles fixentdeux rendez-vous : manifestation à 10hdevant la gare centrale de Bruxelles etconférence-débat de 12h à 14h à la Li-brairie 100 papiers, 23 av. L. Bertrand à1030 Bxl. Une brochure (24 p) sert desupport informatif à la campagne. INFOS : 081/73.40.86 - WWW.EQUIPESPOPULAIRES.BE

> Refuser la misère

A l’occasion de la journée mondiale durefus de la misère, le 17 octobre dernier,des militants des associations LST etATD Quart-Monde ont rencontré, au seindu Parlement Wallon, des membres de laplateforme “association 21” qui militentpour un monde durable et, soutenable.Au centre des discussions et réflexions:le droit au logement, sous l’angle d’un“habitat durable” : dans le temps et laqualité. Partant de l’expérience de chacun etdes résistances quotidiennes des pluspauvres face à leur situation, les parti-cipants ont mis en évidence la diffé-rence qu’il y a entre disposer d’un toitet habiter réellement un logement, s’ysentir bien, s’y investir et faire des pro-jets. Cette revendication est au cœur ducombat quotidien de trop de personneset de familles enfermées dans desconditions de vie souvent inhumaines etinsoutenables. Beaucoup sont mena-cées ou condamnées à la rue et à la dé-brouille, dénoncent ensemble les asso-ciations. INFOS : LST 081/22.15.12. - WWW.MOUVEMENT-LST.BE

E C H O S

en bref

Des billets suspendus à un petit lit à barreaux. De grosses coupures sor-ties de la poche d’une vieille dame pour grossir le portefeuille d’un chefcoq et d’un chef d’entreprise… La Plateforme Santé-Solidarité et le syn-dicat CNE-CSC dénoncent de la sorte la commercialisation et la privati-sation de la santé en Belgique.

Haro sur la commercialisation de la santé

Début octobre se déroulait la Semaine d’action contre la commercialisation etla privation de la Santé menée dans une dizaine de pays européens. En Bel-gique, les militants ont ciblé les maisons de repos, les maisons d’enfants et leshôpitaux pour mener leurs actions de sensibilisation.

Tout d’abord, à l’entrée de la nouvelle institution pour personnes âgées ou-verte à Bruxelles par le groupe multinational “Le noble âge”, ils ont braqué lesprojecteurs sur la présence de plus en plus importante d’entreprises commer-ciales dans le secteur de l’hébergement des seniors. “Les acteurs commerciauxopèrent une sélection des bénéficiaires selon leur solvabilité, dénoncent les ma-nifestants. Des soins de ‘haut standing’ et des services de confort sont vendusaux ‘clients’ les plus riches. A l’opposé, les maisons de repos/maisons de repos etde soins sans but lucratif concentrent les résidents peu solvables (…)”. La ten-dance au déploiement des entreprises à but lucratif dans le secteur risque devoir se définir la politique du troisième âge autour des cours de bourse.

Ensuite, c’est devant une des implantations du groupe commercial “Kid Wes-tern Team” que le message a été étendu aux lieux d’accueil de l’enfance. Làaussi, ce sont les prix prohibitifs de certaines crèches et la limitation à un pu-blic nanti que les actionsdénoncent.

Enfin, devant l’hôpitalEdith Cavell à Uccle, lesdérives financières ontété pointées du doigt,cette fois dans le chefd’hôpitaux. Les militantsévoquent entre autres lessuppléments d’hono-raires médicaux réclamésaux patients hospitalisés.Ils dénoncent aussi les“filières parallèles” quiamènent à consulter certains spécialistes de l’hôpital à leur cabinet privé pourobtenir un rendez-vous plus rapidement. Mais sans garantie sur les tarifs.

En Espagne, en France, en Grèce, en Pologne, le Réseau européen contre lamarchandisation de la santé s’est aussi mis en mouvement début octobre. Ma-nifestations de médecins et autres soignants, chaine humaine autour d’un hô-pital et autres rassemblements… sont autant de déclinaisons d’un même mes-sage : “le refus d’une austérité toujours plus forte et souvent irrévocable, le refusde la taxation et de la sélection des malades, du pillage de la protection socialepar les multinationales”.

La tendance à la privatisation s’accélère et continue de questionner. Le Réseaueuropéen entend lui aussi poursuivre sur sa lancée et organisera une nouvellesemaine de sensibilisation à la mi-mars 2013.

//CD

>> Infos : www.rtbf.be/cap48 Cap 48. Histoires de cœur • Quand la bande dessinée rime avecsolidarité • Dominique Maricq • Racine • 2012 • 192 p. • 24,95 EUR.

Un sous-financement chronique, des prestations de soins mal rémuné-rées, des exigences de rentabilité pour répondre aux demandes crois-santes, des frais de déplacement en explosion : les services et les infir-miers des soins à domicile, salariés comme indépendants, tirent la son-nette d’alarme.

Les soins infirmiers à domicile en péril

Est-il possible de faire une injection àune personne en perte d’autonomieen dix minutes, chrono en main ettrajet compris? Est-ce normal quel’administration d’un médicamentpar voie intraveineuse, réalisée parun infirmier soit facturée environ 6euros alors qu’un médecin pourraitdemander 35 euros? Ces deux inter-pellations donnent le ton. “Dans no-tre société où les personnes âgées sou-haitent rester le plus longtemps possi-ble chez elles, où les séjours à l’hôpitalraccourcissent et où la demande derentabilité ne cesse de croître, lessoins infirmiers à domicile se doiventd’être toujours plus professionnels, ef-ficaces et humains, mais avec troppeu de moyens”, dénoncent d’une

même voix les professionnels du sec-teur des soins à domicile, au nordcomme au sud du pays(1). Le 16 octo-bre dernier, ils ont défilé dans lesrues de Bruxelles pour sensibiliserl’opinion publique et les pouvoirs po-litiques à la situation intenable qu’ilsvivent au quotidien, résultant de dif-férents problèmes qui se cumulent.

Premièrement, les soins infirmiers àdomicile sont sous-financés en re-gard des besoins croissants (ils repré-sentent seulement 4% des dépensesannuelles de l’Inami). En 2012, le sec-teur a dû réaliser des économiesconséquentes et le schéma devraitêtre identique en 2013 ce qui signifiequ’il n’y a plus de marges pour main-

tenir l’activité en équilibre ! Or – etc’est le deuxième point probléma-tique – la nomenclature est totale-ment obsolète et inadaptée aux pres-tations de plus en plus complexes etpointues. En 2010 déjà, le Centre fé-déral d’expertise en soins de santéconseillait de revoir fondamentale-ment le financement des soins à do-micile pour mieux coller à la réalité.

Troisième problème : les prestationssont en décalage par rapport à l’évo-lution du coût de la vie. Chaque an-née, l’indexation des honoraires etremboursements est en-deçà decelle-ci. Résultat? Un écart de 7 à 8%entre l’intervention Inami et les coûtsréels des prestations de soins. À celas’ajoute la hausse constante des prixdes carburants. “Avec l’essence tou-jours plus chère et les kilomètres par-courus, il y a des prestations qui nouscoûtent véritablement de l’argent :nous payons pour aller soigner lesgens!, soulignent les infirmiers.Quedevrions-nous faire? Refuser certainesprestations au nom de la rentabilité?”

Dans ce contexte, les conditions detravail se dégradent et les infirmierssont sous pression, contraints d’ef-fectuer plus de visites pour répondreà la demande et être plus “renta-bles”. “Le vieillissement de la popula-tion conduit à soigner au domicile despersonnes de plus en plus dépen-dantes. Et il faudrait leur consacrermoins de temps pour les soins? C’estimpossible! Nous ne pouvons pas lesbrusquer au nom de la rentabilité”,clament les infirmiers qui exigent dugouvernement fédéral des moyens fi-nanciers suffisants pour être en me-sure d’assurer un service de qualité.La Ministre de la Santé, Laurette On-kelinx, reconnaît pleinement qu’il y aun problème majeur de sous-finan-cement du secteur. Elle a déclarévouloir mettre sur pieds, le plus rapi-dement possible, un groupe de tra-vail sur l’avenir des soins infirmiers àdomicile.

//JD

L’opération Cap 48 s’est clôturéedimanche dernier par un showhaut en couleurs diffusé sur laRTBF. Ce mouvement de solidaritéexiste depuis près de 55 ans. Initiépar la chaîne publique franco-phone, l’ancien 48.81.00 rassem-ble de nombreux bénévoles ano-nymes mais également de grandsnoms de la bande dessinée.

Plus d’un demi-siècle d’histoire à ra-conter… Dominique Maricq, l’auteurde l’ouvrage richement illustré Cap 48, histoire de cœur retrace cesannées de solidarité. Aux côtés debénévoles anonymes, d’autres unpeu moins se sont battus pour lesplus démunis et aujourd’hui, se mo-bilisent encore pour que “le handi-cap ne soit plus un handicap”.

Ce qui, à l’origine, était un appel surles ondes radios de l’Institut national

de radiodiffusion (ancêtre de laRTBF) à recycler des bottins usagéspour financer une œuvre pour desenfants déshérités, Cap 48 est de-venu une immense campagne soli-daire de ventes de stickers, d’ai-mants, de post-it, de chocolats… por-tée par les animateurs télé ou radiode la RTBF mais aussi des personnesdu showbiz belge et de la bande des-sinée.

Le 9ème art se rend disponible très ré-gulièrement au cours de l’histoire deCap 48. De grands noms du mondefranco-belge de la BD ont prêté leurplume et crayon : Franquin, Roba,Peyo… et plus récemment, Geluck.Les dessins sont humoristiques, co-lorés. Comme le souligne Walthéry,le papa de l’hôtesse de l’air Natacha,la bande dessinée a sûrement tenuune place d’honneur dans les cam-pagnes car “c’était populaire, celatouchait plus de monde. (…) Il y avaitlà une attractivité, relayée et amplifiéepar les enfants.”

Cap 48. Histoires de cœur rassemblede beaux témoignages de ceux quiont de loin ou de près marqué d’undessin ou d’un geste, la grande aven-ture de solidarité qui continue encoreet toujours…

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Cap 48 : quand la bande dessinéerime avec solidarité

© Houet M/BELPRESS

(1) Sont notamment partenaires, du côté francophone, la Fédération des aides et soinsà domicile (Fasd), la Centrale nationale des employés (CNE), l’Association belge despraticiens de l’art infirmier (ACN), l’Association des praticiens indépendants à domi-cile de l’art infirmier (APIDAI).

© CNE

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18 OCTOBRE 2012 EN MARCHE5

S O C I É T É

Le spiritisme, Jean Champenois connaît bien. Il l’apratiqué pendant dix années. Il fut intercesseurentre les vivants et les morts. Il a fait tourner lestables, renverser les tabourets, voler les rideauxou parler les morts. Il le fait encore, pour démysti-fier les phénomènes. Il a appris l’imposture. Il estallé à bonne école. Un jour, il a claqué la porte.Ecœuré de profiter du malheur des autres.

“La crédulité est à la hauteur de la souffrance,confie-t-il. Un jour, l’abus de pouvoir auquel jem’exerçais m’est devenu insupportable. Certainespersonnes m’étaient si reconnaissantes ! Je ne mesuis plus donné le droit d’agir ainsi, même si jecontribuais à donner un certain espoir”. Alors qu’ila arrêté depuis des années, des personnes ren-contrées dans “son autre vie” lui demandent en-core de parler aux morts. “C’est comme si ellesn’avaient pas entendu ni intégré que tout ça étaitde la mise en scène, du chiqué, clame-t-il. Elleséprouvent un besoin très fort de croire qu’un lienest encore possible. Des personnes s’étonnent,après une séance de spiritisme, d’avoir vu un verreévoluer seul sur une table. Elles sont persuadéesque mon doigt était dix centimètres au-dessus duverre. Eh non, je peux vous jurer que je le touchaissinon comment aurais-je pu le manipuler?”

S’il a renoncé au spiritisme, Jean Champenoisn’en est pas moins resté curieux de ses ex-confrères en la matière. Il connaît bien “le sec-teur”. “On m’a invité à des séances soi-disant ex-traordinaires, explique-t-il, mais il y a toujours uneexplication, un tour de magie, de la ventriloquie,un acolyte caché pour donner des coups de piedsou des coups de bâtons quand on demande à l’es-prit de se manifester.” Aujourd’hui, Jean Champe-nois le spirite est reconverti en magicien. Sous lepseudo de Tony Delbel, il amuse petits et grands.Il a remisé son attirail de médium, sauf lors deséances d’informations du Comité Para. Maisc’est pour la bonne cause.

Paroles de spirite repenti

“La fragilité, le chagrin, la maladie sontcertes des situations propices à une défaillancede la capacité de discernement. Mais hors cesmoments de crise, il reste fort à faire pour armerles Belges contre la crédulité”, explique d’em-blée Olivier Mandler, membre du Co-mité belge pour l’investigationscientifique des phénomènes ré-putés paranormaux (ComitéPara). D’après une étude (1) duCentre de recherche et d’Informa-tion des organisations de consom-mateurs (Crioc), 20% des Belges di-sent croire aux pratiques de guéris-seurs, 15% aux prédictions des astro-logues, 12 % à celles de voyants et 10 %admettent l’inscription de la destinée dans leslignes de la main (chiromancie). Des chiffres enaugmentation par rapport à ceux d’une en-quête antérieure.

“Le paranormal, c’est le petit bout de la lorgnettepour aborder l’importance de l’esprit critique”,avance Olivier Mandler, fervent défenseur de ladevise de “son” Comité : “Ne rien nier a priori,ne rien affirmer sans preuve”. Un Comité néaprès la Deuxième Guerre mondiale face au dé-sarroi de familles de soldats disparus au com-bat. Des familles prêtes à faire confiance à desradiesthésistes prétendant détecter des objetsou des personnes grâce à un pendule ou unebaguette. Quelques scientifiques se sont émusdes faux espoirs engendrés par l’intervention

de charlatans. Né de cette indignation, le Co-mité s’est rapidement composé de médecins,d’astronomes, de statisticiens, de psycho-logues et d’illusionnistes. Plus de quarante-cinq ans plus tard, ce combat est revenu sur le

devant de la scène, lorsque des radies-thésistes ont proposé leurs serviceslors de la recherche des petites Ju-lie et Mélissa. A l’époque, l’état-major de la gendarmerie avait en-gagé le dialogue avec le ComitéPara qui l’avait assuré que les ex-périences scientifiques menées

avec des radiesthésistes ne s’étaientjamais révélées concluantes. Une direc-

tive ministérielle avait, dans la foulée, préciséque la piste des voyants est sans issue et que lespseudo-scientifiques sont à l’origine d’une sur-charge de travail pour les services de police.

Horoscope et voyanceC’est sous l’influence du Comité Para qu’unjournal comme Le Soir accompagne l’horo-scope de la mention “pour ceux qui y croient”,histoire de relativiser. “Le ciel auquel se réfèrentla majorité des astrologues date de 2000 ans,explique Roger Gonze, astronome et Présidentdu Comité. L’astrologie ne tient pas compte dufait que le ciel connu aujourd’hui ne ressemble enrien à celui des anciens. Il n’existe pas douzemais treize constellations… En outre commentcomprendre que des morceaux de cailloux dansle ciel ou des amas de gaz auraient une influencesur le caractère des gens. Il existe des influences,par exemple la lune sur les marées mais ce sontdes influences physiques que l’on peut parfaite-ment calculer. Imaginez une personne anxieusequi lit dans son horoscope qu’elle doit être pru-dente sur la route. Voilà qui peut accroître lerisque d’accident!”

L’art de la voyance est au moins autant sujet àcaution, au regard du Comité Para. Aucune desexpériences menées par ce dernier ne s’est ré-vélée concluante. Les spécialistes qui se sontpenchés sur le sujet ont plutôt mis en évidenceles dons des voyants et médiums en matièred’observations, une perspicacité sur laquellerepose la “lecture à froid” ou “cold reading”.“Dès l’arrivée du consultant, le voyant va se faireune idée de sa personnalité, explique OlivierMandler. Sans poser de question, il va se lancer

dans quelques affirmations sans grande préci-sion. Selon les réactions, l’approbation verbalemais aussi des gestes ou des mimiques, il vacontinuer sur sa lancée ou tester un autre terrain.C’est ainsi qu’il affine son diagnostic. Les per-sonnes en proie au doute vont retenir ce qui leurimporte.” “J’ai rencontré quantité de voyants,poursuit Jean Champenois, spirite repenti (lireson témoignage ci-contre). Aucun n’a jamais purépondre à la question que je lui posais. Tous medemandaient de leur fournir des éléments d’in-formation. Où est la voyance là-dedans?”

Les dérives de l’irrationnelTout ce qui relève de l’occultisme est ainsi étu-dié par le Comité Para. Mais sa mission est pluslarge : dénoncer toute affirmation non prouvéecontraire aux connaissances acquises et recon-nues par l'ensemble de la communauté scienti-fique, quelle que soit la nature de cette affirma-tion: paranormale, religieuse - comme dans lecas du Créationnisme. Par ailleurs, le comitéexerce également son devoir de vigilance en-vers les pratiques médicales non convention-

nelles qui, estime-t-il, n’apportent pas depreuve scientifique de leur efficacité.

Globalement, le comité dénonce les exploita-tions mercantiles, les abus de confiance et au-tres, tels l'utilisation de la graphologie et del'astrologie comme moyens de sélection lorsd'un recrutement. De tous les combats, le Co-mité Para. “Ne rien affirmer sans preuve”, onvous disait…

// VÉRONIQUE JANZYK

(1) “Voyances, guérisseurs et para-sciences” – Crioc– octobre 2010. Voir www.crioc.be

“Le sang peut couler des murs, je l’ai vu à latélé!”, “Je connais une voyante qui prédit l’ave-nir”, “Mon horoscope dans le journal est souventjuste”, “Ma grand-mère a rêvé que mon grand-père allait tomber malade, et c’est arrivé”… Autant de témoignages d’enfants ou d’ados en-tendus lors des animations du Comité Paradans les écoles. Lequel tente de remettre lespendules à l’heure.

Tout ce qu’on voit à la télé n’est pas vrai. Desfaits divers comme celui de la maison hantéed’Amityville ont été élucidés, ce qu’on ne saitpas toujours. En l’occurrence, des enquêtes me-nées par des journalistes indépendants ontmontré qu’il s’agissait d’une histoire inventéepar les locataires incapables de continuer à fi-nancer l’achat de leur maison.

dure. Une étude menée auprès des étudiantsuniversitaires francophones montre que prèsd’un sur dix croit à l’astrologie, autant aux en-voûtements et à la voyance. Un tiers sontconvaincus de l’existence des extraterrestres ettrois sur quatre sont prêts à s’en remettre auxmédecines parallèles de toutes sortes.

“Il s’agit, à travers les rencontres que nous pro-posons, d’offrir aux jeunes la possibilité d’un au-tre regard sur le monde, plus rationnel. Il s’agit deles outiller contre la crédulité pour que, plus tard,ils ne soient pas victimes de charlatans, argu-mente Michel Soupart. Qui met en garde: Nousne sommes pas des empêcheurs d’imaginer oude rêver dans le sens noble du terme. L’un descommandements des sceptiques n’est-il pas deconserver à jamais un certain goût de l’émerveil-lement, de l’étonnement et du rêve, si précieuxpour vivre harmonieusement.”

//VJ

“C’est aux plus jeunes qu’il faut essayer d’incul-quer l’importance de la réflexion face aux évène-ments de toutes natures, pas uniquement faceau paranormal d’ailleurs, explique Michel Sou-part, pédagogue au Comité para. On sent chezles enfants et les adolescents le désir d’en savoirplus. On est témoin de l’éveil du doute lorsqu’onleur fait toucher du doigt, par des exemplesconcrets, les failles de notre perception, de notrejugement, les tromperies de nos sens et de notremémoire. Ils se rendent compte que les choses nesont pas simples, qu’elles ne sont pas toujours ceque l’on croit et que la méfiance s’impose àl’égard d’affirmations extraordinaires contrairesaux lois physiques.”

Intervenir tôt dans le cursus est important. Lescroyances s’installent tôt et elles ont la dent

Une éducation à l’esprit critique

© REPORTERS/BSIP

Paranormal

Voyance, astrologie, télépathie, spiritisme, extraterrestres... ces phénomènes intriguent pour le moins. Certainespersonnes y croient dur comme fer et sont prêtes à dépenser beaucoup d’argent pour connaître leur avenir, fairerevenir leur amour perdu, entrer en communication avec un défunt... Depuis soixante ans, le Comité Para œuvre àéveiller l’esprit critique face à des phénomènes réputés paranormaux. Un travail salutaire.

Etes-vous sûrs d’y croire?

“Il existe une éducation aux médias. Pourquoi pas une éducation à exercer un esprit cri-tique, à la rationalité?”, s’interroge Michel Soupart, pédagogue. C’est ce à quoi s’attellele Comité Para qui intervient en milieu scolaire, année après année.

“Le paranormal, c’est le petit bout de la lorgnette pour

aborder l’importance del’esprit critique”

>> Pour en savoir plus :• Le Comité Para donnera une conférence : “Le paranormal à l’épreuve de la science” le mardi 23 octobre de 12h à 14h à La Louvière.Rens. : 065/87.96.25 ou 0496/18.56.43.

• A lire : “La Science face au défi du paranormal”– Comité Para – Ed. Relie-Art, 2005.

• Plus d’infos: www.comitepara.be

Les voyants et médiums ont surtout des donsd’observation et sont perspicaces.

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S E N I O R S S E N I O R S

L’habitat intergénérationnel,c’est tendance. On en parlebeaucoup. Mais trouver unprojet qui fonctionne vraimentselon ce principe est tout sauf

facile. Le Balloir, en bord de Meuse à Liège, estune institution qui vit au quotidien l’expérience.

On y trouve d’une part une structure résidentielle“classique” pour personnes âgées, accueillant 38personnes en maison de repos, 48 personnes enmaison de repos et de soins, et proposant 37 loge-ments en résidence-services. D’autre part, dans lamême enceinte cohabitent la crèche “le prin-temps” qui accueille en journée une trentained’enfants de 0 à 3 ans et la maison d’enfants“Beaumont St Michel”, où vivent en permanenceune quinzaine d’enfants de 3 à 18 ans. Il ne suffitpas de juxtaposer des lieux d’accueil pour que la“vie intergénérationnelle” s’installe. “Il faut l’or-ganiser, la stimuler mais aussi accepter et respec-ter son caractère spontané”, explique la directrice,Virginie Giot, qui distingue l’intergénérationnelindividuel et l’intergénérationnel collectif.

Au niveau collectif, où il s’agit de “se côtoyer sanss’envahir”, des activités communes sont réguliè-

rement organisées : le mercredi, “jour des frites”,les enfants et seniors partagent le repas de midi.Tous les deux mois, un événement festif les ras-semble aussi : le Carnaval, la chasse aux œufs,Halloween, la St-Nicolas… Le journal trimestrielde l’institution associe les uns et les autres.

Au niveau individuel, l’initiative vient de la per-sonne âgée elle-même. Le résident a le libre choixd’investir dans un projet qui lui tient à cœur. Cer-taines personnes donnent ainsi un coup de mainà la maison des enfants (cuisine, bricolage, re-passage, devoirs). Pour les enfants, qui provien-nent souvent de familles éclatées, il est enrichis-sant de découvrir cette relation avec un senior, departiciper à cet apprivoisement mutuel avec unepersonne qui aurait pu être leur (arrière-)grand-parent…

Le mercredi après-midi, les générations ont l’oc-casion de se retrouver dans une salle commune,appelée “La Tchafète”. Ce qui signifie “bavar-dage, discussion, palabre…”

Le Balloir est une maison de repos originale, maispas de tout repos. La présence des enfants donnel’opportunité, pas l’obligation, de créer du lien.

Chaque institution, malgré desmissions différentes, participe aumême projet de vie.

Des “prêts intergénérationnels”

Afin d’aider les aînés à rester à domicile ou à rési-der dans leur famille, le Fonds du Logement Wallonpermet aux familles de bénéficier de prêts hypo-thécaires à taux réduit pour le financement de tra-vaux destinés à l'accueil d'un ou plusieurs parentsâgés d'au moins 60 ans. Les travaux doivent êtreréalisés au sein du logement familial (aménage-ment ou création d'un espace spécifique) ou dansun logement de proximité sur la propriété des em-prunteurs.

>> Infos : www.flw.be

Logement

Les prochaines années - marquées par le vieillissement de la population et les modes de vie différents d'autrefois –devront voir éclore des logements en nombre suffisant pour accueillir confortablement les seniors, de demain. Desinitiatives – à petite échelle souvent – fleurissent ici et là. Toutes entendent apporter une réponse à l'hébergementl'âge venant, la plupart en retissant des liens, en mettant en commun les intérêts des uns et des autres (une famille,un jeune, d'autres aînés). Sans prétention d'exhaustivité, mais en guise d'exemples inspirants, voici la descriptionde quelques alternatives récentes à l’hébergement en maison de repos, avec leurs forces comme leurs limites.

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Il n'est pas évident d'imaginer avec sérénitéoù passer ses “vieux jours”. D'abord, il n'est passimple de déménager, l'âge venant. Pourtant, lamaison, l'appartement où logeait toute la famillene manquera pas de devenir trop vaste, une foisles enfants partis. L'agencement des lieux risquede ne plus être adapté, avec des escaliers intermi-nables... La localisation, loin de tout petit com-merce ou infréquentable sans voiture, risque elleaussi de poser problème. Pas simple non pluspour l'aîné en recherche d'un nouveau lieu de viede déménager parce que, à y regarder de plusprès, les possibilités ne débordent pas. Les mai-sons de repos affichent souvent “complet” et necorrespondent pas toujours aux souhaits ni auxbudgets.

Les projections démographiques attestent claire-ment du vieillissement en Belgique. On constateune augmentation importante des plus de 65 ansà partir de 2010, et des plus de 80 ans à partir de2025: le “baby-boom” de l’après-guerre se trans-forme en “papy-boom”.

Qu’en est-il de la capacité d’hébergement en rési-dentiel ? Le secteur des maisons de repos(MR/MRS) accueille actuellement en Wallonie età Bruxelles un total de 62.000 personnes, soit en-viron 7,5% des plus de 65 ans. Ce secteur fait l’ob-jet d’une programmation de la part des autorités.Depuis 1997, un “moratoire” est appliqué, ce quiveut dire que le nombre de places en institution

est limité, compte tenu des contraintes de finan-cement. Le budget de l’Inami consacré au secteurétait en 2011 de 2,425 milliards d’euros, soit 10%du budget total des soins de santé : le quatrièmeposte de dépenses après les honoraires médi-caux, les hôpitaux et les médicaments. Une ré-cente étude du KCE (Centre fédéral d’expertise ensoins de santé) a mis en évidence que sans chan-gement de la politique de santé pour les per-sonnes âgées, il serait nécessaire de créer 40.000nouvelles places en Belgique d’ici à 2025. Celaéquivaudrait à ouvrir une maison de repos de 100places tous les quinze jours!

Cela demanderait aussi des moyens financiersénormes. Or, selon l’accord de gouvernement surle transfert des compétences, ce secteur des soinsde santé devrait être entièrement défédéralisé ettransféré aux Communautés d’ici 2015. Voilà quinourrit de sérieuses inquiétudes sur le finance-ment futur. On peut craindre une privatisationcroissante des soins aux personnes âgées, et –par voie de conséquence – une diminution deleur accessibilité. Le règne de la débrouille risquede se prolonger. Dans ce contexte d’incertitude,innover dans des formes alternatives d’héberge-ment et de soins apparaît comme essentiel. Letemps presse. D'autant qu’un projet d’institutiond’hébergement et de soins se réalise dans un ho-rizon temporel de 7 à 10 ans minimum…

Où mieux vivre vieux?

Le Balloir, un habitat intergénérationnel

En Région wallonne, un dispositif légal récent(2009), inspiré d’expériences similaires au Qué-bec et en France a créé l’accueil familial. Il s’agitde “l’hébergement au domicile d’une personnephysique de maximum trois résidents, de 60 ansau moins, n’appartenant pas à sa famille jusqu’auquatrième degré inclus. Le résident y reçoit l’hé-bergement, l’aide dans l’organisation des soins re-quis et l’aide à la réalisation des activités de la viequotidienne dans le cadre d’une vie familiale”.

Concrètement, un contrat triangulaire est passéentre la famille, la personne accueillie et un ser-vice d’encadrement agréé par la Région wallonne.Actuellement, il existe un service agréé par pro-vince. Son rôle consiste à rencontrer et sélection-ner les familles d’accueil et les aînés candidats, à

analyser l’harmonie possible entre ceux-ci, à véri-fier que l’infrastructure requise est disponible et àcontrôler le respect des engagements mutuels. Uncahier des charges très précis est fixé par la Régionwallonne (équipement, disponibilité des accueil-lants, qualité des repas, sécurité…). La famille ac-cueillante bénéficie d’une formation, d’un suivi etd’une indemnité de 26 euros par jour. La motiva-tion principale n’est donc pas financière mais ba-sée sur le volontariat et la solidarité.

Si ce projet pilote peut paraître séduisant, forceest de constater que les expériences concrètes tar-dent à démarrer. Une cinquantaine de dossierssont “en cours d’analyse” au sein des servicesd’encadrement. La rencontre de l’offre et la de-mande semble plus difficile que prévu. La Minis-

tre de l’action sociale Eliane Tillieux a d’ailleurssollicité dernièrement une prolongation de deuxans de la phase pilote, en l’absence de résultatsprobants.

A notre connaissance, deux expériences ont dé-marré en région liégeoise, dont l’une, temporaire,est terminée. Les problèmes liés au statut fiscal etsocial de l’accueillant et de l’accueilli constituentle frein principal. En effet, pour les personnesâgées bénéficiant du statut Omnio ou de laGrapa, l’intégration à un ménage risque de leurfaire perdre ces droits. Les allocataires sociauxqui étaient isolés risquent de devenir “cohabi-tants” et de voir leurs allocations diminuer. Pourl’accueillant, l’indemnité mensuelle perçue doitêtre déclarée comme revenu et est donc taxable

alors que la philosophie du projet est le volonta-riat, contrairement aux expériences étrangèresbasée sur la professionnalisation des accueil-lants. Les frais exposés sont déductibles avec despièces justificatives, ce qui est très fastidieux.Une solution juridique est à l’étude.

En principe, il s’agit de contrats à durée indéter-minée avec un délai de préavis de trois mois. Maiscertaines questions restent sans réponse : que sepasse-t-il si la famille s’essouffle un jour? Quid encas de conflit ou de changement majeur dans lafamille d’accueil: séparation, déménagement…?

Des aînés accueillis dans des familles

//CATHERINE DALOZE, JOELLE DELVAUX, DOMINIQUE EVRARD, VIRGINIE TIBERGHIEN

>> Infos : Le Balloir : 04/[email protected]

//Le tour de table, une maison Abbeyfield//

//Koter avec un senior, une alternative en or!//

>> Infos : www.abbeyfield.be

Séjourner quelques jours ousemaines dans une maison derepos (et de soins) : la formuledu court-séjour séduit de plusen plus. Elle permet aux plus

de 60 ans qui vivent chez eux d’être accueillistemporairement. Les raisons et circonstances?Elles sont variées: reprendre des forces après unehospitalisation, bénéficier de soins ou d’une sur-veillance particulière pour consolider sa santé,offrir du répit à ses proches, permettre à son en-tourage de partir en vacances en toute quiétude,être hébergé dans de bonnes conditions le tempsde l’hospitalisation de son conjoint ou de la réali-sation de travaux d'aménagement dans son habi-tation... Le séjour temporaire ne peut dépassertrois mois cumulés par année civile et par per-sonne.

L’Esplanade, à Ath, fait partie des maisons de re-pos (et de soins) qui, en Wallonie et en régionbruxelloise, peuvent réserver des lits à l'accueiltemporaire. Elle en possède 6 exactement. “Ceservice rencontre un fier succès, se réjouit Jean-Marie Brooms, administrateur délégué de l’Es-planade. Certaines personnes réservent leur sé-

jour plusieurs mois à l’avance. Le service est com-plet en permanence et on doit refuser régulière-ment des demandes”. Il poursuit: “L’offre hôtelièreet de services est identique à celle que nous propo-sons en maison de repos. Sauf qu’en séjour tempo-raire, la chambre est totalement équipée et meu-blée. Le prix est également le même : environ 40euros par jour”. A l’Esplanade, la durée d’un sé-jour ne dépasse pas un mois consécutif pour évi-ter que le séjour temporaire ne devienne l’anti-chambre de l’entrée définitive.

A Tournai, 15 places de courts séjours devraients’ouvrir dans un an à la “Résidence Vertefeuille”.Forte de l’expérience d’Ath, l’asbl Saint-Georges aen effet demandé et obtenu une subvention de laRégion wallonne pour construire une extensionaux bâtiments existants et compléter ainsi sonoffre de soins. Les travaux débuteront en novem-bre.

Le court séjour en maison de repos pour souffler

>> Infos : ASBL Esplanade : 068/27.86.86 -www.esplanade-ath.be La Vertefeuille : 069/66.87.37 -www.centresaintgeorges.be

>> Infos : Région wallonne, 081/32.72.11 -http://socialsante.wallonie.be

A l’heure actuelle, les rési-dences-services offrent en lo-cation des logements indivi-duels permettant aux résidentsde mener une vie indépen-

dante en recourant librement à des services quo-tidiens: repas, service entretien, service infirmierd’urgence, animations... Des équipements collec-tifs sont aussi mis à leur disposition.

Premier constat : vu les loyers pratiqués dans lesrésidences-services privées (le plus souvent au-delà de 800-900 euros par mois), les personnes àpetits revenus ne peuvent y accéder. Secondconstat : nombre de seniors qui ont la chanced’occuper un logement social ne le quittent pasfacilement, même s’ils doivent payer un supplé-ment modeste pour les chambres inoccupées.

De ce double constat est née l’idée des rési-dences-services sociales. En Wallonie, un projet-pilote est sur les rails à l’initiative du CPAS de Na-mur et du Foyer jambois : 40 unités d'habitationd’une chambre seront construites à Jambes, àcôté de la maison de repos et de soins (MRS) LesChardonnerets. En complément aux logements,

le projet intégrera toutes les fonctionnalités né-cessaires à la résidence-services : espaces de viecommuns, chambres pour visiteurs, liaison fonc-tionnelle vers la MRS et le restaurant... En outre,le projet intègre un espace destiné à l’accueil de lapetite enfance par un duo d’accueillantes.

“Les ménages désireux d’occuper ce type de loge-ment doivent répondre à des conditions de reve-nus spécifiques”, explique Philippe Defeyt, prési-dent du CPAS de Namur. Pour les 28 logementsdu Foyer jambois, priorité sera donnée à des loca-taires de logements sociaux situés à Namur. Leloyer est d’ores et déjà estimé à 380 euros parmois, charges et services compris.

Cette expérience-pilote doit permettre aux minis-tres Eliane Tillieux (action sociale) et Jean-MarcNollet (logement) de pérenniser les dispositifs ré-glementaires et financiers pour permettre à d’au-tres de lancer des projets similaires.

De futures résidences-services sociales?

>> Infos : www.cpasnamur.be -081/33.70.11.

• Énéo, mouvement social des aînés, a publié deuxdossiers spéciaux sur les habitats partagés pour lesaînés : “Et si un jour votre maison devenait tropgrande…?” et “Osons… le part’âges d’habitats” �Balises n° 31 et 35 (2010 et 2011). Disponibles surwww.eneo.be

• Infor Homes Wallonie : 070/24.61.31 - www.inforhomeswallonie.be

• Infor Homes Bruxelles : 02/219.56.88 -www.inforhomes-asbl.be

Pour aller plus loin

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Habitat kangourou, bien au chaud chez soi !Une personne âgée qui ouvre sa maison à un étudiant relève de l’habitat kangourou. Cette formulea vu le jour... en Australie et fonctionne bien dans les pays scandinaves et aux Pays-Bas. A l’imagedu petit du marsupial lové dans la poche de sa mère, le senior peut continuer à vivre dans unendroit qu’il connaît et où il sent bien, grâce à un entourage bienveillant.

Certains aînés consacrent un étage de leur maison à une famille. Ils cohabitent tout en gardant une au-tonomie et veillent réciproquement à leur bien-être. Ce type d’habitat reste malheureusement troppeu usité.

D’un côté, de grandes maisons presque vides, occupées par un senior seul ou encouple. D’un autre, des étudiants à la recherche – souvent laborieuse – d’un kot.Sur base de ce constat, l’asbl 1 toit, 2 âges a décidé de proposer à ces deux généra-tions de vivre ensemble au sein d’un même logement. L’initiative remporte unfranc succès depuis quelques années. A chaque rentrée scolaire, offres et de-mandes croissent. En septembre dernier, plusieurs villes wallonnes ont rejoint

l’expérience bruxelloise: Charleroi, Mons, Liège, Namur et Louvain-la-Neuve.

“Nous ne démarchons pas les seniors ni les étudiants, précise Claire de Kerautem, présidente del’asbl. Nous nous faisons connaître par la presse ou le bouche-à-oreille… Il faut que, de part et d’autre,ce soit une démarche volontaire et motivée. C’est le secret de la réussite.”

“Mes enfants avaient quitté le nid. Ils vivent, pour certains, à l’étranger, témoigne Brigitte, 66 ans. De-puis septembre, une présence bienveillante, celle de Marie-Alice, étudiante de 21 ans, a pris placedans une des chambres. Dans ce type d’hébergement, le jeune, comme le senior, trouvent égale-ment un avantage financier. Entre 100 et 300 euros maximum de loyer, ces kots présentent une al-ternative bon marché pour un étudiant et une petite rentrée d’argent pour le senior.

“J’avais surtout besoin de prendre mon indépendance par rapport à ma famille, explique la jeune Ma-rie-Alice.Vivre avec un senior me tentait car je savais qu’il serait d’une écoute attentive, qu’il pourraitme comprendre.” Leur binôme est une vraie réussite. “J’ai une vie bien remplie, confie l’étudiante.J’avais peur de me sentir ‘retenue moralement’ par mon binôme si elle comptait sur ma présence auquotidien. Mais ce n’est pas le cas. Je suis indépendante et elle aussi. Je la préviens de mes absences etallées et venues pour qu’elle nes’inquiète pas. Evidemment, jeveille à un certain équilibre pourpartager quand même des mo-ments avec elle.” La vie à deuxs’organise en fonction des per-sonnes et du contrat signé entreles deux parties. Pour la formule“éco” avec un loyer de 100 euros,l’étudiant est tenu de rendre despetits services. Par exemple :changer la litière du chat, fairequelques emplettes ou encoreinitier le senior à l’informatique.“1 toit, 2 âges privilégie le rappro-chement entre les générations, in-siste Claire de Kerautem. Nousmettons donc en contact deux personnes susceptibles de bien s’entendre.”Marie-Alice et Brigitte ontdéjà partagé beaucoup de choses ensemble : repas, tâches ménagères, visite d’exposition. “Brigittem’a appris à tricoter, s’enthousiasme Marie-Alice. De mon côté, je lui apprends à utiliser au mieux sonGSM.”

L’asbl opère une sélection des étudiants et des seniors sur base de leurs motivations. Elle vérifie éga-lement que le logement proposé n’est pas trop exigu et assure une intimité aux deux parties. Avantd’établir les binômes définitifs, l’étudiant et l’aîné se rencontrent et chacun doit donner un retourpositif à l’asbl. “Si l’un des deux s’oppose au contrat, nous ne forçons pas les choses”.

Les échecs de cohabitation sont rares. Mais si c’est le cas, l’étudiant dispose d’un délai de préavisd’un mois pour trouver un autre logement. Ce laps de temps est identique en cas de décès de la per-sonne âgée. “Cela n’est arrivé qu’une fois en quatre ans, rassure Claire de Kerautem. Nous avonstrouvé un accord avec la famille du défunt pour que l’étudiant puisse finir l’année dans son kot.”

A ce jour, 115 binômes vivent cette aventure commune. Autant d’histoires intergénérationnelles quise tissent…

La maison Abbeyfield : un habitat groupé pour des personnes “d’âge mûr, indépen-dantes et autonomes”. Ce concept est né en 1956, au Royaume-Uni, où l’on compte700 maisons accueillant environ 7.000 seniors. Il a essaimé dans 15 autres pays. EnBelgique, quatre maisons accueillent actuellement 34 seniors à Namur, Water-mael-Boisfort, Etterbeek, Lixhe-Visé. Quatre autres projets sont en gestation (Leu-ven, Moustier-sur-Sambre, Perwez et Eupen). Et une maison est en voie de réouver-

ture à Villers-la-Ville.

“Une maison Abbeyfield est constituée d’une dizaine de logements individuels privatifs destinés à despersonnes d’âge mûr qui, lors de leur entrée, ne sont pas dépendantes et recherchent plus de sécuritéet de solidarité”, précise le vade-mecum édité par l’association Abbeyfield Belgium. Les habitantschoisissent de participer à la gestion de la maison dans une ambiance conviviale. (…) Le rôle del’asbl consiste à procurer à ses membres résidents, à prix coûtant, un logement privatif individuelavec coin cuisine et cabinet de toilette. Elle met à leur disposition des locaux et équipements àusage commun tels que: living, salle à manger, buanderie... Un repas de type familial est pris encommun régulièrement.

Au centre de Namur, une maison Abbeyfield – “Le tour de table” – a été inaugurée en 2008, aprèstrois ans de démarches, en partenariat avec la Régie foncière, le CPAS de Namur, la Fondation RoiBaudouin, le Fonds du logement. Actuellement, huit personnes y résident, six femmes et deuxhommes, dont l’âge varie entre 59 et 89 ans. Manifestement, la personnalité du l’initiateur, PaulinDuchesne, président de l’Université du troisième âge de Namur (UTAN) a permis de regrouper despersonnes partageant une même vision de société. “Le problème de notre société, c’est que quatregénérations y coexistent, dont seule la deuxième travaille : c’est intenable!”, affirme cet ancien pro-fesseur d’économie. “D’où la nécessité pour la troisième génération bien portante de contribuer à lasociété. D’être utile et de ne pas être ‘à charge’”.

Y a-t-il une place pour les personnes dépendantes dans ce type d’habitat groupé ? Pour les résidentsnamurois, la limite est claire. “Lors de l’admission, si on vient avec un problème (de dépendance ou desanté), on doit aussi venir avec sa solution”. La solution ne doit pas venir du groupe, on ne peut pasêtre à charge des autres habitants. Si le problème de dépendance se pose après l’admission, oncherche des solutions adaptées “exactement comme on le ferait dans une famille”. Un habitant nesera jamais “exclu” à cause d’un problème de santé, l’entraide et la solidarité faisant partie des va-leurs de base.

Concrètement, les habitants sont tous locataires de l’asbl autogérée dont ils sont membres. L’asbl aconclu un contrat de bail avec le CPAS de Namur, propriétaire du bâtiment. Les loyers se situentsous le prix du marché, ce qui rend la formule financièrement accessible, car il n’y a pas de capital àapporter au départ. Etant donné qu’il ne s’agit pas d’une institution hiérarchisée, le choix des habi-tants est particulièrement délicat et se fait par cooptation, au terme d’une procédure qui vérifie l’ap-titude et la volonté de vivre en groupe et de partager les responsabilités.

>> Infos : www.1toit2ages.be

© 1 toit 2 âges

Page 7: Journal En Marche n°1483

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18 OCTOBRE 2012 EN MARCHE8

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au nom des Editions Mutuellistes en préci-sant le nombre de parutions souhaitées.

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Voyage en car de luxe. Dé-part le vendredi 22 février deBruxelles vers 8h. Embarque-ment possible à Bruxelles,Bierges, Namur, Wanlin et Ar-lon. Retour le dimanche 3mars à Bruxelles vers 20h.

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Située à 10 km de Monaco et à 6 km de l’Italie, la villede Menton jouit d’un climat exceptionnel toute l’an-née entre la Méditerranée et le massif de l’Esterel.Soleil et douceur sont d’excellents prétextes pour(re)découvrir les charmes des villages pittoresquesde l’arrière-pays.

Du 22 février

au 3 mars 2013

Les charmes de Menton en février

Prix : 1.083 EUR. Comprend levoyage, la pension complète, les re-pas en cours de route, les nuitées enBourgogne (aller et retour), les ex-cursions prévues, la tribune assisepour le Corso de Menton et pour labataille de fleurs, la présence d’unguide accompagnateur.

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18 OCTOBRE 2012 EN MARCHE9

Dormeurs, réveillez-vous!Energie

V I E Q U O T I D I E N N E

>> “Amour” • de Michael Haneke, 127 min • Avec Jean-Louis Trintignant,Emmanuelle Riva, Isabelle Huppert • Sortie dans les salles le 24 octobre.

L’amour à mortSans provocation, mais avec lucidité, le cinéaste autri-chien Michael Haneke propose, dans “Amour”, une ré-flexion bouleversante sur la fin de vie et la solitude à deux.

Cinéma

Cela commence par une brève ab-sence. Juste une poignée de secondespendant lesquelles le cerveau sembleaux abonnés absents. Plus un mot,plus un battement de cil ; la conversa-tion s’arrête net. Juste le cœur quicontinue de battre. Trente secondesplus tard, tout fonctionne à nouveau.Le diagnostic tombe : un – bref – acci-dent vasculaire cérébral (AVC)! Voilàce qui s’abat un matin, presque endouceur, sur Anne, dans l’apparte-ment qu’elle occupe avec Georges,son mari octogénaire comme elle. In-quiet, attentionné, celui-ci ne tran-sige pas : écoutant l’avis du médecin,il organise une intervention chirurgi-cale destinée à écarter tout risqued’un second accident. Mais l’opéra-tion se déroule mal. Anne rentre chezelle hémiplégique et avec une exi-gence absolue à l’adresse de Georges :ne plus retourner à l’hôpital. Jamais!Pour son dernier opus, Michael Ha-neke a choisi un thème difficile mais

on ne peut plus contemporain : la finde vie, la déchéance physique puismentale, le rôle des enfants dans lesdécisions difficiles à prendre pourleurs vieux parents. Autant le préciserd’emblée : on sort bouleversé de cehuit-clos lent et minutieux qui ne pro-voque pas l’ennui une seule seconde.Pas seulement à cause de l’issue(dont on taira ici les détails), brutale,violente, implacable. Surtout parceque le réalisateur, servi par des comé-diens lumineux de générosité, nousemmène sur le chemin des questionsexistentielles les plus intimes et… lesplus crues. L’amour peut-il résister àla douche et la toilette du conjointdésormais dépendant? Peut-on luidonner sans compter, au risque des’effacer et de s’anéantir soi-même?

Comment – et quand – procéder à deschoix décisifs pour l’être aimé, alorsque celui-ci n’est plus capable decommuniquer, sinon par des mono-syllabes?

Emmanuelle Riva et Jean-Louis Trin-tignant (dont c’est la première appa-rition au cinéma depuis dix ans) crè-vent l’écran dans le rôle de ce couplede professeurs de musique instruitset aisés, en lutte pour la survie deleur amour. Pas étonnant que l’œu-vre de Haneke, baignée dans unemusique légère et intimiste, et serviepar une photographie subtile, ait ob-tenu la Palme d’or au dernier festivalde Cannes.

// PHL

On les appelle les consommateursdormants. Un terme pudibond pourcacher ce qu’ils sont: les dindons dela farce de la libéralisation. Ceux quin’ont pas changé de fournisseur degaz ou d’électricité depuis 2007 (enWallonie et à Bruxelles) ou 2003 (enFlandre). Ceux-là n’ont pas “bougé”,ne signant un contrat ni avec leurfournisseur d’avant la libéralisationni avec un nouveau fournisseur.

Dans un cas comme dans l’autre, ilsauraient pu, au prix de quelques dé-marches devenues très simples au-jourd’hui, épargner plusieurs cen-taines d’euros par an. Combien sont-ils? Les chiffres donnés par la Com-mission de régulation de l’électricitéet du gaz (Creg) sont édifiants: 10%des ménages en Flandre, mais 25%en Wallonie et 30% à Bruxelles! Unbémol, tout de suite : les gens qui dis-

© REPORTERS-DESIGN PICS

posent du tarif social ne sont pasconcernés. Mais tout de même… Unfameux “gisement” d’économiesreste inexploité par les particuliers.Interpellant, en temps de crise.

Pas de pénalitéDepuis quelques semaines, le secteurest en pleine fébrilité. D’abord, parceque les tarifs du gaz et de l’électricitésont gelés, normalement, jusqu’à lafin 2012. Ensuite, parce qu’il est dé-sormais possible de passer d’un four-nisseur à l’autre sans indemnité derupture, pour autant qu’on respecteun préavis d’un mois. Cette disposi-tion, voulue par le gouvernement fé-déral, rend les glissements plus fa-ciles qu’autrefois. Enfin, troisièmeévolution notoire: l’organisation deconsommateurs Test-Achatsd’une part, et la Ligue des fa-milles/Greenpeace (asso-ciés pour l’occasion)d’au-tre part,(1) proposent, cha-cun de son côté, un achatgroupé. La philosophie dusystème est simple : l’unionfait la force. Les consommateursse regroupent et, plus forts, négocientdes conditions plus intéressantesavec les fournisseurs : une sorte d’en-chère à l’envers(2). Une révolution?Oui et non. La Flandre est coutumièrede ces achats groupés, souvent lancésà l’instigation de mandataires provin-ciaux socialistes. Le dernier en datevient de se clôturer à Anvers: 140.000participants, excusez du peu…

Concurrence accrueMais l’initiative des trois associationsprécitées est, elle, nationale. Et çamarche? Et comment! A la date du 12

Avec l’éclosion des deux premiers achats groupés à l’échelle nationale (Test-Achats et Greenpeace/Liguedes familles), le marché énergétique est à nouveau en pleine ébullition. C’est le moment de faire de bonnesaffaires. A condition de rester vigilant…

(1) Consulter www.reduisezvotrefacture.be et www.switch-to-green.be(2) Ne pas confondre l’achat groupé avec le groupement d’achat, comme Power4you(lancé en 2007). Dans ce dernier cas, un opérateur négocie un tarif avantageux avec unfournisseur unique, puis s’adresse à un maximum de clients potentiels.

Une formule d’achat groupé n’est pas l’autre. Chacune a sa propresensibilité. Pour le consommateur, mais aussi pour la société, le re-cours à ce genre de formule n’est pas sans conséquences. Unconsommateur averti en vaut deux.

Aubaine ou miroir aux alouettes?

• Les initiatives de Test-Achats etde Greenpeace/Ligue des famillessont alléchantes, puisqu’elles an-noncent des réductions de facture deplusieurs centaines d’euros annuelspar ménage, et jusqu’à 600 ou 700euros. Mais on ignore encore tout desremises qui seront proposées par lesfournisseurs. A ce stade, on peutjuste constater que lesdites associa-tions ont mené une remarquableopération de renforcement de leurnotoriété. A la Commission de régu-lation de l’électricité et du gaz (laCreg, “gendarme” du secteur), on ap-plaudit à ce genre d’initiatives : “ellesrassurent les consommateurs les plushésitants”. Mais on insiste : une foisles remises connues, il restera inté-ressant de comparer celles-ci aux ta-rifs individualisés obtenus via les si-mulateurs (1) et, surtout, via le re-cours à des courtiers en énergie indé-pendants. Ceux-ci parviennentparfois à grappiller 1 ou 2 pourcentsde réduction supplémentaire chezun fournisseur. La Creg recommandeégalement la prudence lorsque lecontrat arrivera à échéance. “Il n’estpas improbable que le fournisseurtente, à ce moment, de récupérer saremise en augmentant sensiblementles prix”, explique son porte-parole.

• Greenpeace/Ligue des famillesaccordent une nette préférenceaux fournisseurs “verts d’origine”.Cela signifie que les deux associa-tions dénoncent les formules d’éner-gie soi-disant vertes, promues àcoups de slogans un peu creux (“100% vert”, “green”, etc.) masquant sou-vent des stratégies d’investissementprivilégiant le pétrole et le nucléaire.Elles ont donc établi une sorte de bul-letin de durabilité environnementalene retenant que les élèves ayant ré-colté plus de 12/20. Dans ce sens, lamise en concurrence ne sera que par-tielle. Mais le même constat peut êtrefait “à l’envers” chez Tests-achats. Saproposition a en effet obtenu un telsuccès quantitatif que certains four-nisseurs aux épaules trop étroites se-

ront rapidement exclus de la négo-ciation. Piquant : Test-achats, quiabandonne ici toute préoccupation“verte”, était jusqu’à présent asso-ciée à… Greenpeace.

• Les deux achats groupés encours ont la particularité de repo-ser sur des inscriptions en ligne.De facto, cela risque d’exclure despublics plus précaires. Dans le climatde crise actuel(2), l’initiative d’achatgroupé d’énergie lancée tout récem-ment à Seraing mérite le détour. Eneffet, il est possible de s’y inscrire enligne mais aussi via un coupon-ré-ponse “papier”. De plus, des séancesd’information destinées à cibler lespublics plus fragiles sont organiséesà plusieurs endroits de la commune.

• Greenpeace/Ligue des famillescomme Test-achats ne s’en cachentpas : parmi tous les clients poten-tiels déjà inscrits, un nombre nonnégligeable ne signera par lecontrat proposé. Tout simplementparce que leur profil de consomma-tion (par exemple les grands consom-mateurs et/ou les associations) ren-dra les tarifs proposés peu attractifspour eux. Les trois associations pro-mettent de fournir à ces “déçus” uneautre offre tarifaire, plus adaptée àleurs besoins. Mais ce travail indivi-dualisé, titanesque, pourra-t-il être ef-fectué valablement ?

• Enfin, des observateurs crai-gnent que face à l’afflux de cetteclientèle nouvelle, les fournis-seurs retenus exercent une pres-sion importante sur leur person-nel. Il pourrait y avoir des impactssur le service après-vente au client entermes d’accessibilité des centres té-léphoniques, d’intégration des rele-vés de compteurs dans les factures,de lisibilité de celles-ci, etc. Une fa-cette “qualité” souvent négligée parle consommateur obnubilé par leseul facteur “prix”.

// PHL

(1) En wallonie : www.cwape.be; à Bruxelles : www.brugel.be. Aussi : www.monenergie.be(2) En Wallonie, le nombre de bénéficiaires de tarifs sociaux pour le gaz et l’électricité acrû de 20 % entre 2010 et 2011. Les défauts de paiement, eux, ont augmenté en troisans de 24,5 % pour l’électricité et de 36,5 % pour le gaz.

octobre, 138000 per-sonnes se sont montrées

intéressées par l’initiative deTest-Achats, et 8 500 par celle deGreenpeace/Ligue des familles. Celane signifie pas forcément que tous cescandidats jugeront l’affaire suffisam-ment bonne pour signer un nouveaucontrat. Il y aura des “pertes” en che-min (lire l’article ci-contre). Mais, aumoins, le climat est propice à uneplus forte concurrence entre les four-nisseurs, dans un pays (la Belgique)

caractérisé par des prix généralementsupérieurs à ceux pratiqués dans lespays voisins. “Le secteur se profes-sionnalise, et c’est tant mieux, estime-t-on chez Proénergie, courtier en éner-gie et pionnier du secteur. Pour leconsommateur, rien n’est pire, finan-cièrement, que de rester dormant oude signer aveuglément auprès des dé-marcheurs qui viennent frapper à leurporte”.

// PHILIPPE LAMOTTE

Gaz et électricité :de belles économies à réaliser, seul ou en groupe.

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A C T U A L I T Éça se passe

// Cancer du seinLe jeudi 25 octobre de 9h à 16h, le CDH organise uncolloque sur l’importance de la prévention et dudépistage du cancer du sein. Lieu : 72, rue Royale – 1000 BxlRens. > 02/282.87.46 • [email protected]

// SuicideLe jeudi 25 octobre de 9h30 à 12h, la Ligue Wal-lonne pour la santé mentale organise une confé-rence : “Philosophie et santé mentale : regards pas-sés et actuels sur le suicide”. Prix : 10 EUR.Lieu : 123, av. Sergent Vrithoff - 5000 Namur Rens. > 081/46.08.70 • www.lwsm.be

// Marchés publicsLe jeudi 25 octobre de 9h15 à 13h, SAW-B organiseune formation gratuite sur l’insertion de clauses so-ciales dans les cahiers de charge.Lieu : 331, chée du Roeulx – 7000 Mons Rens. > 071/53.28.30 •

[email protected]

// Chômeurs âgésLe vendredi 26 octobre de 9h à 12h, l’Atelier desdroits sociaux organise une formation : “Chômeursâgés : le point sur les dispositions particulières del’assurance-chômage”. Prix : 35 EUR.Lieu : 44, bd Léopold II – 1080 BxlRens. > 02/512.71.57 •

www.atelierdroitssociaux.be

// Images et handicapLe vendredis 26 octobre, 30 novembre, 21 décembreet le dernier vendredi de chaque mois de janvier àjuin 2013, les Ateliers de la rue Voot organisent unatelier photo dédié au handicap. Prix : 15 EUR/séance.Lieu : 54, parc des Collines – 1300 WavreRens. > 02/762.48.93 • www.voot.be

// Vivre ensembleLe vendredi 26 octobre à 20h, les communautés del’Arche, Foi et Lumière et l’OCH organisent une confé-rence: “A la recherche d’un nouveau vivre ensemble”.Lieu : 132, rue du Duc – 1150 Bxl Rens. > 02/772.79.54 • [email protected]

// Matériel médical et para médicalLe samedi 28 octobre de 9h à 15h, l’asbl les Biollesorganise à Thimister, une bourse de matériel médi-cal et para médical.Rens. > 0478/82.48.95.

// Fusion avec autruiLe mardi 30 octobre de 18h30 à 20h, l’UCL-IPSY or-ganise une conférence : “Quand les frontières entreles individus s’estompent…”. Lieu : 10, pl. Cardinal Mercier - 1348 LLNRens. > 010/47.45.47 • http://www.uclouvain.be

// Education nouvelleLe vendredi 2 novembre de 9h30 à 17h30, GBEN or-ganise une journée découverte de l’éducation nou-velle. Inscription obligatoire.Lieu : 4, bd de Gérarchamps - 4800 Verviers Rens. > 087/44.65.05 •

http://www.cultureetdeveloppement.be

// Travail en réseauLe w-e du 2 au 4 novembre, la ville de Namur etl’Institut liégeois de thérapie familiale organisentun séminaire : “Contexte extensif de confiance” des-tiné aux professionnels de l’aide, du soin, de l’édu-cation et du contrôle. Prix : 220 EUR Lieu : 8, bd du Nord - 5000 Namur Rens. > 0486/02.44.56 • www.concertation.net

// Rassemblement chrétienLe w-e du 2 au 4 novembre, Rivespérance, un grandrassemblement aura lieu à Namur. Journées pourréfléchir sur la foi, le message de l’Evangile… Ou-vert à tous. Prix : 20 EUR.Rens. > 081/41.33.40 • www.rivesperance.be

// Handicap mentalLe samedi 3 novembre de 9h45 à 21h30, Foi et Lu-mière fête ses 40 ans. A cette occasion, une jour-née festive est organisée. Gratuit. Lieu : 57, rue de l’Esplanade - 4141 BanneuxRens. > 02/267.27.18 •

http://www.40ansfoietlumierebelgique.be

// Testament Le lundi 5 novembre de 10h à 16h, aura lieu le salondu testament philanthropique. Lieu : Palais des Beaux-Arts - 1000 BxlRens. > 0479/76.00.00 • www.testament.be

// Ecoute et accueilLes lundis 5, 12, 26 novembre et le 3 décembre de9h30 à 16h30, l’Association pour le Volontariat or-ganise une formation à l’écoute et à l’accueil. Prix : 175 EUR.Lieu : 99, bd de Waterloo – 1000 BxlRens. > 02/219.53.70 • www.volontariat.be

// Ecoute des personnes âgéesLes mardis 6 et 13 novembre de 9h30 à 16h, l’asblCep-âge organise à Bierges, une formation :“Ecoute et accompagnement de la personne âgée”.S’adresse aux nouveaux volontaires, soignants, fa-milles… qui veulent rejoindre l’équipe de Cep-âge.Rens. > 010/86.70.08 • www.cep-age.be

// Vies privée et professionnelleLes jeudis 8, 15 novembre et le mardi 18 décembre,l’Ecole des parents et des éducateurs organise àBruxelles une formation sur le thème “Concilier vieprofessionnelle et vie privée”. Prix : 195 EUR.Rens. > 02/733.95.50 • www.ecoledesparents.be

// Défilé des Petits RiensLe vendredi 9 novembre dès 19h, l’ASBL Les PetitsRiens organise son défilé. Prix : 30 EUR. Lieu : Tour et Taxis – 1000 BxlRens. > www.lespetitsriens.be

// Santé mentaleLe samedi 10 novembre de 9h30 à 16h, Altéo orga-nise une journée sur la santé mentale. Etat deslieux et exemples de prises en charge.Lieu : 510, chée de Louvain – 5004 Bouge Rens. > 02/246.42.26 • www.alteoasbl.be

// Rencontre avec l’intimeLe samedi 10 novembre à 14h30, la communauté del’abbaye N.D. de Brialmont accueille Frank Andriatpour une conférence : “Rencontre avec l’intime”.Lieu : Abbaye N.D. de Brialmont – 4130 TilffRens. > 04/388.17.98 • www.brialmont.be

// DivorceLe dimanche 11 novembre de 9h à 17h30, une jour-née pour les personnes séparées-divorcées est or-ganisée pour “traverser la déchirure, ouvrir un che-min de vie”. Prix : 15 EUR.Lieu : Monastère de Wavreumont – 4970 StavelotRens. > 080/31.91.63 • [email protected]

// Vieillissement actif Les lundi 12 et mardi 13 novembre, de 8h15 à 17h15,les facultés de droit et de médecine de la FUNDPorganisent un colloque sur le vieillissement actif etla solidarité entre les générations. Prix : 250 EUR.Lieu : 5, Rempart de la Vierge – 5000 NamurRens. > 081/72.47.69 • www.fundp.ac.be/droit/dfls

// AnimateurLe mardi 13 novembre de 9h à 16h30 et de 19h à22h, l’asbl C-paje vous invite à la journée de ren-contre : “Animer : Un gagne-pain, un engagementsocial?” Prix : 25 EUR.Lieu : 354, av. Van Volxem - 1190 BxlRens. > 04/223.58.71 • www.c-paje.net

Editorial

D’ici à 2015, une partie des soins de santé – plus de 4,2 milliards d’euros – seronttransférés aux Communautés et Régions. Ce transfert risque de faire basculer rapide-ment notre système de santé vers une organisation kafkaïenne, coûteuse, inefficaceet davantage privatisée. C’est une opération très risquée et les patients, en particu-lier les malades chroniques, pourraient en faire les frais.

Le casse-tête de la régionalisation des soins de santé

Jean Hermesse // Secrétaire général

© A-M Jadoul

L’accord gouvernemental conclu en 2011 pré-voit le transfert d’une partie des compé-tences de la sécurité sociale dans les secteursde l’emploi, des soins de santé, de l’aide auxpersonnes âgées et des allocations fami-liales, pour un total de 14 milliards d’euros.Des milliers de personnes et des centainesd’institutions sont concernées.

Les malades chroniques particulièrement visés En matière de santé, les soins de longue du-rée et résidentiels font principalement l’objetdu transfert. Les malades chroniques sont, dece fait, aux premières loges. Et parmi eux, sur-tout les personnes âgées dépen-dantes soignées en maisons de re-pos et de soins (MRS), dans les cen-tres de jour et les services de géria-trie et de revalidation spécialisés.Comme ces différentes institu-tions, de nombreux centres de re-validation quittent également leniveau fédéral. Ils sont spécialisésdans des soins pour des pathologies lourdeset complexes : surdité, déficience visuelle,toxicomanie, pathologies médico-psycholo-giques graves, autisme... De même, les mai-sons de soins psychiatriques et les habita-tions protégées aboutissent dans l’escarcelledes Régions et Communautés.

Tous les patients pris en charge dans cesstructures nécessitent beaucoup de soins dif-férents : soins infirmiers et médicaux, aidesaux actes de la vie journalière, à la mobilité(transports), médications… Et le coût totalpour ces soins a tendance à augmenter rapi-dement. Ainsi dans les MRS, il a augmentéen moyenne de plus de 9% par an, ces dixdernières années. Ces coûts croissants ontpu être couverts parce qu’ils étaient intégrésau sein du budget global de l’assurancesoins de santé obligatoire permettant descompensations entre secteurs. Qu’en sera-t-ildemain lorsque tous ces soins seront àcharge des Régions et Communautés?

La qualité et l’accès aux soins en périlOutre la détermination des matières transfé-rées, l’accord du gouvernement prévoit unenorme de croissance des budgets transférés.Or, dans un souci légitime d’économies, cettenorme se situe largement en-dessous del’augmentation des dépenses des dernièresannées. Pourtant, on le sait, le vieillissementde la population va s’accélérer; les besoinsen soins chroniques continueront de croître.Le risque est réel de voir les Régions et Com-munautés dans l’incapacité de créer et de fi-nancer une offre suffisante. Faute de places,des personnes âgées dépendantes devraientalors séjourner plus longtemps à l’hôpital oudans de mauvaises conditions à domicile.Pour répondre à leurs besoins non couverts,on pourrait assister à une privatisation lar-vée des soins aux malades chroniques.

Le transfert comporte d’autres risques, no-tamment pour l’égalité d’accès et la liberté dechoix des services. Comment les garantir siles conditions sont différentes entre les troisRégions, si chacune fixe la hauteur destickets modérateurs à charge des patients

dans ses institutions? Aujourd’hui, ceux-cisont intégrés dans le MAF (maximum à fac-turer). Au-delà de 450 euros de tickets modé-rateurs cumulés, l’assurance soins de santéobligatoire rembourse tout. C’est une couver-ture essentielle, surtout pour les maladeschroniques. Si une région augmente lesquotes-parts personnelles pour les soins re-çus dans les institutions transférées, pour-ront-elles être reprises dans le MAF fédéral?Si non, faudra-t-il créer un MAF wallon, unMAF bruxellois et un MAF flamand?

On le voit, les risques et enjeux liés au trans-fert de compétences dans les soins de santé

sont majeurs : risque d’incohé-rence entre les politiques de santéfédérale et régionales, risque desous-financement et de privatisa-tion, risque de réduction de l’ac-cessibilité, risque de complexifica-tion et d’augmentation des coûtsde gestion. Pour réduire cesrisques, il faut que les Régions et

Communautés choisissent un mode de gou-vernance ambitieux au centre duquel setrouve le patient.

Une nécessité d’ambition Si les compétences sont transférées sans vi-sion sur une protection sociale fédérée (fran-cophone et germanophone), elles seront dis-persées entre les régions, entre les nom-breuses administrations et les ministres.Elles s’ajouteront simplement à d’autrescompétences comme de nouvelles couchesde lasagne.

Jusqu’à présent, nous avons constammentpu améliorer notre système de sécurité so-ciale parce que nous avons progressivementélargi la base de la solidarité, parce que lespartenaires sociaux ont incité aux avancéessociales, parce que les acteurs des soins par-ticipent, cogèrent et donc adhèrent à l’orga-nisation des soins. Si nous voulons préserverces acquis, les partis politiques franco-phones doivent se décider. Quel modèle deprotection sociale fédérée veulent-ils? Nousplaidons pour que ce modèle soit basé surune large solidarité, sur la concertation et lagestion paritaire, sur une approche globaleet sur la coopération, tant avec le niveau fé-déral qu’entre Communautés.Sans vision, sans projet ambitieux, les com-pétences seront éclatées, les discussions departage interminables. La complexité de ges-tion (comptabilisation, refacturation, etc.),deviendra exponentielle. In fine, on seraplus occupé à de la tuyauterie qu’à œuvrer àl’efficacité de l’ensemble. Et pendant que les“responsables” discuteront, les patients de-vront se débrouiller.

Le transfert des compétences dans lessoins de santé risque de réduire l’accès etla qualité des soins surtout pour les per-sonnes âgées et les malades chroniques.Nous lançons un appel aux partis poli-tiques pour qu’ils se mobilisent et envisa-gent un projet de protection sociale fédé-rée ambitieux, seule alternative contre laprivatisation et l’exclusion.

LES RISQUES

ET ENJEUX LIÉS

AU TRANSFERT DE

COMPÉTENCES DANS

LES SOINS DE SANTÉ

SONT MAJEURS.