Journal des prairies fleuries

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N°4 - MARS 2013 - GRATUIT Partager les regards sur les prairies de fauche et les pâturages riches en espèces LE JOURNAL DU CONCOURS AGRICOLE NATIONAL DES ORGANISé PAR LES PARCS NATURELS RéGIONAUX ET LES PARCS NATIONAUX Le concours agricole national des prairies fleuries Page 2 Témoignages des animateurs Page 3 Equilibre agri-écologique Page 4 Jury national 2012 Page 5 Témoignages des lauréats 2012 Page 6/-7 Territoires et animateurs locaux concours 2013 Page 8 Avec Partenaires Concours organisé par © PNR Brière © PNR Vercors © PNR Scarpe Escaut © PNR Vosges du Nord Sommaire P R A I R I E S F L E U R I E S A G R I - É C O L O G I E

Transcript of Journal des prairies fleuries

Page 1: Journal des prairies fleuries

n°4 - Mars 2013 - Gratuit Partager les regards sur les prairies de fauche et les pâturages riches en espèces

Le journal du concours aGricole national des

orGanisé par les parcs naturels réGionaux et les parcs nationaux

Le concours agricole national

des prairies fleuries . . . . . . . . . . . Page 2

Témoignages des animateurs . . . . . Page 3

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Jury national 2012 . . . . . . . . . . . . . Page 5

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Territoires et animateurs locaux

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PRAIRIES FLEURIES

AGRI-ÉCOLOGIE

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les valeurs du concours

enjeux

editorialQuatrième édition du concours agricole national des prairies fleuries : l'action s'étend à d'autres territoires et à l'enseignement agricole !

Le concours fait désormais partie du paysage français. Depuis son lancement national en 2010, 750 exploitations agricoles des territoires de 24 Parcs naturels régionaux et de 5 Parcs nationaux français y ont participé et montrent par des exemples de terrain que préservation de la biodiversité et valeur agronomique des prairies peuvent aller de paire.Cette année, une quarantaine de territoires et plus de 300 agriculteurs sont annoncés !Les parcs naturels sont plus nombreux : 5 nouveaux parcs régionaux vont réaliser le concours. Les parcs co-organisent de plus en plus les concours locaux avec leurs partenaires agricoles. Le concours s'ouvre à sept territoires-test hors parcs, organisés par deux chambres d'agriculture, deux conservatoires d'espaces naturels, un syndicat mixte, un "pays".L'implication de parcs européens jumelés se poursuit : 8 parcs vont réaliser des jurys avec leurs partenaires Italien, belge, suisse, andorrans, espagnol et allemand .Le concours fait écho au dispositif des mesures agro-environnementales de la PAC. Il permet de promouvoir la contractualisation de la MAE “prairies fleuries“ en testant son acceptabilité et l'intérêt de l'engagement des éleveurs sur des objectifs de résultats. Il a également permis d'adapter la mesure aux zones humides. Cet élément est d'ailleurs,valorisé dans le bilan triennal du plan national d'actions en faveurs des zones humides.Il représente une action concrète de la démarche “produisons autrement“, lancée fin 2012 par le Ministre de l'Agriculture, qui définit le projet national d'agro-écologie.Les parcs utilisent également le concours pour valoriser une agriculture intégrée à son territoire, engager des dynamiques avec les apiculteurs, sensibiliser les scolaires, les restaurateurs, et plus globalement les habitants et les touristes. Les établissements d'enseignement agricole se lancent aussi dans l'action : 6 lycées publics et privés vont organiser des “jurys élèves“, en utilisant la grille de notation du concours.La mobilisation des deux Ministères en charge de l'Agriculture et de l'Ecologie et des partenaires, aux échelles locales et nationales participe à la réussite : 22 structures nationales membres du comité national d'organisation et 250 structures impliquées localement. Le cœur du dispositif est constitué par les 170 experts des jurys locaux qui , en amont des concours , échangent sur la notation des propriétés agri-écologiques des parcelles et la cohérence des usages, en lien avec les objectifs de l'éleveur et du contexte territorial. La pérennisation est engagée pour une diffusion nationale annoncée dès 2014 !

Jean-Louis JOSEPH,

Président de la Fédération des Parcs naturels régionaux de

France

Ferdy LOuiSy, Président

du CA de Parcs nationaux de

France

Philippe Girardin,

Président du comité national

d'organisation 2013

Quelle organisation dans chaque territoire participant ? Chaque organisateur précise certaines modalités d'application du règlement sur le territoire, en lien avec une structure agricole ou environnementaliste locale partenaire :z le territoire ou groupes d'agriculteurs invités à participer au concoursz les catégories de parcelles et le nombre de parcelles par candidatz la date, la composition du jury et les acteurs du territoire invités comme

observateurs au juryz l'organisation de la remise des prix

Qui peut être candidat ? Le concours est ouvert aux exploitations en activité situées dans un des territoires participants.Les catégories distinguent les prairies riches en espèces, qu'elles soient fauchées et/ou pâturées.Elles tiennent compte du contexte géographique (littoral, plaine, moyenne montagne, haute montagne).Les parcelles engagées doivent être considérées comme des surfaces agricoles utiles et participer au fonctionnement fourrager des exploitations.

comment cela se passe ?z La visite des parcelles par le jury local. Elle est fixée dans chaque territoire. Le

jury local visite la parcelle en présence de l’exploitant agricole engagé. Il utilise la méthode de notation commune à tous les territoires. Les experts évaluent l'équilibre agri-écologique et le jury rend son avis en présence de l’agriculteur. Il sélectionne une exploitation pour participer au concours national. Chaque territoire participant organise une remise des prix locale.

z Le jury national et les résultats nationaux. Le jury national compare les candidats dans chaque catégorie à partir des fiches de notation renseignées par chaque jury local. Les résultats sont proclamés lors de la remise nationale des prix ; des récompenses sont attribuées aux lauréats.

Quelle valorisation du concours dans les exploitations ? Les exploitations lauréates dans chaque territoire et au niveau national peuvent faire valoir la distinction qui leur a été accordée dans leur exploitation ou sur les points de vente de leurs produits. L’intitulé exact du prix obtenu doit dans ce cas être mentionné.

Des jurys d'experts Le jury local est présidé par une personnalité désignée par chaque Parc.Les jurys locaux et le jury national comprennent au moins 1 expert dans les 3 domaines suivants :z Agronomie, fourragesz Botanique, écologiez Apiculture, faune sauvage

les jurys élèves Dans le cadre du concours, des établissements d’enseignement agricole publics et privés, vont tester un dispositif pédagogique "jury élève prairies fleuries". Chaque établissement met en œuvre un concours local dans lequel les élèves sont amenés à jouer le rôle du jury sur le terrain en présence des agriculteurs volontaires pour les accueillir. Ils évaluent l'équilibre agri-écologique des parcelles présentées par les agriculteurs, en utilisant la méthode de notation du concours national.Les agriculteurs qui reçoivent les jurys élèves ne concourent pas avec les agriculteurs qui reçoivent les jurys d’experts constitués par les territoires. Seuls ces derniers peuvent être sélectionnés à participer au concours national.

Paysageles prairies fleuries et leur environnement (haies, murets, bois, cours d'eau...) contribuent à la valeur paysagère et patrimoniale des territoires agricoles.

carte évolution du concours

la gouvernance nationale du concoursLe Comité d'orientation stratégique, composé de structures fondatrices, définit les grandes orientations. Le Comité National d’Organisation, qui comprend l’ensemble des partenaires de l’opération, veille au suivi, notamment budgétaire, et à l’avancement du programme d’action 2013. Il oriente les actions et valide l’ensemble des productions liées aux différentes actions. La composition du comité reflète les partenariats noués, au niveau national mais aussi local. En 2013, les deux comités sont présidés par Philippe GIRARDIN, président du Parc naturel régional des Ballons des Vosges.

Le journal du concours agricole national des Prairies fleuries 2012Réalisation : Véronique Boussou, Nathalie Berger (PNF)

Rédaction : Véronique Boussou (PNF), Christine De Sainte Marie (INRA), Yousri Hannachi (APCA), Philippe Mestelan (Scopela), Thierry Mougey (FPNRF)

Mise en page et PAO : Nadège Jiguet (Atelier Confiture Maison)Tirage : 13 000 exemplaires - Gratuit

agri-environnementles prairies fleuries combinent valeurs fourragère et fonctions environnementales. La biodiversité est un facteur de production.

ecologiela biodiversité est compréhensible pour tous, grâce à l'observation de plantes indicatrices faciles à reconnaître.

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Le concours récompense par un prix d’excellence agri-écologique, les exploitations agricoles dont les prairies de fauche ou les pâturages riches en espèces présentent le meilleur équilibre agri-écologique.Le concours se déroule en deux étapes : d’abord au niveau de chaque territoire participant puis au niveau national (compétition entre les gagnants locaux). Le concours est animé au niveau local par des organisateurs locaux et au niveau national par un comité national d'organisation (CNO).Retrouvez le règlement intérieur complet sur www.prairiesfleuries.fr

alimentationle goût et les qualités nutritionnelles des produits issus des prairies fleuries sont remarquables.

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2• le concours agricole national des prairies fleuries

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2 Mieux caractériser la valeur agronomique des prairies naturelles z Le PNR des Vosges du Nord réalise une typologie des prairies permanentes à partir des

exploitations, des relevés de biodiversité en lien avec les usages.z Le PN des Ecrins réalise un état des lieux sur les prairies de fauche ; les parcelles du

concours font l'objet d'un travail sur la qualité agro-écologique (analyse d'herbe, relevés botaniques)

z Le PNR de Caps et Marais d'Opale a un programme "tous autour de l'herbe" pour accompagner les agriculteurs dans une meilleure valorisation de leurs prairies.

z Le PNR de Camargue étudie l'impact des vermifuges sur les coprophages de ces parcours riches.

z Les PNR du Luberon et du Queyras, les Parcs Nationaux du Mercantour et de Vanoise réalisent des analyses de foins et/ou de digestibilité du fourrage et mettent en place, avec l'appui des organisateurs agricoles, des séances de restitution aux éleveurs.

z Le PNR des Pyrénées cata-lanes et la chambre d'agri-culture montent une forma-tion pour les éleveurs sur le thème "Les prairies fleu-ries : mieux les connaître pour mieux les préser-ver", le PNR des Volcans d'Auvergne "Connaître les plantes de vos prairies per-manentes et leurs intérêts".

3 Animer le dispositif MAet et Natura 2000Le concours a un lien fort avec la mise en œuvre des Mesures agro-environnementales territorialisées (MAEt), particulièrement pour promouvoir la mesure "prairies fleuries" et la notion d'engagement sur résultats qu'elle implique. Ainsi, les PNR de Brenne, Lorraine, Morvan proposent le concours sur des parcelles enga-gées en MAEt. Le PNR Forêt d'orient l'utilise pour démarrer la mesure sur des prairies humides. Certains parcs proposent la mesure en dehors de Natura 2000, sur des finance-ment propres ou régionaux : cas du PN des Pyrénées et des PNR du Massif des Bauges et du Queyras.

1 Connaître les éleveurs et valoriser une agriculture locale (élevage-produits-territoire)

z Le PNR des Grands Causses utilise le concours pour se faire connaître avec une action qui valorise l'agriculture, dans des communes où il est peu pré-sent sur le sujet agriculture et biodiversité.

z Le PN des Cévennes crée du lien avec les éleveurs d'un secteur aux prairies riches pour les sensibiliser

z Le PNR de Scarpe-Escaut organise plusieurs week-ends “goutons nos prairies” pour montrer les atouts des prairies biodiverses menacées.

z Le PNR des Alpilles organise une soirée autour d'un menu local 100% prairies fleuries et valorise l'AOC foin de Crau.

z Le PNR du Vercors étudie comment intégrer la notion de prairies fleuries dans les chartes des produits de la marque parc , et comment l'AOP Bleu du Vercors-Sassenage peut valoriser les prairies fleuries.

4 engager une dynamique avec les apiculteurs

z Le PNR du Massif des Bauges développe un partenariat apiculture-agriculture pour créer des emplacements de ruchers sur les prairies fleuries du concours. La marque “miel de prairies fleuries” du parc en témoigne et un pro-jet de création de miellerie collective est en cours.

z Le PNR du Haut Languedoc souhaite utiliser le concours pour développer sa marque miel, nouvellement approuvée.

5 Favoriser la médiation territoriale avec les jeunes, les habitants, les touristes

z Le PNR du Haut Jura monte un concours “jeunes pousses” : implication d'une classe du territoire lors de la visite des prairies et remise d'un prix “jury élève”.

z Le PNR du Morvan édite une brochure “circuits décou-verte des prairies” et un herbier pour les visiteurs.

z Les PNR de Brenne et des Ballons des Vosges créent une exposition de portraits d'éleveurs candidats ou lau-réats.

z Le PNR Normandie-Maine appuie le groupement de valorisation agricole sur une action “rando ferme”

z Le PNR de Brière co-organise une opération "samedi fermier", notamment pour promouvoir la viande bovine "Marque parc" et remet les prix du concours local prairies fleuries à cette occasion

z Le PNR du Pilat communique auprès des habitants des villes périphériques sur l'intérêt de préserver le foncier agricole pour la qualité des produits.

z Le PNR des Pyrénées Ariégeoises invite le public à découvrir les Prairies Fleuries et les Produits fermiers du lauréat 2011.

Retours d'expériences du concours 2012

Les parcs qui ont mis en œuvre le concours depuis plusieurs années cherchent à l'inscrire dans le cadre d'un projet plus global de développement local. Quelques exemples d'actions mises en œuvres avec leurs partenaires (organisations professionnelles agricoles, associations environnementales locales, collectivités territoriales…).

témoignages de nouveaux animateurs du concoursun preMier concours local porté par une chaMbre D'aGricultureEntretien avec Michel COUDRIAU, éleveur de vaches laitières, président de la commission marais de la Chambre d'Agriculture de Loire-Atlantique

Un concours agricole qui favorise le débat et la mixité des profils...Le concours prairies fleuries est l’occasion d’une communication positive sur l’agriculture où la prairie est vue comme un espace de production agricole à part entière. L’idée du concours qui consiste à élire la meilleure parcelle pour l’équilibre agri-écologique nous a séduit. C’est, pour nous un moyen de mettre en valeur des hommes et des pratiques.L’année dernière, déjà, un de nos agronomes avait participé au concours : ce qui l’avait intéressé c’était l’échange qu’il pouvait y avoir entre les différents membres du jury. Ce concours agricole favorise le débat, la mixité des profils des membres des jurys locaux (chambre d’agriculture, parcs, apiculteurs…). Il apporte une diversité de points de vue par rapport au jugement porté sur la parcelle par la complémentarité des compétences exprimées par chacun des membres.

L'occasion pour une chambre d'agriculture d'organiser localement le concours…Du coup, quand l’APCA nous a proposé d’organiser nous même notre concours on a tout de suite dit oui ! Nous allons aussi solliciter le conservatoire botanique de Brest pour qu’il puisse nous appuyer pour le jury du concours.Cette année, nous allons commencer par un territoire test, que je connais bien parce-que j’y ai mon exploitation : le lac de Grand-Lieu. Si ça se passe bien, on ouvrira à l’ensemble du département.

Et de rapprocher enjeux territoriaux, agricoles et environnementaux.En tant que structure professionnelle agricole, la chambre d’agriculture se doit de s’ouvrir à de nouveaux enjeux territoriaux et environnementaux. La démarche est intéressante puisqu’elle permet non seulement de rapprocher les aspects environnementaux et agronomiques, mais aussi de communiquer sur le rôle de l’agriculture dans le maintien des prairies et de paysages ouverts et diversifiés et sur leurs interdépendances.

les établisseMents D'enseiGneMent aGricole s'associent au concoursEntretien avec Jean-Luc Toullec, animateur du réseau biodiversité de l’enseignement agricole et Mercedes Milor, formatrice à SupAgro Florac

Que peut apporter le concours des prairies fleuries aux lycées agricoles ?JLT : le concours est un très bon support, concret et pédagogique, pour sensibiliser les élèves à la conciliation entre agriculture et biodiversité. Il s'adresse à des élèves des filières nature comme à ceux des filières de production agricole. Il vise même à permettre les échanges et travaux en commun entre ces deux filières. Le principe est simple : des élèves jouent le rôle du jury auprès d'agriculteurs du territoire, volontaires pour les accueillir sur leurs prairies. Ils évaluent la valeur agri-écologique avec la même méthode de notation que les jurys du concours national.MM : le concours va permettre aux lycées de développer ou conforter des liens avec les partenaires agricoles de leurs territoires (PNR, chambres d'agriculture, fermes pédagogiques..) pour organiser les jurys, solliciter les agriculteurs. Six établissements participent cette année et les équipes pédagogiques vont pouvoir échanger lors de la formation spécifique et des appuis méthodologiques qui sont assurés par Supagro Florac et Scopela.

Quels sont les liens entre le concours national et ces jurys élèves ?JLT : chaque établissement s'engage à respecter le règlement intérieur du concours national et candidate dans la catégorie “établissement d'enseignement agricole”MM : à l'automne, les enseignants impliqués dans le projet se réuniront et sélectionneront la classe qui a présenté le meilleur dossier. Elle sera récompensée lors de la remise des prix du concours agricole national fin 2013.

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Jury élève4 générations au service d'une prairie - PNR Brenne

Extrait du bilan de l'édition 2012 du Concours dans les Parcs naturels régionaux et les Parcs nationaux

le concours dans les territoires, un outil pour…

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equilibre agri-écologique des prairies fleuries

critères De notation Des parcelles

Evaluer la cohérence de l'usage agricoleLa cohérence de l’usage agricole est notée en jugeant la pertinence du mode d’exploitation au regard des propriétés de la parcelle, des objectifs de l’agriculteur et du contexte du territoire. Il s’agit de comprendre si les propriétés sont bien valorisées pour répondre aux motivations de l'agriculteur, mais aussi de vérifier si le mode d’exploitation agricole permet de construire ou renouveler ces qualités.

NB : Les termes “agriécologique” “agroécologique” sont utilisés lorsque l’on se place du point de vue de l’agriculteur ou de l’agronomie.

les propriétés aGroécoloGiQues et les observations réalisées pour les évaluer

Fonctionnalités agricole et écologiqueLa fonctionnalité agricole décrit les conditions d'exploitation de la parcelle, notamment la facilité de récolte ou de mise en pâture, ainsi que la qualité du lieu de vie pour le troupeau. Elle dépend de la configuration ou des aménagements de la parcelle (relief, système d'irrigation, fossés, clôtures, etc).La fonctionnalité écologique décrit la capacité de l'écosystème herbager à maintenir la diversité biologique (végétale, animale, micro-organismes) qui garantit son bon fonctionnement. Elle est renforcée dès lors que les conditions écologiques sont variées : présence d'infrastructures agro-écologiques, hétérogénéité de la parcelle, expression de la diversité végétale…

La valeur apicole est la capacité d'accueil du milieu (nectars, pollens, abris, fourniture d'eau ) pour les abeilles domestiques à diverses périodes de l'année. Elle dépend de l'abondance des plantes mellifères selon leur calendrier de floraison et leur localisation.

Sainfoins, sauges, lotiers, knauties, pissenlits… Autant de plantes utiles à l’apiculture, surtout si elles sont abondantes.

Productivité et saisonnalitéC’est la capacité de la prairie à produire de la biomasse à certaines périodes de l’année, c’est-à-dire à contribuer aux stocks fourragers ou au pâturage au fil des saisons. Pour estimer la productivité, le jury observe principalement la densité et la hauteur de la végétation, ainsi que la largeur des feuilles des graminées qui témoignent du développement des plantes. Les légumineuses sont habituellement distinguées, car elles sont connues comme de bonnes fourragères car elles contribuent parfois significativement au volume. La saisonnalité de la croissance est évaluée en observant si le développement des plantes est en avance ou en retard sur les végétations alentour. Elle est également évaluée par l'abondance des diverses, qui ont des périodes de croissance très variée, et qui permettent d'étaler la pousse de l'herbe. Dans les pâturages, les broussailles fournissent des fourrages non-négligeables, à différentes périodes de l'année.

Valeur alimentaireLa valeur alimentaire est notée en croisant un regard sur la valeur nutritive, l'appétence et les propriétés du fourrage pour la santé du troupeau. La valeur nutritive correspond à la quantité de nutriments (fibres, énergie, azote, PDI ) par kg de matière. La richesse en fibres des fourrages (qu'ils soient verts ou secs) n'est pas considérée par le jury comme un problème en soi. Elle apporte même un équilibre à la digestion des ruminants. Le fourrage est jugé énergétique s'il est constitué essentiellement de feuilles, d'organes verts et de légumineuses qui apportent de l'azote et de l'énergie. Le fourrage est jugé diététique quand il présente à la fois des fibres fines et des fibres structurantes riches en cellulose, ce qui permet d'augmenter le pouvoir salivogène et donc sa digestibilité. L'appétence des plantes détermine la quantité de fourrage que le troupeau consomme volontairement. La diversité des formats (taille des bouchées) augmente la motivation alimentaire des animaux et donc l'ingestion au pâturage ou à l'auge, ce qui augmente la valeur alimentaire des herbages diversifiés et hétérogènes.

La reconnaissance de certaines plantes aromatiques ou riches en tanins permet de distinguer des prairies qui peuvent avoir un effet bénéfique sur la santé du troupeau ou sur les qualités nutritionnelles ou organoleptiques des produits (fromage, viande). Par exemple certaines légumineuses sont réputées pour leur effet sur la santé du bétail (tanins).

souplesse d’exploitationUne prairie souple est une prairie qui peut être exploitée par la fauche ou par le pâturage à des dates variables sans pour autant pénaliser trop fortement son rendement, sa valeur nutritive ou son appétence. Lors d'épisodes météo défavorables, les prairies souples d'exploitation peuvent être fauchées ou pâturées 20 à 30 jours plus tard sans que leur valeur nutritive ne diminue drastiquement. Le mélange de plantes précoces et tardives augmente la souplesse. Le jury repère également la diversité des faciès de végétation et notamment les gradients d'humidité qui améliorent la souplesse en décalant la croissance des plantes. En observant l'abondance des feuilles sénescentes, on pourra repérer si la végétation a la capacité de se maintenir sur pied (durée de vie des feuilles longue et maintien de l'appétence). Pour les pâturages, la souplesse permet de décaler le pâturage par rapport aux pics de production (située plein printemps ou automne), car les plantes gardent une appétence et une valeur nutritive satisfaisantes. Les broussailles augmentent elles aussi la souplesse de la végétation (elles maintiennent un feuillage appétant durant l'été et elles favorisent l'ombrage estival et l'abri hivernal des herbes).

Prairie peu souple : - La productivité est forte - La valeur nutritive chute rapidement - La fenêtre pour récolter est étroite

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Prairie très souple : - La productivité est moins forte - La valeur nutritive se maintient longtemps - La fenêtre pour récolter est large

La souplesse se caractérise principalement par la capacité de la prairie à garder une bonne valeur alimentaire pendant une durée importante.

Renouvellement de la diversité végétaleDans les prairies fleuries, c’est la dynamique des espèces qui assure le renouvellement de la flore et des ressources alimentaires au fil des années. Elle est largement influencée par les conditions du milieu et les pratiques agricoles. Une faible diversité floristique est un premier signe qui alerte sur des évolutions pénalisantes (risque de dominance par quelques espèces). L'observation porte aussi sur la dominance de plantes supportant des utilisations précoces ou fréquentes, indice d'une exploitation qui ne permet pas une mise à graine régulière des autres espèces. Le stock de graines dans le sol permet en effet d'assurer le renouvellement de la prairie et une bonne couverture du sol lors des aléas (terre nue) ce qui évite l'envahissement par des rudérales. L'abondance de certaines espèces herbacées ou ligneuses peut témoigner de risques d'envahissement, souvent liées à des dégradations du couvert herbacé et du sol (épuisement, tassements ou écorchage du sol, excès d’eau, sous-utilisation ). Dans les pâturages, si les pratiques ne maîtrisent pas les dynamiques d'envahissement par les ligneux, la valeur agricole sera pénalisée assez vite dans les années suivantes.

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Le choix du stade de l'herbe pour faucher détermine bien sûr la valeur nutritive du fourrage. Mais il détermine aussi la possibilité de grainer pour chaque espèce. Choisir une date adaptée, c'est assurer une qualité de fourrage appropriée à un lot d'animaux, et c'est pérenniser le renouvellement de la prairie.

Cyril Agreil, Philippe Mestelan, Gérard Guerin (SCOPELA), Danièle Magda, Sylvain Plantureux, Bernard Amiaud, Christine De Sainte Marie (Institut National de la

Recherche Agronomique)

Contribution de la diversité floristiqueIl s’agit de comprendre la contribution apportée par la diversité floristique aux caractéristiques agronomiques de la végétation : on peut citer par exemple l’abondance de plantes à fleurs (dicotylédones), dont le feuillage et le décalage de développement par rapport aux graminées permet de maintenir une certaine fraîcheur dans l’herbe et d’améliorer ainsi la souplesse d’exploitation. On peut aussi citer l’effet d’une diversité de plantes sur la motivation des animaux à manger, ce qui leur permet d’allonger leurs repas et d’augmenter les quantités ingérées.

Une évaluation conjointe des propriétés agroécologiques par les expertsLa méthode de notation aide les jurys locaux à évaluer l’équilibre agri-écologique des parcelles présentées par les agriculteurs. L’objectif est de préciser en quoi la production agricole de la parcelle repose sur des bases écologiques. Les experts évaluent ensemble, lors de la visite sur le terrain, les critères de qualités agronomique et écologique de la parcelle, la contribution de la diversité à ces qualités et la capacité du mode d’exploitation à les valoriser et à les renouveler. La méthode mobilise des compétences en élevage, en agronomie et en écologie.

La diversité des graminées, liée à celle des diverses, contribue fortement à la souplesse d'exploitation.

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La diversité d'espèces et de formats de végétaux stimulent l'appétit au pâturage… si les concentrés sont bien équilibrés.

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4• présentation de la grille de notation aux eleveurs

Le concours récompense les exploitations agricoles dont la parcelle présente le meilleure équilibre agriécologique. Le jury distingue différentes catégories de parcelle, selon leur usage (fauche et-ou pâture) et selon les caractéristiques pédoclimatiques (littoral, plaine,moyenne montagne, haute montagne).

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Membres du jury 2012z Joseph Ménard,président. Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture z Sylvain Plantureux, expert agronomie. Inra Nancy-Colmar z Gérard Guerin, expert système d’élevage. Scopela z François Dehondt, expert milieu naturel, botanique, écologie. CBN Franche Comte z Joël Broyer, expert faune, écologie. Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage z Pierre Marigo, expert apiculture. Lycée Agricole Privé Poisy - Chavanod z François Léger, expert territoire. Inra AgroParisTech z Julie Bertrand, expert agriculture biodiversité. Etablissement public du Marais poitevin z Philippe Canteux, lauréat 2011. Eleveur PNR Haut Jura

joseph Ménard, président du jury nationalVice-président de la commission environnement des Chambres d’agriculture et président de la Chambre d’agriculture d’Ille-et-Vilaine.

“Le jury s’est tenu à l’APCA le 11 octobre dernier. Je tiens d’abord à remercier les membres du jury national et les 29 jurys et 170 experts qui ont participé aux jurys locaux, visité les parcelles en présence des agriculteurs et qui ont constitué les dossiers qui ont été mis à notre disposition. Le jury a en effet examiné les fiches de notation des prairies fleuries établies par les jurys locaux. Chaque jury local a sélectionné un candidat dans son territoire (29 candidats en tout, dont un italien), pour concourir au niveau national.

Pour sélectionner les parcelles, nous avons tenu compte à la fois des propriétés agronomiques des parcelles, mais aussi de la contribution de la diversité floristique à la production agricole et de l’intérêt des pratiques mises en place par les agriculteurs pour valoriser la parcelle. Les débats ont été très argumentés et le choix difficile !

Ce concours démontre qu’il est possible de travailler sur l’excellence agri-écologique sur tous types de territoires. Il met en valeur la qualité du travail des éleveurs, tout en montrant bien que ces orientations sont économiquement viables. La biodiversité ne doit pas être perçue comme une contrainte mais comme un vecteur de progrès pour les itinéraires techniques et pour l’évolution de l’agronomie au sens large.

Les Chambres d’agriculture soutiennent ces initiatives locales et souhaitent continuer à être partie prenante du dispositif en 2013 car il est important de croiser les regards et de favoriser les échanges entre techniciens de plusieurs disciplines (agronomie, écologie, apiculture, paysage) pour que le conseil donné aux agriculteurs puisse répondre le mieux possible à leurs attentes. Les agriculteurs ont besoin de pouvoir discuter avec les experts et les rencontres sur le terrain dans le cadre du concours sont un excellent moyen d’y parvenir. En 2012, il y avait, sauf exception, un conseiller de chambre d’agriculture dans chaque jury local.”

jury et remise des prix nationale 2012Les 29 agricuLteurs séLectionnés pour représenter Leur territoire (dont un itaLien), pour concourir au niveau nationaL.

PâtuRAGE, PARCouRS 1 PNR Camargue - Bruno BLOHORN, Mas de Carrelet

(Saints-Maries de la Mer)2 PNR Caps et Marais d’opale

Jean Michel CAZIN (Nabringhen)3 PNR Haut-Jura et Jura Vaudois (Ch)

Norbert BOURNEZ (Rochejean)4 PNR Morvan - Jean-Pierre MAUGUIN

EARL du GRAND PRE (Barnay)5 PNR Vercors - Bernard et Catherine IDELON (Izeron)

PRAIRIE DE fAuCHE (contexte de zone humide/vallée alluviale) 6 PNR Ballon des Vosges - Francis BRIOT (Rougegoutte)7 PNR Brenne - EARL NIVET-MORIN (Vendœuvres)8 PNR Brière - Fabien LEGAL - EARL de la Boulaie (Sainte

Reine de Bretagne)9 PNR forêt d’orient

EARL GRANDIN Jean Luc (La Villeneuve au Chêne)10 PNR Normandie-Maine - Thierry Collette (Saint Léger sur

Sarthe)

PRAIRIE DE fAuCHE (contexte de plaine) 11 PNR Alpilles - Frédéric GALLE (Paradou)12 PNR Lorraine - Christian Convard (Trondes)13 PNR Luberon - Jean BLANC - GAEC St Vincent (Simiane-la-

Rotonde)14 PNR Scarpe-Escaut - Plaine de l’Escaut (Bel) - Vincent

ROUSSEL (Thivencelle)15 PNR Vosges du Nord - GAEC SUCK (Epping)

PRAIRIE DE fAuCHE (contexte de moyenne montagne) 16 PNR Massif des Bauges - GAEC du FAIGLE (Allondaz)17 PNR Pilat - GAEC de la Vallée de l’Onzion (Saint Chamond)18 PN Vanoise - Assemblée du Pays tarentaise Vanoise -

Audrey et Sylvain CHEVASSU (Pralognan-la-Vanoise)19 PNR Volcans d’Auvergne - Christophe MONTEIL (Saint

Projet de Salers)20 Parco Naturale Alpi Marittime - Domenico FORNERIS

(Entracque - Italie)21 PNR Grands Causses - EARL les PLAINES DU VIAUR (Ségur)22 PNR Haut-Languedoc - Pascale IZAR & Vincent SABY

(Dourgne)23 PNR Pyrénées ariégeoises

GAEC de Martinat (La Bastide de Sérou)

PRAIRIE DE fAuCHE (contexte d’altitude) 24 PN Cévennes - Philippe ROCHE - GAEC des Sagnes

(St-Julien du Tournel)25 PN Ecrins - Philippe BERTRAND PELLISSON (Orcières)26 PN Mercantour - GAEC de Maurion - MM CAVALLO (Fontan)27 PN Pyrénées - Marie-France LACAZE (Campan)28 PNR Pyrénées catalanes - Corinne et Philippe PARASSOLS -

GAEC La Grange d’Eyne (Eyne)29 PNR Queyras - Bernard MEISSIMILLY (Arvieux)

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liste des plantes indicatrices des prairies fleuries

Légumineuses

Plantes réputées pour leur valeur aromatique ou pour la santé du bétail

Plantes ne supportant pas des utilisations précoces ou fréquentes

Plantes réputées de bonne valeur pour l’apiculture (pollen ou nectar)

Plantes dont l’abondance fait craindre des dynamiques mal maîtrisées

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evaluer facilement la qualité agri-écologique des prairies naturellesAssociées à la méthode d'inspection des parcelles, les listes d'espèces indicatrices permettent d'évaluer facilement la diversité floristique des surfaces herbagères conservant un usage agricole. Il s'agit d'un outil d'estimation de la qualité écologique d'une prairie à l'usage des agriculteurs. Il convient de noter toutefois que certains milieux spécifiques peuvent être mal couverts par la liste (comme les marais ou certaines pelouses spécifiques).Les plantes sont regroupées par genre ou groupe d'espèces pour faciliter leur reconnaissance par des personnes qui ne sont pas expertes en botanique. Elles sont renseignées par cinq types de caractéristiques écologiques, qui aident à porter un regard sur la végétation et certaines de ses propriétés. Ces traits

écologiques ne sont pas directement attribués à une plante, mais plutôt à leur abondance et à la présence simultanée de plusieurs espèces ayant des traits écologiques similaires.

Remise des prix nationaux du concours 2012 - 7 décembre 2012 à l'APCA à Paris

le jury national 2012 • 5

Page 6: Journal des prairies fleuries

Motivations du jury nationaL : Cette parcelle relativement homogène témoigne d’une bonne utilisation des zones intermédiaires en moyenne montagne (750m). Le pâturage du lot des génisses (Villard de Lans, race menacée) au printemps et à l’automne permet de bien valoriser la ressource herbagère, dans une exploitation pratiquant la transhumance locale (trois “étages” d’exploitation décalés dans le temps : bas, intermédiaire, altitude). Le broyage tous les 3 ans complète l’effet du pâturage sur la dynamique des ligneux. La diversité floristique, liée aux conditions du milieu et aux pratiques extensives (pas de fertilisation autre que le passage du troupeau), permet une utilisation relativement tardive (bonne capacité de report sur pied), tout en conservant une forte valeur alimentaire des fourrages (qualité diététique et nutritive, appétence).

points forts : système fourrager : bonne utilisation des zones intermédiaires, en leur donnant un rôle important dans la transhumance. contribution de la diversité floristique : permet une utilisation relativement tardive avec une forte valeur alimentaire.

Motivations du jury nationaL : Cette parcelle de pré-verger, comprise dans un ensemble cohérent de prairies naturelles proche de l’exploitation, est située à 300 mètres d’altitude dans un contexte de polyculture-élevage. Elle illustre la capacité de l’exploitation, pourtant en système intensif, d’allier volontairement agriculture et écologie sur certaines surfaces fourragères, dans un contexte de menace de l’équilibre agri-écologique par mise en culture ou intensification des pratiques. Sa conduite mixte fauche/pâture est favorisée par la grande souplesse d’exploitation liée à la diversité floristique. Les regains sont pâturés ou fauchés selon les années, et un pâturage d’automne par les vaches taries est pratiqué, ce qui entretien la fertilité du sol. Appréciée d’un point de vue agricole et écologique pour sa forte diversité et teneur en légumineuse (lotiers, trèfles, sainfoins, minettes, gesses, etc), sa valeur écologique est renforcée par la volonté des éleveurs de maintenir les éléments fixes du paysage (arbres fruitiers, haie), qui assurent une bonne fertilité des sols et un ombrage utile au troupeau l’été.

points forts : territoire : ensemble de prairies naturelles diversifiées dans un contexte de polyculture-élevage. système fourrager : illustre la volonté, d’allier agriculture et écologie sur certaines surfaces fourragères dans un système intensif.

Motivations du jury nationaL : Cette parcelle caractéristique de l’habitat “prairie alluviale » est située en plaine dans un contexte forestier marqué. Elle joue un rôle fourrager significatif dans l’exploitation, aussi bien pour le stock de foin que pour la pâture d’automne. Elle témoigne ainsi de l’intérêt économique de ce type de surface dans les exploitations, dès lors qu’elles sont exploitées de façon adaptées (extensification volontairement mise en œuvre par l’exploitation depuis 20 ans). La fauche qui semble tardive (début juillet) correspond en fait à un stade adéquat de maturité et de croissance de l’herbe en situation humide (grâce à la souplesse d’exploitation) et correspond à une période adaptée pour exploiter la parcelle (bonne portance des sols). Cette fauche tardive et le maintien du bocage assurent également une potentialité remarquable pour la diversité floristique et la nidification de l’avifaune.

points forts : souplesse d’exploitation : la fauche tardive correspond en fait à un stade adéquat de maturité et de croissance de l’herbe en zone humide. nidification des oiseaux : la fauche tardive et le maintien du bocage offrent un habitat pour la nidification de l’avifaune.

Motivations du jury nationaL : Cette parcelle se situe à 900 mètres d’altitude en zone intermédiaire. Elle est marquée par des ruptures de pentes et l’alternance de sols variés. La parcelle allie biodiversité, productivité, valeur alimentaire et souplesse d’exploitation. Malgré des contraintes d’exploitation fortes (pente, éloignement du siège de l’exploitation), cette parcelle témoigne de la maîtrise de l’éleveur à construire les ressources fourragères par les pratiques agricoles. L’utilisation d’une salle de traite mobile permet sa bonne valorisation agricole, notamment grâce à un pâturage tôt et tard en saison qui participe à la diminution de la durée d’hivernage. Les pratiques de pâturage mixte ovin/caprin sont exemplaires, les ovins ayant pour rôle de préparer le pâturage des chèvres laitières au printemps et de finir le parc à l’automne (maîtrise des dynamiques sur les secteurs non mécanisables). Le foin, de très bonne valeur énergétique et diététique, d’autant que les pratiques de déprimage et la forte diversité floristique augmentent la souplesse d’exploitation, est distribué en hiver pour les chèvres en lactation.

points forts : système fourrager : la fauche estivale, décalée grâce au déprimage et à la diversité floristique, sécurise la récolte (900m). gestion de l’herbe : les ovins ont pour rôle de préparer le pâturage des chèvres laitières au printemps et de finir le parc à l’automne.

Témoignage lors de la remise des prix : Catherine Idelon "Nous sommes éleveurs sur les contreforts de la vallée de l’Isère, au cœur de l’AOC noix de Grenoble. C’est une prairie qu’on travaille naturellement sans en prendre soins plus que les autres. Un peu passionnée de botanique, je savais qu’elle était riche en fleurs et le concours a permis d'en avoir la confirmation grâce aux experts du jury. On fait aussi de la vente directe et j’espère que ce prix va nous aider à montrer au consommateur le lien entre toute cette diversité des herbages et la qualité de nos produits.C’est une reconnaissance pour la prairie et l’exploitation et aussi pour montrer au consommateur que l’agriculture n’est pas à côté de l’environnement. On peut faire les deux, il y a un lien entre agriculture et environnement"

Témoignage lors de la remise des prix : Damien Suck “La parcelle qu’on a engagé c’était déjà l’arrière-grand-père qui la possédait, ensuite on s’est développé, on s’est agrandi. On n’est pas intensif, on n’est pas bio non plus. Donc on s’est demandé si on était respectueux pour la conduite des prairies. De génération en génération on a plutôt bien géré ce qu’ils nous ont légué. Aujourd’hui notre exploitation est viable économiquement. Du fait de mon installation, le troupeau est passé de 30 VL à 80. Cette parcelle a été pâturée par les VL pendant 40 ans. Maintenant elle est pâturée par des génisses et des vaches taries. Economiquement on nous explique même que les vaches taries ne devraient pas pâturer après la fauche parce que l‘herbe est trop costaud, donc des fois différents dilemmes se posent, on fait de notre mieux..”

Témoignage lors de la remise des prix : Jean Luc Grandin "Ce prix pour moi c’est un peu la cerise sur le gâteau, la reconnaissance du travail que j’effectue, sans contraintes. Sur le reste de mon exploitation, je travaille de la même façon. Le foin est réservé aux mères avec les veaux. Le rendement est très bon et le fourrage a aussi une bonne valeur nutritive. C’est intéressant qu’il y ait les deux. Je suis tout à côté des lacs de la forêt d’Orient. On est coincé entre la champagne crayeuse et le vignoble. J’espère que ce concours contribuera à arrêter la destruction des prairies naturelles dans notre secteur"

Témoignage lors de la remise des prix : Sylvain Chevassu “C’est une prairie de fauche qui nous sert aussi de pâturage au printemps et à l'automne, avec une fauche au mois de juillet. Les chèvres pâturent plusieurs prairies tout au long de la vallée en suivant la pousse de l'herbe, pour aller ensuite en été en alpage dans le cœur du Parc. On s’est installés récemment. On avait déjà entendu parler du concours et on a souhaité y participer parce qu’on a souscrit une MAE sur l’alpage et on voulait savoir s’il y avait des choses intéressantes à creuser sur le reste de notre exploitation.On essaye de se battre pour continuer à l'exploiter malgré les difficultés d’accès et de pente, car elle a un intérêt stratégique pour notre exploitation, comme beaucoup de prairies de fond de vallée et de pourtour des villages. Ces prairies sont toutefois bien souvent menacées, soit par l'enfrichement, soit par les aménagements fonciers des stations de sports d'hiver”.

catégorie pâturages, parcoursPrix du meilleur équilibre agri-écologique

Bernard et Catherine IDELON (Izeron) - PNR VercorsExploitation fermière, bovins viande, noix, fruits rouges, accueil pédagogique

catégorie prairies de fauche (contexte de plaine)Prix du meilleur équilibre agri-écologique

GAEC SUCK (Epping) - PNR Vosges du NordPolyculture-élevage, bovins lait, bovins viande, céréales

catégorie prairies de fauche (contexte de zone humide)Prix du meilleur équilibre agri-écologiqueEARL GRANDIN Jean Luc (La Villeneuve au Chêne) PNR Forêt d'OrientPolyculture-élevage, bovins lait, bovins viande, céréales

catégorie prairies de fauche (contexte de moyenne montagne)Prix du meilleur équilibre agri-écologique

Audrey et Sylvain CHEVASSU (Pralognan-la-Vanoise) PN Vanoise / Assemblée du Pays Tarentaise VanoiseChèvres laitières avec transformation fermière en fromages et ovins viande

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6• témoignage et présentation des 8 lauréats 2012

Page 7: Journal des prairies fleuries

Motivations du jury nationaL : Cette parcelle relativement hétérogène se situe en zone pastorale à 1300 mètres d’altitude. Elle présente un excellent équilibre agri-écologique, qui lui confère une forte valeur d’usage dans un système mixte laitier et viande avec un niveau de production relativement élevé. Les graminées productives côtoient les légumineuses (trèfles, lotiers) et les diverses (incluant plusieurs espèces patrimoniales). La présence de nombreuses espèces aromatiques, dont le fenouil des Alpes (Cistre) fait la spécificité de ce foin très appétant. Le mélange d’espèces précoces, intermédiaires et plus tardives contribue à une bonne répartition de la croissance de l’herbe, et offre une grande souplesse d’exploitation en période de fauche. Ces qualités permettent notamment aux exploitants de faner en premier les prairies temporaires sans pour autant pénaliser la qualité du fourrage de cette prairie fauchée tardivement. Cette fauche tardive est favorable à la nidification des passereaux prairiaux, enjeu de conservation important à cette altitude. Par ailleurs cette parcelle s’inscrit dans un ensemble paysager complexe très favorable à la biodiversité (cours d’eau, ripisylve, zones humides ponctuelles, lisière forestière, alignement d’arbres, murets).

points forts : système fourrager : la souplesse d’exploitation permet d’attendre et de faner en 1er les prairies temporaires sans pénaliser la qualité du fourrage en montagne. agro-écosystème : l’exploitation est favorable à l’habitat de nombreux oiseaux liées à la prairie, enjeu de conservation important à cette altitude.

Motivations du jury nationaL : Cette parcelle de fauche et de pâture, située à 1000 mètres d’altitude, est restaurée par l’exploitant depuis 2008, suite à l’abandon ancien des surfaces agricoles dans le secteur. Elle témoigne de la faisabilité économique de revitalisation dans une zone rurale comprenant des prairies naturelles. L’équilibre agri-écologique obtenu est remarquable et s’appuie sur un “capital” biodiversité important. L’éleveur, par ses pratiques de reconquête progressive du milieu (amendement, pratiques de pâturage, fauche, pratiques d’entretien), parvient à construire de bonnes ressources fourragères à partir de ce capital. Le jury encourage l’éleveur à ajuster ses pratiques au fur et à mesure de la reconquête, de façon à accompagner les évolutions de la flore qui sont en cours.

points forts : reconquête de terrains abandonnés : reprise depuis 5 ans, l’équilibre agri-écologique obtenu est bon et s’appuie sur un “capital” biodiversité important. gestion de l’herbe : l’éleveur, par ses pratiques de reconquête progressive, parvient à construire de bonnes ressources fourragères à partir de ce capital.

Motivations du jury nationaL : Parcelle de marais dans un vaste ensemble de surfaces du même type présentes sur l’exploitation, elle témoigne d’une bonne gestion des potentialités agronomiques et écologiques des marais par les pratiques d’élevage. Ceci est notamment permis grâce à la diversité des faciès de végétation liée au gradient d’humidité, qui assure une croissance de la végétation sur une très longue période et quels que soient les niveaux d’eau dans la parcelle. La valeur alimentaire de ce type de végétation, réelle mais mal connue, est ici bien valorisée dans la production, puisque le marais assure la quasi-totalité du foin consommé par les animaux en hiver. Les pratiques permettent dans le même temps de favoriser le développement d’une forte biodiversité (faune, flore), spécifique à ce type de milieu, en évitant son “atterrissement” et sa dégradation par l’envahissement de quelques espèces spécialisées (roseaux).

points forts : elevage en milieu contraignant : ce dossier illustre qu’on peut concilier une pratique agricole productive avec la gestion de ces territoires de marais riches et particuliers. Hétérogénéité : la diversité de faciès de végétation, assure une production indépendemment des niveaux d’eau dans la parcelle.

Motivations du jury nationaL : Cette parcelle homogène située à 450 mètre d’altitude offre des potentialités mellifères importantes notamment au printemps (jusqu’à la fauche). Cette potentialité est liée à l’abondance des légumineuses (sainfoin, lotier, trèfles) et autres diverses (pissenlits, centaurée, etc), qui participent en même temps à un fourrage de très bonne qualité. Les haies contribuent également au potentiel mellifère (noisetiers, cornouillers), de même que l’environnement proche de la parcelle (acacias, aubépines, ronces, etc). Les pratiques agricoles permettent par ailleurs une bonne expression de cette ressource florale : l’apport de compost à la sortie de l’hiver favorise les légumineuses et le déprimage par le pâturage décale la date de fauche ce qui permet la pleine floraison de la prairie pendant une période favorable pour

l’apiculture (chaleur), avant la transhumance des ruches plus haut en altitude. Ce secteur pourrait donc être favorable à l’installation d’un rucher.

points forts : valeur apicole : le mode d’exploitation favorise la pleine floraison de la prairie pendant une période favorable pour l’apiculture. valeur mellifère : les pratiques favorisent les légumineuses (sainfoin, lotier, trèfles) et les diverses.

Témoignage lors de la remise des prix : Philippe Roche “On a été sollicité par le Parc, cette parcelle paraissait assez jolie, assez fleurie ; le jury a regardé et l’a trouvé intéressante. Cela fait 4 ans qu’on l’exploite. On est récompensé du travail qu’on fait. On n'a pourtant rien fait sur la parcelle pour qu’elle soit plus ou moins jolie. On passe la herse émousseuse au printemps, on fauche à des périodes assez tardives (mi-juillet), on entretient régulièrement comme il faut. C’est une récompense un peu collective pour tous les agriculteurs de notre territoire du Mont Lozère ou l’on rencontre de très belles prairies. Elles jouent une place majeure dans nos systèmes d’exploitation et nos systèmes fourragers. Les Parcs nationaux ne sont pas des sanctuaires. Il y a d’ailleurs plus d’agriculteur en installation dans le Parc que dans le reste du département. On fait de l’agriculture et on essaye de faire l’agriculture qu’il faut.”

Témoignage lors de la remise des prix : Christophe Monteil “J’ai repris le travail d’entretien qui avait été fait jusque dans les années 1970. Entre temps, le terrain était parti en friche, avec un peu de pâturage et plus d’entretien. Avec une nouvelle piste d’accès, j’ai pu amener à nouveau du fumier et faucher, comme cela se faisait dans le temps. Les anciens m’avaient d’ailleurs dit que le terrain était bon. Sur cette parcelle on est passé de 3t à 5t de foin, en ayant une diversité qui s’est augmentée. La diversité était là et il fallait la nourrir pour qu’elle reparte. Elle s’est exprimée cette année au niveau des floraisons et aussi au niveau agronomique, on le voit sur l’état de nos vaches et de nos veaux.”

Témoignage lors de la remise des prix : Olivier Belleval, président de l’UNAF), Jean Paul Charpin (administrateur du SNA) “Les apiculteurs dépendent des pratiques agricoles. Il faut créer un lien entre les apiculteurs et les éleveurs. C’est avec des pratiques favorables comme le maintien des prairies fleuries que l’avenir de l’abeille peut être préservé. Les prairies fleuries représentent une valeur économique pour produire du miel, mais également la possibilité pour les abeilles de retrouver un équilibre, notamment une ressource de pollens diversifiée dans un espace naturel, c’est quelque chose de tout à fait favorable.”

Témoignage lors de la remise des prix : Fabien Legal “C’est une parcelle qu’on exploite comme les autres. Elle est un peu mieux exposée, entourée de haies avec un canal qui la borde, ce qui aide sans doute à son développement. C’était la 1ère année que le concours était organisé dans le parc de Brière. Ça nous encourage à continuer à persévérer sur ces terrains. C’est un milieu qu’on est obligé d'exploiter de cette manière-là. Donc si on ne fait rien la parcelle part à l’abandon et ne sera plus exploitable. Ces parcelles de marais sont généralement sous valorisées et c’était une bonne opportunité de les mettre en valeur. Le jury et les agriculteurs étaient d’ailleurs assez étonnés de voir la richesse botanique et fourragère de ces milieux, dès lors qu’ils sont entretenus.”

catégorie prairies de fauche (contexte d’altitude)Prix du meilleur équilibre agri-écologiquePhilippe ROCHE - GAEC des Sagnes (Saint Julien du Tournel) PN CévennesBovins lait, bovins viande

prix spécial “reconquête”PNR Volcans d'Auvergne - Christophe MONTEIL (Saint Projet de Salers) Bovins viande + vente d’animaux pour la génétique

Prix spécial “marais côtier”

elevage dans un milieu particulier, difficile d’exploitationPNR Brière - Fabien LEGAL - EARL de la Boulaie (Sainte Reine de Bretagne) Bovins viande (agriculture Biologique)

prix de la meilleure valeur apicolePNR Pyrénées ariégeoises GAEC de Martinat (La Bastide de Sérou)Bovins viande

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✖ fumier composté, puis hersage ✖ fumier composté, puis hersage✖ Amendement + affouragement

✖ ✖ Lisier, puis hersagepât Vaches allaitantes pât❙ f

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témoignage et présentation des 8 lauréats 2012 • 7

Page 8: Journal des prairies fleuries

Pyrénées

Cévennes Mercantour

Écrins

Vanoise

Cartographie : Parcs nationaux de France, Bruno Lafage, Véronique Boussou, février 20130 km 50

Haut-Jura

Haut-Languedoc

Grands Causses

Massif des Bauges

Morvan

Forêt d’OrientNormandie

Maine

Armorique

Brière

Pilat

Pyrénées Catalanes

PyrénéesAriégeoises

Queyras

Alpi Marittime

Gran Paradiso

Plaines de l'Escaut

Scarpe - EscautAvesnois

Vercors

Monts d’Ardèche

Volcansd’Auvergne

PérigordLimousin

Vosges du Nord

Lorraine

Alpilles

Luberon

Camargue

Préalpesd’Azur

Ballonsdes Vosges

Réserve de Biosphèrede Camargue

Caps et Marais d'Opale

Südschwarzwald

Vall de Sorteny

Doñana (Andalousie)

Valls del Comapedrosa

Jura Vaudois

Parcs nationaux

Parcs naturels régionaux

Parcs naturels européens jumelés

Territoires tests animés par les Conservatoires d'Espaces Naturels (C.E.N.)

Territoires tests animés parles Chambres d’ Agriculture (C.A.)

Lycées agricoles (L.A.) Jurys élèves Etablissements d’enseignement agricole

Autres territoires tests

TERRITOIRES ET ANIMATEURS PRINCIPAUX ENGAGÉS DANS LE CONCOURS AGRICOLE NATIONAL DES PRAIRIES FLEURIES 2013

Lac de Grand-LieuC.A. Loire Atlantique

Causse ComtalADASEA Aveyron

Canton de Noroy le BourgC.A. Haute Saône

Plateau du RetordC.E.N Rhône-Alpes

C.E.N LR

Plaine de LondresCausses méridionaux

Vall. d’Aigueblanche et bassin de MoûtiersAssemblée du Pays Tarentaise Vanoise

L.A. Frederico Garcia Lorca / Théza

L.A. / Neuvic

L.A. / Montbrison

L.A. de Savoie /CFPPA La Motte-Servolex

MFR des Dronières / Cruseilles

L.A. / Poisy

ALLEMAGNE

SUISSE

ITALIE

ESPAGNE

ANDORRE

LUX.

BELGIQUEANGLETERRE

Aquitaine

Poitou-Charente

Pays-de-Loire

Bretagne

Basse-Normandie

Haute-Normandie Picardie

Nord-Pas-de-Calais

Champagne-Ardenne

Ile-de-FranceLorraine

Alsace

Franche-Comté

Bourgogne

Centre

RhôneAlpes

AuvergneLimousin

Languedoc-Roussillon

PACA

Corse

Midi-Pyrénées

territoires et aniMateurs principaux enGaGés Dans le concours aGricole national Des prairies Fleuries 2013

pnr aLpiLLesPIRAStRu Jean-Michel [email protected] • 04 90 54 24 10

pnr arMorique - EPTB ElornGuILLoN [email protected] • 02 98 81 90 08

fagne de Sorle et de trélon / pnr avesnois - ADARTHfRANQuIN Matthieu [email protected] • 03 27 77 51 60

Vallée Ht-Rhinoise / pnr BaLLons des vosges Münstertal, Grosses et Kleines Wiesental et Hotzenwald parc aLLeMand südscHwarzwaLdHENRY Jean-Marie [email protected] • 03 89 77 90 25 WEGNER Holger • [email protected]

pnr BrièretAtAREAu [email protected]• 02 40 91 68 68

Basse vallée de la Slack et coteaux calcaires pnr caps et Marais d’opaLeBoutIN Mathieu • [email protected] • 06 72 98 36 64

pnr grands caussesJACoB Laure [email protected] • 05 65 61 35 50

Prairies humides du Parc / pnr forêt d’orient MAtHIEu [email protected] • 03 25 40 04 15

Vallée de l'orbe / pnr Haut jura - GIGC parc suisse du jura vaudoisVANStEELANt Jean-Yves [email protected] • 03 84 34 12 41 00 GIBAUD Fabrice • [email protected]

Vallée du Gijou et nord-ouest des Monts de Lacaune pnr Haut LanguedocPARAYRE [email protected] • 04 67 97 38 73

pnr LorraineGoDE Laurent • [email protected] • 03 83 81 67 67

pnr LuBeronBERSoN [email protected] • 04 90 04 41 93

pnr Massif des BaugesLEROY Cyrielle • [email protected] • 04 79 54 97 54

Zone AoC fin Gras du Mézenc / pnr Monts d’ardècHe CBN Massif CeNtral - Ca 07BONIN Richard • [email protected] • 04 75 36 38 60

Agriculteurs ayant la marque parc dans tout le PNR pnr Morvan CIVEttE [email protected] • 03 86 78 79 83

Secteur Carrouges-Lignières-orgères pnr norMandie-MaineD’oLIER [email protected] • 02 33 81 13 30

pnr périgord-LiMousinGRoNEAu René • [email protected] • 05 53 60 34 65

pnr préaLpes d’azur - Ca 06CARY Muriel • [email protected] • 04 92 42 08 63

pnr piLatCHAMPAILLER [email protected] • 04 74 87 52 01

pnr pyrénées ariégeoises - Ca 09 - CiVaM Bio 09 parcs andorrans vaLLs deL coMapedrosa - vaLL de sortenyAIt EL MEKKI Julien [email protected] • 05 61 02 71 69

pnr pyrénées cataLanesGEStA Sophie [email protected] • 04 68 04 97 60

pnr queyras - Ca 05CARLIER Julie • [email protected] • 04 92 46 88 28

pnr vercorsLANGLoIS Jean-Luc [email protected] • 04 76 94 38 05

pnr voLcans d’auvergnePICHOT Stéphane • [email protected] • 04 73 65 64 16

pnr vosges du nordBAYEuR Cécile [email protected] • 03 88 01 49 59

pn cévennesBARREt Jérémie [email protected] • 04 66 49 53 23

Vallouise / pn ecrins - Ca 05DELLA-VEDoVA Muriel [email protected] • 04 92 40 20 55

Vallées tinée-Vésubie-Italie / pn Mercantour - Ca 06 parc itaLien aLpi MarittiMe MEYER Cé[email protected] • 04 93 16 56 91 CABALLo Cati • [email protected]

Val d’Azun / pn pyrénées - Ca 65tHIÉBAuLt Jean-Guillaume [email protected] • 05 62 54 16 52

Vallée de la Haute Maurienne / pn vanoise parc itaLien gran paradisoGRoSSEt Guy-Noël [email protected] • 04 79 62 36 11PoGGIo Laura • [email protected]

Parc naturel transfrontalier du Hainaut / pnr scarpe escaut parc BeLge pLaine de L'escautBRuNEt Anaïs [email protected] • 03 27 19 19 70 DuRDu Marie-Hélène • [email protected]

réserve de BiospHère de caMargue parc espagnoL de La doñanaARNASSANt Stéphan [email protected] • 04 90 97 10 40 LABBE Lucie • [email protected] • 04 66 73 52 16CHANS José Juan • [email protected]

Canton de Noroy le Bourg cB agricuLture Haute-saôneDELHoN Michel [email protected] • 03 84 77 14 00

Lac de Grand-Lieu / cB agricuLture Loire-atLantiqueDENIAuD Chantal [email protected] • 02 53 46 60 12

Plaine de Londres / Causses méridionaux cen Languedoc roussiLLonPIRSouL Lionnel • [email protected] • 04 67 29 99 71

Plateau du Retord / cen rHône-aLpes - Ca 01- seMaGREff Nicolas [email protected] • 04 74 34 98 63

Causse Comtal / adasea aveyronBERNIE Philippe [email protected] • 05 65 73 76 76

Vallée d’Aigueblanche et bassin de Moûtiers asseMBLée du pays tarentaise vanoise - Ca 73CoutAZ [email protected] • 04 79 24 00 10

Lycée agricoLe privé poisy-chavanod 04 50 46 20 26MARIGO Pierre • [email protected]

Mfr des dronières 04 50 44 26 30SUPERNANT Olivier • [email protected]

Lycée agricoLe de savoie/cfppa 04 79 25 41 80 La Motte-servolexBRUGIERE Dominique • [email protected]

Lycée frederico-garia-Lorca théza 05 55 95 80 02LABATTE Christian • [email protected]

Lycée agricoLe de neuvic 05 55 95 80 02PETIT Marie-Laure • [email protected]

epLefpa précieux-st genest MaLifaux 04 77 97 72 00 ROUSSELET Irène • [email protected]

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8• retrouvez la liste des territoires, animateurs, partenaires associés et candidats sur www.prairiesfleuries.fr