Jazz Note

24
RED BULL MUSIC ACADEMY THURSDAYS @ MONTREUX JAZZ FESTIVAL MONTREUX JAZZ FESTIVAL 2011 7. & 14. 7. 2011

description

Red Bull Music Academy @ Montreux Jazz Festival 2011

Transcript of Jazz Note

Page 1: Jazz Note

Red Bull Music AcAdeMy Thursdays @ MontReux JAzz FestivAl

Montreux Jazz Festival 2011

7. & 14. 7. 2011

Page 2: Jazz Note

redbullmusicacademy.com

JAZZ NOTE

Montreux : environ 220.000 visiteurs envahis-sent tous les ans le lac Léman pour le célèbre festival de jazz. Nulle part ailleurs les fans ne peuvent approcher leurs stars d’aussi près. Ici Albert Collins (1980). Breite Masse, grosse Nähe – das ist Montreux. Jährlich kommen um die 220.000 Besucher an den Genfer See, denn nirgendwo kommen sie ihren Stars – wie hier Albert Collins (1980) – so nah wie beim berühmten Jazz Festival.

Love

Page 3: Jazz Note

redbullmusicacademy.com

JAZZ NOTE

Le « Summer of Love » envoûte la Californie, les Beatles sortent leur titre « Sgt Pepper’s Lonely Hearts

Club Band » et un jeune chef cuisinier crée à Montreux un petit festival de musique.

Quelques années plus tard, les pantalons pattes d’eph sont mis au placard et les Fab Four prennent des chemins séparés. Claude Nobs, lui, continue, faisant du Montreux Jazz Festival la scène de concerts la plus renommée au monde ces 44 dernières années.

Evidemment, le Montreux Jazz Festival a évolué avec le temps en s’ouvrant aux styles les plus divers. Il n’y a plus guère que son nom qui évoque la direc-tion artistique d’origine. Du neo-soul au dubstep, du post-punk au hip-hop : il n’y a plus de frontière entre les genres musicaux.

Le Festival et son directeur ont particulièrement veillé à préserver l’esprit curieux, la soif de nouveauté et le flair pour le sensationnel. C’est avec fierté que Claude Nobs raconte aujourd’hui les performances d’artistes comme les Black Eyed Peas ou Norah Jones qui sont passés par les scènes de Montreux avant de prendre leur envol vers le succès.

Et c’est d’ailleurs ce qu’ont en commun le Montreux Jazz Festival et la Red Bull Music Academy : pour ces deux institutions, il s’agit d’encourager les talents et de leur offrir les moyens de déployer leurs ailes. Trois diplômées de cette université de musique ambulante monteront sur scène lors des deux jeudis de la Red Bull Music Academy : Katy B, Fatima et Sassy J.

La première, Katy B, est la nouvelle venue de la pop anglaise avec son album « On a Mission » classé au top 10 en Angleterre. Fatima est la voix soul la plus convoitée de Londres, et la DJ Sassy J invite régulièrement en Suisse les musiciens électro les plus sensationnels du moment.

Sur quelle scène les trois femmes, accompagnées de leurs amis et cama rades de la Red Bull Music Academy, monteront-elles ? Celle du Café, bien sûr, afin que Claude Nobs puisse encore raconter les performances des artistes prometteurs qui s’y produisent avant que le reste du monde ne les découvre.

Der «Summer of Love» verzaubert Kalifornien, die Beatles veröffentlichen «Sgt Pepper’s Lonely Hearts Club Band»,

und in Montreux gründet ein junger Koch ein kleines Musikfestival. Die Schlaghosen landen schon wenige Jahre später in der Altkleidersamm-

lung, und die Fab Four gehen bald getrennter Wege. Claude Nobs dagegen hat immer weitergemacht – und das Montreux Jazz Festival über die letzten 44 Jahre zu einem der renommiertesten Konzertspektakel der Welt aufgebaut.

Natürlich hat auch das Festival sich im Laufe der Zeit verändert. Montreux hat sich stilistisch geöffnet, nur noch das «Jazz» im Titel verweist auf die ur-sprüngliche Ausrichtung. Von Neosoul über Dubstep, von Postpunk bis Hip-Hop – Genregrenzen gibt’s keine mehr.

Was sich das Festival und sein Direktor im Speziellen aber bewahrt haben, ist die Neugier, der grosse Appetit auf Frisches, der gute Riecher für Spannen-des. Stolz erzählt Claude Nobs heute von Acts wie den Black Eyed Peas oder Norah Jones, die lange vor ihrem grossen Durchbruch auf seinen Bühnen in Montreux gespielt haben.

Und in diesem Punkt ist das Montreux Jazz Festival der Red Bull Music Academy sehr ähnlich. Talente fördern, ihnen eine Plattform zur Entfaltung bieten – darum geht es beiden Institutionen.

Mit Katy B, Fatima und Sassy J stehen auch drei Absolventinnen der rei-senden Musikhochschule im Rahmen der beiden Red Bull Music Academy Thursdays auf der Bühne. Erstere gilt als mit ihrem UK-Top-Ten-Album «On a Mission» als britische Newcomerin des Jahres, Fatima ist die begehrteste junge Soulstimme Londons, DJ Sassy J lädt regelmässig die spannendsten Elektronik-musiker der Gegenwart in die Schweiz ein.

Wo die drei Damen, flankiert von Red-Bull-Music-Academy-Freunden und -Wahlverwandten, auftreten? Im Café natürlich. Damit Claude Nobs auch im nächsten Jahr von aufstrebenden Acts erzählen kann, die bereits früh in Montreux konzertiert haben.

WiLLkommen, bienvenue,

WeLcome!

1967

1967

/// ÉDITORIAL ///

Phot

o: A

ndy

Free

berg

/Get

ty Im

ages

Page 4: Jazz Note

redbullmusicacademy.com

JAZZ NOTE

Ray Charles s’amuse tellement lors de son concert à Montreux en 1978 qu’il y reviendra en 1991 puis en 1997. Ce dernier concert est disponible en DVD. Les artistes le savent : à Montreux, tous les shows sont filmés. Les enregistrements sont d’une qualité exceptionelle et depuis l’année dernière même en 3D. Gut amüsierte sich Ray Charles bei seinem Montreux-Gastspiel 1978. So gut, dass er 1991 und 1997 wiederkam. Letzteres Konzert gibt’s auch auf DVD. Die Künstler wissen: In Montreux werden sämtliche Shows in bester Qualität aufgenommen und gefilmt. Seit vergangenem Jahr sogar in 3D.

LIVE

Page 5: Jazz Note

redbullmusicacademy.com

JAZZ NOTE

« I have a private UFO spaceship! I think we could all fit in there and go to my favourite city in the whole world. Get ready to party! » C’est par ces mots qu’une Nina Hagen survoltée annonça son titre « New York New York » au Montreux Jazz Festival en 1985. Une crinière rose ébouriffée, un visage outrageusement maquillé et un bustier pointu comme le portera plus tard Madonna : Nina provoque.«I have a private UFO spaceship! I think we could all fit in there and go to my favourite city in the whole world. Get ready to party!» Die Worte einer jungen, aufgekratzten Nina Hagen, mit denen sie ihren Hit «New York New York» am Montreux Jazz Festival 1985 ankündigte. Mit pink toupierter Mähne, wild ge-schminktem Gesicht und einem Spitz-bustier, wie es Madonna erst Jahre später trug. Skandalös wie aufregend.

Loud

Phot

os: 1

978

Geo

rge

Brau

nsch

wei

g, 1

985

Edou

ard

Curc

hod

Page 6: Jazz Note

redbullmusicacademy.com

JAZZ NOTE

Phot

o: 1

985

Edou

ard

Curc

hod

Page 7: Jazz Note

redbullmusicacademy.com

JAZZ NOTE

Miles Davis et Mon-treux, c’est une longue histoire. Ce Picasso du jazz s’est produit dix fois sur la scène du Festival, la dernière en 1991, deux mois avant sa mort. Pour lui rendre hommage, la salle prin-cipale du Festival porte son nom. A l’occasion du 20ème anniversaire de sa mort, ses anciens complices Wayne Shorter (saxophone) et Herbie Hancock (piano) lui dédièrent un concert. Miles Davis und Mon-treux verbindet eine lange Geschichte. Zehn Mal trat der Picasso des Jazz hier auf, zum letzten Mal 1991, zwei Monate vor seinem Tod. Ihm zu Ehren trägt die Hauptkonzerthalle des Festivals seinen Namen. Anlässlich seines 20. Todesjahres widmen ihm seine ehemaligen Weggefährten Wayne Shorter (Saxophon) und Herbie Hancock (Piano) ein Tributkonzert.

LEgEnds

Page 8: Jazz Note

redbullmusicacademy.com

JAZZ NOTE

Sans Claude Nobs, pas de jazz : l’histoire du directeur est intimement liée à celle du Festival. Comment une visite naïve de New-York, des heures de fermeture et des pool-partys dénudées ont mené Montreux vers la gloire.

’est une histoire dont le succès est sans précédent. Depuis 1967, le

Montreux Jazz Festival est l’un des événements culturels estivaux les plus importants d’Europe. Seize nuits de concerts live avec une sélection des plus pointues. Jazz, soul, blues, rock, hip-hop, mu-sique électronique : le Festival et son fondateur ont un esprit éclectique. Et si cette histoire a connu le succès, c’est bien grâce à cela.

Claude Nobs, c’est Monsieur Montreux. Cet amateur de musique aujourd’hui âgé de 75 ans est le responsable de la programmation depuis la création du Festival et s’attèle avec passion à sur-prendre chaque année son public international, mêlant tous les genres musicaux et invitant sur scène des légendes et les artistes les plus passion-nants du moment.

Un numéro d’équilibriste que Nobs réussit parfaitement, non seulement parce qu’il en est le maître, mais également parce qu’il se considère lui-même avant tout comme un hôte. Comme quelqu’un qui aime à entretenir ses amitiés et s’en faire de nouvelles. La légende du jazz Herbie Hancock se rend cette année pour la 27ème fois à Montreux et B.B.King pour la 20ème fois.

Nobs est aussi reconnu pour son flair concer-nant les nouveaux talents : des artistes tels que Norah Jones ou les Black Eyed Peas ont donné leur premier grand concert sur le sol européen au Jazz Café de Montreux.

« Des amitiés se nouent. Notamment lorsqu’on accompagne les artistes vers le chemin du succès. Des musiciens tels que Prince pourraient remplir des stades et se faire plus d’argent, mais ils préfè-rent revenir à Montreux », affirme Nobs en évo-quant un exemple. « Il y a 30 ans, j’ai invité au Fes-tival un guitariste totalement inconnu à l’époque qui a lui-même payé son billet d’avion. Lors de son concert, David Bowie était dans le public et il l’a aussitôt pris sous contrat et engagé comme guita-riste pour son album suivant ». Le nom du jeune musicien : Stevie Ray Vaughan, connu peu de temps après comme l’un des meilleurs guitaristes blues rock de tous les temps.

Cette hospitalité, Claude Nobs la tient de son ancien métier. Après avoir fréquenté l’école hôte-lière de Lausanne, il a travaillé comme chef cuisi-nier. Mais la musique tenait déjà le premier rôle

dans sa vie. Passionné par les émissions de radio de jazz des années 50 et hanté par un concert d’Ella Fitzgerald au Palais des Congrès de Zurich, il décida de se lancer.

Le week-end du 18 juin 1967, le premier Mon-treux Jazz Festival dépassa par sa fréquentation la scène du vieux Casino. Monté et créé à partir de rien, il accueillit 23 groupes venant de toute l’Eu-rope et en invité star le jazz man hippy américain Charles Lloyd.

Ce vif succès du Festival est lié au légendaire voyage vers New-York qu’entreprit Claude Nobs. Alors qu’il se promenait dans le quartier du label Atlantic, société de disques ayant sous contrat de nombreuses stars, de John Coltrane à Led Zeppelin en passant par Ray Charles, il de-manda alors à voir le directeur du label, Nesuhi Ertegün. Sans ren-dez-vous, il n’avait aucune chance, mais sa persévérance paya.

Avec charme et force de persua-sion, Nobs réussit à atteindre le bu-reau d’Ertegün, où non seulement celui-ci lui avoua sa passion pour la Suisse – il y passa une partie de son enfance – mais lui fit également part de son enthousiasme pour les projets de Nobs. C’est grâce à ce soutien que Montreux se développa bientôt en un melting-pot de jazz, soul et rock pour stars internationales.

Pourtant, ce lauréat d’un prix touristique ne s’est jamais reposé sur ses lauriers ni sur d’ancien-nes anecdotes. « Après dix ans seulement, on a commencé à me demander si je souhaitais arrêter, mais je n’y pense même pas ! J’ai une bonne équipe et nous réfléchissons déjà à ce que nous pourrons faire l’année prochaine », dit Nobs. « Car nous avons toujours un énorme avantage : à Montreux, il n’y a pas d’heure de fermeture réglementaire ». Ce qui signifie qu’il n’y a aucun problème quand les artistes souhaitent jouer plus longtemps que leurs contrats ne l’indiquent.

Un exemple : « En 1987, j’avais invité Herbie Hancock à jouer ‹ Rhapsody in Blue › de Gershwin avec un orchestre », se souvient Nobs, « mais il est

arrivé en retard le jour du concert et les répétitions n’étaient plus possibles. Je suis allé le chercher à l’aéroport et dans la voiture, il m’a demandé un stylo et a commencé à modifier le morceau. » Nobs lui demanda ce qu’il faisait. Seulement quelques petits changements, fut la réponse de Hancock.

Des petits changements que Nobs considérait plutôt comme un problème à quelques heures du début du concert. D’après le chef d’orchestre, les musiciens ne pouvaient pas réagir aussi spontané-ment à de telles modifications, mais le problème fut résolu grâce à l’absence d’heure de fermeture : « l’orchestre joua d’abord comme cela était prévu, puis Hancock fit son entrée sur scène, en solo. Les gens eurent un double concert ».

Les concerts duraient à l’époque jusqu’à l’aube, puis du jus d’orange, du café et du muesli étaient servis dans les jardins du Casino. « Un jour, tous les visiteurs ont plongé dans la piscine, nus ! Incroya-ble. Si quelqu’un avait fait une photo, elle aurait pu servir d’exemple aux photographies de groupes nus de Spencer Tunick », se souvient Nobs.

Montreux est vraiment un événement plein de surprises. Ou comme le dit le directeur: « A Montreux, on ne connaît le programme précis du Festival qu’après le Festival ».

Play it again, Claude!

C

« Après dix ans seulement, on a commencé à me demander si je souhaitais arrêter, mais je n’y pense même pas ! », dit Nobs.Nobs als Lebenskünstler: «Allmählich verstand ich, wie es in der menschen­gemachten Welt läuft, und erkannte, dass ich mich anstrengen muss.»

/// Portrait ///

Page 9: Jazz Note

redbullmusicacademy.com

« Un jour, tous les visiteurs ont plongé dans la piscine, nus ! Incroyable », se souvient Nobs, bien habillé.«Einmal sind alle Besucher in den Swim­mingpool gehüpft. Ohne Kleider! Unglaub­lich», erinnert sich Nobs – gut gekleidet.

Phot

os: 1

967

Mon

treux

Jazz

Fes

tival

Fou

ndat

ion,

201

1 Lu

kas M

aede

r

Page 10: Jazz Note

redbullmusicacademy.com

« Des musiciens tels que Prince pour-raient remplir des stades et se faire plus d’argent, mais ils préfèrent revenir à Montreux », affirme Nobs.«Musiker wie Prince könnten mit Stadion­konzerten mehr Geld machen, aber sie kommen lieber nach Montreux zurück», sagt Nobs.

Phot

os: 2

008

Dan

iel B

alm

at, 2

011

Luka

s Mae

der

Page 11: Jazz Note

redbullmusicacademy.com

JAZZ NOTE

Ohne Claude Nobs kein Jazz in Montreux: Die Geschichte des Direktors ist untrenn-bar mit der des Festivals verbunden. Wie ein blauäugiger New-York-Besuch, die fehlende Polizeistunde und Nacktpoolpartys seiner Heimat zu Weltruhm verhalfen.

s ist eine beispiellose Erfolgsgeschich-te. Seit 1967 gilt das Montreux Jazz

Festival als eines der wichtigsten kulturellen Events des europäischen Sommers. 16 Nächte Liveacts vom Feinsten. Jazz, Soul, Blues, Rock, Hip-Hop, Elektro-nik – musikalische Grenzen sind dem Festival sowie seinem Direktor fremd. Und ohne ihn lässt sich die-se Erfolgsgeschichte auch gar nicht erzählen.

Claude Nobs ist Mr. Montreux. Seit der Grün-dung zeichnet der heute 75-jährige Musik-Con-naisseur für das Programm verantwortlich, stets bestrebt, sein internationales Publikum jedes Jahr aufs Neue zu überraschen. Mit einem Programm, das über verschiedenste Genres hinausgeht und sie verbindet, mit einem Line-up von den Legenden bis zu den spannendsten Acts der Stunde.

Ein Balanceakt, der Nobs so gut gelingt, weil er nicht nur als Festival-Mastermind in Erscheinung tritt, sondern sich selbst in erster Linie als Gast-geber versteht. Als einer, der Freundschaften pflegt und gerne neue schliesst. Jazzlegende Herbie Han-cock besucht Montreux in diesem Jahr zum 27., B.B. King zum 20. Mal. Auf der anderen Seite ist Nobs für sein gutes Gespür bekannt, was talentier-ten Nachwuchs angeht: Künstler wie Norah Jones oder Paolo Nutini haben im Montreux Jazz Café

ihre ersten grösseren Konzerte auf europäischem Boden gegeben.

«Es entwickeln sich Freundschaften. Besonders wenn man Künstler auf ihrem Weg nach oben un-terstützt. Musiker wie Prince könnten mit Stadion-konzerten mehr Geld machen, aber sie kommen lieber nach Montreux zurück», sagt Nobs und un-terstreicht dies mit einem Beispiel: «Vor dreissig Jahren hab ich einen damals ganz unbekannten Gitarristen zum Festival eingeladen, er hat da-mals sogar seine Flüge selber bezahlt. Bei seinem Konzert war David Bowie im Publikum, der ihn so-fort unter Vertrag genommen und ihn auf seinem nächsten Album als Gitarrist engagiert hat.» Der Name des jungen Musikers: Stevie Ray Vaughan, wenig später als einer der besten Blues-Rock-Gitar-

risten aller Zeiten bekannt. Die Gastfreundschaft hat sich

Nobs wohl aus seinem früheren Beruf erhalten. Nach seiner Zeit als Kochlehrling besuchte er die Hotel-fachschule in Lausanne. Die Musik aber spielte damals schon die erste Geige im Leben des Enthusiasten. Angefixt von frühen Jazz-Radio-sendungen der fünfziger Jahre und Konzerten von Ella Fitzgerald, Count Basie und Duke Ellington, beschloss er selbst aktiv zu werden.

Am Wochenende des 18. Juni 1967 ging das erste Montreux Jazz Festival über die Bühne des alten Casinos. In Eigenregie aus dem Bo-den gestampft, mit 23 Bands aus ganz Europa und dem US-Hippie-Jazzer Charles Lloyd als Stargast.

Dass das Festival schon wenig später mit vielen US-Stars reüssie-

ren konnte, hat mit einem legendären New-York-Trip von Claude Nobs zu tun. Blauäugig spazierte er damals ins Hauptquartier der Major-Platten-firma Atlantic, die Stars von John Coltrane über Ray Charles bis Led Zeppelin unter Vertrag hat-te, und bat um Audienz beim obersten Labelboss Nesuhi Ertegün. Ohne Termin. Keine Chance, hiess es erst, doch Nobs liess sich nicht abwimmeln.

Mit Überredungskunst und Charme schaffte er es bis in dessen Büro, wo sich Ertegün nicht nur

als Schweiz-Fan outete – er war dort ins Internat gegangen –, sondern obendrein von Nobs’ Visio-nen begeistert war. Mit seiner Unterstützung ent-wickelte sich das Festival in Montreux bald zum Schmelztiegel für internationale Stars zwischen Jazz, Soul und Rock.

Doch der Schweizer Tourismuspreisträger ruht sich nicht auf seinen Lorbeeren und alten Anekdo-ten aus. «Schon nach zehn Jahren haben mich die Ersten gefragt, ob ich bald aufhören würde. Aber ich denke nicht daran! Ich habe ein gutes Team, schon jetzt überlegen wir, was wir im nächsten Jahr noch besser machen können», sagt Nobs. «Denn nach wie vor haben wir einen grossen Vor-teil auf unserer Seite: In Montreux gibt’s keine Polizeistunde.» Was zur Folge hat, dass es kein Problem darstellt, wenn die Künstler länger spie-len wollen als im Vertrag vereinbart.

Ein Beispiel: «1987 hatte ich Herbie Hancock eingeladen, um mit einem Orchester Gershwins ‹Rhapsody in Blue› zu spielen», erinnert sich Nobs. «Aber er war erst verspätet am Tag des Konzerts angekommen, Proben waren nicht mehr möglich. Ich hab ihn vom Flughafen abgeholt. Im Auto frag-te er nach einem Kugelschreiber und fing an, das Stück umzuschreiben.» Was er da mache, fragte ihn Nobs. Nur ein paar kleine Änderungen, war Hancocks knappe Antwort. «Kleine Änderungen», die Nobs wenige Stunden vor Konzertbeginn vor ein ziemliches Problem stellten: So spontan kön-ne das Orchester nicht auf Änderungen reagie-ren, schimpfte der Dirigent. Doch das Problem liess sich dank der fehlenden Sperrstunde doch noch lösen: «Erst spielte das Orchester, dann ging Hancock solo auf die Bühne. Die Leute hatten ein Doppelkonzert!»

Früher dauerten Konzerte oft bis in die frühen Morgenstunden, danach wurde im Garten des Casi-nos Birchermüesli, Orangensaft und Kaffee serviert. «Einmal sind alle Besucher in den Swimmingpool gehüpft. Ohne Kleider! Unglaublich. Wenn jemand damals ein Bild gemacht hätte, würde das wohl als Vorbild von Spencer Tunicks Gruppennacktfotogra-fien gelten», sagt Nobs und lacht.

Montreux ist eben ein Event voller Überra-schungen. Oder, wie es der Direktor formuliert: «In Montreux kennt man das genaue Festivalpro-gramm eben erst nach dem Festival.»

Play it again, Claude!

e

/// Porträt///

Herbie Hancock, Quincy Jones et Claude Nobs; Auditorium Stravinski 14. 7. 2008Herbie Hancock, Quincy Jones und Claude Nobs; Auditorium Stravinski 14. 7. 2008

Page 12: Jazz Note

redbullmusicacademy.com

JAZZ NOTE

Un terrain de jeu pour musiciens passionnés. Un mélange d’idées neuves et de visions. La Red Bull Music Academy se présente sur sa propre scène au Montreux Jazz Festival.

ccueillir les clients, faire les sham-pooings, balayer. Un job à mi-

temps dans un salon de coiffure peut être épuisant. Surtout à côté d’études de musique à l’Université réputée de Goldsmith.

Personne ne le sait aussi bien que Katy B. Il y a un an, cette Londonienne racontait son quotidien stressant entre les ciseaux et l’école, les fers à lis-ser et le chant, lorsqu’elle participait à la Red Bull Music Academy de Londres, en février 2010.

Katy travaillait à l’époque sur son premier album et son premier single était dans les bacs. Elle espé-rait alors que l’année serait excitante. Mais aussi passionnante, Katy n’aurait pas oser en rêver.

Aujourd’hui, la jeune chanteuse de 22 ans est classée dans le top 10 des charts anglais avec son album « On a mission », et se mesure à des artistes tels que Rihanna et Adele.

Ce n’est qu’une histoire d’anciens étudiants de la Red Bull Music Academy parmi tant d’autres, comme Flying Lotus, Aloe Blacc, Space Dimen-sion Controller, Andreya Triana, Hudson Mo-hawke ou Natalia Lafourcade, tous candidats au cours des douze dernières années. Et qu’ils soient aujourd’hui en concurrence dans les charts, qu’ils fassent des émissions de radio ou des apparitions dans des clubs, qu’ils participent à des festivals ou bricolent des sons dans leur chambre-studio, les musiciens ont tous cette expérience unique en commun : deux semaines d’échanges créatifs, d’idées communes, deux semaines durant lesquel-les ils s’adonnent entièrement à leur passion.

Depuis 1998, la Red Bull Music Academy fait le tour du globe et installe ses quartiers chaque année pour 4 semaines dans des métropoles tel-

les que Cape Town, Berlin, Melbourne, Toronto ou dernièrement à Londres. Dans ses bagages : des tonnes d’équipements son des plus perfection-nés, 60 producteurs, instruments et DJ du monde entier, et une multitude de genres. Répartis sur deux sessions de deux semaines, les participants sont au centre de ce camp musical : de leur travail assidu et passionné dans les studios d’enregistrement, leurs discussions animées, leur curiosité naît cet univers parallèle. Les plus grands professionnels assistent les participants : DJs, musiciens, compositeurs arrangeurs et ingénieurs du son mondialement connus. Qu’ils s’agissent du visionnaire techno Carl Craig, de Skream, de Mark Ronson, Steve Reich ou du légendaire batteur afrobeat Tony Al-len, ces héros ne font pas que passer à l’Academy. Il n’est pas rare qu’ils y restent une journée entière : du petit-déjeuner au grignotage de minuit !

Des cours sont au programme l’après-midi. Les stars prennent place sur le sofa pour des interviews, racontent leur vie, donnent des conseils et posent des questions aux étudiants. Puis les musiciens en-vahissent les studios des bâtiments de l’Academy. Des ateliers s’organisent de manière spontanée. La transmission de savoir ne se fait pas uniquement par les tuteurs mais dans l’échange entre tous les participants, des légendes aux nouveaux arrivés.

Dans la soirée, l’Academy prend des airs magi-ques de terrain de jeu musical. Les jeunes produc-teurs passent avec passion, ordinateur et casque sous le bras, d’un petit studio à l’autre. Les plati-nes chinées dans les marchés aux puces locaux sont testées par les amoureux de hip-hop. Dans le grand studio d’enregistrement, les stars telles que le duo de reggae Sly & Robbie ou le gourou du post

punk Arlo Guthrie invitent pendant ce temps-là les participants à une session de jam. « La pure tech-nique, tu peux l’apprendre à l’université ou dans un livre. Ce qui compte ici, c’est la composante sociale, la capacité à jouer avec d’autres musiciens et à s’intégrer », affirme Taz Arnold du groupe Sa-Ra Creative Partners.

Du 23 octobre au 25 novembre 2011, la Red Bull Music Academy s’installera à Madrid pour réunir une fois encore savoir et expérience, créativité et moyens de production, et bien sûr, les passionnés dont le cœur bat au rythme de la musique.

red bull music academy radio

En un clic de souris, les aficionados de la mu­sique peuvent plonger durant toute l’année dans l’univers de l’Academy: sur redbull music­academy radio.com, de nouveaux shows radio sont présentés quotidiennement par des cen­taines de musiciens et DJs de plus de 50 pays. Mix, portraits et interviews d’artistes et perfor­mances live, enregistrés dans les clubs ou lors des festivals d’été, de Sónar à Lollapalooza, sont disponibles en live ou sur demande, faits par des amoureux de la musique pour les amoureux de la musique. Les archives renferment plus de mille shows ex­clusifs, parmi lesquels des émissions avec M.I.A, le batteur hip­hop ?uestlove (The Roots), les Psychedelic Hipster de Animal Collective, Benga, Theo Parrish, Ricardo Villalobos, Modeselektor, Franz Ferdinand ou Chuck D de Public Enemy.www.redbullmusicacademyradio.com

Des sofas

la magie De l’acaDemya

/// thÈmE ///

auxstuDios :

Page 13: Jazz Note

redbullmusicacademy.com

JAZZ NOTE

Sassy J n’a pas de limite. L’héroïne locale mixe sur les tables de DJ à la fois disco et dubstep, house et hip-hop. En dehors de la scène, elle fait de ses passions un vrai « patchwork » de talents : organisation de soirées, design de flyers et mode.

assy J est l’une des DJ les plus demandées en Suisse et ailleurs.

Ce n’est pas étonnant si les nuits qu’elle donne au Dachstock de la Reitschule de Bern portent le nom de « Patchwork » : cela correspond parfaite-ment à son style éclectique entre disco et house, dubstep, hip-hop et jazz. Cette ancienne élève de la Red Bull Music Academy couvre par ailleurs le Stadtmusik Festival de Bâle, conçoit elle-même les flyers pour ses soirées et confectionne des pro-duits textiles uniques pour les DJ internationaux qu’elle invite, de Moodymann à Onra. Sassy J est un patchwork fantastique de talents auxquels s’ajoute une passion débordante pour la musique dont elle sait nous réjouir.

Comment es-tu arrivée dans la musique ?Par mes parents. Mon père est architecte et pia-niste, ma mère journaliste musicale. On écoutait en permanence du jazz et des artistes étaient sou-vent invités à la maison, de Clifford Jordan à Billy Higgins. Dee Dee Bridgewater a même passé un Noël avec nous. On cuisinait et chantait toujours énormément. Grandir dans un tel environnement a été super.

Comment ont réagi tes parents face à ta passion pour le hip-hop ?Ils auraient préféré que je joue plus au piano. Mais ce sont eux qui m’indiquaient souvent les originaux qui apparaissent dans les morceaux de hip-hop. C’est ainsi que j’ai redécouvert le jazz. Aujourd’hui je joue les deux genres musicaux dans mes mixes. Et bien d’autres encore.

En tant que DJ, par qui es-tu influencée ?Par les DJ et danseurs qui jouent sur des styles divers et ont de vastes connaissances. Avant il y avait Gilles Peterson avec son émission de radio Worldwide Radio Show, plus tard il y a eu les nuits Co-Op (Londres) avec des mixes de Dego & IG Culture, et aujourd’hui Theo Parrish. Parce qu’ils parviennent à donner un fil rouge à leurs mixes malgré tous les styles différents et nous em-mènent alors en voyage.

Qu’est-ce qu’on peut attendre de ton mix

au montreux Jazz Festival ?Je vais jouer un mix très varié qui reflète ma passion dans son entier : du jazz au dubstep en passant par les rythmes hip-hop, fusion, Detroit-House. Ca paraît peut-être un peu dingue mais ça a du sens.

Deux armes secrètes dans tes platines … ?Al Hudson feat. One Way – Music / Theo Parrish – Capritarious #7

Y a-t-il un concert de montreux qui t’a per-sonnellement par-ticulièrement mar-quée ?Oui, celui de D‘Angelo en 2000. Durant les dix premières minu-tes, tout était noir sur scène. Les gens ont en-vahi l’Auditorium Stravinski et ont dansé sur les chaises jusqu’aux tout premiers rangs. Le concert le plus dingue que j’ai vécu.

De quoi te réjouis-tu particulièrement cette année ?Bootsy Collins et Cody Chesnutt. Son album « The Headphone Masterpiece » reste pour moi incroyable.

En 2006 tu participais à la Red Bull music Aca-demy à melbourne. Un souvenir particulier ? Il y en a beaucoup. Vraisemblablement lorsque j’ai composé mon premier beat sur une Roland MPC 2000. Waajeed de Platinum Pied Pipers m’a demandé, enthousiaste, « What? This is your first beat ? » (Quoi ? C’est ton premier beat ?)

red bull music academy thursday

La Red Bull Music Academy, une plateforme internationalement connue pour talents créa­teurs et musiciens inspirés, organise pour la première fois deux showcases au Montreux Jazz Festival.Les jeudis 7 et 14 juillet les élèves et partenaires de cette Université de la Musique ambulante, notamment Katy B et Pantha du Prince, mon­teront sur la scène du Montreux Jazz Café dans le cadre de ces jeudis de la Red Bull Music Academy. DJ Sassy J lancera les festivités le jeudi 7 juillet au Montreux Jazz Café.www.sassyj.net

un fil rouge pour unvoyage musical

s

/// INtERVIEW ///

Phot

os: B

eatri

ce S

chm

id, D

an W

ilton

/Red

Bul

l Mus

ic A

cade

my

Page 14: Jazz Note

redbullmusicacademy.com

JAZZ NOTE

Sie ist eine Spielwiese für leidenschaftliche Musiker. Ein Schmelz-tiegel frischer Ideen und Visionen. Beim Montreux Jazz Festival stellt sich die Red Bull Music Academy mit ei-ner eigenen Bühne vor.

unden empfangen, Haare waschen, aufkehren. Auch ein Teilzeitjob im

Friseursalon kann anstrengend sein. Vor allem in Kombination mit einem Musikstudium an der re-nommierten Goldsmith University.

Das weiss niemand besser als Katy B. Vor einem Jahr hat die Londonerin von ihrem stressigen Leben zwischen Schere und Schule, zwischen Glätteisen und Gesangsausbildung erzählt. Im Februar 2010, als Katy B Teilnehmerin der Red Bull Music Acade-my in London war. Damals bastelte Katy gerade an ihrem Debütalbum, ihre erste Single stand in den Startlöchern. Könnte ein aufregendes Jahr wer-den, meinte sie damals. Wie aufregend, das hätte sich Katy B wohl selbst nicht träumen lassen. Heu-te steht die 22-jährige Sängerin mit ihrem Album «On A Mission» in den Top Ten der britischen Charts, misst sich auf Augenhöhe mit Acts wie Rihanna und Adele.

Dies ist nur eine von vielen Geschichten ehema liger Studenten der Red Bull Music Academy. Andere Sto-rys könnten Flying Lotus, Aloe Blacc, Space Dimen-sion Controller, Andreya Triana, Hudson Mohawke oder Natalia Lafourcade erzählen, die alle im Laufe der letzten zwölf Jahre als Teilnehmer dabei waren. Und egal ob sich die Musiker heute in den Charts messen, Radiosendungen machen, in Clubs aufle-gen, Festivalbühnen bespielen oder in ihren Schlaf-zimmerstudios an Beats basteln, sie alle teilen eine einzigartige Erfahrung: zwei Wochen kreativer Aus- tausch mit Gleichgesinnten, zwei Wochen lang sich ganz seiner Leidenschaft hingeben.

Seit 1998 bereist die Red Bull Music Academy den Globus und schlägt ihr Hauptquartier alljähr-lich für vier Wochen in Metropolen wie Kapstadt, Berlin, Melbourne, Toronto oder zuletzt London

auf. Im Gepäck: Tonnen an neuestem Sound-Equipment und sechzig Produzenten, Instrumente und DJs aus aller Welt und den verschiedensten Genres. Aufgeteilt in zwei zweiwöchige Terms, ste-hen sie im Mittelpunkt des Musikcamps. Von dem emsigen Treiben in den Tonstudios, von ihren an-geregten Diskussionen, von ihrer Neugier lebt die-ses Parallel universum. Mit Rat und Tat zur Seite stehen den Teilnehmern dabei die Grössten ihrer Zunft: weltbekannte DJs, Musiker, Komponisten, Arrangeure und Sound-Engineers. Ob Technovisio-när Carl Craig, Skream, Mark Ronson, Minimal-Music-Pionier Steve Reich oder Afro-Beat-Drum-legende Tony Allen – die meisten Helden schauen nicht bloss für einen Vortrag vorbei, sondern blei-ben lang. Nicht selten tagelang. Vom Frühstück bis zum Mitternachtssnack.

Am Nachmittag stehen Lectures am Stunden-plan. Helden nehmen am Sofa für ein Interview Platz, erzählen aus ihrem Leben, geben Tipps und stellen sich den Fragen der Studenten. Danach strömen die Musiker in die zahlreichen Sound-studios im Academy-Gebäude. Workshops laufen dort spontan und selbstorganisiert ab. Wissens-vermittlung erfolgt nicht einseitig durch den Tutor, sondern geschieht übergreifend zwischen allen Be-teiligten, von Legende bis Youngster.

In den abendlichen Studiostunden entwickelt sich die Academy so zu einer magischen Spielwiese. Junge Produzenten pendeln aufgeregt mit Drum-computer und Kopfhörer unterm Arm zwischen den kleinen Studioräumen, am hiesigen Flohmarkt erstandene Platten werden von Hip-Hop-Liebha-bern auf ihre Sampletauglichkeit hin überprüft. Im grossen Tonstudio laden währenddessen alte Hel- den wie das Reggae-Duo Sly & Robbie oder Postpunk-

guru Arlo Guthrie zur gemeinsamen Jamsession mit den Teilnehmern. «Um die reine Technik zu lernen, kannst du ein College besuchen oder ein Buch lesen. Was hier zählt, ist die soziale Komponente, das ge-meinsame Musizieren und Abhängen», meint Taz Arnold von Sa-Ra Creative Partners.

Von 23. Oktober bis 25. November schlägt die Red Bull Music Academy ihr Hauptquartier in Madrid auf. Und wieder einmal wird zusammengebracht, was zusammengehört: Wissensdurst und Erfah-rung, Kreativität und Produktionsmittel – und na-türlich Leute, deren Herz für die Musik schlägt.

red bull music academy radio

Per Mausklick können Musik-Aficionados das ganze Jahr über in den Kosmos der Red Bull Music Academy eintauchen: Auf redbullmusic-academyradio.com gibt’s täglich neue Radio-shows, präsentiert von hunderten Musikern und DJs aus über fünfzig Ländern. Mixes, Künstlerporträts, Interviews und Livegigs, mitgeschnitten in Clubs oder bei aktuellen Som-merfestivals von Sónar bis Lollapalooza. Sowohl live als auch on Demand verfügbar, von Musik-liebhabern für Musikliebhaber. Über tausend exklusive Shows birgt das Archiv mittlerweile, darunter Sendungen mit M.I.A., Hip-Hop-Drummer ?uestlove (The Roots), die Psyche-delic-Hipster von Animal Collective, Theo Parrish, Ricardo Villalobos, Benga, Modeselektor, Franz Ferdinand oder Chuck D von Public Enemy.www.redbullmusicacademyradio.com

magie zwischensofa unD stuDio

K

/// thEmA ///

Page 15: Jazz Note

redbullmusicacademy.com

JAZZ NOTE

Sassy J legt sich nicht fest. Am DJ-Pult mixt die Lokalheldin Disco und Dubstep, House und Hip-Hop. Abseits der Bühne verbindet sie ihre Leidenschaften wie Party-Organisieren, Fashion- und Flyer-Design zu einem einzig-artigen «Patchwork».

assy J ist einer der gefragtesten DJs der Schweiz. Und weit mehr. «Patch-

work» heisst ihre Clubnacht im Dachstock der Reit-schule Bern, und der Name passt nicht nur perfekt zu ihrem genreübergreifenden Auflegestil zwischen Disco und House, zwischen Dubstep, Hip-Hop und Jazz. Die Red Bull Music Academy Absolventin ku-ratiert ausserdem das Stadtmusik Festival in Basel mit, gestaltet ihre Party-Flyer selbst und näht für ihre internationalen DJ-Gäste von Moodymann bis Onra textile Einzelstücke. Es ist ein fantastisches Patchwork aus Talenten, mit dem Sassy J begeis-tert, zusammengeflickt mit ihrer überbordenden Leidenschaft für Musik.

Wie bist du zur musik gekommen?Über meine Eltern. Mein Vater ist Architekt und Pianist, meine Mutter Musikjournalistin. Es lief ständig Jazz, oft waren Jazzkünstler bei uns zu Gast – von Clifford Jordan bis Billy Higgins. Dee Dee Bridgewater hat einmal mit uns Weih-nachten gefeiert. Es wurde immer gross aufge- kocht und gesungen. In so einem Umfeld aufzu-wachsen war super.

Wie haben deine Eltern anfangs auf deine hip-hop-Leidenschaft reagiert?Es wäre ihnen schon lieber gewesen, wenn ich mehr Klavier gespielt hätte. Aber sie waren es, die mich oft auf die Originalstücke hingewiesen haben, die in Hip-Hop-Tracks gesampelt wurden. Dadurch habe ich den Jazz wiederentdeckt. Heute spiele ich in meinen DJ-Sets beide Genres. Und noch viele mehr.

Wer beeinflusst dich als DJ?Vorbilder sind DJs und Tänzer, die stilistisch vielfäl-tig sind und ein breites Wissen haben. Früher Gilles Peterson mit seiner «Worldwide»-Radiosendung, danach die frühen Co-Op Nächte (London) mit Sets von Dego & IG Culture, heute Theo Parrish. Weil sie es schaffen, ihren Sets trotz verschiedener Stile einen roten Faden zu verleihen, und dich auf eine Reise mitnehmen.

Was dürfen wir von deinem Set beim mon-treux Jazz Festival erwarten?

Ich werde wohl ein sehr breit gefächertes Set spielen, das meine Leidenschaft als Ganzes repräsentiert, von Jazz über Hip-Hop-Beats, Fusion und Detroit House bis Dubstep. Das klingt jetzt vielleicht ein bisschen krass, aber das kann durchaus Sinn ergeben.

Zwei Geheimwaffen in deiner Platten-tasche …Al Hudson feat. One Way – Music / Theo Parrish – Capritarious #7.

Gibt’s für dich ein per-sönliches montreux-Konzerthighlight?Ja, das war D’Angelo im Jahr 2000. Die ers-ten zehn Minuten war’s stockdunkel auf der Bühne. Die Leute ha- ben das Auditorium Stravinski gestürmt, bis ganz vorne hin haben sie auf den Stühlen getanzt. Das krasseste Konzert, das ich dort je erlebt habe.

Worauf freust du dich beim Festival in die-sem Jahr besonders?Auf Bootsy Collins und Cody Chesnutt. Sein Album «The Headphone Masterpiece» finde ich immer noch unglaublich.

2006 warst du teilnehmerin der Red Bull mu-sic Academy in melbourne. Ein moment, der dir in Erinnerung geblieben ist?Da gibt’s viele. Einer war vermutlich, als ich mei-nen ersten Beat auf der Roland MPC2000 gebastelt habe und Waajeed von Platinum Pied Pipers be-geistert meinte: «What? This is your first beat?»

red bull music academy thursday

Zum ersten Mal organisiert die Red Bull Music Academy, eine weltweit bekannte Plattform für musikalische Pioniere und inspirierende Talente, zwei Showcases am Montreux Jazz Festival. Jeweils am Donnerstag, 7. Juli und 14. Juli 2011, stehen Alumni und Partner der reisenden Musik-hochschule, unter anderem Katy B und Pantha du Prince, im Rahmen der beiden Red Bull Music Academy Thursdays auf der Bühne des Mon treux Jazz Café.DJ Sassy J eröffnet am 7. Juli im Montreux Jazz Café den Red Bull Music Academy Thursday.www.sassyj.net

musiKalische reisenmit rotem faDen

s

/// INtERVIEW ///

Phot

os: r

ichi

ehop

son.

com

/Red

Bul

l Mus

ic A

cade

my,

Bea

trice

Sch

mid

Page 16: Jazz Note

redbullmusicacademy.com

JAZZ NOTE

a nuit du premier jeudi de la Red Bull Music Academy conduit le

Montreux Jazz Café directement à Londres, là où le dubstep, le grime et le garage règnent dans les clubs. Les quatre artistes qui suivent sont au centre d’une nouvelle scène électronique ryth-mée. C’est Sassy J, l’héroïne locale, qui ouvrira la soirée.

Katy bLa haute voltige semble un exercice bien fade comparé à ce que vit en ce moment Katy B. Il y a un an encore, cette Londonienne de 22 ans faisait les aller-retour entre l’université de musique et le salon de coiffure. Aujourd’hui, Katy B reste au top des charts anglais avec son premier album « On a Mission ». C’est Geenus, pilier de la scène londo-nienne qui s’est occupé du son. Le chef de l’émis-sion de radio Rinse.FM, station pirate légendaire, a confectionné pour la chanteuse des tracks sur mesure, entre UK-garage, dubstep, Drum’n’Bass et R’n’B auxquels elle mêle des mélodies et textes sur sa vie dans le sud de Londres pour en faire une pop dance aérienne. Une pop qui fonctionne parfaitement tout autant sous les boules à facet-tes des dancefloors que dans les écouteurs.

FatimaFatima est la Aretha Franklin de la nouvelle scène

électronique londonienne : bouleversante d’émo-tions et d’élégance avec et un timbre incroyable. En 2006, Fatima a quitté la Suède pour rejoindre les rives de la Tamise. Depuis qu’elle travaille sur les tracks de beatmakers tels que Dorian Concept, Shafiq Husayn ou Onra, elle est une habituée des shows de Gilles Peterson sur la BBC Radio 1 et partage régulièrement la scène avec Floating Point, génie du son. Dernièrement Fatima a éga-lement signé pour le label Eglo de ce même Flo-ting Point qui a produit en mai dernier son EP « Follow You ». Un sublime morceau de musique soul électronique, deep, jazzy, psychédélique, futuriste autant que traditionnel : un son porté par une voix à faire fondre le vinyl.

Floating PointsOn a certes tendance à qualifier n’importe qui d’enfant prodige, c’est franchement exagéré. Mais dans le cas de Sam Shepherd, cela est plus que justifié. Comment sinon le nommer ? La vingtaine à peine, il dirige, à côté de ses études de génétique moléculaire, un fameux label nommé Eglo. DJ sollicité et réputé pour ses remixes, sous contrat au Plastic People Club à Londres, il est considéré comme le héros de la scène électronique locale. Les tracks qu’il diffuse sur les pistes de danse sous le nom de Floating Points sont enjoués et angu-leux, housy et cahoteux, et toujours habités.

Et le fait que Shepherd sorte prochainement un album sous le label Ninja-Tube avec les 16 musi-ciens de son orchestre Floating Points Ensemble est bien l’ultime preuve que c’est un enfant pro-dige, non ?

benji bSon émission de radio est une véritable mine d’or acoustique et ses platines sont plus actuelles que n’importe quel blog de musique. Benji B est à la fois un passionné, un découvreur et un connais-seur toujours à la recherche de nouveaux sons underground qu’il diffuse chaque mercredi soir sur les ondes de la BBC Radio 1. Hip-hop, dub-step, house, soul, funk ou future-bass : son émis-sion « Deviation » se veut éclectique, comme les nuits qu’il donne tous les mois à Londres pendant lesquelles il partage ses platines avec de nom-breux invités comme Flying Lotus, Moodymann ou Om’Mas Keith.

Red Bull Music Academy Thursday (1)Le 7 juillet, 20h30, Montreux Jazz CaféDJ Sassy J (Patchwork, Bern)Katy B (Rinse, Londres) Fatima (Eglo, Londres) DJ Benji B (Deviation, Londres) DJ Floating Points (Eglo, Londres)

lUne habituée des charts, un DJ radio, une chanteuse soul et un étudiant en génétique

moléculaire : tous ont pour point commun leur pays d’origine et un amour fou des basses.

inna london style/// Red Bull Music AcAdeMy ThuRsdAy 7. 7. 2011 ///

Katy B et FatimaKaty B und Fatima

Phot

os: R

ed B

ull M

usic

Aca

dem

y

Page 17: Jazz Note

redbullmusicacademy.com

JAZZ NOTE

ibérer les sons de leur pure fonc-tionnalité, insuffler une âme à la

musique de machine, les invités du deuxième jeu-di de la Red Bull Music Academy l’ont bien com-pris : Pantha du Prince et Efdemin apprivoisent la cadence de la grosse caisse avec des sons enjoués, Gerd Janson détient le label de house Running Back et les Cobblestone Jazz ont intégré l’impro-visation sur leur synthétiseurs.

Pantha du PrinceS’inscrivant dans la déferlante des productions de house minimale, le label allemand Dial de Ham-bourg qui a acquis depuis des années une réputa-tion de qualité et fiabilité, considère la musique non comme une simple musique de danse mais comme le reflet d’une culture pop et un écho aux arts plastiques sans toutefois afficher le terme ré-ducteur de « auteurs techno ». Pantha du Prince, protégé du label Dial, a sorti l’année dernière son album « Black Noise » aux sonorités qui oscillent entre timbres métalliques, percussions des ma-rimbas et sons empruntés à Detroit, avec des col-laborations avec Panda Bear (Animal Collective) et Tyler Pope (LCD Soundsystem). Un vrai chef d’œuvre entre néo-avant-garde, électro enjouée, Krautrock et techno méditative.

eFdeminLe deuxième étalon de l’écurie Dial s’élance dans la même direction. Efdemin, alias Philipp Sollmann ne conçoit pas la grosse caisse comme la force qui donne l’impulsion à ses tracks mais plutôt comme

une constante, comme l’ultime point commun qui rattache sa musique à la dance conventionnelle. L’intérêt de Sollmann pour le côté insondable de la house est lié à sa formation. Cet Allemand a étudié à Vienne à l’Institut de Musique assistée par Ordi-nateur et d’Acoustique Expérimentale et a créé des installations de sons et des pièces d’Opéra expé-rimentales. Son œuvre « Chicago », parue l’année dernière, est un monstre sinueux imprégné du bruit de la ville dont le nom sert de titre. Des nap-pes flottantes se superposent aux lignes de piano jazzy et le chuintement des hi-hats enveloppe dans un bruissement les battements sourds des basses. Un album expérimental sur lequel danser devient un impératif.

cobblestone jazzLe trio canadien formé autour du génie de la techno Mathew Jonson est un groupe qui renonce justement aux outils typiques utilisés par les grou-pes comme les instruments classiques par exem-ple. Sur scène, ils sont tous les trois debout derriè-re des synthétiseurs et ordinateurs mais leur son n’est pas pour autant programmé. Cobblestone Jazz prend vie dans l’improvisation, applique les concepts, aspects et le style du jazz à la musique de danse. Ca semble plus cérébral que ça ne l’est, il suffit d’écouter l’album actuel « The Modern Deep Left Quartet » pour se laisser convaincre : des mor-ceaux de house deep et groove traversés par les so-norités jazzy d’un Rhodes et des sons aériens dont la spontanéité et la décontraction sont palpables à chaque battement de caisse claire. Pourtant, ou

plutôt c’est justement grâce à cela que les pistes de danse se remplissent en quelques secondes au son des Cobblestone Jazz.

gerd jansonDans le monde de la house allemande, il est le Ri-chard Branson des affaires. Ce Francfortois trans-forme en or tout ce qu’il touche. A commencer par le stylo avec lequel il rédige ses textes pour les magazines musicaux tels que Groove ou Spex jusqu’aux presses à vinyls à partir desquelles il fait fabriquer les perles de son label Running Back. Des artistes tels que Move D, Radio Slave, Todd Terje ou Tensnake confient leurs tubes à Janson, et il s’assoit lui-même à l’occasion derrière les syn-thés et sort comme par enchantement des remixes épatants tels que Tuff City Kids ou Pink Alert. Mais c’est en tant que DJ qu’il reste le plus connu. Il n’y a aucune platine que cette encyclopédie vivante ne connaisse jusqu’au moindre sillon, les invités des nuits qu’il donne régulièrement au Robert Johnson à Offenbach peuvent en attester. Et vous a-t-on déjà dit qu’en plus de ça, Janson a un physi-que de rêve ? Rien ne l’arrête !

Red Bull Music Academy Thursday (2)Le 14 juillet, 20h30, Montreux Jazz CaféPantha du Prince (Dial, Berlin) Cobblestone Jazz (!K7, Wagon Repair, Berlin) DJ Efdemin (Dial, Berlin) DJ Gerd Janson (Running Back, Frankfurt)

l

Des nappes flottantes de sonorités métalliques et des sons électroniques : les musiciens du Jazz Café aiment se livrer aux expériences musicales. Et c’est réussi.

/// Red Bull Music AcAdeMy ThuRsdAy 14. 7. 2011 ///

Pantha du Prince et EfdeminPantha du Prince und Efdemin

techno àvaleur ajoutée

Page 18: Jazz Note

redbullmusicacademy.com

JAZZ NOTE

ie erste Donnerstagnacht der Red Bull Music Academy entführt das

Montreux Jazz Café nach London. Dorthin, wo Dubstep, Grime und Garage die Clubs regiert, dorthin, wo die folgenden vier Musiker Dreh- und Angelpunkte einer jungen, pulsierenden Elektro-nikszene sind. Eröffnet wird die Nacht von der Lokalheldin Sassy J.

Katy bHöhenflug wäre tiefgestapelt angesichts dessen, was die 22-Jährige derzeit erlebt. Vor einem Jahr noch pendelte die Südlondonerin zwischen Musik-hochschule und Friseursalon, heute steht Katy B mit ihrem Debütalbum «On a Mission» an der Spitze der britischen Charts. Für den Sound zeich-net das Londoner Szene-Urgestein Geeneus verant-wortlich. Der Chef des legendären Piratenradiosen-ders Rinse.FM hat der Sängerin Tracks zwischen UK Garage, Dubstep, Drum ’n’ Bass und R ’n’ B auf den Leib geschneidert, die Katy B mit grossen Me-lodien und Texten übers Ausgehen, über ihr Leben in Südlondon bis hin zu leichtfüssigem Dancepop amalgiert. Pop, der sowohl unter der Discokugel als auch im Kopfhörer perfekt funktioniert.

FatimaSie ist die Aretha Franklin der jungen Londoner

Elektronikszene: soulful, elegant, stimmlich um-werfend. 2006 ist Fatima von Schweden an die Themse übersiedelt. Seitdem sie Tracks von Beat-bastlern wie Dorian Concept, Shafiq Husayn oder Onra veredelt, ist sie ein Stammgast in Gilles Pe-tersons Show auf BBC Radio 1 und teilt sich die Bühne regelmässig mit dem Soundgenie Floating Points. Letzterer hat sie auch für sein Label Eglo verpflichtet, wo im Mai ihre EP «Follow You» er-schienen ist. Ein erhabenes Stück elektronischer Soulmusik, deep, avanciert jazzig, psychedelisch, so futuristisch wie traditionell – getragen von einer Stimme, die Vinyl zum Schmelzen bringt.

benji bSeine Radiosendung ist eine akustische Goldmine, seine Plattentasche ist aktueller als jeder Musik-blog. Benji B ist ein Enthusiast, Entdecker und Con-naisseur gleichzeitig, ständig auf der Suche nach frischen Undergroundbeats, die er jede Mittwoch-nacht via BBC Radio 1 durch den Äther jagt. Hip-Hop, Dubstep, House, Soul, Funk oder Future bass – seine Sendung «Deviation» vermittelt den grossen Rundumblick. Davon kann man sich auch monat-lich in der gleichlautenden Londoner Clubnacht ein Bild machen, wenn sich Benji B die Plattenspieler mit Gästen wie Flying Lotus, Moodymann oder Om’Mas Keith teilt.

Floating PointsZugegeben, «Wunderkind» wird heute bald einmal jemand genannt, regelrecht inflationär ist das. Im Fall von Sam Shepherd ist es aber mehr als ange-bracht. Wie anders sollte man einen Anfangzwan-ziger auch nennen, der neben seinem Molekular-genetikstudium ein Label namens Eglo betreibt, gefragter Remixer und Resident-DJ im Londoner Plastic People Club ist und als heissestes Eisen der dortigen Elektronikszene gehandelt wird! Sei-ne Tracks, die er als Floating Points auf die Tanz-flächen dieser Welt schickt, sind verspielt und ver-winkelt, housig und holpernd – und stets beseelt. Nicht zuletzt die Tatsache, dass Shepherd oben-drein demnächst mit seinem 16-köpfigen Floating-Points-Ensemble ein Album auf dem renommierten Ninja-Tune-Label veröffentlich, rechtfertigt das mit dem Wunderkind dann aber wirklich, oder?

Red Bull Music Academy Thursday (1)7. Juli, 20:30 Uhr, Montreux Jazz CaféDJ Sassy J (Patchwork, Bern) Katy B (Rinse, London) Fatima (Eglo, London) DJ Benji B (Deviation, London) DJ Floating Points (Eglo, London)

dEine Chartsstürmerin, ein Radio-DJ, eine Soulsängerin und ein Molekulargenetikstudent.

Was sie verbindet, ist ihre Heimatstadt sowie die grosse Liebe zu tiefen Bässen.

inna london style/// Red Bull Music AcAdeMy ThuRsdAy 7. 7. 2011 ///

Benji B

Phot

os: R

ed B

ull M

usic

Aca

dem

y, Jo

hann

Cla

usen

Floating Points

Page 19: Jazz Note

redbullmusicacademy.com

JAZZ NOTE

eats von ihrer puren Funktionalität zu befreien, Maschinenmusik Seele

einzuhauchen – das verstehen die Gäste des zweiten Red Bull Music Academy Thursday bestens. Pantha du Prince und Efdemin umgarnen die marschieren-de Bassdrum mit verspielten Soundflächen, Gerd Janson betreibt das House-Feinspitzlabel Running Back, und Cobblestone Jazz haben ihren Synthe-sizern das Improvisieren beigebracht.

Pantha du PrinceIm überschwappenden Strom an Minimal-House-Veröffentlichungen gilt das Hamburger Label Dial schon seit Jahren als qualitative Konstante. Als Konstante, die Tanzmusik nicht nur in ihrer Funk-tionalität begreift, sondern Popkultur reflektiert und an bildende Kunst anknüpft, ohne dabei den miefigen Begriff «Autorentechno» zu assoziieren. Dials Zugpferd, Pantha du Prince, veröffentlichte letztes Jahr sein aktuelles Album «Black Noise»: schwebende Glockensounds, Steeldrums, Marim-bas, Detroit-Anleihen sowie Kollaborationen mit Panda Bear (Animal Collective) und Tyler Pope (LCD Soundsystem). Kurz: ein Meisterwek zwi-schen Neo-Avantgarde, verspielter Electronica, Krautrock und verträumtem Techno.

eFdeminDer zweite Hengst aus dem Dial-Stall schlägt in eine ähnliche Kerbe. Efdemin alias Phillip Sollmann versteht die Bassdrum nicht als treibende Kraft

seiner Tracks, sondern als Konstante, als letzten Anknüpfungspunkt an konventionelle Dance Mu-sic. Das Interesse Sollmanns an der abgründigeren Seite von House hängt wohl mit seiner Ausbildung zusammen. In Wien studierte der Deutsche am Institut für Computermusik und Experimentelle Akustik, kreierte Soundinstallationen und expe-rimentelle Opernstücke. Sein Meisterwerk «Chi-cago», das letztes Jahr erschien, war ein mäan-derndes Monster, geprägt vom Sound jener Stadt, deren Namen die Platte im Titel trägt. Schwebende Flächen überlagern jazzige Piano linien, zischende Hi-Hats umschwirren wummernde Bässe. So expe-rimentell wie zwingend tanzbar.

cobblestone jazzDas kanadische Trio rund um Technogenius Ma-thew Jonson ist eine Band, die auf typische Band-untensilien verzichtet; auf klassische Instrumente zum Beispiel: Live stehen die drei hinter Synthe-sizern und Computern. Doch ihr Sound ist nicht programmiert. Cobblestone Jazz lebt von der Im-provisation, wendet die Denkmuster und Stilmit-tel des Jazz auf Tanzmusik an. Klingt verkopfter, als es ist. Davon kann man sich auf dem aktuel-len Album «The Modern Deep Left Quartet» über-zeugen. Deepe, groovende House-Tracks, durchzo-gen von jazzigen Rhodes-Klängen und atmenden Soundflächen, denen man die Spontaneität und Ungezwungenheit mit jedem Snare-Schlag anhört. Dennoch – oder vielleicht gerade deshalb – schaf-

fen es Cobble stone Jazz, die Tanzflächen weltweit innerhalb von Sekunden zu füllen.

gerd jansonDer Typ ist der Richard Branson des deutschen House-Business. Was der Frankfurter angreift, wird zu Gold. Angefangen vom Kugelschreiber, mit dem er seine Texte für Musikmagazine wie «Groove» oder «Spex» schreibt, bis hin zur Plattenpresse, mit der er die Vinylperlen seines feinspitzigen La-bels Running Back pressen lässt. Acts wie Move D, Radio Slave, Todd Terje oder Tensnake vertrauen Janson ihre Hits an. Gelegentlich setzt er sich auch selbst an den Synthesizer und schüttelt als Tuff City Kids oder Pink Alert famose Remixes aus dem Ärmel. Am bekanntesten ist er aber wohl als DJ. Keine grosse Deephouse-Platte, die das wandelnde Lexikon nicht bis zur Auslaufrille kennen würde, das können Gäste seiner regelmässigen Clubnächte im Robert Johnson in Offenbach bezeugen. Wurde schon erwähnt, dass Janson obendrein fantastisch aussieht? Frechheit eigentlich.

Red Bull Music Academy Thursday (2)14. Juli, 20:30 Uhr, Montreux Jazz CaféPantha du Prince (Dial, Berlin) Cobblestone Jazz (!K7, Wagon Repair, Berlin) DJ Efdemin (Dial, Berlin) DJ Gerd Janson (Running Back, Frankfurt)

B

Schwebende Flächen, Glockensounds und musikalische Computer: Die Musiker des Jazz Café experimentieren gern – und gut.

techno mit mehrwert/// Red Bull Music AcAdeMy ThuRsdAy 14. 7. 2011 ///

Cobblestone Jazz (à g.) et Gerd Janson (à d.) Cobblestone Jazz (l.) und Gerd Janson (r.)

Page 20: Jazz Note

redbullmusicacademy.com

JAZZ NOTE

Légendes et nouveaux venus, musiques en tous genres : le programme du Festival est le reflet des musiques les plus passionnantes du moment.

Qui joue où et Quand ?/// highlights ///

B. B. King Je l’ai invité pour la première fois en 1979. Je me suis démené pendant dix ans avant que ça marche. Et cela en valait la peine. Un musicien tel que King crée chaque année la surprise, pourtant chacun de ses concerts se termine toujours par une session blues à l’harmonica lors de laquelle il m’invite sur scène pour

une ou deux chansons. Et bien qu’il ait déjà 85 ans, il reste assis après le concert dans sa loge à bavarder avec des amis et collègues jusqu’à 3h du matin. Cette année, il don-nera deux concerts sur la scène de Montreux, dont l’un accompagné de ses amis Carlos Santana et John McLaughlin : une première !Dimanche 3 juillet, 20h Auditorium Stravinski

Deep purpleJe connais le groupe depuis long-temps. Ceux qui connaissent la chanson « Smoke on the Water » le savent, les Deep Purple y racon tent l’histoire de l’incendie du Casino de Montreux en 1971 après le concert de Frank Zappa, drame qu’ils ont vécu à l’époque en direct.

Ce qui s’est réellement passé, on peut l’entendre dans la chanson. En revanche, ce que l’on ignore, c’est que le groupe avait son studio d’en-registrement à 15 mètres de chez moi et qu’ils passaient tous les jours pour dîner. Un jour, ils m’apportèrent une cassette audio en me disant : « voilà une chanson qu’on a écrite rien que pour toi ». Je l’ai mise en route, j’ai écouté ces accords de gui-tare incroyables et leur ai dit : « C’est un tube, il faut l’enregistrer ». Les gars ne m’ont d’abord pas pris au sérieux, ils ne voulaient absolument pas mettre la chanson sur le dis-que, ce qui aurait été une erreur : le titre « Smoke on the water » est aujourd’hui un des plus connus.Samedi 16 juillet, 20h, Auditorium Stravinski

pAolo nutiniIl y a cinq ans, j’ai invité ce jeune chanteur écossais, encore tota-lement inconnu à l’époque. Son talent était pourtant déjà flagrant. Nous sommes devenus amis durant ces années. Aujourd’hui, Paolo Nutini est une superstar et revient à Montreux. Même si ces grands musiciens peuvent gagner bien plus d’argent en remplissant des stades, ils savent estimer mon hospitalité. Et elle peut aller loin. Une Ferrari pour Miles Davis, une montre en or et diamants pour Nina Simone ou simplement une boîte de chocolats suisses pour Aretha Franklin : je fais tout ce que je peux pour mes amis.Jeudi 7 juillet, 20h, Auditorium Stravinski

Les recommandations du chef .../// NOs sUggEstiONs ///

Claude Nobs se réjouit particulièrement cette année de la présence de trois invités.

aloe blacc, raphael saadiq, bilalDimanche 3 juillet 20h30, Miles Davis HallLe triumvirat de la neo-soul est réuni sur scène. Aloe Blacc évoque l’esprit de Curtis Mayfield avec son dernier album « Good Things » : sa conscience politique, sa voix de velours et son hit « I need a Dollar » font de lui le « jeune re-belle soul » du moment, accompagné de Raphael Saadiq, qui atteste également de l’intemporalité de la soul music avec son disque « Stone Rollin », et de Bilal, protégé de Dr. Dre. Testify !

dr. John, leon russell, Trombone shorTy & orleans avenue 7/6Mercredi 6 juillet, 20h30, Miles Davis HallAvant lui, la culture pop n’était qu’un visage in-nocent au sourire candide : Dr. John a défloré le public dans la fin des années 60 avec ses shows voodoo comparables à des cérémonies religieuses. Sa musique respire le mythe et la magie de La Nou-velle-Orléans, sa ville natale : Mardi Gras, Gumbo et magie noire feutrés d’un delta blues hypnotique et d’un jazz voodoo maudit. Trombone Shorty au contraire est le plus jeune musicien d’honneur de La Nouvelle Orléans. Ce tromboniste marie les sons traditionnels des cuivres de sa ville natale au funk et au pop, se laisse consacrer par des fans comme Lenny Kravitz et propulser dans les charts.

James blake, laura marlingMardi 5 juillet, 20h30, Miles Davis HallJames Blake appartient au futur. Mieux encore, James Black est le futur. C’est ce que proclament à l’unisson les critiques musicaux. Avec son pre-mier album éponyme, le jeune Anglais de 21 ans réussit une œuvre faite de crépitements électroni-ques, de dubstep aux basses imposantes, et d’une écriture fragile. Du blues pour le 21ème siècle en quelque sorte. Laura Marling, quant à elle, regarde dans le rétroviseur : la compatriote de Blake trouve son inspiration chez Joni Mitchell et James Taylor : ses chansons folk tout autant tra-ditionnelles qu’inspirées dégagent autant de rete-nue que de fougue.

Phot

os: C

MS

Sour

ce (2

), St

eve

Gul

lick,

200

7 Lio

nel F

lusin

, Mo

Dao

ud, D

an M

onic

k

Page 21: Jazz Note

redbullmusicacademy.com

JAZZ NOTE

Le Montreux Jazz Café est la porte qui ouvre vers les grandes carrières. « Les artistes donnent d’abord ici des concerts à entrée libre, puis beau-coup reviennent quelques années plus tard pour se produire dans la salle principale devant 4.000 personnes », affirme Claude Nobs, directeur du Festival. Il fait allusion par exemple à des artistes comme Norah Jones, les Black Eyed Peas ou Pa-olo Nutini qu’il a invités au Montreux Jazz Café à l’aube de leur carrière. Voici quatre artistes parmi les plus prometteurs au menu acoustique du Café de cette année 2011.

AnnA CAlvi, le 4 juilletD’un point de vue musical, cette jeune anglaise aux racines italiennes pourrait être l’enfant ca-chée de Patti Smith et Nick Cave. Les chansons nihilistes de cette chanteuse et guitariste de 28 ans résonnent de manière glaciale et pas-sionnée. Un blues rock âpre romantiquement matérialiste : elle contredit toutes les tendances actuelles et c’est sans doute justement pour cela qu’elle s’attire des admirateurs tels que Brian Eno et PJ Harvey.

tHe vACCineS, le 5 juilletQuand lors d’un de vos concerts, des collègues de Franz Ferdinand, White Lies ou Mumford & Sons sont dans le public, c’est que vous avez certainement fait ce qu’il fallait. C’est le cas des quatre Londoniens du groupe The Vacci-nes avec leurs hymnes indépendants comme « Post Break-Up Sex » ou « Wreckin’ Bar (Ra Ra Ra) ». Des chansons entre punk et pop anglaise, quelque part entre The Ramones et The Jesus and Mary Chain qui leur ont valu un MTV Music Award pour « le meilleur nouveau groupe 2011 ».

JAMie Woon, le 13 juillet« Mirrorwriting » est le nom du premier opus, paru en avril 2011, que Jamie Woon, jeune Lon-donien de 28 ans, a peaufiné pendant les trois dernières années. Une réflexion personnelle sombre en douze actes, un chef d’œuvre entre R’n’B et des beats flottants, emplis de sérénité et de nappes synthétiques suaves. Jamie Woon a produit cet album en partie avec le génie du dubstep Burial qui s’est occupé de la profondeur des basses sur lesquelles Woon pose une voix au timbre soul et blues. Et c’est exactement ça, la soul de demain.

niColAS JAAr, le 16 juilletCeux qui classent la dance music dans la caté-gorie des occupations fonctionnelles du samedi soir n’ont encore jamais entendu ce jeune Chilien de 20 ans. Nicolas Jaar tisse des influences allant de Erik Satie à Mulatu Astatke dans les rythmes scandés de la grosse caisse. Il mêle le blues, des éléments folk traditionnels ou le classique moderne aux sons électroniques. Un grand écart qui n’est en rien affecté et qui se mue dans l’ordi-nateur de Nicolas Jaar en une synthèse jusque-là jamais entendue. Il suffit d’écouter son premier album intitulé « Space Is Only Noise » pour se faire une idée de son univers .

and remember where you heard it first ...

/// NOs sUggEstiONs ///

arcade Fire, James vincenT mcmorrowDimanche 10 juillet, 20h00, Auditorium StravinskiSi nos arrière-petits-enfants étudient un jour la musique du début du 21ème siècle, Arcade Fire sera présenté comme le groupe de la rupture : des rockeurs indépendants à l’allure blême et mal-saine qui raflent soudainement, avec un album conceptuel consacré à la vie dans les banlieues les prix les plus importants dans l’industrie de la musique, Grammys et BRIT Awards d’un seul coup. Nos arrière-petits-enfants apprendront aussi que l’underground est devenu tout à coup le nouveau mainstream, et Arcade Fire, avec ses hymnes à la guitare, le plus grand et le plus im-portant groupe de rock de la planète.

mogwai, lamb, black dubMercredi 13 juillet, 20h30, Miles Davis HallDu son, fort et bon. Dans la fin des années 90, on les disait post rock, aujourd’hui les Ecossais Mog-wai jouent dans leur propre ligue : des frasques de bruits brutales alternent avec des mélodies suaves, un jeu d’équilibre entre des sons forts et faibles qui font vibrer. Prêts pour l’onde de choc des Mogwai ?

Femi kuTi, mos deF & roberT glasper experimenTJeudi 14 juillet, 20h30, Miles Davis HallFemi Kuti est le fils de Fela Kuti : un combattant politique, non-conformiste, grand inventeur de l’afro-beat. Femi a hérité de son père. Comme lui, le saxophoniste critique les conditions poli-tiques de son pays, le Niger, et le fait savoir au monde entier en y alliant funk, jazz et impulsions rythmiques hypnotiques. Il sera accompagné ce soir–là du type le plus cool dans le business hip-hop américain : Mos Def.

aFrika bambaaTaa, coolio, digiTal underground, house oF pain, naugh-Ty by naTure, prince paulvendredi 15 juillet 20h00, Auditorium StravinskiTommy Boy : un nom qui résonne. Tom Silver-man fonda le label en 1981 à New-York avec 5.000 Dollars empruntés à ses parents et fit de Tommy Boy l’un des labels freestyle hip-hop les plus importants de l’histoire. Africa Bambaataa lui fit cadeau de son premier hit en 1982 avec son hymne électro funk légendaire « Planet Rock ». Il y eut ensuite dans les années 90 des tubes tels que « Hip Hop Hooray » de Naughty by Na-ture ou « Gangsta’s Paradise » de Coolio. Les chevaux les plus puissants de l’écurie Tommy Boy se retrouveront donc au Montreux Jazz Fes-tival pour une grande fête de famille à l’occasion du 30ème anniversaire du label.

Page 22: Jazz Note

redbullmusicacademy.com

JAZZ NOTE

Legenden und frische Talente sowie Genres aller Art – das Festival-programm spiegelt die spannendste Musik der Gegenwart wider.

wer spieLt wo wann?/// highlights ///

B. B. KINg 1979 war er zum ersten Mal zu Gast. Zehn Jahre lang hatte ich mich um ihn bemüht, bis es ge-klappt hat. Und es war’s wert. Denn ein Musiker wie King überrascht jedes Jahr aufs Neue. Trotzdem gibt’s am Ende seines Konzerts immer eine Art Blues-Session, bei der er mich mit der Harmonika für

ein, zwei Songs auf die Bühne holt. Und obwohl er schon 85 ist, sitzt er nach seinen Auftritten immer noch bis drei Uhr morgens in seiner Lob-by und plaudert mit Freunden und Kollegen. In diesem Jahr bestreitet er gleich zwei Konzerte in Mon-treux, eines davon zusammen mit seinen Freunden Carlos Santana und John McLaughlin auf der Büh-ne – eine Premiere!Sonntag, 3. Juli, 20:00 Uhr,Auditorium Stravinski

DEEP PUrPLEIch kenne die Band schon sehr lang. Wer den Song «Smoke on the Water» kennt, weiss das. Darin er-zählen Deep Purple die Geschichte vom Brand im Montreux Casino 1971 nach Frank Zappas Konzert,

den sie damals live miterlebt ha-ben. Was genau passiert ist, kann man im Song nachhören. Was man allerdings nicht weiss: Die Band hatte ihr Tonstudio damals 15 Meter neben meinem Haus, jeden Tag kamen sie zum Abendessen vorbei. Einmal hatten sie eine Audiokas-sette dabei und meinten: «Hier, den Song haben wir nur für dich aufgenommen.» Ich legte sie ein und hörte dieses unglaubliche Gi-tarrenriff und sagte: «Das ist ein Hit, ihr müsst das veröffentlichen.» Die Jungs glaubten mir erst nicht recht, sie wollten den Song gar nicht auf die Platte packen, was ein Fehler gewesen wäre. Denn heute kennt man ihn als «Smoke on the Water». Samstag, 16. Juli, 20:00 Uhr, Auditorium Stravinski

PAoLo NUtINIVor fünf Jahren hab ich diesen jungen schottischen Sänger ein-geladen – noch total unbekannt, doch sein Talent war schon damals spürbar. Über die Jahre sind wir Freunde geworden. Heute ist Paolo Nutini ein Superstar – und kommt nach Montreux zurück. Auch wenn diese grossen Musiker mit Stadion-konzerten viel mehr Geld verdienen würden: Sie wissen meine Gast-freundschaft zu schätzen. Und die geht bei mir weit. Ein Ferrari für Miles Davis oder eine Golduhr mit Diamanten für Nina Simone oder einfach eine Schachtel Schweizer Schokolade für Aretha Franklin – für meine Freunde tue ich alles. Donnerstag, 7. Juli, 20:00 Uhr, Auditorium Stravinski

der chef empfiehLt .../// tiPPs ///

Drei gäste, auf die sich Claude Nobs in diesem Jahr schon besonders freut.

aloe blacc, raphael saadiq, bilalSonntag, 3. Juli, 20:30 Uhr, Miles Davis HallDas Triumvirat des Neo-Soul, auf einer Bühne vereint: Aloe Blacc hat mit seinem aktuellen Al-bum «Good Things» den Geist Curtis Mayfields beschwört. Mit politischem Bewusstsein, samtener Stimme und seinem Überhit «I Need a Dollar» gilt er als «Young Soul Rebel» der Stunde. Flankiert wird er von Raphael Saadiq, der mit seiner Platte «Stone Rollin’» ebenfalls die Zeitlosigkeit von Soul-Music bezeugt, und Dr.-Dre-Protegé Bilal. Testify!

dr. John, leon russell, Trombone shorTy & orleans avenue 7/6Mittwoch, 6. Juli, 20:30 Uhr, Miles Davis HallDr. John hat das Publikum in den späten Sechzi-gern mit Voodoo-Liveshows entjungfert. Seine «re- ligiösen Zeremonien» vereinen Mardi Gras, Gum-bo und Schwarze Magie – unterlegt mit hypnoti-schem Delta-Blues und verfluchtem Voodoo-Jazz. Trombone Shorty dagegen ist der jüngste musika-lische Ehrenbürger von New Orleans. Der Posau-nist vermählt den traditionellen Brass-Sound mit Funk und Pop, lässt ihn von Fans wie Lenny Kravitz absegnen und bugsiert ihn direkt in die Charts.

James blake, laura marlingDienstag, 5. Juli, 20:30 Uhr, Miles Davis HallJames Blake gehört die Zukunft. Oder besser: James Blake i s t die Zukunft. Das verkünden die Musikkritiker dieses Jahr unisono. Mit seinem selbstbetitelten Debüt ist dem 21-jährigen Briten ein Meisterwerk zwischen knisternder Elektronik, bassgewaltigem Dubstep und fragilem Songwri-ting gelungen. Blues fürs 21. Jahrhundert sozusa-gen. In den Rückspiegel dagegen blickt Laura Mar-ling: Blakes Landsfrau lässt sich von Joni Mitchell und James Taylor inspirieren, ihre Folksongs sind so zurückgenommen wie aufbrausend, so traditio-nell wie inspiriert.

Deep Purple

Phot

os: C

MS

Sour

ce, S

teve

Gul

lick,

Tho

mas

Lan

g, M

o D

aoud

, Dan

Mon

ick

Page 23: Jazz Note

redbullmusicacademy.com

JAZZ NOTE

Das Montreux Jazz Café ist das tor zur grossen Karriere. «Erst spielen die Künstler hier bei frei-em Eintritt. Und viele von ihnen kehren ein paar Jahre später zurück, um dann im Hauptsaal mit 4.000 Sitzen zu konzertieren», sagt Festival-direktor Claude Nobs. Damit meint er zum Bei-spiel Acts wie Norah Jones, die Black Eyed Peas oder Paolo Nutini, die er alle im Frühstadium ih-rer Karriere ins Montreux Jazz Café eingeladen hat. Hier vier der vielversprechendsten Acts auf der akustischen Speisekarte des Cafés 2011.

ANNA CALVI, 4. JuliMusikalisch betrachtet könnte die junge Britin mit italienischen Wurzeln ein Kind von Patti Smith und Nick Cave sein. Unterkühlt wie lei-denschaftlich klingen die nihilistischen Chan-sons der 28-jährigen Sängerin und Gitarris tin. Rauer Bluesrock mit romantischer Erdung – das widerspricht all den derzeitigen Trends und hat ihr vermutlich genau deshalb Verehrer wie Bri-an Eno und PJ Harvey eingebracht.

tHE VACCINES, 5. JuliWenn bei einem deiner ersten Konzerte Kol-legen von Franz Ferdinand, den White Lies oder Mumford & Sons im Publikum stehen, dann hast du ziemlich sicher etwas richtig gemacht. Und das haben diese vier Londoner in der Tat: nämlich Indie-Hymnen geschrieben wie «Post Break-Up Sex» oder «Wreckin’ Bar (Ra Ra Ra)». Songs zwischen Punk und britischem Pop, angesiedelt irgendwo zwischen den Ra-mones und The Jesus and Mary Chain, die ih-nen eine MTV-Award-Nominierung zur «Besten neuen Band 2011» eingebracht haben.

JAMIE WooN, 13. Juli«Mirrorwriting» heisst die Debütplatte, an der der 28-jährige Red Bull Music Academy Absol-vent aus London die letzten drei Jahre gefeilt hat. Im April ist sie erschienen: eine düs tere Selbstreflexion in zwölf Akten, ein Meister werk zwischen R ’n’ B und holprigen Beats, angefüllt mit Stille und sanftem Synthie-Sound. Produ-ziert hat Jamie Woon das Album zum Teil mit Dub step-Genie Burial, der für den bassigen Unterbau gesorgt hat, über den Woons sein bluesig-souliges Timbre legt. So, genau so und nicht anders muss der Soul der Zukunft klingen.

NICoLAS JAAr, 16. JuliWer Dance-Music als funktionale Samstag-abendbeschäftigung abtut, der hat noch nie von diesem jungen US-Chilenen gehört. Wie selbstverständlich verwebt der 20-Jährige Ein-flüsse von Erik Satie bis Mulatu Astatke in die Matrix aus pochenden Bassdrums, verbindet Blues, traditionelle Folkelemente oder moderne Klassik mit elektronischen Sounds. Dass dieser Spagat in keiner Sekunde affektiert klingt, son-dern in Nicolas Jaars Laptop zu einer nie zuvor gehörten Synthese heranreift, davon kann man sich auf dem Debütalbum «Space Is Only Noise» ein akustisches Bild machen.

and remember where you heard it first ...

/// tiPPs ///

arcade Fire, James vincenT mcmorrowSonntag, 10. Juli, 20:00 Uhr, Auditorium StravinskiWenn unsere Urenkel im Musikunterricht irgend-wann mal die Musik des frühen 21. Jahrhunderts durchnehmen, dann wird Arcade Fire als die Band des Umbruchs gelten. Ungesund blasse Indierocker aus Kanada, die mit einem Konzeptalbum übers Vorstadtleben 2011 plötzlich die wichtigsten Prei-se der Musikindustrie abräumen: Grammys und BRIT Awards in einem Aufwisch. Unsere Urenkel werden lernen, dass auf einmal Underground der neue Mainstream war – und Arcade Fire mit ihren euphorischen Gitarrenhymnen folglich zur wichtigsten und grössten Rockband das Planeten avanciert sind.

mogwai, lamb, black dubMittwoch, 13. Juli, 20:30 Uhr, Miles Davis HallDas wird laut, fuck, wird das laut. Und gut! Post-rock hat man den Sound von Mogwai in den späten Neunzigern genannt, heute spielen die Schotten in ihrer eigenen Liga: Brachiale Noise-Eskapaden alternieren mit bittersüssen Melodien, ein Span-nungsspiel zwischen Laut und Leise, bei dem dir die Ohren schlackern. Sind Mogwai zu stark, bist du zu schwach.

Femi kuTi, mos deF & roberT glasper experimenTDonnerstag, 14. Juli, 20:30 Uhr, Miles Davis HallFemi Kuti ist Fela Kutis Sohn. Der Sohn des po-litischen Kämpfers, des Querdenkers, des grossen Erfinders des Afro-Beat. Und in Femi lebt das Erbe seines Vaters weiter. Wie dieser trägt der Altsaxo-phonist die Kritik an den politischen Umständen in seinem Heimatland Nigeria in die Welt hin-aus, unterlegt mit Funk, Jazz und treibend-hyp-notischen Rhythmen. Begleitet wird er an diesem Abend von dem wohl coolsten Typ im US-amerika-nischen Hip-Hop-Biz: Mos Def.

aFrika bambaaTaa, coolio, digiTal underground, house oF pain, naughTy by naTure, prince paulFreitag, 15. Juli, 20:00 Uhr, Auditorium StravinskiTommy Boy – ein Name, der klingt. Tom Silverman startete das Label 1981 in New York mit 5.000 Dollar, die er sich von seinen Eltern ausgeborgt hatte, und machte Tommy Boy zu einem der wich-tigsten Freistil-Hip-Hop-Labels aller Zeiten. Africa Bambaataa hat ihm 1982 mit seiner legendären Electro-Funk-Hymne «Planet Rock» den ersten Hit beschert. In den Neunzigern folgten solche wie «Hip Hop Hooray» von Naughty by Nature oder Coolios «Gangsta’s Paradise». Beim Montreux Jazz Festival treffen sich die stärksten Pferde des Labelstalls nun zum grossen Familienfest, um das 30. Jubiläum von Tommy Boy zu feiern.

Page 24: Jazz Note

JAZZ NOTE

Claude Nobs n’est pas seulement l’hôte et le fondateur, il veille aussi à l’ambiance du Montreux Jazz Festival par son charisme et son humeur. Claude Nobs ist nicht nur Gastgeber und Gründer des Montreux Jazz Festivals,

sondern er würzt es auch mit seinem Charisma und Witz.

flashback/// backstage ///

1 En 1983, Keith Haring (à g.) goûte aux talents culinaires suisses de Claude Nobs (au milieu). Trois ans plus tard, l’artiste prend sa revanche et conçoit l’affiche du Festival avec Andy Warhol.1983 lässt sich Keith Haring (l.) von Claude Nobs (M.) auf Schweizer Art verköstigen. Drei Jahre später revanchiert sich der Künstler und gestaltet gemeinsam mit Andy Warhol das Festivalplakat.2 Il est primordial que le nœud tienne ! Monsieur Nobs se met sur son trente et un même si, comme il le dit lui-même, il passe la majeure partie du Festival dans « son petit bureau derrière la scène ». Hauptsache, die Fliege sitzt! Herr Nobs wirft sich in Schale. Auch wenn er, wie er sagt, die meiste Zeit des Festivals in «einem kleinen Büro hinter der Bühne» verbringt. 3 Non, ce ne sont pas les guitares de David Bowie accrochées au mur. Ce dernier s’intéresse plutôt aux talents de chef cuisinier de Nobs. Pour le remercier, il lui écrit une petite chanson : « We Are Hungry Men ». Nein, das sind nicht David Bowies Gitarren an der Wand. Er interessiert sich vielmehr für Nobs Kochkünste. Zum Dank gibt es sogar ein Liedchen: «We Are Hungry Men».4 Qui a dit que Wyclef Jean était la star ici ? Wer hat denn gesagt, dass Wyclef Jean hier der Star sein soll?

1

2

3

4

JaZZ NOTEPublished and produced by: Red Bulletin Corporate Publishing, Heinrich-Collin-Str. 1, A-1140 Vienna In corporation with: Montreux Jazz Festival and Red Bull SwitzerlandEditor-in-Chief: Boro Petric Executive Editor: Nadja Zele Contributing Editors: Lisa Blazek, Katrin Nusshold Staff Writer: Florian Obkircher Sub-Editor: Billy Kirnbauer-Walek Translation: Claire Jan Art Director: Dominik Uhl Photo Editor: Markus Kucera Illustration: Mandy Fischer Repro Manager: Clemens Ragotzky Production Manager: Michael Bergmeister Printed by: Ringier Print Adligenswil, 6002 Lucerne Ph

otos

: 198

3 A

rchi

ves p

rivée

s de

Clau

de N

obs,

198

7 Ed

ouar

d Cu

rcho

d, 1

990

Arc

hive

s priv

ées d

e Cl

aude

Nob

s, 20

08 D

anie

l Bal

mat

la biblE DE MONTrEux. L’histoire du Montreux Jazz Festival en 1.892 pages, quatre volumes et 2.000 photographies. Une édition limitée à 5.000 exemplaires, chacun signé par Claude Nobs.Die BiBel von Montreux. Die Geschichte des Montreux Jazz Festivals. Auf 1.892 Seiten, in vier Bänden, mit 2.000 Fotos. Limitiert auf 5.000 Exemplare – jedes per sön­lich signiert von Claude Nobs.Live! From Montreux Perry Richardson, A Publishing Company, CHF 298,–

Retrouvez le Jazz Note également sur papier électronique sur www.redbull.ch /// extra /// Lesen Sie die Jazz Note auch als E­Paper auf www.redbull.ch