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« VOLONTARIAT – JEUNESSE – SOCIETE DE L’INFORMATION » BP E 5168 Bamako- MALI Tel : (223) 220 41 73 Fax : (223) 220 41 74 Courriel : [email protected] ATELIER NATIONAL SUR VOLONTARIAT – JEUNESSE ET SOCIETE DE L’INFORMATION Rapport national Bamako, août 2005

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« VOLONTARIAT – JEUNESSE – SOCIETE DE L’INFORMATION »BP E 5168 Bamako- MALITel : (223) 220 41 73Fax : (223) 220 41 74Courriel : [email protected]

ATELIER NATIONAL SURVOLONTARIAT – JEUNESSE ET SOCIETE DE L’INFORMATION

Rapport national

Bamako, août 2005

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Technologies libres et volontariat

INTRODUCTIONINTRODUCTION

Sur l’initiative de la Famille des volontaires et du caucus des jeunes du Sommet mondial sur la Société de l’Information, s’est tenu, le jeudi 24 Mars 2005 à l’AGETIC, un atelier national sur le thème « Volontariat, Jeunesse et Société de l’information ».

Au sortir de cet atelier 5 sous thèmes ont été retenu pour cerner tout le contour du thème principal . Ainsi les volontaires ont été répartis entre les cinq thèmes retenus pour la préparation du Rapport National qui doit être remis le 15 août 2005 en vue de l’insérer au rapport mondial. C’est dire que le Mali va participer activement aux préparatifs du sommet mondial sur la société de l’information qui se tiendra en Tunisie (Tunis 2005 dont la première phase s’est tenue à Genève en 2003). Il ‘agit des thèmes suivants :

1. Objectifs du Millénaire;2. Technologies libres et volontariat ;3. Décentralisation, municipalités, valeurs locales, bonne gouvernance;4. Développement de contenus (web, CDROM, DVD, multimédias) (textes images, etc.);5. Mobilisation des ressources pour le volontariat et une jeunesse plus active en vue du développement des compétences et de la promotion de l'entrepreunariat.

Cinq groupes thématiques ont été constitués et dans chaque groupe, il a été désigné un Modérateur de groupe et un rapporteur qui ont été chargé de conduire les travaux avec l’apport des autres membres du groupe.

Une proposition de programme d’activité a été lu et approuvé par le président Mohamed El Moctar MAHAMAR après des longues discussions qui ont certainement permis de mettre tout le monde sur la même longueur d’onde.

Ce rapport fait ressortir d'une part, un aperçu général de l'ensemble des informations liées aux ressources matérielles et financières, leur utilisation dans le développement humain du Mali. D'autre part, la synergie entre les contraintes et les perspectives, en vue de prévoir et d'aider à la prise de décisions en faveur de la jeunesse qui est le levier du développement socio économique de notre pays.

La population est (selon le recensement général de la population et de l’habitat 1998) de 9 810 912 habitants. Avec un taux d’accroissement naturel de 2,7%, une forte urbanisation et une évolution démographique rapide sont attendues au cours des 25 prochaines années (20 millions de maliens).

Ainsi, depuis une décennie les institutions de l’éducation et des TICS qui se sont succédées ont développé différents types de formation : l'alphabétisation fonctionnelle, la formation technique des jeunes, la formation professionnelle de base, le perfectionnement des cadres techniques et la formation des opérateurs.

Cependant, il a été généralement constaté que la formation donnée aux différents acteurs a été défaillante en terme de processus de formation des cadres, des agents, des producteurs et des différents opérateurs privés œuvrant dans ce secteur. Le faible analyse des besoins de formation, et le

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manque d'analyse de la demande par rapport à l'offre actuelle de formation, expliquent en grande partie ces défaillances.

Il est claire que l’éducation est un droit fondamental au quel chaque malien doit jouir, mais ce droit d'éduquer ou de développer les compétences ne relève pas seulement de l’Etat. La société civile et les structures privées ont un rôle fondamental à jouer. C'est ce qui justifie les objectifs de plusieurs associations évoluant dans ce domaine depuis l’avènement de la démocratie.

Le thème de ce rapport est pris en compte sous plusieurs angles différents dans les projets de renforcement des capacités de l’Etat malien. Il vient faire le point sur les contraintes du développement des compétences, renforce avec des recommandations la politique nationale de l’éducation et des TIC et complète le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté qui ne couvre pas l’enseignement supérieur.

En somme, les TIC nous offrent une occasion unique d'arriver à ces fins. Il s'agit pour les pays en développement en général et le Mali en particulier, de saisir cette opportunité pour donner une nouvelle dynamique à la jeunesse et au développement humain.

1. LES OBJECTIFS DU MILLENAIRE 

1.1  EXPLICATION DE LA THEMATIQUE

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Technologies libres et volontariat

En Septembre 2000, au sommet du millénaire, une déclaration a été adoptée aux Nations Unies par les Chefs d’ Etat et de Gouvernement. Les pays riches et pauvres se sont engagés à faire de leur mieux pour éradiquer la pauvreté, défendre la dignité et parvenir à la paix, à la démocratie et à assurer la durabilité des ressources environnementales. Les dirigeants mondiaux ont promis de s’allier pour remplir des objectifs concrets de nature à faire avancer le développement et à réduire la pauvreté au plus tard en 2015.

Emanation de la déclaration du millénaire, les Objectifs du Millénaire pour le Développement engagent les pays du globe à redoubler d’efforts pour s’attaquer à l’insuffisance des revenus, à l’omniprésence de la faim, aux inégalités sociologiques entre hommes et femmes, à la dégradation de l’environnement et au manque d’instruction de services de santé et d’eau potable. Ils prévoient également des actions visant à alléger la dette et à augmenter l’aide, les échanges et les transferts de technologies au bénéfice des pays pauvres. Le Consensus Monterrey de Mars 2002, réaffirmé dans la déclaration du sommet mondial sur le développement durable et le plan de mise en oeuvre de Johannesburg, en Afrique du Sud en Septembre 2002, constitue un cadre pour ce partenariat entre pays riche et pays pauvres.

Les nouvelles technologies de l’infomation sont des outils efficaces et particulièrement l’Internet pour vulgariser le concept : objectifs du millénaire et permettre le transfert des connaissances et la mise en application concrète des actions de développement.

L’atteinte des objectifs du millénaire nécessite non seulement l’adhésion des Etats mais aussi une large appropriation de la société civile particulièrement les jeunes volontaires qui acceptent une implication active afin de contribuer positivement et à leurs applications concrètes au niveau des masses populaires.

1.2  DESCRIPTION DES LIMITES DE LA SYNERGIE

La Jeunesse a de l’engouement pour les nouvelles technologies de l’information et particulièrement pour l’internet. En toute évidence, cela est un atout pour que les jeunes apprennent à travers ces nouveaux canaux de la connaissance. Mais le plus gros problème, c’est l’accès à ces technologies. Selon Manuel Castells dans « galaxie Internet » en 2000, il y a au total 378 millions d’utilisateurs d’Internet soit (6,2%) population mondiale, (42,2%) Amérique du Nord, (23,8%) Europe Occidentale, Asie (20,6%), Amérique Latine (4%), Europe de l’Est (4,7%), le Moyen Orient (1,3%) et l’Afrique (0,6%) dont l’essentiel est concentré en Afrique du Sud.

Il y a donc une inégale répartition de l’Internet à travers le monde. Ces chiffres montrent que même les pays développés ont des efforts à faire pour que l’Internet soit utilisé par la majeure partie de leur population. Les pays non développés, particulièrement l’Afrique doit chercher à rattraper leur retard afin d’échapper à la marginalisation.

Au Mali par exemple, seule l’Université, le Lycée Amadoun Dicko de Sévaré, le Lycée Monseigneur de Sikasso et le groupe scolaire Robert Cissé de Mopti sont branchés à l’internet.

L Etat projette cependant de connecter tous les lycées maliens d’ici l’an 2010 et toutes les écoles fondamentales d’ici à l’an 2050. L’Etat veut aussi connecter les communes du Mali au reste du monde à travers ces outils. Aura t-il les fonds nécessaires pour mettre en application son ambition quand on sait qu’il y a des ressources à mobiliser à cet effet. Nos Etats n’ont pas le personnel nécessaire pour

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vulgariser les nouvelles technologies d’où la nécessité d’avoir des associations et organisations de jeunes volontaires plus nombreuses, mieux organisées qui bénéficient de l’appui de l’Etat afin de mener à bien leur mission. Au Mali, l’Etat a entrepris quelques timides efforts d’organisation et d’appui aux volontaires mais cela reste insuffisant.

1.3 RECOMMANDATIONS

A l’analyse, l’atteinte des objectifs du millénaire se joue sur plusieurs plans. Il faut une mobilisation des ressources financières des pays développés vers les pays en développement et la volonté politique d’associer les gouvernements aux efforts, de réorienter les priorités et politiques de développement, de renforcer les capacités et de réunir des partenaires dans la société civile et le secteur privé. Une des priorités pour des pays en développement comme le Mali doit être le développement ciblé des nouvelles technologies de l’information notamment l’internet. A cet effet, il faut que l’on utilise les logiciels libres qui permettent aux citoyens d’accéder à moindre coût à l’information.

L’informatique doit être enseignée à l’école comme matière. Elle doit être considérée comme un outil pédagogique et un objet de recherche pour les enseignants, les élèves et les étudiants.

Les pays pauvres doivent encourager, appuyer et organiser les associations de volontaires.

2. TECHNOLOGIES LIBRES ET VOLONTARIAT

A/ TECHNOLOGIES LIBRES

2.1 ETAT DES LIEUX DES TECHNOLOGIES LIBRES AU MALI

Notre enquête par sondage a ciblé les trois catégories d’acteurs :

- Les associations de jeunes volontaires de la promotion et la formation en technologies libres,

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- Les jeunes particuliers utilisant les TICs en général, dans les facultés de l’université et d’autres établissements d’enseignement secondaires et supérieurs,

- Les jeunes acteurs promoteurs des cybercafés.

2.1.1 Les jeunes particuliers utilisant les TICs en général, dans les facultés de l’université et d’autres établissements d’enseignement secondaires et supérieurs

2.1.2 Les utilisateurs de l’informatique en générale

Pour l’utilisation de l’informatique en générale, l’enquête prouve que 67% des jeunes particuliers utilisent l’informatique depuis moins de cinq ans.

Ils ont eu accès à l’informatique dans des cybercafés, le système d’exploitation utilisé très souvent est à 95% MS Windows.

La fréquence d’utilisation maximale est d’au moins 3 fois par semaine. Ils n’ont pas étudiés à 90% ce système dans une structure ou établissement de formation. A 88%, ils utilisent les logiciels Word et Excel.

Ils ont entendu parler des logiciels libres à 75% et cela il y a moins d’une année. Seuls 35% de ces jeunes ont eu à utiliser ces logiciels libres, la fréquence d’utilisation pour ceux-ci est très faible soit 5%.

Cela est du au manque de ressources financière pour la formation à 75%. Ces logiciels sont utilisés surtout dans le domaine de la bureautique et la navigation sur Internet. Pour les tâches professionnelles, ils les utilisent surtout dans le cadre de la bureautique.

Quant à l’usage des technologies libres par imposition, ils chercheraient à 70% une formation professionnelle. L’avis des experts sera sollicité à ce même pourcentage avant l’usage d’une technologie libre équivalente à celle utiliser en ce moment.

2.1.3 Utilisation Avancée des logiciels libres

Les jeunes particuliers qui sont avancés dans l’utilisation des logiciels libres, sont spécialisés à 80% dans le domaine de l’administration système, le niveau d’utilisation est à 60% dans le cadre de la formation. Les connaissances sur les logiciels libres vont de l’installation/configuration d’une machine dans un environnement libre à la formation sur des environnements /produits libres en passant par l’utilisation des logiciels libres à 65%. Les facteurs qui les pousseraient à utiliser les logiciels libres sont surtout basés sur les qualités des logiciels libres à 55%.

Les difficultés possibles liées à l’usage des logiciels libres sont à 95% les habitudes prises par les utilisateurs. La sécurité est confirmée à 90% pour l’usage des logiciels propriétaires venant d’un éditeur de renommée.

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Technologies libres et volontariat

L’interaction avec la communauté du libre internationale est basée à 80% sur des rencontres internationales. Pour la communauté libre nationale, l’interaction se fait à 45% sur des sites locaux.

2.2 LES JEUNES ACTEURS PROMOTEURS DES CYBERCAFES.

2.2.1 Les utilisateurs de l’informatique en générale

L’utilisation générale de l’informatique pour les jeunes promoteurs des cybercafés remonte pour 75% entre cinq et dix ans.

Ils ont accès à l’informatique à travers des structures privées de formation pour la plupart à l’extérieur, les système d’exploitation utilisés sont MS Windows, GNU/Linux, Mac OS et bien d’autres.

Ils ont étudiés à 70% ces systèmes dans une structure ou établissement de formation. A 88%, ils utilisent les logiciels Word et Excel.

Ils ont entendu parler des logiciels libres il y a plus de deux ans à 95%. Enivrons 45% de ces promoteurs utilisent les logiciels libres, la fréquence d’utilisation est quotidienne pour 65%.

Ils utilisent personnellement les logiciels libres dans le domaine de la bureautique et la navigation sur Internet pour la plupart. Pour les tâches professionnelles, ils les utilisent surtout dans le cadre de la bureautique, le multimédia et le développement.

Quant à l’usage des technologies libres par imposition, ils adopteront une méthode d’assistance des clients à 90%. Ils sont prêts à 50% d’essayer deux solutions et de décider face à l’usage d’une technologie libre équivalente à celle utiliser en ce moment.

2.2.2 Utilisation Avancée des logiciels libres

Les promoteurs avancés dans l’utilisation des logiciels libres, sont spécialisés à 35% dans le domaine de l’administration système, 45% serveur Web, 10% serveur de messagerie et 10% pour l’organe de sécurité (Firewall, surveillance…) Le niveau d’utilisation est à 60% dans le cadre de la formation. Les connaissances sur les logiciels libres sont centrées surtout sur l’installation/configuration d’une machine dans un environnement libre à la formation sur des environnements /produits libres et l’utilisation des logiciels libres à 55%. Les facteurs qui peuvent pousser un promoteur de cybercafé à utiliser les logiciels libres sont basés sur les qualités des logiciels libres à 55%.

Les difficultés possibles liées à l’usage des logiciels libres sont à 85% les habitudes prises par les utilisateurs dans l’utilisation d’autres logiciels. La sécurité est de 45% pour l’usage des logiciels propriétaires venant d’un éditeur de renommée.

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Technologies libres et volontariat

L’interaction avec la communauté du libre internationale est basée sur des forums en ligne, sur des listes de discussions et de diffusion. Pour la communauté nationale du libre, l’interaction se fait à 45% sur des rencontres nationales.

2.2.3 Les associations de jeunes volontaires de la promotion et la formation en technologies libres,

a) Les utilisations   de l’informatique en générale

Les associations de TICs au Mali au nombre d’une quinzaine existent pour la plupart, il y a environs 5 ans et celles qui se sont spécialisées dans l’usage des logiciels libres sont surtout l’Association Malienne des Utilisateurs des Logiciels Libres (AMULL) créé en 2001 et Geekcorps qui utilisent et promeuvent les technologies libres, ainsi que l’association Schoolnet Mali.

Ils ont à leur compte pour accéder à l’informatique soit des salles pour elles mêmes ou privées ; où elle font des formations sur des systèmes d’exploitation utilisés qui sont GNU/Linux, Mac OS et bien d’autres.

Ils ont étudiés à 60% les systèmes à travers les sessions de formation destinées uniquement aux adhérents. A 90%, ils utilisent pas les logiciels open office et mandrake.

Ils ont commencé à utiliser les logiciels libres il y a plus de quatre ans à 95%. Ces associations à 95% utilisent les logiciels libres et la fréquence d’utilisation est quotidienne pour 85%.

Ils utilisent les logiciels libres dans le domaine de la bureautique et la navigation sur Internet, jeux, multimédias et développement. Professionnellement, ils les utilisent dans le cadre de la navigation, le multimédia, et le développement.

L’imposition des technologies libres, sera beaucoup appréciée étant donné qu’ils sont des leaders dans la promotion des technologies libres.

b) Utilisation Avancée des logiciels libres

Ces associations sont avancées dans l’utilisation des logiciels libres, sont spécialisés à 95% dans le domaine de l’administration système, en serveur Web, en serveur de messagerie et pour l’organe de sécurité (Firewall, surveillance…)

Le niveau d’utilisation est à 90% dans le cadre de la formation. Les connaissances sur les logiciels libres sont centrées surtout sur l’installation/configuration d’une machine dans un environnement libre à la formation sur des environnements /produits libres et l’utilisation des logiciels libres à 55%. Les facteurs qui peuvent pousser un promoteur de cybercafé à utiliser les logiciels libres sont basés sur les qualités des logiciels libres à 55%.

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Technologies libres et volontariat

Les difficultés possibles liées à l’usage des logiciels libres sont à 85% les habitudes prises par les nouveaux adhérents dans l’utilisation d’autres logiciels. La sécurité est de 25% pour l’usage des logiciels propriétaires venant d’un éditeur de renommée.

L’interaction avec la communauté du libre internationale est très poussée et s’articule sur des forums en ligne, sur des listes de discussions et de diffusion.

Elles sont les membres de la communauté nationale du libre, l’interaction se fait à 100% sur des rencontres nationales.

c) Les Logiciels libres dans les  autres associations de promotion des TICs

e_net (étudiant.network)

L’association e.net dans sa stratégie de promotion des TICs au niveau des facultés de l’Université de Bamako des TICs, n’utilise pas encore les logiciels libres pour dans son fonctionnement interne ni externe.

Dans ses programmes de formation internes et externes, e.net n’utilise non plus pas encore les logiciels libres.

La stratégie que l’association peut utiliser dans la promotion des logiciels libres est :

d) sensibilisation   par   des   conférences,   jeux   concours,   affiches   mettant   en   valeur l’importance et la nécessité d’utiliser les LL

- initiation en se basant sur le fait que tout ce qu’on peut faire sous Windows, on peut le faire sous linux et autres.

2.3 RECOMMANDATIONS

Les logiciels libres ne sont pas connus au niveau des couches les plus large des jeunes utilisateurs de l’outil informatique. Il faut reconnaître également que l’environnement matériel et social dans lequel les jeunes évoluent en ce moment est basé surtout sur l’utilisation de PC configurés uniquement en MS Windows. Les logiciels libres n’ont pas eu un espace de promotion adapté aux réalités du Mali afin de drainer la jeunesse vers son usage.

Ainsi, il faut créer un cadre de sensibilisation général et de formation sur les logiciels libres compte tenu des avantages qu’il présentent.

Il faut une implication des hautes autorités en l’occurrence le Ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies pour une vraie promotion des logiciels libres qui constituent un atout pour un pays comme le Mali en voie de développement.

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Technologies libres et volontariat

Il faut promouvoir l’usage des logiciels libres au niveau des institutions de la république.

B/ VOLONTARIAT

Le Mali est l’un des pays de l’Afrique où la vie associative est beaucoup avancée surtout au niveau de la jeunesse. Après les grandes rencontres sur les NTICs que furent Bamako 2000 et Bamako 2002, les jeunes se sont investis pleinement dans le domaine et font la fierté des TICs en ce moment.

Cependant au Mali, la notion de volontariat existe sous la forme non formelle, ce qui amène la jeunesse à y contribuer pleinement sans savoir réelle le vrai sens de ce qu’ils font. Nous avons recensé de grandes activités menées par les jeunes dans le cadre du volontariat sous une autre forme, ainsi, après l’avènement de l’Internet dans les années 1994, des groupes de volontaires se sont formés un peu partout surtout dans la capitale Bamako qui est censée abriter la plus grande partie des infrastructures.

Les associations de sensibilisations, de vulgarisation et de formation en TICs sont au jour d’aujourd’hui environ une dizaine.

Parmi elles nous pouvons citer entre autre : ISOC_Mali, e.net, ANAIS, ADEVIM, AMULL, REIMICOM « Keneya Blown », Togunet, Geekcorps, YOUTH and ICTs_Mali, VUM, Club ITU, ….

PRESENTATION DES ASSOCIATIONS

ISOC _ Mali

Internet  Society   Mali, est la plus ancienne de toutes les associations pour le développement de l’Internet au Mali,

BUT- ADHESION- MEMBRES- OBJECTIFS

Association à But non lucratif

Composée d’hommes et de femmes qui oeuvrent pour la vulgarisation de l’Internet au Mali par des activités de formations et d’information à travers des conférences-débats

Objectif : accroître le nombre d’internautes dans notre pays

Un bureau de cinq membres renouvelable chaque année

Adhésion : hommes, femmes, élèves et étudiants, …

ACTIVITES

Participation Inet 98, organisation de la Fête de l’Internet

Formation en Administration réseau sous linux (Inet 99)

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Technologies libres et volontariat

Formation à la Production de contenu et concours de création de site web

Initiation à l’Informatique et Internet

Organisation de conférences-débats sur Internet et sur les NTICs

Organisation de la fête de l’Internet édition 2004 dans les villes CAN Kayes Sikasso et Ségou dont le financement s’est élevée à 1100000 f CFA assuré par ISOC

Formation Générale

Les Villes CAN : Kayes, Ségou, Sikasso, Mopti.

Les missions préparatoires

Prise de contact avec les autorités régionales

Vérification des installations

Sélection des participants

Organisation matérielle des ateliers régionaux

Organisation matérielle de conférences sur l’Internet et son utilisation

Evaluation financière : 896 000 Frs Cfa

e.netClub des Etudiants pour le Développement et la Vulgarisation des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication.

HistoriqueEn 1998, à l'occasion des premières Olympiades Universitaires de la Francophonie, la Faculté de Médecine, Pharmacie et d‘ Odontostomatologie (FMPOS) de l'Université du Mali a vu la participation de deux équipes différentes (Cerveaux d'Afrique et Kanynet). Quarante six équipes furent sélectionnées sur trois milles inscrites dont les Cerveaux d'Afrique. S'étant aperçus de cette dispersion des potentialités, les membres de ces deux équipes ont décidé de mettre en place une structure estudiantine pour la promotion d'Internet et des Nouvelles Technologies sur le campus Universitaire. Les vacances 99 furent mises à profit pour mûrir et réaliser ce projet ; ainsi vit le jour e.net.

e.net fit sa première apparition publique au SALESPRO (Salon de l'Enseignement Supérieur et Professionnel) organisé par l'AIESEC (Association Internationale des Etudiants en Sciences Economiques) au palais des congrès de Bamako du 22 au 27 Novembre 1999.

A cette occasion le club fit une exposition sur les 30 ans de la FMPOS et une conférence sur la Télémédecine animée par son coordinateur d’alors, Ousmane LY.

e.net est un club des étudiants internautes de l'université de Bamako. Ce club est présent dans presque toutes les facultés sous forme de cellules coordonnées par une instance de coordination. Cette coordination est pilotée par une équipe de six étudiants à l‘ image des cellules.

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Technologies libres et volontariat

Présentation Sont opérationnelles, les cellules de la FMPOS, de la FAST, de la FSJE et de la FLASH.

Contact a été pris pour mettre en place les cellules de l’IUG et de l’ ENI.

Le club e.net est riche d’avenir dans la mesure où il favorise la formation des étudiants par eux-mêmes. Rappelons que les acteurs de ce club sont en fait des autodidactes en la matière et ont voulu épargner à leurs camarades étudiants les nombreuses péripéties qui ont jalonnées le chemin de leur auto-formation.

Objectifs

•Permettre à tout étudiant la maîtrise de base de l’outil informatique (Word, Excel, Power Point, Access …) et Internet.

•Réunir en une communauté tous les étudiants utilisateurs du service Internet

•Développer et vulgariser l'utilisation de l'Internet

•Promouvoir l'émergence des nouvelles technologies dans le monde universitaire

•Etablir des relations avec des partenaires et/ou associations oeuvrant dans le même sens

•Etablir une communication entre les étudiants de l'université du MALI et ceux du monde entier

•Susciter un esprit de créativité dans le domaine des Technologies de l ’Information et de la Communication chez les étudiants  •Revaloriser la culture AFRICAINE dans le village planétaire

•Faciliter l'accès et l'acquisition du matériel informatique par les étudiants

•Enrichir le site WEB du Club (www.enet.org.ml) dont le contenu mettra l'accent sur les problèmes des jeunes : emploi, santé de la reproduction, formation, toxicomanie, loisirs ...

Conditions D’Adhésion

•Etre étudiant de l ’Université de Bamako

•S’acquitter des frais d’adhésion

•Deux photos d’identité conformes

•Etre disponible pour les séances d’initiation et/ou de formation

•Accepter de partager sa connaissance

Programme d’Activités

Initiation :–Outil informatique :• Contact avec l’ordinateur

•Environnement Windows–Services de l ’ Internet :

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Technologies libres et volontariat

•Le web (www)

•La recherche d’information

•La messagerie électronique

•Les listes de diffusion

•Le forum

•Le chat

•Formation :

Bureautique : Word, Excel, Power Point, Access, Epi Info etc.

Internet•Formation des formateurs

•Cyber Java

•Conférences

•Journées e.net

•Contact avec d’autres structures universitaires

Activités menées•Initiations

•Formation des élus communaux

•Afrique Web

•Bamako 2000

•Bamako 2002

•Fête de l ’Internet (à partir de 2000)

•Fête de la francophonie

•Cyber-étudiant de Bamako

Nos Partenaires•Rectorat

•Keneya Blown

•Comité de Régulation des Télécommunications

•REOnet

•Campus Numérique Francophone de Bamako

•Datatech

•ISoc-Mali

•AMULL-Mali

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Technologies libres et volontariat

•Sphinx multi-services

•MINTI

e.net, c’est aussi:•environ 200 étudiants

•15 formateurs

•35 animateurs

•la volonté ferme de faire avancer les TIC dans le monde universitaire

•des partenaires sûrs et confiants

•la joie d’apprendre et de comprendre

@devimAssociation pour le Développement et la Vulgarisation de l’Internet au Mali.

Qui sont-ils ?e) Des Ingénieurs

f) Des Techniciens

g) Des Etudiants

h) Des jeunes diplômés

i) Des Elèves

j) Des journalistes

Ils veulentRépondre à la volonté de renforcer les capacités des pays du sud et à assurer une plus large diffusion de l’information publique.

Réduire la fracture numérique entre les pays du Nord et ceux du sud, être à la fois le creuset et un instrument d’échange d’idées et de valorisation de notre patrimoine culturel.

OBJECTIFS Créer des capacités en gestion de système d’information et d’aide à la prise de décision et encourager la cybercitoyenenté.

Encourager et assister les jeunes, les structures, les associations ou communes à mettre en place des sites Web pou participer au développement de leur localité.

Initier les plus jeunes du cycle primaire et du secondaire aux NTICs.

Leurs Moyens d’actionk) Promouvoir les NTICs

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l) Mettre à la disposition des citoyens à travers un site web, des outils de formation et de documentation dans le domaine des NTICs.

m) Soutenir toutes initiatives individuelles ou collectives pour la promotion des NTICs au Mali

n) Donner aux jeunes Maliens les moyens d’appropriation d’Internet par le biais de la formation, la mise en place de matériels et de structures d’accueil

Projets réalisés en 2004

o) Création d’un site web de e_learning

p) Formation de 54 jeunes élèves du Groupe Scolaire Mamadou Konaté (du 27 mars au 04 avril 2004)

q) Participation active à la fête de l’Internet 2004 du 17 au 21 mars 2004

r) Organisation des sessions de régulières de formation pour ses 55 membres

s) Conception et création du site web de l’Association des Municipalités du Mali (AMM)

t) Conception et création du site web du centre multimédia Mamadou Konaté

u) Conception et création du site web du projet jeunes sport et santé

v) Conception et création du site web de l’Association Nyeta Sira

Leurs moyens Financiers

w) Tous les projets réalisés par @devim depuis sa création jusqu’à nos jours sont financés par les membres.

x) Cependant toutes bonnes volontés ne feraient que réduire la fracture numérique entre les pays du Nord et ceux du Sud.

« Le savoir devient de plus en plus le moteur de la croissance économique. Il est donc impérieux que les Africains relèvent le défi en s’initiant très vite aux TICs et cela en commençant par les plus jeunes dès le cycle primaire et secondaire ».

REIMICOM

RESEAU INFORMATIQUE MALIEN D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION MEDICALE : REIMICOM « Keneya blown = vestibule de la santé »Association pour le Développement des Télématiques de Santé au Mali 

-Objectifs

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Technologies libres et volontariat

•Mettre en réseau l’ensemble des institutions de santé du Mali(public, privé et communautaire) ;

•·Faire participer l’ensemble du secteur de la santé du Mali à la société de l’information ;

•· Offrir aux différents acteurs du domaine des télématiques de santé une structure d'animation, de rencontre, d'information, de travail, de services et de communication entre eux et avec l'extérieur ;

•·Contribuer à la promotion et au développement des télématiques de santé en stimulant l’identification et la validation des besoins de systèmes de télémédecine des professionnels de santé et des usagers à des fins d'amélioration et d'optimisation des soins ;

•·Favoriser l’adéquation entre les besoins recensés auprès des professionnels de santé et des usagers, les travaux de recherches en cours et les développements des industriels ;

• Harmoniser les choix des installations des télématiques de santé et leur usage grâce à un échange régulier d'informations sur les besoins, les expériences et les solutions ;

•·Fédérer les demandes en termes d'infrastructures de télécommunication afin de négocier au mieux avec l(es)'opérateur(s) surtout en terme de coût ,ou bien en termes de démarches et de financements vis-à-vis des autorités de tutelle ;

• Représenter les acteurs des télématiques de santé dans les différents lieux ad'hoc au niveau national et international, et proposer aux autres régions une approche originale pouvant être fédérée sur le plan national (réseau national de télématique de santé) ;

• Assurer le secrétariat et la logistique du Comité National Technique de Télémédecine et télématique de santé et la tenue à jour régulière du recensement des acteurs et des applications de télématique de santé;

• Développer le portail médical du Mali ; Participer à la mise en place d’un réseau sous-régional de télématiques de santé.

- Organisation

•Personnes physiques et morales

•Septs collèges constituent l’association:

1. le collège des membres fondateurs

2. le collège des institutions de santé publique

3. le collège des institutions de formation en science de la santé

4. le collège des institutions de santé libérale

5. le collège des institutions de santé communautaire

6. le collège des ordres professionnels de la santé

7. le collège des ONG travaillant dans le secteur de la santé

•Les membres des collèges sont élus lors de l’assemblée générale

•Un conseil d’administration dirige l’association et est constituée par :

–Les membres des sept collèges, qui élise en leur sein les membres du bureau de l’association.

•Une direction exécutive s’occupe de la partie technique et applicative:

–Elle est issue du projet pilote keneya blown et garde ce nom

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Technologies libres et volontariat

- Activités

Téléconsultations de neurochirurgie : patient à Bamako, expert à Genève.

-Télé-consultation de léprologie : patient à Genève, expert à Bamako.

-Télé-enseignements mensuels émis depuis Genève, et, dès août 2002, depuis Bamako. Ces cours sont également suivis actuellement à Ségou, Tombouctou, Nouakchott, N’Djamena, ainsi que par différentes organisations en France et à Genève.

-Télé-expertise en radiologie avec la revue à Genève de clichés radiologiques pris à Bamako.

- Portail médical malien (www.keneya.net).

Formation d’une dizaine de professionnels de la santé par institution connectée

y) Initiatives NTICs

•Importance cruciale des NTIC dans le secteur de la santé

•Le développement des NTIC dans le secteur de la santé ne seras effectifs que lorsque le maximum d’institutions de santé auront adhérer au réseaux

•Le Mali est leader dans le secteur dans la sous-région

•Enfin le soutien et l’engagement des autorités de tutelle (ministère de la santé) et politique est plus que nécessaire, il est fondamentale pour la réussite d’une telle entreprise.

SCHOONETMALI

z) PRESENTATION  SCHOONETMALISchoolNetMali est le résultat d’une collaboration entre l’association Mokoya Juru et SchoolNetAfrica.

aa) VISION 

Une communauté d’éducateurs et d'apprenants capables de répondre aux défis de la mondialisation.

bb) MISSION

Notre mission est de travailler en partenariat avec toutes les institutions (publique    et privée) pour la création d’un environnement propice à l’acquisition et la transmission du savoir et du savoir-faire par l’utilisation des Nouvelles Technologies de l’Information et de la communication.

cc) Objectif global 

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Technologies libres et volontariat

Contribuer au développement économique, social et culturel par l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

dd) Objectifs spécifiques

Démystifier l’utilisation des nouvelles technologies ;

Asseoir les bases d’un échange systématique entre les éducateurs malien et d’autres à travers le monde ;

Intégré les énergies nouvelles et renouvelables dans le système scolaire.

ee)   Stratégies

Organisation d’ateliers et des sessions de formation ;

Organisation des compétions de sites Web au niveau scolaire et communal ;

Recherche et création de base de données ;

Construction d’un centre d’apprentissage polyvalent ;

Participation à des conférences internationales ;

Promotion du e-commerce par l’échange des ressources culturel d’une communauté contre les ressources technologies d’une autre communauté ;

Levé de fond et sponsoring.

ff) Gestion

Les activités seront gérées sous le contrôle d’un Bureau exécutif de façon collégiale. Cependant chaque membre du bureau a une responsabilité spécifique.

Dans la phase de démarrage le Directeur exécutif assurera les taches administratives avec un secrétaire comptable.

Le Bureau exécutif peut créer toute commission pour l’accomplissement de ses tâches.

gg) Realisation

A ce jour SchoolNetMali a puis équiper ordinateurs 11 écoles a travers le Mali et former environ 500 personnes enseignant et élèves plus les particuliers.

En plus SchoolNetMali a créé un Centre de Formation climatisé avec 15 PC en Réseau fonctionnant sous linux et Mandrake et un Centre de Maintenance.

Les services

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Technologies libres et volontariat

FORMATION EN INFORMATIQUE POUR LES PROFESSIONELS

FORMATION EN INFORMATIQUE POUR LES ENFANTS

Formation académique et jeux,Formation académique et jeux,

Organisation des camps de formation pendant les vacances et congés.Organisation des camps de formation pendant les vacances et congés.

Formation  Des Professionnels  

Formation windows, office, Linux Mandrake actuel Mandriva open office,Formation windows, office, Linux Mandrake actuel Mandriva open office,

Location de salle informatique,Location de salle informatique,

Location d’ordinateur.Location d’ordinateur.

Mis en œuvreMis en œuvre

ŒuvreŒuvre

Leurs facilités

Une Salle Informatique climatisée avec 15 ordinateurs fonctionnant sous Windows et LinuxUne Salle Informatique climatisée avec 15 ordinateurs fonctionnant sous Windows et Linux Mandrake,Mandrake,

Des supports PédagogiqueDes supports Pédagogique : CDS ROOM auto formation en Windows Word, Excel, Power: CDS ROOM auto formation en Windows Word, Excel, Power Point, Access et Jeux éducatifs.Point, Access et Jeux éducatifs.

° NOMS   DES ENTREPRISES

QUARTIERS        TÉLÉPHONE FAX / BOITE POSTALE

1 AGENCE DE COMMUNICATION

MASTER COM

Badalabougou Sema

Rue 160 222-85-10 //

2 ATELIER DE MAINTENANCE INFORMATIQUE AMIFE

Badalabougou Sema

Rue 160 223-74-67 //

3

MEGA-SAT

Badalabougou Sema Gexco Rue 136

223-84-77 //

4

YEELEN

Badalabougou Sema Gexco Rue 119 porte 674-73-80 //

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Technologies libres et volontariat

COMMUNICATION 84

5

MICRO COMPUTER HALL

Kalaban-Coura

Route Aéroport // //

6

CANAL SATELLITE HORIZON

Sogoniko avenue OUA

Immeuble Adjakoroba 220-90-49 //

7

TATA GROUPE Quartier du Fleuve 222-80-82 22-00-62

8

BUROTIC SERVICES Quartier du Fleuve 222-01-15 / 222-09-76

22-24-40

BP : 1061

www.buroticservices.net.ml

9

ECAT Bamako Coura 223-63-72 BP : 1708

10

MICRONET Bamako Coura 222-99-78 22-15-68

11

CEFIB INTERNET Bamako Coura 223-42-00 //

12

CFAO TECHNOLOGIE Quinzambougou 222-50-50 22-04-04

13

COMPUDIST MALI

Quinzambougou

Rue 542 Porte 429 221-89-45 /46-21-64 //

14

BUROCAD Djelibougou 224-28-29 / 224-24-76 //

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Technologies libres et volontariat

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AXE FORMATION Korofina // //

16

INTELEC SARL Zone industrielle 221-53-17 www.intelec3.com

17

COMPUTECH Hippodrome 221-65-18 BPE : 2841

18

WACOM INFORMATIQUE

Hippodrome

221-00-86 / 221-20-82 /2214575

21-42-11

BPE : 185

19

DATA TECH Hippodrome // //

20

WEST TELECOM MALI Lafiabougou ACI 226-20-46

29-26-87

BP : 260

[email protected]

21

GROUPE COMUSAT APRIM

ACI 229-62-00 29-62-00

22 STI SERVICE & TECHNOLOGIE DE L’INFORMATION

ACI 2000

204 AV. Cheick Zayed 229-09-96

29-09-95

BP : 1905

www.stigroupe.com

23

TECHNOLAB ISTA ACI 2000 229-01-54 / 229-19-44

BPE : 3112

29-32-66

[email protected]

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Technologies libres et volontariat

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CESPA Quartier administratif // [email protected]

25 SPEED COM TECHNOLOGY

Faladiè Sema Rue du Gouverneur

220 42 93/680 72 06/905 69 20

[email protected] Fax : 220 07 43

Bp : E 4456

26 WEST COAST TELECOM Lafiabougou ACI 2000

27 SPHINX GROUPE SARL Faladiè Sema // //

28 I & D Hamdallaye ACI 2 000 // //

29 IMPACT DEVELOPPEMENT SARL

Hamdallaye ACI 2 000 // //

30

AFRIPA TELECOM

Hamdallaye ACI 2 000 // //

31

BMA INTERNATIONAL Hamdallaye ACI 2 000

//

//

32 EXPERCO INTERNATIONAL

Hippodrome // //

33 PYTHAGORE Hamdallaye ACI 2 000 // //

3.  DECENTRALISATION, MUNICIPALITES, VALEURS LOCALES ET BONNE GOUVERNANCE.

Au lendemain des conférences nationales africaines des années 90, la plupart des Etats ont élaboré des constitutions ou la démocratie multipartiste et la décentralisation ont été clairement exprimées.

Les partis Etats, qui ont dirigé les pays africains jusqu’au début des années 90, ont montré leurs limites à satisfaire les besoin essentiels des citoyens au niveau local car toutes les décisions étaient centralisées.

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Technologies libres et volontariat

C’est ainsi qu’en mars 91, le Mali s’engage dans un processus de démocratisation et de décentralisation pour l’instauration de la bonne gouvernance tout en respectant les valeurs locales du pays.

Suite aux élections communales en 1999, la décentralisation est devenue une réalité en milieu rural au Mali. Les élections marquaient l’aboutissement de plusieurs années de conceptualisation, d’élaboration d’un cadre légal et institutionnel, de négociations politiques, de préparation et de démarrage de ce processus de réforme institutionnel.

Les défis de la décentralisation au Mali se situent au niveau du renforcement de la démocratie représentative et participative, du transfert des compétences et des ressources et de leur gestion par les collectivités locales et d’une plus grande participation de la population aux activités économiques.

Le Mali, pays vaste et enclavé, les technologies de l’information et de la télécommunication constituent un outil nécessaire pour la bonne gouvernance, le transfert des compétences et le renforcement des capacités des collectivités territoriales dans le cadre de la décentralisation.

L’information étant un facteur important du développement, sa gestion doit être une préoccupation majeure de tous les acteurs du développement quelque soit leur niveau d’intervention. Les TIC, regroupant les domaines des télécommunication, de l’audiovisuel, de l’information, du multimédia ainsi les réseaux comme ceux des satellites et du câble sont des outils et équipements intervenant à toutes les étapes de la gestion de l’information : la collecte de l’information, le stockage de l’information le traitement de l’information et la diffusion en grande quantité des informations stockées.

Les technologies de types internet /intranet peuvent constituer pour les collectivités locales, la plate-forme idéale pour répondre à la fois à des besoins de communication, de partage de données pour la gestion courante et l’aide à la décision, de rationalisation des procédures de travail impliquant des acteurs répartis géographiquement dans le but de garantir la transparence, de réduire les délais , les coûts et d’améliorer la qualité des services rendus.

Le Mali, dans son processus de décentralisation et de la volonté d’instauration de la bonne gouvernance, les TIC constituent un outil incontournable de la circulation de l’information par la rapidité de traitement, la quantité importante d’informations qu’on peut stocker et diffuser afin de rendre les administrations et les instances en charges de la décentralisation plus performantes, plus transparentes, plus efficaces, plus proches, plus responsables et modernes.

Renforcer les capacités des acteurs de la décentralisation, notamment en matière de NTIC, afin qu’ils prennent en charge les compétences transférées aux collectivités territoriales et conduisent les missions de développement local et régional.

Le gouvernement du Mali, la société civile malienne et les acteurs de la décentralisation ont besoin d’appui technique des partenaires dans le processus de la décentralisation en matière de renforcement des capacités notamment en NTIC, afin qu’ils prennent en charge les compétences transférées aux collectivités territoriales et conduisent les missions de développement local et régional.

Dans ce sens, le Mali a eu l’appui des partenaires au développement et des volontaires, qui ont joué, et qui en traînent de jouer un très grand rôle dans le processus de décentralisation au Mali.

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Technologies libres et volontariat

3.1 ETATS DES LIEUX

3.1.1 Décentralisation et Municipalités

Créée par décret en 1993, la Mission de décentralisation et déconcentration (MDD) était chargée d’aider le Gouvernement à concevoir la réforme de la décentralisation et à préparer sa mise en œuvre. En 1996, la MDD a procédé à un découpage du territoire national en 682 communes rurales et 19 communes urbaines, soit 701 communes au total. En plus des 701 communes créées en 1996, deux nouvelles communes se sont ajoutées en 2001.

3.1.1.1 Les collectivités territoriales et leurs compétences

Entrée dans sa phase opérationnelle en 1999 suite aux élections communales, la réforme de décentralisation a permis la mise en place de trois échelons de collectivités décentralisées toutes dotées de leurs organes délibérants et exécutifs (703 communes, 49 cercles et 8 régions, plus le district de Bamako).

Ces collectivités se sont dotées de leurs propres instruments de représentation que sont l’Association des municipalités du Mali (AMM) et l’Association des collectivités, cercles et régions du Mali (ACCRM). Le HCCT mis en place est fonctionnel. Un dispositif d’appui technique et un dispositif d’appui financier, notamment l'Agence Nationale d'Investissement des Collectives Territoriales (ANICT) et la Cellule de Coordination Nationale, assistent les collectivités dans leur mission de promotion du développement local. Enfin, le ministère chargé des collectivités se dote d’un instrument de promotion, d’accompagnement et de suivi des collectivités territoriales par la création de la DNCT. C’est cette direction nationale qui s’attelle à la mise en œuvre effective du transfert des compétences et des ressources.

Dans le système d’organisation administrative, qui comprend trois échelons de collectivités territoriales (région, cercle et commune),il n’existe pas de relation de hiérarchie entre ces trois entités.

La commune est composée de plusieurs villages et/ou fractions ou de quartiers et est dirigée par un conseil communal. Le nombre d’élus par commune varie en fonction de la taille de la population. Le maire est élu par le conseil communal en son sein et a un mandat de cinq ans. Le maire et ses adjoint constituent le bureau communal.

Le cercle est dirigé par un conseil de cercle élu de manière indirecte : chaque commune choisi ses représentants. L’assemblée régionale est élue à partir des conseils de cercle.

Les préfets assurent la tutelle des communes. Ils vérifient la conformité des délibérations communales avec les textes de loi de l’Etat et sont responsables de l’approbation du plan de développement de la commune, condition requise pour recevoir des subventions de l’Etat pour les investissements proposés. L’administration et les autres services techniques de l’Etat apportent également un appui-conseil aux conseils communaux selon leurs compétences et leurs possibilités.

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Technologies libres et volontariat

A partir de 2000, des Centres de conseil communal (CCC) animés par un opérateur CCC ont été mis en place et sont à la base du dispositif technique établi pour les collectivités par l’Etat avec un soutien considérable des bailleurs de fonds. Dans la région de Sikasso, la coopération française s’est engagée à financer les opérateurs CCC et a choisi pour chaque cercle un bureau d’étude suite à un appel d’offre. Les CCC sont institués comme structures officielles d’appui et de conseil aux communes avec un mandat déterminé, à savoir la mise en œuvre du cahier des charges élaboré par l’Etat malien à travers la Direction nationale des collectivités territoriales (DNCT) et la CCN. Les responsabilités se résument ainsi : apporter l’appui-conseil aux communes dans les domaines relevant de leurs compétences ; renforcer la maîtrise d’ouvrage des communes ; et assurer l’animation du comité local d’orientation. Le cahier des charges des CCC est assez strict.

Dans la pratique, une grande partie de leur temps est consacrée au renforcement des capacités du maire, de son bureau et du personnel de la commune, à l’appui à la préparation des dossiers d’investissement pour l’ANICT et à la passation des marchés publics. Les CCC collaborent avec les ONG, les bureaux d’études et les services techniques déconcentrés de l’Etat. Les ONG et les associations d’appui cherchent à s’adapter à un contexte nouveau qui les oblige à revoir leur approche d’intervention. Les recettes d’une commune se composent actuellement surtout des taxes rémunératoires sur les services rendus par la commune et de certains impôts, supplémentés par une subvention de l’Etat.

3.1.1.2 Dispositif d’Appui aux Collectivités Territoriales (DNACT)

Le dispositif d’appui aux collectivités comprend deux volets : le volet financier est géré par l’ANICT et le volet technique initialement prévu pour trois ans est piloté par la Cellule de coordination Nationale des appuis techniques (CCN). le dispositif technique est arrivé à terme du premier mandat en juin 2004.Compte tenu, des résultats atteints et du contexte actuel ; l’Etat malien et l’ensemble des Partenaires Techniques et Financiers ont décidé de prolonger ce dispositif pour une deuxième et ultime phase qui débutera en janvier 2006 avec une phase intérimaire de 18 mois allant de juillet 2004 à décembre 2005. Cette prolongation sera mise à profit pour préparer les documents du nouveau programme et la mise en place du financement par les PTF.

3.1.1.3 Dispositif institutionnel de mise en œuvre de la décentralisation

Ce dispositif institutionnel est destiné à soutenir les collectivités territoriales dans la mise en place de leurs structures d’administration et de gestion communale et pour la promotion du

Développement local.

3.1.2  Rôle et comportement de l’autorité de tutelle 

L’Etat exerce la tutelle des collectivités territoriales auxquelles il a accepté de

Transférer la libre administration de leur territoire et les compétences qui lui sont liées dans le cadre de la loi. Cette tutelle diffère selon la collectivité territoriale concernée. Pour contribuer à la bonne gestion

des collectivités territoriales, les services centraux et territoriaux de  l’Administration d’Etat fournissent aussi un appui-conseil. L’Administration n’ayant pas été formée pour assumer cette nouvelle tâche, il

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Technologies libres et volontariat

est nécessaire de renforcer les capacités de la tutelle si l’on veut accroître l’efficacité de cet appui-conseil.

L’Etat et les collectivités veillent ensemble au respect de l’unité nationale, de l’application des lois, des règlements et des décisions du gouvernement. L’Etat continue d’assurer ses fonctions de souveraineté (défense, justice, sécurité, contrôle de légalité, politique, économique, etc.), poursuit la mise en œuvre des actions de développement d’intérêt national et contrôle les activités des services déconcentrés. Ainsi, la décentralisation n’entraîne pas l’implosion de l’Etat en de multiples pôles de pouvoir autonomes.

La plupart des compétences d’ordre général transférées aux collectivités territoriales lors du démarrage de la décentralisation étaient précédemment exécutées par les sous-préfets, les préfets et le Haut-commissaire.

Au moment de la création des communes, beaucoup d’incompréhensions sont apparues entre les élus et la tutelle quant à leurs nouveaux rôles respectifs. Dans certaines zones, par exemple, certains élus pensaient qu’ils remplaçaient désormais l’ancienne administration et ils voulaient même déloger le préfet. Il existe aussi des relations conflictuelles entre la population et l’administration, un manque de confiance et même un sentiment de peur.

Du côté de l’administration, certains agents mettent en doute la capacité de gestion des collectivités territoriales qui sont appelées à reprendre une partie de leurs prérogatives. Certains administrateurs se sont même opposés à ce que les communes prennent la responsabilité de l’état civil. Par contre, dans d’autres zones, la collaboration a été effective et les élus ont pu profiter des compétences des agents chargés d’exercer la tutelle

Figure: Organisation administrative du Mali

Niveaux  Organes élus Représentants   de l’Etat

Organes d’orientation

Etat Haut conseil des collectivités territoriales

Ministre chargé des collectivités territoriales

Comité national d’orientation

Région Assemblée régionale Haut commissaire Comité régional d’orientation

Cercle Conseil de cercle Préfet Comité local d’orientation

Commune Conseil communal Sous-préfet Assistance conseil à la demande de la collectivité

3.1.2.1 Les comités d’orientation

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Technologies libres et volontariat

Les CLO, CRO et CNO ont été créés par l’Etat en tant qu’instances d’orientation

des décisions concernant les activités des centres de conseil communaux (CCC), des opérateurs CCC et de la cellule de coordination nationale (CCN) . Les comités d’orientation réunissent les parties prenantes (élus, Etat et partenaires au développement) et offrent aux acteurs la possibilité de se concerter et de participer à la définition des orientations et des appuis. Les comités d’orientation se situent à trois niveaux :

Comité Local d’Orientation (CLO) au niveau du cercle. Il a pour rôle d’approuver le programme d’appui aux communes du CCC, de suivre les tâches confiées à l’opérateur CCC et d’informer sur les comptes rendus du comité régional d’orientation. Le préfet est le président du CLO et ses membres comprennent les élus des communes, le conseil du cercle, les chambres d’agriculture et des métiers et un représentant des ONG. Le CCC assure le secrétariat ;

Comité Régional d’Orientation (CRO) au niveau de la région. Il a pour rôle de définir, coordonner, orienter, suivre et évaluer les appuis techniques liés à la mise en œuvre des plans de développement économique et social. Le CRO est présidé par le Haut-commissaire. Ses membres sont, entre autres, l’assemblée régionale, les préfets, les chambres d’agriculture, du commerce et des métiers ;

Comité National d’Orientation (CNO). Il a pour rôle de veiller au bon fonctionnement du dispositif d’appui aux collectivités territoriales, de créer une synergie entre les projets des collectivités territoriales et les programmes sectoriels et une synergie entre les divers intervenants. La présidence du CNO est assurée par le MATCL. Ses membres sont la DNCT, l’ANICT, les différents ministères sectoriels, les chambres d’agriculture, du commerce et des métiers, l’AMM, les CCA/ONG et SECO/ONG.

Ce sont les CLO qui fonctionnent le mieux car ils répondent aux préoccupations des populations. Cependant, lors des réunions, la restitution des informations de la part de leurs représentants pose parfois problème. Les CRO et le CNO ont relativement mal fonctionné, les sujets à discuter ne correspondant pas aux besoins des élus et des autres acteurs qui, par ailleurs, ne peuvent faire face au coût des frais de déplacement.

Lors de la création des CLO, aucun mécanisme n’était prévu pour la prise en charge des frais des rencontres (déplacement des participants, location de la salle de réunion, etc.). Très rapidement, les CCC ont donc dû prendre en charge les CLO mais dans une logique de désengagement progressif. A Koulikoro, par exemple, les communes ont décidé de verser une cotisation de 20 000 FCFA pour pouvoir assumer les frais des réunions du CLO. En outre, chaque commune prend en charge les frais de ses représentants. Les coûts du CRO sont, de façon tacite, mis à la charge de la personne chargée du suivi régional (CSR) même si les textes ne le prévoient pas. Quant aux coûts du CNO, ils sont ; pris en charge par la CCN. L’idéal serait que dans les comités d’orientation chaque représentant, en fonction de son intérêt pour la réussite de la décentralisation, puisse se prendre lui-même en charge. Or tel n’est pas le cas. Il faut donc se demander si, en raison de ces problèmes de financement, le jour où les CCC, CSR et la CCN disparaîtront, ces instances d’orientation ne vont pas elles-aussi disparaître.

3.1.2.2 Dispositif d’appui technique 

L’appui technique au processus de décentralisation est assuré par plusieurs structures tant techniques que d’orientation : cellule de coordination nationale (CCN) de la DNCT, centres de conseils communaux (CCC) en collaboration avec les différents comités d’orientation. La CCN a pour rôle d’assurer la coordination des différents appuis techniques à apporter aux CCC, de veiller à la cohérence entre appuis techniques et appuis financiers et d’évaluer les interventions sur le terrain en matière d’appui technique. Dans son rôle de suivi des opérateurs et des CCC, la CCN a organisé plusieurs ateliers de

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Technologies libres et volontariat

réflexion, entre autres sur les outils de planification, l’élaboration des plans d’appui, la mobilisation des ressources et l’avenir de l’appui technique et des CCC.

Des questions se posent quant à la légèreté de la CCN (elle est actuellement composée, par région, de cinq cadres et d’un chargé de suivi régional (CSR) pour assurer un suivi continu à travers tout le Mali et quant à son poids institutionnel vis-à-vis des représentants des administrations sectorielles. La CSR sert de relais à la CCN mais son ancrage institutionnel n’est pas bien défini, certains opérateurs ayant choisi d’établir les chargés du suivi au niveau des assemblées régionales, d’autres dans des bureaux indépendants. Il existe au Mali 46 CCC animés par 28 opérateurs CCC dont 10 ONG internationales, 8 ONG nationales,6 projets/programmes et 4 bureaux d’études.

Les CCC, créés pour une durée limitée, sont uniquement actifs en milieu rural. Leur rôle est d’appuyer les collectivités par l’élaboration des programmes de développement économique et social et d’un plan d’appui, par la maîtrise d’ouvrage pour la réalisation des infrastructures et des équipements ainsi que d’animer le dispositif d’appui qui comprend le réseau des prestataires et le CLO. Quand il n’y a pas encore de prestataire local capable de répondre aux attentes des collectivités territoriales, les CCC doivent s’investir soit lors de leurs propres interventions soit pour renforcer un ou plusieurs prestataires au niveau local. Durant la première phase de décentralisation, les CCC étaient les seuls organismes disponibles pour soutenir les collectivités territoriales dans leur fonctionnement et ils leur ont apporté une importante contribution.

Les CCC rencontrent des difficultés qui proviennent de la méconnaissance de certains des acteurs, tels que les services techniques et les organisations de la société civile, de leur rôle et de leurs attributions. Leurs difficultés sont également dues aux limites du cahier des charges. En effet, pour assurer une cohérence, compte tenu du grand nombre d’opérateurs CCC impliqués, les approches des CCC et les modules de formation sont assez standardisés et font partie d’un cahier de charge élaboré par la DNCT à l’intention des CCC. Les prescriptions détaillées du cahier de charge ont parfois abouti à organiser des formations de base qui ne correspondent pas aux besoins spécifiques des collectivités territoriales (AGEFORE, 2003). Ainsi, la marge de manœuvre des CCC pour adapter l’accompagnement aux demandes et aux contextes locaux est étroite et les capacités des opérateurs ne sont pas utilisées de façon optimale.

Le budget d’un CCC varie de 30 à 65 millions de FCFA par an. En effet, certains opérateurs ayant choisi des conseillers expérimentés, leurs CCC sont relativement plus chers que les autres. Le budget comporte trois sections : équipement du CCC (environ 20 %), fonctionnement du CCC (50 %) et formation des élus (30 %). Le mécanisme d’intervention des CCC est basé sur l’adhésion volontaire des collectivités territoriales, le droit d’adhésion étant fixé à 50 000 FCFA par an. Aucun délai de paiement n’a été fixé et certains CCC n’ont pas exigé le paiement de cette cotisation. Plusieurs communes restent ainsi redevables de deux années de cotisation, certainement par manque de compréhension de l’approche CCC et parce qu’elles pensent qu’il s’agit d’un service gratuit.

Le coût de l’intervention efficace d’un CCC est d’environ 45 millions de FCFA par an pour un cercle comme Koulikoro, soit 5 millions par commune. Compte tenu de ce coût, une contribution de 50 000 FCFA par commune est une somme insignifiante. Il est cependant difficile de demander une contribution plus élevée aux communes, la plupart d’entre-elles ne parvenant à mobiliser qu’environ 6 millions de FCFA par an, somme qui suffit à peine à couvrir leurs charges de fonctionnement et la contrepartie exigée pour les subventions d’investissement.

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L’Etat central n’a pas non plus les moyens de mettre en place un système d’appui aux collectivités territoriales d’égale qualité. Les CCC ont été créés pour une durée limitée, initialement trois ans. Les collectivités en ont cependant encore besoin vu le faible niveau de formation des élus et leur manque de moyens pour recruter du personnel d’appui. La maîtrise d’ouvrage du processus de désengagement et le soutien aux structures de remplacement des CCC est assumé par la DNCT/CCN. Les opérateurs CCC ont d’ores et déjà élaboré une stratégie de désengagement qui devrait aboutir à un retrait progressif des agents expérimentés au profit de consultants que les collectivités territoriales devront prendre en charge.

Actuellement, il semble que l’on s’oriente davantage vers une reconduite du processus CCC pour une durée d’au moins 3 ans à partir de 2004. Etant donné que les communes rurales n’ont pas les moyens d’engager des agents du type CCC pour assurer les différents services qu’elles doivent fournir, le désengagement des CCC au profit d’autres structures représente un réel défi.

3.1.2.3 Dispositif d’appui financier

Depuis le démarrage des collectivités territoriales, l’Etat consent annuellement aux communes rurales une dotation destinée à couvrir les frais de fonctionnement. Celle-ci varie de 1 à 2 millions de FCFA par an.

Les communes devraient financer le reste des frais par la mobilisation de ressources, comme les taxes, les impôts et les charges administratives. La plupart des financements des communes rurales proviennent de l’Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Territoriales (ANICT) et de la coopération décentralisée.

La direction générale de l’ANICT est rattachée au MATCL et est dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Elle est chargée de gérer les subventions affectées à la réalisation des investissements locaux entrepris sous la maîtrise d’ouvrage des collectivités territoriales.

L’ANICT dispose d’une direction générale au niveau national et d’antennes au niveau régional pour mieux répondre aux sollicitations des collectivités territoriales. L’antenne régionale de l’ANICT exerce ses attributions sous la tutelle du CRO et a pour rôle de notifier à chaque collectivité ses droits et conditions de tirage, de suivre la répartition de l’enveloppe régionale selon les critères fixés au niveau national, de veiller au versement des subventions en temps opportun pour le règlement rapide des prestataires et des comptes et d’assurer le suivi et le compte rendu des activités ou de l’utilisation des fonds.

Pour garantir la transparence des procédures appliquées par l’ANICT, il est vital de spécifier clairement les rôles et les responsabilités, le contrôle et les sanctions. Par exemple, un prestataire travaille avec les communes mais sans liens directs avec l’ANICT car il ne fait qu’exécuter le contrat signé avec la commune. Or, c’est l’ANICT qui contrôle la qualité de la prestation. Par exemple à Koulikoro, elle a contracté un bureau privé au lieu du service d’urbanisme pour vérifier le respect des normes car il lui est plus facile de sanctionner la première structure en cas de problèmes.

Dans les mécanismes d’exécution des infrastructures et des équipements réalisés grâce à l’appui financier de l’ANICT, On distingue quatre acteurs : les communes, les prestataires, les CCC dans leur rôle uniquement d’appui-conseil et de facilitation de processus et le FICT. Après approbation du

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financement, la commune devient mandataire par le biais du receveur municipal et le maire est l’ordonnateur. Ce processus, à la différence de celui de l’appui technique, est relativement compliqué car il exige la collaboration de plusieurs acteurs.

Le mécanisme d’intervention de l’ANICT est basé sur les ressources financières de l’Etat et les ressources externes mises à la disposition du Fonds d’investissement des collectivités territoriales (FICT) soit, respectivement : 1 150 millions de FCFA et 5 481 millions de FCFA en 2001 et 1 876 millions de FCFA et 19 266 millions de FCFA en 2002. De ces ressources, 95 % sont utilisées pour la réalisation des investissements et infrastructures et 5 % pour le

fonctionnement de l’ANICT, auxquelles s’ajoutent 3 % de TDRL (taxes de développement régional et local).

Le conseil d’administration de l’ANICT détermine l’enveloppe régionale disponible. Le CRO détermine ensuite des indices pour le calcul des droits de tirage de chaque cercle et de chaque commune. Cette programmation est triennale et glissante. La clé de répartition des fonds entre les collectivités territoriales est basée sur le niveau d’équipement, l’enclavement, le nombre d’habitants dans les collectivités territoriales et le taux de mobilisation des ressources internes (recouvrement des impôts et taxes). En moyenne, une commune rurale dispose de 10 à 15 millions FCFA de droits de tirage par an. Pour une subvention ANICT, la contrepartie à payer par une commune représente 20 % du total des coûts d’investissement. Les très petites communes et celles qui ont peu de possibilités de mobiliser des ressources se voient affecter des droits de tirages qu’elles sont incapables de mobiliser. Dans certaines communes l’ensemble des impôts et taxes mobilisés ne permettent même pas de faire face à leur fonctionnement.

Un grand nombre des partenaires au développement jouent le rôle d’opérateurs CCC et apportent leur appui financier et/ou technique. D’autres contribuent au FICT ou maintiennent des relations directes avec les collectivités territoriales (coopération décentralisée).

L’utilisation de ces fonds est ciblée. Il existe, en effet, une liste de projets éligibles, choisis par l’ANICT, qui concernent surtout les infrastructures d’intérêt économique, comme les infrastructures marchandes et les parcs de vaccination, mais aussi la mairie. En moyenne, les investissements que les collectivités territoriales réalisent proviennent à plus de 95 % des fonds de l’ANICT. Les autres 5 % sont couverts par les ressortissants et d’autres partenaires.

En principe, les projets concernant la santé, l’éducation, l’hydraulique et les pistes doivent être réalisés par les différents programmes sectoriels. Néanmoins, en raison des difficultés d’accès aux fonds sectoriels, les collectivités territoriales ont utilisé plus de 46 % des fonds de l’ANICT pour des investissements dans les domaines de la santé et de l’éducation. En outre, une partie des investissements d’équipement est utilisée pour équiper une école ou un centre de santé. Or on constate un chevauchement des fonds de l’ANICT et des fonds sectoriels.

3.2 Le Réseau de Prestataires

3.2.1 Services Techniques Déconcentrés

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Les collectivités territoriales peuvent faire appel aux services techniques déconcentrés et à l’administration en matière d’appui-conseil. Généralement, les services techniques sont déconcentrés jusqu’au niveau du cercle, mais il s’agit uniquement d’une délégation de responsabilités techniques et financières.

Cette déconcentration est aussi relativement nouvelle. Elle a progressé la décentralisation au sein de certains ministères tels que celui de la santé, alors que dans d’autres ministères, tels que celui des finances, elle n’a pas encore avancé. Les approches sectorielles et les normes de références des divers investissements devraient être prises en compte dans les planifications intégrées communales mais ce n’est pas toujours le cas. Les agents des services techniques déconcentrés et les collectivités territoriales n’ont pas encore trouvé de modes de collaboration efficaces. Au moment du démarrage de décentralisation, nombre des services techniques déconcentrés de l’Etat se sont sentis marginalisés ou ne se sont pas intéressés à la mise en œuvre de la décentralisation.

3.2.2  LE SECTEUR PRIVÉ

De l’indépendance politique jusqu’aux années 1990, l’Etat est au centre des questions de développement. Avec la réforme de décentralisation , il veut encourager le développement du secteur privé en faisant des prestataires de services les partenaires privilégiés des collectivités territoriales. Ce sont principalement les entrepreneurs en bâtiments et les bureaux

d’étude- conseil qui travaillent pour les communes et qui concourent pour que les collectivités territoriales les emploient comme prestataires. Les performances du secteur privé en matière technique sont importantes pour la mise en œuvre de la décentralisation, mais il a encore beaucoup à apprendre sur les mécanismes et les obligations d’attribution d’un marché.

Les ONG nationales cherchent souvent à s’impliquer dans les activités d’une commune en fonction de leurs intérêts particuliers et elles sont souvent sollicitées par les communes comme prestataires de services.

Dans certains secteurs, des organisations locales telles que les associations de parents d’élèves, les associations de santé, les comités d’eau, etc., se sont regroupées pour gérer les activités les concernant bien avant la décentralisation.

Aujourd’hui, compte tenu de leur expérience, elles doivent pouvoir jouer un rôle important dans les processus de planification et de gestion.

3.3 Bonne Gouvernance

La décentralisation territoriale procède de l’idée qu’il existe dans la collectivité nationale des intérêts communs gérés par le gouvernement et des intérêts locaux qui doivent être gérés localement. Elle se traduit par le transfert de l’Etat central de certaines de ses attributions à des entités territoriales, la possession par celles-ci d’une personnalité juridique distincte de celle de l’Etat, l’autonomie financière et l’autonomie de gestion des organes locaux.

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C’est ainsi qu’avec la révolution de 1991/1992 et la tenue de la Conférence nationale souveraine, le nouveau contrat social et les nouvelles règles, institutions et processus définissant la sphère politique et les acteurs publics légitimes sont codifiés dans la constitution de la Troisième République. Il y a deux accords fondamentaux: l’adoption de la démocratie et la décentralisation afin d'accroître la participation sociale dans toutes les sphères du développement. Les nouvelles règles démocratiques donnent le cadre de la bonne gouvernance:

La base de ce nouveau contrat social était le besoin d'établir un ensemble de mécanismes d'équilibre des pouvoirs de manière à garantir que les gouvernements centralisés et autoritaires qui avaient marqué autrefois et durant trente ans, la vie politique malienne, ne se reproduiraient pas. C’est ainsi que sont survenus des changements dans les rapports entre trois types de relations politiques pour contrecarrer l’abus de pouvoir éventuel de l’un sur les autres, et plus particulièrement de l’Etat:

Entre les institutions de l’Etat: des représentants librement élus à une nouvelle Assemblée nationale et un pouvoir judiciaire indépendant feraient contrepoids au pouvoir exécutif. Ce mécanisme révèle l’importance des conditions suivantes :

Le processus électoral et le vote

Le pouvoir législatif en tant qu’organe représentatif, qui délibère et promulgue les lois

Le pouvoir judiciaire en tant qu’arbitre indépendant et final de toutes les lois et de tous les différends (règles politiques, sociales et économiques)

Le pouvoir exécutif en tant qu’organe gouvernemental chargé de mettre en application et renforcer les politiques, lois et règlements de ses citoyens.

Ces trois institutions de l’Etat sont chargées de garantir le respect de l'état de droit défini par la constitution et les lois d’application subséquentes.

Entre l’Etat et la société civile: le droit des associations autonomes volontaires à être reconnues comme des acteurs légitimes d'un secteur d’activité donné, participant à titre de partenaires au gouvernement mais ne pouvant le remplacer. Les organisations de la société civile sont créées par des citoyens maliens ayant pour objectif de participer à la vie publique en leur nom, comme par exemple en représentant et en défendant leurs intérêts et en faisant contrepoids à l’Etat et aux institutions du marché.

Entre l’Etat et les autorités territoriales démocratiquement élues : si la Conférence Nationale Souveraine a produit une seule aspiration, c’est le vœu exprimé par le peuple malien d’un nouvel échelon de gouvernement territorial autonome, démocratiquement élu et proche de sa réalité. À travers ces nouveaux organes politiques (les autorités communales), les citoyens pourront ainsi participer à la formulation de politiques de développement et, le cas échéant, les mettre en oeuvre. Ceci soulève l’importante question de la décentralisation, des élections communales, et des nouvelles institutions politiques établies et codifiées dans la nouvelle constitution de la Troisième République et qui offrent des modalités alternatives de participation des citoyens à la vie politique.

L’ensemble des règles politiques convenues lors de la CNS a défini le nouveau régime gouvernemental du Mali et a clairement mis en avant le concept de démocratie. La promotion du pluralisme institutionnel dans la législation, de la concurrence politique à travers des élections ouvertes, périodiques et libres, et la protection des droits de l'homme et des libertés civiques, sont les marques d’un régime démocratique. Ces éléments essentiels sont également nécessaires pour garantir une bonne gouvernance, caractérisée par la responsabilité et la sensibilité des dirigeants politiques aux

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exigences des citoyens vis-à-vis de leur gestion des affaires publiques; et la transparence et l’ouverture à l'information dans la prise de décisions d’envergure nationale et l’élection des dirigeants politiques.

De ce fait, la gouvernance démocratique est un régime particulier, qui place le citoyen au centre de la vie politique. Ce régime est fondé sur un partenariat, tant du point de vue des risques encourus et des résultats, pour l’atteinte des objectifs nationaux. En elle-même, la gouvernance correspond à l’exercice du pouvoir politique pour parvenir à des objectifs sociaux (publics, de développement ou d’une autre nature).

La nature de la gouvernance dans n’importe quel pays est définie par un ensemble de règles politiques qui dictent la manière dont toute unité sociale, qu’il s’agisse de la société entière ou de la plus petite association bénévole, construit sa propre structure pour arriver à des décisions collectives, résoudre les problèmes communs et/ou allouer et gérer les ressources publiques.

Tout comme le concept de gouvernance, il importe de signaler ici que le concept "public" pourrait aussi bien faire allusion aux membres de la plus petite association bénévole qu’à tous les membres d’une société donnée. Dans ces deux cas (et dans toutes les situations intermédiaires), le public se réfère aux citoyens à qui certains droits et devoirs inaliénables ont été conférés et qui définissent leur citoyenneté.

Au plan culturel

La décentralisation devrait permettre la valorisation des cultures et des traditions positives locales à travers leur prise en compte dans l’élaboration et l’exécution des programmes de développement.

Les NTIC dans la décentralisation au Mali

Dans le processus de mise en oeuvre de la décentralisation et en approfondissant le processus démocratique et de bonne gouvernance au niveau local beaucoup d’Initiatives TIC et Projet d’Appui des Volontaires ont été lancé dans le but d’appuyer le Gouvernement du Mali et la société civile malienne en renforçant les capacités des acteurs de la décentralisation, notamment en matière de NTIC, afin qu’ils prennent en charge les compétences transférées aux collectivités territoriales et conduisent les missions de développement local et régional.

L’initiatives CMC((Centres Multimédias Communautaires) a été lancée à l’occasion du SMSI par l’UNESCO avec l’appui de la Coopération Suisse. C’est un projet sur 5 ans d’un coût de un million de Francs suisses pour la création de 50 CMC au Mali.

SCAC (Coopération française) s’engage dans une assistance d’appui à l’AMM pour le développement d’un site Internet axé sur les communes maliennes et la coopération décentralisée. Ce site permettra de valoriser la coopération décentralisée, et permettra aux communautés maliennes de mieux se faire connaître. Le projet en est à l’étape de prises de contact et des termes de références (Élaboration de fiches, première phase, recensement des données nécessaire pour architecture du site).

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AMM (Association des Municipalités du Mali) L’AMM a créé des centres de ressources pour l’information et la communication dans des communes avec le soutien de la Coopération Française et de l’USAID. Ce sont des points d’information, permettant de répondre à toutes les questions sur la gestion municipale.

IC Volontaires Partenaire du Projet « e-gouvernance », IC Volontaires est une organisation, dont le siège se trouve à Genève en Suisse, à but non lucratif propose de mobiliser, former et de coordonner des : Cyber-Volontaires, spécialistes dans le domaine des TIC, qui pourront apporter leur expertise dans le domaine des TIC (mise en place de réseaux informatiques, création de bases données ou développement / installation de logiciels, y compris de logiciels ouverts et/ou libres), des volontaires spécialisés dans la logistique et la gestion de séminaires et de conférences (accueil, traductions, rédaction de rapports, mise à jour de sites Internet, etc.).

La DNCT/CCN a développé la base de données OISE (Outil Informatisé de Suivi Evaluation), un outil de développement à plusieurs dimensions en appui à la décentralisation. Il s’agit d’un système de collecte d’informations liées aux collectivités territoriales.

La Mairie du district de Bamako a initié un partenariat avec l’AIMF, sur l’informatisation de l’état civil, un domaine très sensible. Au niveau de chaque commune, deux centres pilotes ont été choisis.

USAID, Elle gère le projet de 13 centres locaux d’information et de communication (CLIC). Ces centres doivent disposer d’informations sur la santé, la gestion locale, la gouvernance locale, etc. Les populations seront fortement mises à contribution.

Le projet « e-gouvernance Mali », soutenu par l’UNITAR et le PAVD, vise à répondre à un souci exprimé par les acteurs et partenaires des TIC et de la décentralisation au Mali en aidant :

Au développement intégré de l’appropriation des TIC par les élus et les agents des collectivités territoriales maliennes. A la mise en place et la dynamisation d’un groupe de travail technique sur les TIC et la décentralisation. À la création d’un portail « initiatives e-gouvernance au Mail » où les porteurs de projets peuvent remplir des fiches. A la création d’un portail sur la capitalisation des expériences de la décentralisation - outil pour les collectivités territoriales.

Le PAVD, exécuté par le Programme des volontaires des Nations Unies (PVNU) ce projet qui durera 30 mois, interviendra dans 19 cercles de 5 régions et sera exécuté par 19 volontaires dont 12 nationaux. Il va appuyer la mise en œuvre du processus de décentralisation et servira notamment d'interface entre les acteurs de la décentralisation aux niveaux national, régional et local en créant des espaces de concertation et de partenariat.

La stratégie de renforcement des capacités des collectivités territoriales en matière des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication du PAVD s’articule autour des six points suivants :

Sensibilisation et Information

Développement de contenus

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Plans directeurs informatiques

Informatisation de l’état civil des mairies

Câblage et administration réseau

Rencontres internationales

3.4 Analyse Critique

Le Mali est un pays vaste, pauvre, et enclavé. Si la volonté de l’Etat malien est l’instauration de la bonne gouvernance à travers la décentralisation tout en en rapprochant l’administration aux administrés ; cela ne peut se faire en dehors des moyens de communication.

Le Mali n’étant à l’abri des moyens financiers, le faible rythme de réalisation des infrastructures routières est une contrainte à l’accélération du processus de la décentralisation.

Si les autoroutes de l’information est un moyen incontournable par la rapidité de sa réalisation et peut être son coût d’implantation, les besoins fondamentaux des populations ne sont pas satisfaits. Les populations manquent de nourriture, d’école ,de centre de santé, de points d’eau, et de travail. Ce qui fait que jusqu’à présent la téléphonie rurale et l’Internet sont considérés au niveau rural comme un luxe et non une nécessité. Ce qui est contraire à la volonté des autorités convaincues du rôle que jouent les TIC dans le processus de la décentralisation et le développement des communes.

Le moyen de communication la plus utilisé au milieu rural est la poste radio dont son acquisition et son utilisation demande peu de moyen financier . Donc accessible par les citoyens quelque leur niveau de revenu. Si la télévision se trouve aujourd’hui presque partout sur l’étendu du territoire national, son est utilisation très difficile par manque d’énergie en milieu rural et plus forte raison l’utilisation d’un micro-ordinateur.

Le constat montre que l’accès aux TIC est insuffisamment pris en compte dans les programmes de développement socio-économique et culturel(PDSEC)des communes. Ce qui montre que si le développement de la commune est le problème des communautés, les TIC restent le problème des autorités de la république et les partenaires au développement. Toutes les grandes orientations et les programmes prioritaires des communes sont axés les actions de satisfaction des besoins fondamentaux des citoyens.

Les populations(couches) directement intéressées par les prestations des télécentres communautaires polyvalents(saisie, connexion et consultation Internet, formation, Émail, confection de pages Web, fax, scannage etc.) sont les services techniques, les institutions culturelles, les organisations non gouvernementales, les radios de proximité, les guides, les hôtels et les jeunes.

Le monde des TIC et de la décentralisation au Mali est caractérisé par un foisonnement des initiatives dans le domaine, et l’insuffisance interconnexion entre les communautés, un déficit de communication entre les initiatives et un manque de cohérence d’ensemble.

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Le nombre et les actions des volontaires engagés sont insuffisants face à la tâche qui existe sur le terrain.

Les centres de conseil communal manquent de spécialiste en matière d’utilisation des TIC.

3.5 Perspectives et Recommandations

Une exploitation bien orientée des TIC peut améliorer tous les aspects de la vie sociale, économique et culturelle.

Une exploitation appropriée des TIC permet au Mali d’atteindre les objectifs de l’étude prospective Mali 2025.

Les TIC permettent la surveillance des actions des fonctionnaires et élus locaux dans le cadre de la décentralisation.

L’effort conjugué des TIC et de la décentralisation permettra une adéquation des investissement d’envergure (barrages, routes, écoles, ou programme de santé publique).

Les TIC sont un moyen de satisfaire les besoins d’information et formation des collectivités décentralisées.

A travers les TIC, les communes seront en contact avec le reste du monde, ce qui facile le financement de leurs projets de développement.

C’est aussi un moyen permettant le jumelage des communes avec leur profil correspondant tout en partageant leurs expériences.

Les TIC permettent d’éliminer les écarts entre les communes retardées et les communes avancées.

Le développement de la téléphonie rurale et les autoroutes de l’information offrent non seulement de nouveaux services aux populations, mais contribuent surtout à l’insertion des communes aux systèmes d’information mondiale.

Sur le plan environnemental, l’autogestion des ressources naturelles à travers la décentralisation et l’introduction des TIC rendront l’économie malienne forte, diversifiée et ouverte.

Elles permettent la transparence et la célébrité des processus judiciaires.

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La majorité de la population étant analphabète, les autorités doivent mener des actions pour que le langage utilisé ne constitue pas une barrière et rend plus difficile l’apprentissage de ces TIC pour les utilisateurs néophytes.

Les autorités doivent faire en sorte le défi de l’ancien président, KONARE, ne reste pas un simple discours politique : la connexion des 701 communes(qui est de 703 aujourd’hui) sur le réseau Internet tout en création une école dans chaque village.

A travers le sommet de la société de l’information et par la voie des jeunes volontaires du Mali « pour la réalisation du projet de connexion des 703 communes sur l’Internet tout en créant une école dans chaque village, le Mali a besoin d’un allègement de 16 milliards de francs CFA du poids de remboursement de la dette extérieure qui s’élève à plus de 50 milliards en 1999 ».

l’Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Territoriales (ANICT) à travers son appui doit accorder un minimum d’indemnité aux volontaires nationaux engagés dans le processus de la décentralisation et de l’épanouissement des TIC au niveau communal.

La création d’un centre d’orientation des actions des volontaires dans la création des logiciels libres, tout en procédant à la création des logiciels appropriés à nos langues nationales.

L’Etat doit un climat d motivation des volontaires pour appuyer les communes en matière d’utilisations des TIC.

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5.   MOBILISATION   DES   RESSOURCES   POUR   LE   VOLONTARIAT   ET   UNE   JEUNESSE   PLUS ACTIVE   EN   VUE   DU   DEVELOPPEMENT   DES   COMPETENCES   ET   DE   LA   PROMOTION   DE L'ENTREPREUNARIAT.

5.1 Concept :

Toutes les études menées sur l’éducation, les TIC et l’emploi au Mali se résument respectivement aux conclusions suivantes : le dispositif de l’enseignement n’est plus adapté au contexte du développement économique actuel, la vétusté de l’infrastructure des TIC et l’offre d’emploi ne répond plus à la demande d’emploi. Mais comment faire en sorte que ces déficits constatés se transforment en avantages. Les NTIC nous offrent les meilleurs moyens d’atteindre ces objectifs du millénaire.

Développer les compétences des acteurs est une nécessité absolue pour un développement durable. Il s’agit de réadapter l’offre d’emploi existant à travers la formation continue, le volontariat et l’apprentissage par la pratique. Ceci est d’autant plus important que le gouvernement du Mali a basé sa politique nationale de l’emploi des jeunes sur le volontariat pour renforcer les capacités des acteurs. Il s’agit d’orienter la jeunesse vers des privés déjà avertis avec un plan de développement des compétences et de faciliter l’accès aux équipements adéquats pour atteindre ces objectifs. Le Mali est un pays en voie de développement qui rentre timidement dans l’air des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Il est clair qu’en ce début de XXI ème siècle ou la société industrielle cède peu à peu le pas à la société de l’information, toute activité humaine qui rentre dans le cadre de la mobilité de l’information et du développement des compétences occupe une place de choix dans la politique de tout Etat.

De la société traditionnelle manding à la société moderne d’aujourd’hui, l’information a évoluée de plus en plus vite et dévient le moteur de tout le processus de développement. Dans le Mali d’avant ou le griot (maître de la parole) est en même temps l’ordinateur, l’écrivain, le journaliste et les médias d’aujourd’hui, laisse la place à la société moderne de savoirs partagés. La société de l’information de cette période correspondait parfaitement au niveau de développement et d’accroissement de la population. De 1960 à 2004 la population du Mali à été multipliée par (3), nous admettons à cet effet que la technique du griot qui consistait à ce déplacer de ville en ville pour transmettre un message dévient obsolète. Compte tenu de l’énorme progrès technique et de la maîtrise de ces acquits, la société moderne dévient une société ou l’information est le centre sinon le moteur de toutes nos décisions.

Pour illustrer cet aspect de l’information par un exemple : « Le paysan de Tombouctou qui obtint des informations en temps réel sur la qualité de la semence, des évolutions météorologiques et la fertilité du sol ……. Finit par faire une récolte meilleure que celui qui ne maîtrise aucune de ces informations. »

Adapter les TIC au contexte malien est une problématique que le gouvernement de la république du Mali tente de résoudre à travers des projets nationaux (connexion des 703 communes, intranet de l’administration). Ces projets sont révélateurs mais rencontrent des difficultés qui peuvent se traduire par le postulat suivant : Comment intéressé au TIC le paysan d’une commune de Tombouctou en proie à la désertification, à l’insécurité alimentaire, au manque d’eau potable ?

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Notre Pays dans sa politique de développement des NTIC a entamé depuis quelques années une politique de vulgarisation et de développement des compétences tant dans l’administration que dans le secteur privé. L’initiative e gouvernance lancée par le gouvernement en partenariat avec des organisations internationales (ICV par exemple dans le projet cyber volontaire) a pour but d’aider les populations locales à développer leur compétences en NTIC. Ces compétences permettront de dynamiser et d’améliorer le cadastre et les registres des populations de campane. C’est dans cette même perspective qu’ICV a envoyé des cybers volontaires au Mali pour aider l’AMM dans le cadre du renforcement des capacités et d’appuyer techniquement cette association. Ceci profite non seulement aux populations mais aussi au volontaire qui bénéficie d’une expérience de terrain.

Le Mali a ainsi abrité des rencontres de la plus haute importance sur les TIC et a fait montre de réelle motivation pour faire des de ces technologie un moyen de développer les compétence et même de lutter contre la pauvreté.

Aller d’une commune à une autre pour passer un coût de fil est donc une perte de temps, d’argent et d’effort physique qui pourrait servir à d’autres fins encore plus importantes. Les NTIC révolutionnent :

nos moyens de communication classiques à travers les messageries instantanées, l’IP, la vidéo conférence, le forum sur Internet etc ;

nos habitudes d’apprentissage à travers le e learning, la bibliothèque sur Internet, les études par correspondance;

nos moyens de transaction à travers le commerce électronique ;

nos moyens thérapeutiques à travers le la télé médicine ;

nos transactions financières à travers le e banking ;

et bien d’autres ;

La société mondiale de l’information évolue à une vitesse telle que les perspectives économique, commerciale et professionnelle se multiplient et laissent ouvrir de nouveaux marchés. La concurrence qui s’installe créée des bouleversements annonciateurs du creusé du fossé numérique et qui rappel à la révolution industrielle du XXème siècle dont les conséquences expliquent le retard des pays en développement.

C’est à cet effet que la société de l’information s’est donnée comme objectif la réduction du fossé numérique entre les pays. Cette initiative doit se traduire par des actions concrètes et rapides dans les pays envoie de développement qui sont les plus indiqués à subir de façon négative les méfaits de la société capitaliste.

5.2 Etat des lieux :

Le renforcement des capacités des ressources humaines est d’une importance capitale dans la programmation et l’exécution des activités de développement économique en général et du développement des TIC en particulier. Ainsi le volontariat doit donner aux acteurs les outils indispensables pour permettre d’analyser leur situation, de décider et de mettre en œuvre les évolutions qu’ils jugent nécessaires face aux enjeux techniques, économiques et socio professionnels déterminés

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par la croissance démographique, le fossé numérique, la rigidité du secteur privé et les défaillances du système éducatifs issue de cette situation. Ces enjeux sont :

5.2.1 L’évolution de la population

Les phénomènes de transition démographiques et d’urbanisation, résultats directs des bouleversements induits par la première révolution industrielle dans l’économie et la santé publique, allaient atteindre tardivement les pays de l’Afrique subsaharienne. Eu égard à l’évolution actuelle de la population de cette zone, les effets quantitatifs de ces deux phénomènes s’y feront sentir jusqu’en 2050, date ou les effectifs originels se seront multipliés par une valeur égale ou supérieure à 10 et seront urbanisés à plus de 60%.

Dans le cas spécifique du Mali, la population totale, estimée à plus de 2 500 000 en 1930, avait atteint 9 810 912 en 1998 soit un quadruplement en en 60 ans. Selon toute vraisemblance elle devrait atteindre 19 million en 2 020 (soit x 7,6) et, quoique plus hypothétique à cette échéance, 35 ou 46 millions, selon les sources, en 2050 (soit x 14 ou 18,4).

Restée faible jusqu'à ce jour (2,3% en 1930, 5,5% en 1960 et 27% en 1998), l’urbanisation connaît une certaine accélération sans toute fois provoquer une diminution de la population rurale. Au rythme des 10 dernières années le seuil de 50% devrait être atteint en 2030. Toutefois ce seuil symbolique pourrait être franchit avant 2020.

Cette double transformation, génère de nombreuses conséquences de toute nature dans tous les secteurs notamment : Educatif, emploi et auto emploi et privé.

5.2.2 L’analphabétisme un handicap majeur

Avec une population particulièrement jeune, l’Afrique subsaharienne (46% de la population a moins de 14 ans) connais des grandes difficultés pour assurer l’alphabétisation totale des nouvelles générations et garantir le plein emploi/auto emploi des populations d’ages actifs. Il en résulte dans la majorité des pays des populations à fort taux d’analphabétisme et un chômage chronique générant une sous utilisation croissante du capital humain.

Dans le cas spécifique Mali, avec un age moyen de 16,3 ans en 2000 ces questions sont particulièrement épineuses. Après une longue période de stagnation le taux net de scolarisation est actuellement forte progression dans le cadre du programme « Education pour tous », la moyenne nationale a atteint 39,9% en 1997 – 98 pour 20% en 1988 – 89.

Liée au passé l’analphabétisme touche aujourd’hui 81% de la population des plus de 15 ans (73% des hommes et 88% de femmes). Cette situation représente un handicap majeur au développement du pays et notamment de son secteur privé. L’Etat malien a pris conscience de cette situation et s’est engagé dans un important effort de développement de son appareil éducatif. Si les performances au niveau des jeunes générations sont remarquables et laissent espérer les perspectives d’une population totalement alphabétisée à l’horizon 15 – 20 ans, il n’en va pas de même pour les adultes. Le secteur privé est particulièrement atteint par cette situation qui bloque sérieusement les perspectives de son évolution.

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Toutes les études dans le domaine de l’éducation ont montré qu’en deçà d’un certain niveau d’analphabétisation, les processus de développement connaissaient un phénomène de seuil lié aux difficultés de perception se complexifiant et où les médias, sous toutes les formes, jouent un rôle croissant notamment dans le cadre de la mobilisation des échanges.

Face au constat, l’Etat doit prendre des décisions pour remédier à cette situation qui ne relève pas secteur privé « stricto sensu ». En matière de développement du capital humain national, les ministères relevant de ce secteur ne peuvent, institutionnellement, que travailler en aval avec des ministères chargés de l’éducation et de l’emploi de la population malienne. Ils peuvent par contre faire valoir l’handicap que représente cette situation pour les sous secteurs dont ils ont la charge et les appuyer pour améliorer rapidement cette situation.

5.2.3 Contexte et infrastructures des TIC

La situation actuelle se caractérise par l’absence d’une politique nationale en matière de développement et l’utilisation rationnelle des TIC dans notre pays.

Il manque un cadre structuré de concertation, et une plate forme neutre d’harmonisation et d’arbitrage.

Une mise en cohérence des initiatives multiples qui existent sur le terrain et la synergie nécessaire à établir pour que tous les acteurs puissent contribuer au développement du secteur sont actuellement indispensables.

Cadre Juridique et réglementaire des TIC :

Le gouvernement du Mali a adopté la déclaration de politique sectorielle de la télécommunication du 28 juin 2000 qui définit les orientations, les enjeux et les bénéfices attendus de la réforme du secteur.

L’ordonnance n° 99 – 043 / P –RM du 30 septembre 1999, ses décrets et arrêtés d’application régissent les télécommunications en république du Mali.

Ces textes créent un environnement favorable au développement des télécommunications. Toutefois le dispositif mise en place ne couvre pas Internet et les TIC en pleine expansion, tant au niveau de l’établissement, de l’exploitation des réseaux que celui des services offerts aux consommateurs. A titre d’illustration on peut citer le manque de réglementation relative à la gouvernance de l’Internet, la fourniture de l’exploitation de la voix sur IP, la responsabilité des intermédiaires techniques dont notamment les fournisseurs d’accès de contenu et d’hébergement à l’Internet. A cela il faut ajouter le vide juridique en ce qui concerne la protection de la vie privée et des données personnelles, les questions relatives à la cryptographie et au respect de la propriété intellectuelle. Dans le domaine de la régulation ces textes ne prennent pas en compte les contraintes liées aux évolutions technologiques.

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La mission de l’informatique et des novelles technologie de l’information créée par le décret n° 00 – 615/ P – RM du 13 –12 – 2000 exprime la volonté et l’engagement du gouvernement de faire des TIC un levier de développement économique, social et culturel. Son rôle sera renforcé avec son érection en structure pérenne (Agence des Technologies de l’Information et de la Télécommunication).

Infrastructures des TIC

Le plan directeur des télécommunications adopté en mai 1992 par le gouvernement malien détermine jusqu'en 2012 les principaux objectifs du pays, à savoir le désenclavement intérieur et extérieur, la satisfaction de la demande dans les villes et localités les plus importantes et l'amélioration de la qualité des services offerts aux usagers.

La décision d'ouvrir le secteur des télécommunications aux opérateurs privés a été prise en décembre 1997 et devrait s'accompagner en 2005 de l'ouverture du capital de l'opérateur public, la SOTELMA.

En effet, dans le cadre des politiques d'ajustement structurel soutenues par le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale, l'ouverture du secteur à la concurrence et l'attribution de licences de cellulaires constituent des conditions d'octroi des prêts par ces organismes.

Par ailleurs, l'amélioration de la couverture du réseau et de son efficacité figure parmi les priorités du gouvernement malien.

Les infrastructures actuelles mises en place pour répondre à la demande du marché en matière de technologie de l'information et de la communication ont été essentiellement construites grâce à des investissements de la SOTELMA, d'IKATEL et des fournisseurs d'accès à Internet.

La reforme du secteur des télécommunications a produit des progrès notables en matière de télé densité, même si celle si reste encore faible soit 3,94 lignes pour 100 habitants en zones urbaines et 0,07 lignes pour 100 habitants en zone rurale. Le taux d'accès au service télécom a été amélioré ce qui a permis au Mali de se hisser à la 8ème place au sein de la CEDEAO abandonnant ainsi son rang de 12ème sur 15 précédemment et de passer de la 41ème à la 28ème sur le plan africain.

La capacité totale de la bande passante du Mali à Internet est à la date du 24 août 204 de 19 Mo avec respectivement 6 Mo pour la SOTELMA et 13 Mo pour IKATEL. Il existe sur le territoire une vingtaine de fournisseurs d'accès à Internet et un plus d'une cinquantaine de cybers dont la plus que la moitié se trouve à Bamako.

Sur le plan de l'électricité le taux de couverture est moins de 13% ce qui constitue un lourd handicap au développement des TIC.

En décembre 2003 le nombre d'ordinateurs au Mali était environ 14 000 soit 1 ordinateur pour 1 000 habitants.

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Le secteur privé à été à la pointe du développement des TIC au Mali. Mais les privés maliens restent fortement handicapés par un manque de cadre incitatif que l'Etat doit promouvoir pour leur permettre de s'épanouir totalement.

L'essentiel des terminaux est importé et il n'existe aucunes industrie locale d'assemblage et de maintenance.

5.2.4 Dynamique des entreprises et développement des TIC

En matière de ressources humaines, il y a un besoin crucial de compétences dans tous les domaines des TIC. Les nouveaux métiers nés de la bulles d'Internet n'ont pas encore fait leur pleine entée au Mali. Le pays manque de web masters de haut niveau de designers qualifié, d'ingénieur réseau et systèmes, de cabinet d'audit et d'avocature spécialisée dans le domaine des TIC, d'avocat et magistrat spécialisés dans les questions de cyber criminalité et de cyber tourisme. Les autorités de la gendarmeries, de la police technique et scientifique n'ont pas encore pris la mesure de la virtualité des crimes et des délits et ne sont nullement outillés pour des investigations dans le cyber espace.

Les questions liées aux systèmes bio-métriques restent largement inconnues.

Les banques de la place ne proposent pas encore des prestations e-banking au public. Le décollage du commerce électronique reste fortement handicapé par un manque de présence des grandes sociétés de cartes de crédit connues mondialement.

L'Etat ne s'est pas encore prononcé sur l'usage des logiciels libres dans l'administration. Il n'y a aucune stratégie nationale de renforcement des capacités de formation des cadres dans les domaines des TIC: Absence totale de filières TIC à l'université et dans les grandes écoles. Le projet de création d'une filière de formation d'ingénieurs en informatique et télécommunication à l'école nationale d'ingénieurs de Bamako n'a pas encore vu le jour.

Un secteur privé dynamique mais embryonnaire essaie de répondre à la demande créant une Kyrielle d'écoles informatiques qui sont surtout actives dans la bureautique et l'informatique de gestion. Le domaine de la recherche et développement sur le TIC est quasi inexistant.

5.2.4.1 Développement des compétences et volontariat 

Malgré le taux élevé de diplômés au chômage le besoin de renforcer les capacités se fait de plus en plus sentir tant sur le plan des ressources humaines que matérielles.

Le volontariat en tant qu’acte social est peu connu du public malien en général et des jeunes enLe volontariat en tant qu’acte social est peu connu du public malien en général et des jeunes en particulier. C’est un phénomène social par lequel les jeunes peuvent développer leur compétence et enparticulier. C’est un phénomène social par lequel les jeunes peuvent développer leur compétence et en même temps faire partager leur savoir-faire avec ceux qui ont le plus besoin.même temps faire partager leur savoir-faire avec ceux qui ont le plus besoin.

Le volontariat s’intéresse particulièrement à la cohorte de jeunes sortant d’écoles supérieures sans expériences et souvent mal préparé à la vie professionnelle. Il se base sur le postulat suivant :

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Développer les compétences, faire participer les jeunes aux instances de décision afin de mieux contribuer au développement humain et de bénéficier des avantages d’une société de savoirs partagés.

Le Mali a l’avantage de faire partir des premiers pays africains à reconnaître et à se servir du volontariat pour atteindre des objectifs très divers. A titre d’exemple :

- les volontaires maliens comptent pour beaucoup dans la campagne nationale de lutte contre la poliomyélite qui était un vrai fléau social. L’opération « porte à porte » à donner des résultats au-delà de toute attente ;

- les volontaires du PNUD participent au développement des compétences en appuyant les collectivités locales dans leur processus de développement ;

- les cybers volontaires d’ICV qui participent au développement des compétences des ressources humaines et au renforcement des capacités techniques des municipalités du Mali afin d’améliorer les registres d’état civil et les cadastres des populations de campagnes. Et les volontaires de conférences de cette même association participent à des conférences internationales et ont leur mot à dire dans les instances de décisions.

- En fin le programme de 2000 volontaires placés dans l’administration publique pour non seulement contribuer à combler le déficit de personnel mais aussi renforcé leur compétence.

En dehors de ces organisations internationales et Etatiques, le secteur privé utilise des volontaires dans plusieurs domaines. Il s’agit des :

- Agences de communications qui ont pour tâche principale l’accueil et orientation pour la plus part. Elles recrutent en grande partie des étudiants et jeunes diplômés qui sont recensés au préalable et interviennent selon des événements ponctuels ou des contrats que l’agence parvient à saisir. Les ressources de ses agences ne les permettent pas de former ou de recruter (avec un contrat dans le vrai sens termes) et ne peuvent donc pas assurer une conférence.

- Les agences d’interprétariat et de traduction sont peu connues et males structurées font la plus part de leurs activités dans l’informel.

Le dispositif actuel de l’enseignement du Mali offre une formation qui ne répond plus à la demande de formation générée par l’évolution rapide des TIC et les exigences du secteur privé. Malgré cet état de fait une forte cohorte de jeunes peuvent être orienter vers le volontariat en vue de développer leurs compétences.

Dans l’état actuel du Mali, le volontariat s’offre comme une opportunité pour les jeunes qui ont en vue de se faire valoir et de participer pleinement au processus de développement de notre pays.

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5.2.4.2 Les Grands Chantiers des TIC

Pour essayer de résorber son fossé numérique, le Mali en collaboration avec ses partenaires au développement tente en ce moment plusieurs applications sectorielles pour relever le défi et conforter ainsi son plaidoyer politique en faveur du développement des nouvelles technologies. Même si certaines sont en cours de mise en œuvre, il faut dire que la plus part de ces initiatives sont encore à l’état de projet. Il s’agit notamment de :

5.2.4.2.1 L’Education :  Plusieurs projets mis en place ou en cours et les plus en vue sont : l’intranet de l’université de Bamako, le campus numérique francophone de Bamako et le projet Internet à l’école.

5.2.4.2.2 La Santé : Dans le domaine de la santé plusieurs projets d’utilisation des technologies de l’information et de la communication ont été initié : le centre pilote de recherche et de formation sur le paludisme et la télé médicine à travers le réseau « Keneya Blown » et le projet de Dimbal pour la télé enseignement.

5.2.4.2.3 Le Développement rural :  L’intranet du cabinet du Ministère de l’Agriculture mis en place. Réalisé en 2001, cet intranet a permis de relier en réseau l’ensemble des ordinateurs du département de l’Agriculture.

5.2.4.2.4 Gouvernance : Le gouvernement malien en collaboration avec ces partenaires à initier le projet de connexion des 703 communes du Mali dont la première phase à commencé avec la connexion des communes urbaines et le projet e gouvernance.

5.2.4.2.5 Commerce, Economie et finance : Plusieurs projets ont été initiés dans le cadre du développement commerce. C’est projets vont du portail électronique pour le commerce, aux systèmes de gestion informatisée des opportunités d’affaires à la création du centre d’information commerciale.

5.2.4.2.6 Economie et Fiance : Les initiatives actuelles en matière des TIC sont axées sur la mise en place d’une infrastructure de communication fiable, sécurisée, disponible et évolutive à travers le câblage informatique des services, l’interconnexion des réseaux distants, la mise en place d’une messagerie Intranet, et des études relatives à la réalisation d’un site web.

5.2.4.2.7 Genre : Le Ministère de la promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a dans son organigramme une structure dénommée Centre National de Documentation et d’Information sur la femme et l’Enfant.

5.2.4.2.8 Société Civile : La société civile malienne dans le domaine des TIC est très active à travers des associations comme ISOC-MALI, AMULL, KENEYA BLOWN, E-NET, ADEVIM, TOGUNET, YOUTH and ICTs, SCOOL NET. Ces associations ont besoin d’appui de la part des autorités en place et des partenaires financiers. Car ces associations doivent forcement émerger pour ne pas créer des situations dislocation sociales.

5.3 Synergie du triptyque :45

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Les stratégies nationales de développement de l’éducation et des TIC au Mali ont en commun plusieurs contraintes qui font que toute politique adoptée sans tenir compte de ces aspects, devient obsolète. Ces contraintes sont :

La pauvreté de la population : Aujourd’hui 2/3 des maliens vivent avec moins d’un dollar par jour et l’évolution de la pauvreté est croissante, divergente selon le milieu urbain ou rural créant ainsi des effets tels que l'émigration, l’abandon de certains métiers et l’appauvrissement des campagnes etc.

TIC et alphabétisation : Les TIC deviennent de plus en plus un moyen incontournable pour le développement du système éducatif en général et de l'enseignement en langue vernaculaire en particulier. Elles nous offrent l'opportunité unique d'adapter les contenus des logiciels à notre environnement social et de pouvoir l'adapter aux besoins réels de nos populations.

Le secteur   informel : C'est le secteur le plus imprévisible de l'économie et qui a un effet conséquent sur toutes les grandeurs macroéconomiques d'un pays. Il pèse plus de 60 % dans l'économie malienne et 2/3 de la population sont concernés directement ou indirectement. Cette charge économique et sociale est un manque à gagné pour l'Etat et influe par conséquent sur la redistribution des revenus.

Les inégalités sociales : Comme toute économie capitaliste basée sur la richesse du profit individuel et maximum ! Les inégalités sociales ont de grandes conséquences sur le développement humain de nos populations.

La rigidité des Prix et des taxes : La caractéristique principale du marché des produits de consommation est la rigidité des prix pour le quel le consommateur paye un lourd tribu.

L’insécurité alimentaire : Pays sahélo saharien et de surcroît continental; La population est en proie à l'insécurité alimentaire car l'autosuffisance alimentaire est loin d'être assurer par la production actuelle. Ceci influe sur le niveau de vie et donc sur l'éducation de la population.

Mauvaise redistribution des revenus : La redistribution des revenus pose le problème de choix de l’allocation des fonds dans la demande sociale. Les fonds sont répartis par ordre de priorité. Cette redistribution ne répond le plus souvent pas à la demande des populations. Par exemple le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté qui ne prend pas en charge l'enseignement supérieur est une entrave au bon fonctionnement de la politique de développement de l’éducation nationale.

Chaque politique adoptée, doit tenir compte des aspects précités qui peuvent constituer un handicap majeur pour l'atteinte des objectifs attendus. C'est ainsi que développé ce triptyque revient à prendre en compte les défaillances du dispositif actuel de développement notre Etat.

5.4 Recommandations : 

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Le gouvernement de la République du Mali à travers les structures comme l'Agence pour la Promotion de l'Emploi des Jeunes (APEJ, l'Agence Nationale pour l'Emploi (ANPE) et le Fonds d'Appui à la Formation Professionnelle (FAFPA), abat des efforts considérables en mobilisant des ressources et en développant les compétences surtout des Jeunes.

Malgré ces efforts, les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes de nos populations compte tenu des réalités du terrain:

- Une économie de consommation et à capacité de production faible avec un tissu industriel très faible;

- Une formation initiale conçue pour les cadres de l'Etat et qui n'est plus adaptée aux exigences de la demande actuelle du marché de l’emploi;

- Une société civile pas toujours organiser mais limitée considérablement par les ressources financières et matérielles ;

- Et un marché d'emploi informel très élevé, 70% selon les études de l'ANPE.

La promotion du volontariat en tant qu'outil du développement s'impose comme solution qui permettra de capter la cohorte de jeunes diplômés sans expériences. Ces jeunes peuvent à travers le volontariat partager leurs savoirs avec ceux (population non alphabétisée) qui ont le plus besoin et de bénéficier en même temps d'une expérience de terrain.

Les projets des jeunes basés sur les NTIC doivent bénéficier des opportunités de financement car n'ont pas toujours les moyens de garantir les emprunts à la banque ou même d'avoir l'expertise nécessaire pour créer une entreprise.

L'Etat s'est engagé certes, pour développer les compétences des jeunes dans la culture et création d'entreprise mais beaucoup reste à faire pour créer une vraie dynamique d'entrepreneriat et une formation gagnante.

Le renforcement des liens entre les entreprises privées et les différentes écoles supérieures et professionnelles pour créer un leadership et une dynamique de développement des compétences, et de suivi des talents et carrières est nécessaire.

Des efforts doivent être faits pour faciliter la promotion et l'accès des jeunes aux nouvelles technologies, pas à travers des événements ponctuels (fête de l'Internet ou e festival) mais à travers des vrais projets de promotions des TICs et de développement des compétences.

Le projet de connexion des écoles et universités doivent être revues dans leurs formes et exécutions. Car l'objectif ne doit pas être d'installer une vingtaine d'ordinateurs pour 4 à 10 000 étudiants. Il s'agit de faire des grands centres surtout pour les universités avec une base de donnée conséquente et utilisable par les étudiants et de créer autour de ces ordinateurs toutes les ressources nécessaires pour une gestion rationnelle et efficiente.

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CONCLUSION

Selon le rapport de synthèse de l’étude nationale « prospective Mali 2025 », un des enjeux majeurs du développement serait le renforcement des capacités des ressources humaines au niveau du système éducatif ainsi qu’au niveau des ressources en cours d’emploi.

Les TIC sont aujourd’hui une opportunité unique pour réduire le retard des pays en développement et de donner une nouvelle impulsion à la dynamique de développement des compétences à travers ses multiples potentialités et externalités positives.

Dans le domaine du volontariat et de la société de l’information, les opportunités sont nombreuses, il s’agit de:

- une disponibilité des partenaires au développement du Mali à investir dans les ressources humaines suite à une prise de conscience générale de leur impact sur le développement d’un pays ;

- une attention particulière de l’Etat, actuellement accordée à l’éducation des femmes en raison de son impact particulier ;

- la disponibilité constatée du gouvernement à appuyer tous les afférents aux TIC et à son appropriation par la jeunesse ;

- la réduction constante des coûts des technologies de l’information et de la communication en faveur de leur vulgarisation en cours ;

- l’existence de plusieurs associations et ONG dont la vocation principale ou secondaire est l’éducation ou l’alphabétisation ;

- l’engouement croissant des jeunes face au NTIC ;

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En les plaçant au service de la bonne gouvernance, les TIC doivent devenir des outils majeurs de la lutte contre la pauvreté et renouveler les valeurs et les pratiques de solidarité. A l’échelle internationale, l’utilisation appropriée des TIC contribue à une meilleure gestion des crises et des conflits. Elle doit accroître les moyens de prévention et de veille et consolider la paix.

Même si le volontariat est très timidement reconnu par les jeunes qui n’ont pas le plus souvent conscience de son importance, il est une réalité incontournable dans le cadre du renforcement des capacités des acteurs du développement d’un pays.

La mobilisation des ressources pour le volontariat doit être une priorité pour nos Etats afin de palier aux problèmes d’insertion et de promouvoir l’auto emploi. Les jeunes peuvent désormais à travers cette approche volontariste, invités tous les acteurs et partenaires au développement, à ne pas subir les événements mais agir pour provoquer le changement souhaité.

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