Iso Theatre

7/26/2019 Iso Theatre

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I.S.O.

(Pice de thtre en 5 actes de Christopher B. de Centaures)


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ACTE I

France2013 (de lre chrtienne), centre hospitalier: cellule disolement.

Lumire avant scne sur 1 homme nu accroupi, genou, face contre terre, il lve progressivement la tte

vers rampe avant scne : lumire central.

Lui : Je ne suis plus qu1 animal assoiff, un lion en cage, un lion enrag. Mais quais je fait ???

Entre ces 4 coins de mur, je me retrouve, entrav dans une camisole chimique, sur cette paillasse dlaiss,

comme un lion bless. Mais quai-je fait ??? (Bruit de serrures de la porte blinde, ouverture avec lentre de

2 infirmires) encore 1 fois elles vont me piquer tel un chien enrag, mais quai-je fait ??? (Sans aucune

raction aux piqures, il va se prostrer en fond de scne cot jardin). Ah ah ah ah, elles sont parties (il tourne

sa tte de droite gauche et poursuit son monologue), je nai aucune animosit envers elles, mais jai

limpression affreuse dtre jamais condamn. Mais quel crime ai-je commis pour tre ainsi prisonnier ???

(Il se lve moiti tremblant et vaseux vers son lit) Ma bouche est pteuse, jai soif et faim, mais quai-je

fait ??? (Sur le sol se trouve un Broc deau et une vulgaire gamelle, il retourne se prostr dans un coin de sa

cellule tout en essayant dsesprment datteindre sa pitance quil renverse). Ma condition est celle de tous

ceux qui un jour ont t incarcr Incarcr en camp, au goulag : emprisonn ! Mais quai-je fait ??

Irresponsable jtais, mon corps dfendant, tel 1 mcrant

Dans un rire cynique avec regard public

- jai chapp au lit de fer, sans chapper larbitraire(se perdant dans ses phrases), o est ma montre, o

se trouve ma pendule. Eh, y quelqu'un qui peut mclairer? (il sest lev et tte les murs afin, shoot, de

trouver un interrupteur quil ne trouvera jamais) - A larbitraire de la dtention, non je ne suis pas fou (petit

rire face public, mais yeux exorbits). (monologue, pratiquement sans folie) - Oui ! jaurai d suivre le

protocole, pas de gurison sans rinsertion !!! Ah les Salauds !!! La justice et la mdecine nen ont pas

dcider ainsi. (Il redevient fou en riant et dlirant shooter au valium et au transcen pour tout cocktail) Tu

vois, je ne suis quun patient comme les autres !!! Ah, ah, ah, je ne suis quunpatient que le systme veut

broyer, Chut, chut (il entend la porte de sa gele souvrir, il retourne dans un coin de la pice, fond de scne,

Monsieur X crie aux loups).

Infirmier : Taisez-vous, vos hurlements de btes ne feront quaggraver votre situation, si vous souhaitez

revenir parmi nous : nous les biens portants, nous les biens pensants (Le fou se relve comme une bte

apeure) Vous voil plus raisonnable . Crier aux Loups parmi les Loups nest pas une attitude

normale monsieur X !!!

Le fou : je ne suis qu1 avec la Nature essence de la Libert (regard illumin face public), je ne veux pour le

moment pas quitter cette cellule ! Il va vers son broc deau quil ramasse puis vers le mur fond de salle et

grave les mots de ses maux ! Je est un autre et (il crit en lpelant fort)

La phon est plus forte que le logos !!! Malgr labsurdit, lhomme incarcr demeure un homme libre en

Conscience, et de cette con-science que la science qualifie da-normalit - il asperge le mur avec leau du

broc et les mots quil a gravs se recouvrent dunepoussire noire. Puis face public, tout en regardant par

moment linfirmier:

A lhpital, javais tout cass, un bureau, des pots, jet les fleursA lorigine de cette crise - je me souviens

avoir connu les affres du dclassement social, la rupture, le chmage comme vous qui riez me voir fou .

Et voil quaujourdhui on mtiquette dune maladie mentale. On ma con-damn, moi : damn parmi les

damns. Au suicide, je me rsignais

Noir


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ACTE II

-

Monsieur x : Dj un mois et demi dIsolement, et pourtant, et pourtant je nen compte que 2

semaines par les croix graves sur le mur. O sont telle ses croix??? Putain de crasse en criant

comme un foupuis se calmant face public Chut chut il tend loreille ct cours Jentends frapper!!!

Coups venant dune chambre voisineFrappe, frappe donc si tu veux quils tentendent mme sils

ne rpondent jamais aux appels. Vas-y coups de pieds comme il mime. Cri, hurle, peste soi la

folie, il faut tout de mme communiquer avec lextrieur, pas avec ses hommes en blanc qui se

munissent de drle daiguillesAvec les hommes de la rue, ce qui sont fous sans le savoir, et que

lon nenferme pas. Oui vous qui ne cessez de rire de ma folie regard public Venez, ouvrez la porte

de ma gele que je puisse voler et rejoindre ma vrai Nature !!!

Un cri est pouss de lautre chambre clairage surla seconde chambre. On aperoit enfin un second patient.

- Deuxime intern : eh toi !!!(sadressant au mur de sa cellulesparant la premire chambre de la

seconde) que fais tu l ??? Telle est la question !!! tu verras on se la pose tous !!! Moi, ils me disent

handicap, inapte la vie civile et ceci depuis il rflchit et continueTu verras beaucoup dentre

nous sont devenus des assists. A chacun sa biographie dune loge la folie ordinaire!!!

- Monsieur x : sadressant galement au mur le sparant de lautre chambretu veux connaitre mon

histoire, inconnu que jentends, mon dossier mdical aussi ?? Dailleurs est ce toi que jentend ou

mon subconscient qui me parle il rit dun rire sardonique et poursuit Des crdits, un mtier, du

surmenage, une rupture, un divorce, le virage, la chute, lalcool, le chmage, la rue bref lenfer, le

trou noir, la descente vertigineuse qui mne loubli des autres et de soi mme. Et aujourdhui la

folie, le vide AHAHAH Cela effraie le commun des mortels alors onnous isole, on nous enferme

pour ne pas nuire aux autres voix bassequi entre nous sont aussi au bord de la folie Nous il

ne nous reste que le dsespoir. Nous navons plus quun faible espoir de renouer avec la vie

extrieure. Moi je me lie la Nature car je suis la nature !!! il clate de rire

- Deuxime intern : Mais pour le moment tu dois te confronter larbitraire, celui des mdecins, de

ladministration et dun personnel impersonnel. Tel en vas ainsi de la psychiatrie moderne !!! lui

aussi clate dun rire dmoniaque

-

Monsieur x : tiens, je reprends ma lucidit !!!face public

- Deuxime intern : alors quest-ce que tattends, frappe du pied contre la porte, fais toi entendre,

si tu ne veux pas, entre leurs mains, ntre quun cobaye vas y non de Dieu !!!

- Monsieur x : jenrage!!! Il frappe contre la porte de sa cellule comme un forcen, mais sur une porte

capitonn !!! Et vous croyez que comme cela jentrerai dans la Norme !!! en criant O se situe la

rationalit ??? Que faite-vous de votre belle scientificit ??? Serais-je plus fou, hors HP ??? Il rit, dun

rire de malade Jsus tait-il fou au point de se faire gurisseur ???


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-

Deuxime intern : je te le dis en HP il ne faut pas penser, on ne peut pas rflchir, on ne peut mme

pas rver !!! Peut-on traiter rationnellement lirrationnel dailleurs???? ahahahah rire presque pleurant

il saperoit soudain que cest lui qui se parlait Monsieur x: La mdecine nest pas une science exacte.

Tout au plus peut-elle amoindrir les maux et les douleurs dfaut de les soigner !!! De quelle tiquette

allez-vous maffubler? Psychotique ou nvros ?- Maintenant peux-tu comprendre il redevient progressivement son double Monsieur X lorigine de ton

isolement !!!! Ds lors, tout un chacun ntait-il pas tiquetable ??? Comme des grand hommes de

lhistoire de lHumanit, de tous ces grands initis, prophtes et hros doprettes !!! Tous malades

malades mentaux !!! Fous en Mal dasile!!!

Noir


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ACTE III

Docteur g est un psychiatre, rondouillet, en blouse blanche, avec de petites lunettes rondes, lui donnant

un regard pervers. Il a en plus une voix nasillarde et lorsquilsadresse aux gens, ses yeux sont au-dessus des verres de ses lunettes. La patiente, Diane est une intellectuelle, ancien professeur danglais

do sont accent.

Lacte se droule dans la salle commune, monsieur x est sorti de son isolement, il est habill dune

chemise blanche et de chaussons. En fond de scne, une tlvision. En premier plan un canap dfraichi

aux coussins dchirs. Deux tables, o sont assis deux malades en pyjamas qui regardent hbts la

tlvision. Monsieur x est debout cot cours et le docteur G apparait ct jardin et se dirige vers

monsieur x, dune faon courb et le regard pervers.

Monsieur X :sadressant au docteur

Mis part fumer, discuter, avoir 1 poste de tl pour se divertir. Ici

cest la mort, on se fait chier!!!

Docteur G : Je vous comprends tous impatients de vous envoler !!!

Monsieur X : Quest-ce que la psychiatrie ??? si ce nest une mdecine de lesprit. Vous ne pouvez, vous

le docteur, faire de nous des victimes dcrbrer !!!

Docteur G : Tel nest pas notre objectif! Notre but est de vous soigner dans la plus grande efficacit.

Quimporte la mthode! Pour le moment prenez vos comprims dune voix calme et apaisante. Ceux

l,je peux vous laffirmer, apaisent votre mal.

1 Patiente : traversant la scne en trottinant Fuch-you bloody , Bastard, je vous emmerdes !!! Tient

voil, pauvres nazes (dun doigt dhonneur au public).

Docteur G : Regardez, voici Diane ! Une de nos patientes, un beau cas de psychiatrie. Or je vous le

promets, notre protocole la soignera. Par une camisole chimique certes En secouant une fiole de

mdicaments. Mais un retour strict dans le bon droit. Je dirais mme plus dans le droit chemin.

Monsieur X : Ah Bien sur cest cela un retour dans la Norme!!! La normalit Ah Ah qui de vous.. ou

de moi en dcidera ???

Docteur G : Ma Socit, monsieur X, la socit !!! Et de cela la psychiatrie nen est que le reflet. Notre

comprhension des patients comme Diane est soumises son volution. En cela, la rinsertion sociale

est une logique que nous voulons ici privilgier. Pas de gurison, sans une ncessaire restructuration

familiale, professionnelle ou socitale. Mais chacun le libre choix de dpasser sa condition dalin. La

maladie ne serait-tre un prtexte vivre en dehors d1 culture Normalit !!!

Monsieur X : Alors finissons-en de toutes ces souffrances et que vivent les Rvolutions comme celles

des Sciences !!!

Docteur G : Oui cest cela, on peut dire !!! Nous verrons lavenir si ce que la socit considrait

comme des fous taient lorigine de la Parole et de la Pense rationnelle, car nul nest labri des

maux et maladies, mme mentales. Alors bonne nuit Monsieur x tendant son mdicamentque

monsieur x lance derrire lui!!!


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Monsieur X : Alors bonne nuit Docteur Vous ne ferez pas de moi 1 Individu lobotomis il fait un pas

vers la porte menant sur le jardin.

Docteur G : Attendez, monsieur x, je nen ai pas termin, avant de vous ouvrir la porte vers la libert. Je

peux compatir votre mal tre, je ne suis pas un monstre froid. Je comprends votre exclusion et votre

dsarroi. Vos traumatismes sont ceux des gens qui ne veulent pas les voir. Vous ntes quun Miroir.

Monsieur X : cest ma condition dhomme internqui mimporte. Parfois mme isol, dans une chambre

ou ne manque que les rats avec qui je pourrais mentretenir de ma condition dhomme bless. Alors

docteur G, admettez que je ne suis pas plus fou que vous et ceux du monde extrieur. Ouvrez cette

porte qui mne la Nature afin, une fois pour toute, docteur, que je puisse vous dire Dieu !

Sadressant au public

Monsieur x : et vous, qui mavez vu fou, vous qui mavez vu tenir des propos sur mes maux qui sont

parfois vos propres maux, je nai quun seul mot rajouter : faites de votre vie une uvre dArt si vous

ne voulez pas la voir inaboutie. Si vous ne voulez pas, comme moi pauvre diable, tre condamn

larbitraire.

Au revoir (il sort ct jardin par o est entr le docteur G)

Noir


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ACTE IV

Lumire sur la dernire rang de la salle o Monsieur X sest install

Monsieur X : Enfin libr. Jai pu fuir cet enfer! Cette incarcration arbitraire. Me retrouver parmi vous

en socit ! Mais qutiez-vous pour dcider de mon enfermement ? quavais-je fait, pour que mon

comportement soit ainsi suspect ? Vous qui jugez, que connaissez vous de mes traumatismes passs ? Ilme fallait fuir de ce centre que lon dit Hospitalier et qui nen a ni lAme, ni le caractre. Je sais il se

lve et se tourne vers 1 spectateur les yeux rageurs , ils vont me retrouver il traverse la range de

fauteuil en bousculant les gens, tout en continuant son monologue, ma libert est illusoire, mais comme

la votre face public en se dirigeant vers la sortie. Tous, vous tous, qui mcoutez, vous tes que des

tres fichs, tiquets dans un tat policier. En riantlaissez moi rire de votre crdulit ! Quant moi, je

suis un homme sans destine. Je suis dlaiss, abandonn. Rebelle toute normalisation. Toujours en

riantJe nai pas t structur. Il se dirige en avant scne, sur le point de sortir

Douche central froide sur le Docteur G, deux infirmiers

Docteur G : Alors, Monsieur X, vous vouliez nous chapper Rire sardonique du docteur et des deux

infirmiers. Ce serait oublier que vous tes jamais handicap Monsieur X. A la chimie Monsieur X !

avec toujours le mme rire en secouant une boite de mdicament. A la chimie Monsieur X ternellement

lie.

Les deux infirmiers viennent cueillir Monsieur X en avant scne, et le traine sur la scne, entre les bras

des deux infirmiers :

Monsieur X : Pourquoi, mais pourquoi vous acharnez vous sur moi. Tout VA BIEN ! Lchez-moi ! Certes je

suis exalt, mais lchez moi ! Et alors, serait-ce un symptme de ma bipolarit. Dans ce monde de

malades, je suis peut-tre le seul voir la ralit en toute lucidit. Est-ce cela que lon me reproche?

Avec moi vos manuels connaitront lautodaf. Cest quil sagit de voir les yeux de lAme. Mon drame ne

peut sinscrire sur du papier! Lcher moi ! Il se libre rageur des infirmiers, un deux tombe mme au sol

Docteur G : Lheure nest pas au mysticisme Monsieur X

Monsieur X ; Certes pas, Dieu est mort, enfin parait-il. Jangoisse. En moi cette peur. Il ne me reste plus

quun vide existentiel. Jen ai la Nause. Des Maux aux ventres. Une Diarrhe verbal. Ne pourrai-je

jamais me rinsrer, ou ma vie ne serait-elle quun modle de pathologie?

Docteur G : il ne nous reste plus quune nouvelle fois vous isoler ! Votre comportement est inadapt !

Monsieur X : Alors, il ne me reste plus qu me suicider! Enfermer, jamais condamner, Fou parmi les

Fous, hors de toute sociabilit !

Docteur G : Que de mots pour tant de souffrance Monsieur X ! Je comprends vos maux.

Les infirmiers semparent et trainent Monsieur X, pour lemmener vers sa cellule il se dbat en pleurant,

gmissant puis criant !!!

Noir


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ACTE V

Retour en cellule disolement, douche central sur Monsieur X accroupi, mme position que lActe I

Monsieur X : Jhallucine. Tout bouge autour de moi. Encore cette putain de camisole chimique. Les mursflamboientil tourne la tte de droite et de gaucheJe cherche sortir. Je nentends que des voix en

prenant sa tte entre ses mains, le visage crisp par la douleur. Cette cellule est labyrinthique. Elle

ouvre des portes qui ne sont que fermes. En moi cette sensation dabandon. Comme dans un rve on

voit la patiente Diane traverser la scne en trottinant, suivi du Docteur G et les infirmiers dans une danse

folle ; une carmagnole endiable.Je nen sortirai jamais - la tte entre les mains. Mais quel est ce dlire.

Les salauds, ils ont russi. Il est temps quune rvolution des ides bouleverse les conceptions de la

psychiatrie. Les protagonistes repassent dans la mme danse folle

Monsieur x : arrtez, arrtez. Tout cela est insupportable !!! Arrtez votre torture !!! Arrtez, arrtez !!!

Il scroule

Noir

Lumire avant scne sur Monsieur X dans la salle commune

Alors cest cela, pli aux ordres o tre bris!!! Drle de faon dtre soign. Les contraintes des

protocoles seuls comprhensibles du personnel mdical. Nulle place pour la rbellion. Un pion parmi les

pions, un rat de laboratoire. Un phnomne de foire. Ah jenrage!!! Jai compris. Tout cela ntait quun

dlire. Un cauchemar !!!

Au public Ceux que vous tiquets de Fous ne reprsentent que la partie merge de chacun

dentreVOUS - en insistant sur le vouset en pointant du doigt le public ! Regardez Diane !

Diane sapproche de Monsieur X et dun accent anglais

DianeBonjour, Monsieur, comment allez-vous

Monsieur x : Alors, Lady Diana, ils vous ont soigns

Diane : Je nai jamais t malade, seulement traumatis, trop faible pour faire face une ralit

anxiogne dit elle dune faon indigne.

Arriv du docteur G

Docteur G : Vous voyez Monsieur X, je vous lavais dit, Diane serait soigne un jour. Je me glorifie pour

notre mdecine de ce succs, je devrais mme dire de ce FRANC SUCCES !!! Dit dune manire assez

fire. En se penchant vers loreille de Monsieur X: Je ne serais pleinement satisfait que lorsque je vous

verrai en pleine sant, en pleine possession de vos moyens, vous voyez ce que ce que cela sous-entend

Monsieur X !!!

Monsieur X : Le philosophe en moi est mort. Je ne rflchis plus. Je suis puis. Jai perdu la foi, de la

voir en moi se raliser. Jen ai fini de comprendre la ralit des choses. Vous avez gagn Docteur G. Fini

cet tat de fait, dune communaut et de son mal tre. Maudit soit le malaise qui de Moi avait fait le

miroir de la socit. Car il y a ce que je voulais tre et pauvre de moi ce que je suis. Ce que je voulais

faire et ce dont jtais capable. Mes rves se sont vanouis, et je manque aujourdhui dautonom ie. A

cette ralit Je dois madapter et non elle mes ides. Aux accidents de ma vie, je dois ladmettre, seule

a rpondue la psychiatrie !!!


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Monsieur X descend avant scne sous une lumire chaude.

Au Public

Et voil je suis nouveau parmi vous. Je suis, mes surs, mes frres en socit ! Je dois dsormais

accepter cette mdiocrit. Jai perdu la foi: celle du charbonnier. Fini mes rves de grandeur ! Je ne

suis tout simplement pas la hauteur. Je reste demeure : handicap. Ya-t-il encore un espoir pour

vivre de manire exalt ? A Chacun de vous de me le prouver !!! Je ne suis pas un guide, je ne suis pas

une exemplarit. Cest vous que je devrais ou non la Postrit !!!!

Il remonte sur scne, se retourne nouveau vers le public et sort en fond de scne.

Noir

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