STEVECOWAN

ADAMCICCHILLITTI

for 2 guitars / pour 2 guitares

INTIMATEIMPRESSIONS

INTIMES

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Adam Cicchillitti and Steve Cowan are both acclaimed and established guitarists, having performed both individually and together on concert stages across Canada and abroad. Their duo efforts date back to 2015, when what began as performing Spanish classics soon evolved into new Canadian commissions, electroacoustic experi-ments, and arrangements of 20th-century French music. About their debut release, Focus, Tracy Anne Smith (American Record Guide) states that “with sensitive, authoritative, au courant playing, Adam Cicchillitti and Steve Cowan retain their individual-ity while communicating like old friends.” Cowan and Cicchillitti toured Eastern Canada under the auspices of Debut Atlantic in 2018 and Prairie Debut in 2020 – 2021.

The duo has established its identity at the fore-front of new music for guitar. At the inaugural 21st Century Guitar conference in Ottawa, Steve and Adam commissioned and premiered nine new electroacoustic works by the New York-based com-poser collective ICEBERG New Music. In 2022, with the support of the Canada Council for the Arts, the duo undertakes its most ambitious project to date: premiering and recording six new commissions for two guitars and orchestra with the Ottawa-based chamber ensemble 13 Strings.

ADAM CICCHILLITTI & STEVE COWAN GUITARES / GUITARS

Adam Cicchillitti et Steve Cowan, guitaristes de renom, ont été applaudis sur diverses scènes canadiennes et à l’international, que ce soit à titre de solistes ou en duo. Leur collaboration débute en 2015 et donnera naissance à l’enregistrement d’un album de musique classique espagnole en 2017. Depuis, le duo a contribué grandement à l’expansion du répertoire pour deux guitares en commandant des œuvres auprès de compositeurs canadiens. Ils ont également offert des perform-ances électroacoustiques et présenté de nouveaux arrangements de musique française du 20e siècle. Le duo reçoit des critiques élogieuses depuis plu-sieurs années, tel que celle de la revue American Record Guide : « Adam Cicchillitti et Steve Cowan nous présentent des interprétations émouvantes et authentiques, et communiquent comme de vieux amis tout en conservant leur individualité. » Cowan et Cicchillitti ont effectué une tournée dans l’est du Canada avec Début atlantique en 2018, ainsi qu’avec Prairie Debut en 2020-2021.

Le duo est bien établi au sein de la musique con-temporaine pour guitare. À l’inauguration de la conférence 21st Century Guitar à Ottawa, Adam Cicchillitti et Steve Cowan ont interprété pour la première fois neuf nouvelles œuvres électro-acoustiques commandées auprès d’ICEBERG New Music, un collectif de compositeurs établi à New York. En 2022, le duo entreprend un ambi-tieux projet avec le soutien du Conseil des arts du Canada : commander six nouvelles œuvres pour guitares et orchestre, et les enregistrer avec l’ensemble 13 Strings d’Ottawa.

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la revue. L’œuvre est typiquement écrite de façon serrée, lumineuse et transparente avec une colora-tion claire qui la rend idéale pour la transcription pour deux guitares. Le premier mouvement – Modéré-doux et espressif – se présente sous une forme sonate bien structurée malgré son emploi des couleurs harmoniques très personnelles de Ravel. Le deuxième mouvement – Mouvement de menuet – est un menuet simple qui s’épanouit magnifi quement à sa conclusion. L’œuvre se termine par le mouvement virtuose et ondulant marqué Animé.

Le compositeur catalan Federico Mompou est né à Barcelone en 1893 puis étudie, vit et compose à Paris pendant une longue période entre les deux guerres. La musique de Mompou est intros-pective et fort personnelle, inspirée de chansons folkloriques ou de danses populaires. Souvent teintée d’un soupçon de mélancolie, sa musique est onirique et impressionniste, mais toujours mélodique et remplie de couleurs. Música callada (littéralement musique silencieuse) est un cycle de 28 miniatures exquises pour piano que Mompou a composées en l’espace de seize ans, de 1951 à 1967, et qui ont été publiées dans quatre cahiers entre 1959 et 1976. En plus d’être la plus ambi-tieuse de ses œuvres pour piano solo, l’œuvre est considérée comme son chef-d’œuvre et il a lui-même cru qu’elle contenait « l’essence de ma conception esthétique ». Le premier livre contient neuf pièces composées en 1951 et créées en 1952 mais seulement publiées en 1959. Le mouvement d’ouverture, Angelico, est une évocation raffi née

IMPRESSIONS INTIMESŒUVRES DU XXE SIÈCLE COMPOSÉES À PARIS , POUR DEUX GUITARES

Cet enregistrement est composé de musiques originellement écrites pour piano, harpe ou guitare par des compositeurs renommés du XXe siècle qui ont passé l’essentiel de leur carrière à Paris. Les arrangements, dont la majorité sont du duo Cicchillitti et Cowan, illustrent de manière éloquente que les couleurs sonores, l’intimité et le lyrisme des styles des compositeurs choisis sont parfaitement adaptés à la guitare, et que le langage harmonique se transpose magnifi quement au duo de guitares.

L’enregistrement témoigne également des contrastes saisissants des styles de composition de l’époque et des compositeurs individuels. On remarque que les tendances dites impression-nistes, néoclassiques, néo-romantiques ou sur-réalistes avaient toutes leurs adeptes. Comparez le lyrisme sensoriel de Claude Debussy au style néoclassique très personnel de Maurice Ravel, ou les miniatures improvisées et intimes de Federico Mompou à l’esprit délicieusement parfumé de la musique de Germaine Tailleferre, ou la dissonance et la polytonalité de la Sérénade d’André Jolivet – la seule œuvre originale pour deux guitares incluse dans cet enregistrement.

En 1903, la revue franco-anglaise Weekly Critical Review lance un concours de composition pour le premier mouvement d’une sonate pour piano. Ravel commence à composer ce qui allait devenir le premier mouvement, Modéré, de sa Sonatine, œuvre qu’il achève par la suite en lui ajoutant deux mouvements supplémentaires après la faillite de

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suivi d’un Lento nostalgique à la fois mélanco-lique et raffi né qui prépare le Perpetuum mobile / Allegro. Ce mouvement fi nal fl amboyant utilise une impressionnante palette musicale révélant une variété d’harmonies d’une grande sensualité. On entend aussi de nombreuses infl uences, dont la danse espagnole la Habanera, le jazz américain et même le Concerto pour piano en sol de Ravel.

Les pièces du deuxième livre de Claude Debussy de Préludes, composées entre 1910 et 1913 pour piano, sont similaires en intention à celles du pre-mier livre. Le cinquième de ces Préludes, Bruyères, est imbibé d’un caractère essentiellement pastoral qui nous emmène dans les landes des hauts plateaux écossais, avec une mélodie nostalgique teintée de mélancolie solitaire. Ce prélude, magni-fi quement équilibré, a une ambiance de chanson folklorique qui rappelle La fi lle aux cheveux de lin du premier livre.

Debussy a composé ses Deux arabesques entre 1888 et 1891, alors qu’il était encore dans la vingtaine. Debussy a écrit sur l’arabesque dans la musique baroque que « c’était l’âge de la “merveil-leuse arabesque”, où la musique était soumise aux lois de la beauté inscrites dans les mouvements de la nature elle-même. » Par conséquent, Debussy semble errer à travers les modes et les tonalités et réalise des impressions hautement évocatrices de la nature à travers la musique. Cette célèbre et délicieuse Arabesque no 1 a inspiré ici un arrange-ment tout aussi délicieux pour guitare solo.

et nostalgique d’un temps passé. Mompou la décrit ainsi : « Cette musique des anges est la première musique de Música callada, la musique du premier Sonic Solitude qui oscille rêveusement entre la terre et le ciel. » La cinquième des pièces s’intitule simplement Legato metallico et porte l’inscription suivante : « La cloche lointaine qui […] frappe ses notes obsédantes semble venir d’un autre monde ». De son côté, le deuxième livre (paru en 1962) contient une pièce vivante et évocatrice simplement appelée Allegretto, tandis que la dernière pièce du cahier est l’émouvante et nostalgique Calme.

Composées en 1911, les Quatro Quejas (Quatre plaintes) qui forment les premiers mouvements des Impresiones intimas (Impressions intimes) représentent l’une des premières compositions achevées de Mompou. Quatre autres mouve-ments, dont le touchant et obsédant Secreto (Secret), datent de 1914. L’œuvre dans son ensemble, et Secreto en particulier, illustre le style que Mompou lui-même appelle le « primitivisme ».

Germaine Tailleferre était la seule femme membre du groupe de compositeurs avant-gardistes connu sous le nom de Les Six. Tailleferre avait une affi nité particulière pour la harpe et le légendaire harpiste Nicanor Zabaleta lui a commandé une sonate. Cette œuvre, qui met en valeur les mul-tiples possibilités expressives de l’instrument, est conçue en trois mouvements et est devenue l’une des œuvres les plus appréciées de Tailleferre. Le premier mouvement, l’exubérant Allegretto, est

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malinconico. La Sérénade est dédiée à Ida Presti et Alexandre Lagoya, qui ont créé l’œuvre en 1959.

Maurice Ravel a décrit la Pavane pour une infante défunte comme « une évocation d’une pavane qu’une petite princesse [Infante] aurait pu, jadis, danser à la cour d’Espagne ». La pavane était une danse processionnelle lente qui jouissait d’une grande popularité dans les cours d’Europe aux XVIe et XVIIe siècles. À bien des égards, la pièce exprime un enthousiasme nostalgique pour les coutumes et les sensibilités espagnoles. Ravel a suggéré qu’« en même temps que l’accompa-gnement est secondaire par rapport à l’air, il faut insister sur l’aspect légèrement mécanique de ce dernier ».

Ravel commence à composer une suite pour piano en octobre 1914, un mois après le début de la Grande Guerre. Il achève l’ouvrage désormais intitulé Le tombeau de Couperin en 1917. Chacun de ses six mouvements était dédié à un ami décédé au front. Ce qui avait commencé comme un hommage à un âge d’or de la musique française rend désormais un doux salut aux victimes de la Première Guerre mondiale. Le tombeau de Couperin parle de mémoire, pas de combat. Il évoque ceux qu’il honore et non les circonstances tragiques de leur mort. Ravel emprunte les formes de la suite de danse baroque, à commencer par un Prélude qui donne le ton avec grâce, noblesse, élégance et simplicité.

© Richard Turpnovembre, 2020

Intimement liée à la pièce Bruyères, La fi lle aux cheveux de lin est le plus simple et peut-être le plus connu de tous les Préludes de Debussy. Il retrace son titre et son atmosphère à un vers des Poèmes antiques : Chansons écossaises, de l’écrivain français Charles Marie Leconte de Lisle. Sa mélodie pentatonique rappelle la musique de gamelans javanais qui a tant intrigué Debussy. La musique rayonnante de ce dernier capture l’esprit émotionnel et sensuel du poème de de Lisle, qui raconte le chant d’une jeune écossaise exprimant son amour simple et vrai sous le soleil du matin.

Le compositeur André Jolivet est souvent consi-déré comme le primitiviste le plus sophistiqué de la musique française. Il est membre du mouvement Jeune France avec Olivier Messiaen et Daniel Lesur, qui ont voulu « créer une musique vivante dans un esprit de sincérité, de générosité et de conscience artistique ». Dans les années 1950, Jolivet se tourne vers la guitare, ou plutôt deux guitares. De façon personnelle, Jolivet a entrepris de changer la façon dont la musique pour guitare était écrite : « Il est bien évident que même si j’apprécie la guitare, je n’ai jamais essayé de composer dans un certain style sui generis. Au contraire, mon objectif était d’introduire de nouvelles harmonies et expressions de la syntaxe contemporaine jusqu’alors inconnue de la gui-tare. » Sa première œuvre pour guitare, Sérénade, est une œuvre séduisante en quatre mouvements, essentiellement néoclassique en forme et en ins-piration, particulièrement dans le noble Praeludio e canzone et le poétique et touchant Andante

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more movements to his competition piece to complete his Sonatine. The work is taut, bright and transparent, with a light texture that makes it ideal for transcription for two guitars. The fi rst movement – “Modéré-doux et espressif” – has a well-structured sonata form, albeit utilizing Ravel’s very personal harmonic colouring. The second movement – “Mouvement de menuet” – is an uncomplicated minuet that blossoms beautifully at its conclusion. The work closes with an undulating virtuosic movement marked “Animé.”

The Catalan composer Federico Mompou was born in Barcelona in 1893 but studied, lived, and composed in Paris for much of the inter-war per-iod. Mompou’s music is introspective and highly personal, inspired by popular dance and folksong. Often tinged with melancholy, the music is dreamy and impressionistic but always melodic and colourful. Música callada (literally “silent music”) is a cycle of 28 exquisite miniatures for piano that Mompou composed over the 16 years from 1951 to 1967 and that were published in four volumes between 1959 and 1976. As well as being the most ambitious of his works for solo piano, it is considered Mompou’s masterpiece, and he himself believed that it contained “the essence of my aesthetic conception.” The fi rst volume contains nine pieces composed in 1951 and premiered in 1952 but not published until 1959. The opening movement, “Angelico,” is a refi ned and nostalgic evocation of a time past, described by Mompou thusly: “This music of the angels is the fi rst

INTIMATE IMPRESSIONS20TH CENTURY WORKS WRITTEN IN PARIS, FOR TWO GUITARS

This recording is composed of music originally written for piano, harp, or two guitars by leading 20th century composers who spent the bulk of their careers working in Paris. The arrangements, the majority of which are by the Cicchillitti/Cowan duo, eloquently illustrate that the tone colours, intimacy, and pure lyricism of the composers’ styles are ideally suited to the guitar, and that the harmonic language translates beautifully to a guitar duo.

The recording also bears witness to the striking contrasts in compositional styles of the period and of the individual composers. So-called impression-ist, neoclassical, neoromantic, or surreal tenden-cies all had their adherents, as this recording reveals. Compare the sensorial lyricism of Claude Debussy to the very personal neoclassical style of Maurice Ravel or the improvisatory and intim-ate miniatures of Federico Mompou to the biting wit and deliciously spicy character of Germaine Tailleferre’s music. It is also a wonderful opportun-ity to savour the dissonance and polytonality of André Jolivet’s Sérénade, the only original work for two guitars included in this highly attractive recording.

In 1903, the Anglo-French magazine Weekly Critical Review launched a composition competi-tion for the fi rst movement of a piano sonata. Ravel began to compose what would become the fi rst movement, “Modéré,” of his Sonatine. After the magazine folded, Ravel added two

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fi nal and fl amboyant movement is highly virtuosic and technically demanding. Tailleferre’s musical palette also reveals an array of sensuous harmon-ies. One also hears the infl uence of the Spanish habanera, American jazz, and even Ravel’s Piano Concerto in G.

The pieces from Debussy’s second book of Préludes for solo piano, composed between 1910 and 1913, are similar in intent to those from the fi rst book. The fi fth of these preludes, “Bruyères” (Heaths), is essentially pastoral in character and takes us to the moors of the Scottish Highlands, its nostalgic melody tinged with solitary melancholy. Both in structure and harmony, this prelude has a folksong-like mood that recalls “La fi lle aux cheveux de lin” from Book I.

Claude Debussy composed his Deux arabesques between 1888 and 1891, when he was still in his 20s. Of the Baroque arabesque, he wrote, “that was the age of the ‘wonderful arabesque,’ when music was subject to the laws of beauty inscribed in the movements of Nature herself.” Consequently, Debussy seems to wander through modes and keys, and achieves highly evoca-tive impressions of nature through music. This celebrated and delightful arabesque inspired an equally delightful arrangement for solo guitar.

Intimately linked to “Bruyères,” “La fi lle aux che-veux de lin” (The Girl with the Flaxen Hair), is the simplest and perhaps best known of all Debussy’s

music of Música callada, the music of the fi rst Sonic Solitude, which hovers dreamily between the earth and the sky .” The fi fth of the pieces is entitled simply “Legato metallico” and bears the inscription “The distant bell which […] strikes its haunting notes seems to come from another world.” The second volume, published in 1962, contains a lively and evocative 11th piece called “Allegretto,” while the fi nal piece of the set is a nostalgic and moving piece entitled “Calme.”

Composed in 1911, the Quatro Quejas (Four Complaints) that form the fi rst movements of Mompou’s Impresiones intimas (Intimate Impressions) represent one of the composer’s earliest completed compositions. Four more movements, including the beautiful and haunting “Secreto” (Secret) date from 1914. The work as a whole, and “Secreto” in particular, illustrates his self-termed style of “primitivism.”

Germaine Tailleferre was the only woman member of the surrealist and avant-garde group of compos-ers known as Les Six. Tailleferre had a particular affi nity for the harp, which prompted the legendary harpist Nicanor Zabaleta to commission a harp sonata from her. The resulting three-movement work, which displays the instrument’s numer-ous expressive possibilities, has become one of Tailleferre’s most popular works. The exuberant opening “Allegretto” is followed by a wistful and nostalgic “Lento” that sets up the concluding “Perpetuum mobile / Allegro gaiement.” This

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Maurice Ravel described Pavane pour une infante défunte as “an evocation of a pavane that a little princess [Infanta] might, in former times, have danced at the Spanish court.” The pavane is a slow processional dance that enjoyed great popu-larity in the courts of Europe during the 16th and 17th centuries. In many ways, the piece expresses a nostalgic enthusiasm for Spanish customs and sensibilities. Ravel suggested that “at the same time as making the accompaniment secondary to the tune, you must insist on the latter’s slightly mechanical aspect.”

Ravel began composing a suite for piano in October 1914, a month after the start of the Great War, and completed the work entitled Le tombeau de Couperin in 1917. Each of its six movements is dedicated to a friend who died at the front. What had started as a tribute to a golden era in French music – the age of François Couperin and the 18th century in general – instead pays gentle tribute to the victims of World War I. Le tombeau de Couperin is about memory, not combat. It evokes those it honours, not the tragic circumstances of their deaths. Ravel borrows the forms of the Baroque dance suite, beginning with a “Prélude” that sets the prevailing and pervasively graceful tone of simplicity.

© Richard TurpNovember, 2020

Préludes. It traces its title and atmosphere to a verse from the French poet Charles Marie Leconte de Lisle’s Poèmes antiques: Chansons écossaises. The pentatonic melody recalls the Javanese gam-elan music that so intrigued Debussy. His radiant music captures the emotional, sensorial spirit of de Lisle’s poem, which tells of a young Scottish girl singing of her simple, unaffected love in the morning sunshine.

André Jolivet is often regarded as French music’s most sophisticated primitivist. With Olivier Messiaen and Daniel Lesur, he was a member of the Jeune France movement, a group of composers who wanted to “create a living music in a spirit of sincerity, generosity and artistic consciousness.” In the 1950s, he turned his attention to the guitar, or rather two guitars. In a personal way, Jolivet set out to change how guitar music was written. “It’s quite evident that although I appreciate the guitar, I have never tried to compose in a certain sui generis style. On the contrary, my aim was to introduce new harmonies and expressions from the contemporary syntax up to now unknown to the guitar.” His fi rst work for guitar, Sérénade, is an attractive and compelling work in four move-ments that is essentially neoclassical in form and inspiration, especially in the noble “Praeludio e canzone” and the poetic and touching “Andante malinconico.” Sérénade was dedicated to the Ida Presti/Alexandre Lagoya guitar duo and premiered in 1959.

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Nous souhaitons remercier / We’d like to thank: Drew Henderson, François Mario Labbé, Julie Fournier, Camille Stringer, Amélie Cantin, Denis Barnabé, Jérôme Ducharme, Virginie Abat-Roy, Ericka Cicchillitti, Hélène Abat, André Abat-Roy, Rene Izquierdo, Michael McMahon, Stéphane Lemelin, Brent Calis, Richard Turp, Claudine Leblanc, Sébastien Cicchillitti, Canada Council, Musicaction, Po Yeh, Prairie Debut, Eda Uludere, Janice Cowan, Craig Cowan, David Leisner, Sylvie Proulx.

Enregistré à l’église St. Mary Magdalene à Toronto les 11, 12, 14, 15, 16 et 17 décembre 2020.Recorded at the Church of St. Mary Magdalene in Toronto on December 11, 12, 14, 15, 16 and 17, 2020.

Enregistrement, montage et mastering / Recording, mixing and mastering: Drew Henderson

Sous licence exclusive / Under exclusive licence℗ 2021 Adam Cicchillitti

ANALEKTA

Producteur, directeur artistique / Executive producer, artistic director: François Mario LabbéDirectrice de production / Production director: Julie M. FournierCoordonnatrice de production / Production assistant: Amélie Cantin, Camille StringerRévision / Proofreading: Peter Christensen, Sonia LussierImage de couverture / Cover image: Ericka CicchillittiConception et production graphique / Graphic design and production: Pragma Création

Analekta Inc. reconnaît l’aide fi nancière du gouvernement du Québec par l’entremise du Programme d’aide aux entreprises du disque et du spectacle de variétés et le Programme de crédit d’impôt pour l’enregistrement sonore de la SODEC. / Analekta Inc. recognizes the fi nancial assistance of the Government of Quebec through the SODEC’s Programme d’aide aux entreprises du disque et du spectacle de variétés and refundable tax credit for recording production services.Ce projet a été rendu possible en partie grâce au gouvernement du Canada. / This project was made possible in part by the Government of Canada.AN 2 8793 – AnalektaMD Tous droits réservés. / Analekta® All rights reserved. Fabriqué au Canada. / Made in Canada

AN 2 8793

IMPRESSIONS INTIMESINTIMATE IMPRESSIONSŒuvres du XXe siècle composées à Paris, pour deux guitares20th Century Works Written in Paris, for Two Guitars

Adam Cicchillitti, guitare / guitarSteve Cowan, guitare / guitar

MAURICE RAVEL (1875-1937)Sonatine(arr. Cicchillitti/Cowan)

1. Modéré 4 : 032. Mouvement de menuet 3 : 043. Animé 4 : 37

FEDERICO MOMPOU (1893-1987)Música Callada (extraits/excerpts)(arr. Cowan/Cicchillitti)

4. Angelico (no 1) 1 : 585. Legato metallico (no 5) 2 : 256. Allegretto (no 11) 1 : 197. Calme (no 16) 2 : 13Impresiones intimas (extrait/excerpt)(arr. Cowan/Cicchillitti)

8. Secreto (no 8) 2 : 44

GERMAINE TAILLEFERRE (1892-1983)Sonate pour harpe (arr. Cicchillitti/Cowan)

9. Allegretto 3 : 0010. Lento 4 : 0511. Perpetuum Mobile 3 : 09

CLAUDE DEBUSSY (1862-1918)12. Préludes, livre 2, L. 123, no 5 : Bruyères 2 : 58

(arr. Cowan/Cicchillitti) 13. Arabesque no 1, L. 66 5 : 25

(arr. E. Baranzano, R. Izquierdo, A. Cicchillitti)Interprété par/performed by Adam Cicchillitti (guitare seule/solo guitar)

14. Préludes, livre 1, L. 117, no 8 : 2 : 48La fi lle aux cheveux de lin (arr. Laszlo Vereczkey)

ANDRÉ JOLIVET (1905-1974)Sérénade15. Praeludio e Canzone 3 : 0416. Allegro Trepidante 3 : 1217. Andante Malinconico 3 : 4318. Con Allegria 2 : 38

MAURICE RAVEL19. Pavane pour une infante défunte 6 : 38

(arr. Tristan Manoukian) Interprété par/performed by Steve Cowan (guitare seule/solo guitar)

Le tombeau de Couperin (extrait/excerpt)(arr. Drew Henderson/Michael Kolk)

20. Prélude 3 : 26