INTERNATIONAL DEVELOPMENT RESEARCH CENTRE ~~ … · 2019-11-15 · INTERNATIONAL DEVELOPMENT...

IDRC CRDI ~~ ~~ C A N A 0 A

INTERNATIONAL DEVELOPMENT RESEARCH CENTRE CENTRE DE RECHERCHES POUR LE DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL

REGIONAL OFFICE FOR EASTERN AND SOUTHERN AFRICA LIAISON HOUSE. STATE HOUSE AVENUE. P.O. BOX 62084, NAIROBI. KENYA

Réseau sur la valorisation des matières végétales (Afrique) Il Network for the Valorization of Plant Mate rials (Africa) Il

(98-8550 1 55357)

Rapport technique final Final Technical Report

par

François Gasengayire 1

et Guy Collin2

Février 2003

1 Centre de recherches pour le développement international, Nairobi, Kenya

2Université du Québec à Chicoutimi, Chicoutimi, Québec, Canada

Valonsatwn des matières végétales (Afrique) Il (Y8-8550/55357): Rapport final

Remerciements

Fidèle à sa noble mission d'aider les chercheurs et institutions des pays en développement à trouver des solutions aux problèmes socio-économiques et environnementaux auxquels ils sont confrontés, le CADI nous a assuré d'un soutien financier et d'un appui technique constants durant les deux phases du présent projet qui s'achève, sans lesquels ce travail n'aurait pas été accompli. Nous tenons à lui témoigner notre gratitude et notre estime et souhaitons adresser une mention spécial eau Dr Serge Dubé qui a toujours été à nos côtés même après sa retraite du CADI.

Grâce aux efforts appréciables consentis par les collègues membres du Réseau et à leur participation de plus en plus dynamique à son entreprise, il a été possible de bâtir une communauté scientifique et un partenariat sud-sud et sud-nord engagés à mettre leurs savoirs et expertises au service du bien-être de leurs communautés respectives. Nous leur exprimons à tous et chacun nos vifs remerciements. Notre reconnaissance s'adresse également aux diverses organisations qui, de près ou de loin, nous ont assuré de leur collaboration, en particulier l'Unesco-bureau de Nairobi et le Centre de développement de l'entreprise de Bruxelles. Enfin, nous sommes bien convaincus que les acquis et l'impact de ce projet porteront leurs fruits pour longtemps encore.

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Valorisation des matiè~ végétales (Afrique) II (98-8550!55357): Rapportfïnal

Réseau sur la valorisation des matières végétales en Afrique Il Network for the Valorization of Plant Materials in Africa Il

(98-8550 1 55357)

Rapport Final/ Final Report

Sommaire Page

1. INTRODUCTION 4

2. RAPPEL DES OBJECTIFS 7

3. REALISATIONS 7

3.1 Promotion du partenariat et de l'entrepreunariat local pour l'utilisation durable des ressources de la biodiversité végétale 7

3.2 Contribution au développement de marché des produits naturels mis au point ou découverts par la recherche-développement 11

3.3 Facilitation de l'accès à l'information et dissemination des resultats de recherche au moyen des nouvelles technologies de l'information et de la communication 13

3.4 Promotion de l'utilisation de l'expertise developpée par les chercheurs impliqués dans le Réseau dans l'industrie de la consultation locale et internationale 15

3.5 Contribution au perfectionnement des ressources humaines impliquées dans le Réseau 16

3.6 Autres appuis consentis au projet membre et autres institutions 16 3.7 Développement d'une proposition pour le fonctionnement et la gestion des

activités du Réseau à long terme 17 3.8 Réunions du Réseau 17 3.9 Autres activités 19

ANNEXES

Annexe 1 : Liste des livres publiés Annexe 2. La recherche et le développement sur la valorisation des matières

végétales au CADI: Acquis, contraintes et perspectives

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Valorisation des matières végétales (Afrique) II (98-8550155357): Rapport final

1. INTRODUCTION GENERALE

Au cours de la dernière décennie, le Centre de recherches pour le développement international a financé de nombreux projets de R&D en Afrique dans le domaine de la valorisation des matières végétales. Environ une trentaine de projets ont été développés et mis en oeuvre dans plusieurs pays africains francophones et anglophones, sans compter diverses activités connexes dans le domaine de la valorisation des matières végétales. Le but commun poursuivi par tous ces projets étaiVest de trouver des applications susceptibles d'améliorer les conditions de vie des populations les plus démunies des pays impliqués par le biais de la création d'emplois et de la génération des revenus. Dans nombre de cas, les objectifs techniques immédiats des projets consistent principalement à améliorer les techniques traditionnelles utilisées par les populations locales pour exploiter leurs ressources végétales, alors que dans d'autres cas il s'agit de mettre au point des technologies appropriées pour développer des produits nouveaux, de préférence à haute valeur ajoutée, à partir de résidus ou de produits agricoles ou d'autres produits végétaux. Dans leur ensemble, les projets ont aussi pour objectifs le développement des populations concernées, la dissémination des résultats et le transfert des technologies.

Recommandé par la Réunion scientifique internationale sur la valorisation des productions végétales, cas des produits aromatiques et des huiles essentielles, tenue à Kigali en 1992, un réseau sur la valorisation des matières végétales a été mis sur pied pour faciliter la synergie entre les divers projets, pour faciliter les discussions entre les membres sur les problèmes communs et pour promouvoir le développement commercial des techniques et des produits mis au point dans les projets membres. Ce réseau fut inauguré à Chicoutimi, à l'issue du Colloque sur la valorisation de la biomasse végétale par les produits naturels, organisé à l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC}, du 22 au 25 août 1993. Les activités du Réseau devaient effectivement démarrer en octobre 1994 au Bureau régional du Centre de recherches pour le développement international (CRDI) à Nairobi, sur financement de celui-ci.

Conçu comme un mécanisme de collaboration sud-sud et sud-nord, Le réseau sur la valorisation des matières végétales en Afrique (VMVA) a pris en compte plus d'une vingtaine de projets dans 13 pays africains, qui travaillaienVtravaillent tous dans le domaine des produits naturels et dont la plupart ont eu/ont des partenaires au Canada. Les projets ont étudié/étudient un bon nombre de produits naturels comprenant les huiles essentielles (thym, verveine, armoise blanche, romarin, lemongrass, citronelle, menthe, basilic, eucalyptus, géranium, Ammi visnaga, Tagetes minuta, Clausena anisata, Lippia multiflora, Melaleuca quinquinerva, etc.), huiles végétales (beurre de karité, huile de neem, huile de graines d'hévéa, huile d'argan, etc.), des produits chimiques spécifiques (!-camphre, d-bornéol, tabersonine, indigo, carraghenanes), des colles à bois, des produits préservatifs de bois, des colles à base de manioc et des produits à haute valeur ajoutée à base de manioc.

La liste suivante indique les projets, les institutions et les chercheurs principaux qui ont été impliqués dans les activités du Réseau.

-Colorants anthocyaniques (Faso) 1 (88-1034) -Colorants anthocyaniques (Faso) Il (90-1008) Dr. Mouhoussine Nacre: Université de Ouagadougou (Ouagadougou, Burkina Faso) Dr. A.C. Oehlschlager: Université Simon Fraser de Vancouver (Vancouver, Canada)

-Huiles végétales non alimentaires (Faso) 1 (89-0075) -Huiles végétales non alimentaires (Faso) Il (91-1029) Dr. Rigobert Yaméogo: Institut de recherches en sciences appliquées et technologiques (IRSAT) (Ouagadougou, Burkina Faso) Dr. Suzanne Coulombe: Centre de recherches industrielles du Québec (CRIC) (Québec,canada)

-Transformation du beurre de karité (Faso) (02724) Dr. Rigobert Yaméogo:IRSAT (Ouagadougou, Burkina Faso)

- Essences végétales (Rwanda) 1 (89-1 039) -Essences végétales (Rwanda) Il (94-8504)

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Dr. Ntezurubanza Léopold: IRST-CURPHAMETRA (Rwanda) Prof. Guy Collin: Université du Québec à Chicoutimi (Chicoutimi, Canada)

-Plantes aromatiques (Maroc) 1 (90-1001) - Plantes aromatiques (Maroc) Il (92-1 011) Prof. Bachir Benjilali: lA V Hassan Il (Rabat, Maroc) Dr. André Bélanger: CRDH-Agriculture et agroalimentaire Canada (St-Jean-sur-Richelieu,Canada)

-Wood Adhesives (Tanzania) 1 (90-1019) -Wood Adhesives (Tanzania) Il (92-1452) M. B. A. Mwingira: TIRDO (Dar es Salaam, Tanzania) M. Jack Shields: Forintek Canada Corporation (Québec, Canada)

-Algues rouges (Sénégal) 1 (90-1024) -Algues rouges (Sénégal) Il (97-8155) M. Abdourahmane Tamba: SOS Environnement (Dakar, Sénégal), Dr. Thierry Chopin: Université du Nouveau-Brunswick (Nouveau Brunswick, Canada) Dr. Glyn Sharp: Ministère des pêches et océans du Canada (Halifax, Nouvelle -Ecosse)

- Tabersonine (Cameroun) (90-1025) Dr. Goghomu Tih: Université de Yaoundé (Yaoundé, Cameroun) Dr. W. Ayer: Université d'Alberta (Edmonton, Canada)

-Teintures traditionnelles (Guinée)! (91-1003) -Teintures traditionnelles (Guinée)ll (55494) Dr. Morlaye Bangoura: MESRES-Projet PERTEGUI (Conakry, Guinée) M. Normand Jubinville: Centre des technologies textiles (St-Hyacinthe, Canada)

-Extraits aromatiques (Guinée) (91-1002} Dr. Malo Nianga: LACONA (Conakry, Guinée), Prof. Bachir Benjilali: lA V Hassan Il (Rabat,Maroc) Dr. Sylvain Savard: CRIQ (Québec, Canada)

- Rubber Seed Oit (Nigeria) (92-1003) Dr. I.C. Ononogbu: University of Nigeria, (Nsukka, Nigeria) Dr.Yaw J. Owusu-Ansah3

: POS Pilot Plant Corporation (Saskatoon, Canada)

- Starch Adhesives (Malawi} (92-1451) Dr. E. Fabiano: Chancellor College, University of Malawi (Zomba, Malawi) M. Jack Shields: Forintek Canada Corporation (Québec, Canada)

-Création de petites entreprises (Togo-Bénin-Ghana)(92-1350) Dr. Koumaglo Kossi Honoré: Université du Bénin (Lomé, Togo), Dr.Moudachirou Mansour: Université nationale du Bénin (Cotonu, Bénin), Prof. Ivan Addae-Mensah: University of Ghana, Legon (Accra, Ghana) Prof. François-Xavier Garneau: Université du Québec à Chicoutimi (Chicoutimi, Canada)

- Flavours and Fragrances (Zimbabwe) (91-1022} Dr. Lameck Chagonda: University of Zimbabwe (Harare, Zimbabwe), Dr. Jocelyn Paré: Environnement Canada (Ottawa, Canada)

- Value-Added Products from Cassava (Uganda) (94-8493) Dr. G.B. Mpango: Makerere University (Kampala, Uganda)

- Biotransformations (Maroc) (95-8604) Dr. lsmaili-Aiaoui My Mustapha: lA V Hassan Il (Rabat, Maroc) Dr. André Morin: CRDA-Agriculture et agroalimentaire Canada (St-Hyacinthe, Canada)

- Essential Oils (Malawi) (97-8535) Dr. Wellington Masamba: Chancellor College, University of Malawi (Zomba, Malawi)

- Valorisation de l'arganier (Maroc) (97-8602) Dr. Zoubida Charrouf: Université Mohamed IV (Rabat, Maroc) Dr. Faiçal Benchekroun: lA V Hassan Il (Rabat, Maroc)

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Valorisation des matières végétales (Afrique) Il (98-8550155357): Rapportjïnal

- Bioinsecticides (Afrique) (97-1351) Dr. Rigobert Yameogo:IRSAT (Ouagadougou, Burkina Faso) Dr. André Bélanger:CRDH-Agriculture et agroalimentaire Canada (St-Jean-sur-Richelieu, Canada)

- lndigenous Plants (Uganda) (98-8550) Dr. Bernard Kiremire: Makerere University (Kampala, Uganda)

Au delà des chercheurs principaux et des institutions sus-mentionés, plusieurs autres chercheurs et institutions ont été directement impliqués dans les activités des projets, ainsi que plusieurs associations des communautés locales, des coopératives et des organisations non gouvernementales telles que: -l'Association pour le développement des plantes aromatiques et médicinales (ADEPAM) au Maroc; - l' Association pour la promotion des plantes à parfums, aromatiques et médicinales pour le développement (APPAM-DEV) au Bénin; -l'Organisation Plantes aromatiques et huiles essentielles (PARHETO) au Togo; -The Ghana Citronella Farmers Association in Ghana; -The VAP AGRO-PRODUCTS Ltd. in Uganda; - le Groupements d'intérêt économique de Pointe-Sarène et de Dakar, au Sénégal -le Groupement féminin d'extraction de l'indigo de Bokariah, en Guinée, et -les coopératives de femmes de Tidzi et d'ailleurs formées dans le cadre du projet sur la valorisation de l'arganier.

Une première phase de quatre ans a pris fin en novembre 1998 et la seconde phase de trois ans se mit en route immédiatement avec pour objet de consolider les acquis de la première phase pour promouvoir la valorisation des matières premières végétales, afin de créer des emplois et de générer des revenus pour les populations les plus démuies des pays impliqués. Pour ce faire, le Réseau devait s'employer surtout à faciliter la diffusion et le développement commercial des techniques et des produits mis au point par les partenaires, le développement de l'entrepreunariat local et la valorisation de l'expertise acquise par ses membres dans le domaine des produits naturels et dans le cadre de l'assistance technique internationale.

Le présent rapport présente les activités réalisées au cours de la deuxième phase du projet de réseau sous différents objectifs qui étaient poursuivis. En annexe 1, le rapport présente une liste de 6 livres publiés pendant la vie du projet et un septième ouvrage en cours de préparation, sans compter plusieurs centaines d'articles scientifiques publiés par les membres du Réseau dans des revues spécialisées. L'annexe 2 est une note préparée par François Gasengayire et Serge Dubé qui passe en revue les acquis, les contraintes et les perspectives de la R & D dans le domaine de la valorisation des matières végétales en Afrique et donne une appréciation de son impact au niveaux social, économique et institutionnel, ainsi qu'au niveau des politiques et programmes de développement des pays impliqués.

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LASEVE•, Tél.: (418) 545-5011, 15360; Télécopie (FAX): (418) 545-5012; E-Mail: [email protected]

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Valorisation des matières végétales (Afrique) li (98-8550155357): Rapport final

2. RAPPEL DES OBJECTIFS

Le but général de ce projet était de consolider les acquis de la première phase pour promouvoir la valorisation des matières végétales de façon durable, participative et respectueuse de l'environnement, afin de créer des emplois et de générer des revenus pour les populations les plus démunies des pays impliqués.

Les objectifs spécifiques étaient les suivants:

a) Promouvoir le partenariat et l'entreprenariat local pour l'utilisation durable des ressources de la biodiversité végétale;

b) Contribuer au développement du marché des produits naturels mis au point ou découverts par la recherche-développement;

c) Faciliter l'accès à l'information et la dissémination des résultats de recherche au moyen des nouvelles technologies de l'information et de la communication;

d) Promouvoir l'utilisation de l'expertise développée par les chercheurs impliqués dans le réseau dans le domaine de la valorisation des matières végétales dans l'industrie de la consultation locale et internationale;

e) Contribuer au perfectionnement des ressources humaines impliquées dans le réseau;

f) Développer une proposition pour le fonctionnement et la gestion des activités du réseau à long terme.

3. REALISATIONS

3.1 PROMOTION DU PARTENARIAT ET DE L'ENTREPRENARIAT LOCAL POUR L'UTILISATION DURABLE DES RESSOURCES DE LA BIODIVERSITE VEGETALE

3.1.1 Base de données sur le potentiel scientifique et technologique (PST) des projets membres du Réseau

Une enquête sur le potentiel scientifique et technologique des projets membres du réseau a été réalisée afin de saisir et d'apprécier les retombées des résultats obtenus, les atouts et les contraintes des projets eu égard à la problématique de commercialisation des produits développés et pour mieux comprendre l'appui éventuel à leur apporter. Un questionnaire ad hoc a été conçu en français et en anglais et a été envoyé aux responsables de projets pour collecter les données recherchées sur notamment les résultats de leurs projets, les utilisations qui en ont été faites, leurs retombées et les développements ultérieurs possibles.

L'enquête indique que les résultats des projets sont très considérables surtout sur le plan scientifique et technique et au niveau du renforcement des capacités locales de recherche. Par contre, des lacunes et des insuffisances sont notables au niveau des connaissances sur les possibilités culturales des plantes et le marché en général des produits issus de ces plantes. Par exemple, dans le domaine des huiles essentielles, l'on dispose de données scientifiques sur plus de soixante dix plantes étudiées (identification botanique, caractérisation chimique des huiles essentielles extraites, taxonomie, essais pilotes, etc.). Par contre, il y a peu de connaissances sur les possibilités et les techniques culturales de la plupart de ces plantes, exception faite de quelques plantes comme les citronnelles et les ocimums qui sont en exploitation à petite échelle au niveau des projets en Afrique de l'Ouest (Ghana, Togo, Bénin, Guinée), ou des plantes traditionnellement exploitées au Maroc. De même, l'on connaît l'existence d'un marché local/régional par exemple pour l'huile de citronnelle en Afrique de l'Ouest, mais les possibilités réelles et les conditions d'accès à ce

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marché déjà occupé par les produits importés ne sont pas élucidées. On n'a peu de connaissances en général sur le marché international. Certains projets ont développé des produits nouveaux à valeur ajoutée (pommades à base d'huiles végétales, produits alimentaires et colles à base de manioc, colles à bois, poudre d'indigo, etc). La mise sur marché de ces produits pose problème pour toutes sortes de raisons et de facteurs qui restent encore à préciser. Des renseignements complémentaires sont requis pour pouvoir mener une analyse approfondie et détaillée du PST.

3.1.2 Partenariat et entreprenariat

Dans ce cadre, François Gasengayire a effectué un séjour de travail à l'Université du Québec à Chicoutimi en avril 1999 pour élaborer avec les partenaires canadiens, Professeurs Guy Collin et Gilles Bergeron, un programme détaillé d'activités comprenant notamment la réalisation d'une étude de cas et l'organisation d'ateliers pour les membres du réseau. Ainsi les activités suivantes ont été accomplies:

a) Etude intitulée "Tranfert technologique: Passage de la recherche à la commercialisation dans les pays en voie de développement" Cette étude a été réalisée par deux jeunes chercheurs canadiens, Aline Tremblay et Jean

Paul Lampron de l'Université du Québec à Chicoutimi, sous la direction du Prof. Gilles Bergeron. L'étude recense notamment des écrits relatifs à des projets de transfert de technologie dans les pays en voie de développement, fait une synthèse des divers résultats observés, dégage un certain nombre d'observations et de tendances et identifie des facteurs favorables à ces transferts. L'étude montre, sur base des expériences des pays industrialisés et des pays en développement, que le transfert de technologie est un processus complexe et long pouvant aller de 7 à 12 ans. Il apparaît aussi que l'établissement de partenariat dans ce contexte se fonde sur le principe des intérêts partagés et sur des rapports de complémentarité, de confiance et parfois de compétition.

b) Deux ateliers de formation sur les stratégies de transfert des résultats de recherche aux utilisateurs: L'un en français à Lomé au Togo, du 10 au 13 août 1999, pour les membres francophones

du Réseau et leurs collaborateurs locaux et l'autre en anglais à Accra au Ghana, du 15 au 18 août1999, pour les membres anglophones du réseau et leurs collaborateurs. L'animateur principal de ces ateliers était M. Bergeron. Guy Collin et François Gasengayire ont saisi ces occasions pour faire le point sur le parcours du réseau au cours des années passées et sur ses objectifs et son programme actuels d'activités. Le programme des ateliers comportait également des échanges d'expérience sur la démarche actuelle des projets de recherche dans ce cadre, un exposé sur le Programme UNISPAR de l'UNESCO présenté par le professeur Joseph M.G. Massaquoi, ainsi qu'une session sur la stratégie mise en oeuvre par le Bureau du partenariat et du développement des affaires du CRDI et au niveau des différents projets pour l'expansion des ressources (Mme Sabi Muteshi, Dr. Zoubida Charrouf, Professeur Ivan Addae-Mensah et Chefs des projets). En outre, il y a eu des séances privées de discussion entre les responsables du réseau (Guy Collin, François Gasengayire et Gilles Bergeron) et les chercheurs individuellement, pour bien cerner les démarches propres des projets et leurs contraintes et afin d'aviser les chercheurs concernés sur des ajustements éventuels à y apporter.

L'expérience des projets du réseau et d'autres projets oeuvrant dans le domaine des matières végétales en Afrique montre que ceux-ci sont engagés d'une façon ou d'une autre dans le processus de valorisation des résultats de recherche, selon une "démarche filière" complexe où l'on tente d'agir sur plusieurs problèmes à la fois (recherche, organisation des communautés, formation, production, commercialisation, etc ... ). Il est recommandé de tenter de simplifier cette démarche afin de la concilier avec la démarche entrepreunariale. En outre, le besoin de disposer d'une information économique complémentaire est ressenti pour appuyer le processus de valorisation des résultats de recherche en cours et afin d'aider à orienter davantage les projets de recherche vers les besoins de marché. De même, le problème de la commercialisation des produits émanant des projets continue de se poser et l'on convient d'y consacrer assez de réflexion dans un avenir proche, dans le cadre

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d'une rencontre entre certains responsables de projets, les spécialistes de programmes du CADI et des experts en la matière. L'on suggère également l'organisation des rencontres spécialisées autour des familles de produits en vue de développer des partenariats. Enfin, les participants aux ateliers de Lomé et d'Accra ont convenu de mettre sur pied une organisation (forme et statut à définir) pour promouvoir le développement et la commercialisation de l'expertise disponible au sein du réseau dans le domaine des produits naturels.

En marge de l'atelier de Lomé, une rencontre privée avec un entrepreneur français installé au Togo et ses partenaires togolais a été organisée pour apprécier l'intérêt et l'éventualité de développer un partenariat avec la compagnie canadienne Cèdres Recyclés de I'OuttaouaisEastview Machinery (CRO-EM) établie à Hull, pour la production et la commercialisation des huiles essentielles au Togo. Cette initiative s'inscrivait dans le prolongement des contacts établis et maintenus avec cette compagnie, depuis la visite que Serge Dubé et François Gasengayire lui avaient rendu en mai 1999. Après Lomé, Gasengayire a poursuivi les échanges avec les parties concernées et il y a eu une rencontre à Hull entre MM. Collin et Bergeron et les responsables de CRO-EM.

c) Réunion sur l'établissement d'un cadre de partenariat pour la production de l'essence de basilic au Togo (Lomé du 23 au 25 février 2000) Suite aux contacts évoqués ci-desssus, le réseau a appuyé cette réunion à laquelle ont pris

part notamment M. Arsène Johnson, entrepreneur togolais représentant lnteract-Togo, M. Do Feli représentant I'ONG locale PARHETO, Prof. Honoré Kossi Koumaglo, MM. Robert Marcotte et CinqMars représentant la compagnie canadienne Cèdres Recyclés de I'Outtaouais-Eastview Machinery (CRO-EM) établie à Hull et M. Bernard Le Jeune, entrepreuneur français établi au Togo. Cette rencontre a permis de constater avec beaucoup d'enthousiasme que tous les éléments nécessaires pour la création d'une société Togolaise dont l'activité principale serait l'extraction de l'huile essentielle de basilic de type linalol étaient réunis. Elle a donné lieu à l'émission de deux lettres d'intention pour la fourniture d'équipements et la commercialisation de l'huile essentielle, entre d'une part CRO-EM et I'ONG PARHETO et CRO-EM et INTERACT- Togo d'autre part.

Selon les participants à cette rencontre, les éléments qui leur ont permis de constater que l'installation à Lomé d'une unité d'extraction d'huile essentielle de basilic leur apparaîssait réalisable et souhaitable sont: (i) l'existence d'une très grande superficie consacrée à la culture des plantes aromatiques pour répondre aux besoins de la compagnie GIMA Culture, qui exporte des produits surgelés; (ii l'existence d'un homme d'affaire togolais dynamique, de formation académique nord américaine dans un secteur d'activité import-export et ayant un bon capital de risque (INTERACT TOGO); (iii) l'existence de I'O.N.G. PARHETO ayant comme mission de promouvoir la culture des plantes aromatiques au Togo et possédant une main d'oeuvre et un terrain appropriés à la culture du basilic; (iv) l'existence d'une équipe de chercheurs compétents et d'un laboratoire spécialisé pour l'étude des huiles essentielles; (v) CRO-EM détient et maîtrise la technologie ainsi que le savoir faire pour permettre l'installation d'une unité industrielle d'extraction d'huile essentielle au Togo.

D'après les estimations des participants à cette rencontre, la mise sur pied d'une unité industrielle de production de l'huile de basilic permettrait de créer entre 200 et 250 emplois. CRO-EM a accepté de financer une partie des travaux de Mr. Koumaglo pour identifier le meilleur type de basilic ( Ocimum basilicum). En outre, Mr. Johnson a exprimé le souhait de soumettre une requête au CADI dans le cadre du Réseau, pour la réalisation d'une étude de faisabilité et d'un plan d'affaires afin de constituer un dossier bancaire ad hoc.

d) Etude de faisabilité commerciale, financière et socio-économique Cette étude a été réalisée en vue de démontrer la rentabilité du projet d'entreprise W AGs

d'exploitation des algues au Sénégal. Le projet WAGs émane du projet de recherche sur l'étude et la valorisation des algues (rouges) du Sénégal financé par le CADI. Cette activité avait pour objet de mener une étude de marché des algues et des produits dérivés des algues au Sénégal et dans les

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pays de la sous-région de la CEDEAO notamment, ainsi qu'une étude des conditions financières et socio-économiques du projet WAGs. Ont pris part à ces études M. Abdourahmane Tamba, chercheur principal du projet Algues rouges (Sénégal), M. Merlin Gilles (consultant) et Mme Claude Barnier, (consultante), entre autres. Ces études ont permis de produire un dossier technique et un dossier financier complets du Projet "West African Wag raffinage", SA, N'gaparrou Sénégal.

WAG s'occupera de collecter, raffiner, formuler, conditionner et vendre un épaississant à froid (iota carraghène) et un gélifiant (Kappa carraghène) très utilisés dans les industries agroalimentaires. Le dossier technique décrit le secteur d'activité de l'entreprise, présente les produits et les marchés (localisation des algues à carraghénanes dans le monde, production mondiale des algues, types de carraghénanes, utilisation des carraghénanes, place des algues à Carraghénanes au Sénégal, marché local et régional, qualité, système de collecte et prix des algues bruts, contraintes physicochimiques et bactériologiques du marché),résume les éléments de l'étude technique (localisation du site de raffinage, capacité de raffinage, procédé de raffinage, impact sur l'environnement et les stocks disponibles), détaille les moyens à mettre en oeuvre (description des moyens humains et matériels nécessaires) et présente le montage juridique (structure juridique retenue, début d'activité de la société et date de clôture des comptes).

Le dossier financier comprend, outre les hypothèses retenues, des tableaux présentant les investissements prévus, les moyens de financement, les chiffres d'affaires, les charges de personnel, les frais fixes, le compte de résultat prévisionnel, le bilan de départ, le plan de financement prévisionnel, le plan de trésorerie prévisionnel, l'emprunt: tableau des remboursements, et le calcul du besoin en fonds de roulement.

e) Pre-feasibility Study of an Essential Cils Company (Aroma Tropical ltd.) in Tanzania. This study was co-funded by IDRCNalorization of Plant Materials in Africa (VPMA) and the

Centre for the Development of Enterprise (CDE) of the European Union (Bruxelles). The study was building on a preliminary research project funded by IDRC on Essential Oils and implemented by the lnstitute of Traditional Medicine (Tanzania). The objective was to assess the profitability of an essential ails company to enable the recipient (lnstitute of Traditional Medicine and a private entrepreuneur) to convince financial institutions and prospective shareholders with a view to raising up the required investment to set up such a business company in Tanzania.

The CDE appointed an international expert, Mr. Tabuna, while VPMA funded a preliminary survey seeking to: - gather and compile data related to import and export of essential ails consumed and produced in Tanzania, in terms of value and volume; - compile information and data on legal aspects related to import and export procedures, business registration, standards and quality control, health and sanitary legislation, investment policy, etc.; - assess the domestic production of essential cils; -compile existing research results and any ether useful information related to agricultural techniques and processing technology applicable on targeted essential cils bearing plants; and - identify actual growers of raw materials and existing manufacturers of essential cils.

The study (titled "Etude de pré-faisabilité d'une unité de production et de commercialisation des huiles essentielles en Tanzanie") indicates that ali conducive factors for setting up an enterprise for the production and marketing of essential ails exist in Tanzania. However, further detailed feasibility surveys are needed such as technical, economie and financial assessment of the envisioned enterprise.

f) Des contacts ont été établis aussi avec un organisme suisse privé, Suisscontact. Nous avons convenu avec le responsable régional à Nairobi, Dr. Ralph Engelmann,

d'examiner la possibilité de promouvoir l'entrepreunariat local en Ouganda, en vue de la commercialisation des produits à haute valeur ajoutée à base de manioc mis au point par le Projet Value-added Products from Cassava (Uganda). Le suivi devait être assuré en Ouganda entre le chercheur principal de ce projet, Dr. George Mpango et M.Bachu Mubarak représentant de

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Suisscontact en Ouganda. Il semble cependant que les discussions entre ce dernier et le chercheur principal n'ont guère progressé.

3.2. CONTRIBUTION AU DEVELOPPEMENT DE MARCHE DES PRODUITS NATURELS MIS AU POINT OU DECOUVERTS PAR LA RECHERCHE-DEVELOPPEMENT.

3.2.1 Formation d'un groupe de 25 femmes de la coopérative Amal de Tamanar (Maroc).

La formation aux techniques modernes de vente des produits dans les quartiers et auprès des pharmacies et des boutiques diététiques notamment a été organisée et dispensée aux femmes de la coopérative Amal de Tamanar. Celle-ci a été créée dans le cadre du projet Valorisation de l'arQanier (Maroc) (97-8602) et met sur le marché trois produits: une huile alimentaire (ArQanati), une huile d'argan vierge (Arganium) et une pâte à tartiner à base de l'huile d'argan (Amlou Beldi).

Le proQramme de formation comprenait des éléments relatifs notamment à l'orQanisation d'une équipe commerciale constituée uniquement de femmes, à la connaissance du produit, ses caractéristiques et ses avantaQes, à la méthode de vente dans les quartiers et dans les officines, à l'orqanisation du plan qéoqraphique et du plan de marketinq, à l'orqanisation du plan administratif (bon de commande, livraison, paiement) et à la rémunération des déléguées de vente. Deux sessions de formations ont été assurées: - la formation des formateurs. Quinze fonctionnaires de l'Office de développement de la coopération (ODCO) ont été formées au marketinq commercial et à la gestion des équipes et une attestation de staqe a été remise à chaque participante; - la formation des conseillères à la vente directe. Deux femmes des coopératives d'huile d'argan et 12 femmes diplômées en attente d'emploi ont bénéficié de cette formation.

Suite à cette formation, les femmes de la coopérative présentent mieux leur produit au maqasin de vente, les conseillères font de la vente directe chez la famille, les amis et dans des expositions. Toutefois le produit était encore cher par rapport aux produits concurrentiels existants. Les conseillères ont contacté des esthéticiennes, des maQasins diététiques et des hôtels et les produits se vendent beaucoup mieux qu'en famille. Par cette voie, la coopérative était capable de réaliser un chiffre d'affaires annuel d'environ 100.000 OH en 2000. Une boîte de présentation des produits a été fabriquée et mise à la disposition des pharmaciens et des conférences allaient être orqanisées avec le conseil de l'ordre des pharmaciens. Le succès de l'écoulement des produits de la coopérative pourrait bénéficier à 150 femmes environ.

3.2.2 Le label "biologique"

Outre la formation sus-évoquée, la société Qualité France a été contactée pour certifier les produits de la coopérative Amal. Le représentant de cette société s'est rendu deux fois à la coopérative pour voir son fonctionnement et vérifier ensuite si la production suit les normes établies par Qualité-France. Les femmes de la coopérative Amal ont été ensuite formées aux normes de traçabilité et l'huile de cette coopérative a été certifiée bioloqique. Depuis lors, plusieurs sociétés nord américaines et européennes ont manifesté leur intérêt à travailler avec la coopérative, qui a commencé à exporter aussitôt après l'obtention du certificat bioloqique. Il était prévu d'exporter 500 litres d'huile par mois en Europe et une même quantité en Amérique du Nord, à partir du 1er trimestre 2001. Une société nord américaine a obtenu le label biologique aux USA, sur base de celui de la coopérative.

Enfin, des dépliants ont été réalisés en français, en anqlais et en allemand. Ils ont été déposés et affichés dans de nombreux endroits comme les agences de voyage, les hôtels, les restaurants et certains magasins diététiques.

3.2.3 Développement d'un petit projet sur le renforcement de la production et de la commercialisation des huiles essentielles au Togo.

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F. Gasengayire a travaillé au développement de ce projet en collaboration avec Dr Kossi Koumaglo, chercheur principal du projet Création de petites entreprises (Togo/Bénin/Ghana). Le but du projet était de mettre en place au Togo une stratégie et une structure appropriées pour développer la commercialisation des huiles essentielles (citronnelle) produites par divers groupements villageois réunis au sein de I'ONG PARHETO. Il s'agissait aussi d'aider ces groupements à optimiser le processus de production et à standardiser leurs huiles. Ce projet a été financé par le CADI/ex-SEL (Small Enterprise and Livelihoods).

Ce projet« Huiles Essentielles (Togo) (1 00850) a contribué à faire une analyse approfondie des problèmes de la production de l'essence de citronnelle au Togo. L'enquête réalisée auprès des producteurs a montré que les problèmes majeurs sont d'ordre financier et humain. Le projet a ensuite assisté les groupements pour l'acquisition d'une reconnaissance légale et des structures administratives souples et fonctionnelles. Un problème foncier a été aussi identifié.

Un diagnostic pertinent a permis d'établir et de réaliser les éléments suivants: - le site de la culture n'est pas souvent bien choisi. (à cause de la qualité du sol ou des risques d'inondation); - les échéances des activités ne sont pas respectées, parce que la main d'œuvre n'est parfois pas disponible et les moyens financiers sont très limités; - les techniques culturales mises de l'avant ne sont pas respectées; -les alambics installés au cours des projets du CADI fonctionnent convenablement et aucun incident n'a été rapporté à ce jour. Cependant les opérateurs ne semblent pas se soucier des mesures de sécurité prescrites; -qu'il s'agisse de la culture ou de la distillation de l'essence de citronnelle les acteurs doivent être plus régulièrement informés au cours des réunions et des séminaires; - un guide pratique pour la culture de la citronnelle et la production de l'essence de citronnelle par les groupements villageois a été proposé. Il décrit la technique culturale et le protocole opératoire pour la distillation. Ces documents sont édités et distribués aux producteurs; - un compte prévisionnel pour l'exploitation de la citronnelle a été proposé; - un transfert de l'information sous forme d'images a été préconisé parce que beaucoup de producteurs ne savent lire ni écrire leur dialecte; - Un prototype d'alambic d'une capacité de 4.000 litres a été fabriqué et installé sur le campus de l'Université de Lomé pour servir de lieu d'expérimentation. La cuve est thermiquement isolée et dotée d'un système basculant; - l'alambic de la coopérative de ZEVE a été modifié pour faciliter le chargement et le déchargement à l'aide du dispositif basculant; - une nouvelle approche pour la commercialisation des huiles essentielles a été proposée; - PARHETO devra disposer de fonds propres pour racheter l'essence de citronnelle aux producteurs; - un magasin pour la promotion et la commercialisation des huiles essentielles est ouvert au Centre Ville à Lomé;et -les produits de l'organisation PARHETO sont directement distribués aux consommateurs.

A part l'huile de citronnelle, les autres produits en développement n'ont pas reçu autant d'attention comme souhaité à cause des limitations du marché. Pour le moment les paysans sont uniquement intéressés par la production d'essence de citronnelle. Cependant le projet a mis en place un champ de Lippia multiflora de1 /4 d'hectare. Des tisanes deL. mu/tiflora sont en vente dans les magasins du projet.

Le besoin d'un alambic en tôle inoxydable pour la production d'essence de basilic destinée à la consommation et à l'exportation se fait sentir. Une étude de marché récemment réalisée à GRASSE indique qu'il existe un marché pour l'essence de basilic et le prix proposé est de l'ordre de 50.000 FCFA/Kg ($71 US/Kg).

Un site Web est en développement et contiendra en plus de l'essence de citronnelle, des produits issus notamment de la biodiversité médicinale du Togo.

3.2.4 Participatory Market Development for Cassava Value-Added Products.

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-Valorisation des matières végétales (Afrique) Il (98-8550155357): Rapport final

The purpose was to develop a marketing strategy for the new cassava value-added in a participatory manner with the beneficiary communities and small-scale entrepreneurs with a view of developing a local, national and regional market for the products (Uganda). To this end a sm ali grant was made available to enable the expansion of pilot scale production of value-added products with high social and market suitability, and the development of specifie marketing channels and promotion of the marketing of new cassa va value-added products using marketing agents. This small project is still going on and has already carried out production trials and has trained marketing agents (secondary school students who take Foods and Nutrition as one of their subjects and those offering Home Economies). The report is expected shortly.

3.2.5 Publication de l' Etude de marché des arômes et des lipases au Maroc pour une stratégie marketing appropriée (L. El Khadiri, H. Zoubai, N. Akesbi et M. lsmaili-Aiaoui), Actes Editions, 2002.

Cette étude a été réalisée dans le cadre du projet Biotransformation (Maroc) Il (1 00280), et a permis de démontrer l'existence d'une demande suffisante pour justifier l'investissement nécessaire à la mise en place d'une unité industrielle de production des arômes alimentaires et enzymes destinées à l'industrie de synthèse et de biosynthèse des arômes par voie biotechnologique. Le Réseau a financé l'édition, la publication et la diffusion de l'étude.

3.3. FACILITATION DE L' ACCES A L'INFORMATION ET DISSEMINATION DES RESULTATS DE RECHERCHE AU MOYEN DES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE L' INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION

3.3.1 Développement d'un site web du Réseau

Un site web du réseau (http:// www .iupac.org/links/vpma/index.html ) a été développé. Suite à la rencontre en juin 1998 à Durban (Afrique du Sud) de François Gasengayire avec le Professeur Johua Jortner, président de l'International Union of Pure and Applied Chemistry (IUPAC) établie aux Etats Unies, une collaboration avec cette organisation a été initiée. L'IUPAC a offert de loger le site web de notre Réseau sur son serveur et d'apporter une assistance technique pour son développement. Ainsi, le Réseau a bénéficié du concours de Mme Fabienne Meyers à cette fin. Le site présente les résumés des projets membres du Réseau en anglais ainsi que les équipes de recherches. Il a permis aux chercheurs du Réseau d'établir des contacts avec d'autres scientifiques ou entrepreuneurs intéressés par les activités et les produits du Réseau. L'IUPAC est une organisation scientifique internationale et non gouvernementale qui travaille pour l'avancement des sciences chimiques sous tous les aspects et pour leurs applications au service de l'homme. Plus de 1000 scientifiques à travers le monde participent directement aux activités de I'IUPAC. La collaboration avec cette organisation permet aux membres du Réseau VMVA d'être connectés à ce vaste réseau de scientifiques et aux multiples partenaires de l'organisation.:.

3.3.2 Dissemination of information on technologies developed for the production of cassava value-added products to both local and regional entrepreuneurs by way of documentary film and a manual (Uganda).

The video film could not be prepared in expected time due to unforeseeable circumstances. A long draught affected many parts of the project areas and farmers were unwilling to harverst their cassava for processing due to the then prevailing food shortage. However, this activity is stiJl going on. The production of the manual is also underway. This is a guide to appropriate processing methods, production, handling and packaging of value-added products for small and medium scale cassava processors. lt deals with production of cassava as raw material, processing of cassava roots into flour or starch as value-added products, use of cassava flour or starch in the production of specially formulated value-added products for supplementary foods of infants and malnourished people, and sm ali and medium scale industrial production of selected cassava-based products such as biscuits, bread, glue and baby foods.

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Valorisation des matières végétales (;V'rique) Il (98-8550155357): Rapport final

3.3.3 Expérience pilote de veille commerciale et technologique

Un contrat a été négocié avec le Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ), spécialisé dans les questions de veille technologique, pour entreprendre une recherche d'informations technologiques et commerciales strategiques pour le compte des projets du Réseau au moyen d'un logiciel VigiProMcdéveloppé par le CRIQ. Une expérience pilote a été réalisée pour le compte du projet Valorisation de l'arganier (Maroc) et s'est avérée très utile. La veille par impartition a couvert cinq sujets constitués de mots-clés suivants: "Argania spinosa, argan oïl"; "cosmetic use of argan oïl"; "industrial use of triterpenoid saponins"; "biologica/ activities of argan oïl"; "industrial use of delta 7". Faute de moyens suffiants, il n'a pas été possible d'offrir de tels services aux autres projets du Réseau.

3.3.4 Publication par les membres du Réseau des articles sur leurs activités respectives dans le bulletin INFO-ESSENCES

Ce bulletin est/était publié par le LAS EVE- UQAC à l'intention du grand public, surtout au Canada. Une entente a été convenue entre le Laboratoire d'analyse et de séparation des essences végétales (LASEVE) de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) et le Réseau, afin d'associer ce dernier à la publication du Bulletin intitulé INFO-ESSENCES. INFO-ESSENCES est/était un bulletin triannuel (15 février, le 15 juin et 15 octobre de chaque année), publié par le LASEVE, dont le mandat est de diffuser l'information relative aux productions végétales spécialisées. Ce bulletin est largement diffusé au Canada. Les membres du Réseau ont publié plusieurs articles dans ce bulletin dont la liste est indiquée ci-après: -À nos amis canadiens et africains (G. Collin, F. Gasengayire) - Vers l'exploitation durable et équitable des algues des côtes sénégalaises (F. Gasengayire, Abdourahmane Tamba) -Coopératives de femmes pour la préservation de l'arganeraie aux portes du Sahara (Z. Charrouf, S. Dubé) -L'indigo: de la tradition à la modernité (N. Jubinville, M. Bangoura) - Environment-Friendly Wood Adhesives and Preservatives (B. A. Mwingira, S. Dubé) - Contrôle des ravageurs du bananier avec des extraits de Neem au Kenya (T. Musabyimana) -The Future of the Rubber Tree (lkpendu C. Ononogbu) - Acivity of Lemongrass, Citronella and Eucalyptus Cama/du/ensis ails against weevils and termites (W .. R.L. Masamba, J.F. Kamanula and E.M.T. Henry) -Une banque de données sur les plantes médicinales de Madagascar (P. Rasoanaivo)

3.3.5 Edition et publication du livre "Marketing of Natural Products and Resource Management". Proceedings of the Zomba Workshop, Malawi 1996", mai 2000 par F. Gasengayire et Serge Dubé, en collaboration avec le LASEVE. Pour diverses raisons la publication de ces comptes rendus avait connu un grand retard, mais le contenu reste d'actualité.

3.3.6 Edition et publication du livre "les huilles essentielles du Rwanda"

Cet ouvrage a été publié en décembre 2000 par Dr. Ntezurubanza Léopold, un membre du Réseau avec l'appui du CADI dans le cadre du projet Reconstruction nationale (Rwanda) et en collaboration avec le LAS EVE, Université du Québec à Chicoutimi. Prof. Guy Gollin, partenaire canadien du projet de Réseau a contribué à l'édition de ce livre, ainsi que Dr. Serge Dubé, spécialiste principal de programmes du CADI.

3.3.7 Préparation et publication d'un livre sur l'arganier

La préparation de ce livre est encore en cours. Le livre taira le point sur les connaissances accumulées sur l'arganier par l'équipe de recherche du projet Valorisation de l'arganier (Maroc) (97-8602), comportant des. thèmes scientifiques et technologiques (historique, botanique, écologie, génétique, chimie, pharmacologie, technologie), les aspects socio-économiques et environnementaux,

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- -Valorisation des matières végétales (Afrique) Il (98-8550155357): Rapport final

ainsi que les retombées de l'exploitation du fruit de l'arganier par les coopératives des femmes. Sont impliqués dans cette activité, Prof. Zoubida Charrouf, chercheure principale du projet Valorisation de l'arganier et Dr. Serge Dubé, entre autres.

3.3.8 Publication des actes du se Colloque sur les produits naturels d'origine végétale.

La publication de cet ouvrage a été réalisée par le Laboratoire d'analyse et de séparation des essences végétales (LAS EVE), Université du Québec à Chicoutimi, en mars 2002, sous la direction de deux membres du Réseau, Professeurs Guy Collin et François Xavier Garneau et avec l'appui financier du Réseau.

3.4. PROMOTION DE L'UTILISATION DE L'EXPERTISE DEVELOPPEE PAR LES CHERCHEURS IMPLIQUES DANS LE RESEAU DANS L'INDUSTRIE DE LA CONSULTATION LOCALE ET INTERNATIONALE

François Gasengayire a préparé une note conceptuelle sur l'utilisation et le renforcement de l'expertise du Réseau sur la valorisation des matières végétales dans l'industrie de la consultation et l'a envoyée aux membres du Réseau pour avis et considérations. La note passe brièvement en revue le contexte de l'industrie de la consultation en ce qui concerne particulièrement l'Afrique, apprécie les opportunités offertes par cette industrie ainsi que le potentiel du Réseau dans le domaine des produits naturels et fait un certain nombre propositions, en vue de mettre sur pied une organisation appropriée dans ce cadre.

3.4.1 Développement d'un site web, pour la promotion des services d'experts des membres du Réseau.

François Gasengayire a conçu et développé un projet d'un site web en collaboration avec un consultant (Metrocomia). Ce site web devrait servir d'outil efficace pour la diffusion et la promotion de l'expertise du Réseau. La structure du site comprend une proposition de services susceptibles d'être offerts par "ABC des Produits Naturels" (appellation provisoire de l'organisme de consultation à mettre sur pied). Elle va comprendre aussi une banque de données d'experts membres de l'organisme, ainsi que des dispositions permettant aux clients potentiels et au gestionnaire du site de négocier des contrats de consultation au moyen de l'internet. Le site permettra aussi aux autres experts intéressés de s'affilier à l'organisme. Le contenu de ce projet de site existe sur un CD-ROM et devrait être ajusté en fonction de l'étdue relative à l'organisme de services d'experts réalisée par Expansion Strategies inc. (Jacques Grysole}, consultant préssenti à cet effet. Prof. Guy Collin poursuit cette activité et cherchera aussi à identifier une institution susceptible de loger ce site web.

3.4.2 Etude préliminaire d'une organisation de services d'experts dans le domaine des pronduits naturels.

Le Réseau a préssenti Expansion Strategies inc. (Jacques Grysole) pour développer un document comprennant la structure opérationnelle, les modalités de fonctionnement et de gestion, la stratégie de marketing et le plan d'affaires d'un bureau de consultation à but non lucratif, dans le domaine des produits naturels y comprises les plantes médicinales, afin de promouvoir l'utilisation de l'expertise développée par les chercheurs impliqués dans le Réseau dans l'industrie de la consultation locale et internationale. Le consultant (Jacques Grysole) a préparé un rapport à ce sujet et l'a présenté à l'assemblée générale du Réseau, à l'occasion du Se Colloque sur les produits naturels (Université Laval, Ste Foy, août 2001 ). L'Assemblée générale des membres du Réseau a approuvé la proposition du consultant de mettre sur pied une agence de valorisation des matières végétales et a recommandé que des actions de suivi soient planifiées en vue de son démarrage effectif.

Dans la suite, François Gasengayire a organisé une réunion à Montréal (novembre 2001) pour raffiner le projet "Agence de valorisation des matières végétales (Agence)" et planifier des activités de suivi en vue de sa mise en oeuvre. Ont participé à cette réunion, Prof. Guy Collin, Mr. Jacques Grysole

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(Consultant), Dr. Serge Dubé et Dr. François Gasengayire. La réunion est revenue sur la proposition de mandat et des statuts de l'Agence et a fait des suggestions pour l'améliorer. Les participants ont ensuite échangé sur la meilleure stratégie à suivre en vue de la réalisation du projet. L'approche et les activités suivantes ont été ainsi retenues. - Préparer un prospectus relatif à l'Agence avec des éléments tirés des divers travaux des chercheurs du Réseau pour s'en servir lors des contacts divers à établir; - Etablir des contacts avec des organismes divers susceptibles d'être intéressés par les activités de l'Agence et d'appuyer celle-ci, afin d'apprécier les opportunités réelles du projet. Les organismes suivants ont été identifiés dans un premier temps: ACDI (Ottawa), Banque Mondiale (Washington), FAO (Rome), UNCATD (Genève) et ONUDI (Vienne); - Sur base des résultats des contacts avec ces organismes, une réunion de chercheurs du devait être organisée dans la deuxième quinzaine de mars 2002 au Sénégal, pour notamment l'approbation du projet, la répartition des responsabilités et la planification des étapes suivantes.

Toutefois, en raison des contraintes de temps et de l'insuffisance de moyens financiers, ces démarches n'ont pu être effectuées. Le projet Agence en est donc resté à ce stade.

3.5. CONTRIBUTION AU PERFECTIONNEMENT DES RESOURCES HUMAINES IMPLIQUEES DANS LE RESEAU

La mise en oeuvre de cet objectif s'est concrétisée par les ateliers de formation sur les stratégies de transfert des résultats de recherche mentionés ci-dessus (point 3.1 .2 b) qui ont été organisés à Lomé et à Accra. Le Se Colloque sur les produits naturels d'origine végétale organisé en août 2001, à l'Université Laval (Québec) a aussi permis aux membres du Réseau d'échanger des expériences avec leurs collègues et d'apprendre aussi des expériences des autres scientifiques invités au colloque, qui travaillent dans le domaine des produits naturels et sur des problèmatiques similaires. Soixante scientifiques ont participé au colloque

Le Réseau a aussi appuyé la participation de certains de ses membres et d'autres partenaires du CADI au Congrés international sur les plantes médicinales, la santé et l'environnement et à l' International Workshop on Sustainable Trade and Conservation of Medicinal Plants, organisés à Rab bat (Maroc) du 2 au 4 mai 2002. Les personnes concernées sont Mmes Fatimata Sy (Sénégal), Doris Mutta (Kenya), et MM. Honoré Kossi Koumaglo (Togo}, Pierre Guissou (Burkina Faso), Penge Ononokoko (République Démoncratique du Congo), Oscar Eyog-Matig (IPGRI-Bénin) et François Gasengayire. Deux autres membres du Réseau, Mme Zoubida Charrouf et M. Mustapha lsmaili-Aiaoui (Maroc), participèrent aussi au Congrès.

3.6. AUTRES APPUIS CONSENTIS AU PROJET MEMBRE AT AUX AUTRES INSTITUTIONS

3.6.1. Appui au projet Valorisation de l'arganier (Maroc)

Le Réseau a appuyé Dr. Zoubida Charrouf, responsable du projet Valorisation de l'arganier (Maroc), pour le développement d'un projet de grande envergure sur la valorisation et la préservation de l'arganeraie pour lequel l'Union européene (UE) avait prévu une enveloppe de 15 millions d'euros. Dans un premier temps, le Réseau a financé une mission de contact auprès de la Commission européenne à Bruxelles, au cours de laquelle Dr. Zoubida Charrouf et Dr. Serge Dubé ont eu des entretiens encourageants avec Mme Laura Baeza, chef adjoint d'unité Maghreb à la Direction générale des relations extérieures de la Commission européenne. Ce voyage a été suivi d'une mission au Maroc à laquelle ont participé Dr. Serge Dubé et Prof. Gilles Bergeron, vice-recteur de l'Université du Québec à Chicoutimi, chargé de l'administration et des finances.

Ils se sont attelés à la tâche de définir une proposition de projet en tenant compte des résultats du travail mené par le Prof. Charrouf et ses collaborateurs dans le sud-ouest marocain, des travaux et des projets réalisés par d'autres chercheurs et institutions en ce domaine et des échanges sus -évoqués

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Valorisation des matières végétales (Afrique) JI (98-8550155357): Rapportfinal

avec Mme Baeza. Le projet a pour but général la mise en place d'un programme de création d'emplois pour les femmes, et plus particulièrement pour les femmes des milieux ruraux du sud-ouest marocain, par la valorisation de l'arganier et de ses produits, dans une perspective de développement durable. En plus de fournir des bénéfices économiques aux femmes, le projet pourra contribuer à sensibiliser les femmes et les populations locales à l'importance de l'arganeraie pour le développement de leur milieu et à les mobiliser pour des actions concrètes de protection et de reboisement.

Le modèle envisagé pour le projet de I'UE prévoit la création d'un réseau intégré de 30 coopératives de production, à raison de 10 coopératives dans chacune des trois régions d'Agadir, d'Essaouira et de Taraudant, qui s'appuieraient sur 150 unités de ramassage et de concassage des fruits et qui seraient soutenues par 3 centres de service locaux reliés à une organisation centrale, par un plan de commercialisation dynamique et par un programme de recherche appliquée. Le modèle prévoit ainsi la création de 4.500 emplois pour les femmes.

Un programme de recherche permettra d'améliorer progressivement l'efficacité du processus de production, de produire des produits d'une plus grande qualité, d'améliorer les conditions de travail des femmes, de diversifier la gamme des produits et de développer la protection de l'arganeraie.

Toutefois, l'élaboration d'un projet détaillé et la poursuite des négociations ont été ralenties par des contraintes diverses liées notamment aux questions de cadre institutionnel devant abrité le projet au Maroc et aux avis parfois divergents des consultants de I'UE impliqués dans le processus.

3.6.2. Appui à l'Institut de recherche scientifique et technolgique (IRST- Rwanda).

Le Réseau a appuyé I'IRST pour l'organisation d'un séminaire national pour évaluer la situation actuelle de la recherche dans le domaine des plantes médicinales et à huiles essentielles au Rwanda et sensibiliser les pouvoirs publics, afin de formuler une stratégie nationale de recherche et de développement dans ce domaine pertinente pour le développement socio-économique du pays.

Le séminaire a rassemblé plus de 30 participants y compris des chercheurs de l'extérieur, dont un membre du Réseau, Prof. H. Kossi Koumaglo (Université de Lomé), invités pour partager leurs expériences avec les scientifiques rwandais. Les échanges entre I'IRST et Dr. Koumaglo se sont poursuis et l'Université de Lomé est prête aujourd'hui à accueillir 4 étudiants rwandais au niveau de DEA. L'on espère que la formation qu'ils recevront leur permettra de relancer la recherche, le developpement et la production dans le domaine des plantes médicinales et aromatiques.

3.7. DEVELOPPEMENT D'UNE PROPOSITION POUR LE FONCTIONNEMENT ET LA GESTION DES ACTIVITES DU RESEAU A LONG TERME

Les activités réalisées sous ce titre sont présentées ci-dessus au point 3.4.2 relatif à l'étude d'une organisation de services d'experts dans le domaine des produits naturels.

3.8. REUNIONS DU RESEAU

3.8.1 La rencontre à l'Université du Québec à Chicoutimi (18- 23 avril1999)

Cette rencontre a eu lieu entre MM.Guy Collin, Gilles Bergeron et François Gasengayire, tous membres du comité de gestion du réseau, et avec Mme France Ida-Jean et MM. Conrad Chrétien et Jean-Paul Lampron (Centre québecois de recherche et de développement de l'aluminium). Cette rencontre a été organisée en marge des réunions ouvertes de programme du CADI (mai 1999) auxquelles M. Gasengayire était invité. Elle a permis de revoir le programme des activités du réseau et d'établir le calendrier détaillé de réalisation des activités évoquées ci-dessus concernant surtout la promotion du partenariat et de l'entreprenariat local.

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3.8.2. Réunion du comité de gestion du Réseau

La réunion du comité de gestion du Réseau VMVA s'est déroulée du 30 au 31 octobre 2000 à l'hôtel Fairview, à Nairobi et a été dirigée par Prof. G. Bergeron. Les personnes suivantes y ont pris part: Gilles Bergeron (membre) Université du Québec à Chicoutimi (Québec-Canada) lvan-Addae Mensah (membre) University of Ghana, Legon (Accra, Ghana) Zoubida Charrouf (membre) Université Mohamed V (Rabat, Maroc) Honoré Kossi Koumaglo (membre) Université du Bénin (Lomé, Togo) George Mpango (membre) Makerere University (Kampala, Uganda) François Gasengayire (membre) CRDI- Nairobi (Nairobi, Kenya) Sunita Kapila (observateur) CRDI- Nairobi (Nairobi, Kenya) Serge Dubé.(observateur) Québec, Canada Ont été empêchés: Guy Collin (membre, président) Rigobert Yaméogo (membre).

Université du Québec à Chicoutimi (Québec-Canada) IRSAT (Ouagadougou, Burkina Faso)

Ordre du jour 1. Etat d'avancement des projets (Z. Charrouf, 1. Addae-Mensah, H. Koumaglo, G. Mpango) 2. Revue des réalisations du Réseau (F. Gasengayire) 3. Ajustements à apporter dans le programme d'activites du Réseau suite aux changements d'orientations de l'Initiative de programme SMMEIT (F. Gasengayire, S. Kapila, S. Dubé) 4. Marketing de l'expertise du reseau (F. Gasengayire) S. Préparation du se Colloque sur les produits naturels d'origine végétale et de la 2e Réunion du Comité de gestion (F. Gasengayire) 6. Divers: Collaboration entre le Réseau VMVA et Vikunza Products Ltd. pour le développement et la commercialisation des produits cosmétiques et des huiles essentielles (Musanga Muteshi) 7. Synthèse et recommandations 8. Visite de I'ICIPE (Unité pilote de distillation des huiles essentielles)

Le Comité a pris les décisions et les recommendations suivantes: a) Concernant" l'ABC des produits naturels"(Agence de valorisation des matières végétales), le comité a approuvé le projet consistant à mettre sur pied une organisation appropriée, à but non lucratif. Les membres passés et présents du Réseau VMVA en seront membres de droit, les autres membres seront invités ou devront en faire la demande. b) Le comité a accepté la proposition de recourir aux services de Jacques Grysole pour préparer un dossier sur la structure et le fonctionnement interne de l'organisation, le marketing de ses services et pour élaborer un plan d'affaires;

Le Comité a pris la décision d'organiser le se colloque sur les produits naturels et l'Assemblée générale du Réseau à Québec en juillet 2000. MM. G. Collin, Serge Dubé et François Gasengayire ont été chargés de veiller à l'organisation technique et pratique de ce collogue.

3.8.3. se colloque sur les produits naturels d'origine végétale (7-1 0 août 2001)

Ce colloque a été organisé du 7 au 1 0 août 2001, à l'Université de Laval, Québec, Canada. Plus de 60 scientifiques comprenant des membres du Réseau et des chercheurs invités, ainsi que des membres du personnel du CRDI y ont pris part. Ce colloque a été largement diffusé dans les médias canadiens. Plusieurs chercheurs membres du Réseau ont donné des interviews à Radio Canada Internationale et à la presse écrite qui ont été diffusées dans la suite. Les actes du colloque ont été publiés.

3.8.4. Assemblée générale du Réseau

En marge du colloque sus-mentioné, l'Assemblée générale des membres du Réseau s'est tenue et a approuvé le rapport d'activité présenté par F. Gasengayire, ainsi que l'étude relative à l'Agence de valorisation des matières végétales.

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3.9 AUTRES ACTIVITES

En plus des activités spécifiques au Réseau détaillées dans la partie précédente, le coordonnateur du Réseau, F. Gasengayire a collaboré à plusieurs autres activités du CADI. Il a apporté un appui technique à I'African Technology Policy Studies Secretariat (ATPS, Nairobi), consistant en la revue des rapports intérimaires et finaux de recherche et des documents stratégiques préparés par les points focaux dans le cadre de la restructuration de ce secrétariat. Dans ce cadre, plus de cinquante documents ont été analysés. Cette intervention a permis à F. Gasengayire de mieux apprécier les contraintes liées au contexte institutionnel et politique dans lequel se déroulent les activités de recherche des réseaux A TPS et VMVA.

La contribution de F. Gasengayire s'est poursuivie aussi au niveau des activités des Initiatives de programmes SMMEIT/SEL (Small Enterprises and Livelhoods) et SUB (Sustainable Use of Biodiversity). Dans ce cadre, François a participé aux efforts de réflection pour la re-définition de l'Initiative de programme SMMEIT/SEL, ainsi qu'à la révision du prospectus de l'initiative de programme SUB et à l'élaboration des priorités de recherche dans le domaine des plantes médicinales.

Après le départ à la retraite du Dr Serge Dubé, fin septembre 2000, François a repris le suivi et la gestion des projets de M. Dubé dont la liste est reprise ci-dessous. Depuis, il participe au développement des projets de recherche dans le cadre de l'Initiative de programme SUB et aux autres activités de cette initiative, ainsi qu'aux activités du Bureau régional du CADI à Nairobi.

Liste des projets gérés depuis septembre 2000 (RSPs non compris): 1) Traditional Eye Medicine (Malawi)(00395) 2) Valorisation de l'arganier (Maroc)(97-8602) 3) Algues rouges (Sénégal) Il (97 -8155) 4) Bioinsecticides (Afrique) Il (97-1351/55239) 5) Gender Leaders on Biodiversity in Ethiopia ( 1 01205) 6) Reconstruction nationale (Rwanda)(94-8505) 7) Valorisation des matières végétales (Afrique) Il (98-8550/55357) 8) Plantes médicinales (Maurice) (98-8558/55499) 9) Teintures traditionnelles (Guinée)(98-8560/55494) 10) Biotransformations (Maroc) Il (100280) 11) Biodiversité médicinale et médecine traditionnelle {1 01151) 12} Phosphate Rock Blends (Zimbabwe) (96-8531/55136) 13) Medicinal Plants and Biodiversity (Uganda){98-8549/55305) 14) lndigenous Food Plants (Uganda)(98-8559/55405) 15) Community Based Conservation of Medicinal Plants (Kenya)(1 01 030)

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ANNEXES

ANNEXE 1.

Liste des livres publiés

1. Garneau François X. et Collin Guy J. (editeurs) 1995. Valorisation de la biomasse végétale par les produits naturels. Actes du Colloque de Chicoutimi 22-25 août 1993. Centre de recherches pour le développement international, Ottawa, Canada. 328 pp4

.

ISBN: 0-88936-775-2

2. Collin GuyJ et Garneau François X. (editeurs) 1996. Y Colloque: Produits naturels d'origine végétale. Actes du colloque de Saint-Jean-sur-Richelieu, 18-24 octobre 1995. Laboratoire d'analyse et de séparation des essences végétales, Université du Québec à Chicoutimi, Chicoutimi, Québec, Canada. 305 pp4

. ISBN:2-9801713-1-x

3. Collin Guy J. et Garneau François X. (editeurs) 1999. 4e Colloque: Produits naturels d'origine végétale. Actes du colloque d'Ottawa, 26-29 mai 1998. Laboratoire d'analyse et de séparation des essences végétales, Université du Québec à Chicoutimi, Chicoutimi, Québec, Canada. 285 pp. ISBN: 2-9801713-2-8

4. Gasengayire François et Dubé Serge (editors) 2000. Marketing of Natural Products and Resource Management. Proceedings of the Zomba Workshop, Malawi, August 4 - 8, 1996. International Development Research Centre, Regional Office for Eastern and Southern Africa, Nairobi, Kenya. 139 pp. ISBN:2-9801713-3-6

5. Ntezurubanza Léopold (2000). Les huiles essentielles du Rwanda, Laboratoire d'analyse et de séparation des essences végétales, Université du Québec à Chicoutimi, Chicoutimi, Québec, Canada G7H 2B1. 248 pp. ISBN: 2-9801713-4-4

5. Collin Guy Jet Garneau François X. (editeurs) 2002. se Colloque: Produits naturels d'origine végétale. Actes du colloque de Sainte-Foy (Québec), 7-9 août 2001. Laboratoire d'analyse et de séparation des essences végétales, Université du Québec à Chicoutimi, Chicoutimi, Québec, Canada G7H 2B1. 316 pp. ISBN: 2-9801713-5-2

6. Khadiri E. El., Zoubai, H., Akesbi, N., Houde A., et lsmaïli-Aiaoui M. (2002). Etude de marché des arômes et des lipases au Maroc pour une stratégie marketing appropriée, Actes Editions, Institut agronomique et vétérinaire Hassan Il, Rabat, Maroc. 118 pp. ISBN: 9981-801-51-8

7. Un livre sur l'arganier (à paraître).

4Publié au cours de la première phase du Réseau VMV A

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ANNEXE 2.

La recherche et le développement sur la valorisation des matières végétales au CRDI:

Acquis, contraintes et perspectives

Rapport préparé pour la rencontre SMMEIT du Cap Avril 2000

F. Gasengayire et S. Dubé

CRD I, Nairobi

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Valorisation des matières végétales (Afrique) 11 (98-8550155357): Rapport final

Introduction

Au cours des dix dernières années, le Centre de recherches pour le développement international a financé de nombreux projets de R&D en Afrique dans le domaine de la valorisation des matières végétales. Plus d'une trentaine de projets ont été développés et mis en oeuvre dans plusieurs pays africains francophones et anglophones, sans compter diverses activités connexes dans le domaine de la valorisation des matières végétales et un nombre important de projets sur la valorisation des plantes médicinales, qui sont aussi des matières végétales. Les programmes du CRDI ont beaucoup évolué depuis dix ans, mais le but commun poursuivi par tous ces projets est de trouver des applications susceptibles d'améliorer les conditions de vie des populations les plus démunies des pays impliqués par le biais de la création d'emplois et de la génération des revenus. Dans nombre de cas, les objectifs techniques immédiats des projets consistent principalement à améliorer les techniques traditionnelles utilisées par les populations locales pour exploiter leurs ressources végétales, alors que dans d'autres cas il s'agit de mettre au point des technologies appropriées pour développer des produits nouveaux, de préférence à haute valeur ajoutée, à partir de résidus ou de produits agricoles ou d'autres produits végétaux. Dans leur ensemble, les projets ont aussi pour objectifs le développement des populations concernées, la dissémination des résultats et le transfert des technologies. Un réseau sur la valorisation des matières végétales a été mis sur pied pour faciliter la synergie entre les divers projets, pour faciliter les discussions entre les membres sur les problèmes communs et pour promouvoir le développement commercial des techniques et des produits mis au point dans les projets membres.

Les acquis

Les résultats des projets sont nombreux, ils se situent à des niveaux divers et leur impact au point de vue social et au niveau institutionnel est considérable dans nombre de cas.

Connaissances développées sur les ressources végétales et les produits naturels

Plus d'une centaine de plantes et produits végétaux ont fait l'objet d'études. Les recherches ont permis d'acquérir un ensemble de connaissances sur les plantes étudiées, sur leur écologie et sur leur localisation sur le territoire national. La composition et les propriétés physico-chimiques, biologiques, pharmacologiques et insecticides des produits extraits de ces plantes ont été déterminées. Des techniques de culture ont été mises au point pour un certain nombre de plantes, telles les citronnelles, le Lypia multiflora (thé de Gambie), les Ocimums, le Pelargonium graveolens (géranium) et la verveine odorante du Maroc (Lippia citriodora L).

Produits naturels extraits ou développés

Les produits extraits des plantes ou développés à partir de produits extraits des plantes comprennent des huiles essentielles (environ une centaine), des huiles végétales (huile d'argan, beurre de karité, huile de neem, huile des graines d'hévéa, huile de Balanites, huile de Sclerocarya, huile de Ziziphus, huile de Lannea, etc.), une poudre d'indigo, des algues, des carraghénanes, des formulations de colles et d'insecticides pour bois à base de tannin de mimosa et d'extraits de pyrèthre, des formulations de colles pour matériaux d'emballage à base d'amidon de manioc, des aliments pour le bétail enrichis en protéines, des produits chimiques purs (1-camphre, d-boméol), des arômes (arômes à saveurs de banane et d'ananas), des enzymes (lipases, pectinases), des pigments naturels à base de sorgho teinturier ( désoxy-3-anthocyanines), des produits à haute valeur ajoutée à base de manioc (farine de haute qualité, amidon, biscuits, aliments de sevrage, alcool, etc.), des savons améliorés à base de beurre de karité, des savons dermatologiques, des produits de soin corporel et d'entretien domestique, des substances biologiquement actives, etc.

Parmi cette liste, un certain nombre de produits font l'objet d'une production artisanale ou pilote.

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Il s'agit notamment des huiles essentielles de citronnelle (Togo, Ghana, Bénin), de l'huile essentielle de basilic (Guinée), de quelques huiles essentielles du Maroc, du beurre de karité et de savons à base de karité (Burkina Faso), de l'huile d'argan vierge, de l'huile d'argan torréfiée et de pâte à tartiner à base d'huile d' argan torréfiée (Maroc), de l'huile des graines d'hévéa (Nigeria), de formulations de colles et de préservatifs pour les panneaux en agglomérés et le contreplaqué (Tanzanie), de formulations de colles pour matériel d'emballage (Malawi), des habits teints à l'indigo selon la technique améliorée (Guinée), d'arômes et d'aliments pour le bétail à base de grignons d'olive (Maroc). Certains de ces produits font l'objet d'une commercialisation à petite échelle (beurre de karité et savons artisanaux, diverses huiles essentielles, huile d'argan et produits dérivés, poudre d'indigo et habits teints à l'indigo, produits de soin corporel et d'entretien domestique). D'autres font l'objet de négociations avec l'entreprise privée en vue de la production industrielle (huile essentielle de basilic à linalool, formulations de colles et de préservatifs pour les panneaux en agglomérés et le contreplaqué et formulations de colles pour matériel d'emballage). D'autres produits sont en phase de développement en partenariat avec l'entreprise privée (insecticides à base d'extraits de neem et d'huiles essentielles, beurre de karité, algues et carraghénanes, huile de romarin).

Techniques mises au point et expérimentées en milieu réel

La conception, la fabrication, 1 'installation et le fonctionnement d'unités pilotes ou artisanales pour la production d'huiles essentielles ont été réalisés au Rwanda, au Maroc, au Togo, au Ghana, au Bénin et en Guinée. Les distillateurs du Ghana, du Togo, du Bénin et du Maroc sont couramment utilisés pour l'extraction de diverses huiles essentielles, mais nous ne savons pas ce qu'il est advenu des installations du Rwanda.

Un ensemble de technologies constituant une unité d'extraction d'huiles végétales et comprenant une presse manuelle, un décortiqueur, un concasseur, un torréfacteur, une presse manuelle équipée d'accessoires (cartouches de filtration, plaques de transmission de pression et démouleur de tourteaux) et un malaxeur de savon ont été mises au point au Burkina Faso. Une quarantaine de ces unités ont été installées en milieu rural et quarante autres sont en cours de fabrication suite à une commande du gouvernement du Burkina Faso.

Grâce a la coopération maroco-burkinabè, certains équipements mis au point au Burkina Faso dans le cadre du projet sur les huiles végétales ont été introduits, après modification, dans les activités artisanales d'extraction de l'huile d'argan au Maroc, le procédé de production de l'huile d'argan a été amélioré et la technique améliorée est maintenant utilisée dans plusieurs coopératives de femmes du sud du Maroc.

De même, des procédés ongmaux de formulations des colles pour bois et pour matériaux d'emballage ont été développés en Tanzanie et au Malawi et ont été testés en grandeur réelle dans certaines industries locales, comme Tembo Chi boards Ltd. et Packaging Industries Ltd par exemple.

Un équipement de biotransformation en milieu solide des sous-produits agricoles et un procédé original d'enrichissement des grignons d'olive en protéines et de production d'arômes et de poudres enzymatiques a été mis au point au Maroc dans le cadre d'un projet visant à réduire la pollution causée par les unités de production de l'huile d'olive.

Des techniques améliorées de production d'une poudre d'indigo naturel et de teinture des tissus à base d'indigo naturel ont été mises au point en Guinée et elles permettent maintenant aux groupements de femmes impliqués dans cette activité traditionnelle d'améliorer leur production et leurs revenus.

Enfin, une technique originale pour 1 'évaluation du potentiel productif et la culture de certaines

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algues dans les conditions naturelles de la côte sud du Sénégal a été mise au point dans la région de PointeSarène, au Sénégal.

Capacités locales développées

Le développement des capacités locales est sans doute 1' un des résultats les plus visibles et des plus importants de l'investissement consenti par le CRDI dans ce domaine. Dans chacun des projets, des équipes de chercheurs de diverses disciplines ont acquis des compétences en gestion de projet et en recherche sur les produits naturels tout au long des activités des projets. Le rayonnement des projets a touché plusieurs associations, coopératives, groupements, communautés locales et petits entrepreneurs, qui ont été étroitement associés au processus de recherche et ont reçu une formation appropriée. Les projets ont appuyé au moins une centaine d'activités de formation aux niveaux de la maîtrise et du doctorat dans le domaine des produits naturels pour de jeunes chercheurs du Rwanda, du Maroc, du Burkina Faso, du Togo, du Bénin, du Malawi, du Ghana, de l'Ouganda, etc. Par ailleurs, des structures de recherche spécifiques aux produits naturels ont été créées et développées dans divers pays, tels le Laboratoire SUBNAROME et le Laboratoire de biotransformation au Maroc, le Laboratoire d'extraits végétaux et d'arômes naturels (LEV AN) au Togo, le Centre de recherche sur les algues de Ngaparou au Sénégal et le Centre moderne de formation à la nouvelle technique d'extraction de l'indigo naturel à Bokariah, en Guinée.

Qui plus est, des organisations de professionnels, de communautés locales et de chercheurs ont vu le jour ça et là, afin d'oeuvrer à la promotion de la valorisation des matières végétales dans leurs pays respectifs. Il s'agit entre autres de l'Association pour le développement des plantes aromatiques et médicinales (ADEPAM) au Maroc, de 1 'Association pour la promotion des plantes à parfums, aromatiques et médicinales pour le développement (APPAM-DEV) au Bénin, de l'organisation Plantes aromatiques et huiles essentielles (PARHETO) au Togo, du Ghana Citronella Farmers Association au Ghana, de V AP AGRO-PRODUCTS Ltd. en Ouganda, des groupements d'intérêt économique de Pointe-Sarène et de Dakar, organisés autour des activités liées aux algues au Sénégal, du Groupement féminin d'extraction de l'indigo de Bokariah, en Guinée, et des coopératives de femmes formées dans le cadre du projet sur la valorisation de l'arganier .

Tout cela montre bien qu'une véritable école de recherche sur les produits naturels est née et se développe en Afrique. Les capacités acquises dans ce domaine permettent d'affirmer que ce développement va se poursuivre encore longtemps et qu'il constituera une base incontournable du développement économique des pays et des communautés bénéficiaires.

Impact socio-économique

La grande majorité des projets entrepris dans le domaine de la valorisation des matières végétales s'intéressent à l'amélioration des pratiques traditionnelles des populations locales en étroite collaboration avec celles-ci. Ces communautés locales sont les premières bénéficiaires des retombées des activités des projets. Il existe de nombreux exemples à l'appui de cette affirmation.

Au Burkina Faso, les revenus des centaines de femmes travaillant dans le domaine des huiles végétales se sont améliorés et les efforts liés à l'activité d'extraction des huiles ont été allégés grâce au projet sur les huiles végétales non alimentaires. Les évaluations internes et externes faites ont montré que les groupements de femmes ciblés par ce projet sont satisfaits et apprécient les technologies développées.

En Guinée, des centaines de teinturières regroupées en coopératives ont été formées à la nouvelle technique d'extraction de l'indigo et de teinture des tissus et l'utilisent à leur profit. Les innovations apportées ont permis de réduire considérablement les coûts et de doubler la capacité de production des

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teinturières, tout en allégeant les efforts physiques de celles-ci. Des teinturières de la préfecture de Labé ont trouvé un débouché auprès d'une petite entreprise appelée Teinture-Promotion Labé, à laquelle elles apportent des tissus teints. D'autres femmes s'occupent du lavage des tissus ct de leur confection selon les modèles en demande sur le marché américain, où cette entreprise est en train de développer un marché.

Au Sénégal, le projet sur les algues rouges a créé un dynamique intéressante parmi la population du village de Pointe-Sarène, qui a encouragé la population, étroitement impliquée dans les activités du projet, à s'investir dans 1' amélioration de ses conditions de vie. Une étude socio-économique a montré que le revenu annuel moyen des ménages et leur capacité de consommation se sont accrus grâce au projet et que 1 'exode des jeunes filles du village vers les villes a diminué.

Au Maroc, une centaine de femmes regroupées dans trois coopératives de production et de commercialisation de 1' huile d' argan, créées dans le cadre du projet sur la valorisation de l' arganier, tirent aujourd'hui des revenus importants de la vente de l'huile d'argan. extraite selon un procédé amélioré par rapport aux méthodes traditionnelles. En plus d'être formées aux techniques améliorées d'extraction et de conditionnement de l'huile, les femmes des coopératives reçoivent des cours d'alphabétisation et une formation élémentaire en gestion, en comptabilité et en organisation. Leur statut social s'en retrouve ainsi rehaussé et le supercaïd de la région de Tamanar avouait récemment à l'un de nous, lors d'une visite dans la région, son étonnement devant le fait que les femmes des coopératives "osaient" maintenant lui demander des rendez-vous et lui présenter des requêtes. Pour qui connaît la situation de la paysannerie marocaine et en particulier de la femme rurale marocaine, c'est sans doute là la plus importante réalisation de ce projet.

Au Maroc également, le projet sur les plantes aromatiques a eu un impact considérable sur l'ensemble du secteur de l'exploitation des plantes aromatiques et médicinales, un secteur ancien et important de 1 'économie nationale. Le projet a travaillé étroitement avec les producteurs et les professionnels de la filière, il leur a apporté beaucoup de connaissances sur les ressources végétales, sur les produits extraits et sur les conditions optimales requises pour assurer la qualité et les rendements des diverses productions et il a développé les contacts des producteurs avec des acheteurs de divers horizons. De plus, suite aux travaux du projet, des huiles essentielles nouvelles (Tanacetum annuum et Thymus satureoides) ont été produites et commercialisées sans problème. De plus, le projet a été un excellent catalyseur qui a facilité la création de quatre nouvelles unités de production. Il faut aussi mentionner que ce projet impliquait comme partenaire canadien un laboratoire d'Agriculture et Agroalimentaire Canada, qui cherchait à l'époque des cultures de remplacement pour le tabac. Le projet a suscité un intérêt important au Québec pour les plantes aromatiques et il existe maintenant un peu partout au Québec de petites unités qui produisent des plantes aromatiques et des produits dérivés des plantes aromatiques. Le projet a aussi contribué au développement des relations entre les producteurs québécois et marocains.

En Ouganda, le projet sur la valorisation du manioc a impliqué 400 agriculteurs dans la multiplication d'une variété de manioc résistante au virus de la mosaïque du manioc, ce qui leur a permis de survivre à un moment où toutes les récoltes de la région étaient attaquées par la mosaïque du manioc. Par ailleurs, plus d'une centaine d'élèves du secondaire ont été formés aux méthodes de production des nouveaux produits à valeur ajoutée à base de manioc.

Au Ghana, les fermiers de la région de Nkwakaw dans l'Est du Ghana ont pu reprendre la culture de la citronnelle et 1' extraction de 1' huile essentielle grâce au distillateur installé dans la région par le projet sur la création de petites entreprises au Togo, au Bénin et au Ghana. Toute l'huile produite est vendue à la société Lever Brothers. Les fermiers sc partagent les 2/3 des revenus de la vente, tandis que le 1/3 est mis de côté pour l'entretien de l'extracteur.

Au Togo, le projet sur la création de petites entreprises au Togo, au Bénin et au Ghana a appuyé

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l'installation de trois petites distilleries artisanales d'huile essentielle de citronnelle. Ces distilleries impliquent des groupements villageois dans la production de la matière végétale et dans l'extraction de l'huile. La distillerie de Zeve-Assahoun est la plus performante: elle exploite une ferme pilote de 12 hectares.

Au Nigeria, le projet sur l'huile des graines d'hévéa a sensibilisé les paysans des régions où se trouvent les plantations d'hévéa et certaines entreprises locales sur la valeur commerciale de l'huile des graines et les a impliqués dans la collecte de celles-ci dans ll régions productrices. Les graines sont vendues à la société Resources Improvement and Manufacturing Company (RIMCO), basée à Nnewi, qui en extrait l'huile et la vend à son tour aux industries productrices de peinture. En outre, la RIMCO produit et commercialise des aliments de bétail à base de tourteaux de graines d'hévéa.

Impact au niveau institutionnel et des politiques et proJ:rammes de développement

Nous signalons ci-dessous quelques exemples où les réalisations des projets ont induit des changements positifs au niveau des institutions et au niveau des politiques et programmes de développement dans les pays impliqués.

Au Sénégal, une nouvelle loi sur l'aquaculture, qui réglemente l'exploitation des algues afin d'éviter l'épuisement des stocks disponibles, a été approuvée et un Comité national sur la recherche, l'exploitation et la valorisation des algues au Sénégal, qui regroupe des opérateurs économiques et des industriels sénégalais, a été créé par arrêté ministériel.

Au Burkina Faso, tout un ensemble de mesures a été pris par le Gouvernement du pays pour promouvoir la production des huiles végétales. Celles-ci comprennent la décision présidentielle d'octroyer aux groupements de femmes 80 presses manuelles développées par le projet sur les huiles végétales non alimentaires, pour la production du beurre de karité notamment, la création d'une filière karité dans le cadre des programmes de développement du pays et la négociation d'un projet karité auprès de l' ACDI, dont la cellule de coordination se trouve à la présidence du Burkina Faso.

En Guinée, le projet sur la teinture traditionnelle à l'indigo a suscité beaucoup d'intérêt et la teinture à l'indigo, qui est une activité très ancienne en Guinée, occupe maintenant une place importante dans la politique nationale de développement. Celle-ci fait de l'artisanat en général et de la teinture en particulier un secteur hautement prioritaire. Un nouveau code a été adopté, qui prévoit des mesures incitatives diverses pour le secteur artisanal et l'ouverture des marchés publics aux produits artisanaux.

Au Maroc, la politique d'adjudications publiques relative à l'exploitation des ressources végétales (en particulier le romarin) s'oriente vers des concessions à long terme et impose aux exploitants de planter au moins l'équivalent de l'espace exploité pendant la durée de la concession.

OuvraJ:es, articles et autres matériels de dissémination

Les résultats des travaux réalisés dans ce domaine ont fait l'objet de plusieurs centaines de publications dans des revues appropriées et de communications dans des rencontres nationales et internationales. On compte également plusieurs ateliers organisés dans tous les pays pour la dissémination des résultats. En outre, des cassettes audio-visuelles et des films documentaires ont été produits ça et là pour servir à des fins de dissémination des résultats et des interviews ont été réalisées auprès de plusieurs chercheurs par diverses chaînes des télévisions nationales et internationales. Trois ouvrages sur les produits naturels d'origine végétale ont été publiés suite aux colloques organisés dans le cadre du réseau sur la valorisation des matières végétales. Deux autres ouvrages, l'un sur la commercialisation des produits naturels et la gestion des ressources et l'autre sur les plantes aromatiques du Rwanda, sont en préparation.

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Le Réseau sur la valorisation des matières végétales et le projet sur la valorisation de l'arganier possèdent chacun leur site web et la création d'un site web pour la commercialisation des produits des projets membres du Réseau sur la valorisation des matières végétales est à l'étude.

Collaborations

Les premiers projets du CRDI dans le domaine de la valorisation des matières végétales ayant été financés par la Division des programmes de coopération, plusieurs institutions canadiennes ont été impliquées dans les projets sous revue et des liens amicaux et professionnels ont été forgés entre les chercheurs africains et canadiens, dont les apports mutuels sont très appréciés. Les principales institutions canadiennes qui ont été impliquées sont les suivantes:

Université Simon Fraser (Vancouver) Centre de recherches industrielles du Québec (CRIQ) (Québec) Université du Québec à Chicoutimi Centre de recherche et de développement en horticulture, Agriculture et Canada (St-Jean-sur-Richelieu) Centre de recherche et de développement sur les aliments - Agriculture et Agroalimentaire Canada (Saint-Hyacinthe) Université du Nouveau-Brunswick (Frédéricton) Ministère des pêches et océans du Canada (Halifax) Université d'Alberta (Edmonton) Centre des technologies textiles (St-Hyacinthe) POS Pilot Plant Corporation (Saskatoon) Environnement Canada (Ottawa) Centre de recherche en design et impression textile de Montréal Forintek Canada Corporation (Québec)

Agtœlirœntaire

Les projets ont aussi attiré la collaboration de plusieurs institutions nationales et internationales et d'organismes d'aide internationale au développement, qui leur ont apporté de 1' expertise et surtout des moyens supplémentaires.

Au Maroc, les ambassades du Canada, du Japon, de Grande Bretagne et de Belgique, l'ACDI, Oxfam-Québec, le Comité d'entraide internationale, l'Institut français de recherche en coopération pour le développement (ORSTOM, Montpellier), l'Institut national d'études agronomiques (INERA, Dijon), le Centre national de recherche scientifique (CNRS, Marseille et Paris), l'Association des universités des pays ayant en commun l'usage du français (AUPELF), l'Union européenne et des privées marocaines ont apporté des concours substantiels à nos projets et des discussions sont présentement en cours avec la Communauté européenne pour le développement d'un projet global d'une trentaine de millions de dollars américains sur la valorisation de l'arganier.

En Guinée, le Fonds canadien d'initiatives locales, l'USAID, la Fondation Friedrich Ebert (Allemagne), l'Association Marie-Schlei-Verein (Allemagne) et l'UNESCO/UNISPAR (bureau de Nairobi) ont appuyé le projet sur la teinture à l'indigo.

Au Sénégal, l'Alliance mutuelle d'épargne et de crédit, SOS Environnement France- Sénégal, Senior Experts for the Thirld World (ONG Suisse) et d'autres organismes suisses ont apporté une aide substantielle au projet sur la valorisation des algues rouges.

Au Burkina Faso, l' ACDI, l'UNIFEM, I'ONUDI et le Royaume du Maroc ont contribué au projet sur la valorisation des hùiles végétales non alimentaires.

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Au Togo, l'UNESCO/UNISPAR (bureau de Nairobi) a apporté une aide au projet sur la création de petites entreprises au Togo, au Bénin et au Ghana.

Au Bénin, les universités de Clermont-Ferrand et de Montpellier et l'Université catholique de Louvain ont apporté une aide au projet sur la création de petites entreprises au Togo, au Bénin et au Ghana.

Au Ghana, Esiama Oils Mills Ltd, une société privée produisant de l'huile de noix de coco, des tourteaux de coprah et de l'huile de palme a apporté une aide au projet sur la création de petites entreprises au Togo, au Bénin et au Ghana.

En Tanzanie, l'UNESCO/UNISPAR (bureau de Nairobi) a financé des activités relatives au projet sur les colles à bois.

Contraintes au développement et à la commercialisation des matières végétales

Complexité liée à la matière végétale et à la nature des produits naturels

Les études sur les produits naturels d'origine végétale montrent que la composition et la qualité de ceux-ci peuvent dépendre de plusieurs facteurs, écologiques, pédologiques et génétiques entre autres. Une même plante peut donner une huile essentielle de composition différente (nature et concentration des constituants) en fonction du site de la récolte par exemple. Le rendement d'extraction d'une huile essentielle peut dépendre de la période et de la technique de récolte. La présence et la concentration d'un principe actif dans une plante médicinale peuvent être fonction du moment de la récolte dans la journée (certaines plantes médicinales sont cueillies la nuit). Cela indique que les connaissances sur les ressources végétales et sur les produits qui en sont extraits sont indispensables et préalables à toute activité d'exploitation rentable et durable.

Faiblesse de l'infrastructure physique et humaine de recherche

La recherche sur les produits naturels exige souvent un équipement sophistiqué et cher à l'achat et à l'entretien et des compétences qui font, parfois si non souvent, défaut dans la plupart des institutions africaines. On a généralement contourné cette difficulté par le développement de collaborations scientifiques nord-sud entre l'Afrique et le Canada ou l'Europe.

Contraintes d'ordre socioculturel

Les interventions des projets dans ce domaine ont ciblé les communautés rurales africaines les plus démunies et ont cherché premièrement à améliorer leurs activités traditionnelles de production et les produits finis qui en résultent. Du Maroc en Ouganda en passant par le Sénégal, la Guinée et le Burkina Faso, ons' adresse aux populations pauvres et analphabètes des milieux ruraux, loin des capitales. De plus, ces communautés ont peu d'expérience pratique en matière de gestion et de comptabilité. Cet état de choses constitue un handicap sérieux au processus de mise en oeuvre et de développement des projets.

Contraintes liées à l'environnement institutionnel et politique

Le contexte politique et institutionnel en Afrique est difficile et parfois imprévisible. La mise en oeuvre des projets, de quelque nature que ce soit, se heurte à un ensemble de contraintes liés à ce contexte (gestion difficile des affaires, problèmes humains, problèmes politiques, faiblesse institutionnelle, bureaucratie, diktats dli FMI et de la Banque Mondiale, SIDA, Instabilité politique, pression

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démographique, etc.) qui ont pour ett'et de retarder, sinon de handicaper sérieusement l'exécution des projets. De plus, on trouve rarement en Afrique sub-saharienne (exception faite de l'Afrique du Sud), des structures et institutions efficaces de "relais" (ex: incubateurs d'entreprises, structures de transfert de technologie) et des mécanismes de financement susceptibles de transformer les résultats issus de la recherche en opérations commerciales. Par exemple, bon nombre d'huiles essentielles étudiées dans nos projets ont besoin d'être testées et utilisées pour le développement de nouveaux produits cosmétiques, de parfums, etc.

Faiblesse de l'entreprise privée en Afrique

La petite entreprise privée de transformation des matières premières en produits commercialisables subit les effets de l'environnement socio-économique et politique africain, doit faire face à une concurrence de plus en plus menaçante dans le contexte de la mondialisation des marchés et manque des moyens financiers suffisants pour se permettre de faire des investissements risqués, tel que le développement de nouveaux produits. De façon générale en Afrique, les infrastructures physiques de base (eau, électricité, routes, communications) sont souvent déficientes, quand elles ne font pas complètement défaut, surtout en milieu rural. L'atelier organisé au début février 2000 à Nairobi par le CRDI sur le thème "Thinking about SME Technology Innovation, Development and Dissemination" a examiné entre autres le rôle des ONG, des bailleurs de fonds et du secteur privé dans le développement et la dissémination de la technologie. Les discussions à ce sujet ont souligné le fait que la PME en Afrique ne s'implique dans la commercialisation de la technologie que lorsque la rentabilité de l'opération et l'existence du marché sont prouvées.

Le facteur temps

Le rythme de vie et la dynamique sociale en Afrique ne sont pas ceux des pays industrialisés. Le développement et la mise en oeuvre des projets, surtout dans le domaine des produits naturels, exige beaucoup de temps. Par ai lieurs, selon 1' étude qui a été réalisée dans le cadre du Réseau sur la valorisation des matières végétales, les expériences des pays industrialisés et des pays en développement montrent que le processus de transfert d'une technologie est complexe et long, même dans les pays industrialisés, où il peut prendre de 7 à 12 ans dans le meilleur des cas.

Défis de la commercialisation des produits naturels

Tout d'abord il y a lieu de rappeler que dans la majorité des cas, l'orientation des projets sur les produits naturels a été dictée par le souci de contribuer à l'amélioration des conditions de vie des populations pauvres en travaillant avec celles-ci à améliorer les techniques qu'elles utilisent pour exploiter les ressources végétales disponibles dans leur environnement et les produits finis qui en sont extraits. Les ateliers organisés en août 1999 à Lomé et à Accra sur les stratégies de transfert de technologie ont permis de constater que les projets sont actuellement engagés dans le processus de valorisation des résultats de recherche, selon une démarche "filière" complexe où 1 'on tente d'agir sur plusieurs problèmes à la fois (recherche, organisation des communautés, formation, production, commercialisation, ... ). Il a été recommandé d'essayer de simplifier cette démarche pour la concilier avec une démarche entrepreunariale plus simple. Pour ce faire, une stratégie possible serait de classer les problèmes rencontrés en problèmes de développement d'une part et en problèmes proprement économiques d'autre part. Ensuite on chercherait à bâtir des partenariats entre des acteurs intéressés et selon la compétence et la spécificité de chaque intervenant (chercheurs, ONG, entreprise privée). Nous sommes en train d'expérimenter cette approche au Togo où le Réseau a récemment organisé une rencontre en vue de l'établissement d'un partenariat industriel pour la production et la commercialisation de l'huile essentielle de basilic.

Il faut aussi noter que certains produits extraits des matières végétales ne sont pas destinés à la

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consommation directe (ex: huiles essentielles, certaines huiles végétales), mais qu'ils servent plutôt de matière première pour le développement d'autres produits finis utilisables directement. Certaines huiles extraites sont connues et commercialisées, d'autres sont nouvelles. Une étape intermédiaire de développement de nouveaux produits (parfums, cosmétiques, produits d'entretien, insecticides, etc.) et de développement de marché pour ceux-ci est par conséquent un préalable nécessaire à leur commercialisation. Cette étape requiert l'intervention de partenaires compétents, comme des entreprises privées et les laboratoires spécialisées (ex: Estée Lauder mène des tests sur les produits purs (d-bornéol et !-camphre) mis au point dans le projet sur les plantes aromatiques au Maroc et 1' on doits' attendre à ce que une telle étape puisse nécessiter beaucoup de temps.

Les expériences actuelles des projets dans le domaine de la commercialisation des produits montrent que le marché local est très étroit en raison du pouvoir d'achat faible des populations rurales ou de l'absence d'un véritable programme de développement de marché pour les produits concernés. Par ailleurs, 1 'accès au marché international pose des exigences sévères en termes notamment de normes, de qualité, de gestion de la qualité, d'emballage, d'organisation et de contrats d'exportation. Nous avons réalisé une étude dans le cadre du Réseau sur la valorisation des matières végétales sur la qualité, l'assurance qualité et les produits naturels (huiles essentielles). Cette étude montre bien que ce domaine est complexe, comporte beaucoup de technicité (méthodes d'analyse, recherche bibliographique) et requiert beaucoup de moyens à la fois techniques (équipements) et financiers. Il faut ajouter à cela que le marché international commande parfois l'utilisation de technologies de production particulières (ex: extracteur en acier inoxydable, culture biologique, etc.) qui peuvent parfois susciter de nouvelles questions de recherche. Certains projets travaillent présentement à l'amélioration de la qualité des produits en vue de leur commercialisation sur le marché international. Il s'agit des projets sur la transformation du beure de karité (Faso), sur les teintures traditionnelles en Guinée, sur les algues rouges au Sénégal et sur la valorisation de l' arganier au Maroc.

D'autres défis se rapportent à l'accès à 1' information économique "stratégique" utile. L'apport des nouvelles technologies de 1 'information et de la communication dans ce domaine est sans doute indéniable, mais il reste que certaines informations (ex: sur les prix, les circuits commerciaux et certaines technologies) demeurent le secret des courtiers ou des entreprises (ex: la technique maison de transformation des algues de l'entreprise SeaVegetables est un secret de celle-ci).

Enfin, l'on sait que le marché et la structure même du marché sont dynamiques et il semble que la durée de vie des produits devient de plus en plus courte.

Comment financer une recherche utile sur les produits naturels ?

Le développement des capacités et l'impact social au niveau local sont sans aucun doute les résultats actuels les plus appréciables des projets financés par le CRDI dans le domaine des produits naturels. Des développements intéressants de partenariat sont en cours présentement en vue de la commercialisation de certains produits sur le marché international: c'est le cas des algues et des carraghénanes au Sénégal, de l'huile essentielle de basilic au Togo et de l'huile d'argan au Maroc. L'on constate aussi un développement progressif du marché local.

Les réalisations des projets CRDI permettent de confirmer que le domaine des produits naturels présente des opportunités précieuses pour les pays africains, pauvres mais dotés d'une riche diversité des bioressources, en vue de diversifier leur production, de développer leur base industrielle et d'augmenter éventuellement leurs recettes d'exportation. Plus spécialement, la valorisation des matières végétales présente des alternatives intéressantes susceptibles de contribuer de façon significative à la réduction de la pauvreté des communautés rurales africaines démunies. L'illustration de ceci est donnée par les discussions en cours avec la Communauté européenne pour étendre le projet sur la valorisation de

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l'arganier sur toute la zone de l'arganeraie, en vue de renforcer le rôle économique et social de la femme marocaine et de lutter contre la désertification.

De façon générale, l'on doit constater tout compte fait, qu'il y a très peu de recherches en Afrique sur les ressources végétales et les produits naturels, hormis les produits alimentaires. Le CRDI est 1' une des rares organisations qui appuie les activités de recherches en ce domaine. Dans ce cadre, l'on peut affirmer que l'apprentissage de la recherche sur les produits naturels avec les communautés locales est acquis aujourd'hui. Toutefois, le développement de partenariats avec l'entreprise privée et les institutions de financement, qui est nécessaire pour commercialiser les résultats de la recherche, en est encore à ses débuts.

De ce qui précède, on peut dégager quelques axes d'orientation pour les interventions du CRDI au cours des prochaines années dans ce domaine.

Appuyer des recherches complémentaires visant à développer des produits finis dérivés des produits naturels déjà étudiés qui présentent un grand intérêt commercial, tels les bioinsecticides, les cosmétiques, les produits de soins corporels et d'entretien domestique, les phytomédicaments, etc.;

Soutenir le développement de partenariats d'affaires sud-sud et sud-nord et de réseaux de commercialisation des produits, ainsi que des outils comme le Réseau sur la valorisation des matières végétales, afin de générer des revenus et de créer des emplois au bénéfice des populations déshéritées.

Développer le commerce électronique des produits naturels;

Promouvoir la recherche d'informations économiques et technologiques "stratégiques" afin de faciliter le transfert technologique et la commercialisation des produits;

Renforcer le développement des connaissances sur la démarche entrepreunariale, l'optimisation des conditions locales de production et la gestion de la qualité;

Soutenir l'identification de nouvelles substances végétales à valoriser en partenariat avec l'entreprise privée.

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