Initiation thématique à la sociologie

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Prise deparole Cognitio Initiation thématique à la sociologie deuxième édition revue et augmentée sous la direction de Jean Lafontant et de Simon Laflamme Extrait de la publication

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sous la direction de Jean Lafontant et de Simon Laflamme

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Certains penseurs classiques estimaient que l’homme est un loup pour l’homme. Pourtant, la solidarité de groupe est un phénomène observable ! On divorce malgré qu’on s’aime encore ; on exploite en même temps qu’on donne. Comment expliquer ces paradoxes ? À l’instar des autres sciences hu maines, la sociologie propose des hypothèses, des descriptions et des ré ponses que vous trouverez dans ce manuel.

Initiation thématique à la sociologie, initialement paru en 1990, a connu un succès immédiat, les deux premiers tirages ayant été rapidement épuisés. Cette deuxième édition, revue et augmentée, couvre davantage de domaines que la première édition ; elle en a pour autant conservé le meilleur : son prin cipe organisationnel, en chapitres thématiques dont la rédaction a été confiée à des spécialistes du domaine ; des développements fondés sur des réfé rences, des exemples et des données récentes, et de sources canadienne et québécoise; une introduction aux notions sociologiques de base, incluant les approches les plus classiques de la discipline, et aux méthodes auxquelles re courent les sociologues quand ils veulent rendre compte des structures sociales, ou des comportements des individus ou des collectifs ; et une auto nomie des chapitres, qui permet leur consultation en séquence ou de ma nière aléatoire.

Vingt spécialistes réputés présentent 16 thèmes, tous d’actualité, au cœur de la socio logie contemporaine : la famille, la sexualité, l’éducation, la jeunesse, le vieillis­sement, la santé, la déviance, les relations ethniques, la stratification sociale, le travail, l’éco nomie et l’économie sociale, la politique, les mouve ments sociaux, la communication.

JEAN LAFONTANT est professeur titulaire associé au Département de sociologie de l’UQAM. Il a dirigé plusieurs ouvrages, dont L’État et les minorités et Demain la franco­phonie en milieu minoritaire ? (avec Raymond Théberge), et signe des ar ticles dans des revues universitaires et des ouvrages collectifs.

SIMON LAFLAMME est directeur du programme de doctorat en Sciences hu maines de l’Université Laurentienne, à Sudbury. Il est l’auteur de plusieurs livres, dont Suites socio logiques (2006), Des biens, des idées, et des personnes au Canada (1981­1995) : un modèle macrologique relationnel (2000) et Homogénéité et distinction (avec Ali Reguigui) (2003).

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Autres ouvrages des directeurs du manuel

JEAN LAFONTANT

Introduction à la sociologie : notes de cours du professeur, Winnipeg, Presses universitaires de Saint-Boniface, 2002.

(dir.), L’État et les minorités, Winnipeg, Éditions du Blé et Presses universitaires de Saint-Boniface, 1993.

(dir.), Initiation thématique à la sociologie, Winnipeg, Éditions des Plaines, 1990.

avec Raymond Théberge (dir.), Demain la francophonie en milieu minoritaire ?, Winnipeg, Centre de recherche, Collège universitaire de Saint-Boniface, 1987.

SIMON LAFLAMME

Suites sociologiques, Sudbury, Prise de parole, Collection Épistémè, 2006.

Homogénéité et distinction, Sudbury, Prise de parole, Ancrages, 2003. Avec Ali Reguigui.

Des biens, des idées et des personnes au Canada, 1981-1995. Analyse macrologique relationnelle, Sudbury, Prise de parole / Paris, L’Harmattan, 2000.

Vivre dans l’alternance linguistique. Médias, langue et littératie en Ontario français, Sudbury, Centre franco-ontarien de ressources en alphabétisation (FORA), 1998. Avec Christiane Bernier.

Deux groupes linguistiques, une communication de masse, Montréal et Paris, L’Harmattan, Logiques sociales, 1997. Avec Ali Reguigui.

Humain objet, humain sujet : initiation à quelques notions de philosophie de l’histoire et d’épistémologie des sciences humaines, Série monographique en sciences humaines et Institut franco-ontarien, 1996.

Communication et émotion. Essai de microsociologie relationnelle, Paris, L’Harmattan, Logiques sociales, 1995.

Être un être social, Montréal, Guérin, 1994. Avec Christiane Bernier.

La société intégrée. De la circulation des biens, des idées et des personnes, Peter Lang, New York, Berne, Worcester Polytechnic Institute, Studies in Science, Technology and Culture, 1992.

L’ambition démesurée: enquête sur les aspirations et les représentations des étudiants et des étudiantes francophones du Nord-Est de l’Ontario, Sudbury, Prise de parole et Institut franco-ontarien, Collection universitaire, 1990. Avec Donald Dennie.

Contribution à la critique de la persuasion politique, Sillery (Québec), Presses de l’Université du Québec, 1987.

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Cognitio

Initiationthématique

à la sociologie

sous la direction de Jean Lafontant et de Simon Laflamme

D E U X I È M E É D I T I O N, R E V U E E T A U G M E N T É E

Collection Cognitio Éditions Prise de parole

Sudbury 2008

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Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada

Initiation thématique à la sociologie / sous la direction de

Jean Lafontant et Simon Laflamme. — 2e éd., revue et augm.

(Collection Cognitio)

Comprend des références bibliographiques et un index.

ISBN 978-2-89423-130-2

1. Sociologie. I. Lafontant, Jean II. Laflamme, Simon III. Collection.

HM55.I55 2008 301 C2008-901580-0

Distribution au Québec : Diffusion Prologue • 1650, boul. Lionel-Bertrand

• Boisbriand (QC) J7H 1N7 • 450-434-0306

Ancrées dans le Nouvel-Ontario, les Éditions Prise de parole

appuient les auteurs et les créateurs d’expression

et de culture françaises au Canada, en privilégiant des œuvres

de facture contemporaine.

La maison d’édition remercie le Conseil des Arts de l’Ontario, le Conseil des Arts

du Canada, le Patrimoine canadien (Programme d’appui aux langues officielles

et Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition)

et la Ville du Grand Sudbury de leur appui financier.

La collection « Cognitio » publie des manuels et des ouvrages de synthèse en

sciences humaines, destinés en priorité aux programmes postsecondaires du

Canada français.

Conception de la page de couverture & mise en pages :

Olivier Lasser

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays.

Imprimé au Canada.

Copyright © Ottawa, 2008

Éditions Prise de parole

C.P. 550, Sudbury (Ontario) Canada P3E 4R2

http://pdp.recf.ca

ISBN 978-2-89423-130-2

ISBN 978-2-89423-304-7 (Numérique)

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Remerciements

Nous remercions les Éditions Prise de parole pour son initiative de publier une version nou-velle et augmentée du manuel d’Initiation thématique à la sociologie, suite à la première, parue aux Éditions des Plaines en 1990. Nous remercions particulièrement nos collaboratrices et collaborateurs pour leur patience à formuler leur savoir spécialisé, à la fois avec rigueur et mansuétude, de manière à pouvoir le transmettre à des apprentis-sociologues. Enfin, notre reconnaissance va à tous ceux et celles qui nous ont encouragés et aidés dans la réalisation de ce projet.

JEAN LAFONTANT ET SIMON LAFLAMME

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Avant-propos

Jean Lafontant a dirigé la publication d’Initiation thématique à la sociologie, manuel qui est paru en 1990 aux Éditions des Plaines. Certains chapitres ont été reproduits séparément dans divers co ntextes. Après peu de temps , le manuel a été réimprimé ; puis les réserves se sont épuisées. De toute évidence, ce livre répondait à un besoin. C’est le constat auquel plusieurs sont arrivés et c’est la raison pour laquelle il est apparu nécessaire de produire une nouvelle édition de l’ouvrage.

L’objectif du manuel était simple : initier l’étudiant francop hone canadien, de niveau postse-condaire, à l’approche sociologique et aux divers domaines de recherche de la discipline.

Il y a plusieurs façons d’aborder les questions intellectuelles qu’examine la sociologie. Par exemple, on peut les situer par rapport au co ntexte sociohistorique qui les a formulées ; carac-tériser leur développement théorique par rapport aux disciplines voisines qui ont été ses inter-locutrices, en particulier la philosophie, l’h istoire, la psychologie. Jean Lafontant avait choisi, comme d’autres avant lui issus notamment de la tradition universitaire anglo-saxonne, de réunir des contributions de spécialistes. Si cette stratégie a l’inconvénient de livrer un en -semble auquel on peut éventuellement reprocher des défauts d’uniformisation, elle a néan-moins le mérite d’offrir des contenus qui correspondent à la manière dont un spécialiste perçoit le domaine à l’intérieur duquel il opère.

Quand est venu le temps de rééditer l’ouvrage, il a été convenu d’entrée de jeu qu’il fallait de nouveau recourir aux spécialistes, aussi bien pour assurer la continuité avec le premier ouvrage qu’à cause des vertus qui sont associées à cette façon de proposer une initiation. Afin d’atté-nuer les difficultés attribuables à la pluralité des contributions, il a été entendu que tous les auteurs qui collaboreraient au manuel recevraient des directives communes quant à la perti-nence pédagogique des aspects suivants : les descriptions empiriques résultant de recherches canadiennes ; la diversité des paradigmes d’interprétation ; les bénéfices de l’interpellation intellectuelle, par l’usage approprié du paradoxe ; une structuration explicite du discours et un langage clair. Il a par contre été convenu que ces consignes ne devaient pas éliminer la per-sonnalité de chacun des textes. Il a aussi été retenu qu’un travail d’édition, effectué a poste-riori, tenterait de donner au tout une unité formelle, sans pour autant affecter chacun de ses éléments. Il a par ailleurs été décidé que tous les chapitres devaient être repris et mis à jour, qu’il fallait en ajouter de nouveaux à l’édition précédente afin de permettre au manuel de couvrir davantage de domaines et de mieux correspondre à la sociologie contemporaine.

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Le nouveau manuel compte 16 chapitres ; le précédent en comptait 12. Se sont ajoutés des thèmes comme l’éducation , la santé , les mouvements sociaux et la communication . On y retrouvera des chapitres sur les méthode s, la famille , le travail ou le vieillissement . Un chapitre sur la religion n’a pas été repris.

Il y a plusieurs façons de regrouper les questions sur lesquelles travaillent les sociologues. On peut, par exemple, réunir, d’un côté, celles qui ont trait aux institution s, comme l’école ou la famille , et, de l’autre, celles qui se rapportent aux activités, comme le travail ou le militantisme. On peut aussi rassembler des sujets plus abstraits, comme les méthode s et les théories, puis les distinguer des diverses constituantes de la société, comme la famille ou la politique. Toutes ces nomenclatures ont leurs qualités et leurs défauts, le principal de ces défauts dé coulant du fait que tout objet est multiforme. Si, par exemple, on distingue ce qui est de l’ordre des institution s de ce qui est de celui de l’activité, on découvre qu’une réalité comme la famille est aussi bien une institution que le produit d’activités, ou encore qu’un milieu au sein duquel ont cours des activités. Si la classification sépare les questions en fonction de leur degré d’abstra ction, on s’aperçoit rapidement que la présentation de toute thématique suppose l’apport de l’abstrac-tion , qu’on ne peut, par exemple, discuter de la famille en l’absence de théorie ou d’information s obtenues dans un cadre méthodologique. Conscients, donc, que toute classification comporte ses difficultés, mais comprenant également que les thèmes ne pouvaient être distribués aléatoi-rement dans le manuel, nous avons convenu de les répartir dans quatre parties.

La première partie est d’ordre général. Elle comprend deux chapitres. Le chapitre I présente des notions sociologiques de base, introduit aux approches les plus classiques de la discipline, c’est-à-dire à diverses manières dont les sociologues ont compris les modes selon lesquels les sociétés sont constituées ou les façons dont les humains interagissent. Le chapitre II, lui, fait état des méthode s auxquelles recourent les sociologues quand ils veulent rendre compte des structures sociales , ou encore des comportements des individu s ou des collect ifs.

La deuxième partie rassemble six chapitres (III à VIII) dont on pourrait dire qu’ils ont trait au vécu des individu s, à leur bien-être, à leur développement. Le chapitre III porte sur la famille ; il trace les formes de l’organisation familiale et leurs transformations. Le chapitre IV s’inté-resse à la sexualité contemporaine ; il en décrit aussi bien les nombreuses manifestations que les théories qui en rendent compte. Le chapitre V concerne l’éducation ; il parle de l’école , bien sûr, mais surtout de son influence sur le devenir des individu s et sur les inégalité s sociales. Le chapitre VI s’arrête sur la jeunesse ; il en montre les étapes et les modalités ; il indique à quel point l’objet est difficile à appréhender pour la sociologie. Le chapitre VII, lui, insiste sur le vieillissement ; il en décrit les formes, les moments et les conditions. Le chapitre VIII, enfin, se penche sur la santé ; il permet de comprendre que la santé est aussi bien sociale que physio-logique. Tous ces chapitres révèlent qu’un même objet peut être interprété de diverses façons sans pour autant ouvrir la sociologie sur l’infinitude ou sur la subjectivité ; tous ces chapitres rappellent que les phénomènes sociaux sont complexes autant par leur pluralité que par leurs transformations.

La troisième partie propose trois chapitres (IX à XI). Elle met l’accent sur la division sociale . Le chapitre IX discute de la dévian ce ; il signale qu’il n’est pas toujours simple de déterminer ce qui est normatif et ce qui ne l’est pas ; il montre comment les sociétés s’y prennent pour mini-miser la fréquence des actions qui ne correspondent pas aux norme s. Le chapitre X apporte quelque éclairage sur les relations ethnique s ; il examine la dynamique sociale contribuant à la

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perception et au traitement de l’Autre : les préjugé s, la discri mination ainsi que les problèmes politiques qui en résultent. Le chapitre XI aborde de front la question plus large de la stratifi-cation sociale : pouvoir inégal des groupes sur les décisions collectives, accès inégal à la richesse et au prestige ; le chapitre présente diverses théories à partir desquelles ces inégalité s peuvent être expliquées.

La quatrième et dernière partie se subdivise en cinq chapitres (XII à XVI) qui ont pour déno-minateur commun de comporter une dimension macrosociologique importante bien que non exclusive. Le chapitre XII explique comment les sociétés peuvent être définies à partir de la façon dont elles organisent le travail . Le chapitre XIII souligne le rôle des activités écono-mique s dans les sociétés et accorde une attention particulière à celles qui, parmi ces activités, ont pour but de réduire les inégalité s au sein des population s. Le chapitre XIV analyse les composantes fondamentales de l’activité politique, les formes de gouvernement, mais surtout les relations des groupes sociaux entre eux. Le chapitre XV met en lumière les mouvements sociaux , la manière dont ils se constituent, les raisons de leur émergence ainsi que les effets de leur action. Le chapitre XVI se concentre sur les communicatio ns, sur les échange s entre les individu s, certes, mais surtout sur l’influence des m édias.

Le lecteur pourra lire ces chapitres selon l’ordre dans lequel ils apparaissent — il suivra alors la logique suggérée —, mais ces chapitres n’ont pas été conçus pour se plier à cette logique. Ils y correspondent et, en même temps , chacun d’eux dispose d’une grande autonomie par rapport aux autres ; chacun d’eux peut être lu séparément ; chacun représente une initiation particulière à un aspect de la sociologie. Pour cette raison, le lecteur pourra aborder ce livre au gré de ce qui l’interpelle. Au terme de la lecture de l’ensemble de ces chapitres, il aura été mis au fait de la plupart des grandes questions sociologiques et aura appris comment la socio-logie peut rendre compte de la société canadienne.

Étant donné l’autonomie thématique de chacun des chapitres et que leur somme trace un portrait étendu, à la fois de la sociologie elle-même et de la société canadienne telle que cette discipline la comprend, ce manuel peut aisément servir d’appui aux initiatives pédagogique s des professeurs.

SIMON LAFLAMME

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Première partie

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Chapitre IQuelques éléments de sociologie générale

JEAN LAFONTANT

DÉPARTEMENT DE SOCIOLOGIE, UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL

1. La distinction entre l’objet matériel et l’objet formel d’une science

Toute science1 s’occupe de quelque chose. C’est pourquoi on dit que toute science se donne un objet d’étude. Cependant, il y a deux sens au mot objet :

i. objet dans le sens d’objet matériel, c’est-à-dire la chose dont s’occupe une science. On peut être intéressé à étudier les minéraux, les végétaux, les animaux, les humains... ou telle sous-espèce de ces catégories d’objets ;

ii. objet dans le sens d’objet formel2. En effet, un seul et même objet matériel peut être étudié sous divers angles, de divers points de vue. On appelle objet formel le point de vue spécifique selon lequel une science « observe » (étudie) un objet matériel.

Prenons l’exemple du bureau et de la chaise d’un professeur, en classe. Ce bureau et cette chaise sont des objets matériels qu’on peut observer de divers points de vue :

i. d’un point de vue physique. Ce que le physicien voit dans une table et une chaise, c’est une structure en équilibre, avec des points d’appui, un centre de gravité, un vo -lume, un poids, une masse, etc.

ii. d’un point de vue chimique. Ce que le chimiste voit dans une table et une chaise, c’est le matériau, sa composition, sa dureté…

1 Le mot science vient du verbe latin scire, qui signifi e savoir, connaître. Aujourd’hui, le mot science, dans tel domaine défi ni, réfère à un corpus de connaissances construit à partir : 1) de savoirs antérieurs cumulés (théories) ; 2) de procédures logiques créant des ponts ou liens cohérents entre ce qu’on sait et ce qu’on suppose ; et 3) des méthode s conventionnelles de vérifi cation de ce qu’on sait ou suppose (validation em-pirique). Voir point 4 dans ce chapitre.

2 Cette distinction entre objet matériel et objet formel en était une que faisaient, autrefois, les philosophes dits scolastiques.

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iii. d’un point de vue économique . Ce que l’économiste voit dans une table et une chaise, c’est le coût de la matière première (le bois, les clous, le plastique), le coût de la main-d’œuvre, la comparaison de la productivité (rapport coût total par quantité) des diverses unités de production , etc.

iv. d’un point de vue sociologique (ou anthropologique)3. Ce que le sociologue voit dans la table et la chaise du professeur en classe, c’est qu’elles sont normalement plus grandes, plus confortables que celles dont disposent les étudiants. Pourtant, le professeur est presque toujours debout ou se promène en avant de la classe. Il se sert donc très peu de sa table et de sa chaise. Pourquoi alors dispose-t-il d’une meilleure table et d’une meilleure chaise que ses étudiants ? Si le professeur fait peu usage de son plus grand bureau, n’y étalant pas, par exemple, de nombreux documents, le sociologue dira sans doute que cela manifeste son « statut ». Parce que, dans notre société, un professeur est estimé plus prestigieux que ses étudiants, son statut sera manifesté par des signes exté-rieurs et des privilèges particuliers. De plus, il se peut que cette démonstration de statut privilégié soit également un moyen de susciter le respect des étudiants et par là de les convaincre du bien-fondé du discours du professeur. C’est une observation qu’on peut faire couramment : l’autorité , la hiérarchie sociale se manifestent par des signes (objets-symbole s, espace, vêtements, geste s) dont la seule utilité est d’impressionner ceux qu’on essaie de convaincre d’obéir. La table et la chaise du professeur ne lui sont pas utiles dans le seul sens où elles répondent à un besoin technique. Elles lui sont cepen-dant utiles symboliquement dans le sens où elles manifestent son statut d’autorité et peut-être l’aident à établir et obtenir un certain respect de la part des étudiants et conséquemment à mieux les con vaincre sur le plan de son enseignement.

On aura probablement remarqué que plus on délaisse les sciences physiques et se rapproche des sciences humaines, plus la différe nce entre le point de vue des diverses disciplines devient floue. Il y a une nette différence entre la manière d’un physicien et celle d’un sociologue de voir une chaise. Mais il y en a beaucoup moins entre la manière d’un anthropologue, d’un sociologue, d’un politologue ou d’un économiste de voir une chaise. Cela vient de ce que toutes les sciences sociales visent l’objet qu’est la société, ou plus précisément les rapports sociaux, c’est-à-dire l’organisation qui caractérise la vie quotidienne d’un groupe humain : son environnement terri-torial (ressources), son histoire , ses croyances, les norme s de comportement qu’il se donne, le système de division des tâches, le mode de production et de répartition des biens.

L’objet matériel d’étude de la sociologie, c’est l’animal humain en tant qu’il vit en groupe, en société. Mais on voit que toutes les « sciences de l’homme » étudient la même chose. Elles ont toutes le même objet matériel : l’animal humain en tant qu’être social. Toutefois, elles se distinguent quand même un peu l’une de l’autre par le point de vue particulier (« objet for-mel ») qu’elles adoptent :

• L’économie s’intéresse particulièrement 1) au processus de production des biens et service s (c’est-à-dire à la comptabilité des ressources disponibles, à l’offre et à la demande des biens et service s, à la productivité du travail ) et 2) au processus d’échange (c’est-à-dire à la détermination de la valeur des biens, aux formes histor i-ques de cette valeur , à leur thésaurisation, aux formes possibles de leur répar tition).

3 L’anthropologie et la sociologie sont deux sciences sociales très proches l’une de l’autre.

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• La science politique s’intéresse particulièrement à la lutte pour le pouvoir entre les divers sous-groupes qui composent une société et les institution s qui sont les instru-ments, les enjeux ou les produits de cette lutte : les partis politiques ; telle ou telle forme d’État , de bureaucrat ie publique, de groupe de pression ; les lois et règlements en vigueur.

• La psychologie s’intéresse à la psyché. Certaines branches de la psychologie expéri-mentale confinent à la zoologie, à la biologie et à la génétique. Parties de la psycho-logie, les recherches de certains psychologues les amènent à repousser les frontières de leur science, voire à les dépasser.

• Le problème de la sociologie (comme de l’histoire ), c’est qu’elle s’intéresse à tous les aspects de la vie en société. La sociologie cherche la composante sociale qui inter-vient dans toutes les actions humaines ; son objet formel est très global : comprendre les rapports humains en tant que sociaux, c’est-à-dire en tant qu’ils s’inscrivent dans (et sont orientés par) un milieu déjà-là de norme s, de règles implicites ou explicites. Le sociologue étudie les différence s entre sociétés, les raisons de ces différence s, les facteurs de changement social.

Ceci dit, il ne faut pas croire que tous les sociologues élaborent des théories macrosociologi-ques4. En fait, la plupart se spécialisent dans l’étude de phénomènes plus circonscrits, directe-ment observables, mesurables : la vie de famille ; les comportements déviant s ou criminels ; les organisation s du travail ; les communicatio ns ; la religion ; les inégalité s sociales, etc. La sociologie est véritablement la grande cafétéria des sciences de l’humain. Les amb itions intellectuelles des sociologues, leur volonté de décrire, de documenter et de comprendre de manière intégrée et globale le comportement social de l’humain leur ont valu bien des critiques, en par ticulier quand ils se mêlent de dénoncer certaines pratiques sociales (sociologie critique). Cependant, la variété et la richesse de leurs recherches contribuent au pouvoir de fascination de la discipline : on ne s’ennuie pas en sociologie.

On peut résumer ce qui précède de la manière suivante : la sociologie est une science du com-portement humain en société. Plus que les autres sciences de l’humain (psychologie, écono-mie , science politique), elle vise à une compréhension intégrée et globale du com portement.

Nous avons mentionné plus haut que l’objet formel d’une science est le point de vue parti-culier à partir duquel elle observe un phénomène. Ce qui fait la spécificité ou l’originalité de ce point de vue est le type de questions qu’elle pose à ce phénomène, ses postulats5 de base, son paradigme, c’est-à-dire une vision préalable, une sorte de théorie avant même de com-mencer à observer en détail le phénomène en question. Autrement dit, on n’observe jamais avec un esprit vierge. L’esprit n’est jamais passif dans la compréhension. Il est en fait très actif, en cela qu’il s’interroge et dispose même déjà de certaines prémisses, avant même d’explorer en détail les phénomènes en question.

La sociologie possède de tels questions, paradigmes et prémisses. C’est ce qui fait son « objet formel ». Ces hypothèses peuvent se résumer comme suit :

4 Voir Robert Hagedorn, Sociology, 4e édition, Toronto, Holt, Rinehart and Winston, chapitre I, 1990.5 Croyance, idée faite au départ.

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i. Une société ne fonctionne pas comme un individu , ou même comme un individu agrandi (sur un écran géant). Une société est une organisation qui a son mode de fonctionnement propre et que la sociologie essaie justement de révéler et d’expli-quer. Claude Javau écrit : « Les actions individuelles concourent à la production du social, mais selon une logique propre à celui-ci, et non selon les intentions individuel-les ayant présidé à ces actions6 ».

ii. « À l’intérieur » de la société, les unités les plus intéressantes à observer ne sont pas les individu s, mais les groupes, les sous-organisation s de dimension variée (famille , quartier, classe sociale , parti politique, église, etc.) auxquels les individu s appartiennent.

iii. Dans l’individu , ce qu’il y a d’intéressant à observer, ce ne sont pas les caractéristi-ques idiosyncrasiques (la couleur de ses yeux, s’il est gentil ou bête), mais les rôles sociaux que cet individu remplit. Exemple : indépendamment de la personnalité d’un policier, les lois, les règles politiques et administratives de l’État requièrent qu’il rem-plisse un rôle défini et se comporte d’une certaine façon dans l’accomplissement de ses tâches. Il en va de même pour un père de famille , un médecin , etc.

iv. Malgré le fait qu’un individu s’adapte individuellement (donc de manière originale et relativement unique) à ses rôles sociaux , ses caractéristiques même les plus « privées » (ses valeur s, sa façon de penser, de parler, ses goût s, ses choix amoureux, son travail , bref, son « destin ») sont socialement « marquées », « négociées », bref influencées par les groupes sociaux auxquels il appartient.

On peut dire que, quels que soient les intérêt s propres des divers sociologues, la tradition de pensée (ou « l’école ») privilégiée par chacun d’eux, ils partagent tous les hypothèses généra-les énoncées ci-dessus.

Voici comment trois sociologues définissent « l’objet » de la sociologie, c’est-à-dire le sens que chacun d’eux donne à sa pratique, à ses recherches sociologiques.

2. L’objet de la sociologie selon Charles Wright Mills, Guy Rocher et Émile Durkheim

2.1. Charles Wright Mills

Charles Wright Mills écrit : la sociologie a pour objet de montrer les rapports qui existent entre les épreuves personnelles et les enjeux collectif s ou encore, ce qui revient au même, entre la biographie et l’histoire , le privé et le public7. Ce qu’il veut dire par là est que notre vie quoti-dienne, nos tribulations, nos possibilités d’action et nos limitations sont fortement marquées par

6 Claude Javeau, Leçons de sociologie, Paris, Méridiens Klincksieck, 1986, p. 60.7 Charles Wright Mills, L’imagination sociologique, Paris, La Découverte, coll. « Sciences humaines et

sociales », [1959] 1997, chapitre I.

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17Q u e l q u e s é l é m e n t s d e soc io logie généra le

la forme de la « structure sociale 8 », c’est-à-dire par le genre de société dans laquelle nous vivons. Il apporte des exemples :

Qu’on songe au chôm age. Que, dans une ville de 100 000 habitants, un seul homme soit au ch ômage, il traverse là une épreuve personnelle ; pour le soulager, il faut tenir compte de son caractère, de ce qu’il sait faire et des occasions qui peuvent se présenter. Mais lorsque, dans une nation de 50 millions de salariés, 15 millions d’hommes sont au chômage , on a affaire à un enjeu, et ce n’est pas du hasard qu’on peut attendre une solution. La structure même du hasard est détruite. L’énoncé correct du problème réclame, au même titre que ses solutions possibles, l’examen préalable des institution s économico-politiques de la société, non plus des seules situations et des caractères propres à une diaspora d’individu s9.

Il apporte un autre exemple :

Qu’on songe au mariage . Dans le mar iage, l’homme et la femme traversent ou peuvent traver-ser des épreuves personnelles. Mais, lorsque la moyenne des divorce s atteint 25 %, c’est que quelque chose ne va pas, qu’il existe un problème structurel dans les institutions matrimonia-les, familiales...10.

Ce que Mills veut dire par là, c’est qu’il est inutile de chercher les raisons profondes du malaise conjugal, lorsqu’il est aussi répandu, dans le caractère présumément égoïste ou pervers des per-sonnes concernées. Les conditions sociales de vie en seraient plutôt responsables : l’individua-lisme, l’offre d’une vaste gamme d’objets et de service s que nous pouvons acheter, l’indépendance profession nelle et financière des deux conjoints, la disponibilité des service s de garde des jeune s enfant s, la multiplication des possibilités de rencontre extra maritales, l’anonymat des concen-trations urbaines, l’extension du réflexe marchand11 dans les rapports amoureux tout comme dans les rapports avec des fournisseurs de service s, etc.

8 Une structure est un ensemble dont les parties sont reliées. Ces relations ne sautent pas nécessairement aux yeux, par simple observation . Parfois, pour qu’elles se révèlent, il faut porter des lunettes spéciales, faire usage de certains instruments. En sociologie, les « instruments » dont on dispose sont des méthode s et des théories ou paradigmes. La structure d’une société est l’ensemble des relations qui existent entre des séries d’éléments. Ces séries sont, par exemple : les activités économique s, c’est-à-dire la production des biens et service s nécessaires à la survie des individu s ; le mode d’échange / de distribution de ces biens (don ? troc ? achat-vente ?) ; le mode de consommation de ces biens (individuel ? familial ? communautaire/coopéra-tif ?, etc.). Une deuxième série d’éléments concerne les activités politiques, c’est-à-dire la manière dont se prend une communauté pour décider des affaires qui concernent tout le monde ; la manière de régler les confl it s ; la manière d’établir quels types d’individu s auront droit à quoi, en termes d’accès aux ressources communes, d’exercice de l’autorité sur autrui, de prestige (droit au respect d’autrui), etc. Une troisième série d’éléments concerne les activités symbolique s (ou idéologiques), c’est-à-dire les valeur s, les croyances, les normes morales, religieuses, le langage , la perception qu’on se fait des autres communaut és (sociétés) environnantes, etc.

9 Charles Wright Mills, op. cit., p. 11.10 Ibid., p. 14.11 Est « marchand » tout bien ou service produit par et pour le marché , c’est-à-dire un système plus ou moins

complexe et anonyme dans lequel l’argent est le moyen d’échange entre l’offre et la demande. Le marché doit être distingué des autres formes de production et d’échanges tels que le don et le contre-don, le troc, le coopératisme.

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18 I n i t i a t i o n t h é m a t i q u e à l a soc io logie

Autrement dit, il se peut que la vie de famille, telle qu’elle a été conçue et vécue disons au cours de la première moitié du XXe siècle, ne corresponde plus (ne soit plus « fonctionnelle ») à la vie d’aujourd’hui (compte tenu des changement s économique s, des changement s démographiques, des changement s aussi sur le plan des valeur s qui ont amené une modification sensible du statut de la femme et de l’homme dans notre société depuis une quarantaine d’années). C’est donc en fonction de ces mutations sociales qu’il faut comprendre la transformation actuelle de la famille (et non pas en fonction du caractère « méchant » des personnes concernées).

Ces deux exemples de Mills illustrent bien, à notre sens, l’hypothèse centrale de la sociologie, à savoir qu’il existe des rapports entre les conditions de vie (économique s, politiques, cultu-relles) et le comportement humain. Bien sûr, lorsqu’elle devient exclusive et fanatique, cette hypothèse peut conduire au travers absurde (« sociologisme ») qui consiste à vouloir tout expliquer par le seul jeu des facteurs sociaux. Mais enfin, c’est l’originalité de la sociologie que de mettre l’accent sur ces derniers, sans nier pour autant le discours des autres sciences du comportement ni la liberté humaine12.

2.2. Guy Rocher

Selon Rocher, la sociologie a pour objet l’étude de l’homme dans son milieu social ou, plus exactement, dans ses divers milieu x sociaux13. Il donne des exemples de « milieu x sociaux » :

La nation constitue un milieu social extrêmement important. Elle constitue habituel-lement la principale unité d’analyse. Quand on parle de « telle société » ou « telle structure sociale », on pense généralement à un réseau d’institutions économique s, politiques et culturelles territorialement délimitées (État-nation )14.

Le comportement humain varie selon les nation s : un Italien n’agit pas tout à fait comme un Français. Celui-ci a des manières de penser, de sentir, d’agir différentes de celles des Américains. Et nous, Canadiens français, nous estimons que nous sommes différents des Français, des Américains, voire des Anglo-Canadiens. Qu’est-ce donc qui fait cette différence ? Question importante puisque, au Québec , elle fonde tout un courant d’action : Parti québécois, mouvements nationalistes, etc.

À l’intérieur d’une même nation , les classes socia les constituent un milieu social impor-tant. L’une des hypothèses courantes en sociologie énonce que le comportement dif-fère selon les classes social es (mesurées par un certain nombre de critères) auxquelles les gens appartiennent. Selon que l’on provient de telle classe ou de telle autre, les nor-me s de comportement ne sont pas tout à fait les mêmes, ni les options politiques, les loisirs, voire la façon de faire l’am our. Certains prétendent que la classe sociale à laquelle on appartient influe davantage sur notre comportement que la nation dans

12 Charles Wright Mills, op. cit., chapitre 7.13 Cette formulation est critiquable dans le sens où la notion même d’homme n’a aucun sens en dehors de la

culture . C’est ce que signifi e Claude Lévi-Strauss quand il dit que « la culture n’est ni simplement juxtapo-sée, ni simplement superposée à la vie. En un sens, elle se substitue à la vie, en un autre, elle l’utilise et la transforme pour réaliser une synthèse d’un ordre nouveau » (Les structures élémentaires de la parenté, Paris, Mouton, 1967, p. 4).

14 Guy Rocher, Introduction à la sociologie générale : action sociale, organisation sociale, changement social, 3e édition, Montréal, Hurtubise HMH, [1969] 1992, chapitre 2.

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totalitarisme 384totalité 54, 55, 142, 279, 289, 378, 404, 410, 412, 445tradition 7, 16, 22, 24, 25, 28, 55, 91, 93, 94, 95, 98, 100,

102, 103, 135, 137, 141, 142, 196, 204, 217, 219, 222, 227, 238, 240, 246, 253, 254, 258, 266, 276, 277, 285, 286, 309, 312, 319, 320, 332, 335, 336, 338, 352, 356, 358, 367, 375, 376, 377, 378, 381, 382, 386, 387, 388, 391, 393, 394, 409, 414, 446, 448

tradition orale 432traitement 9, 46, 47, 48, 69, 111, 113, 114, 139, 157, 176,

188, 196, 220, 222, 239, 249, 272, 278, 281, 292, 294transition 161, 163, 165, 166, 168, 186, 190, 199, 221, 269,

337travail 7, 8, 9, 14, 15, 16, 25, 28, 29, 36, 37, 38, 40, 42, 44,

46, 47, 51, 52, 53, 54, 56, 57, 59, 60, 66, 77, 80, 82, 90, 98, 102, 106, 107, 121, 122, 125, 126, 129, 130, 132, 137, 138, 141, 143, 149, 150, 158, 161, 162, 163, 164, 166, 169, 170, 171, 172, 173, 174, 176, 177, 184, 185, 186, 187, 188, 189, 190, 194, 195, 196, 197, 198, 199, 201, 204, 206, 208, 215, 216, 223, 225, 226, 230, 231, 248, 250, 254, 256, 270, 274, 276, 285, 286, 291, 292, 296, 297, 301, 302, 303, 304, 305, 306, 307, 308, 309, 310, 319, 320, 321, 322, 323, 324, 325, 326, 327, 328, 329, 330, 331, 332, 333, 334, 335, 336, 337, 338, 339, 340, 341, 346, 347, 348, 351, 355, 356, 357, 358, 359, 360, 365, 367, 368, 370, 377, 381, 384, 390, 404, 406, 414, 415, 429, 430, 434, 435, 444, 449

Trente glorieuses 408typologie 146, 175, 382, 430

Uunion de fait 67, 68, 71, 74, 77, 79, 167union libre 67, 101urbanisation 76, 157, 195, 240, 321, 387utopie 386, 411

Vvaleur 14, 16, 17, 18, 20, 24, 26, 28, 29, 35, 37, 38, 39, 50,

51, 55, 65, 89, 93, 97, 99, 100, 107, 108, 113, 122, 126, 128, 129, 130, 132, 133, 137, 140, 141, 158, 161, 173, 204, 205, 216, 220, 222, 223, 224, 230, 240, 241, 246, 266, 267, 278, 281, 285, 292, 293, 296, 298, 301, 303, 307, 308, 320, 330, 335, 340, 341, 345, 346, 347, 349, 353, 359, 363, 364, 367, 370, 377, 379, 380, 381, 382, 385, 387, 388, 390, 392, 393, 402, 406, 407, 408, 413, 414, 415, 416, 429, 430, 434, 435

variable 37, 38, 39, 40, 41, 42, 50, 51, 57, 59, 92, 93, 99, 112, 124, 140, 143, 166, 172, 226, 227, 263, 276, 285, 300, 301, 312, 349, 350, 351, 382, 384, 385, 389, 402, 407, 418, 449

victime 99, 106, 127, 137, 170, 171, 178, 219, 248, 255, 264, 266, 273, 274, 275, 276, 279, 282, 299, 370, 410, 417

vieillissement 8, 169, 183, 184, 185, 187, 191, 193, 194, 195, 197, 200, 201, 203, 204, 205, 207, 208, 209, 214, 227, 231

vieillissement démographique 183, 190, 196, 225vieillissement réussi 203vieux 28, 184, 185, 186, 187, 188, 193, 194, 196, 197, 199,

200, 204, 207, 266, 281, 447, 450VIH / sida 87, 93, 100, 104, 106, 107, 110, 111, 115violence 77, 99, 106, 108, 132, 133, 137, 229, 247, 299,

306, 370, 377, 380, 382, 386, 401, 406, 407, 416, 417, 418, 430

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Table des matièresAvant-propos ............................................................................................................................................................................ 7SIMON LAFLAMME

PREMIÈRE PARTIE .................................................................................................................................................................. 11Chapitre I : Quelques éléments de sociologie générale ...................................................................................... 13JEAN LAFONTANT

1. La distinction entre « objet matériel » et « objet formel » d’une science ...................................................... 132. L’objet de la sociologie selon Charles Wright Mills, Guy Rocher et Émile Durkheim .................................. 16 2.1. Charles Wright Mills ................................................................................................................................................. 16 2.2. Guy Rocher ................................................................................................................................................................. 18 2.3. Émile Durkheim ......................................................................................................................................................... 193. Un exemple anthropologique : trois tribus de Nouvelle-Guinée ........................................................................ 214. Les paradigmes et théories en sociologie .................................................................................................................. 22 4.1. Qu’est-ce qu’une théorie ? .................................................................................................................................... 22 4.2. À quoi sert une théorie ? ........................................................................................................................................ 23 4.3. Pourquoi existe-t-il plusieurs théories pour expliquer une seule et même chose ? ........................... 24 4.4. Trois grandes traditions théoriques (ou paradigmes) en sociologie : le structuro-fonctionnalisme, l’interactionnisme symbolique, le marxisme (et ses dérivés) ..................................................................... 24 4.4.1. Le structuro-fonctionnalisme .................................................................................................................... 25 4.4.2. L’interactionnisme symbolique (symbolic interaction) ...................................................................... 26 4.4.3. Le marxisme et ses dérivés (conflict theory) ....................................................................................... 28 4.4.4. Résumé ............................................................................................................................................................. 295. Conclusion ............................................................................................................................................................................ 29Bibliographie ............................................................................................................................................................................. 31

Chapitre II : Les méthodes en sociologie .................................................................................................................... 33MARC CHARRON, JEAN-MARC FONTAN ET SIMON LAFLAMME

1. Présentation ......................................................................................................................................................................... 332. Le cadre de la recherche : entre production et valorisation de connaissances .............................................. 343. Préoccupation, théorie et méthode ............................................................................................................................. 354. La définition du sujet de recherche ............................................................................................................................. 365. La construction de l’objet ............................................................................................................................................... 376. La formulation des hypothèses ..................................................................................................................................... 377. Les relations entre objets ................................................................................................................................................ 39 7.1. La corrélation ............................................................................................................................................................. 39 7.2. La relation causale .................................................................................................................................................... 39 7.3. Causalité linéaire et causalité réciproque ......................................................................................................... 40 7.4. Causes partielles ou interreliées ......................................................................................................................... 40

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462 I n i t i a t i o n t h é m a t i q u e à l a soc io logie

8. La collecte de l’information ........................................................................................................................................... 41 8.1. Les documents ........................................................................................................................................................... 41 8.2. Les interactions sociales, organisationnelles ou institutionnelles ............................................................. 42 8.3. Les représentations et les opinions ..................................................................................................................... 439. Le traitement de l’information ...................................................................................................................................... 4810. Les méthodes de la sociologie-action ...................................................................................................................... 51 10.1. L’enquête conscientisante ................................................................................................................................... 52 10.2. L’intervention sociologique ................................................................................................................................. 53 10.3. La sociologie clinique ............................................................................................................................................ 54 10.4. La recherche partenariale .................................................................................................................................... 5511. Les devis de recherche ................................................................................................................................................... 5812. En guise de conclusion .................................................................................................................................................. 59Bibliographie ............................................................................................................................................................................. 61

DEUXIÈME PARTIE ................................................................................................................................................................. 63Chapitre III : La sociologie de la famille ...................................................................................................................... 65MARIE-BLANCHE TAHON

1. Les transformations de la famille hétéroparentale ................................................................................................. 66 1.1. Un changement politique ...................................................................................................................................... 66 1.2. Divorce et amour ...................................................................................................................................................... 68 1.3. Monoparentalité et familles recomposées ....................................................................................................... 68 1.4. Adoption et procréation médicalement assistée ............................................................................................ 692. Le mariage homosexuel et l’homoparentalité ......................................................................................................... 70 2.1. Mariage ......................................................................................................................................................................... 70 2.2. Homoparentalité ....................................................................................................................................................... 71 2.3. Au Canada et au Québec ....................................................................................................................................... 71 2.4. L’ordre du deux .......................................................................................................................................................... 733. Écarts de la famille parsonienne ................................................................................................................................... 76 3.1. Liens entre les générations .................................................................................................................................... 76 3.2. Les fratries ................................................................................................................................................................... 76 3.3. La banalisation sociologique de l’union de fait .............................................................................................. 77 3.4. Rôles sexués ................................................................................................................................................................ 79 3.5. La socialisation ......................................................................................................................................................... 80Bibliographie ............................................................................................................................................................................. 82

Chapitre IV : Les sexualités contemporaines : perspectives sociologiques ................................................. 87JOSEPH J. LÉVY ET MARTIN BLAIS

1. Les théories sociologiques et la sexualité .................................................................................................................. 88 1.1. Le sexe et le genre .................................................................................................................................................... 88 1.2. La sexualité : un enjeu de pouvoir ....................................................................................................................... 89 1.2.1. Les approches féministes ............................................................................................................................ 89 1.2.2. L’apport de Foucault ..................................................................................................................................... 89 1.2.3. La théorie queer ............................................................................................................................................. 91 1.3. L’approche constructiviste de la sexualité ........................................................................................................ 92 1.4. Éléments de critique des approches constructivistes ................................................................................... 93 1.5. L’amour et l’intimité ................................................................................................................................................ 94 1.5.1. L’apport de Niklas Luhmann ...................................................................................................................... 94 1.5.2. L’apport d’Anthony Giddens ...................................................................................................................... 95 1.5.3. L’apport de Zygmunt Bauman .................................................................................................................. 952. La scène sexuelle contemporaine ................................................................................................................................. 96 2.1. Reconnaissance des droits, politique et sexualité .......................................................................................... 96

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463Ta b l e d e s matières

2.2. Diversification des identités et des orientations sexuelles ....................................................................... 98 2.3. Migrations et variations ethnoculturelles de la sexualité ........................................................................ 99 2.4. Conjugalité et célibat ............................................................................................................................................ 101 2.5. Contraception et planification des naissances .............................................................................................. 103 2.6. Sexualité récréative et drogues ......................................................................................................................... 105 2.7. Prostitution et tourisme sexuel .......................................................................................................................... 106 2.8. Pornographie ............................................................................................................................................................. 107 2.9. Technologies de communication ...................................................................................................................... 109 2.10. Prévention et santé sexuelle ............................................................................................................................. 111 2.11. La médicalisation de la sexualité .................................................................................................................... 113 2.12. Sentiment amoureux ........................................................................................................................................... 114 3. Conclusions ........................................................................................................................................................................ 115 Bibliographie ........................................................................................................................................................................... 116

Chapitre V : La sociologie de l’éducation ................................................................................................................. 121DIANE FARMER ET MONICA HELLER

1. L’école et la reproduction de la société ................................................................................................................... 126 1.1. Un consensus à maintenir ................................................................................................................................... 126 1.2. Des groupes dominants à maintenir ................................................................................................................ 1282. L’école « indifférente aux différences » (Pierre Bourdieu) .................................................................................. 129 2.1. Quel rôle l’école joue-t-elle dans la reproduction des inégalités ? ....................................................... 129 2.1.1. La légitimité des positions sociales par le biais des diplômes .................................................... 130 2.1.2. L’école reproductrice ................................................................................................................................. 131 2.1.3. La « nouvelle sociologie de l’éducation » britannique .................................................................... 133 2.2. Peut-on échapper aux tendances lourdes de la reproduction ? ............................................................... 1373. Les acteurs et la construction in situ des différences .......................................................................................... 140 3.1. Un changement de paradigme ........................................................................................................................... 140 3.1.1. L’individualisme méthodologique .......................................................................................................... 141 3.1.2. Études interactionnistes ou « interprétatives » en éducation ...................................................... 142 3.2. Entre le local et le global : un regard renouvelé sur les acteurs de l’école .......................................... 144 3.2.1. L’anthropologie de l’éducation et la structuration ........................................................................... 145 3.2.2. La sociologie de l’école .............................................................................................................................. 1474. Conclusion .......................................................................................................................................................................... 150Bibliographie ........................................................................................................................................................................... 151

Chapitre VI : La sociologie de la jeunesse ................................................................................................................ 157MADELEINE GAUTHIER

1. L’institutionnalisation de la sociologie de la jeunesse au Canada ................................................................... 1582. La jeunesse comme objet de la sociologie .............................................................................................................. 1643. La place importante de l’insertion professionnelle pour les jeunes contemporains ................................. 1704. L’étude des jeunes des minorités linguistiques au Canada ................................................................................ 1735. Conclusion .......................................................................................................................................................................... 177Bibliographie ........................................................................................................................................................................... 179

Chapitre VII : La sociologie du vieillissement ......................................................................................................... 183VERENA HALDEMANN

1. Introduction ...................................................................................................................................................................... 1832. Âge, vieillissement et parcours de vie ....................................................................................................................... 184 2.1. L’âge ............................................................................................................................................................................. 184 2.2. Le vieillissement ...................................................................................................................................................... 184 2.3. Le parcours de vie (life course) ........................................................................................................................... 185

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464 I n i t i a t i o n t h é m a t i q u e à l a soc io logie

2.3.1. Parcours de vie dans le domaine du travail ........................................................................................ 185 2.3.2. Parcours de vie dans le domaine familial ............................................................................................ 186 2.3.3. Variations du parcours de vie ................................................................................................................. 1863. Groupes d’âge, cohortes et générations ................................................................................................................. 187 3.1. Groupes d’âge .......................................................................................................................................................... 187 3.2. Cohortes ..................................................................................................................................................................... 188 3.3. Générations ............................................................................................................................................................... 188 3.4. Rapports entre générations ................................................................................................................................. 1894. Vieillissement démographique et modernisation .................................................................................................. 190 4.1. Vieillissement démographique ............................................................................................................................ 190 4.2. Modernisation .......................................................................................................................................................... 1955. Vieillesse, retraite et politiques sociales ................................................................................................................... 196 5.1. La vieillesse ............................................................................................................................................................... 196 5.2. La retraite .................................................................................................................................................................. 197 5.3. Les incapacités ......................................................................................................................................................... 199 5.4. Politiques sociales concernant la vieillesse .................................................................................................... 2006. Éléments de théorie ........................................................................................................................................................ 201 6.1. Le vieillissement réussi (successful aging) ...................................................................................................... 203 6.1.1. L’activité ......................................................................................................................................................... 203 6.1.2. Le désengagement ...................................................................................................................................... 203 6.1.3. La continuité ................................................................................................................................................. 204 6.2. L’intégration sociale des personnes âgées ...................................................................................................... 204 6.2.1. Les rôles sociaux .......................................................................................................................................... 204 6.2.2. Ségrégation, sous-culture, conflits ......................................................................................................... 205 6.2.3. Stratification des âges et succession des générations .................................................................... 207 6.3. Économie politique du vieillissement .............................................................................................................. 208 6.4. La « gérontologie critique » : constructions culturelles du vieillissement ............................................. 2087. Conclusion .......................................................................................................................................................................... 209Bibliographie ........................................................................................................................................................................... 210

Chapitre VIII : La sociologie de la santé .................................................................................................................... 215LOUISE BOUCHARD

1. Définir la santé : différents paradigmes .................................................................................................................... 2152. Théories sociologiques .................................................................................................................................................... 218 2.1. Première période : l’approche fonctionnaliste ............................................................................................... 218 2.2. Deuxième période : l’approche interactionniste et féministe ................................................................... 219 2.3. La troisième période : l’approche structurelle des inégalités sociales en matière de santé ........... 2253. La santé au Canada ......................................................................................................................................................... 2274. Le futur de la sociologie de la santé ........................................................................................................................ 230

Bibliographie ........................................................................................................................................................................... 232

TROISIÈME PARTIE ........................................................................................................................................................ 235

Chapitre IX : Sociologie de la déviance ........................................................................................................ 337

JEAN POUPART

1. Introduction : la sociologie interactionniste de la déviance et l’émergence du courantde la réaction sociale .......................................................................................................................................................... 2382. La déviance et le crime sont des réalités socialement construites ................................................................. 241 2.1. Première prémisse : La déviance et le crime sont des construits sociaux parce qu’ils dépendent de la manière dont les normes sont définies ................................................................................................ 242 2.1.1. De la relativité des normes à la relativité de la déviance .............................................................. 243 2.1.2. Les enjeux sociopolitiques autour de la délimitation des normes et de ce qui est déviant ....... 243

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Page 26: Initiation thématique à la sociologie

465Ta b l e d e s matières

2.2. Deuxième prémisse : La déviance et le crime sont des construits sociaux parce que c’est au travers des relations sociales que les étiquettes de déviant et de criminel sont apposées ........... 244 2.3. Réponses aux objections soulevées par les thèses de la réaction sociale et de la construction sociale .. 244 2.3.1. La présence des autres se fait sentir même quand la « déviance » demeure secrète .......... 244 2.3.2. Mettre en cause les évidences : La déviance ne tient pas à l’essence même du comportement mais plutôt à un processus de qualification sociale ..................................................... 245 2.3.3. Se distancier par rapport à nos propres systèmes normatifs : une posture analytiquement nécessaire ...................................................................................................................................................... 2463. L’étude de la production des normes, de la construction des problèmes sociaux et des processus de la réaction sociale informelle et formelle ......................................................................................................... 247 3.1. Le rôle de la réaction sociale informelle dans la prise en charge pénale ............................................. 248 3.2. La réaction sociale formelle : sélection et prise en charge des déviants par les professionnels .. 2494. L’étude des activités et des carrières déviantes sous l’angle des acteurs sociaux ..................................... 2525. Stigmatisation et amplification de la déviance : s’interroger sur les conséquences du contrôle social .. 255 5.1. L’impact des institutions totales sur les trajectoires et sur les identités ............................................. 256 5.2. L’amplification de la déviance par les agences de contrôle social ......................................................... 2566. Conclusion .......................................................................................................................................................................... 258Bibliographie ........................................................................................................................................................................... 260

Chapitre X : La sociologie des relations ethniques .............................................................................................. 263JEAN LAFONTANT

1. Les notions de « race » et d’ethnie : difficultés et pièges ................................................................................... 263 1.1. La notion de « race » .............................................................................................................................................. 264 1.2. La notion d’ethnie .................................................................................................................................................. 265 1.2.1. Définition administrative de l’ethnie .................................................................................................... 265 1.2.2. Définition sociologique de la notion d’ethnie ................................................................................... 2662. Distinction entre ethnie, immigration et minorité visible ................................................................................. 2683. La discrimination et le préjugé : distinctions conceptuelles et définitions ................................................... 270 3.1. Distinction entre discrimination et évaluation ............................................................................................. 270 3.2. Distinction entre discrimination et préférence ............................................................................................. 271 3.3. Qu’est-ce que la discrimination ? ...................................................................................................................... 2724. Discrimination directe et indirecte ............................................................................................................................ 2735. Un acte discriminatoire est-il nécessairement lié à l’intention de discriminer ? ....................................... 2746. Notions de sous-représentation et de surreprésentation statistiques .......................................................... 2757. L’action positive ................................................................................................................................................................ 2768. Le préjugé ........................................................................................................................................................................... 2779. Causes psychologiques et sociologiques du préjugé ........................................................................................... 28010. Existe-t-il du racisme au Canada ? .......................................................................................................................... 28111. La stratification ethnique ........................................................................................................................................... 28312. La situation des Autochtones canadiens ............................................................................................................... 28413. Conclusion ....................................................................................................................................................................... 286Bibliographie ........................................................................................................................................................................... 287

Chapitre XI : La stratification sociale ........................................................................................................................ 289JEAN LAFONTANT

1. Quelques caractéristiques sociologiques des pauvres ......................................................................................... 2942. Les pauvres et la consommation ................................................................................................................................ 2973. La sous-culture pauvre ................................................................................................................................................... 2984. Le concept de classes sociales ..................................................................................................................................... 300 4.1. Le concept de classe sociale dans le paradigme fonctionnaliste ............................................................ 300 4.2. Le concept de classe sociale dans le paradigme marxiste ........................................................................ 304 4.3. Comparaison du concept de classe dans le paradigme fonctionnaliste et dans le paradigme marxiste .... 309

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466 I n i t i a t i o n t h é m a t i q u e à l a soc io logie

5. Sociobiologie et hiérarchie sociale ............................................................................................................................. 3106. Sociologie et philosophie sociale ................................................................................................................................ 312Bibliographie ........................................................................................................................................................................... 313

QUATRIÈME PARTIE ............................................................................................................................................................ 317Chapitre XII : La sociologie du travail ........................................................................................................................ 319RACHID BAGAOUI ET DONALD DENNIE

1. La constitution de la sphère du travail ..................................................................................................................... 3202. Les auteurs classiques .................................................................................................................................................... 3213. L’organisation scientifique du travail ....................................................................................................................... 3244. Le triomphe de l’organisation scientifique du travail ......................................................................................... 3255. La mise en pratique du taylorisme dans l’organisation fordiste du travail .................................................. 3286. L’École des relations humaines .................................................................................................................................... 3307. La sociologie du travail en France .............................................................................................................................. 3318. Le processus de travail ................................................................................................................................................... 3319. Deux exemples de déqualification ............................................................................................................................. 33310. Le travail des femmes .................................................................................................................................................. 33411. La sociologie du travail au Canada .......................................................................................................................... 33712. Nouvelles tendances dans le domaine de l’organisation du travail ............................................................ 34013. Conclusion ....................................................................................................................................................................... 341Bibliographie ........................................................................................................................................................................... 342

Chapitre XIII : Sociologie économique et économie sociale ........................................................................... 345JEAN-MARC FONTAN ET SIMON LAFLAMME

1. Le lien entre l’économie et la sociologie aux origines de la sociologie ......................................................... 345 1.1. Karl Marx (1818-1883) ......................................................................................................................................... 346 1.2. Émile Durkheim (1858-1917) ............................................................................................................................. 347 1.3. Vilfredo Pareto (1848-1923) ............................................................................................................................... 347 1.4. Max Weber (1864-1920) ...................................................................................................................................... 348 1.5. Georg Simmel (1858-1918) ................................................................................................................................ 3482. Vers une sociologie économique ................................................................................................................................. 349 2.1. Des orientations ...................................................................................................................................................... 349 2.2. Les champs de la sociologie économique contemporaine ........................................................................ 3513. Les besoins et les désirs ................................................................................................................................................. 3524. Les attitudes socioéconomiques ................................................................................................................................. 3535. La demande, l’offre et l’intérêt ................................................................................................................................... 3546. Les relations socioéconomiques ................................................................................................................................. 3577. Les groupes socioéconomiques ................................................................................................................................... 358 7.1. La famille ................................................................................................................................................................... 358 7.2. L’entreprise ................................................................................................................................................................ 359 7.3. La coopérative .......................................................................................................................................................... 359 7.4. Le syndicat ................................................................................................................................................................ 360 7.5. Le parti politique et le mouvement social ..................................................................................................... 3618. Les structures socioéconomiques ............................................................................................................................... 3619. Les politiques socioéconomiques ............................................................................................................................... 36110. L’économie solidaire, l’économie sociale ............................................................................................................... 362 10.1. L’économie sociale au sein du sous-système économique ...................................................................... 362 10.2. Définition de l’économie sociale .......................................................................................................................... 363 10.3. La double nature identitaire de l’économie sociale ......................................................................................... 365 10.4. L’étude de l’économie sociale .......................................................................................................................... 36711. Conclusion ....................................................................................................................................................................... 370Bibliographie ........................................................................................................................................................................... 372

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467Ta b l e d e s matières

Chapitre XIV : La sociologie politique ....................................................................................................................... 375LOUIS JACOB

1. L’État et le nouvel espace politique. Les thèmes fondateurs ............................................................................ 376 1.1. Les formes de gouvernement ............................................................................................................................ 379 1.2. Les mécanismes du pouvoir ............................................................................................................................... 379 1.3. Les finalités du politique ..................................................................................................................................... 3802. L’apport de la sociologie ................................................................................................................................................ 380 2.1. L’institution : processus d’intégration et de reproduction de la société ............................................... 381 2.2. La domination : rapport de force et rapport symbolique ........................................................................... 382 2.3. La légitimité : représentation commune du pouvoir ................................................................................... 383 2.4. L’action : appartenance au monde social et relation avec autrui ............................................................ 383 2.5. La rationalité : une mise en ordre des discours ............................................................................................. 384 2.6. L’historicité : condition temporelle du politique ........................................................................................... 385 2.7. Les spécificités nationales .................................................................................................................................... 3873. Les thèmes actuels .......................................................................................................................................................... 388 3.1. Autonomie et émancipation .............................................................................................................................. 389 3.2. Citoyenneté et espace public .............................................................................................................................. 390 3.3. Justice et équité ...................................................................................................................................................... 392 3.4. Différences et identités ....................................................................................................................................... 394 3.5. L’idée de cosmopolitisme ..................................................................................................................................... 395Bibliographie ........................................................................................................................................................................... 397

Chapitre XV : La sociologie de mouvements sociaux ......................................................................................... 401FRANÇOIS DÉPELTEAU

1. Définition générale .......................................................................................................................................................... 4012. Les théories sur les mouvements sociaux ............................................................................................................... 405 2.1. Du marxisme à la foule dangereuse ................................................................................................................. 405 2.2. Causes, rationalité et sens de l’action collective .......................................................................................... 406 2.3. Les théories contemporaines .............................................................................................................................. 408 2.3.1. Les nouveaux mouvements sociaux, la démocratie et les spécialistes critiques ................... 409 2.3.2. Les dimensions des mouvements sociaux .......................................................................................... 410 2.3.2.1. La mobilisation des ressources ................................................................................................ 410 2.3.2.2. La dimension idéologique ........................................................................................................ 411 2.3.2.3. Les modes de revendication et de contestation ............................................................... 417 2.3.2.3.1. La violence ........................................................................................................................ 417 2.3.2.3.2. Les actions collectives conventionnelles ................................................................ 419 2.3.2.3.3. Les perturbations originales ........................................................................................ 4193. Conclusion .......................................................................................................................................................................... 420Bibliographie ........................................................................................................................................................................... 423

Chapitre XVI : La sociologie de la communication .............................................................................................. 427MÉLANIE GIRARD ET SIMON LAFLAMME

1. Introduction ....................................................................................................................................................................... 4272. Communication et interaction .................................................................................................................................... 4283. Typologie des médias ...................................................................................................................................................... 4304. Médias et société ............................................................................................................................................................. 4315. Théories de l’influence des médias ............................................................................................................................ 4336. La situation canadienne ................................................................................................................................................. 4367. Internet ............................................................................................................................................................................... 443 7.1. Internet et démocratie .......................................................................................................................................... 444 7.2. Internet et éducation ............................................................................................................................................. 447

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7.3. Internet et l’isolement social .............................................................................................................................. 449 7.4. Une dialectique même pour Internet .............................................................................................................. 4508. Conclusion .......................................................................................................................................................................... 453Bibliographie ........................................................................................................................................................................... 453

Index thématique ................................................................................................................................................................. 453

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Achevé d’imprimer en septembre 2008

sur les presses de l’Imprimerie Transcontinental Gagné,

à Louiseville (Québec).

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Extrait de la publication

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Prise deparoleCognitio

Initiationthématiqueà la sociologiedeuxième édition revue et augmentée

sous la direction de Jean Lafontant et de Simon Laflamme

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Certains penseurs classiques estimaient que l’homme est un loup pour l’homme. Pourtant, la solidarité de groupe est un phénomène observable ! On divorce malgré qu’on s’aime encore ; on exploite en même temps qu’on donne. Comment expliquer ces paradoxes ? À l’instar des autres sciences hu maines, la sociologie propose des hypothèses, des descriptions et des ré ponses que vous trouverez dans ce manuel.

Initiation thématique à la sociologie, initialement paru en 1990, a connu un succès immédiat, les deux premiers tirages ayant été rapidement épuisés. Cette deuxième édition, revue et augmentée, couvre davantage de domaines que la première édition ; elle en a pour autant conservé le meilleur : son prin cipe organisationnel, en chapitres thématiques dont la rédaction a été confiée à des spécialistes du domaine ; des développements fondés sur des réfé rences, des exemples et des données récentes, et de sources canadienne et québécoise; une introduction aux notions sociologiques de base, incluant les approches les plus classiques de la discipline, et aux méthodes auxquelles re courent les sociologues quand ils veulent rendre compte des structures sociales, ou des comportements des individus ou des collectifs ; et une auto nomie des chapitres, qui permet leur consultation en séquence ou de ma nière aléatoire.

Vingt spécialistes réputés présentent 16 thèmes, tous d’actualité, au cœur de la socio logie contemporaine : la famille, la sexualité, l’éducation, la jeunesse, le vieillis­sement, la santé, la déviance, les relations ethniques, la stratification sociale, le travail, l’éco nomie et l’économie sociale, la politique, les mouve ments sociaux, la communication.

JEAN LAFONTANT est professeur titulaire associé au Département de sociologie de l’UQAM. Il a dirigé plusieurs ouvrages, dont L’État et les minorités et Demain la franco­phonie en milieu minoritaire ? (avec Raymond Théberge), et signe des ar ticles dans des revues universitaires et des ouvrages collectifs.

SIMON LAFLAMME est directeur du programme de doctorat en Sciences hu maines de l’Université Laurentienne, à Sudbury. Il est l’auteur de plusieurs livres, dont Suites socio logiques (2006), Des biens, des idées, et des personnes au Canada (1981­1995) : un modèle macrologique relationnel (2000) et Homogénéité et distinction (avec Ali Reguigui) (2003).

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