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Initiation aux techniques cartographiques : de la maquette...
Transcript of Initiation aux techniques cartographiques : de la maquette...
A8IDJAf~ COTE O'IVOiRE
INITIATlor~\'AUX'·l"ECH~J~gi.JeS''.' .' - .. , - " C', .,._,-, .••. ,,'''''-'' ',' , ,- '-'. "".<,_,.,.",,', .. .,,;J
CAR1~OGRAPfUaUES'.. li'
DELA-MAQUETTE'A'~"_ - "', .. - ·'i- '-.. , ; ,..'
LA REALISATION PRA.TJqVE
(RAPPORT DE
l "',r----·-'---J--,------------.;-....--...;:,-.;;..,~------'-"-----~;.,..,:.!1 8P 4293l- _!11
1
OFFICE DE J-!A RECHERCHE SCIn:TIFIQUE ET TECHNIQUE OUTRE-·tERCENTRE DE PETIT EASSAl,l
Service de Cartographie
RAPPORT D~ STAGEINITIATION AUX TECHNIQUES CARTOGRAPHIQUES
(De la maquette à la réalisation pratique)
par
*Zuéli KOLI BI
(*) Ir.stitut de Géographie Tropicale. Université diAbidjan
(licence) Septembre 1975
Ce stage s'est c1érou.lé G.ans le cadre de l'atelier de
cartographie charg~ de réaliser la dernière tranche de l'atlas
de Côte d'Ivoire.
Son but a été une initiation au dessin et ~ certai
nes techniques élémentaires de rédaction cartogrq:hique d8vant
permettre au stagiaire géographe d'acquérir une pratique et
une habilet é D'.éU1.LJ.elle lui donYJ.ant la po ssibilité di 0 bt enir
par lm graphisme de bonne qualité un clocument de travail défi
nitif pOUVill1.t être reproduit très largement.
P arall èlement? inclLlS dans une unit é de rédact i011
de l'atlas, il a pu étudier et suivre les différentes phases
de réalisation d'une cartel de la remise des docwnents à la
réalisation des films d'impression.
Il a pu ainsi comprendre toute l'importance d'une
représentation soignée et précise dans le tracé du trait? dill18
le choix des graduations de couleurs? dans la définition des
termes de la légende.
Après un temps important consacré à la pratique dLJc
dessin et du tracé sur couche, le stagiaire a étudié la mise
en forme d'une maquette de l'atlas (recherche de représenta
tions graphiques, étude de légende, choix de couleurs l etc.).
En fin de stage? il a réalisé un travail cartogra
phique réel? consistant en la réalisation d'une carte monochro-
me de la région de Korhogo à l'échelle du 1/1000 000, combl~
nant les différents procédés cartographiques étudiés (dessin
tracé sur couche l poncifs? lettres collées et dessinées etc.o.)?
ainsi que la réali sat ion de films phot ographi que s.
JorvI. BUFFARD mORELCartographe àl'ORSTOlVI
INTRODUCTION
RELERCIEMENTS
l - LE DESSIN CA~~RAPHIQUE
a) Le tire-lipne__-_ u '-2 _
b) Les essais au ti~e-lign8
II - LE TRACE SUR COUCHE
a) Tedg-~i9..~~u tracé
1) Irstruments
2) l,a couche à tracer
3) Technique du tracé
b) l,a COljij?osition des lettres ou planche à lettres
1) COhjPO si t ion
2) Production
III - LA MAQUETT~
a) Signification théorique
b) Deux exelli~les de maquetteê
1) Espaces urbains des villes de Côte d 9 Ivoire
2) Les grandes opérations agro-industrielles en
Côte d 9 Ivoire
IV - LA REALISATION PRATIQUE (carte en noir et blanc)
a) Le fond hydro-infrastruct~"re
b) Photographie ~~~le combiné ~ond-densité
c) ~billa§e de la carte g lC3 trames et l é" --~=.'--'-::;
conCLUSION
INTRODUC'TION-- ~
1e dessin en cartographie ne sRimprovise pas p il Si ap
prend. CRest pour confirmer cette affirmation que nous avons eu ~
faire un stage diune durée de trois mois (du 1er juillet au 30
septembre) au Service de Cartographie de liORSTO~p Centre de PetitBassam.
En effet p la place de la cartographie p eb géographie est
devenue beaucoup plus grande tant au niveau de la recherche (ma
quette) quiau niveau de liexpression-support (réalisation défini
tive). La pratique de ces deux par8Il1ètres aide le géographe à ac~·
qu~rir le gont du dessin et de la représentation cartographique
bien faits : en son©e une oeuvre propre et rigoureuse.
Le stage siest déroulé (3n trois phases : dans un preüJier
temps p une initiation alJ tire-ligne dans le but de se familiariser
ave c l i instrumen":; de base du de ssinat euy- 9 ensuit e nous avons eu. à
r'eprendre deu.Jc rl1.aqu8ttes de cartes proposées à l vATL.AS DI; COTE
DiIVOIRE enfin p nous avons produit une carte en noir et blanc p
destin~e à être publiée très bient8t o
Ainsi p ce rapport de stage développe trois thèmes:
diabord p la présentation de quelques idées générales p une sort8 de
systématique des techniques et cles instruments en cartographie 9
ensuite conception et signification de la maquette et deux exemples
en guise diillustration ; enfin pour mat~rialiser ces acquis tech
ni ques une cart e réali sée par nous? et le pro ce GSUS de sa réali sa"
tion sont le dernier volet de notre ra_pport 0
REL:ER ClEMENTS
Des hommes se sont dévoués ~ la cause de mon stage. En
effet p celui-ci niaurait certainement pas été possible sans les
conseils et critiques de j\;j. Jo-IL BUFFARD-rJl0REL et de NIlle
IL THUILIER p à q.lÜ jiadresse mes sincères remerciements. Ils miont
guidé durant le stage en créant autour- de moi une ambiance bien~
veillante et cordiale.
Ml,~. GROLJYCSSIE Baba et SANOGO Sounkalo p dessinateurs
voudront trouver ici lOexpression de la plus vive gratitude pour
IVaide constante Clll'ils m'ont apportée.
Je ne sau.rais terminer sans re~Eercier vi vernent le Iiilini s
t~re de la Recherche Scientifique p promotteur du stage p et la Di
rection du Centre ORSTOL de Pcti.t-~Bas;:)8Jll qui a tou.t mis en oOLlvre
pour la réussite de ce staee.
3
l - LE DESSIN CARTOGRAPHIQUE
Le dessin cartograf~ique nécessite l'acquisition de
lihabileté manuelle de l'artiste, do l.i oY'f8vre. En effet, la
rigueur, la nettété et la finesse dans le dessin en caY'tographie
sont les règles fondarlll:mtRles. Ainsi ne pout--on concevoir un car
tOGraphe sans ces qualités-là.
F our acquérir ces qLlali tés, nous avons suivi une iri t io.~
tian au tire-ligne : simple et dirigé.
CVest liinstrLunent, dans certains cas, liinstru.ment
principal de dessin. Contrairement au Il rap idograph ll/ le tire~lic':~ne
est d i une Ll t ili sat ion sirnple. D i ail~_eurG 9 il devrait être ct i lm
usage cons-cant.
Son réservoir est assez vaste pour permettre de tracer
des traits ou des courbes dvépaisseur variable. Il nYest pas sen
si ble à la pression et se trouve donc IV instnunent idéal pour
tracer des traits longs et réguliers. Il en est des tire-lignes
doubles (à dellX branches) 9 l iécartement réglable (comme le COi~:pa,~
balustre), précieux pour le tracé des parallèles (routes •.• ).
Pour plL;_s d i efficacité 9 il ne faut ]Jas tremper le tire-ligne clans
liencre ni le remplir exagér~ment9 ni trop serrer les becs si
lion veut que l'encre vienne YcésulièrcLent.
b) Les essais au tireh·li. pne simple et dirir;é (Fig. 1 & 2)..;;.....;:...;:..~.;:......;...;'---~-~._"'~- - '>
Liexercice a consisté en une reproduction sur papier
cal CJue de deux fono:=1 t opographi ques L G. N.. Cet exerci ce a clure
deux semaines. Le llrincipe : faire 20.is::3er le tire-ligne de la
gauche VOl'fJ la drai te ou de bas en haut en maintenant une pres-
sion constante sur celui~ci.
Pour le tire-ligne dirigé j les courbes sont trRcées à
li équerre en ob:'3ervant un angle aVE";C l vhol'izontale tangent8 à la
courbe. Exercice simple de principe Qais assez difficile de
fai t !.
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- 6 -
II - LE TRACE SUR COGCHE
a) Techni~ue d.u tracé
1) Les instruments
Le m&tériel de traçage se compose d'un coffret d'ins
truments 8t d"vlL coffret diaffûtarfe •...~)
Le :=coffret di instrument 8 con:prend
~ deux anlf.;aux dits ilporte-oLltils li9 extrêmement mobiles
::1?!J.x lOllpes s' adapt ant aux BrilleaLlX 1 pour une l,li se al)
pOlnt en profondeur
- deux piges ayant la hauteur des pieds de l'anneau.
!.nles servent à équili bror 1 Q anneau lors de la mise
en place d'un couteau
~ quatre liJanches à mandrins pour recevoir des pointes
~ des pointes coniques et des pointes décolletées.
Enfin des couteaux à tracer, simples ou multiples va
riant avec le type de trait à tracer et El,vec la facture de la
carte à réaliser.
Le coffret d'affûtage ou Table d'affûtage comprend en
gros une table diaffûtage i des pierres diaffGtage.
Le matériel peut être conplété par p1usieurs "8ignogra~
phes " chaque échelle possédant son sicnographe particuliero
Le traçage s Q exécute sur 'Âne table lumineuse.
2) La couche a tracer
La cOllche à utiliser est le "STABIJJE:NE Outline" double
couche à tracer. Elle possède deux révêtements traçables, appliqués
sur la base stable.
La première couche est un revêtem8nt de couleur rouge
ayant Lme densité act ini que trè s élevée. :Par-dessus catt e couche 9
8C trouve un r8vêt ement sLlperfi ciel blanc conçu pour donner un
contraste maximum entre une image tracée et le fond. La ligne tra~
cee présente le bord du revêteLtent inférie:.lr rouge tranchant sur
le revêtenent blanc supéricLlr.
- 7 ~
Cette ca:tact lstique permet de faire Yes~wrtir vi L1~
reusel!cnt le::; licnes tTé:cées. L'imaGo tracée~ photogra.phiée, pro~
duit un positif lorsqu(elle est ~clairée de l'avant.
du traçage::
Un il s":: .',:-.' t:nt d 9 aei er t onu p9rpendi cu1airen'ent Èl
cOIJ.c1';.8 Il grave \; c::: ::"=~e-ei. La coucho est trè s bien pr é1evéo.
til glisse sur ::"0 support plastique 1isse.
IJ ÇarL82.e,'. se tient à cleu.x jains. Le crait auore8? 1& b6·
q.Lù11e est ~âC~èét~ et cg est la direction imprimée à l' anneaL' par
les po::"g:'1ets qLJj, la maintient da.ns la borme position. Le traç2f,E:;
s'opère g2~cér~12F,cnt en tirant ve:C8 soi.
Le liraçW:,e des courbes ré(~L.üières de Grande ampli tL..lde
s'exsc~_te de la même rr~anière. 11 faut toutefois oye :Lamain q:Ji
aCCoLl~E3-{~.Le ~ 9 2JmeaU réalise Lm mouvemerlt de Elême courbure qu.s
celle du gUlde suivi.
La for@atio~ aulrac~ et la gén~rali8ation directe )0
sent deux temps d'i~itiation : une période d'ad ptatlon classique
et ], ij acoJüsition de cCTtaines quali té:; sLJ.pplémentaires entre atl··
tTes se :rendre falliilier Lm fo~d rédui t.
La planche de lettres est r0alis~e par collage de filc2
pel1iculables Èl llaide de double-ad~ésif. Sur un des exemplaires
de ces films, on colle une des faces du double-adhésif. On pe11i
cule alors tout le film. 1e transfert ~ denJ8l'lc1é à. l'envers 1 Dré88no~
te la lettre à llendroit. Le collage s'effectue soit SL1Y un lIas'~
t ralon fi li 8se des deux face s ~ sa it sur un cont re-calque (dans C 2
cas! on colle les écritures s~r la face non imprimée du contre
ce.l que) •
Il est indispensable de ne pas approcher les noms à
moins de 0,30 mm des détails planimétriques ou hydrographiques.
-, 8 --
1) Composition
Trois procédés de coruposition
Lep:c elui 8 l'est cel uide Jal e t t r e à ~J e cou li let ter·-pre 8 sn.
Ce sont des lettres coll~es sur papier gormé transparent de telle
façon qu'en apPliquant ce papier sur la cartc 9 la lettre colle
mltomatiqu. en1ent par simple pression. L'inconvénient ITlaJeur est
que la lettre se détériore si on c'y f:it attention.
Le c:euxièL8 procédé e;::.t celui des pellicu.lables 31~lY'
double-adhésif. Le corps (bauteur) et la Braisse (épaisseur) des
lettres se trouvent dons )Jl c'cd c:üogue de référence 0 l' avanT, age 83t
que les noms sont déjà cOLposés.
Le T,roisièse proc~dé est celui du dessin manuel soit
direct eli,ent a:vcc L,ln J-:orfilOgraphe (r:iHiERVA) soit avec un trace~lettH:
plus complexe le "'LE Boyn. L' aVémtag8 de ce procédé est li extrême
régularité des lettres obtenues et la variété des caractères of-
ferte'. La principale difficLüté vient de ce qu ~il fccut déplacer
la planchette sur un axe Llgoureu.sen!Gnt horizontal~ d °Lme lettre
à u~e autre. En outre il est particulièrement délicat d'espacer
rég~lièrement le8 lettres.
2) J?rodu.ction
A ce niveau (plus technique) 1 la composition est réali
sée n,anuellerilent (typographie) ~ J'lf5ccmiquememt (rronotype) ou. pm:'
photocomposition (lunitype). Dans 18:3 deux prenliers ca8 1 on obtier:..t
des écritures Gur papier couché. Lion photographie celui-ci et
100n en tire 15s films positifs gelliculablos. Dans le dernier
cas? l~on obtient directement un film positif dont on tire des
positifs polliculables. Ceux-ci sont ffiontés sur un double-adhéslf.
Il ne reste plus 4u 1 à découper le nOL et à le mettre cn place Gur
la planche de lettres ou le document par collage.
III - LA r:AQUET~L8
Au niveau de la ~aquett8, il siagit d'une recherche
synth~tique : c'est l'oeuvre du c60graphe qui sl cfforcc diappré
hender le r~el dans sa totallté. C i cs:-à-dir8 qui s'efforce de
"placer sous le~) yeux~ l'GnseE~ble (~es ty'aits qui car2.ctérisent
une contrée~ afin de permettre à l:esprit diétablir une liai
son ... ll (1).
I\~ai8 c1CL.'18 l'X p:t'en:icr teJnps~ la dén~arche est analytiqu.c :
on décortique le cO~91exe cn él cnts et lion définit les rapports
de ces éléments 2L+ye eux. Donc 9 il inlporte de savoir comElent ces
compo sant es·~~élsuenï.;s ré8,,,;i s sent entre eux.
Forme dJexpression pr~~l~ble, la maquette a une valeur
déL,onstr2ctivo: elle donne i't voir le sU,jet comme un panor2,ü:a fcüt
voir le relief. Ln tout cas~ la maquette niest pas une superposi
tiOL hasardeuse.
Ciest que construire unc ~aquette appelle un choix sévè
re. Elle est tiraillée entre deux buts opposés: sa clarté, son
pouvoir évocateur d'une part, la co~plexité, le nombre de faits a
représenter de l'autre. La siDplifier ~ l'extr~me, ciest la d~na
turer 9 vouloir iL"Gégrer la COJJ1r:lexité du réel, ciest se rendre
inintelligible. Ainsi le tout est une question de choix donc de
mesure"
Les qualités d'une maquette
La 1ère que 1; on exige d June L,aquet te, e st la clart é
malS pas au frix de liindiccnce.
La 2èmc, cst la rigueu,r. Car la rigueur des localisations
est le seul moyen de représentcr les types de localisation, par
plage de couleur ou par des figurés ponctuels, et de montrer des
degrés de répartition, des phénomènes de concentration par eX8wple.
(1) P. VIDAL DE LA BLACHE~ Préface de l'Atlas Général (Cité parH. BAULIG, la géographie eot-el]e une science? Ann. de Géogr.1948 pp. 1-11).
C ~est le cas de la maquette des grandes opérations. Agro·~i.ndlls~>
trielles en COte dUlvoire que nous avons eu à reprendre et dont
nous parlerons plus loin.
Enfin, une maquette doit ~tre évocatrice, expressive?
fidèle. Cette fidéJité s'exprime Dar le fbit que lUifilage doit
sortir en relief, rt~stituer ali.X yeux du lecteur, du consomrllatellr,
les différonts ,plans qlÙ composent la physionomie du slljet.
Ain:3i, dons une maquette qui doi t passer entre les /l'Elin:]
du cartographe, rien doit ~tre sujet à discussion cUest-à-dire,
il ne doit subsister aucun(~ an;biguïté. Par exemple, les caissons
de couleu,rs (dans le cas où il y en a) c10i vent être numérotés en
pll1S des cOlllellYs de ::30rte que les couleurs 1 qui " pass ent'i au
bout d~un certain temps, puissenT être identifiées.
Le cartogrc;phe est un 2xéclltant, un litechnique\l.
b) Deux exemples de maauettes
Nous avons eu à reprendre deux maquettes de cartes des
tinées à lUATLAS de COTE DUIVOIRE.
1) Espaces urbains des villes de Cate dUlvoire. Les ma
quettes (2) ont '"tic:' réalisées par L,. 1'2.zare ATTA KOFFI déillS son
méLüire de maî'ly·ise. Il c] Uagit de fair'8 lllle étllde de sélection de
coui-eurs pOlœ essayer dUidentifier des zones de densité par Ciuar~
tier, et des édifices publics.
POlU' DOUS(1) ,le tableau à double entrée (types d'habitat
densité de population) confinait au 1~tail. Nous avons retenu
COL&e idée ~lirect1'ice l uoccupation de 1 uespace. 1a préparDtion [,
retenu quatre couleurs à plat -vert~ jaune? rouge- et quatre cou~
leurs tran,ées les édifices administratifs en rouge, scolaires
en bleu ••• etc.
Cela pOLlY peI'mett re une rapide évaluation des dLc'fé·,
rente s couleurs et lel11' taux dU ét ayaGe (25 - 50 - 100 710 ).
------~-~-------
(1) nous cartographes.
2) Les crandes opérations aSro-industrielles en côte
d'Ivoire. Maquette exécut~e par N. Kouadio SARAKA sous la direc
tion de T:. DIAN Boni. Cette maquette 110L~S a posé un certain noplJrc
de problèmes vu 11hétéroeénéité des dormée;3.
Le principal probl e résiC:.ai t dans les la cal i sat ion:::;
des aires de culture du coton et du tac. Il est apparu que cette
localisation initiale amplifiait le ph~no~~ne d'encadrement des
cultures tra9.itiom--;elles par la CAI1:A et la C.LD.T. (èt n'insis·~
tai t; par contre pas SLlr l'impact dé cet encadrement et de ces
cultures sur leu paysans du Norc1.
L 1autre problème ré:side dans la réprésentation eraphiqLH?
des zones de culture du coton et du tabac la représentation par
plages de couleurs en gradation ne convient pas. Nous avons re
cueilli des statistiques Qui ~ous ont permis de construire des
cer cl es pro porti olUi.el s co rre sponcLant s èt la su.perfi cie ré co l tES e, SUT
fond de cart e de s ::;ous~préfect ure s. Ils; est avéré que nous
n'étions pas encore dans le ju.ste. La troisième proposition est
une constrLlction au "pifomètre" des zones de cu.lture en deux Ni-
dations: zone de culture intensive du coton (cent~ée généraleGent
sur le centre régional) et en zone de culture extensive (tradi
tionnelle).
Le dernier grand problème qui subsistait, était le rap
port d '[m;pleuy et cl iir;portance socio-·éconoüüque entre les grands
projets du Sud (Sodepalm .• o), les projets d'intégration du C8ntre
(KOSSOU A.V.B.), du Sud-Ouest (AaE/.S.O.) et les opérations d'en
cadrement (SODERIZ, C.I.D.T. , CAlTA) du Nord. Là encore, nous ne
pouvions trancher sans le visa de 1; auteLlr. Tant et si bien que
la maquette est il l'état d'étude (1).
(1) Nous aurions bien voulu illustrer ce propos, mais des raisonsde force cajeure nous obligent à ne pas faire de pr~-publioa
tion.
- 12 -
IV - LA REALISATION PRATIQUE (voir ~n fin de texte)
Nous avons 9 pour couronner cette initiation, élaboré
une carte en noir et blanc sur un travail de Mme PELTRE, chercheur
à l'üRSTOM. Cette carte est destinée à être publiée prochainement.
Elle est intitulée ~ DECOUPAGE REGIONAL DU PAYS SENOUFO OCCIDENT.AI
a) Le fond h;y:dro-infrastructu~
Ce fond est un extrait du fOfid de lOAtlas de CBte d Ulvoir0,
à l'échelle de 1/1 000 OOO~. Pour établir le fond, nous nous
sorrWles servis dOune couche à tracer sur laquelle 9 nous avons tracé
une esquisse préalable au crayon 1 le jeu de transparence nUétant
pas possible. Ainsi 9 fLlt-il facile de tr,ëwer à l'anneau en sl)ivsnt
les traits faits au crayon.
b) La photographie ou le combiné .10nd~densi~
Il s'agissait de faire coïncider le fond ct les fiCurés
ponctuels représentant des densités de population. LUopération est
rendue nécessaire dans la mesure où ces figurés ne pouvaient )Jas
être tracés à 11 allileau. Seule la pllotoé~rc~phie pouvait exécuter le
combiné.
• LUopération se fait en trois étapes et qua~re temps ~
(A) - à part ir c1 Uun do CWflent opaque 9 on fait LLD8 phot o~
graphie par contact à lléchelle 1/1 et l'on obtient un négatif du
document (ici les figurés ponctuels) ~ négatif population
cernées
(B) ._. On pro cède au gouacha2;e des indi ccèti ons non con
les routes, rivières 9 limites administratives.
(C) - On réalise en quatre temps un combiné photographi
que de la planche à tracer sur couche et du 1er négatif obtenu.
(1) .~ Insolation en rc}")éra,ge de la couche à tracer?j . o?
sous le film stable ; tour du négatif population. Nouvelle lDsola
tion sous le m~me film polymécable. Le film, deux fois insolé est
révélé. Pour ]88 opérations combin?es (répérage de plusieurs
- 13 =.
négatifs)t on utilisE 18s films CRONtE, Iolyestel' stable (lG8
films acétates ne; sont pas aptes car ils sont sujets à [J.es varia,'
tians dimensionnelles).
(2) - !\yrêt de l~action dl1 y(~vélateur dans un bai.ü
d'acide acétiqu.e El,d:iitionrH? d geaLl ct fiXation de 11iIl~aG[' dans licY;
fixateur; ensuite lavage du film et séchage.
(3) ~ De cc film, nous avons dans CE~ cas pè:::trticulicr,
tiré un contl'8~'calque selon le procédé aux diEL30ïqufè':':: (procédé c~u
Centre) C 1L3t ·~dire sur panier cz:c,lid 8 sec à lQBIDmon:iaque .. Idé'
tirage se fait à l'envers pour éviter de toucher le dessin lors
de la dernière opération.
Catte opération se fait sur le contre-calque. Nous
avons utilisé des lettres pollieul les sur papier adhésif pour
cartel ct des lettres tracées au IILEHOY" pour la légende.
~ 14 -
CONCLUSION
Le :::it e? passionnant à plus J'un titre nous atJerm~s
de tirer les enseignerrents suivants :
- l'acquisition de techniques car~oeraphiqueo élémen
taires s'avère nécessaire à tODt gé82;raphe appelé à présenter
un travail cartographiable.
- les techniques sont à la portée de tout un chacun
pourvu quiil veuille y mettre de la bonne volonté.
De la maql1ette à la réalülation }lratj_que nou.s pouvons
dire que
18. naquett e est à l? irnagc de la clart é cl v esprit de
celui qui la produit. Elle doit, en effet, Stre claire, p~écise
et fidèle.
- au niveau de la réalisation pratiqu.e, la 10nguE.:uY'
des opérations fait qu'il ne llOJ,S Cl pas été donné cl' assister ou.
participer a la réalisation 01) la :)roduetion ci iune carte en
couleur.
l'lIais r~ous pouvons p[~.rler de la sélection des cOlüe~r~3
selon une charte I.G.N. nous pouvons aLèssi parler de l Qirr.portEtllce
de la cocposition photographique en cartographie.
/ t·En ce qui concerne la l!18CjlH.:ttE des "granclcs opera lons
agro-industrielles en Côte d'Ivoire"7 nous suggérons qu'elle
soit entièrement reprise du moins au niveau du Nord (coton
taba~) •