Industrie infos

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INDUSTRIE Paris : Le business dans la bonne humeur EDITION APRèS SALON JUIN 2012 - N°6 - 20 000 EXEMPLAIRES LE MAGAZINE DES TECHNOLOGIES DE PRODUCTION INDUSTRIE INFOS Innovation : Cap sur l'Innovation! Il était une fois… Le laser a plus d’une application en rayon Les 3 valeurs fondatrices d'INDUSTRIE Paris : business, qualité et convivialité p.4 p.8 p.24

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Le magazine après salon, d'Industrie Paris 2012, le salon des technologies de production.

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INDUSTRIE Paris : Le business dans la bonne humeur

Edition après salon jUIN 2012 - N°6 - 20 000 ExEmPlaIRES

Le magazine des technoLogies de productionIndustrIe In

fos

Innovation :cap sur l'innovation!

Il était une fois… Le laser a plus d’une application en rayon

Les 3 valeurs fondatrices d'INDUSTRIE Paris : business, qualité et convivialité

p.4p.8

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Cette édition 2012 se devait de présenter une offre la plus complète et la plus diversifiée possible.Objectif atteint. INDUSTRIE 2012 a été la preuve que notre filière industrielle se porte bien, quoi qu'on en dise.

Je tiens à vous remercier : VOUS, exposants, qui nous avez fait grandir et évoluer,

pour faire de votre salon une réponse aux réelles attentes des industriels, en présentant le meilleur de votre savoir-faire, et surtout de nous avoir accepté dans la grande famille de l'Industrie ;

VOUS, visiteurs, qui nous avez accordé votre confiance en faisant d'INDUSTRIE votre rendez-vous professionnel annuel, en y développant et finalisant vos projets. C'est vous tous qui faites le succès d'INDUSTRIE et qui incarnez les trois valeurs fondatrices d’INDUSTRIE Paris : business, qualité et convivialité.

Dans ce numéro d'INDUSTRIE infos après-salon, vous retrouverez tous les temps forts de l’édition parisienne (bilan du salon, zoom sur les Trophées de l’Innovation, animations…), ainsi qu’une nouvelle visite d’usine.

Je vous donne rendez-vous du 16 au 19 avril 2013 pour INDUSTRIE Lyon où seront réunis tous les ingrédients du succès.

Bonne lecture et à très bientôt!

Sébastien GILLETDirecteur d’INDUSTRIE

edito

sommaire

annonceurs

INDUSTRIE PaRIS 2012 Le business dans la bonne humeur p.4

INNovaTIoN

cap sur l’innovation ! p.8 MaRché/coNjoNcTURE

eric Besson sur industrie p.14industries mécaniques : une progression à la hausse qui se confirme p.21

FoRMaTIoN

une passerelle entre l’enseignement et l’industrie p.15Les compagnons n’ont pas failli à leur devoir p.18

vISITE D’USINE

renouveau d’activité chez desjardins p.22 IL éTaIT UNE FoIS…

Le laser a plus d’une application en rayon p.24

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FaNUc RoBoTIcS 4° couverture

exposantsdes chIffres quI parlent d'eux-mêmes !

visiteurs

innovations présentées

de visiteurs professionnels

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le busIness

dans la bonne

humeurLe monde des technologies de production se retrouve chaque année sur INDUSTRIE. La dernière édition parisienne du salon en a fait une nouvelle fois la preuve, affichant une hausse de fréquentation de +8 % de visiteurs professionnels (vs. 2010).

Près de 50 % des visiteurs découvraient industrie

Ils sont 23 732 exactement a s’être déplacés sur INDUSTRIE Paris pour y découvrir les derniers équipements et services présentés sur 70 000 m² par les 1200 exposants (et marques représentées). Mais aussi pour y faire une veille technologique, rencontrer clients et prospects et faire des affaires, dans une ambiance détendue et conviviale. Après un démarrage timide le lundi, le salon a enregistré son pic d’affluence les mercredi et jeudi. À la clôture, les compteurs

affichaient une progression de +8 % du visitorat professionnel, comparé à la dernière édition parisienne de 2010.À noter, le renouvellement des visiteurs : 49,5 % d’entre eux ne s’étaient encore jamais rendus sur INDUSTRIE Paris. En outre, seulement 19 % étaient déjà allés sur INDUSTRIE Lyon, preuve s’il en était besoin que l’édition lyonnaise du salon a toute sa raison d’être.Dans leur grande majorité (90 %), les visiteurs d’INDUSTRIE Paris 2012 sont Français, et principalement originaires d’Île-de-France, des Pays de la Loire, de Rhône-Alpes, du Nord-Pas-de-Calais, de Picardie et du Centre, ces régions comptabilisant près de 55 % de l’ensemble des visiteurs hexagonaux.Les 10 % de visiteurs étrangers viennent essentiellement d’Europe et du bassin méditerranéen : les plus nombreux étant les Belges, Allemands, Italiens, Suisses, Espagnols et Algériens.Salon référence de la filière industrielle et des techniques de production, INDUSTRIE a reçu, comme à Lyon, le soutien des organisations professionnelles. Mieux encore, pour la première fois, la Fédération des Industries Mécaniques, partenaire du salon, y avait un stand en nom propre.

un climat d’affaires qui ne s’est Pas démenti

Les visiteurs ne sont pas venus sur INDUSTRIE Paris les mains vides : projets sous le bras, ils sont allés à la rencontre des exposants et ont fait régner dans les allées du salon un réel climat d’affaires. D’ailleurs, les uns et les autres s’accordent sur l’aspect qualitatif des échanges : pendant ces cinq jours, commandes fermes et projets de collaboration ont été finalisés et signés sur le salon.

une vIsIte mInIstérIelle apprécIéeEric Besson, ministre chargé de l'Industrie, de l'Énergie et de l'Économie numérique, a visité INDUSTRIE Paris, jeudi 29 mars 2012. Pendant une heure et demie, il a arpenté les allées du salon et échangé avec plusieurs exposants.

75 % Proportion d’exposants satisfaits de leur participation au salon

Le salon INDUSTRIE est l’un des rendez-vous majeurs des industriels et de fait il devient incontournable pour un acteur comme Cegid.Gaëlle Garcin, Responsable marketing manufacturing Trade & Services cEGID

Témoignage exposant

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Pour sa part, le salon avait multiplié les initiatives gratuites afin de favoriser les contacts et les échanges entre professionnels : un dispositif inédit de transports et un service de rendez-vous professionnels, le Business Dating.Un vol privé depuis Toulouse, des voitures TGV privatisées depuis Lyon et Marseille, des navettes bus depuis le Nord, les Ardennes et la Normandie, le service de transport gratuit a permis de faire venir sur le salon plus de 700 professionnels qui autrement n’auraient pas fait le déplacement, faute de temps et de budget. « Vite fait, bien fait » pourrait être la devise du Business Dating : 300 rendez-vous ont été organisés sur les cinq matinées du salon. 100 donneurs d’ordres sont venus à la rencontre des exposants de leur choix parmi les 235 qui s’étaient inscrits préalablement à ce service. Chaque donneur d’ordres a ainsi rencontré 4 exposants, en moyenne. Tous ont fortement apprécié le temps gagné et l’efficacité de ces rendez-vous lors desquels ils ont pu bénéficier des réponses pertinentes apportées par les exposants.

s’informer

Un cycle complet de conférences : En 2012, INDUSTRIE Paris a braqué ses projecteurs sur quatre secteurs-phares des industriels. Automobile, aéronautique, énergies et médical ont été au cœur du cycle des conférences qui ont réuni donneurs d’ordres et fournisseurs.PSA, Renault et la plateforme filière automobile, sous la houlette du Symop et de L’Usine Nouvelle, ont évoqué le véhicule du futur.Spécialiste du secteur, Air & Cosmos a fait un point sur les principaux projets aéronautiques et leurs implications pour les sous-traitants.Réunis par La lettre Enerpresse, Alstom et GE Energy ont présenté le projet d’éoliennes offshore et de remplacement des turbines gaz et vapeur.Recherche clinique et imagerie, outils biologiques et produits bio-thérapeutiques, bio-numérique, bioinformatique et e-santé… Le secteur médical n’aura pas été en reste, avec la présentation de MEDICEN, Pôle de compétitivité mondial des technologies innovantes pour la santé et les nouvelles thérapies.

LE vIsItorat

42 %Industriel, donneur d’ordres, assembleur

22 %Sous-traitant industriel

15 %

10 %

9 %

Fournisseur de machines et d’équipements

Distribution, négoce, grossiste

Prestataire de servicesles

prof

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cœur

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100%

-

L’objectif que je m’étais fixé en venant sur INDUSTRIE a été pleinement rempli. Je suis très satisfait de ma visite.Pascal Mareville, Directeur de production Ej

Je n’ai qu’un seul regret : ne pas avoir eu suffisamment de temps pour tout voir !jérôme Boyé, Responsable méthodes ELDRE / BUS BaR

Témoignage visiteur

Témoignage visiteur

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25% 17% 10% 7% 7% 6% 8%

36%

3%

9%

2%

centre d’Intérêt (plusIeurs réponses possIbles)

Machine-outil

Outillage

Assemblage, montage

Soudage Sous-traitance Traitements de surfaces

Contrôle, qualité, mesure

Informatique industrielle

Form & Tôle

Robotique

Thermic

Alors que les industriels montrent une réelle envie d’investir, le financement de ces investissements reste un véritable obstacle. oséo Industrie et le pôle financement de la FIM ont présenté les solutions immédiatement disponibles. Un industriel a ensuite partagé son retour d’expérience. Parallèlement, INDUSTRIE Paris 2012 a inauguré la première édition de l’observatoire INDUSTRIE. Ce nouvel outil a été développé spécialement par GL events, en collaboration avec GoudLink, afin de fournir une photographie prospective de l’état de l’ensemble des métiers de la production et des marchés-cibles. Disponibles sur demande, les résultats de ce baromètre ont pour vocation d’aider les industriels dans leurs décisions stratégiques et leurs projets de développement.Des espaces pensés pour la veille

technologique : Dès l’entrée du salon, les visiteurs ont pu trouver six parcours experts leur permettant de ne rien rater des technologies et/ou des secteurs qu’ils souhaitaient trouver sur le salon : 4 parcours filières (Automobile, Aéronautique, énergie et Médical), 2 parcours technologiques (Machines en fonctionnement, Innovations).organisé sous l’égide du Pôle Nucléaire Bourgogne, avec le concours actif d’AREVA et d’EDF, le Village Nucléaire a proposé plusieurs animations et quinze conférences technologiques et conjoncturelles, dont celle intitulée « Fukushima, un an après » a fait le plein d’auditeurs.Robotique collaborative, traitements de surfaces innovants, usinage optimisé…, INDUSTRIE 2020 a sélectionné trois domaines-clés de l’industrie de demain pour les présenter

82 % Proportion d’exposants satisfaits de la qualité du visitorat

31%

30%

29%

10%Énergie

Médical

Aéronautique

Automobile

un réel Intérêt pour les 4 fIlIères mIses en avant

Ce cru 2012 reflétait une meilleure confiance dans l’avenir qui s’est traduit par un nombre important de projets identifiés et par la qualité des contacts établis sur le stand.Philippe Solignac, Corporate marketing Director SPRING TEchNoLoGIES

Cette année, j’ai particulièrement apprécié la qualité de l'organisation et de la logistique, ainsi que la forte promotion de l'événement effectuée en amont.Saïd Nezlioui, Directeur Général MaZaK

Témoignage exposant

Témoignage exposant

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Ingénieur, cadre

PDG, DG, gérant

Technicien, conducteur, opérateur

Directeur, chef de service

Étudiant, alternance

Chef de projet

Consultant

Production, fabrication

Direction générale

Techniques & méthodes

Bureaux d’études

Achats

Commercial

Maintenance, travaux neufs, sécurité

R&D, laboratoires

Contrôle, qualité, mesure, métrologie

Direction industrielle

Logistique, expédition

Informatique, systèmes d’information

Marketing, communication, publicité

Import / export

un salon de décIdeurs et d’utIlIsateurs - 100%-

36%

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22%20%12%10%8%8%5%4%4%3%1%1%1%1%

De 1 à 20 salariés

De 21 à 50 salariés

De 51 à 200 salariés

De 201 à 500 salariés

+ 500 salariés

sous-traItants et petItes unItés de productIon en force

LE vIsItorat

sur son espace dédié. En plus du matériel en fonctionnement, 25 conférences sur les technologies de demain se sont tenues sur cet espace.Une exposition sur le carbure, Place des Carburiers, et une autre de produits et de pièces traitées, sur le village UITS, ont drainé un nombre important de visiteurs.

se former

Dans le sillage de la deuxième Semaine de l’Industrie, INDUSTRIE Paris a mis en place des opérations inédites pour faire connaître et valoriser la formation auprès des jeunes et les orienter vers les métiers de la mécanique.Sur le Village Formation, six écoles d’ingénieurs et lycées professionnels ont présenté leur cursus et savoir-faire tant auprès des industriels que des lycéens et étudiants.Chaque jour, les Ingénieurs et Scientifiques de France accompagnaient professeurs et conseillers d’orientation dans leur découverte des dernières technologies de pointe. En les sensibilisant aux filières industrielles, l’objectif de ces visites guidées était de mieux leur faire connaître la réalité des filières. Grâce au dialogue ainsi initié avec les industriels, les membres de l’enseignement sont désormais en mesure de mieux orienter les jeunes vers ces métiers qui ont grand besoin d’une main d’œuvre qualifiée.Affichant fièrement leur dynamisme et leur

dans une ambiance détendue et conviviale, 23 732 visiteurs professionnels (+8 %/2010) ont arpenté les 70 000 m² du salon, à la rencontre des 1200 exposants d’industrie paris. La qualité du visitorat, plébiscitée par les exposants, a créé un réel climat d’affaires, encouragé par les services gratuits de transports et Business dating initiés par le salon.un cycle de conférences a fait le point sur 4 marchés porteurs et sur les outils de financement, et présenté le tout nouvel observatoire industrie.un Village Formation, des visites guidées accompagnées par les iesF, le concours des métiers des compagnons : ces opérations inédites ont valorisé la formation des jeunes dans les métiers de la mécanique. Les espaces Village nucléaire, industrie 2020, place des carburiers et Village uits ont drainé un nombre conséquent de visiteurs.pour leur 10e édition, les trophées de l’innovation ont été remis lors d’un dîner-spectacle, clôturé par un one-man show de gérald dahan.

savoir-faire à l’occasion d’un Concours des métiers, les Compagnons du Devoir et du Tour de France ont frappé fort : 35 jeunes ont été recrutés sur place, une quarantaine d’autres sont repartis avec un dossier d’inscription et près d’une quarantaine d’exposants se sont portés volontaires pour accueillir des jeunes Compagnons dans leur établissement !

se transformer

Se transformer, évoluer, pour développer sa productivité et sa compétitivité grâce à l’esprit d’innovation. Un état d’esprit encouragé et récompensé par INDUSTRIE à travers ses Trophées de l’Innovation qui fêtaient leur dixième édition. Réunis dans un Guide de l’Innovation distribué à l’entrée du salon, 128 produits, équipements ou services avait été soumis à l’appréciation du jury. Seuls six d’entre eux ont été distingués par un Trophée dans cinq catégories (Environnement, Ergonomie, Productivité, Sécurité, Technologie) et par le Coup de cœur du jury. Les Trophées ont été remis le mardi 27 mars dans le cadre d’une grande soirée et d’un dîner-spectacle propice à la détente et au rapprochement des équipes, prouvant que business et convivialité ne sont pas incompatibles. La soirée s’est achevée dans la bonne humeur et le rire, avec le one-man show de l’humoriste Gérald Dahan.

1 sur 2Proportion d’exposants ayant enregistré des commandes ou vendu sur le salon

En r

ésu

mé.

..

Ma venue sur INDUSTRIE a facilité la prise de contact et accéléré le lancement de notre appel d'offre en cours. J’ai pu, en outre, rencontrer de nouveaux fournisseurs de machines nous intéressant.Philippe Mestres, Directeur Industrie & Procédés aLPhacaN

Témoignage visiteur

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Votre prochain rendez-vous :IndustrIe lyon, 16-19 avril 2013 eurexpo

Le mime Daniel

La violoniste Estelle

Le ventriloque christian Gabriel

Gérald Dahan

« De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace » a dit Danton. De toute évidence, de l’audace, les entreprises présentes sur INDUSTRIE Paris n’en manquent pas. Pas plus que de savoir-faire, de flair et de passion. Les innovations présentées sur les stands en ont été la preuve irréfutable. »

une soirée de remise des trophées de l’innovation réussie

Le mardi 27 mars, dès 18h30, 700 convives se sont retrouvés dans une ambiance festive sur un espace dédié du hall 5 de Paris Nord Villepinte pour une soirée de gala qui s’est ouverte en chansons. La cérémonie de remise des Trophées de l’Innovation INDUSTRIE, a été menée tambour battant. Les représentants de la profession ont remis les Trophées aux lauréats : Jérôme Frantz, Président de la FIM, le Trophée Technologie ; Philippe Gouvaert, Directeur commercial du Cetim, celui de l’Environnement ; Laurent Enser, Président de la Chambre Syndicale des Carburiers, celui de l’Ergonomie ; Denis Théry, Délégué général de l’UITS, celui de la Sécurité et Jean-Camille Uring, Président du Symop, celui de la Productivité. Sébastien Gillet, Directeur d’INDUSTRIE a remis le Coup de cœur du jury.Entourés de leurs collaborateurs, les lauréats ont pu ensuite partager ce moment important de la vie de leur entreprise le temps d’un dîner-spectacle au cours duquel se sont succédé des numéros de mime Daniel, de ventriloque et un récital de violon. La soirée a été clôturée par le one-man show de l’humoriste Gérald Dahan.

IndustrIe, 10 ans d’InnovatIon

Depuis sa création, le salon INDUSTRIE a à cœur de défendre et promouvoir les filières industrielles.C’est dans cet esprit qu’en 2002 ont été créés les Trophées de l’Innovation, qui distinguent et valorisent l’excellence de ces entreprises qui, par leur vision novatrice, révolutionnent l’industrie, la rendent plus compétitive, plus productive, plus qualitative… et cela quel que soit le domaine concerné.Cette année, les Trophées de l’Innovation fêtaient leur dixième anniversaire. Un prétexte supplémentaire pour célébrer comme il se doit le savoir-faire industriel. Le suspense a été ménagé jusqu’à la dernière seconde puisque les noms des entreprises récompensées n’ont été dévoilés qu’au moment de la remise des Trophées.

cap sur l’InnovatIon!

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Les 750 convives attablés

L’écho médiatique du Trophée va nous aider à toucher les PME.

mItIsFRéDéRIc RoDIER, Président

Porte-outilde Perçage vibratoire

Si le perçage reste l’une des opérations les plus courantes en usinage et en assemblage (40 % des opérations), opérer selon un process fiable et stable présente souvent plus de difficultés qu’anticipé. « Le gros problème,

en matière de perçage, ce sont les copeaux. »,explique Frédéric Rodier, Président de MITIS. « Notre entreprise a été créée par un docteur mécanicien convaincu qu'un phénomène vibratoire maîtrisé peut aider à résoudre une part importante des problèmes rencontrés dans nombre d'applications de perçage conventionnel. » C’est ainsi qu’après plusieurs années d’études, MITIS a développé une innovation technologique de rupture pour le monde de l’usinage : le perçage vibratoire, ou procédé SineHoling®.Le principe est simple : au mouvement d’avance axiale du foret est superposée

une oscillation pilotée, de faible amplitude. L’onde ainsi créée fragmente le copeau, facilitant grandement son évacuation. « Le fractionnement régulier et optimal des copeaux supprime les phénomènes de bourrage. Par conséquent, les risques de bris d’outils sont limités. De même, en réduisant la chaleur générée par la coupe, l’oscillation allonge la durée de vie des outils et de leur revêtement. »

La technologie de perçage vibratoire autorise la réalisation d’opérations de perçage profond et/ou sans cycle de débourrage et/ou sans liquide de coupe. Elle permet de répondre efficacement aux problématiques des

assemblages multi-matériaux rencontrées par l’industrie aéronautique. « Dans le cas des empilements de matériaux (aluminium, carbone, titane), le perçage conventionnel se fait par compromis, en fonction de ce qui sera le moins dommageable à l’ensemble. Avec le perçage vibratoire, on optimise le perçage de chacun des matériaux. » Airbus ne s’y est pas trompé et a manifesté un intérêt immédiat pour cette nouvelle technologie. Aujourd’hui, le procédé MITIS a été intégré dans les lignes d’assemblage de l’A350 et le procédé MITIS fait désormais partie de leurs bonnes pratiques d’assemblage.Pour diffuser son procédé SineHoling®, MITIS a développé des porte-outils pour machine CN. Compacts, universels et d’amplitude d’oscillation réglable, ils s’adaptent facilement aux multiples cas de perçage de l’industrie et répondent à tous les standards d’attachement des broches et des outils. « La principale difficulté a été de définir le profil optimum de la bague, de façon à rester en coupe continue et à maîtriser les efforts. Fiabilité, qualité et répétabilité sont des enjeux économiques cruciaux. Nous devons avoir en permanence une avance technologique. Nous travaillons actuellement à de nouvelles générations de bagues avec de nouveaux profils qui augmentent les coupes continues. Cela devrait donner aux carburiers l’envie de développer de nouvelles géométries et de nouveaux revêtements. »Auprès des entreprises, MITIS intervient à deux niveaux : en les aidant à passer du perçage conventionnel au vibratoire, en conservant les outils existants ou en réexaminant l’ensemble du process. Après avoir convaincu l’aéronautique, MITIS entend bien introduire le perçage vibratoire dans l’automobile pour certaines pièces de niche, et dans l’éolien. « Le Trophée de l’Innovation INDUSTRIE prouve que notre procédé est une vraie solution industrielle et que nous sommes des experts de la chaîne de process. L’écho que va avoir cette récompense devrait nous aider à toucher plus facilement les petites entreprises de mécanique générale.»

www.mitis-engineering.fr

pour un perçage titane de 11 mm de diamètre et 50 mm de profondeur, la technologie mItIs permet de percer à sec (sous air pulsé) en augmentant par 4 la durée de vie des outils et par 3 la productivité.

pour un perçage des matériaux plastiques, les opérations sont faites en « one-shot », sans débourrage et sans lubrifiant, avec un gain de productivité multiplié par 5 pour une longueur percée égale à 20 fois le diamètre.

productivitétrophée

jEaN-caMILLE URING, symopFRéDéRIc RoDIER, mitis

www.industrie-expo.com INDUSTRIE INFoS n°6

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Le risque que représentait notre investissement a été récompensé

La soirée de remise des prix était une vraie réussite !

jEaN-cLaUDE MoNIER & FLoRENT MoNIER, thermi-LyonEnsuite, le fil doit rester fluide tout au long de la soudure. Les principaux aléas arrivent avec l’aluminium qui non seulement est difficile à faire glisser dans la torche mais, en plus, est mauvais conducteur de l’électricité. Enfin, il faut veiller au bon refroidissement du tube et de la buse. « Pour concevoir l’ergonomie de notre nouvelle torche T-Max, nous avons travaillé en collaboration avec l’université de Padoue où une équipe a étudié les mouvements des soudeurs ». Résultat de ces recherches : une torche à la courbe innovante et inédite concourant à la fois à la moindre fatigue du soudeur et au meilleur dévidage du fil de soudure. Avec la torche T-Max, les efforts pour contrebalancer le poids du câble et de la torche sont sensiblement réduits : « la torche tient en équilibre parfait sur la pointe d’un doigt ! »Ainsi la manœuvrabilité de la torche est optimum, quelle que soit la position de soudage. Deux facteurs qui renforcent la qualité et la précision du soudage, amplifiés par la poignée ergonomique high-tech bi-matière qui assure confort et assurance de la prise en main.Le cintrage en arc de cercle à 140° du col de cygne, spécialement étudié pour les fils en aluminium, facilite le coulissement des fils. Le dévidage se fait en toute fluidité ; le phénomène de pompage est totalement éliminé. Les frottements entre la gaine et le fil sont fortement réduits, tout

comme l’accumulation de résidus de particules à l’intérieur de la poignée.La grande ouverture permet une meilleure dissipation de la chaleur, pour un meilleur refroidissement du col de cygne. « En outre, la gâchette Plug & weld, testée pour un million de « clic », se remplace facilement sans qu’il soit besoin d’ouvrir la poignée. » Le développement de la nouvelle torche T-Max a demandé près d’un an et demi, « un temps relativement long, si on considère que l’on partait de quelque chose de connu. Les études de l’université nous ont pris le plus de temps car ce n’est pas le domaine de compétences de Trafimet. » Autant d’efforts qui ont été salués par un Trophée de l’Innovation INDUSTRIE. « Recevoir le Trophée de l’Innovation est une « prime » pour l’équipe. D’autant plus, que la soirée de remise des prix était vraiment réussie ! Depuis le Trophée, des clients, qui nous avaient dit ne pas être intéressés, passent sur notre stand prendre des renseignements. »

http://trafimetgroup.com

3nIne jéRôME LUDwIKowSKI, Responsable des ventes France

technologie

sécurité

trafImet RoSSaNo BoccI, Directeur commercial France

ergonomie

torches mig t-maX

Avec les torches à souder, trois points majeurs sont à prendre en considération. Le poids, d’abord. Une torche trop lourde fatigue le soudeur et occasionne plus d’efforts sur le poignet, pouvant entraîner des douleurs qui se transmettent aux tendons du bras. « Si on se contente d’alléger la torche, on perd en puissance, et donc en efficacité », rappelle Rossano Bocci, Directeur commercial France chez Trafimet.

pour une application identique réalisée par un même soudeur, avec un même poste mIG en pulsé hd et du fil aluminium diamètre 12/10, le rendement avec la torche t-max a été supérieur à celui d’une torche standard. le nombre de consommables a été réduit ; leurs performances et leur durée de vie augmentées.

trophée trophée

trophée

RoSSaNo BoccI, trafimet

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Cela prouve que nous sommes un interlocuteur sérieux qui fait la différence.

Ce tournant technologique pour l’entreprise a nécessité un investissement d’un million d’euros au total (salle blanche ISo 7, formation personnel, embauche ingénieur-chercheur...). « Un investissement réalisé uniquement sur fonds propres, comme à notre habitude. Les banques nous connaissent bien et nous font confiance. Thermi-Lyon consacre 15 à 20 % de son CA annuel à l’innovation. D’ailleurs, je pense que c’est tout cela que récompense le Trophée de l’Innovation

que nous a décerné INDUSTRIE : l’implication de toutes nos équipes, l’investissement à risque que cela a représenté et l’esprit d’innovation qui est une des valeurs essentielles du groupe. » Toute fraîche encore, la technologie mise au point par Thermi-Lyon est en cours d’amélioration constante. « Notre groupe est l’un des seuls à maîtriser l’ensemble des technologies de traitement thermique, nos principaux concurrents ne font pas de DLC. Notre objectif est de mettre au point plusieurs machines puis de combiner les différents traitements complémentaires. Nous voulons aussi diffuser les DLC dans des secteurs comme l’aéronautique, où il est encore très peu utilisé. » D’autres développements sont actuellement en cours dans le groupe, comme la nitruration ionique particulière.

www.thermi-lyon.com

éPurateur de brouillard d’huile, nova

épurateur de la gamme GreenLine, Nova est le premier qui fonctionne selon le principe breveté de la centrifugation contre-courant à rotors multiples et auto-nettoyage. « Les machines utilisant la technologie de centrifugation à contre-courant sont plus efficaces mais plus chères à produire. Notre volonté de produire une machine tout aussi efficace mais moins coûteuse est à l’origine du développement de la Nova », explique Jérôme Ludwikowski, responsable des ventes 3nine France. Réduire les coûts n’était possible qu’en réduisant la taille du rotor. Mais qui dit rotor plus petit, dit machine moins efficace. « On en est venu à multiplier le nombre des rotors, induisant ainsi le passage de l’épurateur d’une forme rectangulaire plutôt que cylindrique. »Les épurateurs Nova disposent d’une technologie exclusive permettant de séparer le brouillard d’huile de l’air traité (huiles entières et émulsions). Hautement performants, ils peuvent traiter le brouillard issu d’un usinage

Récemment, Thermi-Lyon a réalisé d’importants investissements pour le développement et la maîtrise du revêtement DLC. également appelé carbone amorphe, le DLC (Diamond Like Carbon) est un revêtement anti usure de type couche mince (<3 µm), réalisé par technologie de dépôt sous vide. Sa dureté élevée, ajustable en fonction des applications (de 1000 à 4000 vickers), et son très bas coefficient de frottement (< 0,1) avec des matériaux antagonistes très variés, en font une solution efficace pour les applications à fortes contraintes de grippages et d’usure. En outre, son inertie chimique confère une protection ultra performante contre la corrosion dans des environnements variés. Appliqué sur des pièces entièrement finies, principalement en acier, le revêtement déposé à basse température et de faible épaisseur, supprime toute reprise d’usinage.Les DLC sont des dépôts haut de gamme appréciés dans des secteurs de pointe comme la bijouterie ou le médical, dont la mise en œuvre est délicate. Les opérations doivent être réalisées dans l’environnement contrôlé d’une salle blanche, les propriétés d’adhérence du revêtement doivent être maîtrisées…. Cette innovation se distingue essentiellement par la préparation de surface, les différentes possibilités de sous-couches favorisant la grande adhérence du revêtement. Le DLC permet également de réaliser des couches inédites grâce à l’utilisation de mono-couche dopée par assistance plasma. « L’innovation Thermi-Lyon est d’avoir résolu le problème d’adhérence. Avec l’aide d’un partenaire, nous avons mis au point une machine spéciale, à partir d’une machine DLC classique dans laquelle a été intégrée une technologie, destinée originellement à une autre application. » L’introduction de ce nouveau procédé n’a pas été sans conséquence sur les mentalités des équipes : « Cela les a obligé à passer de la blouse bleue à la blouse blanche, à être plus soigneux, plus rigoureux… »

revêtement sous vide dlc (diamond like carbon)

« Thermi-Lyon est une entreprise spécialisée dans le service de traitement thermique à façon, fondée par mon grand-père, et qui emploie aujourd’hui 200 personnes sur huit sites », commence Florent Monier, Co-gérant de Thermi-Lyon. « Au fil des années, les traitements se sont développés de plus en plus vers l’extérieur de la pièce. Avec les traitements thermochimiques comme la nitruration, on a réduit les frottements et l’usure, et augmenté la résistance à l’abrasion. On s’est lancé, il y a une quinzaine d’années, dans le dépôt métallique sous vide. »

thermI-lYon Groupe FLoRENT MoNIER, Co-gérant

dans le cas de certains moteurs performants, le très bas coefficient de frottement du dlc permet de réduire de 0,5 litre la consommation d’huile, permettant de gagner en poids et de contribuer au respect de l’environnement. le dlc peut être aussi utilisé en revêtement super adhérent sur les boîtiers de montres.

johN ELLIoT & jéRôME LUDwIKowSKI, 3nine

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sIemens BERNaRD MaUcLèRE, Chef de produit Machine-outil

ctrl-e, commande Pour oPtimiser la consommation d’énergie

L’interface Sinumerik operate des 840D sl et 828D intègre deux nouvelles fonctions pré-paramétrées, simples et intuitives, permettant aux opérateurs d’évaluer rapidement la consommation électrique de leur machine. Il suffit pour cela de presser simultanément les touches « Ctrl » + « E » (Control Energy) sur le panneau de commande.

Sinumerik Ctrl-Energy s’inscrit dans une démarche volontaire de management de l’énergie et contribue à l’application de la norme ISo 50001:2011, Systèmes de management de l’énergie - Exigences et recommandations de mise en œuvre. « Siemens est un constructeur allemand et les Allemands sont beaucoup plus sensibilisés que nous, et depuis plus longtemps, à tout ce qui touche aux économies d’énergie. D’autant que là-bas, l’électricité coûte plus cher qu’en France », précise Bernard Mauclère, Chef de produit Machine-outil chez Siemens. « La première étape a été d’observer, puis d’analyser la consommation d’énergie. L’objectif était d’identifier l’inutile, c'est-à-dire les machines qui étaient en marche alors qu’elles ne produisaient pas. »La fonction Ctrl-E Analyze permet de mesurer la consommation énergétique, en réalisant une analyse de la consommation des entraînements sous la forme de valeurs, diagrammes et courbes, de façon instantanée ou par périodes. Cette analyse peut concerner soit le système d’entraînement Sinamics uniquement, soit la machine dans son ensemble (centrale hydraulique, convoyeur de copeaux…). Dans le premier cas, la commande numérique exploite et affiche les données issues des variateurs numériques. Dans le second, l’intégration de centrales de mesures ou de capteurs appropriés est nécessaire pour recueillir les informations de consommation concernant les autres composants que les axes. « Tous sont reliés de façon intelligente par carte Profibus ou Profinet. » L’opérateur peut ainsi savoir quelle est la quantité d’énergie nécessaire pour usiner chacune des pièces à produire, et ainsi améliorer sa stratégie d’usinage de manière ciblée.À partir de la plateforme de configuration, la fonction Ctrl-E Profile permet d’optimiser l’utilisation des machines lors du processus d’usinage, « par

en THP ou en UGV. Grâce à son filtre finisseur H13, la Nova sépare 100 % des particules jusqu’à 0,9 micron, « un résultat unique dans la captation mécanique du brouillard d’huile ! Nos produits représentent déjà une grande avancée par rapport à nos concurrents, mais celui-ci est un véritable progrès comparé à nos propres produits. C’est dire. » L’alliance du contre-courant et de l’auto-nettoyage sont le gage d’une efficacité constante pour toutes les applications et toutes les matières. Non seulement Nova garantit un environnement de travail extrêmement propre et sain, mais elle réduit aussi la maintenance et les consommables. Alors que certaines technologies impliquent des interventions de maintenance jusqu’à toutes les deux semaines, la Nova n’en nécessite qu’une seule tous les deux ans afin de changer le filtre finisseur. « Les entreprises qui investissent dans nos épurateurs veulent contribuer à la protection de l’environnement, mais elles ne produisent rien avec. La moindre des choses est donc qu’ils fonctionnent correctement et qu’ils nécessitent le moins de maintenance possible. »Le très faible niveau de vibration de la Nova lui permet d’être installée directement sur les machines-outils sans risque de perturber l’usinage. Elle est le seul épurateur qui autorise un changement de filtre sans outils et sans avoir à interrompre le fonctionnement de la machine. « La Nova représente une grande avancée ; c’est une vraie innovation de rupture qui a demandé deux ans et demi de développement

et sur laquelle ont travaillé 4 ingénieurs à temps complet, ainsi qu’un cabinet de design sur l’ergonomie et l’aspect extérieur. » En 2011, 3nine, qui emploie vingt personnes, a investi 40 % de ses 6 millions de chiffre d’affaires en R&D. En douze années d’existence, l’entreprise a déposé une centaine de brevets (soit 75 à 80 % des brevets déposés dans le domaine de la centrifugation !). Rien que pour la Nova, quatre brevets ont été déposés, dont trois sont en cours d’obtention. « Recevoir le Trophée de l’Innovation INDUSTRIE est une vraie reconnaissance pour nous. Il a montré à nos clients potentiels qui étaient présents à la soirée de remise des prix que nous sommes un interlocuteur sérieux qui fait la différence. »Prochaine étape pour 3nine : adapter la Nova aux exigences spécifiques de certains secteurs, comme l’industrie du bois ou l’agroalimentaire.

www.3nine.com

l’épurateur nova sépare 100 % des particules jusqu’à 0,9 micron. comparée à d’autres technologies qui demandent des interventions de maintenance jusqu’à toutes les deux semaines, la nova ne nécessite qu’un changement de filtre tous les deux ans.

environnement

Pour nous, il est inconcevable de ne pas participer chaque année.

PhILIPPE GoUvaERT, cetimLUc LoSSoN, siemens

catégorie

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Le coup de coeur du jury récompense notre produit dans sa globalité

DavID GUERchoN, Komet

exemple, dans le cas de petites séries, les machines ne sont pas utilisées en permanence. Pendant ces phases improductives, les composants annexes, tels un groupe hydraulique, consomment de l’énergie inutilement ». Ctrl-E Profile permet une mise en veille programmée des auxiliaires de la machine qui ne sont pas sollicités, voire un arrêt complet selon des stratégies pré-paramétrées par le constructeur de machines.Trois profils sont disponibles pour gérer intelligemment la mise en veille de la machine quand elle est hors cycle d’usinage : le premier niveau coupe les énergies annexes (groupe hydraulique…), le second niveau coupe l’énergie des axes (« l’opérateur doit savoir apprécier à partir de quel moment il peut couper car certains axes ont besoin d’être chauffés avant de produire »), le troisième niveau arrête l’ensemble de la machine (« par exemple, après le dernier cycle du vendredi soir jusqu’à la reprise, le lundi matin » )Tous les ingrédients de Ctrl-E existaient déjà chez Siemens depuis les années 90, puisque l’entreprise propose une offre globale et couvre toute la gamme, des CN jusqu’aux axes. « Le plus difficile, dans cette innovation, a été de concrétiser l’idée. Il a fallu également réussir à mettre au point un beau produit et que les informations soient claires et pertinentes. Il est certain que nos concurrents ne vont pas se gêner pour nous copier. » Si de grands groupes industriels comme Peugeot se sont intéressés par cette innovation, les PME y sont également sensibles.La culture de l’innovation, Siemens connaît. Elle est une des entreprises qui déposent le plus de brevets dans le monde. « Nous participons aux Trophées de l’Innovation depuis leur création et nous déposons jusqu’à trois dossiers à chaque édition. On n’envisage même pas de ne pas participer. D’ailleurs, je tiens à préciser que le porteur de ce projet est Fabrice Vandebroucke, chef de produit Moteurs & Variateurs, projet défendu devant le jury par François Chevalier, lors du grand oral. » Nominée à plusieurs occasions, Siemens a été lauréat en 2008, dans la catégorie Mesure. « Le Trophée de l’Innovation va permettre qu’on parle de Ctrl-E dans la presse et les médias. »

www.siemens.fr/sinumerik

puisque ctrl-e exploite les données numériques disponibles dans les variateurs sinamics, son coût d’achat est nul. Il ne nécessite aucun matériel de mesure additionnel et permet de faire des économies non négligeables sur la consommation énergétique de la machine. la fonction ctrl-e profiles réduit jusqu’à 90 % le gaspillage d’énergie des composants annexes lors des phases improductives de la production en petite série. en déterminant l’énergie consommée par pièce lors du processus d’usinage, ctrl-e analyze permet d’optimiser la consommation d’énergie jusqu’à 5 % en fonction de la tâche.

Komet Group DavID GUERchoN, Directeur

microkom® bluFleX™

Au fil des ans, avec des produits à la pointe et précis, Komet s’est taillé une réputation de spécialiste des têtes à aléser. L’entreprise allemande a été une des premières à lancer une tête avec afficheur digital, un produit innovant mais qui présentait des limites techniques.« Les capacités de diamètre étaient limitées, et les régimes de fonctionnement ne pouvait être très élevés », explique David Guerchon, Directeur chez Komet. « En outre, pour lire les données, il fallait se pencher dans la machine, ce qui représentait autant de risques pour l’utilisateur de se cogner, de se blesser ou de faire une lecture erronée. »À la recherche d’un produit combinant confort d’utilisation, facilité et fiabilité de réglage, Komet a choisi de sortir la partie affichage de la tête. C’est ainsi qu’est né le système d’alésage de précision MicroKom® BluFlex™ composé d’une tête d’alésage avec auto équilibrage et d’une clé de réglage électronique. Une innovation rendue possible par l’utilisation d’une commande mobile sans fil Bluetooth® facilitant le réglage à distance des têtes d’alésage du système. « Cette utilisation de la technologie Bluetooth® est totalement inédite dans le domaine des systèmes d’outils utilisés dans le monde de l’enlèvement de métal. »En affichant les données en dehors de la zone de travail, MicroKom® BluFlex™ garantit une lisibilité optimale des cotes dans la plage de réglage des têtes, et supprime les erreurs de lecture et les rebuts (meilleure visibilité et luminosité supérieure par rapport à une intégration directe à la tête d’alésage).Le découplage outil/système de réglage facilite la manipulation de la tête d’alésage pendant son réglage. Puisqu’il allège le poids de la tête, il autorise du même coup des vitesses de coupe plus élevées, participant ainsi à la réduction des temps de coupe. Fixée magnétiquement sur la tête d’alésage, la clé de réglage facilite l’accessibilité au réglage sur machine. Elle peut servir plusieurs têtes en service sur différentes machines et réduire ainsi les temps morts.Classée dans le Top 100 des sociétés les plus innovantes d’Allemagne, Komet investit

chaque année plus de 10 % de son chiffre d’affaires en R&D. La conception du système d’alésage de précision MicroKom® BluFlex™ a demandé quatre années de développement. La principale difficulté technique a été d’assurer la bonne communication entre les trois éléments électroniques en environnement industriel tout en garantissant qualité et efficacité à l’utilisateur. « La mise au point de la puce électronique placée dans la tête permettant de garder les informations de mesure (résolution à 2 µ) et supporter les connections/déconnections a été le plus délicat. »

Une difficulté contournée par le bureau d’études Komet, et une prouesse récompensée par le Coup de cœur du jury des Trophée de l’Innovation INDUSTRIE. « C’est pour nous un vrai motif de satisfaction, le signe que la profession reconnait que Komet est à l’écoute de ses clients, la preuve que le produit répond aux attentes. Recevoir le Coup de cœur du jury est même un plus car il récompense le produit dans son ensemble. Avec le MicroKom® BluFlex™, il ne s’agit pas uniquement de technologie. Il a fallu aussi régler les problèmes d’ergonomie, de sécurité. C’est tout cela que le jury a récompensé. »

www.kometgroup.com

coup de cœur du jury

le système microKom® bluflex™ couvre la plage de diamètres 6-215 mm et convient pour les usinages à grande vitesse jusqu’à 20000 tr/min.

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Accompagné par Sébastien Gillet, Directeur d’INDUSTRIE et des représentants des principales instances de la filière, éric Besson, ministre chargé de l’Industrie, de l’énergie et de l’économie numérique a arpenté les allées du salon, jeudi 29 mars. Une visite d’une heure et demie, d’autant plus appréciée par les exposants que les candidats à la Présidentielle, dont la plupart ont pourtant placé la réindustrialisation de la France au cœur de leur programme, brillaient par leur absence.« La venue du ministre de tutelle sur INDUSTRIE est quelque chose d’important pour le salon. Il y avait une vraie demande, et beaucoup de questions aussi, de la part des industriels présents sur place », déclare Sébastien Gillet.

« la France n’est Pas en désindustrialisation absolue. »

D’entrée de jeu, éric Besson a tenu à faire une mise au point : « Il faut avoir un regard objectif et nuancé. Ce n’est pas vrai que la France est en désindustrialisation absolue. Il y a certains secteurs qui se portent très bien et d’autres qui objectivement sont en difficulté. Il faut créer un environnement favorable : se soucier de compétitivité, veiller à ce que le financement de la protection sociale ne pèse pas trop sur le travail. Il faut de vraies filières industrielles, développer les douze filières d’excellence et inciter les grands groupes à travailler avec des PME-PMI. Il faut aussi créer un environnement fiscal positif : crédit impôt

recherche, suppression de la taxe professionnelle, investissements d’avenir… Et puis, à la base, il faut des ingénieurs, concepteurs, designers. En développant l’autonomie des universités, les pôles de compétitivité…, je pense qu’on fait œuvre utile. »

Faciliter l’accès des cheFs d’entrePrises auX différents dispositifs disponibles

À la question de l’aide aux entreprises pour moderniser l’outil de production et garder la production en France, le ministre de l’Industrie répond : « Les PME sont extrêmement réactives

et ont une envie d’exporter bien plus grande que ce qu’on ne le prétend. Après, à nous de créer des outils pour faciliter la production (comme Oséo industrie) et faciliter grandement l’accès des chefs d’entreprises aux différents dispositifs auxquels ils peuvent prétendre. »De passage sur le Village nucléaire, M. Besson a salué l’importance de la filière et le savoir-faire français en la matière : « L’opérateur EDF et les industriels Areva et Alstom ont acquis leurs lettres de noblesse à travers le monde. Le nucléaire a encore de

belles années devant lui quand on voit les développements à venir au Royaume-Uni, en Slovaquie et en République Tchèque. Mais la compétition est de plus en plus intense avec les États-Unis, la Russie et la Corée. Il ne faut pas s’endormir sur nos lauriers. »

« mes Fiertés ne sont Pas individuelles, mais collectives »

Ce dont le ministre est le plus fier : « C’est quand les industriels français remportent de grands marchés. Ces fiertés ne sont jamais individuelles, elles sont collectives lorsqu’on arrive à faire des choses ensemble. »

À l’en croire, sa seule frustration à l’issue de sa visite aura été de ne pas avoir pu aller sur tous les stands « et pouvoir prolonger quelques discussions intéressantes. Quand j’écoute les uns les autres, ça confirme qu’il ne faut pas décrire notre industrie comme exclusivement en difficulté ou menacée par les délocalisations. La logique de solidarité des filières industrielles est à l’œuvre. On voit de plus en plus de sous-traitants travailler avec de grands groupes. »

érIc besson

sur le salon IndustrIe parIsSeule personnalité politique à s’être déplacée sur le salon, Éric Besson, ministre chargé de l’Industrie, de l’Énergie et de l’Économie numérique, a eu l’occasion d’échanger avec quelques exposants.

la france n’est pas en désindustrialisation absolue

Les propos du ministre sont tirés de l’interview, à visionner en intégralité sur Manufacturing.fr.

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Votre prochain rendez-vous :IndustrIe lyon, 16-19 avril 2013 eurexpo

une passerelle entre l’enseIGnement et l’IndustrIe INDUSTRIE Paris sur le pont de la

formation pour aider les industriels à recruter les compétences qu’ils peinent à trouver en facilitant les rencontres éducation / entreprise.

une action formation inéditE sur industrie

Les idées reçues ont la peau dure ! Ce n’est pas l’industrie qui pourra dire le contraire, elle qui souffre depuis des années de l’image tenace - mais erronée - d’une filière archaïque et peu gratifiante, aux antipodes de la réalité des métiers industriels d’aujourd’hui.En 2012, INDUSTRIE prend les choses en main et met en place sur son édition parisienne un espace dédié à la formation. objectif : faciliter le dialogue entre industriels et lycéens, mais aussi sensibiliser les professeurs, parents d’élèves et relais d’opinion pour susciter des vocations chez les jeunes et les encourager à s’orienter vers une filière génératrice d’emplois.En complément d’un espace Formation regroupant six écoles d’ingénieurs et lycées professionnels étaient organisées chaque jour des visites-découverte guidées. Placés sous la houlette de représentants des Ingénieurs et Scientifiques de France, une quarantaine de professeurs et conseillers d’orientation sont allés à la rencontre des industriels et des dernières technologies de pointe.Afin de mieux comprendre les motivations des participants, tant les industriels qui ont accepté d’accueillir les groupes que les personnes qui se sont inscrites aux visites, INDUSTRIE infos a suivi une visite le jeudi 29 mars.

mieuX connaître la Filière Pour mieux orienter les jeunes

La coordinatrice de la visite, édith Nast-Hong, travaille chez Thalès. Cette passionnée de mécanique avait pris une journée sur ses congés pour accompagner un groupe le matin, et un autre l’après-midi : « J’ai du mal à accepter qu’en période de fort chômage comme celle que l’on connaît actuellement, on puisse souffrir de pénuries de main-d’œuvre. Il y a un réel besoin de remotiver les jeunes pour cette filière, et plus encore les filles. J’aimerais leur transmettre ma passion, leur

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faire partager les belles expériences que m’a réservé la mécanique et qu’elles pourront vivre, elles aussi, si elles choisissent cette filière. » édith ne pouvait donc que se réjouir d’accompagner cette après-midi-là un groupe 100 % féminin !À ses côtés, édith Dendeleux, conseillère d’orientation au CFA de l’industrie - AFoRP de Drancy (93) et élisabeth Cussat-Bouton, professeur d’histoire-géographie au Lycée technique René Cassin, de Noisiel (77).Toutes deux étaient venues sur le salon pour prendre la pleine mesure de la filière, faire une veille technologique et métier : « Sur le salon, je peux observer les dernières évolutions techniques, évaluer quel type d’investissement privilégier dans notre établissement, et faire un point sur le niveau des compétences requis dans les entreprises, notamment au niveau des BTS », explique E. Dandeleux, tandis qu’E. Cussat-Bouton venait à la fois à titre professionnel et personnel : « Je suis ici sous deux casquettes : comme enseignante en lycée technologique et comme parent d’élève. »objectif commun : être en mesure, lors des journées portes ouvertes notamment, de donner une vision réaliste des métiers aux élèves et parents d’élèves et les aider à ne pas se tromper dans leur orientation professionnelle.

l’enseignement technique Français malmené

Premier sujet de conversation entre les deux professionnelles de l’éducation nationale : la situation catastrophique de l’enseignement technique en France. « On sait bien que les formations techniques coûtent plus cher qu’une

formation classique, mais il est tout de même incroyable que les lycées professionnels et les IUT ferment des classes et suppriment des filières alors que les entreprises réclament du personnel formé dans ces mêmes filières ! »Au fil de la visite et des discussions qui s’engagent, on est certain d’une chose : les trois femmes s’accordent pour déplorer le manque d’intérêt général pour l’industrie et les clichés véhiculés

dans les médias dont elle souffre encore aujourd’hui. « Dès lors, on assiste à une situation paradoxale : les jeunes ne cessent de se désintéresser d’une filière qui recrute et qui a besoin de plus de main d’œuvre qu’elle ne peut en trouver ! À moyen terme, l’industrie française, faute de personnel qualifié, risque de voir disparaître certains savoir-faire et supporter de nouvelles délocalisations. »

Mme Nast-Hong rêve d’une France qui aimerait son industrie : « Les allemands valorisent les branches industrielles et encouragent leurs jeunes à s’y investir très tôt dans leur scolarité. L’alternance, pour eux, est une évidence ». « En France, il y a un manque criant de passerelles entre écoles et industries. Il faudrait les développer », renchérit Mme Cussat-Bouton. « D’autant qu’il n’y a pas beaucoup de place dans le programme de l’Éducation Nationale pour parler de l’industrie et faire la promotion de l’industrie française. » « Souvent, les parents refusent d’envoyer leurs enfants dans cette filière car ils y ont eux-mêmes travaillé à des postes qu’ils jugent peu gratifiants, mais ils ignorent quels métiers qualifiés à haute valeur ajoutée sont accessibles, comme tout ce qui touche au prototypage, par exemple », reconnaît Mme Dendeleux. « Et ce n’est certainement pas en montrant les fermetures, type Gondrange, en boucle à la TV et à la radio qu’on va réussir à convaincre les parents d’envoyer leurs enfants vers ces filières ! »

en france, il y a un manque criant de passerelles entre écoles et industries.

Pourquoi avoir accepté de recevoir les groupes de visite ?jean-Daniel velia : Les personnes visées par ces visites représentent l’avenir de notre pays. En outre, pour les prochaines années, je mise beaucoup sur la formation.

Votre entreprise a-t-elle mis en place une/des action(s) en faveur de la formation ?j-D v. : Nous y travaillons avec nos dirigeants. Les pistes étudiées sont multiples. Ma première initiative va consister à prendre des personnes soit en alternance, soit en formation continue. Mais il nous faut d’abord convaincre nos actionnaires américains qui ne fonctionnent pas dans ce sens.

Quelles sont vos impressions à la fin de ces visites ? j-D v. : Positives ! Les échanges ont été variés et intéressants ; les personnes intervenantes venaient de divers horizons, avec d’un côté le technique, de l’autre l’enseignant et ses difficultés. Les deux interventions vont me permettre aussi dans le futur d’intervenir auprès des écoles d’ingénieurs et de sensibiliser nos futurs cadres aux métiers de l’industrie.

Pensez-vous renouveler l’opération lors de prochaines éditions d’INDUSTRIE ?j-D v. : Et comment!

TéMoIGNaGEjEaN-DaNIEL vELIa, Dimafluid

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Pourquoi avoir accepté de recevoir les groupes de visite ?Tsachi Rosilio : Parce que nous sommes tous dans le même bateau ! Nous, entreprises, comme nos clients connaissons de graves problèmes de recrutement sur ces métiers car la filière souffre d’un problème d’image important. Chez Rosilio, nous ne parvenons pas à recruter de technicien pour le SAV. Même débutant, alors que ça nous demande deux années pour le former en interne. Bien sûr, il y a eu des sites sinistrés, comme Le Creusot, par exemple. Mais aujourd’hui, cette zone s’est reconvertie dans le nucléaire. On travaille sur place avec Areva qui cherche toujours actuellement 30 usineurs ! On parle des fermetures dans les médias mais jamais de toutes les opérations de reconversion des sites. Alors si on peut aider à changer les choses, on n’hésite pas à consacrer de notre temps pour monter la réalité de ces métiers.

Votre entreprise a-t-elle mis en placedes actions en faveur de la formation ?T. R. : Une partie de notre clientèle est dans l’éducation et la formation. Nous avons des contacts avec l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) dont dépendent les Centre de Formation d'Apprentis de l'Industrie (CFAI) et avec certains inspecteurs d’académie. Nous entretenons des relations privilégiées avec les établissements scolaires et avons des partenariats avec des pôles de formation. Tous déplorent,

comme nous, que certaines sections ferment alors qu’on manque cruellement de main d’œuvre dûment formée ! Nous participons également depuis des années au salon de l’éducation. On ne peut que déplorer que d’année en année, la partie des sciences et technologies industrielles ne cesse de se réduire au profit des technologies de l’information et de la communication. À tel point que l’an dernier, nous étions les seuls sur le salon à présenter une machine-outil sur notre stand.

Quelles sont vos impressions à la fin de ces visites ?T. R. : Je n’en pense que du bien. Les CIO sont la clé au niveau du collège pour tout ce qui touche à la formation et à l’orientation des jeunes. Il faut développer les actions qui montrent ce qu’est le vrai métier. On peut espérer que l’opération soit reconduite à une plus grande échelle, au niveau de la communication et tout le reste. Il est nécessaire que les politiques s’impliquent enfin. Cela fait plus de dix ans déjà que le problème de la formation et de l’emploi se font sentir et on a toujours les mêmes discussions avec les institutionnels. Tout le monde est d’accord mais rien ne bouge. Même encore aujourd’hui, la culture industrielle n’est pas à l’ordre du jour. Il faudrait que soit lancée une campagne au niveau national. Les portes ouvertes ponctuelles que certaines entreprises font localement ne sont pas suffisantes, même si elles permettent de sensibiliser quelques jeunes. Il faut une vraie prise de conscience au niveau national.

Pensez-vous renouveler l’opération lors de prochaines éditions d’INDUSTRIE ?T. R. : J’espère bien pouvoir renouveler l’expérience avec INDUSTRIE et m’impliquer plus encore.

avant tout, donner à voir la réalité de la filière

Pourtant, ces dames ne manquent ni de motivation, ni d’esprit d’initiative. « Pour mieux se rendre compte de la réalité de l’industrie, il faudrait aller au cœur du métier. L’idéal est d’organiser des visites d’ateliers/usines avec les classes, mais malheureusement mobiliser les élèves sur une journée complète est très compliqué (accord de l’Académie, rattrapage des cours, consignes de sécurité…). Alors en général, on compense en faisant venir des intervenant sur place, mais ce n’est pas la même chose, on ne sent pas l’atelier, on ne le vit pas de l’intérieur », regrette notre prof d’histoire-géo. Le problème de la pénurie de main d’œuvre et des postes disponibles non attribués révolte nos trois « drôles de dames ». « Les entreprises ne parviennent plus à répondre aux besoins et aux attentes de leurs clients. Mon supérieur ne comprend pas quand je lui dis qu’il doit attendre 50 semaines pour que les pièces commandées soient livrées », témoigne E. Nast-Hong. « Et même si je propose à mon sous-traitant de payer plus cher pour que les délais soient raccourcis, il me répond qu’il n’a pas les moyens humains nécessaires. »Et quand E. Cussat-Bouton souligne le problème du décalage entre le moment où le besoin se fait sentir à l’embauche et le temps qu’il faut pour former les hommes, Mme Nast-Hong reprend : « En France, on ne s’intéresse à l’industrie que si un dysfonctionnement empêche de consommer normalement (délais de livraison allongés, ruptures de stocks…). Les politiques, depuis quelques temps, montrent un certain intérêt pour l’industrie. Ils se sont aperçus qu’on ne pouvait pas être uniquement une nation de services. Mais maintenant, il faudrait qu’ils donnent des preuves concrètes de leur intérêt. Quand on pense qu’aucun candidat à la présidentielle n’a jugé utile de visiter le salon ! »

non seulement l’industrie recrute mais elle doit faire face à une grave pénurie de main d’œuvre. comment inciter les jeunes à choisir cette filière sinon en informant ceux qui seront les premiers à encourager leur future vocation : leurs parents, professeurs et conseillers d’orientation ?encadrés par des ingénieurs et scientifiques de France, une quarantaine de professeurs et conseillers d’orientation ont rencontré des exposants d’industrie paris. représentants de l’Éducation nationale et industriels s’accordent pour dénoncer les clichés véhiculés dans les médias et déplorer le manque d’intérêt général pour l’industrie. autre sujet de discussion lors de ces rencontres : le paradoxe de l’enseignement technique en France où certaines classes et filières ferment alors que les entreprises manquent de compétences dans ces mêmes filières. tout en saluant les quelques actions individuelles, les deux « camps »soulignent le manque criant de passerelles entre écoles et industries dans notre pays.

TéMoIGNaGETSachIRoSILIo, Rosilio

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Ils sont montés sur la plus haute marche du podIum :

arnaud berry, mécanicien de précision (Grenoble)

raphaël bock, chaudronnier (Lille)

christophe clément, mécanicien (Tours)

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Votre prochain rendez-vous :IndustrIe lyon, 16-19 avril 2013 eurexpo

En direct, galvanisés par un public curieux, et sous l’œil attentif et expert de formateurs, les jeunes Compagnons se sont mesurés les uns aux autres dans un sain esprit de compétition. Une véritable aventure humaine, riche en émotions, qu’ils ne sont pas près d’oublier.

Rigueur, concentration, ténacité, courage, excellence, esprit d’équipe, fair-play… autant d’atouts qui font les athlètes de haut niveau. Ces qualités, les jeunes Compagnons du Devoir et du Tour de France qui se sont affrontés en équipes ont su en faire preuve sur INDUSTRIE Paris, pendant les quatre jours qu’a duré le Concours des Métiers.Sur l’espace Formation d’INDUSTRIE Paris, pas un jour l’enthousiasme n’a faibli. Réunissant trois jeunes aux compétences complémentaires en formation chez les Compagnons du Devoir et du Tour de France, chacune des quatre équipes disposait de quatre jours pour réaliser une hydrolienne conçue par leur partenaire Eco.cinetic.Sur de véritables postes de travail reconstitués au plus près des conditions réelles de travail, ils ont fait la démonstration de leur savoir-faire et de leur technicité en mécatronique, électricité, chaudronnerie et fraisage CNC. Mais pour faire la différence et prétendre au podium, maîtriser les règles de l’art n’était pas suffisant. Il était également nécessaire de savoir travailler en équipe, se mettre au service d’un projet commun et respecter

les délais impartis… Le jury, composé de représentants du Symop, de GL events Exhibitions, des entreprises partenaires du concours et des Compagnons du Devoir et du Tour de France spécialisés dans les métiers industriels y a été attentif.Initiée par les Compagnons du Devoir et du Tour de France, cette première édition du Concours des Métiers a été un vrai succès public tant auprès des professionnels que des jeunes en quête de formation. Les premiers ont constaté la qualité des formations supérieures proposées par les Compagnons et leur maîtrise des technologies de pointe dans le secteur industriel, où l’expertise des Compagnons reste encore trop peu connue. Les seconds ont découvert d’autres jeunes heureux et épanouis dans leur formation ainsi que des métiers qui se sont avérés plus attrayants qu’ils ne le pensaient.Ainsi, trente-cinq recrutements fermes de jeunes ont été signés sur le salon et trente-huit entreprises (TPE, PMI et grands groupes internationaux) se sont engagées pour un futur placement de Compagnons dans leurs équipes.

des compaGnons bIen affaIrésSur leur stand INDUSTRIE Paris 2012, les Compagnons du Devoir et du Tour de France se sont montrés très actifs. En soutien au Concours des Métiers de l’industrie, ils ont favorisé le dialogue entre jeunes et entreprises à qui ils ont présenté les formations supérieures qu’ils dispensent et les métiers auxquels ils donnent accès.Le lundi 26 mars, la conférence donnée par André Malicot, Directeur de la formation, des études et de la recherche des Compagnons du Devoir, a fait le point sur l’innovation dans le compagnonnage.Enfin, une exposition de maquettes illustrait leur savoir-faire : voiture Educeco en composite, moteurs de modélisme, hydrolienne…

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l’hYrolIenne, l’éolIenne de la mer et des fleuves

L’entreprise rochelaise Eco.Cinetic conçoit, développe, commercialise et installe des hydroliennes standard ou sur mesure.Pour simplifier, une hydrolienne est une éolienne placée sous l'eau ou à la surface, actionnée par la force de l’eau. Le principe des hydroliennes consiste à récupérer l’énergie des courants marins ou fluviaux, mais aussi, pour un rendement optimum, les énergies issues d’autres phénomènes marins tels que la houle, les marées et la thermique des océans. Sans impact sur l’environnement, l’hydrolienne est invisible, inaudible et ne nécessite pas de barrage ni d’ouvrage. Sa puissance par m² installé est supérieure aux autres énergies renouvelables. Sa seule contrainte est de disposer d’un courant moyen supérieur à 1,5m/s.Les hydroliennes Hydroomel d’Eco.Cinetic fonctionnent selon les principes séculaires dits de Savonius et de Darrieus améliorés et associés à des innovations qui les rendent uniques.Leurs profils de pales à axe vertical cumulent des performances accrues, une durée de vie prolongée et une facilité de pose et d'entretien.

pour plus d’informations : Eco.Cinetic - [email protected]él. : 05.46.07.17.81

sur de véritables postes de travail reconstitués, de jeunes compagnons répartis en équipes ont fait la démonstration de leur savoir-faire industriel. participant au concours des métiers, ils disposaient de 4 jours pour réaliser une hydrolienne.malgré quelques imprévus, la motivation n’a jamais faibli. toutes les équipes sont arrivées à bout de leur challenge, grâce à l’esprit d’entraide et aux valeurs chères aux compagnons.Lycéens, étudiants et industriels y ont été particulièrement sensibilisés : 35 recrutements fermes de jeunes ont été signés sur place et 38 entreprises se sont proposé d’engager un compagnons dans leurs équipes.

jULIEN PaRoDI, compagnon formateur au cFa chaudronnerie de Dijon

INTERvIEw

Quel est votre sentiment à l’issue de cette première édition du Concours de métiers des Compagnons ?

julien Parodi : Dans l’ensemble, le concours des métiers s’est très bien déroulé malgré l’absence de certains concurrents qui ont dû déclarer forfait car les entreprises qui les embauchent n’ont pas pu les libérer pour la semaine à cause d’un afflux de travail qui n’était pas prévu quand ils se sont inscrits.Les jeunes qui y participaient étaient hyper-motivés. L’esprit général était très tourné vers l’entraide. L’important, au final, n’est pas quelle équipe va l’emporter puisque, de toute façon, ce sont les Compagnons qui seront gagnants.Ce qui n’empêche pas qu’on a quand même l’esprit de compétition chez les Compagnons, il ne faudrait pas croire. Nos Compagnons ont l’habitude de participer aux Olympiades des métiers, au Meilleur Ouvrier de France… où ils se mesurent à d’autres jeunes issus d’autres structures.

Les esprits étaient gonflés à bloc ?

j.P. : L’effet de groupe a fonctionné à plein. Les candidats venaient des quatre coins du pays. Des quatre chaudronniers, un venait de Reims, un autre de Lille, un de Marseille et un de Cholet. Les deux mécaniciens outilleurs venaient de Toulouse et Saint-Etienne. L’électricien d’Épône et le carrossier est un Compagnon itinérant.Ce qui motivait encore plus les équipes, c’était de savoir que leur réalisation avait une réelle utilité, qu’elle allait servir concrètement à quelque chose. Ils étaient dans les conditions réelles de production. Ce n’est pas comme dans un concours où ils fabriquent une pièce idéale qui va prendre ensuite la poussière sur une étagère.

L’imprévu s’est invité à la fête, il me semble.j.P. : Les deux premiers jours, pour des raisons de sécurité (projections, arc de soudure…), les travaux se faisaient en cabine. Donc, ce n’était pas très visuel et on n’avait du mal à attirer les foules. Mais ensuite, les gens s’arrêtaient, s’intéressaient, posaient des questions. Certains sont même repassés à plusieurs reprises pour constater l’avancée du projet.On a également connu quelques aléas : un problème d’approvisionnement en tubes, ce qui n’a pas été sans conséquence sur l’organisation du travail et la construction de l’hydrolienne, ainsi que la livraison de la visserie, avec plusieurs jours de retard.

À cause des nuisances sonores, pour ne pas gêner nos voisins exposants, nous avons dû convoyer certaines pièces jusqu’au CFA de Saint-Denis, qui était le plus proche, pour les travailler sur place, puis, les ramener sur le salon pour l’assemblage. D’ailleurs l’entente avec les autres exposants a été bonne. Certains ont même accepté de nous venir en aide et de rectifier des tôles à la découpe jet d’eau, par exemple.

C’est reparti pour une nouvelle édition ?j.P. : J’espère sincèrement que le Concours des métiers des Compagnons sera reconduit sur les prochaines éditions d’INDUSTRIE. L’idéal serait que l’on puisse disposer de plus de matériel, de façon à pouvoir réaliser des choses qui soient plus complexes au niveau technique, car on est quand même sur le salon de l’industrie et de la technologie. On aimerait bien avoir un banc de découpe, par exemple. Un de nos partenaires nous a proposé un banc de 6 mètres, mais on ne disposait pas de la place nécessaire sur notre espace. Un banc d’un à deux mètres serait idéal. Du matériel de découpe laser serait aussi un plus. On va faire en sorte d’améliorer tout ça pour la prochaine édition.

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baromètre des IndustrIesmécanIquesFÉVRIER 2011

L’activité des industries mécaniques poursuit sa progression. Le baromètre des industries mécaniques estime à 4 % en volume de la production au cours des cinq premiers mois 2012. Une bonne orientation confirmée par l’enquête de tendance réalisée par la FIM auprès de ses principales professions.

Après un ralentissement au deuxième semestre 2011, la croissance des exportations s’intensifie (+13,2 % en janvier et +10 % en février). Cette amélioration concerne les biens d’équipement mécaniques et la transformation des métaux. Les statistiques douanières montrent que les pays de l’Union européenne constituent les principaux débouchés de la mécanique française (55,3 % des exportations totales en 2011). Les carnets de commandes étrangers continuent de s’étoffer dans la plupart des branches mécaniciennes et les exportations devraient encore progresser.

Parallèlement, liée sur le marché intérieur, l’activité des mécaniciens continue de croître au premier trimestre 2012 par rapport à la même période de l’année précédente. Les livraisons en France progressent aussi bien pour la transformation des métaux que pour les biens d’équipement mécaniques et la précision. Une hausse en phase avec les perspectives d’investissement productif de l’industrie manufacturière en France pour 2012 (+5 % en données corrigées). Côté production, l’ensemble de l’industrie enregistre une hausse de 0,3 % au mois de février, après celle de 0,2 % constatée au début de l’année.Si l’on se fie aux perspectives personnelles des mécaniciens, la croissance de l’activité des industries mécaniques devrait se poursuivre au cours des prochains mois, mais à un rythme moins soutenu.L’action de la Banque Centrale Européenne sur le marché financier s’est traduite par un retour

de la confiance dans la sphère productive et s’est matérialisée par une nouvelle accélération de la croissance au mois de janvier 2012.

secteur de la transformation

L’activité des branches de la sous-traitance est stable. La construction métallique continue de croître, même si la hausse est beaucoup plus importante en France qu’à l’exportation. La progression de la chaudronnerie et des matériels de chauffage central est due essentiellement à la bonne tenue des exportations.Les articles ménagers, la quincaillerie et la fixation ont enregistré une hausse limitée du fait d’un recul des exportations alors même que l’activité liée au marché intérieur progresse. Sur l’ensemble, l’activité du secteur de la transformation des métaux a progressé à la fois en France et à l’exportation. Toutefois, les industriels prédisent un ralentissement de la production de transformation des métaux au cours des prochains mois.Le niveau des stocks de produits finis est considéré comme normal.

secteur de l’équipement

La production reste dynamique grâce à la bonne tenue des exportations, puisque la hausse est limitée sur le marché intérieur. Pour les composants, l’activité continue à

s’intensifier, comme en témoigne l’enquête mensuelle de tendance de la FIM. Les ventes de machinisme agricole ont bondi à la fois en France (+15 %) et à l’exportation (+35 %). Les machines-outils enregistrent également une forte progression de leurs livraisons toutes destinations confondues.La hausse des facturations de machines d’usages spécifiques reste très soutenue à l’exportation (+30 % en janvier 2012 et +22 % en février) tandis que la croissance des ventes à l’étranger est limitée à 4 % pour les machines d’usage général. Les industriels considèrent le niveau des stocks comme normal. Si la croissance de l’activité devrait se poursuivre au cours des prochains mois, son ampleur devrait faiblir.

secteur de la précision

L’activité du secteur progresse légèrement. Les ventes continuent d’augmenter en France alors que les exportations se stabilisent. Cette croissance sur le marché intérieur profite à toutes les catégories d’équipement : matériel optique et photographique, de mesure et de contrôle, lunetterie et matériel médical. Le carnet est considéré comme normalement garni. L’activité devrait ainsi se maintenir au cours des prochains mois.

Source : Note de conjoncture FIM - avril

IndustrIes mécanIques : une proGressIon à la hausse quI se confIrme

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J F M A M J J A S O N D2010

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GLISSEMENT ANNUELEN % DU VOLUMEDE L’ACTIVITÉ PRODUCTIVE

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renouveau d’actIvIté chez

En 2008/2009, Desjardins a connu des jours difficiles. Dépendante à 80 % du secteur automobile, l’entreprise dieppoise a pris de plein fouet les effets de la crise économique. C’est à son savoir-faire en découpe, emboutissage et injection plastique qu’elle doit d’avoir résisté à la tempête.

« Le fait d’être intégré à un groupe », ajoute Lucas Hébert, attaché au service commercial «a été salutaire à l’entreprise. Cela lui a permis de s’approvisionner facilement et rapidement en acier, à prix compétitifs, même en période de pénurie. »Effectif depuis 2007, le rapprochement de Desjardins et du groupe s’est fait de façon naturelle et logique : deux structures familiales aux activités complémentaires, dont les fondateurs se connaissent depuis des années, les entreprises étant basées à l’origine en Seine-Saint-Denis. En outre, la mise en commun de la flotte logistique permet d’assurer une livraison à J+2.

ces activités qui sauvent la mise

L’interactivité entre les deux structures joue même dans l’obtention de nouveaux marchés. En effet, c’est par l’intermédiaire d’une société du groupe que Desjardins a eu connaissance d’un marché, qu’il a remporté ensuite, pour la réalisation d’accessoires pour portes de placards destinés aux plus gros distributeurs nationaux.Aujourd’hui, l’entreprise compte plusieurs clients sur ce créneau. Le marché s’est développé jusqu’à représenter 30 % du chiffre d’affaires. Aujourd’hui, une dizaine de personnes travaillent à la production de près de 2 500 000 pièces par an. « L’obtention de ce marché a été un grand bol d’air frais pour nous », explique M. Hébert. « Cela nous a permis de réduire à près de 40 % notre dépendance au secteur automobile, tout en nous laissant assez de latitude pour développer d’autres types d’activités. » Pour autant, Desjardins demeure un sous-traitant de rang 2 primordial pour les équipementiers automobiles. L’entreprise réalise plusieurs types de produits pour de grands constructeurs automobiles comme Peugeot, Renault, Volvo, BMW… Elle fabrique également des composants entrant dans les applications moteurs destinés aux autos et camions.

une diversification amorcée sur les biens industriels

Sur le marché des biens industriels, l’entreprise dieppoise spécialiste de l’injection plastique réalise des habillages de moteurs électriques

de climatiseurs ; une activité constante qui représente 8 à 10 % de son chiffre d’affaires. Auparavant, Desjardins a façonné des boîtiers GPS et des écrans DVD, ou même encore des cartouches de toner pour le compte d’un grand constructeur de photocopieurs.Signe des temps, 2012 sera la première année où l’entreprise consacrera une partie de son temps à démarcher de nouveaux clients afin de leur proposer de nouvelles solutions de développement marketing/recherche. « Jusqu’à présent, les clients venaient à nous. L’entreprise conservait un portefeuille clients équilibré, un nouveau marché en remplaçait un autre qui venait tout juste de se terminer. »

desjardInsjean-Pierre DESjaRDINS, pdg

Lucas héBERT, attaché au service commercial

1962Date de création 72 personnes

effectif

100%du CA en sous-traitance

20 %du CA à l’export

6300 m²de surface

Iso 9001version 2000. En cours de certification ISO TS 16949

30 millionsde pièces vendues chaque année

4000 tonnesde matière première utilisées chaque année

www.desjardins-sa.com

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› vIsIte d'usIne

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parc machInesdécoupe-emboutissage : 25 presses de découpage-emboutissage d’une puissance de 25 à 630 tonnes. Ligne de presse transfert de 800 tonnes (5 x 160 tonnes). Poinçonnage CNC

Injection plastique : Parc machine de 6 presses à injection de 140 tonnes à 550 tonnes, presse de surmoulage vertical (200 tonnes), pose et dépose robotisées, marquage à chaud, sérigraphie

traditionnel : 2 centres d’usinage à commande numérique, 4 électro érosion à fil et rectifieuses, fraiseuses, poste de traitement thermique… Matières premières : aciers, aluminium, inox, laiton, cuivre…

actIvItésÉtude et réalisation d’outillageCo-développementDécoupe - emboutissageInjection plastiquePetite, moyenne et grande sérieDu plus simple au plus complexe

découpe, emboutissage et injection plastique… la société dieppoise desjardins est depuis longtemps un sous-traitant majeur des équipementiers automobiles. par ricochet, elle a subi en 2008/2009 les sévères effets de la crise sur la filière automobile. son salut, l’entreprise l’a trouvé dans le développement de nouveaux secteurs de marché. aujourd’hui, une dizaine de personnes produisent près de 2 500 000 pièces par an, soit l’équivalent de 30 % du chiffre d’affaires.en 2012, desjardins compte développer son activité et compte pour cela sur les compétences de son bureau d’études qui maîtrise l’ensemble de la chaîne de production, depuis l’étude jusqu’au pré-assemblage

atelier injection plastique

Ligne de presses

outils de découpe à suivre

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un atout de Poids : le bureau d’études

Pour développer son activité, Desjardins mise sur les compétences de son bureau d’études qui a eu plusieurs fois l’occasion de démontrer son savoir-faire dans l’amélioration des systèmes et la mise au point des outils. Cette expertise, l’entreprise ne se prive pas de la mettre aussi à son propre service en adaptant les nouveaux outils de façon à ce qu’ils puissent fonctionner sur plusieurs machines et gagner ainsi en réactivité. Son parc machines flexible s’est enrichi l’an dernier d’une nouvelle presse Bret de 630 tonnes qui lui permet de découper des épaisseurs jusqu’à 7 mm.Mais Desjardins ne fait pas de l’étude pour de l’étude : ses prestations de bureau d’études et d’outillage doivent s’accompagner de la production des pièces conçues, seule possibilité pour l’entreprise d’amortir les coûts investis dans l’étude et la création du moule d’outillage.« C’est là la force de l’entreprise », s’enthousiasme M. Hébert. « Desjardins fait tout, depuis l’étude jusqu’au pré-assemblage, et assure la maîtrise complète de l’ensemble de la chaîne de production. La fourniture de produits assemblés est une des grandes fiertés de l’entreprise. »

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le laser a plus d’une applIcatIon en raYon

À la caisse du supermarché pour scanner les codes-barres, à la maison pour lire les CD et DVD, à l’hôpital pour des interventions médicales de précision, à l'atelier pour découper les tôles des automobiles. Jusqu'au cinéma, dans le sabre de Dark Vado! En cinquante ans, le laser s’est diffusé dans tous les domaines d’activité pour révolutionner notre quotidien. Flash-back sur l’histoire d’une technologie incontournable mais souvent mal connue.

une gestation de 43 ans !

Si la première émission laser est observée en 1960, tout commence dès 1917. Cette année-là, Albert Einstein décrit le principe de l’émission stimulée. Près de cinquante ans plus tard, le 16 mai 1960, au laboratoire Hughes Research de Malibu, en Californie, Theodore Maiman obtient le premier faisceau laser de l’histoire. Celui-ci doit sa couleur rouge au cristal de rubis, enrichi en ions de chrome, utilisé pour l’expérience. Le laser était né ! Mais avant d’en arriver là, il aura fallu franchir plusieurs étapes. Car aussi capitale qu’elle soit, la découverte de Maiman est l’aboutissement d’années de recherches. C’est donc Einstein qui, en 1917, pose la première pierre en révélant que la matière peut « dupliquer » les photons. Les photons sont des particules élémentaires de masse nulle, qui constituent la lumière et voyagent à la plus grande vitesse concevable, soit près de 300 000km/s.Sur cette théorie d’émission stimulée (ou induite) repose le cœur du laser : éclairés par un photon ayant la bonne longueur d’onde, les atomes excités produisent deux photons rigoureusement identiques (même énergie, même direction, même phase). Mais produire des atomes excités nécessite un apport d’énergie. En 1952, les Français Alfred Kastler et Jean Brossel mettent au point le procédé de pompage optique. En éclairant la matière avec un flux lumineux, il permet d’obtenir plus d’atomes excités que d’atomes dans leur état fondamental.En 1953, Charles Townes, James Gordon et

comment ça marche, un laser ?

Un laser, acronyme de l’anglais Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation (amplification de la lumière par émission stimulée de radiations), est un dispositif qui amplifie la lumière et la rassemble en un étroit faisceau. Grâce à une émission stimulée de radiations, on obtient un rayonnement lumineux extrêmement directionnel et quasiment monochromatique.Au fil des années, les chercheurs ont appris à produire de la lumière en maîtrisant sa couleur, sa direction d’émission, le nombre de photons émis et la distribution de ces photons sur des échelles de temps, de la picoseconde (1 millième de milliardième de seconde), femtoseconde (1 millionième de milliardième de seconde), et attoseconde (1 milliardième de milliardième de seconde).

Herbert Zeiger, de l’Université de Columbia, New York, inventent le MASER (Microwave Amplification by Stimulated Emission of Radiation). Ancêtre du laser, le maser optique est un amplificateur de micro-ondes par émission stimulée, regroupées en un faisceau cohérent. Si le premier maser était à ammoniac, des masers à hydrogène ont ensuite vu le jour. De nos jours, les masers sont toujours utilisés, notamment en métrologie.En 1958, dans l’article Infrared and optical

Masers paru dans la Physical Revue, Charles Townes – toujours lui - établit avec Arthur Schawlow le principe de réalisation d’un laser. Mais c’est Maiman, en 1960, qui obtiendra le premier faisceau laser en utilisant un solide (le rubis) plutôt qu’un gaz comme Townes pour le maser. Un an plus tard, on doit à Ali Javan le premier laser à gaz, un laser hélium-néon toujours répandu de nos jours. En 1966, Peter Sorokin construit le premier laser à liquide.

lampe flash (Quartz) Câble électrique

miroir totalement réfléchissant

miroir partiellement réfléchissant

Source électrique

Cylindre en aluminiumCrystal de rubis

Interrupteur

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le laser devient un outil de lecture des codes barres

introduction des premiers laser discs. Ce n’est qu’avec l’apparition du disque compact en 1982 que les disques optiques seront couramment utilisés pour enregistrer et stocker un grand volume de données (CD et DVD)

le laser s’impose dans le domaine médical, en ophtalmologie (traitement de la Myopie et de la cataracte), en dermatologie (épilation, effacement de tatouage), en dentisterie (soins des gencives et traitement des caries) et en phlébologie (traitement des varices). Aujourd'hui, près de 200.000 interventions médicales au laser ont lieu chaque année en France.Les lasers sont aussi largement employés dans de nombreux secteurs industriels, allant du divertissement à la construction civile, en passant par le développement durable : télécommunications (fibre optique), imprimerie, optique, photonique, métrologie, astronomie…les

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1981albert einstein

décrit le principe de l’émission stimulée

alfred Kastler propose un procédé de pompage optique qu’il valide deux ans plus tard avec Jean Brossel et Winter

charles townes, james Gordon et herbert zeiger conçoivent le premier maser à ammoniac

theodore maiman obtient la première émission laser avec un cristal de rubis

ali javan met au point le premier laser au gaz, hélium-néon

charles townes, alexsandr prokhorov et nicolay basov reçoivent le Prix Nobel de physique pour leur travail théorique ayant conduit au premier laser construit par Theodore Maiman

peter sorokin construit le premier laser à liquide

alfred Kastlerreçoit le Prix Nobel de physique pour la découverte et le développement du pompage optique

nicolaas bloembergen et arthur schawlow reçoivent le Prix Nobel de physique pour leurs contributions décisives à la spectroscopie laser et à l’optique non-linéaire

La naissance du laser en quelques dates-clés

à Peine né, l’industrie s’emPare du laser

Depuis les années 1960, des milliers de brevets ont été déposés pour des applications laser nombreuses et diverses. Très rapidement, le laser va trouver des débouchés dans l’industrie.Dès 1965, le laser à rubis permet de percer dans du diamant sur 4,7 mm de diamètre et 2 mm de profondeur, en seulement quinze minutes contre 24 heures avec une méthode classique ! En 1967, Peter Houlcroft découpe une plaque d’acier inoxydable de 2,5 mm d’épaisseur à une vitesse de 1m/min, sous di-oxygène avec un laser Co2 de 300 W et conçoit la première tête de découpe.À la fin des années 1970, le laser sera associé à des machines industrielles. Au fil du temps, il va rapidement s’imposer comme un outil de production industrielle puissant, précis, inusable, n’occasionnant aucun contact mécanique susceptible d’altérer la pièce usinée.En concentrant une grande quantité d’énergie et de chaleur sur une très faible surface, le faisceau laser permet aussi bien des

soudages étroits et profonds de pièces de métal, qu’une découpe précise, nette et rapide de nombreux matériaux. Dans l’une ou l’autre des techniques, le faible diamètre du faisceau n’altère thermiquement qu’une faible zone et ne déforme donc quasiment pas les pièces. En fonction des matériaux, de la profondeur de pénétration souhaitée de la soudure ou de l'épaisseur à découper, il suffit d’adapter la puissance du laser. La précision du faisceau laser a permis le développement du micro-usinage de pièces microscopiques pour l’horlogerie ou le marquage d’objets pour lutter contre la contrefaçon, par exemple. Aujourd’hui, le laser est présent dans l'industrie automobile, aéronautique, manufacturière, électronique… où on l’utilise pour des opérations de soudage, découpage, perçage sur des matériaux aussi divers que l’acier, le plastique ou le textile. Deux type de lasers sont principalement utilisés en usinage : pulsés (source YAG) ou continus (source C02). Le récent développement de lasers à fibres, où la lumière est transportée par la fibre, ouvre de nouvelles perspectives pleines de promesses.

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GL events Exhibitions I BP223 I 47305 Villeneuve -sur-Lot Cedex I Tél +33 (0)5 53 36 78 78 I Fax +33 (0)5 53 36 78 79 I ISSN 2256-828X I Directeur de la publication Sébastien Gillet I Responsable communication Julie Voyer I Rédacteur Laurent Lebrun I Chef de publicité Martine Fernandes I Création CIMAYA I Impression NOVOprint I Crédits photos Thinkstock / Wikipédia / Foucha

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quIz

portraIt chInoIsquel est le savant français qui se cache derrière ces affirmations ?

10. Je suis né à Paris, le 26 août 1743

9. Mon nom est inscrit sur la Tour Eiffel, façade Trocadéro.

8. J’ai identifié et donné son nom à l’oxygène en 1778

7. À l’âge de 24 ans, je deviens membre de l’Académie des Sciences (18 mai 1768)

6. Je suis le premier à infirmer la théorie des quatre éléments (eau, air, feu, terre) énoncée par certains philosophes grecs

et selon laquelle tous les matériaux constituant le monde seraient composés de quatre éléments.

5. Ma méthode de travail rigoureuse et mes instruments précis font de mes expériences les premières véritablement quantitatives jamais exécutées.

4. Je suis considéré comme le père de la chimie moderne.

3. Avec le chimiste Claude Louis Berthollet et d'autres, je conçois une nomenclature chimique, toujours en grande partie en service au XXIe siècle (1787)

2. J’énonce la première version de la loi de conservation de la matière

1. on m’attribue la maxime : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme »

Qui suis-je ?.........

vraI ou faux1 - Les astronautes flottent dans l'espace 2 - La peau est l'organe le plus lourd du corps 3 - La pomme contient du cyanure 4 - L'eau froide gèle plus vite que l'eau chaude 5 - La Lune contient de l'or

les Grands Inventeurs françaIs1. qui, en injectant le sang d’un jeune agneau à un garçon d'une quinzaine d'année atteint d'une fièvre, a réalisé la première transfusion sanguine ?

Ambroise ParéJean-Baptiste DenisRené Laennec

2. qui baptisa son invention, l'eau de javel, d’après le quartier parisien où se situait sa manufacture de produits chimiques ?

Nicolas AppertClaude-Louis BertholletAugustin Fresnel

3. qui inventa la machine à coudre dont sera équipé le premier atelier mécanique de confection du monde ?

Barthélémy ThimmonnierJoseph MonierIsaac Singer

4. qui, après avoir inventé un nouveau système d'injecteur pour les chaudières, réalisera le premier vol propulsé et contrôlé dans un dirigeable ?

Georges LeclanchéJoseph MontgolfierHenri Giffard

5. qui, lors de ses travaux sur les gaz rares, a exploité l’émission lumineuse résultant du passage d’une décharge électrique dans un tube à gaz, inventant ainsi le tube à néon ?

Georges Claude Paul CornuRené Lorin

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Page 27: Industrie infos

ROBUSTES grâce à leur corps massif en fonte et ECONOMIQUES du fait de leurs faibles coûts de maintenance

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Page 28: Industrie infos

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