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Index d'articles Le Climat & la biodiversité victimes d'un désintérêt général. (mise à jour le 13.05.2013) 01. Clean energy progress too slow to limit global warming, warns IEA - the Guardian, 17.04.2013 02. Ecologie : les Français (encore) moins investis en 2013 qu’en 2008 - Terra Eco, 17.04.2013 03. L'énergie mondiale n'est ni plus propre ni plus verte qu'en 1990 Le Monde.fr avec AFP, 17.04.2013 04. La biodiversité va mal : si l'on veut un futur soutenable, il faut agir avec force - Le + Nouvel Observateur, 17.04.2013 05. Les températures font une pause - Le Figaro, 11.04.2013 06. Climat : l’empreinte carbone des Français a augmenté - Bastamag! , 25.04.2013 07. We Just Passed the Climate's "Grim Milestone" - Mother Jones, 10.05.2013 08. Le taux de CO2 dans l'air au plus haut depuis plus de 2,5 millions d'années - Le Monde Planète, 06.05.2013 09. 1

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Index d'articles

Le Climat & la biodiversité victimes d'un désintérêt général. (mise à jour le 13.05.2013)

➫ 01. Clean energy progress too slow to limit global warming, warns IEA - the Guardian, 17.04.2013

➫ 02. Ecologie : les Français (encore) moins investis en 2013 qu’en 2008 - Terra Eco, 17.04.2013

➫ 03. L'énergie mondiale n'est ni plus propre ni plus verte qu'en 1990 Le Monde.fr avec AFP, 17.04.2013

➫ 04. La biodiversité va mal : si l'on veut un futur soutenable, il faut agir avec force - Le + Nouvel Observateur, 17.04.2013

➫ 05. Les températures font une pause - Le Figaro, 11.04.2013

➫ 06. Climat : l’empreinte carbone des Français a augmenté - Bastamag!, 25.04.2013

➫ 07. We Just Passed the Climate's "Grim Milestone" - Mother Jones, 10.05.2013

➫ 08. Le taux de CO2 dans l'air au plus haut depuis plus de 2,5 millions d'années - Le Monde Planète, 06.05.2013

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17.04.2013

01. Clean energy progress too slow to limit global warming, warns IEAWith governments failing to promote green energy, top scientists say the drive to keep temperature rise below 2C has stalled

The development of low-carbon energy is progressing too slowly to limit global warming, the International Energy Agency (IEA) said. Photograph: Murdo Macleod

The development of low-carbon energy is progressing too slowly to limit global warming, the International Energy Agency (IEA) said on Wednesday.

With power generation still dominated by coal and governments failing to increase investment in

clean energy, top climate scientists have said that the target of keeping the global temperature rise to less than 2C this century is slipping out of reach.

"The drive to clean up the world's energy system has stalled," said Maria van der Hoeven, the IEA's executive director, at the launch of the agency's report on clean energy progress.

"Despite much talk by world leaders, and a boom in renewable energy over the past decade, the average unit of energy produced today is basically as dirty as it was 20 years ago."

Global clean energy investment in the first quarter fell to its lowest level in four years, driven by cuts in tax incentives at a time of austerity, according to a separate report by Bloomberg New Energy Finance this week.

The IEA said that coal-fired generation grew by 45% between 2000 and 2010, far outpacing the 25% growth in non-fossil fuel generation over the same period.

A revolution in shale gas technology has triggered a switch from coal to cleaner natural gas in the United States. Elsewhere, however, coal use has soared, particularly in Europe, where its share of the power generation mix increased at the expense of gas.

With the world still reliant on fossil fuels, the deployment of carbon capture and storage (CCS) technology is critical, but there are no commercial plants in operation, the report said.

The IEA has envisaged that CCS, which buries and traps CO2 underground, should play a major role in cutting global emissions and had forecast 63% of coal power plants should be equipped with the technology by 2050.

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However, there are only 13 large-scale demonstration projects in operation or being built, with the capacity to store about 65m tonnes of CO2 a year. This represents only a quarter of the storage capacity needed by 2020.

New nuclear plant construction is also well behind target and global biofuel production stalled in 2012.

Government policies and the EU's emissions trading scheme need to be strengthened to enable more energy efficiency and clean technology uptake, the IEA said.

"Unless we get (carbon emissions) prices and policies right, a cost-effective clean-energy transition just will not happen," the report said.

The IEA did see some positive developments, however. From 2011 to 2012, the more mature renewable energy technologies of solar photovoltaic and wind power grew by an impressive 42% and 19% respectively.

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16-04-2013

02. Ecologie : les Français (encore) moins investis en 2013 qu’en 2008Comment ont évolué les Français sur la question du développement durable depuis 2008 ? Réponse : très mal, selon une série de sondages.

Et vous, que répondriez-vous si l’on vous appelait un de ces soirs pour vous demander votre opinion sur le changement climatique ? C’est à cet exercice bien difficile que se prêtent chaque année 2 100 personnes (voir la méthodologie au bas de cet article) depuis 2008, dans le cadre des enquêtes de conjoncture auprès des ménages menées par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) pour le compte du Commissariat général au développement durable (CGDD). Le tout ne permet bien sûr pas de dresser un portrait exact de la France durable. Mais, en étudiant l’évolution des

réponses au fil de cinq dernières années, on peut lire certaines tendances. Voici donc le portrait-robot du Français moyen et son évolution depuis 2009 grâce à la publication des résultats du cinquième sondage ce lundi.

Le Français est toujours plus attaché à sa voiture

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Si l’on en croit ces sondages, l’utilisation des voitures et motos a progressé depuis 2009, et même explosé entre 2011 et 2012. Moins de 32% des Français disaient se rendre au travail avec un véhicule motorisé en 2011. La part a grimpé à 38% en 2012 (voir les résultats complets dans le diagramme ci-dessous). De même, la part de ceux disant aller faire leurs courses en véhicule motorisé a grimpé de 51% à 64% sur la même période. Au détriment bien sûr des transports en commun. Le CGDD constate plus précisément « l’abandon massif du recours aux transports en commun comme mode de déplacement complémentaire ». Pire, les Français ne comptent pas vraiment laisser titine au garage de sitôt. Alors qu’en 2009, 36% d’entre eux pensaient adopter des modes de déplacement doux dans le futur, ils ne sont plus que 28% à envisager cette possibilité en 2012.

Le Français aime le bio mais ne veut pas payer plus pour consommer mieuxLes Français sont d’accord pour acheter des produits plus respectueux de l’environnement, à condition de ne pas payer plus cher. C’est en effet en 2012 un critère essentiel pour 42% des Français, soit 15% de plus qu’en 2011 (voir les résultats complets dans le diagramme ci-dessous).

Petit ouf (de soulagement), les achats de produits bios ne faiblissent pas. Ils ont même progressé de 9% depuis 2008. Mieux, c’est surtout dans les catégories sociales les moins privilégiées que sa consommation augmente. Le bio se démocratise, donc. Autre point positif, les Français sont un peu moins nombreux à ne jamais s’intéresser à la distance parcourue pour le transport et aux déchets générés par les produits qu’ils achètent. C’est déjà ça.

Le Français veut que l’Etat se bouge pour la planèteQui doit agir en priorité pour la protection de l’environnement ? En 2010, une majorité de ménages estimaient que c’était le rôle des entreprises. Deux ans plus tard, la priorité revient plutôt à l’Etat. Dans les deux cas, seul un quart des sondés jugent que c’est d’abord aux ménages d’agir.

Le Français est inquiet pour le climat

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En 2008, près de 35% des Français jugeaient que le problème environnemental le plus préoccupant était le changement climatique. En 2010, ils n’étaient plus que 16%. Les campagnes des climato-

sceptiques auraient-elles fait des dégâts (retrouvez par ici notre dossier de l’époque et notre kit de survie pour dîner avec un climato-sceptique) ? Ou est-ce l’échec de la Conférence de Copenhague qui a nui à la cause climatique ? La tendance s’inverse en tout cas depuis, puisque le climat est redevenu le sujet le plus préoccupant selon une majorité de Français (20%), juste devant la pollution de l’air (19%) et les catastrophes naturelles (19%). Pas au point de moins rouler en voiture, cependant (voir plus haut), dirons les sceptiques.

Le Français de moins en moins motivé pour consommer moins d’énergieDans le domaine de l’énergie, un nouveau terme est né entre 2009 et aujourd’hui : « la transition énergétique ». Malheureusement, pour le reste, rien de nouveau, à part peut-être des mauvaises nouvelles. Les Français sont moins nombreux à envisager réaliser des travaux pour consommer moins d’énergie alors qu’ils sont aussi plus nombreux à juger que leur logement est mal isolé. Ils sont aussi de moins en moins nombreux à déclarer éteindre régulièrement la veille de leurs appareils électroniques : le taux est passé de 75% à 65% entre 2008 et 2012. On constate seulement une légère hausse du nombre de personnes déclarant ajuster le niveau de température de leur logement : ils sont passés de 38% à 44% des sondés. A vous de voir le thermostat à moitié vide ou à moitié plein.

Et vous ? Diriez-vous que vous avez progressé ou régressé dans ces domaines au quotidien ? Etes-vous plus ou moins motivés qu’il y a cinq ans ? Dites-le nous dans les commentaires ci-dessous :

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Ces sondages ont été réalisés par l’Insee, dans le cadre de son enquête de conjoncture mensuelle auprès des ménages (Camme) par téléphone auprès de 2 100 individus environ. L’échantillon est constitué de ménages ordinaires équipés d’une ligne de téléphone fixe (tirés dans la base de données de France Télécom) et résidant en France métropolitaine. La personne interrogée est indifféremment le titulaire de la ligne ou son conjoint. Le dispositif permet également, le cas échéant et sur un mois donné, de rajouter une micro plateforme de 20 questions maximum sur des sujets variables. C’est le cas de la plateforme Environnement, proposée par le Service de l’observation et des statistiques du CGDD depuis 2008.

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03. L'énergie mondiale n'est ni plus propre ni plus verte qu'en 1990Le Monde.fr avec AFP | 17.04.2013 à 13h48 • Mis à jour le 17.04.2013 à 14h55

Malgré près d'un quart de siècle d'investissements dans les énergies renouvelables, l'énergie mondiale n'est ni plus propre ni plus verte qu'en 1990, selon un rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) publié mercredi 17 avril. Non seulement la consommation énergétique mondiale s'envole, mais la quantité de dioxyde de carbone émise pour chaque unité énergétique produite n'a baissé que de 1 % en moyenne depuis vingt-trois ans, à cause principalement de l'essor continu du très polluant charbon.

Le rapport, intitulé "Identifier les progrès de l'énergie propre", "démontre que pour la majorité des technologies économisant l'énergie et réduisant les émissions de CO2, la lenteur des progrès est alarmante", selon l'agence basée à Paris.

"La quête d'un système énergétique mondial propre est tombé en panne", déplore la directrice de l'AIE, Maria van der Hoeven, citée dans le rapport. "Malgré les discours des dirigeants mondiaux, et malgré le boom des énergies renouvelables lors de la dernière décennie, l'unité moyenne d'énergie produite aujourd'hui est, en gros, aussi sale qu'il y a vingt ans", constate-t-elle.

"LA DOMINATION CONTINUE DES COMBUSTIBLES FOSSILES"Pire, le rythme ralentit : entre 1971 et 1990, "l'indice de l'intensité carbone du secteur de l'énergie" de l'agence internationale avait reculé de 6 %. Mais depuis, il stagne, "malgré les engagements politiques de la conférence de Rio de 1992 et du protocole de Kyoto en 1997, ainsi que du boom des technologies renouvelables depuis une décennie".

Cette situation "reflète la domination continue des combustibles fossiles – notamment le charbon – dans le bouquet énergétique et la lenteur de la montée des technologies moins carbonées", souligne l'AIE. En décembre 2012, l'agence avait indiqué, dans un rapport, que le charbon, énergie de masse qui produit le plus de gaz à effet de serre, talonnerait le pétrole comme première source d'énergie mondiale dans cinq ans, et devrait le dépasser d'ici à dix ans. L'Inde, et surtout la Chine, expliquent en grande partie ce phénomène, mais même l'Europe peine, selon l'AIE, à se priver de charbon malgré les inquiétudes environnementales.

Lire : Le charbon, première énergie mondiale d'ici à dix ans

Conséquence : le monde n'est pas en passe d'atteindre les objectifs intermédiaires fixés pour 2020 du scénario visant à limiter le réchauffement à 2 degrés en 2100, estime l'agence. Pour éviter que le

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réchauffement planétaire ne dépasse cette limite, il faudrait que l'indice de l'agence baisse de 5,7 % d'ici à 2020 et de 64 % d'ici à 2050. Environ 60 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde sont liés au CO2 de l'énergie.

LES INVESTISSEMENTS DANS LES ÉNERGIES VERTES S'EFFONDRENTLe rapport de l'AIE est publié alors que les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique sont tombés au plus bas depuis quatre ans au premier trimestre 2013, avec une baisse de 22 % sur un an, selon une étude publiée par Bloomberg New Energy Finance (BNEF).

Au premier trimestre, ces investissements ont reculé à 40,6 milliards de dollars, soit un niveau "inférieur à tout autre trimestre au cours des quatre dernières années", selon BNEF. Le déclin – de 38% par rapport au dernier trimestre 2012 – "reflète les effets de l'incertitude politique dans les gros marchés de l'énergie propre, comme les Etats-Unis ou l'Allemagne, et une stagnation des financements dans des marchés relativement actifs, comme la Chine et le Brésil", explique la société d'information spécialisée.

"Pour que les investissements en énergies propres jouent leur rôle pour contenir la croissance des émissions mondiales, nous devrions voir le niveau d'investissement doubler d'ici à 2020, et non pas baisser", souligne Michael Liebreich, le dirigeant de BNEF.

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17.04.2013

04. La biodiversité va mal : si l'on veut un futur soutenable, il faut agir avec force

Par Hubert ReevesAstrophysicien

LE PLUS. C'était l'un des chantiers lancés par François Hollande lors de la conférence environnementale de septembre 2012 : la création d'une agence française de la biodiversité. Hubert Reeves, président de l'association "Humanité et Biodiversité", appelle aux côtés de responsables syndicalistes, d'associations d'élus et d'ONG à doter cette agence de réels moyens d'actions.

Édité par Sébastien Billard 8

Delphine Batho, ministre de l'Environnement, lors d'une conférence environnementale, le 15 septembre 2012 (WITT/SIPA). L'Agence de la biodiversité est indispensable… maintenant ! La qualité de notre avenir dépend de la qualité de la biodiversité, ce tissu vivant de la planète. La Convention sur la diversité biologique (texte international) définit ainsi la biodiversité :

"Diversité biologique : variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie : cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes." On peut le dire de façon plus concrète : "La biodiversité désigne, dans un espace donné, l'ensemble de la diversité des êtres qui y vivent (humains compris) et de leurs relations." Nos sociétés ont depuis toujours fondé leur bien-être et leur développement sur les services rendus par les écosystèmes : qualité de l'eau, régulation du climat, nourriture, énergie, loisirs, ressources… tout cela nous est indispensable. La biodiversité, par ces interrelations, nous fournit au quotidien de nombreux services dont nous dépendons : nourriture, énergie, régulation du climat, qualité des eaux, médicaments et bien d’autres encore. Mais la biodiversité va mal, l'ONU nous l'a rappelé en 2005 (Évaluation des écosystèmes pour le millénaire) : 60% des écosystèmes qui nous fournissent ces biens et ces services sont dégradés. Ce constat ne fait plus débat, il faut donc agir, et agir avec force. Une agence comme moyen d'action durable C'est tout l'enjeu de la stratégie nationale pour la biodiversité que d'offrir le cadre et les axes de l'action. Les acteurs de la société civile ne s'y sont pas trompés en adhérant en nombre aux objectifs de la stratégie nationale pour la biodiversité. L'ambition de la stratégie nationale est de "préserver et restaurer, renforcer et valoriser, la biodiversité" y compris la biodiversité "ordinaire", et de "réussir pour cela l'implication de tous et de tous les secteurs d'activités". Les engagements internationaux pris par la France à Nagoya en 2010 dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique en soulignent les grandes orientations. Il s'agit de changer d'échelle par rapport à l'existant et, pour réussir ce changement d'échelle, il faut se doter d'un outil à hauteur de l'ambition. C'est bien le sens de l'annonce du président de la République de créer une "Agence nationale de la biodiversité". La gouvernance de l'Agence devra associer l'ensemble des parties prenantes, avoir une ouverture sur l'Europe et le monde et être en proximité avec les citoyens. Le rapport de préfiguration en dessine les contours. Les deux préfigurateurs chargés d'explorer les voies de la création d'une Agence ont rendu un rapport circonstancié, qui définit ce que devraient être ses missions et proposent trois scénarios de mise en œuvre. La ministre a tranché pour qu’ils approfondissent le scénario 2, le seul qui soit à la hauteur des exigences d'un futur soutenable. La biodiversité ne peut pas rester qu'une priorité verbale

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Dans ce scénario 2, les préfigurateurs envisagent de constituer l'Agence sur la base de certaines structures existantes ou sur la base d’une coopération privilégiée avec celles-ci*. C’est le seul moyen d'avoir une agence qui : - renforcera l’efficacité et le savoir-faire des établissements publics existants,- accompagnera la mise en œuvre de la Trame verte et bleue sur tout le territoire,- améliorera la connaissance et la mise à disposition de l'expertise,- contribuera à sensibiliser aux enjeux le plus grand nombre,- pourra répondre aux besoins des élus des collectivités désirant s'engager,- guidera les entreprises et les filières professionnelles dans l'action,- travaillera en partenariat avec les acteurs de terrain associatifs,- agira en faveur de la création d'emplois et de formations nouvelles. Bien sûr, cette mise en place nécessite de créer les conditions budgétaires de l'action. Elle passe aussi par un dialogue social avec les représentants du personnel pour sécuriser les emplois et les statuts des salariés concernés, et réduire la précarité de certains personnels. Au regard des priorités politiques affichées lors de la conférence environnementale, l'Agence doit permettre de déployer des ressources humaines et matériels nouveaux. Il convient également de ne pas affaiblir les moyens et actions des établissements et services existants. La biodiversité ne peut pas rester qu'une priorité verbale, elle doit aussi être soutenue à l'opérationnel. L'Agence doit donc être dotée de moyens adaptés à ses missions pour ne pas réduire ce projet à un simple affichage incohérent avec l'objectif de "reconquête de la biodiversité". Seuls la clarification et le dialogue indispensables permettront de donner vie à ce projet selon un scénario 2 crédible, et d'avancer ensemble, pour les humains et la biodiversité. C'est l’arbitrage que nous attendons des pouvoirs publics. ------------------------------------*Les organismes cités par le rapport : Parcs Nationaux de France, Agence des Aires Marines Protégées, GIP ATEN, tout ou partie de l’ONCFS et de l’ONEMA, les personnels affectés à l’Observatoire National de la Biodiversité, au Service du Patrimoine Naturel, à la fédération des Conservatoires Botaniques Nationaux, et la fonction technique d’appui aux réseaux d’espaces naturels (Fédération des Conservatoires d’Espaces Naturels, Fédération des Parcs Naturels Régionaux, Réserves Naturelles de France). Signataires (ordre alphabétique des structures) Claudy Lebreton, président de l'Assemblée des départements de FranceAlain Rousset, président de l'Association des régions de France (ARF)Laurent Berger, secrétaire général de la CFDTLaurent Carrié, délégué national CFE-CGC en charge du développement durable.Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGTGuy Geoffroy, président des Eco MairesCécile Ostria, directrice de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'hommeBruno Genty, président de France Nature EnvironnementHubert Reeves, président de Humanité et BiodiversitéAllain Bougrain Dubourg, président de la Ligue pour la Protection des Oiseaux

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11.04.2013

05. Les températures font une pause

INFOGRAPHIE - Selon une étude, la chaleur liée à l'excès de CO2 serait stockée dans les océans plutôt que dans l'atmosphère.

C'est un phénomène que tous les climatologues observent: alors que la température mondiale n'a pas cessé de croître depuis le milieu des années 1970, elle marque un palier depuis le début du siècle. Certes, «les années entre 2001 et 2011 font partie des plus chaudes jamais enregistrées dans le monde», rapportait en novembre dernier l'OMM (Organisation météorologique mondiale), mais le thermomètre plafonne. Or les émissions de gaz à effet de serre responsables de la hausse des températures ont, elles, augmenté sans discontinuer.

De nombreuses hypothèses pour expliquer ce plateau ont été avancées ces dernières années: certains évoquent une plus grande concentration des aérosols dans l'atmosphère, qui augmentent la réflexion de l'énergie solaire, d'autres regardent au contraire s'il n'y aurait pas eu une diminution de la vapeur d'eau, qui agit comme les gaz à effet de serre, d'autres travaillent sur la baisse de l'activité solaire…

Deux articles publiés coup sur coup renforcent une autre piste: ce plateau serait dû à une absorption plus importante de la chaleur par les océans. «La planète continue de stocker de la chaleur», explique Virginie Guemas, chercheuse à l'Institut catalan des sciences du climat, à Barcelone, et auteur principale d'un des articles publiés le 7 avril dans la revue Nature Climate Change, «mais, au lieu de rester dans l'atmosphère, elle est absorbée essentiellement par l'océan Atlantique et par

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l'océan Pacifique tropical.» Selon les travaux des scientifiques, cette chaleur se trouve en dessous des eaux de surface, entre une centaine de mètres de profondeur et jusqu'à 700 mètres, les modèles mettant en évidence une corrélation entre le début du stockage dans la mer et le début de la pause dans la hausse des températures. Dans ce contexte, une des questions que se posent les scientifiques est de savoir combien de temps cette chaleur va rester dans l'eau?

Système climatique complexeQuoi qu'il en soit, plusieurs climatologues rappellent qu'il s'agit d'une hypothèse parmi d'autres. Avant d'être éventuellement validée, elle devra être confortée par d'autres travaux. Mais ils estiment surtout qu'il est encore trop prématuré de faire des analyses sur cette pause des températures «tant le système climatique est complexe», rappelle le climatologue Hervé Le Treut, membre de l'Académie des sciences.

Il n'a jamais été dit que les températures devaient augmenter de façon linéaire. Des paliers, voire des renversements, se sont déjà produits par le passé. «Si on regarde le graphique de l'augmentation des températures sur les cent dernières années, on trouve sans difficulté trois ou quatre périodes où on a observé quelque chose qui ressemble aux dix à quinze dernières années, rappelle de son côté Jean-Pascal van Ypersele, professeur de climatologie à l'université de Louvain (Belgique). Il peut s'agir de variabilités climatiques qui ne sont pas représentatives de la tendance climatique générale.»«Il faut encore attendre une bonne dizaine d'années pour commencer à avoir le recul nécessaire», estime pour sa part le climatologue Jean Jouzel. Si les projections du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) donnent des scénarios où les températures peuvent varier entre 3 °C et 5 °C d'ici à 2100, il se peut aussi que cela soit la fourchette basse.

La rédaction vous conseille :1 Hiver froid: la faute à la banquise arctique

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POLLUTIONS

06. Climat : l’empreinte carbone des Français a augmentéPAR SOPHIE CHAPELLE (25 AVRIL 2013)

La France est-elle vraiment une bonne élève en matière de réduction de gaz à effet de serre (GES) ? Elle s’est engagée à diviser par quatre ses émissions entre 1990 et 2050. Si l’on s’en tient aux émissions produites sur le territoire national, la France respecte formellement ses engagements. Mais selon le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD), qui dépend du ministère de l’Écologie, "l s’agit d’un résultat en trompe l’œil".

Car les GES émis pour fabriquer à l’étranger les produits consommés en France ne sont pas comptabilisés. Or, "’empreinte carbone par habitant des Français a augmenté de 15 % en 20 ans si on prend en compte le solde des échanges extérieurs de GES", précise le CGEDD dans un rapport qui vient d’être rendu public. Deux facteurs auraient en revanche contribué à diminuer les émissions de GES dans l’hexagone : la stagnation économique et la délocalisation d’activités industrielles fortement émettrices. Merci la crise...

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BLUE MARBLE

07. We Just Passed the Climate's "Grim Milestone"—By Tim McDonnell and James West Friday May. 10, 2013 3:01 PM PDT Over the last couple weeks, scientists and environmentalists have been keeping a particularly close eye on the Hawaii-based monitoring station that tracks how much carbon dioxide is in the atmosphere, as the count tiptoed closer to a record-smashing 400 parts per million. Yesterday, we finally got there: The daily mean concentration was higher than at any time in human history, NOAA reported today.

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The Mauna Loa Observatory in Hawaii, where NOAA watched the carbon record break. NOAA

Don't worry: The earth is not about to go up in a ball of flame. The 400 ppm mark is only a milestone, 50 ppm over what legendary NASA scientist James Hansen has since 1988 called the safe zone for avoiding the worst impacts of climate change, and yet only halfway to what the IPCC predicts we'll reach by the end of the century.

"Somehow in the last 50 ppm we melted the Arctic," said environmentalist and founder of activist group 350.org Bill

McKibben, who called today's news a "grim but predictable milestone" and has long used the symbolic number as a rallying call for climate action. "We'll see what happens in the next 50."

We could find out soon enough: With the East Coast still recovering from Superstorm Sandy and the West gearing up for what promises to be a nasty fire season, University of California ecologist Max Moritz says milestones like these are "an excuse for us to take a good hard look at where we are," especially as the carbon concentration shows no signs of reversing course.

Scientists first saw the carbon scale tip past 400 ppm last summer, but only briefly; the record reported today by NOAA is the first time a daily average has surpassed that point. For the last several years concentrations have hovered in the 390s, and we're still not to the point where the carbon concentration will stay above the 400 ppm threshold permanently. But that's just around the corner, said J. Marshall Shepherd, president of the American Meteorological Society.

"It's clear that sometime next year we'll see 400 consistently," he said. "Avoiding the future warming will require a large and rapid reduction in greenhouse gases."

Most scientists, environmentalists, and climate-conscious policymakers agree this will require, at a minimum, slashing the use of fossil fuels, and in the meantime, taking steps to adapt for a world with higher temperatures, higher seas, and more extreme weather. For example, according to Hansen, the world will need to completely stop burning coal by 2030 if returning to 350 ppm is to remain possible. What's the holdup? Texas Tech climatologist Katherine Hayhoe blames "the inertia of our economic system, and the inertia of our political system." But she, like most of her peers, believe it can—and must—be done: "We have to change how we get our energy and how we use our energy."

Some progress is being made on that front: Thanks to energy efficiency gains, increased use of renewable power, and policies to cut emissions from cars and power plants, carbon emissions in the US have fallen 13 percent in the last seven years. But they're expected to begin climbing again soon, and worldwide, 2012 saw the most carbon emissions ever. Today's milestone underscores the reality that if we're serious about addressing climate change, there's still a long road ahead.

"So far we have failed miserably in tackling this problem," NOAA scientist Pieter Tans, who oversees the monitoring program, told the Times.

For McKibben, the real date to mark in the history books has yet to arrive: "I don't think this will be the turning point. The turning point will be when we do something about it."

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2 Arkansans to Kerry on Keystone: "Come to Our State to See the Devastation"

TIM MCDONNELLClimate Desk Associate ProducerTim McDonnell is Climate Desk's associate producer. For more of his stories, click here. Follow him on Twitter or send him an email at tmcdonnell [at] motherjones [dot] com. RSS | TWITTER

JAMES WESTClimate Desk ProducerJames West is a producer for the Climate Desk. RSS | TWITTER

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08. Le taux de CO2 dans l'air au plus haut depuis plus de 2,5 millions d'annéesLE MONDE | 06.05.2013 à 11h11 • Mis à jour le 07.05.2013 à 17h24Par Stéphane Foucart

Un cap symbolique est en passe d'être franchi. Pour la première fois depuis que l'homme est apparu sur Terre. Et même depuis plus de 2,5 millions d'années... Le seuil de 400 parties par million (ppm) de dioxyde de carbone (CO2) atmosphérique devrait être atteint courant mai, au point de mesure historique de la station de Mauna Loa (Hawaï), où les premières mesures de l'ère moderne ont été menées, dès 1958, par l'Américain Charles David Keeling.

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La concentration de CO2 dans l'hémisphère Sud, plus faible que celle de l'hémisphère Nord, ne franchira cependant le même palier que dans plusieurs années.

A Mauna Loa, la concentration de CO2 pointait, vendredi 3 mai, à 399,29 ppm. La veille, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) rendait public son bilan climatologique pour 2012, notant l'abondance et l'intensité de phénomènes extrêmes : sécheresses, inondations, cyclones tropicaux, etc.

2012 AU NEUVIÈME RANG DES ANNÉES LES PLUS CHAUDES"La variabilité naturelle du climat a toujours donné lieu à ces extrêmes, mais les caractéristiques physiques d e c e s p h é n o m è n e s météorologiques et climatiques résul tent de plus en plus du changement climatique", analyse Michel Jarraud, secrétaire général de l'OMM.

Celle-ci place l'année 2012 au neuvième rang des années les plus chaudes observées depuis la fin du XIXe siècle. La concentrat ion atmosphérique de CO2 n'excédait pas alors les 300 ppm. Un niveau qui n'a jamais été dépassé au cours du dernier million d'années écoulé.

"Franchir le seuil de 400 ppm de C O 2 p o r t e u n e f o r t e c h a r g e

symbolique, juge le climatologue Michael Mann, directeur du Earth System Science Center de l'université de Pennsylvanie. Cela vient nous rappeler à quel point la dangereuse expérience que nous menons sur notre planète est hors de contrôle."

Au rythme actuel des émissions de dioxyde de carbone, l'objectif fixé par la communauté internationale de limiter, à l'horizon de la fin du siècle, le réchauffement à deux degrés au-dessus du niveau préindustriel, est désormais quasi intenable.

AUGMENTATION MOYENNE DE LA TEMPÉRATURE DE 2,4 °C À 2,8 °C Le franchissement imminent du seuil des 400 ppm de CO2 n'est pas une surprise. En août 1975, dans un article célèbre publié par la revue Science, le géochimiste américain Wallace Broecker non seulement prévoyait l'irruption prochaine du "réchauffement global", mais il estimait aussi la rapidité avec laquelle les activités humaines feraient grimper la concentration atmosphérique de CO2. Voilà près de quarante ans, il avançait que le fameux seuil des 400 ppm serait atteint en 2010...

Pour retrouver de tels niveaux de gaz carbonique, il faut remonter à l'ère du pliocène, il y a 2,6 à 5,3 millions d'années. Les créatures les plus proches du genre humain qui arpentaient alors la surface de la Terre étaient les australopithèques. "Les températures moyennes globales étaient de trois à quatre degrés supérieures à celles d'aujourd'hui et d'environ dix degrés aux pôles", précise la Scripps Institution of Oceanography (université de Californie à San Diego), qui publie quotidiennement les mesures de concentrations de CO2 de Mauna Loa. Et le niveau de la mer, "supérieur de 5 m à 40 m au niveau actuel".

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"Il est toujours délicat de faire ce genre de comparaison", prévient cependant le climatologue Jean-Pascal van Ypersele (université cathol ique de Louvain), vice-président du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). "Il n'y a pas que la concentration en CO2 qui change, note-t-il. La position des continents, l'orbite terrestre ont, depuis le pliocène, également changé."

Selon les derniers travaux du GIEC, la stabilisation du CO2 entre 400 ppm et 440 ppm conduirait, sur le long terme, à une augmentation moyenne de la température terrestre de 2,4 °C à 2,8 °C. "La dilatation thermique des océans conduirait à une élévation du niveau moyen des océans comprise entre 50 cm et 1,7 m, ajoute M. van Ypersele. Et ce, sans tenir compte de la fonte des glaciers."

ÉLÉVATION DU NIVEAU MARIN COMPRISE ENTRE 20 CM ET 60 CMCe nouvel état d'équilibre ne serait toutefois atteint que bien après la fin du siècle en cours. Autour de 2100, vu l'inertie de la machine climatique, l'augmentation du niveau des mers devrait être en deçà de ces niveaux, même en tenant compte de la fonte des glaciers. Le dernier rapport du GIEC prévoit à cet horizon une élévation probable du niveau marin comprise entre 20 cm et 60 cm, une estimation qui devrait cependant être revue à la hausse dans le prochain rapport du groupe d'experts, attendu pour septembre.

"Une part de la question est donc de savoir si l'on doit se préoccuper du très long terme ou se limiter à considérer ce qui se produira d'ici cinquante ans à cent ans", interroge le climatologue Edouard Bard, professeur au Collège de France.

En tenant compte du temps très long, "la possibilité est réelle qu'avec les niveaux de CO2 actuels nous ayons déjà dépassé le seuil d'une influence dangereuse sur notre climat", estime pour sa part Michael Mann.

Selon le climatologue américain James Hansen, ancien directeur du Goddard Institute for Space Studies (GISS), la concentration de CO2 à ne pas excéder se situe autour de 350 ppm. Une limite qui a été atteinte peu avant 1990.

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Stéphane Foucart

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