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Par N.MimouniMai 2011

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Sommaire

1. Introduction....................................................................................................................................3

2. L’évolution des importations de viandes poissons et fruits............................................................4

a) Les viandes rouges......................................................................................................................5

b) Les poissons................................................................................................................................7

c) Les fruits :...................................................................................................................................8

3. Le cadre législatif et organisationnel des importations.................................................................9

4. L’organisation du secteur agricole................................................................................................12

5. Les moyens d’entreposage sous froid..........................................................................................12

6. Les structures commerciales........................................................................................................14

7. Conclusions et recommandations................................................................................................16

8. Annexes........................................................................................................................................19

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L’importation de viandes, poissons et fruits en Algérie

1. Introduction

Les importations de produits alimentaires totalisent en moyenne près de 5,8 Mds USD, et représentent 15 à 20% du total des importations de l’Algérie.

Ce sont les produits de première nécessité (céréales, lait, huile de table, sucre) qui constituent l’essentiel de la facture alimentaire du pays. Considérés comme indispensables à la couverture des besoins alimentaires de base de la population, le déficit pour ces produits varie entre 30 et 100% des besoins et l’offre nationale reste largement insuffisante.

La couverture des besoins des populations en produits alimentaires de bases (céréales, lait, huile) et en légumes (pomme de terre) ont une incidence directe sur le pouvoir d’achat des populations, l’Etat intervient fréquemment pour faire baisser les prix par le biais des importations ou par des dispositifs de régulation de la production.

Pour le groupe viande, poisson et fruits, c’est le prix, très élevé des produits locaux, qui justifie le recours à l’importation qui est perçue comme un moyen pour augmenter l’offre et faire baisser les prix sur le marché et favoriser le développement de la consommation.

La consommation par tête et par an pour le groupe « viandes rouges et blanches et poissons », est de l’ordre de 29,67 kg en Algérie contre 38,45 kg pour le Maroc et 45,20kg pour la Tunisie. La consommation de fruits en 2005, a été de 63,40 kg/an et par tête contre 74,20 kg, au Maroc, 82,40kg en Tunisie et 126 kg pour l’Europe.

Pour ces produits ce n’est pas uniquement l’insuffisance de l’offre locale qui explique le niveau élevé des prix sur le marché local, c’est également la désorganisation des circuits de distribution : l’Algérie possède le cheptel ovin le plus important des pays maghrébins (19,850 millions de têtes) et pourtant la consommation de viandes rouges est plus faible en Algérie par rapport au Maroc et à la Tunisie.

Pendant le ramadhan on enregistre un pic très élevé de la consommation nationale, notamment en viandes et poissons, la tension sur le pouvoir d’achat de la population devient intolérable, le recours à l’importation des viandes rouges et du poisson et de fruits devient indispensable pour équilibrer le budget des ménages.

Le prix des viandes rouge atteint 800 à 850 DA pour le bovin et de 950 à 1 000 DA pour l’ovin dans les grandes villes du pays. Le prix du poisson est également très élevé il atteint 200 à 400 DA pour le poisson bleu et plus de 90 000 à 1 500 DA pour le poisson blancs.

Généralement même si l’importation du groupe de produits viandes, poissons et fruits se fait toute l’année, elle fait l’objet de programmes spéciaux en prévision du mois de

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Ramadan sur la base d’avis d’appel d’offres nationaux et internationaux lancés pour le compte du MADR, ouverts aux opérateurs publics et privés.

L’importation de viandes rouges de poissons et de fruits est régie de manière ponctuelle par les pouvoirs publics qui interviennent pour favoriser ou freiner les importations en fonction de la conjoncture.

Les importations de viandes rouges, poissons et fruits font actuellement l’objet d’un débat en Algérie compte tenu de l’important programme agricole lancé dans les années 2000 et qui était destiné à couvrir les besoins nationaux et à assurer la couverture des besoins nationaux.

2. L’évolution des importations de viandes poissons et fruits

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Il faut relever une baisse globale des importations de viandes et poissons, et une augmentation de l’importation de fruits.

Cette baisse est consécutive aux dispositions règlementant le commerce extérieur de l’Algérie et également à l’augmentation des prix du groupe viande et poissons sur le marché international.

On peut relever que pour les viandes et poissons, la baisse des importations est respectivement de 40% et 17% en volume. Pour ce qui concerne l’évolution en valeur la baisse concerne les viandes qui enregistrent une chute de 24%, tandis que les poissons enregistrent une hausse de +34.7%, alors que les volumes importés ont diminué de 17%.

Les importations en fruits ont connus une hausse régulière sur les 5 dernières années, elle a été de 46% en volume et de + 125% en valeur.

a) Les viandes rouges

Les importations sont essentiellement constituées par la viande bovine congelée (Position Tarifaire 0202) qui totalise près de 91% du tonnage importé et 87% du total en valeur (USD). La viande ovine (Position Tarifaire 0204) vient en seconde position avec des taux variables d’année en année (entre 12 et 5 % du total) et la viande bovine fraiche en troisième position. Le volume des importations est conjoncturel est obéit généralement à 2

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critères : la décision de l’Etat d’encourager ou de décourager les importations à travers l’octroi de dérogations (c’est le cas notamment pour la viande ovine).

Le second critère est lié au prix sur le marché international, en effet le prix de la viande bovine (rendue au niveau consommateur) ne doit pas excéder une moyenne de 450 à 650 DA/Kg pour le bovin et 350 à 550 DA/Kg pour le bovin au-delà de cette fourchette, le consommateur s’oriente vers le marché du frais.

Les autres catégories de viandes rouges et abats : les volumes importées sont fluctuants et sont dans tous les cas de faibles importances. Ces importations correspondent à des marchés de niches, c’est le cas notamment de la viandes ovine et bovine fraiche de la viande porcine et des abats qui semblent directement reliées à une catégorie de consommateurs précise (ambassades, grands hôtels et restaurants spécialisés)

Le marché de la viande importée soit organisé en plusieurs segments :

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Le marché de consommation de masse : constituées de viande bovine et ovine congelée : les importations sont destinées à la consommation des ménages et servent à réguler le niveau des prix de la viande locale. Ce marché alimente également dans des proportions mal connues le réseau de la restauration rapide et le marché des institutions publiques (hôpitaux, écoles et corps constitués)

Ce marché qui était généralement dominé par les grands pays producteurs (Brésil, Argentine Nouvelle Zélande, s’est rééquilibré récemment en faveur du marché indien qui devient par ordre d’importance le deuxième fournisseur de l’Algérie en viande congelée bovine après le Brésil depuis 2009.

L’option d’importation de la viande indienne a été prise au niveau de l’Etat qui a orienté les importateurs publics et privés vers cette destination. Les raisons invoquées sont la hausse brutale des cours mondiaux dans les pays fournisseurs traditionnels, la viande indienne étant meilleur marché. Actuellement près d’une vingtaine d’importateurs s’approvisionnent auprès de l’Inde, c’est la flambée des cours actuelle (4 200 à 4 500 dollars la tonne) qui explique ce choix. La viande indienne est nettement moins chère que celle du brésil, l’écart est de près de 1000 dollars la tonne). Sur le plan sanitaire la viande indienne a fait l’objet d’un contrôle sur place par les vétérinaires algériens et le respect de rite hallal est respecté.

La fourchette des prix au détail de la viande indienne, varie de 410 DA à 510 DA. Des prix donc très concurrentiels comparativement à la viande locale.

Généralement pour ce marché les circuits sont courts, les détaillants s’alimentent directement auprès de l’importateur ou de grossistes.

Le réseau de la vente au détail est très vaste on compte environ 3 détaillants à 4 par commune.

Le marché de niches : il concerne un groupe de produits spécifiques destinés à une clientèle ciblées, c’est surtout les pays européennes qui couvre ce marché (Italie, France et Danemark, Espagne).

C’est un marché de niche en ce sens qu’il constitue un véritable marché captif pour une clientèle spécialisée. C’est également un marché à circuit court ou les importateurs sont le plus souvent les fournisseurs, les hôtels et restaurants s’approvisionnent directement auprès de l’importateur ou se font livrer par un fournisseur régulier.

Le groupe INALCA (Groupe italo /brésilien) associé à un opérateur algérien (selon les dispositions de la loi algérienne) contrôle une part significative de ce segment, il alimente en produits carnés les restaurants haut de gamme d’Alger, dont la Terrasse de Sidi Yahia. Le groupe dispose de plusieurs unités (Corso, Alger, Oran, Annaba) et d’une importante capacité de stockage de 1 000 m3 (le groupe a racheté et rénové des entrepôts d’entreprises publiques) »

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b) Les poissons

les importations de poissons sur le marché algérien obéissent également aux mêmes caractéristiques que ceux de la viande rouge.

Les prix du poisson frais sur le marché local étant très élevés et par conséquent, les importations permettent d’augmenter la consommation par tête.

C’est le poisson congelé (Position Tarifaire 303) qui représente les volumes les plus importants. On relève la baisse spectaculaire du volume des importations à partir de 2005 pour les poissons congelés et une stabilisation des importations de filets de poissons qui serait le résultat de la réorganisation de la profession de la perte de marchés importants pour des pays comme les Seychelles et de l’évolution des prix sur le marché mondial.

Les importations de filet de poissons (Position Tarifaire 304) connaissent une certaine stabilité, le volume plus modestes se stabilisent et augmentent même légèrement.

Les autres catégories concernent de petits volumes il est à relever la progression de l’importation des crustacés vivants, frais ou congelés (Position Tarifaire 307) qui montre qu’il existe non pas une segmentation de la demande en poissons importé mais beaucoup plus une diversification de l’offre pour les mêmes catégories de consommateurs. En fait ces produits crevettes décortiquées ou non décortiquées se trouvent chez les petits commerces de proximité.

Il est à signaler que le prix de la crevette rouge (royale) atteint 2000 à 3000 DA le Kg et que celui de la crevette blanche (chevrette) est de 750 à 1 000 DA suivant le calibre.

La mise au marché du poisson importé obéit aux mêmes règles que pour le marché de la viande, mais ce qui est à relever c’est que les importations n’ont pas d’effet direct sur le prix du poisson frais. En fait on peut même dire que la quasi-totalité des importations alimentent le marché de la consommation de masse, dans les mêmes conditions que celui de la viande bovine congelée, c’est d’ailleurs les mêmes magasins de proximité qui commercialisent ces 2 produits.

Le volume de la pêche locale se caractérise par sa faible production et son irrégularité et la production du poisson frais au niveau local s’oriente prioritairement vers le secteur de la restauration. Les meilleures pièces sont en destinées aux fournisseurs exclusifs des restaurants haut de gamme. Une autre pratique consiste à stocker la marchandise pour restreindre l’offre et maintenir les prix, c’est le cas des revendeurs de poisson (dit) frais qui prélèvent également leur part à la source, dans les pêcheries.

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La désorganisation du marché des produits de la pêche est avant tout le résultat de sa faible productivité, l’insuffisance de l’offre crée des tensions sur les prix et donne lieu à des pratiques commerciales qui tendent à raréfier encore plus le produit qui fait l’objet de spéculations.

c) Les fruits :

les importations de fruits correspondent à une demande spécifique : ils couvrent des produits non disponibles en Algérie (fruits secs et les fruits exotiques), des produits en hors saison (raisin de table) et des produits de qualité (pommes).

Ce sont ces différentes fonctions de l’importation des fruits qui expliquent pour une part l’évolution des importations.

Les importations de bananes (Post Tarifaire 803) représentent en 2010 près de 46% du total des fruits importés. Les importations proviennent essentiellement de l’équateur. Il est à signaler qu’un faible volume de 17 Tonnes provient d’Espagne pour la première fois en 2010.

Les importations de pommes et poires (Pos Tarif 808), représentent près de 30% du total des importations de fruits en valeur, elles proviennent essentiellement de France à hauteur de 50% de la valeur des importations.

Les importations de fruits à coques frais ou secs décortiqués ou avec leurs coques (position tarifaire 802) représentent 10% du volume de fruits importées. Il s’agit le plus souvent d’amandes de pistaches et de noisettes. C’est les USA qui ont réalisé le plus fort volume en 2010 soit près de 80% de la valeur total des importations de la position tarifaire 802.

L’Espagne pour cette catégorie de fruits réalise une bonne performance en 2010 et se classe en 3éme pour ses exportations d’amandes vers l’Algérie.

Un autre groupe de produit mérite d’être signalé, les raisins secs très prisés et dont la production est pratiquement inexistante en Algérie, les importations augmentent régulièrement et proviennent d’Afrique du sud, d’Iran et de Turquie qui sont de gros producteurs.

Le marché des fruits locaux en Algérie est caractérisé par la longueur des circuits de distribution qui augmentent les marges et donc les prix à la consommation. La qualité des

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produits ne fait pas l’objet de triage, il n’existe pas de normes de calibrage qui permettent de classer les productions.

Il faut également signaler que les variétés plantées sont surtout des variétés de saison, c'est-à-dire qu’en Algérie d’Octobre à fin Mars ce sont les agrumes qui couvrent l’essentiel de l’offre en produits locaux, les prix sont relativement élevés. La banane est disponible toute l’année et son prix sur le marché est souvent plus bas que celui des autres fruits locaux.

La distribution des fruits importés correspond à une consommation de masse, les produits sont disponibles partout dans les marchés les magasins de fruits et même au niveau des petits revendeurs. Les détaillants s’approvisionnent directement auprès des importateurs et des grossistes.

3. Le cadre législatif et organisationnel des importations

Depuis 2005 il est à relever une baisse globale des importations, suite à l’évolution de la législation. Cette baisse relative est due pour l’essentiel à un durcissement de la législation en matière d’importations, c’est en effet à partir de l’année 2005, que les autorités ont décidé de faire baisser le niveau des importations qui se sont considérablement développés dans les années 1990.

La situation du commerce extérieur a donné lieu à une véritable anarchie et s’est traduite par une importante sortie de capitaux sous couvert d’importations qui menaçait à terme l’équilibre de la balance commerciale de l’Algérie. Les autorités ont réagi en durcissant le cadre global régissant la profession et les transactions.

Sur un autre plan le développement des importations pose le problème de la relance de la production locale et surtout celui des accords commerciaux paraphés par l’Algérie dans le cadre de la zone de libre-échange euro-méditerranéenne (ZLE) et la zone de la zone arabe de libre échange (ZALE).

Il s’est avéré que ces accords ont été nettement en défaveur de l’Algérie qui a mis a mis en œuvre les clauses de sauvegarde. Une liste de produits en provenance des pays arabes et interdits à l’importation fait l’objet d’une discussion entre l’Algérie et ses partenaires arabes, de même que des négociations ont été engagés avec l’UE pour réviser quelques dispositions de l’accord concernant les contingents et le calendrier du démantèlement tarifaire.

Le gouvernement algérien a décidé de réviser le démantèlement douanier prévu dans l’accord d’association avec l’Union européenne (UE) en raison d’un déséquilibre dans les échanges commerciaux hors hydrocarbures à l’avantage de la partie européenne. Le gouvernement propose de réviser le calendrier du démantèlement douanier pour les produits industriels, ainsi que les avantages préférentiels dont bénéficient les produits agricoles et agroalimentaires» afin de limiter les effets négatifs induits par le démantèlement douanier.

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Trois rounds de négociations ont été engagés avec la partie européenne, l’Algérie a demandé l’application d’une procédure permettant au partenaire de recourir à des mesures préventives pendant une période de cinq ans, en plus de trois ans d’exonération, afin que les entreprises puissent être prêtes à concurrencer leurs homologues européens. La date d’entrée en vigueur de la zone de libre-échange entre les deux parties, prévue initialement en 2017, sera repoussée à 2020. L’Algérie veille à ce que l’accord d’association «consacre des intérêts mutuels» entre les deux parties, et à faire de l’accord d’association un outil de coopération et de soutien à l’intégration économique entre les deux parties

Au niveau de la législation régissant les importations, il a été mis en place une série de mesures destinées à réglementer l’activité. Ces mesures ont eu pour effet de faire baisser le nombre des importateurs, le nombre de sociétés importatrices est passé de 32.038 sociétés, avant la promulgation de la loi, à 21.320 sociétés à la fin du mois de septembre 2007. Actuellement le nombre d’importateurs qui opèrent dans le secteur des fruits et des viandes rouges et poissons est de 8 449 dont 2734 opèrent dans le secteur des fruits et 5 715 dans celui des viandes rouges et poissons.

Le nombre le plus important des importateurs se localisent dans la wilaya d’Alger et d’Oran qui regroupent plus de 60% des opérateurs.

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IndicateursNombre

Importateurs de fruits

Importateurs de viandes et poissons

Grandes surfaces

Entreposeurs sous froid

ALGER 1 260 2 665 152 168ORAN 240 486 50 57BLIDA 192 331 33 53SETIF 203 260 25 10

BEJAIA 58 175 34 25CONSTANTINE 94 186 19 30BOUMERDES 64 147 12 23

Il est à relever que l’essentiel de la logistique liée aux activités d’importation se localise à proximité des grands marchés de consommation, c'est-à-dire au niveau des grandes métropoles urbaines

L’article 13 de la loi de finances complémentaire de 2005 exige, des personnes physiques de se constituer en sociétés spécialisées (personnes morales) pour exercer l’activité d’importation de matières premières et de marchandises destinées à la revente en l’état. Chaque société devra disposer au minimum d’un capital de 20 millions de DA entièrement libéré. La mise en œuvre de ces dispositions a donné lieu, en 2006, à 776 suppressions des codes d’activité d’import-export

La loi de finance complémentaire (LFC) adoptée en 2009, introduit de nouvelles dispositions qui visent à mieux encadrer le commerce extérieur

-Obligation de participation nationale : le capital des sociétés importatrices doit être détenu à 30% au moins par un partenaire local (article 58). Cette mesure, non rétroactive, est applicable aux sociétés qui importent des matières premières, produits et marchandises destinés à la revente en l’état.

Des mesures sont également prises Dans la LFC 2009 pour réduire les sorties de capitaux et pour contrôler les sociétés étrangères.

L’article 58 précise qu’un minimum de 51% du capital d’une entreprise étrangère souhaitant s’implanter en Algérie devra être détenu par une personne physique de nationalité algérienne et/ou une personne morale dont les actionnaires sont algériens. L’exigence de l’actionnariat national résident majoritaire ne comporte pas d’effet rétroactif.

Tout projet d’investissement étranger (direct ou en partenariat) doit être soumis à l’examen préalable du Conseil National de l’Investissement (CNI) et devra être financé uniquement par emprunt en monnaie locale.

Enfin l’article 62 de la loi des finances 2009,

précise que l’Etat et les entreprises publiques disposent d’un droit de préemption sur les

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cessions de participations des actionnaires étrangers ou au profit d’actionnaires étrangers.

- Obligation de recourir au crédit documentaire pour le financement des importations d’un montant supérieur à 10 000 DZD (100 EUR)

Cette obligation ne concernant que les importations à destination des opérateurs économiques de droit privé, les administrations et entités publiques (hors entreprises publiques de droit privé) sont exclues du champ d’application (article 69).

- Obligations d’identification et de contrôle : nouvel identifiant fiscal (NIF) obligatoire,

création d’un fichier des importateurs en infraction avec le fisc ou les douanes, certificat d’origine et de qualité des marchandises importées délivrés par des organismes tiers.

En 2010, la loi de finance complémentaire renforce les mesures prises en 2009 et impose l’obligation de mise en conformité avec les règles de répartition du capital lors de la modification du registre du commerce et l’obligation d’investissement en partenariat pour les soumissionnaires aux appels d’offres internationaux

Une nouvelle règlementation relative au code des marchés publics accorde une marge de préférence de 25 % aux soumissionnaires de nationalité algérienne depuis juillet 2011

4. L’organisation du secteur agricole

En Algérie, depuis 2005 il a été mis en place un renforcement du patriotisme économique à travers un dispositif législatif destiné à encadrer les importations. Parallèlement une série de mesures économiques a été engagé la relance de la production nationale par le plan de développement agricole et l’appui aux entreprises étatiques.

Une enveloppe de 600 milliards DA a été dégagée pour les cinq prochaines années, pour le plan du renouveau agricole (2010-2014) qui vise entre autre objectif : La modernisation et à l’intensification des filières de production de large consommation (céréales, lait, pomme de terre, viandes….)

Le programme viande rouge prévoit la réalisation de trois complexes d'abattage mixte, ovin et bovin, équipés d’entrepôts frigorifiques, de tunnels de congélation et d’ateliers de transformation.

Ces 3 sites situés dans les hauts plateaux seront complétés par 3 "centrales viandes" dont une (de capacité 30.000 m3 négatif) à Skikda, une à Mostaganem et l'autre au centre pour réceptionner et distribuer le produits dans les grandes villes

Deux nouvelles sociétés étatiques ont été créées récemment, la société (EPIC) Alviar (Algérienne des viandes rouge) chargée de la gestion des complexes d’abattage et la société Frigomédit chargée de l'entreposage frigorifique.

Ces sociétés seront issues de la fusion des filiales de la société SOTRACOV et de la société Agro froid sous tutelle du SGP Proda, il s’agit d’une restructuration du portefeuille du SGP.

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Le programme est actuellement dans sa toute première phase, les choix de terrain ont été effectués et il a été procédé à la création des entreprises mais la réorganisation de l’aval de la filière viande reste un projet à long terme si l’on juge des difficultés concrètes qui existent sur le terrain, notamment l’adhésion et l’organisation des éleveurs.

Grace à ce programme le SGP Proda, devra disposer à terme d’une capacité totale de un million de m3 de froid positif (de 0 à 4 degrés Celsius) et négatif (jusqu'à moins 18 degrés). La capacité actuelle du SGP est de 140.000 m3, il est prévu la réhabilitation de 21 entrepôts frigorifiques, qui sont à l'arrêt depuis plusieurs années (220 000 m3) et la réalisation de de 627 000 m3

5. Les moyens d’entreposage sous froid

Les disponibilités actuelles en stockage sous froid sont estimées en Algérie à 2,5 millions de m3 alors que les besoins sont 5 fois plus importantes (11 à 12 millions m3).

L’offre en capacités de stockage est très variée, il faut signaler que dans les années 2000, le ministère de l’Agriculture et du développement rural (MADR) a subventionné la réalisation de chambres froides de petits volume au niveau des exploitations agricoles pour réguler l’écoulement de la production c'est-à-dire l’étaler dans le temps et maintenir les prix. Quelques 838 552 m3 ont été réalisés (bilan PNDA, MADR), mais ces capacités sont insuffisantes si l’on considère la nécessité pour l’Algérie de développer la production locale et d’organiser la distribution.

Pour l’activité d’import/ export, l’activité d’entreposage a augmenté parallèlement au développement de l’activité, notamment dans les grandes villes portuaires. On récence près de 15 000 entreprises de différentes tailles proposant des services divers comme l’installation, l’entretien, le transport et l’entreposage.

Les disponibilités en moyens de stockage sous froid ont connu une progression avec l’accroissement du volume des importations. Généralement les gros importateurs disposent de leurs propres moyens de stockage et il existe également des entreprises qui offrent ce type de services au niveau des grandes villes portuaires et même à l’intérieur du pays comme Médéa, Bordj Bou Arreridj et Sétif

La construction de chambres de stockage est en encouragée dans le cadre de la politique actuelle d’augmentation des capacités nationales mais il est à relever une insuffisance de moyen spécialisés (tunnel) pour l’import/ export.

Au niveau des commerçants exerçants dans l’activité d’entreposage, les statistiques mentionnent différents statuts la situation pour l’année 2010 est la suivantes :

Nombre de commerçants exerçants dans l’entreposage frigorifique

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Pers Physiques Pers Morales Total National Nombre : 1 973 Nombre : 592 Nombre 2 565

Dont les wilayate les plus importantes BEJAIA 160 25 185 BLIDA 214 53 267 TIZI OUZOU 111 25 136 ALGER 292 168 460 ORAN 187 57 244 BOUMERDES 121 23 144

Source : CNRC : 2011

Les entreposeurs (personnalités physiques) sont en fait des particuliers qui disposent de simples chambres froides, mais ce sont les sociétés (personnalités morales) qui disposent de la logistique nécessaire)

4. Les structures commerciales

L’Algérie est un marché à prendre en considération pour le développement de la grande distribution (11ème place mondiale selon le rapport publié en 2009 par ATKEARNEY sur le Global Retail Devlopment qui indique qu’il existe une faible saturation du marché de la grande distribution.

Le secteur de la grande distribution est faible, malgré l’offre assez importante que propose le secteur traditionnel, l’occidentalisation des modes de vie crée une demande en constante augmentation. La grande distribution connait beaucoup de difficultés en Algérie et ne constituent que 1,5% à 2% du circuit de distribution algérien. C’est surtout le secteur traditionnel et informel sont constitués du secteur informel et des commerces traditionnels.

Il est à relever que la majorité des grands groupes commerciaux qui ont tenté de s’implanter en Algérie ont connu un échec comme c’est le cas pour Carrefour et le groupe Blanky.

L’activité commerciale en Algérie est dominée par des petites structures de proximité dont un nombre indéterminé est informel.

Les grandes surfaces représentent un nombre restreint de commerces, la situation en 2010 est la suivante :

Gd surfaces Pers Physiques Pers Morales TotalNational Nombre : 2 242 Nombre : 631 Nombre : 2 873

Dont les wilayate les plus importantes BEJAIA 101 34 135 BLIDA 49 33 82

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TIZI OUZOU 106 36 142 ALGER 329 152 481 SETIF 42 25 67 CONSTANTINE 42 19 61 ORAN 77 50 127

Source : RNC 2011

Il faut remarquer que le secteur reste dominé par les personnes physiques, le nombre de société est réduit. Il s(agit généralement de superettes qui vendent différents types de produits mais peu de produits agricoles ou de la viande fraiche.

Il faut signaler qu’une logistique de la grande distribution est en train de s’installer avec le groupe CEVITAL qui réalise actuellement des centres commerciaux et des centrales logistiques à travers le territoire national.

Une première centrale se trouve au niveau de Bouïra, elle est d’une surface couverte de 80 000 M2 sur un terrain de 16 hectares. Un autre est en cours de réalisation à Constantine et une dernière est prévu à Sig et dans d’autres régions.

Le groupe CEVITAL envisage la réalisation de pôles commerciaux qui intègrent plusieurs activités et qui regroupent différents partenaires nationaux et internationaux un premier centre a été réalisé au niveau d’Alger.

Le groupe Promy est également important, il proposant différents types de produits : textile, électroménagers et des produits alimentaires généralement d'origine locale

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5. Conclusions et recommandations

le développement des importations a été ces dernières années en Algérie la dominante économique soutenue par de fortes rentrées pétrolières, une gestion macro-économique déficiente et la pression politique de groupes qui ont construit leurs puissances, réseaux et clientèles sur l'accès à la devise étrangère et le contrôle du commerce extérieur.

Des seuils graves ayant été atteints, il y eut de la part du gouvernement la prise de mesures visant à réduire les niveaux d'importation et à protéger sinon la production nationale du moins la possibilité pour cette dernière d'occuper un espace dans son propre pays et de se développer. Ces mesures, qui ne font d'ailleurs pas l'unanimité dans les sphères dirigeantes, n'atteignent pas les résultats escomptés en raison particulièrement de leur caractère bureaucratique et formel et de leur incapacité à motiver et rassurer sur le moyen terme l'investissement et les partenaires étrangers.

- La remise en cause du "tout import" gagne cependant du terrain, au fur et à mesure que s'affirment la professionnalisation des entreprises algériennes, des opérateurs et de l'encadrement du pays en général, et que l'évolution politique du Monde Arabe - qui n'épargne pas l'Algérie, quoiqu'il puisse paraître- libère la parole et l'initiative des groupes et intérêts non pris en compte par les orientations qui actuellement dominent dans le pouvoir et la sphère économique.

De grands groupes s'affirment, qui tentent eux de coiffer un effort national de production et un rapport avec l'étranger qui ne soit plus seulement un rapport vendeur-acheteur mais un rapport apportant à l'Algérie de la valeur ajoutée et de la modernisation. Il y a également une volonté d'intervenir en tant qu'exportateur hors hydrocarbure sur les marchés extérieurs. Dans l'agro-alimentaire, il est possible de citer le groupe Slim, CEVITAL, le groupe Benamor et la redynamisation de l'association des exportateurs algériens. Il faut aussi s'arrêter sur l'exposé des motifs des statuts de l'ANIVEP qui met en avant la quête de partenaires susceptibles de les aider à moderniser la gestion de leurs opérations commerciales, l'accès aux technologies nouvelles de stockage et distribution

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- Dans l'état actuel des choses et malgré la présence importante de fournisseurs déjà établis en Algérie (les français en particulier) et de ligne commerciale avec des pays particulièrement compétitifs sur les produits qui nous intéressent (Inde, Brésil...), malgré les pratiques peu orthodoxes largement répandues. Il est certes possible de réaliser en Algérie des opérations ponctuelles d'exportations - si les prix offerts par les opérateurs catalans parlent en leur faveur. - Mais il sera dommage que la proximité entre la Catalogne et l'Algérie, géographique mais également celles ressortant d'un tempérament méditerranéen et des préjugés favorables dont bénéficie l'Espagne, ne soit pas mis à profit pour une vision plus stratégique d'échanges commerciaux inscrits dans la durée et la complémentarité.En conséquence, nous recommandons que cette perspective ne soit pas absente du regard que porteront les opérateurs catalans sur le pays et de l'écoute des personnes qu'ils auront l'occasion d'y rentrer. Ce qui ressort comme conclusion sur la situation des importations des viandes rouges, poissons et fruits, c’est le caractère très particulier de cette activité et partant la situation de la logistique qui lui est nécessaire , l’importation par des opérateurs privés est relativement récente en Algérie, ce n’est qu’à la fin dans les années 1990 qu’il a été mis fin au monopole de l’Etat sur le commerce extérieur ce qui signifie que l’activité est en phase de structuration.

Ce qui parait évident c’est le poids important de l’Etat dans la régulation de l’activité à travers les textes législatifs et à travers ses entreprises : bien que l’importation soit libre, l’Etat arrive à orienter sur le court terme l’activité.

C’est le cas notamment pour les importations de viandes rouges ou l’option de la viande indienne a été prise dans un cadre bilatéral, ce qui orientera les importations vers cette destination.

En ce qui concerne les poissons et fruits l’option reste ouverte, notamment pour des produits en déficit sur le plan local et à ce niveau le rapport qualité prix peut être déterminant.

Au niveau de la logistique (chaine du froid et transit) elle reste peu performante au niveau de la quantité et de la qualité des services, de création récente la chaine logistique reste en deçà des exigences des différentes filières.

L’organisation des marchés constitue en Algérie un véritable problème pour l’ensemble des produits, la forte présence du marché informel fausse complètement la concurrence et empêche le développement de circuits de distribution efficaces.

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6. Annexes

Les positions tarifaires

Chapitre 2 : viandes et abats comestibles Position Tarifaire : 0201 : Viandes bovine fraiches ou réfrigérée Pos/ Tarif : 0202 : Viande bovine congelée Pos /Tarif : 0203 : Viande porcine fraiche réfrigérée / congelée Pos / Tarif : 0204 : Viande ovine/ caprine fraiche réfrigérée / congelée Pos/ Tarif : 0206 : Abats comestibles (Bovins ovins porcins) frais ou congelée Pos/ Tarif : 0207 : Viandes et abats comestibles de volaille frais ou congelée Pos/ Tarif 0208 : Autres viandes et abats comestibles frais réfrigérés ou congelés Pos/ Tarif : 0210 : Viandes et abats comestibles salés fumés séchés ou en poudre

Chapitre 08 : Fruits comestibles, écorces d’agrumes et de melons Pos Tarif 0801 : Noix de coco, noix de cajou fraiches ou sèches ou sans coques Pos Tarif 0802 : Autres fruits à coque frais ou secs ou sans coques Pos Tarif 803 : Bananes fraiches ou sèches Pos Tarif 804 : Dattes, figues ananas avocats goyaves frais ou secs

Chapitre 3 : Poissons et crustacés mollusques et autres invertébrés aquatiquesPos Tarif 301 : Poissons vivants Pos Tarif 302 : Poissons frais ou réfrigérés Pos Tarif 303 : Poissons congelés Pos Tarif 304 : Filets de poissons et autres chairs de poissons frais réfrigérés ou congelés Pos Tarif 305 : Poissons séchés salés ou en saumures Pos Tarif 306 : Crustacées vivants, frais, réfrigérés congelés ou séchés Pos Tarif 307 : Mollusques vivants, frais, réfrigérés congelés ou séchés

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Pos Tarif 805 : Agrumes frais ou secs Pos Tarif 806 : Raisins frais ou secs Pos Tarif 807 : Melons pastèques et papayes frais Pos Tarif 808 : Pommes poires et coings frais Pos Tarif 809 : Abricots cerises pèches prune et prunelles frais Pos Tarif 810 : Autres fruits Pos Tarif 811 : Fruits non cuits ou cuits à l'eau ou à la vapeur Pos Tarif 812 : Fruits conservés provisoirement (gaz ou eau salée) Pos Tarif 813 : Fruits séchés ou mélanges de fruits secs ou à coques Pos Tarif 814 : écorce de d’agrumes ou de melons frais ou congelés

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Source : CNRC : 2011

Nombre d’importateurs inscrits au RNCWilaya Fruits V/ Poissons ADRAR 4 14 CHLEF 20 36 LAGHOUAT 7 21 OUM EL-BOUAGHI 26 33 BATNA 25 43 BEJAIA 58 175 BISKRA 41 44 BECHAR 1 7 BLIDA 192 331 BOUIRA 3 15 TAMANRASSET 1 12 TEBESSA 46 81 TLEMCEN 92 114 TIARET 13 32 TIZI OUZOU 13 72 ALGER 1260 2665 DJELFA 16 29 JIJEL 6 23 SETIF 203 260 SAIDA 1 2 SKIKDA 14 43 SIDI BEL ABBES 15 42 ANNABA 35 177 GUELMA 6 27 CONSTANTINE 94 186 MEDEA 13 34 MOSTAGHANEM 10 43 M'SILA 2 25 MASCARA 26 53 OUARGLA 16 30 ORAN 240 486 EL BAYADH 1 3 ILLIZI 0 0 BORDJ BOU ARRERIDJ 15 31 BOUMERDES 64 147 EL TAREF 10 32 TINDOUF 0 2 TISSEMSILT 0 0 EL OUED 13 38 KHENCHELA 3 6 SOUK AHRAS 11 16 TIPAZA 23 86 MILA 48 58 AIN DEFLA 12 40 NAAMA 2 21 AIN TEMOUCHENT 10 22 GHARDAIA 13 26 RELIZANE 10 32 TOTAL 2734 5715

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Nombre de commerçants exerçants dans l’entreposage frigorifique Wilaya Pers Physiques Pers Morales Total ADRAR 8 3 11 CHLEF 17 25 42 LAGHOUAT 2 3 5 OUM EL-BOUAGHI 15 6 21 BATNA 20 5 25 BEJAIA 160 25 185 BISKRA 23 6 29 BECHAR 5 0 5 BLIDA 214 53 267 BOUIRA 50 7 57 TAMANRASSET 2 0 2 TEBESSA 9 1 10 TLEMCEN 25 10 35 TIARET 38 5 43 TIZI OUZOU 111 25 136 ALGER 292 168 460 DJELFA 21 4 25 JIJEL 14 4 18 SETIF 21 10 31 SAIDA 82 1 83 SKIKDA 25 11 36 SIDI BEL ABBES 49 10 59 ANNABA 50 25 75 GUELMA 10 2 12 CONSTANTINE 78 30 108 MEDEA 31 1 32 MOSTAGHANEM 37 5 42 M'SILA 2 1 3 MASCARA 22 4 26 OUARGLA 13 5 18 ORAN 187 57 244 EL BAYADH 7 0 7 ILLIZI 0 0 0 BORDJ BOU ARRERIDJ 1 3 4 BOUMERDES 121 23 144 EL TAREF 9 3 12 TINDOUF 3 2 5 TISSEMSILT 3 1 4 EL OUED 3 3 6 KHENCHELA 5 6 11 SOUK AHRAS 7 3 10 TIPAZA 71 11 82 MILA 31 7 38 AIN DEFLA 38 7 45 NAAMA 1 1 2 AIN TEMOUCHENT 8 6 14 GHARDAIA 15 2 17 RELIZANE 17 2 19 TOTAL 1973 592 2565

Source : CNRC : 2011

Nombre de commerçants exerçants dans l’activité Grandes surfacesWilaya Pers Physiques Pers Morales Total

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ADRAR 1 4 5 CHLEF 36 9 45 LAGHOUAT 83 16 99 OUM EL-BOUAGHI 21 4 25 BATNA 39 10 49 BEJAIA 101 34 135 BISKRA 4 4 8 BECHAR 19 2 21 BLIDA 49 33 82 BOUIRA 20 7 27 TAMANRASSET 11 7 18 TEBESSA 37 4 41 TLEMCEN 85 16 101 TIARET 44 14 58 TIZI OUZOU 106 36 142 ALGER 329 152 481 DJELFA 128 4 132 JIJEL 20 10 30 SETIF 42 25 67 SAIDA 58 7 65 SKIKDA 21 6 27 SIDI BEL ABBES 40 7 47 ANNABA 29 9 38 GUELMA 4 5 9 CONSTANTINE 42 19 61 MEDEA 8 6 14 MOSTAGHANEM 25 8 33 M'SILA 23 4 27 MASCARA 11 2 13 OUARGLA 29 11 40 ORAN 77 50 127 EL BAYADH 53 2 55 ILLIZI 16 6 22 BORDJ BOU ARRERIDJ 4 0 4 BOUMERDES 43 12 55 EL TAREF 9 5 14 TINDOUF 15 5 20 TISSEMSILT 2 1 3 EL OUED 2 5 7 KHENCHELA 1 1 2 SOUK AHRAS 9 0 9 TIPAZA 34 11 45 MILA 12 6 18 AIN DEFLA 185 14 199 NAAMA 189 5 194 AIN TEMOUCHENT 54 12 66 GHARDAIA 35 8 43 RELIZANE 37 13 50 TOTAL 2242 631 2873

Source : CNRC : 2011