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No. %2 i 17.e ÂNNEE ). Le Journal. politique paraît trois fois la semaine. Le prix de l'abon- nement est fixé (franc de port )' pour la ville à 3o fr. pour un au; 16 fi. pour six mois; 8 fr. 5o c. pour 3 mois. 4u-dehors , 32 fr. ; i ; fr. ; q fr. Pour l'étranger, 4o fr.; 21 fr. et 11 fr. On s'abonne à Toulouse, chez Vieusseux, imprimeur-libraire, rue S.-Roine, ri., 46 ; et au-dehors, chez tous les Directeurs des postes. il- MERCREDI 25 NOVEMBRE 1829. MUCM= On s'abonne aussi chezleslibraires dont les nones suivent : 4lby., .rrs , Agen , Labou fisse et Lapeyre. oncle , RoseDelcros. Bagnères, (1-I.tes-Y yr;, J. M.Dossrui. Baronne, Gosse. Beziers, veuve Bory. Cahors, Richard, Carcassonne, Gadrat. Castres, Charrière, Chaillol, frères. Castelaaudar,- Labadie.Condorn, Dupouy jeune. Foix, Gadrat. 1llontauban, Laforgue,, Montpellier, Gabon et comp.e Narbonne, Caillard. Pau , Tonnet frères. Perpignan, Alzine, Lasserre. Rodez, Carrère. St- Gaudens, Abadie. Tar- bes, Lagleize. TO .IL TE ET DE LA IIAIJE -A NE® RUSSIE. - Saint-Pétersbourg, 2 novembre. Les professeurs de d'université de Berlin, Rose et Ehreuberg, viennent d'être nom- més chevaliers de l'ordre de Ste-Anne de la deuxième classe , en récompense de leurs travaux pendant l'inspection qu'ils ont faite avec le conseiller privé actuel baron A. de Humboldt, des riches- ses que reufermen,t les monts Oural et Altaï. (Observateur Autrichien.) Psvs-Bas.-LaHaye, 19 novembre. D'innombrables pétitions sont adressées aux états-généraux (le tous les points des Pays- Bas. Le plus grand nombre est empreint d'un énergique patrio- tisme. Voici , en général, les objets sur lesquels les pétitionnai- res réclament spécialement l'attention de leurs représentans : la pleine liberté de l'instruction et du langage; le jury et la .prompte organisation judiciaire; la déclaration de la respon- sabilité ministérielle; l'inviolabilité de la liberté individuelle; :5o la réduction des charges; l'abolition des conflits et de l'o- dieux impôt mouture, sans qu'il soit remplacé par d'antres im- pôts également onéreux; le rapport des articles relatifs aux démissions non honorables; l'amnistie des victimes d'une lé- gislation abrogée; des garanties pour le droit sacré d'asile; 10° l'égalité de la répartition des emplois et des faveurs ; i i la publicité des actes qui intéressent la nation; 12° l'abandon du régime des arrêtés pour celui des lois; 13° des codes en harmo- nie avec les murs et les besoins nationaux; i4° l'exécution franche du pacte fondamental; r5° la fin des entraves qu'on Iuorte à l'exercice de la religion catholique. PAEis, ig 7zovernbre. M. le baron. Hyde de Neuviile, membre de la chambre des députés , est arrivé hier à Paris. - [lier 11, Dupin allié a été élu bâtonnier en remplacement de île Louis, dont les fonctions étaient expirées. Me Petit a été nommé secrétaire du conseil. - Mm° la comtesse de Foucauld, née de Larochejaquelein, est décédée le 18 novembre. -M. (le Lamartine, arrivé depuis quatre jours à Paris, ayant 'appris la maladie subite de sa mère, est reparti aujourd'hui pour Mâcon. - On assure que le gouvernement s'occupe de mesures rela- tives aux réclamations des propriétaires de vignes. ( Journal du Commerce. ) On écrit de Dijon qu'au moment de la révolution ministé- rielle du S août , M. de Polignac a offert à M. Saiurac, député de la Côte d'Or, qui siège au centre droit, et qui a été plusieurs fois chargé du rapport de la loi des comptes, la place de conseil- ler d'état et celle de directeur-général du commerce etdes maisu- factures. M. Saunac a refusé l'une et l'autre de ces fonctions. ( Constitutionnel. ) HAIRE. Débuts de M. P,orssat. - Les Osages. -11I Avrillon. - Gilette de Narbonne ou le illari malgré lui, vaudeville en 3 actes, par MM. Ch. Nodier, Fontan et Ader. Les aniusemens se pressent et se multiplient avec la saison qui les amène et les nourrit. Déjà notre scène , un peu froissée de ses vieilles chutes , s'agite pour se relever et s'embellir ; un jeune premier est recruté à la bâte ; un ballet s'organise pour l'hiver ; des vaudevilles nouveaux sortent du répertoire; et, comme pour soutenir ce premier élan d'une bonne volonté qui s'éclaire , cet essai d'une louable intention qui se produit, les Osages répè- tent sous nos yeux les danses de leurs solitudes , et M. Avrillon transporte , du cirque au foyer , le cheval Coquet et ses piquais exercices. M. Borssat paraissait , pourla première fois, dans un emploi ou M. Michelet a laissé des souvenirs de diction pure et correcte, de jeu énergique et décent : nous savons trop ce que les chances d'un début peuvent ravir d'apparence au mérite réel d'un artiste, pour assigner à celui de M. Borssat la place qu'une plus longue épreuve lui marquera dans l'opinion du parterre ; mais sa maniè- re., un peu simple et timide, nous a paru néanmoins réunir cette finesse, cet abandon qui décèlent une longue étude et de bons principes; espérons qu'il satisfera pleinement à la double exigence ,île son intérêt et de nos besoins. La transition est un peu brusque, mais l'affiche du jour la justifie; après Tarti f.e ont paru les Osages ; après la civilisation chi grand siècle, les manières rudes des sauvages; après les vers harmonieux de Molière , l'idiome rauque et grossier des déserts. Ne croyez pas néanmoins que leurs danses si grotesques, leurs gestes si étranges, leur chant si rude, soient dépourvus d'une sorte de symétrie, d'expression, de mesure; et l'anecdote suivante, que j'emprunte à M. de Cliâteaübriand, fera trouver peut-être, dans les jeux informes de ces indiens , quelque chose de - La santé de M. le marquis de Marbois s'est un peu amé- liorée. - Une nouvelle contestation entre MM. Séguin et Ouvrard est soumise à la première chambre du tribunal de première ins- tance. Du succès oit de la perte de ce procès dépend, pour l'ex- munitionnaire-général, le recouvrement (le sa liberté, le 22 de ce mois, ou une prolongation de séjour à la Conciergerie, de 91 mois 6 jours. - Le comte de Matuschewitz est arrivé de Londres à Paris. On sait que ce seigneur russe avait une mission diplomatique en Angleterre. - Les journaux parlent de la dissolution du collége philoso- phique. Jusqu'à présent rien d'officiel n'a parti à ce sujet. Ce- pendant nous tenons de bonne source que le nombre, bien exi- gu, des jeunes gens qui fréquentent ce collége, diminue (le jour en jour. Une fois facultatif, avec son organisation actuelle, il n'est pas difficile de prévoir que la fin du collége philosophique est ,prochaine. (Journal de Louvain.) - On écrit de Dol (Ille-et-Vilaine), i5 novembre: « Tous les émigrés portugais qui restent encore en France sont réunis dans cette ville et celle d'liédé, ils attendent le moment favorable pont- sortir de ce pays. Quelques-uns d'entre eux qui avaient été dirigés de Paris sur les dépôts ont demandé à y retourner , mais on leur a refusé des passeports. » Le lieutenant Graca, du toedechasseurs, estmortle io dans le village de Tunteghna ; en nous assure que le curé de ce village ne pensant pas qu'un de ces Portugais pouvait être chrétien et encore moins catholique , a fait beaucoup de difficultés pont lui accorder une place dans 1 e cimetière de la paroisse. » -111gr. le duc d'Orléans vient de faire remettre à M. Eynard 3,cour fr.. destinés à favoriser l'éducation en Grèce. Cette somme a été envoyée de suite au comte Capo-d'[strias. - A l'exemple des autres provinces de la France , l'Alsace vient de voir former dans son sein une association pour sesecou- rir mutuellement dans le cas où il s'agirait de refuser le paiement d'un impôt illégal. 1 PARIS, 20 novembre. Une lettre de Constantinople, en date du 15 octobre , porte ce qui suit : » 'l'ont marche avec tant de lenteur ici que les Turcs ont em- ployé six jours à écrire une demi-li.-ne : u Moi le seigneur des » Rois je ratifie. » Voilà ce qui a fait parler de difficultés appor- tées à la conclusion du traité d'Andrinople. Quant au pacha de Scutari, il est vrai qu'il a cherché à se rendre indépendant. Mais le général Di-ébitsch l'ayant menacé (le marcher sur lui avec toutes ses forces, Mustapha se tiendra assurément tranquille. » Un navire marchand , le Duke of Gloucester, est arrivé à Guernesey , de Rio -Janeiro , et apporte des lettres jusqu'au 23 septembre. L'empereur avait dissous les chambres sans faire connaître ses motifs. Une ordonnance avait paru pour défendre nos réunions piquantes, de nos plaisirs frivoles et délicats. tc Je me trouvais, dit-il, en Amérique, sur la frontière du » pays des sauvages : j'appris qu'à la première journée je reni- » contrerais un de mes compatriotes. Arrivé chez les Cayougas, » tribu qui fesait partie de la nation des Iroquois , mon guide me conduisit dans une forêt. Au milieu de cette forêt, on » voyait fine espèce de grange ; je trouvai dans cette grange une » vingtaine de sauvages , honnies et femmes , barbouillés » comme des sorciers, le corps demi-nu, les oreilles découpées, » des plumes de corbeau sur la tête, et des anneaux passés dans » les narines. Un petit français poudré et frisé comme autrefois, » habit vert pomme, veste de droguet, jabot et manchettes de » mousseline, raclait un violon de poche, et faisait danser Ma- » delon Friquet à ces Iroquois. M. Violet ( c'était son nom ) » était maître de danse chez les sauvages. On lui payait ses le- » cons en peaux de castors et en jambons d'ours : il avait été » marmiton au service du général Rochambeau, pendant la » guerre d'Amérigne. » Demeuré à New-Yorck après le départ de notre armée, il » il résolut d'enseigner les beaux arts aux Américains. Ses vues » s'étant agrandies avec ses succès, le nouvel Orphée porta la » civilisation jusques chez les hordes errantes du nouveau » monde. En me parlant des Indiens, il me disait toujours : a Ces Messieurs sauvages et ces dames sauvagesses. » Il se louait » beaucoup (le la légéreté de ses écoliers : en effet, je n'ai ja- » niais vu faire de telles gambades. M. Violet, tenant son petit » violon entre son menton et sa poitrine, accordait l'instrument » fatal : il criait, en Iroquois : à vos places! et toute la troupe » sautait comme une bande de démons. » Sans doute, il n'est pas positifque nous ayons eu sous les yeux des élèves de M. Violet : niais il se peut que ses doctrines, pas- sées de tribu en tribu, soient parvenues chez les Osages. Seule- ment il faudrait avouer alors que le menuet n'a pas fait fortune sur les bords du Missonri ; et que même on y tient assez peu de compte des manières de l'office, durant le siècle galant de Louis la traite des noirs après le io février, conformément à la con- vention faite avec la Grande-Bretagne« S'il faut cri croire les let- tres reçues, il ne serait pas vrai qu'ne banque a été.étabiie à Rio-Janeiro. - Sur la demande de M. Guillon, maire de Beauvais-en-Lions ( Seine-Inférieure), S. A. R. ,F1» la Dauphine a daigné accorder sur sa cassette une somme de Zoo fr. pour les pauvres de cette commune. - Le sacre de M. Raillon , évêque de Dijon , a en lieu di- manche dans la chapelle du séminaire Saint-Sulpice , ainsi qu'il avait été annoncé. Le prélat consécrateur, M. l'évêque d'I3ermo- polis, était assisté de M M. les évêques de Versailles et de Fré;us. MM. les évêques d'Evreux et de Tempé, plusieurs ecclésiasti- ques, (les personnes de distinction et des parens et amis du nom vel évêque , étaient présens à la cérémonie. M. l'évêque du Mans , qui devait s'y trouver, ne l'a pu , ayant eu ce jour-là son audience particulière du Roi avant son départ. Le prélat s'est mis en route jeudi pour son diocèse , et doit être installé le 2t dans sa cathédrale. Le Correspondant de Nuremberg annonce que le gouver- nement autrichien a nommé des consuls pour les r'sidences de Grèce, ainsi que pour celles de Moldavie et de Valachie. - L'ambassadeur persan, prince Chosrew-Mirza, a quitté Saint-Pétersbourg le 3o octobre. - Le ministre de France près la cour de Suède, M. le comte de i'iontalemhert, a quitté Stockholm pour revenir passer quel- que temps à Paris. Le secrétaire de légation, M. de Talleuay_, remplira les fonctions de chargé d'affaires de France. - On lit ce qui suit dans le Messager: Hier au soir, les ministres ont diné chez le ministre de la guerre. C'était sans doute le dîner d'adieu, caron assure i ue des ordres de déménagement sont donnés à l'hôtel de la rue Saint- Dominique. La démission de M. Mangin est certaine. Nous savons positive- ment qui on a offert la préfecture de police à M. Agier, qui l'a refusée. Un des parens de M. Esmangard noirs assure que cet ancien préfet n'a jamais pensé à se mettre sur les rangs pour recueillir l'héritage de M. Mlangin. On parle beaucoup, en revanche, (le M. de Vie]-Castel, et surtout de M. le bayou Capelle. Il est question, de rechef, de l'entrée de NI. Beugnot à la marine. On annonce qu'hier, à neuf heures du soir, NI. le préfet de po- lice a travaillé avec un chef de division qui jouit de sa confiance. On dit que le feu a fait justice de plusieurs dossiers. Les bruits sur la dissolution de la chambre se renouvellent. Il en a été question hier dans les salons. - Nous lisons dans le Courrier Francais Il paraît que M. Mangina été mandé par '1l. de Monthel ; que le ministre lui a dit qu'il était peiné d'apprendre qu'un servi- teur aussi zélé songeât à donner sa démission , que la retraite de M. de Labourdonnaye ne devait point entraîner celle de ses amis, que M. de Labourdonnaye s'en allait parce qu'il le voulait bion ; XV. Les exercices de M. Avrillon ont terminé la soirée d'une Ta- con assez piquante; et une pantomime chinoise a excité plus d'une fois la bruyante gaitédu parterre. Le temps nous manque pour entretenir longuement nos 1ec- teursde Gilette de Narbonne, vaudeville en trois actes, promis depuis quelques jours, et que la direction nous a donné hier soir. Gilette est une orpheline, fille d'un médecin de Narbonne, et qui avait passé sa première enfance auprès du jeune héritier des comtes de Roussillon. Un secret précieux qu'elle avait appris de son père pour guérir la fièvre, lui fait entreprendre le voyage de la cour de France oui Charles VII en était frappé; et son dé- voilement sauva la vie au monarque. Gilette, pressée par la reconnaissance du Roi, demande pour récompense la main du comte de Roussillon dont elle se croyait aimée ; et le jeune seigneur, en bon courtisan , l'épouse pour plaire au Roi, et prend la fuite. Gilette inconsolable le poursuit déguisée , et le rencontre à Nice , au moment il demandait un rendez-vous à une jeune fille. Gilette prend la place de la jeune italienne , et le comte de Roussillon , trompé par l'obs- curité, donne à Gilette l'anneau nuptial qu'elle lui demande. Dix mois après , le comte revenu à la cour de France , s'emporte contre Gilette qu'il croit infidèle, et jure de la fuir; mais bientôt , quand l'aventure de Nice lui est racontée , il reconnaît enfin Gilette pour femme, et se trouve mari malgré lui. Cette pièce, sur laquelle peut-être nous aurons occasion de revenir, est semée de traits fort piquant , et a complètement réussi : nous ne doutons pas néanmoins que le troisième acte ne lui fasse grand tort dans l'opinion de tous ceux qui ne vont pas au théâtre pour y apprendre à mépriser les femmes, et y faire de l'esprit aux dépens des mceurs. Mite Foulquier, , a donné beau- coup de naïveté et de grâce à Gilette, et M. Doligni mérite une mention pour tout ce qu'il a répandu de comique clans le rôle d'un médecin nommé Momreau, personnage qui est tout juste , à une lettre près , le conseiller de Charle, Vil, dont la malice d'un grand poète a consacré la mémoire. A.-E. Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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No. %2 i 17.e ÂNNEE ).

Le Journal. politique paraît trois fois la semaine. Le prix de l'abon- nement est fixé (franc de port )' pour la ville à 3o fr. pour un au; 16 fi. pour six mois; 8 fr. 5o c. pour 3 mois.

4u-dehors , 32 fr. ; i ; fr. ; q fr. Pour l'étranger, 4o fr.; 21 fr. et 11 fr. On s'abonne à Toulouse, chez Vieusseux, imprimeur-libraire, rue

S.-Roine, ri., 46 ; et au-dehors, chez tous les Directeurs des postes.

il-

MERCREDI 25 NOVEMBRE 1829. MUCM=

On s'abonne aussi chezleslibraires dont les nones suivent : 4lby., Bà .rrs , Agen , Labou fisse et Lapeyre. oncle , RoseDelcros. Bagnères, (1-I.tes-Y yr;, J. M.Dossrui. Baronne, Gosse. Beziers, veuve Bory. Cahors, Richard, Carcassonne, Gadrat. Castres, Charrière, Chaillol, frères. Castelaaudar,- Labadie.Condorn, Dupouy jeune. Foix, Gadrat. 1llontauban, Laforgue,, Montpellier, Gabon et comp.e Narbonne, Caillard. Pau , Tonnet frères. Perpignan, Alzine, Lasserre. Rodez, Carrère. St- Gaudens, Abadie. Tar- bes, Lagleize.

TO .IL TE ET DE LA IIAIJE -A NE® E®

RUSSIE. - Saint-Pétersbourg, 2 novembre. Les professeurs de d'université de Berlin, Rose et Ehreuberg, viennent d'être nom- més chevaliers de l'ordre de Ste-Anne de la deuxième classe , en récompense de leurs travaux pendant l'inspection qu'ils ont faite avec le conseiller privé actuel baron A. de Humboldt, des riches- ses que reufermen,t les monts Oural et Altaï.

(Observateur Autrichien.) Psvs-Bas.-LaHaye, 19 novembre. D'innombrables pétitions

sont adressées aux états-généraux (le tous les points des Pays- Bas. Le plus grand nombre est empreint d'un énergique patrio- tisme. Voici , en général, les objets sur lesquels les pétitionnai- res réclament spécialement l'attention de leurs représentans : i° la pleine liberté de l'instruction et du langage; 2° le jury et la .prompte organisation judiciaire; 5° la déclaration de la respon- sabilité ministérielle; 4° l'inviolabilité de la liberté individuelle; :5o la réduction des charges; 6° l'abolition des conflits et de l'o- dieux impôt mouture, sans qu'il soit remplacé par d'antres im- pôts également onéreux; '° le rapport des articles relatifs aux démissions non honorables; S° l'amnistie des victimes d'une lé- gislation abrogée; g° des garanties pour le droit sacré d'asile; 10° l'égalité de la répartition des emplois et des faveurs ; i i la publicité des actes qui intéressent la nation; 12° l'abandon du régime des arrêtés pour celui des lois; 13° des codes en harmo- nie avec les murs et les besoins nationaux; i4° l'exécution franche du pacte fondamental; r5° la fin des entraves qu'on Iuorte à l'exercice de la religion catholique.

PAEis, ig 7zovernbre.

M. le baron. Hyde de Neuviile, membre de la chambre des députés , est arrivé hier à Paris. - [lier 11, Dupin allié a été élu bâtonnier en remplacement de île Louis, dont les fonctions étaient expirées.

Me Petit a été nommé secrétaire du conseil. - Mm° la comtesse de Foucauld, née de Larochejaquelein, est décédée le 18 novembre.

-M. (le Lamartine, arrivé depuis quatre jours à Paris, ayant 'appris la maladie subite de sa mère, est reparti aujourd'hui pour Mâcon. - On assure que le gouvernement s'occupe de mesures rela- tives aux réclamations des propriétaires de vignes.

( Journal du Commerce. ) On écrit de Dijon qu'au moment de la révolution ministé-

rielle du S août , M. de Polignac a offert à M. Saiurac, député de la Côte d'Or, qui siège au centre droit, et qui a été plusieurs fois chargé du rapport de la loi des comptes, la place de conseil- ler d'état et celle de directeur-général du commerce etdes maisu- factures. M. Saunac a refusé l'une et l'autre de ces fonctions.

( Constitutionnel. )

HAIRE. Débuts de M. P,orssat. - Les Osages. -11I Avrillon. - Gilette

de Narbonne ou le illari malgré lui, vaudeville en 3 actes, par MM. Ch. Nodier, Fontan et Ader. Les aniusemens se pressent et se multiplient avec la saison qui

les amène et les nourrit. Déjà notre scène , un peu froissée de ses vieilles chutes , s'agite pour se relever et s'embellir ; un jeune premier est recruté à la bâte ; un ballet s'organise pour l'hiver ; des vaudevilles nouveaux sortent du répertoire; et, comme pour soutenir ce premier élan d'une bonne volonté qui s'éclaire , cet essai d'une louable intention qui se produit, les Osages répè- tent sous nos yeux les danses de leurs solitudes , et M. Avrillon transporte , du cirque au foyer , le cheval Coquet et ses piquais exercices.

M. Borssat paraissait , pourla première fois, dans un emploi ou M. Michelet a laissé des souvenirs de diction pure et correcte, de jeu énergique et décent : nous savons trop ce que les chances d'un début peuvent ravir d'apparence au mérite réel d'un artiste, pour assigner à celui de M. Borssat la place qu'une plus longue épreuve lui marquera dans l'opinion du parterre ; mais sa maniè- re., un peu simple et timide, nous a paru néanmoins réunir cette finesse, cet abandon qui décèlent une longue étude et de bons principes; espérons qu'il satisfera pleinement à la double exigence ,île son intérêt et de nos besoins.

La transition est un peu brusque, mais l'affiche du jour la justifie; après Tarti f.e ont paru les Osages ; après la civilisation chi grand siècle, les manières rudes des sauvages; après les vers harmonieux de Molière , l'idiome rauque et grossier des déserts. Ne croyez pas néanmoins que leurs danses si grotesques, leurs gestes si étranges, leur chant si rude, soient dépourvus d'une sorte de symétrie, d'expression, de mesure; et l'anecdote suivante, que j'emprunte à M. de Cliâteaübriand, fera trouver peut-être, dans les jeux informes de ces indiens , quelque chose de

- La santé de M. le marquis de Marbois s'est un peu amé- liorée. - Une nouvelle contestation entre MM. Séguin et Ouvrard est soumise à la première chambre du tribunal de première ins- tance. Du succès oit de la perte de ce procès dépend, pour l'ex- munitionnaire-général, le recouvrement (le sa liberté, le 22 de ce mois, ou une prolongation de séjour à la Conciergerie, de 91 mois 6 jours. - Le comte de Matuschewitz est arrivé de Londres à Paris. On sait que ce seigneur russe avait une mission diplomatique en Angleterre. - Les journaux parlent de la dissolution du collége philoso- phique. Jusqu'à présent rien d'officiel n'a parti à ce sujet. Ce- pendant nous tenons de bonne source que le nombre, bien exi- gu, des jeunes gens qui fréquentent ce collége, diminue (le jour en jour. Une fois facultatif, avec son organisation actuelle, il n'est pas difficile de prévoir que la fin du collége philosophique est ,prochaine. (Journal de Louvain.) - On écrit de Dol (Ille-et-Vilaine), i5 novembre:

« Tous les émigrés portugais qui restent encore en France sont réunis dans cette ville et celle d'liédé, oû ils attendent le moment favorable pont- sortir de ce pays. Quelques-uns d'entre eux qui avaient été dirigés de Paris sur les dépôts ont demandé à y retourner , mais on leur a refusé des passeports.

» Le lieutenant Graca, du toedechasseurs, estmortle io dans le village de Tunteghna ; en nous assure que le curé de ce village ne pensant pas qu'un de ces Portugais pouvait être chrétien et encore moins catholique , a fait beaucoup de difficultés pont lui accorder une place dans 1 e cimetière de la paroisse. »

-111gr. le duc d'Orléans vient de faire remettre à M. Eynard 3,cour fr.. destinés à favoriser l'éducation en Grèce. Cette somme a été envoyée de suite au comte Capo-d'[strias. - A l'exemple des autres provinces de la France , l'Alsace vient de voir former dans son sein une association pour sesecou- rir mutuellement dans le cas où il s'agirait de refuser le paiement d'un impôt illégal.

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PARIS, 20 novembre.

Une lettre de Constantinople, en date du 15 octobre , porte ce qui suit :

» 'l'ont marche avec tant de lenteur ici que les Turcs ont em- ployé six jours à écrire une demi-li.-ne : u Moi le seigneur des

» Rois je ratifie. » Voilà ce qui a fait parler de difficultés appor- tées à la conclusion du traité d'Andrinople. Quant au pacha de Scutari, il est vrai qu'il a cherché à se rendre indépendant. Mais le général Di-ébitsch l'ayant menacé (le marcher sur lui avec toutes ses forces, Mustapha se tiendra assurément tranquille. »

Un navire marchand , le Duke of Gloucester, est arrivé à Guernesey , de Rio -Janeiro , et apporte des lettres jusqu'au 23 septembre. L'empereur avait dissous les chambres sans faire connaître ses motifs. Une ordonnance avait paru pour défendre

nos réunions piquantes, de nos plaisirs frivoles et délicats. tc Je me trouvais, dit-il, en Amérique, sur la frontière du

» pays des sauvages : j'appris qu'à la première journée je reni- » contrerais un de mes compatriotes. Arrivé chez les Cayougas, » tribu qui fesait partie de la nation des Iroquois , mon guide

me conduisit dans une forêt. Au milieu de cette forêt, on » voyait fine espèce de grange ; je trouvai dans cette grange une » vingtaine de sauvages , honnies et femmes , barbouillés » comme des sorciers, le corps demi-nu, les oreilles découpées, » des plumes de corbeau sur la tête, et des anneaux passés dans » les narines. Un petit français poudré et frisé comme autrefois, » habit vert pomme, veste de droguet, jabot et manchettes de » mousseline, raclait un violon de poche, et faisait danser Ma- » delon Friquet à ces Iroquois. M. Violet ( c'était son nom ) » était maître de danse chez les sauvages. On lui payait ses le- » cons en peaux de castors et en jambons d'ours : il avait été » marmiton au service du général Rochambeau, pendant la » guerre d'Amérigne.

» Demeuré à New-Yorck après le départ de notre armée, il » il résolut d'enseigner les beaux arts aux Américains. Ses vues » s'étant agrandies avec ses succès, le nouvel Orphée porta la » civilisation jusques chez les hordes errantes du nouveau » monde. En me parlant des Indiens, il me disait toujours : a Ces Messieurs sauvages et ces dames sauvagesses. » Il se louait » beaucoup (le la légéreté de ses écoliers : en effet, je n'ai ja- » niais vu faire de telles gambades. M. Violet, tenant son petit » violon entre son menton et sa poitrine, accordait l'instrument » fatal : il criait, en Iroquois : à vos places! et toute la troupe » sautait comme une bande de démons. »

Sans doute, il n'est pas positif que nous ayons eu sous les yeux des élèves de M. Violet : niais il se peut que ses doctrines, pas- sées de tribu en tribu, soient parvenues chez les Osages. Seule- ment il faudrait avouer alors que le menuet n'a pas fait fortune sur les bords du Missonri ; et que même on y tient assez peu de compte des manières de l'office, durant le siècle galant de Louis

la traite des noirs après le io février, conformément à la con- vention faite avec la Grande-Bretagne« S'il faut cri croire les let- tres reçues, il ne serait pas vrai qu'ne banque a été.étabiie à Rio-Janeiro. - Sur la demande de M. Guillon, maire de Beauvais-en-Lions ( Seine-Inférieure), S. A. R. ,F1» la Dauphine a daigné accorder sur sa cassette une somme de Zoo fr. pour les pauvres de cette commune. - Le sacre de M. Raillon , évêque de Dijon , a en lieu di- manche dans la chapelle du séminaire Saint-Sulpice , ainsi qu'il avait été annoncé. Le prélat consécrateur, M. l'évêque d'I3ermo- polis, était assisté de M M. les évêques de Versailles et de Fré;us. MM. les évêques d'Evreux et de Tempé, plusieurs ecclésiasti- ques, (les personnes de distinction et des parens et amis du nom vel évêque , étaient présens à la cérémonie. M. l'évêque du Mans , qui devait s'y trouver, ne l'a pu , ayant eu ce jour-là son audience particulière du Roi avant son départ. Le prélat s'est mis en route jeudi pour son diocèse , et doit être installé le 2t dans sa cathédrale.

Le Correspondant de Nuremberg annonce que le gouver- nement autrichien a nommé des consuls pour les r'sidences de Grèce, ainsi que pour celles de Moldavie et de Valachie. - L'ambassadeur persan, prince Chosrew-Mirza, a quitté Saint-Pétersbourg le 3o octobre. - Le ministre de France près la cour de Suède, M. le comte de i'iontalemhert, a quitté Stockholm pour revenir passer quel- que temps à Paris. Le secrétaire de légation, M. de Talleuay_, remplira les fonctions de chargé d'affaires de France. - On lit ce qui suit dans le Messager:

Hier au soir, les ministres ont diné chez le ministre de la guerre. C'était sans doute le dîner d'adieu, caron assure i ue des ordres de déménagement sont donnés à l'hôtel de la rue Saint- Dominique.

La démission de M. Mangin est certaine. Nous savons positive- ment qui on a offert la préfecture de police à M. Agier, qui l'a refusée.

Un des parens de M. Esmangard noirs assure que cet ancien préfet n'a jamais pensé à se mettre sur les rangs pour recueillir l'héritage de M. Mlangin. On parle beaucoup, en revanche, (le M. de Vie]-Castel, et surtout de M. le bayou Capelle. Il est question, de rechef, de l'entrée de NI. Beugnot à la marine.

On annonce qu'hier, à neuf heures du soir, NI. le préfet de po- lice a travaillé avec un chef de division qui jouit de sa confiance. On dit que le feu a fait justice de plusieurs dossiers.

Les bruits sur la dissolution de la chambre se renouvellent. Il en a été question hier dans les salons. - Nous lisons dans le Courrier Francais

Il paraît que M. Mangina été mandé par '1l. de Monthel ; que le ministre lui a dit qu'il était peiné d'apprendre qu'un servi- teur aussi zélé songeât à donner sa démission , que la retraite de M. de Labourdonnaye ne devait point entraîner celle de ses amis, que M. de Labourdonnaye s'en allait parce qu'il le voulait bion ;

XV. Les exercices de M. Avrillon ont terminé la soirée d'une Ta- con assez piquante; et une pantomime chinoise a excité plus d'une fois la bruyante gaitédu parterre.

Le temps nous manque pour entretenir longuement nos 1ec- teursde Gilette de Narbonne, vaudeville en trois actes, promis depuis quelques jours, et que la direction nous a donné hier soir. Gilette est une orpheline, fille d'un médecin de Narbonne, et qui avait passé sa première enfance auprès du jeune héritier des comtes de Roussillon. Un secret précieux qu'elle avait appris de son père pour guérir la fièvre, lui fait entreprendre le voyage de la cour de France oui Charles VII en était frappé; et son dé- voilement sauva la vie au monarque.

Gilette, pressée par la reconnaissance du Roi, demande pour récompense la main du comte de Roussillon dont elle se croyait aimée ; et le jeune seigneur, en bon courtisan , l'épouse pour plaire au Roi, et prend la fuite. Gilette inconsolable le poursuit déguisée , et le rencontre à Nice , au moment oû il demandait un rendez-vous à une jeune fille. Gilette prend la place de la jeune italienne , et le comte de Roussillon , trompé par l'obs- curité, donne à Gilette l'anneau nuptial qu'elle lui demande. Dix mois après , le comte revenu à la cour de France , s'emporte contre Gilette qu'il croit infidèle, et jure de la fuir; mais bientôt , quand l'aventure de Nice lui est racontée , il reconnaît enfin Gilette pour femme, et se trouve mari malgré lui.

Cette pièce, sur laquelle peut-être nous aurons occasion de revenir, est semée de traits fort piquant , et a complètement réussi : nous ne doutons pas néanmoins que le troisième acte ne lui fasse grand tort dans l'opinion de tous ceux qui ne vont pas au théâtre pour y apprendre à mépriser les femmes, et y faire de l'esprit aux dépens des mceurs. Mite Foulquier, , a donné beau- coup de naïveté et de grâce à Gilette, et M. Doligni mérite une mention pour tout ce qu'il a répandu de comique clans le rôle d'un médecin nommé Momreau, personnage qui est tout juste , à une lettre près , le conseiller de Charle, Vil, dont la malice d'un grand poète a consacré la mémoire. A.-E.

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et non paru giue,S CoJlt giics étp ei.tt de Jul, que le nui. -.

t; re avait toujours besoin d hommes énergiques et qu'il Saû- rait recûnnaître leurs servrçes Ces raisons ont , dit-on , triom- plie des résolutions de tli. YulaRgia qt:,, en effet , n'est nulle- ment déplacé dans le ministère telqu on vient de le recrépir. Les choses paraissent donc rrcanées {irsgâ'a ce qu'il survienne en- core quelque collision en quelque Qf ',anlenientdans le niinjstè-, re , ce qui suppose peut-être uri intervalle d'une quinzang de l ours. -. - Rouen , no novembre

i- affaire du Jonrztal deh i ien,a été appelée hier au tribunal de police correctionnelle. M. Renard, substitut de M. je procu- reur du loi, a soutenu la prévention. M. Yisinet, rédacteur en chef , a présenté lui-mêrne sa défense en 'fait; Me A. Daviel a en. suite, dans une brillante et solide plaidoirie , réfuté tous les ar- gnmens du ministère public. Le jugement a étéprononcéà 1 au-

z_ l ience (le ce jour, à onze heures. En voici le texte: i p

« En ce qui touche les premier et deuxième chefs de la pré- ;rvèntion,

s,» Attendu qu'il n'est point établi que Visinet et Baudry, Pun ,,,,comme rédacteur, l'autre comme gérant responsable du Journal

de. Rouen, se soient rendus coupables de provocation à la déso- béissance aux lois et d'attaque formelle contre l'autorité consti- tutionnelle du Roi

»Sur le troisième chef relatif à l'excitation à la haine ou au mépris du gouvernement du Roi,

» Attendu qui on ne peut induire ce délit de la simple énoncia tion , dans leur journal du 15 septembre i8eg, d'un acte d'asso- ciation qui paraît avoir été fait dans la ci-devant province de Bretagne, peur le cas d'un évènement qui ne s'est point réalisé, et qui , d'après nos garanties constitutionnelles, ne peut point

-se réaliser. ?,,Attendu que si le rédacteur du Journal de Rouen n'a point

,employé, dans sa rédaction une circonspection qui doit s'allier avec la liberté de la presse sainement entendue; il n'en résulte

;,point, cependant que l'article incriminé présente des caractères piopres,h excitera la haine on au mépris du gouvernement dn Roi; d'où _il suit qu'il n'y a lieu de lui faire, ainsi qu'au gérant responsable, Ta p pli cation d'aucune disposition pénale;

» Par ces motifs, le tribunal , ouï le procureur du roi en son exposé et sés'réquisitions, Visinet et Baudry en leur défense, dé!ie ceux-ri des poursuites du ministère public , fait main-levée le la saisie conduite sur les numéros u56 et 257 du Journal de Rouen, et en, ordonne la restitution. »

iàTOUYELLEâ D'O iE1lTT. TeaQu1E. Constantinople, 14 octobre. On ne comprend pas

poui:quoi la Porte, que les derniers événemens out dei suffi- samment convaincre de son impuissance, veut toujours paraître en situation de diriger à son gré les conférences d'Andrinople et d'en tirer le résultat qu'elle désire. Ou entend des person- nages considérables dire i1 que la paix est bien signée, irais que les conditions n'en sont pas accomplies ; qu'il faut attendre

surie explication plus précise des articles du traité , qui sont conçus dans nu sens général , attendu que la Porte n'a pu Fouloir se lac rer aveuglément et les mains liées à la discrétion des généraux russes. »

Il est certain qu'il se passe depuis quelques jours des choses ,extraordinaires; que des mésintelligences ont éclaté entre les plénipotentiaires turcs et russes à Andrinople, et que la Porte cherche à gagner du temps pour l'exécution des conditions. On ignorela cause de cette conduite et le but qu'on se propose. Sont- ce les fanfaronnades du pacha de Scutari qui aurait déclaré au -général Diébitch qu'il lui donnait jusqu'au 15 octobre pour éva- cuer Andrinople, et. que passé ce terme, il l'en ferait déloger de -force , ou l'arrivée au camp du sultan de l'amiral anglais , qui Il faut, lorsqu'il plaira à un membre de l'opposition de mon-

aveuglé a ce point le grand-seigneur et ses conseillers ?

A la vérité, le réis-cffëndi assure qu'il a les instructions les plus précises peur faire exécuter consciencieusement le traité, et qu'il a ordonné-plusieurs fois au pacha de Scutari de se tenir en repos. Mais il parait que ce langage conciliant ne doit durer que jus- qu'au moment oû l'on pourrait espérer se soustraire à l'accom- plissement des obligations stipulées.

Si la Porte ne peut compter sur un appui extérieur, ce qui n'est point: vraisemblable, elle sexpose à se trouver dans une si- tuation pire que celle d'aujourd'hui. Tous les liens de l'obéis- sance paraissent rompus dans l'intérieur de l'empire. Les pachas ne suivent presque aucun ordre, et les peuples sont prévenus en faveur des Russes. En Asie , beaucoup de chefs ont cherché à faire cause commune avec l'ennemi, et plusieurs ont conjuré les Russes de garder à tout jamais les provinces conquises.

Le grand-visir , qui est toujours à Choumla, a refusé de ren- dre les sceaux (le l'empire , alléguant qu'il s'est conduit comme un serviteur fidèle et dévoué, qu'on ne pouvait le rendre res- ponsable des malheurs qui étaient survenus, et qu'il en prévoyait de plus grands , s'il quittait son poste dans les circonstances ac- tuelles. Le sultan est fort embarrassé par ce refus, car le visu , qui est fort considéré, a beaucoup de partisans.

( Gazette d'Aizgsbourg.)

Le Courrier de -Yureznberg écrit sous la rubrique Frontiè- res de la Valachie, 26 octobre :

On a célébré hier à Bucharest les funérailles du président des principautés, lietitenant-général Seltuchin. Son successeur, le général lîisseleff est attendu d'un moment à l'autre.

11 ne se passe rien de nouveau à Giurgewo; le pacha refuse de livrer la place, et le général Larskaroff n'a reçu aucune ins- truction depuis le rapport qu'il a adressé au général Diebitsch. Les forces russes qui se trouvent devantla place s'élèvent à neuf mille hommes; mais un tiers est attaqué de fièvre ou d'autres maladies. (Gazette d',Augsbourg.)

Odessa, 3o octobre.

CONSTITUTIONNEL.

Il est tombé après cent jours d'existence, ce ministre qui avait promis la contre-révolution, la jugeant chose facile , et nié- prisant assez la France pour espérer qu'elle eût consenti à le souffrir.

Venons maintenant aux causes de sa chute. Est-ce pour satis- faire à l'indignation de la France qu'on l'a sacrifié ? A-t-on senti la nécessité de rendre la sécurité aux intérêts alarmés , de rame- net- les sympathies aliénées par ce choix ? Voulait-on entrer en- fin dans les conditions du gouvernement constitutionnelj, en com- posant tai cabinet conforme aux voeux de la majorité des députés? En un mot y a-t-il eu clans ce mous eurent ministériel quelqu'ins- piration nationale ?

Nullement. M. de Labourdonnaye n'est point tombé d'accord t avec M. (Je Polignac sur une question. Ils ont livré entre eux ,

un petit combat de famille; et le résence de leurs collègues p en , p l plus fort, gardant le champ de bataille , a contraint le plus faible outrageantes paroles ? On parle d'injustice ! C'est le ministère qui

à vider la place. La France, tout-à-fait oubliée dans la question, est injuste de se plaindre. 11 a tout fait pour s'attirer tous ces re- proches, pour s'environner de toutes ces craintes. ectacle a chan ue sim le s ectatrice seulement le s é 'a été g p p . p ; q n

On avait affiché le Méchant, et l'on a donné Tartufe. Voilà Serait-ce à dire que les antécédens d'un homme politique ne tout. doivent compter pour rien dans l'opinion, que ses paroles les

Nous l'avons déjà dit. Moins emporté, moins violent en appa- plus solennelles ne sont qu'an vain murmure sans aucun sens? rence que l'ancien , le ministère récemment modifié, ne sera pas Appelle-t-on cela une opposition sans raison et sans justice? moins odieux au pays et à la chambre. Sa composition a pour Mais ce serait se moquer que d'effacer ainsi les pensées etlespa- nous tout l'effet d'une nouvelle et sinistre révélation. Elle décou- roles d'un homme par cela même qul est appelé au pouvoir,au- vre dans ceux qui l'ont imaginée un aveuglement et une obsti- jourd'hui surtout que pour ce pouvoir, qui a besoin d'être fort et nation vraiment incroyables. C'est une page fâcheuse dans l'his- accepté de tous, ce serait trop peu d'un homme nouveau; car toire du président du conseil des ministres. après ce que nous avons vit, après ce que nous voyons chaque

Quelques personnes d'une foi complaisante avaient supposé à jour, il faut au Roi des hommes avoués par les deux Cham- M. de Polignac des idées demi-constitutionnelles. On disait : il.a bres et qu'elles connaissent. été en Angleterre; il a assisté à l'action du gouvernement repré- sentatif; il en a étudié les ressorts. C'est d'ailleurs un homme de conscience et modéré par tempérament. Il est vrai qu'il a jadis protesté'eontre la charte : mais , avec la même bonne foi qu'il avait soutenu cette erreur, il l'a abjurée. M. de Polignac, ajoutait- on , n'est point l'auteur de l'élévation de M31. de Bourmont et de Lahonrdonnave. Ces choix ont été faits à son insu , sans sa parti- cipation ; s'il pe les a point attaqués, c'est, qu'il ne pouvait, de prime, abord, se montrer hostile, et trahir ce qui se passait dans son for intérieur; mais attendez et suspendez votre jugement.

Voilà ce qu'on disait : on a attendu , qu'est-il arrivé ?

Certes l'occasion était belle de mettre à découvert ses véritables sentimens. Le ;ministère se divisait: un des membres les plus odieux au pays était contraint à donner sa démission : promu à la présidence , M. de Polignac se trouvait le suprême directeur d'un changement inévitable. Il dépendait de lui de détruire tout d'un coup des préventions universellement répandues. Eh bien !

dans cette situation unique, peut-être, que fait-il? M. de Poli- gnac ramène le système proscrit de M. de Villèle , l'influence abhorrée du parti-prêtre.

Il n'y a rien désormais à espérer du président du conseil : il n'y a point d'alliance possible entre la chambre et son ministère. On ne veut point des doubles de M. de Villèle : personne ne con- sentirait à recommencer le long et pénible drame joué par ce dé- plorable ministre.

GAZETTE DE FRANCE.

Traduisons la question de la présidence du conseil en langage constitutionnel.

Le Roi est, en réalité , le président du conseil, puisqu'à lui seul appartiennent la puissance exécutive et l'administration.

Mais, la personne du Roi est inviolable , sacrée et irresponsa- ble: Il faut donc au conseil un président responsable.

ter à la tribune pour donner une épithète au système du gou- vernement, que le trait qu'il lancera trouve un but qui ne soit pas ce qui est sacré pour nous ; il faut, lorsqu'il conviendra à M. de Pompières de dresser un acte d'accusation , qu'il puisse à son gré attaquer les ministres.ensemble ou séparément ; ou bien attaquer l'unité morale du ministère dans la personne du prési- dent du conseil.

Chaque ministre est chargé d'une spécialité de laquelle il ré- pond; c'estla responsabilité administrative. Mais pour le système qui préside à l'ensemble des actes , pour les mesures prises en commun et sans application à telle ou telle partie , pour la res- ponsabilité morale et politique , en un mot , il convient qu'elle soit représentée.

Cette haute mission n'est donc pas un lit de roses, ni un oreil- ler pour la paresse. Si , d'un côté, on la croit capable de flatter l'ambition d'un homme, on doit convenir qu'elle exige un grand dévouement et un grand courage. Celui qui l'accepte ne doit être certes ni faible de coeur , ni faible d'intelligence.

i Toute réunion d'hommes appelés à délibérer suppose une tête, un chef, un régulateur. La royauté , comme nous l'avons dit ,

est l'ame de celle-ci ; mais comme elle a besoin d'être personni- fiée et de se manifester par une forme, ee régulateur, cette forme se trouvent dans le président du conseil.

En Angleterre, le conseil des ministres a un président, après qui siège immédiatement le garde du sceau privé; il propose les matières à discuter et règle les débats. Chaque ministre a son rang. Les voix se recueillent enccommencant par le dernier des membres et le Roi déclare sa décision après.

Cette organisation est conforme à la nature de toute assem- blée délibérante. Quoique notre constitution diffère essentielle- ment de la constitution anglaise, quant au principe et à l'action du gouvernement, il y a une grande analogie dans

pays on ne concevrait pas un conseil des ministres sans chef. De même dans quelque gouvernement constitutionnel que ce soit , on ne con- çoit pas un ministère sans unité politique et morale dans la per-

Le conseiller d'état Butenieff, chef de sections au départe- sonne d'un président. mont des affaires étrangères à Saint-Pétersbourg, est arrivé ici Tel était l'avis d'un des membres les plus éclairés du précé- le 28 de ce mois : il est porteur de, la ratification du traité de dent ministère. Il pensait que si le conseil avait eu un guide, un paix et se rend au quartier-général, d'oû il partira pour Colis- régulateur, sa durée attrait été probablement plus longue. Mais tantinople, pourv rester en qualitdde chargé d'affaires. cette mesure supposait l'adoption d'un système , et c'est pour

Le ceinte Orloff, un des négociateurs du traité de paix , se n'en avoir eu aucun que ce faible ministère a péri. rend également à Constantinople, chargé d'une mission extraor- Il n'y a eu en France depuis la restauration que deux minis- duwre. tères sans présidence. Le premier laissa revenir Buonaparte et

Jussuf, pacha de Varna, a l'intention defaire lé voyage d'E- . faire le no mars; il était divisé, et faute d'une impulsion, il Evptepouraller voir Mohamnied-Ali, qui avait servi autrefois fuyait le travail. Le second a cédé à la révolution une partie du sous les drapeaux de son père , le pacha de Seres. domaine de la royauté. Comme le serpent à plusieurs têtes, il ' ;

La leste a de nouveau éclaté dans notre ville; on recommence se trouvait arrêté par le moindre obstacle. Il avait prétendu, àifc:'mer toutes les communications , et l'on reprend les mesures d'ailleurs, réaliser une coalition, sans songer que la première sanitaires les plus rigoureuses pour diminuer le nombre des vie- condition d'une alliance pareille devait être le sacrifice des sys- tnnes. Déjà le' commerce s'était un peu relevé, le voilà de nou- tèmes particuliers à un système général entre les mains d'un re- veau paralysé dans sou essor. ( Gazetted'.dugsbourg.) présentant de ce sysi.ènie.

JOURNAL DES DEBATS.

Il y a tout un homme dans la phrase de M. Guernon de flan- ville, qui l'a fait tout ce qu'il est en huit jours :

Si la révolution est encore debout, oui, je suis contre. révolu- tioneaire, s'écriait notre ministre de l'instruction publique, il y a quelques jours, quand il ne songeait guère au ministère.

Qu'a donc voulu dire ce magistrat en s'écriant: Je suis contre- révolutionnaire? S'il songeait aux formes hideuses de 93, il di- sait, pardonnez-moi le mot, il disait presque une ineptie; s'il songeait à notre époque , son exclamation était un crime. La con- tre-révolution devient une conspiration flagrante. C'est un mot d'ordre pour des complices plutôt qu'une protestation pour des collègues. Il marche directement contre les volontés du monarque, contre les besoins du pays. D'un seul mot il afflige le peuple, il inquiète les Chambres, il indigne le Roi. Après cela le moyen de marcher en avant quand on arrive au ministère précédé de ces

GAZETTE DE FRANCE.

Dans l'organisation du conseil, deux systèmes, se présentaient à l'esprit, l'un plus favorable à l'indépendance de chaque mi- nistre, l'autre plus nécessaire à la force de l'administration. Le premier admet des dissemblances dans les actes et dans les vues. Dans l'autre, tout se tient et selie, et chaque ministère, au lieu d'être un corps àlui seul, n'est plutôt que le membre d'un corps.

M. de Labourdonnaye avait opté pour le premier de ces deux systèmes ; sa démission est la conséquence de son choix. .

Pourtant la faction triomphe, comme si elle gagnait quelque chose à ce changement. Elle y gagne, de la part (lu ministère , un système plus méthodique d'hostilités; de la part de M. de La- bourdonnaye un redoublement de haine, puisqu'il aura désor- mais à la punir de ses caresses autant que de ses outrages.

COURRIER FRANÇAIS.

Si nos conjectures se réalisent , la retraite de M. de Labour- donnaye , au lieu d'offrir à M. de Polignac aucune chance dé ma- jorité à la chambre des députés, lui en laissera encore moins en lui aliénantle groupe qui ne manquera pas de se rallier autour de sou ancien chef'.

M. de Labourdonnaye n'est pas de tempérament à s'appaiser par un vain titre de ministre d'état sans fonctions, à pardonner à M. de Polignac et à ses collègues l'injure qu'il en a revue. Oui a beau le ménager en ce moment par peur, et feindre de le Irai ter en ami qui ne quitte le portefeuille que par une susceptibilité exagérée, il sait qu'on ne s'est tant hâté de rétablir la présidence, que pour le forcer à la retraite, et pour l'ariaclier d'un poste oii malgré l'impérieuse brusquerie de sa discussion et le tranchant de ses mesures , il avait acquis quelque ascendant. s La nouvelle présidence n'a pas été seulement dirigée par l'am- bition de M. de Polignac contre M. de Labourdonnaye ; elle l'est aussi contre M. de Villèle que son parti cominencait à rede- mander , et que la Gazette de France rappelait chaque soir de ses voeux mal dissimulés. M. de Villèle et M. de. Labourdou - naye eussent été incompatibles dans le même conseil , mais une fois l'un sorti, l'autre se présentait naturellement à l'impatience d'un parti qui a peu de confiance dans l'habileté de M. de Poli- gnac. Il éta il donc urgent pour celui-ci d'élever une barrière et de prévenir peut-être des regrets dont il apqréciait le danger.

L'avide empressement avec lequel M. de Polignac a saisi une proie depuis si bien long temps convoitée renverse tovites les es- pérances de ceux qui rêvaient le retour du créateur du système déplorable. Lors même que la réprobation de la France n'aurait pas élevé une barrière insurmontable entre lui et le pouvoir, M. de Villèle a trop la conscience de sa supériorité pour songer à ser- vir sous les ordres de M. de Polignac; l'exemple de M. de Labour- donnaye lui fait d'ailleurs une loi de la conduite qu'il aurait à suivre. Tombé de la présidence du conseil , M. de Villèle ne pourrait reparaître aux affaires si on ne lui rendait cette supré- inatie qu'il faisait si bien sentir à ses.collègues.

TOULOUSE 9 le 25 Novembre,

COUR ROYALE DE TOUL n.UBE.

QUESTIONS ÉLECTORALES.

( Présidence de M. Hocquart. Audience du 23 novembre.

Le sieur Favenc, juge au tribunal civil de Montauban, s'était pourvu par appel devant la cour contre un arrêté de M. le pré- l'et de Tarn-et-Garonne, qui, sur la demande du sieur Belle- fond, percepteur à Négrepelisse, l'avait retranché des listes élec- torales.

Voici le fait : le père du sieur Favenc décéda ab intestat a la survivance de deux enfans; savoir : l'appelant et Dii` Jeanne Favenc. Ces deux héritiers possédèrent pendant plusieurs an- nées et par indivis les biens de la succession, et en vendirent conjointement une partie. Néanmoins, en 1827 J a demoiselle Favenc , après avoir fait plusieurs fois acte d'héritier, déclara au greffe du tribunal civil qu'elle renonçait à la succession de son père. Les biens de cette succession étant frappés d'une con- tribution excédant la somme de 3oo fr. , le sieur Favenc se trou- vait payer le cens électoral, s'il était vrai que la totalité de ces biens repos t sur sa tête. Tel devait être l'effet de la renoncia- tion de sa sur, en admettant sa sincérité. En vertu de cet acte, le sieur Favenc fut compris en 1 827 sur les listes, et vota comme électeur. La loi de 1828 ayant conféré à des tiers le droit d'in- tervention dans la formation des listes électorales, le sieur Bel- lefond demanda la radiation dut sieur Favenr en querellant l'acte de renonciation de sa sueur, qu'il représentait connue un titre simulé, afin de se créer un droit qui ne lui était pas dû.

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Le sieur FavenCrepbussait la prétention, du sieur Bellefond, en soutenant:

io Que d'après la loi électorale de i 82o , le préfet non plus que les tiers ne pouvaient exiger de l'électeur que trois choses: la preuve de l'âne , du cens et la possession annale.

20 Que dans Îe cas oii cette preuve était faite, les tiers ainsi que le préfet n'avaient ni le droit ni le pouvoir d'exiger la re- présentation du titre.

30 Qu'en admettant l'obligation de représenter le titre, on en produisait un en la forme authentique, et qu'on établissait sa sincérité et la bonne foi de ceux dont il émanait.

M. le ccviseiller B. de Bastoulh, en faisant le rapport de cette affaire, a reproduit les moyens des deux parties, et à peine nie Féral, avocat de M. Favenc, a-t-il eu exposé une partie de son système, que la Cour paraissant fixée a invité Me Dugabé, avocat du sieur Méric de Bellefond, à prendre la parole.

La cour, conformément aux conclusions de M. le premier avocat-général Cavalié, écartant les deux fins de non-recevoir, et statuant au fond , a reconnu la sincérité de la renonciation , annullé l'arrêté de M. le préfet, et ordonné que le nom du sieur Favenc serait rétabli sur la liste des électeurs.

Si l'on en croit des bruits de Palais cet arrêt aurait été rendu à l'unanimité.

Audience du 24. - La Cour, annullant un arrêté de NI. le préfet du même département, a ordonné, sur la demande du sieur Bugis, propriétaire à Montauban, que le nom du sieur Delpech , juge-de paix à Caussade, serait rayé des listes électo- rales. Celui-ci ne s'étant pas présenté pour défendre ses droits, l'arrêt a été rendu en défaut. Cet arrêt a décidé que la donation d'un usufruit, nécessaire pour compléter le cens électoral, était assujettie à la possession annale.

Une 3e affaire a été ensuite appelée. Un arrêté de M. le préfet de la Haute-Garonne refusa de comprendre le sieur Chaptive fils au nombre des électeurs du grand collége. Cependant le sieur Chaptive aurait dû être considéré comme payant, à cet effet, le cens suffisant, si l'on eût compté parmi ses contributions la moi- 'tié-de la patente fournie par la raison de commerce Chaptive père et fils, se portant à 6i8 fr.; mais dans la distribution de cette somme 434 francs ont été portés sur le compte du père et 184 seulement sur la tête du fils.

Devant la Cour, le sieur Chaptive fils se plaignait de cette distribution inégale et réclamait l'annullation de l'arrêté de M. le préfet qui a proscrit ses prétentions. Son appel n'a point paru fondé. La Cour l'en a démis, eu se fondant, ainsi que M. le pré- fet, sur l'article 25 de la loi du ter brumaire an VII, et l'article 62 de la loi du i S mai i 8 i 8.

M. de Bastoulh , procureur-général , a prononcé hier la sémonce devant la cour royale , les chambres réunies. - M. Delage , directeur des postes à Brest, passe à la direc- tion de Toulouse ; en remplacement de M. le marquis de La Bar- thé dont-on ne connaît pas encore positivement la destination.

O n dit toutefois qu'il est nommé à Versailles. - M. Dunogué, commissaire de police à Toulouse, quitte notre ville pour aller remplir les mêmes fonctions à Paris. - C'est le 3o de ce mois que M. l'évêque de Saint-Flour doit être sacré à Carcassonne, par son oncle, l'évêque de cette ville.

Le i6e régiment de chasseurs à cheval, parti le 2 t courant de Carcassonne pour se rendre au Mans (Sarthe), arrivé avant- hier dans notre ville, est reparti aujourd'hui pour sa destination. - On lit dans le Courrier Francais :

M. le baron de Podenas, conseiller à la cour royale de Tou- louse, et membre de la chambre des députés, vient d'adhérer à la souscription parisienne dans les termes suivans :

« Je soussigné, député du département de l'Aude ( collége o de Narbonne ), déclare donner mon adhésion à l'acte d'asso- » ciation parisienne relatif au refus de tous impôts illégalement », voté ou perçus. »

Signé Je. PODENAS,

Député de l'Aude ( collége de Narbonne. )

-Pendant son séjour à Perpignan, Madame la duchesse de Berri a fait disposer quelques costumes catalans qu'elle a empor- tés, et.fait peindre le portrait de deux jeunes et jolies filles de la Cerdagne où l'on conserve, dans toute sa rigueur, la tradition des anciens vêtemens en usage dans cette contrée. S. A. R. a eu l'extrême bonté de se montrer au spectacle avec des pendans d'oreille dits Carbassettes, qui sont une partie obligée du vrai costupne catalan.

- M. le marquis de Beausset, député de l'arrondissement d'Aix, vient d'être élevé à la dignité de pair de France. Ainsi les trois arrondissemens des Bouches-du-Rhône auront eu à re- nouveler leurs députés dans la même année.

- Le gouvernement portugais a reçu des dépêches de soin

consul aux Etats-Unis annoncant que la fièvre jaune s'est ma- nifestée récemment dans la Nouvelle-Orléans , et que les effets en sont si rapides que la mortalité s'y élevait au nombre de 68 individus par jour. - On écrit de Pont-à-Mousson (Meurthe), que le samedi 7 novembre on a enterré dans cette ville un homme vivant. Voici ce que contient à ce sujet le Courrier de la Moselle du ig :

. Un officier en retraite , qui habitait à Pont-à-Mousson, tomba dans une profonde létha ie ; et soit que l'on eût rempli les for- malités voulues par le ois pour s'assurer de son décès ( c'est ce

que l'on ne nous dit pas, mais dans tous les cas ces formalités auraient été faites à la légère) soit que l'immobilité de ses mem- bres et la pâleur de ses traits l'eussent fait supposer, on l'enterra au bout de trente-six heures seulement, et l'on fit aux réglemens de police la phis insigne violation qu'ils puissent éprouver, puis-

que le délai après l'expiration duquel on doit enterrer les per- sonnes mortes subitement , est , tout le monde le sait, de qua- rante-huit heures.

Après que les prières d'usage eurent été prononcées, on le transporta au cimetière où l'inhumation devait avoir lieu ; mais à peine ceux qui assistaient à cette triste et malheureuse cérémo- nie étaient-ils retirés , à peine la moitié de la fosse était-elle comblée , que des bruits sourds provenant du cercueil se firent entendre et vinrent frapper l'attention des fossoyeurs : l'un d'eux, n'osait rien faire par lui-même , courut appeler un commissaire de police et un médecin pour les rendre témoins du fait qui avait lieu , quand le plus grossier bon sens lui aurait dû dire que l'humanité n'avait pas besoin d'attendre un commissaire de police pour accomplir son devoir, et que ce qu'il fallait à la

malheureuse victime de la plus coupable négligence des officiers de l'état civil de Pont-à-Mousson , avant même un médecin ,

3 c'était air vital. Enfin , trois quarts d'heure S'écoulèrent avai2t qu'on pût ouvrir le cercueil , on trouva le malheureux officier une main derrière la tête et la bouche ensanglantée; le médecin voulut opérer la saignée et fit jaillir quelques gouttes de sang ;

il le brûla ensuite au doigt , niais plus de signes d'une vie qui s'était éteinte de la manière la plus horrible.

Il paraît hors de doute que si les réglemens de police eussent été exécutés strictement, dans l'espace de douze heures qui de- vaient encore s'écouler avant que les quarante-huit heures fixées par les réglemens de police fussent révolues, le malheureux officier n'eût point perdu la vie , puisqu'au bout (le deux à trois heures (ce temps suffisant aux obsèques et à l'enterrement) , la crise aurait peut-être cessé d'elle-même :' ce qui le fait supposer c'est que si une cause accidentelle avait dû faire discontinuer la léthargie , c'eût été plutôt la secousse ou le bruit que le malheu- reux avait essuyés pendant le trajet de son domicile à l'église ,

et de l'église au cimetière. Quoi qu'il en soit, dans cette triste affaire , il y a nécessairement de la faute des agens de l'au- torité.

Une aussi coupable négligence a souvent occasioné des mal- heurs aussi graves : quelques personnes dans le même cas ont eu l'unique bonheur d'écho pper à une mort certaine dont la cause, comme on le voit, eût été l'inexécution la plus manifeste des lois et des réglemens , et sans doute que des plaintes se sont déjà élevées à ce sujet. Il est donc à souhaiter, en mettant sous les yeux des magistrats chargés de veiller à la sécurité et à l'exis- tence de leurs concitoyens, ce nouvel exemple d'une mort qui n'aurait pas dû avoir lieu, si toutes les précautions voulues par les lois eussent été prises; qu'ils fassent exécuter avec rigidité les lois et les réglemens qui intéressent à un si haut degré l'or- dre public et la sécurité générale, et il est à espérer que leur zèle nous empêchera d'avoir jamais à déplorer une mort violente aussi affreuse. - On écrit de Lyon, 20 novembre :

M, le procureur-général Guernon de Ranville, absent de- puis quelq ues jours , est arrivé aujourd'hui à Lyon. Un ordre transmis par le télégraphe l'attendait; et quelques heures après son arrivée, M. le procureur-général est parti pour Paris.

- Mgr l'archevêque de Lyon vient de publier un mandement dans lequel il institue une fête en l'honneur de la Croix de Mggné. - On craint généralement que la mesure prise à Paris par M.

Mangin, relativement aux pistolets de poche , ne soit bientôt étendue jusqu'à la province. La ville de Lyon et la fabrique de St-Etienne perdraient peu à cette prohibition, leurs produits en ce genre n'étant pas nombreux. Cependant ce sont toujours de nouvelles entraves imposées à une branche de commerce , déjà bien gênée par les lois existantes, et à laquelle il serait très- urgent au contraire d'accorder plus de liberté.

- La Gazette de France avait rapporté avec inexactitude le discours prononcé par M. Guernon de Ranville, lors de son installation comme procureur-général près la cour royale de Lyon, et par suite, avait présenté le ministre actuel de l'instruc- tion publique comme appartenant, par ses idées, au système de 14IM. de Labourdonnaye et Mangin. Le;Précurseur de Lyon com- bat au contraire les opinions de la Gazette, et s'exprime ainsi sur le compte du ministre nouveau

Le discours de M. Guernon de Ranville renferme une pro- fession de foi complètement rassurante pour les amis de nos institutions. Ce n'est pas toutefois que l'orateur ne confonde la révolution elle-même, c'est-à-dire, le nouvel ordre de choses avec les désordres et les crimes qui ont accompagné son pénible enfantement. De là quelques phrases à effet, quelques déclama- tions usées indignes du talent de M. de Guernon, et que nous nous étonnerions de trouver dans sa bouche, si nous ne savions qu'il faut aussi payer son tribut à certaines exigences d'autant plus impérieuses, que l'on connaît moins leur origine.

Après cette concession, dont l'expression est vive et trait- Chante , nous aimons à entendre M. Guernon de Ranville s'ex- primer ainsi

« Après vous avoir parlé de mon dévoûment aux doctrines » monarchiques, est-il nécessaire de vous entretenir du senti- » ment qui me lie aux institutions dont le roi législateur voulut » doter la France régénérée, et qui forment avec la monarchie » un tout tellement indivisible, que la seule pensée dé les en » séparer serait criminelle à nos yeux.

» Je les chéris ces institutions, parce qu'elles sont une libre » émanation du pouvoir légitime.... Je les chéris, parce qu'en » inspirant l'amour de la',patrie, elles forment de véritables ci- » toyens; parce qu'en garantissant l'égalité des droits, elles ou- » vrent une source féconde d'émulation et de grandes actions.

» Je les chéris, parce qu'elles ont fondé parmi nous la vraie » liberté légale, premier besoin d'un noble coeur.

» Je les chéris enfin, parce qu'elles sont , tout à la fois , le » palladium des franchises nationales , et le plus solide appui » du trône.

» Vous dire mon respect et mon attachement pour la charte » constitutionnelle, c'est vous faire assez connaître avec quelle » sévérité j'exercerais les rigueurs de mon ministère contre les » imprudens qui tenteraient d'y porter atteinte, soit par des at- » taques directes, soit par des moyens détournés.

» Loin de moi la coupable prétention de comprimer la pensée, » oui de transformer en crime d'Etat la censure mesurée des ac- » tes du pouvoir; ces discussions , témoignages irrécusables de

la liberté dont nous n'avons goûté les douceurs que sous le » sceptre paternel des Bourbons, sont utiles pour éclairer l'ad- * ministration , exciter les sollicitudes des dépositaires de l'au- » torité , et entretenir la vitalité dans les ressorts du gouverne. » ment ; niais malheur aux mauvais citoyens qui s'efforceraient » de rallumer parmi nous les brandons de la discorde, et de ré- » veiller ces funestes rivalités de partis, dont les fureurs divi- n sèrent si long-temps des hommes faits pour s'estimer , et bri- » sèrent jusqu'aux liens de la famille, etc. »

Ces,paroles ne sont point celles d'un homme de parti , à moins qu'elles ne soient celles d'un homme du parti de l'ordre légal , ainsi que le dit M. de Guernon Ranville. Ce pszrti, c'est le nôtre, c'est celui de la France entière c'est là que tendait la révolution et si de véritables contre-révolutionnaires ne s'ameutaient contre des principes si sages et si justes , notre belle patrie heureuse et prospère n'aurait rien à craindre ni rien à réclamer.

Marseille, le 20 novembre 1829.

CHAH ItE DE COMMERCE.

Corsaires Algériens présumés sur la côte d'Espa ne. Il résulte de la-déclaration faite aujourd'hui à l'Intendance sa-

pilaire, par le éapitaine Lutas, du hriçk français le Diligent; arrivé de Terre-Neuve, avec uu chargement de morue : « Que ;

le 4 novembre, les vents contraires oC t obligé ce capitaine à » courir sur la côte d'Oran, et que, le 5 , il a rencontré sur ces v parages la frégate du Roi la Circé, dont le commandant lui

a dit de passer sbüs le vent clés îles Baléares , attendu qu'il u croyait qu'il y avait dés corsaires Algériens sur la côte d'$s- » pagne. »

`

Cette déclaration vient d'être communiquée à la chambre par MM. les intendans de la santé publique. - Dans sa séance (lit tg novembre, le tribunal de Marseille

condamné M. Germain, éditeu r du Nouveau Phocéen , à un an et un jour de prison et à i,ooo francs d'amende.

On écrit de Smyrne , io octobre Les amiraux russes comte (le Heyden et Ricord, sont arrivés

le 5 au soir sur la rade (le Vourla avec les vaisseaux l'Azoff, la Fére-Champenoise, lé Constantin et l'Ez chiel, la frégate Ale- xandra, la corvette le Navarin et le brick te Télémaque. Le comte de Heyden, désirant voir la ville de Smyrne et s'y ren- dre comme particulier, a eu la délicatesse de faire demender au gouverneur s'il pouvait entrer sur sa corvette. Ce dernier, n'avant pas encore revu alors la nouvelle officielle de la paix, a cru devoir décliner cette demande. Depuis, dans la journée du 8, un tartare, arrivé de Constantinople, a apporté.aux autori- tés la signification officielle de la paix, etprobablement il n'existe plus aucun obstacle à ce que les navires russes puissent entrer.

L'amiral autrichien, comte Dandolo, se trouve à Vourla avec une partie de son escadre. Le 7 , son chef d'état-major, M. le chevalier Prokesch, est parti d'ici sur la goëlette l'Arian, pour aller le rejoindre.

Le 8, le contre-amiral Ricord est venu incognito à Smyrne. Il est descendit chez M. le consul de Danematek, et a été le même soir visiter le casin du commerce.

On dit qu'il y a eu tous ces jours beaucoup d'invitations échangées à Vourla entre les Autrichiens et les Russes. - M. l'amiral de Rigny, attendu impatiemment à Smyrnepar la population franque de cette ville, désireuse de le revoir, s'est arrêté à Foglieri ou il est arrivé hier matin, pour réparer quelques légères avaries que son vaisseau a éprouvées. M. le consul de France a recu hier, à trois heures de d'après-midi, un exprès expédié par l'amiral.

On assure que M. l'amiral anglais Malcolm attend un vaisseau à trois ponts et deux de 74, et qu'il a l'ordre de porter son pa- villon sur le premier.

Ale.randrie, 15 septembre. L'i belle frégate égyptienne, cons- truite à Marseille, estarrivée ici le 5 septembre, conduite par M. Besson , officier de la marine française , qui a été invité à eh conserver le commandement en demeurant au service du vice- roi. Sur son acceptation , S. A. lui fit observer qu'il était le pré- mier Chrétien qui eut reçu un aussi grand témoignage de sa confiance. Il est certain que par-mi les cadets arabes qui ont été récemment promus au grade de commandans, bien peu seraient capables de diriger les opérations d'un bâtiment de cette classe , et probablement M. Besson ne sera pas le dernier officier de ma- rine européen qui , d'ici à peu de temps , se verra investi par le vice-roi du commandement d'un de ses vaisseaux. On fait en ce moment des préparatifs pour construire ici quatre vaisseaux de ligne , dont un de 96 , un de 8o et deux de 74.

. Il est arrivé de Londres un navire attendu depuis long-temp- avec impatience ; chargé entièrement de canons , boulets et au- tres munitions de guerre pour le compte du gouvernement. De Marseille sont venus , sur la frégate, plusieurs officiers de tous grades, pour remplir les fonctions d'instructeurs de la cavalerie.

M. Pariset et ses compagnons de voyage viennent d'arriver de Chypre. Ils ont eu peu d'occasions d'observer la peste qui a sem- blé les fuir, et se disposent à retourner en France.

I

(Correspondance particulière. ) PARis , 21 novembre.

On dit qu'une circulaire a été envoyée hier aux préfets; on n'attendrait pas qu'ils aient tous répondu. On conférerait les 3o premières réponses : si la majorité était pour la dissolution, on dissoudrait; si non, non.

BARCELONE , le ig novembre.

LL. MM. et l'auguste princesse leur fille ont honoré le théâtre de leur présence. La foule s'y était portée et se plaisait à con- templerla jeune Reine. Sa talle est belle, sans être élevée; son maintien est noble, son visage semble porter l'empreinte d'une mélancolie habituelle que tempère un sourire bienveillant. Son regard est plein de douceur.

L'auguste famille après avoir assisté à un Te Dezzm chanté en action de grâces pour son heureux voyage , a visité les établis- seinens publics, et encouragé les progrès de l'industrie , qu'at- teste l'exposition de ses produits récens; en parcourant la pro- menade nouvelle de Sarria, LL. MM. et la jeune Reine se sort arrêtées au couvent des capucins pour en voir l'immense parc que l'on appelle le Désert de ces pieux cénobites.

AI R!E ME VOULOUSI APIS.

Le gouvernement s'occcupant du soin d'améliorer la législa- tion relative à la police du roulage, a fait rédiger un projet de loi , sur lequel il appelle les observations du public. Un exem- plaire de ce projet est déposé ait secrétariat de la mairie, oii il en sera donné communication à toutes personnes qui désireront le consulter, et particulièrement aux entrepreurs de voitures pu- bliques , dont les opinions individuelles seront recueillies, pour être transmises à l'autorité supérieure.

Fait au Capitole, à Toulouse, le 21 novembre 1829. Le mair e par intérim , GOUNON.

Nous croyons utile (le reproduire ici un extrait de ce projet qui occupe plus de trois colonnes du Moniteur.

Le titre i° du projet traite de la largeur des jantes et du poids des voitures. Toute voiture attelée d'un seul cheval ne pourra avoir des jantes de moins (le 8 centimètres , si elle est à 2 roues , et de moins de 6 centimètres si elle est à 4 roues. Aucune voi- ture attelée de plus d'un cheval ne pourra circuler sur les routes royales et départementales si les jantes n'ont au moins i i cen- timètres pour les voitures à 2 roues et 8 centimètres pour les voitures à 4 roues.

Le poids des voitures de roulage allant au pas sera limité à raison des largeurs des jantes , du nombre des roues et des saisons.

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

Pour les voitures à 4 roues : du i^r avril an ier novembre , 8

cent. 3,300 kil. ; 1 i 'cent. 4,5oo kit. ci cent. 5,S0o t 7 cent. 7,ooo kii. ; du ter novembre au 1ef aval , 8 cent. ui,54o kil. ; il cent. 3,6oo kil. ; n 4 cent. 5,600 kil.

Pour les voitures à 2 roues : du Ier avril au 1f1 novembre i i

cent. 2,250 kil. ; 14 cent. 2.9O ki1 ; 17 cent. 3,5oo kil. du Ier

novembre au ier avril , 1 i cent. 1,800 kii. ; 14 cent. 2,320 kil ;

17 cent. 2,Soo kil. Le poids des voitures publiques allant au trot , en poste ou

avec relais sera ]imité cri toute saison.

Pour les voitures à 4 roues : 8 cent. 2,560 kil. ; 1 i cent. 3,620

kil. ; 14 cent. et au-dessus 4,200 kii. Pour les voitures à 2 roues : I i cent. i,76o kii. ; 14 cent. nn kil.

inopportun, l'homme lui donna un coup sur le bras. C'est là seule sensation de douleur qu'il se rappelle. Mais ce fut l'esca- belle qui l'embarrassa il n'eut pas l'idée de la poser à côté, de la déplacer, et de se tirer de cette prison dans la prison. Enfin , un jour l'homme l'habilla (ii parait qu'il ne portait guère qu'une chemise , ses pieds étaient nus) ; et ce fut hors du cachot qu'il lui mit des bottes. Il le porta d'abord; et ensuite essaya de lui ap- prendre à marcher, en dirigeant de ses pieds ceux du jeune hom- nie. Tantôt porté, tantôt poussé en avant, il parvint enfin à faire quelques pas. :Plais après en avoir lait dix ou douze, souffrant horriblement, il se mit à pleurer. Alors l'homme le coucha la face contre terre, et il s'endormit.

Il ignore combien de fois ces alternatives se sont renouvelées; niais les notions qu'il a acquises depuis lui'ont fait reconnaître

Les voitures à 4 roues à voies inégales seront assimilées a cet- i dans le son de la voix de son conducteur une expression de " '

les de la même espèce qui ont des jantes de 3 cent. de plus de

largeur. Le titre 2 fixe ainsi le nombre des chevaux qui pourront être

attelés aux voitures en raison de la largeuu des jantes , sur les routes royales et départe mentales oà il n'existe pas d'instrunlens de pesage :

à 4 roues. 6 cent. 1 cheval

8 2 chevaux

11 4 chevaux 14 5 chevaux 2 chevaux.

17 6 chevaux 5 chevaux.

Le titre III comprend les dispositions exceptionnelles , le titre IV la fixation des amendes et les dispositions de police , et le titre V les formes de procédure.

Le Globe pubiiei Lettre suivante qui nous a paru pleine d'in-

Paris , 15 novembre 189p,-

Monsieur , Depuis quelquesjours les journaux francais parient pour la pre-

mière fois pie l Iii .taire d'un jeune homme recueilli a N nreinoel ,

l'ont le nom est Caspar Hausser. Ils en parlent S l'occasion de l'as- sassinat tenté sûr sa personne, dans le courant du mois dernier , en citant l'Observateur autrichien qui lui-même avait puisé son artic'e dans des journaux allemands rédigés dans (les pays plus rapprochés que Vienne du lieu de l'attentat: L'histoire leur pa- raît incroyable; et ils ont raison , car quelquefois le vrai n'est pas vraisemblable. J'ai vu ce jeune homme, et je puis vous donner des informations authentiques. Vous jugerez , jeu suis sûr , qu'elles méritent d'être connues.

Ce futau mois de niai i 828 qu'on remarqua à l'entrée d'une des portes de la ville de Nuremberg, un jeune homme se tenant dans une attitude immobile. Il ne parlait pas, et il pleurait il tenait en main une lettre adressée à un officier du régiment de chevau- légers en garnison dans la ville. La lettre annonçait que , depuis l'âge de quatre ans jusqu'à celui de seize , le porteur était resté enfermé dans un cachot , qu'il avait été baptisé , que son nom était Caspar Hauser, qu'il était destiné à.entrer dans le régiment des chevau-légers , et que c'était par cette raison qu'on l'adres- sait à l'officier.

On le questionna, il était muet ; on l'interrogea , il pleurai'. La parole qu'il prononcait le plus souvent était haam ( pronoi - dation provinciale de "hein , à la maison , pour exprimer le désir de retourner dans son cachot.

Quand on lent constaté, par l'état oû se trouvait le jeune licol- me, que le fait contenu dans la lettre devait être vrai, on le con- fia aux soins d'un professeur éclairé et respectable par son carac- tère ; et, par un arrêté des magistrats , il fut déclaré fils adoptif de la ville de Nuremberg.

Avant mon retour cri France, j'avais résolu de voir cette ville, la seule considérable d'Allemagne qui nie restât ii connaître. Ce fut vers la fin de septembre dernier. J'étais muni d'une lettre pour un magistrat qui,-par la nature de ses fonctions, était chargé clé surveiller ('éducation de Caspar liauser. Ce fut lui qui nie l'amena.

Nous vîmes un jeune homme de stature au-dessous clé la moyenne, ramassée, et large d'épaules. Sa physionomie était douce et franche; sans être désagréable, elle n avait rien de sail- lant. Ses yeux annonçaient une vite faible ; niais son regard, sur- tout quand un sentiment de satisfaction intérieure ou de recon- naissance le faisait élever vers le ciel, avait une expression cé- leste. Il nous aborda sans embarras, et même avec la confiance de la candeur. Son maintien était modeste. Il était pressé de par- ler, de nous entretenir de ses émotions, de ses observations sur lui-même, du bonheur de sa situation.

Pendant que je lisais un écrit , rédigé par lui-même , ost il avait commencé à retracer ses souvenirs, il racontait ii ma com- pagne de voyage ce qui ne s'y trouvait pas encore, ou répondait a ses questions.

Sa manière de parler et de prononcer l'allemand était celle d'un étranger qui s'y serait exercé depuis quelques années. Les mou- vemens des muscles de la face indiquaient l'effort : il était à peu près tel qu'on le remarque chez les sourds-muets qui ont appris à parler. Le style de l'écrit ressemblait à celui d'uni écolier de dix ou onze ans : Phrases coupées, simples et naïves , sans fautes d'orthographe ou de grammaire.

Voici le résumé de l'écrit. Ses souvenirs lui montrent un ca- chot obscur, long de cinq pieds environ large de quatre , et très peu élevé ; un pain , nie cruche d'eau , un trou pour ses

besoins , de la paille pour lit , une couverture , deux chevaux et un chien de bois , et quelques rubans dont il se plaisait à les habiller. Il n'a guère souvenir de faim , mais bien de soif. Quand il avait soif il s'endormait, et, à son réveil, la cruelle setrouvait remplie. Quand il veillait, il habillait ses chevaux de ses rubans; quand la soif venait , il s'endormait. L'homme qui le soignait l'approchaittoujours par-derrière ; il n'a jamais vil sa figure. Il restait presque constamment assis. Il ne se rappelle aucune sensation de malaise. Il ignore combien de temps cette ma- iiière d'être a duré ; et quand l'homme a commencé se révéler et à lui parier , le son de cette voix s'est empreint dans son oreil- le ; ses paroles se sont gravées dans sa mémoire cl'cïne manière ineffaçable ; il en a retenu jusqu'au dialecte. CES paroles ne roulaient que sur de beaux chevaux, et, dans içs derniers temps, sur son père, qui en avait et qui lui en donnerait.

Un jour (je me sers de ce mot quoiqu'il soit impropre, car il n'y avait pour lui ni jour, ni temps, ni espace , l'homme placa sur ses jambes aile esrauel,c avec du papier, et lui conduisit la niai vpour tracer quelques. caractères. Quardl'impullsion cessait, s i mlam s'.in tait ; I'l omme chercha à lui faire comprendre qu'il fallaitconthsuer le mouvement. Le mouvement étant sans doute

trouble et d angoisse. Ce qui lui causait encore de fortes souf- frances, c'était la lumière du jour. Il n'a conservé aucune idée de la physionomie de son conducteur ; il ne sait pas même s'il l'a aperçue; niais le son de sa voix , nous a-t-il dit, il le recon- naîtrait entre mille.

Ici finissait le récit; voici maintenant le résumé de la conver- sation. Dans les premiers jours que le jeune homme passa parmi les hommes , il était dans un état de souffrance continuelle. Il ne pouvait supporter d'autre nourriture que du pain ; on lui fit prendre du chocolat , il le sentit , nous a-t-il dit , jusqu'au bout des doigts. La lumière , le mouvement, le bruit autour de lui ( et les curieux ne manquaient point ) , la variété des objets qui l'entouraient, lui faisaient un mal impossible à décrire , mal physique , disait-il, mais ce mal devait se trouver surtout dans le chaos de ses idées. Cefut la musique qui lui causa lapremière sensation agréable ; ce fut par elle qu'il sentit ce chaos se dé- brouiller. Dès-lors il lui devint possible d'apercevoir toi com- mencement d'ordre dans les impressions dont il était assailli.

Sa mémoire est devenue prodigieuse; ila promptement appris â nommer, à classer les objets, à distinguer les physionomies, et à attacher à chacune le nom propre qu'il entendait prononcer. Il a de l'oreille pour la musique, et de l'aptitude pour le dessin. Dans les premiers jours, il aimait à s'amuser de quelques che- vaux de bois dont on lui avait-fait présent, quand on l'eut en- tendu répéter constamment le mot chevaux, beaux chevaux ( ress' sclwue ress' ). Il cessa sur-ie-champ , quand son maître lui eut fait comprendre que cela' ne convenait point, que ce n'était pas beau. Le goût des chevaux a depuis été remplacé par le goût de l'étude. Il a commencé eelle du latin, et, par un es- prit naturel d'imitation, son maître étant homme de lettres, il désire de suivre la même carrière.

A mesure que la sphère de ses idées s'est agrandie, il a fait des efforts continuels pour percer les .ténèbres de son existence an- térieure. Ils ont été inutiles, du moins jusqu'à présent. a j'y re- » viens sans cesse, nous a-t-il dit, surtout pour saisir l'image » de l'homme; mais la tête alors me fait un mal horrible, et je » sens dans mon cerveau des mouvemens qui m'éliraient. » Je vous ai dit, monsieur, que sa figure, sou regard, son maintien, portaient l'expression de la candeur, de l'abandon, du contente- ment. Je lui demandai si, soit dans son cachot, soit après en être sorti, il avait éprouvé des mouvemens de colère. Comment puis- je le savoir, répondit-il, puisqu'il n'y a jamais eu en moi (et il montrait son coeur) de ce que les hommes appellent colère.

Et cet être au-devant duquel, depuis qu'il existe moralement, étaient venues toutes les affections douces et bienveiliau;es, le voilà jeté hors de toutes ces illusions par un assassinat! heureux peut-être s'il y eût succombé, ou s'il y succombe! Et pourtant, si , après avoir été frappé par l'assassin, il se traîna machinale- ment et se blotit dans le coin d'une cave, comme s'il voulait ren- trer dans son cachot, lui qui dans les premiers jours de son existence sociale n'avait d'autre væu que d'y être ramené , le voilà devenu tellement homme social, que son premier cri est de supplier qu'on ne l'y ramène pas !

D Il E -11 MB - DE TdIEITSSEUX, RUE SS1NT-POsIii, A TOULOUSE.

Principes ahre'ge's de Grammaire Générale, suivis des prin- cipes généraux de la langue Francaise, et précédés d'un tableau synoptique des parties grammaticales; par J. A. Sudrié, rece- veur de l'enregistrement et des domaines; in-S.° , prix 5 fr.

CSsMPAGItTIE 1301R1DELliiSE.

Un bateau à vapeur part tous les jours de -Mar- mande pour Pordea'av , à six heures du matin.

MA3.MIE DE T0''LLClusE. Adjudications, jeudi 26 novembre et jours suivans, à deux

heures de l'après-midi, dans une des salles du Capitole, 1.° Du bail à ferme pour trois ans, du droit de placage place

Royale pendant la tenue des marchés; 2.0 De l'enlèvement pendant trois ans des bêtes mortes; 3.o Du balayage et amoncellement des matières fécales , dans

les rues (le la ville ;

4.° De la location pendant trois ans, de plusieurs emplace- mens place Saint-George, avec barraques volantes.

Le maire, marquis DE RESSEGUIER. DIRECTION GÉNERALE DE L'E.N7EGII£REI%IE-,T ET DES DOMAINES.

® VE! B.E. , A'T:- s-. TcZ!Fi.E.S , Deux malles-postes, hors de service à cause de leur construc-

tion.

Cette vente sera faite sur la place d'Angoulême, le 28 no- vembre 1829, à i i heures du matin, par M. Bonnemaison , re- ceveur des domaines à Toulouse, en présence de M. le préfet ou de son délégué.

Les adjudicataires seront tenus de payer comptant le prix de leur adjudication , et en outre deux pour cent et le décime pour franc pour le droit d'enregistrement, ainsi que le droit de tim- bre, conformément aux lois vies 22 frimaire au VII et 13 bru- maire môme année.

Toulouse, le 23 novembre 1829. Le Receveur des domaines', BONNEMAISON.

Vu et approuvé par le Directeur (le l'enregistre- ment et des domaines, chevalier de l'ordre royal (le la Légion-d'lIonlet, r, TRICOU.

IiVAGA>Y3AT DE Tr or-VEA Z£z, Rire de l'Ar et evéche , nb ici.

M. Brisson fils prévient le public qu'avant l'intention de quit- ter les affaires, il vendra ses marchandises ait prix de fabrique ;

elles consistent eu un très-grand assortiment d'articles nouvelle- ment revus dans le ÿo'rts les plus réceus, seuils en tout genre Cil, soie, cachemire et mérinos, étoffes en soie peur robes, in

M

diennes, napolitaines, mérinos unis et brochés , popelines et ar- méniennes, écharpes etfchus, voiles en blonde et tulle, péle- riues blanches et noires, jupons, camisoles, gilets, pantalons et calecons de flanelle, bas de toute qualité et autres articles. AVIS AUX G sTt3oNori Es.

Seul dépôt d'huîtres d'Ostende, ou huîtres vertes anglaises, rue d'Angoulême, n., 5; café restaurant de la Ville. Jour de l'arrivée, le jeudi et.le dimanche.de chaque semaine. 2 ( A LOUER, un joli appartement complet, au second, rue des Polinaires, n.° 3o. (520) (' A LOUER. , chez M. Sermet , rue Saint-Rome, n.° 21 et sur le derriére, un appartement garni, composé d'un salon, d'une belle chambre à coucher à cheminée avec un vaste cabi- net, d'une seconde chambre sans cheminée, plusieurs grands placards ; au besoin en y joindrait deux lits de plus dans deux chambres séparées tres-voisines, et une petite cuisine. (323) (L? La vente (les marchandises appartenant à NI. BURIS, rue de la Pomme, n. 58, à Toulouse, commencera le Ier décembre prochain, à io heures du matin, jusqu'à 2 heures de l'après- nudi, et recommencera à 4 heures jusqu'à ro heures dit soir. Le premier jour se vendront les foulards des Indes et autres;

les cravattes de soie et autres ; les parapluies, les écrans de tout genre, etc. etc., et l'on continuera les jours suivans, toujours à la même Heure, par la bijouterie d'or ; à la suite celle de cryso- cal, et tous les objets de fantaisie, les porcelaines, les cristaux ; et le I o, l'on vendra les pendules, les candélabres et les flam- beaux, les bronzes, les glaces et quelques tableaux; i] y a entre autres une belle glace Psyché, montée soir acajou , et une belle pendule ayant pour sujets l'Amour et Psyché , grand modèle de Ni. Thomire, de môme que les candélabres assortis. Une Vénus de Mlédicis en marbre blanc , hauteur 2 pieds 8 pouces, de nlêtne que deux lions également en marbre blanc. Deux meu- blesde salon en veloursd'Utrech, l'un vert et l'autre jaune. La vente sera suivie par les caves à liqueurs , les nécessaires de tout genre, les boîtes à ouvrages retc. etc.

m. Buris saisit cette circonstance, pour faire ses sincères re- merciernens à toutes les personnes qui l'ont honoré de leur con- fiance jusqu'à ce jour. (525) (q A VENDRE , une maison patrimoniale, à cinq étages et très-propre au commerce, située 'a Toulouse, place du Pont

A VENDRE , une maison avec décharges, chai, jardin et plusieurs arpeus de vigne; le tout situé dans la commune de Tournefeuille.

A \11,'NDBE , deux hectares ou trois arpens et demi de terre labourable, au quartier de Périolle, lieu dit la Grande-Redoute; au-dessus de l'écluse Bayard.

A VENDRE , une maison et un jardin contigu, situés an fin- bourg Saint-Michel, entre la rue des Recollets et celle du Bor- gne, de contenance d'environ 56ares go centiares, on nn arpent.

S'adresser, pour la vente de ces divers objets, à ale Lasserre, avocat-notaire royal, rue St-Rome, n° 5o. (321)

(» A VENDRE , un moulin à poivre ou à tout autre objet, moulant trente livres poivre par heure, sans déchet; il est fait au nouveau système , les meules sont en pierre de Bergerac. S'adresser à Jean Germa , meunier au moulin du Bazacle , quai S t-Pierre , n, 3. (324)

(01 Les administrations civiles et militaires et le public sont prévenus que la caisse et le bureau du payeur du département seront transférés à compter du lundi 23 du courant , dans la rue du Vieux-Raisin, maison Théron, à côté (le la Recette Générale.

(0- UN jeune homme de 35 ans, qui a successivement pro- fessé toutes les classes de latin et de grec, désirerait entrer dan s un établissement ou dans une maison particulière. il donnerait également des lecons aux aspirans au grade (le bachelier.'

S'adresser poil -r les renseignemeas à M. Esquerré, avocat, di- recteur de l'école Bouchon.

( -1D1:IIANCIIE dernier, 23 du courant, il s'est fait, par erreur, un échange (le manteau à la salle nie spectacle (loge de N]1I. les officiers supérieurs). La personne qui s'est aperçue la première de cette erreur, désirerait remettre ait, propriétaire celui qu'elle a entre les mains. C'est à la place Ro la:x, n° 13, au pr:ainier étage, que l'on devrait s'adresser ou faire connaître sa demeure.

CHARBON\ILLE à vendre, en gros ou en détail, pre- mière qualité; chez Caraman , boulanger, rue du Palais , n° 2 , à un prix très-modéré. (3o6)

(r1 M°1e Pierre, née Bouillon, sceur'et ex-associée de NI Rouil- Ion , marchan le de sangsues , place des Pénitens-Blancs, n- i2 a l'honneur de prévenir MM. les pharmaciens et négocians da Toulouse et des départemens qu'elle vient de recevoir un cha- riot, venant de Hongrie , contenant 5oo,ooo sangsue; en premier choix, quelle a mises dans ses réservoirs, ce qui la met à même de fournir au meilleur prix possible pendant l'hi ier , les persen- nes qui l'honoreront de leur confiance. - (314-3)

(.- A VENDRE, cuves en bois, rouets, grandes roues en fer, anilles et divers autres objets propres à des moulins à farine . s'adresser pour traiter du prix à M. Vivens fils , négociant , fan-' 'bourg St-Etienne. (3o3-12)

BOURSE DE PARIS DIS 21 r(OVEMDRE. Cingpourceut, jouissancedu22mars 1829, roS fr. 6o, 8o,

75 e. Trois pour cent, jouissance du 22 juin 1828, 84 f. 5 io 20 C. Actons de la Banque , 0000 f'i'. Caisise Ilyp. Act. Iooo fr. jouis. de janv. 1829. 522 fr. 5o c. Emprunt royal d'Espagne. So r/4 8o. Rente perpétuelle d'Espagne. 57 1/8 57 7/8 3/4-

M ARCHI'ï du 23 Novembre 182g. Blé l'hectolitre. 18 fr. 75 c. Haricots........... 2 r fr. oo c. Méteil ............. on fr. 0o c. Orge............... oo fr. oo C. Seigle ............. 1 1 fr. 4o c. Vestles............. il fr. 00 c" Niais ............... 07 fr. 65 c. Lentilles.......... 2n fr. oo c. Avoine............ OS fr. SS c. Pois ................. 00 fr. 00 C. Fèves .............. oS fr. 71 c.

Loterie Royale Tirage de Bord du 22 Novembre 1829. 18-79-54-4 -75.

e r rzef«zée az" c_ rü "flaG, "Vieuééciut.

Toulouse, imprimerie de VIE USSEUX rue St.-Piome u.° 46.

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