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HÉROS ET PERSONNAGES CÉLÈBRES
DU LANGUEDOC-ROUSSILLON :
I : LES « ARTISTES »
1 : Georges BRASSENS Né à Sète le 22 octobre 1921 et mort à Saint-Gély-du-Fesc le 29 octobre 1981, c’est
un poète auteur-compositeur-interprète français. Il a vécu dans un quartier populaire du port
de Cette (le nom de la ville n'est orthographié « Sète » qu’en 1928 ; il évoquera d’ailleurs ce
changement d'orthographe dans la chanson Jeanne Martin).
Il mit en musique et interpréta, en s’accompagnant à la guitare, plus d'une
centaine de ses poèmes et ceux de grands poètes tels que Verlaine ou encore Aragon. Il
reçut le Grand Prix de poésie de l'Académie Française en 1967.
Auteur de chansons populaires françaises, ses plus connues sont : Le Gorille, Les
Copains d'abord, Chanson pour l'Auvergnat, Les Amoureux des bancs publics, etc.
Mais, sur scène, Brassens ne s’imposa pas. Intimidé, paralysé par le trac, suant, il était
profondément mal à l'aise.
Ses chansons, qui scandalisaient les uns et ravissaient les autres, contribuèrent à
faire fonctionner le bouche à oreille et Brassens gravit les échelons du succès et de la
notoriété.
En France, de très nombreux établissements scolaires, salles de spectacle, parcs et jardins,
espaces publics, voies, portent le nom de Georges Brassens.
2 : Jean-Pierre CHABROL Né le 11 juin 1925 à Chamborigaud et mort le1
er décembre 2001 à Génolhac,
c’est un écrivain et scénariste français.
C'est au cœur des Cévennes qu'il a été élevé, au sein d'une famille d’instituteurs
de l’école laïque. Son grand-père paternel, paysan et digne descendant des Camisards,
l’influencera beaucoup.
C’est à la rédaction du journal l’Humanité où il travaillait en tant que
dessinateur, puis comme journaliste, qu’il rencontra Louis Aragon qui l’encourage à
écrire son premier roman, La dernière cartouche. Il créa pour l'Humanité une sorte de
bande dessinée humoristique de style médiéval, Le balafré. Tout en continuant son
métier d’écrivain, il collabora alors régulièrement à des émissions de radio et de
télévision ainsi qu’à l’écriture de pièces de théâtre.
Il meurt dans le mas familial, à Pont-de-Rastel (à quelques kilomètres de
Chamborigaud), et fut enseveli dans le caveau familial (face au mas familial) dans la rue qui porte
maintenant son nom.
3 : André CHAMSON Né à Nîmes le 06 Juin 1900 et mort à Paris le 09 Novembre 1983, il était le fils de
Jean Chamson et de Madeleine Aldebert.
Après avoir étudié aux lycées d’Alès puis de Montpellier, il devint archivateur et
paléographe. Protestant, généreux et engagé dans sa vie comme dans ses livres, il situa la
majeure partie de ses récits en Cévennes : Roux le bandit, 1925 ; Les Hommes de la route,
1927 ; Le Crime des justes, 1928 ; La Neige et la Fleur, 1951 ; La Tour de Constance, 1970.
Père de la romancière Frédérique Hébrard, il est enterré avec son épouse, près du Pic de
Barette qui domine la Vallée de Taleyrac, sur la commune de Valleraugue.
Dans le cadre du Projet Pédagogique 2013-2014 :
« Mythes et héros »
4 : Alphonse DAUDET
Né à Nîmes le 13 Mai 1840 et mort à Paris le 16 Décembre 1897, ce fut un
écrivain et un auteur dramatique français. Il passa la majeure partie de son enfance à Bezouce. A cause de la ruine en 1855, il
dut renoncer à passer son baccalauréat et devint maître d’étude au collège d’Alès.
En 1860, il rencontra le poète provençal Frédéric Mistral. Après son premier
voyage en Provence, il commença à écrire les premiers textes qui feront partie des Lettres
de mon moulin.
Il décèdera à l’âge de 57 ans des suites d’une maladie incurable de la moelle
épinière. Sa maison est située au 20 boulevard Gambetta à Nîmes.
5 : Ferdinand FABRE Né à Bédarieux le 9 juin 1827 et mort à Paris le 11 février 1898, c’était un
romancier français, qui mêlait beaucoup de vocabulaire occitan avec la langue française dans ses
ouvrages. En 1849, il renonça à la prêtrise et vint vivre à Paris où il fréquenta les milieux
artistiques.
Il meurt cinq jours avant son élection, tenue pour assurée, à l'Académie Française.
6 : Louis FEUILLADE Né le 19 Février 1876 à Lunel et mort le 26 Février 1925 à Nice, c’est un
réalisateur français de cinéma muet.
Il manifesta rapidement son goût pour la littérature. Il écrivit de nombreuses pièces,
drames ou vaudevilles, et publia des poèmes dans la presse locale où il fut
aussi revistero pour l'hebdomadaire Le Torero. En 1905, il fit la connaissance d’Alice Guy,
la première femme réalisatrice de l'histoire du cinéma, dont il devint le scénariste attitré.
En 1913 Louis Feuillade adapta sur grand écran le roman de Marcel Allain et Pierre
Souvestre Fantômas. Le succès fut phénoménal et cinq épisodes furent réalisés.
Épuisé par une vie de travail ininterrompu, il décède à 52 ans des suites d'une
péritonite.
Le lycée de Lunel porte son nom ainsi qu’un espace dédié à la culture.
7 : Paul VALERY
Né à Sète le 30 Octobre 1871 et mort à Paris le 20 Juillet 1945, c’est
un écrivain, poète et philosophe français .
Il entama ses études à Sète chez les dominicains, puis au collège de Sète et enfin
au lycée de Montpellier. Il commença en 1889 des études de droit. Cette même année, il
publia ses premiers vers dans la Revue maritime de Marseille.
En 1890, sa rencontre avec Pierre Louÿs (poète et romancier français) fut
déterminante pour sa vie de poète. Paul Valéry lui resta fidèle jusqu'à sa mort solitaire.
L’université des Langues, des Lettres, des Sciences Sociales & Humaines et des
Arts de Montpellier porte son nom.
8 : Jean VILAR
Né le 25 Mars 1912 à Sète et mort le 28 Mai 1971 dans cette même ville, c’est un
comédien de théâtre et de cinéma, un metteur en scène et un directeur de théâtre.
Il se soucia sans cesse du public dit « populaire » et renouvela la mise en scène de
grands classiques. Il reste un point de référence pour la culture contemporaine.
Le collège de Saint-Gilles et le lycée de Villeneuve-Lès-Avignon portent son nom.
II : LES « HISTORIQUES »
1 : Gaston DOUMERGUE Né le 1
er août 1863 en Aigues-Vives et décédé le 18 juin 1937 dans cette même ville,
il fut un homme d'État français.
Ministre dans de nombreux gouvernements de la IIIe République, président du
Conseil , puis président du Sénat , il fut élu président de la République en 1924 pour un
mandat de sept ans, qui s'acheva en 1931, à l'issue duquel il ne se représenta pas.
Après une licence et un doctorat de droit à Paris, il s'inscrivit en 1885 au barreau
de Nîmes , avant d'entrer en 1890 dans la magistrature comme substitut à Hanoï,
en Indochine. Son séjour fut bref car il revint en métropole à la mort de son père en
1891.
Son mandat présidentiel s'acheva le 13 juin 1931. Mais toujours populaire, on le
rappela comme président du Conseil, après les événements sanglants du 6 février 1934,
pour former un gouvernement d'union nationale. Cette tentative ne réussit pas : en
mauvaise santé, il préféra démissionner le 8 novembre.
Sa tombe se situe dans le petit cimetière d'Aigues-Vives, où son épouse l'a
rejoint en 1963. Le collège de Sommières porte son nom.
2 : Pierre-Paul RIQUET Né le 29 juin 1609 à Montblanc (dans l’ Hérault) et mort
le 1er octobre 1680 à Toulouse, c’est un banquier, fermier général et entrepreneur français qui a
conçu et réalisé le canal du Midi dans le sud de la France entre la Garonne et
la mer Méditerranée.
Le projet ne parvenait pas à résoudre le problème de
l'approvisionnement en eau du canal. Riquet passa cet écueil grâce à sa
connaissance de la Montagne Noire : il remarqua un point de partage où
un cours d'eau se scindait en deux, s'écoulant soit vers l’océan Atlantique, soit
vers la mer Méditerranée. Appliquant les théories d'Adam de Craponne,
Riquet y positionna le point culminant du canal, à 48 mètres au-dessus du
niveau de la Garonne.
Le 16 novembre 1662, Pierre-Paul Riquet proposa son projet
à Colbert en avançant des arguments économiques (enrichir le Languedoc,
notamment en développant le commerce du blé) et politiques (canal
suffisamment large pour faire passer les galères du roi en évitant de passer par Gibraltar, évitant ainsi
l'Espagne et les Barbaresques).
Lorsque son ouvrage était mis en doute, Riquet faisait preuve d'une étonnante ténacité,
allant jusqu'à désobéir aux ordres de Colbert. Ainsi, il fit percer l'improbable tunnel de Malpas en
détournant des ouvriers. Son audace ne fut pas seulement technique : il fut aussi le premier à instituer
la mensualisation des salaires et la sécurité sociale pour ses ouvriers afin de les fidéliser.
Les allées du centre de Béziers portent son nom (surmontées de sa statue) tout comme
le lycée de Labèges (en Haute-Garonne).
3 : SAINT-LOUIS En 1240, Saint-Louis s’intéressa à la position géographique d’ Aigues-
Mortes. Il bâtit une route entre les marais et la Tour Carbonnière pour servir de tour de
guet et ainsi protéger l’accès à la ville. Il bâtit après la Tour de Constance pour protéger sa
garnison.
C’est d’ici que Saint-Louis partit deux fois pour les Croisades (1248 et 1270).
La ville organise une fête médiévale en son honneur, chaque année, à la fin du mois
d’Août.
III : LES « INNOVATEURS »
1 : Jean-Antoine CHAPTAL Né le 5 juin 1756, à Nojaret (en Lozère) et mort le 29 juillet 1832 à Paris,
c’est un chimiste et homme politique français. Après cinq années passées au collège de Mende et une année de philosophie à Rodez,
Chaptal commença des études de médecine à Montpellier de 1774 à 1777 avant de se
rendre à Paris pour étudier la chimie.
Il donna son nom à la « chaptalisation », procédé permettant d’augmenter par
sucrage la teneur en alcool des vins. Le 21 janvier 1801, Napoléon Bonaparte le nomma
Ministre de l'Intérieur
Chaptal n’a fait aucune découverte de premier ordre, mais il a propagé l’étude de la
chimie par ses leçons et ses écrits. On lui doit la fabrication artificielle de l’alun,
du salpêtre, de ciments imitant ceux de la pouzzolane (=roche volcanique), le blanchiment
à la vapeur, l’art de teindre le coton en rouge d'Andrinople. Mais ruiné par les dettes de son
fils, il meurt dans la pauvreté en 1832.
Le lycée de Mende porte son nom.
2 : Guy DE CHAULIAC Né vers 1298 à Chaulhac (en Lozère) et mort le 23 juillet 1368 (entre
Avignon et Lyon), c’est un chirurgien français. Il est considéré comme le père de
la chirurgie médicale, profession alors réservée aux barbiers. D'abord chanoine au cloître
de l'église de Saint-Just, il devint ensuite médecin auprès de la papauté d'Avignon. Il a
ainsi été le médecin des papes Clément VI, Innocent VI et Urbain V.
Un hôpital du centre hospitalier universitaire de Montpellier porte aujourd'hui
son nom. Il en est de même du centre hospitalier régional de Mende. Son nom est
également donné à une rue de Montpellier.
3 : Jean NICOT Né à Nîmes en 1530, il y mourra le 10 mai 1604. Il vint à Paris où il fut archiviste du roi
jusqu'en 1559.
En 1559, François II nomma Jean Nicot ambassadeur de France au Portugal. Durant son séjour
à Lisbonne, Jean Nicot planta, dans les jardins de son ambassade, quelques graines de tabac qu'il avait
reçues d'un marchand flamand.
En 1560, il fit parvenir à Catherine de Médicis de la poudre de tabac pour soigner les
migraines de son fils (François II). En reconnaissance du service rendu à la famille royale, Jean Nicot
fut récompensé et devint « Seigneur de Villemain ». Le tabac fut alors surnommé « L'herbe à Nicot »
ou « Herbe à la Reine ».
4 : Nostradamus Michel de Nostredame, dit « Nostradamus », est né le 14 décembre 1503 à
Saint-Rémy-de-Provence et mort le 2 juillet 1566 à Salon-de-
Provence. C’était un apothicaire français (=il préparait et vendait des
médicaments)
Pratiquant l'astrologie comme tous ses confrères à l'époque de la
Renaissance, il est surtout connu pour ses prédictions sur la marche du monde.
5 : Paul SABATIER
Né le 5 novembre 1854 à Carcassonne et mort le 14 août 1941 à
Toulouse, c’est un chimiste français.
Il reçut la moitié du prix Nobel de Chimie en 1912 pour sa méthode
« d'hydrogénation des composés organiques en présence de métaux finement
divisés ».
De 1880 à 1882, il fut en charge des cours de physique à l’université de
Bordeaux. En 1884, il fut élu professeur titulaire de la chaire de chimie générale à
Toulouse. Il continua d’enseigner jusqu’à sa mort en 1941.
Il mit au point le « nickel de Sabatier », considéré comme l'un des premiers
catalyseurs. Il développe également une réaction nommée « Réaction de Sabatier » :
CO2 + 4H2 → CH4 + 2H2O
(celle-ci est actuellement utilisée dans la Station Spatiale Internationale pour produire l'eau
nécessaire à bord)
Un lycée de Carcassonne et une université à Toulouse portent son nom.
7 : François TRAUCAT
Vers 1601, ce jardinier nîmois obtint d'Henri IV l'autorisation
de fouiller sous la Tour Magne parce que Nostradamus avait prédit
qu'un jardinier ferait fortune en découvrant un coq d'or sous des
ruines antiques ... et François Traucat a cru que c'était lui ce
jardinier !
Les fouilles ne servirent à rien d'autre qu'à fragiliser l'édifice
qui en perdit son troisième étage.
En dehors de cette lubie qui lui coûta beaucoup d'argent,
François Traucat fut le premier à planter massivement des mûriers en
Provence et en Languedoc. En effet, en 1602, une décision royale
demandait à chaque paroisse du pays de posséder une pépinière de
mûriers et une magnanerie pour la fabrication de la soie.
Pendant 42 ans, entre 1564 et 1606 il en vendit et fit planter environ quatre millions.
IV : LES « RÉVOLTÉS »
1 : Marcelin ALBERT Né le 29 Mars 1851 à Argeliers (Aude) et mort le 21 Décembre 1921dans cette
même ville, c’est un cafetier et vigneron considéré comme le meneur de la révolte des
vignerons du Midi en 1907.
Élu conseiller municipal d'Argeliers en 1881, il y tenait un café et jouait des pièces de
théâtre. En 1900, il se lança dans la lutte pour la défense du vin naturel contre le vin de fraude,
contre la restriction des droits des bouilleurs de cru (= distileurs) tout d'abord, puis par la suite
contre la détaxe.
Le 11 mars 1907, le signal de la révolte fut donné par un groupe de vignerons menés
par Marcelin Albert et Élie Bernard.
Le 24 mars, devant 300 personnes il tint son premier meeting dans lequel il énonça
son principe : tenir chaque dimanche un meeting dans une ville différente.
Pourchassé par la police, Marcelin Albert décida d’aller rencontrer Clémenceau. Ce
dernier lui fit promettre de réprimer la fraude si, en contrepartie, Albert retourne dans le Languedoc
pour calmer la rébellion. Albert accepta et eut la naïveté de même accepter les 100 Francs que
Clémenceau lui donna –soit-disant- pour pouvoir rentrer chez lui en train.
Mais une fois parti, Clémenceau donna une toute autre version aux journalistes : Marcelin
Albert avait accepté de l’argent pour faire changer d’avis ses camarades. Devenu persona non
grata dans l'Aude, il dut partir s'installer en Algérie et il mourra dans la misère.
Il fut surnommé "lou Cigal " (= la cigale) dans son village (parce qu'il haranguait la foule
depuis un platane) ou encore «Lo grand bolegaire dòu brave pòble de la tèrrail » (=le grand meneur
du brave peuple de la terre) par Frédéric Mistral.
Aujourd'hui, le collège de Saint-Nazaire-d'Aude porte son nom.
2 : Elisabeth BOUISSONNADE D’ Élisabeth Bouissonade, on ne connait ni la date de naissance ni la profession ; si ce n’est
son surnom « La Branlaïre » (= la meneuse)
En 1645, à Montpellier, elle se révolta avec quelques centaines de ses concitoyennes
contre la levée, à l'occasion de l'avènement du jeune Louis XIV, d'une nouvelle taxe que la rumeur
disait proportionnelle au nombre d'enfants.
Trois mille personnes barricadèrent les ruelles de la cité. L’émeute dura 4 jours ; on releva une
vingtaine de morts. Louis XIV, s’étant ému de l’affaire, accorda son pardon aux principaux meneurs,
sauf à Élisabeth Bouissonnade car elle avait brûlé la maison du chef du bureau des recettes. Celle-
ci sera pendue en place publique le 09 Mars 1647 en compagnie d'une nommée Marie Chassarde.
Ayant demandé à être enterrées en sépulture chrétienne, toutes deux furent inhumées dans les ruines
de l'église Saint Firmin.
Élisabeth Bouissonade est devenue un symbole des luttes féminines. Un centre d'accueil pour
les femmes porte aujourd'hui son nom à Montpellier ainsi qu’une rame de tramway.
3 : Jean CAVALIER Né le 28 Novembre 1681 à Ribaute-les-Tavernes (sur la rive droite
du Gardon) et mort le 17 mai 1740 à Chelsea, il est le plus célèbre des chefs et des prophètes
camisards.
Quand, durant l'été 1702 éclata l'insurrection des camisards, il rejoignit les rebelles
qui réclamaient la liberté de culte en s'opposant au clergé catholique et aux soldats de Louis
XIV.
Très vite, il s'imposa comme le chef charismatique d'une guérilla qui se déroula de
l'automne 1702 à l'automne 1704, dans le massif des Cévennes et dans les régions d'Alès et
de Nîmes.
4 : Pierre LAPORTE dit Rolland Né le 03 Janvier 1680 au Mas Soubeyran (lieu abritant l’actuel Musée du Désert à
Saint-Guilhem-le-Désert) et mort le 14 Avril 1704 au Château de Castelnau (près d’Uzès),
il est un autre grand chef camisard.
Dans les Cévennes, les détachements militaires royaux étaient régulièrement harcelés par des
troupes commandées par les chefs camisards. Après un certain nombre d’offensives à l’encontre des
troupes royales, le maréchal de Villars essaya de soudoyer Rolland qui n’avait pas cessé de le
combattre. Le baron d’Aiguilles, agissant pour le compte du Maréchal, tenta de lui offrir des
avantages personnels, sans succès.
Cependant, le 13 août 1704, Rolland est finalement trahi par un de ses familiers séduit par les
100 écus promis aux délateurs. Il ne découvrit ses adversaires que trop tardivement et n'eût que le
temps de s'échapper par une porte dérobée. Il fut poursuivi et tué d’un coup de fusil à bout portant.
Au bord d’un chemin creux reliant Brignon à Castelnau, on trouve cette stèle portant cette
inscription : «Dans ce vallon fut tué, le 14 avril 1704, à l’âge de 24 ans, Pierre Laporte, dit Rolland.
A la mémoire de toutes les victimes, en expiation de toutes les haines».
5 : Abraham MAZEL Né le 5 septembre 1677 près de Saint-Jean-du-Gard et mort le 14 octobre 1710
au Mas de Couteau près d'Uzès , il est à la fois le premier et le dernier des camisards.
Le 22 Juillet 1702, il prétendit recevoir une « inspiration divine » lui enjoignant de délivrer
les huguenots (= les protestants). Le 24 juillet, avec Pierre Séguier et quelques autres, il mena une
expédition contre l'abbé du Chayla au Pont-de-Montvert. Le meurtre de ce dernier déclencha la
guerre : aux troupes royales, appelées pour arrêter les séditieux (= ceux qui incitent à se révolter),
s'opposèrent de petits groupes d'insurgés armés (« Camisards »).
En janvier 1705, il fut arrêté et eut la vie sauve grâce à l'intervention du curé Vedel. Le 24
juillet 1705, il s'évada de la Tour de Constance avec 76 autres détenus.
Après être allé à Genève puis en Angleterre, il revint dans les Cévennes. Mais il fut pris et
abattu. Une plaque commémore cet événement au temple d'Uzès, ancien couvent des Cordeliers acquis
en 1791 par les Réformés.
Une association culturelle de Saint-Jean-du-Gard porte son nom.
6 : Le Vicomte Raimond-Roger TRENCAVEL Né le 21 Avril 1185 et mort le 10 Novembre 1209 à Carcassonne, il fut l’un
des héros et en même temps l'une des premières victimes de la croisade des Albigeois.
À la suite de l'assassinat de son légat Pierre de Castelnau en 1208, le pape Innocent
III déclencha la croisade contre les Albigeois.
Le 1er août, les croisés entamèrent le siège de la cité de Carcassonne. En tant que
vassal du roi d'Aragon, Raimond-Roger s'attendait à ce que Pierre II vienne le secourir, mais
ce dernier préféra la voie diplomatique et joua le médiateur. Les négociations échouèrent et le
roi repartit.
L'eau vint à manquer dans la cité, ce qui provoqua sa reddition le 15 août. Ce fut
Raimond-Roger qui prit en charge les négociations. Que se passa-t-il exactement ? Toujours
est-il qu'il se retrouva emprisonné dans une de ses propres basses-fosses et les habitants de
Carcassonne furent chassés de la ville sans pouvoir prendre de quoi assurer leur subsistance.
Quelques mois plus tard, Raimond-Roger mourut au fond de son cachot,
vraisemblablement d'une dysenterie. Cette statue le représentant est dans le Tarn.
ERÒIS E PERSONATGES FAMÓS
DAU LENGADÒC-ROSSILHON :
I : LEIS « ARTISTS »
1 : Georges BRASSENS Nascut a Sèta lo 22 d’octòbre de 1921 e mòrt a Sant-Gèli-dau-Fesc
lo 29 d’octòbre de 1981, es un poeta autor-compositor-interpretor francés. Visquèt dins un barri
populari dau pòrt de Cette (lo nom de la vila foguèt ortografiat pas qu’en 1928 ; evocarà d’alhors
aqueu cambiament d’escritura dins sa cançon Jeanne Martin).
Metèt en musica e interpreta, en s’acompanhant de la guitarra, mai d’un centenat
de sei poemas e aquelei de grands poètas coma Verlaine o encara Aragon. Reçaupèt lo
Grand Prèmi de poesia de l’Acadèmia Francesa en 1967.
Autor de cançons populàrias francesas, sei mai conegudas son : Le Gorille, Les
Copains d'abord, Chanson pour l'Auvergnat, Les Amoureux des bancs publics, etc. Mas,
sus scèna, Brassens s’impausava pas. Intimidat, paralisat per lo trac, tressusant, èra
prigondament malaisit.
Sei cançons, qu’escandalejavan leis uns e rabissián leis autrei, contribuavan a
faire fonccionar lo « boca d’aurelha » e Brassens montèt leis escalons dau succès e de la
notorietat.
En França, mai d’un establiment escolar, de salas d’espectacle, de parcs e jardins,
d’espacis publics, de vias, pòrtan lo nom de Georges Brassens.
2 : Jean-Pierre CHABROL Nascut lo 11 de Junh de 1925 a Chamborigaud e mòrt lo 1
er de Decembre de 2001 a
Genolhac, èra un escrivan e scenarista francés.
Foguèt au còr dei Cevenas que foguèt abalit, dins una familha de mèstres
d’escòla de l’escòla laïca. Son papet paternau, pagés e digne descendent dei Camisards,
l’influencèt fòrça.
Èra a la redaccion dau jornau « l’ Humanité » onte trabalhava coma dessenator
puèi coma jornalista que rescontrèt Louis Aragon que l’encoratjèt a escriure son primièr
roman, La dernière cartouche. Creèt per l'Humanité una espècia de benda dessenhada
umoristica d’estile medievau, Le balafré. Tot en contunhant son mestièr d’escrivan,
colaborava alara regularament a d’emissions de ràdio e de television tant coma a
l’escritura de pèças de teatre.
Moriguèt dins lo mas familiau, a Pont-de-Rastel (a quauquei Km de
Chamborigaud), e foguèt sebelit dins lo cavòt familiau (en fàcia dau mas) dins la carrièra que pòrta ara
son nom.
3 : André CHAMSON Nascut a Nimes lo 06 de Junh de 1900 e mòrt a Paris lo 09 de Novembre de 1983,
èra lo fiu de Jean Chamson e de Madeleine Aldebert.
Après aver estudiat ai licèus d’Alès puèi de Montpelhièr, venguèt arquivador e
paleograf. Protestant, generós e engatjat dins sa vida coma dins sei libres, situèt la mager part
de sei racontes en Cevenas : Roux le bandit, 1925 ; Les Hommes de la route, 1927 ; Le Crime
des justes, 1928 ; La Neige et la Fleur, 1951 ; La Tour de Constance, 1970.
Paire de la romancièra Frédérique Hebrard, es enterat ambe sa femna, près dau Pic de
Baretta que domina la Valada de Taleyrac, sus la comuna de Valleraugue.
Dins l’ encastre dau Projècte Pedagogic 2013-2014 :
« Mitis e eròis »
4 : Alphonse DAUDET
Nascut a Nimes lo 13 de Mai de 1840 e mòrt a París lo 16 de Decembre de
1897, foguèt un escrivan e un autor dramatic francés.
Passèt la mager part de son enfáncia a Bezouce. A causa de la roina de 1855, deguèt
renonciar a passar son Bachilierat e venguèt mèstre d’estudi au collègi d’Alès.
En 1860, rescontrèt lo trobador provençau Frédéric Mistral. Après son primièr
viatge en Provença, comencèt d’escriure lei primièrs tèxtes que faràn partida dei Letras de
mon molin.
Defuntèt a l’atge de 57 ans, dei seguidas d’una malautiá incurabla de la mesolha
espinièra. Son ostau se situa au N° 20 dau Baloard Gambetta a Nimes.
5 : Ferdinand FABRE Nascut a Bedariús lo 9 de Junh de 1827 e mòrt a Paris lo 11 de Fevrier de 1898, èra
un romancièr francés que mesclava fòrça lo vocabulari occitan ambe la lenga francesa dins seis
òbras. En 1849, renoncièt a èstre prèire e partiguèt viure a Paris onte frequentèt lei mitans artistics.
Moriguèt cinc jorns abans son eleccion, quasiment assegurada, a l’Acadèmia Francesa.
6 : Louis FEUILLADE Nascut lo 19 de Febrier de 1876 a Lunèu e mòrt lo 26 de Febrier de 1925 a
Niça, èra un realisator francés de cinèma mut.
Manifestèt rapidament son gost per la literatura. Escrivèt de nombrosas pèças,
dramas o vaudevilas, e publiquèt de poemas dins la premsa locala ont èra tambén
« revistero » per l’hebdomadari Le Torero. En 1905, faguèt la coneissença d’Alice Guy, la
primièra femna realisatritz de l’istòria dau cinèma, de que venguèt lo scenarista atitrat.
En 1913, Louis Feuillade adaptèt sus granda tela lo roman de Marcel Allain e Pierre
Souvestre Fantômas . Lo succès foguèt fenomenau e cinc episòdis foguèron realisats.
Agotat per una vida de trabalh sens relambi, moriguèt a 52 ans dei seguidas d’una peritonita.
Lo licèu de Lunel pòrta son nom aital coma un espaci dedicat a la cultura dins aquela vila.
7 : Paul VALERY
Nascut a Sèta lo 30 d’Octòbre de 1871 e mòrt a Paris lo 20 de Julh de 1945, èra un
escrivan, poeta e filosòf francés.
Comencèt seis estudis a Sèta en cò dei Dominicans, puèi au collègi de Sèta e
enfin au licèu de Montpelhièr. Comencèt en 1889 d’estudis de drech. Aquela annada,
publiquèt sei premièrs vers dins la Revue maritime de Marseille.
En 1890, son rescontre ambe Pierre Louÿs (poèta e romancièr francés) foguèt
determinant per sa vida de poèta. Paul Valéry li demorarà fiel fins a sa mòrt solitària.
L’universitat dei Lengas, dei Letras, dei Ciéncias Socialas & Umanas e deis Arts de
Montpelhièr pòrta son nom.
8 : Jean VILAR
Nascut lo 25 de Març de 1912 a Sèta e mòrt lo 28 de Mai de 1971 dins la
meteissa vila, èra un comedian de teatre e de cinèma, un metor en scèna e un director de
teatre.
Tot lo temps se pensamentèt dau public dich « populari » e renovelèt la mesa en
scèna de grands classics. Demòra una referéncia per la cultura contemporanèa.
Lo collègi de Sant-Gèli e lo licèu de Vilanòva-Lès-Avinhon pòrtan son nom.
II : LEIS « ISTORICS »
1 : Gaston DOUMERGUE Nascut lo 1
er d’ Agost de 1863 en Aiga-Viva e mòrt lo 18 de Junh de 1937 dins aquela
meteissa vila, foguèt un òme d’ Estat francés.
Ministre dins de nombrós governaments de la IIIena
Republica, president dau
Conselh , puèi president dau Senat , foguèt elegit President de la Republica en 1924 per
un mandat de set ans, que s’acabèt en 1931 e per lo quau se representèt pas.
Après una licència e un doctorat de Drech a Paris, s’inscrivèt en 1885 au Barrèu
de Nimes, abans de dintrar en 1890 dins la magistratura coma substitut a Hanoï,
en Indochina. Son sejorn aquí foguèt brèu que revenguèt en Metropòla per la mòrt de son
paire en 1891.
Son mandat presidenciau s’acabèt lo 13 de Junh de 1931. Mas totjorn populàri,
foguèt rapelat coma president dau Conselh, après leis eveniments sanguinós dau 06 de
Febrièr de 1934, per formar un governament d’union nacionala. Aquela tentativa capitèt
pas : amb una santat marrida, preferiguèt demissionar lo 08 de Novembre.
Sa tomba se situa dins lo pichòt cementèri d’Aiga-Viva onte son esposa l’a rejonh en 1963. Lo
collègi de Sommières pòrta son nom.
2 : Pierre-Paul RIQUET Nascut lo 29 de Junh de 1609 a Montblanc (dins Erault) e mòrt lo 1
er d’ Octòbre de
1680 a Tolosa, èra un banquièr, bastidan generau e entreprenaire francés qu’a concebut e realisat lo
Canal dau Miègjorn dins lo sud de França entre la Garona e la Mar
Mediterranèa.
Lo projècte capitava pas a solucionar le problèm de l’aprovesiment en
aiga dau canau. Riquet passèt aqueu problèm gràcia a sa coneissença de la
Montanha Nègra : remarquèt un punt de paratge ont un cors d’aiga se copava
en dos, partissent siá vers l’Ocean Atlantic, siá vers la Mar Mediterrànea.
Aplicant lei teorias d’Adam de Craponne, Riquet i posicionèt lo punt
culminent dau canau, a 48 mètres au-dessús dau nivèu de la Garona.
Lo 16 de Novembre de 1662, Pierre-Paul Riquet prepausèt son
projècte a Colbert en avançant d’arguments economics (enrequesir lo
Lengadòc, notament en desenvolopant lo comèrci dau blat) e politics (canau sufisament larg per faire
passar lei galèras dau rei en evitant de passar per Gibraltar, evitant aital Espanha e lei Barbarescs).
Quand son obratge èra més en dobte, Riquet fasiá pròba d’una tenacitat estonadoira,
anant meme fins a desobesir ais òrdres de Colbert. Aital faguèt pertusar l’improblable tunèu de Malpas
en destornant d’obrièrs. Sa gasaurdiá foguèt pas solament tecnica : es lo primièr a aver instituat la
mensualisacion dei pagas e la securitat sociala per seis obrièrs per lei fidelisar.
Leis alèias dau centre de Besièrs pòrtan son nom (surmontadas de son estatua) aital
coma lo licèu de Labèges (en Nauta-Garona).
3 : SAINT-LOUIS En 1240, Sant-Loís s’interessa a la posicion geografica d’ Aiga-Mòrta.
Bastiguèt una rota entre lei paluns e la Torre Carbonièra per servir de torre de gach e aital
protegir l’accès a la vila. Bastiguèt après la Torre de Constance per protegir sa garneson.
Es d’aquí que Sant-Loís partiguèt dos còps per lei Crosadas (1248 e 1270).
La vila organisa una fèsta medievala en son honor, cada annada, a la fin dau mes d’Agost.
III : LEIS « ENNOVADORS »
1 : Jean-Antoine CHAPTAL Nascut lo 5 de Junh de 1756, a Nojaret (en Lozèra) e mòrt lo 29 de Julh de
1832 a Paris, èra un quimista e òme politic francés.
Après cinc annadas passadas au collègi de Menda e una annada de filosofia a
Rodés, Chaptal comencèt d’estudis de medicina a Montpelhièr de 1774 a 1777 abans de se
rendre a Paris per estudiar la quimia.
Donèt son nom a la « chaptalisacion », procediment que permet d’aumentar per
sucratge la tenor en alcòl dei vins. Lo 21 de Genièr de 1801, Napoléon Bonaparte lo nomet
« Ministre de l’ Interior ».
Chaptal a pas fach de descobèrtas de primièr òrdre, mas a propagat l’estudi de la
quimia per sei leiçons e seis escrichs. Li devem la fabricacion artesanala de l’alun, dau
salnitre, de cements imitant aquelei de la « pouzzolane » (= ròca volcanica) , lo blanquiment
a la vapor, l’art de tenchar lo coton en roge. Mas arroinat per lei deutes de son fiu, moriguèt
dins la pauretat en 1832.
Lo licèu de Menda pòrta son nom.
2 : Guy DE CHAULIAC Nascut vers 1298 a Chaulhac (en Lozèra) e mòrt lo 23 de Julh
de 1368 (entre Avinhon e Lion), èra un cirurgian francés. Èra considerat coma lo paire
de cirugia medicala, profession alara reservada ai barbièrs. De’n primièr canorgue au
clastre de la glèisa de Sant-Just, venguèt puèi metge auprèp de l’ apostoliat d’Avinhon.
Foguèt aital lo metge dei Papas Clément VI, Innocent VI e Urbain V.
Un espitau dau centre espitalièr universitari de Montpelhièr pòrta uèi son nom.
Parrièr per lo centre espitalièr regionau de Menda. Son nom es tambén donat a una
carrièra de Montpelhièr.
3 : Jean NICOT Nascut a Nimes en 1530, i moriguèt lo 10 de Mai de 1604. Venguèt a Paris onte foguèt
arquivista dau rei fins a 1559.
En 1559, François II lo nomèt « ambassador de França » au Portugau. Pendent son sejorn a
Lisbona, Jean Nicot plantèt, dins lei jardins de son ambassada, quauquei granas de tabac qu’a
recebudas d’un mercand flamand.
En 1560, faguèt parvenir a Catarina de Medicis de la polsa de tabac per sonhar lei maus de
tèsta de son fiu (Francés II). En reconeissença dau servici rendut a la familha reiala, Jean Nicot foguèt
recompensat e venguèt « Senhor de Villemain ». Lo tabac èra alara sonat « L’ èrba a Nicot » o « Èrba
a la Reina ».
4 : Nostradamus Michel de Nostredame, dich « Nostradamus », es nascut lo 14 de
Decembre de 1503 a Sant-Rèmi-de-Provença e mòrt lo 2 de Julh a
Salon-de-Provença. Èra un botiquièr francés (=fabricava e vendiá de
potingas).
Pratiquant l'astrologia coma totei sei confraires a l’epòca de la renaissença,
es subretot conegut per sei prediccions sus la marcha dau mond.
5 : Paul SABATIER
Nascut lo 5 de Novembre de 1854 a Carcassona e mòrt lo 14 d’ Agost
de 1941 a Tolosa, èra un quimista francés.
Reçaupèt la mitat dau Prés Novel de Quimia en 1912 per son metòd
« d’idrogenacion dei compausats organics en preséncia de metaus finament
divisits ».
De 1880 a 1882, foguèt en carga dei cors de fisica a l’universitat de
Bordèu. En 1884, foguèt elegit professor titulari de la catèdra de quimia generala a
Tolosa. Contunhèt d’ensenhar fins a sa mòrt en 1941.
Metèt au punt lo « nickel de Sabatier », considerat coma l’un dei primièrs catalisors.
Desenvolopèt tambén una reaccion sonada « Reaccion de Sabatier » :
CO2 + 4H2 → CH4 + 2H2O
(aquesta es actualament utilisada dins l’ Estacion Espaciala Internacionala per produsir
l’aiga necessària a bòrd).
Un licèu de Carcassona e una universitat de Tolosa pòrtan son nom.
7 : François TRAUCAT
Vers 1601, aqueu ortalièr nimesenc obtenguèt d’ Enric IV
l’autorisacion de furgalhar sota la Tour Magne perque Nostradamus
aviá predich qu’un ortalièr fariá fortuna en descobrissent un gau
d’aur sota lei roinas anticas … e François Traucat creguèt qu’èra èu
aqueste ortalièr !
Lei furgatges serviguèron unicament a embrosescar l’edifici
que ne’n perdèt son tresen estanci !
En defòra d’aqueu ramanhòl que li costèt força d’argent,
François Traucat foguèt lo primèr a plantar massivament d’amorièrs
e Provença e en Lengadòc. D’efièch, en 1602, una decision reiala
demandava a cada paròquia dau pais d’aver una pepinièra d’
amorièrs e una manhanariá per la fabricacion de la seda.
Pendent 42 ans, entre 1564 e 1606, ne’n vendèt e ne’n faguèt plantar quauquei quatre
millions.
IV : LEI « REBELAIRES »
1 : Marcelin ALBERT Nascut lo 29 de Març de 1851 en Argelièrs (dins Aude) e mòrt lo 21 de Decembre
de 1921 dins la meteissa vila, èra un cafetièr e vinhairon considerat coma lo menaire de la
revòlta dei vinhairons dau Miègjorn en 1907.
Elegit conselhièr muncipau d’Argelièrs en 1881, i teniá un café e jogava de pèças de
teatre. En 1900, se lancèt dins la lucha per la defensa dau vin naturau contra lo vin de frauda,
contra la restriccion dei drechs dei boleires de crescut de’n primèr, puèi contra la destaussa sus
lo sucre .
Lo 11 de Març de 1907, lo senhau de la revòlta foguèt donat per un grop de vinhairons
menats per Marcelin Albert e Élie Bernard.
Lo 24 de Març, dabans 300 personas, tenguèt son primièr « meeting » dins lo quau
enoncièt son principi : téner, cada dimenge, un « meeting » dins una vila diferenta.
Perseguit per la policia, Marcelin Albert decidiguèt d’anar rescontrar Clémenceau.
Aqueste li faguèt la promesa de reprimir la frauda si, en escambi, Albert retornèt dins Lengadòc per
calmar la rebelion. Albert acceptèt e aguèt la ninoietat de meme acceptar lei 100 Francs que
Clémenceau li donèt per –siá disent- poder dintrar a l’ostau en trin.
Mas un còp partit, Clémenceau donèt una tota autra version ai jornalistas : Marcelin aviá
acceptat d’argent per faire cambiar de vejaire sei companhs. Devengut persona non grata dins Aude,
deguèt partir s’instalar en Algeria onte moriguèt dins la misèra.
Foguèt susnomat "la Cigala " dins son vilatge (perque parlava ai gents dempuèi un platana) o
encara «Lo grand bolegaire dau brave pòble de la tèrra » per Frédéric Mistral.
Uèi, lo collègi de Sant-Nazari-d'Aude pòrta son nom.
2 : Elisabeth BOUISSONNADE D’ Élisabeth Bouissonade, sabem ni la data de naissença ni lo mestièr ; mas soncament son
escais-nom « La Branlaïre » (= la menaira)
En 1645, a Montpelhièr, se revoltèt ambe quauquei centenats de sei conciutadanas
contra la levada, a l’ocasion de l’aveniment dau joine Lois XIV, d'una novèla tassa que la rumor disiá
proporcionala au nombre d’enfants.
Tres mil personas barricadèron lei carrieretas de la ciutat. Lo trebolum durèt 4 jorns ; se
relevèt un ventenat de mòrts. Loís XIV, esmogut per l’afaire, acordèt son perdon ai principaus
menaires, a l’excepcion d’Elisabeth Bouissonnade perque aviá brutlat l‘ostau dau Cap dau burèu dei
recetas. Aquela foguèt penjada sus la plaça publica lo 09 de Març de 1647 en compania d’una certa
Marie Chassarde. Coma avián demandat d’èstre enteradas dins una sepultura crestiana, totei doas
foguèron enclapadas dins lei roinas de la glèsia de Sant Firmin.
Élisabeth Bouissonade es venguda un simbòu dei luchas femeninas. Un centre d’acuelh per lei
femnas pòrta son nom a Montpelhièr aital coma una rama de tramway.
3 : Jean CAVALIER Nascut lo 28 de Novembre de 1681 a Ribauta-lei-Tavernas (sus la riba
drecha dau Gardon) e mòrt lo 17 de Mai de 1740 a Chelsea, èra lo cap e lo profèt dei
Camisards lo mai coneigut.
Quand, pendent l’estiu de 1702 estalhèt l’insurreccion dei camisards, rejonhèt lei
rebels que demandavan la libertat de culte en s’opausant au clergat catolic e ai sordats de
Loís XIV.
Rapidament, s’impausèt coma lo cap carismatic d’una « guerilla » que se debanèt de
l’auton de 1702 a l’auton de 1704, dins lo massiu dei Cevenas e dins lei regions d’Alès e de
Nimes.
4 : Pierre LAPORTE dich Rolland Nascut lo 03 de Genièr de 1680 au Mas Sobeiran (luòc abrigant l’actual Musèu dau
Desert a Sant-Guilhem-lo-Desert) e mòrt lo 14 d’Abriu de1704 au Castèu de Castelnau (près
d’Uzès), èra un autre grand cap camisard.
Dins lei Cevènas, lei destacaments militaris reiaus èran regularament tarranhats per de tropas
comandadas per lei caps camisards. Après quauqueis ofensivas contra lei tropas reialas, lo Marescal
de Villars ensajèt d’assoldar Rolland qu’aviá pas cessat de lo combatre. Lo baron d’Aiguilles,
agissent per lo compte dau Marescal, tentèt de li ofrir d’avantatges personaus, mas sensa escasuda.
Çaquelà, lo 13 d’Agost de 1704, Rolland es finalament traït per un de sa familha sedusit per
lei 100 escucs promés. Descobriguèt seis advèrsaris tròp tard e aguèt just lo temps de s’escapar per
una pòrta derrobada. Foguèt perseguit e tuat d’un còp de fusilh a bot portant.
Au bòrd dau camin que religa Brinhon a Castelnau, se tròba una stèla amb aquela
inscripcion : «Dans ce vallon fut tué, le 14 avril 1704, à l’âge de 24 ans, Pierre Laporte, dit Rolland.
A la mémoire de toutes les victimes, en expiation de toutes les haines».
5 : Abraham MAZEL Nascut lo 05 de Setembre de 1677, prèp de Sant-Joan-de-Gard e mòrt lo 14
d’Octòbre de 1710 au Mas de Couteau prèp d'Uzès , es a l’encòp lo primièr e lo darrièr dei
Camisards.
Lo 22 de Julh de 1702, pretenguèt aver una « inspiracion divina » que li diguèt de desliurar
leis uganauds. Lo 24 de Julh, ambe Pèire Séguier e quauqueis autrei, menèt una expedicion contra
l’abat dau Chayla au Pont-de-Montvert. L’ auseciment d’aqueste provoquèt la guèrra : ai tropas
reialas, sonadas per arrestar lei sedisós, s’opausavan de pichòts grops d’insurgents armats que li disián
« lei Camisards ».
En Genièr de 1705, foguèt arrestat mas sauvat gràcia a l’intervencion dau curat Vedel. Lo 24
de Julh de 1705, s’esvasiguèt de la Tour de Constance ambe 76 autrei detenguts.
Après èstre anat a Genèva puèi en Anglatèrra, tornèt dins lei Cevenas. Mas foguèt prés e tuat.
Una placa comembra aqueu eveniment au temple d’Uzès, ancian convent dei Cordelièrs aquesit en
1791 per lei Reformats.
Una associacion culturala de Sant-Joan-de-Gard pòrta son nom.
6 : Lo Vicomte Raimond-Roger TRENCAVEL Nascut lo 21 d’Abriu de 1185 e mòrt lo 10 de Novembre de 1209 a
Carcassona, foguèt un deis eròis e, en meme temps, una dei primièras victimas de la
Crosada deis Albigés.
A la seguida de l’assasinat de son legat Pèire de Castelnau en 1208, lo Papa Innocent
III descranquèt la crosada contra leis Albigés.
Lo 1er d’Agost, lei crosats començèron lo sèti de la ciutat de Carcassona. Coma èra
vassau dau rei d’Aragon, Raimond-Roger pensava que Pèire II vendriá a son secors. Mas
aqueste preferiguèt la via diplomatica e joguèt lo mediator. Lei negociacions encalèron e lo rei
repartiguèt.
L’aiga venguèt a mancar dins la ciutat, çò que provoquèt sa redicion lo 15 d’Agost.
Foguèt Raimond-Roger que se carguèt dei negociacions. De qué se passèt exactament ? La
soleta causa segura es que se retrobèt empresonat dins una de sei pròprias bassas-fòssas e leis
estajants de Carcassona foguèron caçats de la vila sensa poder préne de qué assegurar lor
subsisténcia.
Quauquei mes mai tard, Raimond-Roger moriguèt au fons de son infernet,
versemblairament d’una caganha tarribla. Aquesta estatua lo representant es dins Tarn.