Histoire Universelle de Port-au-Vin, Tome 1

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HISTOIRE UNIVERSELLE DE PORT - AU - VIN

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La cité des miracles, ses origines illustrées, son histoire universelle, par Vincent Marco, de l'Académie Vinlandaise.

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H I S T O I R EUNIVERSELLE

DE P OR T-AU-V I N

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RACCOURCI : LA PIN-UP VINLANDAISE DÉTACHABLE SE TROUVE PAGES 2O-21

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HISTOIREUNIVERSELLE

DE PORT-AU-VIN

TOME PREMIERDES ORIGINES À

LA VINLANDAISE

PARVINCENT MARCO

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ORIGINES - ANTIQUITÉ

ON NE SAIT rien de la préhistoire de Port-au-Vin. Le sol alluvial – par essence mouvant – ne facilite pas les fouilles, même si la vase conserve

remarquablement les objets. Quant au vignoble du Vinlandais, il est trop précieux à l’économie locale pour que la truelle de l’historien, ou le pinceau du paléonthologue, n’aient osé profaner la structure secrète de son terroir béni des dieux. À la période de la Tène ( de –400 à –100 ), des Celtes, les BITURATES VISQUES { Prononciation : ouiskeu } et les BITURATES CUBES, dont on ne connait que le nom, et dont on admet généralement − par parenté onomastique et paresse intellectuelle − qu’ils venaient soit d’Helvétie, soit de Viscaye, s’installent dans la région de l’actuel Port-au-Vin. La zone est déjà peuplée par les tribus PÉCOLECTRES, PÉCORIENNES et PÉCOCOSATES, dont on ignore tout. Par suite d’une inconcevable carence de l’archéologie vinlandaise, le nom de ce port fluvial gaulois, que les Romains

nommeront PORTVS VISCVS ( ou : VISQVII ) à leur arrivée ( vers –50 ), reste inconnu.

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OBJETS VISQUES

Ces vestiges sont les seuls exhumés à ce jour.

La forme des habitations n’est pas sans rappeler celle de l’igloo. On sup-pose que l’étroit goulot d’accès préservait des intrusions inopinées. Comme le note Tacite ( Annales ; Livre VII, 33. ) : « Le Visque aime l’entre-soi ; il boit en Helvète ».

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Les Biturates ont-ils brusquement délaissé la cervoise pour le vin ? C’est plus que probable : sous l’impulsion du gouverneur impérial INCITATUS, nommé par CALIGULA, la cité ( exemptée de tribut pour son ralliement facile à Rome ), voit son commerce s’accroître ; outre le suif, la poix, la vase, le sain-doux et la malaria, c’est désormais le vin que l’on exporte…

Par le génie romain, la vigne croît sur la terre des VISQVII { prononciation : OUISKII }, et PORTUS VISQVII ( ou : VISQVS ) devient PORTUS VINUM.

LES BARBARES

LE DÉFERLEMENT des hordes barbares, dès le troisième siècle,

replie la civitas romaine derrière un haut rempart qui ne cessera de s’élever jusqu’à l’arrivée des Aztèques.

La succession des raids ( Alains Suèves, Alains Vandales, Alains Manganes, Alains Francs, Wisigoths Vasates, Sarrazins Boïens, Vikings Normands et Balanes Mérovingiens ) ne nuit pas au commerce.

Bien au contraire : le vignoble s’étend et la barrique vinlandaise atteint sa capacité maximale ( encore utilisée de nos jours : 999,4 l ).

De ces barbares qui ont toujours exempté la cité de pillage et qui ont été rapidement intégrés à la culture locale,

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Port-au-Vin a conservé le nom viking des ses habitants ( VINLAND : le pays du vin > VINLANDAIS ) et, des Balanes Mérovingiens, la fameuse couronne balane, ornée des fruits sacrés, emblème toujours vivace de la cité et symbole de noblesse vinlandaise antique.

Tout au long des ces périodes troublées qui verront la région dominée par maintes sortes de pouvoirs antagonistes, d’héritiers vindicatifs, d’hérétiques contagieux et d’apostats butés − sans omettre les envahisseurs souvent dis-courtois −, Port-au-Vin ne cessera de réclamer son rattachement à la riche et lointaine, à l’orientale Byzance.

L’ abandon de la frappe de l’or au profit de l’argent dans toute la Gaule au VIII ème siècle, ne fit que rendre cette nécessité plus urgente aux intérêts du commerce vinlandais ( qui toutefois n’en pâtit pas ). C’est pourquoi Port-au-Vin multiplie les expéditions vers Byzance, tout en essayant de ménager les royautés et papautés de l’Europe occidentale.

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SAINT VINCENT L’INCULQUÉ

L ’empereur byzantin Michel III, dit l’Ivrogne ( 842 -67 ) faillit accéder aux demandes vinlandaises, après qu’une nième délégation de la cité vinicole

lui ait oſſert un calice monumental au fond duquel apparaissait, une fois qu’il avait été vidé, la devise IN HOC SIGNO BIBES inscrite en bel argent dans une grande croix d’or fin.

La chronique armorienne relate qu’ayant vidé le calice, l’empereur fut tant ébloui par ce qu’il crut être une injonction divine (« à ce Signe tu bois ») qu’il fit pieusement remplir le cadeau, et remplir, et remplir encore, jusqu’à ce qu’il fût convaincu définitivement d’avoir toujours été le grand Constantin, son lointain prédécesseur sur le trône d’Orient. De retour de cette ambassade infructueuse à Byzance, et après avoir connu les geoles franques de Charles le Gros ( 839-888 ), roi fort jaloux de voir passer en son domaine des crus à destination d’autres monarques, un prélat vinlandais nommé VINCENT fut piétiné par le vulgum pecus, en pleine célébration (« Orgie Vendémiaire », ou « Fête du Cru ») de la vendange 868 ; le malheureux avait tenté de prê-cher la modération à une foule encore imprégnée d’usages païens : il fut foulé vif avec le raisin. De cette vendange date la cuvée spéciale « Sa’christi », appréciée des connaisseurs tant romains que byzantins, iconoclastes qu’iconodoules, et con-sommée avec œcumé-nisme dans tous les bons conciles européens jus-qu’à la Renaissance.

Saint Vincent « l’In-culqué », premier mar-tyr vinlandais, est le patron de Port-au-Vin depuis le IV ème concile de Constantinople ( 870 ) où sa canonisation ne fit pas débat.

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LE MOYEN-ÂGE

AU LONG du Moyen-Age la cité s’étend dans son enceinte, qui s’élève. Le pouvoir des bourgeois et la puissance des confréries aussi. Le parler

local évolue fortement à cette époque, comme le remarque JANNIN BABUIN ( 145- 491 ), dit Meste Babouin, le futur SAINT BABOUIN, dans son Traicté Amfibie d’y Vinlandois ; il y déplore le caractère ordurier de la langue locale.

Louis VI le Gros, Roi de France ( 081-137 ) fait saisir des chargements de crus vinlandais, au motif que des Vinlandais, « en despit remontrances, objurgations et courtoises admonestations qu’on leur fit », ont mal, très mal parlé à l’échançon royal, venu négocier l’achat annuel de vins à destination de la royale tablée.

Les mots puants, jurons et grossièretés abondent en province Vinlandaise, de nombreux documents commerciaux et juridiques en témoignent. Le pape Clément, de passage à Port-au-Vin, le roi d’Angleterre, venu sceller la VINEUSE CHARTE, le font relater par leurs mémorialistes : on se donne des noms d’oiseaux et de toutes espèces d’animaux à la moindre occasion, la création poétique foisonne, et le Vinlandois Lexikon ( langage populaire ancien ) s’enrichit considérablement.

Ce particularisme linguistique atteint son apogée à la fin de la période médiévale : certains Vinlandais sont réellement changés en animaux, aux alentours de 310-50. Ces prodiges, quoique non reconnus pour miracles par la Papauté, permettent aux populations locales d’échapper à la grande peste noire qui ravagea toute l’Europe et l’Orient. ( L’autre exception étant le Béarn, territoire fort isolé, au contraire de la Vinlandie, terre de passage ).

Cela ne porte naturellement pas préjudice au commerce vinlandais, désormais tourné vers l’Angleterre, naturellement pauvre en vins : la richesse locale ne cesse de s’accroître ; on élève des églises, on creuse des caves, on fabrique tonneaux et coſſres-forts en grandes quantité. La guerre de Cent-Ans dynamise les échanges. Les fameuses CHARTES GAVÉES témoignent, dans un style très ordurier, de cette période de forte croissance économique et démographique. En récompense de son empressement à fournir un

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gros contingent pour la croisade des animaux, la Vinlandie garde son indépendance vis à vis du royaume de France, ombrageux voisin.

Grâce aux nombreuses campagnes diplomatiques du PRINCE GRIS, ou Prince Grey, ( 465-1512) la ville obtient du roi Louis XI l’exemption de taxes pour le plus grand profit du commerce vinlandais avec le monde chrétien.

Outre le droit d’épave ( appropriation légale des biens naufragés ) pour les populations Vinlandoises des côtes et de l’estuaire ( Mahon, Galerne et Pi-nayr ), outre la querelle des Gourdes Pesées, dans laquelle la fière cité de Port-au-Vin s’attribue d’importants privilèges d’exportation, outre l’établissement de fastueux droits de péage pour tous les vins circulant sur le fleuve en aval et amont, c’est le prodigieux essor de la marquetée vinasserie ( viticulture de marché ) qui est à l’origine de l’éclatante santé économique de la ville aux XIV et XV èmes

siècles.Une nouvelle langue est créée,

la Langue Belle, très polie, pour s’adresser aux

clients étrangers.Les mœurs sont

ré for mé e s , le s murailles sont re le vé e s ; l a Blanche Ca-thédrale s’élè-ve : la ville fait peau neuve.

LE PRINCE GRIS

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JANNIN BABUIN ( 145-1491 )

dit Meste Babouin, le futur SAINT BABOUIN, riche négociant vinlandais, prospéra dès sa jeu-nesse dans le commerce avec les côtes Barbares-ques, introduisant ( fortuitement ) l’arôme de la banane dans le vin primeur. L’événement eu lieu la veille du nouvel an ( 1er avril du calendrier ju-lien, qui deviendra la Saint-Babouin ) de grâce 1165. L’événement vaut une première mention de son nom dans les annales de la cité.

Cette même année, Jannin Babuin a la vision de vin changé en or par ses mains. Son extase mystique se prolonge : il entend des voix, celle de Saint Vincent L’INCULQUÉ et de plusieurs saintes non identifiées, qui lui ordonnent de chasser les inconvénants qui entravent la marquetée, et de faire cultiver ses vignes par une main-d’œuvre convénante, pour la plus grande gloire de Dieu et de la cité.

La richesse qu’il a su tirer de la banane d’Afri-que lui rappelle ce qu’il doit au Continent Noir. Il établit les règles de la traite des vignerons africains dans son Traicté d’Or y Vin Raisonnés, qu’il met rapidement en œuvre sur le terroir vinlandais.

Le Sauvage africain fait ainsi son entrée dans l’histoire vinlandaise en 1214 ; il sera le premier à être changé en animal, sous les excès de langage des Vinlandais de souche.

Babuin poursuit son œuvre réformatrice : le vieux vin en neuves barriques est son deuxième apport à la richesse de Port-au-Vin. « L’Anglois en raſſole », écrit le jeune commerçant surdoué dans ses Memoirs d’y’Sanct-Babuin. Il lui en vend, et achète des terres laissées inexploitées par les Fran-çois, le roi Jean 1er ayant renoncé (1316) à la préten-tion de la Couronne de France sur la Vinlandie.

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Membre de la confrérie catholique des Graves d’y Dieu, prospère marchand, auteur à succès en langues vinlandoise et latine, il est nommé Grand-échan-çon, puis élu Maire du Cellier, Duc-Tenancier du perce-cru et de l’ouvre-crofe, pendant plus d’un siècle, de 345 à 468. Il prêche divinement la croisade des animaux, et ses Gloses d’y Vin sont lues dans toute la Chrétienté.

On explique sa miraculeuse longévité par sa transformation en singe, qui se produisit l’année même de son accesssion au pouvoir sur le duché de Vinlandie ( 347 ) : cet argument est de peu de poids, puisque de nombreux habitants de la cité et de la Vinlandie furent changés en animaux à cette époque, sans pour autant avoir vécu plus longtemps qu’un humain.

Sa vertu et sa foi légendaires portent la marque de la sainteté, dont une longévité rien de plus que biblique est le couronnement naturel et logique, disent ses zélateurs les plus éclairés.

La façon dont il réussit à purger la cité de ses mendiants et voleurs, les In-convénants − « Basse racailhe, à parler atroce y corps de rats, crapauds, et viles bestes puantes » , est narrée en détail dans la Légende Dorée d’y Sanct Ba-bouin. Les mauvais sujets, − usant et abusant du Vinlandois Lexikon et de vins de sueur, qui chargent la langue de noms d’animaux, abrutissent les mœurs, et rendent indociles les serfs, furent conduits dans ce qu’en Langue Belle on nommait « Route d’y Jérusa-lem » ( le fleuve et ses abords ), où les navires en partance pour la croisade des animaux les attendaient. Saint Babouin, jouant du flutio d’y fust, les a tout simplement enchantés, lors de la Feste d’y Cru, avec une bonne mé-lodie populaire.

La vente de ce contingent nom-breux aux promoteurs de la croisade rapporta trois barriques de catholi-con ( monnaie d’or fin ) à la ville.

NOTA : les mots et expressions en italique sont en Langue Belle.

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Son miracle le plus éclatant, il le relate lui-même : « Ayant assemblé popu-lace, paysans y bourgeois en place ul’Port-au-Vin, par mandement général, d’y venir tous nus, à poil ou plume, comme animals qu’ils estoient, J’y fis jeter ducats d’or à Mienne eſſigie par barriques entières sur teste y corps. En clin d’œil, tous s’en retrouvèrent humains, y tous à vendanger d’or − y castagnes − en état de nudité y joy paradistique, y très grande foy pour Moy. (…) M’y étant − par force de foy y d’or versé − changé Moy aussi en homme comme cy-avant, J’y prêchai qu’on parlast dorénavant Langue Belle, y qu’on demeurast humains Vinlandois entre soy. J’y vis que cela estoit bon, J’y sus que commerce vinlan-dois point n’en pastiroit, bien à contrario. »

Les vignerons africains, restés aux vignes sous la garde de quelques féroces mâtins, ne prirent pas part à ce miracle collectif ; ils sont demeurés les singes que la vilain Vinlandois Lexikon avait créés. Plus de cent noms de quadrumanes ont été répertoriés, depuis, par lesquels on les a appelés. Ce sont aussi ces quatre mains par vigneron, toujours occupées au soins de la vigne, toujours arpentant le terroir, souples et agiles, Flexibles, qui ont fait le

miracle, le Chiſſre Beau, la renommée mondiale des vins du Vinlandais, et la gloire universelle de Port-au-Vin.

Montaigne, dit-on, critiqua Saint Babouin, jaloux de la devise qu’il a donné à la ville concurrente de la sienne. L’hégémonie vinlandaise sur le marché des crus balaie toutes les critiques des Humanistes : l’excellence est, à l’évidence, Babouiniste.

Jannin Babuin meurt en 49, âgé de 346 ans, 0 ans après sa béatification par les prieurs de son ordre et le clergé vinlandais, pleuré par les corporations de Vinlandais en grand nombre.

Faire évoluer le vin en or est le vérita-ble miracle global accompli par Saint Babouin, précurseur du moderne mondialisé, inventeur de la viticulture du résultat, bienfaiteur de Port-au-Vin.

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I N V I N O N E C M E R G I T U R

POUR FAIRE ÉVOLUER VIN EN OR, IL FAUT PRIER QUE D’ AUTRES, À TOUT PRIX, VEUILLENT RÉUSSIR OPÉRATION CONTRAIRE.

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LE SIÈCLE AZTÈQUE ( 521-1573 )

LES ÉCRITS concernant cette période atroce sont légion, bien que la docu-mentation soit fort rare ; en eſſet, les Vinlandais ont rapidement détruit

tout ce qui pouvait leur rappeler l’arrivée inopinée et le séjour brutal de ces Mexicains à demi-nus, attirés par le confort vinlandais. Pour ces adeptes du sacrifice humain et du cannibalisme rituel, un siècle durait 52 ans : leur pré-sence en Vinlandie sembla plus que millénaire à ceux qui durent, sous leur joug abhorré, maintenir l’activité et les traditions viticoles de Port-au-Vin.

La présente brève Histoire Universelle de Port-au-Vin, rédigée bénévole-ment par un véritable Vinlandais, ne s’encombrera donc pas de pyramides sanglantes ni d’onomatopées maudites : l’étude en revient à des chercheurs étrangers qui ne portent pas en eux la blessure de ce siècle monstrueux.

Il est à noter que l’isolationnisme aztèque permit à la Vinlandie d’échapper aux guerres de religion qui ébranlèrent le reste de l’Europe ; le commerce vinlandais reprend le cours de sa croissance dès 1598.

LES SIÈCLES D’OR

LES XVII et XVIIIèmes siècles virent, malgré de fortes crues, la mise en chantier de tout le Pays Vinlandais : les théories de Saint Babouin furent

systématiquement appliquées et développées. Le vignoble fut étendu, la traite des Africains rationnalisée dans un but humanitaire, la vinification améliorée par les progrès de la chimie, la marquetée viticulture imposée au marché européen. La circulation et le stockage des biens et des flux vineux atteint un degré de perfection inégalable, pour le bien de tous les Vinlandais, par ruissellement et rayonnement : le siècle des Lumières touva son étincelle à Port-au-Vin.

Les manières belles s’imposaient au monde. La prospérité avait avivé le sentiment de fierté des vinlandais, en les tenant à l’écart de l’agitation athéiste et des conflits européens. Le négoce n’en pâtit pas, loin s’en faut.

C’est en 755 que la ville se dote d’un hymne oſſiciel, qui sera lourdement plagié par les puissances européennes, imbues voisines en soif d’inspiration patriotique : il se nomme, comme chacun sait, LA VINLANDAISE.

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ROUGE DE LILLET DONNANT PREMIÈRE AUDITION DE

LA VINLANDAISE ( 22 JANVIÔSE 755 ).

Lavis et plume ( encre et vin ) sur feuille d’album, par Victor-Pégase d’Ambroisie,

marchand de vin et artiste amateur.

L’auditoire étant passablement gris, et Rouge noir, LA VINLANDAISE

ne fut pas chantée à nouveau avant la nuit du 4 au 5 aoûtat 202. On notera la modernité du costume : Port-au-Vin inspira l’Europe en

ce domaine aussi.

On peut entendre la re-création de LA VINLANDAISE à cet te adresse :

http://samsufy.com/vinlandaise.html

La Vinlandaise (harmonie)

= 120

Tuba

Couplet5

11

17 Refrain

23

29

351.

41 2.

46

LA VINLANDAISEPartie de basse

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LA VINLANDAISE

ROUGE DE LILLET

En avant, nous bombons le bustePleins de l’esprit de notre vin

Allez, que nos voisins dégustentFormons, formons nos rangs de vin

Que le vin dicte nos humeursSoyons comme le coq au vin

Fort de sa cuite au vin d’honneurNe nous soûlons jamais en vain

REFRAIN

Nous avions le vin triste hier, nous aurons le vin gai demainMais bientôt, nous serons amers, si l’on nous sert quelque venin !

Le vin d’ici toujours vainqueur, le vin du cœur toujours d’iciQu’impure sangria abreuve imitateurs faiseurs de veuves !

Cru bourgeoisPremier choix

Du nectarEn veux-tuEn voilà !

Entre potes marchands de vinQue nous importent les vins d’ailleurs

Ils sont déchus les Angevins Et ces Bordelais supérieurs

Pour nous, toujours des pots-de-vinDe ce beau vin que l’on rumine

Ici, nul vol de sac à vinNi sommelier qui se débine !

(…)

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ARMOIRIES ANCIENNES :

Blason d’azur tiercé, à une fasce de gueules. En chef, six étoiles d’or. La fasce est à château maçonné d’or, ajouré en archière d’argent au cœur. En pointe, un besant figuré d’or posé sur une rivière ondée.

ARMOIRIES ACTUELLES :

Vers la fin du Moyen-Age apparaissent L’OUVRE-CROFE et le PERCE-CRU passés en sautoir. Haussés au point d’honneur, ils surmontent le château, qui est portillé de gueules avec herse sarrazine de sable, et flanqué de tours en bouteilles, de sable à senestre et d’or à dextre. On ne dénombre plus que cinq étoiles au chef, et, à l’abîme, le besant est remplacé par une nacelle de papier plié : ces évolutions sont liées à l’eſſroyable période Aztèque ( 52-573 ).Deux moutons, enchaînés à couronne enfilée au col, font support, et un listel porte la devise de Saint Babouin. La COURONNE BALANE reste inchangée.

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HÉRALDIQUE VINLANDAISE

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PLANCHES

ANONYME (ARMAND DONNAY ?) : LE MIRACLE DE SAINT BABOUIN.Miniature de La Légende Dorée de Saint Babouin 16 X 19,5 cm. Vinlandie méridionale, vers 1500. Londres, British Library, Add. MS 3513-2, f°22v°

Le Saint Homme, ayant puisé dans le crofe ( coffre-fort municipal ), couvre les Vinlan-dais d’or, les transformant en humains. Le vin est changé en or, les mœurs animales en belles manières. En frise, des vignerons importés halent un fût de devises variées.

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LES CRIS DE PORT-AU-VIN : la bananeuse. On a cru reconnaître, sur cette gravure de 750, Marie Ducru, dite « la Belle Bananière », qui inspira le premier vers de LA VINLANDAISE à Rouge de Lillet.

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LES CRIS DE PORT-AU-VIN : la bananeuse. On a cru reconnaître, sur cette gravure de 750, Marie Ducru, dite « la Belle Bananière », qui inspira le premier vers de LA VINLANDAISE à Rouge de Lillet.

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PORT-AU-VIN COLONIE ROMAINE

Le trafic du vin à la mode romaineEn médaillon : Caligula, empereur ( 37- 41) et Incitatus, gouverneur de la cité ( 40-47).

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ANONYME ( LOYSET COMPÈRE L’ANCIEN ? ) : LES VOIX ET VISIONS DE SAINT BABOUIN.Miniature du Livre d’heures de l’évèque-tré-sorier Grégaire Pécaure, 17 X 20 cm. Vinlandie centrale, vers 1400. Paris, France, collection H.B.L. f°57v°

Le jeune homme a la vision de singes-serfs et de raisin changé en or; il entend la voix de Saint Vincent l’Inculqué. Il salue bien les Français, part pour l’Afrique, fait tremper la banane mûre et le chêne frais dans les crus vinlandais.

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ANONYME ( LOYSET COMPÈRE JUNIOR ? ) : SAINT BABOUIN FAIT ENTRER LES AFRI-CAINS DANS L’HISTOIRE, ET SORTIR LES INCONVÉNANTS DE LA VILLE.Miniature du Codex Babuinensis. 16 X 19,7 cm Vinlandie du Nord, vers 1420. Boston, États-Unis, collection privée, prêt au fond interna-tional GarbureKing™pour l’Art. f°14r°

Le jeune Jannin Babuin, de retour d’Afri-que, améliore la viticulture, charme les In-convénants, qui sortent de la ville au son du flutio de fût et partent pour Jérusalem, lors de la croisade des animaux.

Page 26: Histoire Universelle de Port-au-Vin, Tome 1

ANONYME ( ARMAND DONNAY ? ) : SAINT BABOUIN RECEVANT L’OR ET DISPENSANT LA BANANE.Miniature de La Légende Dorée de Saint Babouin 16 X 19,5 cm. Port-au-Vin, vers 1500. Londres, British Library, Add. MS 3513-2, f°147r°

Le Saint Homme, à la fin de sa longue existence, répand en Europe l’usage de la banane dans le vin primeur. Son audience quotidienne se tient à son office, en toute simplicité. Les emblèmes de la ville, et les symboles de son opulence, forment le cadre de cette très riche miniature.

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Ce livret accompagne l’exposition« Histoire Universelle de Port-au-Vin »présentée à la bibliothèque-médiathèque

de Bazas, en juin 2013

L’actualité de Port-au-Vin se trouve dans LA GAZETTE DE PORT-AU-VINhttp://zutiste.blogspot.com

celle de Sam Sufy, cabanon d’éditions, sur LE BLOG DE SAM SUFY

http://sam-sufy.blogspot.com

celle de Vincent Marco surhttp://zutisto.blogspot.com

w w w.samsuf y.com

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du même auteur :

« Comic Styx »Orbis Pictus Club, 2007

Chez Sam Sufy

« Nomenclature des Orteils » ( avec Laurent Boyer ) 2010

« Nouvel Éloge de la Masturbation » 2010( avec Patrice Caumon )

« Nyctobates » 2010

« La Recette de l’Harmonie Municipale »( avec Sansón Carrasco ) 2010

« Friture dans l’Eau de Boudin » 2011

« Sur une Piste Recyclable » 2011

« Savoir Faire »( avec HBL ) 2012

« Underground Rififi» 2012

« La Mort comme Nourriture » 2013( avec Patrice Caumon )

w w w.samsuf y.com