Gustave eiffel1832- 1923

-Sa vie et ses ouvrages-

Réalisateur: Lupan stefania

Gustave eiffel« Ayant le désir que ces quelques pages rappellent à chacun de mes enfants les principaux faits que j’ai pu recueillir sur notre famille, ainsi que l’historique de ma carrière scientifique et industrielle, j’offre cet exemplaire à mes chers petits-enfants avec l’assurance de toute mon affection. » Gustave Eiffel, Sèvres, le 23 septembre 1923

La vie de Gustave Eiffel• Alexandre Gustave Eiffel- né Bönickhausen dit Eiffel le

15 décembre 1832 à Dijon (Côte-d'Or) et mort le 27 décembre 1923 à Paris- est un ingénieur et un industriel français qui a participé notamment à la construction de la statue de la Liberté à New York et de la Tour Eiffel à Paris.

• Son nom, Eiffel, fut ajouté par un ancêtre allemand de Rhénanie, qui s'installa à Paris au début du XVIIIe siècle, car les Français ne pouvaient pas prononcer son nom de famille réel, Bönickhausen. Cet ancêtre choisit ce nom car son lieu de naissance était dans la région allemande d‘Eifel, à Marmagen. Il changea son nom officiellement en 1879.

• Gustave Eiffel est né dans un milieu aisé ; son père, officier, a épousé quelques années auparavant une femme d'affaires entreprenante- Catherine Moneuse. Celle-ci a investi dans le négoce du bois et de la houille et s'est constituée une solide fortune personnelle. Fort occupée par son commerce, Madame Eiffel n’a guère de temps à consacrer à son fils. Gustave est d’abord élevé par des nourrices puis par sa grand-mère Moneuse, rue Turgot a Dijon.

La vie de Gustave Eiffel

• Gustave fait ses études secondaires au Collège Royal de Dijon. Enfant tranquille et studieux, un peu craintif et timide, bon camarade, c’est un élève moyen qui réussi plutôt mieux dans les matières littéraires que scientifiques. Il obtient ses deux baccalauréats et entre en octobre 1850 au Collège Sainte-Barbe à Paris pour préparer le concours d’entrée a l’Ecole Polytechnique.

• En juin 1852, Gustave se présente pour la seconde fois à Polytechnique. Il échoue au petit oral et entre à l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures en qualité d’admissible à l’X. Il doit choisir entre métallurgie, mécanique, constructions civiles et chimie. Eiffel choisit cette dernière, avec l’arrière-pensée de succéder à l’oncle Mollerat à la tête de son usine de Pouilly-sur-Saône- son oncle était un chimiste réputé, inventeur d’un procédé de fabrication de vinaigre de bois et d’une qualité de peinture verte qui connaît un grand succès.

La vie de Gustave Eiffel

• Son père n’était pas d’accord avec son option et Gustave devra choisir une autre carrière, et c’est donc sans préméditation aucune qu’il s’orientera vers la construction métallique. Du reste, s’il obtient en général de bonnes notes, il éprouve quelques difficultés en dessin, matière importante à l’Ecole pour qui veut devenir constructeur.

• Après s'être employé pendant quelques mois à la poudrerie de Pussy-Les-Joyeuses puis à la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, Eiffel fait la rencontre, en 1856, de Charles Nepveu, entrepreneur qui s'est spécialisé dans la construction métallique qui, grâce aux progrès de la métallurgie, connaît à cette époque une grande diffusion. Résistant, léger et facile à manipuler, ce matériau est bien souvent préféré à la pierre par souci d'économie.

La vie de Gustave Eiffel

• Le jeune ingénieur fait bientôt la preuve de ses talents. Sa première grande réalisation est la passerelle Eiffel à Bordeaux en 1858 en collaboration avec Paul Régnauld, chantier dont il assume, à vingt-six ans, la direction. Gustave Eiffel utilise alors la technique de fondation à l'air comprimé lors de l'exécution des piles tubulaires. Or Gustave Eiffel est l'auteur d'une étude : Le fonçage par pression hydraulique des piles concernant cette nouvelle technique. Le succès de l'entreprise, qui doit relier la Compagnie des chemins de fer du Midi à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, lui assure une première renommée. Au début des années 1860, sa collaboration avec Paul Régnault l'amène à réaliser la Passerelle Saint-Paul et l'Observatoire Sainte-Cécile à Arcachon. Avant la tour Eiffel, Gustave Eiffel a contribué à la création de la statue de la Liberté, New York.

Ses ouvrages

Ses ouvrages

• Eiffel a construit de par le monde des centaines d'ouvrages métalliques en tout genre. Si les ponts - et particulièrement les ponts de chemin de fer - ont été son domaine de prédilection, il s'est aussi illustré dans le domaine des charpentes et des installations industrielles. Il a jalonné sa carrière d'une belle série de réalisations, dont se détachent les deux viaducs quasi-jumeaux de Porto et de Garabit dans le Cantal, ainsi que des oeuvres où l'inventivité de l'entreprise a pu davantage se donner libre cours : des ponts "portatifs", vendus en "kit" dans le monde entier, la structure de la statue de la Liberté à New-York, et bien sûr la Tour Eiffel.

Ses ouvrages

• France• Europe • Afrique• Amérique• Asie• Océanie

Réalisations en France

• Ponts de chemins de fer • Ponts-routes • Charpentes métalliques • Usines à gaz

Réalisations en Europe

• ESPAGNE• 1876

Ponts de la ligne de Gérone• 1877

Pont de la Muga• 1878

Ponts de la ligne de Caceres• Remise de Port Bou• Passerelle sur le Guell à Gérone• 1880

Pont sur le Tage, ligne de Caceres• Ponts de Tamujoso, Grande, Val de Haza, Guadancil, ligne de Caceres• Ponts de Cazillas, Perala, Ollas• 1881

Gares de Saint Sébastien et de Santander• 1882

Halles des ateliers de Villaverde• 6 Ponts de la ligne des Asturies, Galice et Leon, dont le Pont de Cobas• 1884

3 Ponts à Alcantara, ligne de Caceres• 1888

Pont acqueduc de Milagro

•  SUISSE• 1875

Ponts du Jura Bernois

Réalisations en Europe

• PORTUGAL• 1875

Pont du Tombo de Viso• 1876

Pont de Maria Pia sur le Douro• Pont de Castelo• 1877

Ponts de Vianna, de Cavado, de l'Ancora, de Caminho, de Villa Mea et de la Neiva, chemins de fer du Minho• Pont sur le Taméga et viaduc de Palla, chemins de fer du Douro• 1880

Ponts de Vaizeas, Trezaï, Côa, Deo, Beira Baixa, Frezse, Noemi, Meligroso, Criz, Cazillas, Perala, Tietar, Gouveïa, Celerico et Breda, ligne Beira-Alta

• 18842 ponts sur le canal de Coïmbra

• 1885Gares de la ligne de Lisbonne à Cintra

• 15 Ponts de la ligne de Lisbonne à Cintra, dont ceux de Torres, Veotras, Ramal, Morianna• 1888

Ponts de la ligne Poco de Bispo à Carregado• 1889

Ponts de la ligne Nindas Novas à Santarem• 1889-90

Atelier de la gare de Santa Polonia, Lisbonne• Remises de locomotives de Villa Nova et de Gaia• Pont de Venda Moras• 1890-92

Ponts d'Almonda, Alviella, Asseca, Bleone, Ribeira, Modego, Cocuminho, Bleone, ligne Lisbonne-Badaroz

Réalisations en Europe

• HONGRIE• 1875

Gare de Pest, Budapest• 1881

Pont de Szegedin 

• ITALIE• 1884

Pont sur le Michelotti, Turin• Ponts portatifs

•  ROUMANIE• 1872

Ponts de la ligne de Jassy à Ungheni• 1879

Pont de Campina• Ponts de la ligne de Ploesti à Prédéal 

• RUSSIE• 1874

Fermettes du barrage de la Moskova• 1884

Ponts portatifs• 1895

2 Ponts ligne Riazan-Ouralsk, 1 pont au Caucase

Réalisations en Afrique

• ALGERIE• 1879

Pont de l'oued Djemma• 1880

Pont de Sidi Moussa• 1886

Marché de Constantine• Pont sur l'oued Seguin• 1891-93

Ponts sur l'oued Missa et sur l'Ighzer Sfaïa• 1892

Ponts Aïn Smara et Mencha

• EGYPTE• 1873

Passerelle du Salamleck, Guiseh• 1877

Passerelle de Port Saïd• 1894-97

Pont de Nag Abou Hamadi sur le Nil 

• IRAK• 1897

Pont sur le canal de Khur

Réalisations en Afrique

• ISRAËL• 1891

Ponts sur la ligne, Jaffa -Jérusalem 

• LIBAN• 1892

Magasins et docks du port de Beyrouth•  

• MADAGASCAR• 1899

Appontement de Tamatave 

• PALESTINE• 1894

Pont de Moussarah•  

• SENEGAL• 1883

Ponts portatifs 

• SOUDAN• 1895-98

Pont de Mahinady sur le Bafing• 1997

Pont au Soudan

Réalisations en Amérique

• ARGENTINE• 1896

Ponts démontables pour le Génie 

• BOLIVIE• 1873

Pont de La PazUsine de La Paz

•  

• BRESIL• 1874

Pont de la Oraya

• CHILI• 1872

Douane d'AricaMôle d'Arica

• 1875Eglise de San Marcos, Arica

 

• COLOMBIE• 1874

Pont de la Magdalena•  

Réalisations en Amérique

• MEXIQUE• 1878

Ponts de Teticala et de Cuenta• 1896

Eglise de Santa Rosalia 

• PANAMA• 1887

4 Ponts• 1887-89

Ecluses du canal de Panama 

• PEROU• 1873

Usine de Tacna• 1875

Eglise de Tacna• 1876

Môle de Chala• 1892

Club Equitos (ancien pavillon de l'Exposition de 1889) 

• USA• 1881

Ossature de la Statue de la Liberté, New York

Réalisations en Asie

• CHINE• 1892

108 tabliers de pont pour la ligne Lan-Ho à Kien Chan• Pont de Lai-Choueï-Hsien• 1895

Pont de Lou-Kou-Tiao, Petchili 

• PHILIPPINES• 1875

Eglise de Manille• 1878

Phare de Saint Nicolas, Manille• 1890

Pont de Santa Cruz, Laguna• Pont de l'Ayala sur le rio Passig, Manille• 1891

Pont de Simala, Cebu• 1892-93

Ponts de Tanauan et de Calamba, Batangas• Pont de San Miguel de Mayuno, Belacau• 1893

Pont de l'Ayala• 1895

Pont sur le rio Janipan, Iloilo

Réalisations en Asie

• VIETNAM• 1880

Ponts de Binh-Dien, Tan-An et Ben-Luc• 1882

Pont des Messageries à Saigon• Ponts de Ong Nui, Rach Lang, Dong Nhyen• 1884

Pont de Cholon• 1886

Marché de Long Chau• 1887

Marché de Coalanh• Puits filtrants, Saïgon• Passerelles sur le canal Bonnard, Cholon, et de Logonn• Ponts de Lang-Son et Binh Tay• 1888

Marchés d'Omon et Trahuse• Halles des messageries fluviales de Saïgon• 1889

Marchés de Tanan et Tan Qui Dong• Passerelle de Quoi Duo• 1889-90

Ponts-levant à Tan-An et à Mytho• 1891-93

Ponts de Rach Gia et de Long Xuyen• 1892-94

 4 Ponts de la route N°3 Cholon- Vaïco• 2 ponts sur le Rach Cat et le Rach Can Tram

Réalisations en Océanie

• NOUVELLE CALEDONIE• 1891

Pont sur la Ouenghi

1869 : VIADUC ROUZAT SUR LA SIOULE

Neuf mois après avoir créé son entreprise, Gustave Eiffel obtient la commande de deux viaducs de la ligne Commentry-Gannat dans le département de l'Allier à Rouzat et à Neuvial. Gustave Eiffel innove en créant des jambes de forces au pied des piles en leur donnant à la base une forme incurvée qui assure leur stabilité et en inventant une nouvelle méthode de glissage du tablier construit préalablement sur l'une des rives sur les piles grâce à l'emploi d'un chemin à bascule portant des galets de façon que les pressions du tablier soient également répartis sur chacun d'eux et sur celui des leviers actionnant ces galets.

1869 : VIADUC ROUZAT SUR LA

SIOULE france

1884 : PONT DE GARABIT-Cantal

Ce pont franchit la vallée de la Truyère sur la ligne de Marvejols à Neussargues à 122 mètres de hauteur sur une longueur de 564 mètres. Il repose sur cinq piles dont la plus haute fait 89,64 mètres. L'arche centrale est un arc parabolique d'une flèche de 56,86 mètres et de 165 mètres de corde. Ces dimensions considérables font de cet ouvrage le plus important qui avait été construit en France jusqu'alors (3 254 tonnes). Il a été construit comme celui de Porto par porte-à-faux successifs.

1884 : PONT DE GARABIT-Cantal france

1886 : COUPOLE DU GRAND EQUATORIAL DE NICE

Cette coupole d'observatoire établie sous la direction de Charles Garnier a un diamètre intérieur de 22,4 mètres. Elle doit son succès à la particularité mise en place par G. Eiffel de tourner sur un flotteur annulaire qui permet à un enfant de faire tourner sa masse de 100 tonnes à l'aide d'un petit treuil.

1886 : COUPOLE DU

GRAND EQUATORIAL

DE NICE

1887 - 1889: LA TOUR EIFFEL

Ce monument élevé à l'occasion de l'Exposition Universelle de 1889 fût la grande attraction de cette exposition avant de devenir le monument le plus visité en France. Conçue avec l'aide de deux de ses principaux collaborateurs Maurice Koechlin et Emile Nouguier. La Tour a été financée par Gustave Eiffel lui-même à hauteur de 80% avec l'aide d'une subvention de 20% en contre-partie d'une concession d'exploitation accordée par la Ville de Paris. Elle a été pratiquement remboursée dès la première année grâce aux 2 millions de visiteurs accueillis.

La construction s'est faite en 26 mois. Les 12 000 pièces tracées au dixième de millimètres arrivaient déjà préparées de l'usine de Levallois par chariot et étaient assemblées sur place hissées par des grues auto-tractées sur les rails des futurs ascenseurs par une équipe d'environ 250 ouvriers encadrés par des vétérans des montages des grands viaducs dirigés par son collaborateur compagnon.

LA TOUR EIFFEL

LA TOUR EIFFELLA TOUR

EIFFEL

1877 : PONT MARIA PIA SUR LE DOURO-Portugal

La voie de chemin de fer de Lisbonne à Porto devant franchir le Douro à une hauteur de 61 mètres au-dessus du fleuve dont la très grande profondeur rendait impossible la construction d'un appui intermédiaire et obligeait la traversée de 160 mètres en une seule travée. Gustave Eiffel réalisa un pont portant un arc de 42,50 mètres de flèche moyenne et 160 mètres de corde en forme de croissant. Le montage fut réalisé entièrement en porte à faux sans échafaudage intermédiaire. Les Arcs furent soutenus pendant la construction par de câbles en acier qui venaient se fixer au tablier supérieur. Chacune des parties construites servait de point d'appui pour l'établissement des parties suivantes jusqu'à la fonction centrale où s'opérait la pose de la clef qui les a réunies.

1877 : PONT MARIA PIA SUR LE DOURO- Portugal

1881: OSSATURE DE LA STATUE DE LA LIBERTE

• En 1881, Gustave Eiffel crée l'ossature en fer de la Statue de la Liberté de Bartholdi. Haute de 46 mètres, elle est destinée à la rade de New York. Elle est conçue comme une pile de pont pour résister au vent. Elle est doublée par une structure secondaire en treillis avec des tiges métalliques pour tenir les tôles en cuivre extérieures. La statue "La Liberté qui illumine le monde" était un cadeau d'amitié de la France aux États Unis pour célébrer le centième anniversaire de l'indépendence américaine. Le sculpteur, Frédéric-Auguste Bartholdi, voulait créer un symbole impressionant de la liberté humaine.

1881: OSSATURE DE LA STATUE DE LA LIBERTE

La gare de Budapest

Le rocher de la Vierge- Biarritz

Pont Long Bien- Vietnam

Réalisations en Roumanie

Ponts chemin de fer1872- Ponts de la ligne de Jassy à Ungheni1879- Ponts de la ligne de Ploesti à Prédéal

Pont routiers1879- Pont de Campina

L'échec

• Fort de ce succès, Eiffel s'engage aussitôt dans la construction des écluses du canal de Panamá. En effet, le percement du canal n'avance pas et Ferdinand de Lesseps abandonne l'idée d'un canal au niveau de la mer et se range à l'idée d'Eiffel de constructions de grandes écluses. Mais en 1893, la Compagnie, placée sous la présidence de Lesseps, est éclaboussée par un énorme scandale financier lié, entre autres, à la corruption de parlementaires chargés d'étouffer, face à l'opinion, la quasi-banqueroute de la société.

• Eiffel démissionne de la société qu'il a créée trente ans auparavant. Il est condamné en première instance à deux ans de prison et à 20 000 francs d'amende. Ce jugement est cassé par la Cour de cassation grâce à la brillante défense de son avocat, Pierre Waldeck-Rousseau, qui, le mettant hors de cause, lui permet d'être réhabilité.

L'échec

• Eiffel, qui est plus ingénieur que financier, durement atteint par la polémique, se retire « des affaires » pour se consacrer uniquement à la pérennité de « sa Tour ». Or celle-ci n'est pas assurée, Eiffel n'en possède la jouissance que jusqu'en 1910 ; de plus, la visite en est boudée par le public qui se presse de nouveau à Paris pour l'Exposition de 1900. La tour Eiffel est passée de mode. Il lui préfère le tout nouveau métropolitain dû à un autre ingénieur Fulgence Bienvenüe et surtout le trottoir roulant qui passent tous deux à proximité.

• Eiffel s'acharnera désormais à en démontrer l'utilité. Il fera installer un laboratoire météo à son sommet en 1898 puis, quelques années plus tard, en 1901, un émetteur permanent de TSF. Il se sent obligé de trouver toutes sortes d'utilités scientifiques à la Tour : mesures de radioactivité, analyse de l'air, expérience du pendule de Foucault, etc. « Elle ne sera pas simplement un objet de curiosité pour le public, soit pendant l'Exposition, soit après, mais elle rendra encore de signalés services à la science et à la Défense nationale. » .