Guide Mondial Des Villes Amies Des Aines

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  • Guide mondial des villes-amies des ans

    pour de plus amples renseignements, veuillez contacter:

    Vieillissement et qualit de la vieSant familiale et communautaireOrganisation mondiale de la Sant20 Avenue AppiaCH-1211 Genve 27, Suissecourrier lectronique: [email protected]/ageingTlcopie: + 41 (0) 22 791 4839

    ISBN 978 92 4 254730 6

  • VIEILLISSEMENT ET QUALIT DE LA VIE, SANT FAMILIALE ET COMMUNAUTAIRE

    Guide mondial des villes-amies des ans

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    Catalogage la source: Bibliothque de lOMS : Guide mondial des villes-amies des ains.

    1.Sujet g statistique. 2.Vieillissement. 3.Sant urbaine. 4.Urbanisme. 5.Caractristiques habitat. 6.Qualit vie. 7.Participation consommateurs. 8.Plani cation stratgique. I.Organisation mondiale de la Sant.

    ISBN 978 92 4 254730 6 (classi cation NLM: WT 31)

    Organisation mondiale de la Sant 2007

    Tous droits rservs. Il est possible de se procurer les publications de lOrganisation mondiale de la Sant auprs des Editions de lOMS, Organisation mondiale de la Sant, 20 avenue Appia, 1211 Genve 27 (Suisse) (tlphone : +41 22 791 3264 ; tlcopie : +41 22 791 4857 ; adresse lectronique : [email protected]). Les demandes relatives la permission de reproduire ou de traduire des publications de lOMS que ce soit pour la vente ou une diffusion non commerciale doivent tre envoyes aux Editions de lOMS, ladresse ci-dessus (tlcopie : +41 22 791 4806 ; adresse lectronique : [email protected]).

    Les appellations employes dans la prsente publication et la prsentation des donnes qui y gurent nimpliquent de la part de lOrganisation mondiale de la Sant aucune prise de position quant au statut juridique des pays, terri-toires, villes ou zones, ou de leurs autorits, ni quant au trac de leurs frontires ou limites. Les lignes en pointill sur les cartes reprsentent des frontires approximatives dont le trac peut ne pas avoir fait lobjet dun accord d nitif.

    La mention de rmes et de produits commerciaux ne signi e pas que ces rmes et ces produits commerciaux sont agrs ou recommands par lOrganisation mondiale de la Sant, de prfrence dautres de nature analogue. Sauf erreur ou omission, une majuscule initiale indique quil sagit dun nom dpos.

    LOrganisation mondiale de la Sant a pris toutes les dispositions voulues pour vri er les informations contenues dans la prsente publication. Toutefois, le matriel publi est diffus sans aucune garantie, expresse ou implicite. La responsabilit de linterprtation et de lutilisation dudit matriel incombe au lecteur. En aucun cas, lOrganisation mondiale de la Sant ne saurait tre tenue responsable des prjudices subis du fait de son utilisation.

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    Imprim en France

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    VIEILLISSEMENT ET QUALIT DE LA VIE, SANT FAMILIALE ET COMMUNAUTAIRE

    Table des matires

    Remerciements iv

    Introduction: propos de ce Guide 1

    Partie 1: Vieillissement global et urbanisation: des d s la rencontre 3de laccomplissement de ltre humain

    Partie 2: Vieillir en restant actif: un cadre dorientation pour des 5villes-amies des ains

    Partie 3: Comment ce Guide a t labor 7

    Partie 4: Comment utiliser le Guide 11

    Partie 5: Espaces extrieurs et btiments 12

    Partie 6: Transports 20

    Partie 7: Logement 30

    Partie 8: Participation au tissu social 38

    Partie 9: Respect et inclusion sociale 46

    Partie 10: Participation citoyenne et emploi 52

    Partie 11: Communication et information 60

    Partie 12: Soutien communautaire et services de sant 66

    Partie 13: Synthse et perspectives 73

    Rfrences bibliographiques 78

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    RemerciementsCest lors de la sance douverture du XVIIIme Congrs mondial de grontologie et de Griatrie Rio de Janeiro (Brsil), en juin 2005, qua t conu le projet Villes-amies des ans. Lenthousiasme quil a immdiatement suscit sest concrtis par de gnreuses contributions de nombreux partenaires. Nous sommes trs reconnaissants lAgence de sant publique du Canada de son appui nancier et matriel, auquel nous devons la ralisation des travaux de recherche, la participation de plusieurs villes et la publication du prsent Guide.

    Nous remercions galement le Ministre de la Sant de la Colombie britannique qui a apport son soutien la premire runion des villes collaboratrices en mai 2006 Vancouver (Canada); 2010 Legacies Now qui a nanc la publication dune brochure de sensibilisation; Help the Aged qui a rendu possible la participation de trois villes et a soutenu la deuxime runion des villes collaboratrices Londres (Royaume-Uni) en mars 2007; et, en n, la Ville dOttawa (Canada) qui a procd des essais pilotes du protocole de recherche. Dans la plupart des villes collaboratrices, des fonds publics et locaux ont permis la ralisation du projet de recherche et la participation aux runions sur le projet.

    Le projet a bn ci toutes les tapes des avis dun groupe consultatif, dont nous remercions chaleureusement les membres: Margaret Gillis, Agence de sant publique du Canada; James Goodwin, Help the Aged (Royaume-Uni); Tessa Graham, Ministre de la Sant de la Colombie-Britannique (Canada); Gloria Gutman, Universit Simon Fraser (Canada); Jim Hamilton, Secrtariat Healthy Ageing du Manitoba (Canada); Nabil Kronful, Lebanese Healthcare Management Association (Liban); Laura Machado, Inter-Age Consulting in Gerontology (Brsil); et Elena Subirats-Simon, Accin para la Salud (Mexique).

    Le projet mondial Villes-amies des ans a t conu par Alexandre Kalache et Louise Plouffe, du Sige de lOMS Genve (Suisse), qui ont supervis ltablissement du rapport. Les personnes suivantes ont largement contribu, par leur savoir, lanalyse des donnes et llaboration du rapport: Louise Plouffe; Karen Purdy, Of ce of Seniors Interests and Volunteering, Gouvernement dAustralie occidentale; Julie Netherland, Ana Krieger et Ruth Finkelstein, New York Academy of Medicine; Donelda Eve, Winnie Yu et Jennifer MacKay, Ministre de la Sant de la Colombie britannique; et Charles Petitot, Sige de lOMS.

    Le protocole de recherche a t appliqu dans les 33 villes dont la liste suit, et ce grce aux efforts dploys par les pouvoirs publics, des organisations non gouvernementales et des groupes duniversitaires:

    Amman (Jordanie)Cancn (Mexique)Dundalk (Irlande)Genve (Suisse)Halifax (Canada)Himeji (Japon)Islamabad (Pakistan)Istanbul (Turquie)Kingston et Montego Bay (en association) (Jamaque)

    La Plata (Argentine)Londres (Royaume-Uni)Mayaguez (Puerto Rico)Melbourne (Australie)Melville (Australie)Mexico (Mexique)Moscou (Fdration de Russie)Nairobi (Kenya)New Delhi (Inde)

    Ponce (Puerto Rico)Portage la Prairie (Canada)Portland, Oregon (Etats-Unis dAmrique)Rio de Janeiro (Brsil)Conurbation de la Ruhr (Allemagne)Saanich (Canada)San Jos (Costa Rica)Shanghai (Chine)

    Sherbrooke (Canada)Tokyo (Japon)Tripoli (Liban)Tuymazy (Fdration de Russie)Udaipur (Inde)Udine (Italie)

    Nous tenons en n exprimer tout particulirement notre gratitude aux personnes ges de tous les sites de la recherche, ainsi quaux aidants et aux prestataires de services qui ont aussi t consults en de nombreux endroits. Dans les groupes de discus-sion, ces personnes se sont appuyes sur leur exprience pour laborer le modle dune ville accueillante pour les ans, lment central du prsent Guide. Ces ans, et les personnes qui entretiennent avec eux des liens importants, continueront de jouer le rle dterminant de porte-parole au sein de la communaut et de surveiller lapplication des mesures destines rendre leur ville plus accueillante pour les personnes ges.

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    VIEILLISSEMENT ET QUALIT DE LA VIE, SANT FAMILIALE ET COMMUNAUTAIRE

    Introduction au prsent Guide

    Les deux tendances mondiales que sont le vieillissement dmographique et lurbanisation vont, ensemble, fortement marquer le XXIme sicle. Lessor urbain saccompagne dune augmentation progressive du nombre des citadins de plus de 60 ans. Les personnes ges constituent une ressource pour leur famille, leur communaut et lconomie lorsquelles vivent dans un cadre porteur et favorable. Pour lOMS, vieillir en restant actif est un proces-sus qui sinscrit dans une perspective globale de la vie et qui est in uenc par plusieurs facteurs, isols ou associs, favorisant la bonne sant, la participation et la scurit pendant la vieillesse. Sinspirant de lapproche OMS du vieillissement actif, le prsent Guide a pour objectif dinciter les villes mieux sadapter aux besoins des ans de faon exploiter le potentiel que reprsentent les personnes ges pour lhumanit.

    Une ville-amie des ans encourage le vieillis-sement actif en optimisant la sant, la parti-cipation et la scurit des citoyens gs, pour amliorer leur qualit de vie.

    Concrtement, une ville-amie des ans adapte ses structures et ses services a n que les personnes ges aux capacits et aux besoins divers puissent y accder et y avoir leur place.

    Pour comprendre ce qui caractrise une ville accueillante pour les ans, il est indispensable de remonter la source, savoir les citadins gs eux-mmes. Travaillant avec des groupes rpartis dans 33 villes de toutes ses rgions, lOMS a invit les personnes ges des groupes de discussion dcrire les avantages quelles re-

    tirent et les obstacles auxquels elles se heurtent dans huit domaines de la vie urbaine. Dans la plupart des villes, les rapports des ans ont t complts par les donnes issues des groupes de discussion constitus daidants et de presta-taires de soins des secteurs public, associatif et priv. Les rsultats obtenus ont permis dtablir un ensemble de feuilles de route concernant les villes-amies des ans.

    La Partie 1 dcrit la convergence entre laugmentation rapide des e ectifs des plus de 60 ans et lurbanisation, et nonce dans les grandes lignes les d s auxquels sont confrontes les villes.

    La Partie 2 prsente le concept vieillir en restant actif , modle dont doit sinspirer la mise en place des villes-amies des ans.

    La Partie 3 rsume le processus de recherche qui a conduit la d nition des caractristi-ques essentielles dune ville-amie des ans.

    La Partie 4 dcrit comment, au moyen du Guide, des particuliers et des groupes peuvent encourager des initiatives dans leur ville.

    Les Parties 5-12 prsentent les questions et les proccupations formules dans huit domaines de la vie urbaine, par les personnes ges et les personnes qui leur dispensent des services: espaces extrieurs et btiments; transports; logement; participation au tissu social; respect et inclusion sociale; participation citoyenne et emploi; communication et information; et, en n, soutien communautaire et services

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    de sant. Lexpos des rsultats pour chaque Partie est suivi dune feuille de route des ca-ractristiques essentielles dune ville-amie des ans, issue de lanalyse des rapports de toutes les villes.

    La Partie 13 intgre les rsultats obtenus dans lapproche OMS vieillir en restant actif et fait ressortir les liens puissants qui existent entre les sujets de discussion relatifs aux villes-amies des ans. Ainsi se dessi-nent les traits principaux de la ville-amie des ans idale et on voit comment, en mo-di ant un aspect de la ville, on peut amlio-

    rer di rents domaines de la vie des person-nes ges. Attachs la promesse de com-munauts plus accueillantes pour les ans, les collaborateurs de lOMS semploient laborer des initiatives pour transformer les recherches en actions locales, dpasser le cadre des villes, et gagner un nombre accru de communauts. Le prsent Guide est le point de dpart dun mouvement en faveur de communauts-amies des ans.

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    VIEILLISSEMENT ET QUALIT DE LA VIE, SANT FAMILIALE ET COMMUNAUTAIRE

    Partie 1. Vieillissement mondial et urbanisation: relever le d que pose cette russite de lhumanit

    Le monde vieillit rapidement: de 11% en 2006, les e ectifs des personnes de 60 ans et plus atteindront 22% de la population mondiale en 2050. Pour la premire fois dans lhistoire, les personnes ges seront plus nombreuses que les enfants (0-14 ans) (1). Les pays en dveloppe-ment vieillissent beaucoup plus vite que les pays dvelopps: dans cinq dcennies, un peu plus de 80% des personnes ges vivront dans les pays en dveloppement, contre 60% en 2005 (2).

    Paralllement, notre univers surbanise toujours davantage: en 2007, plus de la moiti de la popu-lation mondiale est citadine (3). Les mgapoles, villes dau moins 10 millions dhabitants, ont dcupl, de 2 20, au cours du XXme sicle; en 2005, elles comptaient 9% de la population ur-

    baine mondiale (4). Laugmentation des e ectifs et de la proportion des citadins se poursuivra ces prochaines dcennies, notamment dans les villes de moins de cinq millions dhabitants (5). L encore, la croissance est sensiblement plus rapide dans les pays en dveloppement. Dici 2030, environ trois personnes sur cinq dans le monde vivront en milieu urbain et les citadins seront prs de quatre fois plus nombreux dans les pays les moins avancs que dans les pays plus dvelopps (Fig. 2) (6).

    Les citadins gs sont galement plus nom-breux. La proportion des personnes ges vivant en milieu urbain dans les pays dvelopps correspond environ 80%, ainsi que pour les tranches dge infrieures, et elle augmentera

    Fig. 1 Rpartition (%) des 60 ans et plus dans la population mondiale, par rgion, 2006 et 2050

    0

    5

    10

    15

    20

    25

    30

    35

    2421

    34

    17

    27

    14

    25

    910

    9

    24

    9

    OcanieAmriquedu nord

    Amriquelatine

    et rgionCaraibes

    EuropeAsieAfrique

    2050

    2006

    Pour

    cent

    age

    Daprs: Nations Unies, Dpartement des Affaires conomiques et sociales (1).

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    au mme rythme. Mais dans les pays en dve-loppement, la part des ans dans les commu-nauts urbaines sera multiplie par 16, passant de 56 millions environ en 1998 plus de 908 millions en 2050. Les personnes ges consti-tueront alors le quart de la population des pays les moins avancs (7).

    Le vieillissement dmographique et lurbani-sation tmoignent de la russite du dveloppe-ment humain au cours du sicle pass. Mais ils reprsentent aussi des d s majeurs pour notre sicle. Lallongement de la vie rsulte des progrs essentiels de la sant publique et du niveau de vie. Selon les termes de la Dclaration sur le vieillissement faite par lOMS Brasilia en 1996 (8), lorsquelles sont en bonne sant, les personnes ges sont une ressource pour leur famille, leur communaut et lconomie . Laccroissement urbain est associ au dvelop-pement technologique et conomique dun pays. Des villes dynamiques pro tent toute la popu-

    lation dun pays urbaine et rurale. Les villes, qui sont au centre de lactivit culturelle, so-ciale, industrielle et politique, sont des ppini-res dides, de produits et de services nouveaux qui in uencent les autres communauts et, par consquent, le monde. La prennit des villes passe toutefois par la mise en place dinfras-tructures et de services lappui du bien-tre et de la productivit de leurs rsidents. Les person-nes ges, en particulier, ont besoin dun cadre de vie favorable et porteur qui compense les transformations physiques et sociales associes au vieillissement. Cette ncessit a t reconnue comme lune des trois orientations prioritaires du Plan daction international de Madrid sur le vieillissement adopt par les Nations Unies en 2002 (9). Pour promouvoir le bien-tre et les contributions des citadins gs et maintenir la prosprit des villes, il est ncessaire et logique de rendre les villes plus accueillantes pour les ans. En n, le processus vieillir en restant actif sinscrivant dans la perspective globale de la vie, une ville accueillante pour les ans est accueillante pour tous les ges.

    Fig. 2 Pourcentage de la population urbaine par rapport lensemble de la population, par rgion, 2005 et 2030

    0

    20

    40

    60

    80

    100

    OcanieAmriquedu nord

    Amriquelatine

    et rgionCaraibes

    EuropeAsieAfriqueRgion

    Pour

    cent

    age

    20052030

    48.7

    59.9

    38.3

    50.7

    39.8

    54.1

    72.278.3 77.4

    84.3 80.887

    70.8 73.8

    Daprs: Nations Unies, Dpartement des Affaires conomiques et sociales, Division de la Population (6).

  • PAGE 5

    VIEILLISSEMENT ET QUALIT DE LA VIE, SANT FAMILIALE ET COMMUNAUTAIRE

    Figure 3. Les dterminants dun vieillissement actif

    Sexospecificit

    Culture

    Facteursconomiques

    Servicessanitaires et

    sociaux

    Facteurscomportementaux

    Facteurspersonnels

    Environnementphysique

    Facteurssociaux

    Vieilliren restant

    actif

    Partie 2. Vieillir en restant actif: cadre dorientation pour les villes-amies des ans

    Lide dune ville-amie des ans prsente dans le prsent Guide sinspire du cadre dorientation de lOMS Vieillir en restant actif (10).

    Vieillir en restant actif est un processus qui consiste optimiser les possibilits de bonne sant, de participation et de scurit a n dac-crotre la qualit de la vie pendant la vieillesse.

    Dans une ville-amie des ans, les politiques, les services, les lieux et les structures soutien-nent les personnes ges et leur permettent de vieillir en restant actives en:

    reconnaissant le large ventail des capacits et des ressources des personnes ges ;

    prvoyant les besoins et les prfrences des per-sonnes ges et en sy adaptant avec exibilit

    respectant leurs dcisions et les modes de vie quelles choisissent;

    protgeant les plus vulnrables;

    facilitant leur inclusion dans tous les domai-nes de la vie communautaire et leur contri-bution.

    Lapplication du processus Vieillir en restant actif dpend de divers dterminants ou in- uences auxquels sont soumises les personnes, les familles et les nations, tels les conditions ma-trielles et les facteurs sociaux qui a ectent le comportement et les sentiments de chacun (11). Tous ces facteurs, et leur interaction, jouent un rle important dans la manire dont une per-sonne vieillit. Ces dterminants in uent sur de

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    nombreux aspects du cadre et des services ur-bains, qui intgrent les caractristiques dune ville-amie des ans (Fig. 3).

    Ces dterminants doivent tre entendus dans une perspective globale de la vie reconnaissant que les citoyens gs ne constituent pas un groupe homogne et que lhtrognit saccen-tue avec lge. La Fig. 4 montre que la capacit fonctionnelle (tels la force musculaire et le dbit cardio-vasculaire) se dveloppe pendant lenfan-ce, culmine au dbut de lge adulte pour dcli-ner ensuite. Le rythme de ce dclin est en grande partie fonction de facteurs lis au mode de vie, et de facteurs sociaux, environnementaux et co-nomiques extrieurs. Il est toutefois important de se souvenir que la rapidit de ce dclin est un phnomne rversible, sur lequel peuvent in uer tout ge les dcisions individuelles ou de sant publique, comme la promotion dun cadre de vie porteur pour les personnes ges.

    Le processus vieillir en restant actif sins-crivant dans une perspective globale de la vie, une ville-amie des ans ne favorise pas que les personnes ges. Des di ces et des rues sans obstacles amliorent la mobilit et lin-dpendance des personnes atteintes dincapa-cits, quelles soient jeunes ou plus ges. Si le voisinage est sr, les enfants, les jeunes fem-mes et les personnes ges peuvent sortir en con ance pour participer des activits socia-les, des loisirs ou faire de lexercice physique. Les familles sont soulages ds lors que leurs ans bn cient du soutien de la communaut et des services de sant dont ils ont besoin. Lensemble de la communaut tire pro t de la participation des ans des travaux bn-voles ou rmunrs. Lconomie locale, en n, pro te de la clientle des consommateurs gs. Facilitation, tel est le mot qui sapplique un milieu urbain social et physique adapt aux ans.

    Daprs: Kalache & Kickbusch (12).

    Figure 4. Maintenir une bonne capacit fonctionnelle tout au long de la vie

    Eventail des fonctionschez les individus

    Age

    Dbut de la vie

    Favoriser la croissance et le dveloppement

    Vie adulte

    Maintenir le niveau de fonction de plus lev possible

    Viellesse

    Prvenir les incapacits et sauvegarder lindpendence

    Radaptation et garantie dune certaine qualit de vie

    Seuil dincapacit*

    Ecart de validit

    Capa

    cit

    fonc

    tionn

    elle

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    VIEILLISSEMENT ET QUALIT DE LA VIE, SANT FAMILIALE ET COMMUNAUTAIRE

    Partie 3. Comment ce Guide a t labor

    Des villes de toutes les rgions de lOMSAu total, 35 villes de tous les continents ont particip au projet de lOMS lorigine du prsent Guide, et 33 dentre elles ont t asso-cies aux recherches en groupes de discussion grce la collaboration de hauts responsables gouvernementaux et de groupes non gouverne-mentaux et duniversitaires.1 Ces villes repr-sentent un large ventail de pays industrialiss et en dveloppement (Fig. 5). Elles tmoignent de la diversit des milieux urbains contempo-rains, et incluent six mgapoles de plus de 10 millions dhabitants (Mexico, Moscou, New Delhi, Rio de Janeiro, Shanghai et Tokyo), des quasi-mgapoles comme Istanbul, Londres et New York, ainsi que des capitales nationales, des centres rgionaux et des villes de petite dimension.

    Approche participative ascendanteLapproche participative ascendante (13) associe des personnes ges lanalyse et la description de leur situation a n dtayer les politiques publiques. Elle est recommande par les Nations Unies pour donner aux per-sonnes ges les moyens de contribuer au tissu

    1 Edinburgh a fourni des informations sur les mesures prises par la ville en faveur des ans, fondes sur une grande enqute et des entretiens individuels recueillis quelques mois avant le dbut du projet OMS. Ces informations, obtenues au moyen dune mthodolo-gie diffrente mais complmentaire, ont apport des lments supplmentaires con rmant les rsultats obtenus par les groupes de discussion. La Ville de New York a t troitement associe lanalyse des don-nes et llaboration des tapes suivantes du projet mondial Villes-amies des ans.

    social et de participer la prise des dcisions. Les personnes ges connaissant en d nitive leur propre existence mieux que personne, lOMS et ses partenaires les ont intgres au projet dans chaque ville comme participants part entire. Les responsables du projet ont interrog directement les ans. Quels aspects de la ville quils habitent leur sont favorables? A quels problmes se heurtent-ils? Que man-que-t-il leur ville pour amliorer leur sant, leur participation et leur scurit?

    Des groupes de discussion ont t mis en place avec des personnes de 60 ans et plus apparte-nant des niveaux socio-conomiques moyen et infrieur. Quelque 158 groupes, totalisant 1485 participants, ont t organiss entre septembre 2006 et avril 2007. Les personnes ges ont constitu la principale source din-formation dans les 33 villes qui ont tabli des groupes de discussion. Pour recueillir les opi-nions de personnes incapables dassister aux groupes de discussion en raison dincapacits physiques ou mentales, la plupart des villes ont galement constitu un groupe de discussion avec des aidants qui ont relat lexprience des ans dont ils ont la charge.

    Pour complter les informations fournies par les personnes ges et les aidants, la plupart des villes ont aussi form des groupes de dis-cussion avec des prestataires de services des secteurs public, associatif et commercial. En tout, 250 aidants et 515 prestataires de services ont t associs aux consultations. Leurs ob-servations sappuyaient sur leurs interactions avec les ans. Les aidants et les prestataires

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    Occidental:

    Figure 5. Villes partenaires du projet mondial Villes-amies des ans

    Rgion des Amriques:Argentine, La PlataBrsil, Rio de JaneiroCanada, HalifaxCanada, Portage la PrairieCanada, SaanichCanada, SherbrookeCosta Rica, San JosJamaque, KingstonJamaque, Montego BayMexique, CancnMexique, MxicoPuerto Rico, MayaguezPuerto Rico, Poncetats-Unis d'Amrique, New Yorktats-Unis d'Amrique, Portland, Oregon

    Rgion Africaine:Kenya, Nairobi

    Rgion de la Mditerrane Orientale:Jordanie, AmmanLiban, TripoliPakistan, Islamabad

    Rgion Europenne:Allemagne, RuhrIrlande, DundalkItalie, UdineRussie, MoscouRussie, TuymazySuisse, Genve

    Turquie, IstanbulRoyaume-Uni , dimbourgRoyaume-Uni , Londres

    Australie, MelbourneAustralie, MelvilleChine, ShanghaiJapon, HimejiJapon, Tokyo

    Inde, New DelhiInde, Udaipur

    Rgion de l'Asie duSud-est:

    de services ont parfois donn des informa-tions dont les ans nont pas fait tat mais les donnes fournies par les deux groupes corres-pondaient toujours aux vues exprimes par les personnes ges.

    Sujets de discussionHuit aspects de la vie urbaine ont t examins par les groupes de discussion, lobjectif tant

    de dresser un tableau complet des mesures favorables aux ans dans les villes. Ces su-jets qui recouvrent les aspects spci ques des structures, de lenvironnement, des services et des politiques de la ville tmoignent du degr dimplantation des dterminants du processus vieillir en restant actif. Ces sujets dtude

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    VIEILLISSEMENT ET QUALIT DE LA VIE, SANT FAMILIALE ET COMMUNAUTAIRE

    avaient t d nis dans des travaux de recher-che antrieurs conduits avec des personnes ges sur les caractristiques des communau-ts-amies des ans (14, 15). Les groupes de discussion de toutes les villes ont d rpon-dre aux mmes questions de base sur chaque domaine.

    Les trois premiers sujets concernent les espaces extrieurs et les btiments, les transports et le logement. Dans la mesure o ils dterminent lenvironnement physique dune ville, ils in- uent fortement sur la mobilit individuelle, la protection contre les traumatismes, la scurit face au risque dagression, le comportement en matire de sant et la participation au tissu social. Trois autres sujets ont trait di rents aspects de lenvironnement social et de la culture qui a ectent la participation et le bien-tre mental. Le respect et linclusion sociale concernent les attitudes, le comportement et les messages des autres personnes et de la commu-naut dans son ensemble aux ans.

    La participation sociale dsigne lengagement des ans dans les loisirs et les relations socia-les, et les activits culturelles, ducatives et spirituelles. Le sujet de la participation ci-toyenne et de lemploi porte sur les possibilits dexercer des activits citoyennes, et de tra-vailler bnvolement ou contre rmunration; il est li lenvironnement social et aux dter-minants conomiques du processus vieillir en restant actif. Les deux derniers sujets, la communication et linformation et le soutien communautaire et les services de sant extra-hospitaliers, intressent les milieux sociaux et les dterminants des services sanitaires et sociaux. Les dterminants intersectoriels du processus vieillir en restant actif lis la culture la sexospci cit, nont t inclus que de manire indirecte dans ce projet car leur in uence sur le vieillissement actif stend bien au-del de la vie urbaine. Compte tenu de leur in uence prpondrante, ces dterminants mritent de faire lobjet dinitiatives spciales.

    Figure 6. Thmes de discussion sur la ville-amie des ans

    Habi

    tat

    Participa

    tion au

    tissu soc

    ial

    Respect etinclusion sociale

    Participation

    citoyenne et emploi

    Com

    mun

    icat

    ion

    et in

    form

    atio

    n

    Soutien

    commun

    autaire

    et service

    s de san

    t

    Espaces extrieurset btiments

    Transports

    Ville-amie des

    ans

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    De mme que les dterminants du processus vieillir en restant actif, ces huit aspects de la vie urbaine prsentent des lments en commun et interagissent. Le respect et lin-clusion sociale se re tent dans laccessibilit des di ces et des espaces extrieurs, ainsi que dans lventail des possibilits que la ville o re aux ans en matire de participation sociale, de loisirs et demploi. Quant la participation au tissu social, elle in ue sur linclusion sociale et sur laccs linformation. Le logement dtermine les besoins de services de proximit, tandis que la participation sociale, citoyenne et conomique dpend en partie de laccessi-bilit et de la scurit des espaces extrieurs et des btiments publics. Les transports et la communication et linformation interagissent tout particulirement avec les autres domai-nes: sans transports ni autres moyens dinfor-mation permettant aux gens de se rencontrer et de nouer des liens, les autres structures et services urbains qui pourraient soutenir le vieillissement actif sont tout simplement inac-cessibles. La Fig. 6 dcrit les thmes de discus-sion relatifs une ville-amie des ans.

    Rpertorier les caractristiques dun milieu favorable aux ansPour chaque sujet, les rapports sur les as-pects accueillant de la ville, les obstacles et les lacunes, ainsi que les amliorations suggres par les participants aux groupes de discus-sion dans toutes les villes ont t transcrits et regroups par thme. Les thmes mentionns dans chaque ville ont t enregistrs et on a ainsi dress le tableau de ce qui importait le plus, en gnral, dans les di rentes rgions et dans les di rentes villes. A partir des thmes dvelopps, une feuille de route regroupant des caractristiques essentielles dune ville-amie des ans a t tablie pour chacun des 8 domaines de la vie urbaine. La liste rsume dlement les vues exprimes par les parti-cipants des groupes de discussion lchelle mondiale.

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    VIEILLISSEMENT ET QUALIT DE LA VIE, SANT FAMILIALE ET COMMUNAUTAIRE

    Partie 4. Comment utiliser le Guide

    Caractristiques essentielles dun environnement favorable aux ansLobjectif du prsent Guide est daider les villes faire une auto-appreciation de laccueil quelles rserve leurs ans, a n de dtermi-ner o et comment elles peuvent devenir plus accueillantes pour les personnes ges. Les chapitres suivants du prsent Guide dcrivent, pour chaque domaine de la vie urbaine, les avantages et les obstacles que comportent les villes di rents stades de dveloppement pour les personnes ges. La feuille de route reprenant des caractristiques essentielles dun milieu favorable pour les ans qui clt chaque chapitre, peut sappliquer aussi bien aux villes les moins avances quaux plus dveloppes. Lintention est de d nir une norme univer-selle applicable une ville-amie des ans.

    La feuille de route des caractristiques dun milieu accueillant ne constitue pas un sys-tme de classement hirarchique; il sagit au contraire dun instrument dauto-apprciation et danalyse des progrs. Aucune ville na un retard tel quelle ne peut enregistrer des am-liorations sensibles au regard de la liste. Il est possible de dpasser la feuille de route et cer-taines villes ont en e et dj des atouts qui ny gurent pas. Ces bonnes pratiques sont source dides que dautres villes peuvent adapter ou adopter. Aucune ville nexcelle cependant dans tous les domaines.

    Les feuilles de route des caractristiques urbai-nes favorables aux ans ne sont ni des direc-tives techniques ni des spci cations concep-tuelles. Il existe dautres documents techni-ques pour aider oprer les modi cations dont chaque ville peut avoir besoin (16,17).

    A qui est destin ce Guide ?Le prsent Guide est destin aux particuliers et aux associations qui souhaitent faire de leur ville un lieu plus accueillant pour les person-nes ges, et notamment les pouvoirs publics, les mouvements associatifs, le secteur priv et les associations de citoyens. Le principe qui a prsid la conception de ce Guide vaut aussi pour son utilisation: associer les ans en tant que partenaires part entire tous les stades. En valuant les points forts et les insu sances de la ville, les ans indiqueront si les lments de la feuille de route correspond leur vcu. Ils proposeront des ides de changements et pourront contribuer la mise en uvre de projets damlioration. La situation des person-nes ges dcrite au moyen de cette approche ascendante fournit les donnes essentielles qui seront dgages et analyses par les gronto-logues et les dcideurs pour llaboration ou ladaptation dinterventions et de politiques. A ltape du suivi des initiatives locales en faveur dun environnement accueillant pour les personnes ges, celles-ci devront imp-rativement continuer participer au suivi des progrs de la ville et servir de porte-parole et de conseillers pour une ville-amie des ans.

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    Partie 5. Espaces extrieurs et btiments

    Aperu des rsultatsLenvironnement extrieur et les di ces pu-blics in uent fortement sur la mobilit, lin-dpendance et la qualit de vie des personnes ges, et a ectent leur aptitude vieillir chez soi . Dans les consultations menes au titre du projet OMS, les ans et les personnes qui entretiennent des liens importants avec eux dcrivent toute une gamme de caractristiques du paysage urbain et de lenvironnement bti qui contribuent rendre la ville accueillante pour les ans. Les thmes rcurrents dans les villes du monde entier sont la qualit de vie, laccessibilit et la scurit. Les personnes consultes se flicitent des amliorations dj apportes ou en cours dans les villes tous les stades de dveloppement, et font aussi observer que dautres changements simposent.

    1. Un environnement agrable et propreLa beaut du site naturel de la ville est un aspect spontanment voqu comme atout par les habitants de nombreuses villes. A Rio de Janeiro et Cancn, par exemple, la proxi-mit de locan apparat comme un avantage certain, de mme que la proximit du euve Melville et Londres. A Himeji, les ans apprcient la tranquillit et la paix de leur environnement. Paralllement, des personnes ges se plaignent du manque de propret de leur ville et des nuisances lies au bruit et aux mauvaises odeurs.

    Vous vous levez quatre heures du matin au lieu de six parce quil y a trop de bruit dehors.

    Une personne ge Istanbul

    A Tripoli, la fume des narguileh (pipes orien-tales eau) est dcrite comme su ocante , notamment le soir et pendant le ramadan. A la Jamaque, ce sont les musiques fortes qui drangent, sans parler de la vulgarit des chansons. Dans de nombreuses villes, la salet est telle quelle est ressentie a ecte la qualit de vie des ans. Face ces problmes, des habitants de Mexico proposent lorganisation dune campagne rues propres , tandis qu la Jamaque, une rglementation des niveaux sonores est envisage.

    La taille de lagglomration est perue comme un problme dans certaines villes. A Tokyo, on attribue la baisse de cohsion sociale en partie laccroissement du nombre des habitants. Nairobi est considre comme surpeuple et les personnes ges ont du mal sy dplacer.

    2. Importance des espaces vertsLa prsence despaces verts est lune des ca-ractristiques positives les plus frquemment cites. Dans de nombreuses villes, cependant, des obstacles empchent les ans dutiliser les espaces verts. A New Delhi, par exemple, cer-tains espaces verts sont dcrits comme mal en-tretenus et compars des dcharges , et Himeji, des parcs sont considrs comme dan-gereux. Linsu sance de toilettes publiques et le manque de bancs pour sasseoir sont un sujet

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    VIEILLISSEMENT ET QUALIT DE LA VIE, SANT FAMILIALE ET COMMUNAUTAIRE

    de proccupation Melville. A Moscou, on se plaint de labsence dabris contre les intemp-ries, et Udaipur, il est di cile daccder aux parcs. Une autre source dinquitude tient aux risques associs la multiplicit des usagers frquentant les parcs.

    Il peut tre dissuasif pour une personne ge dentrer dans un parc ouvert tous o circulent des bicyclettes, des skates et des patins roulet-tes lancs pleine vitesse et o gambadent de grands animaux quatre pattes.

    Un prestataire de services Melbourne

    Di rentes solutions ces problmes sont proposes. Des aidants Halifax estiment ncessaire la cration de petits espaces verts enclos, plus tranquilles, en bordure de ville pour viter les grands parcs frquents par les enfants et les skateurs. Des ans Amman ont recommand que des jardins soient rservs aux personnes ges, et lide de zones rser-ves aux ans dans les parcs a t propose New Delhi. Dans plusieurs villes, lentretien des parcs a besoin dtre amlior.

    3. Un endroit o se reposerLa prsence de bancs o sasseoir est gnrale-ment considre comme un confort indispen-sable et lgitime pour les ans: nombreuses sont les personnes ges qui peuvent di cile-ment faire pied le tour de leur quartier sans un banc o se reposer.

    Il y a trs peu dendroits o sasseoir ... vous tes fatigu, vous avez besoin de vous asseoir.

    Une personne ge Melville

    Les ans et les aidants Shanghai appr-cient les zones de repos dans leur ville. A Melbourne, la rinstallation de bancs en plein air est bien accueillie. Certains sinquitent nanmoins de lutilisation abusive de ces siges par des personnes ou des groupes peu sou-cieux dautrui ou qui usent de lintimidation. A Tuymazy, par exemple, cest prcisment pour cette raison que lenlvement des bancs publics a t demand.

    4. Trottoirs accueillants pour les ansLa possibilit de marcher et de se promener dans le quartier dpend lvidence de ltat des trottoirs. Les trottoirs trop troits, dont la surface est ingale ou dfonce, et la bordure trop haute, qui sont encombrs ou parsems dobstacles prsentent des dangers potentiels et rendent di cile la circulation des ans.

    Je suis tomb cause du trottoir. Et je me suis cass lpaule.

    Un an de Dundalk

    Le caractre inadapt des trottoirs est signal presque partout comme un problme. Dans de nombreuses villes, telles que Mexico, Rio de Janeiro et les villes de la Jamaque, les pitons doivent partager les trottoirs avec les mar-chands ambulants. Dans dautres villes, com-me La Plata, Moscou, Ponce, Puerto Rico et la conurbation de la Ruhr, les voitures gares sur les trottoirs obligent les pitons marcher sur la chausse. Les intempries peuvent accrotre les di cults que rencontrent les personnes ges sur les trottoirs. A Sherbrooke, par exemple, des gens se plaignent que les trottoirs ne sont pas dneigs et Portage la Prairie, le risque de chute est considr comme accru lorsquil a neig.

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    Les amliorations apportes par certaines vil-les la conception et lentretien des trottoirs sont accueillies avec satisfaction. Les carac-tristiques suivantes destines rendre les trottoirs plus accueillants pour les ans sont souvent suggres:

    une surface gale, plane et antidrapante;

    une largeur su sante pour permettre le passage des fauteuils roulants;

    des bordures basses en biseau rejoignant le niveau de la chausse;

    labsence dlments obstruants marchands ambulants, voitures gares et arbres; et

    la priorit daccs aux pitons.

    Je ne vis pas au centre ville, jhabite La Loma, mais nous avons le mme problme avec les trottoirs encombrs. Jai du mal marcher, il me faut une canne, et jai constamment les yeux rivs au sol, comme la remarqu un ami. Maintenant, lorsque je vais pied en ville et que je demande quon maide traverser la 7me rue, jessaie toujours de trouver un jeune, quelquun vient moi, je nai donc pas me plaindre, les gens sont prts aider.

    Une personne ge La Plata

    5. Passages pour pitons scurissTraverser les rues en toute scurit est un souci frquemment mentionn, et plusieurs villes semblent avoir pris des mesures pour faciliter la traverse des rues: feux de signalisation aux pas-sages pour pitons Cancn; lots directionnels La Plata; passages pour pitons Mayaguez, et bandes antidrapantes sur les passages pour pitons Portland. Amman a construit des pas-serelles et des passages souterrains pour faciliter la traverse des rues par les pitons.

    Dans un nombre assez important de villes, le temps de passage autoris pour les pitons allou par les feux de signalisation aux inter-sections, est jug trop court. A Melville, on a propos dquiper les feux aux passages pour pitons dun compte rebours visuel indi-quant aux pitons le temps qui leur reste pour traverser. Les signaux sonores aux passages pour pitons sont trs apprcis Istanbul, et Portland et Udine, lquipement des passages pour pitons de signaux sonores et visuels est recommand.

    Les feux aux passages pour pitons sont faits pour des champions olympiques.

    Un an Halifax

    Une autre source dinquitude est le non-res-pect des feux de signalisation par les conduc-teurs, qui ne laissent pas passer les pitons.

    ... Il existe des passages pour pitons mais les automobilistes nont aucun respect pour les pitons. Ils vous voient traverser et ils foncent droit sur vous. Si vous tes cardiaque, votre coeur lche.

    Une personne ge la Jamaque

    Dans la plupart des villes, lintensit et la rapidit de la circulation sont considrs comme des obstacles pour les personnes ges, pitons et conducteurs confondus. A Udaipur, la circulation est dcrite comme anarchique et les ans redoutent de sortir en raison de la densit de la circulation; certains ne sortent quaccompagns. (Les di cults rencontres par les conducteurs gs sont examines au chapitre 7).

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    VIEILLISSEMENT ET QUALIT DE LA VIE, SANT FAMILIALE ET COMMUNAUTAIRE

    6. AccessibilitDans les pays dvelopps et les pays en dve-loppement, les gens pensent que leur ville na pas t conue pour les personnes ges.

    Je ne vais en ville que lorsque jai quelque chose de spcial y faire. Jy vais, je nis vite ce que jai faire et rentre tout droit la maison. Pourquoi irais-je me promener en ville? Je ne suis plus jeune.

    Une personne ge Nairobi

    Dans de nombreuses villes il est question dobstacles empchant laccs physique, qui peuvent dissuader les personnes ges de sortir de chez elles. A Rio de Janeiro, on a observ que les escaliers en bton pour accder aux favelas (bidonvilles) sont di ciles emprunter pour les personnes ges. Labsence de garde-corps dans certains quartiers est dnonce Sherbrooke. La recommandation courante face ces problmes est la sensibilisation, en particulier des urbanistes et des architectes, aux besoins des personnes ges.

    7. Un environnement srLe dsir des gens de se dplacer au sein de la communaut dpend fortement du sentiment de scurit que leur inspire lenvironnement dans lequel ils vivent, qui a ecte galement leur indpendance, leur sant physique, leur intgration sociale et leur bien-tre a ectif. De nombreuses villes sont considres comme g-nralement sres, et dautres pas. Quel que soit le niveau rel du danger, linquitude quant la scurit est exprime presque partout: clai-rage urbain, violence, agressions, toxicomanie et prsence de sans-abri dans les lieux publics. De nombreuses personnes ges redoutent particulirement de sortir le soir.

    Nous ne sortons pas le soir. Je ne vais nulle part ... on peut vous tuer.

    Une personne ge Tuymazy

    Le fait est que des villes ont pris des mesu-res pour amliorer la scurit; Genve et Sherbrooke, par exemple, ont install des camras de surveillance.

    Pour amliorer la scurit La Plata, il est propos dassocier la communaut, en encou-rageant par exemple la formation de groupes autogrs de personnes ges pour amliorer la scurit lextrieur, et une prsence accrue de policiers. A Dundalk, une aide nancire pu-blique est propose aux personnes ges pour accrotre leur scurit individuelle.

    Les secousses sismiques sont frquentes en Turquie et les ans Istanbul estiment que les structures urbaines ne sont pas de nature rduire les risques de traumatismes en cas de sisme.

    Il nous faudrait un espace dcouvert pour nous sentir labri en cas de tremblement de terre, mais on ne nous le donne pas, on nous dit de nous contenter de la rue.

    Une personne ge Istanbul

    8. Alles pitonnes et pistes cyclablesLes voies pitonnes et les pistes cyclables sont considres comme faisant partie dun envi-ronnement salutaire et accueillant pour les personnes ges, mais non dnues de dangers. A Genve, les cyclistes apparaissent comme menaants pour les personnes ges. A Udine,

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    il est propos de prvoir deux voies une rserve aux cyclistes et lautre aux pitons. A Cancn, Portland et Saanich, les personnes ges se flicitent des sentiers pitonniers am-nags dans leurs villes. Les aidants dHalifax demandent que les voies rserves aux pitons aient une surface rgulire, et les ans et les aidants de Portage la Prairie souhaitent quils soient aisment accessibles, avec su samment de points dentre pour les fauteuils roulants. Les personnes ges dUdine prconisent un systme de voies pitonnes permettant de cir-culer dans la ville et, Halifax, lamnagement dalles pitonnes dans les parkings est souhai-t pour la scurit des pitons. Linstallation de toilettes publiques proximit des chemins pitonniers a aussi t propose Saanich.

    9. di ces accueillants pour les ansDans de nombreuses villes, et notamment Himeji, Mayaguez, Melbourne et New Delhi, il est fait tat de laccessibilit des nouveaux btiments et des amliorations en cours pour faciliter laccs aux btiments. En rgle gnra-le, les caractristiques juges ncessaires pour que les btiments soient accueillants pour les personnes ges sont les suivantes:

    ascenseurs

    escalators

    rampes daccs

    portails et couloirs larges

    escaliers adapts (ni trop hauts ni trop rai-des) munis dune rampe

    sols antidrapants

    zones de repos quipes de siges confortables

    signalisation adquate

    toilettes publiques accessibles aux handicaps.

    Dans deux villes, cependant, des obstacles lutilisation des ascenseurs par les personnes ges sont voqus. A Nairobi, les personnes ges nosent pas prendre lascenseur si elles ne sont pas accompagnes; Tripoli, les ans hsitent prendre lascenseur en raison des pannes dlectricit frquentes car ils ont peur de rester bloqus.

    Si limportance de laccessibilit des di ces est gnralement reconnue, il est aussi large-ment admis que de nombreux btiments, no-tamment les anciens, ne sont pas accessibles. Dans certains cas, laccs aux btiments ne peut tre amlior. La plupart des villes ressen-tent la ncessit damliorer laccessibilit de leurs di ces, en particulier pour les fauteuils roulants.

    Certains aspects positifs et ngatifs des grands centres commerciaux sont galement cits. A Dundalk et Melville, des centres commerciaux mettent des fauteuils roulants la disposi-tion des clients, et o rent un accs spcial. A Melbourne, les distances parcourir apparais-sent comme un obstacle la frquentation des grands centres commerciaux. A Istanbul, les galeries marchandes sont quipes descalators mais les personnes ges les trouvent di ciles utiliser.

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    VIEILLISSEMENT ET QUALIT DE LA VIE, SANT FAMILIALE ET COMMUNAUTAIRE

    On estime que les btiments, et notamment les magasins, devraient tre situs proximit des habitations des personnes ges pour quelles puissent accder facilement ces services et ces infrastructures. Les ans de Tuymazy se flicitent dhabiter prs des magasins et des marchs. La centralisation des activits Sherbrooke permet aux ans de rgler leurs a aires sans devoir aller trop loin.

    10. Toilettes publiques adquatesLa disponibilit de toilettes propres, commo-dment situes, bien signales et accessibles aux handicaps est gnralement consid-re comme une caractristique importante dun environnement bti accueillant pour les personnes ges. A Islamabad, on se flicite de ldi cation rcente de toilettes publiques, en nombre croissant.

    Un certain nombre dobstacles en rapport avec les toilettes publiques sont signals. A Halifax, les portes des toilettes sont trop lourdes. A Himeji, les toilettes publiques sont petites et toutes ne sont pas du modle avec un sige. A La Plata, les aidants remarquent quil nexiste pas de toilettes accessibles aux personnes handicapes.

    11. Clients gsUn bon service clients attentif aux besoins des ans est signal comme une caractristique favorable aux personnes ges. A Cancn, les

    personnes ges bn cient dun traitement prfrentiel, et la Jamaque, des commerces mettent des fauteuils roulants la disposition de leur clientle ge. A Mexico, le droit des ans un service prioritaire est inscrit dans la loi. A Portland, un groupe de bnvoles a conu un guide des commerces accueillants pour les personnes ges et mis au point un systme daudit.

    Lun des obstacles recenss dans plusieurs villes est la longueur des les et le temps dat-tente que doivent endurer les ans avant dtre servis. Ladoption de dispositions particulires pour les ans est propose, comme des les dattente ou des comptoirs distincts. Les ans Islamabad recommandent que la priorit soit donne aux femmes dans les les dattente. A Sherbrooke, il est propos dinstaller des siges pour les personnes ges qui attendent dans les tablissements tels que les banques.

    Un autre obstacle relev dans certaines villes, notamment Londres et Tokyo, est la dispa-rition du petit commerce local et des magasins ouverts jusqu des heures tardives. Leur fer-meture prive les ans dune source potentielle de contacts sociaux et les oblige aller plus loin pour faire leurs achats.

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    Environnement La ville est propre, et les rgles limitant les

    niveaux sonores et les odeurs nausabondes ou nocives dans les lieux publics sont appli-ques.

    Espaces verts et voies pitonnires Il existe des espaces verts bien entretenus et

    srs, dots dabris adquats, de toilettes et de bancs qui sont facilement accessibles.

    Les voies accueillantes pour les pitons ne sont pas obstrues, leur surface est rgulire, on y trouve des toilettes, et elles sont facile-ment accessibles.

    Siges extrieurs Siges et bancs ont t installs, en particu-

    lier dans les parcs, aux arrts des vhicules de transport et dans les espaces publics, et ce intervalles rguliers; ils sont bien entrete-nus et surveills de sorte que chacun peut les utiliser sans risque.

    Trottoirs Les trottoirs sont bien entretenus, leur sur-

    face est rgulire, plane, antidrapante et ils sont assez larges pour permettre le passage de fauteuils roulants, et prsentent des bor-dures basses en biseau rejoignant le niveau de la chausse.

    Les trottoirs ne sont pas obstrus (mar-chands ambulants, voitures gares, arbres, excrments de chiens, neige) et les pitons y ont la priorit.

    Rues Les passages pour pitons, situs interval-

    les rguliers, ont un revtement antidrapant qui permet aux pitons de traverser les rues sans danger.

    Les rues sont dotes de structures physiques bien conues et commodment situes, tels des lots directionnels, des passerelles ou des passages souterrains, qui aident les pitons traverser les rues trs passantes.

    Les feux aux passages pour pitons laissent aux personnes ges le temps de traverser et ils sont quips de signaux visuels et sono-res.

    Circulation Les rgles de la circulation routire sont

    rigoureusement respectes, et les automobi-listes cdent la priorit aux pitons.

    Feuille de route concernant les espaces extrieurs et les di ces accueillants pour les personnes ges

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    Pistes cyclables Il existe des pistes distinctes des routes

    pour les cyclistes.

    Scurit La scurit publique dans les espaces

    extrieurs et les btiments est prioritaire et elle est favorise, notamment par des mesures destines rduire les risques associs aux catastrophes naturelles, des rues bien claires, la prsence de pa-trouilles de police, lapplication darrts, et le soutien apport aux initiatives en faveur de la scurit communautaire et individuelle.

    Services Les services sont groups, situs proxi-

    mit du domicile des personnes ges et daccs facile (au rez-de-chausse des btiments).

    Des dispositions spciales sappliquent aux services aux clients gs, comme des les dattente et des comptoirs distincts.

    Btiments Les btiments sont accessibles et prsentent

    les caractristiques suivantes:

    ascenseurs

    rampes daccs

    signalisation adquate

    garde-corps le long des escaliers

    escaliers ni trop hauts ni trop raides

    sols antidrapants

    zones de repos quipes de sigesconfortables

    toilettes publiques en nombre su sant accessibles aux handicaps.

    Toilettes publiques Les toilettes publiques sont propres, bien

    entretenues, faciles daccs pour les person-nes aux capacits diverses, bien signales et commodment situes.

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    Partie 6. Transports

    Aperu des rsultatsLes moyens de transport, et notamment les transports publics accessibles et dun cot abordable, sont un lment dterminant pour vieillir en restant actif. Ce thme est rcur-rent dans un grand nombre des domaines exa-mins. La participation aux activits sociales et citoyennes ainsi que laccs aux services de proximit et de sant dpendent de la possibi-lit de se dplacer dans la ville.

    Les personnes consultes dans le cadre du projet OMS ont donc beaucoup dire concer-nant les moyens de transport urbains, cette question recouvre en e et tous les aspects des infrastructures, de lquipement et des servi-ces urbains.

    La vie de nombreuses personnes ges est rgie par le systme de transport existant.

    Prestataire de services Dundalk

    1. DisponibilitDes transports publics sont disponibles dans la quasi-totalit des villes, mais sont ingalement rpartis dans les quartiers. Lexistence dun systme de transports publics moderne ou sa-tisfaisant est plus frquemment signale dans les villes de pays dvelopps et dconomies en transition (par ex. la Fdration de Russie). De nombreuses villes disposent de tout un ventail de services de transport, comprenant des autobus (privs et publics), des trains, des tramways, des trolleybus, des rickshaws (privs et publics), des navettes et des minibus, des services de transport (bnvoles) locaux, des

    services spciaux pour personnes ges de sant fragile ou handicapes, des taxis et des chau eurs particuliers. Dans les villes tous les stades de dveloppement, on signale tou-tefois des insu sances auxquelles il convient de remdier pour rendre la communaut plus accueillante pour les personnes ges.

    2. Accessibilit conomiqueLe cot apparat comme un important facteur in uant sur lutilisation des transports publics par les ans. Dans certaines villes il est fait tat de transports publics gratuits ou subven-tionns pour les personnes ges. A Genve, la personne qui accompagne une personne ge voyage gratuitement et Dundalk, les personnes de 65 ans et plus ont droit une carte de transport pour la personne qui les accompagne (Companion Pass). Dans certai-nes villes, cependant, le prix des transports publics est considr comme trop lev. Les ans Nairobi se plaignent de hausses arbi-traires pour cause de mauvais temps, de jour fri et dheure de pointe. Il est fait tat de la di cult obtenir des billets gratuits ou des tarifs sociaux. A Himeji, lge donnant droit la gratuit des transports est considr comme trop avanc, tandis qu New Delhi, le proces-sus dobtention du droit un tarif prfrentiel est jug administrativement trop contraignant. A Rio de Janeiro, la gratuit nest pas accorde aux personnes ges vivant dans les favelas car les transports publics ne desservent pas ce sec-teur. A Genve, seuls ont droit un tarif rduit

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    les ans qui se procurent un titre de trans-port ferroviaire saisonnier. Les tarifs sociaux ne sappliquent pas aux services de transport privs dans certaines villes; Dundalk, cepen-dant, les cartes dabonnement gratuites sont acceptes sur certains bus privs.

    Dans certaines villes, il est propos que les personnes ges bn cient de billets de transport gratuits ou sociaux. A Mexico, il est propos daccorder la gratuit du transport aux ans qui se rendent certaines manifes-tations.

    3. Fiabilit et frquencePouvoir disposer de services de transports publics frquents et ables est reconnu comme un facteur favorable pour les personnes ges. Des ans, notamment dans les pays dvelop-ps, sont satisfaits de la frquence de leurs services de transports urbains.

    Dans certaines villes divers stades de d-veloppement, la frquence et la abilit des services de transports publics laissent toute-fois dsirer. A Istanbul, les ans disent quil faut beaucoup de temps pour se dplacer avec les transports publics car leurs passages sont espacs. A Melbourne, certains quartiers ne sont pas desservis du samedi aprs-midi au lundi matin. Dans la conurbation de la Ruhr, les ans trouvent que les transports publics en direction de la priphrie et le soir ne sont pas assez frquents. Dans certaines villes, il est propos daccrotre la frquence des transports publics, en particulier le soir et le week-end.

    Dans quelques villes, comme Genve, Londres, Moscou et Tokyo, les habitants indiquent que leurs services de transports publics sont a-bles, contrairement dautres villes au mme

    niveau de dveloppement. Il na pas t fait tat de cet lment favorable aux personnes ges dans les villes de pays en dveloppement. A Amman, il nexiste pas dhoraires xes pour les transports publics ainsi qu Islamabad. A La Plata, les bus ne sont pas ables car les itinraires changent souvent.

    4. DestinationsLa capacit emprunter les transports publics dpend dans une large mesure de savoir sils vous conduisent lendroit voulu. Dans bon nombre de villes, les habitants indiquent que certains quartiers au moins sont bien desservis par les transports publics, ce qui permet dat-teindre sa destination. Les habitants dautres villes, dans des pays dvelopps ou en dvelop-pement, ne sont pas satisfaits des itinraires des transports publics; ils se plaignent de lab-sence de services dans plusieurs quartiers, ou de la di cult de traverser la ville de part en part, ou de linadquation des correspondan-ces entre les bus et les autres moyens de trans-port. De plus, des destinations importantes pour les personnes ges ne sont pas assures de faon satisfaisante. Ainsi, Dundalk, le bus ne dessert pas lune des maisons de soins, et Mayaguez, les centres pour personnes ges sont mal desservis. A Tuymazy, laccs aux jardins publics par les transports publics est jug insu sant.

    Le problme avec les transports publics, cest quil y a de grands vides ... si vous voulez vous rendre en ville tout va bien, si vous voulez la traverser cest la galre.

    Un an Portland

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    5. Vhicules adapts aux personnes gesLa capacit monter dans un vhicule et en descendre est un autre problme souvent men-tionn. Dans un certain nombre de villes, il est fait tat de vhicules des transports publics modi s pour en faciliter laccs aux personnes ges: Shanghai, les siges ont t modi s; Saanich, certains bus sont accessibles; et Udaipur, un service de bus public au plancher abaiss sera prochainement mis en circulation. A Genve, des bus ont des plateformes surle-ves et des planchers bas.

    La conception des vhicules des transports publics apparat couramment comme un obs-tacle pour les personnes ges. A Udine, par exemple, les ans ont du mal prendre le bus cause de la hauteur des marches, et Ponce, les bus ne permettent pas laccs des fauteuils roulants.

    Les rsidents dun petit nombre de villes citent galement dautres lments dissuasifs. A New Delhi, les ans font observer que les numros des lignes de bus ne sont pas trs visibles sur les bus des services publics. Les prestataires de services Dundalk doutent du bon tat de fonctionnement de certains bus, ainsi qu La Plata o des ans sinquitent de ltat de dlabrement dentre eux.

    6. Services spciaux pour les ansDes moyens de transport spcialement adapts sont ncessaires pour les personnes qui ont des di cults emprunter les transports publics. Ces moyens sont cits comme un lment favorable pour les personnes ges dans des villes de pays industrialiss; ailleurs, cette option est rare. Il est recommand de fournir des services spciaux aux personnes atteintes

    dincapacits. A Rio de Janeiro, par exemple, les aidants indiquent que les taxis sont le seul moyen de transport disponible pour les per-sonnes ges handicapes, mais que les fau-teuils roulants ne tiennent pas dans le co re des vhicules, o est log le rservoir dessence. A Mexico, les aidants proposent de mettre en circulation des bus spcialement adapts aux handicaps et aux aidants.

    7. Siges rservs aux personnes ges et courtoisie des passagersQuelques villes indiquent que des siges rser-vs aux ans dans les transports publics sont un lment favorable pour les personnes ges et dans certaines villes, comme Islamabad, les passagers respectent la priorit accorde aux ans. Une telle courtoisie nest pas courante, , et les ans, comme par exemple Moscou, recommandent que la courtoisie dans les transports soit enseigne au public

    8. Conducteurs des vhicules de transportDans certaines villes, la courtoisie des conduc-teurs est dcrite comme un facteur positif qui facilite lutilisation des transports publics par les ans. Dans de nombreuses autres, toute-fois, le manque dgard des conducteurs, en particulier des chau eurs de bus, vis--vis des personnes ges est dnonc.

    Les gens se plaignent principalement du fait que les chau eurs dmarrent sans attendre que les personnes ges soient assises.

    Jarrive monter dans le bus mais la minute o il dmarre, tout bascule et je me retrouve terre.

    Un an Saanich

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    VIEILLISSEMENT ET QUALIT DE LA VIE, SANT FAMILIALE ET COMMUNAUTAIRE

    A Rio de Janeiro, de nombreuses personnes ges des classes moyennes prennent un taxi ou le mtro plutt que le bus, de peur de tom-ber dans le bus.

    Un problme particulier relev dans des villes de pays en dveloppement, comme Amman, est la rticence des conducteurs prendre des personnes ges. A Delhi et Genve, les personnes ges disent quelles ont du mal monter dans le bus et en descendre lorsquil sarrte trop loin du trottoir. Les habitants de Dundalk se plaignent que les chau eurs de bus sarrtent entre les stations, ce qui est souvent dangereux, en particulier aux carrefours. A Genve et Ponce certains chau eurs de bus sont accuss de manquer de politesse.

    Les autres obstacles cits incluent une condui-te imprudente et le non-respect du code de la route.

    Ils conduisent comme des fous ..... avec la musi-que fond.

    Une personne ge Mexico.

    Un dernier problme recens dans quelques villes de pays en dveloppement est lexploi-tation par les conducteurs. A New Delhi, par exemple, des conducteurs de rickshaw sur-taxent leurs passagers, et Nairobi, les tarifs sont modi s arbitrairement.

    Il nest donc pas surprenant que dans bon nombre de villes, il soit propos de sensibili-ser les conducteurs aux besoins des person-nes ges. Le programme de formation des conducteurs mis en uvre Sherbrooke est considr comme un bienfait pour les ans.

    Dans un petit nombre de villes, il est pro-pos que les autres personnels des services de transport, ceux qui sont aux comptoirs, par exemple, soient aussi sensibiliss aux besoins des personnes ges et la manire dont cela a ecte leur utilisation des services de trans-port.

    9. Scurit et confortLa propension utiliser les transports publics dpend du sentiment de scurit ou dinscu-rit quils inspirent. Dans quelques villes, les transports publics sont rputs srs. Dans les transports publics Cancn, il y aurait moins dactes de dlinquance que dans dautres villes, et Melbourne et Moscou, les transports publics sont considrs comme srs. Pourtant, dans des lieux o certains considrent que lon peut emprunter les transports publics sans danger, comme Londres, des mesures sont nanmoins proposes pour amliorer la scu-rit. Dans les nombreuses villes o des rserves sont mises quant la scurit des transports publics, les problmes cits sont le vol et le manque dgards pour autrui.

    La grande dif cult est de monter dans le bus et den descendre. Laquelle de vos poches allez-vous protger? Tandis que vous surveillez votre poche, cest votre portefeuille qui a disparu.

    Un an Istanbul

    Dans de nombreuses villes, les transports publics bonds, en particulier aux heures de pointe, menacent aussi la scurit des person-nes ges. Ce problme est plus couramment cit dans les villes des pays en dveloppement et dans les villes de Russie. A la Jamaque, par

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    exemple, les personnes ges se plaignent de ce que des gens poussent et bousculent, aux arrts de bus et en montant dans le bus. A Moscou, la gare ferroviaire est si bonde quil est di cile de respirer.

    Dans quelques villes de pays dvelopps, comme Dundalk, Portland et Saanich, il est aussi fait tat de di cults dues aux transports publics bonds.

    Il est impossible de respirer [dans le train en provenance de Dublin]. Si vous aviez un malaise, personne ne sen apercevrait vous tes coinc!

    Une personne ge Dundalk

    A Nairobi, les personnes ges remarquent avec satisfaction que les problmes de sur-charge se sont sensiblement amliors depuis ladoption de la loi Michuki, qui limite le nombre des passagers au nombre de siges. A Tuymazy, il est propos daugmenter le nom-bre des bus aux heures de pointe, et Saanich, il est recommand dencourager les personnes ges emprunter les transports publics en dehors des heures de pointe.

    10. Arrts des vhicules de transport et garesLa conception, lemplacement et ltat des arrts des vhicules de transport et des gares sont galement des lments importants. A Shanghai, les ans et les aidants apprcient les bancs, les abris et lclairage certains arrts. A Ponce, les arrts des transports publics et la gare sont bien entretenus. A Portland, les usa-gers sont satisfaits de la commodit de laccs aux arrts de bus.

    Lemplacement des arrts des transports publics pose des di cults certains ans. Cest un problme Melbourne, o les arrts sont peu nombreux et trop loigns les uns des autres. A Melville, les personnes ges se plaignent davoir traverser une artre princi-pale pour atteindre larrt du bus. A Saanich, des personnes ges indiquent que les arrts de bus sont trop loigns de leur domicile.

    Dans certaines villes, la scurit aux arrts de bus est problmatique. A Moscou, on signale la prsence de pickpockets dans la foule des gens qui attendent le bus, et Melbourne, des actes de vandalisme aux arrts de bus sont dnon-cs. A Melville, un programme de dcoration des arrts de bus par des enfants aurait contri-bu rduire le vandalisme.

    A San Jos, labsence dabris aux arrts de bus est perue comme un inconvnient, tout comme labsence de bancs aux arrts de bus Shanghai. A Tokyo, cependant, les bancs situs aux arrts de bus empchent les personnes atteintes dincapacits, de passer, compte tenu de ltroitesse des rues.

    Les habitants de nombreuses villes considrent que les gares ferroviaires et les gares routires devraient tre plus faciles daccs et mieux adaptes aux ans avec des rampes daccs, des escalators, des ascenseurs, des toilettes publiques et une signalisation bien visible. A Tokyo, les ans et les aidants sont contents quun ascenseur ait t install dans la station de mtro. Labsence dinfrastructures dans la gare principale de la conurbation de la Ruhr empche les personnes ges de monter les bagages et les fauteuils roulants jusquaux quais. A New Delhi, des ans font observer que la station de mtro est loin de leur domi-cile et que la signalisation dans la station est inadquate.

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    VIEILLISSEMENT ET QUALIT DE LA VIE, SANT FAMILIALE ET COMMUNAUTAIRE

    11. TaxisLes taxis sont considrs comme un moyen de transport accueillant pour les personnes ges dans de nombreuses villes. A Cancn, le prix des courses est jug abordable. A Dundalk, les ans apprcient les tarifs rduits consentis par les taxis. A Melville, les aidants se flicitent du plan social favorisant laccessibilit des courses en taxi. A Halifax, les ans peuvent compter sur laide bienveillante de certains chau eurs de taxi, et Tripoli, les taxis sont jugs satisfai-sants et pratiques.

    Dans dautres villes lutilisation des taxis se heurte certains obstacles, dont le cot et la di cult daccs pour les handicaps. A Portage la Prairie, le refus des chau eurs de taxi de prendre des clients en fauteuil rou-lant est dnonc par les aidants. A Halifax, la conception des taxis, qui ne peuvent conte-nir un dambulateur, est mise en cause. A Tuymazy, il est propos que les taxis soient quips de grands co res pouvant accueillir un fauteuil roulant.

    12. Transports locauxLes services de transports locaux (transports gratuits assurs par le secteur associatif ou priv) sont considrs comme un lment favorable pour les ans; cet lment est plus souvent cit dans les villes des pays dvelopps. A Ponce, par exemple, le transport des ans qui vont un rendez-vous mdical est pris en charge par les centres pour personnes ges, et Portage la Prairie, les services de chau eurs bnvoles et les navettes mises disposition par les magasins dalimentation sont apprcis. A Londres, il est propos de mettre en place des transports locaux, avec des bus aisment accessibles et des chau eurs ayant appris servir les personnes ges.

    13. InformationDans quelques villes, il est fait tat de la nces-sit de disposer dinformations sur les moyens de transport existants, sur la manire dutiliser les services de transport, et sur leurs horaires. A Portland, par exemple, les ans peuvent suivre un cours sur lutilisation des transports publics. A Melville, il est propos do rir aux ans qui ne peuvent plus conduire un cours sur lutilisation des transports publics. A Himeji, il est propos de prciser si tel bus est accessible aux personnes handicapes ou non sur les horaires. Les ans Tokyo souhaitent que les horaires soient imprims en caractres plus gros et a chs de manire visible.

    14. Conditions de conduiteLa question de la conduite comme moyen de transport indispensable pour les person-nes ges est souleve dans quelques villes; Melville, par exemple, est dcrite comme une ville conue pour lautomobile et Himeji, la voiture est considre comme une ncessit dans les banlieues. A Ponce, la voiture est juge indispensable en raison du peu de moyens de transport disponibles.

    Dans quelques villes, les gens trouvent quil est facile de conduire en ville, opinion plus susceptible dtre formule par les citadins de pays dvelopps. A Portage la Prairie, la circu-lation est dcrite comme uide et la conduite facile. A Saanich, les ans se flicitent de la signalisation annonant un carrefour. A Tokyo, les ans sont satisfaits de la visibilit de la signalisation et des panneaux routiers.

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    La signalisation des rues de Tripoli est consi-dre comme satisfaisante, et la circulation Shanghai semble bien gre.

    Dans des villes beaucoup plus nombreuses, tous les stades de dveloppement, ce sont les obstacles la conduite urbaine qui sont dnon-cs. Sont dsigns: la densit de la circulation, le mauvais tat des rues, line cacit des plans de modration du tra c, le mauvais clairage des rues, linadquation de la signalisation, dissimule ou mal place, et le non-respect du code de la route. A Rio de Janeiro, par exemple, la densit de la circulation apparat comme un obstacle. A Cancn, les ans se plaignent des chausses dfonces et gnralement en mau-vais tat. A Melville, line cacit des disposi-tifs de modration du tra c, comme les rond-points, est mise en cause, quils soient trop petits ou que leur emplacement soit mal choisi. A Mayaguez, les persones ges dnoncent linsu sance de lclairage des rues. A Halifax, la signalisation des rues est considre comme trop petite, place trop haut et souvent dissi-mule. Les ans Udine dnoncent le non-res-

    pect du code de la route par les conducteurs. A Sherbrooke, les autres conducteurs sont souvent taxs dagressivit.

    15. Courtoisie lgard des ans au volantAux obstacles prcdemment cits, sajoute le manque de respect vis--vis des conducteurs gs, qui en dissuade beaucoup.

    Je naime pas conduire. On se fait insulter, les gens vous font des signes si vous nallez pas assez vite. Ils sont grossiers.

    Un an Tripoli

    A La Plata, les conducteurs gs se font insul-ter parce quils vont trop lentement. A Cancn, les ans ne se sentent pas en scurit au volant parce quils voient mal et en raison de la conduite agressive des autres conducteurs. A Tuymazy, des prestataires de services indi-quent que les ans ne se sentent pas en scu-rit au volant sur les routes.

    Dans certaines villes, comme Portage la Prairie, o la conduite est un moyen de

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    transport essentiel, les di cults auxquelles se heurtent les ans lorsquils rendent leur permis de conduire est cause dinquitude. Pour redonner con ance aux conducteurs gs, des cours de remise niveau sont recom-mands dans certaines villes, et notamment Genve et Portland. Les leons donnes aux ans lors du renouvellement de leur permis de conduire sont perues comme un lment favorable pour les personnes ges.

    16. StationnementLamnagement de zones de stationnement rserves aux personnes ges ou handicapes proximit des di ces, et demplacements pour dposer ou faire monter les passagers, est apparu comme un lment favorable aux per-sonnes ges. A Amman, les ans apprcient que des zones soient mises la disposition des handicaps par les magasins. A Dundalk la gra-

    tuit du stationnement est apprcie. A Portage la Prairie, le grand parking est considr comme un atout pour les conducteurs gs.

    Dans de nombreuses villes cependant, linad-quation et le cot lev des parkings apparais-sent comme des obstacles pour les personnes ges. Dautres problmes sont aussi vo-qus. A Mayaguez, linsu sance du nombre des zones pour dposer ou faire monter les personnes ges sou rant dincapacits est dnonce, et Portage la Prairie, les zones de stationnement sont juges trop troites pour le chargement des fauteuils roulants. A Saanich, labsence de zones de stationnement pour han-dicaps est dnonce. A Melbourne, les gens se plaignent de ne pouvoir stationner proximit des di ces. Un autre problme cit est le non-respect de linterdiction dutiliser les zones de stationnement rserves aux handicaps.

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    Accessibilit conomique Toutes les personnes ges ont les moyens

    demprunter les transports publics.

    Les tarifs des moyens de transport sont sta-bles et a chs de manire visible.

    Fiabilit et frquence Les transports publics sont ables et leurs

    passages frquents (des services sont assurs le soir et le week-end).

    Destinations Les personnes ges peuvent utiliser les

    transports publics pour atteindre des desti-nations essentielles hpitaux, centres de sant, parcs publics, centres commerciaux, banques et centres pour personnes ges.

    Tous les quartiers sont bien desservis, les correspondances assures lintrieur de la ville (priphrie comprise) et entre les villes avoisinantes sont satisfaisantes.

    Les correspondances entre les itinraires des di rents moyens de transport sont satisfaisantes.

    Vhicules accueillants pour les ans Les vhicules sont accessibles, avec des plan-

    chers qui sabaissent, des marches basses et des siges larges et hauts.

    Les vhicules sont propres et bien entretenus.

    Le numro de la ligne et la destination sont bien visibles sur les vhicules.

    Services spciaux Il existe des services de transport spciaux

    en nombre su sant pour les personnes atteintes dincapacits.

    Siges rservs Des siges sont rservs pour les ans, et les

    autres passagers respectent leur priorit.

    Conducteurs des vhicules de transport Les conducteurs sont courtois, respectent le

    code de la route, marquent les arrts dsigns, attendent que les passagers soient assis avant de dmarrer, et sarrtent le long du trottoir pour faciliter la descente des personnes ges.

    Scurit et confort Les transports publics sont labri des actes

    de dlinquance et ils ne sont pas bonds.

    Feuille de route concernant les transports accueillants pour les personnes ges

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    VIEILLISSEMENT ET QUALIT DE LA VIE, SANT FAMILIALE ET COMMUNAUTAIRE

    Arrts des vhicules de transport et gares Les lignes des vhicules de transport ont

    des arrts xes proximit du domicile des personnes ges, quips de bancs et dabris en cas dintemprie, ils sont propres et srs, et convenablement clairs.

    Les gares sont accessibles, quipes de rampes daccs, descalators, dascenseurs, de quais appropris, de toilettes publiques, et de pan-neaux de signalisation lisibles et bien situs.

    Les arrts des vhicules de transport et les gares sont faciles daccs et commodment situs.

    Le personnel des gares est courtois et serviable.

    Informations Des informations sont donnes aux per-

    sonnes ges sur la manire dutiliser les transports publics et sur tous les moyens de transport disponibles.

    Les horaires sont lisibles et faciles daccs.

    Les horaires indiquent clairement les iti-nraires des bus accessibles aux personnes handicapes.

    Transports locaux Des services de transport locaux, y compris

    des chau eurs bnvoles et des navettes, conduisent les personnes ges certaines manifestations ou certaines destinations.

    Taxis Le prix des taxis est abordable, des tarifs

    rduits ou sociaux tant pratiqus pour les

    personnes ges aux ressources modestes.

    Les taxis sont confortables, accessibles et assez spacieux pour transporter un fauteuil roulant et/ou un dambulateur.

    Les chau eurs de taxi sont courtois et ser-viables.

    Rues Les rues sont bien entretenues, larges et bien

    claires, dotes de dispositifs de modra-tion du tra c convenablement conus et bien situs, quipes de panneaux et de feux de signalisation aux intersections, les intersec-tions sont clairement signales, les gouts sont couverts, et les panneaux de signalisa-tion sont uniformiss, visibles et correcte-ment situs.

    La circulation est uide.

    Rien ne vient obstruer le champ de vision des conducteurs.

    Le code de la route est rigoureusement observ et les conducteurs apprennent respecter les rgles.

    Comptences au volant Des cours de conduite de remise niveau

    sont donns et encourags.

    Stationnement Des parkings dun prix abordable sont dispo-

    nibles.

    Des zones de stationnement rserves aux personnes ges se trouvent proximit des btiments et des arrts des vhicules de transport.

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    Partie 7. Logement

    Aperu des rsultatsLa scurit et le bien-tre dpendent dans une trs large mesure des conditions de logement. Aussi est-il naturel que les personnes consul-tes par lOMS dans toutes les rgions aient beaucoup dire sur di rents aspects du logement, quil sagisse des structures, de la conception, de la situation et du choix. Il existe un lien de cause e et entre ladquation loge-ment-accs aux services sociaux et de proximi-t, et indpendance et qualit de vie des ans. Il est vident quun logement et des services dappui qui permettent de vieillir confortable-ment et en scurit au sein de la communaut sont prcieux pour toutes les personnes ges.

    1. Accessibilit conomiqueLin uence primordiale du cot du logement sur le lieu o vivent les ans et sur leur qualit de vie est reconnue dans toutes les villes. Si les prix des logements, et notamment les loyers, sont jugs abordables dans certaines villes, ils sont considrs comme trop levs dans dautres, ne permettant pas aux personnes ges de dmnager dans des logements mieux adapts.

    Je reois ma pension mais comment vivre avec si peu? Sitt largent entr dans la maison, sitt reparti.

    Un an Istanbul

    A Genve, par exemple, des personnes ges occupent des maisons trop grandes pour elles

    mais, la retraite, elles nont pas les moyens de dmnager. De mme Tuymazy, le cot dun dmnagement est trop lev, inabordable pour des retraits. Les logements sociaux gra-tuits ou prix modr sont considrs comme un avantage certain pour les ans dans plu-sieurs villes, comme Londres. Dans dautres villes, comme Islamabad, labsence de loge-ments pour les personnes ges faible revenu est perue comme un obstacle. La ncessit de disposer dinformations sur les logements sociaux est souligne Portage la Prairie.

    Jai un logement social dans une range de mai-sons. Le loyer est gratuit. Je my plais beaucoup.

    Une personne ge Londres

    Dans les villes de pays tous les stades de dveloppement, il est recommand de prvoir des logements nancirement accessibles pour les personnes ges. Ainsi, Amman, il est propos de rduire la taxe dhabitation pour les personnes ges et, Himeji, il est propos dinstaurer une prime la construction pour les logements publics et privs.

    2. Services essentielsDans un petit nombre de villes, les services essentiels sont jugs inadquats ou trs co-teux. A Islamabad, les habitations dans les quartiers faible revenu nont ni lectricit, ni gaz, ni eau courante. A Moscou, les services dutilit gnrale sont considrs comme chers.

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    VIEILLISSEMENT ET QUALIT DE LA VIE, SANT FAMILIALE ET COMMUNAUTAIRE

    A Dundalk et Istanbul, les ans se plaignent du cout exessif du chau age et estiment que les dpenses de chau age devraient faire lobjet dune mesure sociale. A la Jamaque, les ans faible revenu ont du mal sacquitter du prix lev des services dutilit gnrale et propo-sent une rduction de ces cots.

    Je reois une facture deau de 1000 dollars. Je nai pas les moyens. Alors je ne prends plus de douches. Et parfois leau est coupe.

    Une personne ge la Jamaque

    A Rio de Janeiro, les ans se flicitent de lamlioration des services dapprovisionne-ment en eau, dassainissement et dlectrivit, et Istanbul, les personnes ges sont satisfai-tes de la qualit de lapprovisionnement en eau.

    3. ConceptionPlusieurs aspects de la conception des loge-ments sont considrs comme in uant sur laptitude des ans vivre confortablement chez eux. En gnral, il est considr impor-tant que les personnes ges aient un logement solidement construit, avec des matriaux ad-quats; aux sols rguliers; quip dun ascenseur sil sagit dun immeuble de plusieurs ta-ges; incluant une salle de bain et une cuisine adaptes; assez grand pour ne pas entraver les mouvements; o rant des espaces de rangement su sants; dot de couloirs et de portes assez larges pour permettre le passage dun fauteuil roulant; et convenablement isol compte tenu des conditions climatiques locales.

    Des problmes lis la construction des logements sont mentionns dans quelques villes. A Mexico, la surveillance des travaux de construction apparat comme une ncessit pour garantir la solidit du bti. La pauvret

    est rendue responsable de la mdiocrit des constructions et du mauvais entretien de lhabitat Istanbul, et Nairobi, la pnurie de matriaux de construction est proccupante. A Islamabad, certaines maisons ne sont pas asismiques.

    Un certain nombre daspects lis la construc-tion sont dsigns comme des obstacles. Les plans des habitations qui entravent la mobilit sont incrimins Dundalk. A La Plata, les es-caliers et les sols irrguliers sont dcrits com-me des obstacles. A Moscou, lamnagement de salles de bain et de toilettes spcialement adaptes aux personnes ges est jug nces-saire. A New Delhi, il apparat que les cuisines devraient tre mieux conues. A Mexico, il est fait tat de la ncessit dinstaller des rampes et des ascenseurs dans les immeubles de plu-sieurs tages, et Tokyo il est demand que les couloirs et les portes permettent le passage de fauteuils roulants.

    Dans un petit nombre de villes, lhabitat ne protge pas contre les conditions climatiques. La climatisation, en particulier, est consid-re comme indispensable Cancn et dans certains quartiers de Melville, o la toiture des nouvelles constructions augmente encore la chaleur.

    Dans de nombreuses villes, des mesures dj prises pour adapter la conception des habi-tations aux besoins des personnes ges sont signales. A Mexico, par exemple, 1% des nouvelles constructions doivent tre adaptes aux besoins des ans. A Halifax, certains im-meubles en coproprit sont adapts laccueil des ans et sont quips de rampes daccs, dascenseurs, de parkings, dune salle de gym-nastique et de portes larges.

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    Lopinion selon laquelle il reste beaucoup faire pour assurer que lhabitat soit adapt aux personnes ges est nanmoins trs rpandue. A Himeji, il est recommand daugmenter le nombre des logements accueillants pour les ans tandis qu Melbourne, des mesures incitatives sont proposes pour encourager les architectes et les promoteurs immobiliers construire des logements adapts aux person-nes ges. A New Delhi, il est recommand dintgrer des lments favorables aux person-nes ges dans les arrts applicables au b-timent. A Saanich, les constructeurs incluent des lments adapts ou adaptables dans leurs plans, ainsi labaissement du niveau des inter-rupteurs, linstallation de douches de prf-rence des baignoires, et des escaliers pouvant accueillir un sige monte-escalier.

    4. Modi cationsLa capacit dune personne ge continuer de vivre confortablement chez elle dpend aussi de la possibilit quelle a de modi er sa maison ou son appartement. Les aidants Dundalk sont satisfaits des siges monte-escaliers qui ont t installs pour aider les ans. Les adap-tations ncessaires ont t faites Mayaguez dans des appartements pour personnes handi-capes. Dans un petit nombre de villes, comme Himeji et Dundalk, une aide nancire peut tre obtenue pour modi er un logement.

    La modi cation des logements se heurte un certain nombre de di cults. A Halifax, les travaux de rnovation dune habitation sont considrs comme coteux et di ciles. A Himeji et New Delhi, la rnovation des loge-ments sociaux est soumise certaines restric-tions. A Portland, des locataires ayant e ectu des travaux de rnovation sont tenus de rendre

    le logement dans son tat initial. A Melbourne, on apprend que les quipements daide ne sont pas utiliss car ils ne peuvent tre intgrs dans les habitations et de nombreux aidants nont pas les moyens de ectuer les rnovations requises. A Sherbrooke, la ncessit dadap-ter des logements certaines pathologies est voque.

    Outre la ncessit de sassurer que les ans sont informs des di rentes modi cations quil est possible de ectuer dans leur loge-ment, il est propos dans de nombreuses villes que les ans soient en mesure dobtenir lqui-pement ncessaire. A Tuymazy, les aidants reconnaissent quils ont besoin dinforma-tions sur les di rents types dquipement, les adaptations possibles et les quipements faciles obtenir. A Udaipur, il est fait tat de la di cult obtenir des rambardes, des rampes daccs et des toilettes adaptes.

    5. EntretienLimpossibilit dentretenir son logement est un obstacle majeur pour certains ans. A Cancn, des personnes ges dclarent ne pas pouvoir e ectuer des rparations compte tenu de leur cot. A Melbourne, les ans sinqui-tent aussi du cot de lentretien et proposent que la municipalit assure un service den-tretien des logements pour un prix modique. A Rio de Janeiro, le cot lev des frais den-tretien des appartements en coproprit est considre comme un obstacle, mais la pos-sibilit de sous-louer les appartements pour aider nancer leur entretien est nanmoins voque.

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    VIEILLISSEMENT ET QUALIT DE LA VIE, SANT FAMILIALE ET COMMUNAUTAIRE

    A Dundalk, les ans apprcient les aides four-nies pour les travaux de rparation mais ils se plaignent de la di cult dorganiser la ralisa-tion des travaux.

    Ils sont partis au beau milieu et ne sont revenus nir les travaux que des mois plus tard.

    Une personne ge Dundalk

    A Melville, les gens ont peur de faire entrer chez eux des trangers pour des travaux den-tretien, et il est propos que la municipalit tienne une liste dentreprises ables dispo-ses travailler chez des personnes ges. A Portland, les aidants apprcient le systme qui permet de slectionner les entreprises et les autres services de rparation et dentretien.

    Des problmes sont aussi recenss concernant lentretien des logements sociaux et des loca-tions. A Londres, les rparations qui tardent tre e ectues sont dnonces. A Tripoli, les ans disent que les propritaires ngligent vo-lontairement les travaux dentretien pour faire partir les personnes ges. A Delhi, les gens se plaignent que les parties communes, comme les escaliers, sont souvent ngliges, sales et obscures.

    Dans les logements collectifs, les concierges et les gardiens, jouent parfois un rle impor-tant en veillant au bien-tre des occupants. A Genve, les ans indiquent que des contacts se nouent entre rsidents par lintermdiaire du concierge, et que celui-ci soccupe des rpara-tions.

    6. Accs aux servicesLes services domicile sont particulirement importants pour les ans. A Udine, les per-sonnes ges nenvisagent pas de dmnager.

    A Tuymazy, les prestataires de services con r-ment que les p