Guide de DD gestion de déchets résiduels

7/28/2019 Guide de DD gestion de déchets résiduels

http://slidepdf.com/reader/full/guide-de-dd-gestion-de-dechets-residuels 1/47

2010

Guide d’une démarche de développement durable dans un établissement de santé et de services sociaux; Gestion des matières résiduelles



Crédits

Rédaction :

Mme Patricia Martin, B.A.A., M.A., chargée de projet, Centre québécois de développement durable

Mme Marjorie Tremblay-Marchand, éco-conseillère, chargée de projet, Centre québécois dedéveloppement durable

Révision :

M. Marc Belley, éco-conseiller, directeur général, Takt-etik

Mme Annie Brassard, M.Env., coordonatrice, Centre québécois de développement durable

Révision linguistique :

Mme Norma Morin

Rédigé à l’intention de :

Agence régionale de santé et des services sociaux du Saguenay-Lac-St-J ean.

Note :

Dans ce document, le genre masculin est utilisé comme générique, dans le seul but de ne pas alourdir le

texte.

©Droits d’auteurNous encourageons la reproduction de ce document, en tout ou en partie. Dans tous les cas, nous vousprions d’utiliser la référence suivante : (CQDD, 2010).

Centre québécois de développement durable (2009) Guide d’une démarche de développement durablepour les établissements de santé et de services sociaux; Gestion des matières résiduelles.Agence régionale de santé et de services sociaux Saguenay-Lac-St-J ean, document non publié,X pages. Disponible à l’adresse suivante : www.agencesss.slsj.ca/webDD/

http://www.agencesss.slsj.ca/webDD/






Guide d’une démarche de gestion des matières résiduelles dans un CSSS

1

Ce guide porte sur la gestion des matières résiduelles, et il est fortement lié à trois autres guidesissus de l’expérience pilote réalisée au Centre de santé et de services sociaux Lac-Saint-Jean-Est.Ce sont les suivants :

Guide d’une démarche de développement durable dans un établissement de santé et deservices sociaux; démarrage et mobilisation ;

Guide d’une démarche de développement durable dans un établissement de santé et deservices sociaux; plan d’action d’écoefficacité;

Guide d’une démarche de développement durable dans un établissement de santé et deservices sociaux; gestion en développement durable.

Ces guides traitent des aspects généraux de ces volets et fournissent divers outils et références

qui seront utiles tout au long de la démarche de l’établissement.D’autres informations complémentaires se retrouveront sur la plateforme Web du développementdurable du réseau de la santé, soit :

des articles de périodique, des rapports de recherche et des études;

une base de données d’expériences à succès;

un répertoire des ressources utiles.

À qui s’adresse ce guide?

Ce guide s’adresse en premier lieu à la personne responsable de l’implantation d’une démarchede gestion des matières résiduelles. Il s’adresse également aux personnes qui seront engagées deprès dans la démarche de l’établissement de par leur fonction ou de par leur intérêt personnel.Enfin, pour tous ceux pour qui la réussite de la démarche tient à cœur.

Bonne lecture!

AVANT- PROPOS




2

TABLE DES MATIÈRES

AVANT- PROPOS 1

1. INTRODUCTION 31.1 À propos du développement durable 31.2 À propos de ce guide 3

2. LA GESTION DES MATIÈRES RÉSIDUELLES 42.1 Les impacts environnementaux et sociaux des matières résiduelles 42.2 Les déchets médicaux 6

2.2.1 La gestion des déchets biomédicaux 6

2.3 Le concept des 3 RV 72.6.1 Un projet qui s’inscrit dans les objectifs de la Loi sur le développement durable 92.4 La démarche de gestion des matières résiduelles 9

2.4.1 Avantages et inconvénients des modèles 10

2.4.2 Les points de convergence 10

3. IMPLANTER LA DÉMARCHE 113.1. Phase 1 : Préparer le terrain 11

3.1.1 Sensibiliser, informer et mobiliser 11

3.1.2 Recueillir l’information 12

3.1.3 Classer l’information 12

3.1.4 Analyser brièvement l’information 13

3.1.5 Création du comité 14

3.2 Phase 2 : Les premiers pas 153.2.1 Collaborer pour identifier des projets 15

3.2.2 Identifier les premiers chantiers d’amélioration 16

3.2.3 Mise en œuvre des projets 17

3.3 Phase 3 : La mesure des résultats 18

3.3.1 Suivre les pratiques en place 193.3.2 Diffuser les résultats 20

3.3.3 Les certifications et la caractérisation 20

3.4. Le cycle en continu 223.4.1 Reprendre les phases 2 et 3 22

3.4.2 Planifier la pérennité de la démarche 23

CONCLUSION 24

BIBLIOGRAPHIE 25




3

1. Introduction

Ce guide vise à outiller la personne ressource - ci-après nommée leresponsable -d’un établissement du réseau de la santé et des servicessociaux, en charge de l’implantation d’une démarche de gestion des

matières résiduelles. Il s’inscrit en complémentarité avec trois autresguides : le premier porte sur la coordination d’une démarche, le secondtouche la gestion du développement durable et le troisième, l’élaborationd’un plan d’action en écoefficacité. La démarche proposée s’inscrit dansun projet global, visant l’intégration du développement durable dans unétablissement de santé.

1.1 À propos du développement durable

Voir le « Guide d’une démarche de développement durable dans unétablissement de santé et de services sociaux; démarrage etmobilisation » à la page 5.

1.2 À propos de ce guide

Ce guide propose une démarche se déroulant dans l’action par la miseen œuvre de projets de manière simultanée avec la mesure de l’état desituation. Elle suit également des cycles d’amélioration continue,commençant par des actions simples et fondamentales pour évoluer versdes actions plus pointues.

La deuxième section du guide porte sur les définitions et les conceptsrelatifs à la gestion des matières résiduelles. Le responsable y trouverales principaux enjeux environnementaux et sociaux, de même qu’une

foule de statistiques, de constats et de définitions.

La troisième section transporte le responsable directement dans« comment » en expliquant étape par étape comment gérer les matièresrésiduelles dans un établissement. Ce guide comporte sept fiches quipermettront d’économiser du temps, en plus de contribuer fortement àl’organisation de l’information et à l’idéation des projets. La démarche serésume en trois phases formant un cycle d’amélioration àreprendre annuellement :

• Phase 1 : Préparer le terrain• Phase 2 : Les premiers pas•

Phase 3 : La mesure des résultats.Avant de tomber dans le vif du sujet, il convient d’expliquer plus enprofondeur le concept de développement durable dans lequel s’inscritl’amélioration de la gestion des matières résiduelles.

Une définition consensuelle

« Le développement durable estun développement qui répond aux besoins du présent sanscompromettre la capacité des générations futures de répondreaux leurs. »

(Notre avenir à tous, rapport dela Conférence des Nations Unies

sur l’environnement et ledéveloppement, 1987)

« Nous estimons quel’élimination de la pauvreté,l’adaptation des modes deconsommation et de production,ainsi que la protection et la gestion viable du stock deressources naturelles nécessairesau développement économiqueet social sont des objectifs primordiaux de développementdurable et en sont aussi lesconditions préalables. »

(Déclaration de Johannesburg,2002)




4

2. La gestion des matières résiduelles

L’expression « matières résiduelles » est relativement récente au Québec.Avant, nous parlions plutôt de déchets et de poubelles, alors que presquetout se retrouvait dans le même sac. Maintenant nous savons qu’il y a

plusieurs types de résidus : ceux que l’on met dans le bac derécupération, ceux que l’on met dans le bac à compost, ceux que l’ondépose à la ressourcerie, ceux que l’on jette, etc. Il convient d’utiliserl’expression matières résiduelles lorsque l’on fait référence à l’ensembledes matières dont on veut se départir, incluant les matières réutilisables,recyclables et valorisables.

2.1 Les impacts environnementaux et sociaux desmatières résiduelles

Malgré le fait que nous perdions de vue le contenu de nos bacs d’orduresune fois le camion de collecte passé, il ne faut pas croire que cesmatières disparaissent ou s’envolent sans laisser de traces. Au contraire,ces traces sont néfastes.

Un grand pourcentage des matières résiduelles finissent dans des sitesd’enfouissement. Ces lieux, malgré les règlements afférents à leurgestion, représentent un concentré d’impacts négatifs, autant pour lespopulations d’aujourd’hui que pour celles à venir. Et plus de matièresrésiduelles il y a, plus de sites destinés à leur élimination sontnécessaires. Toutefois, personne ne souhaite avoir à proximité de sarésidence un tel site, vu l’image, les odeurs, le bruit, la poussière, lesoiseaux…et la centaine de camions s’y déversant chaque jour. Si cesimpacts sont sensibles à l’œil et à l’oreille, d’autres sont bien plus

sournois. Les anciens sites, dont certains sont toujours en activité,laissent parfois échapper le lixiviat et rejettent des biogaz dansl’atmosphère. Le premier aspect contamine les cours d’eau à proximité oula nappe phréatique, alors que le second contribue aux changementsclimatiques. De surcroît, les dizaines, voire les centaines de kilomètresparcourus quotidiennement par chaque camion de collecte occasionnentd’importantes émissions de gaz à effet de serre, venant aussi gonflerl’apport à l’enjeu planétaire.

Le territoire québécois comptait 64 lieux d’enfouissement sanitaires en2000. Les émissions générées par tous ces sites et le transport desmatières auront des répercussions notables pour les générations à venir.

Conséquence tout aussi gravissime, les sites auront condamné desportions de territoires immenses pour lesquels aucune autre vocation nepourra être identifiée.

Une bonne nouvelle toutefois : le gouvernement québécois a mis sur piedle Programme Biogaz. Ce programme, d'une durée de cinq ans, prévoitque le gouvernement paiera 14,43 $ pour chaque tonne de gaz qui seraéliminée. L'élimination d'un total de 200 000 tonnes devrait donc rapporterdes revenus de 3 millions de dollars. Un exemple de retombées du

La situation évolue :Voici quelques chiffres tirés duBilan 2006 de la gestion desmatières résiduelles au Québec




5

Programme est celui de Saguenay, avec son projet de traitement des biogaz à l'ancien sited'enfouissement de Laterrière, fermé depuis 1997.1

1 Tiré d’un article paru sur le site Radio-Canada.ca,http://www.radio-canada.ca/regions/saguenay-lac/2008/11/25/003-laterriere-biogaz.shtml

DEFINITIONS

Ressourcerie : aire aménagée et destinée à accueillir de façon transitoire et sélective les matièresrésiduelles qui ne peuvent ou ne doivent pas être présentées aux collectes traditionnelles, ou encorequi nécessitent un traitement particulier. Les matières ainsi récupérées sont alors destinées auréemploi, au recyclage, à la valorisation ou à l’élimination sécuritaire.

Résidus domestiques dangereux (RDD): tous les produits contenus dans cette catégorie sontidentifiés par les symboles suivants : corrosif, explosif, inflammable, toxique ou oxydant. Lesménages québécois en utilisent quotidiennement (poudre à récurer, eau de javel, peinture, pile,aérosol, huile, etc.).Il en coûte en moyenne 1600 $ la tonne au Québec pour prendre en charge les RDD générés.Un Québécois produit annuellement 4 kg de RDD.

Compostage : méthode de traitement biochimique qui consiste à utiliser l’action de microorganismes

aérobie pour décomposer sous contrôle (aération, température, humidité) et de façon accélérée lesmatières putrescibles en vue d’obtenir un amendement organique, biologiquement stable,hygiénique et riche en humus, qu’on appelle compost.Les matières utrescibles occu ent 41 % de notre sac vert!

DÉFINITIONS

Matières résiduelles : matières ou objets périmés, rebutés ou autrement rejeté par les ménages, lesindustries, les commerces et les institutions; à l’exception des matières dangereuses générées parles industries, les commerces et les institutions, des déchets biomédicaux et des résidus de fabriquesde pâtes et papiers.

3 RV :

• réduction• réemploi (ou réutilisation)• recyclage• valorisation

Enfouissement : opération qui consiste, dans un milieu limitant les risques de contamination, àcompacter les déchets par couches de deux mètres de hauteur, puis à les recouvrir d’au moins 15 cmde terre.

Lixiviat : liquide obtenu par le passage de l’eau de pluie à travers les déchets en décomposition,dans un lieu d’enfouissement qui contient souvent des contaminants toxiques.

Biogaz : gaz produit par la décomposition des déchets organiques dans un milieu privé d’oxygène,composé de CO2, de méthane et d’autres composés organiques.




6

2.2 Les déchets médicaux

En plus des déchets réguliers (plastiques, papier, carton, etc.), les centres offrant des soins de santéproduisent des matières résiduelles spécifiques à leur type d’activités. Il s’agit des déchets biomédicaux.Au Canada, la gestion de cette catégorie de matières résiduelles est réglementée. Au Québec, leministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs stipule que « Les déchets

biomédicaux représentent environ 0,2 pour cent du volume des déchets domestiques municipaux. Leshôpitaux du Québec génèrent près de 85 pour cent des déchets biomédicaux de la province. Les 15 pourcent restants proviennent à parts presqu'égales des laboratoires privés, des cabinets de médecins et dedentistes, des salons funéraires et des soins à domicile.

2.2.1 La gestion des déchets biomédicaux

Les établissements québécois trient à la source ces matières résiduelles afin qu’elles bénéficient d’untraitement spécial. Ce tri se fait à partir d’un code de couleurs et de contenants uniformisés. Les déchetsbiomédicaux sous-tendent deux catégories distinctes, nécessitant des traitements différents : les déchetsmédicaux anatomiques et les déchets médicaux non anatomiques.

Les déchets médicaux non anatomiques comprennent les déchets de laboratoire et de microbiologie, ainsique les déchets tranchants et coupants. Ceux-ci sont traités à l’interne par les centres hospitaliers,intégrant habituellement les déchets de leurs institutions affiliées. Ces déchets sont, le plus souvent,stérilisés à la chaleur avant d’être joints aux déchets réguliers.

Les déchets anatomiques, pour leur part, nécessitent un traitement plus complexe. Les normesquébécoises à ce sujet sont très strictes puisqu’elles visent à réduire au minimum les risques potentiels. Tout d’abord, ces déchets doivent être conservés dans un lieu fermé d’accès à une température de 4degrés Celsius. Certains grands centres traitent la matière sur les lieux, tandis que les centres de pluspetite taille octroient des contrats à des fournisseurs spécialisés. Le mode de traitement le plus répanduest l’incinération. D’autres processus commencent peu à peu à faire leur apparition sur le continent, vu lesimpacts sur l’environnement et sur la santé qu’occasionne cette pratique. À ce sujet, l’Organisationmondiale de la Santé déclarait en octobre 2000 : « À l’heure actuelle, il n’existe pas d’options peu

DEFINITIONS

Incinération : élimination des déchets par combustion dans un équipement destiné principalement àcette fin.

Traitement à l’autoclave : l’autoclave à vapeur est une méthode appropriée de traitement des

déchets de laboratoires de microbiologie, de déchets de sang et de liquides organiques humains,d’objets acérés de rebus et de déchets animaux non anatomiques. Toutefois, cette méthode ne doitpas être utilisée pour traiter les déchets anatomiques humains et animaux. L’efficacité del’opération dépend de la température à laquelle ils sont soumis et aussi à la durée de contact avec lavapeur.

Traitement chimique : la décontamination chimique consiste en l’utilisation d’agents chimiques pourdécontaminer les déchets biomédicaux des laboratoires de microbiologie, excluant les déchetsanatomiques de l’humain ou de l’animal. Le traitement chimique peut s’avérer utile pour les déchetsli uides avant leur élimination ou our décontaminer les endroits où des déchets ont été déversés.




7

coûteuses sans danger pour l’environnement qui permettent d’éliminerdes déchets infectieux dans de bonnes conditions de sécurité.L’incinération a été largement pratiquée, mais d’autres solutionsapparaissent peu à peu comme l’autoclavage ou le traitement chimique,ou par micro-ondes qui pourraient être préférables dans certainesconditions. L’enfouissement peut également être une solution acceptable

pour certains déchets si les conditions de sécurité sont respectées. Maisdes mesures s’imposent pour éviter la charge de morbidité importanteactuellement générée par les déchets. »

2.3 Le concept des 3 RV

Le concept des 3 RV se veut un outil de mémorisation pour facilementidentifier la meilleure façon d‘améliorer ses pratiques. Recyc-Québec estl’organisme mandaté par le gouvernement pour informer, sensibiliser etoutiller la population québécoise en regard des matières résiduelles. Ils’agit de Réduire à la source, de favoriser le Réemploi, de Recycler et deValoriser les matières résiduelles.2

Pour bien intégrer le concept des 3 RV aux pratiques quotidiennes, il fautpouvoir identifier les types de matières, car elles ne sontmalheureusement pas encore toutes récupérées. En effet, au-delà decertaines difficultés techniques ou technologiques, certaines matières nesont pas encore recyclées parce qu’il n’y a pas de marché pour cesmatières. En voici le résumé actuel au tableau 2.1.

Il faut privilégier les 3 RV en suivantl’ordre dans lequel ils sont présentés, en favorisant la réduction auréemploi, le réemploi au recyclage et ainsi de suite. Et cela va de soi, caraprès tout, la matière ayant le moins d’impact est celle que nous neproduisons pas.

TABLEAU 2.1 : CLASSEMENT DES MATIÈRES TOUJ OURS, PAR FOISOU NON RÉCUPÉRÉES

Toujours récupérées Parfois récupérées Non récupérées

Papier et cartonBoîtes et emballages encarton onduléAnnuaires téléphoniquesBrochures et feuilletspublicitairesEnveloppes J ournauxLivres sans couverture nireliurePapeterieRevuesRouleaux de papierhygiénique et essuie-tout

Contenants de laitet de jusContenants TetraPakContenants HI-PA

Autocollants, photos,couches, essuie-tout,mouchoirs, papierd’emballage, métallique,papier carbone, papier peint,papiers et cartons souillés,cirés, plastifiés oumétalliques

Toujours recyclables Parfoisrecyclables

Non recyclables

Plastiques

2 Voir à ce sujet le site Internet www.recyc-quebec.qc.ca pour accéder à des informations supplémentaires et des outils desensibilisation

Les 3 RV ; DÉFINITIONS

R éduction : action

permettant de diminuer laquantité de résidus générés àla suite de la fabrication, dela distribution ou del’utilisation d’un produit.

R éemploi ou réutilisation :

utilisation répétée d’unproduit ou d’un emballagesans modifications de sonapparence ou de sespropriétés.

R ecyclage : processus par

lequel un déchet est soumis àdes transformations en vued’en tirer une matièrepremière secondaire qui seraintroduite dans le cycle deproduction d’un nouveauproduit.

Valorisation : mise envaleur d’une matièrerésiduelle par d’autresmoyens que le réemploi et lerecyclage.

La récupération, pour sapart, représente l’ensembledes activités de tri, decollecte et de

conditionnement des matièresrésiduelles permettant leurmise en valeur.

http://www.recyc-quebec.qc.ca/







8

Tous les contenants deplastique identifiés 1, 2et 5, tels que :récipients de margarineet de vinaigrette,contenants d’entretienménager, de shampoing,

etc.

Contenants etcouvercles enplastique affichantles symboles 3, 4,7 :emballages deplastiques pour les

couches, sacs delait rincés, pelliculesextensibles, sacs àpain, sacsd’épicerie, sacs deproduitsalimentaires

Tous les articles affichant lesymbole 6 :briquet ou rasoir jetable,classeurs à anneaux,caoutchouc, contenantsd’huile à moteur, contenantsde solvants, emballage de

viande et de fromage, jouets,mobilier en plastique, outils,règles, tapis, sacs decroustilles, friandises,céréales, craquelins

MétalAssiettes en aluminiumBoîtes de conserve etcouverclesCanettes en aluminiumPapier d’aluminium

Cintres en métal Aérosols, appareilsélectroniques, batteries,piles, bombonnes depropane,casseroles, chaudrons,clous, ustensiles, vis, filsélectriques, petits électros,

résidus domestiquesdangereuxVerre Tous les pots, bocaux etbouteilles en verre

Bouteilles de vin, despiritueuxPots ou bocaux desauce ou d’huile

Ampoules, céramiques,cristal, miroirs, tubesfluorescents, porcelaine,poterie, pyrex, tasses,vaisselles, verres pour boire,vitre.

Les matières plastiques sont celles se présentant sous les formes les plusdiverses. Pour y mettre un peu d’ordre, un système d’identificationvolontaire a été élaboré, regroupant les différences en sept catégoriesaffichées au centre du ruban de möbius (triangle formé des trois flèches).

Le tableau 2.2 suivant les résume.

TABLEAU 2.2 : IDENTIFICATION DES DIFFÉRENTS TYPES DE

PLASTIQUE

Les 3 RV bonifiés

En analysant les causes del’augmentation des quantitésde matières résiduellesgénérées, des professionnelsdu domaine parlent de plus enplus d’un quatrième R pour« Repenser ses besoins ».

Ainsi, avant même de réduireà la source, les citoyensdoivent se questionner pouridentifier les actions à leurportée pour diminuer leurconsommation. Tout y passe :la taille de la maison, lesvoitures, l’ameublement, lesvêtements, les loisirsmatériels, etc.




9

2.6.1 Un projet qui s’inscrit dans les objectifs de la Loi sur le développementdurable

La gestion des matières résiduelles dans les établissements est inscrite dans le Plan d’action endéveloppement durable du ministère de la Santé et des Services sociaux sous l’orientation 3 : produire et

consommer de façon responsable. De plus, la gestion des matières résiduelles implique des actions dontla portée s’étend sur 14 des 16 principes de la Loi sur le développement durable.

2.4 La démarche de gestion des matières résiduelles

Les établissements souhaitant effectuer une démarche de gestion des matières résiduelles peuvent lefaire en suivant l’une des deux démarches suivantes. Le premier modèle de démarche consiste àeffectuer une caractérisation des matières pour ensuite élaborer un plan permettant d’agir sur certainsgroupes de matières. Le second modèle débute par une mobilisation des gens en place afin d’identifierdes projets à leur portée, pour ensuite réaliser les projets. Le schéma qui suit présente les deux modèles.Le second est celui présenté dans ce guide.




10

Caractérisation :

L'étude de caractérisation procure un portrait quantitatif détaillé de la gestion desmatières résiduelles dans un lieudonné et à un moment précis. Ils'agit essentiellement de peser systématiquement l'ensemble desmatières résiduelles par catégories de matières durantune période de tempssuffisamment représentative pour l'extrapoler sur une annéeentière.

Ce genre d'étude permet dedéterminer la provenance desmatières résiduelles en fonction

des différents secteurs étudiésdans un établissement. Lesétudes de caractérisation procurent des informations sur la performance de récupération desmatières résiduelles et fournissent des données précieuses pour améliorer la

situation.

2.4.1 Avantages et inconvénients des modèles

Les deux modèles de démarche présentent des avantages et desinconvénients. Le tableau 2.2 qui suit les présente sommairement.

TABLEAU 2.2 : AVANTAGES, INCONVÉNIENTS ET CONTEXTE DE

MISE EN PLACE FAVORABLE À L’UN OU L’AUTRE MODÈLE DE

DÉMARCHE

Planification – mise en œuvre Act ion – interaction

(démarche privilégiée)

A v a n t a g e s

• Démarche quantifiée• Démarche hautement

documentée, facilitant la prisede décisions relatives auxinvestissements

• Permet d’identifier les grandsgénérateurs de déchets.

• Permet une planificationétendue dans le temps (court,

moyen et long terme).• Aboutit parfois à des

recommandations plusaudacieuses.

• Permet de fixer des objectifsquantifiables dès le départ.

• Permet des résultats visibles àcourt terme.

• Suscite la mobilisation et laresponsabilisation.

• La mise en œuvre est assuréepuisque la démarches’effectue dans l’action.

• Démarche réaliste puisqueplusieurs actions sont des

évidences.• n’empêche pas la réalisation

d’une caractérisation plus tard.

I n c o n v é n i e n t s

• Délai entre le début de ladémarche et les premiersrésultats

• N’aboutit pas toujours àl’action.

• L’implication des personnesconcernées intervient aprèsla prise de décision.

• Démarche non intégrée à laréalité quotidienne

• Démarche concentrée sur laplanification et non l’action.

• Nécessite la création d’uncomité d’implantation.

• Moins ambitieux en termes derésultats escomptés.

• Démarche peu quantifiée• Plus grande incertitude due à

la moindre quantitéd’information.

C o n t e x t e

f a v o r a b l e

• Obligation de faire un planquantifié.

• Culture organisationnelle peuorientée vers la mobilisation.

• Fonctionnement en pland’action.

• Fonctionnement en comités• Employés favorables à la

mobilisation.

2.4.2 Les points de convergence

Bien que la démarche présentée au prochain chapitre soit celle del’action-interaction, le lecteur qui choisit la démarche planification – mise

en œuvre trouvera à l’intérieur de ce guide de nombreux renseignementspertinents.




11

3. Implanter la démarche

3.1. Phase 1 : Préparer le terrain

3.1.1 Sensibiliser, informer et mobiliser

Aussitôt la décision prise par la direction d’entreprendre une démarche de gestion des matièresrésiduelles, le responsable commence à recruter des gens motivés par la cause. L’annonce de ladémarche doit être entendue par tous les paliers hiérarchiques, dans tous les services de toutes lesinstallations.

Il est recommandé d’utiliser les canaux de communication habituels pour informer toutes les partiesprenantes :

• publier un message dans votre journal interne;

• afficher l’engagement de la direction sur les tableaux d’affichage

• transmettre un courriel à tous;

• pour plus d’originalité, affichez le message sur les quelques bacs de récupération en place et surles poubelles des salles de pause et des cuisinettes.

Le message est précis :

• le CSSS entreprend une démarche de gestion des matières résiduelles;

• le CSSS souhaite solliciter la collaboration du personnel pour implanter des projets d’améliorationen gestion des matières résiduelles par le principe des 3 RV : réduire à la source, réutiliser,recycler et valoriser.

Lors de la collecte d’information (étape 3.1.2), le responsable entre en contact avec des employés danstous les services et toutes les installations. Il utilise cette première diffusion d’information à tous pour

Exemple d’articlede sensibilisationextrait du journalinterne L’ACSSSentdu CSSS Lac-Saint-

Jean-Est. Numéro

de janvier 2009.




12

introduire sa visite et, du même coup, en profite pour recruter les personnes les plus intéressées par ladémarche.

À ce moment-ci, le comité n’est pas encore créé, mais sa structure existe implicitement au modèle dedémarche privilégiée.

3.1.2 Recueillir l’information

La collecte d’information se doit d’être brève. Elle vise la compréhension globale de la situation en placedans l’établissement, en plus d’être une contribution non négligeable à la mobilisation de tout lepersonnel. La forme privilégiée pour colliger l’information est d’aller à la rencontre des gens sur place.

La collecte d’information prend la forme de visites durant lesquelles le responsable questionne lesemployés relativement aux infrastructures en place, à la gestion des déchets, ainsi que les bons coupsdéjà réalisés. Il est souhaitable d’être accompagné par une personne responsable des ressourcesmatérielles ou de l’entretien, afin de bonifier l’information recueillie auprès du personnel. Voici l’informationà recueillir pour chaque installation :

• les infrastructures de collecte des matières résiduelles (papier confidentiel, recyclage papier,recyclage multimatières, matière compostable, etc.), (fiche 1);

• l’espace disponible pour bonifier ou adapter ces infrastructures (fiche 1) ;• les mécanismes de collecte en place (responsable, 360L, conteneur extérieur, fréquence de

collecte, etc.), (fiche 2);• les bonnes pratiques en place (fiche 3);• l’identification des personnes intéressées par le sujet pour joindre le comité.

Avec les bons outils en main, le responsable planifie un tour complet en comptant environ une heure parCHSLD, CLSC et d’autres installations de même type, et environ 30 minutes par service d’un centrehospitalier. Les visites couvrent idéalement tous les secteurs de toutes les installations, à moins qu’ilssoient trop nombreux ou tous semblables.

3.1.3 Classer l’information

Le modèle de classement choisi oriente en partie le type de projets à naître. En fait, les démarchesdébutant par une caractérisation (voir définition), mènent souvent à des projets orientés vers des types dematières. Il existe en effet plusieurs types de matières recyclables : le papier, les contenants, lesplastiques, le verre, les métaux, les déchets de rénovation, etc.




13

La méthode préconisée dans les fiches consiste à classer l’information par secteur et par installation dansun premier temps, vu la spécificité de chacun. Par la suite, un classement des initiatives en place à l’aidedes 3 RV est suggéré.

Les trois fiches présentées en 3.1.2 permettent de classer l’information pendant la collecte.

3.1.4 Analyser brièvement l’information

Une fois l’information recueillie, il est pertinent d’y consacrer quelques instants afin de l’analyserbrièvement. L’objectif est de planifier la diffusion de l’information aux membres du comité. Voici lesconclusions que le responsable pourrait synthétiser à partir des données colligées :

• De manière générale, est-ce que votre établissement présente de bonnes pratiques en gestiondes matières résiduelles?

• Avez-vous perçu plusieurs possibilités d’amélioration :o Pour les infrastructures (bacs, etc.)?o Sur les produits utilisés et leurs emballages?o Dans les façons de faire et habitudes des employés?

• Quels sont les principaux enjeux dans la gestion des matières résiduelles pour votre

établissement?Ces questionnements sont intégrés aux fiches 1, 2 et 3. Celles-ci sont pertinentes à présenter au comitéen phase 1.




14

3.1.5 Création du comité

Les communications et les visites pour recueillir l’information auront permis de bâtir une liste de gensintéressés par la démarche et le comité. Le nombre idéal pour concilier représentativité et efficacité sesitue autour de 15 personnes. Il est bon de se rappeler que plus il y a de participants, plus les idéesseront fortes, mais de l’autre côté, plus il y a d’agendas à mettre en commun. Il est donc avisé d’informeradéquatement les gens sur le mandat du comité, son fonctionnement, le nombre de rencontres que celaimplique et leur durée.

Plus spécifiquement, certains employés sont des atouts majeurs pour un comité en gestion des matièresrésiduelles :

• la personne responsable du volet hygiène et salubrité;• la personne responsable des achats;• la personne responsable de l’entretien;• la personne responsable de la démarche du développement durable;• la personne responsable des communications;• la personne responsable des ressources humaines.

La participation des autres employés favorisera l’élaboration de projets réalistes qui respectent les normeset les pratiques en vigueur, en plus de constituer des agents multiplicateurs.

Entente préalable avec le responsable de la démarche de développement durable

Dans le milieu hospitalier, les horaires de travail ne favorisent pas ce type d’implication. Il faut doncprévoir un mécanisme pour pallier ce problème. Il est recommandé d’établir un calendrier sur une périodede six mois avec des dates choisies à l’avance. Ce calendrier peut être élaboré en collaboration avec legestionnaire responsable de la démarche de développement durable, afin de convenir d’un mode delibération des participants pour assister aux rencontres.

Il faut également identifier, avec le gestionnaire responsable de la démarche globale de développement

durable, le mandat qui sera confié au comité. Le mandat du comité pourrait même venir de la directiongénérale. Pour suivre l’esprit de la démarche, il doit être orienté sur l’identification de projets et leur miseen œuvre. La question du budget de fonctionnement est également abordée.

Le contenu de la première rencontre

La première rencontre du comité permet d’officialiser les points suivants :

• le mandat du comité;• sa composition;• l’engagement de la direction;• le rôle du comité dans la démarche de développement durable.

La première rencontre est donc l’occasion de présenter les principaux acteurs et les composantes de ladémarche de développement durable. Une brève formation est alors présentée aux participants, tel queproposée dans le guide Démarrage et mobilisation. Cette formation permet également d’introduire leprincipe des 3 RV. À ce sujet, le site Internet de Recyc-Québec (www.recyc-quebec.qc.ca) propose desateliers ludiques et des fichiers jpeg pouvant être adaptés, imprimés et diffusés.








15

La seconde rencontre du comité est orientée vers la compréhension de lasituation actuelle. Les fiches 1, 2 et 3, de même que la synthèse de lapremière analyse de l’information s’avèrent des outils pertinents à utiliser.

3.2 Phase 2 : Les premiers pas

La démarche Action – Interaction vise l’amélioration pas à pas despratiques. Le modèle de démarche se concrétise par le cumul de projets. Ilest suggéré de commencer par des projets faciles à implanter, concrets,avec des résultats visibles et à court terme.

Les projets émanent idéalement du comité et sont sous la responsabilitéd’un ou plusieurs membres du comité. Le responsable oriente l’animationdes rencontres dans cette direction.

3.2.1 Collaborer pour identifier des projets

Tous les membres du comité doivent participer pour identifier les chantiersd’amélioration facile. Une ambiance propice à l’idéation est favorable. Ces

quelques questions peuvent orienter l’animation :

• présentez les éléments récurrents identifiés lors des visites :o le manque de facilités pour récupérer?o l’abondance des emballages?o les équipements à usage unique?o la distribution des médicaments, des aliments?

• présentez les principaux enjeux pour votreétablissement découlant de votre analyse:

o le manque d’intérêt du personnel?o le manque de temps du personnel?o le manque de connaissances du personnel?o les habitudes en place?o l’impact de la prévention des infections?o la configuration des bâtiments?

• quelles bonnes pratiques en place dans certains secteurspourraient être reproduites à l’ensemble des installations etsecteurs?

• appeler chacun des participants à nommer un nouveau projetfacile et concret répondant à un des 3 RV pour son installation ouson service;

• identifiez des projets à votre portée pour chacun des 3 RV à l’aidede la fiche 4.

À la suite de cet exercice, le responsable possède de nombreux projetsparmi lesquels choisir. Il rassemble toutes les idées dans un tableauinspiré du modèle utilisé dans les fiches 4 et 5 et indique la personne ducomité pouvant prendre la responsabilité de mettre en œuvre le projet.

Comment choisir sonrécupérateur?

Information à recueillir :

• le mode de facturation(forfaitaire, au nombre decontenants, à la levée, au poids, au volume, etc.);

• les matières recyclablesacceptées et les matièresrefusées;

• la fréquence de collecte(quotidienne,hebdomadaire, mensuelle,etc.);

• les précautions de préparation des matièresrecyclables (obligation possible de rincer lescontenants, tri à la sourceou collecte pêle-mêle,utilisation de sacstransparents, etc.);

• les contenants fournis (en prêt, en vente ou enlocation);

• le lieu de prise en chargedes matières résiduelles par le récupérateur (un seul ou plusieurs points de collectedans l'édifice, audébarcadère ou en bordurede rue, etc.);

• le soutien apporté par dumatériel d'information et desensibilisation;

• le montant de la ristourneofferte par le récupérateur

sur certaines matières, lecas échéant;

• la possibilité d'obtenir durécupérateur des relevés decollecte détaillés et desrapports périodiques sur lesuantités récu érées.




16

3.2.2 Identifier les premiers chantiers d’amélioration

Tous les projets identifiés ne peuvent malheureusement être réalisés d’un seul coup. Ainsi, il faudra

évaluer le potentiel de chacune des idées. Voici quelques questions à se poser pour identifier lesirritants de chacun des projets listés :

• Occasionne-t-il des coûts importants?• Respecte-t-il les règles d’hygiène et de prévention des infections établies?• Fera-t-il face à de fortes résistances de la part du personnel?• Nécessite-t-il un accord préalable de la part de la direction ou de gestionnaires?• Nécessite-t-il un autre projet en préalable (sensibilisation, infrastructures, etc.)?• Verra-t-on les résultats du projet à court terme?• Implique-t-il un changement majeur dans les procédures de travail établies?• Implique-t-il un changement au niveau d’une entente avec un fournisseur de produits ou de

services?• La personne pouvant être responsable du projet est-elle disponible?• Ce projet peut-il être regroupé avec d’autres projets pour former un chantier d’amélioration?

Et de manière générale, pour l’ensemble des projets :• Est-ce qu’il y a trop de projets sous la responsabilité d’une même personne?• Est-ce que les projets sont principalement en réduction et minoritairement en valorisation, pour

suivre la logique hiérarchique des 3 RV?




17

Une des options intéressantes pour les communications et la mobilisationconsiste en le regroupement de plusieurs projets. On appelle cesregroupements des chantiers.Voici des exemples d’orientations pour les chantiers :

• Un chantier par installation (CHSLD, CLSC, centre hospitalier,etc.).

• Un chantier pour répondre à chacun des principaux enjeux :o Chantier d’information, de mobilisation et de

sensibilisationo Chantier d’aménagement des facilités (bacs de la bonne

taille, type de matières, endroits stratégiques, etc.)o Chantier de réduction à la source (changement de

produits et de procédures, etc.).

Il est préférable de se limiter à 4-5 chantiers pour que le concept desregroupements de petits projets conserve toute sa valeur. La fiche 6permet de décrire les chantiers et ainsi, de construire le plan d’action.

3.2.3 Mise en œuvre des projets

Peu importe la forme de chantier choisie, la mise en œuvre implique

l’identification des étapes de réalisation, de l’échéancier, des personnesimpliquées, des coûts et des communications associées. La fiche 7propose un format pour rassembler toute cette information.

Quelques petits conseils pour bien réussir la mise en œuvre :

• identifier un

• identifier

objectif clair pour chacun des projets pour mieux s’yconcentrer;

une personne responsable par projet pour moins de

Exemples de projets cycle 1• Utiliser uniquement de la

vaisselle réutilisable à lacafétéria et pour ladistribution d’aliments auxchambres des usagés.

• Utiliser des caissons destérilisation enremplacement de champsd’emballage pour lastérilisation de certainséquipements.

• Implanter des îlots derécupération dans les sallesd’attente, la cafétéria (salleà manger), les salles derepos, les cuisinettes et lesautres endroits passants.

• Ajouter des contenantsdestinés à la récupération

multi-matières dans lessalles d’opération, àproximité ou adjacents auxcontenants à déchets.

Exemples de projets cyclecontinu• Réduire au minimum

l’utilisation de piqués bleusen les remplaçant par despiqués en tissus ou despapiers recyclables (de typeessuie-tout non blanchi).

• Réviser les pratiques

d’utilisation d’équipementsjetables pour favorisergraduellement un retour verscertains équipementsréutilisables (pinces, etc.).

• Diminuer la quantité depapier utilisé par lesmédecins en utilisant lesplateformes électroniquespour l’émission des rapportsd’analyse des patients.

• Recycler les pots d’urine.• Introduire le compostage

dans les cuisines de lacafétéria.

• Introduire des contenants àcompostage près des lavaboset dans les salles de bainspour recueillir les papiersessuie-mains.




18

confusion et plus de responsabilisation;• identifier une• adopter un échéancier réaliste;

personne responsable par chantier;

• penser aux délais causés par les processus de validation et d’approbation du projet et de sescomposantes;

• adopter des mesures de suivi;• informer les parties prenantes de la venue des projets;• informer les parties prenantes du déroulement des projets;• informer les parties prenantes des résultats des projets.

La communication est un aspect très important à gérer dans un projet. Le responsable s’assure d’yaccorder tout le temps nécessaire et d’avoir le soutien adéquat des gestionnaires responsables descommunications à l’interne et à l’externe.

L’aspect humain est également très important à considérer. Un organigramme résumant la hiérarchie etles paliers de responsabilisation est suggéré.

3.3 Phase 3 : La mesure des résultatsCette troisième phase regroupe les activités liées au suivi des projets et à la mesure de l’atteinte desobjectifs. Si la démarche est bien structurée et bien documentée, il sera aisé de suivre et dediffuser lesrésultats des projets et des chantiers d’amélioration.

Chaque fiche de projet proposée en annexe 7 fait état de l’objectif du projet, de l’échéancier et d’unindicateur de mesure des résultats. Si les responsables de projets sont en charge de tenir leur fiche à jour, le responsable suit l’évolution.

Le comité de gestion des matières résiduelles se rassemble à quelques reprises pendant la mise enœuvre des projets pour :

•

maintenir la motivation;• trouver ensemble des solutions à des problèmes communs ou partagés par plusieurs;• mettre en commun des façons de faire efficaces;• souligner les bons coups et les réussites.




19

3.3.1 Suivre les pratiques en place

Les responsables des projets ne sont pas toujours en mesure de fournir l’information relative auxindicateurs de suivi et de mesure des résultats. En effet, plusieurs projets auront des indicateurs dont lasource d’information n’est pas diffusée systématiquement. Par exemple, le nombre de levées derécupération par année n’est pas diffusé à tous. Aussi, plusieurs projets auront des indicateurs de mesuredes résultats communs. Il convient alors que le responsable collige ces renseignements.

Voici une liste d’indicateurs potentiels pour le suivi et la mesure des résultats de projets en gestion des

matières résiduelles :• nombre de personnes ayant été sensibilisées• Nombre d’affiches distribuées pour une année• Nombre d’articles diffusés pour une année• Consommation annuelle de papier d’impression• Pourcentage de cuisinettes transformées en cuisinettes écologiques• Pourcentage d’îlots à café devenus écologiques• Quantité de verres en styromousse évités• Quantité de piles usagées collectées• Quantité de piqués bleus achetés annuellement (mesurer la diminution)• Quantité de champs d’emballage achetés annuellement (mesurer la diminution)• Nombre de caissons de stérilisation utilisés par la stérilisation• Nombre de levées de récupération• Nombre de levées de déchets• Volume de matières compostables recueillies




20

Choix des indicateurs :

Pour plus d’impact, leresponsable peut traduire lesrésultats à l’aide d’images et dechiffres facilement accessiblespour tous.

Quelques trucs :

• Si par exemple vous parlezdu nombre de verres enstyromousse évités, vouspouvez indiquer le nombrepar employé que celareprésente. Les gens sesentiront davantageconcernés.

• Si vous parlez du nombre de

levées de déchets, faitesplutôt référence à descamions d’enlèvement desdéchets, en le présentantpar semaine ou par jour pourtrouver une unité symboliquepour les gens.

• Si vous parlez d’économie depapier d’impression, imagezvos propos à l’aide desconversions suivantes : 80 kgde papier = 2 arbres= 320 à4000 litres d’eau (suivant la

qualité du papier, pour 8 à80 litres pour la mêmequantité de papier recyclé),soit 25 kg de CO2. Uneramette de papier de 500feuilles (80g/m2) = 2,8 litresde pétrole.

• Si vous parlez des champs d’emballage bleusconsommés en moins durantune année, présentez lasurface que cela représenteet comparez-la avec la

surface occupée par votrecentre hospitalier.

• Taux de matières récupérées (soit le poids total annuel de chaquematière résiduelle déviée de l’enfouissement, divisé par le poidstotal des matières résiduelles générées annuellement).

3.3.2 Diffuser les résultats

La diffusion des résultats vise le maintien de la motivation des gens et lareconnaissance de leur implication. Elle permet également l’émulation etles mouvements de masse. En effet, si les résultats démontrent qu’uneforte proportion d’employés ont mis l’épaule à la roue, d’autres seronttentés de joindre la mouvance. Il importe donc de mettre en valeur lesrésultats positifs et d’identifier les efforts supplémentaires à fournir à l’aidedes résultats négatifs.

L’indicateur le plus inclusif pour rendre compte de vos résultats est lamasse totale de matières résiduelles envoyées à l’enfouissement. Il s’agitde la quantité de matières qui reste après tous les efforts de réduction, deréemploi, de recyclage et de valorisation.

Il n’est pas rare que ces matières soient pesées à leur arrivée au lieud’enfouissement technique. Le responsable peut téléphoner à l’entrepriseresponsable du ramassage des matières pour connaître les informationsdisponibles.

Pour davantage d’impacts dans les communications, le responsable peututiliser des indicateurs plus imagés, tels que proposés dans la bande dedroite.

3.3.3 Les certifications et la caractérisation

La certification

Si les résultats obtenus sont positifs et que le responsable sent le besoinde pousser la démarche plus en profondeur avant d’entreprendre unnouveau cycle de projets terrains, il est recommandé d’évaluer lacertification ICI on recycle de Recyc-Québec.




21

Présentation du programme

RECYC-QUÉBEC fait la promotiond’une gestion responsable desmatières résiduelles parl’entremise du Programme ICI ONRECYCLE! Ce programme vise àreconnaître les établissements ICI(Industries, Commerces,Institutions) qui atteignent lesobjectifs de mise en valeurspécifiés dans les critèresd’évaluation du programme. Dansle but de favoriser uneparticipation accrue au

programme et d’inciter lesétablissements québécois àmettre en place un système degestion de leurs matièresrésiduelles, RECYC-QUÉBECpropose dorénavant trois niveauxde participation.

Veuillez noter qu'il est possiblede s'inscrire directement auniveau 2 - Mise en œuvre ou auniveau 3 - Performance » sanspasser par un niveau inférieur.

La caractérisation

Le troisième niveau d’engagement implique un taux global de mise envaleur de 80 % des matières valorisables. Pour calculer ce taux,l’organisation doit connaître ses quantités de matières valorisables et sesquantités valorisées. Elle doit donc effectuer une caractérisation,démarche visant à connaître les caractéristiques des matières résiduellesde l’organisation en fonction de catégories. Il a déjà été mention dans lasection « préparer le terrain », qu’il était possible de commencer unedémarche par un exercice de caractérisation. Il s’avère toutefois plusavantageux de faire une caractérisation après avoir mis en œuvreplusieurs projets d’amélioration des pratiques de gestion des matièresrésiduelles. La caractérisation viendrait alors orienter le second cycled’amélioration. À ce moment-ci, le responsable a déjà sous la mainl’information pertinente à utiliser pour la caractérisation, grâce auxindicateurs de suivi, en plus d’une compréhension globale de la situationpermettant d’interpréter justement les données découlant de l’exercice.

Le niveau« Engagement » désireamener les établissementsà prendre le virage vertdans une démarche leurpermettant de mieuxconnaître la Politique

québécoise de gestion des

matières résiduelles 1998-

2008 ainsi que lesmatières résiduelles qu’ilsgénèrent. À ce niveau, lesétablissements s’engagent

formellement à mettre enplace des mesures degestion des matièresrésiduelles, selon leprincipe des 3 RV(Réduction, Réemploi,Recyclage et Valorisation),et à communiquer cetengagement au personnelet à la clientèle de leurétablissement.

Le niveau « Mise enœuvre » désirereconnaître les effortsdes établissements quiont préalablement mis enplace des mesures deréduction et de réemploi,de recyclage et devalorisation pour lesmatières résiduellesvisées par la Politique.De plus, lesétablissements doivent

avoir effectué desactivités d’information etde sensibilisation sur lagestion des matièresrésiduelles au sein deleur établissement. Aussi,ils seront invités àoptimiser leurperformance au terme dela première année de lamise en œuvre.

Le niveau« Performance » viseà reconnaître lesétablissements ayantatteint de hautesperformances de miseen valeur des matièresrésiduelles. Les« attestés » sontreconnus pour avoirmis en place desmesures de réductionet de réemploi, ainsi

que de recyclage et devalorisation pour lesmatières résiduellesvisées par la Politique.Ils doivent égalementavoir effectué desactivités d’informationet de sensibilisation surla gestion des matièresrésiduelles au sein deleur établissement.




22

La fiche 8 outille le responsable dans la mise en œuvre de la caractérisation.

3.4. Le cycle en continu

La démarche Action - Interaction est une démarche d’amélioration continue. Elle implique derecommencer, année après année, des projets 3 RV toujours plus audacieux et ambitieux.

Le premier cycle, incluant les phases 2 et 3, aura permis de mettre en œuvre des chantiers d’amélioration

accessibles, adaptés au niveau d’avancement de l’organisation en termes de gestion des matièresrésiduelles. Ce second cycle permet de revenir en comité avec de nouvelles données et d’identifier desnouveaux chantiers d’amélioration, les mettre en œuvre, mesurerles résultats et les dévoiler.

3.4.1 Reprendre les phases 2 et 3

Pour aller plus loin, il faut se poser de nouvelles questions, faireautrement et voir autrement. C’est le menu que propose le secondcycle : à chaque cycle, il faut se renouveler

Collaborer pour trouver des projets

.

Les données fournies par une caractérisation peuvent êtreintéressantes à utiliser ici, car elles permettent de voir les principaux secteurs d’amélioration encorepossible. De plus, les membres du comité ont maintenant une compréhension plus approfondie de lasituation, puisqu’ils ont tous été impliqués dans la mise en œuvre des projets.

Une autre façon de travailler en comité pour identifier des projets consiste en un exercice de vision. Ils’agit ici de se questionner ensemble pour identifier la vision de la gestion des matières résiduelles dansl’établissement, dans un avenir de 5 à 10 ans :

• Comment seront gérées les matières résiduelles dans 10 ans?• D’où proviendront les déchets ultimes, que seront-ils?• Aurons-nous cessé d’utiliser certains produits? Par quoi les aurons-nous remplacés?•

Aurons-nous cessé d’utiliser certains équipements? Par quoi les aurons-nous remplacés?• Comment agiront les employés et les usagers envers les matières résiduelles?• De manière générale, est-ce que le centre hospitalier, les CLSC, les CHSLD et les autres

installations auront beaucoup changé?

Cet exercice permet de se sortir des contraintes bloquant la créativité et de dégager des projets plusoriginaux et audacieux.




23

L’ in tégra t io n au cours normal d es choses

Une démarche peut être

considérée pérenne lorsqu’ildevient naturel pour uneorganisation de la poursuivre àlong terme.

Pour être totalement intégrée et pérenne, la bonne gestion desmatières résiduelles devraéventuellement s’inscrire dansles activités normales de gestion.Par exemple :

• les politiques del’organisation seront toutescohérentes avec la gestion

des matières résiduelles;• des rôles seront attribués de

manière permanente à des postes-clefs dans leur description de poste;

• le choix des projetsconcernant les matièresrésiduelles sera partie prenante de l’exercicenormal de planification;

• un budget récurrent seraattribué à la gestion desmatières résiduelles;

• l’organisation mesurera sa

performance de manièrerégulière et apportera lesactions correctrices aubesoin;

• l’organisation communiquerasa démarche et invitera sesusagers, ses partenaires etses fournisseurs à jouer unrôle dans la mesure de leur implication.

Le guide Intégration dudéveloppement durable à la gestion sera utile àl’organisation qui sera à ce stade

de sa démarche.

La fiche 5 présente également une liste de projets 3 RV plus spécifiqueset audacieux que ceux présentés dans la fiche 4. Le responsable peutégalement reprendre les projets écartés lors du premier cycle etréévaluer leur pertinence dans ce nouveau contexte.

Identifier les chantiers d’amélioration

Pour plus de cohérence, le responsable utilise les mêmes regroupementsde projets qu’au premier cycle. Seuls les projets changeront. Celafacilitera les communications.

Mettre en œuvre les projets

Ayant désormais de l’expérience, le responsable est en mesured’améliorer les outils et processus de mise en œuvre des projets. Il peutrevoir l’organigramme, modifier le gabarit des fiches de projets ou autresbonifications.

Suivre la mise en œuvre

La mesure et le suivi à l’aide d’indicateurs seront facilités dans le secondcycle de par la disponibilité de certaines données déjà utilisées pour lepremier cycle. En fait, plus il y aura de similitudes entre les indicateursdes deux cycles, plus le responsable sera en mesure de mesurerl’évolution de la situation. Il faut aussi noter que le responsablecontinuera à suivre les améliorations découlant des projets du premiercycle, en plus de ceux du second. En effet, les projets de sensibilisation,entre autres, présentent des effets à court, moyen et long terme, qu’ilconvient de mesurer.

Diffuser les résultats

Cette étape est encore une fois le levier idéal pour motiver tous le

personnel à emboîter le pas. Il est pertinent de mettre en valeurl’évolution entre les deux cycles de projets. Les employés n’ont peut-êtreplus en tête la démarche, les projets, les objectifs, il faut les leur rappeler!

3.4.2 Planifier la pérennité de la démarche

Évidemment, le comité en gestion des matières résiduelles ne peut pasêtre une structure permanente. Ainsi, ses activités doivent avoir une fin. Ilest recommandé de planifier la pérennisation des activités une fois lesecond cycle complété. Pour ce faire, certaines responsabilités doiventêtre transférées.

La responsabilité du maintien et du renouvellement des infrastructures de

recyclage et de compostage (bacs, îlots, chariots, etc.) peut êtretransférée au responsable des ressources matérielles ou de l’entretien.

Les programmes de sensibilisation, de reconnaissance, la certification ICI

on Recycle et les affiches peuvent retomber sous la responsabilité dugestionnaire en charge des communications, de même que le suivi desindicateurs et la diffusion des résultats.




24

Conclusion

La gestion des matières résiduelles dans un établissement de santé s’inscrit dans une démarche de

développement durable. Elle a pour avantage d’offrir des résultats visibles et concrets, de motiver le

personnel, en plus de diminuer les coûts liés à la collecte. Entreprendre une telle démarche nécessitetoutefois quelques préalables. Tout d’abord, il doit y avoir une volonté de changement de la part des

dirigeants et aussi des employés. Cette volonté doit se matérialiser par un budget de fonctionnement et

d’infrastructure, ainsi qu’un comité multipartite prêt à prendre le leadership de projets. Il faut aussi s’armer

de temps et de persévérance, car tout changement fait face à de la résistance. L’approche action-

interaction parcourue tout au long du guide a offert aux lecteurs les outils nécessaires pour passer à

l’action et faire passer à l’action les principaux intéressés. Chaque étape est expliquée à l’aide d’exemples

et de conseils. Les fiches annexées renferment les tableaux et idées de projets pour faciliter la mise en

œuvre de la démarche.

La gestion des matières résiduelles, à l’instar de toute démarche s’insérant dans une approche de

développement durable, repose sur l’amélioration continue. Au fil des années et à force de projets, les

établissements de santé diminueront leur empreinte écologique, tout comme les individus, les

municipalités, les industriels, les commerces et toutes les institutions.




25

Bibliographie

Sites Internet consultés :

www.recyc-quebec.qc.ca

www.ccme.ca

www.who.int

Documents consultés :

Recyc-Québec (2007) Bilan 2006 de la gestion des matières résiduelles au Québec.

Gouvernement du Québec (2000) Politique québécoise sur la gestion des matières résiduelles 1998-2008. Gouvernement du Québec, 60 pages.

Health care without harm (2005) Technologies de traitement des déchets médicaux sans incinération en

Europe, mars 2005, p. 2-4.

Hutchinson, M. (2007) Vos déchets et vous, un guide pour comprendre et agir, 195 p.

Organisation mondiale de la santé (2000) Les déchets liés aux soins de santé, octobre 2000.

Conseil canadien des ministères de l’environnement (1992) Lignes directrices sur la gestion des déchetsbiomédicaux au Canada, février 1992.

Chaire éco-conseil (2008) Plan de gestion des matières résiduelles de l’hôpital de Chicoutimi. Documentnon édité.



http://www.ccme.ca/

http://www.ccme.ca/

http://www.who.int/

http://www.who.int/

http://www.who.int/

http://www.ccme.ca/




Annexe 1

Collecte d’information : inventaire des infrastructures de récupération en place



Fiche 1 : Collecte d’information

INVENTAIRE DES INFRASTRUCTURES DE RÉCUPÉRATION EN PLACE

Nom de l’établissement : Hôpital test Date :Nom du responsable :

Aile Étage Nombre de petits bacs

(contenu autorisé)

Nombre de bacs de 360

litres

(contenu autorisé)

Espace

disponible pour

infrastructure

A

Sous-sol 15 (multi-matières)6 (multi-matières)

3 (papier confidentiel)Minime

Rez-de-

chaussée40 (papier confidentiel) 4 (papier confidentiel) Minime

1er 12 (idem)étage 2 (idem) Aucun

2ième 20 (idem)étage 2 (idem) Aucun3ième 25 (idem)étage 2 (idem) Minime

4ième 22 (idem)étage 2 (idem) Oui

5ième 15 (idem)étage 2 (idem) Oui

6i me 20 (idem)étage 1 (idem) Oui

B

Sous-sol 35 (multi-matières)3 (multi-matières)

1 (papier confidentiel)Minime

Rez-de-

chaussée30 (papier confidentiel) 3 (papier confidentiel) Aucun

1er 20 (idem)étage 2 (idem) Aucun

C

2ième 3 (idem)sous-sol 1 (idem) Oui

Sous-sol 20 (idem) 1 (idem) Oui

Rez-de-

chaussée37 (idem) 2 (idem) Oui

1er 26 (idem)étage 2 (idem) Oui

Analyse de la situation :

Est-ce que les infrastructures sont suffisantes?

Y a-t-il suffisamment d’espace pour en ajouter, si nécessaire?



Annexe 2

Inventaire des mécanismes de collecte des matières résiduelles



Fiche 2 : Inventaire des procédures de collecte des matières

résiduelles

Nom de l’installation/du bâtiment: Date :

Nom du répondant lors de la visite :Information recueillie Notes complémentaires

Le personnel de l’entretien prend sous sa

responsabilité la récupération et le

compostage

Présence de bacs de 360 litres pour

transvider la récupération aux endroits

stratégiques

Présence de bacs de 360 litres pour les

gros résidus (gros contenants de

plastique, boîtes, etc.)

Présence d’un compresseur à carton

Présence d’un stérilisateur à déchets

biomédical

Présence d’un conteneur intégré

(sectionné par type de matières à

valoriser)

Volume du conteneur à déchets extérieur

Volume du conteneur à récupération

extérieur

Présence d’un site de compostage

Fréquence de collecte du conteneur à

récupération

Fréquence de collecte du conteneur à

déchetFréquence de collecte du conteneur

intégré

Nom des fournisseurs de service pour

déchets


récupération


compostage

Évaluation quantitative Information recueillie Notes complémentairesNombre de levées de déchets / an

Coût annuel

Nombre de levées de récupération / anCoût annuel

Nombre de collecte de papier confidentiel

/ an

Coût annuel


Quels processus doivent être changés?



Annexe 3

Bonnes pratiques : tableau synthèse des pratiques dans les installations



Fiche 3 : Bonnes pratiques

TABLEAU SYNTHÈSE DES PRATIQUES DANS LES INSTALLATIONS

Nom de l’établissement : Date :

Nom du responsable :

3RV Pratique

B a t i m e n t

1

B a t i m e n t

2

B a t i m e n t

3

B a t i m e n t

4

B a t i m e n t

5

B a t i m e n t

6

B a t i m e n t

7

B a t i m e n t

8

B a t i m e n t

S e n s i b i l i s a t i

o n

Afficher clairement les mesures à suivre pour larécupération multi-matière

oui non partiel

Mesurer et diffuser les résultats des bonnes pratiquesOrganiser à intervalles réguliers des séancesd’information et de sensibilisation auprès des employés

R

é d u c t i o n

Impression recto/verso

Utilisation des courriels plutôt que le papierMinimiser l’impression des courrielsUtilisation de vaisselle réutilisable dans les salles de reposet les cuisinettesUtilisation de pintes de lait plutôt que des portionsindividuelles dans les machines à caféRemplacer les petits bâtonnets de plastique pour brasserles cafés par des cuillères ou des pâtes

Installation de fontaines distributrices d’eau pourremplacer les bouteilles d’eau des employésUtilisation de serviettes à vaisselle

Utilisation des microfibres en remplacement des lingettes jetables

Réemploi des versos de feuilles déjà utilisées

R é e m p l o i

mettre à la disposition des employés des sacsréutilisablesRécupérer les vieux textiles pour un autre usageRedistribuer des appareils informatiques et certainsameublements usagers à des organismescommunautaires




Globalement, est-ce que l’établissement affiche de bonnes pratiques?

Suite Type d’installation :

3RV Pratiques

B a t i m e n t

1

B a t i m e n t

2

B a t i m e n t

3

B a t i m e n t

4

B a t i m e n t

5

B a t i m e n t

6

B a t i m e n t

7

B a t i m e n t

8

B a t i m e n t

R e c y c l a g e

Système de récupération des papiers et cartons oui non partiel

Collecte du papier dans les bureaux (bacs format poubelle)Collecte multi-matières dans les bureaux (bacs formatpoubelle)

Collecte multi-matières dans les aires communes (grosbacs)Utilisation d’un conteneur à l’extérieur

Récupération des canettesCollecte de résidus dangereuxUtilisation de vaisselle recyclable pour les repas àemporter des cafétériasRemplacer la vaisselle en styromousse par des matériauxrecyclablesRemplacer l’utilisation de certains produits jetables pardes produits recyclables (Ex. : piqué)

Collecte des matières recyclables dans les chambres desusagersCollecte des matières recyclables lors du service demédicaments

V a

l o r i s a

t i o n Utilisation de papiers recyclés dans les photocopieuses de

tous les établissements

A u t r e s

Utiliser des produits écologiques dans les cuisinettes(savon-vaisselle, nettoyant tout-usage, etc.)



Annexe 4

Liste des projets potentiels au premier cycle



Fiche 4 : Liste de projets potentiels au premier cycle


3RV Projets Resp.

S e n s i b i l i s a t i o n Capsules de sensibilisation sur la récupération, destinées aux employés

Affichage des bonnes pratiques 3RV

Honorer les bonnes pratiques en place en soulignant l’implication d’individus ou dedépartements/installation

Campagne de réduction de la consommation d’eau embouteillée en favorisantl’utilisation de bouteilles réutilisables et les fontaines d’eau

R

é d u i r e

Impression recto-verso

Les cuisinettes écologiques : ustensiles, vaisselle, napperons et linges à vaisselleréutilisables

Îlots à café écologiques : verres recyclables, pâtes alimentaires pour brasser,distributeur à lait en vrac, infrastructures pour récupérer jumelées aux poubelles

Utiliser des verres en carton recyclable en remplacement des verres cirés ou en

polystyrène pour la distribution des médicamentsUtiliser uniquement de la vaisselle réutilisable à la cafétéria et pour la distributiond’aliments aux chambres des usagés

Utiliser des caissons de stérilisation en remplacement de champs d’emballage pour lastérilisation de certains équipements

R é e m p l o i

Transformer les vieux draps en chiffon pour les cuisinettes et salles de repos

Donner les vieux meubles à des employés et des organismes

Donner les vieux ordinateurs et appareils électroniques à un Centre de formation enentreprise de récupération (CFER)

Utilisation des rectos des feuilles non-confidentielles déjà utilisées

R e c y c l e r

Implanter des îlots de récupération dans les salles d’attentes, la cafétéria (salle àmanger), salles de repos, cuisinettes et autres endroits passants

Introduire des bacs de récupération format poubelle dans tous les espaces bureaux

Implanter la récupération multi-matières (métaux, verre, carton, plastique) à lacafétéria (cuisine)

Ajouter des contenants destinés à la récupération multi-matières dans les sallesd’opération, à proximité ou adjacents aux contenants à déchets

Introduire des bacs 120 litres destinés à la récupération multi-matières dans lescorridors pour recueillir les matières recyclables (pot de jus, verres en carton, seringuesà sirop, boîtes de papiers mouchoirs, etc.) dont les infirmières disposent lors des visitesaux patients (distribution aliments et médicaments)

Disposer des résidus de construction et rénovation adéquatement

Organiser la collecte des piles usagées

Installer des contenants de 120 litres destinés à la récupération du verre en périnatalité

Installer des contenants pour récupérer le papier utilisé pour couvrir les lits et les

chaises en réadaptation physique, physiothérapie, psychologie et autresInstaller des contenants 120 litres pour récupérer le carton d’emballage à tous lesendroits où sont regroupés les équipements d’hygiène et salubrité destinés aupersonnel ou aux visiteurs : masque, gants, bonnets, chaussettes, jaquettes, etc.

V a l o r i s e r

Disposer des vieux meubles et résidus de bois (ne pouvant être donné à des employésou des organismes) à un fournisseur de services pour qu’il les valorise



Annexe 5

Liste de projets potentiels pour les cycles subséquents



Fiche 5 : Liste de projets potentiels pour les cycles subséquents


3RV Projets Resp.

S e n s i b i l i s a t i o n Atelier de sensibilisation au compostage

Atelier de sensibilisation à la juste utilisation des poubelles à déchets

biomédicaux

R é d u i r e

Réduire au minimum l’utilisation de piqués bleus en les remplaçant par des

piqués en tissus ou des papiers recyclables (de type essuie-tout non blanchi)

Réviser les pratiques d’utilisation d’équipements jetables pour favoriser

graduellement un retour vers certains équipements réutilisables (pinces,

etc.)

Utiliser des caissons de stérilisation pour tous les équipements dont la taille

le permet, en remplacement des champs d’emballage bleusImplanter graduellement l’utilisation de piles rechargeables

Diminuer la quantité de papier utilisé par les médecins en utilisant les

plateformes électroniques pour l’émission des rapports d’analyse des

patients

Réviser les pratiques d’achat de produits emballés individuellement pour

favoriser graduellement un retour vers le vrac lorsque possible

Utilisation des micro-fibres en remplacement des lingettes jetables pour

l’entretien des petites surfaces

Utiliser des emballages biodégradables pour les repas à emporter servi par

la cafétéria en remplacement des emballages en polystyrène

Utiliser des champs lavables pour couvrir les lits et les chaises en

réadaptation, physiothérapie, psychologie, consultation et autres secteurs

sans risque de contamination, en remplacement des champs de papier

recyclable ou de plastique jetable

Transformer les évènements organisés par l’établissement en évènements

éco-responsables (zéro déchets et carbone-neutre)

R é e m p l o i Donner des champs d’emballage bleus utilisés pour la stérilisation à des

entreprises de peintures et débosselage ou d’aménagement paysager pour

qu’ils les réutilisent

Mettre à la disposition des employés des sacs réutilisables

R e c y c l e

rRecycler les pots d’urine

Recycler les matières plastiques utilisées dans les équipements delaboratoire, de radiologie, etc.

Installer des bacs format poubelle destinés à la récupération multi-matières

dans les chambres des usagers

V a l o r i s e r

Introduire le compostage dans les cuisines de la cafétéria

Introduire le compostage dans les îlots de récupération (salle de repos,

cuisinettes, salle à manger cafétéria, salle d’attente, etc.)

Introduire des contenants à compostage près des lavabos et dans les salles

de bains pour recueillir les papiers essuie-mains



Annexe 6

Plan d’action : présentation des chantiers



Fiche 6 : Plan d’action : présentation des chantiers

Chantier 1:

Portée : (départements, installations, territoire, etc.)

Responsable : Date de début :

Objectif :(que vise le chantier? Quantifier si possible)

Description :

Liste desprojets

Échéance

Coûts estimés

Mesure de suivi (indicateurs de suivi et gestionnaire concerné)

Mesure decommunication

(de quelles façons ferez-vous connaître le chantier)

Chantier 2:




Description :

Liste desprojets

Échéance

Coûts estimés

Mesure de suivi (indicateurs de suivi et gestionnaire concerné)Mesure decommunication




Chantier 3:




Description :

Liste desprojets

Échéance

Coûts estimés

Mesure de suivi (indicateurs de suivi et gestionnaire concerné)Mesure decommunication


Chantier 4:




Description :

Liste desprojets

Échéance

Coûts estimés






Annexe 7

Fiche de projet



Fiche 7 : Fiche de projet

Chantier :

Projet :

Portée : (départements, installations, territoire, etc.)Responsable : Date de début :

Objectif :(que vise le projet? Quantifier si possible)

Description :

Déroulement

Étapes Personne impliquée Autorisation Échéance

1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9.

Coûts estimés

Ressourcesmatérielles

(bacs, bacs roulant, conteneur extérieur, affiches, etc.)



(de quelles façons ferez-vous connaître le projet)



Annexe 8

Caractérisation



Fiche 8 : Caractérisation

Selon Recyc-Québec, la caractérisation est une étude qui vise notamment à connaître les quantités exactes de

matières résiduelles de différentes catégories, générées par une ou plusieurs sources spécifiques. La

caractérisation permet en outre de connaître la destination des matières: recyclage, compostage, élimination. Àpartir de ces informations, il est également possible de faire une évaluation des taux de récupération et de

valorisation desdites matières.

La prise de mesure est habituellement concentrée sur une courte période et une estimation est effectuée pour

déterminer les quantités totales.

Méthodologie suggérée :

1. La collecte d’information devrait globalement couvrir les aspects suivants

• la quantité de matière enfouie annuellement;

• la quantité de matière récupérée annuellement;

• la quantité de déchets biomédicaux stérilisés;

• la quantité de déchets biomédicaux traités par un fournisseur de services;

• la quantité de matière consommée (pour certaines matières) auprès du responsable des achats et

l’estimation des poids et/ou volumes;

• la quantité de matière résiduelle produite par la cafétéria et par les usagers pour une période donnée;

• l’analyse du contenu des bacs de récupération pour une période donnée;

• l’analyse du contenu des contenants à déchets (excluant les déchets biomédicaux) pour une période

donnée.



2. Le classement des matières par catégorie

Le tableau qui suit permet de noter l’information à utiliser pour les calculs. Voici quelques précisions :

• Les quantités détournées sont celles récupérées ou mises en valeur. Les données proviennent à la fois

de la collecte de données auprès des fournisseurs et de l’analyse des contenants de récupération.

• Les quantités enfouies sont celles qui se retrouvent dans les conteneurs à déchets. Les données

proviennent à la fois des fournisseurs de services et de l’analyse du contenu des contenants à déchets.

• Le poids total doit être la somme des quantités détournées et enfouies. Ces chiffres peuvent être validés

au besoin avec le responsable des achats.

Installation : Date :

Matières CompositionQuantité

détournée

Quantité

enfouie

Poids

total

Précisions et

commentairesPapier Confidentiel

Non-confidentiel

Cartonrecyclable

Tous sauf cirés

Plastiquerecyclable

De types : 1,2,3,4,5 et7

Verre, métal etbois

Exclut les résidus deconstruction

Résidus deconstruction

Tous les matériauxsecs, à l’exception deceux inclus dans lacatégorie «Verre, boiset métal»

Textiles Textiles naturels etsynthétiques

Matièresputrescibles

Qui peut sedécomposer (biodégradable)

Déchets ultimes(matières non-valorisables)

Cartons cirésPlastiques de type 6

Autres inclassables etcomposites

Déchets biomédicauxnon-anatomiques


Poids total :



3. Le calcul du taux de mise en valeur des matières valorisables

Le tableau suivant permet de calculer le potentiel résiduel pour chaque type de matières valorisables. Le taux de

mise en valeur provient de la division de la quantité détournée par le poids total inscrits au tableau précédent.

Installation :

Matières CompositionTaux de mise en

valeur Potentiel résiduel

Papier Confidentiel

Non-confidentiel

Cartonrecyclable

Tous sauf cirés

Plastiquerecyclable

De types : 1,2,3,4,5 et7

Verre, métal etbois

Exclut les résidus deconstruction

Textiles Textiles naturels etsynthétiques

Résidus deconstruction

Tous les matériauxsecs, à l’exception deceux inclus dans lacatégorie «Verre, boiset métal»

Matièresputrescibles

Qui peut sedécomposer (biodégradable)

Déchets ultimes(matières non-

valorisables)

Cartons cirésPlastiques de type 6

Autres inclassables etcomposites

Déchets biomédicaux

non-anatomiques


Poids total :

Guide de DD gestion de déchets résiduels

Documents

Transcript of Guide de DD gestion de déchets résiduels