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GROENINGE MUSEUM BRUGES 27.03.09 21.07.09 DOSSIER DE PRESSE - 25 mars 2009 ‘Charles le Téméraire (1433-1477). La splendeur de la Bourgogne’

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GROENINGEMUSEUM BRUGES

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DOSSIER DE PRESSE - 25 mars 2009 ‘Charles le Téméraire (1433-1477). La splendeur de la Bourgogne’

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Table des matièresA. Contenu ..............................................................................................................1A.1. Sommaire ........................................................................................................1A.2. Introduction ......................................................................................................1A.3. Charles .............................................................................................................3A.4. L’art comme manifestation de la toute puissance ..........................................3A.5. L’Ordre de la Toison d’or .................................................................................3A.6. Des armes d’apparat pour les seigneurs de guerre .......................................4A.7. Une soif d’extension obtenue par les armes...................................................4A.8. Le déclin du duc ...............................................................................................4A.9. Les divertissements à la cour de Bourgogne .................................................5A.10. La mode à la cour ..........................................................................................5A.11. Trésors religieux ............................................................................................6A.12. Institutions caritatives et salut de l’âme des duchesses Isabelle de Portugal et Marguerite d’York .......................................................................6A.13. Les sept sacrements .....................................................................................6A.14. Parements liturgiques ...................................................................................7A.15. Les tapisseries murales aux thèmes religieux et héroïques ........................7A.16. La cour de Bourgogne et la riche bourgeoisie flamande se font mécènes ........8A.17. Les Habsbourg, héritiers des ducs de Bourgogne ........................................8A.18. Charles le Téméraire au Bruggemuseum-Onthaalkerk Onze-Lieve-Vrouw. .....9A.19. Le butin bourguignon ....................................................................................9A.20. Constitution du butin ...................................................................................10A.21. Les œuvres maîtresses du butin bourguignon ...........................................10A.22. Les Suisses et le butin bourguignon ...........................................................11

B. Info pratique .....................................................................................................12B.1.Plan de l’exposition ........................................................................................12B.2. Programme grand public ..............................................................................14

INFO GÉNÉRALE ...................................................................................................20

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DOSSIER DE PRESSE ‘Charles le Téméraire (1433-1477). La splendeur de la Bourgogne’

A. Contenu

A.1.Sommaire

Charles le Téméraire (1433-1477), le duc qui voulait devenir roi, était un homme couvant de grandes ambitions à un moment charnière de l’histoire européenne. Dans ses rêves les plus audacieux, il voyait son empire bourguignon s’étendre de Bruges à Dijon. Son tempérament va-t-en guerre le mena d’un champ de bataille à l’autre et le conduit finalement à sa perte puisqu’il périt au combat à Nancy à seulement 44 ans. Mais Charles était devenu au cours de sa courte existence l’un des souverains les plus riches d’Europe, symbole de la splendeur de la Bourgogne et du raffinement de sa culture. Cette exposition rend hommage à ce personnage historique d’une importance quelque peu négligée. Le Groeningemuseum de Bruges fera de nouveau resplendir les ors de la Bourgogne à travers sa collection exceptionnelle de Primitifs flamands et des œuvres prêtées par des musées du monde entier, allant de la peinture, tapisseries, manuscrits et armures aux pièces d’orfèvrerie les plus précieuses. Le Bruggemuseum-Onthaalkerk O.L.V., où se trouvent les mausolées de Charles le Téméraire et de sa fille Marie de Bourgogne, est le second site de l’exposition.

A.2. Introduction

10 années de glamourDans la nuit du 5 janvier 1477, Charles le Téméraire périt sur le champ de bataille près de Nancy. Il avait alors, en tant que duc de Bourgogne et successeur de son père Philippe le Bon, gouverné les Pays-Bas pendant 10 ans.Les festivités organisées en 1467 en l’honneur de l’accession au trône de Charles se déroulèrent encore dans la sobriété requise par le deuil de Philippe. Mais lors de la réunion du chapitre de l’ordre de la Toison d’or en 1468 à Bruges en l’église Notre-Dame, le nouveau souverain fit montre d’une telle splendeur qu’il en occulta presque celle qui avait déjà fait la réputation de son père. Cette manifestation ostentatoire de la richesse et de la puissance bourguignonne caractérisa également la cérémonie du mariage entre le duc et la princesse anglaise Marguerite d’York, qui se tint peu après et qui marqua pour longtemps les mémoires des Brugeois, témoins d’un faste et d’un luxe jusqu’alors inégalés. Car la cour de Bourgogne se voulait un exemple pour les autres souverains européens, ce qui fut réaffirmé avec éclat lors des festivités de 1468.

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La splendeur de la BourgogneL’exposition « Charles le Téméraire. La splendeur de la Bourgogne » fait revivre le monde du duc bourguignon dans toute la magnificence de sa cour et des œuvres d’art précieuses ayant appartenu au souverain et à son entourage proche. Des armures et armes d’apparat nous replongent dans l’atmosphère fébrile des tournois et des guerres ; des parements liturgiques, livres de prières et reliquaires attestent de la grande dévotion du duc et de sa cour ; des documents rares reflètent la période mouvementée que furent les 10 ans de règne de Charles, marqués par une succession de conquêtes, réformes, changements d’administration et ordonnances qui profile à l’horizon le passage du Moyen Âge aux temps modernes.

En primeur à BrugesDe véritables trésors artistiques appartenant à des musées et églises du monde entier sont temporairement rassemblés à Bruges pour évoquer de la manière la plus authentique qui soit l’époque bourguignonne. La présentation de pièces appartenant au dit « butin bourguignon » (Burgunderbeute) constitue un événement aussi unique que spectaculaire. Ce butin était en fait le trésor personnel du duc, qui l’accompagnait dans toutes ses expéditions et qui lui fut pris par l’armée suisse après sa victoire sur les Bourguignons à Grandson (1467). Ce sera la première fois depuis 1476 que cette collection quittera la Suisse et pourra être admirée à Bruges. Il s’agit de pièces exclusives qui représentent toutes les facettes véridiques de la vie ducale en ce temps. Outre les bannières et autres signes héraldiques, la célèbre « tapisserie aux Mille fleurs » figure au butin et nous est donnée en prêt par le Historisches Museum Bern avec des objets faisant partie du trésor de la cathédrale de Lausanne. Ceci n’a été rendu possible que parce que « Charles le Téméraire. La splendeur de la Bourgogne » est coproduite par les Musea Brugge (Groeningemuseum & Bruggemuseum-Onthaalkerk-Onze-Lieve-Vrouw) et le Historisches Museum Bern. Présentée à Berne l’année passée entre avril et août, cette exposition a reçu un accueil enthousiaste de la part du public et de la presse internationale. Après Bruges, l’exposition sera transférée à Vienne, où elle se tiendra au Kunsthistorisches Museum du 14 septembre 2009 au 10 janvier 2010.

L’exposition est placée sous le haut patronage de leurs majestés le Roi Albert II et la Reine Paola de Belgique, de son Excellence le Président d’Autriche Heinz Fischer, de Pascal Couchepin, Chef du Département fédéral de l’intérieur et membre de la Confédération suisse et de Karl Habsburg-Lothringen, Souverain de l’Ordre de la Toison d’Or.

Comité de l’expositionTill-Holger Borchert (curator)Sandra JanssensChantal PauwaertLaurence Van KerkhovenAnne van OosterwijkElviera Velghe

DirectionWalter Rycquart (directeur financier jusqu’au 1/12/’08)Dr. Manfred Sellink Hubert De Witte (directeur adjoint à partir du 1/03/’09)

Merchandising et administration générale sous la direction de Lieve Desmidt avec la collaboration de Anja BienstmanPresse & communication: Sarah Bauwens avec la collaboration de Ann BoeyaertMarketing: Rudy Pieters (jusqu’au 31/12/’08) et Ilse Van Damme (à partir du 16/01/’09)Réservations: Hilde Jonckheere avec la collaboration de Bram Lancsweert et Veerle Ballegeer. Temporairement: Veerle Andries et Griet TeetaertSoutien technique réservations: Stefaan Geldhof (Brugge Plus)Réalisation technique et conseil sous la direction de Alex Van der Beke avec la collaboration de Rony RotsaertCampagne de communication développée par Kunstmaan, Leuven

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A.3. CharlesCharles le Téméraire naquit le 10 novembre 1433 à Dijon comme troisième fils de Philippe le Bon et d’Isabelle de Portugal. Il passa la plus grande partie de son enfance aux côtés de sa mère dans les Pays-Bas bourguignons. A l’âge de 7 ans, Charles est marié à Catherine de France, fille de Charles VII, qui décédera déjà en 1466. Le 30 octobre 1454, Charles épouse Isabelle de Bourbon qui lui donne une fille unique, Marie de Bourgogne, née le 13 février 1457. En juillet 1468, Charles épouse en troisièmes noces la princesse anglaise Marguerite d’York. Ce mariage est fêté en grande pompe dans la ville de Bruges. Il restera sans progéniture.En tant que duc d’un empire bourguignon qui s’est hissé au rang d’un des plus puissants états que compte alors l’Europe, Charles doit faire face à la concurrence d’autres pouvoirs hégémoniques comme ses voisins, la France et le Saint-Empire romain germanique. Dans ses efforts pour affranchir son territoire de la tutelle française, il trouvera tout au long de son parcours un ennemi juré en la personne du roi de France Louis XI. Sa stratégie ambitieuse d’expansion le poussa à conquérir une position politique et militaire indépendante qui se traduisait sur le plan géographique par une volonté d’unification de ses terres. En 1473, à l’apogée de sa puissance, il négocia à Trêves avec l’empereur allemand Frédéric III son couronnement comme roi germanique des Romains en échange de la main de sa fille Marie de Bourgogne cédée au fils de Frédéric, Maximilien Ier.

A.4. L’art comme manifestation de la toute puissance

Charles n’hésite pas à user des arts pour s’imposer sur le plan politique et militaire, ce qui résulte en un mécénat généreux dans diverses disciplines artistiques, soutenues avec largesse par le duc et ses pairs. L’ambition et l’orgueil de Charles seront ainsi à l’origine d’une production artistique abondante et de haute qualité, que ce soit de luxueux manuscrits, des pièces d’orfèvrerie de grande valeur, des tissus sophistiqués, des objets du quotidien raffinés, des armures d’apparat ou encore les chefs-d’œuvre des Primitifs flamands.L’exposition témoigne de l’esthétique caractéristique de Charles le Téméraire et de la cour de Bourgogne tout en mettant l’accent sur les aspects cérémoniaux et matériels. Les ducs étalaient leur richesse aux yeux de tous, commanditant à des artistes de haut vol des objets fabriqués avec les matériaux les plus nobles, comme l’illustre parfaitement la tapisserie « Mille fleurs » (Bern, Historisches Museum), un véritable joyau du savoir-faire de l’époque, qui reflète parfaitement toute la puissance et la richesse du souverain Charles le Téméraire.

A.5. L’Ordre de la Toison d’or

Le collier de l’ordre de la Toison d’or est l’un des signes les plus importants de statut et d’appartenance à la cour de Bourgogne. Seuls les membres de cet ordre prestigieux de chevaliers triés sur le volet ont le droit de le porter. Le pendentif fait référence à la toison d’or du bélier qui joue un rôle central dans le récit biblique de Gédéon et dans le mythe grec de Jason et les Argonautes. La chaîne même est constituée de deux motifs répétitifs: le briquet et la pierre à feu

> Philippe le Bon, copie d’après Rogier van der Weyden (1475), Groeningemuseum

Ce portrait de Philippe le Bon, duc de Bourgogne de 1419 à sa mort en 1467, nous montre de trois quart et sur un fond neutre bleu foncé le buste du souverain. En signe de son statut, il porte le collier de l’ordre de la Toison d’or. Philippe présidait à cet ordre élitaire de chevaliers qu’il avait fondé en 1430 à l’occasion de son mariage avec Isabelle de Portugal. La célébration et l’assistance aux offices religieux occupaient une position centrale dans le rituel de leurs réunions. Après le décès de Philippe le Bon en 1467, son fils Charles le Téméraire devint Grand Maître de l’Ordre. Lorsque celui-ci mourut à son tour, un inventaire du trésor de l’ordre fut établi à Gand le 29 novembre 1477 et est actuellement conservé au Kunsthistorisches Museum de Vienne. (voir aussi cat.1)

© Musea Brugge/Groeningemuseum

> Armure de Frederic van Pfalz (1450). Tomas Missaglia et atelier. Hofjagd-und Rustkammer, Vienne

Au milieu du 15ème siècle, l’art de l’armure atteint son apogée à Milan, notamment grâce à la célèbre famille de batteurs d’armures, les Missaglia, qui jouissent d’une renommée internationale et reçoivent des commandes des souverains de toute l’Europe. Les solerets à pointe effilée sont portés par qui se veut dans le coup, mais comme ces pointes entravaient la marche, elles étaient détachables. La finition particulièrement raffinée de l’acier indique qu’il s’agit ici d’une armure d’apparat plutôt que de combat. (voir aussi cat. 55)

© Kunsthistorisches Museum Wenen, Fotografisches Atelier

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dont jaillissent des étincelles. Le fait que les maillons s’imbriquent les uns dans les autres symbolisent l’égalité et la fraternité entre les membres de l’ordre. A.6. Des armes d’apparat pour les seigneurs de guerre

La soif d’expansion de Charles a pour objectif principal de parvenir à faire la jonction entre les territoires situés au nord et au sud de son empire. Il n’est donc pas étonnant qu’il ait accordé toute son attention à la réorganisation de ces troupes pour constituer ainsi l’une des premières armées professionnelles de son temps. Les ordonnances qu’il a rédigées lui-même sont magnifiquement enluminées, ce qui n’est pas la coutume à l’époque, les miniatures étant généralement réservées aux écrits religieux et historiques et non à des documents administratifs comme c’est le cas ici.Charles concentre ses efforts non seulement sur ses hommes, mais aussi sur leur équipement. Il ambitionne de posséder un arsenal à la pointe du progrès et dote ses seigneurs de guerre de ce qui se fait de mieux en matière d’armures et d’armes, confectionnées dans les meilleurs ateliers nationaux et internationaux et ornés de magnifiques armoiries ou symboles.

A.7. Une soif d’extension obtenue par les armes

Les premières années du règne du duc Charles se caractérisent par une succession de victoires militaires qui lui permettent d’étendre substantiellement son territoire. A l’apogée de sa puissance, il rencontre en 1473 à Trêves l’Empereur Frédéric III. Il y négocie le mariage du fils de ce dernier, Maximilien d’Autriche, avec sa fille unique, Marie de Bourgogne, en échange de son couronnement comme roi germanique des Romains. Afin de faire impression, Charles et son destrier sont revêtus d’harnois et de brocart dorés d’une rare magnificence. Mais l’Empereur goûte peu à cette démonstration ostentatoire de pouvoir venant d’un inférieur hiérarchique. La rencontre ne se déroule pas selon les attentes de Charles et finit par tourner au vinaigre, sonnant le glas d’une heureuse période de succès jusque là ininterrompue. Charles le Téméraire ira ensuite de défaite en défaite qui signeront bientôt sa perte définitive. Seul le mariage se réalisera finalement après sa mort.

A.8. Le déclin du duc

Durant une année complète, de juin 1474 à juin 1475, le duc assiège en vain la ville allemande de Neuss. C’est seulement sous la pression de l’armée de Frédéric III qu’il procède au retrait de ses troupes. En 1476, Charles subit deux défaites importantes contre « l’armée des Confédérés ». Il s’agit en fait de villes suisses indépendantes qui ont conclu une alliance avec des villes d’Alsace et jouissent du soutien de la noblesse de Habsbourg-Lotharingie. Cet échec militaire entraîne la perte d’un trésor de grande valeur, le fameux « Burgunderbeute » ou butin bourguignon. La victoire des Confédérés, qui s’accompagne d’un beau butin de guerre, retentit comme un triomphe pour les Suisses alors qu’elle représente une immense perte pour Charles et sa cour. Le 5 janvier 1477, Charles succombe à Nancy lors de la bataille qu’il livre contre l’armée du duc de Lorraine.

> Harnois du cheval de Frédéric III et armure de Maximilien Ier, Kunsthistorisches Museum, Hofjagd-und Rustkammer, Vienne

Cet équipement militaire impressionnant du chevalier et de sa monture représente le summum de l’armurerie. Il s’agit ici d’une reconstitution historique à partir de pièces provenant de différentes armures. La barde de poitrail, la tonnelle qui couvre la croupe et les flancs du destrier ainsi que les rennes bardées font partie du harnois du cheval de Frédéric III. Les jambières, qui descendaient probablement jusqu’aux sabots, font défaut. La partie entourant la tête du cheval et le harnois du chevalier ont appartenu à Maximilien, le fils de l’empereur. Chaque élément constitue une œuvre d’art en soi. La partie centrale de la tonnelle est décorée d’un dragon à gueule grande ouverte dont sort la queue du cheval. Cette armure d’apparat n’était pas portée au combat et servait exclusivement à affirmer la puissance et la richesse de celui qui l’arborait. (voir aussi cat. 78-79)

© Kunsthistorisches Museum Wenen, Fotografisches Atelier

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A.9. Les divertissements à la cour de Bourgogne

Outre la réorganisation de son armée, Charles le Téméraire marqua aussi de son sceau la structure de sa cour, pour laquelle il établit un organigramme détaillé et strictement hiérarchisé qui reprenait les places et fonctions de chacun de ses quelque 600 effectifs. Cette cour accompagnait au complet le souverain dans tous ses déplacements et se chargeait de l’intendance, de la sécurité, du bien-être, des distractions et des obligations religieuses du duc et de sa famille. Comme Charles engageait à son service plus de personnel que nécessaire, il introduisit le principe du travail à temps partiel, les courtisans se relayant tous les x mois. Ce système était bien pensé d’un point de vue stratégique car il liait au duc le double de nobles qui lui octroyaient dès lors leur sympathie. Le luxe et le divertissement caractérisaient la vie à la cour de Charles le Téméraire. Les tournois sont des événements importants à la cour. A l’occasion du mariage de Charles le Téméraire avec Marguerite d’York, un grand tournoi est organisé sur le Markt, baptisé tournoi de l’Arbre d’or. Des harnois sont confectionnés pour la circonstance, pour les cavaliers comme pour leur monture. Les chevaux sont spécialement protégés sous le harnois par un coussin amortisseur.

La chapelle de cour bourguignonne joue un rôle central lors des célébrations religieuses et des cérémonies. Son répertoire musical a pu être reconstitué grâce au « Livre de messes polyphoniques » datant de 1468 (Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique) qui contient les œuvres des principaux compositeurs de l’époque, comme Johannes Ockeghem, Guillaume Dufay et Antoine Busnois. Cet ouvrage fut probablement commandé pour le mariage de Charles le Téméraire avec Marguerite d’York. Le manuscrit est l’un des documents musicologiques les plus significatifs du 15ème siècle. Charles le Téméraire était lui-même compositeur à ses heures. Nous savons qu’en 1460, un motet de son cru fut joué à Cambrai et deux chansons attribuées au duc figurent dans un manuscrit du 16ème siècle.

A.10. La mode à la cour

Sous le règne de Charles, tant les femmes que les hommes suivent la mode de près et arborent des vêtements et des bijoux d’une grande exclusivité. Malheureusement, peu nous sont parvenus. Lors de sa défaite à Grandson, Charles perdit quatre de ses bijoux les plus précieux, qui ne furent jamais retrouvés par la suite. Mais cette partie du butin est fixée sur le parchemin dans des aquarelles qui se trouvent à l’Historisches Museum de Bâle. L’une d’elle, la « petite plume », correspond à la description de la plume à chapeau en perles, rubis et diamants confectionnée en 1471 pour Charles par l’orfèvre brugeois Gérard Loyet.Les luxueux vêtements et bijoux sur les portraits de Maximilien Ier, de Marie de Bourgogne et de Marguerite d’York illustrent également la mode en vogue à la cour de Bourgogne (collection privée et Musée du Louvre à Paris).

> Tunique d’homme, troisième quart du 15ème siècle, soie, Historisches Museum Bern

Cette tunique rouge d’homme ajustée et cintrée est un des rares exemplaires qui nous est parvenu de l’habillement couramment porté par l’aristocratie au bas Moyen Âge (Historisches Museum de Berne). La qualité de l’étoffe - du satin rouge - et la fente au milieu du dos, qui devait être lacée par des domestiques, indiquent la haute position de son propriétaire. (voir aussi cat. 85)

© Historisches Museum Bern (Photographie Yvonne Hurni/Stefan Rebsamen)

> Echiquier (troisième quart du 15ème siècle). Museo Nazionale del Bargello

Ce plateau sur lequel on pouvait jouer aux échecs et au jacquet illustre les divertissements en vogue à la cour. Les échecs étaient alors considérés comme un art chevaleresque et un divertissement réservé aux nobles. Une partie d’échecs représentait à la fois un exercice de stratégie et une bataille livrée pacifiquement, intégrant aussi les galanteries propres à l’amour courtois en vogue à l’époque. La partie centrale en marqueterie raffinée est encadrée par des ivoires sculptés représentant les divertissements aristocratiques : une chasse au faucon et une conversation galante au jardin de l’amour, une moresca prenant ici la forme d’une danse des épées, des concerts, un bouffon en représentation, une chasse au cerf, un tournoi, etc. (voir aussi cat. 124)

© Soprintendenza Speciale per il Polo Museale Fiorentino - Gabinetto Fotografico

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A.11. Trésors religieux

Aucun des « vasa sacra » de Charles le Téméraire (soit ses objets liturgiques et reliquaires) n’a été conservé, ce qui prouve qu’il s’agissait bien de sa propriété privée. Seules des sources écrites témoignent de la richesse et de la variété de ces trésors égarés. Lors de cérémonies de représentation, comme la réunion des souverains à Trêves, il en faisait ostensiblement usage pour exposer sa richesse censée légitimer son autorité.Il les emportait d’ailleurs partout avec lui et sa tente militaire regorgeait de ces merveilles religieuses. C’est ainsi que lors de la bataille perdue de Grandson, les troupes des Confédérés trouvèrent de nombreux reliquaires, accessoires liturgiques, ostensoirs, bibles, missels et parements. Afin d’évaluer à leur juste valeur ces trésors uniques en leur genre, il convient de les comparer à des œuvres similaires d’une autre origine. A.12. Institutions caritatives et salut de l’âme des duchesses Isabelle de Portugal et Marguerite d’York

Isabelle de Portugal et Marguerite d’York, respectivement la mère et la troisième épouse de Charles le Téméraire, commanditent en signe de leur profonde piété de splendides œuvres d’art religieuses. Au cours des dernières années de son existence, Isabelle soutient également différentes institutions caritatives, comme la fraternité brugeoise « Onze-Lieve-Vrouwe ter Sneeuw » (Notre-Dame de la Neige). Outre son fils, les maîtres peintres Petrus Christus et Hans Memling sont membres de cette association.Le panneau sorti de l’atelier de Petrus Christus, qui représente Isabelle de Portugal et sa sainte patronne Elisabeth de Hongrie, vise à illustrer sa pieuse dévotion. A l’origine, il s’agissait du volet gauche d’un triptyque consacré à Notre-Dame des douleurs, le volet droit représentant sainte Catherine.Marguerite d’York subventionne elle aussi des confréries et sa profonde foi ne fait pas de doute. La couronne en argent doré de la salle du trésor de la cathédrale d’Aix-la-Chapelle a été commanditée par elle en tant que don votif à la statue miraculeuse de cette même cathédrale. Sertie d’émail, de perles et de pierres précieuses, elle fut offerte, avec d’autres objets de grande valeur, par la duchesse en personne lors d’un pèlerinage à Aix qu’elle effectua peu avant le siège de Neuss. La bibliothèque personnelle de Marguerite d’York contient divers écrits des pères fondateurs de l’église, des statuts d’institutions religieuses et des récits de visions. Les textes en français ont valeur d’exemple pour la noble dame qui souhaite y conformer son mode de vie et de prière, habitée qu’elle est par le souci du salut des âmes dans l’au-delà. Pour la confection des manuscrits, elle fit appel aux meilleurs calligraphes et miniaturistes de son époque : David Aubert, Jean Dreux et Simon Marmion.

A.13. Les sept sacrements

Les séries avec les sept sacrements sont très en vogue dans la société bourguignonne à partir du second quart du 15ème siècle. D’après des sources documentaires, l’oratoire privé de Charles au Prinsenhof de Bruges s’orna, lors des festivités pour son mariage avec Marguerite d’York, d’une série de tapisseries reprenant cette thématique, qui se décline aussi dans d’autres disciplines artistiques comme la peinture (sur verre) et la broderie.

> Angelots (2ème moitié du 15ème siècle), Historisches Museum Bern

Dans cette exposition figurent des pièces exceptionnelles d’orfèvrerie. Outre des reliquaires, dont un en forme de marteau, deux ostensoirs, un calice, un ciboire-chrismatoire (servant à conserver l’huile pour l’extrême-onction) en argent doré et un crucifix d’autel sur pied en cristal de roche illustrent les hautes exigences qui s’appliquaient tant à la conception esthétique qu’au savoir-faire de l’artisan. Les objets en laiton (alliage de cuivre et de zinc) étaient très en vogue au 15ème siècle du fait de leur brillance qui ressemblait à celle de l’or. Deux angelots agenouillés témoignent de la technique délicate dite « en ronde-bosse » (émaillage en relief) maîtrisée pour la première fois vers 1400 dans les cours de Paris et de Bourgogne. (voir aussi cat. 14)

© Historisches Museum Bern (Photographie Yvonne Hurni/Stefan Rebsamen)

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Parallèlement aux exemples renommés de la peinture sur panneau, l’exposition présente les plus précieux témoignages de la broderie flamande du 15ème siècle. Les scènes brodées rendent fidèlement compte des rituels, objets et mobilier liturgiques utilisés lors de l’administration des sacrements. Ces admirables broderies formaient jadis le chaperon et les bandes d’orfroi (décorés de représentation de saints ou de scènes bibliques) garnissant le devant d’une chape. Les armoiries sur le ruban et le chaperon désignent Jacques de Savoie, comte de Romont, comme le commanditaire de l’ouvrage destiné à l’évêque de Lausanne. Les broderies étaient livrées séparément et ensuite cousues sur les luxueuses étoffes de soie provenant d’Italie. Des dessins à la pointe d’argent attestent d’une collaboration avec l’atelier de Rogier van der Weyden pour les esquisses. A.14. Parements liturgiques

Les hauts dignitaires religieux font usage du brocart de soie pour signifier leur position hiérarchique au sein de l’église. Les étoffes destinées aux vêtements civils et liturgiques de ces prélats provenaient presque exclusivement d’Italie.Les tissus de soie étaient tissés dans différentes qualités, parmi lesquelles le satin, le damas, le velours et le brocart, qui est toujours rehaussé de fils d’or et d’argent. Le prix dépendait de la quantité de soie utilisée, du poids des fils d’or et des teintures (la plus onéreuse étant le carmin). Lors des guerres et pillages, les brocarts étaient un butin fort prisé. Afin de récupérer l’or, ils étaient généralement brûlés. C’est la raison pour laquelle ces étoffes ne nous sont pratiquement pas parvenues, les exemplaires conservés à l’Historisches Museum de Berne et au Kantonales Museum Altes Zeughaus de Solothurn revêtant dès lors toute leur valeur d’exception.

A.15. Les tapisseries murales aux thèmes religieux et héroïques

La « Tenture des trois rois Mages » de Berne est le seul exemplaire conservé d’une série de 4 tentures retraçant l’enfance du Christ. L’évêque Georges de Saluces légua cette série à la cathédrale de Lausanne. Sur un décor réaliste et contemporain de l’époque se détache une composition d’après un modèle de Rogier van der Weyden. Les quatre tapisseries, dont deux sont exposées ici à Bruges, consacrée à Jules César constituent l’une des rares séries du 15ème siècle intégralement conservée. Charles le Téméraire vouait une grande admiration au général romain, tant pour la discipline de son armée que pour la probité de sa justice. Il n’hésitait pas à se réclamer du glorieux maître de Rome et à situer son itinéraire personnel dans les traces héroïques de ce personnage antique. Dans des tapisseries somptueuses, le duc se mettait en scène comme étant le « nouveau César », un souverain éclairé et victorieux.

> Reliquaire de Charles le Téméraire (1467-1471), Gérard Loyet, Trésor de la cathédrale de Liège

Cette sculpture votive commandée en 1467 par Charles le Téméraire à son orfèvre en titre, Gérard Loyet, est exceptionnelle tant par la préciosité des matériaux utilisés que par la maîtrise de l’artisan. Charles est représenté ici agenouillé, dans une armure dorée, tenant un reliquaire hexagonal et protégé par saint Georges, le patron de la Bourgogne, qui se tient debout derrière lui. Les traits des deux figurines, le souverain et le saint, affichent une similitude étonnante. Le duc se présente ici non seulement comme le pieux donateur mais aussi et littéralement comme un second saint Georges, chevalier de la foi. Charles offrit ce reliquaire en 1471 à la cathédrale de Liège dans le but de s’affirmer clairement en tant que maître et protecteur du pays de Liège et de son église qu’il avait conquis. Il souligne ainsi son succès militaire mais aussi sa pieuse dévotion. Charles le Téméraire fit don d’autres effigies en or, preuves de son pouvoir et de son prestige, mais seule celle-ci a survécu. L’orfèvre de cour Gérard Loyet s’est inspiré pour cette composition de la célèbre peinture de Jan van Eyck, La Vierge au chanoine Joris van der Paele. Ces deux œuvres maîtresses sont exceptionnellement réunies dans le cadre de cette exposition. (voir aussi cat. 66)

© Trésor de la Cathédrale, Liège

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A.16. La cour de Bourgogne et la riche bourgeoisie flamande se font mécènes

La cour bourguignonne et les riches bourgeois flamands sont les mécènes des meilleurs artistes de l’époque.

Parmi les manuscrits exposés ici, certains ont été commandés par Charles le Téméraire directement. Dans un livre d’heures (Copenhague), Charles est représenté en compagnie de sa seconde épouse Isabelle de Bourbon, tous les deux agenouillés devant la « Vera Icon », la Sainte Face du Christ. Dans un autre manuscrit, une miniature met en scène le traducteur, Charles Soillot, présentant humblement au duc son ouvrage. Il s’agit de la traduction de « Hiéron ou de la Tyrannie » de Xénophon, ce qui témoigne de l’intérêt porté aux œuvres des anciens Grecs à la cour de Charles.

A.17. Les Habsbourg, héritiers des ducs de Bourgogne

Le 18 août 1477, Maximilien, le fils de l’empereur Frédéric III, fait son entrée triomphale dans la ville de Gand. Le lendemain, il épouse Marie de Bourgogne, unique fille et héritière de feu le duc Charles le Téméraire, qui avait arrangé ce mariage. Cette union est un événement de dimension européenne, l’héritage bourguignon ayant incontestablement joué un rôle essentiel dans l’ascension des Habsbourg comme puissance dominante en Europe. Tout au long de sa vie, Maximilien d’Autriche ravivera par des portraits le souvenir de sa première épouse, qui succomba prématurément à ses blessures après un accident de chasse. Trois jours avant sa mort, la duchesse avait dicté ses dernières volontés, stipulant qu’elle voulait reposer dans la Onze-Lieve-Vrouwekerk à Bruges.Dans la période qui suivit son décès, Maximilien eut beaucoup de mal à se faire reconnaître comme souverain des Pays-Bas. En 1494, Philippe le Beau, fils de Marie de Bourgogne et de Maximilien, accéda au pouvoir sur les Pays-Bas bourguignons. Dans le « Jugement de Cambyse », Gérard David a introduit quelques éléments de son temps, comme les armoiries de Philippe le Beau et de son épouse Jeanne de Castille qui surplombent le trône du juge. Philippe le Beau fait en 1497 sa joyeuse entrée à Bruges, confirmant solennellement les privilèges de la ville. Au contraire de son père Maximilien, il est accepté sans difficulté comme souverain et successeur légitime de Charles le Téméraire. Le 24 février 1500, Jeanne de Castille donne à Philippe un fils qui, en souvenir de son grand-père, sera baptisé Charles. Désigné dans sa fonction de duc de Bourgogne en 1515, il règnera, sous le nom de Charles Quint, sur un véritable empire mondial. Ce buste en bronze idéalisé de l’empereur a été réalisé par l’artiste milanais Leone Leoni et clôt cette exposition au Groeningemuseum.

Triptyque Moreel (1484), Hans Memling, Groeningemuseum, Bruges

A l’instar des ducs de Bourgogne, les riches bourgeois de Flandre veulent eux aussi mettre en évidence leur statut en passant commande d’œuvres d’art onéreuses auprès des meilleurs artistes de l’époque. Le politicien et banquier brugeois influent, Willem Moreel, confie à Hans Memling la réalisation d’un somptueux retable destiné à sa chapelle privée dans la Sint-Jacobskerk (église de Saint-Jacques), où il compte se faire enterrer aux côtés de son épouse Barbara van Vlaenderberch. Willem Moreel est issu d’une famille brugeoise très connue et qui possède de nombreuses terres. Il hérite de son père le titre de « Seigneur de Oostcleyhem » et acquiert par lui-même celui de « Burgrave (Châtelain) de Roulers ». En 1490, il est l’un des quarante plus riches habitants de Bruges. Les édifices importants qui se profilent à l’arrière-fond font référence aux possessions familiales des commanditaires, leur luxueux habillement soulignant le statut social élevé de la famille. (voir aussi cat. 62) © Musea Brugge/Groeningemuseum

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A.18. Charles le Téméraire au Bruggemuseum-Onthaalkerk Onze-Lieve-Vrouw

L’exposition « Charles le Téméraire. La splendeur de la Bourgogne » ne se termine pas par hasard dans le chœur de l’église Notre-Dame. En effet, c’est ici que repose le duc, aux côtés de sa fille qui lui a succédé, Marie de Bourgogne. Le choix de cette église comme lieu de sépulture a été dicté par Marie dans ses dernières volontés, ce qui n’est pas étonnant au vu de l’amour qu’elle portait à Bruges et à la Vierge Marie.

La dépouille de son père a suivi un parcours plus tortueux. Charles le Téméraire mourut au combat sur le champ de bataille de Nancy en 1477. Les recherches pour identifier son corps ne furent pas de tout repos, comme l’indique cette citation extraite du récit du page Baptista Colonna qui, après de longues recherches, trouva le 7 janvier 1477 le cadavre en piteux état : « Le corps de Charles le Téméraire est emprisonné par le gel dans un étang et est abominablement mutilé. Son crâne a été fendu en 2 par une hallebarde. Des lances ont transpercé ses cuisses et son bas ventre. Son visage a été déchiqueté par les loups. Je ne l’ai reconnu que grâce à ses longs ongles et les cicatrices de ses combats antérieurs. » (traduction libre)

L’adversaire victorieux de Charles, René II de Lorraine, le fit enterrer sur place à Nancy comme un trophée de guerre. Ce n’est qu’en 1550 que sa dépouille fut transférée vers les Pays-Bas et ensevelie aux côtés de sa fille. Sur ordre de son arrière-arrière-petit fils Philippe II fut érigé un mausolée à l’image de celui de Marie. Lors de fouilles effectuées dans le chœur de l’église furent retrouvés les restes du squelette de Marie, mais aucune trace du coffret supposé contenir ceux de Charles le Téméraire, ni dans la tombe de sa fille, ni dans la sienne.Ce site de l’exposition permet de s’attarder sur les usages funéraires des ducs de Bourgogne. Dans la tombe de Marie fut placée une urne contenant le cœur de son fils Philippe le Beau. Le cœur de sa fille, Marguerite d’Autriche, y fut aussi déposé pendant un moment, alors que le cœur de Marie elle-même a été placé dans la tombe de sa mère Isabelle de Bourbon à Anvers. L’architecture funéraire est mise en lumière grâce à la splendide maquette du mausolée de Maximilien d’Autriche à Innsbruck.

Les liens personnels qu’entretenait Charles le Téméraire avec cette église s’illustrent dans des objets d’art précieux. C’est d’ailleurs ici que se tint en 1468 le premier chapitre qu’il présida en tant que Grand Maître de l’Ordre de la Toison d’or. Les armoiries de tous les membres ayant participé à ce onzième chapitre de l’Ordre sont accrochées dans le chœur et rappellent cet événement mémorable. A.19. Le butin bourguignon

Le « Burgunderbeute » est au centre de cette exposition. Ce trésor constitué des objets personnels de Charles le Téméraire et des armes et étendards de son armée est passé aux mains des Confédérés lors de la défaite bourguignonne à Grandson. Il n’a plus quitté la Suisse depuis 1476 et sera donc en primeur de retour en Flandre pour l’exposition « Charles le Téméraire (1433-1477). La splendeur de la Bourgogne »

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A.20. Constitution du butin

Le cours de la vie de Charles s’accélère par la force des choses en 1476. Après que les villes suisses de Fribourg et de Berne ont conquis le pays de Vaud, qui appartenait à son allié le comte de Romont, Charles décide de reprendre les armes pour livrer bataille aux Confédérés à Grandson. Le premier combat est gagné haut la main par une armée bourguignonne bien équipée et entraînée, qui prend la petite ville et extermine tous les hommes qui s’y trouvent encore, les noyant ou les pendant. Mais lorsque le duc descend quelques jours plus tard vers le nord, les Confédérés assaillent par surprise son campement, provoquant la panique parmi les soldats de Charles, qui prennent la fuite sans avoir le temps d’emporter leurs affaires. Les Suisses rassemblent ainsi un formidable butin composé d’artillerie, tentes, étendards et bannières, tapisseries, objets religieux, joyaux, livres, vaisselle, victuailles, chevaux et même filles de camp.

La perte et l’humiliation pour Charles sont immenses. Son armée qu’il s’est efforcé de professionnaliser tout au long des 12 ans qui ont précédé cette défaite est maintenant fort affaiblie. Il se retire alors à Lausanne, où pendant 2 semaines une grippe le cloue au lit, ce qui n’arrange ni sa dépression ni son chagrin. Les événements se succèdent alors rapidement. Ayant tant bien que mal réussi à réarmer ses troupes, Charles décide trois mois plus tard de se rendre à Murten avec une armée qui n’a désormais plus le cœur au combat et qui se laisse à nouveau surprendre par une embuscade des Confédérés. Les soldats, qui se trouvent alors à proximité du lac, ne peuvent s’enfuir et nombreux sont ceux qui sautent à l’eau, périssant ainsi par noyade. Et l’histoire se répète : les Suisses font encore bombance, trouvant cette fois principalement de l’artillerie. Mais les pertes matérielles ne signifient rien au vu des pertes en vies humaines. L’armée de Charles est dorénavant sous-équipée et son nombre est réduit à la portion congrue. Sept mois plus tard, elle livrera à Nancy son dernier combat, son commandant en chef y trépassant sur le champ de bataille.

A.21. Les œuvres maîtresses du butin bourguignon

Le butin des Confédérés pris aux batailles de Grandson est entré dans l’histoire sous le nom de « Burgunderbeute ». L’étendue et la qualité de ce trésor de guerre est exceptionnelle et seulement comparable au butin de guerre d’Alexandre le Grand lors de la bataille contre Darius à Issos en 333 av. J.C. ou au butin de Fréteval, pris par les Anglais au roi de France Philippe II, ou encore à celui du margrave Louis-Guillaume Ier de Bade lors de sa victoire sur les troupes ottomanes à Belgrade en 1691.Le butin est volumineux parce que Charles emportait partout avec lui ses biens, ce qui était d’ailleurs devenu une tradition à la cour de Bourgogne, fût-ce pour légitimer ainsi son pouvoir. Au moment où il perd ses effets, il séjourne depuis bientôt deux ans dans sa tente, les guerres s’étant succédées. Cette exposition présente une sélection des pièces maîtresses du butin, la « Tapisserie aux mille fleurs » (1466 – Historisches Museum Bern) se situant au sommet.

Les Confédérés emportèrent aussi lors du pillage de la tente de Charles le Téméraire son sceau secret (Staatarchiv Luzern), qui

> La ‘Tapisserie aux mille fleurs’ (1466 – Historisches Museum Bern) compte parmi les rares tentures murales pouvant être attribuées en toute certitude à leur premier propriétaire et commanditaire, ici Philippe le Bon, auxquelles renvoient sans ambiguïté les armoiries. De surcroît, quatre documents historiques renseignent sur la genèse de l’œuvre. C’est en 1466 que le duc commanda à Jehan Le Haze à Bruxelles une « chambre » en huit parties (soit un aménagement intérieur complet) avec des « tapisseries de verdure ». Les dimensions de ces ouvrages permettent de faire une hypothèse sur le lieu auquel ils étaient destinés, vraisemblablement une pièce du palais du Coudenberg à Bruxelles. Mais en règle générale, les tapisseries servaient à de multiples fonctions. En 1468, à l’occasion de la réunion du chapitre de l’ordre de la Toison d’or, Charles le Téméraire les fit venir à Bruges pour décorer sa salle de réception au Prinsenhof. Quand il guerroyait, Charles emmenait avec lui une grande partie de son trésor personnel. C’est pourquoi la tapisserie aux mille fleurs tomba aussi aux mains des Confédérés lors de la défaite de Grandson en 1476. Bien que quelque peu passé, l’effet chromatique de la tapisserie est remarquablement bien préservé grâce à la grande quantité de fils de soie. Les quelque trente variétés botaniques resplendissent toujours avec éclat, surtout à la lumière d’une bougie. La végétation de cette verdure, qui a requis une technique de tissage hautement sophistiquée, dégage une impression de luxuriance paradisiaque. Outre sa fonction hautement décorative, cette tapisserie est aussi, par le pouvoir d’expression des matériaux les plus nobles et du savoir-faire le plus accompli, un manifeste de souveraineté. Les armoiries ducales avec le collier de l’Ordre de la Toison d’or au centre de l’ouvrage font de Philippe le Bon le héros de cette suite textile. (voir aussi cat. 11)

© Historisches Museum Bern (Photographie Yvonne Hurni/Stefan Rebsamen)

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servait à sceller sa correspondance courante, le sceau de son demi-frère et premier chambellan Antoine de Bourgogne (Schweizerisches Landesmuseum, Zurich) ainsi que les bijoux personnels du duc et son chapeau. Les deux sceaux ont été conservés et sont exposés ici.Les bijoux et le chapeau ducal se sont perdus. Seule une série d’aquarelles (Historisches Museum Basel) datant du 17ème siècle témoignent encore du raffinement de ces objets. Le chapeau garni d’une multitude de perles, rubis et saphirs ressemblait à une couronne de roi. Démonté au cours du 16ème siècle, les différentes parties furent vendues séparément. Les dessins et descriptions détaillées de ce couvre-chef ont permis de réaliser une réplique faisant désormais partie de la collection du Château de Grandson.De nombreuses pièces textiles, surtout des bannières et des oriflammes, ont également fait partie du butin, signaux puissants de la victoire des Confédérés, qui les ont restaurés et en ont tapissé leurs églises. Le fait que ces objets, qui ne résistent normalement pas au temps, nous soient parvenus en si grand nombre prouvent leur valeur symbolique aux yeux des Suisses. Des cornettes portant la devise de Charles “Je lay emprins” (je l’ai entrepris), des tapisseries héraldiques, des couvertures de chevaux avec le briquet, emblème bourguignon, etc. (Historisches Museum Bern) ont aussi été retrouvées. Les “livres de drapeaux”, en usage à partir du 17ème siècle, les répertoriaient et les reproduisaient, comme par exemple celui-ci de la ville de Biel (Historisches Museum Bern). Outre la perte de ses ors et de sa superbe, l’armée bourguignonne souffrit surtout de la confiscation de son artillerie et de ses munitions. Charles s’était attelé depuis 1464 à professionnaliser son armée, lui imposant une discipline et un entraînement de fer et ne lésinant en rien sur son équipement. L’artillerie bourguignonne était à la pointe du progrès et l’une des plus performantes d’Europe, ce qui faisait des troupes de Charles un adversaire redoutable et redouté. Quelques-uns des grands canons que Charles perdit à Grandson sont toujours conservés à l’Historisches Museum de Bâle et au Musée d’histoire de La Neuveville. Un canon de plus petite dimension et de nombreuses armes, comme des épées, des arbalètes et des poignards, sont exposés ici.

A.22. Les Suisses et le butin bourguignon

L’étendue et la richesse de ce butin, mais aussi le statut et la renommée de l’armée bourguignonne, ont tôt fait du Burgunderbeute le symbole par excellence de la victoire sur la Bourgogne. Après la bataille, les biens pillés font très vite l’objet d’un commerce fort lucratif mais illégal. Car il est d’usage au Moyen Âge que le butin de guerre soit remis au commandement de l’armée victorieuse, qui se charge de sa répartition. Mais les différends opposant les villes confédérées ont largement contribué à favoriser le trafic illicite. C’est la raison pour laquelle le butin s’est diffusé dans toute la Suisse et a été en grande partie perdu. Certains objets ne se sont retrouvés que bien des siècles plus tard dans les musées suisses, la plupart à l’Historisches Museum Bern. C’est donc ce musée qu’il faut remercier pour avoir permis, en primeur depuis 1476, que le Burgunderbeute sorte de Suisse et revienne en Flandre dans le cadre de l’exposition « Charles le Téméraire (1433-1477). La splendeur de la Bourgogne ».

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B. Info pratique

B.1. Plan de l’exposition.

L’exposition a lieu au Groeningemuseum et au Bruggemuseum – Onthaalkerk Onze-Lieve-Vrouw. Vous trouverez ci-dessous un aperçu par salle des œuvres exposées.

Groeningemuseum SALLE 1: Introduction

• Tapisserie héraldique (Bern Historisches Museum – cat. 88a)

SALLE 2: Quand les œuvres d’art se doivent d’incarner la puissance du prince.

• Tapisserie aux mille fleurs (Bern Historisches Museum – cat. 11)

• Portrait de Lodewijk van Gruuthuse (Brugge Groeningemuseum – cat. 1)

• Scènes retraçant l’histoire de la Toison d’or (Berlin Staatliche Museen Kupferstich – cat. 15)

• Collier de l’Ordre de la Toison d’or (collection privée)

• Bâton de commandement (Wenen Kunsthistorisches Museum, Hofjagd- und Rüstkammer – cat. 83)

SALLE 3: Charles le Téméraire met sur pied une armée permanente et commande des armes d’apparat pour ses seigneurs de guerre.

• Concept d’une ordonnance avec annotations e. a. de Charles le Téméraire (Lille Archives départementales du Nord – cat. 46)

• Camp militaire de Charles le Téméraire (Wenen Graphische Sammlung Albertina – cat. 51)

• Harnois de l’Empereur Frédéric (Wenen Kunsthistorisches Museum, Hofjagd- und Rüstkammer – cat. 55)

SALLE 4: Charles le Téméraire veut étendre son territoire vers le sud, mais rencontre de la résistance.

• Harnois de Maximilien Ier d’Autriche et harnois du cheval de Frédéric III (Wenen Kunsthistorisches Museum, Hofjagd- und Rüstkammer – cat. 78-79)

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SALLE 5: La cour de Bourgogne s’adonne aux plaisirs des tournois, chasses, banquets, jeux de société danse et musique.

• Echiquier (Florence Museo Nazionale del Bargello – cat. 124)• Sac de courtisan (Wenen Kunsthistorisches Museum, Hofjagd- und

Rüstkammer – cat. 120)• Insigne des trompettistes de la ville de Gand ( Gent Bijlokemuseum – cat. 152)

SALLE 6: Les courtisans bourguignons donnent le ton à leur époque.

• Portraits de Marie de Bourgogne et de Maximilien Ier d’Autriche (collection privée)

• Portrait de Marguerite d’York (Paris Musée du Louvre – cat. 6)• Tunique d’homme en satin rouge (Bern Historisches Museum – cat. 85)• Collier de Michelle de France (Solothurn Museum Altes Zeughaus – cat. 76)

SALLE 7: L’art religieux à la cour des souverains bourguignons.

• Deux angelots (Bern Historisches Museum – cat. 14)• Couronne de Marguerite d’York (Cathédrale de Aix-la-Chapelle – cat. 73)• Mort de Marie (Brugge Groeningemuseum – cat. 63)• Les Sept Sacrements (Oxford Ashmolean Museum – cat. 23)• Chape d’officiant (Bern Historisches Museum – cat. 56)

SALLE 8-9: Les tapisseries murales représentant des récits héroïques ou des thématiques religieuses ornent les lieux de séjours, églises et campements bourguignons.

• 2 tapisseries du cycle de Jules César (Bern Historisches Museum – cat. 129)

SALLE 10: La cour de Bourgogne et la haute bourgeoisie des villes principalement flamandes se font les mécènes des meilleurs artistes de l’époque

• Triptyque Moreel (Brugge Groeningemuseum – cat. 62)• Vierge au chanoine Joris van der Paele (Brugge Groeningemuseum – cat. 68)• Hiéron (Brussel Koninklijke Bibliotheek – cat. 126)• Livre de prières (Kopenhagen Royal Library)• Reliquaire avec Charles le Téméraire et saint Georges (Liège, Trésor de la

Cathédrale – cat. 66)SALLE 11: Après le mariage de Marie de Bourgogne avec Maximilien Ier d’Autriche, l’Empire des Habsbourg assimile petit à petit la culture bourguignonne.

• Portraits de Marie de Bourgogne et de Maximilien Ier d’Autriche (Wenen Kunsthistorisches Museum Gemäldegalerie – cat. 167-168)

• Buste de Charles Quint (Wenen Kunsthistorisches Museum Kunstkammer – cat. 179)

• Testament de Marie de Bourgogne (Wenen Haus-, Hof- und Staatsarchiv – cat. 163)

Bruggemuseum – Onthaalkerk O.L.V.• Mausolées de Charles le Téméraire et de Marie de Bourgogne (Bruggemuseum

– Onthaalkerk O.L.V. – cat. 154-155)• Pleurants (Amsterdam Rijksmuseum – cat. 34/autre sélection)

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B.2. Programme grand public

Cette exposition « Charles le Téméraire (1433-1477). La splendeur de la Bourgogne » propose un programme pour le grand public, conçu sur mesure en fonction de différents groupes-cibles:

Ecoles

h Menu du musée: 2 visites avec atelier de bricolage pour les enfants de l’enseignement primaire.

h Visites pour les jeunes: 2 visites sur mesure pour le second degré de l’enseignement secondaire.

Adultes en individuel et familles

h Audio-guides h 3 exposés le dimanche matin h Concerts au Concertgebouw h Tabliers du musée pour les familles en différentes langues

Groupes d’adultes

h Visite guidée de l’exposition en différentes langues. h Promenade thématique dans la ville.

Experts

h Symposium sur “La splendeur de la Bourgogne (1419-1482). Une approche multidisciplinaire” du 12 au 14 mai 2009 en collaboration avec l’Alamire Foundation et le Concertgebouw Brugge.

Personnes moins valides

h Visite guidée en langue des signes

Ecoles

Menu du musée

L’association Moos vzw de Louvain a conçu pour le Groeningemuseum deux visites qui s’adressent aux élèves de l’enseignement primaire.

“Epées et couronnes” est un atelier pour les 1ère-2ème et 3ème années. Les élèves découvrent la vie des chevaliers et des gentes dames à la cour de Bourgogne. Au cours de la visite sont traitées les questions suivantes: Comment devenait-on chevalier? Qu’est-ce que la Toison d’or? Qu’entend-on par gentes damoiselles et que faisaient-elles de leur journée ? Comment et avec qui se mariaient les Bourguignons? Après la visite, les élèves confectionnent dans l’atelier de bricolage un attribut de chevalier ou de damoiselle.

“Le glamour en Bourgogne” s’adresse aux 4ème-5ème et 6ème années. Les souverains bourguignons donnaient le ton à toute l’Europe en matière de mode, d’art et de culture. Les élèves découvrent ce monde fait de magnificence et de glamour avant d’exploiter cette thématique de paillettes dans l’atelier de bricolage.

Info pratiqueLes visites réservées aux écoles affichent COMPLET.

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Visites pour les jeunes

L’association Moos vzw et notre stagiaire Soetkin Godderis ont conçu deux visites guidées interactives pour les élèves du second degré de l’enseignement secondaire.

“Charles le Téméraire et les Bourguignons” (enseignement général et technique) s’attarde sur la vie des souverains bourguignons. Pourquoi ont-ils joué un rôle clé dans l’histoire européenne? Et quel fut le rôle de Charles le Téméraire? Qui était Marie de Bourgogne et pourquoi aura-t-elle été un personnage clé? Le guide incite ensuite les jeunes par un jeu interactif à retourner aux origines des Bourguignons.

“Les habits du duc” s’adresse aux élèves de l’enseignement technique et professionnel. Les Bourguignons étaient de véritables “trendsetteurs”en matière de mode et de design. Nous jetons un coup d’œil dans leur garde-robe et découvrons comment ils s’habillaient et se comportaient. Quel était leur idéal de beauté? Quels symboles portaient-ils et avec quelle signification? Les jeunes se glissent dans la peau d’un reporter people pour en savoir plus sur Charles le Téméraire et la vie à sa cour.

Info pratiqueCes visites peuvent être réservées sur le site www.kareldestoute.be Réservation obligatoire au moins 2 semaines à l’avance. Guides privés non autorisés. € 65 pour max. 25 personnes. Langue : néerlandais et français.

Adultes en individuel et familles

Audio-guides

Espro Acoustiguide propose aux visiteurs un audio-guide passionnant et convivial avec de la musique de l’époque de Charles le Téméraire qui permet de voyager dans l’empire du duc. Les différents thèmes de l’exposition sont également traités. Cette visite auditive d’environ une heure passe en revue les points essentiels de l’exposition.

Info pratiqueDisponible en néerlandais, français, anglais et allemand Prix: €4. Il n’est pas nécessaire de réserver.

Exposés

Le Groeningemuseum organise dans le cadre de l’exposition trois matinées-conférences le dimanche:

• 19 avril: Prof. Dr. W.P. Blockmans – Mécénat ducal et essor de la culture dans les Pays-Bas sous le règne bourguignon. Le professeur Blockmans enseigne à l’Université de Leiden. Spécialiste de l’histoire médiévale des Pays-Bas, il a donné de nombreuses conférence et rédigé une véritable bibliothèque sur cette thématique, comme par exemple In de Ban van Bourgondië

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(1988, trad. Dans la fascination de la Bourgogne), Macht. Duizend jaar volkeren, markten en staten in Europa (1997, trad. Le pouvoir. Mille ans de peuples, foires et états en Europe) et Keizer Karel (2002, trad. L’Empereur Charles Quint).

• 17 mai: E. De Maesschalck – La Toison d’or Edward De Maesschalck a fait des études d’histoire à Louvain et à Paris et a présenté un doctorat. Il était d’abord assistant à la K.U. Leuven avant de devenir conseiller de programmes pour Canvas. Il a publié de nombreux ouvrages historiques, comme récemment De Bourgondische vorsten 1315-1530 (trad. Les souverains bourguignons).

• 14 juin: F. Viltart : Les stratégies et techniques de combat à l’époque de Charles le Téméraire (exposé en français) + démonstration d’escrime Frank Viltart a présenté un doctorat à l’université de Lille. Il est aussi lié au Deutsches Historisches Institut de Paris. Passionné par les aspects militaires du Moyen Âge, il a donné de nombreuses conférence et publié des articles sur cette thématique. Cet exposé sera suivi d’une démonstration d’escrime par les Hallebardiers de Brugge.

Info pratiqueTous les exposés commencent à 10h30 dans la Salle des Amis des Musées du Groeningemuseum Prix: € 2 – gratuit pour les Amis des Musea Brugge Info: [email protected]

Concerts

Charles le Téméraire était un mélomane averti. Il composait lui-même de la musique et disposait en permanence d’une chapelle de cour. C’est ce qui a amené le Groeningemuseum et le Concertgebouw à organiser deux concerts dans le cadre de cette exposition.

• Psallentes – 13 mai 20h L’ensemble vocal Psallentes explore le répertoire grégorien et base toujours son exécution sur une étude préalable détaillée. Psallentes a pris ici la cour de Bourgogne comme sujet d’étude. Les sources en provenance de Malines, Bruxelles et Bruges ont joué en rôle central du fait de leurs liens historiques avec Charles le Téméraire et sa cour. Direction artistique : Hendrik Vanden Abeele

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• La Morra – 14 mai à 20h (introduction à 19h15) L’ensemble La Morra vous fait goûter aux plaisirs de la prospère cour de Bourgogne. Charles le Téméraire engagea dans son chœur personnel des musiciens comme Busnoys, van Ghizeghem et Basin, qui élevèrent le niveau de la vie musicale à la cour jusque dans les hautes sphères. La Morra présente une sélection de chansons, danses et arrangements instrumentaux caractéristiques de cette période de richesse et de splendeur, le véritable “siècle d’or” des Pays-Bas méridionaux. Compositions de Gilles Binchois (1400-1460), Guillaume Dufay (1397-1474), Pierre Fontaine (1380-1450), Richard de Bellengues (1380-1470), Robert Morton (1430-1479), Adrien Basin (1457-na 1498), Hayne van Ghizeghem (1445-1497), Antoine Busnoys (1430-1492), Charles le Téméraire (1433-1477)

Info pratiqueCes concerts se donnent au Concertgebouw de Brugge.Prix des billets: € 15.Info et réservation: www.concertgebouw.be

Tabliers du musée

Pour les visites en famille, les tabliers du musée fournissent aux enfants de 6 à 12 ans une panoplie bien utile, comme des jumelles, un mètre pliant, du matériel de sorcellerie, etc. pour l’exécution d’une dizaine de missions. Les enfants découvrent ainsi de manière ludique le personnage de Charles le Téméraire et la vie à la cour de Bourgogne.

Conception des missions: Moos vzw

Info pratiqueRéservation obligatoire sur le site [email protected] et exclusivement réservé aux familles accompagnées d’enfants entre 6 et 12 ansCarnet de missions disponible en néerlandais et français

Groupes d’adultes

Visites guidées de l’exposition

Un guide expérimenté accompagne les groupes d’adultes sur les traces de Charles le Téméraire au Groeningemuseum pour leur faire découvrir en 1h30 toute la splendeur de l’époque bourguignonne.

Info pratiqueLes visites guidées doivent obligatoirement être réservées au moins deux semaines à l’avance sur le site www.kareldestoute.be Les guides privés ne sont pas autorisés. Pas le dimanche. Prix: € 80 pour max. 20 personnes. Langues: néerlandais, français, allemand, anglais, espagnol (et sur demande: russe, italien, polonais, portugais et langue des signes).

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Promenade thématique dans la ville “Les Bourguignons et le revers de la médaille”

Promenade accompagnée par un guide à travers les rues de Bruges sur les traces des Bourguignons. Ce parcours d’environ deux heures passé par les hauts lieux de leur histoire, comme les mausolées de Charles le Téméraire et de Marie de Bourgogne au Bruggemuseum – Onthaalkerk O.L.V.

Info pratiqueCette promenade guidée doit obligatoirement être réservée au moins deux semaines à l’avance sur le site www.kareldestoute.be Pas le lundi ni le dimanche matin. Prix: € 60 pour max. 20 personnes. La promenade peut être combinée à la visite de l’exposition (€ 120) Langues: néerlandais, français, allemand, anglais, espagnol (et sur demande: russe, italien, polonais, portugais)

Experts Symposium

‘La splendeur de la Bourgogne (1419-1482). Une approche multidisciplinaire” du 12 au 14 mai 2009 en collaboration avec l’Alamire Foundation, le Concertgebouw Brugge et la Radboud Universiteit Nijmegen

L’objectif de ce symposium est de donner une idée de la culture de cour bourguignonne durant l’époque allant de Philippe le Bon (à partir de 1419) au décès de Marie de Bourgogne en 1482. A l’encontre de la plupart des symposiums qui se concentrent sur une seule discipline, on privilégiera ici une approche multidisciplinaire qui établira un dialogue entre l’histoire, la musique, les arts et la littérature. Deux thèmes généraux seront traités à cet effet: “le pouvoir et la représentation” et “la culture festive”. Des ateliers plus spécialisés pourront ensuite s’attacher à des aspects spécifiques.behandeld.

Comité scientifique:

• Prof.dr.WimBlockmans,NIAS–RoyalNetherlandsAcademy of Arts and Sciences, Leiden University (NL) • Till-HolgerBorchert,MuseaBrugge/Groeningemuseum(B)• Prof.dr.DavidFallows,ManchesterUniversity(UK)• NeleGabriëls,KatholiekeUniversiteitLeuven, Alamire Foundation (B) • Prof.dr.EberhardKönig,FreieUniversitätBerlin(D)• Prof.dr.MaximiliaanP.J.Martens,UGent(B)• Prof.dr.JohanOosterman,RadboudUniversiteitNijmegen (NL) • dr.ManfredSellink,MuseaBrugge(B)• AnnevanOosterwijk,MuseaBrugge/Groeningemuseum(B)• dr.AndréVandewalle,StadsarchiefBrugge(B)

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Comité d’organisation:

• BartDemuyt&NeleGabriëls(KatholiekeUniversiteitLeuven, Alamire Foundation; B) • Till-HolgerBorchert,ManfredSellink,AnnevanOosterwijk& Elviera Velghe (Musea Brugge, B) • JeroenVanacker&KatrienvanEeckhoutte (Concertgebouw Brugge, B)

Info pratiqueCe symposium aura lieu du 12 au 14 mai au Concertgebouw de Bruges.Du fait de son caractère international, la langue de communication sera l’anglais.Info et inscriptions: [email protected]

Personnes moins valides

• Des visites guidées de l’exposition sont prévues en langue des signes (voir sous visites adultes)

• Les personnes à mobilité réduite peuvent faire usage de chaises pliables et de fauteuils roulants mis gracieusement à leur disposition.

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INFO GÉNÉRALE

Exposition

• du 27 mars au 21 juillet 2009

• Groeningemuseum, Dijver 12, Bruges (départ) Bruggemuseum-Onthaalkerk O.L.V., Mariastraat, Bruges (suite de l’exposition)

• Heures d’ouverture: de 9h30 à 17h* / Vente des tickets d’entrée jusqu’à 16h * Onthaalkerk O.L.V.: le samedi jusqu’à 16h45, le dimanche à partir de 13h30

• Fermé le lundi Fermé le 21 mai à partir de 13h

• Info & réservations: www.kareldestoute.be

Prix des tickets d’entrée

• Les tickets donnent accès au Groeningemuseum et au Bruggemuseum-Onthaalkerk Onze-Lieve-Vrouw

• Tarif normal: € 9

• Tarif réduit: groupes (à partir de 15 personnes): € 7 seniors 65+: € 7 jeunes de 6 à 25 ans: € 1 Brugeois: gratuit enfants de moins de 6 ans: gratuit

• Réduction avec les formules excursions de la SNCB

• Réduction sur présentation d’un ticket pour l’exposition “Da Van Dyck a Bellotto” (Bozar)

Vente de tickets

• Individuel - en ligne: www.kareldestoute.be - caisses du Groeningemuseum: seulement le jour même (jusqu’à 16h)

• Groupes

• Réservation obligatoire sur www.kareldestoute.be

Catalogue

382 pages, broché, édité par le Fonds Mercator. En vente dans les boutiques de Musea Brugge ou en ligne sur www.kareldestoute.be. Prix: € 39

Disponible en néerlandais, français, anglais et allemand.

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Crédits photographiques

Des illustrations peuvent être téléchargées - uniquement à des fins promotionnelles en faveur de cette exposition - en cliquant sur le lien suivant: http://downloads.brugge.be/musea/kareldestoute.zip>>> aperçu des illustrations disponibles: voir www.kareldestoute.be/pers

Requête

Comme nous centralisons et conservons tous les comptes-rendus relatifs à nos musées et événements, nous vous prions de bien vouloir nous faire parvenir des copies de vos articles ou des CD d’émissions TV à l’attention de Sarah Bauwens, Responsable du Service Presse & Communication des Musea Brugge, Dijver 12, 8000 Brugge Info complémentaire| Interviews

Fixer rendez-vous auprès de Sarah Bauwens (Musea Brugge – Responsable du Service Presse & Communication): tél. 050 44.87.08 ou [email protected] En vous remerciant de votre collaboration et de votre intérêt. Avec le soutien de:

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Beste Dames en Heren van de pers,

Mesdames et messieurs de la presse,

In augustus 2007 werd ik in Bern uitgenodigd om deel te nemen aan de persconferentie van de tentoonstelling ‘Karel de Stoute’. Op deze persmeeting werd het startschot gegeven van een Europese samenwerking tussen drie gerenommeerde musea: het Historisches Museum in Bern, het Kunsthistorisches Museum in Wenen en Musea Brugge. Een belangrijk gegeven in deze samenwerking is dat elke partner bruiklenen aan elkaar toevertrouwt, die niet zo vanzelfsprekend zijn. Zo ontleent Bern voor de eerste maal haar ‘Burgunderbeute’, de Bourgondische buit die de Zwitserse Eedgenoten zich in 1467 toe-eigenden na de nederlagen van Karel de Stoute in Grandson en Murten. Van deze kunstschat exposeert het Groeningemuseum nu meer dan 70 objecten waaronder prachtige wandtapijten, militaire objecten, borduursels en textiel, schilderijen en edelsmeedkunst. La contribution du Kunsthistorisches Museum de Vienne est constituée d’un ensemble impressionnant de documents historiques, d’objets militaires, de peintures, de monnaies, de sculptures et d’orfèvrerie. Le Groeningemuseum et le Bruggemuseum ont pour leur part prêté à Berne une dizaine d’œuvres des Primitifs flamands ainsi que l’urne contenant le cœur de Philippe le Beau. Grâce à d’autres emprunts consentis par des musées de toute l’Europe, cette exposition ici à Bruges offre un panorama unique en son genre sur la production artistique au cours de la période bourguignonne. De tentoonstelling ‘Karel de Stoute. Pracht en Praal in Bourgondië’ kan rekenen op de belangstelling van de Koninklijke Familie en het spreekt vanzelf dat wij dat erg waarderen. Prinses Astrid en Prins Lorenz komen morgen naar de vernissage en de tentoonstelling zelf staat onder meer onder de Hoge Bescherming van Hunne Majesteiten Koning Albert II en Koningin Paola van België. Ook in 2002 – het jaar waarin Brugge Culturele Hoofdstad van Europa was - mocht Brugge zich verheugen over de aanwezigheid van verscheidene prominente gasten, waaronder Hunne Koninklijke Hoogheden de Koning en de Koningin. Eén van de evenmententoppers dat jaar was de tentoonstelling "Jan van Eyck, de Vlaamse Primitieven en het Zuiden". Die tentoonstelling plaatste de kunst van deze grootmeesters uit de middeleeuwen in een Europese context. Een andere Vlaamse Primitief, Hans Memling, werd in 2005 in de schijnwerpers gezet met de tentoonstelling "Memling en het portret”.

Persconferentie woensdag 25 maart 2009 Toespraak Yves Roose Schepen voor Cultuur en Onderwijs

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Inutile de souligner combien ces artistes renommés occupent une place centrale à Bruges, la ville où ils ont exercé leur talent. Mais Musea Brugge va plus loin : au-delà de l’exposition de peinture, c’est d’un véritable concept muséal qu’il s’agit ici, où culture et histoire se rejoignent pour refléter la production artistique de l’époque à travers différentes disciplines et leurs interactions. L’exposition ‘Charles le Téméraire. La splendeur de la Bourgogne’ en est une parfaite illustration. Un large éventail d’objets d’art exceptionnels, allant de la tapisserie et des vêtements de luxe à l’orfèvrerie, en passant par de splendides manuscrits enluminés et des harnois ou armes d’apparat offrent, avec les plus belles œuvres des Primitifs flamands, une vision aussi complète que possible de l’art et de l’esthétique à la cour de Bourgogne sous le règne de Charles le Téméraire. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’une de nos expositions permet au grand public de faire connaissance avec l’histoire culturelle de Bruges. Déjà en 1998, l’exposition ‘De Memling à Pourbus’ était à dessein intitulée ‘Bruges et la Renaissance’. Wat de Karel de Stoute-tentoonstelling zo uitzonderlijk maakt is enerzijds de ongelooflijke artistieke topkwaliteit van de objecten uit de vijftiende eeuw, maar anderzijds ook het feit dat het overgrote deel ervan voor de eerste keer in meer dan vijfhonderd jaar, voor korte tijd, terugkeert naar zijn 'thuisland'. Van geheel praktische aard, wil ik ook nog het volgende meegeven : de 41 vitrinekasten in de voor de gelegenheid volledig heringerichte museumzalen zijn allen uitgerust met heel energiezuinige LED-verlichting; een primeur in onze musea die kadert in de inspanningen van de Stad om duurzaam en bewust om te gaan met energiegebruik. Jusqu’au jour d’aujourd’hui, les Flamands sont connus pour leur mode de vie et leur tempérament ‘bon vivant’, hérités des Bourguignons. Bien que cet aspect fasse principalement référence à notre culture gastronomique, vous pourrez constater à travers cette exposition combien le goût du luxe et du raffinement se manifestait dans toutes les facettes de la vie à la cour de Bourgogne. Que ce soit dans l’exercice des activités militaires ou de la foi, la splendeur et la grandeur étaient toujours de mise. C’est à partir de l’art que cette exposition nous plonge dans une période charnière de l’histoire européenne, où la Suisse, l’Autriche et la Flandre ont joué les rôles principaux. Il est d’autant plus réjouissant que ces trois nations aient uni leurs efforts pour réaliser ce projet de grande envergure. Met veel genoegen kan ik ook vertellen dat de tentoonstelling nu al hoge ogen gooit: "The Art Newspaper" - een zeer gerenommeerde kunstkrant die zowel in New York als in Londen wordt gepubliceerd - selecteerde het project als één van de drie belangrijkste tentoonstellingen ter wereld die in deze periode de deuren opent! Bovendien toonde de VRT ook al ruime belangstelling voor de tentoonstelling: maandag streek bijvoorbeeld al een hele crew met meer dan 30 medewerkers neer op beide locaties en 's namiddags vonden opnames plaats voor 'Strada', de nieuwe mobiele culturele talkshow van CANVAS. De tweede

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aflevering van 'Strada' wordt compleet aan 'Karel de Stoute' gewijd en wordt vrijdag uitgezonden, op de eerste dag dat de expo toegankelijk is voor het grote publiek. Omdat deze tentoonstelling het resultaat is van een uitgebreid samenwerkend team, wil ik graag de directies en medewerkers van de Musea van Bern en Wenen bedanken, evenals alle betrokken medewerkers van Musea Brugge o.lv. dr. Manfred Sellink en bovenal het tentoonstellingsteam o.l.v. curator Till-Holger Borchert. Een uitgebreid tentoonstellingscolofon vindt u terug in de persmap. Yves Roose Schepen voor Cultuur en Onderwijs