Graziella Chéry, espoir du volley-ball haïtien

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2 20 juin 2013No 883

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

18 606FANS

Concert Next Beat

à Le VillateLes gagnants des différentes caté-

gories du concours Next Beat seront en concert au Villate ce jeudi à partir de 7 h p.m.

Admission : gratuite

Concert de l’École de musique de Sainte-Trinité

A l’occasion de la fête de la Musique, l’École Sainte-Trinité donne un grand

Jeudi 20 juin 2013

Jeudi latino à Café OrganicNe ratez pas les pratiques de danses

latines avec les danseurs professionnels du PROGMAC et dj Phillmix dans les jardins de Café Organic tous les jeudis à partir de 7 h p.m.

Admission : 250 gourdes

Karaoké Night à Irish Embassy

Chaque jeudi, dès 8 h pm, prenez possession des micros de Irish Embassy et profitez de cette chance inouïe qui vous est offerte de chanter ailleurs que sous votre douche lors des Karaoké Night animés par Rachou.

Admission : gratuite

AGENDA DE Préparé par Daphney Valsaint MALANDRE

Découvrez chaque semaine les coins branchés, les restos en vogue et les meilleures affiches de la ville avec en prime les recommandations de votre magazine préféré ! N’hésitez pas non plus à nous faire parvenir vos affiches à l’adresse e-mail suivante : [email protected]

L’acteur américain James Gandolfini, mythique interprète de Tony Soprano dans la série américaine Les Soprano, est mort mercredi 19 juin alors qu’il était en-voyage en Italie. Agé de 51 ans, l’acteur, qui a remporté trois Emmy Awards et un Golden Globe, aurait succombé à une crise cardiaque, selon le site américain TMZ. La chaîne américaine HBO a confirmé sa mort.

Longtemps cantonné aux seconds rôles, la carrière de James Gandolfini avait décollé lorsqu’il avait été préféré à Ray Liotta pour incarner le héros de la série la plus mythique des années 2000, Les Soprano, considérée par la Writers Guild Association (WGA), qui regroupe les scénaristes américains, comme la meilleure série de tous les temps. Pendant huit ans et demi, James Gandolfini a été le parrain dépressif Tony Soprano, chef de mafia ul-tra-violent et ultra-sympathique, père de famille en crise existentielle et séducteur cinéphile.

James Gandolfini avait également à son actif une lon-gue carrière au cinéma. On l’a notamment vu dans True Romance (1993), She’s so lovely (1997) ou 8mm(1999), Le Mexicain (2001), The Barber: l’homme qui n’était pas là (2001), In the loop (2009) et plus récemment Zero Dark Thirty (2012).

concert de musique classique dans la Salle UNESCO de la Fokal à partir de 6 h 30 p.m.

Vendredi 21 juin 2013

Beethova Obas et Luck Mervil au Karibe

Les artistes Luck Mervil et Beethova Obas attendent le public en général au concert qu’ils donnent au Karibe ce vendredi dans le cadre de la fête de la Musique.

Admission : US $50

Concert sur la place BoyerCélébrez la musique en grande pom-

pe sur la place Boyer avec des groupse et artistes tels que BélO, BIC, JJ Roosevelt, Darline Desca, K-zino, Sébastien Pierre et Yizrael.

Admission : gratuite

Mort de James Gandolfini, mythique Tony Soprano

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320 juin 2019No 883

L ’A C A D É M I E D E D A N S E

RÉGINE MONT-ROSIER TROUILLOTprésente

en collaboration avec

HAITI SPECTACLE

Adm : 2000 gdes Tickets en vente à l’Académie R.M.T.

Pour infos : 2942-4000

Parc Historique de la Canne à SucreVend 28 et Sam 29 Juin 2013

à 7hres PM

UNE COMÉDIE MUSICALE

We Love you Anne au Palais Municipal de Delmas

Anne et Tonton Bicha, les deux acteurs principaux Bicha plus que bien entouré de ses fans

Daniel Fils-Aimé (Bicha) et Wilson Jeudy, maire de Delmas

Le Palais a craqué !

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4 20 juin 2013No 883

Quand un artiste nous sert une “Merde” en chanson...

Cette merde dont nous parlons est le titre du premier single de Kebert Bastien, Keb de son nom d’artiste. Choquant ? Vulgaire ? Trop tard ! “Merde” se propage à grande vitesse sur les réseaux sociaux et les médias locaux depuis sa sortie le week-end écoulé. Loin d’être répu-gnante, c’est une chanson engagée, un cri de frustration, l’expression d’une revendication, le rejet d’un système mangeur d’hommes, mangeur de rêves. Si vous adhérez à la position de l’auteur, sa merde vous est dédiée.

Nous avons tous cette “merde” en nous. Elle est là, dans notre vie quotidienne. Cette petite voix qui dénonce. Le chauffeur de taxi qui roule non-stop pour gagner sa vie, la prostituée qui aliène sa dignité au profit d’un minimum, sous la pression de la misère, le paysan déchu... Nous le disons tout bas, dans le pire des cas, nous ne l’exprimons pas, mais ce ras-le-bol se voit partout où le système fait ses victimes, chez nous en particulier. Kebert Bastien, né un 19 février à St-Louis du Nord, est ce jeune chanteur-compositeur qui se fait porte parole de ceux qui voient leurs rêves flétrir. C’est un refrain facile, où le fameux vocable est omniprésent, mêlé d’une mélodie entraînante. Le cocktail est élégant. “Je dis merde à la vie, je dis merde à mon cœur, je dis merde à tout ce qui m’emmerde”. Le clip est à plus de 1000 vues sur Youtube cinq jours après sa sortie.

« Merde », nous dit Kebert sur un ton ferme. Ce n’est pas plus choquant ou plus répugnant que la misère qui règne dans notre pays, l’insécurité qui bat son plein, le chômage qui devient la norme. Cet étudiant en sociologie et diplômé en relations internationales est un artiste engagé, un révolutionnaire. “On ne vend pas la révolution”, pour dire qu’il ne souhaite pas être vendu comme une star populaire. “La pensée critique n’est jamais embrassée par la majorité.’’ Keb a son public. Sa musique est sélective. Son album l’exprime d’ailleurs. “L’inégalité”, “Ti kon-konm”, “Confusion” sont quelques titres de cet opus de douze morceaux. Tout est fin prêt. Mais Keb teste l’auditoire avant de livrer le produit. Les feed-back sont jusqu’à présent rassurants, à en croire le choriste de BIC Group. Surtout sur les réseaux sociaux. Cela fait déjà sept ans que Keb fait de la musique professionnelle. Mais aujourd’hui, sa musique, qu’il dit ne pas pouvoir encore définir littérairement, est influencée par ses lunettes sociologiques, ses réflexions criti-ques. Il n’épargne personne. Même les potentiels sponsors. Il s’en tape. Sa musique, “musique alternative”, est un couloir pour faire valoir sa vision des choses. “Merde” n’est qu’un début. Prononcée dans un contexte comme celui-ci, “Merde” est d’une étrange utilité... une plaidoirie pour un changement.

Joël Fanfan

Reprenant le concept « Dancing with the stars », une émission centrée sur la danse diffusée sur ABC aux États-Unis et CTV au Canada, « Cap vers les étoiles » a fait danser six artistes et personna-lités haïtiens. Myria Charles (Sister M), Lionel Benjamin, Gilbert Ravix, Michaelle Cartright, Samar Handal et Tonton Bicha. La danse n’ayant pas été leur point fort, du moins, le talent qu’on leur connaît, quelques dizaines de personnes ont fait le déplacement pour vivre leurs presta-tions.

Une atmosphère conviviale et jouis-sive règne à ce spectacle, fruit d’une idée de Stéphanie Haig, en collaboration avec un pionnier des danses latines en Haïti, Harry Policard. Les danseurs de son école, le Policard International Dance Institute (PIDI) font d’ailleurs office de cavaliers ce soir. Leur réputation n’est plus à faire, d’autant que le couple Nicole et Harry est le premier à être médaillé dans plusieurs compétitions internatio-nales dans l’histoire des danses sociales en Haïti.

Lionel Benjamin est le premier à dan-ser. Il utilise sa propre musique, «Ou kite m ou ale», teintée d’accents de rumba. Stéphanie Haig l’accompagne. Suit ensui-te Sister M, à qui la danse va à ravir. Elle a perdu plusieurs livres et son compagnon Jean Hadley Vladimir l’entraîne aisément sur une chorégraphie de mambo. Gilbert Ravix et Josette Souffrant offrent un beau duo sur la musique « Danza kuduro ». Puis enchaînent Michaelle Cartright en rumba, Samar Handal, en tango, très jolies dans leur tenue et très agiles. Enfin

Tonton Bicha qui ne perd rien de sa su-perbe en exécutant des pas de chacha-cha avec Angie Volmar.

Ils dansent, et de fort belle manière. Ce n’est bien entendu pas de grandes figures acrobatiques comme on en voit plein dans les spectacles de danses latines, mais leurs performances nous amusent. Après tout, ce ne sont que de simples amateurs. Mais à l’évidence, ils ont consenti d’énormes sacrifices pour boucler les séries de répétition lors même que des compagnons ont aban-donné en cours de route. Le résultat est très intéressant.

Alors que les danseurs nous en

mettent plein la vue, on découvre, ou redécouvre le talent de MC de Sister M, qui grâce à sa grande capacité d’im-provisation, ponctue la soirée de notes d’humour qui arrachent des sourires aux spectateurs. Une Sister M qui épaule Michaelle Cartright, aussi animatrice de la soirée, mais qui est apparemment dépassée par les événements.

Le spectacle se termine, avec une chorégraphie des élèves du PIDI. Puis, sur scène, tous se rassemblent pour les remerciements d’usage, photos souvenir et la remise d’une plaque au professeur Policard pour ses quarante ans de car-rière. Nicole et lui ont raflé beaucoup de trophées sur la scène internationale dans

Cap vers les étoilesLa soirée Cap Vers les Etoiles, c’était le samedi 15 juin à le Villate. Vous l’avez

ratée ? Voyons un peu ce que cela fut…

leur jeunesse, mais ce soir, ils ne danse-ront pas, Harry étant malheureusement souffrant.

Il est presque minuit. Certains par-tent ; d’autres investissent joyeusement la piste de danse, tandis que l’orchestre Latin Social Club reprend le maillet, ne se préoccupant que de faire danser les couples. Ce fut une très soirée originale, où le public, pour son plus grand plaisir, était à la fois spectateur et acteur. On n’a pas touché les étoiles, mais leurs lueurs nous sont parvenues.

Winnie Hugot Gabriel [email protected]

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520 juin 2019No 883

Comment as-tu commencé le volley-ball ?

C’était dans un camp des Tigres-ses/Tigers. J’avais peut-être 7 ans et j’ai choisi le volley-ball parmi toutes les options disponibles. Je n’y connaissais rien mais dès le premier jour je me suis dit que si je voulais le jouer, il fallait m’y appliquer. Et c’est ainsi qu’au fur et à mesure que les jours passent mon amour pour le volley grandit.

Pourquoi avoir choisi le volley-ball et non une autre discipline ?

Belle question ! Au début, je n’aimais pas vraiment le volley-ball car je n’y connaissais rien. Mais, pour faire plaisir à ma mère, ancienne vol-leyeuse, je l’ai choisi. Toutefois, com-me je l’ai déjà dit, dès le premier jour, j’ai su que comme pour ma mère, ce sport allait devenir une passion.

Quels sont tes rêves en volley-ball ?

Représenter mon pays au niveau international et l’amener à la victoire.

Que veux-tu devenir dans la vie ?

Orthopédiste, mais aussi l’une des meilleures joueuses du monde dans le domaine du volley-ball. Je n’aban-donnerai pas avant d’avoir atteint ces objectifs.

Cette finale perdue représente quoi pour toi ?

Plus qu’un rêve, c’était pour moi une réalité qu’il fallait prendre en considération pour faire la fierté de notre club. Les grandes ayant échoué, nous étions le seul brin d’espoir.

Qu’espères-tu de la sélection nationale ?

La dernière fois, on est arrivé deuxième. Mais cette fois-ci, je m’at-tends à ce qu’on en sorte champion-ne car on le peut.

Comment tes parents vivent-ils ta passion pour le volley-ball ?

Ma mère a vécu cette même pas-sion des années plus tôt et sur tous les points, elle me soutient. Elle est toujours présente. Il en est de même pour mon père, à la seule différence qu’il me supporte à distance.

Propos recueillis parEnock Néré

Graziella Chéry espoirdu volley-ball haïtien

Etoile montante du volley-ball féminin

aux côtés de Solaïda Pierre, Graziella J.

Chéry, 15 ans, s’ap-prête à entamer la

deuxième phase des éliminatoires pour le championnat du monde juvénile de

volley-ball. Entre deux séances d’en-

trainement, cette volleyeuse à l’ave-

nir si prometteur répond à quelques

questions de Ticket.

Fiche TechniqueNom : Chéry Prénom : Graziella J.Date de naissance : 23 décembre 1998Lieu de naissance : New YorkNiveau d’études : 4e secondaireÉtat civil : Célibataire Père : Jacques ChéryMère : Rachelle Pierre-LouisPosition de naissance : 2/2, 1 frère Sport : Volley-ballPoste : Attaquante-receveuse, middleClubs : Tigresses/TigersPlat préféré : MacaroniCouleur préférée : BleuBoisson préférée : Cola, Welch Joueurs préférés : Kempes Vilmont, Ralph AdolpheJoueuse préférée : Esthère JoassaintClub préféré : A.S.T.TMarque de voiture préférée: ToyotaAuteur préféré : Danielle SteelActeur préféré : Denzel WashingtonChanteur préféré : DrakeChanteuse préférée : RihannaLivre préféré : Malveillance (Danielle Steel)

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Jeudi 20 juin 20136

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH!

Vivement une diplomatie sportive !

Les jeux binationaux ont eu l’effet de rassembler les jeunes Dominicains et Haïtiens au-delà

de tout clivage sociopolitique entre les deux peuples.

C’est que le sport eut dans un temps pas trop lointain le privilège de raffermir les relations entre les deux pays, fussent-elles historique-ment cahotiques.

Les vieux démons ont la vie dure. Et quand on les réveille à cause d’un différend, ils risquent de faire mal. Le cahos suscité ac-tuellement du côté de la frontière haïtiano-dominicaine en raison de l’interdiction d’exporter des pro-duits aviaires vers Haïti n’est pas de bonne augure pour les relations entre les deux peuples.

Dans le cadre d’une diplomatie sportive, les ministres des Sports de ces deux pays qualifiés de “deux ailes d’un même oiseau” feraient bien d’élargir leurs échanges, voire mettre sur pied des compétitions haïtiano-dominicaines.

Cela aurait le don d’apaiser bien des tensions et de dégager bien des nuages qui s’amoncellent.

Buteur unique de la sélection haïtienne de football, battue (1-2) par l’équipe championne du monde et double tenante

du titre de la coupe d’Europe des nations, l’Espagne, et ce, après avoir réussi un petit pont plein de sang froid en pleine surface de réparation face à Raul Albiol, puis a mis dans le vent Pepe Reina. Wilde Donald Guerrier est, selon les dires du président de la Fédération haïtienne de football, convoité par le grand FC Barcelone. Toutefois, il semble que ce sont les dirigeants de Wisla Cracovie (Polo-gne) qui embaucheront le défenseur latéral de l’équipe de l’América FC des Cayes, à en croire une source proche du joueur.

En effet, le jeune international haïtien, Wilde Donald Guerrier, qui avait montré toute étendue de son talent les 8 et 11 juin respectivement face à l’Espagne (1-2) et l’Italie (2-2), est convoité par l’équipe d’Andres Leonel Messi, le FC Barcelone. In-tervenant sur les ondes de Radio TV Galaxie depuis Bello-Horizonte (Brésil), où il officie à titre de com-missaire de la FIFA dans la coupe des Confédérations, Yves Jean-Bart a fait savoir qu’il a été au téléphone avec un haut dirigeant du FC Barcelone. Cependant, il n’avait pas révélé le nom du dirigeant en question avant d’indiquer que d’autres Grenadiers sont également pistés par les grosses écuries du continent européen.

« Un haut responsable du Barça m’a appelé lundi après-midi. Il voulait avoir des informations relatives à la situation du latéral gauche de la sélec-tion nationale, Wilde Donald Guerrier. Qu’est-ce qu’il fait en Haïti au sein de son club. Il est évident que ce haut di-gnitaire du FC Barcelone veut étudier la possibilité d’un transfert du joueur dans la catalogne » a clairement ex-

pliqué le patron de la FHF.Ajoutant par ailleurs : « Plusieurs

autres joueurs de la sélection nationa-le sont également suivis, et ce, de très près par de nombreux autres clubs, mais, ils attendent la confirmation de ces Grenadiers dans la Gold Cup (du 7 au 28 juillet) pour les enrôler », a conclu l’homme fort de l’instance suprême du football haïtien.

Joint au téléphone, l’intéressé s’est montré plutôt calme à l’idée d’aller jouer au sein du FC Barcelone. « J’ai été contacté par le président de

la FHF, il m’a justement fait savoir ces informations. Je suis tranquille et j’at-tends pour savoir ce que je dois faire. Dans ce cas de figure, les dirigeants de l’América FC ont un rôle important à jouer », a expliqué Wilde Donald Guerrier, qui promet de travailler à fond pour atteindre son objectif.

Grand fan de l’attaquant portu-gais, Cristiano Ronaldo, au point qu’il a décidé d’appeler son fils : Donald Cristiano Guerrier, Wilde Donald fe-rait face à son idole en cas de transfert au FC Barcelone. A ce sujet, il a dé-

claré : « Je suis un pro, et ce serait un énorme plaisir d’affronter mon idole, et ce, au plus haut niveau ».

Interviewé à l’aéroport internatio-nal (Port-au-Prince) avant de quitter Haïti à destination du Québec en vue d’effectuer un stage avant la Gold Cup, Donald a fait savoir qu’il est très proche du Wisla Cracovie. « J’ai pu parler avec mon Daniel Saint-Ange. Il m’a fait savoir qu’il a rendez-vous avec les dirigeants polonais en vue de me faire signer. Ainsi, je dois d’abord rencontrer les responsables de Wisla Cracovie et ensuite me rendre à Qué-bec pour rejoindre l’équipe nationale », a clairement expliqué le joueur de l’América FC.

En tout cas, les belles prestations des Grenadiers face respectivement à l’Espagne et l’Italie ne seront pas passées inaperçues dans la mesure où Haïti a été à l’honneur dans la presse internationale et désormais, c’est au tour des grands clubs d’Europe de jeter leur dévolu sur certains Grena-diers qui avaient brillé de mille feux à Fort Lauderdale (USA) et à Rio de Janeiro (Brésil).

Légupeterson Alexandre /[email protected]

Le Wisla Cracovie en pôle positionpour embaucher Donald Guerrier

Donald Guerrier convoité par Barcelone puis par Wisla Cracovie

Mardi soir, les sélectionnés étaient réunis à l’Hotel Oasis pour une rencontre avec les hautes auto-rités du pays dont la ministre des

Avant le départ des Grenadiers

sports. Mercredi, au siège de la Fédé-ration haïtienne de football au ranch de la Croix-des-Bouquets, ils étaient encore autour d’une table pour une

dernière conférence de presse avec des membres du bureau exécutif de la FHF et leur sponsor officiel Digicel. (Photo : Yonel Louis)

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Jeudi 20 juin 2013 7

seleCtion nationale / les joueurs

Olrich Saurel, le franc tireurOrich Saurel a commencé le

football au Cap-Haïtien avec un petit club appelé Mercure d’Haïti vers l’âge de 9 ans. En

1998 il intègre l’Opération 2006 alors qu’il avait moins de 13 ans. Il y passe cinq années puis intègre la formation du Zénith Athlétic Club en 2003. Il n’y reste qu’une année avant d’émigrer à Port-au-Prince et de rejoindre le Don Bosco de Pétion-Ville en 2004. Il y reste jusqu’en 2010. Entre-temps il reçut un coup sévère au front en mars 2008 à Carson City. Le Salvadorien Marco Papas le stoppe de la paume de la main au front, il terminera les éliminatoires comptant pour les Jeux Olympiques de Beijing à l’hôpital. Et même s’il revient à la compétition quelques mois plus tard, on le trou-vera diminué.

En 2010, il effectue un long périple et rejoint le Chainat FC de la Thaïlande, il y reste deux saisons, avant de retourner au Bercail pour intégrer cette fois les rangs du Victory puis du Don Bosco. Actuellement, il est sans club.

Olrich et la Gold Cup 2013Officiellement, tu vas aborder

la dernière phase de la préparation de la Gold Cup sans club. Pourquoi sans club, Olrich ?

En mai 2013, Baracuda, un club de D2 aux Etats-Unis, s’est mani-festé pour avoir mes services mais les choses ne se sont pas finalisées. (Le président m’avait promis que si je trouvais quelques chose ailleurs, il me laisserait partir et quand j’ai signé là-bas, il a changé d’idée et a stoppé

mon contrat) Je suis actuellement sans club.

Parles-nous, on a pu remarquer depuis ton retour de Chainat, tes coups-francs et tes penalties sont plus appuyés et plus réussis. Un travail spécial ?

Dès que le coach avait choisi de me recruter, il m’avait retenu parmi trois joueurs pour tirer les coups-francs. Je pensais qu’il jouait et il y avait un cousin de Didier Drogba, Pascal Caudio, qui était devenu mon partenaire, je lui ai demandé si le coach voulait se moquer de moi, il m’a dit dès qu’il a fait choix de toi, mets-toi au travail, c’est parce qu’il décèle cette capacité en toi.

Je me suis mis au travail sans vrai-ment croire en moi. Mais au fur et à mesure que je passais plus de temps sur le terrain parce qu’il fallait réussir à transformer un certain nombre de coups francs avant de m’arrêter; je me

suis mis au travail plus sérieusement et cela s’est amélioré.

Maintenant que tu es sans club, comment te prépares-tu ?

Je m’entraîne tout seul beaucoup. J’ai passé trois jours au Cap-Haïtien après mon retour de nos deux rencon-tres amicales. J’ai beaucoup couru sur le sable et beauboup dans les mornes pour travailler mon renforcement musculaire.

Quel espoir un Haïtien peut-il nourrir de cette équipe ?

Il nous reste à justifier en raison ce que nous venons de faire face à l’Espagne et l’Italie, que les joueurs haïtiens tiennent compte désormais de leur capacité et qu’ils vont faire de leur mieux pour justifier les spectacles que nous avons donnés.

Comment avez-vous vécu le support des Brésiliens ?

A mon avis ils nous ont soutenu parce qu’ils ont remarqué beaucoup de similitude entre la technicité des joueurs haïtiens et le football que nous avons produit et leur football.

Quelle espérance pour la Gold Cup ?

Ni plus ni moins que la remporter. Ce ne sera pas facile car il y aura les Etats-Unis, le Mexique qui sont des habitués mais dans le groupe, il n’y a qu’une ambition : Surprendre tout le monde et aller le plus loin possible.

Nom : SaurelPrénom : OlrichDate de naissance : 13 septem-

bre 1985Lieu de naissance : Cap-HaïtienNiveau d’études : Universitaires

Etat Civil : CélibataireNombre d’enfants : 0 au 17 juin

2013Mère : Dieudonne Saint-JustePère : Amos SaurelAîné de 4 enfants, Olrich à 1 frère

et 2 soeursSport : FootballPoste : Défenseur latéral droitClubs successifs : Mercure d’Haï-

ti, Zénith du Cap, Don Bosco, Chainat, Don Bosco, sans club

Palmarès : V-Champion national, 3e Coupe caribéenne des nations

Champions des champions avec Don Bosco 2006

Ses préférencesPlat : Riz blanc et calalou en

sauceBoisson : CitronnadeCouleur : Blanc, jauneJoueur : Laurent Blanc, Jean Sony

Alcénat, Danny AlvezClub : Real Madrid, Don Bosco,

Mercure d’HaïtiCoach : Hugues Victor, Maxime

Auguste, Wilner Etienne (il cherche pour ne pas faire de jaloux), Carlo Marcelin, Sonche Pierre parce que ce sont ces entraîneurs qui m’ont formé mais il y n a plein d’autres

Marque de voiture : MercedesLieu de vacances : Ouanamin-

theEquipementier : AdidasStade : Santiago BernabeuJoueuse : Carmela Aristide, Ma-

noucheca Pierre-Louis

Enock Néré

La sélection nationale haïtienne de football a quitté Haïti ce midi à desti-nation du Canada en vue d’entamer la dernière phase des préparations

de la Gold Cup. 27 joueurs (3 portiers, 9 défenseurs, 10 milieux et 5 attaquants) sont retenus par le sélectionneur cubain de l’équipe haïtienne, Israël Blake Can-tero, pour participer à cette dernière phase des préparations de la Gold Cup au Canada. Ce sont :

Gardiens : Ronald Elusma, Julien Jospy et Frandy Montrevil.

Défenseurs : Jean Gary Ruben, Jérôme Meshack, Jean Jacques Pierre, Kevin P. Lafrance, Kim Jaggy, Bitiello Jean-Jacques, Judelain Aveska, Olrish Saurel, Ricardo Adé,

Milieu de terrain : Wilde Donald Guerrier, Jean Sony Alcénat, Jeff Louis, Peterson Joseph, Charles Hérold Jr, Jean-Marc Alexandre, Pascal Millien, Duckens Nazon, Horat Luckner Jr, Monuma Constant Jr

Attaquants : Leonel Saint-Preux, Peguero Jean-Philippe, Jean Eudes Mau-rice, Belfort Kervens Fils, Yves Hadley Desmarets.

« La sélection nationale disputera 4 matchs amicaux (22, 26, 30 juin et 4 juillet) au Canada dont 3 à huis clos avant d’arriver le 6 juillet à New York où elle disputera sa première rencontre de la Gold Cup pour 2013 » révèle Mme Monique André.

Deux des 27 joueurs retenus sont blessés mais devraient être à point pour disputer la Gold Cup. Il s’agit de Belfort Kervens Fils blessé au bras par Sergio Ramos lors du match amical Haïti - Espa-gne et le défenseur central Jean-Jacques Pierre.

« Sur le plan économique rien n’est encore clair pour la sélection nationale haïtienne », révèle le secrétaire général de la Fédération haïtienne de football. Carlo Marcelin.

« Suite à une injonction du Premier ministre le 27 janvier chaque fédération qui compte envoyer une délégation re-présenter le pays à l’étranger se devait d’envoyer le budget à qui de droit ainsi que la liste devant composer la déléga-tion. Nous nous sommes fait le devoir d’envoyer le budget au Ministre Roose-

velt mais jusqu’à présent si nous sommes assurés de l’aide de l’Etat, cette aide ne nous est pas encore parvenue », continue Carlo Marcelin.

« La Fédération s’engage à verser aux joueurs le perdiem habituel. La ministre des sports nous a fait savoir qu’il faudrait faire mieux, mais nous ne pouvons pas promettre aux joueurs ce que nous ne disposons pas encore. Ils sont assurés de ce dont nous disposons et quand viendra ce dont l’Etat disposera, nous leur ferons savoir combien c’est pour chaque joueur et le leur acheminera », assure-t-il.

« Depuis le Brésil il nous ont formulé ce qu’ils souhaiteraient pour la Gold Cup. 1500 dollars US par match gagné par joueur, 750 dollars par nul et 0 dollars par match perdu à la Gold Cup. 5000 dollars de prime de qualification s’ils pas-sent le premier tour et éventuellement du subside supplémentaire pour les autres étapes franchies au cas où. Dans ce cas, la Gold Cup devrait coûter entre 200 et 300 000 dollars américains, une somme dont nous ne disposons pas encore. Nous avons jusqu’au 6 pour jouer carte sur table avec les joueurs et leur offrir ce qui sera

La sélection part peaufiner sa préparation au Canada disponible », conclut-il, avant de laisser

entendre que la « Digicel » s’engagerait à organiser un marathon devant permettre à la population qui le désire apporter son encouragement à la sélection nationale.

« Pour le moment, nous leur avons fait savoir que ce qui leur est assuré pro-viendra de ce que la CONCACAF devra nous donner ce qui augmentera au fur et à mesure que nous progresserons dans la Gold Cup », assure Monique André avant de laisser entendre, ce que l’Etat aura apporté en ce sens pourra toujours servir à donner une réponse encore plus valable à la demande des joueurs.

La délégation haïtienne qui sera au Canada comptera 34 membres dont 27 joueurs. Le sélectionneur, Israel Blake Cantero, les rejoindra là-bas. Jean Sony Alcénat qui est venu saluer ses coé-quipiers qui ont eu droit à un accueil chaleureux de la part des travailleurs de l’aéroport devra les rejoindre au Canada dès demain, le jeune portier du Victory, Ronald Elusma, devra effectuer son dé-part pour le Canada le 21.

Haïti disputera son premier match de la Gold Cup 2013 le 8 juillet dans le New Jersey contre Honduras.

Enock Néré

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