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Pays de Lacs et de rivières, enchâssé dans un écrin de verdure, le territoire des Grands Lacs du Morvan est un paradis pour les amateurs de loisirs verts et de randonnée nature. Un vaste territoire qui regroupe neuf communes sur une superficie de 27 447 hectares et où vivent 3553 habitants permanents. Le territoire des Grands Lacs du Morvan s'étend au cœur du Parc naturel régional du Morvan entre ses trois grands lacs : Pannecière, les Settons et Saint Agnan et différents sites touristiques renommés : le saut de Gouloux, la maison du Parc, les sites des maquis ou le musée de la saboterie à Gouloux. Avec les lacs de Chaumeçon, Crescent et Chamboux, le plus grand stade naturel de France offre mille et une idées de loisirs et activités. Le Lac de Pannecière apparaît comme étant le lac le plus prisé des pêcheurs, il offre un environnement préservé aux amateurs de tranquillité et de pêche au gros ! Son enduro carpe attire de nombreux pêcheurs. Le lac de Saint Agnan s'enorgueillit d'un paysage digne de l'Irlande où tout n'est que calme et repos. Les randonneurs l'apprécient pour ses possibilités de balades à la frontière entre Côte-d'Or et Yonne. On peut facilement en faire le tour (9 km), rejoindre l'abbaye de la Pierre-qui- Vire ou Quarré-les-Tombes via Saint- Léger-Vauban. Cette année, Saint Agnan réserve une surprise aux passionnés de nature avec la création d'un sentier à la découverte d'une prairie paratourbeuse. Le lac des Settons est renommé pour la multitude de loisirs qu'il propose à ses visiteurs : canoë, voile, VTT, parcours d'orientation, barque, pédalo, bateau-promenade, randonnée, mini golf… C'est le seul lac du Morvan où la navigation en bateau à moteur, le ski nautique et le jet ski sont autorisés. Tout l'été, le territoire des grands lacs du Morvan sera en fête avec le SUN Festival au lac des Settons les Par Laurence GADREY Communauté de Communes des Grands Lacs du Morvan D es Grands Lacs au plus petit étang privé, les différents plans d’eau du Morvan sont tous artificiels. Leur création résulte le plus souvent de décisions et d’impératifs extérieurs au territoire, ce qui explique qu’ils aient parfois été vécus comme des corps étrangers, tout juste bon à mouiller les pieds de quelques parisiens en vacances et sans grand intérêt pour les populations locales. Aujourd’hui les lacs du Morvan sont une richesse à reconquérir, à valoriser, à se réapproprier. Il s’agit de retenir cette eau qui est notre image et notre reflet. Il s’agit de faire de ces retenues l’addition. Et il y a de l’eau à moudre ! Grands Lacs... 2 Le port des Settons ▼ Les Settons mettent les voiles ▼ Le triathlon du lac des Settons ▼
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Pays de Lacs et de rivières,enchâssé dans un écrin de verdure, leterritoire des Grands Lacs du Morvanest un paradis pour les amateurs deloisirs verts et de randonnée nature.Un vaste territoire qui regroupe neufcommunes sur une superficie de 27447 hectares et où vivent 3553 habitantspermanents. Le territoire des GrandsLacs du Morvan s'étend au cœur duParc naturel régional du Morvan
entre ses trois grands lacs :Pannecière, les Settons et SaintAgnan et différents sites touristiquesrenommés : le saut de Gouloux, lamaison du Parc, les sites des maquisou le musée de la saboterie àGouloux. Avec les lacs deChaumeçon, Crescent et Chamboux,le plus grand stade naturel de Franceoffre mille et une idées de loisirs etactivités.
Le Lac de Pannecièreapparaît comme étant le lacle plus prisé des pêcheurs, iloffre un environnementpréservé aux amateurs detranquillité et de pêche augros ! Son enduro carpeattire de nombreux pêcheurs.
Le lac de Saint Agnans'enorgueillit d'un paysagedigne de l'Irlande où toutn'est que calme et repos. Lesrandonneurs l'apprécient
pour ses possibilités de balades à lafrontière entre Côte-d'Or et Yonne.On peut facilement en faire le tour (9 km),rejoindre l'abbaye de la Pierre-qui-Vire ou Quarré-les-Tombes via Saint-Léger-Vauban. Cette année, SaintAgnan réserve une surprise auxpassionnés de nature avec la créationd'un sentier à la découverte d'uneprairie paratourbeuse.
Le lac des Settons est renommépour la multitude de loisirs qu'ilpropose à ses visiteurs : canoë, voile,VTT, parcours d'orientation, barque,pédalo, bateau-promenade, randonnée,mini golf… C'est le seul lac duMorvan où la navigation en bateau àmoteur, le ski nautique et le jet skisont autorisés.
Tout l'été, le territoire des grandslacs du Morvan sera en fête avec leSUN Festival au lac des Settons les
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Par Laurence GADREYCommunauté de Communes des Grands Lacs du Morvan
Des Grands Lacs au plus petit étang privé, les différents plans d’eau du Morvan sont tous artificiels.Leur création résulte le plus souvent de décisions et d’impératifs extérieurs au territoire, ce quiexplique qu’ils aient parfois été vécus comme des corps étrangers, tout juste bon à mouiller les pieds
de quelques parisiens en vacances et sans grand intérêt pour les populations locales. Aujourd’hui les lacs duMorvan sont une richesse à reconquérir, à valoriser, à se réapproprier. Il s’agit de retenir cette eau qui estnotre image et notre reflet. Il s’agit de faire de ces retenues l’addition. Et il y a de l’eau à moudre !
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24 et 25 juin, le triathlon du lac desSettons qui fête ses 20 ans les 8 et 9juillet, le Festival des Grands Lacs duMorvan à Gouloux, Chaumard,Montsauche et Saint Brisson les 22,24, 28 et 30 juillet. Ces concerts demusiques médiévale, gaëlique, baroqueet bourguignonne seront précédésd'une "mise en bouche musicale"composée d'une balade en musique àla découverte du Morvan. A Ouroux-en-Morvan on retrouvera le célèbreenduro carpe sur l'étang du 12 au 14août et l'exposition Artiz'arts du 13 au20 août.
Cette année le territoire se découvriraà pied. La Communauté deCommunes des Grands Lacs a lancéun topo-guide composé de 16randonnées de 600 m. à 20 km. On yretrouve le « circuit des légendes » àAlligny-en-Morvan, celui de « Haute-Cure » à Gien-sur-Cure, « LaBoucle du flottage » à Montsauche-les-Settons, « Le Maquis des Fiottes »
à Moux-en-Morvan, « LaChapelle de Savault » ou« du Banquet » à Ouroux-en-Morvan, le Saut de Gouloux,le dolmen Chevresse ou lesentier du maquis deChaumard… Ce tout nouveaudépliant a été réalisé encollaboration avec Randonièvre,la Fédération Française deRandonnée Pédestre, le Parcnaturel régional du Morvan etle Conseil général de laNièvre. Ce guide de randonnéesera vendu dans les Offices deTourismes et Syndicats d’Initiativeau prix de 5 €.
« Pannecière » de Gilles-AntoineLanglois, Somogy éditions d'art,2003 - 126 pages, 30 €.
« Les lacs du Morvan vus du ciel » parGérard Corret, Carte Performance,2005 – 10 pages, 4,50 €. Photos extraites du livre « le Morvanvu du ciel », du même auteur.
« Qui tutoyait le nu noyé ? » de PierreLéger, éditions Nykta, collection PetiteNuit, 2004. - 90 pages, 5 €.
« L'énigme morvandelle, l'inconnu dubarrage de Chaumeçon » de JeanBoulanger, auto-édition – 181 pages,19 €. (voir chronique de ce romandans notre rubrique Morvan Livres)
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Communauté de Communes des Grands Lacs du Morvan Tél. 03 86 84 50 85Courriel : [email protected] Office de tourisme de Montsauche-Les Settons Tél. 03 86 84 55 90 Courriel : [email protected] Internet : www.montsauche-les-settons.org Port de plaisance du lac des Settons Tél. 03 86 84 52 64Office de tourisme de Saint Brisson à la Maison du Parc Tél. 03 86 78 79 57 Courriel : [email protected] Site Internet : www.parcdumorvan.org Syndicat d'initiative de Pannecière à Chaumard Tél. 03 86 78 05 83 Courriel : [email protected] Internet : www.lacdepanneciere.com Office de tourisme d'Ouroux en Morvan Tél. 03 86 78 20 11Courriel : [email protected] Site internet : www.ouroux-en-morvan.com
... vus par les livres
Lac de Pannecière
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C’est le plus ancien des lacs duMorvan. Son barrage sur la Cure futinauguré en 1858. La construction dece barrage artificiel devait, à l’origine,contribuer au flottage des bois. Enfait, dès le début du XXe siècle, le lacdevient un lieu de tourisme privilégiédes Parisiens. C’est que Paris, à cetteépoque, connaît déjà du Morvan sesbûches de chauffage, ses gars durs àl’ouvrage et surtout ses jeunesfemmes nourrices.Le lac des Settons séduit alors parcequ’une nature sauvage y reprend viteses droits et qu’il y est bon nombre delieux où le pêcheur amoureux ducalme, le rameur sur sa barque debois et le promeneur solitaire sur leschemins de ronde oublient qu’ils’agit d’un lac artificiel.
La beauté du lac traverse le XXe sièclesans une ride. Mais les visiteurschangent : après le tourisme huppéque reçoivent les hôtels du Lac -actuel Hôtel des Grillons du Morvan,Beau-Rivage - transformé en coloniede vacances après guerre - et laMorvandelle, vient le tourisme populairedes années 1936 et commence lagrande époque du camping sauvage.Hôtels et restaurants plus modestes semultiplient, ainsi que les résidencessecondaires et, à partir des années1960, les campings organisés. Toutesces marques de l’histoire demeurentdans le paysage contemporain.
Cependant il convient sans douteaujourd’hui que les initiatives privées
qui ont permis ces adaptations soientintégrées dans le plan de développementattendu de la Communauté deCommunes des Grands Lacs duMorvan. En effet, les pouvoirspublics ont permis que s’amorce unpremier mouvement vers de nouvellesadaptations aux exigences du tourisme,avec la création du port de plaisancede la Faye et celle de la baseActivital, où se pratiquent denombreux sports nautiques.
Reste à mettre en meilleure harmonieles besoins des sportifs amoureux del’eau, ceux des pêcheurs fervents desilence, des promeneurs sur sentiersforestiers ou chemins de ronde, desamateurs de randonnées pédestres,équestres, etc…
Reste aussi à comprendre que la naturemagnifique du lac des Settons, parcequ’elle offre généreusement tous cesplaisirs, exige aujourd’hui plusd’attentions pour que la qualité del’environnement soit maintenue.C’est un impératif pour la nature elle-même, mais aussi pour que lesMorvandiaux, farouchement attachésà leur pays, continuent à accueillir lestouristes et coopèrent à l’indispensabledéveloppement de cet accueil.
« Le lac des Settons,
son histoire d’hier… à demain »
Ce livre de 150 pages, riche endocuments historiques, photographiescontemporaines, reproductions d’an-ciennes cartes postales, peintures,aquarelles d’artistes, décrit et analysel’évolution des Settons de 1850 à nosjours.
Janine Bardonnet, enfant du pays,élève à la petite école du hameau desSettons pendant la guerre, émaille cetrès sérieux historique d’anecdotes etde souvenirs qui confèrent humour etchaleur à cet ouvrage…
Il est en souscription au prix de 35 €jusqu’au 14 juillet 2006. Après cettedate, il sera vendu 42 € en prixpublic.
Les souscripteurs pourront leretirer à une date et dans un lieuprécisés ultérieurement par courrierou le recevoir chez eux (ajouter 7,50 €de port). Si le nombre de souscriptionsétait insuffisant, les chèques seraientretournés.
Janine Bardonnet – 29 rue du Puits –23320 Saint-VauryPour souscrire à cet ouvrage,renvoyez ce texte dûment rempli : Jesoussigné(e)… demeurant à… tél…,souhaite souscrire à… exemplaire(s)de l’ouvrage « Le lac des Settons,son histoire d’hier… à demain » auprix de 35 € (+ 7,50 € pour envoi àdomicile) soit un total de … €
(chèque à l’ordre de « Ma p’titeécole »).
Par Janine Bardonnet Les Settons
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Les Settons sous la neige
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Historique
Tout commença en 1903, lorsquela cité de Vézelay souhaita faciliter letransfert de ses touristes en provenancede la gare de Sermizelles (la plus proche,mais distante de dix kilomètres) parun tramway électrique de liaison qui seraitalimenté en énergie par l’aménagementde la chute du moulin d’Asquins, surla Cure et situé à proximité.
L’ingénieur des Ponts et chaussées,Breuillé, en résidence à Auxerre, futchargé de l’instruction de l’affaire.S’il retint l’idée sur le plan touristique,il en contesta la viabilité financière, à moins
d’élargir le projet par l’aménagementde plusieurs chutes de la Cure enamont du moulin d’Asquins, afin dedistribuer l’énergie produite à toute larégion. Les études entreprises aboutirentà la possibilité de créer une chuted’une soixantaine de mètres à Bois deCure, près de Domecy sur Cure. Ceprojet, pourtant sur le point d’aboutiren 1907 avec l’appui du Conseilgénéral de l’Yonne, échoua.
Au lendemain de la Grande guerre,la société « l’Omnium françaisd’électricité » reprit le projet, le soumità nouveau au Conseil général del’Yonne qui, en accord avec leConseil général de la Nièvre (le bassinde la Cure concernant ces deuxdépartements), accorda la concessiondes chutes de la Cure au département del’Yonne, avec l’intention de la rétrocéder,le temps venu, au concessionnairedes chemins de fer. Peu de tempsaprès, « l’Omnium français d’électricité »transmit ses droits à un consortium,« la Société d’études des chutes de la
Cure et des Chemins de fer électriquesde l’Yonne ». Les difficultés économiquesdu moment ajournèrent à nouveau leprojet.
En 1928, la Société d’étudescontacta d’abord l’Administrationpour bénéficier de l’utilisation desprestations en nature fournies parl’Allemagne, conformément au traité deVersailles de 1919, puis le départementde l’Yonne pour modifier la convention
Par Bernard Léger,président de la Société d’Etudes d’Avallon
Chaumeçon,
Crescent...
Au début du XXe siècle, l’électricité, complètement maîtrisée, apparut comme l’énergie révolutionnairedont l’étonnante souplesse d’utilisation permettait d’envisager les projets les plus fous. C’est dans cecontexte de bouleversements économiques que fut envisagé l’aménagement des chutes de la Cure.
L’aménagement des chutes de la Cure
(1) Le lac du Crescent à la confluence de la Cure et du Chalaux.
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(3) La branche rive gauchedu barrage du Crescent.
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(2) La digue du Crescent en forme de Z.▼
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de rétrocession, et enfin le départementde la Seine intéressé par les aménagementsdevant permettre la maîtrise des cruesqui menaçaient la capitale.
En 1929, « la Compagniehydroélectrique de la Cure »(C.H.E.C.) se substitua à la Sociétéd’études pour prendre en charge lagestion des travaux de constructiondes barrages du Crescent, de sesannexes, et de Chaumeçon. Elleconfia l’exécution des travaux àl’entreprise parisienne Ballot quiétait associée à la firme allemandeHolzmann, chargée des fournituresen matériel, comme les turbines et lesalternateurs. Les chantiers s’ouvrirentà l’automne 1929, et après trois ansde travaux, la mise en service desbarrages-réservoirs fut envisagée à la
fin de l’année 1932. L’inaugurationdes barrages et usines de la Cure et deson affluent le Chalaux par le ConseilGénéral de l’Yonne eut lieu le 31 août1933, en présence de l’ingénieurBeaufrère, grand artisan des travauxde la Cure.
En 1946, suite à la nationalisationdes sources d’énergie en France, laC.H.E.C. dut céder ses biens, droitset obligations à E.D.F. qui devintconcessionnaire des ouvrages.
En 2001, E.D.F. fit face à denouvelles données climatiques, nonprévues en 1929, en faisant installerau Crescent un troisième évacuateurde crues, nécessaire à la sécurité del’ouvrage et des riverains, réalisé
par l’entreprise Ballot, toujourscompétente.
Une hydrologie propice à uneinstallation d’envergure
Les eaux du lac du Crescent (nom liéà la petite rivière irriguant l’endroit)proviennent de deux bassins versants :celui de la Cure d’une superficie de250 km2, à 500 m. d’altitude environ,qui reçoit une moyenne annuelle de1600 mm de pluie, et celui duChalaux, son affluent de la rivegauche, d’une superficie de 150 km2,à environ 400 m. d’altitude, qui reçoit1100 mm de pluie par an.
Le sous-sol étant granitique etimperméable, convient parfaitementaux fondations de barrages, commel’avait, par le passé, souligné lecélèbre ingénieur avallonnais Belgrand.
A l’origine l’aménagement étaitprévu en deux étapes : une première,objet de cette étude, comprenait lesbarrages du Bois de Chaumeçon, duCrescent et de Malassis, ainsi que lesusines de Bois de Cure (usine principale)et ses deux auxiliaires du Crescent etde Malassis, une seconde, restée àl’état de projet, envisageait les
barrages de laForêt-Chenue, deL’Huis–Tripier, dela Roche Gain etdu Chalaux, ainsique les usinesdu Meix et duLauret.
Descriptif desouvrages
Le barrage duCrescent.
Situé sur laCure, à 150 m.en aval de saconfluence avecle Chalaux, il apour rôle initial de constituer uneretenue d’eau en provenance de cesdeux rivières (photo n°1), qui separtage entre les départements del’Yonne et de la Nièvre, pour alimenterl’usine principale de Bois de Cure, à 8 km.
La mise en œuvre de ce barrage-poids, gros consommateur de matériaux,nécessita 36000 m3 de béton pouragglomérer les cailloux provenant duconcassage des roches granitiquesexploitées en carrière, à proximitéimmédiate du chantier.
D’une hauteur de 37 m. au-dessusdu granit de fondation, de profiltriangulaire, il a la forme d’un Z de330 m. de développement en crête oùune voie de circulation a été aménagéepour assurer le passage entre lescommunes de Chastellux-sur-Cure et
(7) Pylones métalliques à proximité deChastellux. ▼
(4) Un évacuateur de crue au Crescent.
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(5) La branche rive droite du barragedu Crescent.
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(6) Le « jet creux » du Crescent.
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(9) Event ou prise d’air du canal d’amenéedans sa partie souterraine (région deChastellux).
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(8) Débouché de la partiesouterraine du canald’amenée dans l’aqueducde Lingoult.
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Saint-Germain-des-Champs (photon°2). Sa conception (matériauxet équipements) s’inspire destechniques les plus modernes de cetteépoque.
Sa partie centrale constitue lebarrage proprement dit. Longue de180 m., elle est constituée de 13 blocs
juxtaposés, de 14 m. de longueurchacun, indépendants et séparés pardes joints de contraction en matièreplastique pour répondre à unedilatation non négligeable d’unensemble large de 40 m. à la base. Unréseau de drains horizontaux et verticauxavec galerie de visite constitue latrame du barrage, ainsi que deuxbondes de fond assurant soit la vidangedu réservoir, soit le débit à mainteniren aval.
La branche rive gauche (digued’enrochement tournée vers l’aval)comporte les appareils de réglage etde déversement des crues : vannes àcommande automatique et à la mainpermettant d’écouler un débit maximumde 400m3 par seconde (photo n°3).Des évacuateurs de crues y ont étéaménagés par un pertuis, diviséactuellement en trois parties de 8 m.d’ouverture chacune, et séparées parune pile maçonnée (photo n°4). Lecanal de décharge, d’abord enmaçonnerie, puis creusé dans laroche, dirige l’eau en aval du barrage.
La branche rive droite (digued’enrochement tournée vers l’amont)présente un treuil pour manœuvrer lesvannes et vannettes qui fonctionnent
électriquement ou à la main. A cettebranche est accolée l’usine auxiliairedu Crescent, prise d’eau dans le barragepour alimenter le canal d’amenée del’usine de Bois de Cure (photo n°5).Elle comporte deux groupes turbo-alternateurs à axe vertical, mus pardes turbines Kaplan, en forme d’héliceet adaptées aux barrages au fil del’eau. Quand la chute d’eau devientinférieure à la chute industriellementutilisable par ces turbines, l’eau,nécessaire au fonctionnement del’usine de Bois de Cure, passe parune vanne « by-pass », manœuvréeautomatiquement depuis l’usine duCrescent. L’eau passe moitié par lesturbines, moitié par le jet spectaculaireou « jet creux » qui assurel’oxygénation de l’eau, tout enévitant l’affaiblissement du barrageen aval (photo n°6).
La particularité de ce barrage résidedans le fait que l’eau de la retenue esttransportée à l’usine de Bois de Cure,
distante de 8 km., afin de bénéficierd’une chute d’une centaine demètres, contre seulement 35 m. au
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(10) L’aqueduc de Lingoultreposant à même le sol.
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(11) L’aqueduc de la Métairie reposantsur un viaduc.
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(12) L’aqueduc du Merlin sur son viaduc.
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Crescent pour augmenter la productiond’électricité. Le courant produit esttransporté à l’usine de Bois de Cure,ce qui explique l’implantationd’imposants pylônes métalliquesdans le paysage morvandiau (photo n°7).
Ses annexes en aval
* L’usine de Bois de CureLe canal d’amenée à cette usine
part du Crescent qui est à écoulementlibre. Long de 7,532 km., avec unepente uniforme de 1 mm par mètre, ilest soit souterrain, soit à ciel ouvert.Les quatre tronçons souterrains sontrectilignes, de section trapézoïdaleisocèle surmontée d’un plein cintre(photo n°8), et représentent 6,340km. Un évent ou prise d’air, près deChastellux-sur-Cure, permet d’encontrôler la pression (photo n°9). Lestronçons à ciel ouvert ont nécessité,lors des franchissements de vallons,la construction de trois aqueducsconstitués d’une bâche métalliquetrapézoïdale isocèle. Le premierrepose à même le sol dans le vallonde Lingoult (hameau de Saint-
Germain-des-Champs) (photo n°10),les deux autres sont supportés par desviaducs à arches en plein cintre, aufranchissement des vallons de laMétairie (proche de Lingoult) (photon°11) et du Merlin (à proximité desOuches (photos n°12 et n°13).
Il aboutit à un bassin d’accumulationen V, largement ouvert, d’une capacitéde 180000 m3 et d’une profondeurmoyenne de 6,30 m. (photo n°14).Sur la rive gauche de ce bassin estaménagée une prise d’eau d’où partla conduite forcée qui va à l’usine(photo n°15). Une pompe d’admission,puis une chambre contenant lesvannes de sécurité sont situées en amontde cette conduite dont le diamètrevarie de 2,85 m. dans la partie supérieureà 2,55 m. dans la partie inférieure,avec une dénivellation de 100 m.environ, pour un débit maximum de33 m3 / seconde (photo n° 16). Al’aval, elle se dirige en trois branchesentièrement enrobées dans le bétonde fondation de l’usine, pour constituerla conduite de distribution vers lesturbines.
L’usine et ses annexes sont groupéesdans un bâtiment à deux étages sur larive gauche de la Cure (photo n°17).
Au rez-de-chaussée se trouvent lasalle des machines (turbines etdisjoncteurs), les transformateursayant été déplacés à l’extérieur dubâtiment ; le premier étage abrite lasalle des régulateurs et des barresomnibus qui reçoivent l’énergie fourniepar les trois usines du Bois de Cure,du Crescent et de Malassis (photon°18) ; le deuxième étage est réservéaux archives. Quant aux bureaux quioccupaient cette partie supérieure dubâtiment, ils ont été transférés dans lebâtiment annexe, initialement réservéaux logements des employés.
L’usine comprend trois turbo-alternateurs à axe vertical, mus pardes turbines de type Francis, à palesorientables et adaptées aux barragesde moyenne chute.
* Le barrage et l’usine de Malassis.Dernier barrage sur la Cure, il
permet l’accumulation, dans unbassin de compensation, d’une réservede 330000 m3 d’eau, suffisante pourassurer en période d’étiage un débitminimum, et réguler le flux de laCure.
Ce barrage à profil triangulaire,construit selon les mêmes règlesqu’au Crescent, a 7,50 m. de hauteur ;il comporte deux vannes de fond, unpertuis de décharge commandé parun clapet automatique à contrepoidspouvant être manœuvré à la main etquatre pertuis auxiliaires obturés pardes poutrelles permettant d’assurerl’écoulement d’un débit de crue(photo n° 19).
Accolée au barrage sur la rivegauche, une petite usine permetl’utilisation de la chute créée par lebarrage. Elle est équipée de deuxturbo-alternateurs à axe vertical et lecourant produit est transporté àl’usine de Bois de Cure.
Son annexe en amont : le barrage-réservoir du Bois de Chaumeçon.
Situé dans le département de laNièvre, sur le Chalaux, le barrage duBois de Chaumeçon, d‘une hauteurde 42 m. au-dessus du granit defondation, a un tracé rectiligne d’unelongueur de 195 m. (photo n°20).
Ses caractéristiques sont sensiblementles mêmes que celles du barrage duCrescent dans lequel il se déverse :
(13) L’aqueduc du Merlin vu de dessus.
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(14) Arrivée du canal d’amenée dans lebassin d’accumulation de Bois de Cure.
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(15) Vue du bassin d’accumulation deBois de Cure.
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(16) Arrivée de la conduite forcée àl’usine de Bois de Cure.
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(17) Vue de l’usine de Bois de Cure.▼
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barrage-poids au profil triangulaire,joints de contraction, puits de visite,galeries de drainage. Le sommet estsurmonté d’une voie de circulation.
Deux vannes permettent d’écouler undébit de crue. Dans la partie centraledu barrage, deux bondes de fond serventà la vidange du réservoir ou à la régulationdu débit en aval.
Lors de sa construction qui anécessité un cubage considérable de65000 m3 de ciment (près de deuxfois celui du barrage du Crescent), ladépense a été supportée par le départementde la Seine qui, en accord avec laC.H.E.C., avait convenu d’utiliser leréservoir pour le relèvement du débitd’étiage de la Seine et la régulationde crues. Il accumule 19,5 millionsde m3 d’eau fournis par le Chalauxqui alimentent les turbines de la petiteusine accolée au barrage (photo n°21).
Fonctions
Une gestion partagée de l’eau.Les barrages-réservoirs du Crescent
et de Chaumeçon ont pour missionessentielle d’assurer le soutien d’étiagede la Seine du 15 juillet au 15octobre, en apportant un débit
supplémentaire. Ainsi, l’usine deBois de Cure joue un rôle primordial :déstocker l’eau de la ville de Parisavec un contrat de 24 millions de m3
par an, l’objectif étant d’alimenter la Seinepour la navigation et l’assainissement.L’été, 80 % de l’eau de Paris proviennentdes lâchers de barrages du Morvan etde Champagne.
Il existe un calendrier des lâchersd’eau pour le sport et les loisirs. Descontrats ont été passés avec les sociétéssportives, en association avec lesSettons, barrage proche de la sourcede la Cure. Les lâchers d’eau àChaumeçon se font prioritairementde juillet à septembre pour augmenter ledébit du Chalaux qui sert de parcoursaux sports d’eaux vives (canoë-kayaket rafting), en aval du barrage.D’ailleurs Chalaux a accueilli du 19au 24 juillet2005 , l e schampionnatsd’Europe decanoë-kayakqui ont ras-semblé plus de3300 compé-t i t eu r s enprovenanced’une vingtainede nations.
Le lac duCrescent estd a v a n t a g eréservé à labaignade, la pêche ou la planche àvoile. C’est pourquoi, l’été, son niveauvarie peu, les lâchers n’intervenantqu’après la saison touristique.
Après le 15 octobre, le remplissagedes réservoirs commence pour leurpermettre d’atteindre leur cotemaximale au 15 juillet suivant.
La gestion des crues.Les réservoirs du bassin de la
Cure, d’une capacité modeste, ont unrôle limité dans la régulation descrues de l’Yonne et de la Seine. Ainsi,lorsque le réservoir est plein et que ledébit de crue est supérieur au débit deturbinage, l’eau est évacuée par desévacuateurs de crue. L’eau sort duréservoir dans les mêmes proportionsque l’eau qui y entre, si bien que lebarrage perd son influence sur ledébit de la Cure : il est transparent.
La production d’électricité.Le débit qui passe par les turbines
permet aux barrages-réservoirs deproduire de l’électricité. Cette énergiefournie par les usines de Chaumeçon,Crescent, Bois de Cure et Malassisest transformée à Bois de Cure, dans unpremier temps, par des barres omnibusen courant triphasé de 10 500 volts,puis, dans un deuxième temps, par destransformateurs élévateurs de tension encourant de 150 000 volts qu’une lignetransporte à Creney, près de Troyes.
L’ensemble fournit une soixantainede millions de kwh/an.
Bois de Cure est l’usine-mère dugroupement Bourgogne. C’est la basede toutes les personnes qui interviennentsur ce groupement de trois barrages et dequatre usines. Ce groupement dépend dugroupement Jura-Bourgogne dont le siègeest Lons-le-Saunier et qui gère aussiles usines de l’Ain, du Doubs et du Jura,soit une trentaine d’installations.
Conclusion
Les barrages-réservoirs du Morvanont été des constructions quasipharaoniques venues perturber la viedes habitants d’une région à la foisreculée et pittoresque. Qui s’est souciéde la métamorphose du site deChastellux, à proximité du superbechâteau ? Le dédommagementfinancier des expropriés de terres peuproductives, la nécessité de protégerParis de crues catastrophiques, laperspective, d’une part, de productiond’électricité, énergie indispensable àla vie moderne, et, d’autre part, dudéveloppement touristique, susceptibled’améliorer l’économie de la région,l’ont, sans doute, emporté sur desconsidérations de conservation dupatrimoine naturel ou écologique. Cesréalisations sont devenues indispensableset même vitales pour la capitale, sibien que l’alimentation en eau deParis est leur intérêt primordial avantcelui de maîtriser les crues ou de produirede l’électricité. Actuellement, cesplans d’eau pourraient être d’un intérêtvital pour le Morvan qui cherche à sevaloriser dans le cadre de son Parcnaturel régional, censé attirer un tourismefriand de calme, d’air pur et d’activitésnautiques, mais les lâchers d’eau enfont souvent des lacs à moitié videsqui n’attirent plus assez d’estivants,
l’intérêt desgestionnairesr e s t a n tprioritaire.
(18) La salle des régulateurs de l’usinede Bois de Cure.
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(19) Le barrage et l’usine de Malassis.
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(20) Le barrage deChaumeçon, côtéamont.
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(21) le barragede Chaumeçon,côté aval avecla petite usine.
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Vents du Morvan9
Sources :* Ministère des Travaux Publics et Compagniehydroélectrique de la Cure, Aménagementdes chutes de la Cure, Paris, 1931.* Beaufrère (Paul), Aménagement deschutes de la Cure, bulletin de la Société desSciences de l’Yonne, 95ème volume, 1947-1952.
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