GOMEZ Marcos - IDE
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15/04/2014 1Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
GOMEZ Marcos - IDE
PLAN
I – L’escarre en quelques chiffres
V – Les traitements de l’escarre
VI – Les ressources
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II – Qu’est-ce que l’escarre?
III – Les mesures générales de prévention
VII – Conclusion
IV – Description et évaluation des stades de l’escarre
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Un risque de mortalité multiplié par 3
à 5 chez le sujet âgé (P.E.R.S.E* - Consensus 2012)
4,5 mois d’allongement de la durée
d’hospitalisation (Stade2 : 109jours / Stade 3-4:146 jours)
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*Association PERSE : Prévention, Education, Recherche et Soins Escarres
Prévalence:Nombre de patients porteurs d’escarre
un jour donné
Incidence:Proportion de patient développant une
escarre au cours de leur séjour
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En France, la prévalence moyenne de
l’escarre chez les patients hospitalisés est de
8,6%. L’incidence de 4,3%.
En France, en 2006, on comptait plus de 13
millions d’entrées dans les hôpitaux, soit
2877 Etablissements de Santé (Réf DHOS)
Or
Donc l’incidence moyenne de l’escarre chez
le patient hospitalisé intéresse près de :
559 000 patients15/04/2014 6Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Prévalence Incidence
Court séjour hors réanimation 7% 3,2%
Réanimation - 22,6%
Soins de suites 7% 2,5%
Long séjour 10,1% 5,8%
Maison de retraite (EHPAD) 4,3% 2,8%
L’âge moyen des porteurs d’escarres est de:
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Chez le patient médullaire, à la phase aigüe,
30% présentent des escarres lors de leur
admission en SSR, retardant ainsi de 3mois
en moyenne le processus de rééducation.
Plus de 85% développent au moins une
escarre durant leur vie.
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Première évocation écrite dans des
textes du XIV° siècle
HISTORIQUE
En 1861, Florence Nightingale
considère que les escarres peuvent
être prévenues par des soins
infirmiers appropriés15/04/2014 9Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
HISTORIQUE
Aujourd’hui, elles sont considérées
comme un indicateur de qualité de
soins produit par un établissement
de soins (!)
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Lésion cutanée d’origine ischémique
liée à une compression des tissus
mous entre un plan dur et les saillies
osseuses
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L’escarre est une lésion de pression.
Ischémie + Hypoxie
Toute pression
Nécrose tissulaire
Ecrasement capillaire
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La peau supporte 12h d’ischémie
sans dommage.
Mais
Le muscle est beaucoup moins
résistant (500mmHg pendant 4h)
Les tissus ont une résistance variable!
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On a une souffrance de la profondeur
avant la superficie
DONC
C’EST POURQUOI
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L’escarre est souvent apparentée à
Un iceberg !!15/04/2014 17Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
L’ESCARRE ACCIDENTELLE:Liée à un trouble temporaire de la mobilité
et/ou de la conscience et/ou de la perfusion
L’ESCARRE NEUROLOGIQUE:Conséquence d’une pathologie chronique
motrice et/ou sensitive
L’ESCARRE PLURIFACTORIELLE:Du sujet polypathologique confiné au lit et/ou
au fauteuil15/04/2014 18Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Les facteurs extrinsèques:Ils sont liés à l’environnement du patient , à la
façon dont il est installé
Les facteurs intrinsèques:Ils sont liés au patient lui-même. Ce sont les
facteurs généraux
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I-FACTEURS EXTRINSEQUES
La pression: Intensité, durée
Les frictions: Frottement mécanique de la
peau, étirements
Le cisaillement: Glissement des couches
cutanées les unes sur les autres (vêtements
serrés….)
La macération (facteur favorisant)
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II-FACTEURS INTRINSEQUES 1/2
L’ immobilité: ++++
L’ incontinence urinaire et fécale
La dénutrition et/ou la malnutrition
La diminution du débit sanguin
L’état de la peau
Neuropathie ( de la sensibilité et incapacité à
changer de position)15/04/2014 21Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
(L’ âge)
ATCD d’escarres
Certaines maladies aigües
Pathologies chroniques (HTA, Diabète…) et
la phase terminale de pathologies graves
II-FACTEURS INTRINSEQUES 2/2
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La déshydratation
L’état psycho et le manque de motivation
III-FACTEURS PREDICTIFS
L’ IMMOBILITE
LA DENUTRITION
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L’escarre apparait en quelques heures.
A RETENIR
Son extension est dépendant de l’état
général du patient
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SOIN N° 1
LA
PREVENTION15/04/2014 26Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
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Prévention tertiaire:
Prévention secondaire:
Prévention primaire:Objectif: Prévenir ou retarder la survenue d’escarre
chez un patient n’en portant pas.
Objectif: Eviter l’aggravation de l’escarre constituée
et la survenue d’autres localisations
Objectif: Prévenir ou retarder la récidive en tenant
compte des zones fragilisés
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Lors de la PEC du patient
Recueil de données (direct et indirect) consigné dans
le Dossier de Soin Infirmier.
1-Age et degré d’autonomie
2-Etat psychologique
3-Evaluation clinique de l’état cutané et général
(Echelle de Braden, de Norton…)
4-Pathologies associées et traitements
5-Evaluation clinique et objective de la plaie constituée
6-Environnement, supports utilisés
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Utilisation de la classification NPUAP et de l’échelle
colorielle
•Uniformise les pratiques
•Objective l’évaluation
•1ère étape d’une aide au choix de support
Utilisation d’échelles telle que celle de Norton ou
Braden…..
Analyse de la situation, évaluation des risques
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Mise en place d’actions de prévention
1- Effleurage ( Massage )
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L’effleurage est pratiqué dans les zones à risques
(zones d’appui). Zone effleurée plus large que la zone
de pression pour activer la circulation
Il est contre-indiqué dans les cas suivants:
•Zones présentant des lésions cutanées
•Zones cutanées inflammatoires
•Erythème persistant à la pression (Escarre Stade I)
L’objectif: Favoriser la micro-vascularisation cutanée
2 - Mise en décharge de la plaie, des zones à risques
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Soin de propreté sur la peau saine de la zone à masser
•Se laver les mains
L’effleurage trophique
•Etaler le produit anti-escarre (sauf médicament)
sur les zones à risques.
•Effleurer jusqu’à pénétration du produit
•De manière superficielle, concentrique
•Avec le bout des doigts
•L’effleurage ne doit pas faire mal
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Mousse - Gel - Air
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Arrêté du 14/04/2007 fixant la liste des dispositifs
médicaux que les IDEs sont autorisés à prescrire
Une grande partie de ces dispositifs peuvent être
prescrit par l’infirmière depuis le 14/04/2007
Abrogé par l’Arrêté du 20/03/2012
« Lorsqu’il agit sur prescription médicale, sauf en cas d’indication
contraire du médecin et sous réserve d’une information du médecin
traitant, l’infirmier peut prescrire les dispositifs médicaux suivants:
1-Matelas ou surmatelas d’aide à la prévention des escarres en
mousse avec découpe en forme de gaufrier.
2-Coussins d’aide à la prévention des escarres:
Coussins à air statique, coussins en mousse structurée formés de
modules amovibles, coussins en gel, coussin en mousse et gel »
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Matelas ou surmatelas en mousse avec découpe en forme
de gaufrier
Matelas ou surmatelas à eau
Matelas ou surmatelas à pression alternée
Matelas ou surmatelas mixte: en mousse et eau ou en
mousse et air
Matelas ou surmatelas mixte à air statique
Matelas ou surmatelas avec produit à forte viscosité ou
en mousse et produits à forte viscosité
Matelas ou surmatelas en mousse structurée formés de
modules amovibles de densité et/ou hauteur variable
So
us
Cla
sse 1
AS
ou
s C
lass
e 1
B
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Matelas ou surmatelas pneumatique à cellules
télescopiques
Matelas ou surmatelas en mousse viscoélastique dits « à
mémoire de forme »
Matelas en mousse multi strate dont la prise en charge
est assurée pour les patients d’un poids maximum de
120kgCla
sse 3
Cla
sse 2
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Favoriser l’un peut défavoriser l’autre
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Dès le début de la prise en soins et au cours du
suivi afin de déterminer une stratégie de soins
de qualité.
Si l’évaluation initiale et l’évaluation de suivi de
la plaie sont complémentaires , elles
poursuivent des objectifs différents et utilisent
des méthodes différentes.
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MAIS
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Essentielles au choix d’une stratégie de TTT et de soins.
Références pour les évaluations ultérieures
Réalisées conjointement par l’IDE et le médecin
Doivent figurer dans le dossier médical et permettent la
continuité des soins
Permettent d’informer le patient du pronostic et
favoriser sa participation aux soins
Permettent de planifier, d’organiser les soins, de prévoir
la charge de travail et d ’estimer le coût
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En réalisant une évaluation clinique de la
plaie
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Topographie (Schéma)
Classification
Mesure de la surface (calque)
Mesure de la profondeur au stylet
Mesure du volume cavitaire
Signes cliniques associés (veineux, artériels, pli…)
Recherche de signes loco-régionaux d’infection
Evaluation de la douleur
Evolution: Nécessite une traçabilité et une organisation
rigoureuse des données recueillies
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40% des escarres siègent au talon et 40% au sacrum15/04/2014 53Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
- Sonde à oxygène
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Orifices avec sondes:
- Sonde gastrique
- Canule à demeure
- Sonde urinaire….
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Il existe plusieurs types de classification :
Les classifications anatomiques :
SHEA (1975), I.A.E.T (1988)….
Les classifications anatomo-cliniques :
N.P.U.A.P (1989), A.H.C.P.R (1994)
Les classifications cliniques :
Colin et col (1989), Garches (1991)….
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NPUAP(National Pressure Ulcer Advisory Panel)
Réversibles
Irréversibles
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Stade I
Erythème superficiel (qui ne disparait
pas à la pression)
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Est-ce une escarre stade I ?
Et,….NON !! 15/04/2014 60Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Stade I réévalué en 1998
Erythème superficiel (qui ne disparait
pas à la pression) mais aussi:
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Décoloration de la peau, chaleur,
induration en particuliers avec les
peaux pigmentées.
Stade II
Désépidermisation: •Epiderme/derme
•Phlyctène ou ulcération superficielle
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Stade III
Nécrose du tissu sous-cutané •Extension en profondeur (<fascia)
•Ulcération profonde
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Stade IV
Plaie profonde •Extension aux structures nobles, os, muscles,
tendons
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Objectiver l’observation
Assurer un suivi
Permet des pronostics
Adapter la taille du pansement
Comparer à la littérature
Evaluer sa pratique
Rendre le patient, acteur de son processus de soin
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Stylet
Stylet avec réglette
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l’infection
Infection = érythème, chaleur locale, œdème,
suppuration, odeur
la colonisation bactérienne
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Est un obligation (Loi Kouchner du 04/03/2002)
Plusieurs échelles unidimensionnelles: EVA, EN, EVS
(Lors des transmissions, noter les quotients x/100, x/10, x/4)
Echelle verbale simplifiéeEchelle visuelle analogique
Evaluer la douleur avant, durant et après le soin.
15/04/2014 72Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Plusieurs échelles
pluridimensionnelles (Doloplus-
2…) pour les sujets ne pouvant
communiquer:
Elle utilise 3 domaines qui regroupent
10 items notés chacun de 0 à 3 et qui
indique une douleur à partir de 5/30
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Echelle pluridimensionnelle la plus simple:
ALGO PLUS……. 5 items
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15/04/2014 75Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Assurer la continuité des soins
Contribuer à l’élaboration d’un diag médical
Dépister une aggravation
Attester une amélioration et encourager les
efforts
Gain de temps pour la charge de travail en
équipe
Amélioration de l’efficacité dans la recherche des
facteurs favorisants ou chronicisant
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Médicolégal
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Utile à la continuité des soins, à la cohérence
des décisions de TTT ainsi qu’à leur
réajustement
En milieu hospitalier, permet la codification
de l’escarre par la CIM 10 dans le PMSI*
*Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information
15/04/2014 79Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
En réalisant une évaluation clinique de la
plaie
15/04/2014 80Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Topographie (Schéma)
Echelle colorielle car les classifications sont obsolètes
Mesure de la surface (calque)
Mesure de la profondeur au stylet
Mesure du volume cavitaire
Signes cliniques associés (veineux, artériels, pli…)
Recherche de signes loco-régionaux d’infection
Evaluation de la douleur
Evolution: Nécessite une traçabilité et une organisation
rigoureuse des données recueillies
15/04/2014 81Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Appréciation de la couleur de la
plaie et du pourcentage respectif
des tissus selon leur couleur après
le nettoyage de la plaie
Nécrose Fibrine Bourgeon Épidermisation
Objectif:
ramollir
pour
enlever
Objectif:
éliminerObjectif:
favoriser,
préserver
Objectif:
favoriser,
préserver
infection15/04/2014 82Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
15/04/2014 83Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Traitement à la fois local et général
Prend en compte la personne et la plaie
Prise en charge pluridisciplinaire
15/04/2014 84Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Adhésion des soignants à un protocole de soins
préalablement défini en fonction du stade de l’escarre
Participation active du patient et de sa famille
Mesures de prévention à intensifier
Correction des désordres métaboliques et
hémodynamiques.
1 - Principes de nettoyage de la plaie
15/04/2014 85Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
2 -Traitement de la rougeur et de la phlyctène
3 -Traitement de l’escarre constituée
4 -Traitement de l’escarre infectée
5 -Traitement chirurgical de l’escarre
6 -Traitement de l’escarre en situation palliative
7 -Traitement de la douleur de l’escarre
15/04/2014 86Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Le sérum physiologique ou chlorure de sodium à 0.9%
est le produit de référence à utiliser
La plaie ne doit pas être asséchée
Consensus fort pour supprimer l’usage systématique des
antiseptiques (sélection de souches résistantes,
pénétration systémique, toxicité, sensibilisation). Le TTT
de l’escarre doit respecter la flore commensale cutanée
qui colonise les plaies et contribue à la détersion et au
bourgeonnement.
A
RETENIR
15/04/2014 87Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Ces 2 stades sont réversibles…….
Si mise en place de techniques de
prévention ou de soins adaptés.
15/04/2014 88Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
A – Au stade de la rougeur:
Rechercher et supprimer des points d’appui en utilisant
un support
15/04/2014 89Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Protéger la peau si besoin (urines, macération) par un
film semi-perméable ou un hydrocolloïde transparent
Supprimer les facteurs favorisants ( macération,…..)
Changer régulièrement les positions toutes les 2 à 3
H, en évitant le décubitus latéral strict (DLD ou DLG)
15/04/2014 90Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
B – Au stade de la phlyctène:
Réaliser une brèche pour évacuer le contenu avec
maintien du toit de la phlyctène si possible
Recouvrir avec une interface, pansement hydrocolloïde
ou un pansement gras (maintien du milieu humide)
Mettre la phlyctène hors d’appui dans la mesure du
possible
15/04/2014 91Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
3 temps essentiels :
Elimination des tissus nécrosés
Contrôle des exsudats
Contrôle de l’infection
15/04/2014 92Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Les étapes de la stratégies de soins :
Appliquer les précautions standarts
Réaliser une détersion précoce, répétée et
soigneuse sans traumatisme pour la plaie et
indolore pour le patient
Choisir des produits et des pansements en
fonction du stade de la plaie et de l’état du
patient
15/04/2014 93Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
La détersion, pourquoi? :
Pour abaisser la charge bactérienne
Enlever le biofilm
Raccourcir la phase de détersion pour
aboutir au bourgeonnement
15/04/2014 94Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
La détersion, comment? :
Au bistouri, à la curette, ou/et aux ciseaux si
nécrose aigue
En évitant la douleur (prévenir, dépister,
tracer et traiter…Loi du 04/03/2002)
En évitant les saignements (attention aux
anticoagulants)
Détersion en milieu humide (hydrogels)
15/04/2014 95Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
La détersion mécanique, c’est quoi? :
15/04/2014 96Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Détersion mécanique aux ciseaux
15/04/2014 97Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Mais, attention!
Elle dépend surtout des compétences de
l’opérateur:
Acte infirmier
Acte médical (sur prescription)
Période la plus courte et la plus complète
possible (1 semaine)
15/04/2014 98Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
La détersion autolytique, c’est quoi?
« Hydrogels »
15/04/2014 99Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Choix des pansements de recouvrement
Le pansement doit respecter:
•Le bourgeonnement
•Favoriser l’épidermisation
•Eviter la surinfection
15/04/2014 100Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Choix des pansements de recouvrement
Le pansement doit être adapté à l’état de la
plaie:
•Evaluation de la plaie
•Bonne connaissance des indications
et de l’utilisation des produits
•Privilégier les produits remboursés
15/04/2014 101Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Choix des pansements de recouvrement
Le pansement doit être renouvelé en
fonction de:
•L’état d’évolution de la plaie
•L’état d’évolution des pansements
choisis
15/04/2014 102Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Choix des pansements de recouvrement
Le pansement doit être renouvelé
quotidiennement, si:
•Présence de débris ou des zones
nécrotiques ou fibrineuses
•Signes d’infection
15/04/2014 103Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Choix des pansements de recouvrement
15/04/2014 104Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Plaie anfractueuseHydrocolloïde, pâte ou poudre / Alginate mèche
Hydrofibre mèche / Hydrocellulaire forme cavitaire
Plaie exsudative Alginate / hydrocellulaire / Hydrofibre
Plaie hémorragique Alginate
Plaie bourgeonnante Pansement gras / hydrocolloïde / hydrocellulaire
Plaie avec hyper bourgeonnement Corticoïde local / Nitrate d’Argent en bâtonnet
Plaie en voie d’épidermisationHydrocolloïde / film polyuréthane transparent /
Hydrocellulaire / Pansement gras
Plaie malodorante Pansement au charbon
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15/04/2014 106Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
TTT local antibactérien à l’exclusion des
antibiotiques locaux (Grade C*)
Les pansements à l’argent, les dérivés iodés, et
la TPN auraient un intérêt (Grade C*)
Le TTT antibiotique par voie systémique doit
être mis en place en présence de signes
généraux d’infection (Grade B*)
Le pansement doit être renouvelé tous les jours
et l’appui sur la lésion reste proscrit (a dire
d’expert*) *Recommandations 2012-PERSE-SFFPC-SFGG-SOFMER
15/04/2014 107Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Les dérivés iodés :
15/04/2014 108Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Son indication repose sur une analyse de
l’escarre, de l’état du patient, de sa pathologie
et de son environnement
Indication de base: Escarres accidentelles et /ou
neurologiques. Les escarres plurifactorielles du
patient grabataire en sont exclues.
La stratégie de prévention secondaire de la
récidive doit être fixée d’emblée avec les
soignants, le patient et son entourage.
*Recommandations 2001-ANAES
15/04/2014 109Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Recours à l’avis du chirurgien systématique:
Lorsque nécrose tissulaire importante afin de
prévenir l’infection
*Recommandations 2001-ANAES
Lorsque les structures nobles sont exposées
( axes vasculo-nerveux, tendons, muscles,
cartilages, os)
Lorsque l’escarre est infectée avec ou sans
signes généraux
15/04/2014 110Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Recours à l’avis chirurgical sans implication
immédiate:
Lorsque la plaie chronique se creuse sous
traitement
*Recommandations 2001-ANAES
Lorsque les plaies sont très étendues
Sur certains terrains : patient diabétique,
artéritique, porteur de prothèse articulaire
dont l’exposition compromet le devenir
15/04/2014 111Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Le traitement chirurgical de l’escarre poursuit
3 objectifs:
L’excision suffisante des tissus nécrosés
*Recommandations 2001-ANAES
Le comblement de la perte de substance
Le respect maximal du capital cutané et
musculaire de voisinage tout en obtenant une
couverture et un matelassage optimal.
15/04/2014 112Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Le traitement chirurgical de l’escarre :
L’excision de la nécrose et suture laisse la
cicatrice en zone d’appui
La greffe de peau (attention, n’assure pas de
matelassage)
Le lambeau assure un matelassage qui protège
des récidives
Mais, les soins post-op sont une condition du succès de
l’acte chirurgical:
Surveillance de la plaie, mise en décharge avec
support, équilibre nutritionnel et hydro-électrolytique,
prévention secondaire….
15/04/2014 113Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Respect de la personne soignée doit guider les
choix thérapeutiques
Prévenir la survenue de nouvelles escarres
La cicatrisation n’est plus un objectif. On
privilégiera le confort et le soulagement de la
douleur*Recommandations 2001-ANAES
Eviter les complications et les symptômes
inconfortables (infection, saignements,
écoulements, odeur, douleur)
15/04/2014 114Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Changement des points d’appui sauf en toute
fin de vie où on privilégiera une position
antalgique
Attention aux odeurs ….risque de distanciation
avec le patient de la part de l’entourage.
Nécessité de former les équipes et mise en
place de groupe Balint
*Recommandations 2001-ANAES
Acharnement ou abandon thérapeutique dû à
un sentiment d’échec ou de culpabilité de la
part des soignants
15/04/2014 115Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
15/04/2014 116Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Infirmier libéral
Infirmer d’E.SAide Soignant
Kinésithérapeute
Pharmacien
ErgothérapeuteDiététicienne
Médecin traitant
Médecin
hospitalier
Chirurgien
PATIENT
15/04/2014 117Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Coordination +++++
•Langage commun (Métalangage)
•Partage de l’information
Objectifs de soins discutés en équipe
pluridisciplinaire
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15/04/2014 119Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Rôle propre de l’IDE
Cf. Décret du 29 Juillet 2004, Art 1141-3 et 1141-5
« L’IDE accomplit des actes et dispense des soins dans le but
d’identifier les risques, d’assurer le confort et la sécurité des
personnes, de l’environnement et d’informer les personnes et leur
entourage ».
Ex de soins : Hygiène, installation, confort, aide à la mobilisation,
réalisation et surveillance des pansements, prévention des
complications de décubitus….
« L’IDE est chargé de la conception, de l’utilisation, de la gestion de
dossier de soins infirmier »;
« Prévention et traitement des
escarres de l’adulte et du sujet âgé » (Recommandations de l’ANAES-Novembre 2001)
« Recommandations pour la prise en
charge des patients à risque et /ou
porteurs d’escarres par consensus
formalisé d’experts »PERSE- SFFPC- SFGG- SOFMER (Mars 2012)
15/04/2014 120Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Recommandations ANAES-2001
« Favoriser la participation du patient et de son entourage
à la prévention des escarres par une information et des
actions éducatives ciblées en fonction du caractère
temporaire ou permanent du risque d’escarre
(autosurveillance, autosoulèvement) »
15/04/2014 121Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
Recommandations PERSE-Mars 2013
« L’éducation thérapeutique du patient et/ou se ses
aidants (ETP) a un intérêt dans la prise en charge ou la
prévention de l’escarre chez les personnes à risque
chronique d’escarre : les blessés médullaires (Grade B) et
les sujets âgés (Grade C).
Elle est réalisée en groupe ou en séances individuelles et
nécessite une adaptation aux besoins de l’individu et un
suivi motivationnel (à dire d’experts).
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SE MOUVOIR ET SE MAINTENIR EN BONNE POSTURE:
15/04/2014 123Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
•Soulager les zones d’appui en utilisant le matériel (coussin, matelas…) et
en mobilisant le patient- Réaliser une feuille de surveillance (heure,
position, soins, observation de l’état cutané)
•Faciliter les déplacements par mise à disposition (déambulateur, canne…)
•Sécuriser l’environnement….. (« doubler » les barrières si patient
retrouvé souvent contre)
•Surtout, écouter le patient lorsqu’il émet des plaintes quant à son
inconfort ou une algie
•Prévenir ou compenser les attitudes vicieuses (équinismes…..)
15/04/2014 124Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
ETRE PROPRE ET PROTEGER SES TEGUMENTS:
•Bien sécher après les soins d’hygiène tels que la toilette (éviter frictions, favoriser
les « tamponnements »)
•Veiller à ce que les pansements soient propres
SE VETIR ET SE DEVETIR:
•Vêtements propres, secs, amples, confortables
BOIRE ET MANGER:
•Alimentation suffisante, enrichie en protéines, variée, collation si besoin, moment
convivial
•Surveiller les apports d’eau, renouveler cruche, veiller au gobelet
•Surveiller les apports d’eau, renouveler cruche, veiller au gobelet
•Tracer les repas
•Effleurement en prévention d’escarre
15/04/2014 125Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
ELIMINER:
•Surveillance constipation, rétention urinaire liée au décubitus (diurèse, fréquence et
aspect des selles)
COMMUNIQUER:
•Faire part de l’évolution si favorable, sinon rassurer
BESOIN D’APPRENDRE:
•Donner conseils
•Infectieux (aspect, rougeur, écoulement, odeur, température, sueurs, frissons….)
•Evaluer, tracer la douleur
•Attention aux lésions dues au bassin
•Changer les protections anatomiques fréquemment
•Encourager
EVITER LES DANGERS:
•Thrombophlébite
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Importance de la prévention
Evaluer et réévaluer ses actions
Soins adaptés en fonction du terrain et du
pronostic
Mise en décharge prioritaire
Travail en équipe pluridisciplinaire
Scorer et tracer dans le dossier de soins dès
la prise en charge et lors du suivi ++++++++
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L’escarre n’est pas
une fatalité
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Merci
pour votre attention
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A bientôt !
15/04/2014 131Houphouet-Boigny-Gomez Marcos
www.gomezmarcos.e-monsite.com