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    Chapitre 2 : Des territoires entre nature et sociétéCaractéristiques naturelles d’un espace =>potentialités ou contraintes~ milieu naturel (=éléments associés de la lithosphère, biosphère, hydrosphère et atmosphère – composantes abiotiques (relief, climat… et biotiques (faune, flore!ais problème du " milieu naturel # = l’homme n’est pas que naturel$l faut répondre % la question & comment l’homme s’inscrit'il dans la nature

    )ostulat de la philosophie moderne = homme en e*tériorité radicale a+ec la nature (nature==culture)ourtant l’e*tension de l’-.oumène a remis en question cette séparation /=artificialisation desmilieu*= 012$34110!015 = ce qui nous entoure – société au centre du " naturel # ' interaction a+eccelui'ci

    1 – Les territoires et les milieux « naturels »6es données biophysiques aident % comprendre la matérialité des territoires!ais 7rance & les périmètres politico'administratifs ne correspondent pas au* 8rands domainesbiophysiques (et de toute fa9on un territoire = limites franches – alors que dans la nature &

    différenciation pro8ressi+e:i+ersité ;; des milieu* physiques – se traduit notamment par le paysa8e (=portion d’espacesoumise au re8ard & il faut donc un humain pour re8arder dimension subecti+e5erritoire s’aména8e dans son milieu – aména8e le milieu =>identités marquées fortement

    *La diversité des milieux physiques en rance métropolitaine!étropole & coupure en &'1ord'ouest & peu de relief – plaines – plateau* (anciens massifs arasés par l’érosion'?ud'est & relief ; accidentéClimat tempéré – en+iron @AA mm de précipitation par an (mais iné8alement réparti – la moitié & surles massifs monta8neu* – dépend de la nature des roches

    'sud & climat méditerranéen'ouest & influences océaniques'est & influences continentales2é8étau* influencés par l’altitude & différents éta8es bioclimatiques (e* & éta8e collinéen (feuillus – forestier (conifères – éta8e alpin (pelouse – éta8e ni+al (minéral

    *Les spéci!icités ultra"marines'>polaire (e* & 5BB7 & terres australes et antarctiques fran9aises'>tropical (le reste & température minimale de @DC – amplitude thermique quotidienne supérieure% l’amplitude thermique annuelle – 8rande +ariété faunistique et floristique – man8ro+es(palétu+iers – récifs coralliensB part la Euyane = Fles => +ents humides – centre de l’Fle & monta8nes raides (+olcans

    *Des milieux naturels aux #éosyst$mes et aux paysa#es:i+ersité des milieu* tient aussi de l’action humaine – depuis touours (ré+olution a8ricolenéolithique0* & chasse – cueillette – domestication – destructions de certains milieu* (e* & défrichements – polders =>artificialisation des milieu*Concerne aussi l’hydrolo8ie & cours d’eau endi8ués pour empGcher leur débordementBussi artificialisation des sols (e* & certaines cultures épuisent les sols – processus d’érosionBlternance entre périodes de défrichement et périodes de reboisement (e* & loi de restauration des

    terrains de monta8ne de @@ – forGt des 6andes = quasi anthropique HH3échauffement climatique chan8e les milieu* (e* & précipitations différentes=>on ne peut pas parler de " milieu naturel # mais de 8éosystème = ensemble des caractéristiques

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    physiques qui composent un milieu physique en insistant sur leurs interrelations, mais introduit enplus la société en ce qu’elle intera8it a+ec ces différentes composantesEéosystème se donne % +oir dans le paysa8e (il n’y a pas de 8éosystème " naturel #

    2 – Composer avec la « nature »*Des territoires riches en ressources% mais des ressources relatives3essources en+ironnementales di+erses /= différents milieu* et acti+ité humaine qui les a e*ploités(il n’e*iste pas de ressource naturelle en soi & touours relati+e au* besoins d’une société et lacapacité de la mettre en +aleur (et en plus & si e*ploitée & n’est plus entièrement " naturelle #0* & nei8e dans les Blpes & a+ant une contrainte – maintenant " or blanc # pour dé+elopper letourisme$l n’y a pas de déterminisme du milieu HH => un territoire considéré comme " pau+re # en ressourcespeut s’a+érer tout % coup " riche # (e* & mise en +aleur par le reboisement l’enrichissement du sol enChampa8ne =>céréaliculture ou le contraire (e* & Irest & port bien abrité mais maintenant & bassinstrop petits =>ne peut plus s’imposer comme port national0*ploitation des ressources locales = +isibles notamment sur l’habitant (e* & toits de roseau* dansles marais…

    *Des territoires & risques aux territoires du risque~pendant né8atif des ressources3isque = menace qui résulte de l’e*position d’une population ou de biens +ulnérables % unprocessus pou+ant représenter un dan8er (si processus physique & risque naturel – si risque pour lesmilieu* & risque en+ironnemental)our qu’il y ait risque & il faut qu’il y ait des humains (le seul processus physique = neutre = aléa etqu’ils aient conscience du risque (=construit socialJumain a une part de responsabilité dans le risque (e* & % l’ori8ine d’un incendie – ou seulementmau+ais entretien d’un bois =>a88ra+e l’incendie2ulnérabilité = propension % subir un domma8e

    =>on essaie d’adapter le territoire au* risques (e* & construction d’une di8ue

    3isque = aussi un outil politique – 8estion fortement territorialisée6oi Iarnier KKL & plan de pré+ention des risques ()33'>outil d’information'>instrument de Mona8e ré8lementaire (contrNler – limiter l’occupation des Mones % risque'>territorialisation administrati+e du risque (on trace les limites – mGme si pas touours superpertinentes

    0* & l’au8mentation de la +ulnérabilité au* risques naturels & l’e*emple de ?ommières2idourle = torrent méditerranéen entre le Eard et l’Jérault

    =>crues éclairs importantes & les " +idourlades #

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    => " reconquGte des fronts d’eau # & aména8ement des ber8es et des fleu+es – fleu+es commenature en +illeJistoriquement & fleu+es considérés comme " c-ur de la +ille # ' puis Ke siècle & " confisqués # parle dé+eloppement industriel – puis abandon de ces espaces industriels => réappropriation du fleu+e7leu+e & normalement sous l’emprise de l’0tat – mais ce n’est pas un périmètre administratif au sensstrict =>eneu* de réappropriation

    *Les amivalences de la protection:epuis quelques décennies & action humaine sur la nature considérée né8ati+ement = destruction0n +rai & destruction par rapport % quoi =>c’est plutNt une question de chan8ement de rythme0t & pourquoi trou+er une autoroute laide alors que les +oies romaines sont patrimonialisées Buourd’hui & il y a de réels écosystèmes en +ille

    !ais & pollutions – érosion des sols… =>conséquences sur les populations=>+olonté de protection de la nature'>approche " radicale # & homme né8atifperturbateur du milieu (mythe d’une nature +ier8e=>soustraire la nature % l’action de la société

    '>homme comme partie inté8rante du milieu => nature % proté8er par et pour l’homme & +ision" inté8ratrice # sou+ent utilitariste & penser la nature en fonction des besoins de l’homme

    :ifférents acteurs & 41E, 0tat, Q0 (e* & Mones spéciales proté8ées dans le cadre du réseau " 1aturaAAA #…

    6a loi paysa8e & KKO =>donne un statut officiel au* paysa8es (mais pas de définition uridique

    *+erritorialiser la protection de la nature?R :epraM (8éo8raphe & protection de la nature == retrait des hommesBu contraire & nou+elle marque d’appropriation – " autre forme d’artificialisation # a+ec des

    " représentations sociales nou+elles # (:epraM=>territorialisée au sens politique – mais pose des problèmes &'limites uridiques & fi*eslinéaires – pourtant un animal se fiche des frontières administrati+es=>périmètre administratif pas touours très pertinent'un périmètre de protection est créé dans un espace dé% anthropisé =>perturbe les pratiques locale=>parfois protestations… (e* & réintroduction d’ours dans les monta8nes'représentations de la nature parfois différente entre populations locales et celle e*primée par lemode de protection choisi – mais pas touours=>la protection est productrice de territoires)lus de réappropriation quand protection % +isée inté8ratrice'processus de protection & politique '>straté8ies d’acteurs & contrNler une portion d’espace

    =>interaction entre l’homme et son en+ironnement profondément territorialisée'>fa9onne l’espace et les sociétés'>produit des +aleurs – identités – pratiques = territoires politiques et symboliques

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    6a biodi+ersité (approche 8éo8raphique

    )armi les dichotomies les plus habituelles fi8ure celle de la nature et de la cultureR Cette conception

    de lSartificiel anthropique irréductiblement opposé au naturel harmonieu* est très humaine, très

    occidentale de surcroFt& 3ousseau la résume par lSada8e T5out dé8énère entre les mains de

    lSJommeTR

    Ce TtoutT dans la citation, les sociétés lSappellent auourdShui Tbiodi+ersitéTR 3amade, dans un article

    du Courrier de la 1ature (nDOA, KK, définit la biodi+ersité comme Tla +ariété des espèces

    +i+antes qui peuplent la biosphèreTR Iiosphère& ensemble des or8anismes animau* et +é8étau* qui

    +i+ent % la surface de la terreR

    $ci, ce nSest pas en esthète quSil faut dSaborder la biodi+ersité, mais en 8éo8raphe& il sSa8it de

    renoncer % tout manichéisme et de considérer la biodi+ersité dans ses relations a+ec lSJomme& ce

    quSil en fait auourdShui, ce quSelle de+ient sous son actionR

    Cette étude doit donc sSattacher % relati+iser le constat alarmiste dSun 3ousseau en montrant que la

    biodi+ersité, entre les mains de lSJomme, a mille et un usa8es, et présente auourdShui autant

    dSeneu*R

    Bussi, comment la biodi+ersité et lSacti+ité anthropique contemporaine sSarticulent'elles dans les

    différents territoires

    6a perspecti+e 8éo8raphique amène % étudier les usa8es di+ers et parfois contradictoires que les

    sociétés font de la biodi+ersité animale comme +é8étaleU mais le terme mGme de Tbiodi+ersitéT

    étonne par sa eunesse& cSest un concept né récemment de lSinquiétude écolo8ique dont il faut

    considérer les fondementsU enfin, une typolo8ie doit suffire % e*poser la 8estion contemporaine de

    la biodi+ersité % différentes échelles, soit lSapplication sociale et politique de principes nou+eau*R

    $ ' 6a biodi+ersité, conu8uée % la technique selon différents besoins

    6a biodi+ersité doit donc Gtre étudiée dans son rapport % lSacti+ité anthropiqueR Celle 'ci sSarticule

    autour de trois 8rands pNles qui répondent chacun % des besoins des sociétésR

    B 6a biodi+ersité et lSa8ro'alimentaire 'territoires rurau*

    6e choi* dSaborder en premier lieu le pNle a8ro'alimentaire peut Gtre moti+é par lSancienneté de ce

    domaine& depuis le 2$$$e millénaire, lShumanité culti+eR

    0n termes 8éo8raphiques => depuis A AAA ans, des ecosystèmes (ensemble dSor8anismes +i+ants

    en interaction les uns a+ec les autres et a+ec leur en+ironnement physique et chimique sont

    transformés par lSJomme en a8rosystèmes (modifiés afin dSen e*ploiter une part de la matière

    or8anique produite, 8énéralement % des fins alimentairesR

    6SBfrique subsaharienne, une 8éo8raphie du chan8ement (:QI30??41, !430BQ, 3B$?41 et

    ?50CV, A => T?a+oirs'faire fins minimisant les risquesT => 7ertilisation assurée non pas par

    lSartificialisation des écosystèmes, mais par une conni+ence a+ec les dynamiques naturelles&

    culti+ateurs re8énèrent les pWtura8es, ouent a+ec le feu (défrichement, sSadapte % la plu+iométrieRRR

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    !al8ré cette apparence de rusticité, 3:C et Bn8ola => entre L et A tonnes de manioc par

    hectares, en AAKR

    6a pGche en mer est la principale source de protéines dans le monde (AA millions de tonnes de

    prélè+ements annuelsR

    I 6a biodi+ersité et lSindustrie 'territoires industrialisés

    )ar industrie, il faut entendre lSensemble des acti+ités socio'économiques tournées +ers la

    production en série de biens 8rWce % la transformation de matière premières, entre autresR :ans la

    définition mGme, il y a la notion dSutilisation de la biodi+ersitéR

    )ar e*emple, le caoutchouc naturel, issu de la coa8ulation du late* de lShé+éa, entre autresR R B

    lSheure actuelle, en+iron L millions de tonnes de caoutchouc naturel sont produites, essentiellement

    par les pays asiatiques contre A ! de synthétiqueR 5haXlande => 8rand producteur, premier

    e*portateur mondialR 2éritable commerce basé sur la biodi+ersitéR

    6e traitement du bois des forGts est comple*e, et la filière bois associe forestiers et industrielsR 0n7rance, les ré8ions les plus producti+es sont lSBquitaine, le 6imousin et la 6orraineR ; ta*olR

    C 6a biodi+ersité et la culture 'territoires urbains

    CSest a+ec le troisième pNle quSil est le plus aisé de contredire 3ousseau& le besoin récréatif et

    touristique quSéprou+ent de plus en plus les sociétés ( milliards de touristes sSappuie en 8rande

    partie sur un usa8e spécifique de la biodi+ersitéR

    )our le tourisme, il suffit de citer les espèces animales endémiques qui attirent une classe de

    population aisée, sou+ent en pro+enance des pays du 1ord => les marsupiau*, cNté faunistique, la

    Erande barrière de Corail (plus 8rand récif corallien du monde, sur plus de AAA .mR

    )our approfondir le cadre forestier, la forGt de !ontmorency est un bon e*emple de lSobet de

    plaisance que peut constituer la di+ersité des essences dSun milieu forestierR Erande forGt domaniale

    ( AA ha qui draine les +isiteurs +al'dSoisiens et autres (Y % L !an, a+ec cette particularité

    incontournable quSest le ChWteau de la Chasse, au coeur du massif forestierR

    5rès +ite, la contradiction entre les différents usa8es de la biodi+ersité tant faunistique que

    floristique sur8itR 6a filière bois fran9aise attend que la forGt produise touours plus de boisR 6e

    8rand public, en termes récréatifs, attend des qualités tout % fait contradictoires& qualité paysa8ère

    (+ariété des essences, des points de +ue, et en mGme temps des flécha8es, des infrastructurespratiques et ludiquesRRR :es forGts urbainesR

    Bussi, les usa8es anthropiques de la biodi+ersité sont presque aussi +ariés quSelle, mais leurs

    contradictions internes, associées % leur récente intensification, amène des soucis sans précédent

    quSil sSa8it maintenant dSétudier pour déterminer les relations entre biodi+ersité et acti+ité humaineR

    $$ ' 6a biodi+ersité, un concept né il y a trente ans de lSinquiétude

    :ans cette partie il faut entrer dans le débat en8a8é dans les années K@A (3apport Irundlandt, eu

    é8ard % lSérosion de la biodi+ersité sous lSeffet dSune acti+ité anthropique disproportionnéeR ?elon le

    Elobal Iiod+ersity Bssessment, en KKL, PP mammifères seraient dans la pire caté8orie du li+re

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    rou8eR

    B 6e T6i+re rou8eT (T3ed :ata Ioo.T, KKA,

    => concept con9u par lSQ$C1 (Qnion $nternationale pour la Conser+ation de la 1atureR 0spèces

    menacées % court ou moyen termeR :e8rés différents correspondant au* +ulnérabilités +ariant selon

    les espèces, par de8ré aussiR )ermet dSétablir des priorités & espèces disparues, espèces en dan8er

    (espèces disparues dSune 8rande partie de leur aire dSori8ine, dont lSeffectif a atteint un seuil critique

    et dont la sur+ie est peu probable si les causes de ré8ression perdurentR

    => :isparition des 8rands primates& Ces quatre espèces, chimpanMés, bonobos, oran8s'outans et

    8orilles +oient en premier lieu disparaFtre tout simplement leur habitatR 4ran8'outans dS$ndonésie

    ont un ennemi & le biocarburant (huile de palmeR

    => 6a reproduction est dite " entomophile # quand la pollinisation est faite par un insecteR CSest un

    des ser+ices écosystémiques rendus par la biodi+ersité, très important pour lSa8riculture et la culture

    des arbres fruitiersR )lus de PA Z des cultures dépendent fortement ou totalement dSune pollinisation

    animaleR :es effets en cascade sont attendus cheM les espèces sau+a8es et en matières debiodi+ersitéR 6a 8énéralisation des pesticides et de possibles syner8ies a+ec dSautres polluants ou

    di+ers facteurs en+ironnementau* sont suspectées dSGtre la cause de la ré8ression des pollinisateurs,

    mais elle nSest sans doute pas la seule causeR

    I 6es mécanismes de TlSérosion de la biodi+ersitéT ()ierre 6é+eque, [ue sais'e ,

    => $l y a tout d’abord des causes directes, parmi lesquelles en première postion, la transformation

    des terresR 7ronts pionniers nécessaires sous lSeffet de la croissance démo8raphiqueR:e PAA % K@A,

    on a calculé que millions de .m (=AZ de forGts ont disparu au profit de terres culti+ées, et

    cette érosion sSest accélérée depuis K@AR !ada8ascar, par e*emple, nSa plus que PZ de ses forGtsprimiti+esR

    => 6a sure*ploitation des espèces, animales et +é8étales, qui pro+oque la raréfaction des

    spécimensR YAZ des espèces de +ertébrés menacées dSe*tinction le sont en raison de la chasse %

    destination de marchés internationau*& baleine bleue, 8riMMlis, rhinocéros (corne réputée

    aphrodisiaqueRRR

    => 6es introductions dSespèces, responsables de nombreuses e*tinctions dSespèces autochtones

    (e*emple du capitaine au lac 2ictoriaR 6ates niloticusR

    => 3échauffement climatique& 6es espèces endémiques sont les plus menacées par la destruction

    des habitats naturels (fonte de la banquise pour les ours polaires HHHR , % \,Y DC supplémentaires

    au cours du ]]$e siècle, probablementR

    C 6e concept du dé+eloppement durable (sustainable de+elopment

    => ?uite % la Conférence de 3io (uin KK, il est admis que la biodi+ersité ne doit pas remettre

    fondamentalement en cause le dé+eloppement économique, notamment dans les pays endé+eloppementR $l sSa8it donc de pri+ilé8ier des modes de dé+eloppement qui prennent en compte le

    lon8 terme et la +iabilité des écosystèmesR 6e ::, cSest assurer la satisfaction des besoins présents

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    sans compromettre celle des besoins futursR 5rois pilliersR

    => !ais rapidement, lSapplication de la Con+ention sSa+ère difficileR 0lle traite une +ariété

    incommensurable dSGtres (tomates, micro'or8anismes, éléphantsRRRR Certains pays (dé+eloppés

    con9oi+ent par ailleurs la Con+ention comme dan8ereuse, car elle se situe au carrefour dSeneu*

    économiques considérables concernant la propriété intellectuelleR

    6e dé+eloppement durable semble donc Gtre une solution théorique raisonnable face au* multiples

    problèmes que rencontre la biodi+ersité animale et +é8étale, ces problèmes étant plus ou moins liés

    % l’action anthropiqueR !ais le dé+eloppement durable n’est pas un remède % échelle mondiale et

    uniforme, il nSest efficace quSen temps quSil est mis en application relati+ement au* potentialités et

    au* impératifs locau*RRR

    $$$ ' 6a 8estion contemporaine de la biodi+ersité % différentes échelles

    6e principe du dé+eloppement durable ette les bases pour une nou+elle 8estion de la biodi+ersité,mais il ne fait plus de doute que cette 8estion +arie selon les échelles, s’écartant plus ou moins de

    l’impératif écolo8iqueR $l s’a8it maintenant d’étudier trois échelles représentati+es…

    B l’échelle d’une +ille&

    => )renons l’e*emple de la +ille de 1ice, " +ille +erte de la !éditerranée T, pour montrer la

    politique en+ironnementale que peut mener une +ille d’une telle en+er8ureR

    => 0lle re8roupe sur son territoire une biodi+ersité unique en 7rance métropolitaine &

      un parc naturel national en Mone de monta8ne,

      parcs départementau*

    => ré8ion dé% bien pour+ue, doncR

    => BllianM 3i+iera, stade multifonction, quartier ?aint'$sidore % 1iceR

    => la charte " éco'manifestation # pour laquelle s’en8a8ent toutes les or8anisations & sensibiliser les

    participants, le public et les béné+oles % l’importance de la 8estion des déchets, 8érer les ressources

    de manière responsable, utiliser les transports dou*RRR

    => li8ne du tram^ay (@L AAA passa8ers par our depuis le er an+ier AA@, et du réseau de

    +oitures électriques, les " auto bleues #, lancé en a+ril AR

    => Cela étant, les O\ AAA communes fran9aises, pas plus que les millions d’autres +illes de par lemonde, n’ont pas toutes la capacité nantaise en matière de politique en+ironnementaleR 0n cela, le

    dé+eloppement durable peut Gtre assimilé % un lu*e en fa+eur de la biodi+ersité incluse dans la

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    communauté urbaineR

    I B l’échelle nationale & des directi+es plus uniformes

    => )our 8arder la continuité, il s’a8it maintenant de s’intéresser % la politique 8ou+ernementale

    fran9aise eu é8ard % la biodi+ersité, % sa protection plus ou moins consciencieuseR=> Cette politique a cela d’ori8inal qu’elle est lar8ement antérieure au rapport IrundlandtR

    => 6oi 35!, @@R Qtiliser la forGt contre les risques dSa+anlanche, de ra+inement, de crue, de

    8lissement de terrainsR OAA AAA ha achetés par lS0tatR Btout territorial et en8a8ement durableR

    => 6oi AA& loi forestière qui introduit lSobli8ation dSune 8estion forestière durableR

    => )our la faune & )arcs nationau* de 7rance ()17, or8anisme pré+u par la loi du Y a+ril AA\

    (siè8e = parc Moolo8ique de !ontpellierR

    C B l’échelle internationale & une 8estion pro8rammée

    => 6SQnion européenne a créé au total si* pro8rammes dSaction pour lSen+ironnement depuis KPR

    Qn plan climat'éner8ie a par ailleurs été adopté en AA@, dont les obectifs dSici AA sont les

    sui+ants &

    • diminuer de A Z les émissions de 8aM % effet de serre (OA Z en cas dSaccord international U

    • abaisser la consommation dSéner8ie de A Z 8rWce % une meilleure efficacité éner8étique U

    • cou+rir A Z de nos besoins éner8étiques 8rWce au* éner8ies renou+elablesR

    => 5outefois, cette politique ne peut porter ses fruits que si elle est sui+ie % lSinternationalR 6SQ0 a

    participé % lSélaboration de traités internationau* tels que la Con+ention'cadre des 1ations unies sur

    les chan8ements climatiques en KK et son )rotocole de Vyoto, en KKPR

    B$1?$, la biodi+ersité et l’acti+ité anthropique contemporaine s’articulent autour de

    principes contradictoires, d’o_ une difficile conciliation &

    => il s’a8it tout d’abord de tirer a+anta8e des ressources animales et +é8étales dans une optiqueutilitaire – c’est ce trait que l’on retrou+e dans toutes les sociétés, a+ec une propension % l’industrie

    producti+iste dans les pays dé+eloppés et les pays émer8eants (Irésil, BmaMonieR

    => !ais face % l’épuisement d’une biodi+ersité que certains décri+ent de manière peut'Gtre

    catastophiste comme e*san8ue, il semble qu’il soit d’une part essentiel de tra+ailler a+ec des

    données fiables et scientifiques, et d’autre part % différentes échelles, en fa+orisant le consensus,

    pour ne rien compromettre des besoins futurs qui, personne n’en doute, trou+eront leur satisfaction

    dans la di+ersité biolo8ique disponible et e*ploitableR

    6e rucher du 6u*embour8R

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    ,vette -eyret% La France, Milieux physiques et environnement% .ditions /rmand Colin% collectionCursus% 2000

    Chapitre : Des couverts vé#étaux résultant dune lon#ue anthropisation7rance & forGt tempérée7euillus pour l’essentielBnciennement défrichée pour Gtre remplacée par des a8rosystèmes

    7in @e

     & forGt cou+rait P millions d’hectaresBuourd’hui & L millions d’hectares/=déprise/=boisements spontanés/=reboisements (dès le Ke dans les 6andes

    @@ & loi de restauration des terrains de monta8ne (35! =>a fa+orisé le reboisement des Cé+ennes et desBlpes du ?ud3eboisements sou+ent monospécifiques (e* & épicéa ' peupliers depuis E!

    7orGt abondante dans les massifs monta8neu* (2os8es, Blpes, `ura – domaine méditerranéen (malentretenue car très 8rand nombre de propriétaires – plaine & 6andes

    1 – La lon#ue histoire de la !or3t : limpact des modi!ications climatiques% lanthropisationB+ant la dernière 8rande période froide du [uartenaire & feuillus (noisetiers – ifs – charmes)uis conifères (sapins – épicéas car période froide[uand de+ient 8laciaire & arbres disparaissent sauf endroits super abrités => " reconquGte +é8étale # lors duréchauffement

    $nstallation de 8roupes humains =>utilisation de la forGt (e* & utilisation du bois de chGne +ert pour le feuprès de 1Fmes$mpact humain sur les forGts pas linéaire depuis le 1éolithique!oyen'8e (surtout e – Oe & surfaces culti+ées s’étendent dans les pays bas – domaines humides!ais +ers Bndorre & forGt persiste usqu’% la fin du !oyen'8e – seulement +ers le P e  – @e & pressionpastorale et dé+eloppement considérable des for8es = déforestation ;; ' disparition du sapin

    )uis Ke début Ae = politique de reboisement et déprise=>la forGt re8a8ne du terrain

    2 – La !or3t !ran4aise au5ourdhui6ocalisation dépend de différentes lo8iques'principale forGt en 7rance & 6andes – pins maritimes – plantée sous 1O pour fabriquer des fts pourl’aména8ement des mines et des tra+erses pour le chemin de fer'autour de )aris & un certain nombre de forGts anciennement royales (3ambouillet – 7ontainebleau'2endée – )icardie – 1ord & entre le Pe et le Ke – pins maritimes – bouleau* – frGnes…

    'pays bas & Iasse'1ormandie – Ireta8ne – Champa8ne – Brdennes & chGnes – hGtres =>forGts monastiquesou nobiliaires – parfois pour faire frontière (est'!éditerranée & dé8radée par l’anthropisation – le nombre de propriétaires'forGts de monta8nes & parfois reboisement Ke – parfois reboisement spontané – forGts communales dans les2os8es ou le `ura & très anciennes (sources de re+enu pour les communes'6imousin & reboisement monospécifique Ae (lo8ique d’utilisation des terres a8ricoles abandonnées?i A ha d’un seul tenant & boisement = prime

    8estion – statut des forGts fran9aises5aillis & 8rands beau* arbres – usa8e noble (charpentes, bateau*7utaie & arbres d’un seul ft ; houppier5aillis sous futaie & taillis a+ec des arbres de 8rosseur +ariée

    7orGts de l’0tat – domaniales = AZ des forGts en 7rancePZ appartiennent % des collecti+ités territorialesPOZ = ; de A millions d’ha – très fra8mentés

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    Choi* des 8estions – fonction des usa8es de la forGt & détermine son aspect

    ' – La !riche% premier stade vers la !or3t 67riche & terre inculte précédemment culti+ée (mais définition pose problème?ituation de transition =>usa8e a8ricole – forestier – urbain=>% partir de quelle durée compter l’abandon $13B (institut national de la recherche a8ronomique &

    ; de A ans & friches anciennes – moins de A ans & friches eunes[uand ; de A ans & sol risque de perdre ses qualités a8ronomiques2é8étation spontanée7in des années @A & en+iron O millions d’ha de friches en 7rance (mais attention & dépend de la définition defricheBu8mentation dans les années KA dans le 1ord – 1ord'ouest – ?a+oie3éduction dans les années KA en Champa8ne – Eers – est de )aris – Iour8o8ne – EirondeIeaucoup de friches au ?ud

    7riches ne sont plus liées % une incapacité technique % e*ploiter (pente… mais % des facteurs économiques

    – Les !onctions actuelles de la !or3t

    'Qsa8e économique'6oisirs =>fonction paysa8ère (e* & 7ontainebleau & ; de A millions de +isiteurs par an =>érosion des sols – comment l’é+iter '3Nle de protection & limiter le ruissellement, la torrentialité, l’érosion des sols… forGts de protectioninstituées par la loi de K=>fréquentation de ces forGts très ré8lementée'+aleur écolo8ique en soi (faune – flore très riche…

    7 – 8rotection de la !or3t des éléments de la politique forestière1otamment contre les incendies0* & forGt landaise dans les années LA brlait ré8ulièrement – sur+eillance et protection ont réduit lesincendiesBuourd’hui & c’est plutNt +ers la !éditerranée@A AAA ha en K@K – surtout les résineu* (e* & pin d’Blep)entes permettent mal de maFtriser les incendies:éfrichement par brlis encore utilisé en Corse – )yrénées orientales =>peut échapper au contrNle; imprudence des populations locales et des touristes

    1ettoyer les sous'bois & permet de limiter la pro8ression du feu =>réduit les incendiesBussi limitation des déboisements (nécessite des autorisations

    9 – .spaces a#ricoles et ptura#es

    )Wtura8es nombreu*!oyenne monta8ne et éta8e supra'forestier en haute monta8neCultures & @ millions d’ha dans les plaines – plateau*Ce qui freine la rentabilité d’un espace a8ricole & la pente (dan8ereu* d’y faire circuler les 8rosses machines=>espace de dépriseQsa8e de l’irri8ation ;; =>peu affectée par les sécheresses – écarts climatiques!ais conflits en ce qui concerne la demande en eau (tourisme, a8riculture, population locale…B8riculture moderne (con+entionnelle et éle+a8es hors sol & pollution des eau* (cfR Ireta8ne

    La !or3t des Landes

    ;ntroduction :

    6e forestier Eeor8es )laisance écri+ait % propos de la forGt des 6andes que " CSest lSarmée en

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    bataille, lSusine % bois #R )ourtant aucun des deu* termes employés , armée et usine, ne sembledési8ner habituellement une forGtR :Sailleurs le terme dSusine semble bien contraire % lSidée quSon sefait dSune forGt, dont lSaspect naturel +a % lSencontre dSune +ision producti+isteR 6a dénomination de" forGt des 6andes # sSe*plique dSabord 8éo8raphiquement, puisquSon parle ici dSun massif forestiersitué dans la plaine trian8ulaire des 6andes de Easco8ne, qui sSétend sur trois départements(Eironde, 6andes, 6ot et EaronneR :e plus, le sens commun dési8ne toute superficie boisée dansune certaine mesure comme étant une forGt, il semble normal quSune étendue au tau* de boisementde PY Z soit dési8née comme étant une forGtR 1éanmoins, la forGt nSest pas seulement un ensemblede données obecti+es et attribuer ce statut % un terrain crée un certain nombre dSattentes de celui quilSattend & celle dSun ensemble naturel, écolo8ique et ayant une +aleur culturelleR 5ous ces attributsconstituent le caractère forestier dSune forGtR 4r le massif forestier des 6andes que le Centre3é8ional de la propriété forestière dSBquitaine définit comme étant " une création de lShomme #,doit oeu+rer pour acquérir pro8ressi+ement chacune de ces +aleursR.n quoi la !or3t des Landes n

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    ' milieu in8rat qui de+ait G mis en +aleur & sol sableu* des dunes – sable peut atteindreépaisseur de diMaines de mètres, acide, pau+re en éléments minérau* a+ec des contrainteshydriques importantes (précipitations importantes'sable sSest amoncelé et a formé une barrière % lSécoulement des eau* = cou+ertes dSeau*sta8nantes, empiètait sur la terre ferme % cause du +ent dSouest

    • une constructD pro8ressi+e &

    ' PKA & inspecteur des )onts et Chaussées Irémontier entreprend de fi*er dunes des semis= pin maritime peut facilement y croFtre = racines immobilisent sol ; tapis de feuilles =terreau fertile et solide'@LA in8énieur Chamberlant – met au point assainissement pour libérer eau* sta8nantes(\AA milles ha' loi de @LP (relati+e % lSassainissement et de mise en culture des 6andes de Easco8neobli8e communes au boisement des landes communales – au début troisième rép \L milleshectares – croissance phénoménale en seulement LA ans = pas de +aleur historq

    ;;= (ne espace en voie d

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    d’un autre ton, a+ec une autre +oi*, si e n’a+ais pas été cet enfant qui, a+ant de s’endormir,écoutait une sirène de bateau la nuit, sur le port, si les pins du parc de mes 8randes +acancesn’a+aient pas eu ce flanc déchiré qui était pour moi une blessure #' ran4ois >auriac=)ouveau ?loc")otes= @ctore 1A97

    ;;;=+ypolo#ie : des espaces de mise en valeur du caract$re !orestier di!!érent1= Le plateau !orestier

    • espace ré8ulier , dSe*ploitation par les in+estisseurs pri+és – surtout une +aleur humaine depatrimoine qui se constituentau sein de la forGt landaise, surfaces a8ricoles de mais irri8ué

     – mode de 8estion semblable = comparaison fréquente = tendance % parler dSunesyl+iculturea8riculture

    • besoin de rompre ima8e du bloc homo8ène – introduction dSessences de di+ersificationpatrimoniale, notamment chGne dont le titre de " roi de la société +é8étale # ' Brnouldpermet de redonner une noblesse et faire des landes plus quSune simple usine de pinsR

    2= Les dunes

    • prédominance de forGts patrimoniales , mis en +aleur or8anismes nationau* et ré8ionau* – forestiers publics de 417 (4ffice 1ational des 7orGts sSen char8entR 3e8roupe typesdSespaces &' milieu* de taille réduite associés % lSespace forestier (dones non boisées, Mones humides – reconnues pour leur +aleur écolo8ique par la patrimonialisation institutionelle = sitesclassés(des lieu* dont le caractère e*ceptionnel ustifie une protection de ni+eau national ouinscrits (reconnaissance de la qualité dSun site ustifiant une sur+eillance de son é+olution 'forGt littorale peu e*ploitée, présente cette idée de naturalité

    • rNle multifonctionnel de la forGt ici & producti+iste certes mais aussi touristique (,L millions

    de touristes +enant chaque année sur le littoral et en+ironnementale = +aleurs forestièrestrès dé+eloppées, cette partie nSest pas remise en cause comme nSétant pas une forGt

    '= Le parc ré#ional des Landes de Basco#ne

    • plein c-ur de la forGt des landes – -u+re du ?yndicat !i*te du )arc 1aturel 3é8ional des6andes de Easco8ne – inclut L communes – OAA milles hectares cou+erts par cescommunesR 4bectif &' proté8er patrimoine naturel & notamment Iassin de la 6eyre fra8ile et ses en+irons inté8réeau 1atura AAA (réseau européen pour proté8er lSen+ironnement

    ' proté8er patrimoine culturel et lin8uistique & mettre en place des outils de connaissance dupatrimoine architectural, paysa8er, historique du territoire les hab – 8rWces % outilsmédiatiques, % tra+au*RRR' mettre en place un tourisme durable & animations et proets pour faire connaFtre ré8ions' mise en +aleur du patrimoine humain & 0comusée de !arquèMe = reproduction dSunquartier du K e s dans les landes o_ on peut e*périmenter la relation a+ec la forGt

    === )arc ré8ional qui résume les +aleurs forestières et par intercommunalité se char8e % faire de laforGt des 6andes une +raie forGtR

    Conclusion :

    Qne forGt nSest pas une donnée purement obecti+e, quantifiable, mais accumule aussi un certainnombre de +aleurs forestières – esthétique, écolo8ique, culturelle – qui font dSun massif forestier une+éritable forGtR tra+ers lSe*emple de la forGt des 6andes nous a+ons +u comment une forGt se fait forGt etcomment les di+erses actions humaines réussissent % la faire rentrer dans lSima8e quSon a dSune forGt, une

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    certaine naturalitéR Cela si8nifie donc que cette naturalité est en partie ouée , ce qui fait de la naturalité unconcept culturel et relatifR

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    !CCB35J 6ouise JV6e parc naturel des Calanques & eneu* et conflits

     " descendre rapidement à la plage pour nous plonger dans la mer et nager quelques minutes dansune petite calanque, dont le sable fin brillait à travers la transparence d’une eau profonde  # écrit6amartine dans son roman Graziella, donnant ainsi un aper9u de la +ision idéale de ce paysa8eR 6eterme de " calanques # est emprunté au pro+en9al " calanco # si8nifiant " crique #, lui'mGme déri+édu préroman " cala #, ou " abri de monta8ne #, " pente raide #R 6e mot contient la définition de cepaysa8e méditerranéen caractérisé par ses criques rocheuses étroites et profondesR )arc naturelfran9ais reconnu au patrimoine de l’Q10?C4, le massif des Calanques s’étend sur plus de A .mde lon8 et Y .m de lar8e sur la cNte méditerranéenne fran9aise en ré8ion )BCBR $l est situé entre lesEoudes, au sud'ouest de !arseille, et la commune de CassisR C’est un espace +aste qui s’étale surplus de L AAA ha et allie paysa8es maritimes et monta8neu*R 6es Calanques sont riches enressources paysa8ères, naturelles et économiques qui sont con+oitées, constituant de ce fait un eneuimportant % di+erses échellesR )ar son statut de " parc naturel #, les Calanques disposent d’un label8arantissant une certaine qualité elle'mGme assurée par la mise en place de politiques adaptées % sa8estionR ?a préser+ation et son e*ploitation impliquent une multiplicité d’acteurs dont les intérGts

    contraires amènent % des conflitsR Ceu*'ci peu+ent Gtre définis comme dissensions et désaccordsautour d’un thème commun qui fait alors l’obet d’un débatR Qne 8ou+ernance doit Gtre penséeR0n quoi la mise en place d’une 8ou+ernance cohérente du )arc 1aturel des Calanques

    permet'elle de résoudre les conflits 8énérés par les eneu* du )arc Bprès a+oir montré quels eneu* découlaient de la mise en +aleur du site, il con+iendra d’étudier lesconflits qui en résultentR

    • 0neu* & dan8ers et protectionaR Qn espace naturel riche

    6e massif des calanques est un territoire marqué sa biodi+ersité en termes de flore et de faune, depaysa8es marins et terrestresR ?itué dans la Mone la plus aride de 7rance % on y retrou+e Z desplantes +asculaires (tous les +é8étau* sauf les mousses, les lichens et les al8ues recensées sur le

    territoire nationalR 6a 8arri8ue est la spécificité de ce territoire au climat tempéréR !éditerranéen, ilse caractérise par une sècheresse et une chaleur esti+ales, des hi+ers dou* et humides et desprécipitations concentrées dans le temps et l’espace, ce qui permet un temps de +é8étationrelati+ement lon8R Iien'sr, on note des +ariations % échelle plus fine selon que l’on se trou+e sur labordure cNtière, plus dans les terres, % l’abri, soumis au mistraltramontane, etcR

    4n y trou+e près de KAA espèces de plantes, romarins, cistes, bruyères dont certaines sonttrès rares ou menacées dont YA espèces terrestres animales et +é8étales proté8ées et \A espècesmarines patrimonialesR 6a " ?abline de )ro+ence # notamment, qui est une espèce endémique etproté8ée % ce titreR 6a faune sau+a8e des calanques présente des éléments notables comme le léMardocellé, le plus 8rand léMard d’0urope  qui connaFt un fort déclin actuellement, tout comme denombreuses espèces marines rares et menacéesR 6es épa+es constituent elles aussi des paysa8essous'marins remarquables par une faune Tfi*éeT ainsi que par le mystère qu’elles dé8a8entR

    ?i les calanques en tant que telles ne se réfèrent qu’au* criques, le parc naturel, lui en8lobeaussi les quelques forGts comptabilisées dans le périmètre donnéR 0lles'mGmes renferment parailleurs leur richesse naturelle & espèces +é8étales recensées +ariées et spécifiques au* massifsforestiers méditerranéensR

    Qn eneu écolo8ique % g échelles & )lus dSun tiers des habitats naturels terrestres et marins du

    secteur TCalanques et archipel de 3iouT sont dési8nés par le C?3)1 (Conseil ?cientifique 3é8ional

    du )atrimoine 1aturel comme des espaces de très haut intérGt biolo8ique et près de la moitié de ce

    mGme secteur est reconnu dSintérGt européen comme l’indique le 3éseau 1atura AAA destiné % la

    sau+e8arde de l’habitat d’espèces menacéesR !ais les ressources naturelles ne constituent pas le seul eneuR 6es Calanques sont é8alement

    remarquables par leur +aleur patrimoniale et culturelleR Car si l’espace en question présente des

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    particularités naturelles attrayantes, elles ne sont des ressources pour l’homme que parce qu’il les a

    constituées comme tellesR

    bR Qn patrimoine culturel menacé6e littoral des calanques constitue un seuil naturel au* portes de la deu*ième +ille de 7rance, enfaisant ainsi de cet espace, par sa pro*imité, un lieu % e*ploiter par les sociétés +oisinesR 0space

    dont la nature est spécifique % sa situation 8éo8raphique, les Calanques ne sont pas seulement unespace de natureR Bpproprié, le lieu est aussi un parc et un paysa8e, l’obet d’un re8ard porté parl’homme qui le transforme a+ec le tempsR Bussi, relè+e't'on des falaises calcaires monumentalescreusées de nombreuses 8rottesR 6Sune dSentre elles, immer8ée, renferme la 8rotte Cosquer et sespeintures préhistoriques qui constituent un sanctuaire maeur de lSart pariétal au ni+eau mondialRComposante lé8endaire de la culture marseillaise, les quelques cabanons qui se serrent danscertaines calanques se situent essentiellement en périphérie du site, ce qui contribue % lSimpressionde paysa8e TnaturelTR 6Soccupation des calanques remonte au paléolithiqueR 6es paysa8es actuelssont issus d’une dynamique conointe entre les acti+ités humaines et l’é+olution naturelle desmilieu*R

    6a +alorisation culturelle permise par un tel label stimule les acti+ités touristiques et sporti+es

    localesR 6e tourisme balnéaire, né au ]$]e siècle, s’étend au massif des calanques dans l’idée que

    l’air marin constitue une ressource pour la santéR Bussi propose't'on depuis, un 8rand nombre de

    loisirs directement liés % l’espace des calanques tels que l’escalade sur les fa9ades rocheuses, la

    randonnée, la décou+erte de la +ie marine et aquatique promus par des sites ^eb, or8anismes

    touristiques pri+és et centre d’informations locau*R 6’importante partie marine du parc permet

    d’assurer au mieu* la 8estion inté8rée d’un littoral au patrimoine très riche et au* multiples usa8esR

    Qne telle dynamisation du littoral et des espaces fra8ilise le )arcR Celui'ci, a+ant d’Gtre proté8é, doit

    Gtre institutionnaliséR

    cR Qn espace patrimonialisé et reconnu & )arc 1ational

    :é% anthropisé, cet espace fait l’obet d’une " autre forme d’artificialité # (?amuel :epraMR 6a

    protection de ce site d’e*ception réputé dans le monde entier débute % la fin du ]$]e siècle a+ec

    l’achat par l’0tat de terrains confiés % la 8estion de l’4ffice des 0au* et 7orGts (auourd’hui 417R

    Ce mou+ement sSest poursui+i usquS% auourdShui sous lSimpulsion de lS0tat, des communes et des

    nombreuses associations localesR C’est pour leur caractère d’e*ception que les Calanques

    de+iennent un )arc national dont la politique +ise la protection et la 8estion optimales de l’espace

    donnéR 6e dispositif fran9ais des parcs nationau* a été créé par la loi du uillet K\A, a+ec

    comme principal obectif de proté8er des espaces naturels e*ceptionnels et une 8estion confiée % des

    établissements publics de l’0tatR Qn parc national est un établissement public % caractèreadministratif (0)CB doté d’une personnalité morale et d’une autonomie financièreR $l di+ise

    l’espace en trois secteurs & Mone centrale, Mone périphérique et réser+e naturelleR :’autres formes

    d’institutionnalisation permettent la reconnaissance du parc en tant qu’espace approprié et 8éré & la

    loi )aysa8e de KKO par e*emple, propose de ré8ir " des territoires remarquables par leur intérGt

    paysa8er # qui confère de ce fait un statut officiel % la protection de l’espaceR 6a +aleur esthétique

    des Calanques, reconnue par cette loi, la circonscrit % un re8ard dont dépendra sa préser+ationR ; les

    lois relati+es au* di+ers paysa8es compris dans le massif des calanques & loi littoral, 8estion de

    l’417 pour les massifs forestiers, etcR

    6e principal défi sera de concilier la préser+ation d’un patrimoine paysa8er, culturel et naturelen fra8ile équilibre, a+ec la pro*imité de l’a88lomération marseillaiseR 6a richesse des

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    Calanques et leur label amènent ainsi % des conflits d’importance proportionnelleR

    • Conflits & acteurs et protectionaR Qn territoire fra8ile % proté8er

    5erritoire d’e*ception, le parc, par ses fra8ilités, fait l’obet de conflits liés % sa protection et % son

    e*ploitation en tant que ressourceR6e dé+eloppement du tourisme et la pro*imité des a88lomérations en8endrent des pressionsmultiples et intenses sur le littoral, qui s’accentuent % un rythme ré8ulier et pèsent sur la biodi+ersitéet la qualité des milieu*R 6a propension de l’oe.oumène % croFtre et 8a8ner du terrain sur lesespaces naturels +oisins pose aussi la question de l’artificialisation e*cessi+e ou raisonnée descalanquesR6a croissance de la fréquentation marine et terrestre se traduit par des dé8radations a+érées dumilieu naturel & érosion du sol, ré8ression de l’herbier de posidonie (plante aquatique qui sedé+eloppe dans le fond des criques ou pollution de l’eau des fonds de calanquesR B+ec plus dS,Omillion de +isiteurs par an sur P AA ha de terre et de mer, le site classé des calanques est un deslieu* les plus +isités de 7rance, ce qui suppose la nécessité de mieu* proté8er le milieu des risques

    anthropiques liés % la surfréquentationR)ar ailleurs, le milieu est particulièrement sensible au* incendies & un 8rand feu tous les L ans

    en moyenne sur+ient dans le parc des Calanques contre L ans pour le département des Iouches'

    du'3hNneR 6a sécheresse et +ents +iolents caractéristiques des étés de ce territoire accentuent ces

    risquesR 6a  pollution résiduelle des eau* de mer est un autre facteur préoccupantR 6es pollutions

    affectent le c-ur marin du )arc nationalR 4utre les pollutions accidentelles, ce sont les reets d’eau*

    usées urbaines ou industrielles, lorsque celles'ci ne sont pas traitées, qui constituent les sources

    maeures de pollution au ni+eau localR 0n dépit des efforts de modernisation des stations

    d’épuration littorales – notamment la station Eéolide % !arseille ' les reets des a88lomérations sont

    encore trop importantsR Binsi, % lSintérieur du site classé des calanques ( AA ha % LAA m des cNtesAZ des habitats marins sont classés comme étant en bonne santé pour seulement moins de Z

    en e*cellente santéR Cet état de conser+ation biolo8ique est défini par 1atura AAAR

    :es Mones de protection telles que jone de 1on Chasse sur Y OY ha soit LZ du coeur terrestre

    et une jone de non prélè+ement (j1) sur une superficie de Y \\ ha soit A,\ Z du coeur marin,

    permettent de 8arantir la protection d’espèce % l’abri de la lé8islation R

    bR :i+ersité et conciliation des acteursBinsi que le rappelle ?amuel :epraM, « un espace protégé présente aussi une dimension sociale,

     puisqu’il engendre un grand nombre de représentations contradictoires et qu’il catalyse

    systématiquement des conflits d’intérêts autour de la maîtrise de l’espace ! Bussi, un promoteurimmobilier ne +a't'il pas prendre en considération les mGmes questions que les ri+erains & l’un ferapression pour a+oir l’autorisation de construire des barres d’immeubles pour les touristes tandis quel’autre ira contre ce proet afin de préser+er son espace de +ieR 6’écart le plus important +ient de cefait de la +ision dichotomique entre les acteurs locau* attachés % la défense de leurs droits et lesacteurs 0tatiques, européens ou pri+és (promoteurs, industries, compa8nies éner8étiques, etcRRChacun d’eu* marque son contrNle sur une portion d’espace par le biais de normes de protectionR 6e)arc constitue une construction territoriale nou+elle qui implique des rapports de force entredifférents acteurs et % différents ni+eau* scalairesR 6es conflits se cristallisent tout particulièrementautour de la question du Mona8e & k:4CQ!015 6es acteurs sont nombreu* et leurs intérGts neconcordent pas & l’impropriété des institutions traditionnelles est ici é+identeR 6e mailla8e

    traditionnel territorial ne suffit pas % comprendre la 8estion du siteR Comment concilier la 8estiond’un seul espace % échelle % la fois locale, communale, intercommunale, départementale, ré8ionaleet nationale 4n note ici la différence dans le Mona8eR 6e découpa8e administratif ne répond pas

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    au* besoins de 8estion optimale du site qui s’étale sur di+erses communes, intercommunalités etcantonsR Qne nou+elle carto8raphie du territoire se surimpose au premier découpa8eR 5andis que lescritères du Mona8e administratif sont ceu* de la cohérence territoriale, ceu* de la répartition desespaces dans le parc correspondent % des unités physiques naturelles & aussi compte't'on le c-urterrestre et le c-ur maritime, distincts des Mones urbaines 8riséesR 6es limites du )arc mGme necorrespondent % aucun des tracés politiquesR Iien'sr, le tracé est imparfait & l’animal proté8é dansl’espace i8nore les limites imposées par les directi+es de l’0)CBR :es conciliations entre leursintérGts naissent parfois des créations d’emploi et des retombées économiques liées audé+eloppement du tourisme & e*ploitation des tours en bateau*, or8anismes de sports et décou+erte,etcR

    cR 6’0tat comme initiateur de 8estion & proets, lois et Charte:e nombreuses initiati+es marquent la pro8ressi+e mise en place d’une 8estion cohérente &

    KKK & création du E$) (Eroupement dS$ntérGt public des CalanquesR  AAO & dési8nationdu E$) en tant qu’un des opérateurs 1atura AAA du 8rand site " $les !arseillaises, Calanques, CapCanaille et !assif du 8rand Caunet #  AAK & loi Erenelle acte la création d’un nou+eau parcnational en milieu méditerranéenR 6e OA a+ril, si8nature par le )remier ministre de l’arrGté du

    périmètre de prise en considération du proetR  A & élaboration d’un proet de charte  AAP'A & concertations et études a+ec l’ensemble des acteurs locau*  a+rilA & si8nature par le)remier !inistre du décret de création du )arc national des Calanques

    6a charte place les acteurs locau* au premier plan et fa+orise le d+p de partenariatsR 0noutre, cette loi or8anise l’articulation entre la protection du c-ur et le dé+eloppement durable desespaces en+ironnants au tra+ers de la charteR Consacrée au d+p durable, la charte fonde un proetcommun de territoireR 0lle peut Gtre déclinée sous forme de plans d’actions pluriannuelsR ?onorientation première est de 8arantir que les acti+ités humaines (portuaires, nautiques,subaquatiques… qui se dé+eloppent en périphérie ne nuisent pas % la qualité du patrimoine du parcR6es communes, classées en aire optimale d’adhésion, sont in+itées % adhérer % la charte, ce quidétermine l’ " aire d’adhésion # effecti+e & leur appartenance % la charte repose sur le +olontariatR B

    ce our, !arseille, Cassis et 6a )enne'sur'Ju+eaune ont adhéré tandis que trois appartiennent auc-ur & !arseille, Cassis et 6a CiotatR Bu'del% des communes, c’est l’ensemble des acteurs duterritoire, selon leur domaine de compétence qui participe % la 8estionR C’est aussi un espace departenariat entre le )arc national et les différents acteurs de la 8estion des milieu* marins et desMones cNtières, au premier ran8 desquels l’tat % l’impulsion de la loi, mais é8alement lescollecti+ités territoriales impliquées, et l’ensemble des usa8ers de la merR 6es partenaires s’en8a8entsur une durée de minimum L ans et obtiennent de +éritables 8aranties en retour & cohérence despolitiques publiques sur la commune, bénéfice de lSima8e du )arc nationalR 6e proet de )arcnational sur ce territoire est donc le fruit d’une +olonté % la fois locale et nationaleR

    Conclusion & eneu écolo8ique et culturel, le parc naturel constitue un atout maeur pour les

    territoires dans lesquels il s’inscritR 0n dépit de la di+ersité des acteurs impliqués et des conflits8énérés par la 8estion des Calanques, le parc fait l’obet d’une 8estion optimale réfléchie dont lesacteurs ne sont plus ceu* des cadres institutionnels habituels mais ceu* de 8roupes indépendantsadaptésR Ce type de conflits 8énéré par le nombre d’eneu* et la multiplicité d’acteurs impliquésn’est pas propre au )arc naturel des Calanques bien que celui'ci possède les siens propresR :e telsconflits et débats se posent par e*emple pour la 8estion de la forGt des 6andes dont les usa8es di+ersdonnent lieu % des dissensions analo8uesR

    Paul Arnould, Éric Glon, « Wilderness, usages et perceptions de la nature en Amérique duNord.  »

    7ilderness 8ct, $%& # 3 est qualifié de wilderness un milieu naturel tel que 3 la terre et sa

    communauté de vie ne sont point entravés par l'homme, o9 l'homme lui#m"me n'est qu'un visiteur

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    de passage 6.

    :a wilderness est en dehors du social 5elschlager, $%%0. :'homme y 3est tout au plus un visiteur

    qui ne reste pas» Wilderness 8ct, $%&0 :argement inhabitée, elle abrite parfois des groupes

    humains épars et non sédentaires aux cultures dîtes primitives. 1 sauvages, hors la civilisation #

    en mm temps provoque fascination et peur – découverte et exploration du territoire :e;is et 4lar< – 

    =rudeau ancien >? canadien raconte importance du canoe ds son pays # elle permet de progresser

    dans des contrées o9 l@eau, les

    rapides, les rivi/res coupent sans cesse l@avancée par voie terrestre. 8 cette interprétation s@en a*oute

    une autre. :e canoA s@immisce dans la nature, de faBon furtive, sans vraiment la pénétrer surtout en

    raison des craintes qu@elle suscite.

    4onvoitises liées ! la ;ilderness 1 opulente, rappelle l'eden – importance religieuse + souvenir des

     pionniers, colons qui int/gre identité des hab des C.#D. 8propriation avec bcp d'efforts du terr

    esprit pionnier, origine coloniale

    CD E conquete terr achevee – situatF favorable destinee manifeste en – de & ans #%. #?ise≪ ≫

    en valeur au fur et a mesure E balisage cadastral to;nship et Gomestead act $H propr apres I ans.=rain E $ere ligne trans continentale $H#% 1 front pionnier civilisateur 

    7illa 4arther 3 ?on 8ntonia 6 # pionniers mettent en valeur nature au fur et ! mesure qu'ils

     progresse mais dénonce en m"me temps la montée en puissance d@une société marchande et

    industrielle mue uniquement par l@appJt du gain cf plan en damier issu du Gomestead 8ct

    ;ildernes E vouloir dominer nature sauvage, mais aussi la protéger E =ocqueville «Les merveilles de

    la nature inanimée les trouvent insensibles et ils n’aperçoivent pour ainsi dire les admirables forêts

    qui les environnent qu’au moment où elles tombent sous leurs coups» dans 3Ke la démocratie en

    8mérique 6 =ocqueville, $H&0 1 exploitation massive de la for"t – logq productivistes – prél/vent

    dans la nature ss sousci du renouvellement minimum – triomphe de cette forme productiviste 1fordisme

    réactions E

     – >our certains, l@ob*ectif est de mettre en réserve des espaces afin de garantir l@exploitation

    future dans le cadre du conservationisme.

     – >our d'autres, dénonBant l@exploitation prédatrice de la nature, l'important est d'abord la

     préservation. E Lohn ?uir – pousse CD ! créer service des parcs nationaux $%$ + créatF

    Mierra 4lub $H% – une des + puissantes 5ng au*ourd'hui

    11 4anada – & parcs nationaux, s'étendent sur équivalent de presque la moitié de la superficie de la

    Nrance – $er parc en $HHI

    2cp d'5OP luttent contre vision productiviste et prédatrice de la nature orchestrée par les

    gouvernements et les grandes compagnies + bcp de travaux d'universitaires E >atricia ?archa

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     – 4anada E pop T $HU#$%$$ ,I millions – U0 E plus de Sones humides au nord gds lacs,

    marécages + froid 1 bcp plus d'obstacles ! conqu"te terr

     – CD E pop + $& millions – bcp plus importante

     – importance de dvp durable, srt au 4anada – rôle de rédemption pr des années de prédation de la

    nature

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     Dictionnaire de l’environnement% sous la direction de ,vette -eyret% éditions /rmand Colin% 8aris% 200

    */#ro!oresterie & type d’utilisation des terres associant des arbres et des cultures sur une mGme unité de" 8estion # (e* & ardins de Vandy au ?ri 6an.a'>a+anta8es économiques, sociau* et en+ironnementau*!ais demande plus de main d’-u+re – moins de mécanisation

    */ména#ement de la !or3t & syl+iculteurs & depuis des siècles réfléchissent sur l’aména8ement des forGtsBuourd’hui & aména8ement se fait dans le cadre d’un partenariat entre de nombreu* acteurs?yl+iculture selon le )etit 3obert & " ré8ler l’aména8ement (rè8lementation des coupes, de l’e*ploitation desforGts d’une forGt #:ans le cadre de la syl+iculture &'> " l’aména8ement or8anise la forGt dans l’espace et pré+oit dans le temps les dates et l’importance descoupes # (Juchon, KPL=O maFtres mots pendant lon8temps & espace – temps – coupe:epuis les années KPA'K@A & " aména8er une forGt, c’est décider ce que l’on +eut en faire, compte tenu dece qu’on peut y faire et en déduire ce que l’on doit y faire # (6ouis Iour8enot, KPA!aintenant & prise en compte d’une 8estion durable

    */rre & l’arbre n’est pas forcément dans une forGt (sans bla8ue5rès di+ersifié =>comment le définir '>e*istence d’un tronc'>taille (supérieur % P mètres'>caractère li8neu*Bide % déterminer les limites des climats (e* & méditerranéen quand il y a des oli+iers – continental quand iln’y a plus de hGtre3essource % +ocation multiple & 8ros et petit bois – feuilles (d’acacia par e*emple – fruits?upport de biodi+ersité3Nle social (e* & tribus nomades qui plantent des arbres pour s’orienter)arfois matérialise les limites de propriété=>importance culturelle ;;; (e* & Irésil & +ient du bois de brasil

    *Ceinture verte  & couronne d’espaces +erts (boisés ou a8ricoles conser+és et aména8és autour d’unea88lomération urbaine0* & celle autour de )aris, délimitée officiellement en K@P'> cercles concentriques, un % A et un % OA .m de )aris5rès fortes pressions immobilières =>très fortes pressions sur les ceintures +ertes (donc très fortesprotections lé8ales

    *Chasse & il y a AAA ans = toute l’humanité chassait)uis peu % peu sédentarisation – début de l’a8riculture)uis & chasse & pri+ilè8e des rois et des sei8neurs en 7rance

    =>3é+olution fran9aise supprime ce pri+ilè8e =>au8mentation du nombre de chasseursKPY & ,Y millions d’adhérents déclarés (ma*Buourd’hui & ,Y)arti politique & e* & Chasse, pGche, nature et tradition accroissement de l’albédo '>au8mentation de la température – diminution de l’humidité

    '>forts reets de C4 du fait des incendies'>dé8radation des sols – plus de ruissellementB8ents de la déforestation multiples & sur les fronts pionniers – a8riculture commerciale – e*ploitationforestière incontrNlée – conflits

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    ?ou+ent conséquence de causes physiques, sociales (iné8alités sociales et notamment foncières,politiques…

    *Dépérissement !orestier  & terme employé ;; dans les années K@A – KKA en 7rance (en allemand &aldsterben & mort des forGts:épérissement d’un arbre si aunissement des feuilles – perte anormale de feuilla8e=>millions d’hectares en 0urope

    B cause des pluies acides – du 8el tardif ou précoce – des attaques d’insectes…3emèdes &'radical & on abat tout'traitements chimiques (mais conséquences en+ironnementales!ais bon, les médias donnent une +ision très catastrophiste(petit commentaire concernant toutes les définitions de ce bouquin, e ne suis pas touours d’accord sur lali8ne politique, dans la mesure o_ certains auteurs sont asseM peu critiques de certaines pratiques très très peuécolo8iques (e* & la culture d’4E! et beaucoup plus critiques sur des associations écolo8istes *or3t de protection & instituée par la loi du @ a+ril K pour proté8er les forGts reconnues nécessairespour le maintien des sols en monta8ne – la lutte contre les a+alanches – la pro8ression des sables (surtout surles littorau*

    Bussi parfois forGts ou bois uste en périphérie des 8randes +illes (e* & 7ontainebleau)eut Gtre pri+ée ou non3é8ime forestier spécial quant au pWtura8e – droits d’usa8e – ré8ime des e*ploitations – fouilles et e*tractionde minérau* – aména8ement5out ce qui peut compromettre le boisement est interdit – pas forcément accessible au publicCirculation et campin8 ré8lementés

    *or3t et environnement & impacts de la forGt sur l’en+ironnement multiples et % différentes échelles'interactions climatforGt &'>% 8rande échelle & la forGt crée un microclimat (moins d’écarts thermiques – plus fort tau* d’hy8rométrie'>sur l’en+ironnement immédiat & un peu plus de précipitations'>% l’échelle planétaire & rNle considérable dans le cycle de l’eau (e* & 8randes forGts tropicales ouent le rNlede surfaces é+aporatoires=>les conséquences du réchauffement climatique altèrent ces interactions0* & en 7rance l’élé+ation des températures pourrait faire s’étendre les espèces méditerranéennes +ers le1ord de la 7rance et faire disparaFtre certaines espèces qui demandent plus d’eau

    'rNle sur le ré8ime et la qualité des eau*'>moins de ruissellement – de fluctuation du débit des ri+ières'>filtre les polluants

    'biodi+ersité Bttention & la forGt n’est pas touours si8ne de biodi+ersité HH (e* & le reboisement dans les espaces % forte

    +aleur écolo8ique (tourbières – pelouses monta8nardes – prairies humides… représente une menace pour labiodi+ersitéCertaines forGts fortement artificialisées (e* & eucalyptus, épicéas… =>acidification des sols – risquesd’incendie accrus

    'élément structurant du paysa8e – critères esthétiques

    *or3t privée !ran4aise & les de la forGt fran9aise – pour la plupart des très petits propriétaires – quelques8ros propriétaires3e8roupés en O or8anismes &'centre national professionnel de la propriété forestière'forestiers pri+és de 7rance

    'union de la coopération forestière en 7rance

    *or3ts primaires% !or3ts #érées% types de !or3ts & en fonction du de8ré de " naturalité des forGts #'forGts primaires & % fort de8ré de naturalité mais ne sont pourtant pas des forGts +ier8es " ori8inelles #

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    '>impact humain très ponctuel'>hétéro8énéité structurale (plein de plantes de toutes tailles et de tous W8es'>forte biomasse – nécromasse =>intrication raeunissement et sénescence'>forte comple*ité de chaFne alimentaire=>forte résilience – peut faire face % différents types de perturbations

    'forGts 8érées & dynamique forestière orientée dans un obectif de production

    5raitement forestier = ensemble des opérations ainsi pratiquées & types = taillis (ré8énération obtenue pardes reets de souche et futaie (peuplement d’arbres ayant tous un ft unique, obtenu soit par ré8énérationnaturelle soit par semis'>plantations monospécifiques (sou+ent résineu* ou eucalyptus & artificialisation la plus poussée

    !ais il y a plein de stades intermédiaires – actuellement & on cherche de plus en plus % 8érer les forGts demanière % les faire ressembler au* forGts primaires;a8roforesterie & très riche pour la biodi+ersité;forGts boréales pourtant " naturelles # & très peu de biodi+ersité (faut trop froid 8la 8la

    !an8ro+e &

    *@) & office national des forGts0tablissement public % caractère industriel et commercial placé sous la tutelle de l’0tat (ministères del’a8riculture et de l’en+ironnement créé en K\ pour remplacer l’administration des eau* et forGts (K HHEère les forGts domaniales (~,P million d’hectares en métropole et les forGts de collecti+ités locales (~,Lmillions d’hectares en métropole ; forGts des départements d’outre'merY missions & protection de la forGt – production – accueil du public – acti+ité de partenaires au ser+ice desresponsables de la 8estion de milieu* naturels

    )arcs nationau* &

    )13 &

    j1$07 &

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    8ierre Donadieu% La Société paysagiste% /ctes Eud% .cole )ationale Eupérieure du 8aysa#e% 2002

    Chapitre : Le désir de !or3t3é8ions tempérées & autrefois recou+ertes de forGts (depuis la fin de la période 8laciaire=>les sociétés occidentales ont fait reculer la forGt

    =>a nourri un ima8inaire fertile

    Buourd’hui les forGts en 0urope = stabilisées0n+iron seiMe millions d’hectares (a doublé depuis LA ans?urtout dans les propriétés pri+ées5rès +isible dans les ré8ions de monta8ne (2os8es, !or+an, `ura, Cé+ennes et dans le 6imousin, les 6andeset la Jaute'1ormandie=>fait diminuer la surface culti+able

    B+ant KPA & reboisement critiqué par les éle+eursBprès KPA & reboisement critiqué par les sociétés urbaines (plantations " en timbre'poste # de bois quipoussent +ite & conifères – peupliers=>les paysa8istes ont tenté d’encadrer un processus économique sur lequel ils n’a+aient pas de prise

    Buourd’hui on l’ima8ine &'comme " +ert paradis # & espace de loisir'comme lieu de rente économique (bois et 8ibier & espace industriel

    Les ois sacrés en enclos royauxB+ant & forGts = sacréesBntiquité & forGt surtout habitée par les :ieu*0* & dieu 8rec )an & protecteur des ber8ers et des troupeau* – bois sacrés & le nemeton0* & dieu latin ?yl+ain & dieu des forGts et des champs – bois sacrés & le lucus =>les humains ont interdiction d’aller dans les bois sacrés

    " for # = hors de (depuis le Pe siècle'>séparer ce qui est dans l’enclos royal destiné % la chasse de ce qui est en dehors6e pou+oir du roi puis de l’0tat moderne sur la forGt = eneu sérieu* pendant très lon8temps=>espace de l’autorité forestière très +ite fondé comme celui de la +ie sau+a8e

    Buourd’hui & symbole de la pureté de l’air, de la liberté d’a8ir, de la sécurité7orGt = rassure car la +ille fait peur (alors qu’a+ant & c’était l’in+erse

    6a forGt mer+eilleuseB+ant chrétienté & di+inités dans les arbres des forGts)our les Celtes et les Eermains &

    '0ssus & dieu de la forGt'4din & dieu du frGne – de la sa8esse'5hor & chGne – tonnerre=>persistent dans les rites druidiques (e* & Irocéliande

    7orGt & représente l’é8arement physique mais aussi métaphorique & perte du chemin de la +érité (cfR )etit)oucetBussi représente la mort=dans les contes " l’ombre de la forGt 8ermanique pèse comme une référence obli8atoire # ' le droit romain(interdisant le +ol, le meurtre n’y a pas cours=>les forGts sont de+enues lé8endaires48re & fi8ure de la méchanceté au milieu des arbres

    ;toutes sortes de lutins, farfadets, trolls et autres bestioles;sorcières et sorciers réunis en sabbats, loups'8arous, hommes'diables… (usqu’au @e siècle

    =>on n’y croit plus mais on aime touours

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    6’ombre protectrice7orGt comme refu8e (comme les é8lises'>criminels, fu8itifs, hors'la'loi…0* & résistants 8aulois % l’en+ahisseur romain0* & les carbonari (Ke siècle0* & maquisards sous la E!

    =>forGts comme habitats de fi8ures héroXques (e* & 3obin des Iois

    Bussi refu8e des menaces de l’enfer'>les ermites (e* & ?ainte !adeleine au er siècle4n purifie l’Wme et on se débarrasse des superstitions

    La !or3t pittoresque@e siècle & mou+ements rationalistes européens =>éliminent le sacré de la forGt=>de+ient un espace économique3iposte des romantiques qui re+endiquent % nou+eau la forGt comme refu8e du proscrit0* & 3ousseau, "es #êveries du promeneur solitaire0* & Chateaubriand & près de AA descriptions forestières HH

    $ma8es en peinture de la forGt comme clairières pastorales – maesté des bois (mais pas scènes de chasse=>les forGts de+iennent attracti+es & les intellectuels du Ke +iennent s’y promener (e* & % 7ontainebleau

    Claude'7ran9ois :enecourt, dit le ?yl+ain = in+ente la randonnée pédestre (en tra9ant des sentiers fléchés

    @\ & décret impérial 8arantissant la protection de Mones boisées pas encore aména8ées (e* & forGt de7ontainebleau & " acte inau8ural et fondateur des pratiques de protection de la nature #, )R 7ritsch

    Le pro5et naturaliste$l faut attendre KYP pour que les forGts fran9aises au8mentent % nou+eau (impulsion an8lo'sa*onne1ature comme écosystème mais é8alement comme système économique!ais a+ec l’apparition de la crise en+ironnementale & forGt de+ient pro8ressi+ement un idéal de sécurité – unrefu8e=>KK sonda8e & forGt & pour la moitié des personnes = représente une réser+e naturelle – pour près d’untiers des personnes & représente un lieu de loisirs =>on sous'estime son rNle économique

    $ntérGt pour l’écolo8ie fait disparaFtre l’idée d’une forGt pittoresque au profit d’un intérGt pour la faune et laflore sau+a8es:ifférentes pratiques & sports (255, che+al, chasse % courre, cueillette, uste ballade…

    !ais faut'il utiliser des arbres e*otiques (qui 8randissent plus +ite :epuis la création de l’école forestière de 1ancy en @Y & positions &

    'il faut une forGt e*clusi+ement " nationale # a+ec seulement les arbres locau* – sinon & risque de parasites…'il faut sa+oir utiliser des espèces e*otiques (e* & le sapin de :ou8las car faune fran9aise trop limitée – ladisparition d’une partie de la flore due % la plantation de conifères & pas irré+ersible=>la querelle n’est touours pas résolue HH (ils sont fous ces humains

    417 & office national des forGts (créé en K@ & a créé des réser+es biolo8iques domaniales=>proté8er les milieu* sensibles & Mones humides, pelouses sèches…=mettre en +aleur la biodi+ersité – la proté8er

    La !or3t paysa#iste6a forGt " cristallise les an8oisses et les espoirs des sociétés qui la fréquentent #

    :epuis LA ans & la forGt est de+enue un patrimoine intan8ible et un refu8e o_ s’affrontent ses propriétaires etles usa8ers = re+endiquer les ima8es de forGt qu’ils estiment lé8itimesBrbitra8e & puissance publique & outil de la né8ociation patrimoniale=> " +i8ilance # nécessaire % la pérennisation des proets de patrimonialisation de la forGt confiée % des

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    8roupes sociau* bien déterminés => trop limité

    5ra+au* de paysa8istes dans les années KPA pour faire des paysa8es forestiers de manière % la foispaysa8iste, naturaliste, sociale et économique=>moins d’économie a8ricole – plus d’économie touristique et forestièreCes ima8es sont de+enues pro8ressi+ement matérielles0* & refus des li8nicultures de la part des populations

    =>l’état des relations sociales au paysa8e aussi intéressant que l’or8anisation spatiale – écolo8ique du lieu0* & les pins maritimes dans le !orbihan plantés surtout au Ke siècle (`ean !ahaud=>auourd’hui & plus tellement de rNle économique et on pri+ilé8ie plutNt la lande qui les prée*istait=>inquiétude des habitants de les +oir disparaitre HH)ourquoi parce que les pins a+aient participé % la création d’une ima8e méridionale de la Ireta8ne (il faut autant s’interro8er sur les re8ards que porte une société sur ses forGts que sur les forGts elles'mGmes

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    Laurent Bodet% « La « nature ordinaire » dans le monde occidental »% L.spaceBéo#raphique% nF'A% 2010G

    $ntro &0*pression " nature ordinaire # employé de plus en plus dans les milieu* de la conser+ation de lanature (sciences humaines et de la nature" conser+ationnistes # = scientifique qui s’intéressent % la conser+ation de la natureBlors que la tendance 8énérale & intérGt quasi e*clusif porté au* éléments rares – +ulnérables

    =>importance de la conser+ation des éléments naturels communs'>forte +aleur fonctionnelle'>peu+ent Gtre localement menacés

    Citoyens & intérGt croissant pour les espèces du quotidient(e* & participation croissante % l’ " écolo8ie participati+e #

    =>par un re8ard interdisciplinaire (nécessaire, quelles relations entre nature et sociétés

    1 – Huest"ce que la « nature ordinaire » 6" e+eryday nature #" ^ider countryside # ~ campa8ne, mais % laquelle on adoint une forte matrice paysa8ère

    0n fran9ais on parle ; de " paysa8e ordinaire # que de " nature ordinaire #

    :epuis le Le siècle (selon Bu8ustin Ierque nos sociétés sont de+enues paysa8ères'>paysa8es e*traordinaires " sacralisés # (0+a Ii8ando'>paysa8es ordinaires =>considérés comme banals (ou banalisés – familiers – quotidiens?ou+ent paysa8es " interstitiels # ()ierre ?ansot

    1ature ordinaire &" une nature non proté8ée et proche # ' " une nature hybride # ' " un mélan8e de nature sau+a8e etdomestique # ' " une nature imbriquée dans de nombreuses acti+ités #

    1ature ordinaire difficile % définir/=continuum entre e*trGmes

    4rdinaire'>commun '> dimension quantitati+e – a priori obecti+e'>habituel '> dimension ; subecti+e & pro*imité plus ou moins 8rande de l’homme % la nature

    =>plusieurs définitions de la nature ordinairedéfinition anthropocentrique & écotone entre artificiel et naturel1ature ordinaire = écotone entre les espaces dominés par l’homme (oe.oumène et les espacesdont il est absent(cfR dichotomie 8recque &'ci+ilisation'monde barbare /'> nature ordinaire'" canicule # (=équateur et calottes polaire

    =nature familière(question d’échelles

    +ision anthropo8énique & un espace tampon entre for9a8es anthropiques et naturels

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    =>en fonction des for9a8es anthropiques dans sa 8enèse et son fonctionnement1ature ordinaire & influencée par les acti+ités humaines

    (attention H mGme au sein des forGts dites " primaires #, on trou+e des traces de défrichement – depeuplement plus ou moins ancien

    5ypolo8ie de 3aphal !athe+et (AAY en fonction de l’influence ; ou – 8rande et ancienne dessociétés'> " nature spontanée # & ne doit rien % l’Jomme – for9a8es écolo8iques'> " nature recomposée # & s’est dé+eloppée spontanément au sein d’un espace anthropisé – maisacti+ités humaines délaissées'> " nature composée # & nature formée " a+ec l’Jomme comme au*iliaire # (e* & naturea8ropastorale'> " nature surcomposée # & calculée – pro+oquée – imposée par l’Jomme=nature ordinaire = nature recomposée, composée et surcomposée=>possibilité de passer d’un état % un autre

    5ypolo8ie de )ascal !arty (AAL &'>les constructions non intentionnelles de milieu* naturels'>les systèmes naturels reproduits intentionnellement'>les paysa8es culturels = " co'productions société nature # (!arty=les O = nature ordinaire (;question de l’intention humaine

    " écocomple*e # (Ilandin – 6amotte – K@L = un ou plusieurs écosystèmes occupant un territoireutilisé et aména8é par les sociétés" anthroposystème # (6é+Gque, AAO = système interactif (hybride – " ou+ert # entre ensemblesconstitués par un ou des sociosystèmes et un ou des écosystèmes naturels '>8éo8raphiquementdéterminé – é+olue dans le temps

    2ision anthropo8énique = question d’échelle spatiale; échelle temporelle

    +ision écolo8ique & une nature composée d’espèces communes)our les biolo8istes – écolo8ues & " ordinaire # = commun '>in+erse de rare'>plusieurs formes (P selon :eborah 3abino^itM en fonction de O critères &'aire de distribution'taille de la population'de8ré de spécialisation quant % la sélection de l’habitat (=du milieu

    2 – Les en5eux de conservation et détude de la nature ordinaire)ourquoi est'il important de la conser+er alors qu’a priori elle n’est pas " rare # conser+er en amont une nature " structurante #0n réponse % la " \e crise de la biodi+ersité # = solutions d’ur8ence – surtout pour les espèces lesplus +ulnérables?’intéresser % la nature ordinaire = s’intéresser a+ant qu’il ne soit trop tard (mieu* +aut pré+enir que8uérir

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    '+aleur sentimentale ;; ' nature comme patrimoine % transmettre (e* & déclin du moineaudomestique ou de l’abeille domestique =>émoi ;; en 0urope = appropriation sentimentale forte

    conser+er en dehors des aires proté8éesIiolo8ie de la conser+ation = science de la rareté et de la di+ersité – science " de crise # = on +a auplus ur8ent a+ec un 8ros arsenal0fficace (e* & héron cendré en 7rance, presque éradiqué % la fin du Ke  siècle et auourd’hui enpleine pro8ression

    !ais pour conser+er la nature ordinaire & il ne faut pas d’aires proté8ées/=réchauffement climatique & aires proté8ées fi*es absurdes si le climat chan8e/=superficie requise pour proté8er suffisamment d’une espèce " ordinaire # & trop 8rande (e* & pourmettre en aire de protection AZ de certaines espèces d’oiseau*, il faudrait AAA .m = Ydépartements/=si on protè8e dedans, cela ne risque't'il pas de ustifier la dé8radationdestruction hors de l’aire

     – espaces qui méritent ou non d’Gtre conser+és 3isque & " apartheid Jomme'1ature # (7ran9ois 5errasson

    conser+er % lar8e échelle spatiale)roblème & biolo8ie de la conser+ation & approche purement technique pour assurer une populationminimale:ifférence 8éo8raphie – écolo8ie & d’échelle et de raisonnement ()inchemel, KKP'>8éo & ; petite échelle$ntérGt de l’approche 8éo8raphique & prendre en compte les dynamiques spatiales

    Conser+ation de la nature ordinaire & demande autant une approche des distributions (8éo que desmécanismes (écolo8ues et biolo8istes

    ?ciences participati+es & impliquer le citoyen dans le sui+i et la conser+ation des espèces quil’entourent (chaque citoyen prenant en char8e un espace(e* & réseau " 2i8ie 1ature # ' !uséum national d’Jistoire naturelle '>oiseau* – papillons – chau+e'souris communs7rance & ~ AAA béné+oles et amateurs en ornitholo8ie

    :ouble intérGt &'>eu* de données ;; % très lar8es échelles spatiales – sur le lon8 terme (pour les scientifiques'>forme de sensibilisation – d’éducation (pour les citoyensConclusion :1ature ordinaire

    = continuum entre e*trGmes et milieu* très anthropisés (% l’échelle des milieu*= espèces commensales de l’Jomme – ni très rares ni très +ulnérables (% l’échelle des espèces

    Comme trop " commun # =>a masqué les eneu* écolo8iquesEéo8raphie de l’en+ironnement & particulièrement adaptée % l’étude – la conser+ation de la natureordinaire/=définition de la nature ordinaire forcément en rapport a+ec l’Jomme (échelles espace' temps/=réfléchir % ; petite échelle que les biolo8istes – s’intéresser autant au* " contenants #(a8encements spatiau* qu’au* " contenus # (espèces/=8éo % che+al entre science de la nature et science humaine

    CfR Catherine !ou8enot, $rendre soin de la nature ordinaire, AAO

  • 8/19/2019 Geo Imprimat

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    +I.>. 2 : « )/+(J. » .+ >@)D;/L;E/+;@)

    8artie 1 : Les !or3ts en rance entre )ature et société

    $llustration & )hoto8raphie dSun festi+al installant des -u+res dSart en forGt – coque de na+ireaccrochée % un arbre de la forGtR

    $ntro & cf feuille ;

    • chan8emt contemporain – préoccupation des ressources KPA – ré+élateur du caractère finides ressources non 'renou+elablesR 1e peu+ent pas se reconstituer % lSéchelle de lShistoirehumaineR ; consc du caractère fra8ile des ressources renou+elables – dé8radation de laqualité de lSair, de lSeau ; atteinte % la biodi+ersité (% remettre en perspecti+e ==catastrophisme médiatq

    • retour % nature ordinaire = nature proche, banale – écosystèmes ds lesquels ns sommes enpermanence inclusR [ui e*istent mm ds syst artificialisés = ecosystèmes urbains (mais aussimétroRRR tt aussi importante mm si moins spectaculaire – acteurs de la protection mobilisent

    ; pr spectaculaire, 9a ne si8nifie pas moins utile• dimension sentimentale ; proection antropomorphq ''' attire compassion• déf nature a chan8é• Unature et société intimement liés 'ds sc humaines, pas de coupure possible – soc ds

    en+ironnement pas séparé de la nature – soc e*ploite, dé8rade, protè8e , mm restaure HH(restitution de la nature % un état plus naturel – destruction de di8ues, de barra8es nature

    • rapports culturels a+ec nature – sédimentation de références qui remonte au ; loin de laconsc et de lSinconscR

    • 7orGts en 7ce – 8d pays forestier – fausses é+idences (aller en nature ; +éhiculent desmythesR ' peur de lSinconnu mais aussi fascination , refu8es (maquis, bri8ands ; lieu* deloisirs – associés % des +aleurs très contradictoires ''' lieu de loisir le ; fréquentéR 7orGtsillustrent attentes contradictoires de la soc contemporaineR (1otre dame des landes

    • parcs naturels = illustration de la diffusion de critères et de normes occ % la protection de lanature – impérialisme occidental ds rapport % la nature – se départir dSune +ision simplistedichotomique de la nature +isées concrètes derrière protection des parcs (e* refus construirelo8emt soc ds \ ème protectD de la nature == apartheid +ert

    CJ : /lain Jo#er

    • nature et forGt pas +ier8e& fait lSobet dSune double artialisation & ' entre société et nature unr8rd char8é de, de représentations, dSidées RRR

    ' in +isu, dans le re8ard & faite artistes' in situ, dans le terrain & forestiers 'Bnne ?ouriau " la forGt, -u+re dSart, paraFt plus naturelleque nature # e* tra+au* de Eeor8es 7abre sur forGt de lSBi8oual (reboisemt – patrimoineartistique fran9ais

    • % une moindre échelle, mGme artialisation peut G +ue pr arbre, e* du chGne – +aleur ttespositi+es, essence +é8étale (place de la 3ép, chGne planté' in +isu & sacralisé en Erèce ()line lSBncien – nom des druides +enant du drus chGne ;de+ient arbre de la liberté après 3e+ " 6Sarbre de la liberté doit Gtre en qq sorte fier etmaestueu* comme elle # Eré8oire Jistoire patriotq des arbres de la liberté' in situ & intérGt éco – @e s – na+ire PY canons = AA chGnes adultes, près de tonneschacun ; ordonnance Colbert \\K remplace hGtre chGne ds constructD ' S%rdonnance " sur

    le fait des 0au* et 7orGts # ' déclin dSBthènes car pas de puissance na+ale• chGne +u comme métonymie, concentrant " lSessence mGme de lSarboréité #• hostilité +é8étale entretenue forme dSécolo8ie soutenant arbres nationau*, contre peuplier,

  • 8/19/2019 Geo Imprimat

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    résineu* ou e*otq ' " il e*iste un racisme de lSarbre #• perrenité platonicienne pas assrée (rNle idéolo8ique écolo8ie & ' re8ard qui chan8e – 

    essence char8ée de culture, re8ard é+olue = é+olutD des soc, des référencesRRR =dé+alorisation de certaines' e* & peuplier (e* emblème de la +erticalité 'série O tableau* )eupliers sur bords de 0ptede !anet – populus, ' dot, peupleraie, +aleur de patrimoineR 8randes e*i8ences

    édaphiques – ré8ulateur eau, absorbent bcp dSeau ; rentabilité rapide mais en fait intérGtéconolo8ique – chute correspond % une conception de la nature (conception qui fait partie dela la fonction de la culture'e* & sapin – écolo8ie contre résineu* – interprétation et e*ploitatD tendancieuses de lSinfoscientifq (conifères LA milles e*pèces au !éMoXque – \AA auourdShui – acidifient le sol

    • % lSin+erse de lSéidification –  "a &ausée ?artre – arbre sSabolit (marronnier retourne %matière première au profit de la Chose qui reste, matière indéterminée obscène – altérité delSarbre ds déchéance de lSessence = ns permet dSapprécier la forGt platonicienne par contrasteR

    • O essences dSarbres dont re8ard char8é• installation qui é+oque silhouette de lSarbre, fleurs – +é8étalisation imite, détourne, introduit

    arbre ss sa forme artificielle – pas de place pour lSarbre ds la municipalité – arbres introduits

    en +ille de manière très maFtrisée• oran8erie +ersailles – lieu dSacclimatation des +é8étau*

    • forGt dSabord une réalité physique, une surface, de dimension ' ima8inaire forstier = +aleurs; ima8es inconscient – pratiquer la forGt a+ec cette ima8ination

    • dimension matricielle = énormémt de +aleurs, de mythes for8és ds forGt ou associée % forGts• pour+oyeuse de ressources ; autres produits – baies, champi8nons, lapins• porteuse de +aleurs contradictoires – idée de menace de crainte,d Sinconnu, que de caractère

    sacré, protecteur cf ?ociété paysa8iste•

    statut & différents statuts ; place ds ima8inaire et dans lSespace de la forGtR 7orGt = a liensa+ec ce qui lSentoure, un dedans et un dehorsR 6iens a+ec lSe*térieur = lisière• écosystème comprennant principalement des arbres – ensemble de relations a+ec syst, climat

     – +é8étau* en associatD ' forestiers +oient forGt comme soc – arbres luttent pour lumière,incompatibilité ''' principalement – pas que des arbresR

    • Erande étendue de terrain cou+erte dSarbre – 8randR ?euils pour déterminer