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Exposition à la Maison Européenne de la Photographie, du 3 Janvier

au 28 Février 2015.

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INTERVIEW

«Par mon travail j’essaie d’avoir une emprise sur ce que l’on pourrait au mieux décrire comme réalisme traumatique, avec tout ce que ce mot comporte en termes de rattachement au domaine médico-chirurgical : une cassure qui ne serait pas la fêlure psychologique qui pousse quelqu’un à se confronter à une histoire passée non résolue, mais bien le coup d’œil furtif et transitoire sur une autre réalité.

Mes images se réfèrent à des fictions familières. Simultanément, elles captent des lieux authentiques. Le fusionnement des faits avec la fiction crée précisément la fracture qu’il est de mon intention de conserver. Je m’efforce de préserver des points de vue dans toute leur perplexité. Le premier contact avec un lieu est important. L’impact des impressions personnelles crée une interférence avec le grand nombre d’images indistinctes stockées dans notre mémoire collective.»

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Tout ce que je photographie est réel, même lorsque cela paraît impossible. Je ne manipule pas les images et me contente de prôner leurs capacités naturelles en opérant le choix du moment, du cadrage et du point de vue. Une photo me paraît réussie lorsque les éléments narratifs et les éléments représentatifs se succèdent en alternance.

Pendant les cinq dernières années, j’ai travaillé sur une série d’images qui formeront un livre intitulé «Résonance». Ces images dérivent, en quelque sorte, des images des médias : cinéma, télévision et autre photographie. Les œuvres sont reliées entre elles par une narration cryptique, genre de mémoire construite. La série marche en tant que mémoire à distance qui ne saurait être spécifique. Plutôt que de me ramener aux lieux représentés, ces images me rappellent une façon de voir.

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Qu’il s’agisse de paysages architecturaux ou minéraux, d’endroits clos ou de portraits sensibles, les images de Geert Goiris insistent sur l’étrangeté d’un instant et sur la fragilité de nos pensées. Ainsi, l’observation d’une image devient de plus en plus intense quand on y aperçoit quelque chose d’extraordinaire, d’inattendu. Les photographies de Geert Goiris structurent ce qu’il appelle le “réalisme traumatique” qu’il développe dans son travail, créant un monde entre rêve et réalité, un environnement mystérieux voire mystique aux accents dramatiques qui nous incite à nous pencher de plus près sur une réalité inhabituelle, sur l’étrangeté potentielle de telle ou telle chose qui sortie de son contexte nous déstabilise.

Geert Goiris est né en 1971 à Bornem en Belgique. Il vit et travaille à Anvers. Son travail est présent dans les collections suivantes : Seattle Art Museum, Seattle; Hamburger Kunsthalle, Hambourg; Musée de la photographie, Anvers; Centro de Arte Caja de Burgos, Espagne; Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris; Centre National des Arts Plastiques, Paris; Direction des Affaires culturelles de la Ville de Paris.

Réalité inhabituelle

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Ses photographies jouent sur ce que lui même appelle une réalité traumatique, ce que l’on peut définir par des évenements se situant dans notre réalité mais y figurant en tant qu’issues et nous amenant vers une autre dimension. Il les décrit comme des «coup d’œil furtif et transitoire sur une autre réalité».Son travail n’assume donc pas le terme de fiction pour la simple et unique raison que tout ce que photographie Geert Goiris est réel, plus précisement naturel.

Il joue ainsi sur la notion de «paysage sublime» dans Wave Land en dévoilant au spectateur un archetype du paysage parfait, typé fond d’écran windows. Bien que tout à fait réalisable, l’anomalie de l’image tient au fait de sa sur-représentation et son caractère idylique subliminal, forgé par son aspect trés empreint au monde de la communication. La tension se crée donc dans le trouble de la confrontation.D’un coté rien ne nous interdit de penser l’authenticité de la mise en scène, mais de l’autre, une pesante fiction familière fait son apparition pour ramener le sujet photographié, et l’impression du spectateur vers une balance entre le vrai et le survrai.

«L’image photographique, loin de nous renvoyer à une réalité déjà donnée, met en question la réalité et son spectacle.»

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C’est grâce aux voyages qu’entreprend régulièrement le photographe que nous pouvons assister à de telles histoires. Le rhinocéros dans la brume ou le kangourou albinos ne sont que des exemples qui emplifient ce coté trés évenementiel dans le travail de Geert Goiris. Le voyage s’impose alors à l’oeil du photographe qui se doit, à son tour, de capturer ces moments magiques, de saisir ces perles rares afin de nous les faire partager.

Ainsi on peut clairement distinguer, bien au delà d’une certaine ambiance «photos de voyages», une diversité impressionnantes des éléments narratifs composants ses péripéties optiques. Il ne tient qu’à vous de penser la géographie d’un monde resté plat dont les photographies de Goiris montrent les extrémités.

Un voyage optico-irréaliste, timbré d’une voix discrète et faussement paranormale, le travail de Geert Goiris pourra vous émouvoir et vous transporter dans le hors champ de votre perception. Dans la solitude ou l’absence d’élements figuratifs suffisants pour la création d’un récit, c’est votre regard qui va alors s’immiscer en prenant part au dialogue auquel les photographies invitent. Les lieux étant avant tout des histoires qui ne demandent qu’à votre interprétation mentale de s’y introduire pour y dénicher les clés d’une autre réalité.

Darkcloud n’est pas qu’une exposition de photographies au cadrage et point de vue particuliers. Elle met en exergue une volonté que possède Geert Goiris, qui, à la fois artiste et grand voyageur nous amène a déplacer nos rapports avec le désignant et le désigné, à repenser nos concepts et nos schémas mentaux.

Darkcloud by Goiris

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Qu’il s’agisse de paysages architecturaux ou minéraux, d’endroits clos ou de portraits sensibles, les images de Geert Goiris insistent sur l’étrangeté d’un instant et sur la fragilité de nos pensées. Ainsi, l’observation d’une image devient de plus en plus intense quand on y aperçoit quelque chose d’extraordinaire, d’inattendu. Les photographies de Geert Goiris structurent ce qu’il appelle le « réalisme traumatique » qu’il développe dans son travail, créant un monde entre rêve et réalité, un environnement mystérieux voire mystique aux accents dramatiques qui nous incite à nous pencher de plus près sur une réalité inhabituelle, sur l’étrangeté potentielle de telle ou telle chose qui sortie de son contexte nous déstabilise.

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Geert Goiris arpente la planète à la recherche de lieux insolites, naturels ou bâtis. Ses photographies sont de véritables visions, qu’il construit en mêlant rêve et réalité.

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A première vue, les photographies de Geert Goiris pourraient être qualifiées d’abstraites car elles semblent ne pas avoir de points de référence. D’où sont-elles prises ? Que voyons nous ? Elles ne sont pas reconnaissables immédiatement dans leur forme et leur contenu. L’espace, la temporalité, la ligne d’horizon, le haut, le bas, tout semble remis en question. Certaines semblent avoir cédé leur identité et ne pas être en rapport avec cette réalité que nous connaissons normalement. L’abstraction existe non seulement parce que le spectateur a du mal à distinguer l’image, mais aussi parce l’artiste questionne et essaie d’inverser l’effet normalement produit lorsqu’on regarde une photographie. En effet, une photo, comme l’explique Roland Barthes dans la Chambre claire, notes sur la photographie dans l’expression du « ça a été », représente quelque chose qui a existé ; à l’inverse, la peinture et le cinéma peuvent produire des images du passé mais ont aussi la possibilité dans leur processus créatif de devenir des médiums artistiques messagers de choses qui n’ont pas encore eu lieu. Faire de la photographie un médium presque prophétique, c’est ce que Geert Goiris essaie de faire notamment avec ses photos de nuages. Rappelant les écrits de John Ruskin, les nuages se retrouvent dotés d’aspects psychologiques et communiquent avec ceux qui les regardent.

Geert Goiris arpente la planète à la recherche de lieux insolites, naturels ou bâtis. Ses photographies sont de véritables visions, qu’il construit en mêlant rêve et réalité.

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Quel est l’horizon expérientiel et perceptif d’un pay-sage photographié ? En quoi la photographie, avec ses limites et ses possibilités, parvient-elle à reconfi-gurer l’apparence du territoire et, par conséquent, à susciter une perceptibilité qui se situe au-delà de l’expérience du visible ? Quelles sont les relations qui se tissent entre le paysage réel, ses représentations et l’actualité sociale ?