Gdt burkina

8
1 Atelier de l’Afrique Centrale et de l’Ouest sur la Gestion Durable des Terres (GDT), Ouagadougou les 24 et 25 Novembre 2014 Sous-thème 4 : Rôle des médias dans la mise en œuvre et la mise à l’échelle de la GDT. Partenaires : Présenté par Mlle Fatoumata Chérif Tel: 00224664201050/654201050 Email:[email protected]

Transcript of Gdt burkina

1

Atelier de l’Afrique Centrale et de l’Ouest sur la

Gestion Durable des Terres (GDT),

Ouagadougou les 24 et 25 Novembre 2014

Sous-thème 4 : Rôle des médias dans la mise en œuvre et la

mise à l’échelle de la GDT.

Partenaires :

Présenté par Mlle Fatoumata Chérif

Tel: 00224664201050/654201050

Email:[email protected]

2

Préambule :

C’est un honneur mais aussi un agréable plaisir pour moi de prendre part à cet

atelier qui se tient ici à Ouaga et portant sur le renforcement des capacités de la

société civile pour la participation effective des communautés locales dans la

GDT.

Les derniers évènements survenus au Burkina, ont pu démontrer le rôle et

l’impact de la société civile dans la Gouvernance des pays.

Ma communication portera sur le sous-thème : ‘’Le Rôle des médias dans la

mise en œuvre et la mise à l’échelle de la GDT’’. Elle s’articulera sur les

points suivants :

1. La notion de Gestion Durable des terres ;

2. Le rôle des Médias ;

3. Recommandations ;

4. Conclusions.

I-La Gestion Durables des Terres (GDT)

J’aimerai tout d’abord rappeler la notion de Gestion Durable des Terres (GDT)

définie par la convention comme étant‘‘ l’utilisation des ressources en terres,

notamment des sols, de l’eau, des animaux et des plantes pour produire des

biens et satisfaire les besoins humains sans cesse croissants, tout en

préservant leur potentiel de production à long terme et leurs fonctions dans

l’environnement’’. (Sommet de la planète terre des NU, 1992).

De nos jours, la planète subie la dégradation de ses terres par l’action de

l’homme sur la nature qui n’est pas utilisée de façon rationnelle. Cette

dégradation coûte très chère car elle a pour impact un déficit en eau (il existe de

3

plus en plus de terres arides), réduit la qualité de l’eau, des aliments ce qui a

une réelle incidence sur la santé des populations.

La dégradation des terres est source de conflits, a également une incidence sur la

perte de la biodiversité, conduit au changement climatique.

Les pays riches en ressources minières subissent cette dégradation car et les

Gouvernants ; et les sociétés ne pensent qu’au profit.

Il faut donc que l’homme commence à réaliser son impact sur son

environnement, que les sociétés minières tiennent compte de leurs actions sur

l’environnement. A ce niveau également, le rôle des médias est important pour

le suivi des politiques de RSE (Responsabilité Sociétale Environnementale).

Dans les entreprises également, l’administration doit être éco-responsable,

réduire la consommation d’énergie, de papiers et intégrer l’énergie renouvelable

dans leur gestion quotidienne.

II- Rôle des médias

L’Objectif est donc d’améliorer les compétences des journalistes dans le cadre

des investigations dans la GDT (Gestion des Terres Durables). Je me réjouis

déjà que les médias prennent part à ce type d’ateliers qui réunit les acteurs de la

société civile.

La plupart des journalistes n’ont souvent pas de formations spécifiques sur

l’environnement, même si de nos jours, quelques uns s’y intéressent. Mais des

efforts restent à fournir.

Il faudrait donc que les médias soient davantage associés aux activités afin qu’ils

puissent être amenés à rédiger des articles sur la dégradation des terres, la

désertification, la sécheresse ainsi que sur les avantages de la Gestion Durable

des terres.

Cela leur permettra de s’approprier des concepts liés aux thématiques

environnementales.

Les médias sont également capables d’attirer l’attention des gouvernants sur les

risques liés à l’utilisation des ressources ; et les populations sur les rôles qu’ils

doivent jouer pour préserver leur environnement.

4

Ils peuvent influencer les politiques pour que des résolutions soient prises pour

protéger l’environnement et sensibiliser les populations à la base sur les

différentes conséquences que peuvent avoir leurs faits et gestes sur

l’environnement notamment : l’exploitation minière artisanale, les coupures

abusives du bois, l’impact des extractions de minerai sur la végétation, la

destruction de la faune et de la flore… En somme, veiller à la préservation de

l’écosystème car les statistiques prouvent que 2/3 des terres du continent sont

dégradées soient 4,2 milliards d’hectares dont 16% en Afrique.

L’action des médias peut être impactée par :

La création de programmes sur les radios communautaires qui sont plus

proches des populations dans les milieux ruraux ;

La sensibilisation des populations sur l’importance des végétaux pour leur

santé, donc rédiger des articles qui ressortent l’importance des plantes

médicinales comme le Moringa, l’aléo vera, la Griffe du Diable, cette

plante herbacée qui symbolise la GDT, résiste à des conditions difficiles,

stocke l’eau et les éléments nutritifs et a des propriétés médicinales (anti-

inflammatoire, analgésique) ;

La création de rubriques liées à l’environnement car la plupart des

tribunes sont politiques ;

Impliquer la jeunesse en adaptant les articles aux nouveaux médias

(réseaux sociaux u facebook, twitter, youtube… ) pour qu’ils puissent

s’informer sur la dégradation des terres ;

La création d’un pool de journalistes intéressés à la question de

l’environnement pour une meilleure synergie d’actions au niveau sous-

régional, régional et mondial.

C’est déjà un pas que des pays comme le Kenya aient formé ce genre de

collectif. Pour exemple MESHA, (Media for Environment, Science, Health and

Agriculture) qui est une association qui regroupe des journalistes spécialistes de

l’Environnement, la Science, la santé et l’Agriculture, membre de la Fédération

mondiale des journalistes scientifiques (WFSJ) et la Fédération Internationale

des journalistes de l’Agriculture (IFAJ). Au mois d’octobre dernier, MESHA a

organisé une conférence scientifique sous le thème : Taking the Science Agenda

to Policy Makers.

5

Il s’agissait de porter la communication scientifique dans les systèmes

politiques et sociaux de l'Afrique, de mettre en place une plate-forme où les

scientifiques et les journalistes peuvent travailler en réseau pour améliorer le

rapport science/ communication en Afrique, et consolider les relations de travail

entre journalistes et scientifiques.

Les pays de l’Afrique de l’Ouest devraient s’inspirer de ce type d’actions.

C’est pourquoi j’exhorte les représentants d’Institutions, d’associations et ONG

ici présentes, à partager leurs activités avec les médias (photos, vidéos,

coupures de presse, rapports d’activités…, recherches scientifiques), car il ne

s’agit pas seulement de poser des actes mais il faut surtout les vulgariser.

Les gouvernements doivent également rendre publiques, les informations sur les

codes miniers, les statistiques, les études sur les impacts environnementaux et

leurs traductions dans les langues locales.

III- Recommandations :

Pour une meilleure gestion durable des terres il faudrait aussi impliquer les

femmes. C’est d’ailleurs ce qui m’a poussé à créer une ONG du nom de

‘’Femmes, Pouvoirs et Développement’’ (Women, Power and Development en

Anglais) car les femmes constituent une partie intégrante et une force majeure

du développement; elles sont des moteurs de la croissance, mais sont d’une

faible représentativité au sein des instances de décision alors que leur

implication dans les activités à un impact sur le développement économique.

6

Il s’agit par exemple de :

Promouvoir une meilleure représentativité des femmes dans les

conférences et autres rencontres sur la Gestion Durable des Terres;

Promouvoir les échanges entre les femmes issues des communautés et

celles des milieux urbains ;

Promouvoir auprès des ménages urbains, la vulgarisation des technologies

permettant d’optimiser l’énergie fournie par le bois de chauffe et le feu de

bois : foyer améliorée, foyer solaire ; le sel solaire etc.

Sensibiliser les femmes à l’utilisation de l’énergie renouvelable, au

maintien d’un environnement sain et bien d’autres activités et

7

pratiques comme la saponification et la teinture qui demandent

l’utilisation de la soude caustique qui doit être faite avec précaution

(le drainage des solutions de soude souvent déversées dans la

nature).

IV- Conclusion :

« Les journalistes doivent faire des investigations et traiter l’information de

telle sorte qu’elle soit comprise par les populations. Grâce aux recherches

qu’ils font, ils peuvent aider les gouvernants dans leurs missions et changer

les mentalités».

Je conclurai donc avec un extrait de la déclaration de Ban Ki Moon Secrétaire

Général des Nations lors du G20 à Brisbade (Australie) ce mois de novembre :

8

«Nous devons mettre en place un programme qui fait avancer le développement

durable, qui est capable de réduire les inégalités et qui génère des emplois

décents, en particulier pour les jeunes. Nous devons agir rapidement et de

façon décisive si nous voulons éviter des conséquences de plus en plus

destructrices - nous avons les moyens de limiter les changements climatiques et

de construire un avenir meilleur ».

Je vous remercie.

Par Chérif Fatoumata

Consultante en Communication

Présidente de l’ONG FEDEP (Femmes, Pouvoir et Développement)

Administratrice des sites www.guineerealite.com & www.conakry-life.com

Par Fatoumata CHERIF, Economiste, Consultante en Communication

Manager du Groupe New Business Communication

Administratrice-Fondatrice des sites www.conakry-life.com & www.guineerealite.com

Fondatrice de l’ONG FEDEP (Femmes-Pouvoir & Développement)/ Woman Power and

Développement ;

Secrétaire Générale de la Fédération des Associations Professionnelles et organisations des

journalistes de Guinée (FAPOJ-GUINEE) mise en place avec l’appui du ‘’Projet Faisons

Ensemble-USAID’’ ;

Trésorière du Collectif des Journalistes pour la Reforme des Forces de Défense et de sécurité

mis en place avec l'appui du PNUD ;

Mondoblogueuse RFI