Transcript of Fête Socialiste - Cannesarchivesjournaux.ville-cannes.fr/dossiers/echos/1911/Jx5... · 2006. 7....
L'Ancien DomicileLe retour de M. Aristide Briand à
Paris, rentrant d'un voyage de repos àla Côte d'Azur et au pays
natal, ne futpas sans provoquer les reporters, hierdimanche, au jeu
difficile d'arracher àM. l'ex-premier quelques bribes
d'in-terview.
Mais où était-il? Car, place Beau-veau, le concierge dit: «
Connais pas! »Et Paris est grand.
Tous, annuaires consultés, on sut en-fin que M. Briand demeure
40, rued'Orsel, sur les pentes de la butteMonrf.ma.rtre.
Et tout le jour ce fut chez la portière,le petit dialogue
d'usage.
— M. Briand?— C'est ici.— Quel étage?— Oh ! inutile de monter.
•— M. B_r;and rentrera-t-il ce soir?— M. Briand ne rentre jamais.
Il y
a trois ans que je suis concierge de cettemaison. Je n'ai jamais
vu il. Briand.
— Il compte cependant parmi voslocataires?
— Oui... en attendant.Ici la concierge devient hermétique.
Qu'attend M. Briand? >Le saura-t-onjamais.
(Eœœlsior)
Fête SocialisteLa Section de Cannes du Parti So-
cialiste (S.F.I.O.) rappelle à la popu-lation que le Samedi 27
Mai, à 8 h. \\2du soir, elle donnera au Casino deCannes, rue Bossu,
une grande fêteau profit de son journal « l'ActionSocialiste
>> et de la Société du « Soudes. Ecoles laïques. »
Cette soirée revêtira un caractèrede réjouissance populaire et
en mêmetemps d'éducation.sociale.
La Partie « Concert » sera assuréepar la troupe du Casino.
Les propriétaires ont bien voulumettre cet établissement à la
disposi-tion du Parti Socialiste, tenant à s'as-socier à cette
œuvre de Bienfaisance.
Le Conseil National a délégué pourcette fête, deux merveilleux
orateurs,les camarades Marcel Cachin, déléguépermanent du Parti, et
Compère Mo-rel, député du Gard.
A cette fête de Bienfaisance pour-ront assister les
familles.
La plus parfaite correction et lesconvenances y seront
rigoureusementobservées par les organisateurs, et,rien dans lé
langage des conférenciersne sera susceptible de froisser les
eneaaq passa...JoouseJé. —. Ma mèro!La CaummaHré Fifre. —• Que
vouas ?Joo-uselé. — Lou cierge peso troou...
mi démantibulo lou bras !Milie Viouroun, pleurnichant. — Et
moi, j'ai pas la main assez grosse pourle tenir... man!
porte-le, toi.,.
• Mini Jsiivietto. — Pas que ploura,tu, per porta un cierge dé
douï liouros...lou bouan Dioli, fasse qu'aguès jamaïa camina qu'émé
dé cierges ensin ! ! !
Misé Lumetto. —• Té vé ! aquéou pi-choun Fifre, cox;mo fa
l'homme...
(Arrivent misé Ratun et sa fille.)Misé Katun, très maussade. —
Siau
la ri&eïo doou moundé !Misa Lutruitto. — Perqué ?Mùè Katun.
— E dire que sian oou-
bligea dé l'avala senso réguigna! ténèrégardas aco, s'ès un
bouquet, s'ès uncierge... es uno porquarié!-
La Coumma-ïré Fifre.—• Qu'es aquéourascas que vous a fa cadeau
d'aquéoulumignoun?.., S'ès pas escaHeïra!
Misé Ratun. — Peïrin Ladre aeroumpa Ion cierge, é Meïrino lou
bou-quet.
M'ùè Lumetto. .— S'éri estado àvouastro plaço va l'oouriou foutu
sul'uï... tant riches coumo soun...
Misé Katun. — Es pa.rcequé soun
hommes politiques de la localité, quelque soit le Parti auquel
ils appartien-liennent.
Le Casino Municipal
Le Casino Municipal a fait sa clôturedimanche dernier après une
saison ex-ceptionnellement brillante.
Le chiffre des recettes sur les jeuxs'élève à la somme d'un
million centsoixante dix mille franics.
Bien que la saison ait été incontes-tablement meilleure que
celle de l'an-née dernière, et que l'affluence desjoueurs ait été
plus grande, les recettesde 1911 sont pourtant inférieures à
cel-les de! 1910 foui attieigni'ient treizecents mille francs..
Cette différence de cent trente millefrancs provient de
.l'empêchement oùla loi sur les jeux met les Casinos deprêter aux
joueurs* et d'accepter desdépôts.
OAÏTOIS(POÈME EN PROSE)
Castrura Marcellinum ! Canoîs ! nomsantiques, évocateurs des
âges disparus,des ruées furieuses de peuples migra-teurs, terriens
ou maritimes, forts parle javelot, forts par le cimeterre, maisqui
tous, après les luttes et les carnages,s'assirent,pour se délasser,
— près detes vagues, parmi tes fleurs.
Leurs trirèmes, leurs tartanes, deRhodes aux bords ibériques, ou
de Ga-bès aux côtes provençales, du Sud auNord, de l'Orient à
l'Occident, pendantdes siècles.se balancèrent ; mais il cha-que
printemps nouveau, les marins in-domptables venaient
paresseusementréparer leurs voiles et boire une vieplus calme,
—parmi tes fleurs, près detes vagues.
Or aujourd'hui, que notre sangbouillonne moins, et que nous
avonsoublié les âpres voluptés des péripleset des conquêtes, encore
dès quatrecoins de l'univers agrandi, nous retour-nons
périodiquement vers tes plagesétincelanles, — près de tes
vagues,parmi tes ïleurs ;
Et dans ton soleil caressant, auxtons fuyants'et multiples, nous
croyonsretrouver parfois l'éclat de tous cesregards du passé,
peut-être aussi lesang fige de tes vingt races, refletsétranges
dont l'attrait se serait éternisé— parmi tes fleurs, près de tes
vagues.
J. de l'ESTÉREL.
riches qu'aï mes un pouint aquito... misicju
tout'estoumagado.|.. leïs enfantssoun seïs héritiers.
La Coumm-aïré Fifre, — Es fachoustout dé même per leïs enfanta
dé subid'humiliation enain... aquest'an surtoutque leï cierges dé
douï kilos fan fu-mier ! ! !
Mùè Ratun. — Ya mi pagaran, anas.Espéri qu'aven pas troou dé
temps àsouffri... se lou bouan Diou é la sanioVierge nous
proutégeoun.
(Arrivent misé Na.véou et sa fille.)Misé No/véou. — La pensien
dé Ma-
dameïsello a passa?Mise Lumetto. — Aven vis dugun...
vous sias despachado !Misé Navêou. — Es pas per la pi-
ehouno, pscca'n'é... Sabi pas coumo aïfa per céda...
Madameïsello a vouguque &eïs élèvos siguessoim habillados
lamémo eaouvo... même cibrgé! mêmebouquet!