France-Hong-Kong, 2 H2 8, 2014 Entrée 4 € Three lives...

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Mercredi 26 mars, 20 h 30 Auditorium du Port-musée Laissez-les avorter tranquilled’Alima Arouali et François Bernard France, 48 min, 2013 38 ans après la loi autorisant l’avortement en France, ce film tente de montrer le travail quotidien dans le centre d’orthogénie de l’hôpital du Kremlin-Bicêtre, pour permettre aux femmes d’être accueillies dans les meilleures conditions possibles. Travailler dans un cente d’orthogénie n’est pas un métier comme les autres. Héritiers/héritières du MLAC (Mouvement pour la liberté de l’avortement et la contraception) les professionnel(le)s regroupé(e)s dans l’association nationale des centres d’interruption de grossesse et de contraception restent mobilisés pour défendre un droit sans cesse remis en cause, au moment ou plus de 150 centres d’interruption de grossesse ont été fermés en 10 ans et ou les prières de rue des anti-ivg reprennent de la vigueur comme à l’hôpital Tenon à Paris. Infirmier(e)s, médecins, sage femmes, assistantes sociales, psychologues, conseillères conjugales, ils restent des militants pour permettre aux femmes d’avorter en paix, pour que l’on cesse de leur rebattre les oreilles avec la contraception dès qu’il est question d’avortement, pour faire comprendre que le fœtus dépend du projet parental et non de ceux des États ou des Eglises. Jeudi 27 mars, 20 h 30 Auditorium du Port-musée Three livesde Kate Millett USA, 1 H 10, 1971 Le titre du film est emprunté au recueil de nouvelles : Three Lives de Gertrude Stein « qui traite de l’expérience de femmes tout à fait ordinaires, des personnes dont les vies sont généralement oubliées ou méprisées ». En une succession de monologues autobiographiques, trois femmes ordinaires mais très différentes, intelligentes et attachantes, se racontent devant la caméra de Kate Millett, l’écrivaine féministe américaine. Un aperçu de la formidable pulsation de cette nouvelle vague américaine des années soixante. Soirée en partenariat avec Doc sur grand écran, dans le cadre de son Focus sur le New York Underground : ce «Nouveau Cinéma » américain qui fut à l’affiche du Bleecker Street Cinema dans les années soixante. Cette programmation fût proposée par Documentaire sur grand écran, en partenariat avec Images en bibliothèques, dans le cadre du Mois du film documentaire 2013. En partenariat avec DOC SUR GRAND ECRAN Rencontre avec Michael Rogosin Clin d’oreille : lecture d’extraits de Flirter au Bon Marché de Gertrude Stein En présence de Michael Rogosin du Bleecker Street Cinéma Projections Rencontre Lectures Vendredi 28 mars, 19 h Auditorium du Port-musée KellyFrance, 1 H 05, 2013 Projection Rencontre de Stéphanie Régnier À portée de regard, l’Europe se profile comme une entité floue. Elle reste inatteignable pour Kelly qui l’observe avec rage. Devant la caméra elle rejoue son destin : sa vie sage au Pérou, sa vie clandestine en Guyane française, la famille, l’amour, la débrouille... L’une des scènes de Kelly, documentaire poignant réalisé par Stéphanie Régnier, montre l’héroïne qui résume son périple à travers l’Amérique du Sud en un coup de crayon. Derrière la simplicité des traits dessinés sur une feuille à carreaux, on devine l’immensité de l’épreuve. Kelly marche sur ce principe : film de chambre mais ouvert sur l’immensité du monde, film sur l’absence mais dont les protagonistes semblent omniprésents. Kelly évoque les souvenirs de sa mère, son rapport complexe aux hommes. La caméra de Régnier s’échappe, capture quelques instants sur les terrasses de Tanger : ici une mère et sa fille, là quelques hommes, des ouvriers, des kékés, un homme qui se douche. Des images qui semblent volées au voisinage comme elles seraient tirées de la tête de Kelly, le film mêlant avec talent le doc brut (témoignage face caméra de Kelly, clandestine et expatriée) et une part de fiction, de fantasme (ce que la jeune femme imagine de sa vie d’ailleurs). L’autre refrain visuel de Kelly, ce sont ces plans de bateaux qui naviguent dans le Détroit de Gibraltar, et l’horizon si proche de l’Espagne. Il y a évidemment une ironie tragique dans cette proximité, cette dizaine de kilomètres qui sépare le Maroc de l’Europe, et le fait que le but de Kelly (rejoindre la France et sa mère) semble inatteignable. Et il n’y a pas une once de mélodrame dans le regard posé par Régnier sur Kelly. La réalisatrice l’écoute, Kelly faisant le reste : morgue et hargne, prolixe et passionnée ; sa voix a quelque chose, comme l’indique Régnier, de l’ordre d’une performance cathartique. En plus d’un portrait vibrant, Kelly raconte un état du monde, et la volonté de fer d’une petite femme qui se bat pour briser ses règles. Projection Rencontre Apéro Concert Court-métrage de Michael Rogosin en première partie Rencontre avec Stéphanie Régnier Apéro Concert HAWA au Port-musée En partenariat avec LE PLANNING FAMILIAL En présence des réalisateurs et de membres du Planning familial Samedi 29 mars, 20 h 45 Cinéma le Club Les Trois sœurs du Yunnande Wang Bing France-Hong-Kong, 2 H2 8, 2014 AVANT-PREMIERE Projection Rencontre Trois sœurs vivent seules dans un petit hameau des montagnes du Yunnan. Leur mère les a abandonnées et leur père, espérant les sortir d’un destin misérable, est parti chercher du travail en ville. Dans ce monde archaïque d’une pauvreté extrême, où la communauté villageoise semble subsister au jour le jour dans le froid et la boue, le cinéaste suit comme leur ombre les trois jeunes sœurs dans leurs tâches quotidiennes, leurs rapports avec le voisinage, leurs jeux et leurs disputes. Un film d’une extrême délicatesse, un hymne à l’obstination humaine qui peut déplacer les montagnes. Une œuvre limpide, éthique et poétique. Rencontre avec Charlotte Serrand En présence de Charlotte Serrand, spécialiste du film :“Les Trois sœurs du Yunnan” En présence de la réalisatrice Entrée 4 € Tarif du Club Entrée 4 € Entrée 4 € Rencontre avec Alima Arouali François Bernard Discussion avec Françoise Berger, centre de planification, de Quimper

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Mercredi 26 mars, 20 h 30

Auditorium du Port-musée

“Laissez-les avorter tranquille”

d’Alima Arouali et François Bernard France, 48 min, 2013

38 ans après la loi autorisant l’avortement en France, ce film tente de montrer le travail quotidien dans le centre d’orthogénie de l’hôpital du Kremlin-Bicêtre, pour permettre aux femmes d’être accueillies dans les meilleures conditions possibles. Travailler dans un cente d’orthogénie n’est pas un métier comme les autres. Héritiers/héritières du MLAC (Mouvement pour la liberté de l’avortement et la contraception) les professionnel(le)s regroupé(e)s dans l’association nationale

des centres d’interruption de grossesse et de contraception restent mobilisés pour défendre un droit sans cesse remis en cause, au moment ou plus de 150 centres d’interruption de grossesse ont été fermés en 10 ans et ou les prières de rue des anti-ivg reprennent de la vigueur comme à l’hôpital

Tenon à Paris. Infirmier(e)s, médecins, sage femmes, assistantes sociales, psychologues, conseillères conjugales, ils restent des militants pour permettre aux femmes d’avorter en paix, pour que l’on cesse de leur rebattre les oreilles avec la contraception dès qu’il est question d’avortement, pour faire comprendre que le fœtus dépend du projet parental et non de ceux des États ou des Eglises.

Jeudi 27 mars, 20 h 30

Auditorium du Port-musée

“Three lives” de Kate Millett

USA, 1 H 10, 1971

Le titre du film est emprunté au recueil de nouvelles : Three Lives de Gertrude Stein « qui traite de l’expérience de femmes tout à fait ordinaires, des personnes dont les vies sont généralement oubliées ou méprisées ». En une succession de monologues autobiographiques, trois femmes ordinaires mais très différentes, intelligentes et attachantes, se racontent devant la caméra de Kate Millett, l’écrivaine féministe américaine. Un aperçu de la formidable pulsation de cette nouvelle vague américaine des années soixante.

Soirée en partenariat avec Doc sur grand écran, dans le cadre de son Focus sur le New York Underground : ce «Nouveau Cinéma » américain qui fut à l’affiche du Bleecker Street Cinema dans les années soixante. Cette programmation fût proposée par Documentaire sur grand écran, en partenariat avec Images en bibliothèques, dans le cadre du Mois du film documentaire 2013.

En partenariat avec DOC SUR GRAND ECRAN

Rencontre avec Michael Rogosin

Clin d’oreille : lecture d’extraits de Flirter au Bon Marché de Gertrude Stein

En présence de Michael Rogosin du Bleecker Street Cinéma

ProjectionsRencontreLectures

Vendredi 28 mars, 19 h

Auditorium du Port-musée

“Kelly”France, 1 H 05, 2013

ProjectionRencontre

de Stéphanie Régnier

À portée de regard, l’Europe se profile comme une entité floue. Elle reste inatteignable pour Kelly qui l’observe avec rage. Devant la caméra elle rejoue son destin : sa vie sage au Pérou, sa vie clandestine en Guyane française, la famille, l’amour, la débrouille... L’une des scènes de Kelly, documentaire poignant réalisé par Stéphanie Régnier, montre l’héroïne qui résume son périple à travers l’Amérique du Sud en un coup de crayon. Derrière la simplicité des traits dessinés sur une feuille à carreaux, on devine l’immensité de l’épreuve. Kelly marche sur ce principe : film de chambre mais ouvert sur l’immensité du monde, film sur l’absence mais dont les protagonistes semblent omniprésents. Kelly évoque les souvenirs de sa mère, son rapport complexe aux hommes. La caméra de Régnier s’échappe, capture quelques instants sur les terrasses de Tanger : ici une mère et sa fille, là quelques hommes, des ouvriers, des kékés, un homme qui se douche. Des images qui semblent volées au voisinage comme elles seraient tirées de la tête de Kelly, le film mêlant avec talent le doc brut (témoignage face caméra de Kelly, clandestine et expatriée) et une part de fiction, de fantasme (ce que la jeune femme imagine de sa vie d’ailleurs).L’autre refrain visuel de Kelly, ce sont ces plans de bateaux qui naviguent dans le Détroit de Gibraltar, et l’horizon si proche de l’Espagne. Il y a évidemment une ironie tragique dans cette proximité, cette dizaine de kilomètres qui sépare le Maroc de l’Europe, et le fait que le but de Kelly (rejoindre la France et sa mère) semble inatteignable. Et il n’y a pas une once de mélodrame dans le regard posé par Régnier sur Kelly. La réalisatrice l’écoute, Kelly faisant le reste : morgue et hargne, prolixe et passionnée ; sa voix a quelque chose, comme l’indique Régnier, de l’ordre d’une performance cathartique. En plus d’un portrait vibrant, Kelly raconte un état du monde, et la volonté de fer d’une petite femme qui se bat pour briser ses règles.

ProjectionRencontreApéroConcert

Court-métrage de Michael Rogosin en première partie

Rencontre avec Stéphanie Régnier

Apéro

Concert HAWA au Port-musée

En partenariat avec LE PLANNING FAMILIAL

En présence des réalisateurs

et de membres du Planning familial

Samedi 29 mars, 20 h 45

Cinéma le Club

“Les Trois sœurs du Yunnan”

de Wang Bing France-Hong-Kong, 2 H2 8, 2014

AVANT-PREMIEREProjectionRencontre

Trois sœurs vivent seules dans un petit hameau des montagnes du Yunnan. Leur mère les a abandonnées et leur père, espérant les sortir d’un destin misérable, est parti chercher du travail en ville. Dans ce monde archaïque d’une pauvreté extrême, où la communauté villageoise semble subsister au jour le jour dans le froid et la boue, le cinéaste suit comme leur ombre les trois jeunes sœurs dans leurs tâches quotidiennes, leurs rapports avec le voisinage, leurs jeux et leurs disputes. Un film d’une extrême délicatesse, un hymne à l’obstination humaine qui peut déplacer les montagnes. Une œuvre limpide, éthique et poétique.

Rencontre avec Charlotte Serrand

En présence de Charlotte Serrand,

spécialiste du film :“Les Trois sœurs du Yunnan”

En présence de la réalisatrice

Entrée 4 €Tarif du Club

Entrée 4 €

Entrée 4 €

Rencontre avec Alima Arouali

François Bernard

Discussion avec Françoise Berger,

centre de planification, de Quimper

Page 2: France-Hong-Kong, 2 H2 8, 2014 Entrée 4 € Three lives ...archives.festival-douarnenez.com/fr/content/download/4334/47439/fi… · edi 26 mars, 20 h 30 ort-musée “Laissez-les

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Sarah Kane s’est enlevée la vie en 1999. Elle

avait 28 ans. Elle était actrice et metteure en scène.

Elle avait écrit, en moins de cinq ans, un court métrage

et cinq pièces de théâtre. Malgré sa réputation

d’auteure scandaleuse, dont la première pièce

Blasted (Anéantis) a suscité de fortes réactions

étant donné son contenu sexuellement explicite et

sa violence, elle a eu une influence marquante sur

le théâtre contemporain. Son écriture fragmentée,

sarcastique et provocante, est un ultime outil de

résistance à la noirceur, un refus radical d’une

posture cynique. Kane affirmait que ses pièces

avaient à voir avec l’amour, la survie et l’espoir. Son

théâtre est un miroir de notre fragilité, de cette

fragilité qui est le lieu de l’espoir.

Chez Kane, le personnel est politique, comme

l’exposé et la dénonciation de la souffrance que

provoque une société où les humains ont cessé

de créer leur humanité, où la vie est devenue un

simulacre de la vie.

4.48 Psychose est son ultime texte, un poème

tragique et troublant sur le désir impossible d’être

vraiment au monde, entre perte de raison et

brûlante lucidité.

Je meurs pour qui ne s’en soucie pas Je meurs pour qui ne le sait pas tu me brises Parle Parle Parle dix mètres de piste pour un fiasco ne regarde pas vers moi C’est le final Personne ne parle Validez-moi Observez-moi Voyez-moi Aimez-moi (…) dans la mort tu me tiens encore jamais libre Je n’ai aucun désir de mort aucun suicidé n’en a regardez-moi disparaître regardez-moi disparaître regardez-moi regardez-moi regardez C’est moi-même que je n’ai jamais rencontrée, dont le visage est scotché au verso de mon esprit s’il vous plaît levez le rideau

Sarah KaneHubertine Auclert

Gertrude Stein, née en 1874 en Pensylvanie et décédée en 1946 à Neuilly-sur-Seine, est une poétesse, écrivain, dramaturge, collectionneuse d’art et féministe, « antipathique, excentrique, méchante, intelligente, pleine d’humour libre et franchement laide ». - Jean-Paul Enthoven, Le Point, 24 février 2011 -Elle passa la majeure partie de sa vie en France. Elle fût l’une des premières lesbiennes célèbres qui ne fit jamais secret de sa compagne et vécut jusqu’à sa mort avec elle. Elle fait partie des figures mythologiques de la modernité mais son personnage et sa légende occultent son œuvre. Elle a libéré la prose américaine, avec un goût (qui fit école) pour la syntaxe fragmentée, accidentée, discontinue, la répétition, et une manière singulière de construire une poétique des lieux communs.

Gertrude Stein

Il y a des gens qui ne font rien. Il y a des gens qui se dérobent même à la vie de famille. On peut parfois réussir à se dérober à la vie de famille. On peut commencer à faire n’importe quoi ou à ne pas le faire. On peut entendre n’importe quoi. On peut ne pas aimer n’importe quoi ? On peut connaître n’importe. On peut entendre n’importe quoi. Quand on est mêlé à la vie de famille on parle. On parle toujours. Dans la vie de famille on peut toujours faire cela. On peut toujours parler. Les uns parlent, disent ci, disent ça, puis se taisent. Et ils cessent de se rattacher à la vie de famille.Quiconque a été mêlé à la vie de famille n’a pas manqué d’y parler. Quiconque a été mêlé à la vie de famille y a dit bien des choses. Dans la vie de famille les gens parlent et répètent. Dans la vie les gens parlent. Dans la vie les gens parlent et répètent.Dans la vie de famille il faut que les gens se rappellent qu’ils ont parlé. Et dans la vie de famille aussi il faut se rappeler les gens qui se sont tus et ce que l’on a dit. Dans la vie de famille il faut que certains recommencent avec régularité certains actes et chacun pourrait dans la vie de famille arriver à accomplir régulièrement certains actes.

- extrait d’Américains d’Amérique (Paris-Stock 1933) -

Annie Le Brun, née en 1942 est un écrivain, poète et critique, à l’esprit insoumis et radical. Ses tex-tes nous immergent dans un univers peuplé d’imag-es à l’érotisme noir et de pensées réfractaires à tout compromis. Elle s’est intéressée au surréalisme, au roman noir gothique, à Sade, Guy Debord, Aimé Césaire, Alfred Jarry, Raymond Roussel, Victor Hugo. En 1977, année punk, elle jette une bombe à la face puritaine des néoféministes, avec Lâchez tout, puis en 1988 avec Vagit-prop, elle critique la réapparition « insidieuse du moralisme et de la niaiserie qui caractérise le point de vue féministe militant sur la sexualité [...] Il est à regretter [...] d’entendre répéter un peu partout aujourd’hui comme un fait établi qu’il n’y a pas de femmes voyeurs, qu’il n’y a pas de femmes sadiques, et enfin et surtout, mais c’est le b-a ba de l’aveuglement néo-féministe, que le regard est une fonction phallique » « Je suis d’abord un animal, et quelquefois un animal qui pense. Et c’est justement le fait de penser qui ne rend pas les choses si simples qu’on veut nous le faire croire aujourd’hui. (…) C’est une activité très trouble, la pensée. Dès qu’on pense, on devient androgyne. »Paru en 2000, Du trop de réalité est un livre qui aide à débusquer l’idéologie que l’on respire chaque jour sans en avoir forcément bien conscience, le système de crétinisation dans lequel l’époque puise sa force consensuelle.

Annie Le Brun

«

« Hubertine Auclert, née en 1848, est une militante féministe en faveur du droit de vote des femmes, pionnière et radicale. Tandis que ses contemporaines optent pour une stratégie des petits pas qui consiste à revendiquer d’abord l’égalité des droits civils, Hubertine Auclert milite en faveur des droits politiques des femmes.

« Si vous, prolétaires, vous voulez aussi conserver des privilèges, les privilèges de sexe, je vous le demande, quelle autorité avez-vous pour protester contre les privilèges des classes ? Que pouvez-vous reprocher aux gouvernants qui vous dominent, qui vous exploitent, si vous êtes partisans de laisser subsister dans l’espèce humaine des catégories de supérieurs et d’inférieurs ? »

-Discours prononcé au Congrès socialiste ouvrier de Marseille en 1879-

Preuve de la cohérence de sa pensée, son séjour en Algérie (1888–1892) lui inspire de nombreuses réflexions sur les femmes et le colonialisme. Elle dénonce avec vigueur la double oppression des femmes algériennes, victimes des pratiques ancestrales comme des pratiques coloniales. Elle décède en 1914.

«

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Il y a plus inconnu que le soldat inconnu : sa femme.

Hommage donc, puisque c’est 14, à toutes les femmes inconnues.Hommage, donc aussi à la douzaine de militantesanonymes qui déposent, le 26 août 1970, une gerbe sous l’Arc de Triomphe, acte fondateur du MLF. Sur leurs banderoles, il est écrit :

- extrait d’4.48 Psychose-

Renseignements : 02 98 92 09 21

[email protected]

Séance en partenariat avec lePlanning familial, en présence des réalisateurs,et de Françoise Berger du centre de planificationde Quimper

Soirée Bleecker Street cinemaen partenariat avecDOC SUR GRAND ECRANen présence de Michael Rogosin

Séance en présence de la réalisatrice.Apéro dinatoire Concert au Port-Musée

“Three lives” de Kate Millett

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“Laissez-les avorter tranquille” de Alima Arouali et François Bernard

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“Kelly”de Stéphanie Régnier

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Avant-premère er rencontre avec Charlotte Serrandspécialiste de Wang Bing

“Les 3 soeurs du Yunnan” de Wang Bing

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Film et

rencontre

Entrée : 4 €

Film et

rencontre

Entrée : 4 €

+ Court-métrage

de Michael Rogosin

et lectures

Entrée 4 €

Avant-premère :

Tarif Club