FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme...

92
Page 1 sur 92 Maghreb mars 2015 Table des matières FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des femmes : près de 10 000 femmes défilent pour la parité à Rabat Répondant à l'appel du collectif "Parité et démocratie", des dizaines de milliers de femmes marocaines ont défilé dimanche à Rabat pour réclamer plus de parité dans le pays et dénoncer les propos sexistes du chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane. PanoraPost - 2015-03-08 Benkirane avait qualifié les femmes de lustres, elles ont organisé une manifestation illustre contre lui EUobserver.com - BRUSSELS, 6. MAR, 09:05 EU keen for overseas delegations to handle asylum requests An EU commissioner has said people should be able to apply for asylum from their home country, in a radical proposal the status of which remains unclear. PanoraPost - 2015-03-09 Nabil Benabdallah s’inspire du cas Madinat Badis et crée une cellule de veille L’affaire de Madinat Badis à al Hoceima, qui avait défrayé la chronique l’été dernier et qui avait été à l’origine d’un scandale retentissant ayant éclaboussé la CGI et la CDG, a-t-il inspiré le ministre de l'habitat Nabil Benabdallah ? Il semblerait bien que oui, car son département vient en effet de lancer une cellule de veille pour centraliser les plaintes des victimes d’escroqueries immobilières. Plusieurs personnes ont signalé avoir été victimes de pillages de leurs biens immobiliers et des proviennent de plusieurs villes du Maroc. Babelmed - Newsletter - Fra - 11 mars 2015 Agenda / Méditerranée / Femmes et journalisme citoyen en Méditerranée De la Tunisie à la Syrie, en passant par l’Algérie et l’Italie, cette première étape du projet «Nouveau Media et Jeunes Journalistes en Méditerranée» explore les nouvelles formes de journalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en sont les protagonistes. L’objectif de cette initiative est de faire connaître les nouvelles réalités numériques et, à travers elles, de mieux comprendre les grands enjeux auxquels sont confrontées aujourd’hui les sociétés arabes. «Journalistes citoyens-citoyens journalistes». Rencontre avec Rafika Bendermel de Tunisie Bondy Blog et Caroline Donati de New Syrian Voices Atelier de journalisme citoyen animé par Rafika Bendermel (Tunisie Bondy Blog) et Caroline Donati (New Syrian Voices) Présentation du Webdoc «Syrie, journaux intimes de la révolutions», et projection vidéo (55 mn).

Transcript of FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme...

Page 1: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 1 sur 92

Maghreb mars 2015 Table des matières FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des femmes : près de 10 000 femmes défilent pour la parité à Rabat Répondant à l'appel du collectif "Parité et démocratie", des dizaines de milliers de femmes marocaines ont défilé dimanche à Rabat pour réclamer plus de parité dans le pays et dénoncer les propos sexistes du chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane. PanoraPost - 2015-03-08 Benkirane avait qualifié les femmes de lustres, elles ont organisé une manifestation illustre contre lui EUobserver.com - BRUSSELS, 6. MAR, 09:05 EU keen for overseas delegations to handle asylum requests An EU commissioner has said people should be able to apply for asylum from their home country, in a radical proposal the status of which remains unclear. PanoraPost - 2015-03-09 Nabil Benabdallah s’inspire du cas Madinat Badis et crée une cellule de veille L’affaire de Madinat Badis à al Hoceima, qui avait défrayé la chronique l’été dernier et qui avait été à l’origine d’un scandale retentissant ayant éclaboussé la CGI et la CDG, a-t-il inspiré le ministre de l'habitat Nabil Benabdallah ? Il semblerait bien que oui, car son département vient en effet de lancer une cellule de veille pour centraliser les plaintes des victimes d’escroqueries immobilières. Plusieurs personnes ont signalé avoir été victimes de pillages de leurs biens immobiliers et des proviennent de plusieurs villes du Maroc. Babelmed - Newsletter - Fra - 11 mars 2015 Agenda / Méditerranée / Femmes et journalisme citoyen en Méditerranée De la Tunisie à la Syrie, en passant par l’Algérie et l’Italie, cette première étape du projet «Nouveau Media et Jeunes Journalistes en Méditerranée» explore les nouvelles formes de journalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en sont les protagonistes. L’objectif de cette initiative est de faire connaître les nouvelles réalités numériques et, à travers elles, de mieux comprendre les grands enjeux auxquels sont confrontées aujourd’hui les sociétés arabes. «Journalistes citoyens-citoyens journalistes». Rencontre avec Rafika Bendermel de Tunisie Bondy Blog et Caroline Donati de New Syrian Voices

Atelier de journalisme citoyen animé par Rafika Bendermel (Tunisie Bondy Blog) et Caroline Donati (New Syrian Voices)

Présentation du Webdoc «Syrie, journaux intimes de la révolutions», et projection vidéo (55 mn).

Page 2: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 2 sur 92

«Où sont les femmes?" rôles et places des femmes dans les sociétés méditerranéennes. Emission publique animée par Radio Grenouille Elles vivent à Alger, Tunis, Rome ou Marseille, elles évoqueront leurs expériences de journalistes, et/ou de militantes. Avec Rafika Bendermel (Tunisie Bondy Blog), Nil Deniz et Nina Hiubinet (Les nouvelles Antigones), Nathalie Galesne et Cristiana Scoppa (Babelmed)… Concours du reportage JJEM (Jeunes journalistes en Méditerranée) Vous résidez en Région Paca, avez moins de 30 ans, êtes passionnés par le journalisme et la Méditerranée? Babelmed et Radio Grenouille lancent, en collaboration avec le réseau «Nouveaux Médias en Méditerranée», le concours du reportage JJEM (Jeunes journalistes en Méditerranée). Les cinq lauréats se verront octroyer une bourse de mobilité de 1000,00€ pour réaliser leur reportage dans un des quatre pays du réseau NMM: Algérie, Egypte, Liban, Tunisie. babelmed - Newsletter - Fra - 11 mars 2015 Le Khol’: le prix de la liberté C’est un cadeau empoisonné que le gouvernement a fait aux algériennes ce 8 mars. Enrobant l’annonce dans des louanges, le président de la République a révélé que les procédures de divorce allaient être révisées. Quand on connaît l’iniquité du Code la famille qui régit le divorce on ne peut que se réjouir que l’Etat se penche un peu sur les drames des femmes répudiées et divorcées. babelmed - Newsletter - Fra - 11 mars 2015 Charlie Hebdo: cinq victimes tunisiennes Tunisiens résidant en France ou Français d’origine tunisienne, Yohav, Yohan, François-Michel, Elsa et Georges ont tous eu un lien avec leur pays d’origine. Ils sont morts dans les attentats de Charlie Hebdo et de l’hypercasher les 7 et 11 janvier derniers à Paris. Portraits de ces hommes et femmes, contre l’oubli. (Ebticar-Inkyfada) Media24 – 11/3/15 Avortement. Le débat national est lancé Le département de Louardi a donné, ce mercredi, le coup d'envoi du débat national sur l'avortement médicalement assisté. Faut-il dépénaliser? Sous quelles conditions? Médias 24 vous livre les différentes positions exprimées lors de cette rencontre. Media24 - Avortement clandestin: le Roi Mohammed VI va suivre personnellement le dossier Mustapha Ramid, Ahmed Toufiq et Driss El Yazami ont un mois pour remettre leurs propositions sur la question. PanoraPost - 2015-03-16 Avortement, Mohammed VI intervient… un petit pas pour la loi, un pas de géant pour la modernité Suite au débat sur la question de l’avortement, une question pour laquelle les Marocains se passionnent de plus en plus, le roi Mohammed VI est intervenu, en recevant ce lundi après-midi, au palais royal de Casablanca, les deux ministres de la Justice et des Affaires islamiques, en plus du président du Conseil national des droits de l’Homme Driss el Yazami. Oumma.com -

Page 3: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 3 sur 92

De quelle libération parle-t-on ? Asma Lamrabet Médecin hématologiste à l’hôpital d’enfants de Rabat au Maroc, Asma Lamrabet est une intellectuelle musulmane engagée dans la réflexion sur la problématique de la femme en islam. Auteure notamment de "Musulmane tout simplement" aux éditions Tawhid Introduction du livre d’Asma Lamrabet, « Le Coran et les femmes. Une lecture de libération » aux éditions Tawhid. Oumma.com -

Musulman-citoyen: Laïcité, Fraternité, Spiritualité On sortirait de la confusion mentale actuelle, et donc on agirait plus juste, si on reprenait conscience et connaissance de ce que notre République, en deux de ses piliers, la laïcité et la fraternité, doit à un certain christianisme. Paul Blanquart Philosophe et sociologue, a enseigné à l'Institut catholique de Paris et à l'université Paris-XII, animé des publications (Politique hebdo, La Gueule Ouverte), dirigé le Centre de création industrielle au Centre Beaubourg, accompagné divers mouvements d'éducation populaire Oumma.com - le 14. mars 2015 - 16:12

Buraaq, le super-héros musulman, s’invite dans les foyers américains Il avait pris forme, en janvier 2011, sous la plume romanesque et le crayon inspiré de deux artistes américains de confession musulmane, Adil Imtiaz et Kamil Imtiaz, "Buraaq", le super-héros de bande dessinée, épris de justice et de vérité, vient de prendre vie et force sur la petite lucarne cathodique (...) EUobserver.com - 18/03/15 EU police agency steps up crackdown on migrant smuggling The EU’s police agency Europol on Tuesday (17 March) launched a new intelligence-gathering team to crack down on gangs who smuggle thousands of migrants across the Mediterranean and into Europe. Le Soir.be - «Nous voulons faire advenir un islam moderne et européen» Quelle formation pour les cadres musulmans en Belgique ? La Commission chargée d’étudier la question démarre. Le Soir.be - Radicalisme au sein des services publics? Je crois qu’il y a un problème de radicalisme dans certaines entreprises. »Une petite phrase lâchée, mardi matin, sur les ondes de Bel-RTL par la secrétaire d’Etat bruxelloise en charge de la Propreté, Fadila Laanan (PS), qui a rapidement mis le feu aux poudres. Et ce d’autant que, dans la foulée, la socialiste mettait en avant deux des plus importantes sociétés publiques de la capitale, l’Agence Bruxelles-Propreté sur laquelle elle a la tutelle, mais aussi la Stib et ses 8.000 membres du personnel. Y a-t-il donc réellement un problème de radicalisme à l’Agence Bruxelles-Propreté et à la Stib ? Media24 – 19/3/15 La e-réclamation en voie de généralisation au Maroc

Page 4: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 4 sur 92

Un service de réclamation en ligne est en passe d’être généralisé dans l’ensemble des ministères et établissements marocains. El Watan - Jeudi 19 mars 2015 Formation continue : Un outil d’adaptation au changement Le 2e Salon national de la formation continue, organisé par l’agence 3C les 17 et 18 mars 2015 à l’Office Riadh El Feth (Alger), a connu un franc succès. Le thème principal «Impact de la formation continue sur les performances des RH de l’entreprise» a suscité l’intérêt. Ce Salon a vu la participation d’une quarantaine d’écoles, instituts, centres et organismes de formation publics et privés. El Watan - Jeudi 19 mars 2015 Tiaret : Un postulant au dispositif ANSEJ tente de s’immoler par le feu Des craintes sont soulevées par les jeunes ayant souscrit à l’un des dispositifs CNAC, ANGEM et ANSEJ. Media24 – 19/3/15 L’attaque de Tunis pose le problème de la sécurité globale dans la région Le terrorisme est devenu international et transfrontalier. Il est illusoire de croire que la Tunisie pouvait se protéger toute seule, dans un environnement à hauts risques. Media24 - Les 5 chiffres clés du recensement Le Haut commissaire au plan a présenté ce jeudi 19 mars les résultats du recensement de la population légale résidant au Maroc. Media24 - Youssef Courbage: "La transition démographique est en marche" RECENSEMENT. Youssef Courbage, directeur de recherches en démographie à l'Institut national français des études démographiques et fin connaisseur de la situation démographique en Afrique du Nord et au Proche-Orient, revient avec nous sur les résultats du dernier recensement de la population au Maroc. Media24 - Mehdi Alioua: "La famille marocaine se métamorphose" RECENSEMENT. Pour Mehdi Alioua, enseignant et chercheur en sociologie, il y a une importante mutation de la société marocaine, et plus particulièrement de la conception de la famille et de la situation de la femme. Al-Ahram HEBDO - Semaine du 18 au 24 mars 2015 - Numéro 1067

Autrement féminine Ladies 1st, premier magazine féminin publié en dialectal, vient de faire son apparition. Son objectif est de faire du « vrai journalisme », là où la presse féminine ne produit que des stéréotypes. Focus. Aleteia.org, Découvrez la version islamo-chrétienne de l'Ave Maria de Caccini interprété par Tania Kassis à l'Olympia

Page 5: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 5 sur 92

L'une des chanteuses libanaises les plus populaires de son pays a revisité l'Ave Maria de Caccini, le mêlant à l'appel à la prière musulman. L'idée lui est venue à l'occasion de la désignation du 25 mars, solennité de l'Annonciation, comme jour férié islamo-chrétien au Liban. Media24 - 260315 Theo Francken, ministre xénophobe belge, au Maroc pour “faire pression sur Rabat” Le secrétaire d’Etat à l’immigration belge, Theo Francken, ainsi que son collègue ministre de l’Intérieur seront en visite à Rabat pour faire pression sur le Royaume sur les questions de réadmission des migrants en situation irrégulière. Media24 - L'UE publie un rapport élogieux sur le Maroc Le rapport sur la politique européenne de voisinage salue les progrès réalisés par le Maroc, notamment en matière de réformes, au cours de l'année 2014. Media24 - 260315 Sur le détroit de Gibraltar, des chiffres et des enjeux Le Détroit est au faîte de son importance stratégique. Une importance qui tire vers le haut et arrime davantage le Maroc à la Méditerranée et à l’Europe. Media24 - Ce qui fait le bonheur des Marocains Alors que l’ONU vient de célébrer la Journée mondiale du bonheur, une étude réalisée par Ipsos pour Atlanta Assurance tente de cerner les mécanismes complexes de la joie de vivre chez les Marocains. Les résultats sont parfois surprenants. Media24 - Des Marocains se mobilisent pour les droits des femmes Des hommes n’hésitent pas à poser, parfois en femmes, pour attirer l’attention sur l’égalité des sexes. Leur objectif : partager le pouvoir. PanoraPost - 2015-03-26 Colère royale contre deux ministres Alors qu’il devait lancer un projet pour la réhabilitation du secteur des marchands de proximité, ou marchands ambulants, et que les cadres, responsables et élus de la capitale, plus les ministres, attendaient la venue du roi, le ministre de l’Intérieur est monté à la tribune, à la wilaya de Rabat, pour leur lire le message suivant : El Watan - Jeudi 26 mars 2015 Une participation algérienne record au Forum social mondial de Tunis La société civile «officielle» fortement contestée Au deuxième jour des manifestations du Forum social mondial (FSM), qui se tient à Tunis du 24 au 28 mars, le campus universitaire El Manar, qui accueille l’essentiel des activités du FSM, connaît une indescriptible effervescence militante. El Watan - Jeudi 26 mars 2015 Tout en privilégiant des «transferts ciblés» la banque mondiale recommande la réduction des subventions

Page 6: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 6 sur 92

Le volume important des importations qui alourdissent le budget de l’Etat est encore une fois mis à l’index par la Banque mondiale, qui estime que «le caractère corrosif des subventions a produit des effets pervers et contribue à éroder la croissance économique du pays». El Watan - Jeudi 26 mars 2015 Nour Meddahi. Professeur d’économie à la Toulouse School of Economics «C’est au gouvernement de faire les arbitrages politiques nécessaires» Le représentant de la Banque mondiale en Algérie a estimé qu’à la lumière de la chute des cours du brut, l’on se doit aujourd’hui de rechercher un nouveau contrat social et de réformer le système de subvention et de transferts sociaux actuel. Croyez-vous que les subventions généralisées sont tenables ? El Watan - Jeudi 26 mars 2015 Rapport sur la mise en œuvre de la PEV L’UE appelle le Maroc à garantir le respect des libertés L’Union européenne (UE) a appelé hier le Maroc à garantir le respect des libertés d’association, de rassemblement et d’expression pour l’ensemble des citoyens et abolir toute peine privative de liberté pour les journalistes. Al-Ahram HEBDO - Semaine du 25 au 31 mars 2015 - Numéro 1068

Concrétiser le rêve d’intégration régionale Le sommet annuel de la Ligue arabe sera l'occasion pour se pencher sur la question des échanges économiques interarabes qui restent modestes, voire inexploités. Leaders (Tn) – L’islamisme ou l’amour-haine de l’occident Les deux clichés montrant les cadavres des deux terroristes abattus au musée du Bardo le 18 mars 2015 en disent long sur ces fanatiques et par contraste révèlent, au sens photographique et chimique du terme, certains aspects de nous-mêmes et plus généralement de la société tunisienne. El Watan - Mardi 31 mars 2015 L’ANVREDET organise le PACEIM 3 à l’USTHB d’Alger Rencontre avec la diaspora scientifique L ’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (Anvredet) organise, aujourd’hui, la 3e rencontre d’affaires et de partenariat/Paceim 3, à l’université des sciences et de la technologie Houari Boumediene d’Alger. El Watan - le 30.03.15 | 10h00 Report du débat au Sénat sur l’amendement du code pénal Lorsque les islamo-conservateurs s’allient contre la femme En 2014, 40 femmes ont été assassinées, 23 ont échappé à la mort et 6886 autres ont été agressées physiquement. Les auteurs sont les maris dans 7737 cas, des membres de la famille dans 3209 cas et des étrangers dans 15 707 cas. The Guardian - Wednesday 1 April 2015 13.00 BST

Page 7: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 7 sur 92

Record number of migrants expected to drown in Mediterranean this year In the first quarter of 2015, nearly 500 migrants have drowned, ten times as many as in the same period of 2014, leading to fears of a record death rate this year

Appel à communication] L'anthropologie et les ambiguïtés académiques entre la France et l'Afrique

29 juin-2 juillet 2015 , Université Toulouse -Jean Jaurès, http://demesure.sciencesconf.org/ Cette table ronde fait suite à la section thématique « La spécificité française des relations à l’Afrique dans le monde académique » organisée lors du 6e congrès des associations francophones de science politique à l’université de Lausanne le 7 février 2015, et donnera lieu à la publication d’un volume collectif. Bloomberg - APR 2, 2015 10:07 AM EDT Is the West Ready for More Muslims? By Christopher Flavelle By 2050, the number of Muslims worldwide will grow by 70 percent, outpacing every other religion and matching Christianity as the world's most numerous faith. That rate of growth means that by midcentury, 1 in 10 people in France, Germany, Italy and the U.K. will be Muslims.

Page 8: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 8 sur 92

Articles FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des femmes : près de 10 000 femmes défilent pour la parité à Rabat

http://www.france24.com/fr/20150309-maroc-droit-femmes-manifestations-benkirane-sexisme-discrimination-parite-constitution-rabat/?ns_campaign=nl_quot_fr&ns_source=NLQ_20150309&ns_mchannel=email_marketing&ns_fee=0&ns_linkname=20150309_maroc_droit_femmes_manifestations_benkirane_sexisme&f24_member_id=1026180894835 Répondant à l'appel du collectif "Parité et démocratie", des dizaines de milliers de femmes marocaines ont défilé dimanche à Rabat pour réclamer plus de parité dans le pays et dénoncer les propos sexistes du chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane. Ses propos avaient choqué les Marocaines, l'été dernier. Le 17 juin 2014, le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, également chef du parti islamiste Justice et Développement (PJD), avait livré sa vision plutôt archaïque de la femme. "Les femmes qui travaillent ne trouvent plus le temps de se consacrer à leurs enfants et à leur famille", avait-il déclaré avant d'ajouter : "C'est une faute". >> À lire sur France 24 : "Au Maroc, le Premier ministre Benkirane s'attire les foudres des femmes" Neuf mois plus tard, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, des milliers de Marocaines, qui n'ont pas oublié les propos de leur Premier ministre, sont descendues dans les rues de la capitale, Rabat, pour dénoncer ces propos rétrogrades. "Par cette marche, nous voulons prouver au monde que les femmes marocaines sont des militantes, qui

Page 9: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 9 sur 92

n'hésitent pas à répondre présent sur le terrain", a déclaré Amina Sabil, l'une des organisatrices, membre du collectif "Parité et démocratie". "Nous dénonçons le recul enregistré dans le domaine des droits des femmes ces dernières années", a pour sa part clamé la présidente de la Fédération de la ligue démocratique pour les droits des femmes, Fouzia Assouli, citée par l'agence MAP. Une "égalité des droits" bien trop lente Cette responsable a évoqué les différentes problématiques qui touchent les Marocaines : le mariage des mineures - en forte augmentation au cours de la décennie écoulée avec plus de 30 000 cas par an -, les violences conjugales ou encore la précarité sociale. Selon des chiffres du Haut-commissariat au plan (HCP), près d'une Marocaine sur deux (45,7 %) est analphabète et près de deux sur trois (62,8 %) sont victimes de violences. >> À voir dans l'émission Actuelles : "Les 10 ans du Code de la famille au Maroc" Adopté dans le contexte du Printemps arabe, la Constitution de 2011 consacre pourtant "l'égalité des droits" et exhorte l'État à "oeuvrer pour la parité" à travers la mise en place d'une instance spéciale. Si le gouvernement, emmené par les islamistes du PJD, a récemment qualifié d'imminente l'adoption du projet de loi créant cette instance, des ONG jugent la mise en œuvre de la nouvelle Constitution bien trop lente. >> À voir sur France 24 : "Deux générations de militantes se rencontrent au Maroc" Avec AFP PanoraPost - 2015-03-08 (maroc) Benkirane avait qualifié les femmes de lustres, elles ont organisé une manifestation illustre contre lui

Page 10: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 10 sur 92

http://www.panorapost.com/article.php?id=10098 Quand on parle trop, on a forcément plus de chances de dire des bêtises… et le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane ne déroge pas à cette règle universelle. Hier samedi à Dcheira, il s’exprimait devant un parterre de quelques milliers de membres de la Jeunesse de son parti, et il leur a lancé en substance que la Marche de Rabat ne réussirait pas. Il a eu tort. Elle a réussi, pour Elles et contre lui. Abdelilah Benkirane pensait certainement à ce sit-in, organisé au début de l’été dernier et qui avait réuni quelques dizaines de femmes venues lui crier qu’elles n’étaient pas des lustres. Certes, leur sit-in n’avait pas du tout brillé… Aujourd’hui dimanche, il en était tout à fait autrement, puisque la Marche organisée à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme par le “Collectif Parité et Démocratie” pour préserver les acquis de la femme a regroupé plusieurs dizaines de milliers de personnes ! Des rues noires de monde, des femmes de tous les bords et de toutes les catégories, voilées ou non, militantes ou pas. Une source policière nous a assuré que les marcheurs(ses) n’étaient que 20.000 mais, manifestement, il n’avait pas bien compté. En effet, la longueur du cortège et sa densité indique que les manifestants étaient proches des 100.000 personnes. Tant de monde pour critiquer le gouvernement pour la lenteur, voire l’absence, de la mise en application des dispositions constitutionnelles destinées à assurer la parité entre hommes et femmes ; de célébration de la Journée internationale de la femme, la manifestation a viré anti-gouvernement et anti chef du gouvernement. Il est vrai que dans ce chapitre des droits des femmes, Abdelilah Benkirane a fait bien davantage montre d’éloquence un peu misogyne que de gouvernance en faveur de la moitié de la population, ainsi que Mohammed VI en avait donné le ton dès son premier discours en 1999. Les mesures prises en faveur des femmes par l’actuel gouvernement sont plus du rapiéçage voire, plus grave, de compassion masculine, en faveur des veuves par exemple. Interrogé sur la question de la politisation de cette marche, le président de Bayt al-Hikma Fettah Bennani ne s’en cache pas, avec cet argument irréfutable exprimé en réponse à PanoraPost, que « le chef du gouvernement œuvre en conformité avec son idéologie à faire régresser les droits des femmes, si minimes soient elles ; Il est tout à fait normal qu'il soit interpellé au cours de la marche ». Abdelilah Benkirane avait-il lancé un défi aux femmes dans l’enceinte même du parlement ? « Oui, mais à présent que la marche est une si grande réussite, il devrait tirer les conséquences en respectant sa parole », répond F. Bennani. Et, de fait, ils sont venus, ils étaient tous là, de Nouzha Skalli (PPS) à Zakia Lemrini, (PAM), de Karim Ghellab (Istiqlal) à Fatima-Zohra Mansouri, maire PAM de Marrakech, en passant par l’infatigable Khadija Rouissi, toujours en pointe de tous les combats en faveur des femmes. Il y avait là également Yasmina Baddou, le poète militant Salah el Ouadie,Hakim Benchemmass et bien d’autres encore, comme Meryam Demnati, pasionaria de la cause amazighe au Maroc (et ailleurs). Il ne reste plus qu’à convertir les marcheurs de mars contre « la politique féminine » de Benkirane en votants en septembre et en 2016 contre la politique tout court du PJD ; mais il reste que l’avancée majeure des droits des femmes au Maroc a été l’œuvre du roi Mohammed VI, et de la commission de réforme de la Moudawana qu’il avait mise sur pied en 2004 et qui avait abouti à faire bénéficier les Marocaines de bien plus de droits que ne pense à leur garantir un gouvernement pourtant relevant d’une constitution très claire, dans son article 19, sur la parité.

Page 11: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 11 sur 92

Rappelons que dans son premier gouvernement, alors que la constitution n’avait encore que 6 mois d’âge, Benkirane n’avait nommé qu’une seule femme sur un exécutif d’une trentaine de personnes. et encore, cette femme, Mme Bassima Hakkaoui, ne s’illustre pas nécessairement par sa lutte inlassable en faveur des droits de ses semblables… EUobserver.com - BRUSSELS, 6. MAR, 09:05 EU keen for overseas delegations to handle asylum requests

Hundreds are dying every year trying to reach EU territory to file claims (Photo: Royal Netherlands Navy) By NIKOLAJ NIELSEN https://euobserver.com/justice/127890 An EU commissioner has said people should be able to apply for asylum from their home country, in a radical proposal the status of which remains unclear. Dimitris Avramopoulos, the commissioner in charge of migration, told press in Brussels on Wednesday (4 March) that immigration attaches are to be posted to EU delegations overseas to handle the applications. “For us it is important to adopt rules of legal migration, it means the ones who want to seek asylum will be in a position to do it in the country of origin. We are planning right now to appoint a sort of immigration attaches to our delegations there”, he said. Avramopoulos made the comment while presenting ideas on a broad EU policy on migration, which covers trafficking, asylum, labour migration, and external border security. He spoke next to Frans Timmermans, the commission deputy head, who said a sense of urgency about the mounting death toll in the Mediterranean - now the world's deadliest migration route - means the commission will publish its policy in May, rather than July as originally planned. The status of Avramopoulos’ idea remains uncertain, however.

Page 12: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 12 sur 92

When asked to elaborate, EU commission spokesperson Natasha Bertaud said there are no formal plans for it and that it had not been discussed among the other 27 commissioners during their orientation debate on the issue. With consular matters currently a national, rather than an EU competence, she added: “The EU delegations provide information about the situation in the ground but do not have an operational role”. However, the commissioner has mentioned the idea before - during a hearing in the European Parliament last year. Radical departure The implications of allowing people to apply for asylum at the delegations are far-reaching and would mark a radical departure from current practice, which requires demands to be made after reaching EU territory. The new legal route would be an alternative for migrants who pay smugglers large sums of money to cross the Mediterranean Sea. Around 170,000 made the sea journey last year. Some 400 have died in the attempt since the start of 2015 alone. Setting up special attaches in delegations around the world could also mean a better distribution of applications across member states. According to the EU's border control agency Frontex, around 278,000 migrants attempted to reach Europe last year. In 2013, it was 107,000. Last year, 10 member states registered 90 percent of asylum applications. Some 600,000 applied for the status, with Germany taking in the most (34 percent), followed by Sweden (14 percent), and Italy and France (both on 10 percent), while many of the smaller member states did not take any. Avramopoulos’ comments came on the back of yet another rescue by the Italians of over 1,000 migrants in the Mediterranean within a 48-hour time span. Meanwhile, incursions by the terror group Islamic State into Libya have led to fears in the EU that yet more people will flee, with the issue is to be discussed by EU foreign ministers on 16 March. Avramopoulos, for his part, will, in the coming “days, weeks, and months” visit the countries that people are coming from and crossing on their way to the EU. In practice, it will mean engaging with oppressive governments largely responsible for people seeking refuge in Europe in the first place. “We do not give them legitimacy, democratic and political legitimacy, but we have to co-operate in a field where we have decided to combat smuggling and trafficking,” said Avramopoulos. Maritime intel The EU police agency Europol is also set to launch a crackdown on the criminal networks behind the migrant smuggling franchise along the north African coastline.

Page 13: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 13 sur 92

A top official at the agency said a maritime intelligence centre, known as Jot Mare, is to be launched in mid-March with the participation of some 13 member states. The plan is to gather as much intelligence and data on the smugglers using the EU’s border agency Frontex and the Lyon-based the international police agency, Interpol. “We would like to collect evidence for criminal procedures but we would also like to collect evidence for preventative measures,” said Robert Crepinko at Europol’s operational department on organised crime networks. Each of the participating member states will send six experts. EU border guards Meanwhile, Mattiias Ruete, who heads the commission’s department on migration, said it is possible that Frontex may have its powers expanded. Frontex co-ordinates member state border surveillance but does not have its own border guards. Asked to elaborate, Reute pointed to a commission-financed feasibility study, which called for an EU border guard service with an independent command and control centre. PanoraPost - 2015-03-09 (maroc) Nabil Benabdallah s’inspire du cas Madinat Badis et crée une cellule de veille http://www.panorapost.com/article.php?id=10109 L’affaire de Madinat Badis à al Hoceima, qui avait défrayé la chronique l’été dernier et qui avait été à l’origine d’un scandale retentissant ayant éclaboussé la CGI et la CDG, a-t-il inspiré le ministre de l'habitat Nabil Benabdallah ? Il semblerait bien que oui, car son département vient en effet de lancer une cellule de veille pour centraliser les plaintes des victimes d’escroqueries immobilières. Plusieurs personnes ont signalé avoir été victimes de pillages de leurs biens immobiliers et des proviennent de plusieurs villes du Maroc. Nanil Benabdallah et son équipe ont pris cette décision après une récente réunion avec des personnes qui s’estiment victimes d’escroqueries et de dysfonctionnements. Ces faits sont derrière des dépossessions d’avoirs et de biens immobiliers dont sont victimes des citoyens marocains et des ressortissants étrangers. La discussion a surtout porté sur les aspects liés aux manipulations, ainsi que sur les mesures prises au niveau des secteurs concernés. Cette cellule a pour mission essentielle de recevoir des plaintes de personnes lésées et va se charger de leur classification et de la coordination avec les parties concernées, du suivi au niveau central et local ainsi que le traitement rapide des dossiers urgents. Babelmed - Newsletter - Fra - 11 mars 2015

Page 14: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 14 sur 92

Agenda / Méditerranée / Femmes et journalisme citoyen en Méditerranée http://www.babelmed.net/index.php?option=com_content&view=article&id=13773:femmes-et-journalisme-citoyen-en-mediterranee&catid=34:mediterraneo&Itemid=55 De la Tunisie à la Syrie, en passant par l’Algérie et l’Italie, cette première étape du projet «Nouveau Media et Jeunes Journalistes en Méditerranée» explore les nouvelles formes de journalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en sont les protagonistes. L’objectif de cette initiative est de faire connaître les nouvelles réalités numériques et, à travers elles, de mieux comprendre les grands enjeux auxquels sont confrontées aujourd’hui les sociétés arabes. Marseille, Villa Méditerranée.

Jeudi 12 mars 17.00-19.00 : Villa Méditerranée (Agora) «Journalistes citoyens-citoyens journalistes». Rencontre avec Rafika Bendermel de Tunisie Bondy Blog et Caroline Donati de New Syrian Voices Qu'est-ce que le journalisme citoyen? Qu’offre- t-il de plus que les médias traditionnels? Peut-on lui faire confiance ? C’est à ces questions que Rafika Bendermel de «Tunisie Bondy Blog» et Caroline Donati de «New Syrian Voices» seront invitées à répondre en évoquant leurs propres pratiques. «Tunisie Bondy Blog» et «New Syrian Voices» sont des projets qui lient formation et information, tous deux nés dans le sillage des printemps arabes. Le premier en 2011 à Gafsa, le second en 2012 dans toute la Syrie pour confluer dans le Webdoc «Syrie, journaux intimes de la révolutions». Cette rencontre est ouverte aux professionnels de l’information, aux étudiants, et à toutes personnes intéressées par les sociétés méditerranéennes et les nouvelles formes de journalisme indépendant. http://syria.arte.tv/fra www.tunisiebb.com

Vendredi 13 mars 9.00-17.00 : L'atelier se tiendra dans les locaux de Radio Grenouille et à la cité de la Castellane (La baguette magique) Atelier de journalisme citoyen animé par Rafika Bendermel (Tunisie Bondy Blog) et Caroline Donati (New Syrian Voices) Rafika Bendermel et Caroline Donati animeront, auprès du groupe de jeunes journalistes encadrés par Radio Grenouille, un atelier ouvert à tous les «journalistes» citoyens en herbe. Destination: la cité de la Castellane à la rencontre des femmes du groupe de rédaction de «La baguette magique». Ce journal de quartier a été créé pour «donner la voix au groupe, partager son regard vif et créatif…, et représenter un lieu d’expression et d’expérimentation». La journée sera documentée par les vidéos produites par les jeunes journalistes et permettra de découvrir une expérience journalistique originale autogérée par des femmes venues des quatre coins du monde. Située dans les quartiers nord de Marseille, la cité de la Castellane a été construite à la fin des années 1960 sur un terrain vague surplombant la côte de l’Estaque et Notre Dame de la Garde. Y habitent environ 7000 personnes issues d’une vingtaine de communautés différentes.

Page 15: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 15 sur 92

http://awanakedizioni.wix.com/awanakedizioni#!baguette-magique1/c1tkb

Vendredi 13 mars 19.00-21.30 : Villa Méditerranée (Amphithéâtre) Présentation du Webdoc «Syrie, journaux intimes de la révolutions», et projection vidéo (55 mn). Le journalisme citoyen est devenu un outil indispensable dans les zones de conflits, là où la presse traditionnelle hésite à envoyer ses correspondants. Quatre ans tout juste après le début de sa révolution, la Syrie sera au cœur de cette soirée grâce à la projection d’un choix de vidéos repris du webdoc «Syrie, journaux intimes de la révolution» conçu par Caroline Donati et Carine Lefebvre-Quennell.. Au fil de 55 minutes, quatre correspondants - Oussama Chourbaji, Amer abdel-Haq, Majid abdel-Nour et Joudi Chourbaji – y racontent en image la vie quotidienne des Syriens pris en étau entre la violence aveugle du régime de Bachar el-Assad et la terreur des extrémistes de l’Etat islamique. Projection suivie d’un débat et d’un apéritif pour prolonger les échanges.

Samedi 14 mars 16.00-17.30: Villa Méditerranée (Porte- à- faux) «Où sont les femmes?" rôles et places des femmes dans les sociétés méditerranéennes. Emission publique animée par Radio Grenouille Elles vivent à Alger, Tunis, Rome ou Marseille, elles évoqueront leurs expériences de journalistes, et/ou de militantes. Avec Rafika Bendermel (Tunisie Bondy Blog), Nil Deniz et Nina Hiubinet (Les nouvelles Antigones), Nathalie Galesne et Cristiana Scoppa (Babelmed)… Dans ce même plateau, un focus sur Alger, à travers les voix de Ghania Khelifi (Babelmed), de Nedjma Rondeleux et Soumaya Ferkali, journalistes de Radio M, qui arriveront avec, dans leurs valises, des reportages ! «Nouveau Media et Jeunes Journalistes en Méditerranée» est une initiative conçue par Babelmed en partenariat avec Radio Grenouille, Radio M (Algérie), Mada Masr (Egypte), Mashallah News (Liban), Inkyfada (Tunisie), Tunisie Bondy Blog (Tunisie). Action soutenue par la Région Paca, le Fonds des Femmes en Méditerranée et CFI Concours du reportage JJEM (Jeunes journalistes en Méditerranée) http://www.babelmed.net/index.php?option=com_content&view=article&id=13775:concours-du-reportage-jjem-jeunes-journalistes-en-mediterranee&catid=34:mediterraneo&Itemid=55 Vous résidez en Région Paca, avez moins de 30 ans, êtes passionnés par le journalisme et la Méditerranée? Babelmed et Radio Grenouille lancent, en collaboration avec le réseau «Nouveaux Médias en Méditerranée», le concours du reportage JJEM (Jeunes journalistes en Méditerranée). Les cinq lauréats se verront octroyer une bourse de mobilité de 1000,00€ pour réaliser leur reportage dans un des quatre pays du réseau NMM: Algérie, Egypte, Liban, Tunisie. A qui s’adresse le concours JJEM (Jeunes Journalistes En Méditerranée)? Le concours JJEM est un dispositif de mobilité en Méditerranée destiné aux jeunes journalistes de la région PACA, fraîchement formés, en cours de formation, ou simplement investis dans le journalisme citoyen, souhaitant réaliser un reportage en Algérie, en Egypte,

Page 16: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 16 sur 92

au Liban ou en Tunisie. A l’issue de la sélection effectuée par un jury composé des journalistes de Babelmed et Radio Grenouille, en collaboration avec les médias partenaires du réseau « Nouveaux Médias en Méditerranée », cinq jeunes journalistes obtiendront une bourse de mobilité de 1000,00 €. Le concours est ouvert aux reportages écrits, photographiques, sonores et multimédias. Objectifs: L’objectif est de sensibiliser ces jeunes journalistes aux grandes thématiques méditerranéennes, ainsi que de les inciter à produire des contenus journalistiques en apportant un éclairage original sur les sociétés algérienne, égyptienne, libanaise et tunisienne. La bourse de mobilité JJEM offre la possibilité de: - porter un projet de reportage et de le réaliser concrètement sur le terrain. - rencontrer d’autres jeunes journalistes en Algérie, Egypte, Liban, et Tunisie. - connaître les réalités d’un pays de l’autre rive de la Méditerranée. 30 mai 2015. Sélection des cinq lauréats du concours JJEM: Les projets de reportages sont présentés lors de la rencontre de juin à la Villa Méditerranée : « Jeunes méditerranéens: l’underground tunisien et égyptien, son rôle dans les post-révolutions tunisienne et égyptienne ». 15 juin 2015-15 septembre 2015. Réalisation et publication des reportages: Les jeunes journalistes réalisent leur reportage au cours de cette période, décidant eux-mêmes de la durée de leur séjour dans le pays pour lequel ils auront opté. Ils bénéficient des conseils et de l’accompagnement sur le terrain des journalistes du réseau « Nouveaux médias en Méditerranée » qu’ils pourront rencontrer préalablement lors des rencontres de mars et de juin à la Villa Méditerranée, et à l’occasion des ateliers de journalisme organisés par Radio Grenouille. (cf. le programme complet de la manifestation ). Les médias partenaires du concours JJEM sont:

• Radio M (Algérie) • Mada Masr (Egypte) • Radio Grenouille (France) • Babelmed (Italie) • Mashallah News (Liban) • Inkyfada (Tunisie) • Tunisie Bondy Blog (Tunisie) Visibilité: Les reportages seront mis en ligne dans les sites des médias partenaires, et présentés le vendredi 16 octobre 2015 dans l’émission produite par Radio Grenouille en direct de la Villa Méditerranée. Comment participer? En remplissant le formulaire téléchargeable et en l’envoyant avant le 30 avril à l’adresse suivante [email protected] Téléchargez le Formulaire du Concours JJEM babelmed - Newsletter - Fra - 11 mars 2015

Page 17: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 17 sur 92

Le Khol’: le prix de la liberté Ghania Khelifi http://www.babelmed.net/index.php?option=com_content&view=article&id=13786:le-khol-le-prix-de-la-liberte&catid=98:algeria&Itemid=57 C’est un cadeau empoisonné que le gouvernement a fait aux algériennes ce 8 mars. Enrobant l’annonce dans des louanges, le président de la République a révélé que les procédures de divorce allaient être révisées. Quand on connaît l’iniquité du Code la famille qui régit le divorce on ne peut que se réjouir que l’Etat se penche un peu sur les drames des femmes répudiées et divorcées. C’est mal connaître la mentalité machiste des responsables algériens. En réalité, conservateurs et islamistes se sont aperçus que les Algériennes avaient trouvé une faille dans la loi pour pouvoir divorcer même si l’époux n’y consent pas ce qui est d’ailleurs souvent le cas. Le Code de la famille largement inspiré de la loi islamique dans sa version la plus rétrograde prévoit qu’une femme peut obtenir sa « liberté » grâce au Khol’. Ce dispositif, longtemps rarissime, a été utilisé ces dernières années par plus 5000 femmes. Ce nombre peut paraître dérisoire comparé aux 60 000 divorces par an mais la majorité des femmes qui se retrouvent devant le juge n’ont choisi ni le moment ni les modalités de leur divorce. Le Code de la famille algérien donne aux hommes, outre le droit à la polygamie, le privilège de la répudiation sans devoir s’en expliquer. Le Khol’ permet en revanche aux femmes de demander le divorce en indemnisant le mari «répudié», payant en quelque sorte le prix de leur liberté. Les Algériennes qui ont eu recours à ce procédé appartiennent aux catégories socioprofessionnelles supérieures et sont soutenues par des avocates expérimentées pour détourner l’un des articles les plus obscurantistes à leur avantage. Narjess est représentative de ces femmes qui sont de vraies battantes dans leur vie professionnelle et mineures dans la vie privée. Mariée à un homme d’affaires prospère elle n’en pouvait plus des tortures psychologiques et des humiliations qu’elle subissait. Bien entendu celui-ci refuse le divorce et lui promet de la garder « suspendue entre ciel et terre » selon l’expression locale. Pendant trois ans, elle tente de le convaincre, elle le supplie et fait intervenir famille et amis en sa faveur. La réponse est toujours la même : il ne n’accepte pas le divorce. Narjess se renseigne et trouve une avocate qui lui conseille le Khol’. Après plusieurs audiences en l’absence du mari, le juge décide du divorce et Narjess obtient sa liberté pour la modique somme de 10000 dinars (100 euros environ). Cette astuce refilée de bouche à oreilles a fini par arriver à celles moins complaisantes, des islamistes et des conservateurs. Théologiens, imams et juristes ont été appelés à la rescousse pour remanier la loi sur le divorce au motif que le khol ‘ «menace la stabilité de la cellule familiale». Les féministes algériennes, qui craignent un nouveau recul des droits des femmes, estiment que revoir le droit du Khol’ doit impacter également le droit de la répudiation accordé aux hommes. Mais aucune ne croit vraiment à une telle éventualité aussi longtemps que les Algériennes seront régies par le pesant Code de la Famille.

Page 18: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 18 sur 92

Pourtant elles trouveront certainement une autre issue pour sortir respirer l’air de la liberté. Dans un pays où des mères au foyer, de modestes paysannes et des vieilles dames illettrées manifestent depuis plus de deux mois dans la chaleur du Sahara, à In Salah précisément, contre l’exploitation du gaz de schiste dans leur région pour la protection de l’environnement, il y aura forcément une autre faille pour que les femmes continuent de défier le système organisé de leur oppression. Ghania Khelifi 11/03/201 babelmed - Newsletter - Fra - 11 mars 2015 Charlie Hebdo: cinq victimes tunisiennes Lilia Blaise / Sana Sbouai http://www.babelmed.net/cultura-e-societa/113-tunisia/13756-charlie-hebdo-cinq-victimes-tunisiennes-.html Tunisiens résidant en France ou Français d’origine tunisienne, Yohav, Yohan, François-Michel, Elsa et Georges ont tous eu un lien avec leur pays d’origine. Ils sont morts dans les attentats de Charlie Hebdo et de l’hypercasher les 7 et 11 janvier derniers à Paris. Portraits de ces hommes et femmes, contre l’oubli. (Ebticar-Inkyfada) Le doigt plein d’encre levé en signe de victoire. Yohav Hattab était fier, sur les photos partagées sur Facebook, d’avoir voté aux élections législatives de 2011 en Tunisie. A peine trois ans plus tard, il est tué, à 21 ans dans le magasin Hypercasher à Paris, alors qu’il faisait ses courses le vendredi 11 janvier 2014. Venu faire ses études en France, ce jeune Tunisien, avait suivi sa scolarité à l’école juive de Tunis et il avait passé toute son enfance et son adolescence, au sein d’une famille pratiquante et d’une petite communauté de juifs Tunisiens très soudée, comme le confirme un proche, Yohan “on se connaît tous à Tunis.”

Le jeune Yoav Hattab pose après avoir voté. Image profil Facebook.

Page 19: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 19 sur 92

Son père est le Grand rabbin de Tunis. Pour la famille, c’est un drame qui s’ajoute au décès d’une tante en 1985 dans un attentat à la synagogue de la Ghriba. Et pourtant, les premiers mots du père de Yohav sur le plateau de la chaîne française France 2 ont été un appel au calme : « En Tunisie, les juifs n’ont pas de problèmes, nous sommes respectés par l’Etat et par les gens. Mon école a toujours été ouverte, on a vécu ensemble depuis notre jeunesse » a-t-il dit avant d’enchaîner « C’est un Tunisien qui est mort.»

Yohan Cohen travaillait dans le magasin où a eu lieu la prise d’otages. Image profil Facebook. Il n’est pas le seul. Yohan Cohen, employé de l’Hypercasher, la vingtaine lui aussi, a également trouvé la mort lors de la prise d’otages. Il est né de mère tunisienne et de père algérien et son grand-père n’est autre que le chanteur populaire d’origine tunisienne, Doukha, décédé en décembre 2014. Yohan est décrit par ses proches, à l’AFP, comme quelqu’un d’une «rare gentillesse». François-Michel Saada, 63 ans est aussi né à Tunis. Cadre supérieur à la retraite, il était installé depuis longtemps en France. Il meurt également lors de la prise d’otages.

Page 20: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 20 sur 92

François-Michel Saada faisait ses courses dans le magasin. Image profil Facebook. « C’était quelqu’un extrêmement droit, qui a conduit sa vie pour le bonheur de sa famille, qui ne faisait jamais d’histoire. Un mari, un papa exemplaire » a dit l’un de ses amis à la presse. Parmi les salariés de Charlie Hebdo, Elsa Cayat, psychologue et chroniqueuse dans le journal, est la fille du Tunisien Georges Khayat. Elle est née à Tunis en 1960. Elle est décédée le 7 janvier 2015 dans la rédaction de Charlie Hebdo.

Parmi les victimes de l’équipe Charlie Hebdo, Elsa-Cayat. Image profil Facebook. Dans sa dernière chronique, elle a écrit : «La souffrance humaine dérive de l’abus. Cet abus dérive de la croyance, c’est-à-dire de tout ce qu’on a bu, de tout ce qu’on a cru.» A ses côtés, Georges Wolinski, le « petit juif de Tunis » comme il se surnommait lui-même dans un portrait pour un journal, il y a quelques années. Le dessinateur a vécu à Tunis au milieu d’une famille d’immigrés, polonais et italiens. Son père meurt assassiné quand il a deux ans et sa mère est envoyée en France pour des problèmes de santé. Georges, après

Page 21: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 21 sur 92

avoir arpenté la médina de Tunis durant toute son enfance et vécu dans le centre-ville, la rejoindra à son adolescence.

Georges Wolinski, se surnommait lui-même le “petit juif de Tunis“. Crédit: Le Figaro. L’homme reste très proche de son pays de naissance à mesure qu’il commence sa carrière entre ses débuts à Hara-Kiri, mai 68 et Charlie Hebdo. Il participe à plusieurs documentaires et débats après la révolution tunisienne. On le voit notamment dans un documentaire retraçant son enfance à Tunis, revenir sur ses souvenirs dans “Ici ou ailleurs” de Philippe Lézin.

A la découverte du Maghreb - Retour de Georges WOLINSKI en Tunisie.Philippe Lezin Il y discute avec un commerçant de la Médina qui lui explique la signification de la main de Fatma. Il semble chez lui à Tunis. Tout comme dans le documentaire d’Habib Mestiri Chroniques d’une révolution aux côtés de citoyens tunisiens, de l’actrice Claudia Cardinale et de l’humoriste Michel Boujenah.

Page 22: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 22 sur 92

«Il venait de la génération qui n’avait connu que la Tunisie coloniale mais c’était un homme plein d’humanisme avec un humour à la tunisienne : très léger par rapport à la vie et un peu moqueur. Contrairement à ce qu’on peut dire sur les gens de Charlie Hebdo, c’était quelqu’un qui avait un regard très distancié par rapport aux religions, tolérant mais léger. Son intention n’était jamais de vexer ou d’être méchant» Se souvient le réalisateur Habib Mestiri. Autre cinéaste tunisien à lui rendre hommage, Ahmed Bennys dans le journal de gauche Attariq du 17 au 23 janvier. Dans une lettre à Wolinski, l’homme salue le dessinateur qu’il avait connu dans sa jeunesse. “Je me souviens d’un déjeuner avec des amis Tunisiens où l’on évoquait la situation dans mon pays et dans le monde Arabe : chiites contre sunnites, coptes en Egypte, catholiques contre maronites ,salafistes contre soufis, alaouites musulmans contre juifs, juifs contre musulmans. Et toi (Georges Wolinski) de rire : « Je ne suis pas juif ! Je ne suis pas chrétien je ne suis pas musulman ! Je suis un homme libre!» “ Les polémiques Face à ces morts, les autorités tunisiennes ont mis du temps à réagir, surtout suite au décès de Yohav Hattab. « Nous sommes très choqués et nous avons reçu peu de soutien des politiques» déclare Yohan, un de ses amis. Une polémique a également éclaté lorsqu’il a été annoncé que le jeune Tunisien serait enterré en Israël. L’association Tunisienne de Soutien aux Minorités via sa présidente, Yamina Thabet a réagi dès les premiers jours et a témoigné: la journée de vendredi a été vécue dans l’angoisse pour elle et les membres de la communauté. « La prise d’otages intervenait après une première catastrophe, qui était l’attaque contre Charlie Hebdo. Nous étions déjà traumatisés. Nous avons tous des amis et des proches qui sont à Vincennes. Cette nouvelle a été un deuxième traumatisme. Surtout que la famille de Yoav ne savait pas comment avoir des informations sur la situation. Il fallait attendre des nouvelles via les médias. Il n’y avait pas de vis-à-vis. Rien n’a été fait par les autorités tunisiennes » explique Yamina. Une veillée et un rassemblement avec d’autres associations et la communauté juive ont été organisés le samedi 19 janvier en hommage aux victimes.

Veillée en l’honneur des victimes à Tunis samedi 17 janvier 2015. Crédit Mabrouka Khedit.

Page 23: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 23 sur 92

La cérémonie a réuni plus d’une centaine de personnes. Beaucoup de personnalités tunisiennes se sont aussi exprimées depuis, comme Gilles Jacob Lellouche, propriétaire d’un restaurant à Tunis. Il avait aperçu Wolinski venu une fois manger avec sa fille dans le restaurant. «Je suis retourné par ces événements. Mon seul sentiment c’est que finalement de la même manière que la Tunisie a été à l’origine des révolutions dans le monde arabe, elle paie aujourd’hui un tribut pour que le monde prenne conscience de l’horreur dans lequel on plonge.» Media24 – 11/3/15 L’information économique marocaine Avortement. Le débat national est lancé http://www.medias24.com/print15341811032015Avortement.-Le-debat-national-est-lance.html?layout=default&print=1&tmpl=component Le département de Louardi a donné, ce mercredi, le coup d'envoi du débat national sur l'avortement médicalement assisté. Faut-il dépénaliser? Sous quelles conditions? Médias 24 vous livre les différentes positions exprimées lors de cette rencontre.

Si le ministre de la Santé, le Pr Louardi a exprimé sa volonté de dépénaliser le recours à l'avortement dans le cas d'une grossesse provoquée par un viol, un rapport incestueux ou lorsque la mère est célibataire, comme mentionné dans son allocution d'ouverture du débat, d'autres départements ministériels adoptent une approche plus restrictive.

Le ministère de la Santé se base, essentiellement, sur les orientations de la constitution marocaine qui garantit à la fois le droit à la vie, tout en consacrant le droit à l'accès aux soins.

Le maintien de l'interdiction de l'avortement, et les lourdes peines qui le sanctionnent (1 à 5 ans de prison) conduit de nombreuses femmes sujettes à une grossesse non désirée de recourir à des pratiques qui mettent leurs vies en danger.

Des méthodes archaïques qui vont, selon les propos du ministre de la Santé, de "l'utilisation d'objets tranchants non stérilisés, aux herbes toxiques, jusqu'aux médicaments non appropriés, ce qui aboutit à des complications telles quel'infection, l'hémorragie sévère ou l'insuffisance respiratoire ou hépatique, entraînant le décès de la personnes dans d'atroces douleurs."

Il est important de noter qu'à ce stade, 65% des pays ont levé toutes les limites par rapport à l'avortement. Parmi ces pays, figurent un nombre important de pays musulmans dont la Tunisie, la Turquie, le Kazakhstan ou encore l'Azerbaïdjan. Et la seule différence entre les législations des pays concerne le nombre de semaines où l'avortement est toléré.

Au Maroc, l'avortement n'est toléré que dans le cas où la grossesse entraîne des risques réels sur la santé ou la vie de la mère. Et à Louardi de faire une lecture plus large de la notion de santé maternelle, en y intégrant la santé physique et morale.

Mais pour l'heure, et devant une absence de cadre légal qui permet de recourir à la pratique de l'avortement assisté, le ministère développe trois axes d'intervention, basés sur le renforcement de la prévention des grossesses non désirées, d'une part, et la facilitation de l'accès des femmes victimes d'avortement clandestin aux prestations de santé reproductive,

Page 24: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 24 sur 92

sans craintes e poursuites, et finalement, la discussion du cadre légal et réglementaire en vue de le réviser.

Présente également aux travaux du débat, la militante et présidente de l'association Solidarité féminine, Aicha Ech-Chenna a longtemps travaillé sur la problématique des femmes célibataires. Elle a livré un avis sans détour: "il est temps pour la société marocaine d'accepter l'ensemble des libertés, dont la liberté sexuelle, pour sortir les femmes célibataires de la stigmatisation. C'est cette condamnation de la société qui pousse de nombreuses femmes enceintes à recourir à l'avortement clandestin, ou à abandonner leurs enfants. Aujourd'hui, 24 enfants sont abandonnés par jour, et 13,4% des enfants sont conçus hors mariage."

Cependant, même si le droit à l'avortement médicalement assisté doit être garanti, Aicha Ech-Chenna préconise de n'y avoir recours qu'après avoir réalisé un diagnostic psychologique complet de la candidate à l'avortement.

Le secrétaire général du CNDH, Mohamed Sebbar, préconise de protéger les femmes contre les règles traditionnelles rétrogrades, en ajoutant que "l'interdiction de l'avortement ne peut absolument pas réduire le nombre de cas, en revanche, elle ne fera qu'augmenter les dangers sur la santé des mères," a-t-il déclaré, avant d'ajouter: "quotidiennement, ce sont entre 600 et 1.000 avortement qui sont pratiqués clandestinement au Maroc."

La représentante du ministère de la Justice relevant de la direction des affaires pénales et de la grâce, Amina Oufroukhi expose une vision plus restrictive, et une approche judiciaire à la question.

Car, si elle place la question de la dépénalisation de l'avortement entre le droit à la santé reproductive d'une part et le droit à la vie, elle penche avantageusement en faveur du foetus. D'ailleurs, elle n'hésite pas à empiéter sur le champ religieux pour donner du crédit à sa thèse: "au niveau de la loi musulmane, l'orientation est sans équivoque, elle est pour la protection du droit à la vie, et contre l'atteinte à la vie" et d'ajouter, sur un autre registre: "c'est également le cas des traités internationaux qui garantissent le droit de vie aux individus."

Une position proche de celle défendue par le président du conseil des Oulémas d'Oujda, Mustapha Benhamza. Ce dernier donne une explication du verset coranique "(les femmes) Qui n'invoquent pas d'autre dieu avec Allah et ne tuent pas la vie qu'Allah a rendue sacrée, sauf à bon droit; qui ne commettent pas de fornication - car quiconque fait cela encourra une punition" (sourate 25, verset 68). Ici, selon M. Benhamza, tuer est employé dans le sens d'avorter. Il est donc, pour lui, interdit religieusement de mettre fin à une grossesse.

Toutefois, le Alim ajoute qu'il faudrait définir avec précision certaines notions: "Que désigne-t-on par malformation? jusqu'où s'étend-elle?" se demande-t-il.

Selon le alem, la question de savoir à quel âge l'âme est insufflée dans l'enfant est secondaire. "Tant qu'il y a la vie, tant que le foetus est un ensemble de cellules vivantes dans le ventre de sa mère, il est interdit pour nous d'y mettre fin. Mais, dans le cas où on apprend que les cellules ne sont plus vivantes, il devient possible de l'extraire," estime M. Benhamza.

Media24 - L’information économique marocaine

Page 25: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 25 sur 92

Avortement clandestin: le Roi Mohammed VI va suivre personnellement le dossier ww.medias24.com/print15352816032015Avortement-clandestin-le-Roi-Mohammed-VI-va-suivre-personnellement-le-dossier.html?layout=default&print=1&tmpl=component Mustapha Ramid, Ahmed Toufiq et Driss El Yazami ont un mois pour remettre leurs propositions sur la question. Le Roi Mohammed VI a reçu, lundi au Palais Royal à Casablanca, le ministre de la Justice et des Libertés Mustapha Ramid et le ministre des Habous et des Affaires islamiques Ahmed Toufiq, indique un communiqué du Cabinet royal. Par la suite, le Souverain a reçu Driss El Yazami, Président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH). Ces audiences se sont déroulées en présence du Conseiller du Roi, Fouad Ali El Himma. La question de l’avortement clandestin, qui a fait la Une de l’actualité ces dernières semaines notamment avec le Pr Chraïbi, a été au centre de ces audiences. Selon le communiqué, «ces audiences s'inscrivent dans le cadre de l'interaction royale permanente avec les préoccupations des citoyens et des différents acteurs nationaux au sujet des questions sociétales de l'heure, notamment la problématique de l'avortement clandestin et ce, dans le cadre du respect des préceptes de la religion Islamique, de la prise en compte des vertus de l'Ijtihad et de l'accompagnement de l'évolution que connaît la société marocaine et de ses aspirations, tout en respectant son unité, sa cohésion et ses spécificités.» Les deux ministres et le Président du CNDH vont se pencher sur l'examen de cette question, devenue une affaire médicale par excellence, et vont mener des rencontres et des consultations élargies avec tous les acteurs concernés afin de recueillir leurs différents avis. Ils devront également coordonner et coopérer avec le Conseil Supérieur des Oulémas pour se concerter au sujet des différents avis et orientations et soumettre des propositions au Souverain dans un délai maximum d'un mois. (Avec MAP) PanoraPost - 2015-03-16 (maroc) Avortement, Mohammed VI intervient… un petit pas pour la loi, un pas de géant pour la modernité http://www.panorapost.com/article.php?id=10150 Suite au débat sur la question de l’avortement, une question pour laquelle les Marocains se passionnent de plus en plus, le roi Mohammed VI est intervenu, en recevant ce lundi après-midi, au palais royal de Casablanca, les deux ministres de la Justice et des Affaires islamiques, en plus du président du Conseil national des droits de l’Homme Driss el Yazami. L’audience royale s’est déroulée pendant que le Pr Chraïbi, président de l’association

Page 26: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 26 sur 92

marocaine de lutte contre l’avortement clandestin, tenait sa conférence à Rabat sur l’avortement ! C’est clair, comme dirait el Khalfi… Le roi a demandé à ses ministres et au président du CNDH de se préoccuper plus en profondeur de la question de l’avortement, « dans le cadre du respect des principes de la religion musulmane et de l’effort d’interprétation requis ». Le roi a également enjoint à ses interlocuteurs de « prendre en considération l’évolution de la société marocaine et ses aspirations ». Mohammed VI a donc donné une orientation claire de ce que doit devenir le débat sur l’avortement, puisqu’il a précisé que « la question de l’avortement est devenu une affaire médicale par excellence ». A ce propos, et comme pour confirmer cette position, le ministre de la Santé n’a pas été reçu. En effet, en ne recevant que les ministres de la justice et des affaires islamiques, le roi dépasse le caractère purement technique de l’avortement, devenu question « simplement »médicale, dans le sens où elle est traitée médicalement mais que le problème se situe bien plus au niveau de la justice et de la religion. La non réception d’el Ouardi est aussi à prendre comme un camouflet pour cet homme qui a limogé Chraïbi, militant de la première heure contre l’avortement clandestin… L’audience accordée à el Yazami montre également que le roi estime que cette affaire concerne les droits de l’Homme et, peut-être, le droit des femmes à disposer de leurs corps, dans certains cas déterminés, car il est presque certain que seuls les avortements de grossesses issues d’un viol, d’un inceste ou concernant un fœtus présentant une malformation sont concernées. Enfin, et pour couper court à un débat qui partage la société en deux, les modernistes mettant en avant des arguments logiques et humains, les conservateurs avançant des positions plus religieuses et quelque peu dépassées dans leur interprétation, le roi a donné un mois aux ministres et à el Yazami pour lui soumettre des solutions. A Rabat, lors de la conférence sur l’avortement qui était organisée par le Pr Chraïbi, ce dernier a interrompu le panel qui se tenait pour donner lecture aux participants de ce qui se passait à Casablanca. Emu (presque) aux larmes, le professeur Chraïbi a donc informé de l’intérêt royal pour cette question de l’interruption de grossesse. Cris de joies et youyous ont jailli des poitrines des présents, pendant qu’el Ouardi était sorti un peu plus tôt… Notons également ce fait important qui est la concomitance de l’audience du roi avec la conférence du Pr Chraïbi, président de l’association marocaine de lutte contre l’avortement clandestin, et non à celle qui s’est tenue la semaine dernière, organisée par le ministère de la Santé. Si l’on y ajoute cette non-convocation du ministre el Ouardi, on peut d’ores et déjà conclure que le Code pénal sera bien vite amendé dans le sens adéquat, c’est-à-dire permettre l’avortement sous conditions. C’est l’article 453 du Code pénal marocain qui est concerné, et qui dispose que « « l’avortement n’est pas puni quand il vise à sauvegarder la vie de la mère à condition qu’il y ait consentement du conjoint. En l’absence de ce consentement, il faut avoir celui du médecin chef de la préfecture et en cas d’urgence, il suffit que ce dernier soit seulement avisé ». le texte, lettre et esprit est clair, il faut juste une décision politique et une volonté de l’appliquer. Mohammed VI l’a fait et c’est heureux. Un petit pas pour la loi et un pas de géant pour les femmes concernées. QC & AAB

Page 27: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 27 sur 92

Oumma.com -

De quelle libération parle-t-on ? Par Asma Lamrabet | le 8. mars 2015 - 11:14

Rien dans le texte coranique ne peut justifier ou cautionner une quelconque discrimination envers les femmes. C’est cette conviction qui émane de la foi profonde, mais qui a du mal, bien du mal à se concrétiser dans notre réalité musulmane, qu’il faudrait reformuler et mettre en pratique sur le terrain, dans la vie de tous les jours.

Asma Lamrabet Médecin hématologiste à l’hôpital d’enfants de Rabat au Maroc, Asma Lamrabet est une intellectuelle musulmane engagée dans la réflexion sur la problématique de la femme en islam. Auteure notamment de "Musulmane tout simplement" aux éditions Tawhid http://oumma.com/219944/de-liberation-parle-t-on Il y a bien longtemps que la problématique de la femme musulmane est prise en otage entre deux perceptions extrêmes : celle d’une approche islamique conservatrice très rigide et celle d’une approche occidentale, ethnocentrique et islamophobe. Ces deux conceptions sont certes antagonistes, mais elles ont comme point commun de buter sur le même obstacle : l’impasse. Il est presque impossible de concevoir ne serait-ce que l’ébauche d’un débat pour clarifier les points de vue, tant les partisans, de part et d’autre, sont aveuglés par leurs certitudes respectives. La femme musulmane, victime de choix, durant des siècles de stagnation et de décadence, continue aujourd’hui à survivre dans un système social qui pérennise, bien entendu à des degrés divers, l’oppression au nom du religieux. Cette affirmation est rarement admise en terre d’islam où le plus souvent on incrimine l’autre de vouloir ébranler, voire de corrompre tout un tissu social de valeurs morales, dont la principale garante reste la femme. « L’islam a donné tous ses droits aux femmes… Il a honoré les femmes… Il les a protégées… » C’est là le discours favori de beaucoup de musulmans, très souvent sincères, mais dont l’argumentaire n’en demeure pas moins très pauvre. Un discours récurrent, toujours sur la défensive, qui s’essouffle avec le temps et qui, à défaut de convaincre, serait plutôt révélateur d’un désarroi profond et manifeste. On constate, en effet, un anachronisme patent entre ce discours-là et la réalité d’un vécu qui se veut et se dit respectueux des valeurs islamiques et où l’on justifie les pires discriminations envers les femmes. Des crimes d’honneur aux mariages forcés, en passant par une juridiction rétrograde qui maintient les femmes dans une position de mineure à vie, la liste des sévices est longue et demeure malheureusement cautionnée par une certaine lecture de l’islam.

Page 28: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 28 sur 92

Par ailleurs, il n’est un secret pour personne que le statut de la femme, tel qu’il est admis et conçu actuellement dans la lecture traditionaliste et majoritaire de l’islam, reste la brèche obligée par laquelle une certaine hégémonie occidentale veut continuellement s’immiscer afin de discréditer tout un système de pensée. Le « méta-discours » actuel sur la musulmane voilée, recluse et opprimée n’est qu’une reproduction continuelle de la vision orientaliste et colonialiste, toujours en vogue dans les représentations contemporaines post-coloniales. Ce discours éternellement accusateur sert surtout comme alibi à toutes les attitudes politiques de domination culturelle et conforte l’analyse binaire qui oppose, le plus naturellement du monde, le modèle universel de la femme occidentale libérée à celui de la musulmane opprimée et donc à libérer. L’opposition de ces deux modèles permet de maintenir la catégorisation de la femme musulmane comme citoyenne de seconde zone et surtout de l’exposer comme une image repoussoir par rapport à la modernité, la civilisation et la liberté. Il est ironique de constater, à travers un certain discours occidental qui se dit libérateur et se veut universaliste, les signes patents d’un langage de domination paternaliste, qui a du mal à rompre avec sa vocation colonialiste demission civilisatrice. On ne veut pas libérer la femme musulmane pour la libérer mais plutôt pour faire valoir la libération occidentale et maintenir ainsi ce rapport de force qui permet de toujours mieux dominer l’autre. Il ne s’agit pas ici de diaboliser l’Occident et de l’accuser de tous les maux. L’apport des valeurs occidentales au long processus de modernisation du monde est indéniable. Mais la critique est dirigée à un certain courant de pensée qui au nom de sa conception de l’universel prétend détenir le monopole de la modernité et de la vérité. Il ne s’agit pas non plus de renier l’existence d’une culture de l’oppression de la femme en terre d’islam mais plutôt de dénoncer ce qu’une certaine vision occidentale hégémonique veut faire de cette culture en l’essentialisant à outrance. Une vision occidentale qui maintient donc la femme musulmane dans une grille unidimensionnelle dans laquelle on l’a soigneusement enfermée et à travers laquelle on promeut la suprématie des normes et des valeurs occidentales, seules à même de libérer ces pauvres musulmanes ! Entre ces deux visions diamétralement opposées, la femme musulmane reste finalement prisonnière, malgré elle, d’un discours qui, dans les deux cas, fait abstraction de son être, de ses aspirations et de sa volonté. Entre une pensée islamique sclérosée qui s’acharne à maintenir des garde-fous autour de la problématique féminine et une certaine idéologie occidentale qui se fait un plaisir de dénigrer l’islam à travers cette même problématique, on a bien du mal à imaginer une troisième trajectoire, à même de faire sortir la femme musulmane de cette impasse idéologique. C’est que le contentieux entre les femmes et leur supposé statut en islam est bien lourd et il est difficile pour qui-conque de le nier. Mais qu’en est-il vraiment ? Est-ce donc réellement le religieux, en tant que système de valeurs, qui opprime ou bien une réalité sociale collective qui s’approprie ce religieux pour le reformuler selon une représentation hiérarchique qui lui convient et qui lui permet de mieux affirmer ses pouvoirs ? Il est certain que le religieux quand il vient s’inscrire dans un ordre social déjà assigné sexuellement ne peut que se confondre, malgré lui, avec cet ordre. Il est évident aussi que l’on a le droit de se poser des questions et de rester perplexe devant la réelle contradiction qui existe entre le message spirituel du Coran et le vécu des musulmans. D’une part, l’islam est porteur, comme les autres religions monothéistes, d’un message de paix, d’amour et de

Page 29: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 29 sur 92

justice, émanant d’un Dieu qui, en créant les êtres humains, hommes et femmes, les a faits inéluctablement libres, égaux et dignes. D’autre part, l’interprétation traditionaliste de cette même religion semble contribuer à une certaine prépondérance de l’homme sur le plan de la réalité sociale et apparaît, de ce fait, comme étant l’un des principaux vecteurs de discrimination à l’égard des femmes. Dans une grande partie des lectures interprétatives du Coran sont retrouvés les schémas classiques de domination masculine où les femmes sont écartées voire exclues au nom du sacré. On peut comprendre que les différentes interprétations religieuses puissent porter l’empreinte des contextes géopolitiques dont elles sont issues et des milieux socioculturels qui les ont produites. Mais ce qui est plus difficile à comprendre, c’est comment à la longue ces mêmes interprétations sont devenues, elles-mêmes, immuables et complètement hermétiques à toute réflexion critique. Des interprétations qui ont occulté le sens profond du message et qui avec le temps sont devenues des barrières infranchissables pour ceux qui veulent revenir au mouvement initial du Texte et y retrouver des réponses aux exigences de l’époque. La confusion est telle qu’il est devenu très difficile de distinguer ce qui relève du Texte sacré de ce qui est de l’ordre de l’interprétation subjective humaine. Or, entre l’esprit humaniste du Coran qui privilégie l’être humain insân , sans distinction de genre, et certaines interprétations classiques dévalorisantes envers les femmes, il y a un quiproquo substantiel qui fait que le vécu des musulmans est devenu à ce point décalé par rapport à leurs références spirituelles ! Le message spirituel est comme le décrit le Coran dans plusieurs passages un « Rappel » (dhikr ) qui consiste à éveiller chez l’être humain le côté le plus noble de sa conscience afin qu’il demeure dans une continuelle proximité avec le Créateur… Et à travers cette souvenance, il y a cette certitude intime en la justice divine. Rien dans le texte coranique ne peut justifier ou cautionner une quelconque discrimination envers les femmes. C’est cette conviction qui émane de la foi profonde, mais qui a du mal, bien du mal à se concrétiser dans notre réalité musulmane, qu’il faudrait reformuler et mettre en pratique sur le terrain, dans la vie de tous les jours. C’est là où il faudrait que la pensée islamique évolue, afin de se redéfinir, de se repenser, et de faire la distinction nécessaire entre le message spirituel et certaines interprétations qui ont figé le Texte et parfois tué la parole. C’est ce qui est en train de se réaliser, si Dieu le veut, aujourd’hui dans le monde musulman où les prémisses d’un changement serein et réfléchi sont en train de naître. Malgré un constat général assez chaotique dans l’ensemble du monde musulman, on peut discerner l’apparition manifeste quoique timide, d’un discours innovateur qui tente de réformer une pensée religieuse très appauvrie et presque entièrement focalisée sur sa seule tendance moralisatrice. En effet, il est réconfortant de constater actuellement l’émergence d’une pensée islamique, encore minoritaire certes qui, tout en se cherchant encore, contribue à redes-siner de nouveaux espaces où le débat religieux peut évoluer sans toutefois perdre son âme. À l’intérieur de ces nouvelles sphères de réflexion, celle concernant le statut de la femme en islam est en train de prendre forme et de s’affirmer jour après jour… La question de la femme en islam a toujours occupé le cœur du débat, voire de tous les débats dans le monde islamique. Cependant, la nouveauté actuelle, c’est qu’au sein de cette effervescence

Page 30: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 30 sur 92

intellectuelle, des femmes musulmanes essayent de reprendre la parole afin de se réapproprier ce qui a toujours été entre les mains des hommes, à savoir, leur propre destinée ! En effet, aujourd’hui de nombreuses musulmanes intellectuelles, vivant dans les sociétés musulmanes mais aussi en terre d’Occident, grâce à leurs recherches académiques, sociales et théologiques et surtout au nom de leur foi, remettent en question un grand nombre de préjugés sur cette question… Elles contestent surtout l’analyse classique qui stipule que l’inégalité entre hommes et femmes et son corollaire de mesures discriminatoires font partie inhérente du Texte sacré en démontrant que ce sont, en fait, certaines lectures tendancieuses, avalisées par des coutumes patriarcales, qui ont plutôt légitimé ces mêmes inégalités. Il est important de souligner que ces nouvelles formes positives de résistance sont l’apanage de musulmanes qui ,tout en portant un regard critique sur certaines lectures reli-gieuses, sont croyantes et pratiquantes et c’est au nom de leur foi qu’elles revendiquent ce droit de regard. Il s’agit ici de bien se démarquer d’une mouvance féminine émanant de musulmanes qui réclament des changements en dehors de tout référentiel religieux. Cette volonté de se définir dans un espace areligieux est à respecter mais il est malheureux de constater que ces musulmanes qui se révoltent contre le supposédiktat de la religion sont les plus écoutées et les plus médiatisées… Cela en soi n’est finalement pas très étonnant puisque la seule critique acceptée, voire fort attendue, en milieu occidental aujourd’hui est celle qui s’exerce à l’encontre de la tradition islamique1. Or, justement, l’originalité de cette nouvelle forme de contestation féminine en islam qui, faudrait-il le rappeler, est l’objet d’une indifférence notoire en Occident, est qu’elle prend forme à l’intérieur et au nom de la tradition islamique. Des femmes musulmanes qui s’engagent, au nom de leurs convictions, dans un processus de questionnement de certaines lectures misogynes de l’islam et contestent les lectures qui légitiment la condition subalterne de la femme dans les sociétés islamiques. C’est ce que certains ont dénommé les contestatrices de l’intérieur. En effet, il s’agit d’un projet intrinsèque aux enseignements coraniques et qui revendique, au nom même de cet enseignement, la promotion d’une éthique égalitaire en théorie et en pratique. C’est donc au cœur de ces débats et de ces évolutions que se pose l’enjeu d’une nouvelle lecture du Texte sacré. Une lecture adaptée à notre contexte et à une réalité humaine qui ne cesse d’évoluer. Une lecture qui se veut fidèle à un principe de base en islam et qui prétend que le Coran est valable en tout temps et dans tout contexte. Alors comment se contenter d’une exégèse compilée il y a des siècles et qui, concernant la femme, a le plus souvent été d’un littéralisme affligeant ? Pourquoi continuer à s’enfermer dans des lectures coutumières alors que le Texte lui-même présente, dans ses principes directeurs, des latitudes extrêmement importantes pour que chaque réalité sociale puisse s’y adapter et s’y retrouver sans difficulté ? Comment peut-on rester les bras croisés à ressasser des commentaires surannés et faire ainsi l’impasse sur les finalités d’un Texte qui, à chaque contexte, fournit un sens à notre vie humaine sur Terre ? Il est bien triste de constater qu’au lieu de rester fidèles aux objectifs du message divin, nous sommes plutôt restés fidèles à des interprétations et des lectures humaines, qui, volontairement ou non, ont participé à l’essor de cette culture de dévalorisation des femmes qui n’en finit pas de miner nos sociétés musulmanes.

Page 31: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 31 sur 92

C’est dans ce sens qu’une relecture du Coran à partir d’une perspective féminine prend toute son importance… Elle permettra de créer une véritable dynamique de libération de l’intérieur de la sphère islamique, dans le sens d’unerevalorisation du statut de la femme musulmane. Cette lecture de libération permettra aussi de développer une véritable autonomie et une authentique identité féminine islamique avec ses droits et ses responsabilités à part entière… Elle permettra, enfin, de reconnaître à la femme le droit de se définir comme partenaire actif dans le processus de réforme et de réinterprétation religieuse qui est en cours dans le monde musulman… Car on peut, en tant que croyant, questionner l’assertion, selon laquelle seuls les hommes auraient l’autorité d’interpréter ce que Dieu a énoncé dans Son Livre ? Durant toute l’histoire de l’islam, comment se fait-il qu’il n’y ait pas eu une seule exégèse faite par une femme musulmane ? Il ne s’agit pas ici de promouvoir une herméneutique féminine exclusive qui exclurait quatorze siècles de tradition d’exégèse classique. L’exégèse classique constitue un patrimoine très riche pour la mémoire islamique, son apport est même primordial pour toute étude approfondie du Texte et il ne s’agit pas d’exclure la contribution considérable de cette science pour la compréhension du Texte sacré. Il s’agit plutôt de rétablir les préjugés historiques et les inégalités, véhiculées par une compréhension humaine et donc imparfaite du message coranique. De déconstruire tout un modèle patriarcal de lecture qui a relégué la femme à un recoin de l’histoire islamique, afin de redonner aux femmes une part de leur mémoire amputée. Il ne s’agit évidemment pas d’un mouvement qui, du fait de la perspective féminine, opposerait les femmes aux hommes selon une vision conflictuelle. La nouvelle vision féminine remet en cause, certes, la prétendue supériorité masculine, mais elle ne se pose pas en termes de rivalité. C’est un nouveau regard qui ne peut être qu’enrichissant et qui tient compte de l’expérience spirituelle des femmes, si souvent absentes, dans le référentiel islamique. Certes, la spiritualité n’a pas de genre, mais il y a un certain vécu relationnel avec Dieu perçu différemment par les femmes et les hommes. C’est en cela que l’apport de l’expérience féminine peut être un plus essentiel à apporter à l’expérience spirituelle humaine… Et puis, le Prophète de l’islam (PBSL) nous a initiés dès le début à vivre cette différence femmes-hommes comme une égalité au sein de la fraternité en Dieu… C’est pour cela qu’au sein de ce projet réformiste islamique, un certain nombre d’hommes musulmans sont engagés depuis longtemps dans le processus de relecture et de libération des femmes selon les principes de l’islam. Cela émane justement de leur conviction profonde en la justice divine et à l’exigence absolue d’impartialité entre tous les êtres humains. Conviction qui induit chez le croyant, qu’il soit homme ou femme, un éveil critique envers toutes les formes d’assujettissement. Et refuser d’avaliser l’asservissement dont sont victimes les femmes musulmanes, c’est faire acte de dévotion, de piété et de fidélité devant le Créateur. C’est donc de cette libération dont il s’agit. Une libération féminine qui revendique un ressourcement spirituel dans le Coran, parole divine, éternelle, et source intarissable de force, de liberté et d’espérance. Une libération qui privilégie, avant tout, l’authenticité, l’intériorité et la probité… Une libération dont le rapport au Transcendant est un rapport profondément libérateur puisqu’il libère de toutes les autres servitudes.

Page 32: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 32 sur 92

Une libération féminine qui n’a à se conformer à aucun modèle en vogue qui ne se veut ni forcément occidentale, ni typiquement orientale, mais autonome et indépendante. Une libération féminine qui devrait être libre de faire ses propres choix, de réécrire son histoire et de définir ses propres espaces de liberté. Une libération bien ancrée dans son appartenance spirituelle mais qui se veut ouverte à toutes les richesses humaines et prête à partager avec les autres, tous les autres, les vraies valeurs universelles d’éthique et de justice… Introduction du livre d’Asma Lamrabet, « Le Coran et les femmes. Une lecture de libérati on » aux éditions Tawhid. Oumma.com -

Musulman-citoyen: Laïcité, Fraternité, Spiritualité Par Paul Blanquart | le 12. mars 2015 - 8:26

On sortirait de la confusion mentale actuelle, et donc on agirait plus juste, si on reprenait conscience et connaissance de ce que notre République, en deux de ses piliers, la laïcité et la fraternité, doit à un certain christianisme. Paul Blanquart Philosophe et sociologue, a enseigné à l'Institut catholique de Paris et à l'université Paris-XII, animé des publications (Politique hebdo, La Gueule Ouverte), dirigé le Centre de création industrielle au Centre Beaubourg, accompagné divers mouvements d'éducation populaire http://oumma.com/219971/musulman-citoyen-laicite-fraternite-spiritualite Dans la poisseuse atmosphère islamophobe qui envahit en l'abêtissant ce pays, le conduisant ainsi aux abîmes, un instant de fraîcheur intelligente a ouvert sur un autre avenir : Lassana Bathily, jeune musulman malien originaire de la région de Kayes, s'est vu attribuer le 20 janvier 2015 en grande pompe, au ministère de l'Intérieur et en présence du Premier ministre, la nationalité française. Retournement de situation : à ce jeune homme entré en France en 2006, sans papiers, le même pouvoir en la personne d'un préfet avait fait obligation, fin 2010, de quitter le territoire. Et il avait alors fallu une forte mobilisation associative, menée par les enseignants qu'il avait eus au lycée, pour qu'il obtienne un titre de séjour en juin 2011, permis dont le renouvellement annuel est par essence fragile. D'où vient ce changement d'attitude de la part de la République ? Du fait que ce musulman malien de 24 ans avait sauvé les clients juifs d'un magasin cachère, pris en otages par un autre musulman, jeune lui aussi et français. Il en avait dissimulé certains dans une chambre froide, avant de s'échapper lui-même avec des clés qui permettront aux policiers de pénétrer dans le local pour les libérer tous, à l'exception de trois déjà assassinés. Il est impossible dans son cas de dissocier sa culture et sa foi musulmanes du sentiment d'humanité, et non de francité, qui l'a fait agir de la sorte. En témoignent ces paroles qu'il

Page 33: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 33 sur 92

adressa ce 20 janvier aux autorités : «Je ne me sens pas comme un héros. Je suis Lassana et je reste moi-même (…). Je pense que n'importe qui dans le monde, dans ma situation, aurait fait la même chose. Parce que c'est mon cœur qui a parlé (…). J'ai besoin d'aller rejoindre ma famille en Afrique. J'ai besoin de leurs regards et de leur bénédiction.» En remettant son passeport français à Lassana Bathily, c'est donc un certain islam que la République a reconnu non seulement compatible avec elle-même, mais utile, car lui apportant quelque chose : «Vous êtes un des visages de cette France en l'honneur de laquelle ont défilé près de quatre millions de Français», a dit Manuel Valls. Et Bernard Cazeneuve d'ajouter : «Vous participez pleinement au projet de la France.» Un islam fraternel qui s'oppose à un autre, totalitaire et sanglant, qu'il s'agit de combattre. Mais que devient alors cette fameuse neutralité laïque en matière de religion ? On sortirait de la confusion mentale actuelle, et donc on agirait plus juste, si on reprenait conscience et connaissance de ce que notre République, en deux de ses piliers, la laïcité et la fraternité, doit à un certain christianisme. La laïcité, d'abord. Il existe, au masculin, deux orthographes de l'adjectif substantivé : laïc et laïque, par lesquelles sont à la fois distinguées et liées deux réalités historiques. Le premier terme désigne dans l'Église le laos ou le peuple, par opposition au clergé (on parlera alors plutôt de laïcat). Le second renvoie à un en dehors de l'Église, à un monde moderne qui s'est affranchi d'elle. Suivant que le fidèle se soumet au clergé ou refuse de s'y assujettir, se trouvent engagées deux conceptions de Dieu et deux formes d'organisation sociale. Dans le premier cas, Dieu trône omnipotent au sommet d'une pyramide, antique ou féodale, d'où il impose à la chaîne des étages, par la médiation d'un clergé, une vérité dogmatique indiscutable et un ordre hiérarchique intangible : théocratie et fondamentalisme. Dans le second, Dieu est transcendant au sens de délié, de séparé inatteignable et non représentable. S'en trouve favorisée l'émergence d'un espace d'autonomie pratique et de raison critique, l'une et l'autre inventives, espace soustrait à toute autorité sacrée, à toute sacralisation de quelque espèce d'autorité que ce soit. La pensée et l'action du laïc ouvrent ainsi la voie au laïque sur l’existence duquel, en retour, il s'appuie dans sa lutte de chrétien contre la totalité cléricale. Liberté dans l'Église et liberté hors d'elle sont donc génétiquement inséparables. C'est ce qu'avait fort bien théorisé l'abbé Grégoire, grande figure trop peu connue de la Révolution française, en écrivant sur la «connexité des libertés ecclésiastiques avec les libertés civiles et politiques», d'où il tira le concept de «chrétien-citoyen», ce laïc-laïque. Républicain incontestable (il participa activement à la rédaction de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, fut député aux États généraux de 1789, puis à la Constituante qu'il présida et à la Convention), homme des Lumières (il fonda le Cnam, Conservatoire national des arts et métiers), il fut aussi celui qui, dans son travail pour l'émancipation des juifs français et pour l'abolition de l'esclavage, s'inspira de la fraternité qu'il tenait de son évangile. Fraternité donc, troisième terme de la devise républicaine après la liberté et l'égalité. Elle est vraiment un héritage du christianisme du second type. Quelle relation peut-on en effet avoir avec un Dieu d'une absolue altérité, sinon celle d'une ouverture que rien ne peut combler ? On s'en trouve creusé intérieurement, en subjectivité à la fois personnelle et altérée qui se réalise en s'ouvrant gratuitement à tout ce qui l'entoure, donc aux autres qu'on ne peut jamais, eux non plus, posséder. Il est par conséquent impossible de dissocier ce Dieu-là de la fraternité entre humains. Et si l'on tient à parler de «culte» et de «religion», ils ne consistent plus dans la sacralisation de constructions mentales et institutionnelles par lesquelles on s'efforce de boucher la distance qui sépare Dieu des humains, mais dans cette intériorité qui se vit et qui s'approfondit dans le service fraternel.

Page 34: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 34 sur 92

Il faut bien constater que le mot de fraternité ne jouissait pas d'une grande estime chez les Lumières et les Encyclopédistes : il y paraissait, par origine, entaché d'obscurantisme. On lui préférait d'autres vocables tels que bienfaisance, bienveillance et plus tard solidarité, ou encore, en registre intellectuel, tolérance. Sous la Révolution, ses apparitions dans les discours, sur les affiches ou les drapeaux, et au fronton des édifices, furent flottantes, épisodiques. Il fallut attendre 1848 pour que, sous l’influence d’un fort mouvement socialiste chrétien, il se voit reconnaître le statut d’un principe inscrit dans la Constitution, tout aussi important que ceux d’égalité et de liberté. Mais au cours de la même année, il fit les frais, dans le mouvement ouvrier, du combat mené par Marx et Engels contre les socialismes «utopiques» qui y recouraient abondamment : alors que la Ligue des justes, dirigée par le chrétien Weitling, avait pour devise «Tous frères», le Manifeste du Parti communiste, qui lui succéda, adopta par souci «scientifique» celle de «Prolétaires de tous les pays, unissez-vous.» Seuls les anarchistes lui demeurèrent fidèles, lui accordant même la priorité. Accointance étonnante avec ce courant chrétien ? Ce l'est moins quand on remarque qu'ils partagent avec celui-ci une même allergie à l’érection de toute nouvelle autorité sacralisée, qu’elle soit dans le cas parti ou science, ou bien marché, argent. Et qu'ils se réfèrent, comme on l’a vu avec la fraction fédéraliste de la Commune de Paris de 1871, à la commune médiévale. Celle-ci assurait son unité par des «conjurations» horizontales, qui liaient des métiers variés, auto-organisés en corporations, guildes ou associations fondées sur un serment mutuel de leurs membres. Or elles prenaient souvent le titre de «fraternités» : effet d’un christianisme évangélique qui s’opposait, avec elles et par elles, aux hiérarchies féodales, y compris religieuses. 1905. Longtemps entremêlés, puis alliés en un concordat, l’Église et l’État se séparent, tout en se reconnaissant autorités légitimes dans deux domaines distincts : le religieux cultuel d’un côté, le civil politique de l’autre. En fait, il s’agit d’une transaction entre deux appareils de pouvoir, qui leur permet de demeurer l’un et l’autre ce qu’ils sont. Libre dans l’espace du culte dont la République ne se mêle pas, l’Église peut y maintenir sans gêne son institution hiérarchisée et sa pensée dogmatique. Et libre dans celui de la société civile et politique, l’État peut s’y déployer tel qu’il est depuis Colbert relayé par les jacobins : une technocratie d’administrateurs-ingénieurs. Ni libres dans l’Église, ni libres sous l’État, les Français en deviennent-ils davantage citoyens ? On est loin de l'abbé Grégoire. C’était là faire coexister deux «métaphysiques» contraires, pour parler comme Péguy : celle, théologique, de la pyramide immuable de l’ordre ; et celle, positiviste, de la science créatrice d’un progrès continu. Deux discours, deux dogmes ayant chacun son clergé : le curé et l’instituteur, tous deux d'ailleurs vêtus de noir. Tous deux en concurrence, en guerre même, mais partageant un commun objectif : dispenser le savoir et la vérité à des gens d’en dessous, ou encore attardés sur le chemin de la civilisation. Ces deux élites sauront du reste collaborer sans problème, en compagnie du militaire, lors de l’entreprise coloniale qui soumit, exploita, au mieux assimila l’autre qu’elles considéraient inférieur. Où se trouve la fraternité ? Il s’avère aujourd’hui que le grand récit de progrès de la modernité occidentale a échoué. D'abord il nous conduit à une catastrophe. Humaniste au départ, il s’est en effet rétréci en scientisme lorsque Descartes a proclamé cet homme «comme maître et possesseur de la nature». Il s’ensuivit un processus d’artificialisation, d’avalement du vivant par la technique, qui conduit à ce qu’on désigne par les termes récents d’anthropocène et de trans- ou post-humanisme. Le premier désigne l’ère géologique au cours de laquelle l’action humaine, devenue la force géophysique dominante, détruit la nature ; le second notre absorption par des développements technologiques inventés par nous-mêmes. Mort de la planète et disparition de l'humain : bien triste perspective.

Page 35: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 35 sur 92

On lui doit également la piteuse santé actuelle de la société française. On le sait, les Français marchent à l'État. Après avoir homogénéisé le territoire, puis normalisé les esprits de ses habitants, ce pouvoir d’ingénieurs en a fait une machine d’une grande efficacité : production industrielle de biens à consommer, hausse d’un «niveau de vie» que l’État, par ses politiques sociales, assure à tous. Mais de quelle vie s’agit-il ? Réduit à sa fonction économique de producteur et de consommateur, l’humain s’en trouve aplati, sans intériorité, affects et désirs captés par les objets qui inondent le marché. On aurait sans doute pu s’en contenter longtemps, si la globalisation qui ignore les frontières n’avait débordé de ses flux et affaibli jusqu’à l’impuissance l’État national, lui faisant perdre son rôle de metteur au travail et de redistributeur de moyens d’existence. Nombreux sont alors les démunis, les exclus, dans des zones désertifiées. Comment s’en sortir ? Le système n’étant pas amendable, cela ne peut se faire que par des dissidences. Une première se dit musulmane. Parmi les jeunes de banlieues, ses promesses n’ayant pas été tenues, beaucoup, non sans raison, ne croient plus à rien de ce que raconte la République, et ravivent les souvenirs de l’esclavage et de la colonisation. Ils se rapprochent d’un islam qui leur paraît la grande force anti-occidentale, s’y accrochent, mais en étant marqués par cet Occident même, en son stade actuel : ils ont perdu l’esprit critique et sont absorbés dans des images. Ils simplifient donc, et fabulent. Adhérents d'un fantasme, ils peuvent être fascinés par le jihad guerrier qui se déroule au loin, surmédiatisé. Et qui, totalitaire et fanatique, se réclame d’un Dieu relevant du premier type. Certains passent à l’acte : ils ramènent ici ce qu’ils sont allés voir là-bas, et ils tuent, sont tués. Voilà qui n'aide en rien à la solution de nos problèmes. Car cette dissidence-là nous enferme dans un cercle vicieux. Par réaction de défense, la société française déjà fragilisée se rétracte en son identité, également fantasmée, d’avant la crise, antérieure à la présence de toutes ces populations d'autres cultures, apportées par les flux de la mondialisation. Identité qui se durcit jusqu’à la caricature. Nous sommes en plein rétro. Version brutale, à la mode fasciste : racistes de type ethnique ancien et laïcards antireligieux se mêlent pour refuser et expulser le musulman, arabe et noir, inassimilable. Version modérée : on cherche à rejouer 1905, une transaction Église-État, quitte à inventer la première, musulmane dans le cas. Efficacité fantasmée elle aussi d’une négociation entre appareils auxquels la situation échappe : l’islam ne fonctionne pas comme une Église, laquelle serait en outre, tout comme l’État, débordée par la mondialisation. Alors ? Alors il faut une autre dissidence, porteuse de vie et non de mort. Elle doit d’abord couper les flux techniques, d’images, d’information qui, cybernétiquement commandés par la finance, appareillent la planète au point de la dénaturer, et formatent l’humain, le zombifient. Ce travail de coupure rétablit de la diversité dont les éléments peuvent se mettre en relation, dialoguer. C’est bien cela la vie : le jeu complexe d’interactions créatrices de variétés inédites. Dialogue de soi avec soi qui met l’individu en mouvement, en projet original de soi-même. Dialogue entre humains : faite par tous, entre autres, égaux et différents, la société devient démocratique. Dialogue avec la nature, et c’est l’écologie. Avec la technique, pour qu’elle aide à la vie au lieu de s’y substituer. Entre le local et le planétaire, pour que le développement soit à la fois universel et dans chaque lieu singulier. Etc. Innombrables sont déjà, un peu partout, les actions qui se mènent en ce sens, de multiples manières, en multiples domaines. Un commun sentiment les anime : la fraternité. «Frère Soleil et sœur Lune», chantait François d’Assise. Revenons à la République. La liberté est affaire de droit. L’égalité aussi, et de calcul. Mais la fraternité ? Elle est d’un autre ordre : une disposition de l’esprit et du cœur, une intériorité ouverte, qui donne et qui accueille, qui reconnaît chacun en son autonomie et qui cherche à lier. Elle est spiritualité. Ce mot peut renvoyer au rapport d’origine que la fraternité eut avec le christianisme du second type. Il indique d’abord, et pour

Page 36: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 36 sur 92

tout le monde, qu’il s’agit d’un souffle : énergie recueillie en cet intérieur, et qui en sort pour produire de la vie, la défendre. Nous avons grand besoin de cette respiration. En en prenant conscience, la République comprendrait que le problème s'est déplacé. ll ne s’agit plus des rapports entre Église et État, mais entre religion et société. Et là, il faut choisir. Le religieux est un champ de bataille. L’islam n’est pas un, le christianisme non plus. En chacun s’affrontent des formes radicalement opposées. Suivant la société qu’on veut, on ne peut éviter de s’ouvrir à l’une de ces formes, pour ne pas être emporté par l’autre. C’est ici qu’intervient Lassana Bathily. Le 20 janvier, au ministère de l’Intérieur, il fut reconnu «musulman-citoyen», parent du «chrétien-citoyen» de Grégoire. Venait d’être évident le fait qu’il apporte quelque chose à notre société française malade, rongée par l’égoïsme et la médiocrité de ses désirs : sa spiritualité. «Je suis moi-même», a-t-il dit aux notables, «c’est mon cœur qui a parlé» : une densité personnelle, ouverte aux autres, s’était déployée pour sauver. Des Lassana, il en existe beaucoup d'autres qu'on ne reconnaît pas. Pourquoi les ignorer, les obliger à se cacher ? C’est par eux, et par nous avec eux, que se fera un avenir autre. Oumma.com -

Buraaq, le super-héros musulman, s’invite dans les foyers américains le 14. mars 2015 - 16:12

Il avait pris forme, en janvier 2011, sous la plume romanesque et le crayon inspiré de deux artistes américains de confession musulmane, Adil Imtiaz et Kamil Imtiaz, "Buraaq", le super-héros de bande dessinée, épris de justice et de vérité, vient de prendre vie et force sur la petite lucarne cathodique (...)

http://oumma.com/219992/buraaq-super-heros-musulman-sinvite-foyers-americains Il avait pris forme, en janvier 2011, sous la plume romanesque et le crayon inspiré de deux artistes américains de confession musulmane, Adil Imtiaz et Kamil Imtiaz, "Buraaq", le super-héros de bande dessinée, épris de justice et de vérité, vient de prendre vie et force sur la petite lucarne cathodique, dans le cadre d’une série télévisée d’animation où il s’incarne plus que jamais en défenseur de la veuve et de l’orphelin. Dans la continuité d’un album de BD, mêlant subtilement mystère, action et aventures fantastiques, qui mettait en lumière l’humanisme de l’islam et son éthique universelle à

Page 37: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 37 sur 92

travers son jeune premier, Yusuf Abdullah, un musulman ordinaire vivant à Nova City et doté de pouvoirs extraordinaires mis au service de la lutte contre toutes les formes d’injustices, la version en 3D destinée au petit écran fait la part belle à la revalorisation du message coranique par des narrateurs musulmans qui se sont réappropriés le récit de la tradition prophétique. Un récit parasité et dénaturé par la rhétorique délétère véhiculée par des médias dominants, et ce, d’une rive à l’autre de l’Atlantique, ainsi que par la banalisation de l’ignorance, source d’intolérance et de fantasmes désastreux. "Au cours des dernières années, nous avons commencé à réaliser qu'il n’existait pas de personnages musulmans positifs dans le monde du divertissement grand public. Que ce soit au cinéma, à la télévision, dans des livres ou des bandes dessinées. Après le 11 septembre, les musulmans étaient systématiquement dépeints de manière négative et patibulaire par les médias mainstream, et cette diabolisation est allée crescendo", a expliqué Adil Imtiaz, l’un des deux fondateurs de la société de production SplitMoonArts. "Il nous a semblé qu’il était grand temps de mettre à profit nos compétences artistiques très complémentaires pour combler ce vide cruel, et donner naissance à un super-héros musulman qui serait une magnifique source d’inspiration pour la jeunesse musulmane", a-t-il précisé. En référence à la tradition islamique et à Al-Buraq, ce coursier fantastique venu du paradis et qui fut la monture du prophète Muhammad (saws) lors de son voyage nocturne, le preux chevalier "Buraaq" s'invite dans les foyers américains en tordant le cou avec panache aux préjugés islamophobes, avant de débarquer, dans un proche avenir, sur grand écran, où il entraînera un large public dans sa fabuleuse odyssée porteuse de belles valeurs musulmanes. "Notre vœu le plus cher est de voir Buraaq bientôt projeté sur grand écran, s’il plaît à Allah!", se sont exclamés ses deux créateurs qui s’emploient, armés de leur seule conviction, à faire entrer leur super-héros musulman dans une nouvelle prodigieuse dimension. L'interview donnée par Adil Imtiaz en 2011 https://www.youtube.com/watch?v=XpT5Mo5dgN0 EUobserver.com - 18/03/15 EU police agency steps up crackdown on migrant smuggling By NIKOLAJ NIELSEN

Page 38: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 38 sur 92

Over 3,000 people died trying to cross the Mediterranean last year into Europe (Photo: mediterranean) https://euobserver.com/justice/128039 The EU’s police agency Europol on Tuesday (17 March) launched a new intelligence-gathering team to crack down on gangs who smuggle thousands of migrants across the Mediterranean and into Europe. The “JOT (Joint Operational Team) Mare" unit aims to help police dismantle the smuggling cartels and will be hosted at the EU agency in The Hague. The unit will be working closely with the EU’s border surveillance agency, Frontex, and with Interpol, the international police agency based in Lyon, France, along with the following 13 member states: Belgium, Cyprus, Denmark, France, Germany, Greece, Italy, Malta, the Netherlands, Portugal, Spain, Sweden, and the United Kingdom. Europol’s deputy director Wil van Gemert told this website it will be active for at least a year before undergoing an evaluation. “We promised to see and get back to the member states if this working in the way we are expecting it to work,” he said. He also said he is confident police in the member states will act on the new intelligence disseminated by the unit. “I’m confident with the commitment we got from the countries here today and all the countries represented at a high level that there is not only the political will to do something about this but also from the law enforcement perspective,” he noted. Last week, the EU agency along with police in Greece dismantled a people-smuggling gang suspected of helping mainly Syrian nationals into Greece from Turkey via maritime routes.

Page 39: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 39 sur 92

Europol says the gang was charging up to €9,000 per person and may have earned up to € 7.5 million. Two Romanian nationals were among the 16 suspects arrested. Others came from Egypt, Pakistan, Syria, India, the Philippines, and Iraq. Police seized 280 passports and identity cards, 82 mobile phones, 25 computers and tablets, six printers, cars and motorcycles, €64,000 in cash, and €154,714 in bank cheques and bank deposits. The European Commission, for its part, has backed the new intelligence unit. “It will reinforce our actions against smugglers; against the ruthless criminals who facilitate irregular migration to Europe through the Mediterranean sea,” said EU commissioner for migration Dimitris Avramopoulos in a statement. He noted Frontex is currently monitoring a number of ports outside the EU and about a dozen large vessels in the Mediterranean Sea, which might be used for smuggling migrants. Over 220,000 migrants entered Europe in 2014 compared to 60,000 in 2013. Le Soir.be - «Nous voulons faire advenir un islam moderne et européen» ÉLODIE BLOGIE Mis en ligne mercredi 18 mars 2015, 09h37 Quelle formation pour les cadres musulmans en Belgique ? La Commission chargée d’étudier la question démarre.

• http://www.lesoir.be/825049/article/actualite/belgique/2015-03-18/nous-voulons-faire-advenir-un-islam-moderne-et-europeen

Page 40: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 40 sur 92

Ce mercredi 18, la commission chargée de réfléchir à la mise en place d’une formation pour les cadres musulmans en Belgique, initiée par le ministre de l’Enseignement supérieur Jean-Claude Marcourt, entamera ses travaux. La commission commence ses travaux. Un moment important ? C’est un moment important et que nous avions prévu depuis longtemps. Ce n’est pas le résultat des attentats de Paris. La commission aura pour objectif de réfléchir à ce qu’il faut faire pour améliorer la formation de l’ensemble des cadres musulmans. Mais il s’agit aussi de réfléchir à comment mieux intégrer l’islam dans notre société et ce avec un double axe : nous voulons un islam moderne, et européen, c’est-à-dire qui ne soit pas un islam importé, mais un islam qui vit en harmonie avec le territoire dans lequel il se développe. Depuis des années, il existe également une demande informelle – car elle n’a jamais été formalisée – pour des émissions concédées à la RTBF. Mon souhait est de mettre en place une commission sans tabou. Qu’attendez-vous de cette commission ? Les membres travailleront jusqu’à la fin du mois de juin pour rédiger un rapport qui devra contenir un certain nombre de propositions pour améliorer la formation des cadres islamiques, même si certaines choses existent déjà… Je crois qu’aujourd’hui, il faut vraiment faire en sorte de casser ce qui se met en place dans notre société : cette fracture entre musulmans et non-musulmans. Cette commission ne va pas tout révolutionner, mais j’espère qu’elle nous donnera des outils pour recréer des ponts… Jusqu’où le politique peut-il aller dans sa détermination de ce qu’est le « bon islam » ? La question est de savoir comment faire adhérer la communauté musulmane. Toute imposition autocratique engendrera un rejet. Nous avons la conviction que nous devons travailler de manière concertée avec la communauté. Le risque existe que toutes ces discussions n’accouchent que d’une souris… J’aime beaucoup cette phrase de Guillaume d’Orange : « Il ne faut pas espérer pour entreprendre, ni réussir pour persévérer. » Oui, il y a des risques, mais celui qui ne fait rien ne se trompe qu’une fois. Il faut agir, on ne peut pas rester les bras ballants. Beaucoup de membres de la communauté musulmane nous disent qu’il y a un problème, et qu’ils sont disponibles pour en parler et avancer. Cela justifie que l’islam soit traité par les pouvoirs publics comme une religion à part ? Le phénomène de masse de l’islam est tout à fait atypique par rapport aux autres religions aujourd’hui. Nous sommes face à quelque chose de nouveau, et de très décentralisé. Si on ne veut pas amplifier encore certaines fractures sociales, nous devons nous montrer disponibles à l’égard de la communauté musulmane et lui tendre la main. Cela inclut une confiance envers la communauté… N’a-t-elle pas tardé ? Si ! Reconnaissons que globalement, en Belgique, nous avons fait beaucoup de choses bien. L’intégration a réussi pour un grand nombre, mais pas pour tous. Et il y a des choses dont on ne s’est pas occupé, comme de l’émergence d’un islam européen. Car c’était notre tradition de ne pas s’en mêler. Je crois personnellement que la sphère religieuse appartient au privé. Mais à partir du moment où le fait de ne rien faire a un impact sur la sphère publique, on ne peut pas dire qu’au nom de nos dogmes, on ne doit pas s’en occuper. Nous

Page 41: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 41 sur 92

avons dû vaincre notre réticence à le faire, mais nécessité fait loi. Si on veut une société belge apaisée, on doit passer par là. Y a-t-il aujourd’hui une réelle volonté politique ? Une fois le rapport transmis, c’est au politique de le rendre concret. Et j’ai le sentiment que je suis suivi. Cela doit aboutir dans cette législature-ci. C’est urgent : pas par rapport au 7 janvier mais parce qu’on a trop tardé face à l’émergence des problèmes endémiques et complexes : des problèmes socioéconomiques d’abord, puis ces problèmes de mosquées, laissées à des pays étrangers, qui ont permis que des discours radicaux se développent. On n’avait pas pris la mesure, qu’il fallait agir. « Ce n’est pas simple » Forcément, si on met en place une commission, c’est que ce n’est pas simple ! », concède Edouard Delruelle, philosophe à l’ULg, ancien directeur du Centre pour l’égalité des chances et membre de la commission. En 2013, le ministre de l’Enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt, commande à l’université de Liège un rapport pour évaluer la possibilité de mettre en place une formation pour les cadres musulmans. En novembre dernier, ce rapport est rendu public et prône la création d’un Institut public de l’islam et d’un master interuniversitaire. Place alors à la concertation entre les différentes universités francophones et « la » communauté musulmane… Aujourd’hui, la commission est créée et est présidée par Françoise Tulkens, professeur émérite de l’ULC et Andrea Rea, sociologue de l’ULB. UCL et ULg seront représentées par les deux rapporteurs, Brigitte Maréchal, directrice du Cismoc (Centre interdisciplinaire d’études de l’islam dans le monde contemporain, UCL) et Radouane Attiya, post-doctorant à l’ULg. D’autres chercheurs universitaires comptent parmi les membres. Du côté de la communauté musulmane, on retrouve le président de l’Exécutif musulman, Noureddine Smaili, ainsi que son bras droit, Salah Echallaoui, inspecteur des professeurs de religion islamique. Mais aussi le chef des aumôniers, deux membres du Conseil des théologiens et Semsettin Ugurlu, ancien président de l’Exécutif. Atteinte à la sureté de l'Etat ? Des réserves peuvent néanmoins déjà être émises. Felice Dassetto, fondateur du Cismoc, a dès décembre exprimé sa perplexité sur son blog. Il y pointe une certaine atteinte à la neutralité de l’État et s’interroge sur la liberté académique des universités lorsqu’un ministre leur prescrit de créer tel diplôme. L’UCL n’a par ailleurs jamais caché une certaine rancune à ne pas avoir été mandatée pour le premier rapport, elle qui a déjà mis en place une « formation continue en sciences religieuses : islam ». Un cursus qui n’a jamais reçu de subsides et a dû s’arrêter quelques années avant de reprendre… cette année académique. Reprise moyennement appréciée du côté de l’ULB, semble-t-il. En interne, les réticences à cette commission ne seraient pas rares… Les discussions promettent donc d’être animées. Corinne Torrekens, chercheuse indépendante issue de l’ULB, et membre de la commission, souligne d’autres questions. Appartient-il aux universités d’enseigner la théologie en tant que telle ? Quid du cadre budgétaire ? Car après le rapport, encore faut-il que le politique suive…

Page 42: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 42 sur 92

Du côté des universités, l’enthousiasme est donc mitigé. Noureddine Smaili, président de l’Exécutif des musulmans, est quant à lui ravi. Salah Echallaoui confirme : « Cela fait longtemps qu’on demande une formation. On ne peut que se réjouir du réveil du politique. » A suivre… A l’école citoyenne Ce mardi, la ministre française de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a rassemblé 29 de ses collègues européens ministres de l’Enseignement. Ils y ont signé une déclaration commune visant la « promotion de l’éducation à la citoyenneté et aux valeurs communes de liberté, de tolérance et de non-discrimination ». Les différents ministres (trois pour la Belgique !) se sont donc engagés à intensifier leurs efforts en termes d’éducation aux valeurs européennes, de lutte contre les inégalités, d’éveil à l’esprit critique. Jean-Claude Marcourt en retient un « vrai engagement des Etats membres à vouloir prendre des mesures concrètes », qui pourraient être finalisées en mai lors de la prochaine rencontre des ministres de l’Education. Joëlle Milquet se réjouit que l’Europe s’engage de ce côté, estimant que jusqu’ici « le conseil de l’éducation est le parent pauvre de l’Europe ». Le Soir.be - Radicalisme au sein des services publics? Pierre Vassart Patrice Leprince Mis en ligne mercredi 18 mars 2015, 11h16 Un chercheur confirme la présence de salafistes à la Stib et évoque « une série de comportements qui posent question ».

• http://www.lesoir.be/825012/article/actualite/belgique/2015-03-18/radicalisme-au-sein-des-services-publics Je crois qu’il y a un problème de radicalisme dans certaines entreprises. »Une petite phrase lâchée, mardi matin, sur les ondes de Bel-RTL par la secrétaire d’Etat bruxelloise en charge de la Propreté, Fadila Laanan (PS), qui a rapidement mis le feu aux poudres. Et ce d’autant

Page 43: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 43 sur 92

que, dans la foulée, la socialiste mettait en avant deux des plus importantes sociétés publiques de la capitale, l’Agence Bruxelles-Propreté sur laquelle elle a la tutelle, mais aussi la Stib et ses 8.000 membres du personnel. Y a-t-il donc réellement un problème de radicalisme à l’Agence Bruxelles-Propreté et à la Stib ? 1Fadila Laanan tempère. Rapidement la secrétaire d’Etat a tenté de circonscrire le début d’incendie. « Il ne faudrait pas créer de psychodrame en sortant les choses de leur contexte, a-t-elle réagi. J’ai répondu à une question presque caricaturale mettant en avant un problème de radicalisme. Ce que je veux absolument, c’est que nous restions vigilants par rapport au repli identitaire, quel qu’il soit. Ce risque peut toucher toutes les entreprises. J’ai cité les 2.400 agents de chez nous parmi lesquels il peut y avoir du repli identitaire de la même manière que c’est aussi possible à la Stib. L’idée n’est pas de dire qu’il y a du radicalisme à Bruxelles-Propreté ou à la Stib, mais qu’il peut y en avoir. » 2Quelles sont ses sources ? Le dossier est d’autant plus sensible qu’il fait suite à une sortie des plus interpellantes signée par le secrétaire fédéral de la CGSP qui dénonçait samedi dernier, dans les colonnes de La Dernière Heure, l’absence de femmes au sein du personnel opérationnel de l’Agence Bruxelles-Propreté (ABP). « Lorsque des femmes se présentent dans les dépôts, on fait tout pour qu’elles fassent demi-tour, relatait Rudy Janssens. Elles se retrouvent face à des hommes qui refusent de leur serrer la main (…). Il y a des extrémistes religieux au sein de l’ABP qui refusent clairement que des femmes travaillent à leurs côtés. » Une quasi-absence féminine qui interpelle aussi la secrétaire d’Etat. « On sent qu’il y a des réticences. Je veux vraiment qu’on puisse ouvrir l’Agence aux femmes dans tous les métiers et pas seulement dans le travail administratif ou dans l’opérationnel limité. On sait que certains refusent que l’Agence s’ouvre aux femmes en disant qu’il ne s’agit pas d’un métier pour elles ou que cela risque de poser des problèmes aux hommes travaillant dans cette entreprise. Pour moi, c’est inacceptable. » Mais Fadila Laanan n’embraie pas pour autant sur la cause religieuse. « Ce genre de comportements existe dans beaucoup d’entreprises dites «masculines», mais on ne peut pas parler pour autant de radicalisme. Certains utilisent cette excuse, mais il ne s’agit pas de cela. C’est plutôt un problème de machisme. » 3Une rivalité syndicale. « Madame Laanan et monsieur Janssens devraient mieux s’informer », commente Michel Piersoul, responsable du syndicat SLFP qui représente, selon les estimations, quelque 80 % des travailleurs de l’Agence Bruxelles-Propreté. Car c’est son syndicat, mais aussi la CSC, que Rudy Janssens met en cause dans les propos qu’il tient dans la D.H. « La CSC et le SLFP ne veulent pas que l’on recrute des femmes pour l’opérationnel, estimant qu’elles ne seraient pas capables », y déclare-t-il. Ce dont Michel Piersoul se défend :« Le problème n’est pas là. Le recrutement de femmes reste à l’ordre du jour pour nous. Mais il y a eu un examen de recrutement récemment, des femmes ont réussi les premiers examens, mais elles ont été recalées au test à l’effort. C’est la médecine du travail qui a rejeté ces lauréates », souligne-t-il. Et de préciser qu’en fait, il n’existe qu’un seul statut pour les éboueurs-balayeurs, celui d’« ouvrier de la propreté publique », ce qui signifie que tous les candidats doivent réussir les tests à l’effort, pour déplacer jusqu’à 4 tonnes de sacs-poubelles par tournée. « M. Janssens cite les exemples de Paris, Londres et Madrid, poursuit Michel Piersoul. Mais moi je suis allé voir sur place, et les femmes n’y sont que balayeuses, pas éboueuses, et elles ne travaillent que dans les zones touristiques. J’ai d’ailleurs suggéré cette piste pour Bruxelles en comité de diversité, puisque ce type de zone qui requiert une attention particulière en termes de propreté a également été défini chez nous à l’initiative d’Emir Kir », ajoute-t-il. On est donc loin du climat de radicalisme dénoncé, même si Michel Piersoul ne nie pas qu’il y a des sujets de discussion en matière de gestion de la multiculturalité des travailleurs de l’ABP. « Je ne sais pas où on veut en venir, s’interroge-t-il. Veut-on n’engager que des blancs-bleus ? »

Page 44: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 44 sur 92

4Du côté de la Stib. L’élargissement de la question à la Stib par Fadila Laanan a surpris du côté de la société de transports en commun. Dans un communiqué commun, Pascal Smet (SP.A), ministre bruxellois de la Mobilité, et Brieuc de Meeus, directeur général de la Stib, ont indiqué que« le gouvernement et la Stib étaient conscients que la Stib était un reflet de la société bruxelloise et que de ce fait, il existait un risque possible que certains de ses collaborateurs se radicalisent ». Et de préciser : « La Stib travaille en collaboration avec les services de sécurité pour gérer ce risque. En ce moment, il n’existe pas de preuves concrètes pour avancer que des risques de sécurité se posent vis-à-vis de l’entreprise ou de la société. » Le communiqué ajoute toutefois : « Si un tel risque devait exister, nous prendrons les mesures nécessaires. » 5Le MR est inquiet. Du côté de l’opposition MR, on se montre très incisifs. Envers Fadila Laanan. « Il est sidérant d’entendre, en radio, un membre du gouvernement faire état d’éléments radicaux au sein d’entreprises publiques, entre deux questions relatives aux sacs-poubelles, sans annoncer que des mesures effectives soient prises à cet égard », tonne Vincent De Wolf qui, sur le fond du problème, estime qu’il y a bien un problème de radicalisation.« De sources policières, on semble bel et bien confirmer la présence de radicaux au sein de l’une et de l’autre de ces entreprises publiques bruxelloises. Cependant, et c’est très inquiétant, aucune mesure ne serait prise par ces entreprises pour mesurer l’ampleur de ce phénomène et identifier les agents radicalisés voire recruteurs. » « Oui, il y a des ultraconservateurs dans les services publics bruxellois » Bilal Benyaich, politologue à la VUB, a consacré plusieurs ouvrages au radicalisme. En 2013, il avait publié Islam et radicalisme chez les Marocains de Bruxelles. Fadila Laanan, mardi matin, en radio, a fait allusion au radicalisme, présent tant à la Stib qu’à l’Agence Bruxelles-Propreté. Est-ce exact ? Je n’ai pas entendu l’interview dont vous me parlez. Mais quoi qu’il en soit, je formulerais la question autrement : est-ce qu’il y a des salafistes, donc des ultraconservateurs religieux, dans les services publics bruxellois ? La réponse est oui ! Est-ce que ça suscite des problèmes dans les entreprises ? Cela peut en poser pour la continuité du service public. Car ce que l’on observe en tout cas ces derniers temps, ce sont des problèmes d’organisation du travail pendant le ramadan ou d’autres fêtes musulmanes. Le mois de jeûne tombe, ces dernières années, l’été, lorsque les journées sont longues. Il est dès lors très difficile de concilier jeûne et travail, de nombreux chauffeurs veulent donc prendre un mois entier de congé en même temps. Ce qui rend évidemment très difficile la confection des horaires, et ce qui tend les relations sociales. C’est un problème bien connu des syndicats de la Stib. Mais, jusqu’ici, on n’en parle pas, on met le couvercle parce que c’est délicat. C’est, selon moi, le problème numéro un auquel sont confrontés les services publics à Bruxelles, celui de la continuité du service public. Il y en a d’autres ? J’en vois un autre : la neutralité de ces services publics. Je l’ai dit, la Stib est un très bon reflet de la société bruxelloise. Et donc, il y a, en son sein, des noyaux d’ultraconservateurs, des salafistes. En soi, ce n’est pas un problème. Mais, par définition, les ultraconservateurs font du prosélytisme. Aussi sur les lieux de travail. Et à la Stib, il y a, au sein du personnel, beaucoup de musulmans pratiquants. C’est donc un terreau potentiellement favorable. Et puis il y a une série de comportements qui posent question. Certains veulent prier sur le lieu de travail, trois ou quatre fois par jour. D’autres ne veulent pas serrer la main d’une femme,

Page 45: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 45 sur 92

voire ne pas travailler avec des femmes ou des non-musulmans. C’est un phénomène réel mais pas dominant. Ceci dit, il existe bel et bien, il ne faut pas le nier. Cela évolue dans le temps, cela s’aggrave ? On ne dispose pas de chiffres précis. Notamment aussi parce que personne ne dépose plainte, en interne, contre certains comportements. Mais, comme l’influence des salafistes est en hausse partout, ces dernières années, et notamment en Belgique, je serais étonné qu’on n’observe pas la même tendance à Bruxelles, et donc à la Stib. Les services publics bruxellois, singulièrement la Stib, observent, sans bouger ? Ils sont parfaitement conscients du problème qui touche un groupe minoritaire mais substantiel. Ceci dit, on voit qu’en son sein, il y a de plus en plus de jeunes. Pour en revenir à votre question, il faudrait que les services publics bruxellois disposent d’un code déontologique, qui définisse clairement ce qu’on peut faire, ou pas. Par exemple un texte qui interdirait tout prosélytisme. Ce n’est pas encore le cas ? Jusqu’à présent, le débat est resté cantonné à quelques éléments. Exemple : peut-on, ou pas, avoir un voile si on travaille au guichet d’une administration ? La discussion doit être bien plus large. Elle doit définir, en fait, où s’arrête la sphère publique et où commence la sphère privée. Et de là découleront une série de règles. Ces questions-là sont particulièrement importantes à Bruxelles, qui est le laboratoire du vivre-ensemble, pour la Belgique et même l’Europe occidentale. Il faut donc vraiment que ce débat ait lieu. Pourquoi n’a-t-il pas lieu ? Peut-être parce que les partis politiques se disent qu’ils n’ont rien à y gagner ? « Certains chauffeurs laissent plus de place à leur système pileux » Devant l’imposant volet du dépôt Delta, les bus de la Stib s’adonnent à leur va-et-vient habituel. L’un d’eux a terminé son circuit. Avant de rentrer dans le garage, le chauffeur laisse descendre un de ses collègues qui a fini sa journée. « Je n’ai pas encore entendu les propos de Fadila Laanan, annonce-t-il. Personnellement, ça fait six ans que je travaille dans l’entreprise et je n’ai à me plaindre de rien. Bien sûr, je travaille avec des collègues musulmans barbus mais moi aussi je porte la barbe, même si elle rousse et que j’ai la peau blanche… Mais honnêtement, je n’ai pas encore vécu la moindre tension. Jamais non plus, un client ne s’est plaint auprès de moi de l’un de mes collègues. En même temps, je dois bien concéder que les échanges entre collègues sont réduits à leur plus simple expression. On arrive au dépôt, on prend notre service et quand on a terminé, on ne s’éternise pas car on est pressé de rentrer chez soi. Ça réduit la chance d’avoir des discussions problématiques. » Le chauffeur regagne sa voiture stationnée sur le parking bondé et rentre chez lui. Sans même entrer dans le dépôt voir ses confrères. Un autre bus vient de marquer une courte halte. Au volant, un conducteur d’origine hispanique. Hésitant à s’exprimer, il accepte finalement de dévoiler le fond de sa pensée. « Ça fait huit mois que je travaille dans le dépôt Delta, dit-il. L’ambiance est bonne entre toutes les communautés car les responsables ont réussi à mixer tout le monde sans qu’une catégorie soit plus représentée qu’une autre. Néanmoins, je dois bien avouer qu’avec certains collègues musulmans, je ne suis pas toujours à l’aise. Surtout ceux dont on voit qu’ils sont très impliqués dans la religion. Je préfère garder une certaine distance pour ne pas avoir à aborder les sujets religieux ou politiques. Mais ils sont minoritaires. Ce qui n’est

Page 46: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 46 sur 92

pas le cas au dépôt Jacques Brel, à Anderlecht. Là, les musulmans plus radicaux sont très nombreux et l’ambiance est particulière. Je n’aimerais pas y travailler. » Moins d’échanges Des propos qu’il n’est pas possible de vérifier car l’accès au dépôt anderlechtois est interdit. Les quelques membres du personnel qui entrent et sortent ne souhaitent pas s’exprimer. Un coup d’œil aux chauffeurs au volant des bus du lieu ne laisse cependant pas apparaître le moindre signe extérieur de radicalisme… Sur le parking Delta, le conducteur d’un bus 71 qui va bientôt prendre la route avance une explication aux propos de la ministre Laanan qui a raison, selon lui. « Il faut absolument mettre des chômeurs au travail et on ne va pas commencer à les interroger sur leurs croyances religieuses, estime celui qui porte les couleurs de la Stib depuis 20 ans. De toute façon, la barbe n’est pas interdite. J’en porte une moi-même… » Néanmoins, les relations entre communautés auraient changé depuis peu. « Certains musulmans laissent désormais plus de place à leur système pileux. Ça ne crée pas de tensions mais il y a moins d’échanges avec eux car on ne peut plus parler de politique ou de religion sans qu’ils s’emportent. On le sent dans les locaux de la Stib mais aussi sur Facebook où certains n’ont pas hésité à parler de complot sioniste pour l’attentat de Charlie Hebdo ou d’un coup de la CIA pour le 11-Septembre. D’ailleurs, certains chauffeurs de chez nous sont déjà partis en Syrie. J’en ai même déjà vu qui faisaient leur prière au volant lorsqu’ils étaient pris dans des bouchons. Ça n’arrivait pas avant… » Le Soir.be - Fadila Laanan (PS): «Il y a aussi un phénomène de radicalisation à la Stib» B.Dn. Mis en ligne mardi 17 mars 2015, 13h16 Interrogée sur la situation au sein de Bruxelles-Propreté, la secrétaire d’Etat à la Propreté publique a incriminé une autre entreprise bruxelloise. http://www.lesoir.be/824330/article/actualite/belgique/politique/2015-03-17/fadila-laanan-ps-il-y-aussi-un-phenomene-radicalisation-stib Au micro de Bel RTL, Fadila Laanan (PS) a tenu à indiquer qu’elle s’attelait à la tâche pour évaluer la réaction adéquate à apporter au phénomène de radicalisation d’une partie du personnel de Bruxelles-Propreté.« Je crois qu’il y a un problème de radicalisme dans certaines entreprises », a déclaré la secrétaire d’Etat à la Propreté publique à Bruxelles. Et de lancer : « Bruxelles-Propreté compte 2.400 agents. Mais, à la Stib où il y a plus de 8.000 agents, on connaît le même phénomène. C’est clair, il peut y avoir des soucis dans de grandes entreprises. ». Des propos qui ne passent pas inaperçus alors que des milliers de voyageurs empruntent chaque jour les véhicules de la Société des transports intercommunaux de Bruxelles. Samedi, la CGSP dénonçait la présence d’extrémistes religieux qui bloqueraient l’embauche de femmes au sein de Bruxelles-Propreté. Fadila Laanan a réaffirmé son soutien à l’égard des initiatives, dont l’envoi de CV, prises par le syndicat. RTL vidéos > RTL info > Information > L'invité de 7h50 Fadila Laanan : l'interview politique

Page 47: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 47 sur 92

http://www.rtl.be/videos/video/529759.aspx Le Soir.be - Fadila Laanan: «Je ne dis pas qu’il y a, mais qu’il peut y avoir du radicalisme à la Stib» Patrice Leprince Mis en ligne il y a 19 minutes La secrétaire d’Etat évoquait ce mardi la présence d’employés radicalisés au sein de la Stib et de Bruxelles-Propreté, elle nous a précisé sa pensée.

• http://www.lesoir.be/824793/article/actualite/belgique/2015-03-17/fadila-laanan-je-ne-dis-pas-qu-il-y-mais-qu-il-peut-y-avoir-du-radicalisme-stib Après sa sortie sur le radicalisme ce matin sur les ondes de Bel RTL, la secrétaire d’Etat Fadila Laanan (PS) répond à nos questions. Vous faites le buzz aujourd’hui ? Il ne faudrait pas créer de psychodrame en sortant les choses de leur contexte. J’ai répondu à une question presque caricaturale mettant en avant un problème de radicalisme. Ce que je veux absolument, c’est que nous restions vigilants par rapport au repli identitaire, quel qu’il soit. Ce risque peut toucher toutes les entreprises. J’ai cité le nombre d’agents chez nous qui est de 2.400 parmi lesquels il peut y avoir du repli identitaire de la même manière que c’est aussi possible à la Stib qui est le plus grand organisme bruxellois. L’idée n’est pas de dire qu’il y a du radicalisme à l’Agence Bruxelles-Propreté ou à la Stib mais qu’il peut y en avoir. Mon intention et le combat que je veux mener et c’est que j’ai mis en avant durant l’interview, c’est le travail en faveur de la féminisation à propos duquel nous avons un problème à l’Agence comme l’a encore souligné l’action menée par la CGSP il y a quelques jours.

Page 48: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 48 sur 92

Quel est le problème ? On sent qu’il y a des réticences. Je veux vraiment qu’on puisse ouvrir l’Agence aux femmes dans tous les métiers et pas seulement dans le travail administratif ou dans l’opérationnel limité contre le contrôle et la surveillance où nous avons quelques femmes. Aujourd’hui on sait que certains refusent que l’Agence s’ouvre aux femmes en disant qu’il ne s’agit pas d’un métier pour elles ou que cela risque de poser des problèmes aux hommes travaillant dans cette entreprise. Pour moi, c’est inacceptable. Mais c’est pourtant une réalité… Cela existe dans beaucoup d’entreprises dites masculines, mais on ne peut pas parler pour autant de radicalisme. Et donc, lorsque l’on me pose la question de savoir s’il s’agit d’un problème de radicalisme, j’ai répondu non. Certains utilisent cette excuse mais il ne s’agit pas de cela. C’est plutôt un problème de machisme. Vous n’avez donc pas d’information étayant d’éventuels faits de radicalisme tant à l’Agence qu’à la Stib ? Non, aucune. Quand je dis qu’il peut y avoir des soucis, je le répète, je pense plus à un repli identitaire. S’il y avait un problème de radicalisme, cela dépasserait l’Agence et le politique au profit du judiciaire. «On n’est pas au courant» À la cafétéria du dépôt de la Stib, métro delta, les agents se reposent, sirotent un café, et discutent. En début d’après midi, on parle d’incivilités dans les transports, ou de la grève du 22 avril, mais pas des propos de Fadila Laanan. « Elle a dit quoi ? ». Pour les employés de la Stib rencontrés, il n’y a pas de problème de radicalisme parmi les conducteurs, ou alors, « on n’est pas au courant », affirme-t-on. Un chauffeur de tram répond, sous couvert d’anonymat : « nous avons beaucoup de collègues musulmans, certains font la prière pendant les pauses, mais la pratique de leur religion n’a jamais posé problème ». Même son de cloche chez les autres employés. « On n’a pas ce genre de problème chez nous » semblent affirmer les agents Stib à l’unisson. Matthieu Agosta (St.) Media24 – 19/3/15 L’information économique marocaine La e-réclamation en voie de généralisation au Maroc

Page 49: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 49 sur 92

Capture d'écran du portail reclamation.ville-casablanca.ma http://www.medias24.com/print15358618032015La-e-reclamation-en-voie-de-generalisation-au-Maroc.html?layout=default&print=1&tmpl=component Un service de réclamation en ligne est en passe d’être généralisé dans l’ensemble des ministères et établissements marocains.

Suivre une simple procédure à l’écran au lieu de remplir un formulaire et de l’envoyer par courrier postal, voilà entre autres avantages ce que promet le service e-réclamation, lancé par le programme e-gouvernement.

A ce jour, neuf ministères et établissement publics marocains ont doté leurs sites web d'un système de réception et de traitement des réclamations, lequel permet aux usagers de déposer et suivre l'état d'avancement de leurs réclamations en ligne.

Ce service en cours de généralisation présente un avantage certain tant pour les citoyens que pour l’administration, dans la mesure où cette automatisation se traduit par un gain de temps important pour les deux parties.

L’Administration des douanes a reçu 658 réclamations en 2014

Sur le plan technique, la gestion des réclamations s’appuie pour chacun des portails concernés sur une plateforme permettant aux requérants d’enregistrer et de suivre l’état d’avancement de leurs plaintes et doléances. Ils sont tous disponibles en deux langues au moins (arabe et français).

Parmi les sites que nous avons consultés figure celui de l'Administration des douanes et impôts indirects, qui a mis en service sa plateforme de gestion informatisée des réclamations en octobre 2013.

Page 50: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 50 sur 92

En 2014, 658 réclamations sont parvenues à l’Administration, sachant que 556 douaniers sont habilités à traiter les réclamations des clients tandis qu’un réseau de 20 responsables assurent le suivi et le transfert des réponses, la relance des retardataires, etc.

Une fois sur le site, le requérant est invité à choisir le thème (corruption, contentieux, dédouanement de marchandises…), la ville, le bureau douanier, et d'ajouter un message. Un code lui est ensuite attribué et lui permet de suivre l'état d'avancement de sa réclamation.

Le ministère Chargé des relations avec le parlement et la société civile dispose lui aussi d’un service de réclamation en ligne. Création d’association, demande de soutien, financement public…plusieurs thèmes relatifs au milieu associatif sont proposés. « Une équipe est chargée de recueillir et de traiter les réclamations. Nous répondons à toutes les demandes », nous indique le service de communication du ministère.

Dans un autre registre, l’Agence pour le développement agricole, qui joue le rôle de maître d'ouvrage du ministère de l'Agriculture, dispose du même service à destination des agriculteurs, producteurs ou coopératives.

La ville de Casablanca vient de se doter d’un service de e-réclamation

Début mars 2015, le Conseil de la ville de Casablanca s’est doté d’un service de réclamation en ligne sur trois thèmes : affaires sociales, patrimoine et urbanisme, avec des sous-thèmes allant des constructions clandestines au non respect de la collectivité locale des procédures juridiques.

De son côté, le ministère de l'Habitat, de l'urbanisme et de la politique de la ville a récemment annoncé la création d'une cellule centrale chargée de recevoir les plaintes de victimes d'escroquerie et de dysfonctionnements ayant abouti au pillage de leurs avoirs et de biens immobiliers, et provoqué plusieurs protestations organisées en particulier à Casablanca.

Ce service s’ajoute à une cellule centrale de traitement des réclamations créée en 2010 et réservée exclusivement aux cas de spoliations des terrains.

Le ministère de l'équipement, du transport et de la logistique, la Commune urbaine de Tétouan, le ministère de la communication et l’Agence nationale des ports se sont eux aussi dotés du service e-réclamation, en attendant sa généralisation sur l’ensemble des ministères et établissements publics.

Dans le dernier rapport de l’ONU sur les programmes e-gouvernement, le Maroc avait été classé au 82e rang, soit un bond de 38 places en deux ans. Le Royaume a aussi été classé 30e à l’échelle mondiale et premier en Afrique en matière de services en ligne.

El Watan - Jeudi 19 mars 2015 (Algérie) Formation continue : Un outil d’adaptation au changement le 19.03.15 | 10h00 http://www.elwatan.com/actualite/formation-continue-un-outil-d-adaptation-au-changement-19-03-2015-290202_109.php

Page 51: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 51 sur 92

Le 2e Salon national de la formation continue, organisé par l’agence 3C les 17 et 18 mars 2015 à l’Office Riadh El Feth (Alger), a connu un franc succès. Le thème principal «Impact de la formation continue sur les performances des RH de l’entreprise» a suscité l’intérêt. Ce Salon a vu la participation d’une quarantaine d’écoles, instituts, centres et organismes de formation publics et privés. Parmi les participants, on retient notamment le Fonds national d’aide à la formation continue (FNAC) dépendant du ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels, de l’Office national pour le développement de la formation continue (Ondefoc), mais aussi l’école que dirige le Dr Abdelhak Lamiri, l’Insim. En sus des stands d’exposition des participants, un cycle de conférences-débats s’est étalé sur les deux jours. Il a été entamé par une conférence animée par l’économiste Abdelhak Lamiri. «Le salaire moyen du travailleur algérien, selon l’ONS, est de 36000 DA et le rendement moyen est situé autour de 12000 DA seulement. Cela démontre l’importance de la formation et de la mise à niveau pour l’amélioration des rendements, de la productivité et de la qualité», a-t-il mis en exergue. Malheureusement, a-t-il constaté, l’Algérie est le seul pays au monde à ne pas reconnaître la formation et les écoles supérieures privées. Même la Corée du Nord vient d’autoriser l’ouverture d’une université privée. Une première ! Nos politiciens sous-estiment l’importance de la formation continue. Ce qui explique pourquoi, malgré une mobilisation excessive de ressources, l’économie hors hydrocarbures peine à se dynamiser. Plus qu’un coût, les ressources humaines sont un investissement. L’Inde et la Chine sont devenues des pays émergents grâce à la place qu’elles ont accordée à la formation et à l’éducation. D’ici 20 ans, 50% des meilleures universités du monde seront chinoises. Compte tenu du peu d’informations disponibles, il n’est pas possible de livrer quelques indices de l’évolution de la formation dans les entreprises. Le premier d’entre eux concerne l’existence d’entreprises résolument formatrices : une dizaine de très grandes entreprises continuent à mener une politique active en faveur de leurs salariés, telles Sonelgaz et Sonatrach, les opérateurs Djezzy, Algérie Télécom, le secteur pharmaceutique, les banques et Cevital qui a décidé de créer son université corporate pour former les talents. Le deuxième indice concerne les actions de sensibilisation des PME/PMI à la démarche formation. La formation professionnelle continue permet de s’adapter aux changements structurels, aux modifications de l’organisation du travail engendrés par les évolutions technologiques ou économiques et pour favoriser l’évolution professionnelle. Elle répond aux attentes des salariés et aux besoins de l’entreprise. C’est un outil au service de l’employabilité des salariés et de l’adaptation permanente des compétences. C’est devenu une nécessité en Algérie, dans un contexte de réformes économiques et d’ouverture du marché, où les entreprises connaissent une concurrence accrue dans tous les segments d’activité. � Kamel Benelkadi El Watan - Jeudi 19 mars 2015 (Algérie) Tiaret : Un postulant au dispositif ANSEJ tente de s’immoler par le feu

Page 52: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 52 sur 92

le 18.03.15 | 10h00 http://www.elwatan.com/regions/ouest/tiaret/tiaret-un-postulant-au-dispositif-ansej-tente-de-s-immoler-par-le-feu-18-03-2015-290093_136.php Des craintes sont soulevées par les jeunes ayant souscrit à l’un des dispositifs CNAC, ANGEM et ANSEJ. Les jeunes détenteurs d’un contrat de travail dans le cadre du DAIP sont carrément freinés dans leur élan de prolonger pour un nouveau bail de trois ans. Avant-hier, une scène violente est venue secouer la relative accalmie que connaissait le siège de l’ANSEJ. B.M, 28 ans, qui a initié un projet portant sur le coulage de béton voit «son affaire» trainer car le financement que devait opérer l’agence a tardé. B.M comme pour forcer le destin a voulu s’immoler par le feu à l’intérieur même du siège n’eut été la promptitude des agents qui l’en ont empêché. La police est intervenue et le calme est revenu mais beaucoup de questions restent en suspens. Bien que le directeur de l’ANSEJ, Houari Bensaadi, tente d’apporter des éléments de réponse, la déception ne s’est pas éclipsée pour autant des visages de nombreux jeunes que ce soit pour l’ANSEJ ou des autres dispositifs. Notre interlocuteur à propos de l’incident de lundi après-midi explique que «le retard pris dans le financement de la part ANSEJ (29%) est lié à la non notification par la direction générale du budget» et impute le comportement du jeune suicidaire à «une volonté de forcer la main à son organisme qui fait de son mieux pour accompagner les jeunes promoteurs». Fawzi Amellal Media24 – 19/3/15 L’information économique marocaine L’attaque de Tunis pose le problème de la sécurité globale dans la région http://www.medias24.com/print15360219032015L-attaque-de-Tunis-pose-le-probleme-de-la-securite-globale-dans-la-region.html?layout=default&print=1&tmpl=component Le terrorisme est devenu international et transfrontalier. Il est illusoire de croire que la Tunisie pouvait se protéger toute seule, dans un environnement à hauts risques.

Pour le moment et au niveau du Maghreb, seuls les terroristes et les armes traversenet les frontières, mais ni les biens ni les hommes.

La scène désolante de l'exécution de sang-froid de 23 vies innocentes laisse bien perplexe sur les motivations de ceux qui ont commis l'irréparable. Mais l'on ne peut s'empêcher de faire le lien avec le chaos sécuritaire dans le voisinage immédiat, fortement marqué par un déficit chronique en intégration régionale qui laisse place à tous les excès.

Page 53: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 53 sur 92

De par son timing quelques semaines après des élections législatives et présidentielle libres et transparentes, l'attaque de Tunis porte clairement l'empreinte de ceux qui ne veulent pas voir émerger, au cœur du Maghreb, un autre modèle de stabilité et d'alternance au pouvoir.

De l'avis de Beligh Nabli, directeur de recherche à l'Institut français de relations internationales et stratégiques (IRIS), l'assaut terroriste qui a pris pour cible des touristes étrangers au musée du Bardo "s'inscrit dans un arrière-plan chaotique au niveau sécuritaire".

"De nombreuses tensions sont ressenties depuis plusieurs mois à la frontière algérienne, théâtre d'attaques terroristes, ainsi qu'à la frontière avec la Libye", explique l'expert qui pointe du doigt le peu d'emprise sur le trafic d'armes à travers des frontières vastes et poreuses.

Ce trafic, jamais-vu, trouve, sans surprise, un terreau fertile d'abord dans une Libye en décomposition, puis en Algérie voisine et au Mali chez des groupuscules djihadistes actifs ou dormants liés à la nébuleuse "Etat islamique" et à Al-Qaida.

L'on se remémore à juste titre la décapitation barbare en septembre dernier d'un otage français après son enlèvement par le groupe Jund al-Khilafa, dont un membre vient d'être arrêté au Maroc, aujourd'hui à la pointe de la lutte antiterroriste.

Reste qu'un pays ne peut prétendre à l'autarcie dans le combat quasi-existentiel engagé, de nos jours, contre les menaces terroristes et séparatistes de tous poils qui traversent la région. "Il se berce d'illusions celui qui s'imagine qu'un Etat peut, à lui seul, venir à bout des problèmes liés à la sécurité et à la stabilité", avait à juste titre affirmé le Roi Mohammed VI dans un discours historique devant l'Assemblée constituante tunisienne en mai dernier.

C'est aussi la raison pour laquelle le Souverain a souligné que "les approches exclusives sont inopérantes pour faire face aux dangers qui guettent la région", à un moment où elle continue à tourner le dos aux aspirations de ses peuples à l'intégration. Ce constat trouve son fondement dans le jeu en solitaire que mène le régime algérien, attaché à ses réflexes hégémonistes hérités de l'époque de la guerre froide. Une manière de voir le monde qui hélas sacrifie toute réflexion profonde sur l'avenir commun de la région maghrébine.

Pourtant, l'Algérie demeure elle-même de temps à autre la cible d'attentats sanglants, le dernier en date étant l'attaque livrée en 2013 par des djihadistes contre les installations pétrolières dans le sud du pays. Cet acte gravissime a montré à quel point l'Etat voisin reste fragile du point de vu sécuritaire, de même que le besoin pressant de consolider les liens sécuritaires face au danger que représentent les éléments incontrôlables formés à l'extrémisme dans la vaste région saharienne.

Il en est de même pour les camps Tindouf, devenus une zone de non-droit où se croisent et s'entremêlent radicalisme, trafic d'armes, de drogue et d'aides humanitaires détournées. Au lieu d'une libre-circulation des biens et des citoyens, ce sont malheureusement les armes et l'argent des rançons qui circulent et compliquent chaque jour les voies devant mener au contrôle des territoires de la grande région du sahel.

C'est pour ces motifs et bien d'autres que le Roi avait réaffirmé à Tunis que "l'Union du Maghreb n'est plus un choix facultatif ou un luxe politique superfétatoire. Elle est devenue plutôt une revendication populaire pressante".

Media24 -

Page 54: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 54 sur 92

L’information économique marocaine Les 5 chiffres clés du recensement http://www.medias24.com/print15361219032015Les-5-chiffres-cles-du-recensement.html?layout=default&print=1&tmpl=component Le Haut commissaire au plan a présenté ce jeudi 19 mars les résultats du recensement de la population légale résidant au Maroc.

Nous sommes exactement 33.762.036. Ou plutôt, c'est le nombre que nous étions à vivre Maroc au 1er septembre 2014, selon les derniers chiffres du 6e recensement décennal de la population marocaine, ceci sans compter les étrangers.

Jeudi en conférence de presse, les résultats de la population légale ont officiellement été présentés par le Haut commissaire au plan, Ahmed Lahlimi Alami, en attendant la publication des données socio-économiques à partir de fin avril.

Après avoir félicité les milliers d’agents qui ont pris part à cette opération et tenté de calmer les ardeurs des défenseurs de la cause amazighe en annonçant que le HCP envisage de réaliser une étude «approfondie» sur le Tifinagh, le Haut commissaire au plan a révélé quelques chiffres clés sur la situation démographique au Maroc.

Depuis 1990, la population a été multipliée par 3,3

Première conclusion notable: la population résidente au Maroc a été multipliée par 3,3 depuis 1960. Depuis l’opération précédente de 2004 (29,89 millions de personnes), elle a augmenté de près de 13,2%, soit un taux d’accroissement démographique annuel moyen de 1,25 %, contre 1,38% entre 1994 et 2004.

Une croissance urbaine de 2,2% par an

60,3% de la population vit en milieu urbain, contre 55,4% en 2004, ce qui correspond à un taux d’accroissement démographique annuel moyen de 2,2% contre 2,1% durant la décennie précédente.

«Cet accroissement s’explique par l’accroissement démographique naturel, par l’exode rural, la création de nouveaux centres urbains et l’extension qu’ont connue les périmètres urbains», notent le HCP. En effet, plusieurs zones rurales ont été intégrées en milieu urbain ces dernières années, en particulier dans la région du Grand Casablanca.

En revanche, cette tendance n’est pas observée dans le monde rural où la croissance est pour la première fois négative avec -0,01%. Les campagnes marocaines commencent donc à se dépeupler…

86.200 étrangers résident au Maroc

La population étrangère au Maroc est passée de près de 51.000 lors du recensement de 2004 à 86.200 aujourd’hui. Pour le Haut commissaire au plan, «ce bond s’explique par la hausse du nombre de retraités étrangers qui viennent s’installer au Maroc en plus importante à Marrakech, ainsi que par l’arrivée d’immigrés algériens, tunisiens et subsahariens». On notera toutefois qu’en 1972, près de 112.000 étrangers résidaient au Maroc.

Cinq régions concentrent 70,2% de la population

Page 55: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 55 sur 92

Selon le nouveau découpage régional, cinq régions concentrent 70,2% de la population. Il s’agit de la région du Grand Casablanca-Settat (6,86 millions d’habitants), la région de Rabat-Salé-Kenitra (4,58 millions d’habitants), la région de Marrakech-Safi (4,58 millions d’habitants), la région de Fès-Meknès (4,23 millions d’habitants), la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (3,55 millions d’habitants). La région du Grand Casablanca abrite 4,27 millions d’habitants, la ville de Casablanca 3,06 millions d’habitants.

Une baisse de la fécondité

Les Marocaines font de moins en moins d'enfants. C’est l’une des grandes conclusions du recensement.

Dans les années 1960, une Marocaine donnait naissance à 7,2 enfants en moyenne. La fécondité est descendue à 3 en 1998 et elle n'est plus que de 2,19 enfants par femme aujourd’hui.

Nous sommes proches du seuil de renouvellement des générations, qui est de 2,1 enfants par femme. Cette formule forgée par les démographes définit le nombre moyen d'enfants par femme nécessaire pour qu'une population donnée conserve le même effectif. En l'absence d'immigration, un pays dont le taux de fécondité se maintient durablement en dessous de ce seuil verra sa population diminuer.

Media24 - L’information économique marocaine Youssef Courbage: "La transition démographique est en marche" http://www.medias24.com/print15359419032015Youssef-Courbage-La-transition-demographique-est-en-marche.html?layout=default&print=1&tmpl=component RECENSEMENT. Youssef Courbage, directeur de recherches en démographie à l'Institut national français des études démographiques et fin connaisseur de la situation démographique en Afrique du Nord et au Proche-Orient, revient avec nous sur les résultats du dernier recensement de la population au Maroc. Pour ce démographe reconnu, auteur de nombreux essais de référence, la transition démographique au Maroc est non seulement en marche, mais elle va très vite. A terme, la baisse du taux d’accroissement observé au Maroc pourrait diminuer la pression sur le marché de l’emploi. - Médias 24: Dans les années 1960, une Marocaine donnait naissance à 7,2 enfants en moyenne. La fécondité est descendue à 3 en 1998 et elle n'est plus que de 2,19 enfants par femme aujourd’hui. Nous sommes proches du seuil de renouvellement des générations…

Youssef Courbage: Oui, la baisse de la fécondité qu’a connue le Maroc est remarquable et place le pays à un taux proche de celui des pays occidentaux. Cette baisse explique aussi pourquoi le taux d’accroissement de la population a baissé pour atteindre 1,25% contre 1,38 % en 2004. Ce taux correspond à la différence entre naissances et décès, immigrés et émigrants. - M24: Comment jugez-vous cette baisse du taux d’accroissement?

Page 56: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 56 sur 92

Y.C.: Dans le cas du Maroc, un taux d’accroissement de 1% serait plus convenable, car ce taux permettrait de retarder le vieillissement de la population. Il ne faudrait pas non plus que la population continue de s’accroître à des taux élevés comme c’est le cas en Egypte. Cela crée une forte pression sur le marché de l’emploi et accélère le chômage des jeunes.

Mais quand l’accroissement est lent, la pression diminue sur le marché de l’emploi. La confrontation entre l’offre et la demande devient plus équilibrée.

Infographie Médias 24. Reproduction interdite. - M24: Les premiers résultats du recensement font ressortir une urbanisation en croissance et une hausse du nombre d’étrangers qui résident au Maroc. Comment expliquez-vous ces deux phénomènes?

Y.C.: Les urbains sont en effet de plus en plus nombreux. Désormais, 60% de la population vit dans les villes, avec une croissance de la population urbaine de 2,1%. En revanche, cette tendance n’est pas observée dans le monde rural où la croissance est pour la première fois négative avec -0,01%.

La population étrangère au Maroc est passée de près de 51.000 lors du recensement de 2004 à 86.000 aujourd’hui. Cette hausse peut s’expliquer par l’augmentation du nombre de retraités européens qui viennent s’installer au Maroc, mais aussi celui des immigrés subsahariens et des réfugiés syriens qui s’installent au pays pour fuir la guerre.

Autre explication: en raison de la crise économique qu’a connue l’Europe à partir de 2008, beaucoup de Marocains sont rentrés au pays, de même que l’immigration vers des pays comme la France, l’Italie ou l’Espagne a baissé. Si la migration avait été semblable à celle des années 2000, nous aurions eu un chiffre plus bas. - M24: En 54 ans, la population marocaine a été multipliée par trois. Quelles sont les répercussions sur le niveau de vie ?

Page 57: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 57 sur 92

Y.C.: On vit mieux aujourd’hui avec 33,8 millions d’habitants qu’il y a 50 ans, car malgré la croissance importante de la population, le niveau de vie s’est amélioré. - M24: Peut-on dire que la transition démographique est en marche ?

Y.C.: Oui, non seulement elle est en marche, mais elle est très rapide. Les deux éléments qui caractérisent cette transition sont bel et bien présents, à savoir la baisse de la mortalité et de la natalité. Ce phénomène n’est pas nouveau. Il a commencé il y a quatre décennies. Et il n’y a pas de raison pour que les tendances s’inversent comme c’est le cas en Egypte, en Algérie ou en Syrie où on parle aujourd’hui d’une contre-transition démographique. Biographie: Né en 1946, Youssef Courbage a fait ses études en sciences économiques et en sociologie à Beyrouth avant de les poursuivre à Paris, où il s’est spécialisé en démographie et en urbanisme. Il a été expert à l’Unesco puis aux Nations unies à Beyrouth (1973-1975), Le Caire (1975-1977), Yaoundé (1977-1979), Port-au-Prince (1979-1984) et Rabat (1984-1989), puis chercheur à l'Institut national d'études démographiques (Ined), Paris. Entre 2003 et 2005, il a été détaché à l’Institut français du Proche-Orient à Beyrouth, dont il a dirigé le département des études contemporaines. En 2005, il est devenu directeur de recherches en démographie (2005) à l'Ined. Youssef Courbage est l’auteur de plusieurs essais parmi lesquels, Les caractéristiques démographiques des minorités nationales dans certains Etats européens (1998-2000), ou encore Nouveaux horizons démographiques en Méditerranée (2007), coécrit avec Emmanuel Todd.

Media24 - L’information économique marocaine Mehdi Alioua: "La famille marocaine se métamorphose" http://www.medias24.com/print15359719032015Mehdi-Alioua-La-famille-marocaine-se-metamorphose.html?layout=default&print=1&tmpl=component RECENSEMENT. Pour Mehdi Alioua, enseignant et chercheur en sociologie, il y a une importante mutation de la société marocaine, et plus particulièrement de la conception de la famille et de la situation de la femme. "La structure de la société marocaine a considérablement changé depuis la révolution démographique des années 1980. Les politiques publiques de planification familiale et l'utilisation des moyens de contraception ont eu pour effet de changer les paramètres sociaux. La femme a eu, depuis, de plus en plus accès au travail salarié, lui conférant une certaine forme d'autonomie et d'émancipation, et pas uniquement dans les zones urbaines", constate d'emblée M. Alioua.

La migration est également à prendre en considération dans l'évaluation et l'analyse de la mutation de la société marocaine.

S'appuyant sur une étude réalisée par le chercheur Hervé Le Bras, démographe et directeur d'études à l'Institut national d'études démographiques, conjointement avec l'anthropologue et démographe français Emmanuel Todd, Mehdi Alioua considère qu'il existe un impact de la migration et de la mobilité sur la structure des familles en milieu rural.

Page 58: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 58 sur 92

Une influence que l'on retrouve également au Maroc car, dans les villages où les hommes sont amenés à voyager (à l'intérieur du pays ou à l'étranger) pour travailler, la moyenne d'âge de mariage des femmes est plus élevée que dans les villages où il y a peu ou pas de mobilité. De plus, la migration a également un impact sur la natalité: plus il y a de mobilité dans les villages moins il y a d'enfants par foyer.

Par ailleurs, "l'écart entre l'âge moyen de mariage des femmes dans le milieu rural d’un côté et en ville de l’autre côté, a tendance à s'amoindrir. Partout au Maroc, on se marie de plus en plus tard, ce qui a pour effet de transformer la structure du foyer d'une forme traditionnelle à l'image des familles communautaires vers un modèle occidental de foyer conjugal", explique M. Alioua. Et d'ajouter: "d'ailleurs, les mariages endogames qui constituaient auparavant les cas les plus répandus de mariages, sont aujourd'hui de moins en moins pratiqués, et l'implication des familles des conjoints dans la vie de couple n'est plus aussi importante qu'auparavant."

Une autre hypothèse peut être formulée à partir de la constatation du phénomène des mariages tardifs : "les femmes ont de plus en plus de relations pré-conjugales. On peut dire qu'il s'agit d'une forme de révolution sexuelle. Les chiffres qui seront révélés lors de la restitution des conclusions du recensement vont sans doute confirmer la tendance. Et il est tout à fait naturel que le mariage tardif, chez l'homme comme chez la femme, soit un indicateur d'une vie sexuelle prénuptiale", analyse le sociologue.

En attendant les chiffres officiels qui donneront plus de précisions sur les mutations de la société marocaine, Mehdi Alioua lance un appel: "il est important et essentiel de prendre en considération des différents changements sociaux dans l'élaboration des projets de société." Al-Ahram HEBDO - Semaine du 18 au 24 mars 2015 - Numéro 1067

Autrement féminine Ladies 1st, premier magazine féminin publié en dialectal, vient de faire son apparition. Son objectif est de faire du « vrai journalisme », là où la presse féminine ne produit que des stéréotypes. Focus.

Amani Tounsi, également fondatrice de la station Banat we bass, avec une jeune journaliste de l’équipe.

Page 59: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 59 sur 92

Chahinaz Gheith18-03-2015

http://hebdo.ahram.org.eg/NewsContent/1067/7/133/9837/Autrement-f%C3%A9minine.aspx Est-ce une énergie débordante ou une légère incapacité à tenir en place ? Lorsque l’on rencontre Amani Tounsi, fondatrice du magazine baptisé Ladies 1st, on est frappé par son indéniable besoin de bouger. Assise en face de nous, elle ne tient pas sur sa chaise, se lève (une fois, deux fois, trois fois) à la recherche de magazines et de revues qu’elle souhaite nous faire découvrir. Puis, elle nous présente son magazine qu’elle décrit différent des autres. Car selon elle, Ladies 1st refuse d’abreuver les femmes de conseils beauté, minceur, maquillage, shopping, santé, et prend le parti d’offrir à ses lectrices des sujets qui sont au coeur de leurs préoccupations. Son slogan est de s’adresser aux femmes, toutes catégories confondues, et surtout loin des stéréotypes. « Notre magazine aborde des sujets sous un angle nouveau. Des sujets qui ne sont soumis à aucun tabou, ni lignes rouges. La seule ligne rouge est celle de notre cahier des charges, et notre contrat avec le lectorat qui se base sur la déontologie, la crédibilité, l’objectivité, l’ouverture et le professionnalisme », précise-t-elle. Tout a commencé lorsque Amani a créé en 2008 la station radio en ligne Banat we bass (les filles seulement). Un espace où les femmes divorcées ont pu s’exprimer et raconter leur vie. Ne s’attendant pas à un si bon accueil, elle confie avoir conquis énormément d’auditrices par le biais de Facebook. Jeune femme super-active, Amani ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Munie de la même équipe de Banat we bass, formée d’une vingtaine de jeunes volontaires (hommes et femmes) entre 18 et 35 ans, et de sa grande ambition, elle a décidé de créer ce magazine féminin publié en dialectal afin d’offrir une tribune libre aux femmes et « révolutionner» la presse féminine. « Il n’existe pas de magazine qui reflète la réalité de la femme égyptienne. Les magazines féminins sont des diffuseurs de stéréotypes, les pires qu’ils soient. Ni la forme, ni le fond ne m’ont attirée vraiment. J’ai rêvé d’un féminin intelligent, sans rubrique cuisine, ni mode, ni beauté. Un magazine d’une grande liberté de ton, mélangeant média d’opinion et presse féminine », avance-t-elle. L’idée germe, prend corps. Il ne reste plus qu’à se jeter à l’eau. C’est fait. Non sans avoir pris au préalable les précautions nécessaires. C’est ainsi qu’une étude de marché a été réalisée en bonne et due forme, des lectrices potentielles ont été sondées quant à leurs voeux et attentes. Le 1er novembre 2014, Ladies 1st voit le jour. Ce magazine mensuel, distribué gratuitement dans le métro, les pharmacies, les cafés et les hôtels, offre à lire ses 28 pages et sa vingtaine d’articles, le tout sous la houlette chic et choc. Féminin décalé et libéré, ouvert aux hommes

Page 60: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 60 sur 92

Mais pourquoi Ladies 1st ? En fait, le choix du nom n’est pas fortuit. Car depuis le 25 janvier 2011, la femme égyptienne a été la première à s’exprimer à toutes les occasions. Son rôle a été déterminant et l’est toujours dans la mobilisation de la société. Elle est descendue dans la rue et a été très active dans l’organisation des mouvements pacifiques, des manifestations et de toutes les stratégies non violentes de défi au régime. Pourtant, Ladies 1sts’adresse aussi aux hommes et beaucoup d’entre eux le lisent. D’ailleurs, des journalistes hommes y travaillent et la rubrique spéciale appelée Abo Shanab (le moustachu) donne la parole aux hommes. « La participation des hommes est une chose positive, car sans l’écoute de l’autre, chacun restera dans son propre cercle et aucun problème ne sera résolu », explique Hoda Ibrahim, directrice de rédaction du magazine, tout en ajoutant qu’ils veulent toucher un maximum de lecteurs des deux sexes. C’est pour cela que le magazine est publié en arabe dialectal, facile à comprendre. Même si certains articles sont rédigés en anglais. « L’infidélité est devenue un point de vue » : tel est le titre d’un article publié dans la rubrique appelée Mab2tesh 3esha (ce n’est plus une vie). A l’ère des sites de rencontres et des médias sociaux, pianoter des mots doux ou folâtrer sur un chat avec une vague connaissance peut-il être considéré comme de l’adultère ? Oui, répondent les cyber-cocus, étant donné que la trahison est aussi vive que si la relation avait été consommée. Non, rétorquent les cyber-infidèles. « Chatter, ce n’est pas tromper, car cela ne fait de mal à personne ! Et après tout, c’est une relation fiction. Tromper une personne ne peut avoir lieu que dans la vie courante. Parler à un ordinateur, c’est un peu se parler à soi-même. Est-ce qu’il y un mal à flirter un peu sur la toile ? Tant que le pas suivant n’est pas franchi », lit-on. A la fin de l’article, des questions invitent à la réflexion : Où commence l’infidélité pour chacun ? L’infidélité est-elle seulement sexuelle ? Ou débute-t-elle dès lors que l’on pense à quelqu’un d’autre ? Est-ce qu’une relation entre deux personnes commence lorsque deux corps se rencontrent, se touchent ou quand deux personnes s’écrivent, pensent l’une à l’autre ? Quant à la rubrique Leh keda ? (pourquoi cela ?), elle renferme de drôles de phrases que l’on entend souvent comme : Qui a dit que la femme non voilée n’est pas respectueuse ? Qui a dit que la place de la femme est au foyer avec ses enfants ? Qui a dit que la femme qui rentre tard est de mauvaises moeurs ? Qui a dit que le mot liberté veut dire dévergondage ? Qui a dit que c’est la femme qui provoque le harcèlement et le viol ? Une autre rubrique intitulée Singulièreparle de personnages féminins célèbres, mais que beaucoup de gens ne

Page 61: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 61 sur 92

connaissent pas, à l’exemple de Loutfiya Al-Nadi, devenue en 1932 la première femme pilote en Egypte. Ou May Ziadé, une pionnière du féminisme oriental et première femme universitaire arabophone. Ou encore Enheduanna, qui signifie « Noble ornement du dieu Ciel », fille du roi Sargon d’Akkad, princesse, prêtresse et poétesse de langue sumérienne. Elle a vécu vers le XXIIIe siècle av. J.-C. Elle est la plus ancienne auteure littéraire et la seule femme connue parmi les grands auteurs de la littérature mésopotamienne. Ma drogue mensuelle Le magazine tire sa particularité des nombreux articles distincts les uns des autres dans des rubriques qui portent des noms étranges. Parmi ces rubriques on peut citer à titre d’exemple : Ya 5rachi (au secours), ASL ووFASL (origine et classe sociale), Om el3ial (la mère des enfants), shedy 7aleek (tiens bon), Sahwaka (hypocrisie) et Wad Mafroooos (garçon à bout), etc. A la station Moubarak, un arrêt central situé à l’intersection de deux lignes, deux jeunes filles montent dans le wagon pour femmes toujours bondé et commencent à distribuer aux femmes un magazine avec un sourire affable, se prêtant volontiers aux questions. Au début, les femmes pensaient avoir a affaire à des vendeurs ambulants qui voulaient écouler leurs marchandises. Quelques passagères jettent un coup d’oeil sur le magazine et demandent son prix, on leur répond que c’est gratuit. Alors, tout le monde s’empresse de le prendre et commence à le lire. Aya, 22 ans, connaissait ce nouveau magazine, car elle l’a déjà vu dans un café et elle est satisfaite de le trouver dans le métro. « Je guette impatiemment la nouvelle livraison de Ladies 1st. Je le trouve excellent : maquette soignée, beau papier et des couleurs attrayantes. Il est différent des autres magazines présents sur le marché, car il présente la femme sous un autre angle. De plus, il y a très peu de pages publicitaires. Et le plus important c’est que les articles sont très intéressants, ont du fond et sont écrits avec un style léger », affirme-t-elle, tout en regrettant avoir manqué les deux premiers numéros. « On m’a dit qu’ils étaient introuvables, mais je ne désespère pas de mettre la main dessus », dit-elle optimiste. Dalia, une autre passagère, étudiante à l’université, confie être une fan de ce magazine. « Bien que Ladies 1stdate de quatre mois seulement, il est devenu ma drogue mensuelle », dit-elle avec un sourire. «Je le lis à petites doses pour faire durer le plaisir. Un soir, je me concentre sur un article, un autre, je reprends une enquête ou un reportage déjà lus, et ainsi de suite », assure Dalia, tout en ajoutant qu’elle a beaucoup aimé deux articles dans la rubrique Wad mafrooos dont l’un a pour titre « Elève ton fils, car les filles en ont assez », dénoncent les mères qui perpétuent la société patriarcale en inculquant un sentiment de supériorité chez le garçon par rapport à sa soeur. L’autre article qu’elle a aimé aborde les frais exorbitants du mariage portant le titre « Le mariage licite est devenu difficile ».

Page 62: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 62 sur 92

50 000 exemplaires sont distribués gratuitement chaque mois, dans le métro, les pharmacies et les magasins. Bien entendu, les débats soulevés par ce nouveau magazine sont parfois sujets à polémique et font l’objet de critiques : « Un magazine en dialectal pour tuer notre langue arabe très riche », dit Rania Moustapha, un professeur d’arabe. « Ce magazine s’en prend trop aux hommes et les attaquent sans vergogne », déclare-t-elle. D’autres, comme Samia, secrétaire, voient que cet espace d’expression n’est qu’une copie calquée de la station Banat we bass, car il ne présente que des exemples de femmes divorcées ou opprimées qui ne cessent de déballer leurs frustrations et leurs colères. Des critiques qui ne dérangent nullement puisqu’elles ont trouvé leur place sur les pages du magazine. Dans les modestes locaux de Ladies 1st, situé dans un appartement à Maadi, c’est un travail de fourmis : le compte à rebours a commencé. « On prépare la maquette et la couverture. Les films sont à la section technique pour mettre le cinquième numéro sous presse », affirme Yara Chahwan, journaliste à la rubrique Hayatek ahla (ta vie est plus belle). C’est grâce au caractère volontaire et super-actif de l’équipe de jeunes, pleine de nouvelles idées et d’envies de changement, que Ladies 1st s’est lancé dans l’aventure du journalisme et que 50 000 exemplaires sont distribués régulièrement. « On ne veut pas seulement dénoncer. Notre objectif n’est pas de diffuser des clichés juste pour faire du sensationnel. Mais si le dégueulasse à un sens, alors c’est notre métier de l’exposer », explique Chahenda Saad, journaliste à la rubrique Leh keda (pourquoi cela). Et de conclure : « Notre ligne éditoriale consiste à donner à la femme la place qu’elle mérite dans la société à travers nos différentes rubriques. Nous mettons tout en oeuvre dans ce magazine afin que la femme puisse avoir confiance en elle et en ses aptitudes à évoluer chaque jour un peu plus ». Aleteia.org, Découvrez la version islamo-chrétienne de l'Ave Maria de Caccini interprété par Tania Kassis à l'Olympia http://www.aleteia.org/fr/video/decouvrez-la-version-islamo-chretienne-de-lave-maria-de-cacccini-interprete-par-tania-kassis-en-live-a-lolympia-5825668105371648

Page 63: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 63 sur 92

L'une des chanteuses libanaises les plus populaires de son pays a revisité l'Ave Maria de Caccini, le mêlant à l'appel à la prière musulman. L'idée lui est venue à l'occasion de la désignation du 25 mars, solennité de l'Annonciation, comme jour férié islamo-chrétien au Liban. Une petite merveille que l'artiste était venue interpréter à l'Olympia en 2012. Arrangement: Tania Kassis et Michel Fadel Interprétation : Tania Kassis, Maen Zakaria & Mahmoud Massaad Media24 - 260315 L’information économique marocaine Theo Francken, ministre xénophobe belge, au Maroc pour “faire pression sur Rabat”

http://www.medias24.com/print15372325032015Theo-Francken-ministre-xenophobe-belge-au-Maroc-pour-faire-pression-sur-Rabat.html?layout=default&print=1&tmpl=component Le secrétaire d’Etat à l’immigration belge, Theo Francken, ainsi que son collègue ministre de l’Intérieur seront en visite à Rabat pour faire pression sur le Royaume sur les questions de réadmission des migrants en situation irrégulière. Theo Francken, le secrétaire d’Etat belge chargé de l’immigration qui prévoyait de se déplacer au Maroc depuis un mois, sera cette semaine à Rabat en compagnie de son collègue ministre de l’Intérieur, Jan Jambon. L’objet de la visite des deux membres du gouvernement belge à Rabat a été dévoilé ce mercredi matin dans une radio belge. Il y est question de faire pression sur le Maroc au sujet de l’immigration.

Page 64: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 64 sur 92

Lors de cette interview radiophonique, reprise par le journal belge De Standaard, Theo Francken a déclaré que les “criminels illégaux en Belgique devront se préparer à quitter le pays”, et que plusieurs pays ont accepté de jouer le jeu des conventions de réadmission des personnes refoulées, sauf le Maroc qui continue d’afficher une certaine résistance. “L’Europe a passé dix années à négocier les accords de réadmission, mais il n’y a eu jusque-là aucune percée” a-t-il déclaré, rapporte De Standaard. Francken a également affirmé qu’il jouera toutes les cartes diplomatiques afin de parvenir à un accord de réadmission avec le Maroc. Pour cela, il dit proposer, avec son collègue de l’Intérieur, une coopération contre l’extrémisme et la radicalisation avec le Maroc. Contacté par Médias 24, un responsable du ministère de l’Intérieur a confirmé la visite des deux membres du gouvernement belge et qu’une rencontre avec des représentants de l’Exécutif marocain aura lieu ce jeudi 26 mars.

Un ministre ouvertement xénophobe En Belgique, Theo Francken s’est fait connaître auprès des diasporas par ces déclarations ouvertement xénophobes, ciblant les immigrés, notamment d’origine marocaine, algérienne et congolaise. En commentant un article de The Economist sur sa page Facebook,il avait déclaré “Je peux me figurer la valeur ajoutée des diasporas juive, chinoise et indienne mais moins celle des diasporas marocaine, congolaise ou algérienne", suscitant l’indignation des communautés concernées, et une condamnation unanime des partis politiques. Il reste soutenu par le patron de son parti (Nieuw-Vlaamse Alliantie- Nouvelle alliance flamande), Bart De Weverqui lui aussi a défrayé la chronique, en déclarant que le racisme était une notion relative, “trop souvent invoquée comme excuse pour un échec personnel”surtout auprès de certains groupes de population, comme la communauté marocaine, rapporte le journal Le Vif, et de poursuivre "surtout les Berbères. Ce sont des communautés fermées, avec une défiance envers les autorités", a-t-il expliqué. Media24 - L’information économique marocaine L'UE publie un rapport élogieux sur le Maroc

Page 65: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 65 sur 92

Le commissaire européen en charge de la politique de voisinage, Johannes Hahn, lors d'une visite au Maroc en décembre dernier. http://www.medias24.com/print15372025032015L-UE-publie-un-rapport-elogieux-sur-le-Maroc.html?layout=default&print=1&tmpl=component Le rapport sur la politique européenne de voisinage salue les progrès réalisés par le Maroc, notamment en matière de réformes, au cours de l'année 2014. Le Maroc a fait des "progrès significatifs" sur la voie de la consolidation des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, souligne mercredi la commission européenne dans son rapport 2014 sur la mise en œuvre du plan d'action de la politique européenne de voisinage entre le Maroc et l'UE. Le royaume a poursuivi son processus de réforme tout au long de l'année 2014, y compris la mise en œuvre de la nouvelle politique migratoire et d'asile, la réforme du code de la justice militaire ainsi que le dépôt des instruments de ratification du protocole facultatif se rapportant à la Convention des Nations unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradante (OPCAT), indique la commission européenne. Dans son rapport, la commission européenne cite également d'autres réformes prévues par la Constitution qui sont en cours d'élaboration, notamment concernant la justice, le processus de régionalisation avancée et le code la presse. Sur le plan économique, le rapport souligne que le déficit public et le déficit de la balance courante ont encore été réduits, grâce notamment à la poursuite de la réforme de la caisse de compensation par le démantèlement progressif du système de subventions généralisées, notant que la réforme du système des subventions a "diminué les vulnérabilités de l'économie marocaine face à la montée éventuelle des prix à l'importation". Rappelant que l'UE est restée le principal partenaire commercial du Maroc avec des échanges commerciaux de biens s'élevant à 29,25 milliards d'euros en 2014, le rapport souligne que la signature du programme Réussir le statut avancé (RSA) II, fin décembre

Page 66: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 66 sur 92

2014, a marqué un "pas important" dans la mise en œuvre opérationnelle de la convergence et de la réforme réglementaires. Le gouvernement marocain a lancé un "Plan d'accélération industrielle" et un "Plan national pour le développement des échanges commerciaux pour la période 2014-2016", au moment où un projet de loi relatif au commerce extérieur du Maroc est en cours de préparation, indique la CE. La commission ajoute dans ce sens que la publication du décret sur les marchés publics en janvier 2014, qui instaure les principes d'unité du cadre réglementaire à travers l'ensemble du secteur public, renforce le système de recours et la transparence et inscrit la préférence pour les petites et moyennes entreprises (PME). (Avec MAP) Media24 - 260315 L’information économique marocaine Sur le détroit de Gibraltar, des chiffres et des enjeux http://www.medias24.com/print15371425032015Sur-le-detroit-de-Gibraltar-des-chiffres-et-des-enjeux.html?layout=default&print=1&tmpl=component Le Détroit est au faîte de son importance stratégique. Une importance qui tire vers le haut et arrime davantage le Maroc à la Méditerranée et à l’Europe.

Plus de 100.000 navires ont traversé le détroit de Gibraltar en 2014. Soit plus de 250 chaque jour ou plus de 10 à chaque heure. La zone du détroit de Gibraltar devient incontournable en termes de commerce et d’échanges internationaux. Dans une région sensible.

Le port de Tanger-Med et la Tanger Free Zone modifient le visage de la région de Tanger. A l’est du détroit de Gibraltar, à Sebta, territoire occupé par l’Espagne, Madrid permet quotidiennement à plus de 25.000 porteurs marocains de gagner leur vie en «exfiltrant» des produits de consommation vers Fnideq, Tétouan et la «plate-forme» de Ksar el Kébir à 150 km plus au sud.

Juste au nord, Algésiras est le premier port espagnol et premier port de la Méditerranée. C’est là que se trouve aussi la plus importante raffinerie espagnole de produits pétroliers. Juste à côté se trouve une base de sous-marins nucléaires.

100.000 navires de marchandises par an, 35.000 traversées du détroit et une concentration de marines militaires

Ainsi du conflit «éternel» entre l’Espagne et Gibraltar. Madrid ne reconnaît pas la souveraineté britannique sur le Rocher, comme Rabat pour Sebta et Mélillia. Mais Gibraltar, grâce au … trafic de cigarettes et d’alcools, vit et fait vivre les habitants de La Linéa, de San Roque et une partie de ceux d’Algésiras.

A l’abri des bureaucrates de Londres et de Bruxelles discrets sur le sujet, Gibraltar est une petite place financière où les gestionnaires de fonds n’ont pas de plaques sur les entrées d’immeubles.

Page 67: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 67 sur 92

Mais cela n’empêche pas aujourd’hui, que près de 20% des voitures vendues au Royaume-Uni d’être assurées … à Gibraltar.

Au-delà des chiffres et des curiosités régionales, Rabat, Madrid et Londres –mais aussi Washington- se soucient de plus en plus des conséquences de la croissance du trafic dans le Détroit et son impact sur les politiques sécuritaires.

Les guerres du Moyen-Orient et les menaces terroristes accentuent la tendance.

Avec plus de 100.000 bateaux par an, 35.000 traversées de car-ferries et de fast-ferries entre Tanger, Tarifa, Tanger-Med, Sebta, Algésiras et Gibraltar chaque année et des gazoducs qui relient le Maghreb à l’Europe du sud, enjeux économiques et sécuritaires sont étroitement liés.

Depuis la fin des années 1960, les Américains disposent d’une base aéronavale à Rota près de Cadix. L’U.S. Navy ne peut rien faire en Méditerranée ni au Moyen-Orient sans transiter par la région.

Si les affaires et les flux financiers sont importants à Gibraltar, c’est parce que les Anglais comprennent l’importance de leur présence sur le Rocher. En termes de colonies, de commerce et de géopolitique, les Anglais ne sont pas des amateurs. C’est pourquoi Gibraltar abrite aussi des sous-marins nucléaires, malgré l’opposition de Madrid.

L’Espagne est la seule puissance présente des deux côtés du détroit de Gibraltar. Sur la péninsule à Tarifa et à Malaga, mais aussi à Sebta et à Mélillia. C’est ce qui rend et qui continuera de rendre les échanges maroco-espagnols sur la décolonisation toujours compliqués avec l’Espagne mais également avec l’OTAN.

Il y a moins de six mois, en novembre 2014, le think tank madrilène Instituto Elcano publiait un rapport remarqué intitulé «L’Espagne regarde vers le Sud: de la Méditerranée au Sahel» dans lequel une attention particulière était portée à «l’importance géoéconomique grandissante» de la rive sud.

Une place importante y était réservée aux thèmes de sécurité et de défense, inséparables de la prospérité économique du Vieux continent.

Un conseil de la sécurité maritime à Madrid

Depuis l’an passé, Madrid dispose même d’un Conseil de la sécurité maritime qui se réunit une fois par mois et dont la présidence tourne entre les ministères de la Défense, des Affaires étrangères et de l’Intérieur.

Le Maroc accélère le pas. Le détroit de Gibraltar côté sud comprend désormais deux stations de radars à Tanger et du côté de Ksar Sghir. Un port militaire doit accueillir ses premiers marins marocains dès cet été 2015. Celui-ci est situé à quelques miles de Tanger-Med, face aux côtes de Tarifa et de la baie d’Algésiras.

La prise de conscience de l’importance commerciale et sécuritaire de la zone nord du Maroc méditerranéen progresse. Autrement formulée, elle a fait des pas de géant en 10 ans.

Outre le lancement déterminé des infrastructures de Tanger-Med en 2006-2007, l’étude d’un projet similaire à Nador, la construction du port militaire de Ksar Sghir et le souci de développer l’arrière-pays de Fahs-Anjra relèvent de la même logique. «Tanger-Med réfléchit au sens qu’il faut donner à l’amplitude que prennent les aspects économiques et sécuritaires dans la région», indique une source de TMSA à Médias 24.

Page 68: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 68 sur 92

Le besoin d’une réflexion approfondie et professionnelle en termes de potentialités, de risques, de forces et de faiblesses se pose.

Pour l’instant, si l’investissement sur Tanger-Med est l’un des plus importants effectué au Maroc au cours de ces 10 dernières années, la province de Fahs-Anjra demeure paradoxalement l’une des régions des plus pauvres et des moins alphabétisées du pays.

Enjeux marocains

Les enjeux sont énormes pour le Maroc. C’est dans cette zone que se recrute aujourd’hui une grande partie des jihadistes marocains et espagnols qui donnent tant de soucis aux services de sécurité des deux pays.

Depuis 40 ans ici, la «sagesse» populaire veut que «les jeunes de la région aient le choix entre le trafic de drogue, la contrebande ou l’émigration pour s’en sortir». Depuis les guerres d’Afghanistan et d’Irak et Daech, s’est rajoutée l’option terrorisme aux trois premières. Tristes choix.

C’est d’ici que s’exporte le haschich du Rif dont les revenus, des centaines de millions d’euros chaque année, servent à distordre une «saine compétition politique» à Tanger, Tétouan, Nador ou Al Hoceima notamment, mais pas seulement.

L’argent de la drogue joue un rôle d’amortisseur social important en étant blanchi dans la contrebande avec Sebta et Mélillia. Les produits de contrebande sont stockés à Fnideq et Tétouan avant d’être redistribués sur le reste du pays. Le circuit de blanchiment est limpide.

C’est d’ici également que partent les pateras de jeunes Subsahariens originaires de pays avec lesquels le Maroc, les entreprises marocaines et la société civile marocaine souhaitent développer les échanges.

Enfin, plus de trois millions de Marocains vivent au nord du détroit de Gibraltar. Dont près de 800.000 en Espagne. Un autre million en France et un autre demi-million en Italie.

La ville de Sebta, moins de 90.000 habitants, est peuplée à moitié demusulmanès comme aiment dire les résidents espagnols de la ville pour désigner, sans distinction, les Espagnols d’origine marocaine ou les Marocains y résidant légalement ou non.

En réalité, la zone du détroit de Gibraltar, de Tanger à Tarifa et de Sebta à Algésiras, se trouve à un moment historiquement porteur sur les plans économiques et géostratégiques. Le Nord du Maroc et le sud de l’Espagne se développent, les deux régions faisant le lien entre deux continents, l’un riche, l’autre au potentiel reconnu.

Le moment est à saisir pour réduire l’économie de la drogue et favoriser l’entreprenariat, l’économie sociale et les initiatives privées.

En 2015 comme en 2050, il y aura toujours 14 km qui séparent Tarifa de Tanger-Med, et 44 km qui séparent le cap Spartel tangérois du cap Trafalgar près de Cadix.

Sur le plan géostratégique, l’importante commerciale et militaire croissante de la zone du détroit ne peut que servir son développement. C’est par là que passent 50% du pétrole et 40% du gaz consommés en Europe. Plus de 75% des importations européennes. Les ports de Tanger-Med et d’Algésiras sont autant marocains, qu’espagnols, africains ou européens.

Pour les économies marocaine et africaine, Tanger-Med joue un rôle chaque année plus important. C’est de là que s’exportent les voitures et les pièces détachées de Renault et par là que rentrent les intrants des industries textiles et électroniques.

Page 69: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 69 sur 92

Plus de 250.000 camions passent par Algésiras chaque année, 220.000 du côté de Tanger-Med en 2014. De Tanger-Med, Renault a expédié plus de 170.000 véhicules produits en 2014 à Melloussa vers ses concessionnaires d’Europe et du Moyen-Orient. La cohérence du développement régional prend forme.

En 2014, Tanger-Med a traité un peu plus de 3 millions de conteneurs, Algésiras 4,5 millions. Le port marocain est considéré comme l’une des infrastructures portuaires les plus connectées au monde, 16ème sur 100. Algésiras est le premier port espagnol et méditerranéen pour les conteneurs.

Aujourd’hui, le trafic commercial à travers le détroit de Gibraltar est supérieur à celui du canal de Suez, d’Ormuz face aux côtes iraniennes ou de Malacca, au sud de la Malaisie. Gibraltar est le deuxième point de passage au monde après le canal franco-britannique de la Manche.

Le doublement en cours du canal de Suez égyptien doit enfin accélérer l’importance économique de Tanger-Med et d’Algésiras. A la fin 2016, la mise en service du terminal Tanger-Med 2 doit porter la capacité du port marocain à 8,5 millions de conteneurs.

Media24 - L’information économique marocaine Ce qui fait le bonheur des Marocains http://www.medias24.com/print15371825032015Qu-est-ce-qui-fait-le-bonheur-des-Marocains.html?layout=default&print=1&tmpl=component Alors que l’ONU vient de célébrer la Journée mondiale du bonheur, une étude réalisée par Ipsos pour Atlanta Assurance tente de cerner les mécanismes complexes de la joie de vivre chez les Marocains. Les résultats sont parfois surprenants.

Voilà une étude sur un thème qui parle à tout le monde. Pour tenter de comprendre les moments de joie des Marocains et en définir les motifs, Ipsos a recueilli les réponses de 2.100 individus représentatifs de la population marocaine des 25 à 64 ans.

Il en ressort que la tranquillité d’esprit (36%), la santé (26%), la stabilité (15%) et l’argent (14%) arrivent en tête des critères de bonheur chez nos concitoyens. « Cela confirme que le bonheur chez les Marocains, comme dans toutes les définitions universelles, reste fortement lié à la quête de soi-même », commentent les auteurs.

La santé, principale source de bonheur

La santé (96%), le culte (80%) et la famille (70%) sont les principales sources de bonheur chez les Marocains. Fait notable, plus on avance dans l’âge, plus on s’attache à la religion, et plus on descend dans les classes sociales, plus la famille gagne de l’importance. Pour ce qui est du rapport à la famille, l’étude nous apprend que la réussite des enfants dans les études fait le bonheur des parents, tandis que la bénédiction des parents et la bonne image renvoyée à l’entourage font celui des enfants.

« Ces conclusions nous montrent à quel point les Marocains se soucient de ce que vont penser les autres, quitte à oublier que le bonheur est avant tout une affaire personnelle », analyse Amal Chabach, médecin psychothérapeute et sexologue.

Page 70: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 70 sur 92

Sur la relation entre culte et bonheur

Autre enseignement notable: la religion revête une grande importance dans la vie des Marocains et leur vision des choses. Dans le détail, les Marocains trouvent le plus de bonheur dans les pratiques du jeûne et de la zakat (donation de l’aumône), tandis que les baby-boomers sont plus attachés à la religion et ont tendance à pratiquer le culte en groupe.

Pour El Boukili Ahmed, professeur universitaire et chercheur en études islamiques, l’étude met en lumière le lien intime entre la culture marocaine et la religion : « Plus on avance dans l’âge, plus on a besoin d’un refuge spirituel. Et dans l’imaginaire des Marocains, le hajj représente le summum de cette spiritualité», décrypte-t-il.

« Un indicateur qui traduit les attentes des Marocains »

Pour le sociologue et professeur universitaire Abderrahim El Atri, habitué des plateaux télé, l’un des effets les plus intéressants de cette étude est d’amener chercheurs, décideurs et citoyens à s’interroger sur notre qualité de vie : « Quand les Marocains désignent la santé comme leur principal critère de bonheur, cela signifie qu’ils sont préoccupés par les dysfonctionnements du système de santé marocain. Sans avoir une visée politique, cette étude constitue un indicateur qui traduit les attentes sociétales des Marocains ».

Même son de cloche chez Amal Chabach, qui estime que « bien que le bonheur soit somme toute relatif, nous possédons des éléments concrets qui peuvent informer de manière utile les discussions sur le sujet ».

Le « bonheur national brut »

Pendant longtemps, les économistes ont postulé que le bien-être était uniquement lié à la richesse matérielle, arguant que seule la croissance du produit intérieur brut (PIB) peut mesurer notre progrès vers le bonheur.

Mais depuis une quarantaine d’années, la pertinence du PIB en tant qu’indicateur hégémonique ne cesse d’être remise en question. A l’origine de cette prise de conscience, le Bhoutan, ce petit pays coincé entre le Sikkim indien et le Tibet chinois qui a fait du bonheur un indice dans les années 1970 : le « bonheur national brut. »

Depuis, la recherche sur le bien-être subjectif a connu un intérêt croissant, et les indices et autres « théories » du bonheur n’ont cessé de se développer.

Même l’ONU a apporté sa contribution dans un sérieux rapport sur le bonheur réalisé en 2013, soit un an après avoir établi la Journée internationale du bonheur (le 20 mars). A en croire l'étude, les Danois sont les plus heureux de la terre. Viennent ensuite, dans l'ordre, les habitants de la Norvège, de la Suisse, des Pays-Bas et de la Suède. Les Marocains ne sont que 99e et troisièmes au Maghreb.

Mais revenons à l’étude marocaine. Pour capitaliser (surfer ?) sur l’engouement suscité, comme en témoigne l’importante médiatique hier en conférence de presse, Atlanta Assurance a annoncé le lancement de son «Observatoire marocain du bonheur », qui sera entièrement consacré au sujet. Pour peut-être un jour inciter les décideurs à mesurer le bonheur national brut ?

Media24 - L’information économique marocaine

Page 71: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 71 sur 92

Des Marocains se mobilisent pour les droits des femmes

http://www.medias24.com/print15372125032015Des-Marocains-se-mobilisent-pour-les-droits-des-femmes.html?layout=default&print=1&tmpl=component Des hommes n’hésitent pas à poser, parfois en femmes, pour attirer l’attention sur l’égalité des sexes. Leur objectif : partager le pouvoir.

« Il ne suffit pas de comprendre les femmes, partageons réellement le pouvoir avec elles » tel est le slogan de la campagne « Même regard, même droits » lancé par une association de Mohammedia, Médias et cultures.

L’association milite pour une égalité réelle entre les Marocain et les Marocaines, en passant par l’image. D’où cette série de photos surprenantes de Marocains habillés en femmes, dont l’objectif est d’interpeller de public.

L’association veut aussi jouer sur d’autres tableaux. A cette occasion, un personnage a été créé – L’Moustach – toujours dans le même objectif de sensibilisation, cette fois-ci par l’humour.

Médias et cultures se définit comme une association partageant les valeurs de la démocratie sociale, la tolérance, la justice sociale, la défense des droits humains et la citoyenneté. Ses membres s’engagent « en faveur de l’égalité et la parité entre les hommes et les femmes tel qu’inscrit dans l’article 19 de la constitution de 2011. »

Ils veulent lutter contre toutes les formes de discriminations : « femmes et hommes, jeunes et adultes, d’origines sociales et culturelles diverses se rencontrent et partagent au sein de la société marocaine le vivre ensemble dans le respect des libertés individuelles de chacun. »

Page 72: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 72 sur 92

PanoraPost - 2015-03-26 (maroc) Colère royale contre deux ministres http://www.panorapost.com/article.php?id=10216 Le roi Mohammed VI inaugure des projets, en lance d’autres, mais suit de très près ces activités, en amont et en aval ; les autorités de Rabat, et surtout les deux ministres de l’Intérieur et du Commerce et de l’Industrie, respectivement Mohamed Hassad et Hafid Elalamy, en savent désormais quelque chose… Ils s’en rappelleront. Alors qu’il devait lancer un projet pour la réhabilitation du secteur des marchands de proximité, ou marchands ambulants, et que les cadres, responsables et élus de la capitale, plus les ministres, attendaient la venue du roi, le ministre de l’Intérieur est monté à la tribune, à la wilaya de Rabat, pour leur lire le message suivant : « SM le roi a contacté il y a peu les deux ministres de l’Intérieur et du Commerce et de l’Industrie et leur a fait part de son mécontentement de ne pas voir le programme prévu être au niveau requis par lui. Il les a informés qu’il ne viendrait pas et ne procéderait pas au lancement dudit projet, qui ne correspond pas à ce qu’il attendait ». Aussi inédit qu’ahurissant… Ce n’est pas la première fois que le roi Mohammed VI annule une activité programmée, mais c’est la première fois qu’il le dit d’une manière aussi rugueuse, et qu’il fait lire son message par l’un des responsables concernés. Le programme de réhabilitation des marchands ambulants est géré par les deux ministères concernés, mais est placé sous la responsabilité exécutive de l’Intérieur. El Watan - Jeudi 26 mars 2015 (Algérie) Une participation algérienne record au Forum social mondial de Tunis La société civile «officielle» fortement contestée http://www.elwatan.com/actualite/la-societe-civile-officielle-fortement-contestee-26-03-2015-290832_109.php

Au deuxième jour des manifestations du Forum social mondial (FSM), qui se tient à Tunis du 24 au 28 mars, le campus universitaire El Manar, qui accueille l’essentiel des activités du FSM, connaît une indescriptible effervescence militante.

Alors que le premier jour a été notamment caractérisé par la tenue d’une marche de

solidarité avec le peuple tunisien suite à l’attaque terroriste du Bardo, la journée d’hier a

surtout été dédiée aux conférences, aux workshops, aux débats et autres affrontements

d’idées.

Page 73: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 73 sur 92

Le visiteur a ainsi le choix entre un nombre incalculable d’activités, de quoi avoir le vertige.

Sans compter toutes les animations qui mettent le campus en feu, entre manifs, concerts,

stands, banderoles, affiches et autres prises de parole intempestives façon Hyde Park. Un

joyeux bazar créatif, en somme.

L’affluence est telle qu’il est difficile de se frayer un chemin dans les allées de la faculté des

sciences politiques et juridiques ou celle d’économie, dont les amphis et salles de TD

abritent le gros des débats. Malgré cette gigantesque masse bouillante, eh bien, les

Algériens sont nettement visibles, reconnaissables évidemment au drapeau national brandi

partout.

D’ailleurs, la délégation «DZ» serait l’une des plus importantes à cette 13e édition du FSM

avec plus de 1500 participants inscrits, sans compter tous ceux qui sont venus par leurs

propres moyens. Il faut toutefois relever que la participation algérienne se scinde en deux

blocs. Il y a les associations, collectifs, ONG, qui s’inscrivent dans le champ de l’opposition,

et il y a ce que d’aucuns qualifient de «société civile officielle», identifiable, pour certains, par

leur casquette à l’effigie de Bouteflika.

Croisé dans les arcanes grouillantes du campus, le député FFS, Chafaâ Bouaiche, ne

mâche pas ses mots. «Ils ont déboursé 20 000 euros pour louer des stands vides», martèle

le chef du groupe parlementaire du FFS, avant d’ajouter : «Ils sont 1300 participants. Ils ont

gonflé leur participation en disant que le Maroc sera présent en force.» Le député FFS nous

apprend aussi que, contrairement aux membres de Rassemblement Action Jeunesse (RAJ),

Tharwa Fadhma N’soumer, le CLA, la LADDH et autres sigles du mouvement associatif

autonome qui, pour la plupart, sont hébergés dans des cités U, les participants de l’autre

camp «logent à l’hôtel Palace». «Je vais les dénoncer sur ma page facebook», promet le

jeune député.

Et on pouvait effectivement lire un peu plus tard, ce statut sur sa page : «Le pouvoir algérien

a envoyé 1300 participants au Forum social mondial qui se tient à Tunis. En plus des frais de

mission, une prise en charge est assurée aux participants : transport, restaurant et

hébergement à l’hôtel Palace. Avec tout ce beau monde, les participants officiels algériens

n’arrivent pas encore à ouvrir un stand spécial Algérie.

Pourtant, selon ma source, l’Etat a loué 4 stands à 20 000 euros !» Lors d’une conférence-débat organisée dans la matinée d’hier par RAJ sous le titre : «Défis et enjeux des organisations de la société civile en Algérie», Fouad Ouicher, militant de cette association, faisait des griefs similaires à ceux formulés par Chafaâ Bouaiche. «Le pouvoir a créé une société civile parallèle, à la merci de l’administration, et qui soutient le programme présidentiel. Ils ont tous les privilèges, comme en témoignent ceux qu’on voit ici, dans ce Forum, alors qu’ils n’ont absolument rien à voir avec l’esprit de ce Forum» assène-t-il. «Ils viennent en masse, grassement pris en charge, hébergés dans des hôtels, alors que nous, nous n’avons aucun moyen. Et avec ça, nous sommes bloqués aux frontières et malmenés par la police.»

Page 74: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 74 sur 92

1200 participants et 650 associations Interrogé à ce sujet, Ali Sahel, coordinateur de la délégation algérienne «officielle» et membre du comité d’organisation, a indiqué que la délégation qu’il représente compte 1200 participants. «Il y a 650 associations qui sont inscrites dans le forum», a-t-il souligné, dont l’UGTA, des organisations étudiantes (8), le réseau Nada ou encore l’Association nationale des échanges entre jeunes (ANEJ) qu’il préside. «C’est une mosaïque, et c’est une première», se félicite M. Sahel. «Nous avons aussi plusieurs associations du sud du pays», appuie-t-il. «J’ai même ramené quelques militants du PT. Nous sommes tous Algériens et on est pour la diversité», renchérit le président de l’ANEJ.

Concernant le volet financement, notre interlocuteur a déclaré : «Il y a une contribution de

l’UGTA, une contribution de la part des associations et il y a des sponsors, publics et

privés.» Parmi eux : Algérie Télécom. Signe extérieur d’opulence qui creuse l’écart entre les

«deux» sociétés civiles : le fait que les «pro-Boutef» se déplacent dans de luxueux bus de

l’ONAT quand, la grande majorité des participants au FSM ne dispose que de moyens

rudimentaires de locomotion, sachant que le campus d’El Manar est loin du centre-ville de

Tunis.

«L’ONAT nous a fait un prix préférentiel. Si vous voulez, c’est une forme de contribution»,

rétorque M. Sahel. Pour ce qui est de l’hébergement, le coordinateur de la délégation de

l’UGTA & Co. a dit : «Nous avons loué dans un village moins cher à Gammarth qui s’appelle

Dar Ennour», tout en reconnaissant que d’autres membres de la délégation ont pris leurs

quartiers dans des hôtels (à l’évidence fastueux).

Ali Sahel s’agace de ces petites remarques et le fait savoir : «Je ne comprends pas cette

surenchère, à croire que tous ceux qui viennent ici paient de leur poche. On s’acharne

toujours à trouver quelque chose de négatif. Moi, je veux positiver les choses.

Pour la première fois, il y a une importante délégation. Elle est venue dans un esprit de

solidarité avec le peuple tunisien. Il y a déjà une grande coopération algéro-tunisienne qui

s’inscrit à tous les niveaux de l’Etat, et nous ne voulons pas rester en marge de cette

dynamique. Notre présence, c’est pour conforter cette dynamique.»

Côté animation et participation à la vie intellectuelle du Forum, Ali Sahel rejette l’idée que le

«consortium» d’associations qu’il dirige ne serait là que pour la question sahraouie et

l’incontournable crêpage de chignon avec les amis marocains. «Nous avons 25 thématiques

qui portent sur divers sujets tels que l’environnement, l’économie, l’égalité des chances

homme-femme… La question sahraouie revient dans une seule thématique consacrée à

l’autodétermination des peuples. Sinon, nous abordons sans complexe tous les sujets

d’actualité.

On n’est plus à l’ère du parti unique.» Au menu des thématiques d’aujourd’hui : la «défense» du gaz du schiste. «Elle sera donnée par un expert, et il y aura un jeune activiste qui va lui apporter la contradiction. Je trouve que cette diversité est une richesse», lance Ali Sahel.

Page 75: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 75 sur 92

Pas sûr que les autres forumistes, ceux de la société civile des «pauvres» l’entendent de la même oreille… Mustapha Benfodil El Watan - Jeudi 26 mars 2015 (Algérie) Tout en privilégiant des «transferts ciblés» la banque mondiale recommande la réduction des subventions http://www.elwatan.com/economie/la-banque-mondiale-recommande-la-reduction-des-subventions-26-03-2015-290827_111.php Le volume important des importations qui alourdissent le budget de l’Etat est encore une fois mis à l’index par la Banque mondiale, qui estime que «le caractère corrosif des subventions a produit des effets pervers et contribue à éroder la croissance économique du pays». Dans la «Lettre d’El Djazaïr» publiée par la représentation installée à Alger, le groupe de la

Banque mondiale pose la question de savoir comment remédier à la situation qualifiée de

«mal persistant» que l’inaction a entretenue à la faveur d’un baril de pétrole à 120 dollars.

«Que faire quand le vent a tourné ?», se demande la BM, qui constate que de nombreuses

voix se sont déjà élevées pour s’interroger sur la volonté réelle du gouvernement algérien de

prendre les mesures qui s’imposent. L’institution internationale recommande «une

rationalisation des subventions et autres transferts sociaux directs et indirects».

Elle fait remarquer que «les subventions, d’inspiration vertueuse dans un contexte de

recherche d’équité sociale, se sont avérées, au fil des années, non seulement insoutenables

pour les finances publiques, mais dans bien des cas détournées de leur objet réel, au point

de créer des effets pervers pour l’ensemble de la communauté».

Pour la Banque mondiale, «les prix très bas du carburant ont tué chez les Algériens le

réflexe de l’efficacité énergétique et du comportement responsable». En termes de bilan

chiffré, la Banque relève que «les subventions à l’énergie auraient coûté au Trésor public

environ 20 milliards de dollars en 2014, ce qui représente le tiers du budget annuel de

l’Etat». Bien plus, d’après certaines sources, ajoute l’institution financière internationale,

«10% de la population la plus aisée consomment plus de carburant que les 90% restants de

la population.

A qui profitent donc les subventions ?», se demande encore la Banque mondiale dans son

analyse. «Certainement pas aux plus pauvres, dont le ciblage par des transferts plus

efficients a été proposé par divers partenaires, dont le FMI et la Banque mondiale».

Page 76: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 76 sur 92

En effet, le FMI avait recommandé au gouvernement algérien, en janvier 2015, de privilégier

des «transferts ciblés» en vue de protéger les couches défavorisées et de supprimer en

parallèle les subventions aux produits énergétiques et à certains biens alimentaires qui

profitent actuellement aussi bien aux riches qu’aux pauvres.

La Banque mondiale préconise pour sa part «une dépolitisation des prix de l’énergie», car

une réforme réussie et durable exige «des mécanismes dépolitisés basés sur les règles de

fixation des prix, ce qui minimise la possibilité que les réformes soient annulées».

La responsabilité de la mise en œuvre d’un mécanisme automatique de fixation des prix peut

être confiée dans ce cadre, précise la BM, «à un organe indépendant, ce qui peut le protéger

des pressions politiques».

La Banque mondiale estime enfin qu’à plus long terme, les réformes devraient avoir pour but

«la libéralisation complète des prix» et souligne que «l’heure est en tout cas à l’action» pour

le gouvernement algérien, ajoutant que «les réformes des subventions peuvent être mises

en œuvre de manière préventive plutôt que lorsque les pressions se font sentir».

Le gouvernement algérien est invité à «introduire des augmentations échelonnées, car un

relèvement trop brutal pourrait donner lieu à une opposition intense aux réformes, surtout en

l’absence de communication suffisante et de mesures d’atténuation». Ainsi, selon la Banque

mondiale, une stratégie progressive permettrait aux ménages et aux entreprises de s’adapter

et au gouvernement de mettre des filets de sécurité sociale.

Zhor Hadjam El Watan - Jeudi 26 mars 2015 (Algérie) Nour Meddahi. Professeur d’économie à la Toulouse School of Economics «C’est au gouvernement de faire les arbitrages politiques nécessaires» http://www.elwatan.com/economie/c-est-au-gouvernement-de-faire-les-arbitrages-politiques-necessaires-26-03-2015-290826_111.php

Le représentant de la Banque mondiale en Algérie a estimé qu’à la lumière de la chute des cours du brut, l’on se doit aujourd’hui de rechercher un nouveau contrat social et de réformer le système de subvention et de transferts sociaux actuel. Croyez-vous que les subventions généralisées sont tenables ?

Page 77: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 77 sur 92

Je ne crois pas que la situation actuelle soit tenable pour le budget, encore moins que le

système de subvention actuel soit efficace. Les prix du pétrole baissent ; ils étaient à 105

dollars le baril il y a un an et ils se situent actuellement autour de 55 dollars.

Si l’on prend comme référence un prix moyen du baril de 55 dollars pour l’année 2015, on

pourrait dire que par rapport à 2014, l’Algérie perdrait entre 25 et 30 milliards de dollars de

recettes fiscales induites par la baisse des recettes des exportations d’hydrocarbures et du

déclin de l’activité économique qui en découlerait.

Dans cette situation, divers choix se présentent au gouvernement : maintenir le rythme de

dépenses et puiser dans les économies accumulées au niveau du FRR, s’endetter sur le

marché financier local ou réduire les dépenses.

Pour ce qui est du Fonds de régulation des recettes, l’on constate que l’épargne accumulée

a commencé à baisser en 2014. Une ponction annuelle de 25 milliards de dollars amènerait

à l’épuisement de ce fonds en trois ans maximum.

Le gouvernement a annoncé qu’il allait s’orienter vers le marché financier pour financer

certains de ses projets. C’est une bonne chose d’user de cet argent qui dort. Mais n’oublions

pas, ceci est une dette, certes locale, mais qu’il faudra rembourser.

Il a également annoncé son intention de réduire les dépenses en gelant les investissements

à caractère non prioritaire. J’estime que c’est à ce niveau que le débat public devrait

commencer pour savoir ce qui est prioritaire et ce qui ne l’est pas.

En effet, si le gouvernement veut suspendre des investissements, prioritaires ou pas, cela se

traduira par une baisse de l’activité et de l’emploi, synonyme de hausse du chômage.

En parallèle, certaines ressources sont allouées à des subventions, souvent inefficaces alors

qu’elles pourraient être bien plus utiles ailleurs. Il faut savoir qu’en 2013, l’ensemble des

subventions, y compris implicites, étaient estimées à 60 milliards de dollars, la moitié étant

pour les produits énergétiques (carburant, gaz, électricité). En 2015 et sous l’effet de la chute

des cours du brut, les subventions destinées à l’énergie sont plus faibles et passeraient de

30 milliards de dollars à 15 milliards pour un baril de pétrole à 55 dollars.

Il n’en demeure pas moins que ces subventions sont très élevées, inefficaces puisqu’elles

génèrent de mauvaises externalités (par exemple il faut construire plusieurs centrales

électriques) et en plus elles sont antisociales dans la mesure où ce sont les privilégiés et

ceux qui consomment le plus qui en profitent davantage, alors que l’objectif affiché des

subventions est d’aider les ménages à faible revenu.

Je pense que c’est le rôle du gouvernement de faire les arbitrages politiques nécessaires, en

concertation avec les partenaires économiques, sociaux et politiques, pour décider si les

Page 78: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 78 sur 92

dépenses budgétaires doivent privilégier l’investissement et l’emploi, la santé, le logement et

l’éducation ou bien les subventions au carburant.

Je pense que la population, qui s’exprime à travers les émeutes, la presse et d’autres

canaux, réclame plus d’emplois et de logements, de meilleurs systèmes éducatif et de santé

et non pas une énergie peu chère pour avoir plus de voitures et de climatiseurs.

Quelles sont les solutions à proposer afin de mieux cibler les subventions ?

Dans le cas de l’essence, à titre d’exemple, en prenant en considération les cours actuels du

pétrole, on pourrait dire que le tarif de l’essence à la pompe devrait être de 80 DA, alors qu’il

est de 22 DA. Au lieu de maintenir un prix bénéficiant à tout le monde, le gouvernement

pourrait augmenter les prix de l’essence tout en versant le différentiel (ou une partie) aux

ménages à faibles revenus selon leurs besoins en matière de transport et de carburant pour

une voiture.

Cela pourrait se faire via une chambre de compensation, comme c’est le cas chez nos

voisins marocain et tunisien ou prendre une autre forme d’organisation.

Même chose pour ce qui est des produits alimentaires. L’administration a les ressources

humaines et aussi matérielles, en particulier informatiques, pour implémenter très vite ce

système.

Permettez-moi aussi de dire que je ne serais pas surpris que les ménages les plus aisés

aimeraient que les ressources allouées aux subventions généralisées aillent au

développement d’autres secteurs, tel celui des loisirs, qu’ils vont chercher à l’étranger. Le

développement de ces secteurs serait source de croissance économique.

Des économistes estiment qu’une baisse des subventions induirait la hausse de l’inflation et que la vérité des prix ne doit pas être dissociée de la vérité des salaires. Qu’en pensez-vous ?

Oui, une baisse des subventions impliquerait une hausse des prix et donc de l’inflation. Mais

cette inflation ne sera pas supportée par les ménages à faibles revenus car ils recevront des

subventions directes.

Concernant les salaires, ils ont augmenté au cours des 15 dernières années, avec de très

fortes hausses en 2011 dans le secteur public. Je pense cependant que la politique salariale

dans le secteur public en Algérie souffre du même travers que celle des subventions, c’est-à-

dire que lorsqu’il y a une augmentation, tout le monde en profite de la même manière. Mais

dans cette rémunération, il faudrait prendre en compte la performance, l’expertise et surtout

la rareté.

Page 79: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 79 sur 92

Si on prend l’exemple de Sonatrach, sa politique salariale devrait avoir comme priorité la

garde de ses foreurs, ingénieurs et employés opérationnels que la concurrence étrangère

(en Algérie ou à l’étranger) lui pique ! Il n’y a aucune raison à ce que l’augmentation du

salaire de ces personnels rares et vitaux pour l’entreprise soit la même que celle d’autres

employés (comptables, secrétaires, etc.).

Pour ma part, je ne crois pas qu’une augmentation généralisée des salaires soit une

urgence. Je crois plutôt que le problème est que beaucoup de salaires soient indexés sur le

SMIG, alors toute tentative de relever les faibles revenus se traduit par une augmentation

généralisée des salaires, même les plus élevés.

Enfin, pour terminer, je pense qu’aujourd’hui, le plus important est que le gouvernement définisse les priorités entre emploi, logement, santé, éducation ou subventions énergétiques. Il doit le faire en toute transparence et en concertation avec les partenaires économiques et sociaux, et il doit l’expliquer à la population pour que celle-ci les accepte. Evidemment, le gouvernement doit donner l’exemple, la lutte contre la corruption étant une priorité.� Roumadi Melissa El Watan - Jeudi 26 mars 2015 (Algérie) Rapport sur la mise en œuvre de la PEV L’UE appelle le Maroc à garantir le respect des libertés http://www.elwatan.com/international/l-ue-appelle-le-maroc-a-garantir-le-respect-des-libertes-26-03-2015-290799_112.php L’Union européenne (UE) a appelé hier le Maroc à garantir le respect des libertés d’association, de rassemblement et d’expression pour l’ensemble des citoyens et abolir toute peine privative de liberté pour les journalistes. Le Maroc doit «garantir le respect des libertés d’association, de rassemblement et d’expression pour l’ensemble des citoyens, abolir toute peine privative de liberté pour les journalistes sur la base du code pénal ou de la loi antiterroriste et, concernant le code de la presse, renforcer la concertation des acteurs concernés», a indiqué l’UE dans un rapport sur la mise en œuvre du plan d’action de la politique européenne de voisinage (PEV) entre l’UE et le Maroc entre le 1er janvier et le 31 décembre 2014. Le rapport a souligné notamment que «certaines manifestations pacifiques de mouvements sociaux et d’associations des droits de l’homme ont été réprimées et plusieurs événements d’associations des droits de l’homme dans les lieux publics ont été interdits sans notification officielle». Le rapport a, par ailleurs, relevé que même si le code de la presse rénové «ne prévoit pas de peine privative de liberté pour les journalistes», ces derniers «resteraient passibles d’inculpations ou de sanctions sur la base du code pénal, ou de la loi antiterroriste».

Page 80: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 80 sur 92

«Les journalistes de la presse écrite, comme les journalistes en ligne restent soumis à des mesures répressives telles des sanctions judiciaires et/ou économiques, et une certaine autocensure est à constater principalement dans la presse écrite», a affirmé le document de la Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité. Al-Ahram HEBDO - Semaine du 25 au 31 mars 2015 - Numéro 1068

Concrétiser le rêve d’intégration régionale Amira Samir

Le sommet annuel de la Ligue arabe sera l'occasion pour se pencher sur la question des échanges économiques interarabes qui restent modestes, voire inexploités. http://hebdo.ahram.org.eg/NewsContent/0/10/124/9908/Concr%C3%A9tiser-le-r%C3%AAve-d%E2%80%99int%C3%A9gration-r%C3%A9gionale.aspx Les premières tentatives pour développer les relations économiques entre les pays membres de l’Organisation panarabe remontent aux années 1950, avec la signature du Traité sur le transit commercial des produits agricoles et industriels. Aujourd’hui, les deux instruments de base de la coopération commerciale interarabe sont la convention de facilitation et de développement des échanges commerciaux signée à Tunis en 1981 et le programme exécutif adapté par le Conseil économique et social de la Ligue en 1997. La réalisation du programme de mise en oeuvre d’une zone de libre-échange a commencé en janvier 1998. De longues années plus tard, le commerce interarabe n’est pourtant pas au meilleur. Et bien que les Arabes partagent dans une certaine mesure une histoire commune, pour ce qui est du développement économique et social, ils n’arrivent pas encore à constituer un bloc homogène. A ce jour, les Etats membres de la Ligue arabe connaissent l’un des plus faibles taux d’échanges intrarégionaux au monde, malgré un accès préférentiel aux marchés et une forte homogénéité culturelle. Le dernier rapport économique publié par le secrétariat général de la Fédération des Chambres de Coopération du Golfe (CCG) a avancé que le volume des échanges commerciaux interarabes ne dépasse pas 10 % de l’ensemble des échanges commerciaux de ces pays, malgré les multiples accords de libre-échange signés dans ce cadre. « Franchement, les pays arabes ne parviennent pas à s’étendre économiquement, à réaliser la complémentarité et à développer un marché commun. Le potentiel commercial, bien réel, reste inexploité malgré des efforts constants pour réduire les droits de douane et appliquer des accords préférentiels », estime Salah Gouda, directeur du Centre des études économiques. En effet, malgré les opportunités d’investissement prometteuses dans la région (notamment dans les secteurs de l’industrie, de l’agriculture, du transport, du tourisme et de l’immobilier), les problèmes urgents de développement auxquels font face la majorité des pays arabes s’imposent souvent assez lourdement, citons notamment le chômage, la pauvreté et les maladies. D’autres facteurs entrent en jeu, comme la dépendance des pays arabes vis-à-vis du système commercial international, ainsi que la faiblesse de l’industrie arabe comparée à l’occidentale, ou même l’asiatique. En outre, « les législations en vigueur dans les pays arabes font fuir les investissements arabes et autres », rappelle Mohamad Al-Towégri, secrétaire général adjoint de la Ligue arabe pour les affaires économiques, en pointant du doigt les disparités entre les politiques économiques des pays arabes et l’absence de transparence, en particulier en ce qui concerne la lourdeur des procédures administratives.

Page 81: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 81 sur 92

Projet de nature politique Contrairement aux analyses classiques, d’autres experts en économie pensent que l’intégration régionale est fondamentalement un projet de nature politique qui se donne juste des moyens économiques pour atteindre ses fins. Les économies arabes sont faiblement diversifiées et en concurrence sur les mêmes catégories de produits (pétrole et dérivés, et produits agricoles), qui ont comme débouché les marchés internationaux et non régionaux. Les pays arabes exportent très peu de produits industriels. La part de l’industrie dans le PIB oscille entre 5 et 15 %. L’expert en économie, Abdel-Khaleq Farouq, estime que le commerce interarabe est incapable de relever le défi du libre-échange. « Les pays arabes doivent en premier lieu déployer les efforts pour éradiquer les problèmes entre eux. Il est nécessaire d’instaurer un marché arabe commun, en suivant l’exemple d’autres blocs régionaux qui ont réalisé la complémentarité économique en dépit des multiples différences entre leurs peuples », explique-t-il. En fait, les échanges commerciaux interarabes restent modestes en les comparant à d’autres marchés communs, tels que l’Union Européenne (UE), où plus de 60 % des échanges se font entre les Etats membres. « Les 10 % de commerce interarabe représentent une fraction du commerce réalisé, par exemple, avec l’UE. En effet, la part de l’UE dans les importations et les exportations des membres de la Ligue reste élevée, même si elle a diminué au fil du temps. Pour l’Egypte, par exemple, 60 % du volume des échanges commerciaux extérieurs sont penchés vers l’Occident (l’UE et les Etats-Unis). Ce chiffre ne diffère pas beaucoup dans les restes des pays arabes », révèle Farouq. 145 milliards d’euros sont le volume d’échanges entre les pays du Golfe et l’UE. Et la majorité des pays méditerranéens de la région, notamment l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, orientent également fortement leur commerce vers l’UE. Les échanges entre les pays du Maghreb ont le ratio le plus faible, avec seulement 5 % de leur commerce. Les frontières terrestres fermées sont un autre élément spécifique au monde arabe, qui réduit le potentiel d’échange commercial entre les Etats arabes. « Les Etats arabes sont conscients que les actuels programmes de coopération économiques n’arrivent pas à atteindre les niveaux escomptés, d’où la nécessité de trouver de nouveaux moyens susceptibles de faire face aux obstacles qui entravent la réalisation de la complémentarité économique interarabe », indique Salah Gouda. Le dernier rapport du CCG préconise de faciliter les procédures douanières et d’unifier les tarifs, d’accroître les flux d’investissement, de renforcer la transparence administrative et la coordination des politiques commerciales nationales, ainsi que d’assurer la libre circulation des marchandises, des capitaux et des personnes. Mais ceci reste dans le cadre des pays du Golfe et semble loin de toucher les autres pays arabes. Leaders (Tn) – L’islamisme ou l’amour-haine de l’occident http://www.leaders.com.tn/article/16685-l-islamisme-ou-l-amour-haine-de-l-occident?nuid=0&did=0 Les deux clichés montrant les cadavres des deux terroristes abattus au musée du Bardo le 18 mars 2015 en disent long sur ces fanatiques et par contraste révèlent, au sens

Page 82: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 82 sur 92

photographique et chimique du terme, certains aspects de nous-mêmes et plus généralement de la société tunisienne. Nous n’avons pas les mêmes valeurs Tout être humain est saisi de nausée à la vue d’un cadavre ou de sa représentation ; il éprouve une fascination horrifiée à la vue de la mort, surtout la mort de son semblable et plus particulièrement lorsque cette mort est violente. Néanmoins, cette horreur comporte toujours une part de tristesse voire de pitié, même s’il s’agit, comme en l’occurrence, de monstres sanguinaires ayant perdu toute capacité d’empathie. Le soulagement que peut provoquer le spectacle de leur élimination ne dure qu’un instant, le temps de penser à la fin de leur capacité de nuisance. La différence entre eux, leurs commanditaires et nous, réside là. Ils éprouvent du plaisir voire de la joie à la mort de leurs semblables devenus à leurs yeux des mécréants, réduits à des objets. Ils mettent en scène de façon sadique et perverse cette mort car ils détestent et méprisent la vie d’ici-bas et ils aspirent à celle de l’au-delà. Et souvent par naïveté, par impatience ou par nihilisme, ils précipitent leur mort espérant arriver ainsi plus vite aux délices paradisiaques promis. Alors que nous, en humains se sachant mortels, nous aimons modestement la vie et nous apprécions ce qu’elle nous offre car nous savons combien elle est éphémère et fragile et nous mesurons sa précieuse valeur à nulle autre pareille. C’est peut-être ce qui explique en partie le rôle qu’a joué l’immolation de Mohammed Bouazizi dans le déclenchement de la révolution tunisienne. En effet, la tentative de Ben Ali de récupérer et d’instrumentaliser le geste désespéré du jeune homme en allant lui rendre visite sur son lit d’hôpital a scandalisé une majorité de Tunisiens lorsqu’ils ont vu Mohammed Bouazizi entièrement emmailloté de gaze et de sparadrap. Une Momie. Le contraste entre sa fragilité et sa proximité de la mort et la brutale attitude du Général-dictateur qui posait cyniquement à ses côtés a précipité les événements que l’on sait … Marques et logos de l’Occident Revenons aux assassins du Bardo. Passé l’horreur, passée la nausée, on ne peut pas ne pas remarquer certains détails. Et tout d’abord, la jeunesse des deux terroristes, malgré la pilosité faciale exigée par leur idéologie : un bouc pour l’un et une barbe pour l’autre. Encore plus jeunes que Mohammed Bouazizi, cet autre suicidé qui a préféré s‘en prendre à lui-même plutôt que d’emporter avec lui des innocents. On ne peut pas ne pas se demander quel est ce mal, quel est ce désespoir qui pousse de si jeunes personnes à la destruction, au meurtre, au nihilisme. Après la jeunesse, le deuxième détail qui attire l’œil, c’est l’apparence. De prime abord, deux très jeunes gens habillés comme des jeunes de leur âge : en jogging et baskets. Mais, on est frappé par la modestie voire la pauvreté de leur mise. Serait-ce donc, le besoin, la misère, le dénuement qui expliquerait leurs actes odieux ? Oui, mais tous les nécessiteux ne deviennent pas terroristes et certains criminels contre l’humanité sont issus de milieu pauvre, cela ne les excuse, ni ne les dédouane en rien. A moins que la vêture n’ait fait partie du camouflage, du déguisement pour passer inaperçus et tromper l’ennemi. Mais alors pourquoi les marques ? Pourquoi les logos ? Comme dans la vie, Nike et Adidas se partagent les jeunes et le marché. A regarder de plus près l’un des deux arbore même des chaussettes Nike ! La présence des logos et des marques transforme l’horreur en obscénité et fait penser à une de ces nombreuses provocations de Benetton lorsqu’en 1994, il s’est mis à centrer sa publicité sur les conséquences sanglantes de la guerre aux Balkans. Une des affiches de cette campagne montre le T-shirt tâché de sang d’un soldat bosniaque mort au combat.

Page 83: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 83 sur 92

La haine affichée Au niveau de l’idéologie et du discours conscient, les jihadistes, salafistes et autres islamistes vouent une haine incommensurable à l’Occident. A chaque attentat, à chaque exécution, à chaque revendication, bref à chaque confrontation nous sommes soumis de leur part à des déclarations tonitruantes et à des vociférations incantatoires répétées à l’envi comme des mantras où l’Occident est rendu responsable de tous les maux qui frappent les sociétés arabes et musulmanes : la misère, l’ignorance, l’injustice, en somme l’impuissance et le sous-développement dans tous les domaines et à tous les niveaux... L’Occident honni est coupable d’avoir colonisé ces pays, d’avoir défait et partagé le Califat. Il est coupable de pratiquer le néocolonialisme et l’impérialisme en pillant les richesses et les ressources des terres arabo-musulmanes et en exploitant et opprimant leurs habitants, empêchant ainsi les Arabes et les Musulmans de se développer et de s’émanciper… Par ailleurs, il est reproché à l’Occident son matérialisme inhumain, sa décadence morale et spirituelle et son islamophobie qui interdit sur son sol pêle-mêle : le voile, la burqa, la construction des mosquées, l’élévation des minarets, l’application de la charia … Et à tous ces titres, il est déclaré terre de guerre et donc d’islamisation et ses croisés d’habitants considérés comme des ennemis qu’il s’agit de combattre et d’anéantir par la conversion ou par la mort. La passion secrète Pourtant ces plaintes et ces reproches, ces condamnations et ces accusations cachent mal de nombreux signes évidents d’occidentalisation des arabo-musulmans. Ainsi en est-il des marques et des logos sur ces cadavres. Ainsi en est-il de la Rolex du Calife autoproclamé de Daech, Al Baghdadi, qui vient démentir son discours et miner sa crédibilité. Ainsi en est-il de ceux et celles qui tout en vivant et travaillant en Occident, déclarent le haïr et prétendent le combattre. Ainsi en est-il enfin de la conduite contradictoire de ceux qui d’une part envoient les enfants des autres se faire exploser, se prostituer ou faire le Jihad en Irak, en Syrie, en Lybie ou ailleurs, mais envoient leurs propres enfants étudier et se former dans les meilleures écoles et universités de l’Occident, en France, en Allemagne, en Angleterre, aux USA… Et que dire de l’adoption de tant de techniques occidentales ne serait-ce que celles dont l’usage est quasi quotidien pour tout arabo-musulman : Internet, le téléphone mobile, l’ordinateur, la télévision, la voiture… Prêter crédit au discours hostile et au rejet affiché, brouille les cartes et empêche de comprendre ce comportement paradoxal et incohérent consistant à « Cracher dans la soupe », à « Mordre la main qui vous nourrit ». Il faut plutôt prêter davantage attention à des éléments qui peuvent paraitre de prime abord futiles et insignifiants - comme les logos, les marques, les Jeans, les casquettes et autres baskets – mais qui surgissent comme des lapsus ou des actes manqués. La haine devient alors un voile dissimulant une passion secrète. Et l’hostilité à l’Occident apparait comme l’ultime résistance à l’intégration à la modernité en marche, intégration qui, pour les Arabo-musulmans comme pour la plupart des humains, prend l’allure d’une occidentalisation pour la simple raison qu’il n’y en a pas d’autres pour le moment!

Slaheddine Dchicha El Watan - Mardi 31 mars 2015 (Algérie)

Page 84: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 84 sur 92

L’ANVREDET organise le PACEIM 3 à l’USTHB d’Alger Rencontre avec la diaspora scientifique http://www.elwatan.com/actualite/rencontre-avec-la-diaspora-scientifique-31-03-2015-291187_109.php L ’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (Anvredet) organise, aujourd’hui, la 3e rencontre d’affaires et de partenariat/Paceim 3, à l’université des sciences et de la technologie Houari Boumediene d’Alger. Cette rencontre s’inscrit, selon un communiqué rendu public hier par les organisateurs, dans l’optique d’initier les premiers contacts entre les lauréats du Paceim et des partenaires susceptibles d’intervenir dans le cadre de la réalisation de leur projet. Ce rendez-vous scientifique regroupera, ajoute le même document, des experts, des représentants des ministres, des bailleurs de fonds et des représentants des dispositifs d’accompagnement, directeurs d’entreprises et différentes institutions publiques. «Le Paceim est un programme multilatéral destiné à la diaspora scientifique du sud de la Méditerranée souhaitant mobiliser son expertise au profit des pays d’origine», précise le même texte, qui ajoute que «cette action concerne un panel de notre diaspora. Elle s’inscrit aussi dans la dynamique durable de l’action statutaire de l’Anvredet qui vise à promouvoir et à accompagner tous les projets innovateurs issus des travaux de recherche universitaires et susceptibles d’aboutir à la création d’entreprises». Par ailleurs, notons que l’Anvredet a, sous la direction de Mme Djamila Halliche, l’ambition de renforcer les liens entre la recherche, le développement et le monde économique en offrant la possibilité aux universitaires de créer leur entreprise dans des conditions favorables. Hafid Azzouzi El Watan - le 30.03.15 | 10h00 (Algérie) Report du débat au Sénat sur l’amendement du code pénal Lorsque les islamo-conservateurs s’allient contre la femme

Page 85: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 85 sur 92

http://www.elwatan.com/actualite/lorsque-les-islamo-conservateurs-s-allient-contre-la-femme-30-03-2015-291111_109.php En 2014, 40 femmes ont été assassinées, 23 ont échappé à la mort et 6886 autres ont été agressées physiquement. Les auteurs sont les maris dans 7737 cas, des membres de la famille dans 3209 cas et des étrangers dans 15 707 cas. Des chiffrent qui appellent à la mobilisation pour que la loi sur la protection des femmes soit une priorité… La violence à l’égard des femmes ne cesse de prendre de l’ampleur. Elle n’intéresse pas les islamo-conservateurs et leurs relais au Parlement, qui mènent, depuis des semaines, des campagnes médiatiques pour le retrait de la loi sur les violences conjugales. Pourtant, en 2014, les tribunaux ont enregistré 40 affaires de femmes assassinées, 23 autres de tentative d’assassinat et 6886 de coups et blessures volontaires. Les auteurs sont les maris dans 7737 cas, des membres de la famille dans 3209 cas, et des personnes étrangères dans 15 707 cas. En effet, selon un bilan établi par le ministère de la Justice, durant l’année 2014, il y a eu 40 affaires d’homicide enrôlées dans les tribunaux, dont 37 avaient été jugées. Les chiffres officiels font état également de 23 autres affaires de tentative d’assassinat contre des femmes, dont 21 seulement ont été jugées. Les coups et blessures volontaires viennent en première position par rapport aux violences commises contre les femmes avec 6886 affaires, dont 634 seulement ont été jugées. Les «coups légers» représentent 5865 affaires, les menaces 5208, l’abandon de famille 4192, le harcèlement sexuel 83 affaires, le viol 188, l’attentat à la pudeur 1180 affaires, l’insulte 8912 affaires et la diffamation 903 affaires. Selon toujours le même bilan, les auteurs de ces violences sont en majorité, dans 7737 cas, les maris, 3209 cas, un membre de la famille, 667 cas, un collègue de travail. Les auteurs de ces violences sont aussi des hommes avec lesquels les victimes n’ont aucun lien de parenté ou de travail. En 2014, 15 707

Page 86: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 86 sur 92

Algériens ont été condamnés pour avoir commis des violences à l’égard des femmes dans un espace public. Ces chiffres sont loin de représenter la réalité, parce que rares sont les victimes qui osent aller déposer une plainte auprès des tribunaux. De nombreuses affaires sont également enregistrées au niveau des commissariats. Les statistiques de 2014 montrent une évolution inquiétante des violences à l’égard des femmes. En effet, durant les 9 premiers mois seulement, la Sûreté nationale a enregistré 7091 femmes violentées, dont 4113 ont été victimes de violences conjugales, 1960 agressées dans la rue et 156 autres sur leur lieu de travail. Les violences physiques occupent la première position avec 1508 victimes, suivies des agressions sexuelles avec 205 cas et le harcèlement sexuel avec 71 cas. Durant la même période, 27 femmes ont été assassinées. Résignation et douleur Les profils de ces victimes montrent que les femmes divorcées sont sujettes aux violences, avec 751 victimes, ainsi que les veuves, avec 440 cas, et les femmes mariées avec 3847 cas. Encore une fois, et tous les spécialistes le soulignent, ces statistiques cachent un chiffre noir qui du reste est impossible à avoir en raison de cet environnement qui fait que les femmes ont souvent peur d’aller se plaindre de leurs agresseurs, surtout lorsqu’il s’agit du mari ou d’un membre de la famille. Les pesanteurs socioculturelles, le poids d’une religion mal interprétée font que les victimes se résignent souvent dans la douleur et le silence. Ce qui a suscité de vives réactions de la part des militants des droits de l’homme et les ONG internationales, qui n’ont de cesse d’épingler l’Algérie sur cette question. L’amendement du code pénal, pour introduire des dispositions allant dans le sens d’une meilleure protection des femmes, n’est en réalité que le fruit d’un long combat du mouvement féminin et des juristes. Cependant, jamais un texte de loi n’a suscité autant de réactions à l’APN, avant qu’il ne soit adopté au début du mois de mars en cours. Plus de 140 questions orales, qui frisent l’insulte, ont été posées au ministre de la Justice, qui visiblement a été très surpris de voir des députés, y compris de sa formation politique, constituer un front très hostile à cette loi. Composé de députés islamo-conservateurs de l’Alliance de l’Algérie verte, de TAJ, du FLN et même d’«indépendants», ce front s’est attaqué avec virulence au projet de loi, le présentant comme un texte qui porte «atteinte à la famille». Les arguments avancés pour descendre en flammes cette loi relèvent carrément de la misogynie. Pour les islamo-conservateurs, «si les femmes sont agressées dans la rue, c’est de leur faute. Et si l’une d’elles est battue par son mari et qu’elle dépose plainte contre lui, elle fera exploser la famille». Plus grave, un député islamiste va jusqu’à déclarer : «On ne peut criminaliser un homme qui a été excité par une femme.» Une députée de la même mouvance évoque le risque d’une suprématie de la femme sur l’homme, et une autre relève que les femmes par «leurs habits non conformes à la charia sont responsables de la violence des hommes». Protéger les populations vulnérables Des déclarations qui nous renvoient à cette sinistre époque où les députés discutaient de la longueur du bâton avec lequel le mari devrait battre son épouse, et de toute façon, comme l’avait bien souligné l’un d’eux, «même si lui ne sait pas pourquoi, elle, elle le sait».

Page 87: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 87 sur 92

Pris à partie, le ministre de la Justice, Tayeb Louh, défend sa loi en disant : «Le fait de ne pas prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à la violence faite à la femme est contraire aux préceptes de la charia qui la protège et préserve sa dignité. Personnellement, j’ai une femme et des filles et je dois préserver leur dignité. Personne ne peut accepter que la dignité de la femme soit bafouée.» Oui personne, sauf certains députés, qui restent enfermés dans cette logique de suprématie de l’homme sur la femme. Pourtant, ce texte est venu mettre un terme à une situation de non-droit qui a trop duré. Pour les militants des droits de l’homme, l’Etat est dans l’obligation de protéger les populations vulnérables, notamment les femmes et les enfants. Raison pour laquelle les autorités, durant longtemps épinglées par les ONG des droits de l’homme et le mouvement féminin, ont fini par amender le code pénal afin de prendre en charge ce fléau qui porte atteinte à la dignité humaine. La riposte des islamo-conservateurs était prévisible, dans la mesure où il est question de permettre à la loi de s’exercer même dans la cellule familiale, lieu qu’ils considèrent (islamo-conservateurs) comme étant leur territoire. Leur violente riposte contre un texte qui, en finalité, protège, nos filles, nos mères, et nos sœurs, n’a d’autre explication que cette volonté avérée de maintenir les femmes, surtout les épouses, sous leur domination. Raison pour laquelle, depuis l’adoption du projet de loi (au forceps), ils mènent une campagne médiatique (sur les chaînes de télévision privées) insidieuse et manipulatrice, mais aussi un lobbying de bas niveau pour un retrait pur et simple de la loi, avant qu’elle ne soit débattue au Sénat. Des sources bien informées, se déclarent révoltées de voir des députés contacter des ministres, de hauts responsables de l’Etat, y compris le frère du Président, pour les pousser à peser de leur poids et procéder au retrait de la loi. Certains sénateurs ont été approchés pour servir de relais, et déjà des rumeurs sur la déprogrammation de ce texte circulent dans les couloirs du Sénat, d’autant qu’aucune explication n’a été donnée, au renvoi sine die de l’examen de cette loi, prévue le 22 mars. Force est de constater que les questions liées aux droits et à la dignité des femmes sont celles qui suscitent le plus de débat et de réticence, parce qu’elles renseignent sur la véritable nature du projet de société. Dénoncer la corruption qui gangrène la sphère publique, réclamer plus de contrôle sur la gestion des deniers publics, défendre les libertés collectives et individuelles, réclamer une justice indépendante ne font pas partie des priorités des islamistes et conservateurs, dont le seul souci est de faire en sorte que la femme n’échappe pas au contrôle et à la domination de l’homme. � Salima Tlemçani The Guardian - Wednesday 1 April 2015 13.00 BST Record number of migrants expected to drown in Mediterranean this year In the first quarter of 2015, nearly 500 migrants have drowned, ten times as many as in the same period of 2014, leading to fears of a record death rate this year Patrick Kingsley in Cairo http://www.theguardian.com/world/2015/apr/01/record-number-of-migrants-expected-to-drown-in-mediterranean-this-year

Page 88: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 88 sur 92

A record number of migrants will drown in the Mediterranean this year if the current death rate remains unchecked, after 10 times as many migrants lost their lives during the first three months of 2015 as during the equivalent period in 2014. At least 486 asylum seekers have drowned in the Mediterranean since the start of the year, compared with 46 in the first three months of 2014, according to preliminary figures supplied to the Guardian by the International Organisation for Migration (IOM). The death toll has risen sharply even though the number of migrants arriving in Europe by sea has remained roughly the same. It suggests that the EU’s decision not to create a like-for-like replacement of Mare Nostrum, a full-scale Italian rescue operation that folded last October, has neither curbed the number of attempts to cross the sea, nor fatalities along the way. The rate of deaths far outstrips the rate in early 2014, leading to fears that the total number of drownings in 2015 will eventually surpass last year’s total of 3,419, which was itself a record. A quarter of the way into the year, the 2015 death toll has already almost overtaken the total annual estimates from 2012 and 2013, which respectively reached 500 and 600. An IOM spokesman said it was impossible to say definitively what had caused the rise. But civilian coastguard patrols are struggling to fill the void left by the navy frigates that led operations for Mare Nostrum, said Flavio Di Giacomo, IOM’s spokesman in Italy. Of the 170,000 migrants rescued in 2014, roughly half were saved by the Italian navy. Its ships were able to rescue hundreds of migrants at a time, provide them immediately with medical treatment, and also remain at sea for longer, cutting down rescue-response times. By contrast, the coastguard vessels that have been tasked with picking up the slack in 2015 are much smaller, and have to return to port sooner. “There are many reasons for these shipwrecks, so we can’t say that this 486 would have been 40 or 50” if Mare Nostrum was still operational, said Di Giacomo. “But it is true that last year Mare Nostrum involved these big navy ships that were able to intercept and rescue many migrants at sea, while now some [migrant] ships are not able to be rescued because the Italian coastguards arrive too late.” The EU-funded Operation Triton, which was introduced after the closure of Mare Nostrum, also intercepts migrant ships. But its primary function is to patrol Europe’s maritime borders, rather than rescue stricken vessels, and as a result only operates within 30 miles of the European coast. Unlike Mare Nostrum’s ships, which frequently sailed within reach of the north African coast, Triton is consequently unable to reach boats that encounter trouble closer to their origin in Libya. This decline in capacity worries Matteo de Bellis, a researcher on European migration for Amnesty International who recently returned from a fact-finding trip in the Mediterranean. De Bellis said: “Clearly we are very concerned because, while there is still a big number of people prepared to take this very dangerous trip, we don’t see sufficient resources put towards patrolling the high seas and engaging in rescue operations. When you receive an SOS call from a distressed vessel, having a ship that is only one or two hours away – rather than 15 hours away – makes all the difference.” Though the rate of smuggling trips dropped slightly in March, the number of migrants who have reached Italy by sea since January is still roughly the same – at just over 10,000 – as last year’s figure. A spokesperson for Frontex, the EU’s border agency, said that more Syrians seem to be leaving Turkey for the Greek islands, a shorter voyage made by another estimated 10,000 people so far this year. Numbers are expected to rise much further once

Page 89: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 89 sur 92

the peak smuggling season begins in a few weeks, with migrants saying that the increased maritime dangers are of less concern than the unrest they are trying to escape. Abu Osama, a Syrian civil servant who fled with his family to Cairo in 2013, plans to sail illegally next week to Italy from Egypt, another common launch-pad for asylum seekers. He says xenophobia, poverty, and a low-level insurgency mean he is unable to get the fresh start in Egypt that he hoped for after being tortured in Syria. “There’s no other choice,” said Osama, who was arrested as he tried to leave Egypt in a previous attempt last year. “We see the situation here in Egypt. Just last week we had three explosions in this area. The security service comes searching for people. When I first came to the local supermarket, the shopkeeper realised I was Syrian, so he started shouting at me. Even the officer at the passports office treats us in a very arrogant way – he acts like he’s disgusted with us. So we just want to get out of this atmosphere. We’ve already suffered a lot.” The EU is expected to announce a review of its migration policies in early May. Anticipating the review, a UN special representative said this week that Europe needed a wholesale rethink about its piecemeal approach to migration, calling it “one of the great issues of our time”. Amnesty hopes the review will include the reintroduction of a full-scale rescue operation funded by all European states, rather than just Italy. Amnesty’s De Bellis said: “We really need them to prioritise saving lives on the high seas, otherwise this summer will bring us a number of victims that is comparable to last year, or even greater.”

Appel à communication] L'anthropologie et les ambiguïtés académiques entre la France et l'Afrique

• Authored by

Christophe Broqua + 1

Download PDF

https://www.academia.edu/11611366/_Appel_%C3%A0_communication_Lanthropologie_et_les_ambigu%C3%AFt%C3%A9s_acad%C3%A9miques_entre_la_France_et_lAfrique Appel à communications Table ronde organisée par Anne Doquet et Christophe Broqua Congrès international de l’Association française d’ethnologie et d’anthropologie (AFEA) 29 juin-2 juillet 2015 , Université Toulouse -Jean Jaurès, http://demesure.sciencesconf.org/ Cette table ronde fait suite à la section thématique « La spécificité française des relations à

Page 90: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 90 sur 92

l’Afrique dans le monde académique » organisée lors du 6e congrès des associations francophones de science politique à l’université de Lausanne le 7 février 2015, et donnera lieu à la publication d’un volume collectif. L’anthropologie occupe de longue date une position centrale dans l’histoire des relations entrela France et l’Afrique d ans le monde de la recherche et de l’enseignement . Dans les années1980, une « crise de l’A fricanisme » a obscurci les relations scientifiques franco-africaines etgénéré progressivement un ensemble de pratiques révélant une profonde ambiguïté d’un e partdans le traitement réservé aux étudiants africains et dans leur manière de vivre les institutions françaises, et d’autre part entre les chercheurs ou insti tutions de France et d’Afrique.L’abandon à l’aube des années 1990 du modè le créé par le ministère de la Coopération au profit d’un partenariat respectueux de l’égalité dans la différence n’est pas parvenu à changerla donne. Sur le plan scientifique, la relation de la Fran ce à l’Afrique, tant du côté desétudiants migrants, des chercheurs ou universitaires rentrés dans leur pays, que de lacommunauté scientifique du Nord, s’est peu à peu enlisée dans ses paradoxes et trouvée prisedans un ensemble de pratiques souvent inavouées, aboutissant à une faible productivité des politiques de formation et de partenariat. Ces relations peuvent avant tout être comprises comme la perpétuation d’une histoire singulière entre la France et ses colonies d’Afrique, sac hant qu’en tant que « fille de l’impérialisme », l’anthropologie a évolué au fil de l’histoire coloniale et postcoloniale. Mais il importe de mieux comprendre les conditions et les effets àla fois historiques et actuels de ces relations Cette table ronde a ainsi pour but d’éclairer le rôle particulier joué par l’anthropologie , etcomparativement par d’autres disciplines scientifiques, dans la relation entretenue par lechamp académique français à l’Afrique , à partir de trois questions principales :- La « crise de l’Africanisme » n’est - elle pas avant tout une crise de l’anthropologie africaniste ? Autrement dit, les autres disciplines scientifiques ont-elles davantage échappé à l’ambiguïté présente dans les relations de la France aux étudiants et aux chercheurs africainset dans le vécu par ceux-ci des institutions françaises ?- Les travers des nouvelles formes de coopération dites de partenariat, qui se veulentégalitaires et partagées, n’ont -ils rien à voir avec la discipline ? Autrement dit, les hiérarchieset déséquilibres marquant encore actuellement ce partenariat sont-ils plus ou moins prégnantsselon les disciplines ?- Quelles sont les formes précises et les enjeux des relations France-Afrique dans lesdifférents espaces du monde académique où elles se manifestent : formations et cursusuniversitaires, laboratoires scientifiques, programmes de recherche, organismes definancement ou de promotion de la mobilité des étudiants et des chercheurs, revuesscientifiques consacrées à l’Afrique, etc. ? L es propositions d’intervention à la table ronde, d ’environ 2 000 signes, sont à envoyer àAnne Doquet ([email protected]) et à Christophe Broqua ([email protected]) avant le 20 mai 2015. Bloomberg - APR 2, 2015 10:07 AM EDT Is the West Ready for More Muslims? By Christopher Flavelle http://www.bloombergview.com/articles/2015-04-02/is-the-west-ready-for-more-muslims-

Page 91: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 91 sur 92

By 2050, the number of Muslims worldwide will grow by 70 percent, outpacing every other religion and matching Christianity as the world's most numerous faith. That rate of growth means that by midcentury, 1 in 10 people in France, Germany, Italy and the U.K. will be Muslims.

That's according to a Pew Research Center study out today, which looked at the age distribution, fertility and mortality rates, and patterns of migration and conversion of the world's religious groups. The study projects that by 2050, 30 percent of the global population will be Muslim -- all but equal to the 31 percent that Pew projects will be Christian. An additional 15 percent will be Hindu, 5 percent Buddhist and 0.2 percent Jewish.

That shift will be especially pronounced in Western countries, many of which will see the share of their population that is Muslim double, and in some cases triple, over the course of just two generations.

In a perfect world, that trend would be welcomed as an addition to the rich diversity of cultures and beliefs that make up any pluralistic liberal society. In practice, it will probably increase the strain on countries whose self-image of tolerance has clashed with the reality of lingering prejudice and unease toward people who are different.

Take Italy, where 2 in 3 respondents told Pew last year that they haveunfavorable views of Muslims, and the government of the Lombardy region passed regulations in January that restrict the building of mosques. Managing those tensions will only get more important:

Page 92: FRANCE 24. - Dernière modification : 09/03/2015 Droit des ... · PDF filejournalisme citoyen côté rive sud et en région Paca, tout en étant dédiée aux femmes qui en ... de Tunisie

Page 92 sur 92

The share of Italy's population that is Muslim is projected to roughly triple, to 9.5 percent, by 2050.

Or Germany, where a court last month lifted a ban on teachers wearing headscarves, yet marches by the anti-Muslim group Patriotic Europeans Against the Islamization of the West draw thousands of supporters. The share of Germany's population that is Muslim is projected to double, to 10 percent, by 2050.

Or France, where a Muslim woman told a BBC reporter after the Charlie Hebdo shootings that being rejected by her country because of her faith is "like being rejected by your mother," and others said the French "would rather we have blond hair and blue eyes." The share of France's population that is Muslim is projected to increase 45 percent by 2050.

Or Canada, where Prime Minister Stephen Harper told Parliament last month that the niqab is "rooted in a culture that is anti-woman." His government is fighting to prevent immigrants from wearing the niqab while taking their oaths of citizenship. The share of Canada's population that is Muslim is projected to almost triple by 2050.

Those divisions and prejudices may have been inflamed by the rise of Islamic State, the attacks in Paris, the flood of refugees from Syria, a weak economy and any number of other challenges. But prejudice -- whether its targets are Muslims, Jews or any other religious group -- doesn't need much of an excuse. If Pew's projections are right, countering that prejudice is going to get more important.

To contact the author on this story: Christopher Flavelle at [email protected] To contact the editor on this story: Stacey Shick at [email protected]