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Français langue étrangère à Adrar La revue 1 flear L’enseignement de la grammaire Quelle grammaire pour JuL ? Mohamed Bourradou Hadjadj Nasserddine Université Ahmed Draya Adrar (Master 1) Adrar, février 2018 Résumé : C’est quoi la grammaire ? Quels sont les types de grammaire qui se sont succédés ? Quel traitement se fait de la grammaire dans une classe de langue ? Quelle grammaire est enseignée dans le système éducatif algérien ? Les enseignants algériens adhérent-ils à l’enseignement de la grammaire textuelle et énonciative ? Quel avenir pour l’enseignement de la grammaire ? Voici les quelques questions que cette modeste contribution essaye de répondre. Mots clés : grammaire- contexte algérien éclectisme- enseignement-Fle évaluation- Introduction Lorsque en octobre 2017, le rappeur français Jul a posté sur les réseaux sociaux un petit texte de quelques lignes plein de fautes de grammaire et d’orthographe, la réponse des internautes sur les réseaux sociaux était sans concession et en plus claire « Achète-toi un Bescherelle Jul ». 1 Le Bescherelle est considéré par des générations comme le symbole du Bon usage de la langue française, il contient toutes les règles relatives à cette langue. La maîtrise des règles est devenue synonyme de la maîtrise de la langue. Un enseignant de langue française peut il donc entrer en classe avec un Bescherelle dans son cartable et faire une séance de grammaire ? Savoir les règles de la grammaire aide-t-il à maîtriser la compétence de communication ? Peut-on communiquer correctement sans connaitre les règles grammaticales ? D’ailleurs c’est quoi la grammaire ? Y a t-il une grammaire ou des grammaires ? Quelle grammaire peut-on privilégier ? Son enseignement est-il nécessaire 1 Page Facebook de JUL , https://www.facebook.com/julOfficial/posts/123037 3337064713

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La revue

1

flear

L’enseignement de la

grammaire Quelle grammaire pour JuL ?

Mohamed Bourradou –Hadjadj Nasserddine

Université Ahmed Draya –Adrar (Master 1)

Adrar, février 2018

Résumé :

C’est quoi la grammaire ? Quels sont les types de grammaire qui se sont succédés ?

Quel traitement se fait de la grammaire dans une classe de langue ? Quelle grammaire est

enseignée dans le système éducatif algérien ? Les enseignants algériens adhérent-ils à

l’enseignement de la grammaire textuelle et énonciative ? Quel avenir pour l’enseignement

de la grammaire ? Voici les quelques questions que cette modeste contribution essaye de

répondre.

Mots clés : grammaire- contexte algérien – éclectisme- enseignement-Fle – évaluation-

Introduction

Lorsque en octobre 2017, le rappeur français Jul

a posté sur les réseaux sociaux un petit texte de

quelques lignes plein de fautes de grammaire et

d’orthographe, la réponse des internautes sur les

réseaux sociaux était sans concession et en plus

claire « Achète-toi un Bescherelle Jul ».1

Le Bescherelle est considéré par des

générations comme le symbole du Bon usage de la

langue française, il contient toutes les règles

relatives à cette langue. La maîtrise des règles est

devenue synonyme de la maîtrise de la langue. Un

enseignant de langue française peut –il donc entrer

en classe avec un Bescherelle dans son cartable et

faire une séance de grammaire ? Savoir les règles de

la grammaire aide-t-il à maîtriser la compétence de

communication ? Peut-on communiquer

correctement sans connaitre les règles

grammaticales ? D’ailleurs c’est quoi la grammaire ?

Y a –t-il une grammaire ou des grammaires ? Quelle

grammaire peut-on privilégier ? Son enseignement

est-il nécessaire

1 Page Facebook de JUL ,

https://www.facebook.com/julOfficial/posts/123037

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dans une

classe de

langue ? Quelle grammaire est enseignée dans le

système éducatif algérien ? La grammaire

textuelle exclut-elle les autres grammaires ?

Mais la véritable question qu’on doit poser est :

comment faire pour que Jul écrive correctement ?

JUL est dans cet article le synonyme de tous les

apprenants et de tous les anciens apprenants qui

trouvent des difficultés et qu’ils n’arrivent pas à

écrire correctement. Presque tous les enseignants

avaient et ont des Jul dans leurs classes, la faute

est-elle due à la façon d’enseigner la grammaire

par les enseignants ? Faut-il repenser notre

enseignement de la grammaire ? S’il y a un Jul en

français langue maternelle, il y a aussi des Jul en

FLE. La situation est identique, sinon pire. Il faut

aussi préciser qu’il n’y a pas une grammaire

spécifique de FLE et une autre pour FLM, la

grammaire de FLM est la même pour le FLE.

Cette contribution va essayer de répondre

à quelques de ces questions, en abordant la

grammaire et son évolution dans le temps ainsi

que la grammaire enseignée à travers le temps

dans le système scolaire algérien qui est évaluée

dans les sujets du baccalauréat, chaque fois que

l’école algérienne change de paradigme cela se

répercute sur cette évaluation certificative. En

abordera aussi la façon d’enseigner la grammaire

du texte, en contexte algérien.

1-Définition de la grammaire

Le mot grammaire est fortement

polysémique. Il est difficile à cerner, parce que ses

emplois sont aussi flous que multiples (R. Glisson

& D. Coste ; 1976)

Selon le Dictionnaire de linguistique, (J.

Dubois, 1973). « Le terme de grammaire a

plusieurs définitions selon les théories

linguistiques ; on peut en retenir quatre principales

:

a. La grammaire est la description complète de

la langue, c'est-à-dire des principes d'organisation

de la langue.

Elle comporte plusieurs parties :

- une phonologie (étude des phonèmes et de leurs

règles de combinaison) ;

- une syntaxe (règles de combinaison des

monèmes et morphèmes et des

Syntagmes) ;

- une lexicologie (étude du lexique) ;

- une sémantique (étude des sens des mots et de leurs

combinaisons).

b. La grammaire est la description des morphèmes

grammaticaux (articles, conjonctions, prépositions,

pronoms, etc.) et des lexèmes ou monèmes lexicaux

(noms, verbes, adjectifs, adverbes) et l'étude de leurs

combinaisons pour former des mots ou des phrases

(syntaxe). En ce cas, la grammaire s'oppose à la

phonologie (l'étude des sons et de leurs règles de

combinaison). On peut l'appeler morpho-syntaxe.

c. La grammaire est la description des seuls

morphèmes ou mots grammaticaux (articles,

conjonctions, prépositions, pronoms, etc.), en

excluant les lexèmes ou monèmes lexicaux (c'est-à-

dire les noms, adjectifs, adverbes, verbes). Elle décrit

les règles qui régissent le fonctionnement des

morphèmes ou mots grammaticaux dans la phrase.

Ainsi, la grammaire ne s'intéresse qu'à la syntaxe et

s'oppose à la phonologie et au lexique.

d. En linguistique générative, la grammaire d'une

langue est le modèle de la compétence idéale de

sujets parlant une langue. Elle est formée de trois

parties :

- une composante syntaxique : système des

règles définissant les phrases permises dans une

langue

- une composante sémantique, système des

règles définissant le sens des phrases générées ou

produites

- une composante phonétique et phonologique

: système des règles réalisant en une séquence de

sons les phrases générées par la syntaxe.

En 1973 J. Dubois et René Lagane dans « La

nouvelle Grammaire » Française donnent une

définition plus concise :

« Décrire une langue, c’est décrire le système,

c’est-à-dire étudier la forme et l’organisation des

règles qui constituent, avec les mots, la structure de

la langue.

Quand on analyse ainsi la structure du français, on

établit la grammaire du français .Pour pouvoir faire

cette grammaire, il faut analyser ce que disent les

français, leurs énonces, afin de dégager les règles

générale communes à tous ceux qui parle français. »

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2.

Pourquoi étudie la grammaire ?

Selon toujours Jean Dubois et René Lagane on

étudie la grammaire :

- Pour acquérir une manière pratique de la langue

maternelle, une meilleure maitrise des règles du

français et pour parvenir ainsi à la communication la

plus large et la plus sûre ;

- Pour comprendre la structure et le fonctionnement

de cet instrument de communication qui est à la base

de nos relations avec les autres hommes, de notre

développement intellectuel de notre culture.

3. Les grands courants en didactique de la

grammaire2

Trois mouvements principaux ont marqué

l'enseignement grammatical du français langue

maternelle et qui sont transposés sur le français

langue étrangère

3.1. La grammaire traditionnelle

Élaborée au fil du XIXe siècle parallèlement à

la mise en place de l'école publique, la grammaire

traditionnelle est encore très vivante aujourd’hui.

Elle s'est constituée surtout en vue de l'apprentissage

de l'orthographe d'accord. La plupart des notions

qu'elle s'est efforcée de transmettre sont en effet

reliées aux règles du code orthographique. L'auteur

le plus connu de ce courant est sans conteste Maurice

Grevisse et son Bon Usage.

2 . La grammaire structurale

Avec le développement de la linguistique

moderne, l'enseignement grammatical, vers le début

des années 1970, s'est renouvelé sur la base des

descriptions structuralistes de la

langue, particulièrement le distributionnalisme et le

générativisme. L'orthographe s'est vue reléguée au

second plan au profit de la syntaxe de la phrase, vue

non plus comme une simple suite de mots mais

comme une structure hiérarchique où les

éléments s'emboîtent les uns dans les autres un peu à

la manière des poupées gigognes. L'accent est mis

2 Claude Simard ; Survol historique des grands courants

en didactique de la grammaire ; Volume 6, numéro 1,

2000

sur les groupes fonctionnels (groupe nominal,

groupe verbal, etc.), sur leurs relations réciproques et

sur leur constitution interne. À la place des

définitions traditionnelles d'ordre sémantique, la

grammaire structurale dégage les propriétés des

groupes fonctionnels et des classes de mots à l'aide

de manipulations concrètes d'addition, d'effacement,

de substitution ou de déplacement. Bien sûr on ne

peut pas parler de la grammaire structurale sans

parler des exercices structuraux : la répétition : la

substitution, la transformation, la combinaison le

dialogue dirigé et la complétion

3.Le modèle génératif transformationnel

En 1957, Chomsky formule sa grammaire

générative et s’oppose su coup au

distributionnalisme bloomfieldien, et au modèle

behaviouriste de Skinner. Il s’intéresse au

phénomène selon lequel un individu détient la

compétence nécessaire pour reconnaître, produire et

comprendre une infinité de phrases.

La grammaire générative est essentiellement faite

de règles : son but est d’énoncer des lois. Alors que

l’approche structurale s’intéresse aux unités,

l’approche générative élabore des règles.

4. La grammaire de discours ou de texte

Au cours des années 1980, sous l'influence de la

linguistique pragmatique et de la linguistique de

l’énonciation, un nouveau mouvement de rénovation

gagne l'enseignement grammatical. La perspective

retenue n'est plus seulement phrastique comme dans

la grammaire structurale, elle s'agrandit et devient

transphrastique. En étendant l'étude de la grammaire

aux énoncés longs que forment les discours ou les

textes, on vise à sensibiliser les élèves aux

mécanismes grammaticaux responsables de la

continuité d'un texte et de son inscription dans

une situation de communication.

4. Traitement de la grammaire dans une classe de

langue

Les méthodes les plus utilisées pour le

traitement de la grammaire en classe de langue sont :

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4.1. La Grammaire active/la grammaire

passive

La grammaire active ou “la grammaire de

production” (Puren, Bertocchini, Constanzo 1998)3

comprend l’ensemble des règles linguistiques que

l’apprenant maîtrise à un niveau de compétence

active définie comme la capacité de l’apprenant à

réutiliser des éléments linguistiques ou culturels

pour sa propre expression personnelle. Par contre,

la grammaire passive appelée aussi “la grammaire

de reconnaissance” par ceux-ci (1998:201) est

l’ensemble des règles linguistiques maîtrisées par

l’apprenant à un niveau de reconnaissance.

Jakobson, 1963 dans « linguistique et théorie de la

communication » fait la distinction entre grammaire

de l’expression et grammaire de la compréhension

(dites aussi grammaire de la parole et grammaire de

l’écoute. (R.Gallisson , D.Coste 1976)

4.2 La grammaire contextualisée/la

grammaire décontextualisée

La grammaire contextualisée, c’est la

grammaire enseignée dans un contexte qui renvoie

à une situation de communication, alors que la

grammaire décontextualisée est celle qui est

enseignée en dehors de tout contexte ou situation de

communication, comme dans des exercices

artificiels composés des phrases isolées.

4. 3 La grammaire déductive/la

grammaire inductive

La grammaire déductive désigne un

enseignement de la grammaire allant des règles aux

exemples contrairement à la grammaire inductive

qui va des exemples aux règles, comme lorsque

l’enseignant demande aux apprenants de découvrir

une règle à partir d’une série de phrases. Les

exercices d’application correspondent à une phase

déductive de l’apprentissage de la grammaire.

4.4. La grammaire implicite/la

grammaire explicite

La grammaire implicite signifie un

enseignement de la grammaire faisant l’impasse sur

3 Cité par Nurten özçelik ; l’enseignement et

l’apprentissage de la grammaire en classe du fle.

Ondokuz Mayıs Üniversitesi Eğitim Fakültesi Dergisi

2012

toute explicitation des règles en classe qui est le

procédé principal de la grammaire explicite.

Quoique la pratique de l’enseignement implicite soit

longtemps interprétée par les enseignants et les

apprenants, comme un non-enseignement de la

grammaire. J.P.CUQ et Isabelle Gruca préfèrent de

le loin la grammaire explicite à la grammaire

implicite pour des raisons d’optimisation de temps,

de focalisation de l’intention des apprenants sur des

points de langue en misant sur l’impact

acquisitionnel de la conceptualisation des apprenants

et de lutter contre la focalisation des erreurs

(J.P.CUQ et Isabelle Gruca 2003)

5. L’enseignement/apprentissage de la

grammaire dans les différentes méthodologies :

5.1. La Grammaire dans les méthodes

traditionnelles

Dans les méthodes traditionnelles, appelées

aussi les méthodes grammaire traduction ou

classique, la conception de la langue est réduite à

l’enseignement explicite de la grammaire : au début

du cours, le professeur énonce et explique les règles

grammaticales sur un point donné et les apprenants

les appliquent dans des exercices de thèmes et de

versions. La traduction est systématiquement utilisée

comme un procédé d’enseignement/apprentissage

linguistique.

Dans les manuels de grammaire traditionnels

qui adoptent une démarche déductive et analytique,

l’accent est mis sur l’analyse grammaticale ou

l’analyse logique. Quant au statut de l’enseignant,

elle détient le savoir et le transmet verticalement.

5.2. La Grammaire dans la méthode

directe

Dans cette méthode dont l’objectif principal

est d’enseigner aux apprenants de “penser

directement dans la langue cible”, on accorde une

plus grande importance à l’apprentissage du

vocabulaire qu’à celui de la grammaire. Comme

l’indiquent Germain et Séguin,4 ”Tout recours à la

grammaire n’est pas banni pour autant. Ce qui

change, c’est plutôt le moment où sont introduites les

règles de grammaire, ainsi que la façon de le faire.

Avec la méthode directe, la pratique orale doit

4 Cité par Nurten ÖZÇELİK ibid

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précéder

les règles

grammaticales” (1998: 19) 5. Pour que les apprenants

ne recourent pas au dictionnaire qui est conçu

comme l’instrument principal de la démarche

analytique, les manuels offrent une grande quantité

de mots.

La démarche adoptée en grammaire est

inductive et implicite : d’abord l’observation et la

répétition fréquente et mécanique des formes

grammaticales, ensuite l’assimilation des régularités

par des exercices de réflexion grammaticale et puis

la comparaison avec la langue maternelle.

Déconseillés la traduction, l’usage de la langue

maternelle et l’apprentissage par cœur des règles

grammaticales.

5.3. La grammaire dans la méthode

audio-orale

L’oral et les structures grammaticales de la

langue courante sont les sujets privilégiés de cette

méthode où les structures de la langue se pratiquent

dans des exercices structuraux centrés sur la syntaxe,

de substitution ou de transformation, suivis des

répétitions intensives et de la mémorisation des

structures modèles, c’est-à-dire, des exercices

d’automatisation d’inspiration behavioriste.

Dans cette méthode adoptant une démarche

d’apprentissage inductive, on ne donne lieu ni à

l’analyse et ni à la réflexion sur la langue à acquérir.

5.4. La Grammaire dans les méthodes

audio-visuelles

Les méthodes audio-visuelles sont fondées

sur la linguistique structurale, on propose à

l’apprenant des exercices structuraux sans ne lui

donner aucune description grammaticale. Il s’agit

d’un enseignement de la grammaire implicite et

inductive. La méthode Structuro Globale Audio-

Visuelle (SGAV) donne plus d’importance au travail

sur la syntaxe par rapport à celui de la morphologie.

C’est la grammaire et les structures qui sont

l’axe de la progression et de l’élaboration des

méthodes. La notion de structure couvre la totalité de

l’activité langagière mais elle “ne porte jamais que

sur l’énoncé, c’est pourquoi, cette pratique exclut ce

qui relève de l’enchaînement des énoncés et de la

5 Cité par Nurten ÖZÇELİK ibid

grammaire textuelle” (Boyer, Butzbach, Pendanx

1990: 205).6

5.5. La grammaire dans les méthodes

communicatives

Les pratiques diversifiées connues sous les

noms de méthode cognitive, de méthode notionnelle-

fonctionnelle et de méthode communicative se

regroupent sous la dénomination générale de

“méthode communicative” qui fait mieux la

différence entre la compétence linguistique et la

compétence de communication ayant des

composantes discursive, linguistique, référentielle et

socio-culturelle. Parmi celles-ci, la composante

linguistique se définit comme la connaissance des

modèles phonétiques, lexicaux, grammaticaux et

textuels du système de la langue.

Les activités grammaticales englobées dans les

activités d’appropriation se caractérisent par la

diversité. On propose à l’apprenant des exercices

grammaticaux de plusieurs types, semblables aux

exercices structuraux de type pragmatiques,

syntaxiques, notionnels et qui sont tous au service de

la communication. L’approche communicative

fonctionnelle ne cherche pas à faire progresser le

lexique ni les structures grammaticales. On envisage

une progression plutôt dans les tâches à accomplir

que dans les difficultés linguistiques.

6. L’enseignement de la grammaire dans

le système éducatif algérien à travers le temps :

Quelle grammaire était enseignée dans le

système éducatif Algérie à travers le temps ? Pour

répondre à cette question, il suffit de consulter les

sujets du baccalauréat pour avoir une réponse claire.

Années 60 jusqu’aux années 70, la grammaire était

de type traditionnel, dans les années 70 et jusqu’en

1993.Le baccalauréat se composait de 4 parties

(Compréhension et lexique syntaxe, synthèse et

essai) De 1994 à 2006, le baccalauréat se composait

de 3 parties (Compréhension, fonctionnement de la

langue et expression écrite. De 2006 à nos jours, le

baccalauréat se compose de 2 parties

(Compréhension et production écrite)

A travers l’organisation du baccalauréat, on

sait le type de grammaire qui a été dispensé dans

6 Cité par Nurten ÖZÇELİK ibid

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l’école

algérienne , avant les années 70 c’était une

grammaire traditionnelle , les années 70 et 80

grammaire structurale ,avec une partie consacré à la

syntaxe, entre 1994 et 2006 , un mélange de

grammaire structural et de grammaire textuelle ,et

enfin de 2006 à nos jours , le tout textuel.

L’Algérie n’était pas en reste, ses

programmes suivaient (avec un léger retard)

l’évolution des méthodes et des méthodologies qui

régnaient dans le monde de la didactique des

langues.

6.1. La grammaire textuelle

La grammaire traditionnelle est une grammaire dont

l’étude porte essentiellement sur la phrase, c’est la

grammaire de Port Royal développée au XVIIe

siècle. C’est la grammaire scolaire, celle du « Bon

Usage ». Elle est une grammaire normative qui suit

un code. Elle est aussi sélective car elle fonctionne

en se fondant sur des exemples littéraires issus des

textes des « bons » auteurs. Cette grammaire avait la

vie longue. Il fallait attendre jusqu’à la fin des années

60 pour que cette grammaire cède la place à une autre

grammaire : la grammaire structurale. La grammaire

structurale naît à la suite de la linguistique

structurale qui remonte au début du XXe siècle, et

dont l'ambition est de rendre compte de la structure

des langues avec plus d'efficacité. La grammaire

structurale se préoccupe donc tout particulièrement

de l'organisation des mots et des constituants de

phrase. Elle subordonne, sans le négliger, le sens à la

syntaxe. Ce type de grammaire était enseigné dans le

système éducatif algérien jusqu’au début des années

90, toute la génération de cette période garde en

mémoire le découpage de la phrase en groupe

nominal sujet et groupe verbal.

Au début des années 90 jusqu’à la fin de la

décennie et sous l’influence de l’approche

communicative, il régnait dans le système éducatif

une période transitoire. Cette période a intégré une

autre grammaire mais sans réellement l’appliquer.

Cependant ce nouveau paradigme donnait plus

d’importance à la compétence de communication et

7 Redhouane Kerrouzi ; Le rapport de cause dans la

production écrite des apprenants de 4ème A. M.

instaura une certaine tolérance dans la pratique de la

langue, « le bon usage » n’est plus le critère majeur

dans l’évaluation d’une production écrite, ainsi on

peut lire cette instruction rédigée par Ministère de

l’Education Nationale en 1993 et destinée aux

professeurs lors de l’évaluation de la production

écrite dans les examens officiels :

« On appréciera d’abord la

communicabilité du texte produit, ensuite la

pertinence des informations ou argument avancés et

enfin la correction de la langue. Tout cela pour

éviter le laxisme dans l’appréciation globale et le

terrorisme du correcteur qui subordonne tout à la

correction de la langue. »

Ce doute paradigmatique c’est dissipé au

début des années 2000, avec l’intégration des notions

de cohérence et de cohésion dans le système

d’évaluation. Les guides destinés aux enseignants

insistaient sur le cadre théorique sur lequel ce base

cette nouvelle grammaire ; la linguistique

énonciative. De ce fait le système algérien est entré

dans l’ère de la grammaire du texte sous le parapluie

l’approche communicative sans pour autant

abandonner les exercices structuraux chers à la

grammaire structurale.

La grammaire de texte est nait sous

l’impact de la linguistique pragmatique et de la

linguistique textuelle et énonciative. Dépassant le

niveau de la phrase, reconnue dans la grammaire

structurale, cette grammaire tend à être

transphrastique : elle met l’accent donc sur les

discours longs ou les textes authentiques.

L’enseignement de ce type de grammaire vise à

orienter l’attention des apprenants sur les

mécanismes grammaticaux qui assurent la continuité

d’un texte ainsi que son appartenance à une situation

de communication. Néanmoins, enseigner la

grammaire de texte ne veut dire en aucun cas

occulter la grammaire structurale ou la grammaire de

la phrase.7

La grammaire du texte présente le thème

(information connue) et le propos (nouvelle

information), ainsi que la façon dont on doit faire

alterner l’information connue et l’information

nouvelle dans le texte pour aider le destinataire à

comprendre. Elle se penche aussi sur les éléments de

cohérence du texte, tant du point de vue de l’auteur

Contraintes de mobilisation . Université Abdelhamid Ibn

Badis de Mostaghanem - Mémoire de magistère 2012

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que du

lecteur.

Ainsi, l’élève est exposé très tôt à l’importance du

destinataire dans le processus de communication et

à la nécessité de lui faciliter la lecture, dans le cas de

textes écrits.

On lui enseigne que l’un des objectifs de la

communication est de transmettre de l’information

par la production d’un discours ou d’un texte écrit

cohérent, et que pour y parvenir, il gagne à

comprendre les phénomènes grammaticaux entre les

phrases :

la progression de l’information ;

la reprise de l’information ;

le lien entre les phrases.

L’élève doit aussi maîtriser les notions

grammaticales qui les accompagnent, par exemple :

l’utilisation de référents (les pronoms, les

déterminants, les synonymes, etc.);

la concordance des temps ;

l’utilisation de marqueurs de relation et de

marqueurs de modalité.

Pour la grammaire du texte chaque type de

texte a ses propre outil linguistique, on ne peut pas

dans cette logique étudier la passivation dans le texte

argumentatif, ni d’ailleurs la reprise nominal, la

logique de la grammaire du texte, est définie par la

question suivante : un outil ou une notion

grammatical pourquoi faire ?

Ainsi chaque type de texte a ses propres notions

grammaticales ; les outils linguistiques du texte

narratif ne sont pas ceux du texte explicatif,

du texte argumentatif ou texte injonctif, chaque

type de texte a ses propres outils grammaticaux

7. La grammaire textuelle et énonciative en

contexte algérien

L’enseignement de la grammaire après la

réforme des années 2000 s’inscrit directement et

sans équivoque dans la grammaire textuelle et

énonciative, ce choix est dicté par l’approche

communicative, appliquée dans tous les paliers

(primaire, moyen et secondaire).Apres une période

résistance à cette démarche du tout textuel ; les

enseignants se sont résignés à enseigner ce type de

grammaire sans une réelle formation. La

grammaire préconisée est une grammaire explicite,

8 MEN , Troisième année moyenne guide du professeur.

inductive et contextualisée. Son principal objectif

est l’expression, la production d’énoncés écrits ou

oraux. Une séance de grammaire comporte trois

phases 8 : observation du phénomène étudié,

réflexion sur le phénomène et conceptualisation

(l’élève doit induire les règles du phénomène) et

enfin application et manipulation (exercices).

L’énonciation quant à elle s’est imposée

d’elle-même en parallèle à la grammaire textuelle.

Elle est confondue avec la grammaire textuelle car

elle est étudiée dans les textes. Cependant la

grammaire de l’énonciation s’intéresse au

phénomène des mots renvoyant à l’énonciateur, à

ses sentiments, à ses croyances (les modalisateurs).

La grammaire de l’énonciation travaille aussi sur la

prise en compte du destinataire. Il s’agit d’une

grammaire au service de la communication.

L’objectivité et la subjectivité de l’énonciateur sont

les notions clé de cette grammaire en contexte

algériens.

8. L’évaluation de la grammaire du texte au

baccalauréat

A première vu le baccalauréat algérien ne

comporte pas une partie propre à la grammaire mais

en lisant les questions on comprend aisément que la

grammaire est présente, au dernier baccalauréat celui

de 2017 ,4 questions sur 9 portaient sur la grammaire

du texte. C’est une grammaire d’apparence discrète

mais fortement présente : substitution, reprise de

l’information, énonciation, cohérence, cohésion et

emploi sont les concepts clés sur lesquels l’apprenant

algérien est évalué. Sans parler de la grammaire

textuelle évaluée dans la production écrite.

9. Séance de grammaire textuelle et énonciative

au secondaire, cas de 3eme année secondaire

Une séance de grammaire selon le paradigme de

la grammaire textuelle, ne doit pas être enseignée en

dehors d’un texte, ni en dehors d’une séquence, cette

séquence est rattachée à un projet qui aborde un type

de texte. C’est une grammaire contextualisée.

Une séance de grammaire n’est pas donc une

séance isolée, elle suit un enchainement logique, les

notions grammaticales sont au service du texte et de

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la

compréhension. A la fin d’une séquence elles seront

au service de la production écrite. D’ailleurs la

grammaire n’est pas appelée grammaire dans

l’approche communicatif contexte algérien mais elle

fait partie d’un fait de langue ; vocabulaire, lexique

et grammaire sont indissociées. La voix passive, le

pronom indéfini « On », la forme impersonnelle ne

vont pas être abordés séparément, ils sont tous au

service d’un phénomène : l’objectivité et

l’effacement de l’énonciateur dans le texte explicatif

ou scientifique. Un enseignant ne peut pas –sous

peine d’être crucifier pas les inspecteurs- entrer en

classe et commencer sa séance de la voix passive

par : le chat mange la souris, la souris est mangée

par le chat !

Prenons un autre exemple : projet II, du

programme de 3 AS, organiser un débat puis faire le

compte rendu. Séquence 01 : s’inscrire dans le

débat : convaincre ou persuader. A travers l’intitulée

de la séquence, on comprend aisément qu’il s’agit

d’un texte argumentatif, alors tous les phénomènes

linguistiques propre à l’argumentation vont être

abordés.

L’élément qui différencie le texte argumentatif

du texte scientifique est la notion de subjectivité et

la présence de l’énonciateur dans son énoncé.

L’enseignant va aborder cette notion qui s’oppose à

la notion d’objectivité étudiée dans le texte

scientifique. La subjectivité intègre la grammaire et

le vocabulaire, l’enseignant ne peut donc pas

nommer sa séance « séance de grammaire » elle est

nommée séance fait de langue : Pour aborder cette

notion il va aborder : Les pronoms personnels, les

adjectifs possessifs et les pronoms possessifs de la

première personne ,le vocabulaire appréciatif , le

vocabulaire de sentiment, l’expression de degré de

certitude et d’incertitude, les verbes de modalité, le

conditionnel ,les verbes de modalité, l’exclamation

et l’interrogation rhétorique.

La séance doit s’appuyer sur un texte support

qui comporte non tous les éléments cités mais

quelques-uns. Le texte de la compréhension sera

donc l’appui, il a été étudié pour un objectif de

compréhension mais dans la séance de fait de

langue, l’enseignant doit revenir au texte pour cibler

le phénomène linguistique recherché .Les éléments

étudiés doivent être impérativement réinvestis dans

la production écrite. Cette séance est fortement

ancrée dans la grammaire du texte mais aussi dans

la grammaire énonciative, la grammaire textuelle

contexte algérien est une grammaire issue de deux

écoles qui sont complémentaires. Cependant lors de

la phase de manipulation, les enseignants peuvent

recourir à des exercices structuraux qui doivent être

contextualisés. De ce fait la grammaire contexte

algérien se rapproche de l’éclectisme mais sans le

nommer.

Conclusion

Depuis que Dell Hymes a introduit le

concept de compétence de communication en 1966,

l’enseignement de la grammaire était voué à prendre

aussi une autre voie : la grammaire n’est pas que

l’ensemble de règles et de normes d’une langue mais

c’est aussi savoir utiliser ces connaissances

grammaticales pour communiquer à l’écrit comme à

l’oral : la grammaire est un usage et un emploi.(

Widdowsson 1981). Aujourd’hui, avec l’approche

communicative, la grammaire n’est pas enseignée

pour elle-même, la finalité de l’école n’est pas de

former des grammairiens mais des individus pouvant

utiliser la compétence linguistique pour

communiquer dans des différentes situations, fini le

temps ou les élèves devraient apprendre les

différentes règles grammaticales en utilisant un

métalangage spécifique, la grammaire de texte est

devenue la grammaire à enseigner. Cependant,

avouons-le, la grammaire textuelle pose un sérieux

problème aux enseignants algériens, faute de

formation et faute de connaissances sur la

linguistique d’énonciation, certains enseignants,

abordent toujours la grammaire comme elle leur a été

transmise quand ils étaient à leur tour des élèves, un

mélange de la grammaire traditionnelle et de la

grammaire structurale. Leurs pratiques sont proches

d’un éclectisme « sauvage » qui ne dit pas son nom.

Ils confondent entre connaissances grammaticales

savantes des livres de grammaire et pratiques de

classe, des fois même la transposition n’est pas faite,

l’élève reçoit directement des notions brutes du

Bescherelle ou du Bon usage. Pour les enseignants la

grammaire reste la norme et les règles, ils sont à

contre-courant des instructions officielles qui les

poussent sans les convaincre vers la grammaire du

texte qui essaye sans parvenir jusqu’à présent de les

faire éloigner de la grammaire du Bon usage. Les

enseignants algériens font toujours de la résistance à

la grammaire du texte.

Pour certains enseignants, en s’éloignant de la

grammaire traditionnelle avec le respect des règles et

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de la

norme,

on prend le risque de former des générations entières

de JUL . Qui maitrisent certes la communication

mais les règles qui sont le fondement de toute langue

ne sont pas respectées. Cette situation se résume déjà

dans l’article paru dans le journal Le Figaro le 15.02.

2008, écrit par Aude Sérès, qui reflète

l’enseignement de la grammaire entre pratique des

enseignants, instructions officielles, résultats des

élèves et inquiétudes des parents. La grammaire n’a

pas voulu rester en classe, elle est devenue un sujet

sociale, c’est normal ! La langue, elle-même est un

phénomène social.

Alors, quelle grammaire choisir à l’école :

traditionnelle, structurale ou textuelle ? Ces derniers

temps un ancien-nouveau terme est devenu à la

mode, il est sur toutes les lèvres des didacticiens ;

l’éclectisme. Tout le monde en parle mais personne

ne sait vraiment ce qu’il est. Ce concept peut –il être

le graal que tout le monde recherche, peut-il palier

aux lacunes de la grammaire textuelle, traditionnelle

et structurale ? D’ailleurs c’est quoi l’éclectisme ?

L’éclectisme n. m. (du grec : eklegein, choisir)

est une méthode qui consiste, en philosophie, en

science, ou en politique, à essayer de concilier les

divers systèmes en prélevant dans chacun d'eux ce

qui paraît le plus conforme à la vérité pour en

composer un système unique, où se trouveraient

réunies, en une synthèse harmonieuse, les données

essentielles de tous les autres.

En didactique du F.L.E, l’éclectisme est une

logique de l’empilement, de sédimentations

successives au cours du temps (une couche de

traditionnel, une couche d’audiovisuel, une couche

de communicatif...) ou une couche de behaviorisme,

une couche de cognitivisme, une couche

constructivisme et pourquoi pas une autre couche

d’apprentissage social , la même logique s’applique

à l’enseignement de la grammaire : une couche de la

grammaire traditionnelle , une couche de la

grammaire structurale et une autrecouche de la

grammaire du texte.

Cependant cet éclectisme est-il bénéfique en

classe de FLE ? Peut-il donner des solutions aux

problèmes que suscitent les situations

d’enseignement/ apprentissage de la grammaire ?

C.Puren dans son livre : La didactique des langues à

la croisée des méthodes. Essai sur l’éclectisme.

Nous a donné quelques pistes de réflexion.

Références bibliographiques :

1- Aude Sérès ; La grammaire traditionnelle est

de retour, Le Figaro le 15.02. 2008.

2- Chartrand, S.-G. Quelles finalités pour

l’enseignement grammatical à l’école ? Une

analyse des points de vue des didacticiens du

français depuis 25 ans. Formation et

profession.2012.

http://dx.doi.org/10.18162/fp.2012.222

3- Christian Puren : La didactique des langues à

la croisée des méthodes. Essai sur l'éclectisme ;

Edition électronique www.christianpuren.com,

octobre 2013.

4- Claude Simard ; Survol historique des grands

courants en didactique de la grammaire ;

Volume 6, numéro 1, 2000

5- Document d’accompagnement du

programme, Commission Nationale des

Programmes ; MEN , 2006.

6- Fatih Bouguerra . De la grammaire du sens au

sens de la grammaire : la grammaire négociée

en lycée professionnel. Linguistique. Université

Jean Monnet - Saint-Etienne, 2013. Français.

7- Jean Dubois, Dictionnaire de linguistique .

Librairie Larousse, Paris 1973.

8- Jean Dubois, René Lagane ; La nouvelle

grammaire du français. Librairie Larousse ;

1973 ,

9- Jean Jacques Richer ; Quelques remarques

sur l’éclectisme en didactique du F.L.E.

Université de Bourgogne.

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10- Lysette

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Etude de la conséquence en français

contemporain : Le cas de trois œuvres d'Emile

Zola. Université de Yaoundé I - DEA de langue

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11- Marise Guay ; Grammaire traditionnelle et

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12- Ministère de l’Education Nationale,

Annales corrigée de français, ONEC 1993.

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14- Ministère de l’Education Nationale. ONEC ;

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15- Ministère de l’Education Nationale , Troisième année moyenne guide du professeur.

16- Nurten ÖZÇELİK ; l’enseignement et

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. Ondokuz Mayıs Üniversitesi Eğitim Fakültesi

Dergisi 2012

17- Redhouane Kerrouzi ; Le rapport de cause

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Mostaghanem 2012

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19-Suzanne-G. Chartrand ; Les composantes

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