FOOD Magazine 51

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Engrais et pesticides biologiques Une solution d’avenir ? Fortification Solution de lutte contre la carence en micronutriments Thé, infusion et compagnie Un marché florissant Tracopom Une jeune entreprise qui voit grand Interview « Les produits agro-alimentaires marocains doivent se diversifier et monter en gamme » Nathalie Barbe, Directrice du CETIA et de la FENAGRI ENTREPRISE DU MOIS MARCHES PROCESS RESSOURCES N°51 15 Janvier - 15 Février 2013 30 DH FOCUS Spécial Halieutis Etat des lieux du secteur

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Moroccan B to B magazine for food industry and retail.

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Engrais et pesticides biologiques

Une solution d’avenir ?

Fortification Solution de lutte contre la

carence en micronutriments

Thé, infusion et compagnieUn marché florissant

TracopomUne jeune entreprise

qui voit grand

Interview« Les produits agro-alimentaires

marocains doivent se diversifier et

monter en gamme »

Nathalie Barbe, Directrice du CETIAet de la FENAGRI

ENTREPRISE DU MOISMARCHESPROCESSRESSOURCES

N°51 15 Janvier - 15 Février 2013 30 DH

FOCUSSpécial Halieutis

Etat des lieux du secteur

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L’Interview Nathalie Barbe, Directrice du CETIA et de la FENAGRI

FOOD MAGAZINE N° 51 15 Janvier - 15 Février 2013 3

Les produits agro-alimentaires marocains doivent se diversifier et monter en gamme

Suite pages 22-23

Nommée à la tête du CETIA en 2011, Natha-lie Barbe caresse un objectif : faire connaître le Centre, jeune établissement créé en 2000, dont le rôle principal est d’aider les entreprises agroa-limentaires à devenir plus compétitives. Interro-gée par la même occasion sur les missions de la FENAGRI qu’elle dirige aussi, Mme Barbe nous récapitule les différentes actions de la Fédération menées à ce jour.

FOOD MagazineQuelles actions prioritaires avez-vous menées après votre no-mination en tant que Directrice Générale de la FENAGRI ?

Nathalie BarbeLa FENAGRI (Fédération nationale de l’agro-alimentaire) complète les actions des fédérations sectoriel-les (jus, conserves, sucre, lait, …) en couvrant les problématiques transversales (logistique, innova-tion, fiscalité …). Elle est un lieu d’échanges et de réflexion sur les enjeux actuels et à venir. Elle re-présente le secteur dans de nom-breuses réunions institutionnelles, diffuse l’information synthétique à ses adhérents et sollicite leurs réactions ou prises de position afin de pouvoir mieux défendre leurs intérêts. Ma priorité est de faire circuler rapidement l’information et de favoriser le travail en collectif.A partir du mois de juillet 2012, la FENAGRI et le CETIA ont travaillé conjointement sur l’élaboration d’une base de données des entre-prises agroalimentaires du Maroc.

La FENAGRI l’avait fait en 2006, et donc cela nécessitait une mise à jour. C’est un travail long et difficile de croisement des données de l’OMPIC, du Ministère de l’Indus-trie, de la FENAGRI et du CETIA, et de leur qualification.En septembre 2012, avec l’appui de la CGEM, la FENAGRI a consti-tué une task force agro-alimen-taire. Son objectif est de réfléchir aux difficultés rencontrées par les industriels du secteur dans leur développement et de faire des re-commandations (transversales aux différentes branches sectorielles de l’agro-alimentaire) à partir des élé-ments factuels réunis. La task force a sollicité la signature d’un contrat programme entre Etat et FENAGRI. Compte tenu des défis de l’agro-ali-mentaire, deux ministères seraient signataires du contrat : le Ministère de l’Industrie et le Ministère de l’Agriculture. Lors de la réunion CGEM - MEDEF du 12 décembre 2012, M Amarâ a annoncé la signa-ture de ce contrat programme lors des prochaines Assises de l’indus-trie. Nous y travaillons activement.

La FENAGRI a envoyé aux ministè-res, début décembre, un projet de contrat programme. Il est actuelle-ment à l’étude. Quelles commissions organisez-vous au sein de la FENAGRI ?La FENAGRI s’appuie sur neuf commissions qui réunissent des représentants d’entreprises de toute taille et de tout secteur d’ac-tivité. Les adhérents y expriment leurs besoins : Fiscalité, Com-merce Extérieur & sous facturation, Normalisation et réglementation, Ressources Humaines, Recher-che & Développement, Logistique, Coordination Ministères de l’Agri-culture et de l’Industrie, ANPME, Environnement / énergie.Ces intitulés reflètent les principaux dossiers sur lesquels travaille la FENAGRI actuellement.

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L’ENTREPRISE DU MOIS

Née en 2009, Tracopom est une petite unité industrielle spécialisée principalement dans la production de frites fraîches. Aujourd’hui, du haut de ses 3 ans, cette PME, gérée par trois associés et coachée en permanence par un consultant technique, échafaude déjà des plans, comme nous l’explique son Directeur Général Rachid Laridi.

TracopomUne jeune entreprise qui voit grand

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Spécial HalieutisEtat des lieux du secteur

FOCUS

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RESSOURCES

PROCESS

Fortification en vitamines et minérauxSolution de lutte contre la carence en micronutrimentsAppelée aussi la « faim cachée », la carence en micronutriments est un problème de santé publique qui touche plusieurs populations dans le monde. Afin d’y remédier, la fortification des aliments en vitamines et minéraux représentent une solution qui implique les pouvoirs publics tout comme les industriels.

Entre préservation de l’environnement et recherche de productivité, la balance a longtemps penché pour la seconde au détriment de la première. Aujourd’hui, le développement d’une agriculture durable, conciliant environnement, développement des revenus des agriculteurs et sécurité alimentaire passe également par une rationalisation de l’utilisation des intrants chimiques conventionnels, voire leur substitution par des intrants biologiques. L’implantation d’une unité de production à Meknès pourrait bien donner un nouvel élan à ce secteur.

Accords de pêche, stratégie Halieutis, développement de l’aquaculture et organisation de la commercialisation des produits de la mer : à la veille du salon Halieutis, voici un bilan d’étape sur ces sujets.

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Engrais et pesticides biologiquesUne solution d’avenir ?

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L’INTERVIEW3 Nathalie Barbe, Directrice du CETIA et de la FENAGRI

5 Editorial

6 Agenda

L’ACTU8 Maroc17 Monde19 Tableau de bord20 Veille réglementaire21 Veille R&D

SALON24 Halieutis

PROCESS40 Equipements : Cuisson des produits carnés (1ère partie)42 Emballage : Operculage44 Logistique : Amélioration continue (2ème partie)48 Nouveautés : Solutions Fournisseurs

QUALITE50 QHS : Hygiène des locaux

MARCHES52 Produit : Thé54 Lancements Maroc55 Lancements Monde56 Lancements : Les tendances décryptées57 Nutrition58 Droit de la consommation

64 FOOD Mondain

66 Délices d’initiés

43 Petites annonces63 Bulletin d’abonnement

EditoN° 51 • 15 Janvier / 15 Février 2013

Des bonnes résolutions à concrétiser

Alors que depuis fin 2012 les marchés montrent des signaux encourageants et laissent augurer la fin de la crise financière, nous sommes encore – malheureusement – bien loin de la fin de la crise économique. Pour autant, il est urgent, contraire-ment à l’adage, de ne pas attendre mais de conti-nuer à investir pour l’avenir, histoire de ne pas subir de retard à l’allumage.C’est en tout cas la politique menée par le Ma-roc au niveau sectoriel. Ainsi, dès 2010 et pour les 10 ans à suivre, la stratégie Halieutis a doté le secteur des produits de la mer d’objectifs très ambitieux en termes de production, d’exportation, de chiffre d’affaires, etc. Mais comment les attein-dre, compte-tenu des retards enregistrés et alors que nous sommes déjà en 2013 ?

Ce fleuron de l’agro-industrie marocaine à l’export est en effet passé par une première partie de dé-cennie particulièrement difficile avec une raré-faction des ressources en 2011 et une chute des exportations. Même si ces dernières reprennent des couleurs depuis quelques mois, le mal est fait et il faudra reconquérir les parts de marchés per-dues. D’autres retards sont déplorés, notamment au niveau de l’appel d’offre permettant l’accès aux ressources pour de nouveaux projets industriels intégrés, qui se fait toujours attendre, au grand dam des professionnels. L’aquaculture, l’un des piliers du plan Halieutis, n’a pas encore pris son élan – le premier appel à manifestation d’intérêt vient d’être lancé. Quant aux aspects compétiti-vité et innovation, l’offre marocaine souffre tou-jours face à la concurrence internationale. Enfin, il faudra également veiller à ne pas négliger le maillon final : la commercialisation. D’autres fi-lières comme l’huile d’olive, qui ont bénéficié d’une politique volontariste dans l’investissement productif, en ont fait les frais : elles se sont re-trouvées avec une production sur les bras sans acheteur en face.

En attendant, réaliser ces objectifs, c’est tout le mal que l’on peut souhaiter aux entreprises opé-rant déjà dans le secteur et aux nouvelles qui se jetteront à l’eau !

Toute l’équipe de Silvestri Media se joint à moi pour vous souhaiter une excellente année 2013 !

Florence CLAIR

Rédactrice en chef

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Agenda

Directeur de publicationAdel AMOR

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Responsable administratifZohra BENMESSAOUD

Direct : +212 22 54 47 [email protected]

Responsable de la rédactionAbdelaziz MEFTAH

Direct : +212 22 54 47 21 [email protected]

Rédacteur en chef adjointFlorence CLAIR

Direct : +212 22 54 47 [email protected]

Ont participé à ce numéroYasser BOUHLAL

Salah CHAKORCatherine CORNE AMRANI

Nabila LAHLOU Driss TERRABMarcel ZARDONI

PublicitéMorad ZLOURHI

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Mostafa BEN CHARFADirect : +212 22 54 47 24

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StagiaireKawtar SABIR

ComptabilitéAbdelaziz TOUHAM

Conception graphiqueYassine NASSIF

Samir AHCHOUCHDirect : +212 22 54 47 26

[email protected]

Imprimerie IMPRIMAHD Casablanca

FOOD MAGAZINEUne publication de

Dossier de presse 15/08 Dépôt légal 0046/2008

.AVENUE DES F.A.R ,119Espace Sofia B1

CASABLANCA 20 000

Tél. : +212. 22 54 47 27Fax : +212 .22 44 14 05

[email protected]

Ce numéro a été tiré à 10.000 exemplaires

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Rédacteur en chef Florence CLAIR

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

JournalistesSiham HAMDI

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Sarah OUSAIDDirect : +212 522 54 47 29

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Meriem EL HASSOUNIDirect : +212 522 54 47 22

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Attachée de direction Salima AKHSASS

Direct : +212 522 54 47 [email protected]

Ont collaboré à ce numéroLinda BELABEDFranck CERDANFranck DAUTRIADriss HERRATI

ComptabilitéAbdelaziz TOUHAM

Conception graphique Othman EL MAHFOUDI

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PublicitéMostafa BEN CHARFA

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Ahmed SEKKATDirect : +212 522 54 47 28

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Distribution Maroc : Sapress

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ISSN : 2028-0335AVENUE DES F.A.R ,119

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Les Celliers de Meknès .................................................. 67Qualimag .......................................................................... 15Mamouth Industries .........................................................45Silvestri Media ..................................................... 25, 35, 49Stagiaires.ma ................................................................... 31Steriflow ............................................................................ 13Swing Events .................................................................... 47

• SalonsSécurité Expo (Casablanca, Maroc)23 au 26 janvier 20133ème édition du Salon Interna-tional de la Sécurité et de la Protection des Personnes et des Biens.

Sirha 2013 (Lyon, France)26 au 30 janvier 201316ème rendez-vous mondial de l’hôtellerie et la restaura-tion qui abritera le concours Bocuse d’Or et la Coupe du Monde de la Pâtisserie.

ISM 2013 (Cologne, Allemagne)27 au 30 janvier 201343ème édition du salon inter-national de la confiserie.

Morocco Franchise Forum & Expo (Rabat, Maroc)1er et 2 février 2013Salon international de la franchise au Maroc.

Fruit Logistica 2013 (Berlin, Allemagne)6 au 8 février 201321ème édition du salon inter-national du marketing des fruits et légumes.

Solaire Expo (Marrakech, Maroc)13 au 16 février 20132ème édition du rendez-vous africain B to B sur l’énergie solaire.

BioFach (Nuremberg, Allemagne)13 au 16 février 2013Salon leader mondial des

Halieutis 2013 (Agadir, Maroc)13 au 17 février 2013La ville d’Agadir s’apprête à accueillir en février le salon Halieutis dans sa 2ème édition. Dédiée aux mé-tiers de la pêche maritime, de l’aquaculture et de la valorisation des produits de la mer, cette manifestation internationale table cette année sur des dizaines de milliers de visiteurs et plus de 300 exposants, avec la participation de 30 pays partenaires. Etalé sur 16.000 m2, Halieutis abrite 7 pôles :Flottes & Engins, Valorisa-tion & Process, Ressources, Formation, International, Institutionnels et Animation. Le salon sera inauguré officiellement le 13 février et ouvert au grand public les deux derniers jours. A vos agendas !

produits biologiques.

SIMA (Paris, France)24 au 28 février 201375ème édition du salon mondial des fournisseurs de l’agricul-ture et de l’élevage. Gulfood 2013 (Dubaï, Emirats Arabes Unis)25 au 28 février 2013

17ème grand rendez-vous du secteur de l’agroalimentaire et des boissons au Moyen Orient et de l’Afrique du Nord. Le salon abritera la Conférence Internationale de Dubaï sur la salubrité des aliments. Sisab Portugal 2013 (Lisbonne, Portugal) 25 au 27 février 201318ème édition du salon internatio-nal des produits agroalimentaires et des boissons.

Ethnic Foods Europe 2013 (Bruxelles, Belgique)12 et 13 mars 20133ème édition du salon européen des produits alimentaires et des boissons ethniques, tenu conjoin-tement avec les salons Ethnic Private Label et Ethnic Foods Ingredients.

• Colloques « Les risques alimentaires émergents : anticipons ! » (Beaune, France) 7 février 20132ème session : les nanomatériaux, les composés néoformés, l’inte-raction emballage-aliment.

Assises de l’Industrie (Tanger, Maroc)20 février 20133ème édition qui réunira plus de 1.000 invités, dont l’objectif est de s’informer sur les réalisations atteintes par le Pacte National pour l’Emergence Industrielle et sur les prochaines étapes.

Convention France Maghreb 2013 (Paris, France)28 février au 1er mars 201311ème édition sous le thème : « France-Maghreb, quels projets d’avenir pour 2013 ? »

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L’Actu

FOOD MAGAZINE N° 51 15 Janvier - 15 Février 2013 8

• Produits de la pêcheSelon l’Office National des Pêches, les débar-quements de produits de la pêche se sont élevés à 995.454 T à fin novembre 2012, soit une hausse de 22% par rapport à fin novembre 2011. En valeur par contre, les débarque-ments stagnent à 4,5 Mrd DH. Les quantités de sardines ont notamment augmenté de 35%. Sur l’ensemble des débarquements, un peu plus de 134.000 Tétaient destinées à la conserve (+30% vs 2011), 276.500 T à la congélation (+15%) et 188.000 T à l’industrie de farine et huile de poisson (+16%).

• CRI de CasablancaAu cours du 1er semestre 2012, le Centre Régional d’Investissement du Grand Casablanca a enregistré un record de création d’en-treprises. Ces dernières se sont élevées à 3.911, soit +18% par rapport au 1er semestre 2011. Quant aux investissements, ils ont atteint 4,5 Mrd DH, dont 2,5 Mrd pour le secteur indus-triel, en tête.

• TPMEEn partenariat avec l’ANPME, Bank Al-Maghrib et la CGEM ont décidé de créer l’Observatoire national des Toutes Petites et Moyennes Entreprises (TPME) au Maroc. L’objectif est de centraliser toutes les données sur l’environ-nement de ces entreprises afin d’évaluer leur accès au financement bancaire et aux différents dispositifs d’accompagnement.

Assises Nationales du Management et de l’ExcellenceMohammed Fikrat « Manager 2012 »

L’Association de la Qualité et du Management (AQM) a organisé le 20 décembre dernier à Casablan-ca ses 4èmes Assises Nationales du Management et de l’Excellence, sous le thème « Du management QSE à la RSE : Chemin incon-tournable d’un Maroc compétitif ».Plus de 130 participants ont assisté aux différentes conférences et ateliers, animés par des experts nationaux et internationaux. Les prix du « Manager 2012 » ont été remis à des personna-lités ayant promu les systèmes de management QSE et RSE. Le Comité de Direction de l’AQM a désigné à l’unanimité 3 lauréats : Mohammed Fikrat, PDG du Groupe Cosumar, pour ses actions dans la mise à niveau de l’industrie sucrière au Maroc à travers la généralisation des certifi-cations ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001, mais aussi la labellisation RSE de la CGEM de l’ensemble des filiales de Cosumar ; Aziz Qadir, Past président de la Commission RSE de la CGEM, pour le travail qu’il a fait pour la promotion du label RSE ; et enfin un prix « coup de cœur », décerné à Driss Bouami, Directeur de l’Ecole Mohammedia des Ingénieurs.Depuis sa création en 2000, l’AQM a pour mission de contribuer au développement des PME/PMI/TPE et des Associations Professionnelles. Elle compte aujourd’hui environ 270 membres et est présidée par Kamal Fahmi.

Zones industrielles de Sidi BernoussiNouveau siège pour l’association Izdihar

Le 19 décembre 2012, l’Association des Opérateurs Econo-miques des Zones Industrielles de Sidi Bernoussi (Izdihar) a inauguré son nouveau siège, situé sur le boulevard Chef-chaouni, en présence notamment de Mohamed Ali Habou-cha, Gouverneur de la préfecture des arrondissements de Sidi Bernoussi, et des industriels. Ce nouveau siège, à la portée symbolique importante, permettra de renforcer la proximité avec les opérateurs de la zone et d’être plus effi-

cace dans la mise en œuvre de ses programmes de développement économique et social.Selon Siham El Khaddar, Directrice déléguée de l’Association Izdihar, « ce nouveau siège permet d’assurer une présence constante pour assurer au mieux et en permanence conseils et ac-compagnements, mais aussi de mettre en place un programme d’intervention médicale assez pratique. » Ainsi, le nouveau siège d’Izdihar intègre un espace de stationnement permanent pour une ambulance para-médicalisée et un poste de secours. Rappelons qu’Izdihar, créée en 1997, œuvre pour le renforcement et la réhabilitation infrastructurelle et sécuritaire de la région. 650 entreprises de tous les grands secteurs d’activité en sont membres. Les ZI de Sidi Bernoussi gé-nèrent un chiffre d’affaires de 67 Mrd DH, soit 8,21% du PIB national et 30% du PIB de la Région du Grand Casablanca.

• De g. à dr. : le Gouverneur de la pré-fecture de Sidi Bernoussi et M’hamed Younes Lahlou, Président de Izdihar et Président du groupe Yomar.

ImtiazAnnonce des résultats 2012

L’Agence Nationale pour la promotion de la Petite et Moyenne Entreprise (ANPME) vient d’an-noncer les résultats des deux éditions 2012 du programme Imtiaz. Parmi les 61 entreprises ayant présenté des projets de développement, le comité public-privé a retenu 36 projets, dont 9 relevant du secteur agroalimentaire, pour un investissement global de près de 897 millions de Dirhams.Ces projets devraient générer, sur les 5 prochaines années, un chiffre d’affaires additionnel de 8 milliards de Dirhams et créer 1.967 nouveaux emplois. Une contribution en matière d’impôt sur les sociétés de près de 510 millions de Dirhams, soit près de 4 fois la prime octroyée de près de 141 millions DH, est également apportée.

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Maroc

FOOD MAGAZINE N° 51 15 Janvier - 15 Février 2013 9

Maghreb Startup Initiative 2012Un projet sur les biopesticides primé

Compétition sur business plan visant à promouvoir l’auto-emploi en ciblant ex-clusivement les jeunes por-teurs de projets innovants dans les trois pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie), la Ma-ghreb Startup Initiative a récompensé cette année 5 projets. Le 3ème prix, doté de 40.000 DH, a été attribué à Hicham Lakhtar pour son projet Fbiolak, axé sur la production de bio-pestici-des fongiques. Les prix ont été remis le 12 décembre dernier. La compétition avait recueilli 325 candidatures, dépassant largement son objectif initial de 100 dossiers. Un engouement inattendu reflétant la vitalité créatrice de la jeunesse marocaine dans les domaines ciblés par le concours (biotechnologies, économie verte, énergie, service IT).Initié par Education For Employment (EFE), la Maghreb Startup Initiative s’inscrit dans le cadre de l’US - New Beginning North Africa Partnership For Economic Opportunity (PNB-NAPEO), qui associe le secteur privé et la société civile au Maghreb et aux Etats-Unis afin d’appuyer l’éducation des jeunes et mul-tiplier les opportunités économiques au Maghreb. Cet événe-ment sera désormais reconduit chaque année, sous le nom de « Morocco Startup Initiative ».

France-MarocUne Journée de l’agroalimentaire en 2013

Le 13 décembre 2012 à Ra-bat, à l’occasion de la 11ème Rencontre de Haut Niveau (RHN) franco-marocaine, les Chefs de gouvernement des deux pays se sont félicités des nombreux partenariats conjoints, notamment dans le secteur agricole. Rappelons que la France finance un program-me d’appui 2012-2016 au pilier II du Plan Maroc Vert dans le Nord du Royaume, via un prêt de 50 millions € et une subven-tion de 300.000 €. Les Ministères de l’Agriculture des deux parties ont également conclu ces dernières années plusieurs partenariats institutionnels dans divers domaines comme la formation, la recherche, la coopération sanitaire…A l’occasion de la RHN, la France et le Maroc ont souhaité don-ner une nouvelle impulsion à ces échanges avec la signature d’un accord cadre visant le développement de la coopération bilatérale dans plusieurs domaines tels que la sécurité sani-taire et phytosanitaire, la gestion des ressources humaines et publiques, la formation professionnelle. Enfin, Messieurs Benkirane et Ayrault ont convenu de la tenue d’une Journée franco-marocaine de l’agroalimentaire au Maroc en 2013. Cet événement sera consacré au commerce et aux investissements agroalimentaires impliquant les deux pays.

• Les lauréats, avec Hicham Lakhtar au centre.

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L’Actu Maroc

FOOD MAGAZINE N° 51 15 Janvier - 15 Février 2013 10

ANPMERétrospective 2012

L’Agence Nationale pour la Promotion de la Petite et Moyenne Entreprise (ANPME) a tenu son Conseil d’Administration le 26 décembre 2012, qui a porté sur l’examen du bilan des activités de l’Agence durant l’année 2012, sur le programme d’action 2013 et sur les bud-gets d’investissement et de fonctionnement au titre de l’année 2013. Ainsi, durant 2012, l’ANPME a procédé à la signature de plusieurs conventions, dont celles avec la Fédération Nationale du Tourisme (FNT) pour le lancement des programmes « Moussanada Syaha » et « Imtiaz Syaha », et lancé deux éditions du programme Imtiaz. Par ailleurs, l’ANPME a accompagné 468 entreprises dans le programme Moussanada, notamment dans des structures opérant dans la qualité & labellisation, et lancé une nouvelle Offre Moussanada en mai 2012 avec 12 packs de services (Développement durable, Qualité et labellisation, Innovation et développement technologique, etc.). Par ailleurs, INMAA et TATWIR ont été mis en œuvre, au côté d’autres programmes. L’ANPME a également coordonné Europe Entreprise Network Maroc, à la suite de l’adhésion du Maroc à ce réseau dont les activités portent sur l’information, le partenariat commercial et technologique et les programmes de financement pour la R&D et l’innovation entre autres. De plus, l’Agence a mis en place plusieurs instruments et démarches pour évaluer l’impact de son action auprès des PME, dont un baromètre qui a montré une amélioration des indicateurs de ventes, d’emploi et d’investissement des PME bénéficiaires des programmes. En ce qui concerne le plan d’action 2013, il porte sur la poursuite de l’accompagnement des entreprises dans le cadre des différents programmes d’appui gérés ou co-pilotés par l’ANPME. Enfin, rappelons qu’un nouveau cadre contractuel Etat/ANPME (2013-2020) a été élaboré afin d’ouvrir de nouvelles perspecti-ves pour l’action de l’Agence.

Carrefour Market39ème magasin

Le groupe Label’Vie vient d’ouvrir son 39ème super-marché Carrefour Market, le 20 décembre 2012 à Casablanca, avenue La Résistance. D’une super-ficie de 800 m2, ce supermarché a nécessité un investissement de 44 millions de Dirhams, et emploie 50 personnes.

Pêche crevettièrePlan d’aménagement finalisé pour 2013

Le Ministère de l’Agricul-ture et de la Pêche Ma-ritime vient de finaliser la dernière mouture du plan d’aménagement de la pêcherie crevettière au titre de la campagne de pêche 2013. Cette nouvelle mouture vient reconduire certaines mesures déjà adoptées

par le premier plan d’aménagement mis en place en 2011, mais aussi renforcer ce dernier avec d’autres mesures en vue de mieux l’adapter à la réalité de l’exploitation de cette pêcherie. Ce plan d’aménagement vise à garantir le redressement du stock de crevettes et à assurer une exploitation rationnelle et durable. Les principales mesures concernent la protection de la ponte des crevettes dans des zones et des périodes précises ainsi que la protection des juvéniles pendant les périodes de recrutement des jeunes crevettes. A noter que cet arsenal de mesures, prévu pour la campagne 2013 et qui se place dans le contexte de la durabilité annoncée par la nouvelle stratégie du secteur de la pêche « Halieutis », sera consolidé par d’autres mesures en 2014 en vue de renforcer le plan d’aménagement.

Secteur des fruits et légumesPremière rencontre à Madrid

Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime et son homologue espagnol Miguel

Arias Canete, ont lancé le 14 décembre dernier à Madrid, la première rencontre du comité mixte maroco-espagnol des profes-sionnels du secteur des fruits et légumes. Une rencontre qui vise à construire les ponts d’une communication permanente entre les opérateurs des deux bords, dans l’objectif de faciliter leur cohabita-tion sur le marché commun de l’Union Européenne. Enfin, lors de son intervention, M. Akhannouch a déclaré que, « l’environnement socio-économique, connaît actuellement d’importantes mutations qui imposent aux deux parties la mise en place d’un processus de concertation, et de dialogue permettant de dépasser les difficul-tés conjoncturelles qui peuvent surgir d’une période à l’autre, et asseoir un véritable partenariat pour le moyen et long terme. »

Nouveau FantaUn lancement dansant !

A Casablanca, le Morocco Mall a été le théâtre d’un évène-ment particulier le 16 janvier 2013. A l’occasion du lance-ment du nouveau Fanta avec

sa formule plus fruitée et au goût orangé plus prononcé, Coca-Cola Maroc a organisé un Flashmob à la Gangnam Style, le plus grand au Maroc. En effet, pas moins de 200 danseurs profession-nels y ont pris part, incitant le jeune public présent à participer à la danse. « Nous souhaitons, à travers ce grand Flashmob unique, partager des moments exceptionnels avec des milliers de fans de la marque Fanta. Cet évènement connaîtra une mobilisation très large et le rassemblement de toutes les générations dans une ambiance festive et fun, leur permettant de vivre des moments de joie, d’être spontanés et de voir la vie en couleurs à travers la danse et la musique », a déclaré Farah Chraibi, Flavors Brand Ma-nager de Coca-Cola Maroc.

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L’Actu

FOOD MAGAZINE N° 51 15 Janvier - 15 Février 2013 12

MEDZSignature d’une convention avec l’AFD

Une convention de prêt a été signée par Abdellatif Hadj Hamou, Président du Directoire de MEDZ, et Dov Ze-rah, Directeur Général de l’Agence Française de Développement (AFD), le 12 décembre dernier. D’une enve-loppe de 150 millions d’Euros, ce prêt bénéficie au programme d’investissement 2007-2015 de MEDZ pour la réalisation de plateformes industrielles intégrées. Il sera sécurisé par la garantie de la Caisse de Dépôt et de Gestion. Par ailleurs, un protocole d’accord a également été signé. Il a pour objet le parrainage de partenariats entre les technopôles marocaines et les pôles de compétitivité français. Cet accord s’inscrit dans le cadre de la montée en gamme des P2I, gérées par MEDZ, et de la subvention de 500.000 Euros, accordée par l’AFD à MEDZ.

• De dr. à g : Hadj Hamou, Président du di-rectoire de MEDZ, et Dov Zerah, Directeur Général de l’AFD.

ONSSAAccréditation des laboratoires selon ISO/CEI 17025

Les laboratoires régionaux d’analyses et de recherches d’Agadir, de Casablanca, de Fès, de Marrakech, d’Oujda et de Tanger, et le Service du Contrôle et des Expertises relevant de l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimen-taires (ONSSA), ont été accrédités conformément aux critères de la norme NM ISO/CEI 17025:2005, par le Service Marocain d’Accréditation du Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies. En effet, cette accréditation confirme l’engagement de l’ONSSA pour la démarche qualité dans laquelle il s’est engagé depuis sa création en 2010 et permettra de pérenniser ce processus d’amélioration continue visant la mise à niveau et la modernisation de ses entités d’inspection et d’analyses qui font de l’ONSSA l’autorité compétente crédible pour le contrôle des produits alimentaires tout au long de la chaîne alimentaire.

NespressoSe met au service de l’art

Nespresso a annoncé son engagement aux côtés de l’exposition Nature et Culture-Animaux du Maroc, qui se tient au Jardin zoologique de Temara du 9 au 31 janvier 2013 et dans laquelle sont exposées les œu-vres de l’artiste Caroline Fulton. Nespresso a choisi d’apporter son soutien à cette artiste qui, au travers de cette exposition, dédie une série de peintures

aux animaux du Royaume du Maroc pour un résultat à la fois esthétique, intriguant et instructif. Véritable ode à la faune et flore marocaine, cette exposition invite également à réfléchir sur le patrimoine animalier du Maroc en orientant la réflexion sur les moyens de combiner les éléments culturels humains et les animaux qui vivent à proximité de ces derniers. Enfin, cette exposition inclut également une démarche associative liée à la préservation du patrimoine animalier du Maroc et de son environnement naturel.

Produits agricolesRétablissement des prix à la normale

Un rétablissement à la normale des prix des produits agricoles est fort prévisible dès le 15 janvier courant, avec l’augmentation des tem-pératures au-delà de 9 degrés et le retour à la production normale de la période. En effet, la principale cause de la hausse du prix des tomates et des pom-mes de terre, a été la baisse de la température qui a diminué l’offre de ces produits. Entre le 1er et le 15 décembre, le prix de la tomate est ainsi passé de 3 à 7 DH/kg, avant de redescendre à 5 DH au 3 janvier 2013. Quant à la pomme de terre, les prix ont augmenté de près de 50% au cours du mois de décembre suite à la baisse de l’offre. Toutefois, le retour des prix à la normale se fera dans les prochaines semaines. Pour l’oignon, les prix sont stables et affichent les mêmes niveaux que ceux de 2011. Par contre, les viandes rouges et les viandes blanches restent aux mêmes niveaux que ceux de 2011 voire inférieurs. Enfin, les céréales et légumineuses affichent les mêmes niveaux de prix observés en 2011 à l’exception du pois chiche dont la production de la campagne 2011/2012 a baissé à cause de la vague de froid du printemps 2012.

Concours Nescafé Dance CrewTrois gagnants désignés

A l’issue du concours Nescafé Dance Crew, réalisé par Nes-café, trois vainqueurs ont été désignés. En plus de remporter la somme de 5.000 Dirhams chacun, les gagnants ont été invités à une résidence artistique de cinq jours avec le coach Redoua-ne Jamai, membre fondateur du groupe Salama Crew. Durant trois jours, les trois jeunes espoirs de la danse ont préparé une chorégraphie pour le dernier clip de Masta Flow. Un programme 100% danse avec 6 heures de coaching par jour.

CondoléancesToute l’équipe de FOOD Magazine présente ses sincères condoléances à Nabil Guennouni, Directeur Général d’Iso-lab, et à ses proches, suite à la disparition de son père, Haj Ahmed Guennouni.

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Maroc

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La symphonie de la bonne humeur Nouvelle campagne de communication de La Vache Qui Rit

La Vache Qui Rit a lancé une nouvelle campagne de communication intitulée « la symphonie de la bonne humeur ». Alliant humour et musique, le film publicitaire est déjà diffusé sur les écrans TV marocains. Il est également appuyé par un dispositif pluri-média comportant la radio, le web et l’affichage. L’orchestre symphonique de la publication est composé de 60 instrumentistes et de 11 musi-ciens populaires marocains.

BourchaninRoger Federer ambassadeur Moët & Chandon

La célèbre maison de cham-pagne Moët & Chandon, distribuée au Maroc par Bourchanin, vient d’an-noncer que le non moins célèbre tennisman Roger Federer était désormais son nouvel ambassadeur. Ces deux icônes mondiales par-tagent les mêmes valeurs d’excellence, d’élégance et de générosité. « Etre ambassadeur de la marque Moët & Chandon est plus qu’un honneur pour moi, c’est une invitation à faire partie d’une tradition très glamour », s’enthou-siasme Roger Federer, qui tiendra une place centrale dans la prochaine campagne publicitaire de la marque, qui sera dévoilée en mars 2013. « En tant que champagne de toutes les victoires et supporter engagé des grands tournois de tennis internationaux, nous sommes extrêmement fiers d’accueillir Roger Federer en qualité d’Ambassadeur international de la Maison Moët & Chandon », souligne de son côté Stéphane Baschiera, Président de Moët & Chandon.

ElevageAkhannouch annonce des dispositions

Etant donné les difficultés vécues dans le secteur de l’élevage, à la suite de la flam-bée des prix des matières premières sur les marchés mondiaux, le Ministre de l’Agricul-ture et de la Pêche Maritime a annoncé, en marge de la 15ème édition du salon Dawa-

jine, les dispositions prises par le Gouvernement dans le cadre de la loi de finances 2013. Elles concernent :- la réduction des droits d’importation à 2,5% pour les matières premières qui n’étaient pas encore assujetties à ce taux ;- l’harmonisation de la TVA au taux de 7%, aussi bien en amont qu’en aval de l’industrie provendière ;- l’autorisation d’incorporation du blé fourrager dans la fabrica-tion des aliments composés.Par ailleurs, l’Association des Fabricants d’Aliments composés (AFAC) et l’Association Nationale des Producteurs des Viandes de Volailles (APV) ont pour leur part tenu une réunion sous l’égide de la FISA (Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole), afin de réviser : la baisse, les prix des aliments com-posés destinés à l’alimentation des animaux.

La Semaine Verte Internationale de BerlinDeuxième participation du Maroc

Le Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, Aziz Akhannouch, prend part, à la tête d’une délégation de respon-sables et de professionnels, à la 78ème édition de La Semaine Verte Internationale de Berlin, qui se tient du 18 au 27 janvier 2013 à Berlin en Allemagne. La participation du Maroc à cette édition est réalisée autour du thème « Le Maroc visite l’Europe »,et est marquée par l’exposition d’une multitude de produits représentant aussi bien les terroirs marocains que l’industrie agroalimentaire et les fruits et légumes du Maroc. Le Maroc occupera un pavillon de plus 500 m2 qui accueillera 17 coo-pératives agricoles des produits du terroir et 11 exposants du secteur des fruits et légumes. Enfin, cette deuxième participa-tion s’inscrit dans le cadre de la stratégie volontariste du Plan Maroc Vert, basée sur une vision claire de développement et de promotion de l’offre marocaine en produits agricoles.

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L’Actu

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Malgré une augmentation des exportations au cours de ces 10 dernières années, le Maroc tire la sonnette d’alarme quant à la balance économique. C’est dans ce cadre que se sont tenues, le 11 décembre 2012 à Skhirat, les 3èmes Assises Nationales de l’Exportation, dans le cadre du Forum Marocain du Commerce International, afin de faire le point sur les réalisations et les défis stratégiques, apporter une réponse aux problématiques liées à la mise en place des stratégies sectorielles et optimiser leurs apports pour l’économie marocaine.

3èmes Assises Nationales de l’ExportationPromotion de l’exportation

Siham HAMDI

Organisé par l’Association Marocaine des Expor-tateurs (ASMEX) et le Département du Com-

merce Extérieur, le Forum Marocain du Commerce International (FOMACI) a connu la participation d’un grand nombre d’entreprises marocaines opérant dans les différents secteurs industriels, dont l’agroalimentaire, et de différentes institutions actives dans le domaine. Le Forum a été tenu en présence de Abdelilah Benkirane, Chef du Gouvernement, de Abdelka-der Amara, Ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Techno-logies, de Miriem Bensalah, Présiden-te de la Confédération Générale des Entreprises Marocaines (CGEM) et de Mohamed Tazi, ex-Président de l’AS-MEX, ainsi que de certains diplomates étrangers et instances internationales.

Présentation du bilanVéritable manifestation d’envergure majeure, le FOMACI a été organisé afin de présenter le bilan des activités

de développement du com-merce extérieur. En effet, l’état d’avancement des mesures de développe-ment des différentes stra-tégies sectorielles et la pro-motion de l’export ont été au cœur de cette rencontre qui a mis l’accent sur les étapes de redressement du commerce extérieur et sur les parts de marché gagnées à l’international. L’aggravation du solde de la balance commerciale du pays qui n’a cessé de se dégrader depuis vingt ans, globalement avec

tous les pays et pour presque tous les secteurs, a également été largement débattue. L’objectif apporté par le FOMACI est principalement lié à la cohérence et à la convergence des différentes stratégies sectorielles prometteuses lancées par le Maroc, en vue de

constituer une réponse aux défis du développement économique et social.

Le point sur les stratégies sectoriellesParmi les défis stratégiques du Royaume figurent notamment la Vi-sion 2020, anciennement Vision 2010, pour le secteur touristique, le Pacte National pour l’Emergence Indus-trielle, le Plan Maroc Vert et le Plan Halieutis dans les secteurs de l’agri-culture et de la pêche maritime, sans oublier d’autres réalisations pointues liées à d’autres secteurs, telles que la Stratégie Maroc Numeric, la Straté-gie Logistique, le Plan des Energies Renouvelables, etc. L’accent a été également mis sur l’im-portance d’une mobilisation gouver-nementale pour la cohérence de ces stratégies, tout en assurant l’efficience de l’utilisation des fonds destinés à mesurer leur efficacité, à travers des outils de veille et d’instruments de suivi et d’évaluation.

Les panels FOMACILes 3èmes Assises de l’export ont été l’occasion de débattre sur un certain nom-bre de thématiques dans trois panels animés par des représentants gouver-nementaux, institutionnels et entrepreneuriaux. Ces thématiques ont d’abord porté sur le déficit commercial et la croissance économique des importations, un problème qui réside aujourd’hui dans l’accroissement plus rapide des importations marocaines, non seulement dû à l’ouverture du Royaume, mais aussi aux achats incompressibles, principalement l’énergie et les produits alimentaires de première nécessité. Des importations qui ont connu un taux de croissance moyen de 16,6 % au cours de ces 10 dernières années, contre 10,6% de croissance pour les exportations sur la même période. D’autre part, le 2ème panel a mis l’accent sur la compétitivité des exportations et de l’éco-nomie nationale, un aspect qui fait face à la problématique liée à la balance commerciale malgré l’augmentation des exportations. Enfin, la dynamique et la convergence des politiques de promotion ont été évoquées lors du dernier panel des 3èmes Assises de l’exportation, en relation avec le renforcement de la part du Maroc dans les marchés cibles.

• De g. à dr. : Mohamed Tazi, ex-Président de l’ASMEX, Abdelilah Benkirane, Chef du Gouvernement, Abdelkader Amara, Ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, et Miriem Bensalah, Présidente de la CGEM.

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Maroc

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Devcom Maroc2ème édition réussie

Organisé par la CFCIM, la 2ème édition du Dev-com Maroc s’est tenue à Casablanca les 11 et 12 décembre 2012. Dédié aux décideurs du Développement Com-mercial, du Marketing et de la Communication, ce Business Forum constitue un lieu d’échanges conçu pour tous les niveaux du management de l’entreprise, et se propose d’apporter aux entreprises marocaines des solutions concrètes et des conseils pratiques orientés 100% résultats. Avec 4.000 visiteurs drainés cette année, Devcom Maroc 2012 a été ponctuée d’animations dynamiques avec 250 Speed-Démos récompensées par les Trophées et Prix Devcom Maroc, 40 conférences réparties en 5 forums thématiques. Dans ce cadre, Leila Moumou, Head of Category Channel Sales Development chez Nestlé Maroc, a défini la notion de Trade Marketing (TM) et expliqué son rôle qui est la gestion d’une catégorie de produit au sein d’une entre-prise agroalimentaire. En effet, la mission du Responsable TM consiste à convertir la connaissance et la maitrise du consom-mateur et/ou shopper, du canal et des clients en des plans commerciaux actionnables et des solutions efficaces.

MycotoxinesPremière journée nationale

Le 15 décembre 2012 a été la pre-mière journée nationale organisée à Rabat par la Société Marocaine de Mycotoxicologie (MSM) sous le thème « Mycotoxines et Sécurité Sanitaire des Produits Alimen-

taires ». Au Maroc, pays méditerranéen à climat chaud favori-sant la croissance des moisissures, des études ont démontré la présence de mycotoxines dans l’alimentation humaine et animale. Mettant l’accent sur le danger que représentent ces toxines, les différents participants de la journée recommandent pour la MSM de mettre en place un Réseau Marocain sur les Mycotoxines (RMM) comme plate-forme d’ échange, d’organiser annuellement une Journée Scientifique nationale thématique et une manifesta-tion Internationale sur les Mycotoxines, de créer un prix de la MSM pour encourager la recherche scientifique sur les mycotoxines au Maroc, de publier un Bulletin de la MSM et enfin, de créer un fond de recherche et de promotion des travaux en mycotoxicologie. Pour les pouvoirs publics, les intervenants recommandent de mettre à jour et adopter le projet marocain de Réglementation sur les Mycotoxines, lutter contre le commerce du pain moisi et de toute commodité sujette aux moisissures, instaurer un Pro-gramme National pour l’étude de l’impact et de la prévalence des mycotoxines sur les animaux et l’Homme, améliorer le système de contrôle national des mycotoxines, et contribuer à la créa-tion d’une base de données nationale sur les moisissures et les mycotoxines. Enfin, les organisateurs de cet évènement ont tenu à rendre hommage à Abdelrhafour Tantaoui-Elaraki, Président et initiateur de l’association MSM.

Contenants Normalisés pour palangriers et chalutiersCoup d’envoi

Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie Halieutis,Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime a inauguré, le 15 janvier dernier, l’unité de gestion des contenants normalisés de Casablanca. Il a ainsi donné le coup d’envoi à la généralisation de l’utilisation des contenants normalisés, par les bateaux palangriers et chalutiers dans l’ensemble des ports du Royaume. Ce démarrage très attendu au port de Casablanca est une étape-clé dans le processus de généralisation de l’usage des contenants normalisés aux autres ports de pêche du Royaume. Cette phase donne au processus une dimension nouvelle avec la généralisation, dans un délai d’un mois, de l’utilisation des contenants normalisés (palan-griers et chalutiers), dans la région Atlantique Nord et la région Méditerranéenne. Notons que les trois modèles de contenants (sardiniers, palangriers et chalutiers) sont fabriqués en plasti-que alimentaire répondant à des normes de qualité, notamment en matière de résistance aux ultraviolets, aux variations de tem-pératures (de - 25°C à +70°C) ainsi qu’à l’attaque des produits de nettoyage. Ces contenants sont également dotés d’un sys-tème de drainage qui permet d’évacuer les différents liquides vers l’extérieur de la caisse. De plus, ils préservent mieux la qualité organoleptique des produits et évitent de transmettre aux produits de la pêche des substances nocives pour la santé.

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L’Actu Maroc

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Organisée par l’Agro-pôle Olivier ENA Meknès en collaboration avec l’Union pour le développement de l’Olivier de Meknès (UDOM), la 2ème édition du Forum International de l’huile d’olive s’est tenue à Meknès le 18 décembre dernier sous le thème : « Organisation professionnelle oléicole : Expériences méditerranéennes et enjeux pour la compétitivité de la Filière de l Huile d Olive ». Compte-rendu.

Forum International de l’huile d’olivePartage d’expériences méditerranéennes

Sarah OUSAID, en collaboration avec Noureddine OUAZZANI

Avec l’accroissement actuel que connait la production d’huile d’olive à l’échelle mondiale (en 2011/12, elle a

atteint 3.408.500 T, son maximum his-torique selon le COI), l’intérêt pour les produits oléicoles s’accentue davan-tage en incitant plusieurs pays pro-ducteurs à améliorer leur production. Ceci dit, les efforts des intervenants du secteur oléicole doivent porter sur l’organisation professionnelle, chantier

prioritaire pour une meilleure compé-titivité de l’huile d’olive sur le marché local et international.

Des points pour le coopératisme oléicoleMenées par des experts et des représentants de la profession oléi-cole espagnole, française, italienne et marocaine, les différentes interven-tions ont souligné que le coopératisme oléicole a contribué fortement à faire de certains pays comme l’Espagne un pays leader du secteur oléicole international. En effet, le coopératisme

oléicole a vu le jour dans les années 50 dans la majorité des zones oléi-coles espagnoles grâce à un climat d’encouragement qui a incité un grand nombre d’oléiculteurs à l’adhésion aux coopératives oléicoles. Aujourd’hui, le coopératisme oléicole en Espagne joue un rôle décisif dans la concentra-tion de l’offre et l’équilibre du marché de l’huile d’olive au niveau internatio-nal puisque ces coopératives rentrent dans des alliances avec les grands groupes de l’huile d’olive pour mener une politique commune de com-mercialisation à l’international. Cette dynamique a aussi eu des retombées sur le secteur de valorisation des sous-produits de l’olivier. Par ailleurs, force est de constater l’importance des moyens financiers mobilisés pour la promotion et le développement de la filière oléicole des principaux pays oléicoles méditerranéens : le budget de l’Interprofession de l’huile d’olive en Espagne est de 15 millions d’Euros financé à 65% par le gouvernement espagnol et l’UE. En France, 2,3 millions d’Euros sont mobilisés pour le développement et la promotion de la consommation de l’huile d’olive.

Une priorité pour le MarocDans le cadre du Plan Maroc Vert qui table sur la mise à niveau et le déve-loppement de la filière oléicole, l’orga-nisation professionnelle s’impose plus que jamais dans l’objectif de permettre à cette filière de tirer plein profit des opportunités offertes par l’ouverture sur l’économie mondiale, notamment la création de nouveaux débouchés et l’amélioration des conditions d’accès à

l’export... Dans le cadre de la loi n°03-12 relative aux interprofessions agri-coles et halieutiques, l’interprofession marocaine de l’olivier a vu récemment le jour, rassemblant les opérateurs des filières « huile d’olive » et « olive de table ». Dans le cadre du programme Mille-nium Challenge Corporation (MCC), le Département de l’Agriculture vise à élaborer une nouvelle feuille de route axée sur le développement de la pro-duction et de la qualité selon un mo-dèle intégré. Notons parmi ces choix stratégiques l’adoption d’un modèle contractuel spécifique pour l’agréga-tion des petits producteurs autour de Groupements d’Intérêt Economique (GIE). Cette organisation permet de bénéficier de la valeur ajoutée du regroupement et de valorisation de la production ainsi que de sa commercia-lisation, de garantir une production de qualité répondant aux normes sanitai-res en vigueur et d’assurer par consé-quent la durabilité des activités initiées par le Projet Arboriculture Fruitière (PAF). Pour sa part, l’Etat appuiera les GIE par la mise en place d’unités de valorisation et de conditionnement per-formantes à travers des financements octroyés dans le cadre de projets tels le PAF et des aides consenties dans le cadre du Fonds de Développement Agricole (FDA). Classé parmi les dix premiers produc-teurs d’huile d’olive dans le monde, le Maroc, s’appuyant sur le dyna-misme créé entre les acteurs publics et privés, œuvre ainsi pour un avenir meilleur pour sa filière oléicole.

• Dr Noureddine Ouazzani, Directeur de l’Agro-pôle Olivier de Meknès.

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Monde

FOOD MAGAZINE N° 51 15 Janvier - 15 Février 2013 17

Clin d’oeilLes bouteilles d’eau en

plastique bannies !La ville de Concord (Massachusetts, Etats-Unis) est de-venue la première à interdire la vente de bouteilles d’eau en plastique de moins d’un litre, et ce depuis le 1er janvier. A l’origine de cet arrêté municipal qui prévoit une amen-de pouvant aller jusqu’à 50 Dollars, une octogénaire dé-nonçant depuis 3 ans la pollution créée par ces petites bouteilles : les Américains en consomment plus de 50 mil-liards d’unités par an, dont seulement 23% sont recyclées d’après le mouvement « Ban the Bottle », qui a soutenu

ce projet.

ISOPublication de l’étude annuelle

L’ISO, Organisation internationale de normalisation, vient de publier son étude annuelle sur la certification des systèmes. Pour la première fois, les résultats, par année et par pays, sont téléchargeables gratuitement sur le site web de l’ISO. Ainsi, en 2011, le nombre de certifications ISO 22000 a augmenté de 8% par rapport à 2010 : 19.980 certificats ont été dénombrés dans le monde en 2011, dont 637 en Afrique et 46 au Maroc.

GulfoodSurface record

Le salon internatio-nal de l’alimentation et de l’industrie hôtelière, qui se tiendra du 25 au 27 février 2013 à Du-baï, affiche désor-mais complet, avec une croissance de 13% de sa surface. Cette dernière est portée à près de 114.000 m2, incluant un hall temporaire qui a permis de satisfaire une bonne partie des demandes en attente. De nouveaux pavillons nationaux feront ainsi leur apparition : Equateur, Lituanie et Oman. L’augmentation de surface don-nera également plus d’espace aux fournisseurs de machines et d’ingrédients.L’édition 2013, placée sous le thème « International Flavours, World Class Business », constituera la plus grande plate-forme alimentaire de la région. Pour rappel, en 2012, Gulfood avait accueilli 3.816 exposants et 68.681 visiteurs professionnels, dont 61% d’internationaux.

CrudiUne orange pour McDonald’s France !

Partenaires depuis 30 ans, Crudi a conçu pour McDonald’s France un nouveau produit innovant dans la lignée des fruits à croquer : la P’tite Orange. Faisant appel à une nouvelle technologie mise en place au sein de son site à Torreilles, Crudi a préparé des quartiers d’orange non pelées conservant toute leur fraî-cheur et leur teneur en vitamine C. Pour cela, le fabricant a sélectionné la meilleure variété d’orange de bouche, majoritairement cultivée en Espagne, afin que le produit fini soit juteux, frais, plein de saveur et pratique à consommer. Ainsi, la P’tite Orange est une solution ludique pour consommer ce fruit de saison qu’est l’orange : la découpe en quartiers avec la peau permet de détacher et déguster la pulpe de l’orange très facilement ! Notons que la P’tite Orange sera incluse dans les menus enfants Happy Meal ou vendue à la pièce, à partir du 9 janvier 2013, dans les restaurants de McDonald’s France.

Fromage à 1% MG de DukanPrimé aux Trophées LSA de l’innovation 2012

Pour la 33ème édition des Trophées LSA de l’innovation, le magazine LSA et ses partenaires ont choisi d’octroyer le prix de l’innovation dans la caté-gorie Crémerie – Ultrafrais au premier fromage éla-boré par le groupe Dukan. Fabriqué et affiné dans le Dau-phiné, le St Pierrelin est proche du St Marcellin dans sa texture et son goût mais ne contient que 1% de matière grasse alors que son aîné en comporte 50% sur extrait sec et 25% sur la masse totale. C’est une véritable révolution dans l’art fromager. Disponible depuis avril 2012 dans plusieurs enseignes fran-çaises de la grande distribution, le St Pierrelin est l’un des 41 produits récompensés par des Trophées LSA de l’Innovation, qui distinguent chaque année les produits et concepts jugés les plus pertinents et opportuns.

SIMA-SIMAGENA 2013International par excellence !

Pour sa 75ème édition, le salon SIMA-SIMAGENA qui se tiendra du 24 au 28 février 2013 à Paris se veut encore plus interna-tional. Placé sous le thème de « l’agriculture mondiale perfor-mante et durable », c’est le rendez-vous de l’ensemble des acteurs du monde agricole. Cette année, la présence d’expo-sants internationaux a augmenté de 12% avec plus de 41 pays représentés. Une hausse du nombre de visiteurs est également attendue, en provenance de plus de 120 pays. Lors de l’édition 2013, l’Algérie, la Chine et le Kazakhstan seront mis à l’honneur tandis que de nombreux événements et animations à destination des visiteurs ou des exposants (rencontres internationales, conférences techniques et ateliers pratiques, open-shows, échanges Ubifrance, rencontres du Climmar…) ponctueront les 5 jours du salon.

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Tableau de BordL’Actu

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Cours des matières premières (en Dollars/Tonne)

(Sou

rce

: USD

A)

Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café

Prix internationaux du blé, du soja, de l’huile de palme et du sucre

Prix internationaux des produits laitiers

Baromètre des exportationsAprès 3 mois de campagne, les exportations de produits de la mer confirment leur bonne santé par rap-port à la même période de la campa-gne 2011/2012. Si les exportations de produits végétaux transformés sont toujours en baisse, la courbe semble s’infléchir, la différence pas-sant de -19% à fin août 2012 à -11% à fin septembre 2012.Les exportations au 30 septembre 2012 ont ainsi atteint :• 58.029 T pour les produits végé-taux transformés (t -11% par rap-port à la campagne précédente)• 110.904 T pour les produits de la pêche (s +47%)

Tendances des exportations 2012/2013 de produits végétaux transformés(évolution en volume par rapport à la campagne 2011/2012, cumul au 30 septembre 2012, soit 3 mois de campagne)

Par produitConserves de légumes s +21%Conserves d’olives t -14%Conserves de fruits t -46%Huiles végétales t -70%

Par marchéMaghreb s +47%Union Européenne s +4%Autre Afrique t -40%ALENA t -55%

Tendances des exportations 2012/2013 de produits de la pêche(évolution en volume par rapport à la campagne 2011/2012, cumul au 30 septembre 2012, soit 3 mois de campagne)

Par produitFarine et huile de poisson s +166%Conserves de sardines s +35%Produits congelés s +42%Semi-conserves t -4%

Par marchéUnion Européenne s +44%PECO s +31%Autre Afrique s +15%Océanie t -55%

(Source : EACCE)

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ireL’Actu Veille Réglementaire

FOOD MAGAZINE N° 51 15 Janvier - 15 Février 2013 20

Maroc

Union Européenne

Arrêté du Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime n°3552-12 du 16 hija 1433 (1er novembre 2012) autori-sant l’inscription de nouvelles varié-tés de pomme de terre de saison, de pomme de terre de transformation, de melon, de tomate déterminée de marché de frais, de tomate industriel-le, de luzerne, de petit pois, de blé dur, de blé tendre, d’orge, de triticale, d’avoine, de maïs, de riz, de tournesol et de betterave à sucre au catalogue officiel des espèces et des variétés de plantes cultivables au Maroc (BO n°6106 du 06/12/2012). Les variétés précitées sont inscrites au catalogue officiel des espèces et des variétés de plantes cultivables au Ma-roc. Cette inscription est valable pour une durée de 10 ans, et peut être re-nouvelée pour des périodes de 5 ans à condition que la demande soit formulée auprès du comité national de la sélec-tion des semences et des plants, au

plus tard 2 ans avant l’expiration de la date de l’inscription initiale ou du der-nier renouvellement d’inscription.

Liste des pesticides à usage agricole homologués au Maroc Arrêtée le 14 décembre 2012 par l’Of-fice National de Sécurité Sanitaire des Aliments, cette liste comprend les dif-férents pesticides pouvant être utilisés pour le traitement des cultures. Classés selon plusieurs catégories (insecticide, herbicide, fongicide, etc.), ces pestici-des sont destinés à différents types de traitements (au niveau des parties aé-riennes, du sol, etc.) pour différents pro-duits. La liste mentionne également la teneur et le délai d’emploi avant récolte (DAR) de chaque produit.

Droits d’importation de produits agri-coles (selon le Dahir n° 1-12-57 du 14 safar 1434 (28 décembre 2012) por-tant promulgation de la loi de finan-

ces n° 115-12 pour l’année budgétaire 2013 (BO n°6113 bis du 31/12/2012)).• A compter du 1er janvier 2013, est fixé à 2,5% le droit d’importation applicable au blé dur relevant de la position tarifai-re n°1001.10.90.90 du tarif des droits de douanes sans préjudice de l’application des dispositions de l’article 13 du code des douanes et impôts indirects ; • Est suspendue la perception du droit d’importation applicable au blé ten-dre relevant de la position tarifaire n° 1001.90.90, du tarif des droits de doua-nes pour la période du 1er janvier au 30 avril 2013, sans préjudice de l’applica-tion des dispositions de l’article 13 du code des douanes et impôts indirects ;• Est prorogé jusqu’au 31 décembre 2014, le bénéfice du droit d’importation minimum de 2,5% accordé aux veaux relevant de la position tarifaire 0102.90, prévu par l’article 4 (2°) de la loi de fi-nances n°48-09 pour l’année budgétaire 2010.

Bisphénol A : interdiction adoptéeInterdit depuis mars 2011 dans la pro-duction des biberons, le Bisphénol A (BPA) sera désormais interdit, dès 2013, dans les contenants destinés aux enfants de moins de 3 ans. Ces produits ne seront plus commercialisés à comp-ter de 2013. Par ailleurs, les contenants alimentaires fabriqués à partir du BPA seront également interdits dès le 1er jan-vier 2015.

Règlement (UE) n° 1183/2012 de la Commission du 30 novembre 2012 portant modification et rectification du règlement (UE) n° 10/2011 concer-nant les matériaux et objets en ma-tière plastique destinés à entrer en contact avec des denrées alimen-taires.L’annexe I du règlement (UE) n° 10/2011 est modifiée conformément à l’annexe du présent règlement. Par ailleurs, les matériaux et objets en matière plas-tique qui ont été mis sur le marché lé-galement avant le 1er janvier 2013 et qui ne sont pas conformes au présent règlement peuvent continuer à être mis sur le marché jusqu’au 1er janvier 2014. Ils peuvent rester sur le marché jusqu’à épuisement des stocks.

Règlement d’exécution (UE) n° 788/2012 de la Commission du 31 août 2012 concernant un program-me de contrôle, pluriannuel et coor-donné, de l’Union pour 2013, 2014 et 2015, destiné à garantir le respect des teneurs maximales en résidus de pesticides dans et sur les denrées alimentaires d’origine végétale et animale et à évaluer l’exposition du consommateur à ces résidus.Au cours des années 2013, 2014 et 2015, les États membres prélèvent et analysent des échantillons pour les combinaisons de pesticides et de pro-duits établies à l’annexe I. Le nombre d’échantillons à prélever pour chaque produit est fixé à l’annexe II.Le lot à échantillonner est choisi de manière aléatoire, et la procédure de prélèvement, y compris le nombre d’unités, doit être conforme aux dispo-sitions de la directive 2002/63/CE. Les échantillons sont soumis aux analyses conformément aux définitions des ré-sidus figurant dans le règlement (CE) n° 396/2005. Les États membres com-muniquent les résultats des analyses d’échantillons effectuées en 2013, 2014 et 2015 respectivement pour le 31 août 2014, 2015 et 2016.

Le règlement (UE) n° 1274/2011 est abrogé. Il demeure toutefois applicable aux échantillons analysés en 2012.Le présent règlement entre en vigueur le 1er janvier 2013.

Règlement (UE) n°1151/2012 du Par-lement Européen et du Conseil du 21 novembre 2012 relatif aux systèmes de qualité applicables aux produits agricoles et aux denrées alimen-taires. Dans l’objectif d’aider les produc-teurs de produits agricoles et de den-rées alimentaires à communiquer aux acheteurs et aux consommateurs les caractéristiques des produits et leurs propriétés de production, le présent rè-glement énonce des mesures relatives à la promotion des activités agricoles et de transformation, ainsi que des modes de production associés. Il établit des systèmes de qualité permettant l’identi-fication et, le cas échéant, la protection des dénominations et des mentions. Il définit par ailleurs les exigences liées, entre autres, aux appellations d’origine protégées et aux indications géographi-ques protégées, ainsi qu’à l’utilisation des dénominations.

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La brazzéineProtéine sucrée produite par fermentationSi les protéines sucrées représentent une alternative aux édulcorants de synthèse, leur coût de production élevé allié aux faibles rendements d’extraction constitue le principal frein qui entrave leur développement. En fait, la brazzéine est une molécule qui provient du fruit d’un arbuste grimpant de l’Afrique de l’Ouest, Pentadiplandra braezzeana. Elle possède un goût très proche de celui du sucre et est de 500 à 2.000 fois plus sucrée que le saccharose, sans amertume ou autres arrière-goûts désagréables. Présente dans le fruit sous deux formes (l’une possédant un pouvoir sucrant encore plus intense), cette protéine possède une résis-tance au pH et aux températures élevées, ce qui en fait une candidate de choix pour des applications de type bois-sons ou aliments consommés chauds. Les chercheurs du Centre des Sciences du Goût et de l’Alimentation (CSGA) de Dijon ont utilisé une levure, Pichia pastoris, pour produire les deux formes de brazzéine en plus grandes quantités que celles qui existent à l’état naturel. Les vecteurs élaborés ont été construits de façon à provoquer la sécrétion de la brazzéine directement dans le milieu de culture, simplifiant ainsi le procédé de purification. De plus, les chercheurs ont montré qu’elles étaient capables d’activer les récepteurs humains du goût sucré in vitro, et leur pouvoir sucrant a été confirmé par un jury d’analyse sensoriel.

AusFestival PineappleAnanas à l’arôme de noix de coco !Ce n’était surement pas un ananas au goût de noix de coco que les chercheurs du Dé-partement d’Agriculture du Queensland en Australie voulaient mettre au point au cours de leurs 10 années de recherche… Et pourtant ! Bâptisée AusFestival, cette nouvelle variété d’ananas à l’arôme de noix de coco est décrite comme sucrée, légèrement acide et très

juteuse. Surnommé Ananas Pina Colada, AusFestival permettra au consommateur de préparer la célèbre boisson Pina Colada sans avoir à mélanger les fruits ! Les premières récoltes seront disponibles sur le marché dans les deux prochaines années.

Aliments marinésNouveau procédé En France, des chercheurs du Centre de coopération Internationale en Recherche Agrono-mique pour le Développement (Cirad) Montpellier ont mis au point un procédé d’imprégna-tion de produits alimentaires par douchage permettant un traitement en continu optimisé. Brevetée par le Cirad, la technologie inclut un système de circulation et de reconcentration de la solution de marinage qui améliore les transferts de solutés et permet de traiter une grande quantité de produits. Ce procédé présente plusieurs avantages :- La mise en contact de la solution de traitement avec les produits à traiter assure un traitement rapide, homogène et à température maîtrisée des produits exposés. - La quantité de solution de traitement mise en œuvre est plus faible. - La solution de traitement est en permanence filtrée et reconcentrée en solutés. - Le traitement par douchage est plus facile à réaliser que les traitements classiques par immersion : il nécessite des installations très simples, s’effectue dans des temps courts, en continu.- Les produits à traiter sont disposés de façon originale en monocouche sur des claies ajourées, empilées les unes sur les autres.- La qualité organoleptique du produit mariné par cette technique est supérieure. Destiné à être utilisé dans l’industrie agroalimentaire pour la fabrication d’aliments marinés tels les anchois ou sardi-nes en filets, ce procédé peut aussi être mis en œuvre pour l’élaboration de produits salés et séchés simultanément par douchage d’une solution eau/sel/sucre.

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L’Interview

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Nathalie Barbe, Directrice du CETIA et de la FENAGRI

Suite de la page 3

Quels sont aujourd’hui les résul-tats de l’application de la loi 28-07 par les entreprises agro-alimen-taires après la signature notam-ment de la convention de partena-riat entre la FENAGRI et l’ONSSA ?La loi a été publiée en mars 2010, un décret d’application a été publié en septembre 2011. Nous attendons la publication de trois arrêtés qui vont définir notamment le contenu du dos-sier d’agrément ou d’autorisation que devront constituer les entreprises. Les grandes entreprises se sont formées au contenu de la loi et du décret. For-ce est de constater que les PME ne se sont pas, ou très peu, formées aux nouvelles dispositions réglementaires alors que des formations spécifiques leur ont été proposées notamment au CETIA. La FENAGRI a signé une convention fin 2011, avec l’ONSSA, le Ministère de l’Industrie et l’ANPME afin d’accé-lérer la circulation d’informations entre les signataires et faciliter ainsi la mise en application de la loi. Des réunions ont lieu tous les 4 à 6 mois. L’associa-tion des parties prenantes (et no-tamment des industriels) est encore récente et la FENAGRI reste vigilante pour obtenir à temps les projets de textes réglementaires et normatifs. Elle doit les obtenir avec suffisam-ment d’anticipation pour lui permettre d’informer les industriels et échanger

avec eux sur ce qui n’est pas compris ou argumenter sur ce qui semble inapplicable. Ces aller et retour avec les professionnels me semblent la condition nécessaire pour que la réglementation soit mise en œuvre ultérieurement. Si cette démarche prend un peu de temps, elle permet de construire un consensus.

Qu’en est-il des guides de bonnes pratiques sanitaires ?Ces guides, prévus par la loi 28-07, doivent être rédigés par les profes-sionnels qui définissent ainsi les bonnes pratiques actuelles de la profession. Ils se réunissent et se mettent d’accord ensemble sur là où se situe la « ligne rouge ». L’indus-triel qui ne respecte pas ce niveau d’exigence n’est pas un bon profes-sionnel.Le CETIA a engagé des démarches auprès de différentes branches sectorielles pour les informer de cette disposition prévue par la loi. Dans d’autres pays, les centres techni-ques rédigent ces guides de bonnes pratiques (GBP) pour les professions. Nous sommes actuellement confron-tés au Maroc à l’impossibilité de faire co-financer par l’Etat des actions col-lectives qui bénéficient à l’ensemble des industriels d’un même secteur. Cette absence de financement freine considérablement la rédaction de ces guides. Seules les grandes entre-prises ont les moyens de financer l’animation de ce groupe de travail alors même qu’elles sont pour la plu-part certifiées au niveau international et appliquent donc déjà les stan-dards de production internationaux. La démarche vise à constituer des groupes d’entreprises, par secteur, pour rédiger ensemble un document qui servira de base aux contrôles effectués par les agents de l’ONSSA. C’est selon moi une première étape dans la mise à niveau des entrepri-ses. Il est nécessaire de parvenir à obtenir 40% du financement de ces études par l’Etat afin d’inciter les entreprises à travailler ensemble, ce qui n’est pas encore, spontanément, dans l’habitude des entreprises.Ces GBPS seront amenés à évoluer dans le temps dans le cadre d’amélio-rations continues.

La FENAGRI et le CETIA viennent organiser leur 2ème comité d’orien-tation stratégique. Quelles en sont les conclusions ?Dans la continuité du COS de 2011 qui avait pour thème la prospective (quelle industrie agro-alimentaire en 2020 au Maroc ?), nous avons choisi en 2012 le thème de l’ « innovation et de l’alimentation ». Je souligne un point important : les fé-dérations professionnelles, telles que la FENAGRI, ne dispose que de très peu de moyens. La mise en œuvre de nos idées ne peut se faire qu’avec l’accord de sponsors. Cela nécessite d’être convaincant et de multiplier les contacts ce qui permet de mieux faire connaître la fédération mais cela consomme aussi beaucoup de temps et d’énergie qui pourraient être inves-tis dans d’autres projets.Le COS a permis aux participants de l’amont et de l’aval de la filière de se rendre compte de ce qu’ils pouvaient partager en matière d’innovation : veille des produits innovants et donc des signaux faibles qui seront à la base des produits de demain. Les produits agro-alimentaires marocains doivent se diversifier et monter en gamme. Les chercheurs marocains qui travaillent sur des thèmes tou-chant à l’agro-alimentaire doivent être identifiés et des échanges organisés régulièrement avec les industriels. Si les grands groupes marocains de l’agro-alimentaire font de la R&D, les PME n’y sont pas encore. Or, dans le contexte de mondialisation, le maintien des parts de marché est conditionné par l’innovation (recette, packaging, transport, service rendu aux consommateurs). D’autres pays du Maghreb sont plus innovants en agro-alimentaire que le Maroc …

D’autre part, quelles sont à ce jour les principales missions du CE-TIA et les services proposés aux industries agro-alimentaires ?Le CETIA a pour mission d’aider les entreprises du secteur à gagner en compétitivité. Il s’adresse en priorité aux PME qui ne peuvent pas inter-naliser des compétences telles que la veille normative, réglementaire et technologique, la formation, l’analyti-que, l’appui technique à l’amélioration

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Nathalie Barbe, Directrice du CETIA et de la FENAGRI

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Propos recueillis parSiham HAMDI

des techniques ou des produits. Le CETIA permet donc de mutualiser ces compétences.Le CETIA dispose de trois laboratoi-res (physico-chimie, microbiologie et analyses sensorielles) et d’une halle technologique. Les équipements dont dispose le CETIA remontent au début des années 2000 et certains sont devenus obsolètes et nécessitent d’être renouvelés. La réglementation a évolué et les exigences se sont renforcées. Les laboratoires d’ana-lyse doivent être accrédités selon la norme ISO 17025 pour répondre aux besoins des industriels. C’est déjà le cas pour le laboratoire de physico-chimie.Je souligne que dans la plupart des pays, les CTI font des analyses afin d’avoir une bonne connaissance des produits. Ces données permettent alors de proposer aux industriels des prestations pour améliorer leurs produits par rapport à la concurrence et de se positionner sur les travaux de pré-normalisation afin de défendre les intérêts des industriels nationaux. Ce type de missions n’est pas confié au CETIA pour l’instant.Les PME sont encore malheureu-sement peu clientes du CETIA : nous nous efforçons de mieux faire connaitre le CETIA, ses équipements et ses missions mais je crois que les PME n’ont pas encore le réflexe et les moyens de faire appel à de l’expertise extérieure et de la financer.

Comment le CETIA contribue-t-il au développement durable ?A mon arrivée, j’avais envisagé de positionner le centre sur ce thème en participant à un projet lancé

par l’ADEREE sur la performance énergétique des process industriels. Le catalogue formation du CETIA propose un thème intitulé « la régle-mentation en matière de protection de l’environnement droit et obligation de l’industriel agro-alimentaire ». Ce thème n’est pas demandé par les industriels.Début 2011, le Ministère de l’Indus-trie a équipé le CETIA d’une unité de régénération des gaz CFC. Une partie de ces gaz sont interdits à la production au niveau mondial compte tenu de leur impact sur la couche d’ozone. Les Etats signataires de la convention de Montréal sont invités à constituer des stocks de ces gaz. A chaque opération de maintenance ou de changement de technologie, le CETIA devrait être sollicité pour ré-cupérer ces gaz afin d’éviter qu’ils ne s’échappent dans l’atmosphère. Pour l’instant, le CETIA n’est pas sollicité peut-être parce que la réglementation marocaine n’est pas connue.

Quels sont les projets du Centre ?Le nouveau laboratoire de microbio-logie du CETIA est en train de voir le jour (100 m2 au lieu de 24 m2) avec le respect des standards internationaux. Nous visons l’accréditation selon la norme ISO 17 025 pour répondre aux exigences de la loi 28-07.Le Ministère de l’Industrie a réalisé en 2012 une importante étude intitulée « plan de développement des CTI ». Cette étude devrait déboucher sur une mise à niveau des équipements de la halle technologique du CETIA et des moyens humains. L’objectif est d’aider les entreprises (plus particu-lièrement les PME) dans leurs projets

Parcours Diplômée de l’ENITIAA (Ecole Nationale des Ingénieurs des Techniques de l’Agro-Alimentaire) et de l’ENGREF (Ecole Nationale du Génie Rural et des Eaux et Forêts), Nathalie Barbe a un parcours diversifié.Pendant 9 ans, elle a travaillé en directions départementales puis régionales du Minis-tère de l’Agriculture français à la mise en œuvre de la réforme de la Politique Agricole Commune de 1993 et à l’animation de la politique publique d’aides aux industries agro-alimentaires et de transformation du bois. Elle rejoint le siège de l’Office Natio-nal des Forêts à Paris en 2004 pour moderniser les modes de vente et les relations commerciales avec les industriels. Le Directeur Général du centre technique français du bois et de l’ameublement (Institut technologique FCBA) lui propose un poste d’adjoint qu’elle occupera pendant 5 ans avant de s’expatrier au Maroc début 2011. Sa carrière s’internationalise alors avec le poste de Directeur du CETIA et de la FENAGRI.

de R&D et de réaliser des missions d’intérêt général confiées par les ministères pour le bénéfice d’un col-lectif d’entreprises. Le CETIA devrait prochainement signer un nouveau contrat d’objectifs pour la période 2013-2017. Compte tenu du position-nement du CETIA, il est important que ce nouveau contrat soit signé par les deux Ministères (de l’Industrie et de l’Agriculture). Les équipements et compétences du CETIA peuvent aider à la mise à niveau des entreprises agro-alimentaires et des coopératives agricoles.Nous proposons aux industriels en ce début 2013 une nouvelle prestation de validation des dates limites de consommation des produits alimen-taires. Une cellule de vieillissement nous permet de réaliser des tests ac-célérés de vieillissement et de suivre la qualité physico-chimique, micro-biologique et sensorielle des produits pendant la durée de vie du produit.

Quelle est la procédure que doivent suivre les IAA pour pouvoir faire de la R&D au niveau du CETIA ?Le mieux est de prendre contact avec l’équipe du CETIA. Nous analysons ensemble les besoins de l’industriel et proposons des solutions : appui technique in situ dans l’entreprise ou essais au niveau de la halle technolo-gique du CETIA. Le CETIA recherche également les aides dont l’entreprise peut bénéficier pour son projet de R&D au niveau du Centre Marocain de l’Innovation notamment.

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Salon HalieutisLe rendez-vous biennal des professionnels du secteur halieutiqueLe Salon Halieutis s’apprête à tenir sa seconde édition du 13 au 17 février prochains à Agadir. Organisée par l’Association du Salon Halieutis, sous l’égide du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, ce deuxième rendez vous professionnel se tiendra sous le thème « quelle valorisation pour une meilleure compétitivité ». Meriem EL HASSOUNI

« Nous tenons à travers cette deuxième édition, à débat-tre des intérêts et des en-jeux de la filière en se po-

sant un questionnement autour de la valorisation adéquate des pro-duits de la mer pour une meilleure compétitivité de la filière pêche marocaine », a souligné Amina Fi-guigui, Présidente de l’association du Salon, lors d’une conférence de presse tenue à cet égard le 7 janvier 2013, à Casablanca. Cette deuxième édition sera marquée par la présence de 300 exposants marocains et étrangers représentant plus de 35 pays partenaires, dont le Canada et la Russie, et une forte présence des Espagnols avec une vingtaine de stands.

Un programme riche pour les opérateurs du secteurPar ailleurs, un important pro-gramme scientifique est prévu à travers des conférences animées

par des experts nationaux et internationaux. Ce programme comprendra des thèmes d’actua-lités qui intéres-sent les opéra-teurs du secteur et de la recher-che, tels que les nouvelles technologies, l’aquaculture, la valorisation des produits… Il y a

lieu aussi de rappeler que ce salon est au service des opérateurs du secteur et a pour ambition d’être une plateforme d’échange et de mise en relation entre les opérateurs nationaux et inter-nationaux. Parmi les objectifs de cet événement, citons la consolidation de la position du Royaume auprès de la communauté halieutique internationale, la valorisation des produits de la mer et l’amélioration de la compétiti-vité de la filière marocaine. A noter que le salon sera entiè-rement dédié aux profession-nels du secteur pendant les deux premiers jours afin d’as-surer les meilleurs conditions de mise en contact entre les professionnels et constituer un environnement propice aux rencontres d’affaire. Les trois derniers jours seront ouverts également au grand public.

Un taux de fidélité important« 90% des stands sont commer-cialisés et le taux de fidélité des entreprises présentes se situe à la hauteur de 80% », déclare pour sa part Abdelfettah Zine, Commis-saire du Salon Halieutis. Sur une superficie globale de 5 ha, 16.000 m2 ont été aménagés pour abriter les six pôles du salon (ressources halieutiques, flottes et engins de pêche, valorisation et process, institutionnels et régions et pôle in-ternational) et recevoir les 60.000 visiteurs attendus. Rappelons que la première édition avait enregistré la participation de 211 exposants issus de 32 pays et accueilli plus de 40.000 visiteurs.

• De g à dr : Abdelfattah Zine, Commissaire du Salon Halieutis, et Amina Figuigui, Présidente de l’association du Salon.

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Plan Halieutis

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Aquaculture

Une ambition à confirmer

Accord de pêche Maroc-UEDes négociations en perspectives

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• Stratégie Halieutis : des retards enregistrés• Accord de pêche Maroc-UE : délicate renégociation• Aquaculture : beaucoup reste à faire !• Commercialisation : les exportations reprennent enfin et l’organisation du marché intérieur prend forme

Spécial Halieutis

Etat des lieux du secteur

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FocusProduits de la mer

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Le secteur de la pêche au Ma-roc s’est doté en 2009 d’une stratégie de développement intégrée du secteur halieutique

à l’horizon 2020. Objectif : moderniser et améliorer le secteur de la pêche, valoriser la richesse halieutique ma-rocaine, mais aussi tripler le PIB du secteur d’ici 2020. Une stratégie qui a déclenché l’organisation du salon international Halieutis, dédié aux métiers de la pêche maritime et de l’aquaculture et à la valorisation des produits halieutiques, dont la 2ème édition est prévue cette année du 13 au 17 février à Agadir.

Les grands axes HalieutisFondée sur un certain nombre d’objectifs, parmi lesquels figurent principalement la mise à niveau et la modernisation des différents seg-ments du secteur de la pêche et le triplement du PIB du secteur jusqu’à plus de 21 milliards de Dirhams d’ici 2020, la stratégie Halieutis repose de manière intégrée sur trois axes majeurs :

- une exploitation durable des res-sources pour les générations futures ;- la performance du secteur en l’outillant et en l’organisant pour une qualité optimale, et ce du débarque-ment à la commercialisation ;- l’amélioration de la compétitivité en présentant les produits de qualité et compétitifs sur des marchés au niveau national et international. Ces axes sont consolidés autour de 16 projets stratégiques réfléchis sur les principes du développement durable, parmi lesquels figurent cinq projets-phares concernant l’aména-gement des pêcheries sur la base de quotas, la considération de l’aqua-culture comme un moteur de crois-sance majeur, le développement des infrastructures et des équipements de débarquement... en plus de la ga-rantie de la traçabilité tout le long de la chaîne de valeur, du renforcement des compétences et l’encourage-ment vers une interprofession, ainsi que la mise en place d’une gouver-nance publique forte pour moderni-ser le secteur.

Marché des produits de la pêcheRythme accéléré pour le marché local

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Spécial Halieutis

Etat des lieux du secteur

Plan HalieutisLe point sur la stratégiePuissance halieutique mondiale, le Maroc a mis en place le Plan Halieutis en 2009, avec l’ambition de développer le secteur halieutique et d’en faire un moteur de croissance durable pour l’économie nationale.

Siham HAMDI

PIB du secteur(Pêche, aquaculture et industrie) 21,9 milliards de Dh

Emploi direct à Terre(Industrie et aquaculture) 115.000

Poids de l’informel (% du CA du secteur) < 15 %

Exportations des produits halieutiques 3,1 milliards de Dollars US

Part du marché mondial(en volume, en % du marché adressé) 5,4 %

Production halieutique (Milliers de tonnes) 1.660

Importations de matière première pour l’industrie 130.000 T

Durabilité de la ressource - Espèces capturées sous quota 95 %

Quelques chiffres forts du Plan Halieutis à l’horizon 2020

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Focus FocusProduits de la mer

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Halieutis : l’état actuelTrois ans après son lancement, quel est à ce jour l’état du Plan Halieutis ?La stratégie Halieutis a été constam-ment et bien défendue par le Ministre de l’Agriculture et de la Pêche Mari-time. Reste cependant le résultat de l’appel d’offre relatif aux nouveaux projets intégrés, qui tarde à voir le jour. Avec ce dernier appel d’offre, le secteur de la pêche et des industries de la pêche pourraient voir naître plusieurs investissements et créer les emplois escomptés. Par ailleurs, certaines commissions

Les grands axes de la Stratégie Halieutis

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Une stratégie, des outils La stratégie Halieutis repose sur cinq outils clés. En effet, le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime a mis en place ces cinq éléments, destinés à exécuter la stratégie du secteur et à la réussir. Ils consistent en : • un Comité National de la Pêche, ayant pour objectif de définir la politique d’aménage-ment des pêches maritimes, de suivre la mise en œuvre et d’en évaluer les impacts ;• un fonds pour l’ajustement et la modernisation de l’effort de pêche. Cet instrument financier est dédié à la restructuration de la flotte de pêche au Maroc ;• une Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture pour le développement et la promotion de l’activité aquacole, avec l’appui des professionnels du secteur ;• un Centre de Valorisation des Produits de la Mer, véritable outil de veille technologique, d’inno-vation produit et de promotion commerciale des produits de la mer ;• un observatoire de l’emploi du secteur halieutique, pour la gestion proactive des besoins en ressources humaines.

devraient voir le jour. « En tant que fédération, la FENIP doit être néces-sairement consultée, pour recueillir des avis et discuter. Chose qui man-que maintenant », renchérit Hassan Sentissi. Malgré tout cela, « je reste ambi-tieux, et je souhaiterais que nous réaliserons plusieurs milliards de Dollars à l’export. Si nous travaillons de manière claire et transparente, nous garantirons 700.000 ou 800.000 emplois directs et indirects, et 3 milliards de dollars d’exporta-tions », conclut M. Sentissi.

• Amina Figuigui, DG de l’Office National des Pêches, et Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agricul-ture et de la Pêche Maritime, lors d’une présentation de la Stratégie Halieutis.

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Focus

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AquacultureUne ambition à confirmerAlors qu’au niveau mondial l’aquaculture a connu une croissance fulgurante et fournit désormais quasiment la moitié du poisson consommé dans le monde, elle reste embryonnaire au Maroc. Avec le Plan Halieutis et une Agence dédiée, ce secteur s’est vu doter d’objectifs ambitieux. Comment pourront-ils être atteints et le seront-ils ? Eléments de réponses.

Florence CLAIR

Si la truite arc-en-ciel est élevée en eau douce dans le Royaume depuis le début du 20ème siècle, l’histoire

de l’aquaculture marine marocaine ne débute que dans les années 50, avec l’élevage d’huîtres à Oualidia. Deuxième étape en 1985 avec la création de la Société Marocaine d’Ostréiculture et de Pisciculture (Marost), qui produit une gamme assez diversifiée avant de se recen-trer sur le loup bar et la daurade, dans la lagune de Nador. Plusieurs autres sociétés sont créées dans les années 90. On parle désormais d’aquaculture moderne et la produc-tion nationale tourne en moyenne à 1.100 T par an entre 1993 et 2005, essentiellement constituée de loups et de daurades.Mais, suite à la cessation d’activité de Marost en 2006, la production aquacole nationale chute à moins de

400 T (voir graphique). « Personne n’a comblé le déficit de production du fait d’un manque d’intérêt des investisseurs pour cette activité peu rentable et très technique. De plus, l’essentiel de la production de Marost était destinée à l’export, un débou-ché qui s’est vite tari… », se souvient Céline Paul, Directrice d’Aqua M’diq, seule société piscicole restant en-core en activité. Cette filiale de l’éclo-serie française Aquastream, « n’était exploitée qu’à 15% de ses capacités. Elle a atteint son cycle de routine en 2011 pour produire 200 T/an de loup bar », précise Mme Paul.Seule l’ostréiculture s’est maintenue bon an mal an, malgré des problè-mes environnementaux à Oualidia, qui devraient être bientôt résolus grâce au nouveau plan d’action intégré et de développement dura-ble. Cette activité s’est par contre bien développée dans la lagune de

Dakhla à partir des années 2000. « La production annuelle marocaine d’huîtres avoisine les 300 T, avec plus de 95% venant de Dakhla », estime Rachid Kandy, Directeur de Cultimer et Vice-Président de l’Association Marocaine d’Aquacut-lure. Selon ce conchyliculteur basé à Dakhla depuis une dizaine d’années, la stagnation de la production est le fait d’un manque de débouché – limité essentiellement au marché local – et d’une hausse des prix suite à un problème zootechnique causant une mortalité des huîtres à l’échelle mondiale depuis 2008.

Objectif : 200.000 T en 2020 !En 2010, les pouvoirs publics déci-dent de donner un nouvel élan à la filière produits de la mer en général et au secteur aquacole en particulier avec le lancement de la stratégie Halieutis, suivie de la création de l’Agence Nationale pour le Dévelop-pement de l’Aquaculture (ANDA) en 2011. Les objectifs annoncés sont pour le moins ambitieux : atteindre en 2020 une production aquacole de 200.000 T, soit 11% de la production halieutique marocaine totale. Le chif-fre d’affaires du secteur, essentielle-ment à l’export, devrait se porter à 5 Mrd DH, contre 7,1 M DH en 2010. De plus, l’aquaculture s’inscrit dans une stratégie de développement durable en permettant de réduire la pression exercée par la pêche en mer sur les stocks naturels.

Des obstacles majeurs à surmonterOr, pour les professionnels, si cet objectif a le mérite d’exister, il sem-ble difficilement réalisable dans les conditions actuelles. Pour M. Kandy,

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« l’objectif assigné pour la filière aquaculture de se hisser à 200.000 T à l’horizon 2020 est à mon avis utopique, ceci juste en prenant en compte la capacité de production des sites potentiels. » En effet, malgré ses 3.500 km de côtes, le Royaume dispose de relativement peu de sites exploitables pour l’aqua-culture. Une des premières missions de l’ANDA, avec l’appui scientifique de l’INRH, a consisté en l’identifica-tion des sites adaptés pour accueillir de nouveaux projets. Ainsi, « en 2009, sur demande du Département de la Pêche Maritime, l’INRH a réa-lisé une étude complète de la zone Fnideq Oued Laou. Cette étude a permis l’élaboration d’un plan d’amé-nagement aquacole qui identifie la zone potentielle à l’aquaculture entre Cap Mazari-Cap Targha », explique Anass Karzazi, Chef du Service de la Promotion et de la Communication de l’ANDA. Sur cette zone, un pre-mier appel à manifestation d’intérêt a été lancé fin septembre 2012 pour la sélection des meilleurs projets

piscicoles et conchylicoles. Les pro-fessionnels ont jusqu’au 31 janvier 2013 pour déposer leurs dossiers. D’autres zones feront ensuite l’objet d’une procédure similaire.Autre difficulté majeure pour les aquaculteurs, le cadre peu incitatif aux investissements. Céline Paul

énumère les principaux obstacles rencontrés : « les sources de finan-cement inexistantes, un marché peu développé, les équipements à impor-ter, les frais de douanes excessifs, le manque de personnel spécialisé. »Et d’ajouter : « l’aquaculture est une activité encore innovante au Maroc,

Evolution de la production aquacole marocaine par espèce (en tonnes)

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qui demande beaucoup de techni-cité et d’investissement. Mais il n’y a aucune volonté réelle pour aider les investisseurs à s’installer. » Conscien-te de la nécessité de promouvoir l’investissement, l’ANDA compte donc proposer un dispositif incitatif structuré et compétitif. « Ce dispositif devra notamment prendre en consi-dération les avantages au niveau du foncier, de la fiscalité, de la régle-mentation des changes, des droits de douane, etc. », indique M. Kar-zazi. De plus, l’ANDA publiera des guides destinés aux investisseurs et se positionnera comme un guichet unique pour l’accompagnement des investisseurs dans leurs dossiers et formalités. Enfin, pour regrouper les dispositions réglementaires actuelle-ment éparpillées, un cadre juridique dédié sera élaboré. Son étude est en cours d’achèvement. Ensuite, « en concertation avec les différents intervenants du secteur, un projet de cadre juridique sera présenté vers la fin 2013 », avance M. Karzazi.

Nécessaire réflexion sur la compétitivité et la commercialisationCe cadre incitatif est d’autant plus nécessaire que la production na-tionale souffre de concurrence en provenance d’Europe ou de Turquie, des pays beaucoup plus compétitifs que le Maroc, notamment grâce aux aides publiques européennes. Les opérateurs attendent des mesures pour protéger la production natio-nale, notamment face aux imppor-tations. « L’ANDA peut insuffler une nouvelle dynamique au secteur halieutique, notamment en confortant

l’appareil productif existant et en ayant une politique de soutien et d’accom-pagnement des pro-jets aquacoles déjà présents et futurs », estime M. Kandy. Afin d’améliorer la compétitivité, une étude vient d’être lancée pour la faisa-bilité d’une écloserie marine nationale. « Ce projet vise à

sécuriser l’approvisionnement des fermes aquacoles en alevins et nais-sains durant toute l’année et d’amé-liorer la compétitivité des opérateurs privés nationaux par l’offre d’un alevin ou naissain de qualité, produit localement à prix réduit », souligne M. Karzazi. De plus, les risques sani-taires et les procédures administrati-ves seront ainsi réduits. Autre critère de compétitivité : trouver un aliment local performant et de bon rapport qualité/prix. S’il existe actuellement une poignée d’usines d’aliments pour poisson au Maroc, cette filière doit être développée afin d’accompagner la croissance de la filière aquacole. Pour finir, le facteur humain ne doit pas être négligé, d’autant plus que « la formation professionnelle constitue un des maillons faibles de la filière au Maroc et un des chan-tiers auxquels l’ANDA réserve une attention particulière », déclare M. Karzazi. En effet, tous les instituts de formation sont actuellement tournés vers la pêche. A ce jour, seule une licence professionnelle en « Pêche et Aquaculture » est proposée à la Faculté de Larache depuis septem-bre 2011. L’ANDA prévoit d’ailleurs d’organiser en 2013 des séminaires pour le partage d’infor-mation, la vulgarisation des techniques d’élevage et de valorisation, les normes sanitaires, etc.Quant à l’export, il est difficile voire impossi-ble pour l’instant. A titre d’exemple, les ostréicul-teurs n’ont pas d’accès à de nouveaux marchés, le

retrempage des huîtres marocaines dans les eaux de l’UE n’étant pas autorisé. Quant aux Etats-Unis, il n’y a pas d’agrément FDA pour l’export d’huîtres surgelées. « Il faut faire du lobbying pour agréer nos zones de production, ce qui permettra aux ostréiculteurs de ne plus se focaliser sur le marché local, très restreint », souhaite M. Kandy. Sur le marché local, les produits aquacoles souffrent également d’un manque de visibilité, car ils sont vendus frais entiers, aux grossistes ou aux grandes surfaces, et donc sans marque commerciale propre. Un phénomène qui touche plus largement tous les produits de la mer. D’ailleurs, le Département de la Pêche Maritime a lancé une étude, actuellement en cours de finalisation, visant l’élaboration d’une stratégie nationale en matière de labellisation des produits de la mer. Anas Karzazi cite un exemple : « les huîtres de Dakhla s’offrent comme une inté-ressante opportunité de labellisation destinée principalement au marché national et se basant sur l’origine géographique des huîtres et leurs spécificités d’élevage et de condi-tionnement. »Bref, beaucoup d’études sont en cours… Les professionnels attendent désormais des résultats concrets. En effet, il n’y a pas de temps à perdre si l’on veut atteindre, ou tout du moins approcher, les objectifs initiaux. « Nous sommes déjà en 2013, il ne nous reste pas beaucoup de temps pour passer de 500 T à 200.000 T. Ce secteur peut être très profitable pour le pays, mais il faut avancer », prévient Hassan Sentissi, Président de la Fenip.

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Accord de pêche Maroc-UEDes négociations en perspectivesLes négociations sur l’accord de pêche Maroc-Union Européenne ont repris en novembre 2012 à Rabat entre les représentants des Etats membres de l’UE et les représentants du Maroc, avec à la clé une feuille de route pour fixer le calendrier et les volets à négocier.

Meriem EL HASSOUNI

Rappelons que le 14 dé-cembre 2011, le Parlement européen avait décidé la non prorogation de l’accord

de pêche avec le Royaume du Maroc. L’ancien accord concédait 119 licen-ces de pêche à la flotte européenne en majorité espagnole. A l’issue de ce rejet, des négociations ont été reprises entre les deux parties pour la remise à flots de cet accord, avec un premier round de pourparlers devant mener à la reconduction d’un nouveau proto-cole.

Contours d’un nouvel accord de pêcheEtant le socle de la relation entre l’UE et le Maroc dans le secteur de la Pêche, ledit protocole s’insère dans le cadre de l’accord de partenariat de pêche qui régit, entre autres, les principes, règles et procédures de coopération économique, financière, technique et scientifique. Il définit les conditions d’accès des navires communautaires aux zones de pêche marocaines, les modalités de contrôle des prises et les partenariats entre entreprises. Par ailleurs, certaines voix s’élèvent pour dire que l’ancien accord a engendré une « surexploitation » des pêcheries et une baisse constante des

ressources halieutiques du Maroc. Au cas où une reconduction de l’accord s’avèrerait inévitable, « il faut essayer de trouver un consensus avec l’UE, loin de toute exploitation directe de nos ressources », déclare Hassan Sentissi, Président de la Fédération Nationale des Industries de Transformation et de Valorisation des Produits de la Pêche (FENIP). Ajoutant que, « avec la politi-que des Ministères qui se sont succé-dés, une certaine restructuration a été faite surtout au niveau du plan d’amé-nagement de la pêche au poulpe. » Un plan d’aménagement s’avère néces-saire aussi pour la pêcherie crevet-tière, pour éviter l’effondrement de la ressource, « le plan d’aménagement est en cours pour sortir de cette im-passe », souligne M. Sentissi. D’autant plus que le Maroc est lié par d’autres accords avec la Russie et le Japon, d’où l’insistance des professionnels à orienter le prochain protocole vers plus de valorisation à terre, et non d’une exploitation directe des stocks. « Je serais d’accord pour la reconduction de l’accord, mais avec d’autres spécifi-cités. Entres autres, conduire les opé-rateurs espagnols et portugais dans le secteur de la pêche à délocaliser leur usines au Maroc. Ainsi, les navires espagnols devront débarquer leurs captures dans les ports marocains. Enfin, la révision des primes devrait être orientée à la hausse », affirme M. Sentissi. D’autre part, le continent africain, avec ses dizaines de milliers de Km de côte maritime, dispose de plates-formes très riches en poisson, mais ne possède pas de bateaux de pêche performants, « Il faut un ou deux chantiers navals au Maroc pour l’Afrique. Ces pays ont besoin de ba-teaux, et à ce moment là, ils pourront exporter vers l’UE », conclut-il.

Les eaux marocaines sont ouvertes à la RussieEn attendant l’aboutissement des négociations relatives au renouvel-lement de l’accord de pêche avec l’Union Européenne, le Maroc en a paraphé un nouveau avec la Russie. C’est le 6ème du genre. Cet accord qui s’étale sur 4 ans prend en considéra-tion les intérêts du Maroc en termes de préservation des richesses halieu-tiques et vise également la promotion du secteur. Il prévoit que la flotte russe sera composée de dix navires, autori-sés à pêcher dans les eaux marocai-nes, en embarquant en permanence un observateur marocain scientifi-que. Par ailleurs, les navires doivent embarquer un effectif de 16 marins marocains contre 14 dans l’ancien accord. Les armateurs russes s’ac-quittent également d’une contrepartie financière représentant le droit d’accès à la ressource. Cette compensation financière annuelle, qui a été instaurée pour la première fois en 2011, a été augmentée de 100% et les redevan-ces relatives aux captures de 40%. Les dix navires devraient effectuer une visite technique dans un port marocain pour contrôler leur conformité aux dispositions techniques de l’accord et vérifier le système d’installation et de fonctionnement de la balise permettant la surveillance par satellite de chaque navire. Ainsi, les marins et l’observa-teur scientifique devraient être em-barqués avant l’entrée de ces navires dans les zones de pêche. Le renouvel-lement de cet accord a une profonde signification économique qui permettra de donner un nouveau caractère aux relations économiques bilatérales, outre leurs dimensions politiques à travers le développement qualitatif et la coopération multipartite.

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Marché des produits de la pêcheRythme accéléré pour le marché localTandis que la commercialisation des produits de la pêche sur le marché local connait un véritable coup de fouet, les exportations marocaines de ces produits restent encore à la traîne, fortement impactées par la médiocrité de la campagne précédente.

Sarah OUSAID

Menée par l’Office National des Pêches, la mission de l’organisation de la commercialisation des

produits de la pêche s’articule autour de trois axes majeurs : les produits de la pêche issus de la première et de la deuxième vente et l’appui aux mar-chands ambulants.

Organisation du marché intérieur : un chantier qui avance !Concernant les produits de la pêche issus de la première vente, l’année 2012 constitue une continuité du programme d’amélioration, de moder-nisation et de renforcement du réseau commercial à travers :- La mise à niveau des infrastructures de commercialisation existantes au niveau des ports de pêche, des points de débarquements aménagés et des villages de pêcheurs ;

- La construction de halles au poisson « nouvelle génération » (NH), aux standards internationaux de qualité et d’hygiène (séparation des flux, maî-trise de la chaîne de froid…). En effet, en plus de Nador, Lâayoune, Moham-media, Safi et Agadir, les villes d’El Jadida et Boujdour se sont ajoutées à la liste en 2012 suite à la construction de deux nouvelles halles. Dotée d’un budget de 30 MDH, la construction de la NH de Tan tan s’achèvera fin 2013. En phase de lancement, une NH à Dakhla et une à Tanger, avec des bud-gets respectifs de 25 et 45 MDH.- L’aménagement des villages de pêcheurs (VDP) et des points de débarquements aménagés (PDA). En partenariat avec l’Agence du Sud et le Ministère chargé de la Pêche Mari-time, le programme de construction de 10 VDP est mené par l’ONP dans les Provinces du Sud, bénéficiant d’un investissement global de 915 MDH,

dont 72% est engagé à ce jour. Finan-cée par la MCC (Millenium Challenge Corporation), la construction de 11 nouveaux PDA pour un montant global de 446 MDH s’achèvera courant 2013.Pour ce qui est des produits de la pêche issus de la deuxième vente, un partenariat entre l’ONP, les collec-tivités locales concernées et la MCC cible la mise en place d’un réseau de 8 marchés de gros (MG) au poisson à travers le Royaume à fin 2013, soit 5 MG à construire. Ainsi, chacune des villes de Meknès, Marrakech, Taza et Béni Mellal accueillera un MG, dont les travaux s’achèveront au cours du premier semestre de l’année 2013 au plus tard. Avec un budget de 45 MDH, l’ONP prévoit également le lancement de la construction en 2013 d’un MG au poisson à Tanger en 2013. In fine, « ces projets permettront une meilleu-re organisation de la commercialisa-tion, un meilleur suivi de la traçabilité et de la qualité des produits de la pêche à l’intérieur du pays », affirme Najat Alam, Responsable Communi-cation de l’ONP. Enfin, dans le cadre du programme de développement de la consommation du poisson à l’intérieur du pays, les mar-chands ambulants bénéficient d’un ap-pui technique et financier de l’ONP en partenariat avec l’Agence de dévelop-pement sociale (ADS) et l’INDH. Aussi, le programme de partenariat impliquant également la Wilaya du Grand Casa-blanca a permis de faire bénéficier 100 marchands ambulants de triporteurs à caissons isothermes durant la période 2010-2012. En 2013, le programme financé par la MCC permettra à 2.000 marchands ambulants de bénéficier d’un appui technique et financier à tra-

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vers 19 provinces à l’échelle nationale. Le budget global alloué à cette opéra-tion s’élève à 18 MDH.

Baisse des exportationsSelon les statistiques de l’Etablisse-ment Autonome de Contrôle et de Coordination des Exportations (EAC-CE), les exportations des produits de la pêche en 2011/2012 ont régressé de 14% en quantité par rapport à la campagne précédente. Par ailleurs, cette baisse est moins importante que celle enregistrée lors de la période 2010/2011 (24%). En effet, suite à la crise d’approvisionnement en sardine survenue en 2011, cette campagne s’est caractérisée par une forte de-mande provenant de marchés autres que les pays européens. De plus, « la matière première a été plus ou moins abondante », affirme Hicham Bhaih, Responsable Export de Samara avant d’ajouter : « la production de nos conserves de poissons a évo-lué en 2012 dans un contexte très favorable marqué par la hausse de 60% en quantité et 80% en valeur.

Evolution des exportations par famille de produits

Cette augmentation est expliquée par l’augmentation des volumes des dé-barquements de poissons pélagiques suite à l’amélioration des conditions climatiques et au non renouvellement de l’accord de pêche avec l’Union

Européenne ». Néanmoins, les expor-tations vers l’Union Européenne ont été sérieusement affectées par la crise économique, souffrant également de la concurrence des produits asiati-ques.

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Ressources

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Entre préservation de l’environnement et recherche de productivité, la balance a longtemps penché pour la seconde au détriment de la première. Aujourd’hui, le développement d’une agriculture durable, conciliant environnement, développement des revenus des agriculteurs et sécurité alimentaire passe également par une rationalisation de l’utilisation des intrants chimiques conventionnels, voire leur substitution par des intrants biologiques. L’implantation d’une unité de production à Meknès pourrait bien donner un nouvel élan à ce secteur.

Engrais et pesticides biologiques Une solution d’avenir ?

Florence CLAIR

La stratégie de relance du sec-teur agricole, le Plan Maroc Vert, vise essentiellement à augmenter la production

nationale et les revenus des agricul-teurs. Cependant, la préservation de l’environnement n’est pas oubliée à travers des incitations aux bonnes pratiques, à l’économie d’eau, etc. La filière agriculture biologique a récemment signé un contrat-pro-gramme dédié avec des objectifs ambitieux : passer de 5.000 ha cultivés à 40.000 ha d’ici 2020 (hors arganiers, PAM, cactus) et de 50.000 T produites à 400.000 T.Or, pour réaliser ces objectifs, un certain nombre de difficultés doivent être levées. Selon le Ministère de l’Agriculture, les performances du secteur de la production biologique restent aujourd’hui en deçà du ni-veau souhaité en raison de plusieurs contraintes, parmi lesquelles l’aug-mentation des coûts de production et la rareté des intrants autorisés, notamment les bio pesticides et

les fertilisants organiques, sur le marché national.Quels sont donc ces intrants autorisés ? « En agriculture bio-logique, la fer-tilisation se fait principalement par les engrais organiques, le compost et la rotation des cultures.

Le maintien de la fertilité du sol renforce les systèmes de défense naturels du sol et de la plante contre les maladies et les ravageurs, et en cas d’attaques, on utilise la lutte intégrée à base d’auxiliaires ou de produits bio (par exemple une bac-térie qui va attaquer le ravageur ou la maladie) », explique Hafsa Ramli, Gérante du cabinet Aquabioconsulting.

Pour l’agriculture biologique, mais pas seulement…Mais, loin d’être réservés exclusi-vement aux pro-ductions certifiées bio, ces intrants s’adressent plus largement à tout profil d’agriculteur, qui peut en tirer de nombreux bénéfi-

ces.Ainsi l’apport en matière organi-que lutte contre l’appauvrissement de ses sols et stimule la biodynamie naturelle. Du côté phytosanitaire, les phénomènes de résistance à certaines molécules chimiques et de présence de résidus sur les produits alimentaires sont évités. D’ailleurs, « ces intrants sont plus consommés par les producteurs exportateurs, qui doivent se conformer au niveau des exigences du pays importateur en termes de quantité de résidus dans la récolte. Ceci n’est possible qu’avec l’utilisation, surtout dans les derniers jours avant récolte, de produits biologiques », révèle Rachid Derdari, Directeur Technique & Mar-keting chez Agro Spray Technic. En-fin, ce sont des produits plus sûrs à épandre, puisqu’ils garantissent à la fois « la sécurité du consommateur et celle de l’utilisateur », ajoute Ab-dallah Kriem, Directeur des Ventes et Marketing de la société Ezzouhour.

• Application de Green Muscle sur criquets pèlerins.

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Résoudre l’équation efficacité + disponibilité + compétitivitéA l’inverse, les reproches adres-sés aux intrants biologiques sont connus. Pour M. Derdari, « sur le coût, l’efficacité et la disponibilité, les pesticides chimiques restent le choix incontournable. » Or, les fabricants s’efforcent de résoudre cette équa-tion pour proposer des produits compétitifs, efficaces et disponibles, capables de remplacer, partiellement ou totalement, les produits chimi-ques. Aujourd’hui, pour Hafsa Ramli, la réponse est claire : « oui, on peut remplacer les fertilisants et pestici-des conventionnels. »Et pour réduire le prix de ces in-trants, quoi de mieux qu’une fabrica-tion locale ? C’est le pari que vient de faire la fondation suisse Antenna Technologies, à travers l’implantation au Maroc de sa société Eléphant Vert. Cette dernière est en train de construire, au cœur de l’Agropolis de Meknès, la plus grande usine au monde dans la production de biofertilisants et biopesticides, et la première en Afrique. L’objectif est de mettre à disposition des agriculteurs marocains et africains des technolo-

Qu’est-ce qu’un engrais ou un pesticide bio ?Aujourd’hui, plusieurs sociétés distribuent au Maroc des intrants biologiques, produits en Europe, Amérique du Nord, Japon… et importés. Ils sont élaborés à partir de différentes matières actives d’origine naturelle : « on trouve des produits à base d’extraits végétaux (huile de neem, huile de colza, huile de sésame…), des matières actives de nature bactérienne ou fongique obtenues par fermentation industrielle », indique M. Derdari. Leur fabrication se fait en fonction de l’utilisation à laquelle ils sont destinés et répond à des ‘‘recettes’’ précises. « Ce sont des mélanges de différents concentrés végétaux et marins. En moyenne 18 à 22 produits sont nécessaires à la fabrication », précise Jean-Baptiste Tassone, Gérant de JBT Bio.Chez Eléphant Vert, les biofertilisants sont fabriqués à partir de biomasse collectée dans la région de Meknès (déchets agricoles et agro-industriels, d’où le choix de cette région qui fournit ces matières premières en variété et en quantité suffisantes toute l’année), additionnée de bactéries selon un procédé breveté et trois fois plus ra-pide que le compostage. « Nous obtenons un vrai fertilisant organique riche en N P K (azote, phosphore, potas-sium), qui peut compléter la fertilisation conventionnelle et même améliorer l’efficacité et l’utilisation des éléments nutritifs », indique Sébastien Couasnet. Le titrage minimum en N P K est de 5-5-5 et une montée en gamme avec un produit en 8-5-5 est prévue au cours de l’année 2013. Un des avantages de travailler avec des micro-organis-mes est également de pouvoir proposer une gamme de produits personnalisés selon le type de culture et de sol.Quant aux biopesticides, ils sont également élaborés à partir de cultures de micro-organismes. Chaque pesticide a un mode d’action qui lui est propre. Généralement, il s’agit d’entomopathogènes qui inoculent une maladie spécifique à l’insecte ciblé. Le biopesticide peut aussi agir de façon mécanique, par suffocation du ravageur par exemple. D’autres, comme certains champignons, occupent le terrain – au sens propre- empêchant ainsi les va-riétés pathogènes de coloniser le sol. L’action est donc parfaitement ciblée et sans impact sur la santé humaine. « Nos biopesticides inoculent des maladies qui touchent uniquement le règne des invertébrés », souligne M. Couasnet. Autre avantage : « ils agissent en substitution totale pour un coût à l’hectare 3 fois inférieur. De plus, ce sont des agents biologiques vivants, dont la rémanence, et donc l’efficacité, est beaucoup plus longue. Ainsi, dans des conditions favorables, notre produit contre les criquets agit pendant 12 à 24 mois. Leur compétitivité est sans commune mesure », ajoute-t-il.

gies souvent très coûteu-ses, mais qui leur permet-traient d’augmenter leurs revenus tout en respec-tant l’environnement. « La recherche fondamentale a beaucoup d’innovations en tiroir, qui demandent juste un coup de pouce pour être accessibles », affirme ainsi Sébastien Couasnet, Directeur Gé-néral d’Eléphant Vert.Concrètement, l’idée d’Eléphant Vert est que leurs produits soient compétitifs en n’augmentant pas le coût à l’hectare, voire en le ré-duisant, par rapport aux produits conventionnels. De plus, ils doivent être efficaces visiblement et immé-diatement, d’où un travail avec un réseau de recherche international, et disponibles, donc produits en quan-tité industrielle. L’usine de Meknès devrait répondre à ces 3 exigences. Selon M. Couasnet, « nous pouvons diminuer le coût à l’hectare de 10 à 20%, notre expérience au Séné-gal l’a prouvé. » Pour convaincre et accompagner les agriculteurs,

Eléphant Vert met en place une ‘‘cli-nique des plantes’’ : une quarantaine d’ingénieurs agronomes assureront l’accompagnement technique sur le terrain, pour faire la démonstration in situ de l’efficacité des produits. « Les gros producteurs sont conscients de l’intérêt économique. Quant aux petits, ils vivent dans leur environne-ment de travail et sont les premières victimes de la pollution. Ils sont donc ouverts et à l’écoute », assure M. Couasnet. La gamme de produits sera commercialisée via les distri-buteurs traditionnels dès le second semestre 2013. A suivre !

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• Larve de la teigne de chou couverte de Beauveria bassiana.

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Appelée aussi la « faim cachée », la carence en micronutriments est un problème de santé publique qui touche plusieurs populations dans le monde. Afin d’y remédier, la fortification des aliments en vitamines et minéraux représente une solution qui implique les pouvoirs publics tout comme les industriels.

Fortification en vitamines et minérauxSolution de lutte contre la carence en micronutriments

Sarah OUSAID

La fortification des aliments est une opération qui consiste à ajouter des micronutriments dans des produits alimen-

taires au cours de leur fabrication. Cette addition peut concerner un ou plusieurs nutriments, naturellement présents ou non dans l’aliment en question. Au départ, la fortification en vitamines et minéraux touchait principalement les produits alimen-taires de grande consommation, à savoir l’huile, la farine et le sel. Mais de nos jours, on voit apparaître sur le marché une panoplie de produits enrichis en ces micronutriments puis-que tous les produits alimentaires

peuvent être des vecteurs de vitami-nes et minéraux.

Plusieurs voies, une seule fin En industrie agroalimentaire, il existe différentes techniques de fortification des aliments en vitamines et miné-raux. « Ces micronutriments sont mélangés avec les autres ingré-dients avant de subir des opéra-tions telles que la pasteurisation, l’extrusion ou la cuisson. Pour les procédés continus comme l’enrichis-sement de la farine, le microdosage est nécessaire pour assurer plus de précision », explique Lena Kampehl, M.Sc. Food – Research & Develop-

ment chez SternVitamin. Dans le cas des céréales extrudées, il est pos-sible de mélanger le prémix avec la pâte (bon pour les minéraux) ou pour diluer les vitamines solubles dans la solution de revêtement. Si le nutri-ment n’est considéré comme forti-fiant que s’il est stable dans l’aliment où il va être incorporé et conforme aux dispositions réglementaires, des interactions peuvent néanmoins se produire entre les micronutriments et les autres composants du produit. « Il faudrait donc avoir une très bonne connaissance de chacune des subs-tances actives, car les interactions peuvent avoir un effet très négatif sur le goût, la texture, l’odeur ou l’ap-parence du produit fini », remarque Mme Kamphel. Dans le cas des vita-mines en particulier, les pertes sont compensées lors de la formulation du produit par un surdosage précis. Que ce soit pour les boissons, la farine, les pâtes, les produits laitiers, les sucreries, les aliments pour bébé, la margarine ou les huiles comesti-bles, les fournisseurs travaillent en collaboration avec leurs clients afin de concevoir des mélanges « sur mesure » adapté à chaque industrie. Aussi, les difficultés technologiques sont pour la plupart éliminés. En termes de coût, l’addition de vitamines et minéraux ne semble pas impacter considérablement le prix de revient du produit fini. « Dans le cas de la farine, le coût additionnel du premix fer-vitamines est très faible

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Ingrédients

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rapporté au kg », nous apprend Jawad Alami de Fortrade.Pour les entreprises, la fortification en vitamines et minéraux est une valeur ajoutée pour les produits, qui sont plus bénéfiques pour le consommateur que leurs homolo-gues standards. « C’est un argument marketing de plus en plus utilisé pour se distinguer de la concurrence », assure M. Alami.Notons par ailleurs qu’il n’y a aucun risque d’intoxication de vitamines et ou de minéraux provenant d’un aliment fortifié. Pour cela, il faudrait ingérer des centaines de kg ou de litres d’aliments fortifiés/jour/person-ne, chose pratiquement impossible.

Cas du Maroc et perspectives d’avenirLa fortification obligatoire concerne le sel et la farine. Pour l’huile de table et le lait (pasteurisé et UHT entier), il s’agit d’une fortification volontaire en vitamines A et D3,

5 questions à Hassan Aguenaou, Directeur de l’Unité Mixte de Recherche en Nutrition et Alimentation (URAC 39) et du Centre Régional de Nutrition pour l’Afrique associé à l’AIEA

• Quel est le cadre qui régit l’enrichissement des aliments en vitamines et minéraux au Maroc ?C’est le référentiel législatif et réglementaire relatif à la fortification des denrées alimentaires par l’adjonction de vitamines et de minéraux, élaboré autour des principes fondamentaux adoptés par la commission du Codex Alimentarius.• Quels sont les produits concernés et comment ont-ils été sélectionnés ?Les premiers produits concernés par la stratégie de fortification sont les produits de large consommation. Afin de remédier au problème des carences en micronutriments sans avoir à

changer les habitudes alimentaires de la population, il a été déterminé la quantité des aliments consommés par le citoyen (près de 300 g de farine, 32 g d’huile et 7 g de sel par jour). Sur cette base, il a été calculé la quantité de micronutriments à ajouter dans chaque aliment. • Quels sont les objectifs à atteindre et dans quels délais ?A l’horizon 2019, le gouvernement vise l’élimination des carences en vitamine A et en iode, une prévalence de l’anémie ferriprive de 20% chez les femmes enceintes (contre 37,2%), de 18% chez les enfants de moins de cinq ans (contre 31,5%), de 12% chez les hommes (contre 18%), et une prévalence des malformations du tube neural de 1,1/1000 naissances vivantes (contre 3,3/1000 naissances vivantes).• Comment la situation évolue-t-elle?La fortification de l’huile de table et du lait en vitamine A est une Success Story, car après leur introduction res-pective en 2002 et en 2006, la prévalence de la carence en vitamine A a régressé entre 1996 et 2008 de 41% à 22,3% chez les enfants de moins de 5 ans et de 10% à 6,9% chez les femmes en âge de procréer. Pour la farine, le fer (élémentaire) utilisé actuellement devrait absolument être substitué par une autre forme plus biodis-ponible (Fer EDTA et Fer Fumarate).• Quelles sont les difficultés rencontrées ?Le secteur de l’industrie du sel souffre d’une mauvaise structuration. Notons qu’un peu plus de 40% de la popu-lation seulement utilise du sel étiqueté comme iodé, dont uniquement 15 à 30% est conforme en teneur en iode. Par ailleurs, la farine fortifiée industrielle ne couvre que 50% des besoins au plus. Il faudrait que les minoteries industrielles absorbent les minoteries artisanales ou que ces dernières maitrisent le process de la fortification.

opérée par les plus grands opéra-teurs industriels. Ainsi, la farine a été fortifiée avec 45 mg de fer élémen-taire/kg de farine, incorporé dans un mélange préparé comprenant les vitamines B1 (4,5 mg/kg), B2 (2,79 mg/kg), pp (36,18 mg/kg) et l’acide folique (1,53 mg/kg). L’huile a été fortifiée en vitamine A (sous forme de rétinyl palmitate) à raison de 30 UI/g d’huile et en vitamine D3 à raison de 3 UI/g. Le sel a été fortifié en iode à raison de 30mg/kg±10mg/kg. Par ailleurs, de plus en plus d’entreprises suivent cette voie, ce qui expliquerait la demande croissante en micronu-triments survenue depuis quelques années.« Aujourd’hui, on peut faire du sur-mesure dans le secteur laitier en concevant des gammes de pro-duits pour les adolescents, juniors, séniors (3ème âge) ainsi que pour les personnes souffrant de problèmes d’obésité », affirme M. Alami. Une vi-sion qui suit parfaitement la tendan-

ce internationale. « Les innovations comprennent des systèmes pour des groupes cibles spécifiques - par exemple les personnes âgées, les enfants ou les athlètes - et pour les consommateurs qui sont à la recher-che d’un avantage particulier pour la santé », déclare Mme Kamphel.

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Evolution naturelle pour les industriels des produits carnés à la recherche de valeur ajoutée et de diversification de gamme, la cuisson est l’étape suivante après celle de la découpe crue. Désormais, les fournisseurs étoffent leur offre et proposent des équipements toujours plus précis, performants et économiques. Tour d’horizon des principales solutions de cuisson.

Cuisson des produits carnés 1ère partie

Flexibilité et performance

Florence CLAIR

A chaque profil de produit fini correspond une technique de cuisson adaptée, qui per-mettra d’obtenir les qualités

organoleptiques, nutritionnelles, de texture mais aussi visuelles recher-chées. « C’est le produit qui impose le type de cuisson et la technologie »,avance Pierre Colin, spécialiste Pro-cess chez GEA CFS France

Marmites et cuiseursLa cuisson en marmite s’adresse généralement aux produits en milieu

liquide ou pour une cuisson au bain-marie. « L’eau est alors chauffée par un bain d’huile ou de la vapeur contenus dans une double paroi, eux-mêmes chauffés par des résistances électriques ou un brûleur gaz », indi-que Michaël Anty, Directeur Export chez Stale. Présentées générale-ment sous la forme de cuves rectan-gulaires, équipées d’un système de paniers et de palans pour lever ces derniers, les marmites sont égale-ment disponibles en version bascu-lante, avec cuve hémisphérique et éventuellement bras racleur, adaptée à l’industrie des plats cuisinés. Chez Capic, la dernière innovation en la matière, qui sera présentée au CFIA Rennes 2013, est une gamme de marmites avec production de vapeur intégrée. Cette vapeur, produite à 110°C, est répartie sur toute la surface hémisphérique de la cuve, permettant ainsi un chauffage rapide et homogène.

Beaucoup moins chères qu’une cellule de cuisson, une marmite nécessite des temps de manutention plus longs. Mais, simple d’utilisation et robuste, elle reste un choix inté-ressant pour les temps de cuisson longs comme dans l’industrie char-cutière, avec des capacités allant de 500 à 2.000 L et plus. Ce dernier secteur a également recours à des cuiseurs, qui fonctionnent selon le même principe que les marmites. « Les cuiseurs sont nécessaires lorsque l’industriel recherche une puissance thermique supérieure pour une montée en température courte, par exemple pour échauder les produits », souligne Gilles Velly, Responsable technico-commercial au Département industries agroali-mentaires de Capic. Pour sortir faci-lement et fréquemment les produits, les paniers basculent grâce à des vérins pneumatiques, ce qui réduit par contre la capacité de chargement par rapport à une marmite.

MalaxeursUn malaxeur est une cuve en inox, de capacité variable et à pale fixe permettant un effet mécanique doux, ne faisant donc pas subir de contraintes de cisaillement aux produits comme dans le cas de cui-

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Equipements

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seurs-mélangeurs équipés de bras tournants. En effet, c’est la cuve qui tourne et fait retomber les produits, assurant une homogénéité de la cuisson et évitant la coagulation en bloc des produits.Trois sources de chaleur sont pos-sibles : aspiration d’eau chaude par le vide pour une cuisson par contact avec un liquide, injection de vapeur dans la cuve pour une cuisson par contact avec un gaz, ou utilisation d’une double enveloppe contenant un liquide chaud (eau, eau glycolée, vapeur) pour une cuisson par contact avec une surface chauffée. Enfin, se-lon Lutetia, ce mode de cuisson sous vide et à basse température permet d’améliorer les rendements, non seulement grâce au caractère multi-fonctionnel du malaxeur, mais aussi grâce à une meilleure liaison eau – protéine et une meilleure absorption des ingrédients en contact avec la viande, sans pertes. Selon François Deumier, Responsable Marketing du Département Technologie Ali-mentaire chez Lutetia, « le produit garde ainsi sa jutosité ». La cuisson de la viande est d’ailleurs l’une des applications les plus courantes pour les malaxeurs, qui permettent de décongeler les blocs ou morceaux IQF, puis de les saler, cuire, enrober éventuellement avec de la sauce et enfin refroidir. En effet, un autre avantage du malaxeur est qu’il peut réaliser plusieurs étapes à la suite dans la même enceinte.

AutoclavesOutre les classiques produits ap-pertisés (pâtés, plats cuisinés… stérilisés) conditionnés en sachets, barquettes, bocaux ou boites, les

autoclaves sont aussi des équipe-ments polyvalents qui peuvent être utilisés pour cuire – et éventuelle-ment pasteuriser par la même occa-sion – des produits carnés pré-em-ballés en sachets, boyaux ou films. Ces derniers peuvent être condi-tionnés en portions individuelles ou multi-portions, voire en pièces de viande entières, et conservés jusqu’à plusieurs semaines au frais. « C’est le développement de la cuisson sous vide sous l’impulsion de George Pralus dans les années 80 qui a mis en évidence l’intérêt de cette techno-logie », explique Jean-Pierre Pinot, Président de Steriflow. Avantages de l’autoclave : la cuisson à température modérée et maîtrisée (entre 50 et 100°C et plus, avec éventuellement conduite des opérations par son-des à cœur) améliore la qualité des produits, les pertes de poids sont limitées voire évitées et les qualités organoleptiques sont préservées. De plus, la surpression dans l’enceinte évite la déformation des emballa-ges et le refroidissement peut être effectué dans le même autoclave, cette enceinte étant décontaminée périodiquement par un cycle à haute température.L’autoclave convient particulièrement aux besoins en produits élaborés de la restauration collective ou commer-ciale, avec par exemple des rôtis en cylindres de 12 cm de diamètre et jusqu’à 50 cm de long, des gigots d’agneau… « Les pièces en film ou poches sous vide sont cuites à des températures de 60 à 75°C pour conserver l’aspect saignant à cœur. Les durées de cuisson sont de plu-sieurs heures, suivies d’un refroidis-sement très rapide dans la même enceinte », précise M. Pinot. Autre exemple de produits : les mortadel-les en boyaux artificiels ou les plats cuisinés en barquettes ou sachets individuels ou multi-portions. Dans ces cas, la cuisson se déroule à plus haute température et est associée à une pasteurisation.

CellulesCompactes et modulaires, les cellu-les de cuisson s’adaptent aux capa-cités de production, aux surfaces au sol disponibles, et sont évolutives.

Le système de ventilation permet une cuisson rapide et homogène. Jambons, épaules, pâtés, terrines, poulets, plats cuisinés sous vide… peuvent y être cuits à la vapeur, à l’air sec ou encore avec une combi-naison des deux modes de cuisson selon le résultat souhaité. « La va-peur permet un transfert de chaleur beaucoup plus rapide car le milieu est humide. Ce mode de cuisson est notamment adapté aux produits cuits dans leur emballage définitif, comme par exemple le jambon de volaille », explique François Deu-mier. Il est également intéressant de commencer par une cuisson à sec afin d’obtenir un croûtage de surface, avant de terminer en cuisson humide pour limiter les pertes de produit. Il est ainsi possible de rôtir des poulets entiers.Autre intérêt des cellules dites « universelles », elles sont « capa-bles de réaliser les fonctions d’étu-vage-séchage-fumage (à froid ou à chaud) et cuisson (sèche ou humide) dans la même chambre », ajoute Michaël Anty. L’enchaînement des étapes est programmable. Enfin, les manipulations sont facilitées grâce aux chariots, équipés de grilles ou de moules multiples en inox. « Les cellules sont des équipements qui ont fait leurs preuves, avec des capacités allant de 1 à 10 chariots in-dustriels de 2 m3 et des chargements de 400 à 500 kg par chariot. Pour les capacités de production plus rédui-tes, nous proposons des cellules plus petites avec des chariots équi-pés de grilles de 600 x 800 mm sur 6 niveaux », complète M. Velly. ©

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Le monde de l’emballage des produits alimentaires est large. L’operculage constitue une part importante du secteur, exploitée pour le conditionnement de divers aliments. Voici un tour d’horizon de ce mode de conditionnement et des dernières innovations en la matière.

Operculage La protection assurée

Siham HAMDI

Le recours à l’operculage a débuté il y a quelques décennies, tout d’abord avec le lancement des yaourts en

pot en plastique. Mais son industria-lisation a commencé au début des années 80. Aujourd’hui, outre les yaourts, divers produits alimentaires, comme les plats cuisinés, les bar-quettes de viande ou de poisson, les fruits et légumes 4ème et 5ème gamme, etc. sont soumis à l’operculage.

Principe et techniqueDans l’industrie alimentaire, les barquettes, qu’elles soient ther-moformées ou injectées, sont les emballages qui se prêtent le plus à l’operculage. Le principe de cette technique consiste en un élément clé : la soudure thermique, qui tient compte des facteurs temps/pression. En effet, en fondant le soudant du film et de la barquette, une liaison étanche est créée, ce qui empêche l’atmosphère modifiée créée dans la barquette de s’échapper. C’est ainsi que l’opercule garantit la protec-

tion du produit alimentaire. « Il est possible de réaliser la soudure de différentes façons : par-dessus dans la majorité des cas, par-dessous s’il n’y a pas assez de rebord de bar-quette, en découpe intérieure si on

ne veut pas que l’opercule dépasse, en haute pression pour certains types de contenants fabriqués en aluminium ou en céramique, etc. », explique André Lardic, Responsable Commercial de Guelt.

Les équipements d’operculageIl est nécessaire de se doter d’un équipement performant pour réaliser la soudure. Il peut s’agir d’une oper-culeuse ou d’une thermoformeuse. Dans le premier cas, l’industriel achète sa barquette, la remplit puis effectue sa soudure avec un film d’operculage, après avoir fait un vide et une réinjection de gaz inerte, né-cessaires à l’inhibition des bactéries présentes et au prolongement de la durée de vie du produit. L’oper-culeuse doit pouvoir recevoir les dimensions des barquettes deman-dées, ainsi qu’un outillage adapté à la solution. « Il existe 11 technologies

InnovationsAujourd’hui, le domaine de l’operculage fait l’objet d’un développement continu, et les industriels proposent de nos jours quelques innovations. A titre d’exemple : « Mecapack propose aujourd’hui des machines polyvalen-tes capables de coupler plusieurs applications sur le même outillage. C’est le cas par exemple du skin/operculage : avec la même barquette, le client peut choisir de faire du vide en skin ou de l’operculage sous atmosphère modifiée », explique Eric Echardour, Directeur Commercial de Mecapack-Idpack. D’autre part, les contenants operculables se diversifient. Ainsi, « Guelt est la seule entreprise à souder un opercule sur des contenants en céramique ou verre de petite ou grande capacité », affirme André Lardic. L’innovation concerne également les films plastiques. « Parmi les inno-vations des plastiques, nous sommes capables d’avoir un film destiné au contact avec la viande et qui ne laisse aucune trace de brunissement sur le produit. Pour les fruits et légumes, les films sont à perméabilité sé-lective et laissent passer le mélange gazeux nécessaire au produit. Pour les plats cuisinés, nous avons toute une gamme de films permettant de réchauffer, et quelquefois de cuire dans l’emballage au four traditionnel ou micro-ondes », conclut M. Echardour.

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Emballage

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pouvons aussi utiliser une laque de soudure. » Chaque matériau a ses propres caractéristiques. Par exemple, le PP est résistant jusqu’à 120 °C, l’EVOH est une barrière à l’oxygène, le PET est moyenne-ment barrière mais très transparent, tandis que le CPET (polyéthylène téréphtalate cristallin) résiste jusqu’à 180°C… Les différents types d’opercules utili-sés dans l’industrie alimentaire sont les opercules transparents comme PA/PE (simple et barrière), OPP (oriented polypropylene)/PP, qui est un film résistant à la stérilisation ou à la pasteurisation, le film PET/ALU/PE ou PET/EVOH/PE, qui permet d’avoir la barrière au gaz et aux UV, etc.

différentes chez Guelt pour toutes les applications du marché de l’IAA », affirme André Lardic. En ce qui concerne la thermofor-meuse, « l’industriel achète un film rigide que la machine thermoforme en barquette, puis après une phase de remplissage, le film supérieur est operculé et les barquettes sont dé-coupées individuellement ou en lot. La majorité des yaourts est condi-tionnée sous ce procédé », indique Eric Echardour.

Les opercules : un choix diversLes opercules peuvent être fabriqués avec divers matériaux. En effet, tout dépend de l’application. Les films sont majoritairement composés de 3 couches : le support, la barrière et le soudant, avec des matériaux différents pour chaque fonction. En général, on retrouve le PP (poly-propylène), le PET (polyéthylène téréphtalate) et le PA (polyamide) pour le support, l‘EVOH (ethylène vi-nyl alcohol) pour la barrière, et le PE (polyéthylène) ou le PP pour le sou-dant. En revanche, la composition de l’opercule doit être en adéquation avec la composition de la barquette, afin que les deux aient les mêmes caractéristiques. « Généralement, la couche en contact avec le support à souder doit être de la même compo-sition, par exemple PP sur PP, PE sur PE, etc. Ces couches entreront en fusion lors de la soudure thermi-que », renchérit Eric Echardour. Et d’ajouter : « lorsque les matériaux ne sont pas compatibles, nous ©

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Aujourd’hui, une entreprise ne peut pas se contenter d’être conforme ou d’être aux normes, elle se doit d’approcher l’excellence. En effet, la globalisation de l’économie l’oblige à améliorer la qualité, innover, diversifier et réduire ses coûts, et ce en permanence pour répondre aux nouvelles exigences du marché.

L’amélioration continue en logistique Ou « ACL » 2ème partie

Driss HerratiDirecteur Général d’Avenir Formation

www.avenirformation.ma

Franck CerdanDirecteur Général de MANORG

www.manorg.ma

La difficulté d’optimisation de la chaîne logistique tient à la fois de la complexité du processus et à la difficulté de

mesurer efficacement la performan-ce que l’on peut y associer.Pour cela, cette approche utilise un certain nombre de démarches et mé-thodes. En voici quelques-unes :- L’AMDEC est l’Analyse des Modes de Défaillances, de leurs Effets et de leur Criticité. C’est une méthode d’analyse préventive qui permet de recenser, de mettre en évidence et de quantifier les risques potentiels de défaillance d’un produit, d’un proces-sus ou d’un équipement. Son but est de hiérarchiser les actions d’amélio-ration à conduire sur un processus, un produit, un système en travaillant par ordre de criticité décroissante.- Le Benchmarking ou « analyse comparative » est une technique d’amélioration basée sur l’adoption de bonnes pratiques et méthodes déjà expérimentées et utilisées par une autre organisation. Il est utilisé pour toute analyse comparative visant à évaluer les performances de différents produits, procédés, concurrents. Il représente également

un indicateur chiffré de performance.- La méthode SMED (Single Minute Exchange of Die) ou bien « Système de modification rapide des réglages des machines » est une méthode d’organi-sation dont le but consiste à réduire de façon sys-tématique le temps de changement d’outils à

moins de 10 minutes. Elle s’applique essentiellement dans les industries où la production est organisée par fonction.- La méthode des 5S « Seiri, Seiton, Seiso, Seiketsu, Shitsuke » ou bien « Trier, Ranger, Nettoyer, Conserver en ordre et propre, Formaliser et impliquer » fait partie des outils de

gestion de la qualité dont le but est d’optimiser les conditions et le temps de travail. Elle s’applique à un milieu physique (bureau, magasin…). Elle constitue la première étape de toute démarche qualité. Elle vise à garantir la propreté et la bonne organisation du poste de travail. Cette méthode répond aux exigences attendues pour rendre son entrepôt plus productif et réactif aux aléas de la demande.- La méthode des 5G « Gemba, Gembutsu, Genjitsu, Genri, Gen-soku » ou bien « La place réelle, Les observations, La réalité, La théorie, Les standards opérationnels » est une méthode qui aide à examiner chaque détail, afin de se procurer une opinion objective d’une situation, en mettant de côté toute supposition

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arbitraire. Son but est d’assurer le respect et l’application des stan-dards, d’instaurer et de restaurer les bonnes attitudes afin d’améliorer la productivité. Elle exige cependant de se déplacer sur le terrain afin d’ana-lyser réellement ce qui se passe.- Le principe de Pareto ou plus communément appelé principe des « 80/20 » est un outil d’analyse permettant de résoudre 80% des difficultés d’un problème en ne s’inté-ressant qu’à 20% du sujet. Cet outil est utilisé quotidiennement par les logisticiens. Cependant, ces der-niers doivent choisir les critères qui concernent leurs activités tels que le nombre d’articles vendus, le nombre de retours clients…

Les KPI logistiques : outils de suivi des performancesLes KPI logistiques sont des ta-bleaux de bord s’appuyant sur des indicateurs pertinents. Ils permettent de ressortir rapidement les points à améliorer et les causes de dérives des coûts, des délais et de qualité.

Le choix de ces derniers est primor-dial et dépend du secteur étudié ainsi que des objectifs principaux de l’entreprise. Cependant, certains ont des portées universelles, à savoir par exemple :- Le taux de rupture,- Le nombre de palettes réception-nés/expédiées,- Le taux de kilomètres « à vides »,- Le coût de carburant,- le coût d’entreposage,- le coût moyen dans le traitement des opérations de transport typique.Les indicateurs doivent être parta-gés, compris et animés.Ils sont analysés et exploités à deux niveaux :• Dans les ateliers, il convient de diffuser, par voie d’affichage par exemple, les indicateurs simples sur lesquels les opérateurs peuvent avoir une « prise directe » (rebus, re-touche), et ils pourront de plus, être commentés en réunion journalière, hebdomadaire ou mensuelle.• A la direction ou lors du comité de pilotage, il convient de rassembler

les indicateurs dans un « tableau de bord » examiné mensuellement. Les dérives pénalisantes doivent être analysées de façon approfondie et faire l’objet d’actions correctives.

Les systèmes d’informationIls sont au cœur de l’entreprise et ils contribuent à la performance logisti-que.La logistique est un métier de flux où tout s’enchaîne rapidement. Aussi, les systèmes d’information (SI) en place doivent :- Donner une vision analytique de l’ensemble des coûts,- Contribuer à la fluidité des opéra-tions,- Permettre la traçabilité.Bien sûr, il existe des SI métiers accélérateurs de flux (WMS, opti-misateur de tournée, TMS,…). Mais n’oublions pas qu’un SI n’est per-formant que lorsque les Hommes et les organisations en ont compris les rouages et que par la même occa-sion, il est adapté et bien utilisé.

Logistique

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Process Logistique

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A/ Sur l’amélioration externe (rela-tion client)En tant que prestataire global, comment intégrez vous l’amé-lioration continue avec vos clients ?L’amélioration est une action per-manente dans notre réseau. Elle touche 2 domaines principaux : satisfaire toujours plus notre client au moindre coût et rentabiliser nos activités. Nous intégrons donc cette amélioration par la mesure de notre performance, la mise en œuvre de process novateurs et optimisés avec un calcul du ROI (retour sur investissement).

Quelles sont les activités d’un agro-industriel que vous lui conseilleriez d’externaliser ? Pourquoi ?Nos activités sont essentiellement orientées vers les produits de gran-de consommation pour nos clients ainsi que le e-commerce. Ce que je conseillerais à un industriel, dont le cœur de métier n’est pas la logis-tique, serait d’externaliser les flux dont les leviers d’économie et de qualité sont les plus importants : le transport, la gestion de stock et la préparation de commandes avec une définition d’un cahier des char-ges clairs pour que les 2 parties soient engagées.

Pour améliorer la qualité de vos prestations de services, quels outils mettez-vous en place dans le cadre de vos relations clients?Les outils sont multiples. Il y a tout d’abord les SI, afin de limiter au maximum l’intervention humaine par une lecture de codes barres et une gestion en temps réel de l’ensemble des unités logistiques et pour l’ensemble des process. Dans un deuxième temps, c’est une rela-tion client basée sur l’écoute et la mesure pour identifier les dérives éventuelles et pouvoir y remédier. Enfin cette amélioration passe également par un lien juridique avec nos clients dans la durée pour grandir ensemble et améliorer

en partenariat notre relation et ce dans le seul intérêt du client final.

Comment intégrez-vous le client à ce processus d’amélioration ?La transparence est la clef de la réussite. Bien souvent nos clients sont présents dans nos sites en « implant » afin de mesurer avec nous notre prestation. Nous les convions à nos plans d’action et solutions envisagées afin de les partager avec eux et très souvent intégrer les informations qu’ils nous transmettent de leur client final.

Les clients sont sans cesse à la recherche de réduction de leur cout, que leur proposez-vous pour répondre à cette attente ?Les solutions peuvent avoir plu-sieurs sources : des gains de productivités qui sont partagés. Je rappelle qu’en France la masse sa-lariale est le premier centre de coût dans une activité logistique. Des solutions informatiques innovantes sont également proposées. Enfin, nous pouvons également nous tourner vers les économies d’ave-nir liées à l’énergie, les déchets…

Au sein de vos activités, quels outils informatiques vous per-mettent de vous distinguer ?Nous avons opté pour un outil in-terne de gestion des entrepôts qui est très flexible et qui répond aux besoins de nos clients. Cet outil peut être adapté presque à chaque client mais nécessite des déve-loppements spécifiques. L’objectif étant de toujours nous adapter à une demande.

B/ Sur l’amélioration interneD’un point de vue managérial, comment intégrez-vous vos équipes dans le processus d’amélioration de la performan-ce ?Dans un métier où l’humain est au cœur de notre business, il ne peut pas y avoir d’amélioration sans l’implication de tous. Les solu-tions d’amélioration parfois très

simples et de bon sens sont issues de nos collaborateurs. Il est donc né-cessaire de les écouter et de les animer. C’est ce que nous faisons dans un esprit de réseau et en bon père de famille.

En tant que prestataire, com-ment assurez- vous la préven-tion des biens et des person-nes ?Dans notre métier de prestataire, les marchandises sont souvent assurées par nos clients. Nous as-surons de notre côté notre person-nel et les bâtiments.

Comment assurez-vous la sureté des marchandises qui vous sont confiées ?Concernant la sécurité, tous nos si-tes sont naturellement aux normes en vigueur avec les autorisations d’exploitation acceptées par les autorités compétentes. Nos sites sont également couverts au niveau sureté par des systèmes adaptés et qui tiennent compte de la nature et de la valeur des produits que nous gérons. Sans rentrer dans les détails, nous testons régulièrement nos dispositifs pour garantir leur efficacité.

Interview de M. Grimonprez, PDG de Grimonprez Logistique

Gimonprez en quelques chiffres• Société de Prestations de Services• CA 2012 : 45 Millions €• 450 personnes• 420.000 m² de surfaces exploitées• Activité de Logistique Retail, de la Distribution Urbaine, ac-tivité fluviale, du e-commerce, du transport alternatif• Des investissements immobi-liers chaque année

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Process

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Solutions Fournisseurs• Process

Kronen. Nouvelle coupeuse

Le fabricant allemand Kronen présente sa nouvelle coupeuse à bande GS 20 adaptée pour les produits de grande taille, par exem-ple des têtes de salade entières et autres produits. Grâce à son système de guidage du produit jusqu’au couteau rotatif, elle ga-rantit une coupe précise tout en permettant un réglage de l’épaisseur des tranches sur une plage de 1 à 50 mm. La coupeuse est dotée d’un écran tactile, qui permet d’enre-gistrer des programmes individuels et de les sélectionner, et d’un système de verrouillage combiné avec couvercle de bande, qui garantit une sécurité supplémentaire au niveau du couteau. Les surfaces en biais, les bagues d’étanchéité en acier inoxydable, l’élimination de vis au niveau de la chambre de coupe et un bord de coupe sans interstices permettent d’améliorer l’hy-giène de la machine.

Trief. Nouvelle cubeuse à fromage

A l’aide de son système de chargement auto-matique, la cubeuse à fromage industriel Casan 200 permet de réaliser des cubes,

timbres, bâtonnets ou encore du râpé. Grâce à son ouverture de chambre de 240 mm, la machine est capable

de charger deux blocs superposés, par exemple pour la réalisation de mélange de fromage. La Casan 200 bénéficie du mode râpage à haute cadence. Conçue pour une

utilisation industrielle et intensive, la machine est extrême-ment résistante, mais avec un encombrement minimum. Les conditions d’hygiène spécifiques à la découpe de fromage sont également réunies sur la cubeuse. Un vérin hygiénique élimine le risque de contamination des produits par de l’huile hydraulique

Tetra Pack. Nouvelle technologie d’auto-matisation des poudres

La technologie Conevalve assure l’automatisation, le confinement et le dosage des poudres en vrac en emballages et conteneurs standards. Cette technologie permet le déchargement étanche automatisé de tous les emballages avec une unité de connexion active. Elle améliore l’automatisation et l’étanchéité de la manu-tention des poudres en réduisant les interventions de l’opérateur, l’exposition à la poussière, le nettoyage et le coût de la garantie qualité. Elle renforce également la flexibilité, la fiabilité et l’efficacité de la production.

TriaProcess. Mélangeur industriel innovant

TriaProcess, spécialisée dans la fabrication de machines spéciales et de mélan-geurs indus-triels, pré-sente son mélangeur industriel Triax. Il s’adapte aux produits à mélanger :liquide, visqueux, poudre, crème, pâtes. Mélangeur polyvalent, il peut également réaliser des granulations ou des enrobages. Il est conçu pour un mélange rapide et homogène sans abîmer ou altérer les produits, avec un temps de mélange court et une faible consommation d’énergie. Triax est adapté pour les secteurs d’activités de l’agroalimentaire, de la cosmétique et de la chimie fine.

• Emballage

Etikouest. Un sachet verseur refermable

Corner clips™, est une solution de versage avec fermeture intégrée pour les sachets. Un sachet verseur refermable, efficace et intuitif offrant une ouverture large, il se referme faci-lement grâce à une pièce clipsée sur la fente et permet un versage simple, pertinent et peu coûteux, deux à trois fois moins cher que toutes les solutions actuelles du marché. Adap-table aux Doy Pack et Flow Pack, ce système s’adresse aussi à tous les produits (secs, gras, frais, surgelés, et même pulvérulents) et se pose di-rectement sur les lignes d’ensachage sans aucune réduction de cadence.

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Nouveautés

FOOD MAGAZINE N° 51 15 Janvier - 15 Février 2013 49

• Ingrédient

Beneo. Nouveaux concepts de bonbons sans sucre

Beneo, fabricant d’ingrédients fonc-tionnels, présente « Sweets Collec-tion », une nouvelle gamme de bon-bons réduits en sucre et sans sucre. « Bonbon dessert », un bonbon trico-lore au goût de tiramisu, et « candy in candy », un bonbon ovale de couleur au coeur d’un cube transparent, sont deux concepts de confiserie saine et sans sucre. Des bonbons qui in-cluent à la fois des concepts visuels et le développement de recettes et d’échantillons techniques innovants. Beneo propose aussi, Steviabalance, un bonbon sans sucre riche en fibres prébiotiques.

Hydrosol. Nouveaux systè-mes stabilisants pour sauces

Les nouveaux systèmes stabili-sants d’Hydrosol permettent aux fabricants de produits traiteur de créer des ketchups économiques, ainsi que des sauces épicées qui sont

en outre stables à la congélation. Grâce à ces nouveaux systèmes sta-bilisants, il est possible de fabriquer un ketchup aux épices avec 15% de concentré de tomate seulement. Le produit final séduit par son goût et sa couleur ainsi que par sa consistance et par la sensation en bouche typique du ketchup. Ce produit est destiné tout spécialement aux pays dans lesquels la règlementation alimentaire n’impose pas de teneur minimale en concentré de tomate pour le ketchup.

• Contrôle

Decagon. Appareil de mesure de l’activité de l’eau

Aqualab 4Te est conçu pour obtenir des mesures d’activité de l’eau dignes d’un laboratoi-re que ce soit sur la ligne de produc- tion, de transformation, sur le quai de réception ou bien dans un entrepôt de stockage, afin de garan-tir la sécurité sanitaire et la qualité des produits alimentaires. Il donne avec précision l’activité de l’eau en 5 minutes au plus, avec une exac-titude de ±0,003 aw. Les données sont sécurisées, l’appareil conserve le temps, la date et les informations sur l’utilisateur pour chaque mesure et calibration. Il peut ainsi enregistrer jusqu’à 8.000 points de données sécurisés.

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Qualité

FOOD MAGAZINE N° 51 15 Janvier - 15 Février 2013 50

Hygiène des locauxLes produits Les locaux d’une industrie agroalimentaire doivent être entretenus et nettoyés continuellement. Quels sont, pour cela, les produits utilisés ? Quels critères doivent-ils respecter et comment les utiliser pour assurer leur efficacité ?

Siham HAMDI

L’hygiène des locaux dans l’in-dustrie agroalimentaire est un élément indispensable, voire obligatoire, afin de préserver

l’innocuité des aliments et garantir le respect de la sécurité sanitaire des produits alimentaires. Elle consiste à effectuer un nettoyage, destiné à débarrasser les locaux des souillu-res (organiques et minérales) et une désinfection permettant d’éliminer les microorganismes. Quels sont les produits indispensa-bles au nettoyage et à la désinfection des locaux ?

Types de produits Il existe trois catégories principales de produits d’hygiène qui peuvent être utilisés pour le nettoyage et la désinfection des locaux d’une indus-trie agroalimentaire :

• les détergents, acides, basiques, ou neutres, qui permettent d’éliminer les souillures minérales ou organi-ques ; • les désinfectants, fabriqués à base de chlore, d’ammonium quaternaire, d’alcool, d’iode, etc., et qui permet-tent de tuer les microorganismes ;• les détergent-désinfectants en même temps.En outre, il existe des produits dégraissants et d’autres versatiles, qui combinent leurs effets fongicide, virucide, etc., tels que les produits fabriqués à base d’oxyde d’amine, connu pour son action fongicide et bactéricide, et l’inactivation des virus. Comment choisir donc l’un ou l’autre produit ? « L’obtention de la pro-preté, le choix d’une méthode et d’un produit de nettoyage sont d’abord et avant tout une question de bon

S.E.N.S. : Support à nettoyer, nature de l’Eau, type de Nettoyage, type de Souillure », explique Abdelaziz Salih, Food Safety Manager chez Diversey Consulting Morocco. Et d’ajouter : « Ces règles visent non seulement à fournir un résultat de qualité au meilleur coût, mais permettent aussi d’assurer la sécurité du personnel, des matériaux à nettoyer et des pro-cédés de production, en fonction des objectifs fixés. » Par ailleurs, « lechoix du produit dépend aussi du besoin de l’industriel et de la nature de l’activité et des procédés », ajoute Nadia Echaoui, Responsable Dépar-tement Ventes chez Diproser.

Des critères à respecterOutre une autorisation de mise sur le marché, les produits d’hygiène desti-nés au nettoyage et à la désinfection des locaux agroalimentaires doivent être conformes au critère d’alimen-tarité et respecter cer-tains référen-tiels, dont la norme d’hy-giène maro-caine NM 08.0.000, mais aussi les légis-lations européenne et américaine (di-rectives de la FOOD and Drug Administra-tion). « Les produits d’hygiène doivent être soumis à une biodé-gradabilité primaire et secondaire qui consiste au final à la dégradation de 60% des composants

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FOOD MAGAZINE N° 51 15 Janvier - 15 Février 2013 51

en 28 jours au maximum », ajoute Nadia Echaoui. Par ailleurs, certains produits tiennent compte aussi des exigences environnementales, et leur fabrication prend en considéra-tion l’impact sur l’environnement. En général, « les produits d’hygiène doivent respecter des caractéristi-ques spécifiques : ils ne doivent pas être corrosifs ni abrasifs, non inflam-mables, et ne doivent pas causer d’inhalation toxique. De plus, ils ne doivent pas être odorants, sauf en cas d’utilisation dans les caniveaux et les canalisations », affirme Nadia Echaoui, précisant aussi que la sur-face à nettoyer doit être insensible. D’autre part, les produits doivent être fabriqués avec des acides organi-

Quelques conseils pour une meilleure utilisation

Afin de pouvoir bien utiliser les produits d’hygiène dans un local agroali-mentaire et garantir leur efficacité, voici quelques conseils et recomman-dations qu’il faudrait suivre :• Lire l’étiquette d’un produit d’hygiène avant son utilisation ;• Ne jamais mélanger des produits acides avec des produits chlorés, car du chlore gazeux serait alors libéré ;• Ne jamais mélanger des acides concentrés avec des produits causti-ques, car cela produit de la chaleur et provoque éventuellement une forte ébullition ;• Toujours ajouter des produits chimiques à l’eau et non l’inverse ;• Appliquer le cycle de SINNER ou TACT (Température de l’eau, Action mécanique, Concentration en détergent, Temps). Une bonne combinaison de ces quatre actions permet d’effectuer un nettoyage efficace et écono-mique sans altération du support à nettoyer.Par ailleurs, il existe aujourd’hui certains programmes développés qui permettent d’optimiser l’efficacité et l’effi-cience du nettoyage en place, ainsi que des systèmes destinés à effectuer des audits d’hygiène.

ques qui permettent de détartrer et de dérouiller les surfaces sans les attaquer. Comment utiliser un produit d’hygiène ?Une bonne utilisation des produits d’hygiène nécessite tout d’abord une bonne formation, ainsi que la connaissance et le respect des critè-res relatifs à ces produits. « Chaque produit doit être accompagné d’une fiche technique et d’une fiche de données de sécurité », indique Abde-laziz Salih. Différents critères sont étudiés pour un produit d’hygiène, notamment le temps de contact qui peut être plus ou moins long (par exemple, le chlo-rure de benzalkonium ne dépasse

pas 5 minutes), la température qui ne doit pas dépasser 45°C et la natu-re de la souillure. L’efficacité dépend aussi de la dilution. « Pour une pre-mière utilisation, l’industriel travaille avec une certaine concentration qui peut être par la suite diluée systéma-tiquement. Nous faisons pour cela le suivi avec le client », assure Nadia Echaoui. Par ailleurs, en ce qui concerne le planning de nettoyage, la fréquence d’utilisation peut différer d’un produit à un autre. Elle peut dépendre aussi de l’activité de l’entreprise. « Le pro-duit peut être utilisé de 1 à 4 fois par jour jusqu’à 1 fois tous les 6 mois », estime Abdelaziz Salih. Enfin, la méthode de nettoyage utilisée est à prendre aussi en considération, notamment en termes d’efficacité et d’économie. A titre d’exemple, « si l’industriel nettoie avec une machine, il utilise moins de produit, ce qui lui permet de réali-ser des économies intéressantes », assure Nadia Echaoui.

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Marchés

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Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Thé, infusion et compagnieUn marché florissantSiroté depuis longtemps par les Marocains, le thé est la boisson par excellence qui peut être consommée à tout moment de la journée. Or, le marché des thés et infusions propose aujourd’hui une panoplie de produits, dont certains sont connus par les Marocains bien avant le fameux thé à la menthe !

Siham HAMDI

L’histoire du thé vert au Maroc ne date que des années 30, période où le négoce de ce produit fit ses premiers pas

dans le pays. Son pionnier, Haj Has-san Raji, fut le premier à importer cette plante de Chine, après la créa-tion de sa société en 1936. Depuis, le thé deviendra une boisson de plus en plus consommée, remplaçant même les traditionnelles infusions préparées à base de plantes aroma-tiques locales.

Une consommation variéeSelon Euromonitor International, le secteur des thés au Maroc a connu une croissance en volume de 3% entre 2009 et 2010 et entre 2010 et 2011. Or, si le thé est bu dans quasi-ment tous les ménages marocains, sa consommation peut différer d’un individu à l’autre, selon les différen-

tes variétés qui existent sur le mar-ché. En effet, les plus connues sont le thé « Chaâra », qui se présente sous forme de filaments, et le thé « Hboub », de forme arrondie. Ce dernier, plus rapide à infuser, diffère des filaments qui nécessitent plus de temps pour dégager leur couleur et leur principe actif, bien que la qualité des deux variétés soit la même. « Le thé « Chaâra » est surtout un thé pour les gourmets. Il faut dis-poser de tout son temps pour le préparer et le déguster », explique Ratiba Ouahi, Responsable restau-ration collective, restauration à bord et chaînes hôtelières chez Mea Food

Service, distributeur du thé Sultan.Or, bien que les Marocains soient fa-natiques de thé, le goût de ce dernier s’adapte à chaque consommateur, selon qu’il préfère un thé léger, no-tamment dans la région du Nord, ou un thé fort, comme c’est le cas dans le Sud du pays. « Le thé « Chaâra » est le préféré des Marocains du Sud. De plus, ces derniers sont les plus consommateurs et les plus connais-seurs de thé », affirme Mme Ouahi. Pour diversifier leur gamme de pro-duits, certains opérateurs du secteur ont d’ores et déjà pensé à concocter des mélanges de thés avec d’autres ingrédients, tels les plantes (sauge, camomille, …) les épices (safran,…), etc., offrant au consommateur des produits prêts à l’emploi. « Grâce à ces thés mélangés, nous avons facilité aux consommateurs la pré-paration de leur boisson sans qu’ils aient besoin d’ajouter d’autres in-grédients », indique Ratiba Ouahi.

Une gamme étofféeBien que le thé vert reste de loin la boisson la plus consommée au Maroc, de nombreux produits se sont fait une place sur le marché au cours de ces dernières années, marquant fortement les habitudes culinaires des Marocains qui ne cessent d’évoluer. « Le couple marocain a changé, et ses habitudes culinaires avec. La femme marocaine qui travaille aujourd’hui n’a plus le temps de préparer sa théière », indique Ratiba

2008 2009 2010 2011

33.858 34.867 35.947 37.114

Volumes de vente du thé (en tonnes) en commerce au Maroc.

Source : Euromonitor International

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Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Produit

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Ouahi. Outre le thé noir, lancé au début des années 80 par Unilever, et commercialisé par la suite par d’autres entreprises, la gamme se développera avec les plantes condi-tionnées dans les infusettes, fabri-quées industriellement ou cousues à la main, facilitant ainsi leur emploi par le consommateur et remplaçant petit à petit les classiques plantes vendues en vrac. A titre d’exemple, prenons le cas d’Herbex, entreprise spécialisée depuis 20 ans dans la production d’infusions à base de plantes aromatiques majoritairement locales, qui s’est également lancée dans la commercialisation de thé vert et de thé noir au citron. Pour commer-cialiser ses produits, cette société n’a pourtant pas choisi les GMS. « Nos produits sont vendus dans les foires, les parapharmacies, et sont présents dans les ambassades de différents pays vers lesquels ils peuvent éven-tuellement être exportés », explique Abdelilah Saffi, Chef du département commercial chez Herbex. En outre, l’intérêt des consomma-teurs pour les produits de bien-être est devenu grandissant, ce qui accroît de plus en plus la tendance vers divers thés et infusions à vertus thérapeutiques, y compris vers cer-tains thés ayurvédiques qui procu-rent énergie et relaxation.

Les capsules, une évolutionEn réponse aux besoins des

consommateurs et à leurs habitudes changeantes, les professionnels du secteur des thés et des infusions sont toujours en quête d’innovation, notam-ment en termes de conditionnement, afin de proposer à leurs clients des produits pratiques et faciles à l’emploi. Aujourd’hui, s’il est un produit vers le-quel tend le consom-mateur marocain, c’est la capsule de thé aromatisé. « Le thé aromatisé s’est

fait une place sur le marché, bien que les Marocains soient fanatiques de thé vert », assure Kenza Bous-selham, Attachée Commerciale chez Mécafé. Spécialisée dans le café, cette entreprise s’est également lancée dans les thés aromatisés en 2010 à la demande de ses clients, et affirme détenir aujourd’hui une part de marché de 70% pour le thé au citron. Qu’ils soient de fabrication locale ou importés, ces produits rencon-trent un franc succès, ce qui pousse d’autres entreprises à développer plus leur gamme et anticiper les besoins des consommateurs. En effet, selon Mme Bousselham, bien que le consommateur marocain ne fasse pas toujours la différence entre les produits en termes de qualité, il est toutefois curieux de découvrir de nouvelles variétés de thés. « Tous les jours, nous ramenons de nou-velles tendances dans les saveurs via notre concept du ‘‘Self-Acting-Hot-Drink’s’’ », affirme de son côté Lucien Leuwenkroon, Administrateur de Top Class et représentant des thés Lavazza en capsules et de la marque « Le Palais des Thés » au Maroc. Toujours en termes d’inno-vation dans le conditionnement, les produits « Le Palais des Thés » sont, à titre d’exemple, présentés sous des conditionnements rechargea-bles grâce à des Doypack de 100 g, permettant de garder la fraîcheur des

thés le plus longtemps possible.

Mille et un thés oui, mais…Bien que le marché marocain re-gorge aujourd’hui de thés et d’infu-sions, la question se pose toutefois par rapport au pouvoir d’achat du consommateur marocain, notam-ment pour certains produits bien définis. « C’est un fin gourmet qui peut parfois sacrifier le fond de sa bourse pour déguster des choses uniques », estime Lucien Leuwen-kroon. Et d’ajouter : « s’agissant de produits très exclusifs, ils ne repré-sentent pas grand chose de part de marché en volume, et les canaux de distribution sont limités à certaines épiceries fines et grandes pâtisse-ries de renommée internationale ou chocolatiers. » Par ailleurs, « il s’agit encore pour bien longtemps d’un marché de niche, comme tout produit de luxe, vu la rareté et la disponibilité des matières premières comme chez Lavazza. Ces produits sont donc destinés aux épicuriens voulant déguster encore et encore les tendances du moment », renché-rit M. Leuwekroon. C’est le cas éga-lement pour les thés ayurvédiques, distribués il y a quelques années par Housni El Ghazi, Directeur Général d’Arômes & Co, qui confirme que le prix n’était pas accessible à tous les consommateurs, malgré la qualité et l’origine de ces produits. En dépit de ces freins, le secteur des thés au Maroc a connu une croissance en valeur dans le commerce de détail de 6% entre 2009 et 2010, selon Euromonitor International qui prévoit également une croissance annuelle constante à 2% en moyenne sur une période allant jusqu’à 2015. Une chose est sûre. L’intérêt du consommateur marocain est crois-sant et la consommation toujours en évolution, selon l’avis commun des professionnels du secteur.

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MarocMarchés

Mar

oc

Donnez de la visibilité à vos produitsEnvoyez vos nouveautés à [email protected]

Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de FOOD Magazine.FOOD MAGAZINE N° 51 15 Janvier - 15 Février 2013 54

Aiguebelle ChocowawPoudre de cho-colat pour le petit déjeuner.Fabricant : Com-pagnie Chéri-fienne de Choco-laterie- Sucre, beurre de

cacao, lécithine de soja, va-nilline, vitamine, sel, cannelle, carbonate de magnésium.- Epicerie.- Poids : 11 g.- Prix : 1 DH.

Bake Stix Wheat SnacksBâtonnets à base de farine de blé cuits au four, arôme saucisses orientales. Fabricant : Edita Food Industries S.A.E- Farine de blé, eau, huile de palme, huile d’oléine de palme, arôme de saucisses orientales identique au naturel, sucre, sel (<5%), levure, améliorant E300.- Références : saucisses orientales, fromage, barbecue.- Snacks.- Poids : 40 g.- Prix : 6,50 DH.

Fiori Caramel Les Chocolats AllierChocolat au lait crémeux fourré de nougat enrichi de cacao et de caramel.Importateur et distributeur : Somathes- Sucre, sirop de glucose, extrait de lait (poudre de lait entier et de lait écrémé, lactose, matière grasse de lait), graisse végétale (palme et karité), beurre de cacao, masse de cacao, poudre de cacao, émulsifiant (lécithine de soja E322), sel, albumine d’œuf, protéine de lait hydro-lysée, arôme (éthyl vanilline).- Références : caramel, nou-gat-chocolat.- Biscuiterie.- Poids : 46,5 g.- Prix : 3 DH.

Nestlé Maggi TensimaAssaison-nement en granulé saveur mouton. A ajouter en milieu ou en fin de cuisson sans ajout de sel.Fabricant : Nestlé Maroc- Sel iodé, monosodium glu-tamate, farine de blé, oignon, sucre, exhausteur de goût, ail, graisse végétale hydrogé-née, persil, arômes, cumin, poivre blanc, curcuma.- Epicerie.- Poids : 8 g.- Prix : 0,85 DH.

Bimo Tagger B-Chok6 biscuits enrobés au cacao. Relance de la marque Tagger.Fabricant : Bimo- Farine, sucre, graisse végé-tale hydrogénée, poudre de cacao, lactosérum, lécithine de soja (E322), sel, œufs en-tiers, poudres levantes (E500 et E503), arôme artificiel, acide tartrique (E334).- Biscuiterie.- Poids : 54 g.- Prix : 2 DH.

Nestlé Concentré Sucré CaraméliséPréparation lactée concen-trée, sucrée et partiellement écrémée.Importateur : Nestlé Maroc- Lait, sucre, stabilisant (so-dium biphosphate), matière grasse de lait 6%, protéines de lait 5,5%.- Epicerie.- Poids : 397 g.- Prix : 19,50 DH.

Bimo Okey Maxi Choco3 biscuits fourrés et enrobés au cacao. Relance de la marque Okey.Fabricant : Bimo- Farine, sucre, graisse végétale hydrogénée, poudre de cacao, malt, lécithine de soja (E322), sel, poudres levantes (E500 et E503), arôme artificiel, acide tartrique (E334).- Biscuiterie.- Poids : 36 g.- Prix : 1,50 DH.

Nestlé NesquikPréparation instantanée de boisson au chocolat fortement dé-graissée et enrichie en fer et aux vitamines. Dissolution rapide.Fabricant : Nestlé EgypteImportateur : Nestlé Maroc- Sucre, cacao 25%, émulsifiant : lécithine de soja, va-nilline, vitamines, sel, cannelle, pyrophosphate de fer. - Epicerie.- Poids : 160 g.- Prix : 12,50 DH.

Cartier Tapenade Noire Recette MarocaineTapenade d’olives noires à déguster à l’apéritif sur des toasts ou avec des bâtonnets de légumes.Fabricant : Cartier Saada- Olives noires 68,5 % (olives noires, sel), huile d’olive extra vierge, eau, vinaigre, sel, huile d’argan.- Epicerie.- Poids : 270 g.

Thamar Miel de fleursMiel pur et naturel 100% d’origine végétale.Fabricant : Thamar- Références : miel de fleurs, miel de monta-gne, miel de forêts.- Epicerie.- Poids : 250 g.- Prix : 30 DH.

Cartier Salade d’aubergines Recette MarocaineSalade d’aubergine ou Zaa-louk.Fabricant : Cartier Saada- Aubergines, ail, tomate fraîche, concentré de tomate, huile de table, huile d’olive, sel, cumin, vinaigre, paprika.- Epicerie.- Poids : 270 g..

Valencia Essentiel Premium TonusNectar citron gingembre. Nouvelle référence de la gamme Santé et Bien-être.

Fabricant : Agro Juice Processing- Jus de citron, concen-tré de gingembre, eau, sucre, pectine, acide citrique.- Références : citron gin-gembre, fruits rouges.- Boissons.- Volume : 1 l.- Prix : 14 DH.

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LancementsMonde

Mon

deCette sélection de nouveaux produits du monde est issue de la base de données INNOVA. FOOD MAGAZINE N° 51 15 Janvier - 15 Février 2013 55

FRANCELa Boulangère Tartines’Up ViennoisesBaguette viennoise sous forme de tartines sans huile de palme prêtes à l’emploi et faciles à toaster. 12 tranches.Fabricant : La Boulangère- Farine de blé, eau, oeufs, sucre, huile de colza, levure, émulsifiant : E471, arômes, son de blé, sel, gluten de blé, conservateur : E282, poudre au beurre, levure désactivée, farine de blé malté, agent de traitement de la farine : acide as-corbique.- Boulangerie.- Poids : 250 g.- Prix : 1,95 €.

Ma Pause Gerlinéa au Son d’Avoine6 barres saveur chocolat noisette au son d’avoine riche en protéines. Une barre équi-vaut à une cuillère à café de son d’avoine.Fabricant : Gerlinéa- Billes croustillantes (protéines de soja, blé 5,7%, riz 5,4%, sucre, amidon de tapioca, avoine 0,9%, cacao, malt de blé, sirop de malt d’orge, sel, arôme naturel de vanille), polydextrose, son d’avoine 15,7%, stabili-sants : maltitol et glycérol d’origine végétale, pétales de blé (blé 5,9%, sucre de canne,

sel, extrait de malt d’orge), huiles végétales, flocons d’orge, sucre, arômes, émulsifiant : lécithine de colza.- Références : chocolat noisette, chocolat coco.- Biscuiterie.- Poids : 150 g.- Prix : 2,99 €.

Charles & Alice Pommes fondantes et ChâtaignesDessert aux vrais morceaux de pommes relevé aux châtai-gnes.Fabricant : Charles & Alice- Crémerie.- Poids : 4 x 95 g.- Prix : 2,99 €.

MALAISIESchweppes Classic Ginger Beer Boisson gazeuse au gingembre contenant du sucre et des édulcorants.Fabricant : Schweppes- Eau gazéifiée, sucre, arômes (contenant de l’extrait de racines de gingembre), acide citri-que, régulateur d’acidité (E331), conservateur (E211), stabilisant (amidon modifié, E445), édulcorant (saccharine de sodium).- Boissons.

- Volume : 325 ml.- Prix : 1,13 €.

TUNISIEDanone DéliceSaveur Fruits ExotiquesYaourt aromatisé aux fruits exotiques.Fabricant : Danone- Lait frais entier enrichi en matières sè-ches, sucre, crème fraiche, arôme, fer-ments lactiques pour yaourt.- Crémerie.- Poids : 110 g.- Prix : 4,18 €.

Shehrazad Zgougou Grains de Pin Moulus ExtraGrains de pin moulus 100% pur.

Fabricant: Sokapo- Grains de pin.- Epicerie.- Poids : 500 g. - Prix : 5,66 €.

ITALIELeone Balsamiche Gommose

Gommes balsamiques sans gluten et riches en fibres.Fabricant : Pastiglie Leone- Sucre, gomme arabique, sirop de glucose, menthol, plantes aromatiques, arômes, colorant naturel (complexe cui-vre-chlorophylle).- Confiserie.- Poids : 42 g.- Prix : 2,98 €.

ARABIE SAOUDITECity Cafe Ice MochaCafé mocha glacé sterilisé. A servir froid.Fabricant : Al Hamwi- Eau, extrait de café instantané, sucre, poudre de lait écrémé et entier de vache, carraghéna-ne E(407), cacao, vitamine D3 (100 UI/100 ml).- Boissons.- Volume : 190 ml.- Prix : 0,73 €.

EgypteMazola Mayonnaise with Chili Flavor Mayonnaise goût chili dans une bouteille en plastique.Fabricant : BFSA- Huile de maïs pure, eau, oeuf entier, vinaigre, sucre, jaune d’oeuf, chili, sel, moutarde oléoré-sine, acide lactique, concentré de jus de citron, gomme de xanthane, calcium disodium EDTA.- Epicerie.- Volume : 340 ml.- Prix : 0,89 €.

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Marchéswww.innovadatabase.com

Lancements

FOOD MAGAZINE N° 51 15 Janvier - 15 Février 2013 56

Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

MondeTop 10 des tendances 2013 2ème partie

Grâce à son analyse continue au niveau mondial, Innova Market Insights a identifié les 10 tendances émergentes qui vont impacter l’activité nouveaux produits en 2013 et au-delà. Rappelons qu’Innova avait identifié avec succès l’émergence de la naturalité et de la durabilité dès 2008, et le retour à des allégations plus « soft » pour 2011. Voici la seconde partie de ce top 10.

Le rapport complet d’Innova Market Insights « Top 10 for 2013 » paraît dans l’édition de décembre 2012 d’Innova – Food and Beverage Innovation. Plus d’informations sur www.innovadatabase.com ou [email protected].

6. Battre le démon du sucre

Le sucre est devenu démoniaque à la façon des graisses trans, probablement même plus que le sel. Le sirop de maïs riche en fructose subit un assaut particulièrement rude. Les entreprises comptent réduire stratégiquement la teneur en sucre de leurs produits, via de nouvelles combinaisons de technologies innovantes et d’édulcorants. Les avancées dans les édulco-rants naturels tels que la stévia et le luo han guo autorisent une innovation plus poussée. L’obésité atteint des sommets et retirer le sucre non nécessaire des produits sera une des voies vers le succès. La pression gouvernementale monte sur les fabricants pour reformuler ou réduire les tailles des produits. Enfin, l’innovation est toujours de mise dans la réduction du sel.

7. Emergence de failles « naturelles »

Après des années de solide croissance pour les produits marketés « naturels », nous avons atteint un point de basculement. Procès et pression réglementaire augmentent, plusieurs fabricants américains majeurs faisant face à la pression de lobbys pour avoir affirmé que leurs produits hautement transformés étaient « naturels ». Quand la Californie mène, le reste des USA suit… Dans cet état, le vote sur l’obligation d’étiquetage des ingrédients génétiquement modifiés pourrait bien être un tournant pour l’agro-industrie américaine. Même si cette proposition n’est pas passée, un sujet rarement discuté a fait une apparition grand public. Les aliments bio sont aussi sous le feu des projecteurs, après qu’une étude ait réitéré qu’il n’y avait pas de bénéfices supplémentaires pour la santé à consommer des aliments bio.

8. Expérience sensorielle

En ces temps économiques difficiles, les produits alimentaires « fun » peuvent procurer un moment d’évasion de la réalité des luttes quotidiennes. Il y a énormément de développements dans l’expérience texture/saveur/goût. En confiserie, deux saveurs peuvent être combinées pour en créer une 3ème totalement différente (par exemple poire + abricot = pomme) ou du pétillement peut être ajouté à des produits comme les cupcakes. Des boissons ont été conçues pour être bues sur glace. Les inclusions de textures sont plus larges (marshmallows, perles, biscuits). Des développements sont également réalisés dans l’imitation de pro-duit, lorsque les marques vont dans de nouvelles catégories, ainsi que des innovations dans des produits hybrides fusionnant différents concepts alimentaires. A l’inverse, il y a une recherche continue d’authenticité. Parmi les saveurs tendances, notons la montée des saveurs « food truck », inspirées par les snacks locaux et les traditions.

10. Intérêt pour les extrêmes

Les développements de produit les plus intéressants se trouvent désormais loin du centre. Nous observons du marketing à destination des bébés et des seniors, de l’innovation produit à la fois dans les segments économiques et super premium. Nous voyons aussi le développement dans les saveurs extrêmes. Ainsi, Pringles a récemment mis à jour ses produits avec 30% de saveur en plus. De façon intéressante, tandis que les personnes âgées ont besoin de plus de saveur du fait de pa-lais moins réceptifs, les bébés n’en ont besoin que d’une quantité minime. Même chose pour les protéines, les bébés n’en nécessitant que très peu. Il sera intéressant de voir comment les fabricants satisferont ces extrêmes.

9. Plus avec moins

Réduire les emballages et autres matières premières conduit à une forte innovation dans des nouveaux concepts comme les films comestibles et les ingrédients plus durables. Les entreprises adoptent de nouvelles méthodes pour gérer les dé-chets ou les recycler. De nouvelles solutions seront nécessaires pour faire face à la pression sur les ressources en eau pota-ble. Mais convaincre les consommateurs avec le seul argument du développement durable est difficile. Les consommateurs admirent les références vertes sur les emballages, mais, paradoxalement, exigent de ce même produit une haute commodité.

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Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Nutrition

FOOD MAGAZINE N° 51 15 Janvier - 15 Février 2013 57

A la maison, pour les quatre heures, ou simplement par gourmandise,

les enfants l’adorent… Sucrée, rafraîchissante et facile à transporter, la

clémentine est l’alliée de la période hivernale.Linda Belabed,

Docteur en Sciences de la Nutrition,Nestlé Maghreb

Le coup de cœur Nutrition du moisLa clémentine

D’où vient-elle ?La clémentine est le fruit du clé-mentinier, un arbre de la famille des Rutacées. C’est un fruit récent puis-que c’est en 1902 seulement qu’il a fait son apparition, date à laquelle le Père Clément, missionnaire et bota-niste installé près d’Oran en Algérie, a croisé mandarine et orange douce pour la créer.

Ses atouts1- Ses apports en vitamine C, qui aident à renforcer les défenses immunitaires. Avec deux clémentines (environ 100 g net), on reçoit déjà plus de 40 mg de vitamine C, soit la moitié de l’apport quotidien recom-mandé.2- Une bonne tolérance digestive : la clémentine est bien tolérée en général, même par ceux ayant un système digestif délicat (person-nes âgées, convalescents, jeunes enfants). En effet, sa saveur est particulièrement douce, et ses fibres tendres n’irritent pas la muqueuse

digestive.3- C’est pratique à transporter et à déguster au bureau ou à l’école pour les enfants.

Comment déguster les clémentines ?Telles quelles à tout moment de la journée, du petit-déjeuner à la fin d’un repas de fête où elles amènent fraîcheur et subtilité.En confiture, en salade de fruits mais

Idée recette : Gratin aux amandes et clémentines• Ingrédients :4 clémentines 2 œufs 50 g de sucre 15 cl de crème fraîche liquide 25 g de poudre d’amandes 1 noisette de beurre

• Préparation :Préchauffer votre four à 200°C.Mélanger les œufs et le sucre au fouet électrique jusqu’à ce que le mé-lange blanchisse. Ajouter la crème, puis les amandes et bien mélanger avec une cuillère en bois.Eplucher les clémentines et détacher en quartiers.Beurrer des ramequins individuels et disposer les clémentines au fond puis répartir la crème aux amandes.Cuire au four 15min jusqu’a ce que les gratins soient dorés.Laisser refroidir et dégustez.

aussi en accord avec des crustacés comme des crevettes. Dans une salade, la clémentine s’accorde parti-culièrement avec du saumon fumé ou du thon par exemple.Elle est aussi parfaite dans une fon-due au chocolat, ou en sorbet. Son zeste parfume à merveille la crème brûlée.

Au jour le jourDeux clémentines nature : voilà une collation apportant environ 50 à 60% de la vitamine C nécessaire chaque jour respectivement à un adulte et à un enfant. Jus de clémentine : saveur douce, fibres peu abondantes pour les intestins fragiles. Les jeunes enfants ou les nourrissons en période de diversification alimentaire pourront en apprécier le jus.

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Droit de la consommationMais jusqu’où s’étend la protection des consommateurs par la loi 31/08 ?On a souligné l’importance de la loi n° 31/08 édictant des mesures de protection des consommateurs pour les métiers de la distribution. Mais on a aussi évoqué des interrogations quant à son champ d’application. Or, cette question, loin de n’être qu’un sujet de réflexion théorique, comporte des implications essentielles pour bon nombre de vos contrats…

Franck DAUTRIAConseil Juridique

Monceau Juridique & [email protected]

Monceau Juridique & Fiscal est un Cabinet de Conseil Juridique qui a notamment développé un département en matière de droit de la consommation et droit de la distribution. Il intervient en qualité de conseil et/ou de formateur auprès de groupes et acteurs reconnus du secteur de la distribution et de la grande distribution.

Qu’est-ce qu’un fournisseur ?Et, surtout, qu’est-ce qu’un consommateur ?...De même, ainsi que l’écrivait René Char, que « c’est le vase qui donne une forme au vide et la musique au silence », c’est souvent son champ d’application qui confère –ou non- à une loi son efficience, et partant, sa pérennité…Nous avons évoqué, il y a deux mois, les incertitudes quant à la notion même de consommateur, telle que celle-ci résulte de la rédaction de l’article 2 de la loi n° 31-08, qui dispose :« La présente loi définit les relations entre le consommateur et le fournis-seur.

On entend par consommateur toute personne physique ou morale qui acquiert ou utilise pour la satisfaction de ses besoins non professionnels des produits, biens ou services qui sont destinés à son usage personnel ou familial.Le fournisseur est défini comme toute personne physique ou morale qui agit dans le cadre d’une activité profes-sionnelle ou commerciale (...) »En fait, si la définition du fournisseur ne pose pas en soi de difficulté, c’est surtout parce que celui-ci est ici dé-fini par rapport au consommateur :pour la loi 31/08, un fournisseur est la personne physique ou morale qui vend un bien ou un service à un consommateur.

Mais cet article pose justement pro-blème quant à la définition même du consommateur...Bien sûr, il est aisé d’appréhender un consommateur personne physique bénéficiant de la protection de la loi, client d’un hypermarché… Mais au-delà ?...

Peut-on envisager une « personne morale – consommatrice » ?En effet, quel est le souhait du légis-lateur lorsqu’il évoque un consom-mateur « personne morale qui acquiert ou utilise pour la satisfaction de ses besoins non professionnels des produits, biens ou services qui sont destinés à son usage personnel ou familial »...Car qu’est-ce qu’une personne mo-rale qui acquiert « pour la satisfaction de ses besoins non professionnels »des biens ou services « destinés à son usage personnel ou familial » ?Est-il utile de rappeler qu’une société

Marchés

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ne devrait pas, en toute logique, acheter de biens ou utiliser de servi-ces qui ne seraient pas destinés à la réalisation de son objet social ? Par-tant de ce principe, quelles seraient les personnes morales susceptibles de bénéficier de la protection de la loi n° 31-08 ? A priori, aucune...Cependant, la notion de personne morale assimilée -à tort ou à raison- à un consommateur se retrouve également dans l’article 62 de la loi n° 31-08. Même si cette nouvelle ré-férence n’emporte pas d’implication supplémentaire dans notre réflexion, elle laisserait à penser que la formu-lation retenue ne serait pas le fruit d’une maladresse de rédaction, qui peut exister dans tout texte de loi, œuvre humaine par excellence, mais correspondrait au contraire à une vo-lonté des rédacteurs. N’oublions pas par ailleurs que la loi 31-08 est née d’un long processus de réflexion, ini-tié sous le gouvernement Youssoufi, parachevé par la publication du texte au BO le 7 avril 2011… Difficile, dès lors, de se rallier à une erreur de rédaction…Doit-on considérer que cet article en-tend étendre le champ d’application de la loi à une société achetant un bien, ou utilisant un service, dans un domaine dont elle n’est pas profes-sionnelle ? Ainsi, d’un achat d’ordina-teurs par une entreprise n’exerçant pas dans le domaine informatique, d’une acquisition de produits alimen-taires pour organiser une réception par une société intervenant dans le domaine des travaux publics…La loi impliquerait alors une exten-sion de son champ d’application, qui rejoindrait, et même dépasse-rait, l’objectif du législateur français lorsqu’il a institué en France, par la loi du 4 août 2008, la protection des professionnels contre les clauses abusives.

Des implications pratiques…Si une telle interprétation du texte était finalement retenue, celle-ci emporterait de nombreuses consé-quences, et provoquerait sans doute une jurisprudence fournie.La loi 31-08 s’appliquerait aux relations entre un fournisseur et

une société, dès lors que celle-ci ne contracterait pas en un domaine directement lié à la réalisation de son activité commerciale. On a cité l’exemple de l’acquisition de maté-riel informatique pour équiper les bureaux d’une société commerciale intervenant dans un tout autre do-maine que l’informatique.La jurisprudence s’avèrerait rapi-dement complexe, assujettissant à la protection du consommateur des contrats de crédit immobilier, imposant des délais de réflexion ou de rétractation dans certains types d’accords, contrariant les clauses de limitation de responsabilité dans d’autres, car pouvant être considé-rées comme des clauses abusives, etc.Et quelle serait en ce cas la situation d’une enseigne de grande distribu-tion procédant à des acquisitions de matériel informatique pour la revente ? Devrait-elle être considé-rée comme professionnelle de tous les produits qu’elle commercialise, privilégiant alors la réalisation de son objet social par rapport à l’expertise plus prononcée qu’elle peut détenir dans tel ou tel domaine ?

Et s’il n’y avait pas de « personne morale-consommatrice »…Face aux conséquences de cette possible extension du champ d’appli-cation de la de la loi 31-08, le profes-sionnel doit également envisager la possibilité d’une rédaction ambigüe.Si la volonté du législateur n’était pas, ainsi qu’il a été envisagé ci-des-sus, d’étendre le champ d’application de la protection des consommateurs aux professionnels acquérant des biens et services hors de leur champ d’intervention commerciale, de leur domaine d’expertise, d’autres consé-quences devraient en être tirées…Une société ne pouvant dès lors bénéficier des dispositions légales, toute acquisition de biens abusi-vement réalisée par le biais d’une entreprise familiale, alors même que son utilisation serait strictement personnelle, au-delà des sanctions existant en droit des sociétés et en droit fiscal, ne pourrait relever de la protection de loi 31-08… Ainsi, tout

consommateur se prétendant tel, de-vra dès lors être à même de produire une facture d’achat, non pas libellée au nom d’une société, mais à son nom propre, et non pas réglée par un compte bancaire dont la société est titulaire, mais par un compte personnel… Voilà qui risquerait de pimenter, soyons en sûrs, quelques contentieux futurs…

Un principe de précaution…On le voit, il sera important d’appor-ter des réponses à l’ensemble de ces interrogations... Elles ont en effet d’importantes implications, tant pour l’éventuel « consommateur - person-ne morale », que pour les profes-sionnels soumis aux dispositions de la loi 31-08...Le législateur précisera-t-il son texte ?Ou la jurisprudence s’en chargera-t-elle ?...D’ici à ce que l’un ou l’autre ait pu clarifier ces points, il est essentiel pour les entreprises de faire ap-pel à des professionnels du droit pour réviser les contrats auxquels ils recourent, et les compléter des clauses nécessaires à la réduction des risques que nous avons évo-qués… Notamment ceux destinés à des professionnels acquérant des biens ou consommant des services dans un domaine ne relevant pas à proprement parler de leur activité commerciale spécifique.

Produit - Distribution - Design - Lancements - Nutrition

Droit

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L’Entreprise du mois

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Née en 2009, Tracopom est une petite unité industrielle spécialisée principalement dans la production de frites fraîches. Aujourd’hui, du haut de ses 3 ans, cette PME, gérée par trois associés et coachée en permanence par un consultant technique, échafaude déjà des plans, comme nous l’explique son Directeur Général Rachid Laridi.

Siham HAMDI

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TracopomUne jeune entreprise qui voit grand

L’idée de créer une unité spécialisée dans la produc-tion de frites fraîches a ger-mé en 2006 dans l’esprit de

Rachid Laridi, jeune entrepreneur qui venait de terminer ses études. Après une formation de doctorat en agroalimentaire et science de l’eau qui a duré 15 ans, dont 5 ans en Algérie et 9 ans au Canada, Rachid Laridi a tout d’abord travaillé sur un projet de recyclage de l’eau des salles de bain et des douches. Or, c’est en présentant son projet dans un salon professionnel en partena-riat avec l’ambassade de Belgique

à Casablanca que l’idée de ce pro-jet se mua en une unité industrielle agroalimentaire. « Je suis allé au pays de la frite où j’ai visité des salons et quelques usines, et j’ai vu comment les industriels belges ont évolué dans le domaine des frites fraîches en 20 ans », déclare-t-il.

Après le rêve, la réalité !Il a fallu 3 années pour étudier le projet et 9 mois pour la construc-tion de l’unité. En effet, les travaux commencèrent en février 2009 pour s’achever en décembre de la même année, suivis par l’installa-

tion du matériel que Rachid Laridi a ramené clé en main de Belgique. Le projet a nécessité un inves-tissement de 12 millions de DH, et la première livraison s’effectua le 12 décembre 2009. Quant au lieu d’implantation de l’entreprise, Rachid Laridi et ses associés ont opté pour la région de Benslimane. Pourquoi ce choix ? « Pour la disponibilité du terrain entre l’axe Rabat-Casablanca que nous des-servons », répond Rachid Laridi. D’autre part, Benslimane est une région connue pour la richesse de ses cultures maraîchères.

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Tracopom

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2- Rachid Laridi, Directeur Général de Tracopom

3- Salle de stockage des produits

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1- Salle de conditionnement des frites fraîches sous-vide

Tracopom en bref

• Démarrage de l’activité : décembre 2009• Superficie de l’entreprise : 600 m2 (dont 500 m2 pour l’ex-ploitation)• Investissement : 12 millions de DH • Equipiers : 18, dont 4 pour la livraison et 10 pour la production• Capacité de production : 2 T à l’heure • Capacité de vente mensuelle : entre 180 et 200 T• Conditionnements : 5 - 10 kg

Construite en hauteur sur trois ni-veaux, l’entreprise s’étend sur une superficie de 600 m2, dont 500 m2 sont destinés au site de production. Dans la chambre froide, les frigos sont installés sur une hauteur de 15 m.

De l’amont…Produire des frites fraîches de bon-ne qualité nécessite une matière première de qualité. Cet élément est assuré par les agriculteurs de la région qui sont sélectionnés par la société. « L’agriculteur est un maillon de la chaîne, et nous sommes intermédiaires entre lui et le client final. Si ce dernier n’est pas satisfait du produit, cela est lié à la qualité de la pomme de terre fournie par l’agriculteur », déclare Rachid Laridi. L’achat des pommes de terre s’ef-fectue en grosses quantités pen-dant la période de récolte. « Nousachetons les pommes de terre directement des agriculteurs par

centaines de tonnes et nous les stockons », indique Rachid Laridi. Interrogé sur un éventuel projet d’investissement dans un champ de pommes de terre, M. Laridi répond : « l’agriculture n’est pas mon métier, c’est un autre savoir-faire. Je préfère me concentrer sur la transformation et maîtriser mon processus. » Un seul problème sé-vit toutefois : la qualité de la récolte qui n’est pas toujours stable, no-tamment au niveau de la forme, du calibre et de la qualité des pommes de terre. Chose qui mène Rachid Laridi à penser à importer des pommes de terre de Belgique, de Hollande ou d’Egypte dans l’avenir.

…à l’avalLe processus de production com-mence d’abord par le stockage des pommes de terre pendant 6 mois au frais, puis durant 30 à 40 jours à température ambiante afin de provoquer leur germination et les apprêter à la friture. La germination

consiste en effet à faire dégager de l’eau contenue dans la pomme de terre, qui commence alors à bour-geonner et devient molle. Outre le choix d’une bonne variété apte à la fritabilité, le secret d’une bonne frite consiste également à obtenir un équilibre sucre réducteur – ami-

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L’Entreprise du mois Tracopom

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4- Après l’épluchage automatique, les pommes de terre sont finies manuellement

5- Bac de lavage des pommes de terre épluchées

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6- Lavage des pommes de terre après découpe

7- Le procédé de fabrication des frites consiste en 3 grandes étapes : l’épluchage, la découpe et le conditionnement

don – matière sèche – eau adé-quat. En effet, la teneur en sucres ne doit pas être élevée, afin d’éviter le noircissement des frites lors de la cuisson. La production des frites fraîches est réalisée automatiquement selon des étapes très simples qui consis-tent à laver, à éplucher, à découper et à conditionner sous-vide les pommes de terre transformées avant de les stocker en cham-bre froide. « Le processus n’est pas compliqué. L’épluchage et la découpe des pommes de terre est un service et un gain de temps que nous offrons au client », affirme Rachid Laridi. Enfin, la livraison des produits se fait en mains pro-pres, par les deux camions frigo-rifiques dont dispose l’entreprise. Son premier client, M. Laridi s’en souvient bien. « C’était une rôtis-serie à Rabat qui avait acheté 10 kg de frites fraîches, et c’est moi-même qui les lui avais livrées ! », se rappelle-t-il.

Commercialisation Outre ses principaux clients ac-tuels, qui sont notamment les

snacks, les rôtisseries et d’autres petits restaurants, la société Tra-copom est actuellement en cours de prospection du marché pour la recherche d’autres cibles comme les traiteurs, les hôtels et les col-lectivités, ainsi que la ménagère. De plus, la société est en cours de négociation pour un référencement dans les grandes et moyennes surfaces, où elle pourra vendre des produits frais prêts à l’emploi tel que les frites, potatoes, pommes de terre en rondelles et des pommes duchesse, qui seront conditionnées dans des sacs de 500 g et 1 kg sous la marque Fresh Land. Outre les frites, Tracopom produit également toute une gamme de lé-gumes comme les carottes, les na-vets, les betteraves et les oignons, etc. En effet la ligne est dédiée aussi bien aux tubercules qu’aux racines, et permet de produire des légumes sous toutes les formes : râpés, en rondelles, en bâtonnets, en petits dés, avec différents cali-bres selon le besoin du client…. et bien entendu frais ! En effet, aucun des produits de Tracopom n’est surgelé, et tous les légumes se

conservent entre 0°C et 4°C, avec une DLC ne dépassant pas les 15 jours.

Des projets en coursAvec à peine 3 ans d’existence, Tracopom a déjà des projets qu’elle ambitionne de réaliser. En effet, l’entreprise prévoit d’équiper son laboratoire d’analyses physico-chi-miques afin de pouvoir effectuer el-le-même les analyses qu’elle sous-traite actuellement à un laboratoire externe. D’autre part, la société est en cours de certification HACCP, et prévoit d’élargir sa gamme avec des produits innovants qui ne sont pas encore fabriqués au Maroc, et de pouvoir acquérir de nouveaux clients et se positionner sur le marché marocain. Quant à l’export, Rachid Laridi n’y pense pas pour le moment. « Actuellement, je pré-fère me concentrer sur le marché local, vu que nos produits ont une DLC courte. Dans l’avenir, si nous disposons d’une logistique assez pointue, nous pourrons alors expor-ter nos produits vers des régions proches du Maroc », conclut M. Laridi.

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FOOD Mondain

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Soirée des Morocco Awards, le 7 décembre 2012 à CasablancaDe g. à dr. : Lailla Sassi Oulahna, Directrice Générale de myBio, Philippe Karim Charot, Gérant de Agro-Food Industrie, Mostafa Bencharfa, Chargé de Communication chez Silvestri Media (FOOD Magazine et CHR Magazine), Florence CLAIR, Rédactrice en Chef Silvestri Media, et Nadia Mabrouk, Direc-trice Générale de Salvema.

Remise des prix « Manager 2012 » lors des 4èmes Assises Nationales du Management et de l’Excellence, à Casablanca le 20 décembre 2012De g. à dr. : Mohammed Fikrat, PDG du Groupe Cosumar, reçoit le prix des mains de Kamal Fahmi, Président de l’Association de la Qualité et du Management (AQM).

Inauguration officielle du nouveau siège de l’Association Izdihar, le 19 décembre 2012 à CasablancaDe g. à dr. : Mohamed Rguibi (Supercérame), Mhamed Younes Lahlou, Président du Groupe Yomar et Président d’Izdihar, Fouad El Jamali (Groupe Diffazur), Mohamed Ali Habouha, Gouverneur de la préfecture des arrondissements de Sidi Ber-noussi, Said El Katini (Ecoprint), Mohamed Eddahi, Président de l’arrondissement de Sidi Bernoussi, Outhmane Warit (Groupe Yomar), M. Aziz, Caïd de l’Arrondissement n°45, Jalal El Hachimi, Directeur des Ressources Humaines de Bimo, Zakaria Bellakoul (STCR), Benmoussa Thami (Plastifer), Houssein Laraki, Directeur Général de Leader Food, Maurice Fhima (Groupe Yomar) et Farid Saghir (Groupe Diffazur).

3èmes Assises Nationales de l’Exportation, le 11 décembre 2012 à SkhiratDe g. à dr. : Abdelkader Amara, Ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvel-les Technologies, et Miriem Bensalah, Présidente de la CGEM.

De g. à dr. : Joseph Khalil et Fodil Cherif, Directeur Général de Citruma.

De g. à dr. : Hassan Debbarh, Direc-teur Général de Cartier Saada, et Hassan Khalil, Vice-Président de Dari Couspate.

De g. à dr. : Philipe Karim Charot, Gérant Associé d’Agro Food Indus-trie, Amine Berrada Sounni, Prési-dent de la Compagnie Chérifienne de Chocolaterie Aiguebelle et Président de la FENAGRI, Said Moudafi, PDG de Bimo, et Hassan Debbarh, Direc-teur Général de Cartier Saada.

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Délices d’initiés

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AntioxydantsOrganisation de congrès mondiaux au Maroc

La société internationale des antioxydants (ISANH - International Society of Antioxidants in Nutrition and Health) est une organisation sans but lucratif ayant pour objectifs de faire progresser les applications pratiques en matière d’antioxydants dans les domaines de la santé et de la nutrition, de permet-tre le transfert de savoir, ou encore d’encourager la communication entre chercheurs, industriels, nutritionnels, responsables marketing… à travers un réseau mondial.L’ISANH organisera cette année une série de congrès mondiaux à Marrakech : le 2ème Congrès sur la grenade et le 6ème Congrès sur l’obésité et le diabète se tiendront ainsi les 27 et 28 juin 2013, tandis que le Congrès mondial sur les extraits naturels antioxydants dans la conservation des aliments aura lieu les 28 et 29 novembre 2013.

HeinzNouveau distributeur

Les produits de la célèbre marque Heinz sont désormais distribués au Maroc par la société DMM. DMM (Distribution & Marketing Morocco) est une société d’importation et de distribution de produits de grande consommation en circuit traditionnel, moderne et CHR, avec notamment les marques Bénédicta, Materne, Leche Pascual, Arcor… et, depuis novembre 2012 ,Heinz, une carte dé-tenue en exclusivité pour le Maroc.

4ème gammeUne nouvelle marque bientôt en rayon

La société Tracopom, qui produit des frites fraîches à destination des pro-fessionnels de la restauration, projette de lancer sur le marché marocain des produits de 4ème gamme à base de pommes de terre. Sous la marque Fresh Land, l’offre sera composée de frites, de potatoes, de pommes de terre en rondelles et de pommes duchesse, disponibles en distribution moderne au rayon frais. Son référencement est en cours de négociation. A suivre !

Les managers qui bougent

ASMEXHassan Sentissi, Président de la FENIP (Fédération Nationale des Industries de transformation et de valorisation des produits de la Pêche) vient d’être élu à la Présidence de l’ASMEX (Asso-ciation Marocaine des Exportateurs). Il succède ainsi au Président fondateur de l’ASMEX, Mohamed Tazi. M. Sentissi était auparavant Vice-Président de l’ASMEX.

TriaTayeb Alaoui a quitté la direction de Tria pour prendre celle d’Excelia, ex-Fadesa Maroc. C’est désormais Boub-ker Jamal Eddine qui assure les fonctions de Directeur Général de Tria.

Ministère de l’AgricultureMohamed Sadiki vient d’être nommé par le Conseil de gouvernement au poste de Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime. Le Directeur de l’IAV Hassan II succède ainsi à Moha Maghri, qui avait occupé cette fonction depuis 2004.

Ingénieur agronome, diplômé notamment de l’IAV Hassan II, Mohamed Sadiki a enseigné au sein de cet Institut pendant plusieurs années – depuis 1984 - avant de prendre la Direction de la recherche scientifique et de la formation doctorale en 2005. Il est nommé Directeur Général de l’IAV Hassan II en mai 2009.

IAV Hassan IISuite au départ de Mohamed Sadiki pour le Ministère de l’Agriculture, l’intérim de la Direction Générale de l’Insti-tut Agronomique et Vétérinaire Hassan II a été confié au Professeur Mohammed Ettarid, en attendant la nomina-tion du nouveau DG de l’IAV, qui sera faite selon une procédure d’appel à candidature.

Produits de la merDu surimi de Dakhla A Dakhla, une société spécialisée dans la congélation et la conservation du poisson s’apprête à se lancer dans une nouvelle activité. Il s’agit de la fabrication de surimi courant 2013.

Caisses frigorifiquesNouvel opérateur

Le secteur de la logistique et du transport agroalimentaire se do-tera bientôt d’une nouvelle société. L’entreprise sera spécialisée dans la fabrication de caisses frigorifiques destinées aux camions de transport des produits alimentaires.

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