Final ethique

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LA FIN DU TRAVAIL INTRODUCTION Hypothèse de Rifkin : + D’informatisation + de productivité et donc : + de richesse mais d’emploi Problématique La baisse du travail est-elle inéluctable ? Si oui, y a-t-il des solutions ? Si non, quelles sont les solutions ? (En I et II on imagine que la baisse du travail est inéluctable et dans le III qu’elle n’est pas inéluctable) I. 1 ERE SOLUTION : REPARTIR LE TRAVAIL II. 2 EME SOLUTION : REPARTIR LA RICHESSE III. 3 EME SOLUTION : LES SOLUTIONS POUR SORTIR DE LA CONTRAINTE DE LA BAISSE DU TRAVAIL - Aucune des solutions avant n’est une solution en elle-même - Trouver des nouveaux gisements d’emplois (et donc de richesse) : o Transition énergétique o Aide aux personnes o Services et culture - L’exemple de Ségolène Royal : croissance verte, énergies renouvelables

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LA FIN DU TRAVAIL

INTRODUCTION

Hypothèse de Rifkin :

+ D’informatisation + de productivité et donc : + de richesse mais – d’emploi

Problématique

La baisse du travail est-elle inéluctable ? Si oui, y a-t-il des solutions ? Si non, quelles sont les

solutions ?

(En I et II on imagine que la baisse du travail est inéluctable et dans le III qu’elle n’est pas

inéluctable)

I. 1ERE

SOLUTION : REPARTIR LE TRAVAIL

II. 2EME

SOLUTION : REPARTIR LA RICHESSE

III. 3EME

SOLUTION : LES SOLUTIONS POUR SORTIR DE LA

CONTRAINTE DE LA BAISSE DU TRAVAIL

- Aucune des solutions avant n’est une solution en elle-même

- Trouver des nouveaux gisements d’emplois (et donc de richesse) :

o Transition énergétique

o Aide aux personnes

o Services et culture

- L’exemple de Ségolène Royal : croissance verte, énergies renouvelables

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1ERE

SOLUTION : REPARTIR LE TRAVAIL, UN TRAITEMENT ECONOMIQUE

DU CHOMAGE

En considérant que la baisse du travail est inéluctable, une première solution qui a été

essayée, notamment en France, est la répartition du travail. L’idée principale est la suivante :

peut-on baisser la durée du travail, en créant ainsi de nouveaux emplois,sans que les revenus

par emploi soient affectés ?Le véritable test d’une telle théorie a été réalisé en France : il

s’agit de la réduction du temps de travail à 35heures issue des lois Aubry en 1998 et 2000.

La volonté de réduction du temps de travail n’est née en 2000 mais date de la révolution

industrielle et de la croissance économique du XIXème siècle. L’objectif principal était

d’améliorer les conditions salariales face à cette croissance économique. Dans sa version de

2000, différents objectifs originaux composaient la loi Aubry : l'emploi, la performance, le

temps libre et la négociation décentralisée. Du point de vue des salariés, cette loi a été un

grand succès. Tous ont été satisfaits de cette loi : les salariés ont gagné du temps de loisir et

les 300.000 emplois ont pu être crées et ont permis de réduire le taux de chômage.

Mais les 35 heures ont également fait l’objet de nombre de critiques. En 2008, Denis Clerc,

journaliste à Alternative Économique, s’exprime sur les 35heures : « On attribue aux 35

heures un grand nombre de tares. Elles seraient responsables de la faible croissance en

raison de leur coût excessif, des contraintes qu'elles font peser sur les entreprises et des

blocages qu'elles engendrent pour travailler davantage. Elles seraient le symbole d'une

France paresseuse, ayant choisi de privilégier le loisir et le farniente et qui s'étonne de voir

son pouvoir d'achat s'éroder ».

Les lois Aubry sont également critiquées d’un point de vue économique. On comprend

rapidement qu’elles ont nombreuses limites : elles sont considérées comme trop rigides et

donc entrainant des modalités de RTT complexes, mal vécues par les employeurs comme les

salariés. De plus, les entreprises ont modéré les augmentations de salaires pour limiter la perte

de productivité et les salariés ont ressenti cettestagnation des salaires accompagnée parfois

d’une pression des employeurs à travers une plus grande exigence de la part des entreprises.

Au delà des polémiques et des sensibilités politiques, il semble clair que les 35heures sont un

acquis social significatif pour les salariés et qu’elles ont initialement permis de créer

« quelques centaines de milliers d’emplois ». Il est également clair que la baisse de

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compétitivité de la France qui en a découlé a pénalisé durablement la croissance et donc

détruit des emplois ou, à tout le moins, freiné la création d’emploi.

Dans un monde de plus en plus mondialisé, avec une guerre permanente de compétitivité

entre les Etats, la réduction de temps de travail ne semble donc pas une piste efficace pour

compenser durablement la baisse du travail induite par la productivité liée à l’informatisation.

2EME

SOLUTION : REPARTIR LES RICHESSES, UN TRAITEMENT SOCIAL DU

CHOMAGE

Puisque l’informatisation et la productivité créent des richesses, peut-on prélever une partie

de ces richesses pour financer la création d’activités, et donc d’emplois, non directement

productives ? Une telle approche donnerait une vraie activité à des personnes exclues du

marché du travail et pourrait contribuer à améliorer la vie dans notre société. C’est le

traitement « social » du chômage avec toutes les tentatives de ces trente dernières années :

emplois aidés, TUC (travaux d’utilité collective), etc.

Une telle solution nécessite néanmoins d’être financée et revient donc à augmenter la fiscalité

de la richesse créée par la productivité, soit sur la capital soit sur les revenus.

Depuis le premier choc pétrolier et la crise qui en a suivi, la France n’a cessé de multiplier les

tentatives de solution au chômage. C’est en 1984 qu’on été crées notamment les TUC, travaux

d’utilité collective.Grâce à cette création d’emploi, plus de 350 000 jeunes ont travaillé dans

des collectivités territoriales en recevant un salaire d’environ la moitié du SMIC. D’autres

types d’emplois aidés ont été mis en place (les « emplois jeunes », le CIP, contrat initiative

emploi ou encore le plus récent, les emplois d’avenir).

Comment interpréter et analyser l’effet de ces tentatives de lutte contre le chômage ?

Tous ces contrats s’adressent principalement à des jeunes actifs, âgés de 16 à 25 ans, peu ou

non diplômés, qui rencontrent donc des difficultés particulières pour accéder au marché du

travail. Ces emplois ont pour objectif de faciliter l’insertion professionnelle et l’accès à la

qualification des jeunes sans emploi. Il existe de nombreux avantages, tant pour les

travailleurs que pour les entreprises. Du point de vue du travailleur, ces emplois représentent

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l’opportunité d’intégrer plus facilement au marché du travail, et particulièrement pour des

jeunes travailleurs sous diplômés pour qui l’accès au monde professionnel devient plus

difficile.

Du point de vue de l’employeur, l’intégration de ces emplois a été facilitéepar l’action de

l’Etat. En créant les CAE, contrats d’accompagnement dans l’emploi, l’Etat participe à

hauteur de 75% au montant horaire du SMIC. C’est l’un des contrats les plus aidés par l’Etat.

L’aide de l’État est versée mensuellement par l’Agence de services et de paiement (ASP). En

plus de l’aide de l’Etat, l’entreprise qui emploie un salarié avec ce type de contrats, bénéficie

d’autres avantages : une période de travail minimale obligatoire, des cotisations sociales

limitées au SMIC, etc. En conclusion, ces emplois ont été bien accueillis et ont donc un

impact positif sur la création d’emploi.

Cette approche est aujourd’hui préconisée par les tenants de la politique de la demande, ou

Keynésienne, qui veulent relancer la croissance en créant de la demande. Il est vrai que les

bénéficiaires de ces emplois crées représentent des consommateurs supplémentaires et donc

améliorent potentiellement la croissance.

Les effets négatifs des emplois jeunes sur la courbe du chômage et sur la facture des

emplois

Il y a pourtant beaucoup de critiques sur ces emplois qui ont la volonté de réduire le chômage.

Du point de vue des travailleurs, même si ces solutions sont des réponses rapides et de court

terme, cela ne représente pas une solution à long terme face à la précarité que représentent ces

emplois. Beaucoup ont dénoncé la mauvaise utilisation de ces emplois. Entre renouvellements

abusifs de contrats précaires, manque de considération professionnelle et niveau des salaires,

on comprend que certains employeurs ont profité de ces statuts avantageux pour employer le

plus possible au plus faibles coûts. Cela crée en effet de l’emploi, mais de l’emploi précaire,

de l’emploi « d’urgence » et non de l’emploi à long terme. C’est pourtant l’emploi à long

terme que l’on cherche à multiplier : il correspond à l’emploi utile à l’entreprise et dans lequel

on entrevoit un futur professionnel à long terme pour le salarié.

L’aspect de précarité de l’emploi n’est pas la seule critique. En effet, tout cela a un coût. Pour

les emplois aidés, le coût moyen est d’environ 11.000 euros par an, d’après l’Institut de

l’entreprise. On estime qu’à plein régime, le dispositif coûtera en 2014dans les 3,3 milliards

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d’euros. Le financement de ces mesures ne peut plus aujourd’hui être assuré par un recours

supplémentaire à l’endettement puisque la France doit respecter ses engagements européens

en matière d’équilibre budgétaire. Le financement doit donc passer par la fiscalité. Mais ces

coûts représentent un alourdissement d’une fiscalité française déjà considérée comme

excessive au regard des comparaisons internationales. En particulier, le risque que représente

« l’exil fiscal » s’est accru depuis que l’économie est de plus en plus mondialisée. Les

entreprises et les personnes physiques peuvent aujourd’hui faire des arbitrages dans leur

investissements en privilégiant les localisations fiscales les plus avantageuses, sans même

parler des paradis fiscaux. Un alourdissement significatif de la fiscalité pourrait accentuer ce

risque et au final ne pas produire une recette fiscale supplémentaire puisqu’elle serait plus que

compensée par des pertes liées à l’exil fiscal. C’est une autre application du concept de Laffer

que l’on a traduit en France par l’expression bien connue « Trop d’impôt tue l’impôt ».

Courbe de Laffer – « Trop d’impôt tue l’impôt »

Les défenseurs d’un alourdissement de la fiscalité, en particulier la fiscalité sur le capital, ont

toutefois récemment reçu un renfort d’importance : Thomas Piketty et sa théorie sur

l’accumulation du capital, dans laquelle il plaide essentiellement pour une plus forte taxation

des hauts revenus et du capital.Si une telle théorie devait gagner en popularité, l’analyse de

Lafferpourrait rester vraie mais pour autant permettre un nouvel alourdissement de la fiscalité

en France dès lors que ce mouvement serait mondial et ne craindrait donc pas un risque de

« dumping fiscal » entre états.

En conclusion, il nous semble que le traitement social du chômageest une solution utile dans

une circonstance d’urgence. Cependant, ilne constitue pas une solution à long terme puisque

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la perspective d’un jeune salarié de vivre de façon pérenne dans un emploi non productif et

précaire n’est pas acceptable. Mais également parce que son financement nécessite un

alourdissement de la fiscalité qui aujourd’hui ne semble pas opportun.

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Bibliographie

http://www.ambafrance-at.org/IMG/pdf/Les_35_heures.pdf

http://www.alternatives-economiques.fr/reforme-du-temps-de-travail---les-35-heures--bouc-

emissaire_fr_art_690_35858.html

http://rmc.bfmtv.com/info/294694/tuc-cie-cpe-retour-sur-35-ans-demplois-jeunes/

http://www.urssaf.fr/profil/employeurs/dossiers_reglementaires/dossiers_reglementaires/empl

ois_davenir_01.html

http://travail-emploi.gouv.fr/informations-pratiques,89/les-fiches-pratiques-du-droit-

du,91/emploi-des-jeunes,2217/les-emplois-d-avenir,15635.html

http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article_interactif/2008/10/30/un-emploi-aide-est-

un-emploi-precaire_1112785_1101386.html

http://www.atlantico.fr/decryptage/combien-facture-emplois-aides-va-t-elle-elever-

christophe-voogd-914445.html

http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/thomas-piketty-un-karl-marx-francais-a-la-

conquete-des-etats-unis_1511403.html