Fiche Thanatopracteur 07.02 - PRISSM - La santé au...

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RISQUE INFECTIEUX / EXPOSITION AU SANG : En phase vasculaire et viscérale -Le danger essentiel se situe à l’intérieur du cadavre -La personne décédée change de pH dans le temps, le pH s’acidifie avant de retomber dans le milieu alcalin : milieu propice où les microbes aiment à se développer -Virus SIDA, hépatite A, herpès ou rota virus dans la flore intestinale : risque infectieux +++ -En cas de conservation du corps à 2°C le VIH survi t dans le sang, les liquides pleuraux et péricardiques, en moyenne 16.5 j après le décès du patient. On le retrouve jusqu’à 6 j dans les fragments d’os, la rate et les ganglions lymphatiques (DMT 104, INRS) -A l’extérieur du corps, le virus de l’hépatite B survit dans le sang plusieurs semaines, et sur les surfaces au moins 7 j à 25 °C. (Guide Eficatt INRS) Tous les patients décédés doivent être considérés comme potentiellement infectés. Exposition aux agents infectieux et exposition au sang : -Risque de coupure ou projection de particules biologiques ou de sang, en particulier lors : D’incision D’injection de produits D’aspiration D’extraction des instruments (lors du changement de sens de la canule carotidienne++, lors de l’extraction du trocart épigastrique++…) De la réalisation de points de suture De nettoyage des instruments De la manipulation des instruments (coupure avec scalpel, trocart, projection de sang ou liquides biologiques) -Dans le véhicule : Déchets de soins parfois non identifiés (sang/agents biologiques). Parfois stockés à la chaleur Infections (virus ++, bactéries, champignons…) Principales pathologies professionnelles relatées par les thanatopracteurs : -Hépatites (hépatites B et C) - tableau N°45 des Ma ladies Professionnelles -Staphylocoque -Tuberculose (libération d’aérosols infectieux par les voies respiratoires, et aérosols contaminants lors du retrait du trocart d’aspiration et lors du nettoyage des instruments…). Le bacille de Koch peut rester actif plus de 12j après le décès - tableau N°40 des Maladies Professionnelles -Infections virales respiratoires -Septicémie -Pédiculose -Gale Autres infections possibles : Le VIH, le Prion, les Clostridiums, les Entérocoques, les Esterichias, les Proteus, les Pseudomonas Aeraginosa, les méningites, la grippe, les kératoconjonctivites virales – tableau de maladies professionnelles N°80 RISQUE CHIMIQUE : Désinfection du corps -Utilisation de spray contenant du formaldéhyde. Exemple Dis-spray de Dodge (entre 1 et 5% de formaldéhyde) -Utilisation de gel contenant du formaldéhyde. Exemple : Syn-Gel HV de Dodge (entre 10 et 30% de formaldéhyde) En phase vasculaire et viscérale Fluides vasculaires : Fluide artériel réduisant l’assèchement des tissus (action fongicide et virulicide) Exemple de produits utilisés (liste non exhaustive) : -ARTHYL 25 de HYGECO contient 26% de formaldéhyde -BALSAMOSEPTOL de EIHF contient entre 25% et 50% de formaldéhyde Fluides viscéraux : Fluide cavités assurant une parfaite saturation des viscères Exemple de produits utilisés (liste non exhaustive) : -THANYL 22 de HYGECO contient 23.5 % de formaldéhyde -VISCEROSEPTOL de EIHF contient entre 25 et 50 % de formaldéhyde Restauration du corps -Utilisation de produits contenant du toluène, acétone... Exemple : Pore Closer de Dodge Dans le véhicule :Transport de produits chimiques… Véhicules parfois non ventilés Formol : -Maux de têtes, troubles du sommeil, effets irritants (yeux, nez, gorge, trachées, bronches) ; difficultés respiratoires ; lésions graves des voies respiratoires à partir de 50 ppm. -Tableau de maladie professionnelle N°43 bis : cert aines affections cancéreuses liées au formaldéhyde (carcinome du nasopharynx). Ordonnance de prévention Thanatopracteur PRINCIPAUX RISQUES PROFESSION NELS

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• RISQUE INFECTIEUX / EXPOSITION AU SANG : En phase vasculaire et viscérale -Le danger essentiel se situe à l’intérieur du cadavre -La personne décédée change de pH dans le temps, le pH s’acidifie avant de retomber dans le milieu alcalin : milieu propice où les microbes aiment à se développer -Virus SIDA, hépatite A, herpès ou rota virus � dans la flore intestinale : risque infectieux +++ -En cas de conservation du corps à 2°C le VIH survi t dans le sang, les liquides pleuraux et péricardiques, en moyenne 16.5 j après le décès du patient. On le retrouve jusqu’à 6 j dans les fragments d’os, la rate et les ganglions lymphatiques (DMT 104, INRS) -A l’extérieur du corps, le virus de l’hépatite B survit dans le sang plusieurs semaines, et sur les surfaces au moins 7 j à 25 °C. (Guide Eficatt INRS) Tous les patients décédés doivent être considérés c omme potentiellement infectés.

Exposition aux agents infectieux et exposition au s ang :

-Risque de coupure ou projection de particules biologiques ou de sang, en particulier lors : � D’incision � D’injection de produits � D’aspiration � D’extraction des instruments (lors du changement de sens de la canule carotidienne++, lors de l’extraction du trocart épigastrique++…) � De la réalisation de points de suture � De nettoyage des instruments � De la manipulation des instruments (coupure avec scalpel, trocart, projection de sang ou liquides biologiques) -Dans le véhicule : Déchets de soins parfois non identifiés (sang/agents biologiques). Parfois stockés à la chaleur � Infections (virus ++, bactéries, champignons…)

Principales pathologies professionnelles relatées p ar les thanatopracteurs : -Hépatites (hépatites B et C) - tableau N°45 des Ma ladies Professionnelles -Staphylocoque -Tuberculose (libération d’aérosols infectieux par les voies respiratoires, et aérosols contaminants lors du retrait du trocart d’aspiration et lors du nettoyage des instruments…). Le bacille de Koch peut rester actif plus de 12j après le décès - tableau N°40 des Maladies Professionnelles -Infections virales respiratoires -Septicémie

-Pédiculose -Gale

Autres infections possibles : Le VIH, le Prion, les Clostridiums, les Entérocoques, les Esterichias, les Proteus, les Pseudomonas Aeraginosa, les méningites, la grippe, les kératoconjonctivites virales – tableau de maladies professionnelles N°80

• RISQUE CHIMIQUE :

Désinfection du corps

-Utilisation de spray contenant du formaldéhyde. Exemple Dis-spray de Dodge (entre 1 et 5% de formaldéhyde) -Utilisation de gel contenant du formaldéhyde. Exemple : Syn-Gel HV de Dodge (entre 10 et 30% de formaldéhyde) En phase vasculaire et viscérale � Fluides vasculaires : Fluide artériel réduisant l’assèchement des tissus (action fongicide et virulicide) Exemple de produits utilisés (liste non exhaustive) : -ARTHYL 25 de HYGECO contient 26% de formaldéhyde -BALSAMOSEPTOL de EIHF contient entre 25% et 50% de formaldéhyde � Fluides viscéraux : Fluide cavités assurant une parfaite saturation des viscères Exemple de produits utilisés (liste non exhaustive) : -THANYL 22 de HYGECO contient 23.5 % de formaldéhyde -VISCEROSEPTOL de EIHF contient entre 25 et 50 % de formaldéhyde

Restauration du corps -Utilisation de produits contenant du toluène, acétone... Exemple : Pore Closer de Dodge

Dans le véhicule :Transport de produits chimiques… Véhicules parfois non ventilés

�Formol : -Maux de têtes, troubles du sommeil, effets irritants (yeux, nez, gorge, trachées, bronches) ; difficultés respiratoires ; lésions graves des voies respiratoires à partir de 50 ppm. -Tableau de maladie professionnelle N°43 bis : cert aines affections cancéreuses liées au formaldéhyde (carcinome du nasopharynx).

Ordonnance de prévention

Thanatopracteur

PRINCIPAUX RISQUES PROFESSION NELS

-Tableau de maladie professionnelle N°43 : affectio n non cancéreuses provoquées par l'aldéhyde formique et ses polymères (ulcérations cutanées, lésions eczématiformes, rhinite, asthme…). Les travaux exposant au formaldéhyde, selon l'arrêté du 13 juillet 2006, font partie de la liste des procédés cancérogènes du Code du Travail. Quelques mesures d'exposition (1) : -Sur l'opérateur : VME : 0,46 à 1,4mg/m3 -Ambiance 1m du corps : VME : 0,5 à 1,1mg/m3 -Ambiance à 2.5m du corps : VME : 0,34 à 0,44 mg/m3

(1) Ces mesures, réalisées par l'AHIRP auprès de plusieurs adhérents, ont été effectuées en salles de préparations spécifiques (dotées d'aspiration par le bas) et sont données à titre indicatif. Aucune mesure chez le particulier, ni en hôpital n'a été réalisée : des valeurs plus importantes doivent être attendues dans des conditions plus défavorables (absences de ventilation…).

� Méthanol : -Toxique par inhalation, par contact cutané et par ingestion -Signes neurologiques, digestifs, visuels et biologiques -Irritation de la muqueuses nasale, oculaire, cutané (dermatose, érythème, desquamation…), trachéite, bronchite, céphalées… ���� Tableau de maladie professionnelle N° 84

� Toluène : -Reprotoxique catégorie 3 = risque possible pendant la grossesse d’effets néfastes pour l’enfant -Effets sur le système neurologique central, fatigue, céphalées, vertiges, endormissement, confusion mentale, troubles de coordination, nausées, altération des fonctions psychomotrices, irritation oculaire et des voies aériennes supérieures, modifications cardiovasculaires, dermatoses d’irritation… ���� Tableau de maladie professionnelle N° 4bis et 84

• RISQUE D’ALLERGIE IRRITATION : -Gants latex poudrés -Produits chimiques… Responsable d’urticaire de contact, ulcérations cutanées, lésions eczématiformes, rhinite, asthme…

• CHARGE PSYCHIQUE ET MENTALE : -Gestion de la douleur des familles -Réalité de la « mort » -Situation de travail pouvant être douloureuse -Travail peu reconnu par autrui -Multiplicité des lieux de travail (funérarium, domicile, établissements de soins, maisons de retraite...) -Odeurs -Planification des soins au dernier moment : la veille ou le jour même -Travail seul -Horaires variables… Responsable de stress, dépression, fatigue nerveuse, épuisement professionnel, troubles anxieux psychosomatiques…

• POSTURES CONTRAIGNANTES ET MANUTENTION : -Manipulation du corps (pas toujours de mise à hauteur ou lits non médicalisés) -Utilisation des instruments hors de portée : pas toujours de paillasse ou de plan de travail/ de mise à hauteur des instruments -Travail statique lors des soins -Habillage du corps (rigidité) -Port de mallettes, pots de déchets de soins, bidons de produits chimiques…. Risque d’accident de travail et de maladies professionnelles : -Douleur au niveau du dos -Tableau de maladie professionnelle N°98 : Affectio ns chroniques du rachis lombaire provoquées par la manutention manuelle de charges lourdes - Problèmes veineux, varices…

• RISQUE ROUTIER : -Matériel parfois non attaché -Parfois pas de séparation entre l’habitacle et le coffre -Véhicule parfois non maintenu en état

Ces risques sont donnés à titre indicatif. La liste n’est pas exhaustive. Ils doivent faire l’objet, dans chaque structure, d’une évaluation pour permettre la rédaction du Document Unique. (Décret du 5 novembre 2001)

Pour info, les Valeurs Limites d'Exposition Professionnelles (VLEP) françaises indicatives au formaldéhyde sont les suivantes : VLCT (sur 15 mn) : 1,23mg/ m3 ou 1ppm VME (sur 8h) : 0,61 mg/ m3 ou 0,5 ppm L'AFSSET a demandé d'abaisser les valeurs limites d'exposition professionnelle existantes (VLCT-15 min à 0,5 mg/m3 ; VME-8h à 0,25 mg/ m3) et les rendre contraignantes.

Pour info, les VLEP françaises contraignantes au toluène sont les suivantes : VLCT (sur 15 mn) : 384 mg/m3 ou 100 ppm VME (sur 8h) : 192 mg/m3 ou 50 ppm

Pour info, les VLEP françaises contraignantes au méthanol sont les suivantes : VME (sur 8h) : 260 mg/m3 ou 200 ppm

PROTEGER :

• RISQUE INFECTIEUX / EXPOSITION AU SANG : Les déchets de soins / Liquides biologiques L’arrêté du 20 Juillet 1998 fixe la liste des maladies contagieuses portant interdiction de certaines opérations funéraires Les déchets : -Les liquides biologiques, et déchets liquides sont recueillis par des systèmes d’aspiration à usage unique qui rejoignent la filière « déchets d’activités de soins à risques infectieux » (D.A.S.R.I.) -Les objets piquants, tranchants, coupants doivent être déposés dans des collecteurs adaptés -Les collecteurs ont une limite de remplissage, en général aux 2/3

Hygiène/Nettoyage/Désinfection/Stérilisation : -Se laver les mains entre chaque soin -Utiliser un distributeur de serviettes en papier pour s’essuyer les mains -Privilégier largement l'utilisation de dispositifs médicaux à usage unique -Utiliser une ou des alèses à usage unique sur la table de soins -Déposer les instruments souillés, au fur et à mesure dans un bac de pré-désinfection pour éviter que les sérosités sang et autre salissure ne sèchent � exemple : ANIOSYME DD1 -Il est préférable d’éviter au maximum le transport de matériel contaminé, d’où le traitement des instruments au maximum sur place -Respecter toutes les phases de nettoyage des instruments : Nettoyer, pré désinfecter, désinfecter ou stériliser les instruments de soins (suivre protocole écrit) -Privilégier lors de l’achat des instruments, ceux qui répondent à toutes les exigences de sécurité en matière de nettoyage et de stérilisation -Pour la stérilisation des dispositifs médicaux utilisés, l’utilisation d’un autoclave de classe B est préconisée (les classe N ne traitant pas les corps creux). Le cycle Prion est recommandé : température de 134°C maintenue pendant 18 minutes.

-Si la stérilisation n’est pas réalisable, les instruments doivent tremper dans un bain désinfectant (à base, en général, d'acide peracétique � ex : ANIOXYDE 1000 ou ANIOXY-TWIN CONCENTRE - laboratoires ANIOS, après la phase de pré désinfection (� ex : ANIOSYME DD1 - laboratoires ANIOS). Les instruments seront soigneusement rincés avant réutilisation. -Respecter les dilutions, les temps de contact, les dates de validités des solutions de trempage . -Contrôle des stérilisateurs :

� Le décret n°2001-1154 du 5 décembre 2001 relatif à l'obligation de maintenance et au contrôle de qualité des dispositifs médicaux donne obligation à tout exploitant (ou utilisateur) de dispositif médical de maintenir en bon état de fonctionnement le matériel qu'il utilise et de le soumettre à un contrôle de qualité. � Selon le volume des autoclaves, il est recommandé des contrôles périodiques. Cette obligation s’impose à des autoclaves de pression et de volume supérieurs à 200 bar.L : réglementation des équipements sous pression arrêté du 15/03/2000. Ces contrôles périodiques doivent être effectués par des organismes habilités : BUREAU VERITAS, APAVE, DEKRA, SOCOTEC etc...

-La protection du personnel passe également par la vaccination obligatoire contre l’hépatite B, la poliomyélite, la diphtérie et le tétanos, selon les dispositions de :

� l'article L3111-4 du code de la santé publique, arrêté du 15 mars 1991 modifié par l’arrêté du 29 mars 2005

� l’arrêté du 6 mars 2007 -A la fin de chaque soin, désinfecter l’extérieur de la mallette -Nettoyer et désinfecter les vêtements de travail : lavage à 90°C ou utilisation d’une lessive désinfe ctante � Exemple : lessive atomisée – laboratoires ANIOS -Séparer des vêtements de travail et les vêtements non professionnels lors du lavage -Désinfecter les sols et les surfaces

Contact liquides biologiques et sang :

-Déposer un masque chirurgical sur le nez et la bouche du défunt pendant le soin -Afficher une conduite à tenir en cas d’exposition au sang (à demander à votre médecin du travail) -Mettre à disposition de chaque salarié, susceptible d’être victime d’accident d’exposition au sang, un kit de désinfection (Dakin) en plus des trousses de secours -Porter des gants à usage unique lors de la manipulation d’instruments souillés et lors des soins de thanatopraxie -Possibilité d’utiliser des gants en nitrile ou néoprène à usage unique, qui offrent une meilleure résistance aux perforations par rapport aux gants vinyle et latex. Attention ces matières ne diminuent pas le risque de piqûres d’aiguilles. Exemple : Flexam nitrile de Cardinal Health (nitrile) ; Nitrigrip de CML (nitrile) ; Nitratex ou micro touch nitrile de Ansell (nitrile) ; Microtouch Derma Prene de Ansell (en néoprène)… -1 soin = 1 paire de gants / Le port de gants n’exclut pas le lavage des mains -Porter des lunettes de protection larges et munies d’un retour sur les cotés ou un masque visière Exemple : fectoids de Axis / 1880 de 3M santé / Safeview de Ansell Medical / Face-Saver de medical Instrument Corporation… -Porter un tablier "plastique" à usage unique, à manche longue, lors des soins -Porter des sur chaussures à usage unique, ou chaussures à usage professionnel lavables réservées aux soins. -Remplacer les sutures par de la colle pour le point d’injection -Porter un masque à chaque soin : Appareil de Protection Respiratoire (APR) avec filt re anti-aérosols : FFP1 à FFP3* , pour protéger le thanatopracteur contre le risque d’inhalation d’agents infectieux. Penser à bien ajuster le masque pour éviter les fuites au niveau du visage. Il est recommandé de le remplacer entre chaque patient. Eliminer les masques par la filière des Déchets d’Activité de Soins à Risques Infectieux (DASRI). Pour la majorité des situations rencontrées lors des soins de thanatopraxie, y compris celle d’un risque de tuberculose, un masque respiratoire FFP2 constitue une bonne protection contre les risques de contamination par un bio aérosol. Exemples : Masque 3M FFP1 modèle 1861 (sans soupape) ou FFP2 modèle 1872 (avec soupape) / Willson FFP1 à FFP3 série 5000… Attention, ce type de masque ne protège pas contre les vapeurs de produits chimiques

*type de masque en fonction de l’évaluation des risques (type d’agent biologique, tâche effectuée…)

QUELQUES CONSEILS

Exemple de bacs de trempage avec panier et couvercle

Le saviez -vous ? L’exposition au sang est un accident du travail dont le médecin du travail doit être avisé

Risque infectieux dans le véhicule : -Identifier les déchets de soins (sang/agents biologiques) -Stocker les déchets au frais dans un endroit bien ventilé -Mettre en place une séparation entre le conducteur et l’habitacle du véhicule -Evacuer le plus souvent possible les déchets de soins du véhicule

• RISQUE CHIMIQUE :

Substitution : La façon la plus efficace de contrôler l’exposition des travailleurs à un contaminant chimique est la substitution du produit par un autre moins dangereux. Des produits moins concentrés en formol ou sans formaldéhyde sont actuellement à l’étude. Tester un fluide viscéral différent pour les cas courant, exemple : THANYL 6 (concentration en formaldéhyde inférieure : 6.5%) Captage au plus près : Différentes modifications de l’aménagement des postes de travail et de l’organisation du travail pourraient être apportées. À titre d’exemples :

-Les procédures de travail doivent minimiser les émissions de formaldéhyde : fermeture des pots non utilisés, ou après utilisation, entreposage adéquat des produits, mise au rebut immédiat des chiffons imprégnés, vérification périodique des équipements. -L’installation d’une hotte aspirante au-dessus de l’appareil à injection permettrait de minimiser la diffusion du formaldéhyde dans l’environnement de travail. -Une table de travail ventilée par déplacement vertical où une table aspirante permettrait de maintenir la concentration de formaldéhyde sous la valeur limite d’exposition, dans la zone respiratoire du thanatopracteur (a) et (b)

Ventilation générale : En plus du captage localisé, un renouvellement d’air par ventilation généralisée est nécessaire.

-Risque chimique dans le véhicule : les produits chimiques doivent être stockés au frais dans un endroit bien ventilé

Mesures : -L'employeur doit procéder à des contrôles atmosphériques réguliers. -Mesurer aussi périodiquement l’efficacité des aspirations

Equipements de protection individuelle (EPI) : Masques respiratoires : -Pour les tâches où la concentration de formaldéhyde est élevée, des procédures de prévention incluant le port d’équipements de protection individuelle doivent être bien définies et suivies. -Pour des concentrations supérieures à 20 ppm : le port d'un appareil respiratoire autonome est obligatoire. -Pour des concentrations de formaldéhyde de moins de 20 ppm : le port d'un masque à cartouche filtrante est recommandé (filtre de type B) NOTE : les masques chirurgicaux ou anti-particules FFP1, FFP2 ou FFP3 ne sont pas conçus pour protéger du formaldéhyde. Choisir un filtre anti-gaz de type B associé à 1 galette anti-particules PP1 àPP3 pour le risque d’inhalation de bio aérosol Exemple de masques : - Demi masque anti-gaz jetable avec filtre anti-particules intégré : 3M 4277 FFABE 1P3D - Demi masque jetable freedom de Speriam avec filtre A1B1E1K1P3 - Demi masque 3M 7500 ou masque complet 3M 6800 + filtre antigaz 3M 6057 ABE1 + bague de maintien 3M 501 en utilisation combinée 6057 + 5935 + filtres antipoussieres 3M 5911 P1 ou 5925 P2 ou 5935 P3 - Demi masque réutilisable wilson Valuair ou Mx/PF de Speriam avec filtre click fit ABEK1P3 - masque complet wilson optifit twin de Sperian avec filtres click fit ABEK1P3 - masque panoramique complet ovomask de Sperian avec filtre A2B2P3

La durée d'utilisation : dépend de sa capacité d'absorption ou de filtration, de la concentration des contaminants, du rythme respiratoire de l'utilisateur, de la température et de l'hygrométrie du milieu ambiant. Le masque est saturé lorsque vous sentez une odeur désagréable. Pensez à fermer les filtres en fin d'utilisation.

Gants : Des gants en nitrile, néoprène ou en butyle offrent une bonne résistance au formaldéhyde.

Lunettes de protection : Lunette-masque 3M 2790A, 3M 2890A, Lunette-masque Fahrenheit 71360-00004 de Peltor… Vêtement de travail : Utiliser une combinaison jetable à manche longue, à jeter après chaque soin. Porter une charlotte jetable Hygiène : Se laver les mains après la réalisation de chaque soin

Information/Formation : -Demander aux fournisseurs, les Fiches de Données de Sécurité (FDS) des produits chimiques. Les actualiser régulièrement. Les transmettre ensuite au médecin du travail -Le chef d’établissement doit établir pour chaque salarié une fiche d’exposition pour les CMR (Cancérogène, Mutagène, Toxique pour la Reproduction) et pour les ACD (Agent chimique Dangereux) -Informer et former le personnel au risque chimique -Sensibiliser le personnel aux nouveaux étiquetages (nouvelle réglementation SGH/CLP) Au vu des mesures d'ambiance réalisées dans les salles de préparation, le chef d'établissement devrait en limiter l'accès aux seuls salariés formés, autorisés et équipés de moyens de protection adaptés(ex : panneau d'interdiction de pénétrer).

• RISQUE D’ALLERGIE IRRITATION :

-Ventiler de manière efficace -Nettoyer rigoureusement les locaux -Possibilité d’utiliser des gants à usage unique sans latex : en nitrile ou néoprène : Ex : Microtouch Derma Prene de Ansell (en néoprène )… Ex : Nitratex ou MicroTouch Nitrile de Ansell / Nitrilskin de LCH Medical Products / gants nitrile de Labo FH (en nitrile )… - Si vous utilisez des gants en latex, les utiliser de préférence non poudrés, à faible teneur en protéines (réduit le risque d’allergie)

• CHARGE PSYCHIQUE ET MENTALE :

-Organiser des réunions d’échanges entre les salariés -Dispenser une formation à la gestion du contact avec les familles, à la problématique du deuil … -Former le personnel à la gestion du stress -Mettre en place une cellule de soutien (psychologue) ou un numéro d’appel pour une aide psychologique -Adresser les salariés paraissant en difficulté au médecin du travail pour les aider et les conseiller -Organiser aussi rationnellement que possible les plannings, en tenant compte de : • la longueur et la durée prévisibles des trajets • l’accessibilité des lieux • le poids du défunt. -Respecter les temps de pause obligatoires (art L. 3121-33 du code du travail)

POSTURES CONTRAIGNANTES ET MANUTENTION :

-Utiliser une table de soins avec mise à hauteur -Privilégier l’achat de matériel le plus léger possible -Utiliser une mallette de soins à roulettes -Faire suivre au personnel une formation PRAP

• RISQUE ROUTIER :

-Aménager l'intérieur des véhicules pour permettre l'arrimage et le rangement des charges, et séparer l'habitacle du chargement -Assurer l'entretien préventif et vérifier régulièrement le bon état des véhicules. -Equiper les véhicules utilitaires légers d’éléments de sécurité : air-bags conducteur et passagers, ABS, ESP, pneus contact ... -Climatiser les véhicules -Tenir compte des conditions extérieures (météorologie, chantiers, circulation ...) lors de la planification des déplacements (admettre un temps de parcours plus long que d'habitude) -Des stages de formation à la conduite en sécurité peuvent être proposés -Mettre en place des consignes sur l’utilisation du téléphone portable

Le risque routier est à l’origine de lésions graves voir de décès. Les objets transportés, s’ils ne so nt pas attachés, peuvent devenir des projectiles dangereux lors des accidents ou même en cas de freinage brusque.

Pour les activités qui impliquent des agents biolog iques pathogènes, l'employeur :

Article R4424-5 du Code du Travail

1-Fournit aux travailleurs des moyens de protection individuelle, notamment des vêtements de protection appropriés; 2-Veille à ce que les moyens de protection individuelle soient enlevés lorsque le travailleur quitte le lieu de travail; 3-Fait en sorte, lorsqu'ils sont réutilisables, que les moyens de protection individuelle soient rangés dans un endroit spécifique, nettoyés, désinfectés et vérifiés avant et après chaque utilisation et, s'il y a lieu, réparés ou remplacés ; 4-Met à la disposition des travailleurs des installations sanitaires appropriées, un dispositif de lavage oculaire et des antiseptiques pour la peau ainsi que, s'il y a lieu, des collyres prescrits par le médecin du travail ; 5- Pour les activités impliquant le prélèvement, la manipulation et le traitement d'échantillons d'origine humaine ou animale, met au point des procédures et met à disposition des travailleurs des matériels adaptés visant à minimiser les risques de contamination. Article R4323-95 du Code du Travail

Les équipements de protection individuelle et les vêtements de travail mentionnés à l'article R. 4321-4 sont fournis gratuitement par l'employeur qui assure leur bon fonctionnement et leur maintien dans un état hygiénique satisfaisant par les entretiens, réparations et remplacements nécessaires

Dispositions applicables aux agents chimiques dange reux :

Article R4412-19 du Code du Travail créé par Décret n°2008-244 du 7 mars 2008 - art. (V)

L'employeur assure l'entretien des équipements de protection individuelle et des vêtements de travail. Lorsque l'entretien est réalisé à l'extérieur de l'établissement, le chef de l'entreprise chargé du transport et de l'entretien est informé de l'éventualité et de la nature de la contamination ainsi que de ses dangers conformément aux règles de coordination de la prévention prévue à l'article R. 4511-5. Le transport des vêtements contaminés est réalisé dans des récipients sûrs et identifiables.

VETEMENTS DE TRAVAIL

Le saviez -vous ? La formation "gestes et postures" a évolué vers une formation plus large de prévention des risques liés à l'activité physique (PRAP)

Dispositions particulières aux agents chimiques dan gereux cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction :

Article R4412-72 du Code du Travail

1- Veiller à ce que les travailleurs ne mangent pas, ne boivent pas et ne fument pas dans les zones de travail concernées ; 2- Fournir des vêtements de protection ou tous autres vêtements appropriés, les placer dans un endroit déterminé, les vérifier et les nettoyer, si possible avant et, en tout cas, après chaque utilisation et les réparer ou remplacer s'ils sont défectueux, conformément aux dispositions de l'article R. 4323-95 ; 3- Veiller à ce que les travailleurs ne sortent pas de l'établissement avec les équipements de protection individuelle ou les vêtements de travail.

Article R4412-73 du Code du Travail

Lorsque l'entretien des équipements de protection individuelle et des vêtements est assuré à l'extérieur de l'entreprise, le chef de l'entreprise chargé du transport et de l'entretien est informé de l'éventualité et de la nature de la contamination, conformément aux règles de coordination de la prévention prévue à l'article R. 4511-5.

-Informer les femmes enceintes ou allaitantes des risques professionnels -Prévenir l’employeur le plus tôt possible de la grossesse -Prendre rendez-vous avec le médecin du travail, devant toute exposition : au formol, toluène / exposition chimique, agents biologiques / manutention / station debout prolongée…, afin d’aménager le poste de travail.

-Environ 1000 Thanatopracteurs en France dont 11% de femme -520000 décès en 2004 (INSEE) -Environ 40% de soins conservateurs en France -Soit près de 200000 actes par an

Les soins de conservation ont lieu : 39% dans les chambres funéraires 24% dans les chambres mortuaires 23% au domicile 7% dans les cliniques 5% dans les maisons de retraite

GROSSESSE

EN BREF…

www.cclin-sudouest.com/recopdf/DENTSO1.PDF www.ordre-chirurgiens-dentistes.fr/chirurgiens-dentistes/securisez- votre-exercice/radiologie-dentaire-et-radioprotection.html Site internet INRS : www.inrs.fr TC 123 Médecine et rayonnements ionisants : fiche d’aide à l’analyse des risques en radiologie dentaire endobuccale et textes applicables - Dossier pour le médecin du travail, dossier medico technique N°117, 1er trimestre 2009 TC 127 Médecine et rayonnements ionisants : fiche d’aide à l’analyse des risques en radiologie dentaire exobuccale - Dossier pour le médecin du travail, dossier médico technique N°119, 3ème trimestre 2009 Fiche Pratique de Sécurité ED 118 – Gants de Protection pour les métiers de la Santé – INRS www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/infect_chirdentaire/guide.pdf : Guide de prévention des infections liées aux soins en chirurgie dentaire et en stomatologie – juillet 2006 « Protection des mains au cabinet dentaire » dossiers - Association dentaire française « Evaluation des risques professionnels en cabinet dentaire » - dossiers - Association dentaire française www.cram-alsace-moselle.fr/Prevent/chimha/index.htm : dossier ACD et CMR (risque chimique).

Pour tous renseignements complémentaires, n’hésitez pas à contacter votre Médecin du Travail. Document non contractuel. Révision : version 0.1 Date de révision :

A.H.I.R.P 25 rue Louis Barthou 64000 PAU - Tél : 05 59 27 40 15 www.ahirp64.fr