FICHE D’INFORMATION : Rapport sur le … · Valeurs de l’Indice de développement de genre...
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Valeurs de l’Indice de développement de genre (IDG) par sous-région
Source : calculs effectués par l’équipe du RDH Afrique à partir de données extraites du Rapport sur le développement humain, PNUD, 2015.
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0,2
0,4
0,6
0,8
1
Région AfriqueAfrique du NordAfrique australeAfrique de l’EstAfrique de l’OuestAfrique centrale
IDH femmesIDH femmes/hommes IDH hommes
Parité entre filles et garçons dans le cycle primaire
Source : base de données de la Division de statistique des Nations Unies, consultée le 1er juin 2016.
Les progrès et tendances du développement humain
Le développement humain en Afrique est en progression et les pays à faible développe-ment humain réduisent leur retard, en dépit de la persistance des inégalités à ce niveau au sein des pays et entre femmes et hommes.
Sur les cinq sous-régions, 17 pays ont atteint un niveau de développement humain moyen ou élevé : six pays en Afrique australe, cinq en Afrique du Nord, trois en Afrique centrale, deux en Afrique de l’Ouest et un en Afrique de l’Est.
En moyenne, les Africaines ont un niveau de développement humain équivalant à 87 % seulement de celui des Africains, principalement du fait de leur manque de maîtrise des ressources économiques, mais aussi en raison de résultats moindres en santé et en éducation.
La santé, l’éducation et la sécurité des femmes
L’écart entre les genres dans l’enseignement primaire a été résorbé, mais seuls quelques progrès ont été enregistrés à ce niveau dans l’enseignement secondaire et supérieur.
Cependant, les filles et les femmes d’Afrique restent exposées au risque de mourir prématurément. Entre 1990 et 2008, le nombre de décès précoces supplémentaires par rapport à la période précédente a représenté quelque 540 millions de filles et de femmes de moins de 60 ans, dont la plupart ont concerné des femmes âgées entre 15 et 49 ans.
Les femmes les plus exposées sont celles qui sont en âge de procréer. Il suffirait que le taux de natalité chez les adolescentes diminue de 10 % pour que l’espérance de vie des femmes augmente de 9 mois et que le taux de mortalité des femmes adultes baisse de 11 %.
Seychelles AlgérieLibyeTunisie
Développement humain très élevé ou élevé
GhanaCabo Verde
BotswanaNamibieAfrique du Sud
ÉgypteMaroc
GabonRépublique du CongoGuinée équatoriale
Développement humain moyen
KenyaTanzanieComoresRwandaOugandaSoudan
DjiboutiSoudan du SudÉthiopieBurundiÉrythrée
SwazilandLesothoZimbabweMalawiMozambiqueAngola
Mauritanie République démocratique du CongoTchadRépublique centra�caineMadagascarCameroun
Développement humain faibleNigeriaTogoBéninSénégalCôte d’IvoireGambie
LibériaGuinée-BissauMaliSierra LeoneGuinéeBurkina FasoNiger
Maurice
ZambiaSao Tomé-et-Principe
Niveaux de développement humain en AfriqueAoût 2016
FICHE D’INFORMATION : Rapport sur le développement humain en Afrique 2016
Accélérer les progrès en faveur de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes en Afrique
Au service des peuples
et des nations
Prévalence des mariages d’enfants par sous-région africaine
>70%
40-49%
21-39%
11-20%
1-10%
50-60%
Algérie
3
Égypte
17
Libéria
36
Maroc
16
Tunisie
2
Soudan
33
Bénin
32
BurkinaFaso
52
Niger
76
Ghana
21
Guinée
52
Togo
22
Mali
55
Mauritanie
34
Nigéria
43
Sénégal
32
SierraLeone
39
Guinée-
Bissau
22
Burundi
20
Djibouti
5
Madagascar
41
Zambie
31
Zimbabw
e
34
Tanzanie
37
Érythrée
41
Éthiopie
41
Somalie
45
Ouganda
40
Malaw
i
46
Rwanda
8
Soudandu Sud
52
Mozam
bique
48
Kenya
23
CaboVerde
18
Côted’Ivoire
33
Lesotho
19
Nam
ibie
7
Swaziland
7
Afrique
du Sud
6
Cameroun
38
Républiquecentrafricaine
68
Tchad
68
Congo(Rép. du)
33
Congo(Rép. dém
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37
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et-Principe
34
Gabon
22
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30
Guinée
équatoriale
37
Afrique du Nord
Afriquede l’Ouest
Afriquecentrale
Afriquede l’Est
Afrique australe
>70 %
50-60 %
40-49 %
21-39 %
11-20 %
1-10 %
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0,7
0,8
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1
1,1
Africa
West
Southern
North
East
Central
Afrique de l’OuestAfrique de l’EstAfrique australeRégion Afrique
1990 1995 2000 2005 2010 2013
Afrique du Nord Afrique du Sud
Les femmes et le travail
La participation accrue des femmes africaines au marché du travail, qui représentent jusqu’à 61 % de la population active, stimule la croissance.
Le nombre de femmes sur le marché du travail en Afrique a augmenté et l’écart entre les genres dans ce domaine se réduit progressivement. Cette évolution ne signifie pas pour autant que les femmes ont un meilleur accès à des postes ou des entreprises offrant une rémunération élevée.
En Afrique subsaharienne, l’écart de rémunération non ajusté entre les genres est estimé à 30 %. Ainsi, pour chaque dollar gagné par un homme dans les secteurs de l’industrie manufacturière, des services et du commerce, une femme ne gagne que 70 cents.
Ces résultats confirment que l’Afrique passe à côté de son plein potentiel de croissance parce qu’une part considérable de sa réserve de croissance – les femmes – n’est pas pleinement exploitée.
Les pertes économiques annuelles dues aux écarts entre les genres sur le marché du travail en Afrique subsaharienne ont représenté 95 milliards de dollars US en moyenne depuis 2010, culminant à 105 milliards de dollars en 2014, soit 6 % du PIB de la sous-région.
Représentation politique et leadership des femmes
Quatre nations africaines sont classées au top 10 des pays affichant le plus haut niveau mondial de représentation des femmes au parlement (Afrique du Sud, Rwanda, Sénégal, Seychelles). Seize pays peuvent se targuer d’avoir dépassé le cap des 30 % de femmes parlementaires.
La visibilité des femmes parlementaires s’est accrue mais les structures sociales et poli-tiques existantes continuent de les empêcher de contribuer pleinement à l’élaboration des programmes politiques, sociaux et économiques aux niveaux national et local. En effet, les femmes n’occupent à ce jour que 5 à 25 % des postes de cadres au sein des partis politiques, et ce, dans 12 pays seulement.
Les entreprises africaines dirigées par des femmes sont tout aussi productives que celles dirigées par des hommes. Pourtant, elles restent minoritaires, avec un pourcent-age oscillant encore entre 7 % et 30 %.
Source : calculs effectués par l’équipe du RDH Afrique.
26,13
23,38
24,31
30,16
36,38
42,31
48,68
56,54
64,54
61,38
81,89
91,52
95,66
104,75 milliards de dollars US
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40
60
80
100
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2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 20 11 2012 2013
Mill
ards
de
dolla
rs (U
S)
100,48
Pertes de PIB dues aux écarts entre les genres sur le marché du travail en Afrique subsaharienne (en milliards de dollars)
Pourcentage d’entreprises dirigées par des femmes
Représentation des femmes au sein des chambres basses des parlements en Afrique (%)
0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 %
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ComoresNigéria
SwazilandBénin
Rép. du CongoMali
Rép. dém du CongoCôte d'Ivoire
GambieBurkina Faso
BotswanaGhanaLibéria
MauriceSierra Leone
ZambieDjibouti
NigerGuinée-Bissau
SomalieGabonTchadLibye
MalawiMaroc
TogoKenya
MadagascarCabo Verde
ÉrythréeGuinée
Guinée équatorialeLesotho
MauritanieSoudan du Sud
SoudanCameroun
TunisieZimbabwe
AlgérieOugandaTanzaniaBurundiAngola
ÉthiopieMozambique
NamibieAfrique du Sud
SénégalSeychelles
Rwanda
Objectif du Programm
e d’action de Beijing : 30 % de fem
mes au Parlem
ent
64 %44 %
43 %42 %
41 %40 %
39 %37 %
36 %36 %
35 %32 %32 %
31 %31 %31 %
27 %25 %25 %
24 %22 %22 %
21 %21 %
20 %18 %
17 %17 %
16 %15 %
14 %14 %14 %
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Source : calculs effectués par l’équipe du RDH Afrique à partir de Enterprise Surveys. Washington, D.C., Banque mondiale, 2015.
Vecteurs politiques et institutionnels de l’égalité des genres
Axes stratégiques de lutte contre l’inégalité entre les genres
Source : adapté de Tendances de la mortalité maternelle : 1990-2015, Genève, OMS, 2015.
ACCÈS ÉCONOMIQUE
Terrains et propriété foncièreServices financiersMarché du travail
Technologie
CONTRÔLE AU SEIN DU FOYER
Répartition des tâches et affectation des ressources
Décisions concernant la procréation et le mariage
INFLUENCE SOCIÉTALE
Participation citoyenne et politique
Leadership élargi dans les organisations
POLITIQUES ET INSTITUTIONS EN FAVEUR DE L’ÉGALITÉ DES GENRES
Des normes juridiques et sociales
Bien que les pays africains aient adopté des cadres internationaux et régionaux proté-geant les droits de l’homme en général et les droits de la femme en particulier, il existe un écart important entre les intentions et la pratique sur le terrain. La Gambie et la Tan-zanie ont interdit le mariage précoce cette année. Des efforts plus concertés s’imposent pour amener un plus grand nombre d’États à s’aligner sur une telle démarche.
Les instruments juridiques sont certes nécessaires, mais ne suffisent pas face à des systèmes parallèles de droit coutumier.
Les institutions et les normes sociales préjudiciables à l’avancement de la condition féminine créent une pierre d’achoppement qui empêche les cadres juridiques de faire progresser l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes.
Des réponses institutionnelles efficaces en faveur de l’égalité des genres
Une réponse institutionnelle efficace devrait d’abord veiller à ce que les considérations en matière d’égalité des genres soient au cœur des décisions politiques et des dépenses publiques. Cette action s’accompagne de la mise en place d’institutions plus efficaces axées sur le genre, capables de collaborer avec l’ensemble des parties prenantes pour faciliter la prise de décisions des femmes au sein du foyer et leur leadership dans le monde de l’entreprise et la société.
Un programme d’action
Utiliser l’égalité entre les genres comme prisme stratégique structurant la plani�cation et la mise en œuvre du programme de développement.
Développer un leadership et une responsabilité solides pour s’attaquer directement aux normes sociales préjudiciables.
Faire des choix et des investissements décisifs pour privilégier l’égalité entre les genres.
Créer des capacités institutionnelles et des institutions représentatives capables de s’adapter à l’échelle nationale.
S’appuyer sur des données ventilées par genre et sur une analyse tenant compte de la problématique hommes-femmes pour améliorer la prise de décisions.
Promouvoir la création d’alliances favorisant notamment la coopération Sud-Sud et régionale pour concevoir et mettre en œuvre des politiques et des initiatives axées sur le genre.
Utiliser l’égalité entre les genres comme prisme stratégique structurant la plani�cation et la mise en œuvre du programme de développement.
Développer un leadership et une responsabilité solides pour s’attaquer directement aux normes sociales préjudiciables.
Faire des choix et des investissements décisifs pour privilégier l’égalité entre les genres.
Créer des capacités institutionnelles et des institutions représentatives capables de s’adapter à l’échelle nationale.
S’appuyer sur des données ventilées par genre et sur une analyse tenant compte de la problématique hommes-femmes pour améliorer la prise de décisions.
Promouvoir la création d’alliances favorisant notamment la coopération Sud-Sud et régionale pour concevoir et mettre en œuvre des politiques et des initiatives axées sur le genre.
Programme d’action
Discrimination à l’égard des femmes
Source : conçu par l’équipe du HDR Afrique à partir de The OECD Gender and Social Institutions Index, OCDE, 2014.
Remarque : normes discriminatoires en matière de droit de la famille · atteinte à l’intégrité physique · favoritisme envers les garçons accès restreint aux ressources et aux biens · restriction des libertés civiles
Très faible
Faible
Moyenne
Élevée
Très élevée Afrique du Nord
Afriquede l’Ouest
Afriquecentrale
Afriquede l’Est
Afrique australe
Libéria
.38
Bénin
.28
BurkinaFaso
.28
Niger
.44
Ghana
.30
Guinée
.32
Mali
.52
Nigéria
.39
SierraLeone
.37
Guinée-
Bissau
.21
Éthiopie
.24
Madagascar
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Somalie
.46
Zambie
.45
Tanzanie
.25
Ouganda
.22
Malaw
i
.21A
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Égypte
.43
Maroc
.11
Soudan
.52
Mauritanie
.39
Tunisie
.20
Togo
.19
Sénégal
.20
Burundi
.17
Zimbabw
e
.14
Rwanda
.13
Mozam
bique
.14
Kenya
.22
Côted’Ivoire
.25
Lésotho
.09
Nam
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.12
Swaziland
.21
Cameroun
.28
Rép.centra�caine
.33
Tchad
.47
.20
.43
Gabon
.40
Gam
bie
.52
Rwanda
.13
Afrique
du Sud
.05
(Rép. du)Congo
Rép. dém. du
Congo
PARVENIR À L’ÉGALITÉ DES GENRES
Soutenir l’adoption de réformes juridiques, de politiques et de programmes visant à promouvoir l’autonomisation des femmes.
Soutenir les capacités nationales pour promouvoir et accroître la participation et le leadership des femmes dans la prise de décisions au sein du foyer, de l’économie et de la société.
Soutenir la capacité à mettre en œuvre des approches multisectorielles destinées à atténuer les impacts des pratiques de santé et d’éducation discriminatoires à l’égard des femmes.
Soutenir les femmes dans leur lutte pour l’acquisition des droits de propriété et de gestion des actifs économiques et environnementaux.
Source : adapté du Plan stratégique du PNUD 2014 – 2017 : évoluer avec le monde, New York, 2013.