FAUT-IL MIGRER VERS WINDOWS XP - serveurpro.net Windows XP.pdf · - Interview de Jim Allchin, vice...

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Une étude de Réalisation Philippe Astor

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Les entreprises face à Windows XP

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SOMMAIRE Introduction P. 4

Les points clés du nouveau système P. 8

- Interview de Jim Allchin, vice-Président de Microsoft en charge de Windows XP p. 9

- Banc d’essai Windows XP : aussi fiable et plus convivial que Windows 2000 p. 15

- Les principales avancées système de Windows XP p. 22

- Résultats de l’enquête ZDNet France p. 25 La stratégie de Microsoft Décryptée p. 27

-.NET, nouvelle plateforme de développement orientée Web p. 28

o Une offensive tous azimuts p. 28

o Ce que sont les services Web p. 32

o Des outils de développement habillés aux couleurs du Net p. 36

o Le XML schéma déjà contesté p. 38

o Les concessions tactiques de Microsoft p. 41

o Services Web, nos questions à Bill Gates p. 43

o Quel avenir pour la tentative de clonage Open Source ? p. 44

- Passport, système d’authentification controversé p. 46

o Windows XP pousse à l’adoption de Passport p. 46

o Pas de visa de la part des défenseurs de la vie privée p. 51

o Le choix de l’ouverture p. 53

- Hailstorm, bouquet de services web personnels p. 55

o Un modèle économique encore vague p. 55

o Universal Directory Service, la tentation du répertoire universel p. 59

o Nos questions à Bill Gates p. 61

- La nouvelle politique de licence en question p. 62

o Mise à jour, qu’est-ce qui va vraiment changer ? p. 62

o Accueil très mitigé pour la nouvelle police d’assurance p. 64

o Le point de vue des analystes p. 65

o Premiers pas vers l’abonnement logiciel p. 68

- Résultats de l’enquête ZDNet France p. 71 Migration : la figure imposée p. 77

- Faut-il migrer vers Windows XP p. 78

- Les contraintes de migration p. 82

- XP met le paquet sur la compatibilité p. 86

- Résultats de l’enquête ZDNet France p. 87

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Méthodologie Les entreprises ayant participé à l’étude

Industrie

Altadis

EADS

Essilor International

Rhodia Europe

Sanofi-Synthelabo

Schneider Electric

Usinor

Banques

Banque de France

BDPME (Banque de développement des PME)

Caisse des Dépôts

Crédit Lyonnais

Société Générale

Assurances

MAAF Assurances

MGEN (Mutuelle Education Nationale)

Mutualité Fonction Publique

Wintherthur France

CGU France

Recherche

CNES (Centre national d'études spatiales)

Services

Club Méditerranée

Energie

Cogema (groupe Areva)

METH

OD

OLO

GIE

Coordination et réalisation Philippe Astor ZDNet France

Contact

ZDNet France 14 place Marie-Jeanne Bassot

92593 Levallois-Perret http:://www.zdnet.fr

Ont contribué : Charles Cooper Serdar Yegulalp

Eric Knorr Hailey Lynne McKeefry

Wylie Wong Roberta Holland

Mike Ricciuti Joe Wilcox

Christophe Guillemin Jérome Thorel

Karen D. Schwart

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Introduction Par Philippe Astor, ZDNet France

Le lancement de Windows XP, qui se veut la version la plus aboutie du système d’exploitation Windows de

Microsoft, ne se présente pas sous les meilleurs auspices. La sortie du nouveau système est programmée en

pleine période de récession annoncée. Et cette version n’est pas attendue par les entreprises, parce qu’elle arrive

dix huit mois à peine après Windows 2000 et que ses avancées du point de vue système sont considérées

comme mineures. Au contraire de ce qui se prépare côté grand public, pour les responsables informatiques, il

s’agit presque d’un non événement.

De nombreuses incertitudes vont peser par ailleurs au cours des prochains mois sur l’issue du procès antitrust

qui oppose Microsoft au département de la Justice américain et à 18 Etats. Quelles en seront les conséquences

sur la stratégie de Microsoft ? S’ajoutent à ces incertitudes les effets désastreux de quelques « erreurs » de

communication commises par l’éditeur. L’annonce, en particulier, de nouveaux développements comme la

nouvelle plate-forme .Net, le portail de services personnels Hailstorm ou le système d’identification unique

Passport, cinq mois à peine après la sortie de Windows 2000, a contribué à semer la confusion dans les esprits.

Quant à la nouvelle politique de licence, introduite brutalement au mois de mai dernier, elle a suscité un tollé

général chez les clients. Tout cela n’augure finalement rien de bon pour Microsoft.

Le paradigme XP

Mais à y regarder de plus près, l’arrivée de Windows XP pourrait constituer un événement considérable a

posteriori. XP a en effet tout le temps de s’imposer comme une version majeure d’ici la sortie de Blackcomb, qui

était prévue en 2003 et a été repoussée à 2005. C’est tout le temps qu’il faudra à Microsoft pour déployer sa

plate-forme de développement .Net et sa nouvelle philosophie des services Web, basée sur le dialogue inter-

applications, via le protocole XML.

Derrière ces services Web, c’est une évolution majeure des systèmes d’information qui se profile. Avec des plate-

formes comme J2EE de Sun, Websphère d’IBM ou .Net de Microsoft, les entreprises vont pouvoir aller chercher

les composants de leurs applications comme autant de services sur le Web. Elles pourront mêmes éditer et

référencer leurs propres services en ligne pour les proposer à d’autres - et exploiter aussi leurs données sur

Internet. Les logiciels ne seront plus des produits que l’on achète mais des services auxquels on s’abonne. Les

directions des systèmes d’information vont avoir l’opportunité de se transformer en véritables centres de profit

autonomes, ce qui correspond bien à la culture de l‘entreprise en réseau qui sous -tend aujourd’hui nombre de

développements informatiques.

D’une certaine manière, Windows XP est la première pierre angulaire posée par Microsoft dans le champ de cette

évolution. Par rapport à Windows 2000, il anticipe des problèmes liés à ce mouvement d’ouverture des systèmes

d’information d’entreprise : un niveau de sécurité plus élevé sur le poste de travail et un système

d’authentification, Passport, appelé à jouer un rôle essentiel dans le nouvel environnement.

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C’est Blackbomb probablement, qui sera sanctifié comme la première vraie version .Net de Windows. Un

Blackcomb qui ne sortira qu’en 2005, date à laquelle le déploiement des serveurs .Net sera suffisamment avancé.

Mais avec Passport, avec ses premières fonctions XML et .Net intégrées et avec sa nouvelle interface - axée sur

une personnalisation extrême de l’expérience que l’util isateur a de son outil informatique, dans l’esprit de ce que

sont les portails d’entreprise -, c’est Windows XP qui sera la véritable passerelle, pour les entreprises comme

pour le grand public, entre l’univers de Windows 95 et celui de .Net.

L’enquête de ZDNet France

De nombreux collaborateurs du groupe CNET (news.com, zdnet.com, cnet.com), aux Etats-Unis et en France,

ont suivi de près l’arrivée de Windows XP et les évolutions majeures dans lesquelles le nouveau système

s’inscrit. Ils se sont échinés à décrypter au fil des jours la stratégie de Microsoft et ont écrit de nombreux articles

experts sur le sujet.

Cette étude a d’abord vocation à délivrer la quintessence de cette expertise.

Mais ZDNet a aussi voulu prendre le pou des entreprises françaises , afin que cette somme d’articles repose sur

une réalité concrète. Sur 60 grands comptes contactés parmi les 100 plus grandes entreprises françaises, 20

seulement ont accepté de nous répondre, ce dont nous les remercions ici chaleureusement. Une vingtaine

d’interviews téléphoniques menées avec des directeurs des systèmes d’information, des architectes système et

des responsables bureautique, nous a permis de dresser une photographie des nombreuses questions et

réflexions qui animent leurs homologues, notamment au sein du Cigref (Club informatique des grandes

entreprises françaises).

Ces interviews, basées sur un questionnaire, nous ont permis également d’appréhender l’état d’avancement et

les principales contraintes de la migration vers Windows 2000 dans les grandes entreprises, la perception de

l’arrivée soudaine d’XP et celle de la stratégie globale de Microsoft aujourd’hui.

Le marché des OS clients en France

Selon Microsoft, la part de marché de Windows sur le marché des systèmes d’exploitation des postes de travail

est de 90%, un chiffre corroboré par ceux d’un cabinet d’études comme IDC. « Il y a entre 16 et 17 millions de PC

en France, pour moitié en entreprise. Sur 8 à 9 millions de PC dans les entreprises , la base installée de Windows

95 est encore de 15 à 25%, celle de Windows 98 Seconde Edition de 30 % et celle de la souche NT de 50 %,

dont 25% pour NTW4 et 25% pour Windows 2000 », explique Pascal Brier, le directeur du marketing et de la

communication chez Microsoft France.

D’après lui, la migration vers XP devrait se faire avant 3 ans. Il espère que le nouveau système sera attrayant

pour les entreprises qui en sont à Windows 95, 98 ou NT Workstation. « 40 % des entreprises ont déjà fait le

choix de Windows 2000 », estime-t-il cependant, reconnaissant que celles qui ont décidé de mettre en oeuvre ce

système ces deux dernières années vont mettre du temps à passer ensuite à XP.

Pascal Brier précise cependant que sur les 500 plus grosses entreprises françaises, 10% ont opté pour un

passage immédiat à XP. Il explique que la migration vers Windows 2000 était très liée au déploiement de

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l’annuaire Active Directory qui a occasionné un certain retard : « Active Directory a nécessité de faire le ménage

dans les anciens domaines NT et de repenser la structure de l’annuaire réseau » justifie-t-il. Mais en termes de

revenus, « les ventes du système d’exploitation ont connu au cours de l’année écoulée 45% de croissance

malgré un marché du PC en entreprise qui n’a cru que de 3,5 % ».

L’enquête de ZDNet France sur l’existant en terme de système d’exploitation client et serveurs auprès de

20 grands comptes français révèle des résultats plus contrastés :

Quelle est ou quelles sont les versions de Windows installée(s) dans votre parc de PC

4540

75

525

0 20 40 60 80

1

autre (OS/2)2000 Professional

NT Workstation

98

95

- Plus de 55 % des entreprises ont un parc harmonisé avec une seule version de Windows installée

- Elles sont 45 % à faire cohabiter plusieurs versions de Windows et 20 % à faire cohabiter les 4 dernières (95,

98, NT, 2000). Parmi ces dernières (4 versions qui cohabitent), elles ont toutes commencé à déployer du

Windows 2000. La cohabitation de plusieurs versions de Windows est essentiellement due à des procédures de

migration par sous -ensembles, du fait de l’autonomie donnée aux filiales ou aux différents sites. Une fourchette

standard est parfois définie (interdisant par exemple toute version n-x). Les plans de migration, qui peuvent

s’étaler sur plusieurs années (surtout s’ils sont synchronisés avec le renouvellement standard du parc au tiers

tous les ans), nécessitent de faire cohabiter au moins deux versions de Windows pendant un certain temps

(version cible et version de retraite).

- seule 25 % des entreprises ont commencé à déployer du Windows 2000 ; elles sont 75 % à avoir déployé du NT

Workstation ; mais seulement 35% à avoir un parc homogène sous NT Workstation.

- 45 % des entreprises voient subsister du Windows 95 dans leur parc et 40% du Windows 98. La subsistance de

Windows 95 concerne en majorité les portables. Elle tient également au fait que certaines entreprises ont sauté la

mise à jour 98 sans avoir totalement harmonisé l’ensemble leur parc sous NT Workstation.

- 1 seule entreprise (5 %) exploite un OS autre que Windows (OS/2), qui cohabite avec du Windows 95 et du NT

Workstation

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- Deux entreprises (10 %) maintiennent encore un parc homogène sous Windows 95 (avec quelques postes

seulement en Windows 98, NT Workstation ou Win2000 sur un parc de quelques milliers ou dizaines de milliers

de machines)

- 1 seule entreprise (5 %) a un parc homogène encore sous Windows 98

- Il reste encore quelques PC dédiés à des tâches industrielles qui tournent sous Dos

- 1 seule entreprise (5 %) concède avoir encore un parc Windows 3.51 installé (200 machines sur 15000)

- La présence de Mac OS ou de Linux est anecdotique

Quel est ou quels sont les principaux serveurs de réseau installés dans votre entreprise ?

40100

5

15

10

0 20 40 60 80 100 120

1autre (WARP)

2000 ServerNT

Unix

Netware

- La totalité des entreprises interrogées disposent de serveurs de réseau sous Windows NT

- Elles sont 40 % à avoir déployé des serveurs Unix en parallèle, ces derniers étant dédiés en général à des

tâches de serveur d’applications.

- Elles sont 30 % à disposer par ailleurs d’architectures mainframe ou mini (sous VMS, MVS ou AS/400)

- 15 % des entreprises interrogées ont encore des serveurs Netware, qui sont cependant clairement voués à

disparaître

- Elles sont 10 % à avoir déjà déployé des serveurs Windows 2000

- 1 seule entreprise utilise des serveurs WARP (OS/2) dans ses agences, qu’elle envisage de faire migrer sous

NT

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Les points clés du nouveau système

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Jim Allchin, vice-Président de Microsoft

“XP est le meilleur système d’exploitation que nous ayons produit”

Jim Allchin est le vice-président de Microsoft en charge de Windows XP. En marge d’un forum

des développeurs Intel qui s’est tenu fin août à San Francisco, il a répondu aux questions

posées par Charles Cooper, de CNET News.com, sur un des projets les plus minutieusement préparé par Microsoft depuis des années.

Q : Pouvez-vous nous dire où vous en êtes avec

Windows XP ?

R : Nous avons distribué Windows XP aux

fabricants de PC et nous en sommes très contents.

C'est le meilleur système d'exploitation que nous

ayons développé. Windows XP est différent parce

que nous avons lifté la technologie de manière à ce

que les utilisateurs tirent un meilleur parti de leurs

machines que précédemment. C'est de ça dont je

suis le plus fier.

L'interface est plus claire, sans aucun doute.

Mais pensez-vous que cela va inciter les

entreprises à migrer vers Windows XP ? Vu le

climat macro-économique actuel, les analystes

sont sceptiques sur la capacité d’XP à relancer

le marché dans l'immédiat.

A vrai dire, je n'ai aucune influence sur l'économie

mondiale. La seule chose que nous pouvons faire,

c'est développer de ce qui amène de la valeur

ajoutée. Et à cet égard, Windows XP est meilleur

que tous les systèmes d'exploitation que nous

ayons développés. Il est nettement meilleur que

Windows 95. Bien sûr, le monde n’est plus le même

aujourd’hui qu’à l'époque… Mais j'ai été surpris. Je

pensais que les entreprises seraient hésitantes face

à la question de savoir si elles devaient mettre leurs

systèmes à jour. Et ce n'est pas ce que j'entends

aujourd'hui.

A votre avis, à quel rythme Windows XP sera-t-il

adopté ?

Les OEM (Original Equipment Manufacturers, ou

fabricants) vont l'intégrer immédiatement et c'est par

leur intermédiaire que nous tirons la majorité de

notre chiffre d'affaires. En ce qui concerne les

détaillants, qui ne représentent pas la majeure

partie de nos revenus, je pense que nous allons voir

une augmentation du chiffre d'affaires par ce canal.

Et nous avons prévu quelques surprises qui

devraient y aider.

Par exemple ? En termes de marketing ?

Non, en termes de produits encore à venir. Bien

entendu nous allons faire beaucoup de marketing,

et nous pensons que le produit se vendra de lui-

même si nous faisons savoir aux utilisateurs qu’il

existe s'ils en voient ce qu’ils peuvent en tirer.

Est-ce que vous pouvez être plus précis ?

Non. Si vous parlez du marketing, je ne peux pas

être plus précis.

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Quand vous parlez de produits à venir, vous

pensez à des produits liés à Windows XP ?

Absolument.

Des extensions ou des choses dont nous ne

savons encore rien ?

Oui, des choses dont vous n’avez pas encore

entendu parler. Nous n’avons encore rien dévoilé.

Et qui seront lancées avec le produit ?

Oui.

Ce sont des fonctions propres à XP ?

Non. Ce sont des ajouts. Certains seront gratuits,

d'autres pas. Mais l'objectif, c'est de montrer les

capacités du produit. Avec l'effort marketing que

nous allons faire, et il sera conséquent, je suis très

optimiste.

Mais pour en terminer sur ce sujet : est-ce que

beaucoup d'entreprises envisagent de passer à

Windows XP ?

Plus que nous ne le pensions. Je sais que certains

parlent de commandes très importantes, par

centaines de milliers.

Vous pouvez nous en dire plus à ce sujet ?

Je ne crois pas que cette information soit encore

publique. Mais réfléchissez au nombre de vieilles

machines encore sur le marché. Il y a au moins 140

millions d'ordinateurs qui ont plus de trois ans. A

mon avis, il y en a beaucoup plus, mais ce sont les

chiffres officiels d’IDC. Nous pensons qu'il n'y a pas

eu suffisamment de valeur ajoutée sur le marché du

PC et des logiciels dernièrement pour pousser les

ventes en terme de renouvellement.

Vous alliez nous en dire plus sur votre

campagne marketing.

Nous avons dit que nous allions dépenser 200

millions de dollars sur une période de quatre mois

au niveau mondial. Nous avons un programme avec

Intel, pour mettre en avant la valeur ajoutée du

couple Intel-Windows XP, si c'est l’option que vous

choisissez. Nous avons également une série de

programmes avec plusieurs autres partenaires. Bien

entendu, nous allons aussi faire la promotion des

bénéfices à tirer de Windows XP via notre site

Microsoft.com et les autres sites qui nous

appartiennent. Il est évident que nous allons mettre

le paquet pour que les gens apprennent que le

produit existe et ce qu'il peut leur apporter.

L'intégration de Passport dans Windows

Pouvez-vous nous parler de l'intégration des

services Passport dans Windows XP ? J'ai cru

comprendre que les utilisateurs d'XP devraient

utiliser Passport pour accéder à toutes les

fonctionnalités du système d'exploitation. Est-ce

exact ?

Bon, laissez-moi vous expliquer. Il y a une série de

fonctions du systèm e d'exploitation qui nécessitent

que vous ayez un compte Passport. Vous n'êtes

pas obligé d'utiliser ces services si vous ne le

souhaitez pas. De toute façon, même si vous ne les

utilisez pas, XP sera un meilleur système

d'exploitation que celui que vous avez en ce

moment. Pour moi, XP et Windows 98, c'est un peu

comme le jour et la nuit.

Il semble pourtant que le succès d'XP vous

permettrait de développer une base importante

d'abonnés Passport et HailStorm.

Je ne veux pas parler de HailStorm parce que les

gens ont du mal à comprendre de quoi il s'agit. Je

veux parler de ce qu'il y a dans Windows XP et de

ce que cela apporte au final. Il y a des méta-

services Internet, comme ceux dont nous parlons,

que nous considérons comme fondamentaux, du

point de pue de l’architecture, pour développer un

Internet plus facile à utiliser. Les services

d'authentification et de disponibilité des données

sont essentiels de ce point de vue. Dans le futur, il

pourra y avoir d'autres services, mais ces deux-là

sont pour l'instant incontournables. Et Windows XP

les intègre tous les deux.

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Nous n'essayons pas de gagner de l'argent avec

ces services. Je pense que les gens ont un peu de

mal à comprendre ça. Vous ne devez fournir que

très peu d'informations pour vous enregistrer. On ne

vous demande pas votre numéro de carte de crédit

ou quoi que ce soit du genre. La plupart des gens

qui utilisent nos services aujourd'hui passent déjà

par là. Nous essayons d'assurer un maximum de

confidentialité, et je crois que nous sommes

effectivement en train de devenir les leaders dans

ce domaine.

Mais en ajoutant de nouvelles fonctionnalités, le

message pour les développeurs et les

fournisseurs de contenu, c'est que le futur va

dans cette direction et qu'ils feraient mieux de

les adopter. Ne peut-on pas en conclure que

Microsoft se sert de son monopole sur le

marché des ordinateurs de bureau pour prendre

une position dominante sur Internet ?

Pourquoi ? Vous croyez qu'il n'y aura qu'un seul

site d'authentification ? Moi je suis certain que non.

Croyez-vous que les gouvernements du monde

entier vont nous demander de stocker leurs fichiers

d’identité ? Je ne crois pas. Je cherche un moyen

d'avoir une interface qui permette de communiquer

avec différents services d'authentification …

Je pense pour m a part qu'il doit y avoir une série de

fonctions clés de contrôle de domaine sur Internet.

Je crois également que toutes ne seront pas

développées par Microsoft. Il y aura d'autres offres.

Quelqu'un ne veut pas utiliser les nôtres ? Il n'y est

pas obligé.

Un argument important, tout de même, c'est que

vous contrôlez le marché des systèmes

d'exploitation pour ordinateurs de bureau et que

vous bénéficiez de ce fait d’une situation de

monopole. L'utilisateur commence à utiliser

Windows XP, donc Passport. Et le reste suit.

Vous avez dit qu'il y aurait des alternatives,

évidemment. Mais avec le contrôle dont vous

disposez, cela semble plus théorique que

réaliste.

Je crois que Microsoft doit continuer à offrir de la

valeur ajoutée, sinon ce sera la stagnation et la

chute des ventes. Je travaille très dur pour

comprendre ce que les gens veulent, et j'essaie de

faire en sorte que ce soit disponible. Et j'essaie de

le faire de manière ouverte.

Nous avons choisi de nous mettre à la place des

utilisateurs, parce que nous voulons proposer

suffisamment de valeur ajoutée pour que les gens

aient envie d’adopter nos services. Si vous voulez

dire que nous avons une position de leader et que

nous agissons comme tel, c'est d'accord. Je pense

effectivement que nous sommes les leaders, et

c’est ce qui fait que nous prenons les choses très

au sérieux.

Lorsque vous créez des technologies

fondamentales comme Passport, toutefois,

pourquoi ne pas travailler avec ceux qui, comme

VeriSign ou d'autres, sont déjà impliqués dans

le domaine ? Pourquoi ne pas créer un standard

ouvert?

Nous en reparlerons. Nous en reparlerons.

Pourquoi ne pas le faire maintenant ? Vous

pourriez éviter toutes ces critiques qui disent

que vous essayez de contrôler l'authentification,

ce qui est à la base de tout.

Mais n'importe qui peut le faire !

Mais ils devront être compatibles avec vous.

Pourquoi ? Qu’est-ce qui doit être compatible avec

quoi ? Il suffit d’intégrer tout ça.

VeriSign essaie depuis quatre ans, mais ça n'a

pas marché parce qu'ils n'ont pas la force de

frappe que vous avez avec XP.

Mais je ne comprends pas. Il y a Windows XP -

ajoutez ce que vous voulez au système. Nous

avons passé beaucoup de temps à le développer. Il

y a beaucoup de choses dedans. Nous essayons

d'ajouter de la valeur autant que nous le pouvons.

Nous avons créé tellement d'opportunités pour

l'industrie. C'est époustouflant. Prenez les services

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web. L'an dernier, d'après ce que je sais, 13 millions

de dollars ont été dépensés pour l'impression de

photos en ligne. C'est un marché de 40 milliards de

dollars ! Nombreux sont ceux qui vont essayer de

rentrer sur ce marché. C'est juste une nouvelle

opportunité. Ne vous y trompez pas : je ne doute

pas qu'AOL et d'autres tentent de créer des

services d'authentification. Mais plus important, des

gouvernements vont mettre en place leurs propres

services d'authentification. Et vous aurez la

possibilité de les intégrer.

Les limites de la définition d'un système d'exploitation

Vous dites toujours "ajouter" plutôt que "donner

avec". L'utilisateur bénéficiera avec XP de toute

une série de services fonctionnels proposés par

Microsoft. Pourquoi ne pas avoir simplement

intégré une technologie d'authentification

comme celle de VeriSign ? C'est ça le vrai

problème. Si on se réfère au passé, alors il est

évident que Microsoft gagnera toujours par

défaut. Vous contrôlez le poste de travail. Vous

pouvez donner ce que vous voulez avec le

système d'exploitation, l'utilisateur y aura

facilement accès. Tout est lié à la facilité

d'utilisation.

J'espère effectivement que nous avons fait quelque

chose de facile à utiliser. Mais vous vous engagez

sur un sentier glissant qui consiste à nous dire ce

que nous ne pouvons pas faire. "Oh mon Dieu !

Nous avons ajouté une ligne de code. Aïe ! Cette

ligne de code là… Tu sais… Peut-être que nous

avons utilisé trop de variables…" C'est très difficile

de savoir ce qui va se passer et comment les gens

vont réagir.

En tant qu’ingénieur, je ne sais pas comment faire

les choses me mettre à l’écoute des gens, pour

savoir ce qu'ils veulent et sans continuer à ajouter

de la valeur. Je ne sais pas comment vous faites

pour rester compétitif. Les voitures, par exemple,

évoluent toujours. Celle que nous avons prise

aujourd'hui donnait des instructions orales au

chauffeur. Les constructeurs vont continuer à

ajouter des innovations de ce genre.

Mais il n'y a pas de limites ? Vous dites qu'il n'y

a pas de séparation précise entre le système

d'exploitation et le reste, que vous ne faites

qu'ajouter de la valeur. Mais vous avez quand

même 95% des parts de marché.

Je pense que tout ça se jouera ailleurs. Le logiciel,

c'est le logiciel. Le silicium, c'est le silicium. Sans

intégration, rien ne fonctionne.

Le coeur du problème, c'est votre leadership.

Vous avez dit que c'était pour cette raison que

vous faisiez les choses sérieusement. Mais il y a

pas mal d’exemples qui tendent à prouver que

ça n'a pas toujours été le cas. Alors dites-nous

ce que vous avez appris par le passé et

comment vous pensez continuer d'avancer sans

que ces situations se reproduisent.

Je crois que la façon dont nous travaillons avec les

autres dans cette industrie prouve notre volonté de

coopération. Nous donnons énormément de

propriété intellectuelle aux organismes qui créent

des standards et nous travaillons avec d’autres pour

créer de nouvelles bases de programmation. Tout

cela est bon et fait que le marché se développe. Je

crois aussi que nous sommes beaucoup plus à

l'écoute des consommateurs. Nous allons nous

battre, parce que c'est comme ça que le marché

avance, mais en restant à l’écoute des gens, pour

être certain qu'ils voient les opportunités que nous

créons.

Nous faisons beaucoup d'efforts pour développer

les opportunités existantes, que ce soit dans le

domaine du matériel, des périphériques, des

services web ou des nouvelles applications. Nous

essayons de nous assurer qu'il y a suffisamment

d'opportunités pour les gens. C’est une des choses

que nous avons apprises.

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Avec le procès, avez-vous l'impression d'avoir

été châtié ? Vous faites des affaires autrement

aujourd'hui?

Quand tout sera fini, nous pourrons en discuter plus

longuement. Evidemment, cela change des choses.

Pour être clair, nous avons reçu ce que nous

considérons être un ordre, et nous avons changé

les choses pour nous conformer à cet ordre, tel que

nous l'avons compris. Mais déjà auparavant, nous

avions changé notre politique en matière d’accords.

Voilà pour les questions spécifiques. Plus

globalement, et indépendamment du problème légal,

il nous faut assimiler que nous sommes les leaders

et ce que doit être notre rôle en tant que tel. Je

pense que si vous parlez avec des gens chez

Microsoft, désormais ils ont compris ça.

Est-ce que le procès a changé quelque chose

pour XP ?

Absolument rien. Le procès n'a rien changé.

Mais vous avez soulevé plusieurs questions sur

les choses que vous pourriez faire de manière à

influer sur le procès.

(Rire.) Vous savez, les choses prennent du temps .

Nous devions sortir la version RTM (release to

manufacturing – version pour les fabricants) dans

les délais. Nous n’avions pas le choix si nous

voulions tenir la date du 25 octobre pour la sortie de

Windows XP … ET ça n’a aucun, mais vraiment

aucun rapport avec ce qui se passe à Washington,

D.C.

Comment avez-vous réglé le problème des

icônes sur le bureau avec les OEM ?

Pour ma part, je suis persuadé que le bureau doit

être complètement vierge. Quand la cour d'appel a

rendu son jugement, nous avons changé et nous

avons dit, en gros : "vous pouvez faire comme avant

ou selon les nouvelles règles . Comme avant, cela

veut dire qu'il y aura des icônes. Nous allons en

mettre quelques -unes ici et vous en mettrez là. Si

vous n'en mettez pas là, nous n'en mettrons pas ici".

Voilà comment nous avons réglé la question.

Mais l'écran de démarrage devra être celui de

Windows ?

Qu'est ce que vous appelez l'écran de démarrage ?

Quand vous démarrez l'ordinateur...

L'objectif fondamental, c'est que Windows reste

intact et que l'utilisateur puisse choisir ce qu'il veut.

Ainsi, quand l'utilisateur paramètre son Windows, il

a le choix - il peut tout changer, l’interface, les sons,

ce qu'il veut.

Mais c'est l'utilisateur qui change les choses,

pas l'OEM ?

Franchement, l'OEM peut aussi changer des

choses… Nous voulons que l’expérience de

Windows reste indivisible, l'utilisateur en fera ce qu'il

veut. Si nous -même ou l'OEM laissons ces

possibilités de choix à l'utilisateur, alors tout va bien.

Il y a des situations dans lesquelles l'utilisateur n'a

pas forcément le choix, et c'est cela qui me déplaît.

Vous pouvez nous donner un exemple ?

Par exemple, quelque chose que nous n'autorisons

pas, et la cour nous a donné raison sur ce point,

c'est que l'interface utilisateur soit remplacée sans

que l'utilisateur ne l’ai décidé… Nous pensons que

l'utilisateur doit pouvoir choisir, afin d’avoir une

expérience de Windows cohérente.

Donc vous dites que les OEM n'ont pas le droit

de modifier l'expérience de l'utilisateur ?

Ce n'est pas ce que j'ai dit. J'ai dit qu'il y avait

plusieurs façons de personnaliser le système

d'exploitation. Et elles sont précisées dans un outil,

l'OPK, qu'ils peuvent utiliser et qui correspond à leur

licence OEM.

Alors les OEM peuvent, mais ils doivent suivre

certaines règles ?

Absolument. Et nous leur donnons beaucoup de

souplesse. Prenez le menu Démarrer par exemple.

Il y a huit emplacements. L'OEM, s'il le désire, peut

en changer jusqu'à cinq. C'est notre produit et nous

pensons que c'est assez de liberté.

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Et ces cinq sont ?

Ils ont le contrôle sur les deux du haut et sur les

trois du bas.

Est-ce qu'au lancement de XP, certaines

fonctions seront liées à .Net ?

Très peu. Il y a quelques petits jouets sympas mais

c'est tout. Mais nous espérons que d'autres API

(Application Programming Interfaces) seront

disponibles par la suite pour cette plateforme. Nous

montrerons très vite comment développer des

applications vraiment sympas avec ce qui est déjà

dans Windows XP. La technologie est déjà là, nous

ne l'avons tout simplement pas poussée à fond. Et

nous allons la promouvoir et montrer quelles sont

les applications qui peuvent en tirer parti.

Charles Fitzgerald, de Microsoft Corp., a parlé

de XP comme étant une passerelle d'accès à

HailStorm. A quoi faisait-il référence ?

Je pense qu'il voulait dire que Windows XP vous

permettra d'accéder à des services web, qu'ils

soient proposés par Microsoft ou par d'autres. Nous

essayons de faire en sorte que vous puissiez

développer des applications qui permettent

d'accéder à ces services. Nous avons par exemple

essayé d’introduire dans Windows XP les outils et la

technologie nécessaires pour traiter du XML à une

vitesse fulgurante et pour communiquer avec des

services web publiés dans UDDI (Universal

Description, Discovery and Integration) et utilisant

des interfaces SOAP (Simple Object Access

Protocol), tout ça depuis le poste client.

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Banc d’essai Windows XP

Aussi fiable et plus convivial que Windows 2000

Très attendu, le nouveau système d'exploitation de Microsoft change la donne. Loin d'un

simple ravalement, il s'agit bien là d'une refonte complète qui fera date. Windows XP comble enfin le fossé qui subsistait entre systèmes d'exploitation professionnels et grand public.

Windows XP se veut la fusion des systèmes

d'exploitation professionnel (noyau NT) et grand

public (noyau Dos) de Microsoft. Il dispose d'un

noyau 32 bits et des pilotes de Windows NT et

Windows 2000. Doté de nombreuses nouvelles

fonctions, XP ne renie pas pour autant ses origines :

les programmes conçus pour DOS et les anciens

version de Windows 9.x tournent sans peine et

même mieux sous Windows XP. Il est plus rapide et

bien plus fiable que Windows 98, 98 SE ou Me.

Néanmoins, quelques fonctionnalités n'ont pas été

intégrées dans la version finale. C'est le cas

notamment de la compatibilité avec les réseaux

sans fil Bluetooth et avec la norme USB 2.0.

Microsoft a prévu de mettre à disposition

ultérieurement des mises à jour à télécharger pour

ces deux technologies.

On peut également regretter que Windows

Media Player 8, le logiciel qui gère la majorité des

fonctions audio et vidéo de XP, ne permette

toujours pas l'encodage des fichiers MP3. De même,

le navigateur Internet Explorer 6 standard n'intègre

pas de "machine virtuelle" Java, mais il est possible

de la télécharger gratuitement.

1 - Un système plus fiable et plus sûr Intuitif et puissant, Windows XP est doté de

nombreux outils qui en font un véritable système

d'exploitation professionnel.

2 - Performances : mieux que Me, mais ex aequo avec Windows 2000 Passé au crible de nos batteries de tests,

Windows XP tient plutôt bien ses promesses.

Résultats détaillés...

3 - Un bureau tout neuf Windows XP fait le grand ménage de printemps sur

le bureau. Visite guidée...

4 - XP mise sur le réseau

Personnalisation multi-utilisateur, partage de

connexion Internet, gestion des périphériques,

Windows XP n'a rien à envier aux systèmes

d'exploitation professionnels.

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1- Un système plus fiable et plus sûr

Intuitif et puissant, Windows XP est doté de nombreux outils qui en font un véritable système d'exploitation professionnel.

Offrant tous les avantages d’une interface intuitive,

Windows XP a aussi la puissance d'un OS destiné

aux entreprises comme Windows 2000. Le principal

avantage du code de Windows 2000/NT, c'est que

chaque application tourne dans son propre espace

mémoire et ne risque pas de marcher sur les plates -

bandes de l'application voisine.

Il prévient également s'il soupçonne un pilote de

périphérique de poser des problèmes parce qu'il

provient d'une source non vérifiée. XP ajoute par

ailleurs une autre fonction, "Protection Pilote", qui va

jusqu'à bloquer une poignée de pilotes développés

par des tiers et qui, d'après Microsoft, seraient

connus pour causer des problèmes de stabilité.

Les utilisateurs de Windows 98, 98 SE ou Me

trouveront XP bien plus fiable. Ceux qui utilisent

déjà Windows NT ou 2000 disposeront du même

niveau de fiabilité et d'une compatibilité accrue avec

un grand nombre de logiciels et matériels. Le mode

de compatibilité permet même d'émuler un

environnement Windows 95 ou NT afin de pouvoir

faire tourner les anciens programmes.

Boîte à outil complète

XP est également livré avec de nombreux outils de

réparation. Le service "Automatic Update", inspiré

de "Windows Update", télécharge automatiquement

les mises à jour, les patches et les nouveaux pilotes.

L'outil de restauration du système, introduit à

l'origine dans Windows Me, enregistre,

automatiquement ou manuellement, les paramètres

des pilotes et de la configuration. Si l'installation

d'un nouveau périphérique, par exemple, crée des

problèmes, cet outil permet de revenir à l'état

antérieur, sans perte de fichiers ni de la

configuration d’origine.

En ce qui concerne la sauvegarde et la restauration

du système, XP propose une version très

légèrement modifiée de l'outil de Windows 2000 qui

permettait d'utiliser pratiquement n'importe quel

média de stockage : bande, disques réseau, CD-

R/RW, etc. Il est également possible de créer un

disque de réparation pour redémarrer l'ordinateur en

cas de problème.

Enfin, Microsoft a complètement revu le système

d'aide de Windows : bien plus facile à utiliser, il

intègre l'aide des fournisseurs tiers et propose des

fonctions pratiques comme la liste des logiciels et

matériels compatibles. Il permet également

d’accéder à une assistance technique en ligne, à

celle de Microsoft ou même au support à distance

d’un ami ou d’un collègue. Cet outil est en fait un

très proche cousin de "Remote Desktop", qui utilise

les connexions de type "Terminal Services" de

Windows 2000 pour se connecter à un ordinateur

distant sous XP, à condition d'utiliser le client

approprié.

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2- Performances : mieux que Me, mais ex aequo avec Windows 2000

Passé au crible de nos batteries de tests, Windows XP tient plutôt bien ses promesses. Résultats détaillés...

Les laboratoires de ZDNet ont testé différentes

versions de Windows sur des machines

identiques. La conclusion est simple : si

Windows XP obtient des résultats similaires à

ceux de Windows 2000, Windows Me, 98, 98 SE et 95 sont battus à plates coutures.

Tous les tests ont été réalisés sur des

ordinateurs de bureau Dell Dimension 8100,

dotés de composants et de pilotes identiques.

Nous avons utilisé la version professionnelle

de Windows XP, mais une série limitée de

tests effectuée sur la version grand public a

montré des résultats à peu près identiques, si

ce n'est sur le temps de démarrage, où cette dernière prend un léger avantage.

La suite de tests SysMark 2001 de BAPCo

montre que si XP est 10 % plus rapide que

Windows Me, il ne dépasse pas Windows 2000

en terme de performances. Les différences les

plus prononcées se révèlent sur les

applications de création de contenu Internet ;

elles sont beaucoup moins avérées sur des

programmes bureautiques tels que Microsoft

Word et Excel. En ce qui concerne les tests

graphiques 3D, Windows Me remporte toujours

la palme, même si XP dépasse largement

Windows 2000 tant en 16 bits qu'en 32 bits.

Mais sur Adobe Photoshop 6.0, XP reste loin derrière Windows 2000 et Me.

Les résultats des tests de benchmark Si vos postes de travail fonctionnent sous

Windows 98, 98 SE ou Me, changer pour XP

va assurément leur donner un bon coup de fouet.

Les résultats des tests de démarrage, d'arrêt et de veille Un des principaux buts de Microsoft était de

faire que XP soit plus fiable et plus rapide au démarrage et à l'arrêt. Résultat des courses...

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Résultats des tests de Benchmark

Windows XP Professional Windows 2000 Windows Me

Version de l’OS testée Windows XP Professional 5.1.2600 Build 2600

Windows 2000 5.00.2195 Service Pack 2

Windows Me 4.90.3000

Productivity Applications

BAPCo SYSmark 2001 Rating 167 168 152

Internet Content Creation Rating 184 189 162

Office Productivity Rating 151 149 143

3D and Gaming MadOnion.com's 3DMark 2001 Pro (16-bit color) 4,721 4,672 4,803

MadOnion.com's 3DMark 2001 Pro (32-bit color) 4,202 4,183 4,253

Quake III Arena [FPS] 122.3 122.5 120.0 Video

MadOnion.com's Video2000 - MPEG-2 Encoding Performance [FPS]

39.4 39.8 42.3

Adobe Photoshop 6.0 [minutes:seconds] 05:55 05:30 05:33

SPECviewperf 6.12 [tested at 1280x1024x32-bit @ 75Hz]

AWadvs-04 Viewset [FPS] 74.6 73.5 75.0 DRV-07 Viewset [FPS] 18.1 17.7 17.7

DX-06 Viewset [FPS] 27.0 26.5 26.7

Light-04 Viewset [FPS] 7.9 7.3 8.5

MedMCAD-01 Viewset [FPS] 18.1 17.7 18.0 ProCDRS-03 Viewset [FPS] 15.6 15.3 15.6 Desktop make and model Dell Dimension 8100 Dell Dimension 8100 Dell Dimension 8100

Processor Intel Pentium 4 1,700MHz

Intel Pentium 4 1,700MHz

Intel Pentium 4 1,700MHz

FSB Clock Speed 400MHz 400MHz 400MHz

System Memory 256MB RDRAM, 400MHz, PC800

256MB RDRAM, 400MHz, PC800

256MB RDRAM, 400MHz, PC800

Motherboard chipset Intel 850 Intel 850 Intel 850

Graphics chipset nVidia GeForce2 Ultra nVidia GeForce2 Ultra

nVidia GeForce2 Ultra

Video memory 64MB DDR 64MB DDR 64MB DDR Graphics driver nVidia 5.13.01.1241 nVidia 5.13.01.1241 nVidia 4.13.01.1241

Hard drive Maxtor 5T060H6, 60GB, ATA/100, 7200rpm

Maxtor 5T060H6, 60GB, ATA/100, 7200rpm

Maxtor 5T060H6, 60GB, ATA/100, 7200rpm

File system NTFS NTFS FAT32

Lower scores are better Bold type denotes top score.

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Résultats des tests de démarrage, d’arrêt et de veille

Windows XP Professional Windows 2000 Windows Me

OS version tested Windows XP Professional 5.1.2600 Build 2600

Windows 2000 5.00.2195 Service Pack 2

Windows Me 4.90.3000

Power on (cold boot) [in seconds] 30.81 47.29 41.31

Shutdown [in seconds] 9.14 7.14 5.00

Restart (warm boot) [in seconds] 35.61 50.17 41.50

Standby (into) [in seconds] 3.41 5.57 1.50

Standby (out of) [in seconds] 12.34 13.27 12.38 Desktop make and model Dell Dimension 8100 Dell Dimension 8100 Dell Dimension 8100

Processor Intel Pentium 4 1,700MHz Intel Pentium 4 1,700MHz

Intel Pentium 4 1,700MHz

FSB Clock Speed 400MHz 400MHz 400MHz

System Memory 256MB RDRAM, 400MHz, PC800

256MB RDRAM, 400MHz, PC800

256MB RDRAM, 400MHz, PC800

Motherboard chipset Intel 850 Intel 850 Intel 850

Graphics chipset nVidia GeForce2 Ultra nVidia GeForce2 Ultra nVidia GeForce2 Ultra

Video memory 64MB DDR 64MB DDR 64MB DDR Graphics driver nVidia 5.13.01.1241 nVidia 5.13.01.1241 nVidia 4.13.01.1241

Hard drive Maxtor 5T060H6, 60GB, ATA/100, 7200rpm

Maxtor 5T060H6, 60GB, ATA/100, 7200rpm

Maxtor 5T060H6, 60GB, ATA/100, 7200rpm

File system NTFS NTFS FAT32

Lower scores are better Bold type denotes top score.

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3 - Un bureau tout neuf

Windows XP fait le grand ménage de printemps sur le bureau. Visite guidée...

Microsoft avait initialement prévu de lancer XP avec

un bureau épuré, qui n'aurait présenté que quelques

icônes. Mais cette idée a finalement été

abandonnée pour donner aux fabricants de PC une

"plus grande souplesse". Quoi qu'il en soit, le

bureau d'XP est très différent de ce que nous

connaissons, avec de nouvelles images de fond

d'écran, de nouvelles couleurs, de nouveaux sons

et de nouveaux icônes que l’on peut changer

facilement en utilisant un nouvel outil, le

"gestionnaire de thèmes". Néanmoins, l'un des

thèmes livrés restitue l'habillage classique de

Windows 95/98.

Le menu "Démarrer" a été complètement retravaillé

et s'affiche maintenant sur deux colonnes. La

colonne de gauche présente les programmes les

plus fréquemment ou les plus récemment utilisés.

Tout en haut de cette colonne, deux icônes

permettent d'accéder directement à Internet ou à la

messagerie électronique. Dans les deux cas, il est

possible de configurer ces icônes pour qu'ils soient

liés au navigateur et au logiciel de messagerie de

son choix. La colonne de droite présente pour sa

part les icônes auparavant placés sur le bureau

(Poste de travail, Réseau, etc.), mais il suffit d'un

simple clic sur l'icône avec le bouton droit de la

souris pour les replacer comme avant sur le bureau.

Microsoft a également renouvelé la barre des

tâches : elle n'affiche plus les icônes des

applications inactives et regroupe les fichiers

ouverts par application.

Navigateur revu et corrigé

L'affichage des dossiers dans l'explorateur de

Windows est probablement l'un des changements

les plus marquants. Il est désormais possible

d'afficher des miniatures des fichiers (y compris

pour ceux qui se trouve dans les sous -répertoires)

ou de petits icônes. Notons tout de même que les

"petits" icônes sont bien plus grands que ceux qui

existaient dans les précédentes versions de

Windows, y compris en mode d'affichage liste ou

détail. Lorsqu'on clique sur un répertoire ou un

fichier dans l'un de ces modes d'affichage, XP

propose automatiquement les commandes

associées au type de contenu. Par exemple, si on

ouvre un répertoire contenant des photos

numériques, XP affiche un menu de liens

permettant de les afficher sous forme de diaporama,

de commander des impressions en ligne ou de les

imprimer.

Un autre changement majeur de l'interface est

"ClearType", une méthode de rendu développée par

Microsoft qui permet d'afficher les polices de

caractères beaucoup plus nettement sur les écrans

LCD. Cette méthode est déjà utilisée par le logiciel

Microsoft Reader pour les e-books. Mais elle n'est

pas tout-terrain, car les polices sont floues sur un

moniteur CRT classique. En revanche, sur un écran

de portable ou sur les écrans plats en 24 ou 32 bits,

l’affichage est parfait. ClearType peut être activé ou

désactivé depuis les " Propriétés d'Affichage ".

XP est très novateur, et Microsoft va certainement

être critiqué par les puristes qui vont lui trouver un

air trop épuré ou trop similaire à l'interface de

MacOS. Pour notre part, après l'avoir utilisé un peu

et nous y être habitués, nous avons trouvé qu'il

s'avérait esthétique et plus fonctionnel. Mais si l’on

ne s’y fait vraiment pas, il y a toujours la possibilité

de revenir à l'interface classique de Windows.

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4 - XP mise sur le réseau

Personnalisation multi-utilisateur, partage de connexion internet, gestion des périphériques, Windows XP n'a rien à envier aux systèmes d'exploitation professionnels.

Les anciennes versions grand public de Windows

permettaient déjà à plusieurs utilisateurs de

partager le même ordinateur. Mais cette fonction

était si mal conçue que peu de gens connaissaient

son existence.

Dans Windows XP, chaque utilisateur a droit à son

propre bureau, à ses propres répertoires et à ses

propres sécurités. De plus, les utilisateurs peuvent

passer directement d'une machine à une autre

pourvu que le compte soit activé. À réserver

cependant aux machines puissantes disposant de

beaucoup de mémoire vive.

Les fonctions de mise en réseau sont basées sur

celles de Windows 2000 : chaque connexion

physique est indépendante et peut être reconnectée

ou modifiée à la volée sans qu'il soit nécessaire de

redémarrer l'ordinateur. XP reconnaît également

automatiquement le réseau : imaginons qu’un cadre

ramène son portable chez lui, pour le brancher sur

un réseau différent de celui du bureau. XP va alors

automatiquement changer l'adresse IP et les

paramètres réseau au moment de la connexion. En

revanche, la redirection des disques réseau en local

ne se fait toujours pas automatiquement.

Configuration simplifiée Configurer un réseau n'a jamais été aussi simple

grâce à l'assistant de configuration réseau de

Windows XP, qui automatise la configuration et

indique précisément comment mettre en place des

scénarios de mise en réseaux classiques (par

exemple, configurer une passerelle sur le réseau

local d’un PME). Cette fonction à elle seule justifie

le prix d'achat.

Le pare-feu Internet intégré (firewall) interdit les

accès non autorisés, mais il est néanmoins prudent

de le remplacer par un pare-feu personnel plus

complet, comme BlackICE Defender, McAfee.com

Personal Firewall, Norton Personal Firewall ou

ZoneAlarm Pro, surtout sur une connexion câble ou

ADSL.

En ce qui concerne le haut débit, XP intègre le

protocole de partage de connexion Internet qui

permet à tous les ordinateurs d'un réseau local

d'utiliser une connexion unique. Chaque ordinateur

se voit attribuer une adresse IP interne

automatiquement. Ce protocole de partage de

connexion est également compatible Universal Plug

and Play (UPnP) : un périphérique UPnP est

automatiquement reconnu.

Les modes de suspension du disque dur sont bien

plus efficaces avec XP qu'avec Windows 2000, et

les modes d'arrêt et de restauration du système

sont surtout bien plus fiables : l'ordinateur ne risque

plus de planter pendant la réactivation. Comme

Windows Me et Windows 2000, XP permet le

branchement à chaud des périphériques.

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LES PRINCIPALES AVANCEES SYSTEME DE WINDOWS XP

Windows XP bénéficie des nombreuses avancées système introduites dans Windows 2000

dont il est de ce point de vue une mise à jour mineure. Il introduit néanmoins un certain nombre de nouveautés qui optimisent la fiabilité du système, sa sécurité ou sa portabilité.

Compatibilité logicielle D’après Microsoft, Windows XP offre une

compatibilité ascendante avec la plupart des 1000

applications les plus répandues dans les

environnements Windows 95, 98, Me, 2000 et NT, à

l’exception cependant des logiciels anti-virus, des

utilitaires systèmes ou de sauvegarde dont les

éditeurs devraient fournir une mise à jour avant la

sortie du nouveau système.

Compatibilité matérielle Windows offre un support étendu des derniers

standards matériels comme UDF (pour la lecture

des DVD), USB (Universal Serial Bus), IEEE 1394

(bus haut débit) ou l’ensemble des standards de

l’IrDA (Infrared Data Association) . Il supporte

également le formatage des DVD-RAM avec le

système de fichiers FAT32 et l’API Direct X 8.

Emulation Pour les applications développées en interne qui ne

fonctionnent pas correctement sous Windows XP,

un mode d’émulation des versions antérieures de

Windows est disponible qui permettra de les

exécuter malgré tout dans le nouvel environnement.

Rustines (fixes) Windows XP intègre par ailleurs des « rustines »

(fixes) à même de résoudre certains problèmes de

compatibilité dues à une mauvaise détection de la

version du système d’exploitation ou à des

références à des zones de mémoire qui ont déjà été

libérées.

Gestion des pilotes

Deux fonctions, l’une propre à Windows XP, l’autre

héritée de Windows 2000, permettent de gérer les

problèmes liés aux pilotes de périphériques. La

première, Windows Driver Protection, fait référence

à une base de données des pilotes de

périphériques qui posent problèmes, maintenue par

Microsoft et dont les mises à jour son accessibles

via le service Windows Update. Windows XP

préviendra l’installation ou l’exécution de tout pilote

défectueux documenté dans cette liste.

La deuxième, Device Driver Rollback, conserve une

copie de l’ancienne version d’un pilote dans un

sous -répertoire des fichiers système lors de sa mise

à jour, ce qui permettra de le restaurer en cas de

problème avec la nouvelle version. Cette fonction

est disponible pour tous les types de périphériques,

à l’exception des imprimantes.

Mise à jour et réparation Le programme d’installation de Windows XP est

réputé plus performant et plus stable. Pour

« réparer » le système en cas de problème, le

nombre de fichiers à copier est considérablement

réduit.

Une fonction Auto-Update désactivée par défaut

permet de tenir son système constamment à jour en

téléchargeant automatiquement les fichiers

nécessaires, volontairement de petite de taille, en

tâche de fond et sans aucune intervention de

l’utilisateur, sauf pour autoriser l’exécution de la

mise à jour.

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Une autre fonction de mise à jour dynamique,

Dynamic Update, intervient lors de l’exécution du

programme d’installation. Lorsqu’elle est activée,

elle s’assurera que toutes les rustines conçues pour

résoudre des problèmes de compatibilité propres à

certaines applications ou périphériques et tous les

nouveaux pilotes de périphériques introduits depuis

l’acquisition de Windows XP seront téléchargés

pendant le processus d’installation ou de réparation

afin que le système soit à jour.

Le service Windows Update reste bien sûr

d’actualité, même si ce n’est pas une nouveauté

propre à Windows XP. Il existe désormais dans une

version « Corporate » qui perm et aux responsables

informatiques de composer leurs propres packages

de mise à jour des dernières rustines de

compatibilité ou de sécurité et des derniers pilotes

des périphériques.

Sauvegarde et restauration Une technologie de sauvegarde introduite par

Windows XP, Shadow Copy, prend en compte la

copie des fichiers encore ouverts lors des

opérations de sauvegarde, ce qui permet à

l’utilisateur de continuer à travailler et aux

applications encore ouvertes de continuer à écrire

des données sur le disque.

L’option Last Known Good Configuration, qui

pouvait déjà être invoquée avec Windows 2000

depuis le menu des options de démarrage

avancées lors du démarrage d’une machine (touche

F8) permet de relancer le système à partir des

informations essentielles enregis trées dans le fichier

de registre la dernière fois que Windows a été quitté

correctement. Dans Windows XP, elle permet

également de restaurer la dernière version d’un

pilote de périphérique qui fonctionnait correctement

(cf. plus haut).

Windows XP reprend également la fonction System

Restore introduite avec Windows Me à laquelle il

apporte un certain nombre d’améliorations. System

Restore surveille et enregistre tous les

changements effectués sur le système sur une base

quotidienne – par défaut - et permet de restaurer

une configuration antérieure. Parmi les principales

améliorations : de meilleures performances, le

support de la compression NTFS, le stockage des

données par disque, la possibilité de définir des

règles de restauration du système par groupes

d’utilisateurs, une meilleure intégration avec

l’utilitaire Disk Clean-up, etc.

Support technique D’après Microsoft, les messages d’erreur de

Windows XP ont été améliorés pour faciliter la

résolution des problèmes par soi-même et le

support à distance via Windows Messenger ou le

module Remote Assistance.

Windows XP introduit également un module

d’analyse des « crashes » système qui enregistre

toutes les informations permettant d’identifier les

raisons du problème survenu. Ces informations

peuvent être envoyées via une simple navigateur au

service de support de Microsoft qui s’engage à

répondre sous 24 heures, après analyse du rapport,

et à indiquer les actions à mener et les « rustines »

à installer pour résoudre le problème.

Système de fichiers crypté L’architecture EFS (Encrypting File System)

intégrée à Windows XP, permet aux utilisateurs de

crypter leurs fichiers sur des volumes NTFS à l’aide

des algorithmes de cryptage DESX (Data

Encryption Standard eXpanded) et Triple-DES

(3DES). Cryptage et décryptage des fichiers sont

transparents pour l’utilisateur. EFS est un système à

clés publique et privée. Chaque utilisateur se voit

généré automatiquement un certificat pour sa clé

publique, soit directement par Windows XP, soit par

une infrastructure de clé publique tierce (Public Key

Infrastructure). A la différence de Windows 2000, il

est possible sous Windows XP, pour les personnels

nomades qui utilisent le système IntelliMirror sur

leur portable (possibilité d’accéder en mode

déconnecté à des fichiers partagés grâce à un

système de cache) de crypter leur base de données

de fichiers cache. Autre nouveauté, les fichiers ou

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les répertoires cryptés peuvent être partagés entre

plusieurs utilisateurs.

Pare-feu (Firewall) Internet Le pare-feu individuel introduit dans la version

personnelle de Windows XP est également présent

dans la version professionnelle. Il assure le filtrage

des paquets de données et des requêtes émises ou

reçues d’Internet sur les postes de travail utilisant

des connexions ADSL, par câble ou par modem

individuelles. Cette configuration est plus courante

dans les PME-PMI. Mais le « firewall » personnel de

Windows XP a aussi une utilité dans les grandes

entreprises, pour les utilisateurs de portables qui

doivent se connecter à Internet à l’extérieur de

l’entreprise. Il est possible de définir un ensemble

de règles de protection prévoyant d’activer le pare-

feu lors d’une connexion à Internet depuis une

chambre d’hôtel, par exemple, et de le désactiver

automatiquement lors d’une connexion sur le

réseau de l’entreprise.

Support des cartes à puces (smart cards) A la différence de Windows 2000, Windows XP

intègre le support des cartes à puce dans le

système d’exploitation. Ces dernières peuvent être

utilisées pour s’identifier lors de la connexion à un

domaine ou pour établir des sessions terminal sur

les serveurs. Les utilitaires Net.exe et Runas.exe

permettent désormais de les administrer.

Support à distance Windows XP permet à un utilisateur de prendre le

contrôle d’un poste distant via le réseau d’entreprise

ou via Internet afin de résoudre d’éventuels

problèmes techniques. Les administrateurs peuvent

adapter cette fonction à leur besoin et l’activer ou la

désactiver de manière centralisée.

Test des règles de groupe L’effet des ensembles de règles définies pour

des groupes d’utilisateurs peut désormais être

testé au préalable sur une machine donnée

grâce à la fonction Resultant Set of Policy afin

de prévenir les dysfonctionnements ou les

conflits éventuels.

Accès à distance

Un utilis ateur peut accéder aux applications et aux

fichiers de sa machine bureau depuis n’importe quel

ordinateur connecté et depuis n’importe où grâce au

protocole Remote Desktop Protocol (RDP) intégré à

Windows XP. Ce dernier permet par exemple de

prendre le contrôle et de bénéficier des ressources

d’une machine de bureau puissante via Internet, à

partir d’un ordinateur peu puissant.

Réseaux sans fil Windows XP automatise la configuration des

réseaux sans fil haut débit à la norme IEEE 802.11.

Cette disposition permet à un utilisateur mobile de

se connecter à différents réseaux sans fil sans avoir

à reconfigurer sa connexion réseau à chaque fois.

Ce dernier est informé des réseaux sans fil

disponibles dans son environnement immédiat et

reconfigure automatiquement son adaptateur

réseau pour la connexion. Il est possible de créer

une liste de réseaux sans fil « préférés » et de

spécifier l’ordre dans lequel doivent être tentées les

connexions à ces différents réseaux.

Introduite dans Windows 2000, la capacité de tester

la disponibilité d’un réseau est mise à profit par

Windows XP pour gérer le caractère transitionnel

des réseaux sans fil, lorsqu’un utilisateur, du fait de

sa localisation, passe d’un point d’accès à un autre.

Cela lui évite en particulier d’avoir à s’identifier à

chaque fois, dans des conditions de sécurité

définies pour les normes 802.1x.

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Les résultats de l’enquête ZDNet France

Quelle est votre perception de l'arrivée de Windows XP 18 mois à peine après la sortie de Windows 2000 ?

15%

35%

10%

40%

plutôt positive

plutôt négativeme laisse indifférent

me déroute

- 40 % des entreprises interrogées se

déclarent totalement indifférentes à

l’arrivée du nouveau système d’exploitation

Windows XP de Microsoft. Le premiers

directeurs informatiques de grands

comptes contactés au début de notre

enquête nous confié sans détour qu’ils ne

se pencheraient pas sur le produit avant un

an. La plupart estiment que les avancées

de Windows XP sont limitées par rapport à

Windows 2000 et qu’elles ne justifient pas

le coût de la mise à jour.

- Pour ces entreprises, Windows XP est

clairement perçu comme une version

mineure. Elles confient ne plus être

désormais dans une démarche de « early

adopter » (qui adopte les nouvelles

versions dès leur sortie) et avoir appris à

s’en tenir aux versions -1 du système de

Microsoft, en l’occurrence aujourd’hui

Windows 2000.

- Certains responsables informatiques se

disent fatigués de l’introduction tous les 18

ou 24 mois de nouvelles évolutions

système qui remettent sans cesse en

cause l’existant. D’autres ont le souci de ne

pas se laisser distancer malgré tout et

prévoient de tester « tranquillement » les

avancées du nouveau système sur des

plateformes pilotes. Ils estiment avoir « le

temps de voir » et se reposent sur l’idée

que Windows XP sera une version plus

pérenne que la précédente.

- Au total, 50 % des entreprises interrogées

déclarent être déroutées ou percevoir de

manière négative l’arrivée de Windows XP

18 mois à peine après la sortie de

Windows 2000. Elles estiment que

Windows 2000 a à peine eu le temps de se

stabiliser et d’être déployé. Elles jugent le

rythme des nouvelles versions du système

d’exploitation de Microsoft trop rapide,

s’estiment mises sous pression et, pour

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Faut-il migrer vers Windows XP ? - Tous droits réservés, reproduction interdite - © ZDNet France – octobre 2001 26

celles qui ont déjà commencé à déployer

Windows 2000, se trouvent plutôt prises de

court.

- D’une manière générale, ces entreprises

expriment leur souhait que Microsoft

privilégie la robustesse et la pérennité de

son système. Elles craignent que l’éditeur

n’allouent pas toutes les ressources

nécessaires en matière de développement

pour assurer la stabilité et la maintenance

de l’actuelle version n-1 et qu’il en

interrompe trop rapidement le support.

Enfin, elles font remarquer que leurs

usines ne sont pas des laboratoires

informatiques, que l’informatique doit

supporter la production et non l’inverse.

Avez-vous testé la version bêta de Windows XP ?

30%

70%oui

non

- Signe du désintérêt affiché par les grandes

entreprises françaises à l’égard de

Windows XP, 70 % d’entre elles n’avaient

pas encore pris la peine d’évaluer les

versions bêta successives au mois de

septembre dernier. Les quelques

entreprises qui envisagent de migrer de

Windows 95, 98 ou NT Workstation vers

Windows XP prévoit de l’évaluer dans les

mois qui viennent sur des plateformes

pilotes.

- 30 % des entreprises interrogées déclarent

avoir testé une version bêta du système,

mais en général sur quelques postes

seulement et par curiosité. Mais aucune

n’a encore véritablement évalué les

avancées de la nouvelle version par

rapport aux précédentes, les gains de

performances ou de productivité qu’elle

procure et les principaux problèmes

susceptibles de se poser dans le cadre

d’une migration de masse.

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La stratégie de Microsoft décryptée

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. Net,

.Net, nouvelle plateforme orientée WEB

1 - Une offensive tous azimuts

Misant tout sur le XML pour la création de ses services Web sur abonnement, Microsoft entend

proposer, avec .Net, une solution tout en un incontournable. Éclairage sur la stratégie de

l’éditeur.

Avec .Net, Microsoft propose une sorte de système

d'exploitation à l’échelle d’Internet pour des

applications utilisant le XML (eXtensible Markup

Language), la norme universelle d'échange de

données et de traitement de services entre

ordinateurs. D'ailleurs, Bill Gates décrit lui-

même .Net comme « la plate-forme de Microsoft

pour le XML ». Mais le projet est beaucoup plus

vaste. Ainsi, .Net englobe non seulement le

système d'exploitation mais aussi la fourniture

d'applications puissantes fonctionnant de concert.

Ce qui n'est pas sans rappeler un précédent...

Une plate-forme chef d'orchestre

Bien sûr, l'Internet ne pourra jamais, étant donné

son envergure, tomber dans l'escarcelle d'une seule

compagnie, comme le bureau de nos PC est tombé

dans celle de Microsoft. Java est à ce titre l'un des

meilleurs contre-exemple. De plus, .Net ne sera

sans doute pas complètement opérationnel avant

deux ans - sans aucune garantie de succès

commercial, même si on le considère simplement

comme une solution Microsoft de services web.

Reste que la perspective de pouvoir accéder à des

informations stockées sur le réseau mondial depuis

toute application ou machine s'annonce pleine de

promesses. En outre, Microsoft est l'une des rares

sociétés disposant des moyens nécessaires pour

mener à bien ce projet.

De façon générale, les applications offrant une

interopérabilité grâce au XML sont appelées

services Web. Et dans ce domaine, Microsoft est la

seule société à pouvoir fournir tous les outils, toutes

les spécifications et tous les environnements

nécessaires. Qui plus est, ses outils et ses services

Web fonctionnent plus ou moins exclusivement

sous Windows (bien que Microsoft ait organisé des

démonstrations limitées sur des plates -formes Mac,

Palm et Linux).

Des logiciels Microsoft compatibles XML et SOAP

S'il était possible de réduire .Net à un ingrédient

unique, ce serait le Simple Object Access Protocol

(SOAP). Développé entre autres par Microsoft et

IBM (et soumis au World Wide Web Consortium en

tant que standard ouvert), SOAP est le schéma de

codage XML de Microsoft. C'est un point important,

parce que les services Web fonctionnant avec le

XML doivent s'accorder sur une passerelle

commune pour communiquer. Le XML seul ne suffit

pas. Par ailleurs, même les programmes conçus

pour d'autres plates -formes, comme J2EE (Java 2

Enterprise Edition), peuvent être compatibles SOAP.

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Mais les outils de développement Java comparables

à ceux de Microsoft restent encore à inventer.

Pour que .Net fonctionne, les services Web SOAP

doivent proliférer, afin d’offrir aux entreprises de

nombreuses passerelles XML entre elles, ainsi

qu'un enrichissement illimité de toutes les

applications bureautiques de Microsoft via Internet.

D'où l'importance de se doter de bons outils de

développement pour créer des services Web .Net.

Selon Bill Gates, la sortie de la plate-forme de

développement Visual Studio.Net, actuellement en

version bêta, est une étape clé pour le déploiement

de .Net. Cette suite inclut des versions XML et

SOAP de Visual Basic, C++ et C# (le nouveau

langage de programmation Java-like de Microsoft,

créé sur la base des premiers développements liés

à.Net). Cependant, il sera possible de développer

des applications .Net dans presque tous les

langages, ce qui nécessitera alors des extensions

spéciales et une nouvelle approche. Mais tous les

outils de développement .Net de Microsoft en

resteront au stade de version bêta pendant

plusieurs mois encore et seule une poignée

d’entreprises audacieuses se lanceront dans des

projets pilotes de plateforme .Net.

Louer les logiciels plutôt que les vendre

.Net constitue le fondement de la nouvelle

philosophie de Microsoft, qui consiste désormais )

développer "des applications conçues comme des

services". Selon toute vraisemblance, cette

philosophie repose sur la volonté de Microsoft de

"louer" ses logiciels plutôt que de les vendre. Ce

n'est pas tout à fait exact, puisqu’il est toujours

possible d'acquérir la licence des logiciels Microsoft,

mais à un coût plus élevé qu'auparavant. Cela dit, le

principe de l'abonnement se trouve bien au cœur de

la nouvelle politique de l’éditeur. Ainsi, le nouveau

programme de licences Software Assurance

propose de payer un droit de souscription annuel

couvrant toutes les mises à jour et tous les

correctifs de ses logiciels, qui peuvent être installés

sur le disque dur des utilisateurs sans aucune

intervention de ces derniers.

Mais derrière la ".Net-ification" de la ligne de

produits de Microsoft, il y a plus qu’une nouvelle

politique tarifaire et un nouveau modèle de

distribution autorisant de fait une plus grande

fréquence des mises à jour. A coup de milliards de

dollars investis en recherche et développement,

Microsoft s’est évertué à rendre tous ses logiciels

compatibles XML et SOAP : les nouvelles versions

de ses applications bureautiques, sa nouvelle ligne

de serveurs d'entreprise ou encore ses logiciels

financiers Great Plains, pour n'en citer que

quelques -uns.

Les premières applications compatibles .Net sont

apparues fin mai, avec l'ensemble bureautique

Office XP. Bien que les options XML semblent

encore modestes, la suite de Microsoft offre un

aperçu de ce que pourrait être le futur, grâce aux

Smart Tags et à SharePoint Team Services. Les

Smart Tags, ou « balises intelligentes », qui

apparaissent dans les documents Office, proposent

des liens vers des services Web (ou de simples

URL) permettant de maintenir à jour toutes les

variables qu’ils contiennent, qu’il s’agissent de

cotations boursières ou de simples numéros de

téléphone. SharePoint permet quant à lui de créer

des sites Web dédiés à des groupes de travail dans

lesquels les documents Office peuvent être

partagés grâce à des liens.

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À la conquête du marché des gros systèmes

Du côté des serveurs, .Net pourrait permettre à

Microsoft de pénétrer le secteur du « back-office »

dominé par IBM, Sun, Hewlett-Packard et

Oracle. .Net ou pas, Microsoft a récemment

renforcé son offre destinée aux entreprises, avec

Content Management Server et Application

Management Server. Selon l'éditeur, SQL Server et

BizTalk Server 2000 offrent actuellement le niveau

d'intégration XML les plus élevé et constituent, de

ce fait, une base solide pour .Net.

Pour les entreprises, le logiciel de gestion Great

Plains de Microsoft, parfaitement intégré avec

Office XP, offre d'étonnantes possibilités. Ce produit,

destiné aux PME, peut bénéficier de quelques

fonctions à distance du type ASP (pour Application

Services Provider) disponibles sur bCentral, le

portail de Microsoft dédié aux petites entreprises.

En outre, Great Plains eEnterprise inclut de

puissantes applications financières et de suivi de

clientèle (CRM), ainsi que des applications pour

gérer toute la chaîne d’approvisionnement. En

d'autres termes, Microsoft possède sa première

suite e-business destinée aux entreprises, ce qui

devrait lui permettre de gagner du terrain dans le

domaine des applications de planification des

ressources d'entreprise (ERP). Il est d'ores et déjà

possible de posséder un système de « back-office »

100 % Microsoft, livré dans un emballage .Net.

Windows, Hailstorm et .Net

Ceux qui se sont penchés sur les versions bêta de

Windows XP se plaignent du faible nombre de

composantes .Net. Microsoft a reconnu l’utilisateur

ne fera véritablement l’expérience de .Net qu’avec

la sortie de Blackcomb, le successeur de Windows

XP.

Comment définir cette expérience ? D’un côté, c’est

une nouvelle interface qui propose une intégration

visuelle sur le bureau de tous les services Web

accessibles sur Internet. De l’autre, c’est

l’intégration de la reconnaissance vocale et du

langage naturel. Aucun de ces éléments n’est

présent dans la première version commerciale de

Windows XP. Mais Microsoft affirme qu’un des

composants clés de cette expérience, le bouquet de

services Hailstrom, sera étroitment couplé avec XP.

Hailstorm est une librairie de « schémas » XML, un

ensemble de balises XML qui définissent, dans ce

cas précis, un enregistrement XML complet de

toutes les informations personnelles de l’utilisateur :

numéros de cartes de crédit, agenda, carnet

d’adresses, etc. Au cœur d’Hailstorm figure

Passport, un système de portefeuille électronique

qui permet d’acheter en ligne d’un simple clic de

souris plutôt que d’avoir à remplir un florilège de

formulaires d’enregistrement à chaque fois. Il suffit

de s’identifier sous Windows XP pour être connecté

à son compte Passport. Ultérieurement, il suffira

d’un clic sur un bouton Acheter pour que Passport

envoie les informations nécessaires à la transaction

en tâche de fond via XML.

Bien qu’Hailstorm paraisse cibler le consommateur,

Microsoft semble croire que les entreprises

voudront également en tirer parti. Mais elles ne

paraissent pas très nombreuses à vouloir laisser

Microsoft se positionner comme le dépositaire de

leurs précieuses données sur leurs clients. En

réalité, tout ce qui est authentification, identification,

paiement en ligne et sécurité reste une question

sensible pour .Net, car les organisations qui

établissent les standards pour les services Web

doivent encore trouver un terrain d’entente

concernant ces procédures sensibles. 8Une

décision du département de la Justice qui irait dans

le sens de Microsoft, cependant, encouragerait la

compagnie à faire cavalier seul.

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Sans surprise, Microsoft va inclure dans Windows

XP et Office XP des liens par défaut vers ses

propres services Web, comme ceux offerts par son

service de voyage Microsoft Expedia ou par

MSN.net. Mais avec ses outils de développement,

Microsoft va aussi fournir aux développeurs des

blocs pour la construction de services – des applet

XML pré-développés pour la gestion des agendas

ou des répertoires – destinés à accélérer le

développement de services Web.

Encore une fois, Microsoft a défini tout le champ

d’application et bénéficie d’une avance considérable

avec ses applications. Mais cette fois-ci, l’éditeur

veut s’assurer que tout le monde est de la partie.

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2 - Ce que sont les services Web

Les Services Web ont beaucoup fait parler d’eux ces derniers temps, surtout pour ce qui est de

s’interroger sur le sens même de ce concept. Que sont donc les services Web, en quoi sont-ils liés à l’offre des éditeurs ? Est-ce une technologie durable ou vouée à disparaître d'ici peu ?

Pour faire simple, les services Web sont des

applications modulaires autonomes et

indépendantes, qui peuvent être distribuées,

trouvées et utilisées directement sur le web. Leur

rôle peut se limiter à de simples requêtes, mais

consiste également à gérer des processus

commerciaux complexes. La plupart des éditeurs,

notamment Microsoft et IBM, travaillent d'arrache-

pied pour mettre sur le marché les outils de

développement, les applications et les plates -

formes qui permettront d'avoir recours à ces

services.

Les services web ont été conçus pour permettre des

interactions rapides et efficaces, sans qu'il soit

nécessaire de fournir ou de modifier à plusieurs

reprises les données qui sont traitées par des

systèmes complexes. En automatisant et en

intégrant certains types de services, les sociétés

pourront développer des relations plus proches et

mieux intégrées avec leurs partenaires, leurs

fournisseurs et leurs clients. L'échange

d'informations se fait aussi beaucoup plus

rapidement. Le principe de base des services Web,

c'est l'automatisation : ils sont conçus pour

permettre à plusieurs processus de se dérouler

simultanément en utilisant les mêmes données

dans un format standard.

Voici un exemple de ce qu’ils peuvent être : une

compagnie d'assurance décide de proposer à ses

clients un service de devis sur Internet. Plutôt que

de développer toute l'application en partant de zéro,

elle cherche à greffer sur ses propres programmes

des modules standard. Ainsi, l'application interne

pourra être reliée à un service tiers qui se chargera

de recueillir les données adéquates auprès des

clients via un formulaire, en fonction du type

d’assurance demandée.

Il est fait ensuite appel à un autre service Web créé

et publié par un autre développeur, spécialisé cette

fois dans le calcul des risques, ce qui permet au

client de recevoir un devis indicatif. En supposant

que le client accepte cette offre, le système pourra

prendre son numéro de carte de crédit et utiliser un

service de paiement développé par un autre

fournisseur de services Web. En bout de course, ce

dernier se chargera d’envoyer les informations

relatives à la transaction à la fois au client et à la

compagnie d'assurance.

Lorsqu'un service Web est déployé, d'autres

applications (et d'autres services Web) peuvent le

trouver et l'utiliser. Ainsi, plutôt que de nécessiter de

multiples applications ins tallées sur le réseau

d'entreprise, l'application peut accéder à différents

services directement via le web. L'approche

standardisée choisie pour les services Web a un

grand avantage : ils peuvent être utilisés et

réutilisés par plusieurs sociétés ou partagés avec

un grand nombre de partenaires. Ainsi, les

entreprises n'ont pas besoin de dépenser le temps

et l'argent nécessaires au développement de

nouvelles technologies pour répondre à leurs

besoins.

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Microsoft, qui développe sa stratégie .Net autour de

ces services, les décrit comme "basés sur une

logique d'application programmable, accessible en

utilisant les protocoles Internet standards". A la

différence des technologies basées sur les

composants, on n'accède pas aux services Web en

utilisant des protocoles objet-modèle tels que les

protocoles Distributed Component Object Model

(DCOM), Remote Method Invocation (RMI) ou

Internet Inter-ORB Protocol (IIOP). A la place, on

utilise les protocoles Web les plus répandus :

Hypertext Transfer Protocol (HTTP) et Extensible

Markup Language (XML). L'interface des services

Web est définie très précisément quant aux termes

des messages ou flux de données qu'ils peuvent

accepter ou générer.

Des standards et des fournisseurs

Les services Web dépendent de standards.

L'utilisation de plusieurs standards existants ou

émergeants, qui sont chacun liés à un élément

différent du processus du service, est une de leurs

plus grandes forces. Il n'y a pas qu'un seul standard

nécessaire, comme c'est le cas du WAP pour les

applications nomades, mais plusieurs :

• HTTP. Ce protocole sert à communiquer

avec les services Web et à transférer les

données. C'est en utilisant ce protocole

largement répandu que les utilisateurs se

connectent aux services Web sur Internet.

• Simple Object Access Protocol (SOAP).

SOAP est un protocole de messagerie

basé sur le XML. Il permet de contacter et

de lancer les services Web à distance. Ce

protocole décrit le contenu du message, la

façon dont il faut le traiter, qui doit s'en

charger et précise si c'est optionnel ou

obligatoire. SOAP permet de déterminer

quels services seront utilisés et comment.

• Web Services Description Language

(WSDL). Une autre spécification dérivée

du XML qui permet aux fournisseurs de

décrire les interfaces de leurs services

Web. WSDL donne une définition

élémentaire des services (en clair, il

permet à une application ou à un groupe

d'actions d'être présentés à l'utilisateur

sous la forme d'un service intégré).

• Universal Description, Discovery, and

Integration (UDDI). Le standard UDDI,

également basé sur le XML, offre un cadre

ouvert et indépendant de la plate-forme

pour décrire les services, localiser et

intégrer les services e-business via

Internet. Les sociétés qui veulent utiliser un

certain type standard de services Web

pourront rechercher ceux qui les

intéressent via UDDI et les acheter.

De toutes ces technologies, c'est le projet UDDI qui

suscite aujourd'hui le plus d'attention. 220 sociétés

partenaires le soutiennent. Certains décrivent ce

projet comme l'équivalent potentiel des Pages

Jaunes pour les services web. D'autres l'appelle le

"LDAP des services Web" (LDAP est le standard

d'annuaire utilisé dans Netscape Communicator).

Pour faire simple, l'UDDI permet aux éditeurs et aux

individus de publier les applications qu'ils ont

créées, que ce soit en interne ou en externe. Ces

services peuvent alors être mis à la disposition

d’autres entreprises qui utiliseraient UDDI pour

trouver ce dont elles ont besoin. En rendant ces

services disponibles via le Web, les entreprises

peuvent alors collaborer plus facilement et s'ouvrir

de nouvelles opportunités.

Certains des éditeurs les plus importants ouvrent la

voie en développant des produits prévus pour

permettre l'interopérabilité des services Web. Le

plus important de tous est bien entendu Microsoft

avec sa stratégie .Net. L'idée est d'intégrer les outils

de développement, les applications, les serveurs et

l'infrastructure pour parvenir à donner corps au

concept de services Web. L’éditeur a déjà

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commencé à poser la première pierre de l'édifice

avec les services Microsoft Passport, qui permettent

aux utilisateurs d'accéder à différents sites Web

partenaires en utilisant un identifiant unique et son

mot de passe associé.

Sun Microsystems se lance également activement

dans la course. En mai dernier, la compagnie a

lancé son environnement Sun Open Net

Environment (ONE) en réponse à la stratégie .Net

de Microsoft. Sun One comprend un environnement

de développement, des applications et une

infrastructure, le tout permettant de créer et de

déployer des services Web. BEA Systems a

annoncé en février dernier sa plate-forme WebLogic

E-Business Platform, qui permet une intégration et

une collaboration directe business-to-business

(B2B). Oracle a baptisé pour sa part son initiative

".Now", avec une offre produit architecturée autour

d’Oracle 9i, son serveur d’application et base de

données. IBM a annoncé le 28 mai dernier que son

application serveur WebSphere 4.0 serait

compatible avec d'autres standards, qui permettront

aux utilisateurs de développer des applications et

des services sur le Web. Enfin, la nouvelle base de

données d'IBM sera compatible avec les services

Web.

Mais les services Web ne sont pas destinés qu'aux

grandes entreprises. Début juin, la société

américaine Verizon a annoncé que sa suite de

comptabilité Rivio Business Services serait

proposée à plus de trois millions de PME clientes

sous cette forme. Verizon leur proposera de gérer

les fiches de paie et les notes de frais sur le Web,

en plus d'offrir d'autres services liés à la gestion du

personnel.

Les défis à relever

En utilisant les services Web, les développeurs et

les programmeurs n'auront plus à écrire chaque

ligne de code dans des systèmes complexes. Les

entreprises, elles, vont gagner du temps et de

l'argent en échangeant des services avec leurs

partenaires. Mais avant que les services Web ne

soient adoptés unilatéralement, quelques défis

majeurs doivent être relevés.

Trop de standards. Malheureusement, les

nombreux développements de standards autour des

services Web pourraient compliquer les choses au

lieu de les simplifier. En plus des standards

mentionnés ci-dessus, d'autres, comme le ebXML

(e-business XML) sont développés pour traiter des

problèmes spécifiques au commerce. Oasis, un

comité de standards international, développe avec

l'aide de BEA un Business Transaction Protocol,

tandis que Bowstreet, Oracle, IBM, HP et Sun

travaillent à des spécifications similaires, appelés

Transaction Authority Markup Language (XAML).

Cette pléthore de standards rend difficile pour les

éditeurs la prise en charge des services Web.

Toutefois, les experts estiment que des standards

plus généraux, par exemple SOAP, sortiront

gagnants de cette confrontation.

Accès. Il va également falloir définir qui a le droit

d'utiliser quels services. L'arrivée des services Web

implique la mise en place d'un nouveau système de

paiement. On se pose donc la question des

systèmes d'authentification et de gestion des

abonnements. Il n'y a pour l'instant aucun moyen de

s'assurer que l'accès à un service donné est limité

aux sociétés qui ont le droit de l'utiliser. La nature

du Web est telle que les sites pointent les uns vers

les autres autres sites via des liens HTTP. Il serait

donc assez simple de pointer de la même façon

vers des services. L'un des grands débats porte par

ailleurs sur la façon dont les sociétés doivent faire

payer l’accès aux services Web qu'elles proposent,

sur le modèle de l'abonnement ou en fonction de

l'utilisation.

Sécurité. La sécurité est un sujet vital pour tous les

acteurs des services web. On a pour l'instant

confiance dans les modèles existants, même s'ils

sont peu évolués, notamment le SSL et les listes de

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contrôles d'accès. Il faut également compter avec

l'apport des technologies émergentes

(l'infrastructure clé publique, PKI, par exemple).

Les services Web sont pour demain. Les

responsables informatiques devraient se préparer à

cette évolution. Plusieurs petites choses sont

possibles, à défaut d'embrasser immédiatement ce

nouveau concept. Tout d'abord, les entreprises

doivent investir dans une infrastructure qui sera

compatible avec les nouveaux standards et les

standards émergeants qui rendent les services Web

possibles. Ensuite, Elles peuvent déjà commencer à

réfléchir aux audiences potentielles de leurs propres

services Web : clients, employés, fournisseurs et

partenaires.

En réfléchissant aux types de services dont chacun

de ces groupes a besoin et à ce qu'ils sont prêts à

investir, les responsables informatiques seront

mieux à même de cerner le type de services qu'ils

entendent proposer à l'avenir.

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3 - Des outils de développement habillés aux couleurs du Net

Baptisée Visual Studio.Net, la nouvelle suite d'outils de développement de Microsoft sera entièrement orientée vers la création d'applications pour le Web.

Microsoft a annoncé la sortie prochaine des outils

de développement qui permettront de créer des

applications pour le web. Le pack Visual Studio.Net

inclut des mises à jour des langages de

programmation Visual Basic et Visual C++, ainsi

que la première version de C#, un nouveau langage

de programmation conçu pour simplifier l'élaboration

d'applications.

Cette offre d'outils de conception logicielle

représente un pas en avant pour la stratégie .Net de

l'éditeur, qui a l'intention d'orienter son système

d'exploitation Windows et ses logiciels vers les

services Web. L'idée est de mettre ces logiciels à

disposition sous forme de service. Ils seront

accessibles via internet, aux PC et aux appareils

nomades comme les téléphones mobiles, les

assistants personnels ou n’importe quel appareil

connecté à Internet et doté d’un navigateur.

Des outils de développement "malléables"

Avec sa nouvelle offre, Microsoft se met en

concurrence directe avec d'autres compagnies

comme Sun Microsystems, Oracle ou IBM. Toutes

veulent séduire les entreprises en leur proposant

des logiciels et services Web spécialement adaptés

à leurs besoins.

Microsoft compte sortir les deux versions haut de

gamme ("Enterprise Architect Edition" et

"Enterprise Developer Edition") de son nouveau

pack d'outils de développement d'ici la fin de

l'année. L'éditeur a déjà sorti une version test de

Enterprise Developer Edition destinée aux

développeurs professionnels.

Dan Hey, chef de produit Outils de développement

chez Microsoft Corp., explique que les deux éditions

vont comporter des utilitaires de test qui permettront

aux programmeurs d'évaluer la vitesse et les

performances du logiciel qu'ils ont créé. Si les

résultats sont décevants, ils pourront alors

retravailler leur logiciel.

Ces deux nouvelles éditions contiennent des

composants logiciels fournis sous forme de code

pré-écrit. Les programmeurs pourront les

"assembler" à leur guise pour créer leur propre

logiciel, poursuit Dan Hey. Il cite, comme exemple

de composant que l'on pourra trouver dans ces

deux versions, le "portefeuille virtuel" présent sur

n’importe quel site de e-commerce.

Microsoft pense aux utilisateurs "non-techniques"

Dans Hey ajoute que les deux éditions permettront

aux chefs de projet chargés du développement des

logiciels de créer un modèle englobant les

instructions et les composants. Cela aidera leur

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équipe à élaborer les applications et à travailler plus

facilement en collaboration.

"Enterprise Architect Edition" comporte des options

censées faciliter le travail des chefs de projet non-

techniques. Ils pourront travailler avec les

programmeurs sur la création des logiciels grâce

aux fonctionnalités de "modélisation" intégrées.

Elles leur permettront en effet de créer une

représentation graphique du logiciel qu'ils

souhaitent développer.

« Nous proposions déjà des outils de modélisation

basiques, mais avec ces nouvelles éditions nous

avons fait un pas de géant », a affirmé Dan Hey.

« Les éditeurs réalisent qu'il faut de plus en plus

faciliter aussi la tâche aux non-spécialistes de la

programmation », explique l'analyste David Smith,

de l'institut d'études Gartner Group. « Cela a

toujours été plus ou moins un objectif à atteindre,

mais sa faisabilité semble bien réelle aujourd'hui. »

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4 - Le XML schéma déjà contesté

Tim Berners-Lee, directeur du World Wide Web Consortium, a présenté officiellement les

spécifications du schéma XML (Extensible Markup Language) qui aura nécessité deux ans de développement. Et déjà des voix s'élèvent contre sa complexité.

« Le schéma XML est prometteur en ce qui

concerne la portée et la puissance à disposition au

cœur du langage XML. En conjonction avec

XML Namespaces, XML Schema est le langage qui

permettra de créer des applications XML » a

déclaré Tim Berners -Lee, le directeur du World

Wide Web Consortium (W3C), lors de sa

présentation des spécifications de XML Schema.

Après plus de deux ans de développement, les

spécifications du schéma XML rendront l'échange

des données, parmi d'autres fonctionnalités, plus

simple qu'avec le DTD (Document Type Definitions).

Selon le W3C, une recommandation indique que

ces spécifications sont stables, qu'elles contribuent

à la fluidité des opérations effectuées sur le web et

qu'elles ont été étudiées par les membres du W3C.

Ces derniers sont en faveur de son adoption par les

universités, les organisations industrielles et les

organismes de recherche.

Cependant, ces spécifications rencontrent déjà de

sévères critiques… De l'avis de certains, elle sont

beaucoup trop complexes, au point que plusieurs

experts XML ont dû créer des schémas alternatifs

plus légers. Certains des membres du W3C

espèrent même que les versions futures seront

incompatibles avec cette première mouture afin

qu'elles n'en conservent pas les défauts.

XML Schema est l'une des créations de standard

les plus en vue du moment. Le schéma définit un

vocabulaire commun ainsi que la structure et le

contenu des documents XML. Les spécifications

XML Schema devraient rendre plus facile et moins

coûteux les échanges de données entre les

entreprises que ne le permettait jusqu'alors le

standard Document Type Definitions.

La période préliminaire de XML Schema s'est

achevée la semaine dernière. Ses spécifications

sont à présent entre les mains de Tim Berners -Lee,

qui déterminera si tel ou tel élément technique en

empêche la sortie. Les officiels du W3C souhaitent

qu’une décision soit prise dans les semaines à

venir.

Intérêt extrême

« XML Schema fournit des outils plus robustes que

ceux qui existent à l'heure actuelle », explique Leo

Massarani, ingénieur principal de The Thread, un

réseau Internet basé à New York qui aide des

sociétés de prêt-à-porter à créer des chaînes de

livraison personnalisées sur l'Internet.

Selon Leo Massarani, les fichiers doivent souvent

être imprimés et faxés parce qu'il n'existe pas de

langage commun pour décrire des éléments tels

que les commandes ou les objets. « À l'heure

actuelle, il existe 20 ou 30 systèmes différents et de

multiples sous -catégories, et aucun standard

commun. C'est un vrai cauchemar », ajoute-t-il.

Henry Thompson, un des éditeurs de XML Schema,

pense que l'immense intérêt suscité par ces

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nouvelles spécifications n'a rien de surprenant.

« Les gens ont compris que l'Internet leur ouvre de

nouvelles voies pour gagner de l'argent avec leurs

données », affirme Thompson, membre du W3C à

Edimbourg, en Ecosse. « Mais pour gagner cet

argent, ils doivent transférer leurs données sur le

web, ce que permet XML Schema de manière

beaucoup plus performante. »

Pourtant, selon certains, le groupe de travail en a

trop fait, d'où un processus de développement

excessif et des spécifications trop complexes.

« Le problème principal, à mon avis, c'est leur trop

grande complexité », a confié James Clark, expert

XML à Bangkok, en Thaïlande, qui a sorti en

décembre son propre schéma, baptisé Trex. « C'est

parfait si vous êtes une énorme société comme

Microsoft ou IBM, qui n'ont qu'à mobiliser quelques

développeurs supplémentaires, mais XML était

censé réduire ce genre d'écarts. »

Trex, que Clark a soumis à l'Organization for the

Advancement of Structured Information Standards,

est plus simple et plus souple, car il se focalise

exclusivement sur la validation de documents XML.

Une autre tentative du même genre, nommée

Relax, a été initiée par Makoto Murata, ancien

membre du groupe de travail sur le XML Schema.

Selon Murata, ce groupe s'intéressait plus aux

profits qu'à la technologie, au contraire de celui qui

avait travaillé sur le premier XML. Ce dernier « n'a

pas fait XML pour l'argent ou pour enrichir les

entreprises, mais pour faire progresser la

technologie et l'industrie », explique Murata, qui

travaille avec l'International University of Japan

Research Institute et a rejoint récemment les rangs

d'IBM à Tokyo.

Clark et Murata ont dernièrement uni leurs efforts

pour créer OASIS, à Billerica (Massachusetts).

Clark espère pouvoir présenter les premiers

résultats de leurs travaux dans deux ou trois mois.

Le marché décidera

Selon Jonathan Robie, membre du groupe de travail

pour Software AG, à Durham (Caroline du Nord),

les schémas alternatifs sont aussi bons et moins

onéreux, mais ils n'obtiendront pas la même part de

marché, faute d'être soutenus par les principaux

éditeurs. Software AG envisage ainsi de choisir

XML Schema, même si Robie pense que cela leur

coûtera plus cher. « Ce serait parfait s'il n'y avait

qu'un schéma de langage, mais ce ne sera pas pour

tout de suite », explique Robie. « C'est le marché

qui décidera. »

Pour sa part, Henry Thompson ne considère pas

Trex et Relax comme des concurrents, ces

spécifications ayant selon lui un champ moins large

que XML Schema.

Une autre spécification, baptisée Schematron, a été

initiée par Rick Jelliffe, membre du groupe de travail

sur le XML Schema, qui représentait l'Academia

Sinica Computing Centre à Taipei (Taiwan) jusqu'à

ces derniers jours. Jelliffe affirme que les défauts

qui l'incitent à chercher une alternative persistent,

mais il se dit ébahi de voir combien le schéma est

d'ores et déjà satisfaisant.

Le changement le plus positif tient à « la prise de

conscience que XML Schema ne sera pas le

langage de schéma universel et définitif », explique

Jelliffe, désormais Ingénieur principal de Topologi

Pty. Ltd., basé à Sydney. « Je pense que si nous

pouvons calmer les attentes des gens et des

services commerciaux, XML Schema sera un

succès. »

En dépit des polémiques, beaucoup soutiennent

XML Schema, y compris Microsoft Corp., IBM et

Oracle Corp. Microsoft a annoncé la semaine

dernière une démonstration technique de son

schéma XML. L’éditeur a inclus XML Schema dans

la seconde bêta de Visual Studio.Net qui a été

donnée aux participants de la conférence TechEd

de Microsoft, en juin dernier. Les officiels de

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Microsoft reconnaissent que les spécifications sont

compliquées, mais ils expliquent que des outils

devraient préserver les développeurs de cette

complexité.

« La vérité, c'est que Schema essaie de résoudre

une grande difficulté », explique David Turner,

responsable de programmation senior chez

Microsoft. « La majorité des personnes impliquées

pensent que le résultat en vaut la peine, et que c'est

une impérieuse nécessité. »

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5 - Les concessions tactiques de Microsoft

Le gouvernement va-t-il protéger Microsoft contre

lui-même ? Au début du mois d’août, des rumeurs

ont circulé indiquant que Microsoft avait repoussé à

2005 la sortie de Blackcomb, le successeur de

Windows XP qui intègrera complètement les

éléments de sa plateforme .Net. En juin, l’éditeur

annonçait qu'il n'intégrerait pas les Smart Tags dans

Windows XP. Ces derniers devaient permettre de

relier directement les utilisateurs aux services

Internet MSN et bCentral. Dans les deux cas,

apparemment, Microsoft voulait prouver sa bonne

foi à la justice : la compagnie allait prendre toutes

les précautions nécessaires au moment d'associer

des services Web estampillés Microsoft à Windows.

Voilà qui change de la manière dont elle avait

procédé pour faire adopter Internet Explorer par les

utilisateurs de Windows.

Bien sûr, le plus cher désir de Microsoft serait de

contrôler à la fois les joueurs et le terrain de jeu,

comme ce fut le cas pour Windows et ses

applications. Les standards XML à la base de .Net

ressemblent à un système d'exploitation pour

Internet. Les services web (composants créés par

Microsoft à l'aide d'un langage C# se rapprochant

de Java) sont liés à ce système pour former des

applications distribuées. Rien n'est plus attractif

pour l'industrie du e-commerce que les services

Web, qui pourraient permettre de réduire

notablement le temps d'intégration et de créer de

nouvelles sources de revenus. Microsoft veut fournir

la plate-forme, les outils de développement et

autant de services que possible.

En même temps, les standards XML des services

Web sont aujourd'hui résolument ouverts et neutres.

Sur Windows 2000, les services Web écrits en Java

et fonctionnant sur un serveur d'application iPlanet

font aussi bien l'affaire que les services Web de

Microsoft. Si les services Web étaient trop liés à

Microsoft, les utilisateurs se sentiraient piégés et

fuiraient une approche pourtant prometteuse

concernant le développement et l'intégration

d'applications. En confirmant la presque totalité du

jugement original, la cour d'appel a obligé l'éditeur,

dans le cas de Blackcomb et des Smart Tags, à

battre un peu en retraite. Et cela pourrait assurer un

plus grand succès aux services Web, qui profiteront

essentiellement aux responsables informatiques et,

ironiquement, à Microsoft lui-même.

Microsoft et IBM ont mené le développement des

standards ouverts des services Web. Le plus

important d'entre eux, le Simple Object Access

Protocol (SOAP), définit l'enveloppe et les schémas

d'encodage pour les services Web basés sur du

XML. Bien que SOAP soit aujourd'hui un standard

ouvert, on redoute que Microsoft en crée à terme

une version propriétaire et force la main aux

consommateurs en déclinant cette version en outils,

systèmes d'exploitation et applications. Cependant,

les récentes concessions de Microsoft montrent que

la compagnie est peut-être moins portée à choisir

cette approche propriétaire.

Les responsables informatiques qui cherchaient une

bonne raison de repousser la mise en place de

programmes pilotes de services Web sur une plate-

forme se réjouiront. Tant que vous ne vous penchez

pas sur les graves problèmes de sécurité et

d'authentification, vous pouvez facilement mettre en

place un petit projet en utilisant les outils en version

bêta de Microsoft ou un serveur d'application J2EE

XML tel que WebLogic Server 6.1 de BEA. Les projets

qui impliquent une personnalisation de masse,

comme l'offre de combinaisons de services

personnalis és aux clients, sont une bonne façon de

commencer.

Bien entendu, Microsoft continuera pendant ce

temps à tester la justice pour voir jusqu'où il peut

aller, comme il l'a démontré avec la mère de tous

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les services Web .Net, Hailstorm. Hailstorm, c'est

une initiative audacieuse visant à gérer les profils et

les identités de tous les utilisateurs sur Internet. Et

malgré les souhaits de Microsoft, les services Web

et .Net ne seront sûrement pas synonymes. Cela ne

peut que stimuler la vague déferlante des services

Web.

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6 - Services Web. Nos questions à Bill Gates

Que pensez-vous des stratégies concurrentes

de Sun Microsystems, Hewlett-Packard et IBM

sur le terrain des services Web ?

HP et Microsoft sont très complémentaires. Notre

travail doit aboutir à une double satisfaction du

client, issue de cette collaboration... Pour ce qui est

d'IBM, beaucoup a été dit sur nos rapports

concurrentiels. IBM est globalement la plus grande

compagnie informatique. Et Microsoft, elle, est la

plus importante en termes de ventes de produits.

Ces partenariats sont très importants. Nous

apprécions le fait qu'IBM prenne très au sérieux les

services Web XML. IBM a été un très bon

partenaire, quand on pense aux normes SOAP

(Simple Object Access Protocol) et UDDI (Universal

Description, Discovery and Integration) qui ont été

créés. Ensuite, IBM gère la phase de mise en

oeuvre de la plate-forme avec son WebSphere, et

nous avec .Net.

En fait, ce fonctionnement s'applique à beaucoup

d'applications. IBM fournit sous licence nos produits,

comme c'est le cas pour les serveurs fonctionnant

sous Windows. Ils utilisent leur technologie pour

construire des portables tournant sous Windows.

Lorsque la norme internationale XML est utilisée

correctement, elle permet d'obtenir le plus haut

niveau d'interopérabilité possible entre différentes

plates -formes.

Et pour Sun ?

Sun fonctionne différemment, car son activité la plus

lucrative est la vente de matériels à un coût élevé.

Nous prenons en charge le langage Java, malgré le

fait que Sun, propriétaire de Java, nous empêche

d'utiliser son runtime (Ndlr : la version d'un langage

ne permettant que l'exécution des programmes

créés avec ce langage). Nous avons trouvé d'autres

moyens pour ce faire. Sun se comporte comme le

reste de nos concurrents, il n'est ni pire ni meilleur

dans son raisonnement. Sun ne jure que par les

matériels au coût élevé. Il pense que financer la

recherche et le développement de logiciels est

absurde, étant contre l'idée de donner du pouvoir

aux utilisateurs.

Quelle est la position actuelle de Microsoft sur

Java ?

Etant donné que Sun n'a pas fait de son langage

Java une norme industrielle, Microsoft a vraiment

fait des prouesses en parvenant à le prendre en

charge de façon si complète. Nous avons créé et

continuons à vendre la meilleure machine virtuelle

Java qui existe (Ndlr : une couche logicielle critique

qui permet à un programme écrit en Java d'être

exécuté sur un ordinateur spécifique). Java fait

partie intégrante de notre suite Visual Studio. L'idée

qu'un seul langage soit adopté au détriment des

autres a été écartée uniformément. Java va donc

être un langage important parmi d'autres.

Visual Basic a évolué en 10 ans d'existence.

D'après vous, combien de temps faudra-t-il aux

développeurs pour s'y adapter et pour adopter

le nouveau modèle de services Web ?

Ce qui a surtout changé dans le langage de

programmation Visual Basic, c'est qu'il est passé du

mode texte au mode graphique. Cette transition a

été beaucoup plus dure dans le cas du langage C.

Microsoft a repris cette interface graphique et en a

fait un outil plus maniable, appelé Microsoft

Foundation Classes (MFC). La plupart des

applications de Windows écrites en langage C

utilisent MFC.

Avec le passage au XML, qui est l'équivalent

moderne du MFC au sein de l'architecture .Net, il ne

sera pas difficile d'entrer dans le monde du XML. Un

temps d'apprentissage est nécessaire, mais ce

format n'es t vraiment pas complexe. Et pour ceux

qui connaissent déjà, la transition se fera en

douceur.

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7 - Quel avenir pour la tentative de clonage Open-Source

Le projet .NET intéresse les linuxiens mais, évidemment, ils refusent d'en laisser l'exclusivité à Microsoft. Ils ont donc décidé d'en programmer une version sous leur OS préféré, baptisée Mono.

Un groupe de défenseurs du logiciel libre envisage

de cloner .NET, la nouvelle plate-forme de

développement internet de Microsoft qui se

présente comme un véritable système d'exploitation

à l'échelle du web.

L'éditeur de logiciels Xiniam, qui participe

notamment au développement de l'interface

utilisateur Gnome pour Linux (le système

d'exploitation libre de droit concurrent de Microsoft

Windows), a mis à la disposition des développeurs

sur l'Internet les outils open-source permettant de

mener à bien le projet Mono ("singe" en espagnol).

Celui-ci vise explicitement à développer un clone

Linux de .NET. Au menu : un compilateur Linux

pour le langage de programmation C# de Microsoft

utilisé dans .NET, une adaptation des librairies de

programmation .NET et des outils pour le portage

du code source sur différentes plates -formes.

.NET réunit un ensemble d'outils permettant de

développer de nouvelles applications logicielles

distribuées et de nouveaux services web capables

de dialoguer et de fonctionner avec la multitude de

plates -formes matérielles susceptibles de se

connecter un jour ou l'autre à l'internet (PC,

PocketPC, mobiles, etc.). Mais rien ne garantit que

ce système sera compatible avec des plates -formes

logicielles concurrentes de Windows comme le

système d'exploitation libre de droit Linux.

Nombreux sont les développeurs open-source qui

craignent, à cet égard, de devoir recourir à des

services ou des technologies Microsoft qui ne sont

pas libres de droit, s'ils développent leurs

applications en s'appuyant sur la plate-forme .NET.

Un projet fédérateur pour les partisans de Linux

Or, Microsoft a dévoilé suffisamment de détails sur

son projet .NET pour permettre à des

programmeurs de créer leur propre ensemble

d'outils compatibles avec l'original. Le directeur

technique (CTO) de Xiniam, Miguel De Icaza,

estime que si les programmeurs Linux se mettent

au travail dès aujourd'hui pour développer un clone

libre de droit de .NET, cela permettra d'éviter que

Microsoft contrôle seul la totalité du système.

« Dans cinq ans, si tout tourne sur .NET, vous

pourrez prendre n'importe quel exécutable et le faire

tourner sous Linux », explique De Icaza, ce qui

implique que même les applications écrites pour

Windows tourneront sous Linux. Inversement, un

logiciel Linux développé grâce à Mono pourra

tourner sous Windows. Tout cela pourrait fort bien

contrecarrer la toute puissance de Microsoft dans le

domaine des systèmes d'exploitation comme dans

celui des applications.

« Nous allons cloner la plate-forme de

développement .Net parce que c'est une plate-

forme formidable sur laquelle s'appuyer », reconnaît

De Icaza, qui espère mobiliser à cette fin la

communauté du logiciel libre. Certains experts se

demandent cependant si le projet très ambitieux de

Xiniam ne va pas finalement tourner à l'avantage de

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Microsoft. « Cela pourrait constituer pour Microsoft

une ouverture sur l'univers du logiciel libre », estime

Dan Kuznetsky, un analyste d'IDC interviewé par

NewScientist.com.

Mais selon De Icaza, il est trop tôt pour s'inquiéter

d'éventuelles manoeuvres de Microsoft visant à

détourner leurs efforts. « C'est un projet excitant, et

nous pouvons toujours l'orienter dans de nouvelles

directions », a-t-il simplement déclaré à l'édition en

ligne du magazine anglais.

D’après Randy Heffner, analyste du Gigagroup, une

implémentation open-source de .Net sous Linux

constituerait pour .Net un tremplin intéressant vers

les plateformes non-Microsoft. Mais « lorsque Mono

sera disponible, il ne fournira que des capacités de

développement et d’exécution limitées - ce ne sera

pas une plateforme d’application complète »,

estime-t-il. De même, parce qu’il s’agira d’une

plateforme open-source, les entreprises risquent

d’hésiter à l’adopter à cause des ressources

humaines nécessaires pour la supporter. Enfin, la

volonté d’intégrer complètement le SDK (kit de

développement logiciel) de l’architecture .Net de

Microsoft à Mono va créer des problèmes de

propriété intellectuelle avec ce dernier, notamment

par rapport à la licence GPL (General Public

Licence) que Mono souhaite utiliser. Autant

d’élément qui commandent aux développeurs

d’attendre pour voir et, quoiqu’il en soit, de ne pas

se reposer sur la perspective de bénéficier un jour

d’une implémentation complète de .Net sur les

plate-formes non-Microsoft.

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Passport

Passport, système d’authentification contreversé

1 - Windows XP pousse à l’adoption de Passport

La dernière version XP du système d'exploitation Windows oblige les utilisateurs à créer un

compte sur le service d'authentification Passport de l'éditeur pour avoir accès aux nouvelles fonctions de messagerie instantanée et de téléphonie.

La version bêta a démontré comment Windows XP

vient soutenir .Net, l'initiative de Microsoft consistant

à vendre des logiciels comme des services.

Certains disent qu'en se servant de Windows XP

pour pousser les utilisateurs à créer des comptes

Passport, Microsoft se sert de sa position

dominante dans le secteur des systèmes

d'exploitation pour prendre pied sur le marché

naissant des services et des abonnements en ligne.

L'intégration de Passport ferait renaître le spectre

de la menace antitrust qui pèse sur le système

d'exploitation.

"Nous nous posons vraiment des questions sur

Passport, car HailStorm et .Net vont frustrer les

consommateurs de la possibilité de choisir", estime

John Buckley, un des vice-présidents d’AOL Time

Warner. "Tenter de dominer de nouveaux secteurs

en se servant du monopole dont ils disposent, c'est

aller droit vers les problèmes".

Microsoft a longtemps prétendu qu'il avait le droit de

fournir différents produits avec son système

d'exploitation. Dans le cas de Passport, en

particulier, l'éditeur a déclaré qu'il ne serait

"absolument pas envahissant" et que les

consommateurs pourraient choisir de l'utiliser ou

pas.

ProComp, un groupe commercial basé à

Washington, D.C. et dont certains membres sont

des concurrents de Microsoft (AOL, Oracle et Sun

Microsystems), a présenté fin juin un livre blanc

critiquant les plans d'intégration de .Net, de

HailStorm et de Passport.

Ce document de 61 pages assure que Microsoft

tente de s'emparer d'un "monopole d'identité" à

travers Passport. Le groupe s'attaque également

aux objectifs plus larges visés par Microsoft

avec.Net et HailStorm, affirmant : "Windows XP est

conçu pour que les utilisateurs soient contraints

d'adopter les services web de Microsoft".

L'annonce de ProComp suit les critiques concernant

les services web émises en juin par deux

procureurs généraux du procès antitrust contre

Microsoft. Les procureurs généraux Richard

Blumenthal du Connecticut et Tom Miller de l'Iowa

ont déclaré que le géant du logiciel "pourrait

actuellement tenter de maintenir et d'étendre son

monopole" en livrant de nouvelles fonctions dans

son nouveau système d'exploitation.

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Mais plusieurs des bêta-testeurs de Windows XP

défendent l'éditeur. Ils encensent les avantages

procurés par l'intégration de Passport et rejettent les

insinuations selon lesquelles Microsoft les force à

ouvrir des comptes.

"Il y aura toujours des gens qui auront le sentiment

qu'on les a forcé à créer un compte Passport",

indique Pete Kovacevic, utilisateur de longue date

de Windows qui habite à Tucson en Arizona. "Je

pense que c'est une psychose liée au nom Microsoft.

Mais, à mon avis, les avantages qu'il y a à en tirer

vont l'emporter".

Créer un compte Passport, le service

d'authentification de Microsoft compatible .Net, est

pourtant obligatoire pour utiliser certaines

nouveautés de XP, notamment le logiciel de

communication Windows Messenger. Les

utilisateurs ont même la possibilité de lancer leur

compte Passport en même temps qu'ils démarrent

leur PC.

Certains analystes et experts légaux ne voient pour

leur part rien de fondamentalement anticoncurrentiel

dans l'intégration de Passport dans Windows XP.

"On peut difficilement affirmer qu'il est

fondamentalement anticoncurrentiel d'ajouter des

choses au système d'exploitation", indique Andy

Gavil, professeur de droit spécialisé dans les procès

antitrust de la Howard University School of Law.

"Même une société monopolistique à le droit de

participer".

Bob Zurek, analyste pour Forres ter Research, est

du même avis.

"Je ne le considère pas comme une innovation

étouffante", déclare-t-il. "Je le considère plutôt

comme quelque chose de positif, tant que le

consommateur sait ce qui va se passer et de quoi il

s'agit. Il y a un prix à payer pour utiliser certaines

fonctions, et Passport, c'est la barrière de péage".

Une passerelle vers les services Web de Microsoft

Windows et Office se sont arrogé plus de 90% des

parts de marché dans leurs domaines respectifs,

selon Dataquest. Mais selon les analystes,

Microsoft ne peut pas continuer à se contenter du

marché des logiciels PC pour soutenir la croissance

de son chiffre d'affaires.

C'est pour cette raison que l’éditeur a commencé à

mettre en place les éléments de .Net, une stratégie

visant à vendre des logiciels sur Internet, comme s'il

s'agissait de services ou sur la base d'un

abonnement. Microsoft envisage de la mettre en

place pour ses logiciels, à la manière dont AOL

Time Warner encaisse tous les mois un forfait pour

son service en ligne, mais sans se limiter au PC :

les téléphones portables, les pocket PC et d'autres

périphériques sont en ligne de mire.

Le premier bloc de .Net, HailStorm , dépend

énormément de Passport, que Microsoft utilise

depuis un certain temps pour ses services MSN

Messenger et Hotmail. Passport est supposé être

une passerelle universelle pour accéder à de

nombreux services proposés par Microsoft ou des

sociétés partenaires. Certains seront gratuits, tandis

que d'autres seront payants . Les utilisateurs

s'inscrivent et ont immédiatement accès à tout

service ou site web authentifié Passport.

L'analyste Matt Rosoff, de Directions on Microsoft,

pense que pour Microsoft, faire de Windows XP une

partie de ses actifs est une bonne idée.

"Microsoft fonde toute sa future stratégie

commerciale sur les services web", déclare-t-il.

"Mais pour que cette stratégie fonctionne, Microsoft

doit d'abord démontrer que ses propres services

web sont une réussite… En intégrant la

fonctionnalité Passport dans Windows XP, Passport

touche immédiatement des millions d'utilisateurs".

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Mais pour les adversaires de Microsoft, toucher ces

millions d'utilisateurs via Windows, un produit

monopolistique selon la décision de justice du juge

Thomas Penfield Jackson, est anticoncurrentiel.

"Je ne suis pas surprise du tout, ils font ça parce

que c'est un excellent moyen de contrôler leur base

utilisateurs", indique Anne Thomas Manes,

directrice de l'innovation chez Sun. "Ils possèderont

votre identité et pourront grâce à elle vous contrôler.

Je suis surprise que le département de la justice ne

s'y intéresse pas de plus près, pour savoir de quoi il

s'agit et ce que cela entraîne pour leur situation de

monopole".

ProComp écrit dans son livre blanc : "Windows XP

ne se contente pas de promouvoir Microsoft

Passport, il promeut exclusivement Microsoft

Passport".

Des sources légales ont déclaré que, pour l'instant

du moins, l'intégration de Passport n'est en violation

d'aucune loi.

"Au pire, il tend à promouvoir la concurrence plutôt

qu'à l'étouffer", indique Gavil. "Cela ne deviendrait

un problème que si Microsoft vous obligeait à

choisir son service d'authentification plutôt qu'un

autre.

Mais Microsoft a laissé suffisamment d'ouverture

pour que les autres puissent propos er des

alternatives".

Emmett Stanton, avocat spécialiste des cas

antitrust pour Fenwick & West à Palo Alto en

Californie, est également de cet avis.

"Les consommateurs ont déjà le produit sur lequel il

y a un monopole", déclare-t-il. "Vous y ajoutez des

cadeaux en espérant qu'ils les aimeront. C'est un

peu la même chose que les autoradios rajoutées

par les fabricants automobiles".

Cette analogie est très bien choisie, d'après Tim

Adamczak, un développeur web qui utilise Windows

et habite Albany, dans l'état de New York.

"Vous pouvez toujours le désactiver, donc ça ne me

dérange pas plus que de trouver la radio sur une

voiture de location", précise-t-il.

Paul Dain, directeur du développement des

applications pour Wirestone, une société de

services basée à Emeryville en Californie, pense

que le problème de l'intégration ne pourra

probablement jamais être résolu par Microsoft.

"Il semble qu'à chaque fois qu'ils essaient d'intégrer

quelque chose dans leur systèm e d'exploitation, les

concurrents et certaines personnes vont

immédiatement lancer une attaque contre eux",

indique-t-il. "Microsoft pourrait intégrer un moyen

infaillible de vaincre le cancer dans Windows, qu'ils

trouveraient encore à redire sur son intégration à

l'OS".

Gavil adhère à ce point de vue, en précisant que les

plaintes des concurrents de Microsoft sont plus liées

à leur volonté d'imposer leurs propres services

d'authentification que d'attaquer celui de Microsoft.

"Si le seul problème d'AOL est qu'ils ont un an de

retard sur Microsoft, alors ils ont un vrai

problème", ajoute-t-il. "Mais ça n'a rien à voir avec

les questions de monopole".

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Le cheval de Troie Windows XP

Au grand dam de certains concurrents de Microsoft,

l'intégration de Passport dans Windows XP est un

excellent moyen de pousser les utilisateurs à

s’inscrire à ce service d'authentification. Et cela

fournira au géant du logiciel une passerelle pour

proposer ses services web.

"Plus il y aura de gens disposant d'un compte

Passport et plus des éditeurs tiers proposeront des

services liés à ce système d'authentification, plus il

y aura de gens pour utiliser ces services", indique

Rosoff de Directions on Microsoft. "Au lieu de devoir

se connecter sur eBay à chaque fois que vous

voulez procéder à un achat, vous vous connecterez

via Windows Messenger ou même directement via

le système d'exploitation. Il est même prévu que

votre connexion Passport se fasse

automatiquement au démarrage de l'ordinateur."

Microsoft ne semble pas non plus vouloir imposer

Passport aux utilisateurs. Si les versions de test

successives de XP proposaient de s'inscrire au

service Passport pendant l'installation, ce ne sera

plus le cas dans la version commerciale, a précisé

la porte-parole de Microsoft Erin Cullen.

La deuxième fois que vous vous connecterez sur

Internet, et jusqu'à 4 fois encore, il vous sera

proposé de créer un compte Passport. "Mais c'est

tout", indique-t-elle. "Nous essayons de le rendre le

moins gênant possible".

Michael Silver, analyste de Gartner, considère que

l'inscription au service d'authentification ne sera pas

aussi discrète que Microsoft le laisse entendre.

"Passport est tellement présent, que pratiquement

que tout le monde va s'inscrire", déclare-t-il.

Certaines des fonctions de XP, les services

Windows Messenger, Publication web et

Commande d'impression, nécessitent une

authentification Passport. Windows Messenger, la

console de communication qui offre des options de

messagerie instantanée, de vidéoconférence, de

téléphonie et de partage d'applications, est la raison

principale pour laquelle les utilisateurs s'inscriront.

En fait, Windows Messenger est à ce point

révolutionnaire que certains analystes prévoient que

cette fonction à elle seule pourrait doper les ventes

de Windows XP.

"Voilà une fonctionnalité vraiment nouvelle et

intéressante, qui va rendre ce système

d'exploitation presque indispensable", déclare Zurek,

de Forrester. "Oh, au fait, vous devez avoir un

compte Passport pour vous servir de ça !".

Une autre fonction de Windows XP a

particulièrement séduit les testeurs : la possibilité de

gérer simultanément les comptes Passport et

d'utilisateur. Dain en explique les avantages :

"Avec XP, si votre compte Passport est activé au

moment de la connexion utilisateur, vous avez un

accès transparent à tout site ou service web qui

utilise Passport pour l'authentification", indique-t-il.

"C'est en fait comme si vous preniez la connexion

au réseau privée d'AOL, mais que vous l'étendiez à

tous les réseaux. Plus important encore, Passport

est basé sur des standards ouverts que les

développeurs peuvent déployer dans leurs propres

applications et sites web".

Microsoft propose également plus de choix aux

entreprises qu'aux particuliers, qui utiliseront

probablement davantage les services

d'authentification de Microsoft. C'est ce qu'a déclaré

le président de Microsoft, Bill Gates, lors d'une

interview accordée à CNET News.com.

"Au sein de l’entreprise, Hailstorm, plutôt que de

chercher Passport pour l'authentification, se

connectera directement à Active Directory. Ainsi, la

seule fois que vous aurez besoin d’aller sur Internet,

c’est pour vos relations à l’extérieur de l’entreprise",

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indique Gates. C'est, dit-il, ce qui va plaire aux

sociétés qui cherchent "à définir des profils de

communication et à gérer leurs ressources".

Même si Microsoft parvient à uti liser Windows XP

pour susciter plus d’inscription à Passport qu'il ne

pourrait le faire autrement, cela n'assure en rien le

succès de HailStorm et des autres initiatives .Net,

indique Silver.

"Et ce que Microsoft fera après, leur taux de

réussite… Tout cela dépend des services qu'ils

proposeront", explique-t-il. "Ce n'est pas parce qu'ils

auront beaucoup de titulaires de comptes Passport

que le succès est garanti".

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2 - Pas de visa de la part des défenseurs de la vie privée

Une nouvelle fois Microsoft risque d'avoir à s'expliquer devant les régulateurs fédéraux au

sujet de son système d'identification centralisé. La perspective qu’une telle masse

d'informations privées soit entre les mains d'un groupe aussi dominant inquiète ses détracteurs.

Une douzaine d'organisations américaines de

défense des consommateurs et de la vie privée,

dont l'Electronic Privacy Information Center (Epic),

Junkbuster et Consumer Action, ont déposé une

plainte contre Microsoft le 26 juillet dernier devant la

Federal Trade Commission (FTC), la principale

agence fédérale chargée de réguler le commerce et

la concurrence. Cette réclamation vise directement

le système d'identification Passport, déjà

opérationnel mais qui est par ailleurs intégré à

Windows XP, la nouvelle version du système

d'exploitation de Microsoft.

Passport permet la collecte de nombreuses

informations personnelles auprès de ses utilisateurs

- mots de passe, coordonnées personnelles,

numéros de carte bancaire, etc. - et leur stockage

dans une base de données centrale. Tout détenteur

d'un "passeport Microsoft" n'aura plus qu'à saisir un

nom d'utilisateur et un mot de passe uniques pour

accéder aux nombreux services web (agenda,

annuaire, musique en ligne, commerce électronique,

banque directe, etc.), que Microsoft envisage de

regrouper sous l'enseigne de son futur portail

Hailstorm.

Passeport obligatoire pour consommer sur le net ?

Une fois l'utilisateur identifié dans le cadre d'un

achat en ligne, la base de données Passport, dans

laquelle Microsoft stocke son profil, se chargera de

communiquer automatiquement au site de

commerce en ligne les informations nécessaires au

bon déroulement de la transaction (nom, adresse de

livraison, numéro de carte bancaire, etc.).

Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue

mardi dernier, le directeur exécutif de l'Epic, Marc

Rotenberg, s'est inquiété des menaces que fait

peser ce système Passport sur le respect de la vie

privée, surtout en prévision de son intégration dans

XP, lequel est selon lui « appelé à devenir le

principal moyen d'accès des consommateurs à

Internet ». L'Epic et six autres organisations de

défense de la vie privée vont demander à la FTC de

se pencher sur l'intention qu'à Microsoft de

« collecter, tracer et établir le profil de millions

d'internautes ».

« Microsoft apparaît de manière inquiétante comme

un gouvernement délivrant des passeports,

effectuant des contrôles d'identité et prélevant des

droits sur toutes les transactions », estime Jason

Catlett, le président de Junkbusters. Selon lui, voir

la firme jouer « un rôle aussi central dans le e-

commerce » est une idée aussi séduisante que

« transformer le triangle des Bermudes en plate-

forme aéronautique ».

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La sécurité du système mal assurée ? Pour Richard Smith, le directeur technique de la

Privacy Foundation, qui ne fait pas partie des treize

"plaignants" mais qui soutient l'initiative, Microsoft

veut devenir une « passerelle vers Internet sur toute

la ligne » et « la compagnie qui détient toutes les

informations personnelles sur les consommateurs »,

ce qui soulève de nombreuses questions au regard

de la réglementation antitrust. « C'est comme si

c'était la seule compagnie de cartes de crédit sur

Internet », a-t-il déclaré.

« Nous pensons avoir conçu un système

d'authentification qui est un modèle pour l'industrie,

parce qu'il permet aux utilisateurs d'avoir un

contrôle sur leurs propres informations et sur qui est

autorisé à y accéder », s’est défendu de son côté

Microsoft par la voix d'un de ses porte-parole. Reste

que la sécurité d'un tel système de base de

données centralisée n'est pas assurée. « De

nombreux programmeurs ont mis à jour des bugs

de sécurité dans les logiciels de Microsoft »,

rappelle Marc Rotenberg. Et d'ajouter : « Microsoft

ne s'est jamais imposé comme un Fort Knox de la

vie privée sur internet. »

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3 - Le choix de l’ouverture à la concurrence

Accusé de réserver Passport à ses seuls services et applications, Microsoft autorise

finalement toute entreprise cliente ou concurrente à exploiter son système d'authentification. Sursaut altruiste ou entrisme technologique ?

Microsoft a ouvert jeudi 20 septembre son système

d'authentification Passport à la concurrence. En fait,

le coeur du système Passport reposera à partir de

2002 sur un standard d'authentification développé

par le MIT (Massachusetts Institute of Technologie)

et baptisé Kerberos, explique Microsoft dans un

communiqué. Résultat : toute entreprise ayant une

solution d'authentification basée sur ce standard,

pourra utiliser le système Passport sur ses propres

serveurs. Il faudra cependant souscrire un contrat

de licence avec Microsoft, dont le montant n'a pas

encore été fixé, nous a indiqué l'éditeur. Au final,

Microsoft entend créer une "fédération" de sites

utilisant le système Passport.

L'empire contre-attaque Avec cette opération d'ouverture à la concurrence,

Microsoft semble clairement vouloir couper l'herbe

sous le pied aux détracteurs de Passport, même s'il

s'en défend. « Nous avons simplement écouté les

suggestions de nos grands partenaires qui

bloquaient sur le fait que les données étaient toutes

hébergées sur un data center Microsoft aux USA »,

explique Alain Le Hegarat, responsable marketing

de la division .Net chez Microsoft France.

Le géant de Redmond a déjà plusieurs fois redressé

la barre avec Passport. En début d'année, il s'était

vu reprocher de constituer via Passport une base

clients planétaire qu'il pourrait ensuite revendre à

ses partenaires. Suite à cette polémique, Microsoft

s'était engagé en avril dernier à ne pas exploiter

commercialement les données obtenues via

Passport.

Principal reproche fait à Microsoft : l'ensemble des

informations personnelles demandées lors de

l'enregistrement sont réunies au sein d'une même

base de données contrôlée par Microsoft, ce qui

représente également des risques en terme de

sécurité. En septembre, Microsoft a donc réduit le

nombre de champs obligatoires durant l'inscription à

Passport, d'une dizaine (nom, prénom, localisation,

type de plate-forme, etc.) à seulement deux

(identifiant et mot de passe).

Bientôt deux systèmes concurrents

Restait encore le problème de la localisation des

données, exclusivement chez Microsoft. Il est

désormais résolu puisque elles pourront être

stockées sur les serveurs des différentes

entreprises qui adopteront la technologie Passport.

Une évolution qui n'empêchera pas Microsoft

d'instaurer une nouvelle situation monopolistique en

incitant un nombre toujours croissant d'entreprises à

adopter son système.

L’éditeur n'est pourtant pas seul sur le secteur. Il a

pour commencer face à lui un concurrent de taille :

AOL. Le numéro un mondial des services en ligne

développe en effet son propre système

d'authentification répondant au nom de code "Magic

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Carpet" (tapis volant). Il est sensé être finalisé d'ici à

la fin de l'année et devrait être notamment adopté

par Amazon.com.

De son côté, l'américain Sun Microsystems s'est

entouré de 33 partenaires pour répondre au

système Passport de Microsoft. Une coopération qui

regroupe notamment Cisco Systems, Verisign, RSA,

Real Networks, Sony et Gemplus dans le secteur

des technologies de l'information, ainsi que les

opérateurs Globalcrossing, NTT DoCoMo ou

Vodafone, sans oublier des compagnies aériennes

telles qu'United Airlines ou American Airlines.

Réunis au sein du "Liberty Alliance Project", ils

lanceront d'ici à 6 mois un système d'identification

unique pour les réseaux, qui laisserait un contrôle

maximum aux utilisateurs.

Alternative sérieuse ou effet d'annonce ?

Sun insiste opportunément sur le fait que la

nouvelle solution « protègera la vie privée des

consommateurs », ce qu’a assuré Piper Cole, vice-

président de la compagnie, dans un communiqué.

Par quel moyen ? Principalement en donnant à

l'utilisateur un relatif contrôle des données le

concernant. Il pourra notamment limiter les

informations transmises et choisir la société qui

gérera son compte.

Autre intérêt : la solution de l'Alliance se veut

« ouverte ». Ce qui ne signifie pas que son code

sera disponible, ni que la solution proposée

reposera sur la licence GNU GPL des logiciels

libres. Non, rien de tout cela. Par "ouvert" il faut

comprendre "ouvert à tous". L'Alliance se déclare

avant tout « fédératrice », elle lance donc un appel

à tous les acteurs souhaitant la rejoindre. Y compris

ses concurrents Microsoft et AOL, au moins pour

qu'ils prévoient une passerelle d'interopérabilité

entre leurs systèmes et la solution de l'Alliance.

Microsoft conserve pour l’instant une longueur

d'avance sur ses concurrents puisque son système

compte déjà 165 millions d'utilisateurs et qu'il est

intégré à Windows XP.

Il faut par ailleurs reconnaître que Sun ne donne

aucune précision technique sur sa solution. Une

omission que Microsoft ne manque pas de

souligner, tout en se félicitant de cette annonce :

« Cela confirme qu'un système d'authentification

unifié est une bonne idée », explique Alain Le

Hegarat, responsable marketing de la division .Net

chez Microsoft France. « De plus, nous avons

ouvert Passport il y a 10 jours à la concurrence, ce

que propose aujourd'hui l'Alliance, le mode

coopératif est donc bien la marche à suivre ».

« Seul reproche, conclut le responsable, nous

avons clairement exposé notre calendrier et les

technologies que nous allons utiliser, tandis que le

communiqué de Sun et consorts demeure très flou

sur ces points et relève plutôt de l'effet d'annonce ».

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Hailstorm Hailstorm, bouquet de services web personnes

1 - Un modèle commercial encore vague

Selon les descriptions, le projet HailStorm de Microsoft est une arme dirigée contre America

Online ou un composant crucial de la stratégie du géant du logiciel pour imposer un modèle

commercial basé sur l’abonnement. Mais comment fonctionnera HailStorm au juste ? Et comment Microsoft va-t-il gagner de l'argent grâce à lui ?

Ne demandez pas à Jim Allchin.

Bien qu'il fasse partie des cinq dirigeants clés de

Microsoft et qu'il sache tout du système

d'exploitation Windows, même Jim Allchin reste très

vague sur le modèle commercial de HailStorm et

sur les revenus qu'il pourrait générer.

"Je pense tout simplement que ce projet n'est pas

encore assez avancé", a concédé le vice-président

de Microsoft lors d'un entretien avec CNET

News.com fin août. "Côté commercial, il va falloir

encore beaucoup réfléchir, beaucoup".

"Toute l'entreprise apprend beaucoup sur les

services et sur la manière de réussir dans ce

domaine", déclare Jim Allchin. "Nous n'avons pas

encore trouvé une solution parfaite. Je sais ce que

nous faisons techniquement. Je sais que nous

allons dans la bonne direction. Mais s'agissant du

modèle commercial, nous sommes encore en train

d'en débattre."

La candeur d'Allchin vient renforcer une critique

bien connue à l'encontre de Microsoft : l'éditeur

s'appuierait sur la peur et sur l'incertitude lorsqu'il

cherche à conquérir un nouveau territoire. D'un

autre côté, les points faibles de Microsoft se

transforment parfois en succès à long terme.

Quelle que soit la situation, la compagnie devrait

présenter des plans plus précis lors de la

Conférence des développeurs professionnels à Los

Angeles fin octobre. Les tests initiaux du produit se

dérouleront au même moment.

Un élément crucial

Beaucoup de choses dépendent du succès de

HailStorm. Il s'agit de la première offre issue de la

stratégie .Net de Microsoft et d'un élément clé du

plan complexe visant à déplacer l'informatique

d'entreprise sur le web. En tant que composant

de .Net, HailStorm est un élément crucial du projet

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de Microsoft consistant à fournir du contenu et des

services commerciaux et bancaires. D'autres

services doivent également être fournis, comme la

messagerie, sur une large gamme de périphériques

allant des téléphones cellulaires aux PC en passant

par les ordinateurs portatifs.

En bref, HailStorm est considéré comme un "service

fondateur" dans le sens où il va héberger toutes

sortes d'informations personnelles : des agendas,

des listes de contacts, des numéros de cartes de

crédit et même des photographies.

Ces données seront alors accessibles au moyen

d'un large éventail de périphériques et il sera

possible par exemple modifier une date sur son

agenda depuis son téléphone cellulaire, ou accéder

à diverses applications et sites Web. Un site d'e-

commerce, par exemple, pourra avoir accès au

numéro de carte de crédit d'un client, à l'adresse de

livraison et même à son agenda pour proposer une

date de livraison.

HailStorm et .Net répondent également à un besoin

crucial de Microsoft : s'assurer des revenus

réguliers, grâce à des abonnements, tout en

réduisant sa dépendance vis à vis des ventes de

logiciels ou de mises à jour.

La technologie HailStorm a bien été développée.

Néanmoins, les analystes et même les plus hauts

dirigeants de Microsoft pensent que la stratégie

commerciale qui produira un chiffre d'affaires

substantiel n'a pas encore été définie.

Si le modèle économique reste à préciser, Microsoft

continue d'avancer afin sur la perspective d’offrir

ses services HailStorm via un abonnement. Mais les

dirigeants de la firme ne donnent aucune précision

car plusieurs questions sont encore en suspens.

"Nous espérons apporter plus de réponses cet

automne", a déclaré Adam Sohn, chef de produit

pour la plate-forme Microsoft .Net. "La question est

la suivante : est-ce que les gens paieront pour

utiliser des services possédant une véritable valeur

ajoutée ? Si oui, nous pensons que les

abonnements des utilisateurs nous permettront

d'être rentables".

Qu'il s'agisse d'une confusion intentionnelle ou

d'une réelle ambiguïté sur le projet, les

commentaires de Microsoft apportent de l'eau au

moulin des critiques. Ces dernières accusent la

compagnie d'avoir annoncé HailStorm

prématurément afin de geler toute initiative des

concurrents.

Nous n'avons pu interroger AOL Time Warner, mais

le géant d'Internet serait actuellement en train de

travailler sur son propre kit de services. D'autres

éditeurs de logiciels, y compris IBM, Hewlett-

Packard, Oracle et Sun Microsystems, ont

également annoncé l'étude de produits qui

permettront à leur clients de créer des logiciels et

des services web.

Peur, incertitude et doute ?

Les critiques disent que Microsoft utilise là une

stratégie bien connue : répandre la peur,

l'incertitude et le doute (abrégé FUD en anglais :

fear, uncertainty and doubt) afin de convaincre le

consommateur d'attendre la sortie de ses produits

plutôt que d'acheter chez le concurrent.

Le directeur général de Microsoft, Steve Ballmer,

évoquait déjà le projet HailStorm lors d'une

conférence de presse il y a presque deux ans. Et en

mars 2001, Microsoft annonçait officiellement son

initiative HailStorm.

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Les analystes offrent une interprétation plus

nuancée. Certes, HailStorm est annoncé des mois

avant la sortie de sa version test. Mais Microsoft est

encore en territoire inconnu : ne l'accusons de ne

pas avoir identifié clairement un modèle

économique. Selon ces experts, Microsoft est sur le

point de devenir la première entreprise à offrir une

grande variété de service Web dédiés aux

consommateurs et aux entreprises.

Et avec une version finale de HailStorm prévue pour

2002, les analystes ajoutent que l'éditeur a le temps

de s'y pencher et de trouver une solution.

"'Personne n'a encore fait ce pas", déclare Evan

Quinn du groupe Hurwitz. "Vous parlez de changer

le paradigme du fonctionnement de l'entreprise et

du monde des logiciels. Ils serviront d'exemple pour

le reste de l'industrie en ce qui concerne

l'implémentation de services Web".

David Smith, analyste chez Gartner, ajoute que

Microsoft passe souvent par une période de tests et

d'essais lors de la sortie d'un nouveau produit,

avant de véritablement définir sa stratégie. Et c'est

ce qui se passe pour HailStorm.

"Si vous regardez bien la manière dont Microsoft a

introduit de nouvelles technologies, ils passent par

une période d'étude et d'expérimentation pour

déterminer ce qui est faisable, ce qu'ils veulent faire

eux-mêmes et ce qu'ils pensent être le mieux pour

les autres", déclare Smith. "Ils ne prétendent pas

avoir les réponses à tous les coups. Cela nécessite

de la recherche et des essais".

Smith cite en exemple la présence de Microsoft sur

le Web, la société ayant décidé de conserver le

service en ligne MSN, mais de vendre le site de

voyages Expedia.

Selon Chris Payne, vice-président marketing pour la

division plate-forme des services Microsoft, la

compagnie a développé un modèle économique

général qui intègre un modèle d'abonnement pour

HailStorm. L'éditeur fait déjà payer un forfait annuel

pour ses clients qui utilisent le service

d'authentification Passport de Microsoft, un élément

clé d'HailStorm.

L'éditeur réfléchit actuellement sur les tarifs à

appliquer pour l'utilisation de HailStorm ainsi que

sur les tarifs concernant les partenaires qui

fourniront des services similaires. "Nous travaillons

sur les détails, mais nous avons déjà défini les

grands principes", ajoute Payne.

D'après nos sources, la responsabilité du

développement d'une stratégie commerciale repose

sur les épaules de Bob Muglia, vice-président du

groupe services .Net de Microsoft.

"D'un point de vue technique, HailStorm est

prometteur", déclarait une source. "Le modèle

économique et son fonctionnement sont toujours à

définir. Ca, c'est le travail de Bob Muglia".

Nous n'avons pas réussi à joindre M. Muglia pour

qu'il nous fasse part de son point de vue.

American Express, contactée par Microsoft pour

être partenaire sur le projet HailStorm, n'a pas

encore signé de contrat avec Microsoft pour les

services HailStorm, a déclaré la porte-parole

d'American Express.

Un autre partenaire Microsoft, ComponentSource,

un site d'e-commerce qui vend des outils et du code

aux développeurs, a signé un accord préliminaire

avec Microsoft pour commencer à utiliser les

services d'HailStorm dédiés aux entreprises.

Selon Sam Patterson, son directeur général,

ComponentSource a intégré Passport. La société

prépare également un nouveau service de

notification utilisant HailStorm : son but est de

prévenir ses clients lorsque de nouveaux produits

sont disponibles par des moyens divers, notamment

les messageries instantanées.

M. Patterson n'a pas souhaité dévoiler les détails de

l'accord signé avec Microsoft, mais nous a confié

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que Microsoft avait quelques difficultés à mettre en

place un modèle économique pour HailStorm.

"Ils étudient tous les différents modèles

économiques pour déterminer le mieux adapté",

explique M. Patterson. "Ils ne veulent pas utiliser un

modèle publicitaire, car ce modèle n'a pas marché

sur Internet et comme les services gratuits ne sont

pas rentables, HailStorm ne pourra pas être gratuit.

Quel que soit le modèle qu'ils vont établir, il servira

de standard pour toute l'industrie".

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2 - Universal Directory Service : La tentation du répertoire universel

Il existe une société dont l'objectif est de vous aider

à fournir des services personnalisés à vos clients,

en interne comme à l'extérieur. Son objectif est

d'héberger un gigantesque répertoire Internet où les

utilisateurs peuvent déposer des informations. Elle

veut également proposer un jeu d'API qui

permettrait aux développeurs d'utiliser ce répertoire

pour élaborer leurs propres applications.

Un aussi vaste entrepôt d'informations, destiné à

encadrer les expériences des utilisateurs, peut vous

permettre d'intégrer à vos applications des services

plus personnels. Les utilisateurs peuvent s'identifier

pour accéder au répertoire, et une fois reconnus par

le serveur central, ils sont reliés à vous de

différentes manières. Vous pouvez leur donner un

accès direct à la personne adéquate via une

messagerie instantanée ou utiliser les messageries

instantanées pour relier des groupes entre eux.

Taper des informations personnelles pour les

achats en ligne devient un jeu d'enfant, parce que le

répertoire garde trace des adresses et des données

bancaires. Le répertoire facilite les collaborations,

car nous pouvons rendre nos agendas accessibles

à qui nous le souhaitons. Les informations peuvent

être téléchargées sur les ordinateurs, les smart

phones ou les PDA.

Si vous n'êtes pas intéressé par tous ces avantages

potentiels, apprenez qu'il ne s'agit que de la partie

immergée de l'iceberg. Impossible d'évaluer encore

toutes les innovations que les développeurs

ajouteront à ces premiers essais.

Plutôt alléchant, non ? Mais vous vous dites

probablement qu'un tel projet nécessite un gros

investissement initial, ce qui ne court pas les rues

en ce moment, ainsi qu'un large soutien de

l'industrie, ce qui n'est jamais gagné d'avance.

Heureusement, deux des éléments clés existent

déjà : le répertoire et le moteur d'identification. Ils

démontrent ainsi l'efficacité d'au moins une partie

du système. Et quant au reste, les perspectives sont

remarquables. Dès que vous connaîtrez le nom de

la société qui développe ce projet, vous y croirez un

peu plus. Car il s'agit non moins que de… Microsoft.

Et l'initiative en question s'appelle HailStorm .

Oh, pardon, je ne pensais pas que vous auriez une

syncope ! Je sais que la plupart des gens se

méfient de tout ce qui touche de près ou de loin à

Microsoft. Et ce n'est parfois que justice. Ils pensent

que Microsoft veut s'emparer de la majeure partie

du monde informatique et il se peut qu'ils aient

raison. Mais cela ne suffit pas à faire de la société

un parangon du mal. Le mal tient plutôt à

l'arrogance et aux pratiques monopolistiques de

l'entreprise, sujet que j'ai déjà abordé ailleurs.

Microsoft envisage de faire de ses technologies de

construction, par exemple sa messagerie

instantanée (MSN Messenger) ou son service

d'authentification Internet (Passport), la pierre

angulaire du système. L'objectif est simple : que les

développeurs s'en servent pour créer leurs propres

services, dans la lignée du projet .Net de Microsoft

(une stratégie de logiciels conçus comme des

services). Microsoft espère que HailStorm finira par

s'étendre à tous les PC ou périphériques connectés

à Internet, même ceux qui n'utilisent pas Windows.

Microsoft n'aurait-il pas l'intention de coupler les

services .Net avec Windows XP dans la même

intention hégémonique qu'à l'époque du couple

Internet Explorer/Windows ? Eh bien non. Au

contraire du navigateur, programme fonctionnant en

local sur l'ordinateur client, le cœur de HailStorm

consiste en des services fonctionnant sur des

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serveurs Microsoft. N'importe quel développeur peut

se procurer les outils et développer ensuite ses

propres services.

HailStorm peut accélérer le développement de votre

projet d'e-commerce, car en utilisant ses API vous

pouvez lui déléguer, par exemple, l'authentification

et la gestion des données utilisateurs. Je ne ferais

pas ça sur le site web de monsieur tout le monde,

sans vouloir vexer personne, mais Microsoft a ce

qu'il faut pour réussir. J'en veux pour preuve les

douzaines de partenaires qui délèguent déjà la

partie authentification de leurs systèmes e-

commerce au service Passport de Microsoft.

Tout service d'hébergement pose bien sûr la

question de la sécurité. Quel est le degré de

cryptage des données ? Quelle sécurité offre le site

hébergeur ? Microsoft pourra-t-il assurer la

confidentialité des informations contenues dans le

répertoire, même vis-à-vis de ses propres

services ? Ce sont là des questions importantes

auxquelles l’éditeur devra répondre.

Si Microsoft parvient à résoudre les problèmes de

sécurité et de confidentialité, HailStorm a toutes les

chances de remporter son pari. Microsoft travaille à

rendre le service accessible et accepté partout et

par tous. En conséquence, les sociétés qui

négligeront de recourir à ce service pourraient être

handicapées par la nécessité de développer et de

diriger leur propre répertoire d'authentification ou de

faire appel à des tiers pour ce travail. On peut

s'attendre à une floraison dans le domaine des

outils d'authentification, de la part de sociétés déjà

engagées dans ce secteur (authentification

biométrique ou par smart card), comme VeriSign,

RSA Security et Arcot Systems.

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3 - Nos questions à Bill Gates

En quoi l'offre HailStorm peut-elle

intéresser les entreprises ?Bill Gates :

HailStorm est orienté vers les utilisateurs en

tant qu'individus et pas en tant que

consommateurs. L'offre s'adapte au profil de

l'utilisateur. Imaginons que vous soyez

interrompu par la sonnerie de votre téléphone

pendant notre entretien. Qui peut définir si un

élément comme votre téléphone peut vous

déranger ou non ? Vous seul, car cela ne

concerne que vous. Ce n'est pas quelque

chose d'uniforme, spécifique à une machine

particulière. Cela s'adapte également à votre

vie professionnelle.

Donc, HailStorm repose sur l'idée que les

informations vous concernant travaillent à

votre place ?

HailStorm permet de centraliser les éléments

de communication. L'utilisateur est averti

lorsqu'on l'appelle pour changer un vol, si un

de ses clients est mécontent ou si son patron

veut le voir. Tout ceci fait partie de l'offre

HailStorm. Un effort supplémentaire a été fait

pour le B2B (entreprise à entreprise) sur le

plan des schémas XML. Les fournisseurs

pourront recevoir des données XML

(Extensible Markup Language). Ils auront

besoin d'avoir un outil de visualisation riche,

comme Office. Ils n'auront pas à changer de

logiciels.

Comment pouvez-vous être sûr que les

utilisateurs demanderont et accepteront de

payer des services web ? Votre modèle

HailStorm repose sur ce principe.

Certains services seront gratuits, et d'autres

payants. Et le marché décidera tout seul. Nous

proposerons aux utilisateurs un service de

sauvegarde de tous les fichiers présents sur

leur ordinateur, qu'il s'agisse de photos de

famille ou de documents professionnels, par

exemple. Si leur ordinateur est volé ou

endommagé, ces documents ne seront pas

perdus puisque nous les stockons pour eux.

Vous-même, accepteriez-vous de payer un

tel service ?

Nous espérons que cette offre sera perçue par

les clients comme indispensable. Prenons un

exemple : une personne qui utilise plusieurs

PC simultanément veut que des informations

s'affichent sur ceux-ci simultanément. Si vous

lui proposez de le faire automatiquement, elle

trouvera ce service inestimable. Mais nous

savons que certains aspects de l'offre devront

être gratuits, comme ce sera le cas pour

Hotmail et Passport. Quant aux services

facturés, ils ne devront pas coûter trop cher.

En outre, la procédure d'abonnement à ces

services devra être simple. La politique de

Microsoft a toujours été de s'adresser au plus

grand nombre, pour faire du volume et à bas

prix. Nous ne ciblons pas les groupes

restreints. Nous devons donc proposer une

offre simple qui apparaîtra indispensable à des

millions et des millions de personnes.

Si l'on reprend ce qu'a dit Microsoft,

HailStorm doit être hébergé sur des

serveurs pour que le système fonctionne.

Que comptez-vous faire pour garantir la

sécurité ?

Nous y travaillons avec d'autres entreprises.

Les protocoles internet vont évoluer pour

assurer la sécurité et la qualité des services, et

permettre la mise en place de caches de plus

grande capacité. Nous travaillons là-dessus

avec des compagnies comme Cisco, Akamai

ou Intel. Elles veulent aussi faire évoluer leurs

produits pour les services Web et prendre en

charge les développements industriels, comme nos services.

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Nouvelle licence La nouvelle politique de licence en question 1 - Mises à jour : qu’est-ce qui change vraiment ?

Une majorité d’entreprises n’a pas encore clairement assimilé les changements introduits par

Microsoft dans sa politique de licence, présentée brutalement au mois de mai dernier et mise en application tout aussi brusquement le 1er octobre 2001. Explication…

L’annonce brutale de la nouvelle version 6.0 des

contrats de licence de Microsoft au mois de mai

dernier a provoqué un tollé général dans les

entreprises. Mais nombre d’entre elles n’ont pas

encore saisi la nature des changements introduits et

la manière dont ils vont affecter leur gestion des

licences logicielles et leurs budgets.

Dans les faits, Microsoft a décidé de supprimer

purement et simplement les références Mise à jour

(Version Upgrade, Product Upgrade, Concurrent

Upgrade, Langage Upgrade) et Forfait mise à jour

(Upgrade Avantage). La première de ces références

est un package qui peut être acheté au coup par

coup, permettant par exemple de passer de

Windows NT4 à Windows 2000 ou d’Office 2000 à

Office XP - et vendu en moyenne de 60 à 70 %

moins cher que la version complète du produit, à

condition de disposer de la version antérieure (v-1).

La deuxième de ces références était un contrat de

mise à jour d’une durée de deux ans réservé aux

entreprises bénéficiant d’un programme de licence

avec tarification au volume, comme Open (parc <

500 PC) ou Select (parc > 500 PC). Une fois

souscrit (au tarif d’une mise à jour majorée de 40

%), Avantage Upgrade donnait à l’entreprise un

droit de mise à jour vers toutes les nouvelles

versions survenues pendant 24 mois, ou jusqu’à

échéance de la licence Open ou Select.

Des licences jusqu’à deux fois plus chères

Désormais, ces deux références sont remplacées

par un programme unique de mise à jour baptisé

Software Assurance, souscrit pour trois ans, qui

donne le droit de déployer pendant cette période

toutes les versions à venir des logiciels dont

l'entreprise détient une licence Open ou Select. Le

tarif fixé par Microsoft est de 29 % du prix de la

licence complète à acquitter chaque année.

Pour Francis Aaron, administrateur du Cigref (Club

informatique des grandes entreprises françaises), le

coût des mises à jour dans le cadre de cette

Software Assurance est beaucoup trop élevé. « Si

on applique ce ratio [29% du prix de la licence

complète par an], une entrepris e qui n'effectue la

mise à jour de ses logiciels que toutes les deux ou

trois versions va néanmoins devoir racheter une

licence complète tous les 3 ans, contre tous les 6

ans dans les conditions antérieures. En moyenne,

cela revient à doubler le prix des licences »,

explique-t-il.

Globalement, les conditions tarifaires de la Software

Assurance sont avantageuses pour les clients qui

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effectuent une mise à jour à chaque nouvelle

version introduite par Microsoft. Or dans les faits,

« les grandes entreprises ne peuvent pas se

permettre de déployer chaque nouvelle version sur

10 à 15 000 postes », fait remarquer Francis Aaron.

De plus, « la Software Assurance est un

engagement forcé sur le moyen terme, alors qu'on

n'a aucune visibilité, en cette période d'évolution,

sur les choix à faire (concernant par exemple

Windows 2000, XP ou .Net) et sur la pérennité des

produits Microsoft », plaide-t-il.

Une migration imposée

Autre problème : pour bénéficier de la Software

Assurance, les entreprises doivent préalablement

mettre à jour leur parc avec les dernières versions

des logiciels de Microsoft (par exemple Office 2000

ou Windows 2000), et cela avant la date butoir du

28 février 2002. Une migration massive imposée par

Microsoft dont les entreprises ne veulent pas

supporter le coût immédiat. « À l'origine, cette date

butoir était fixée au 31 décembre. Nous avons

obtenu de Microsoft Corp. qu'elle soit repoussée au

28 février 2002 afin que les entreprises françaises

puissent étaler la dépense sur deux exercices

fiscaux », déclare Guillaume Tostain, le responsable

des programmes de licence chez Microsoft France.

Autre concession arrachée à la maison mère, le

maintien du forfait mise à jour, qui devait disparaître

le 1er octobre, jusqu'au 28 février 2002. « Nous

maintenons cette référence au tarif de la mise à jour

majorée de 5 % au lieu de 40 % », indique

Guillaume Tostain.

« Microsoft n'est pas le seul concerné », explique

Francis Aaron du Cigref. « C'est tout le modèle de

business des éditeurs de logiciels qui est remis en

cause aujourd'hui », une évolution que ni les

éditeurs ni les entreprises n'ont su anticiper selon lui.

« Nous ne sommes pas opposés à une évolution

des modèles de tarification, mais ils doivent être mis

en place après concertation, en tenant compte des

cycles de vie des entreprises et de leurs contraintes

budgétaires », estime-t-il.

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2 - Accueil très mitigé pour la nouvelle police d'assurance

Microsoft, dont la nouvelle politique de licence a pris effet le 1er octobre, est la cible de nombreuses critiques émanant de ses propres clients.

Et cette fois-ci, c'est un sondage de grande

envergure qui révèle l'étendue du malaise : 4 550

professionnels de l'informatique ont été interrogés

par la société d'études Giga Information Group, à la

demande d'un intégrateur de systèmes NT/2000,

Sunbelt Software. On leur a demandé de réagir au

nouveau mode de facturation adopté par Microsoft

pour vendre ses logiciels.

80 % des entreprises s'attendent à payer plus cher

Cette étude, réalisée par Giga Group, montre que

36 % des personnes consultées envisagent de se

tourner vers des plates -formes alternatives, comme

les distributions dérivées de Linux. 80 % d'entre

elles s'attendent à payer bien plus cher leurs

logiciels avec ce nouveau programme de licence.

Dans le détail, près de 42 % pensent que leurs

coûts devraient augmenter de 20 à 50 %, 19 %

s'attendent à des frais deux à trois fois supérieurs,

tandis que 7 % pensent que cela ne changera rien

et 2,6 % que

leur budget va diminuer.

Pour l'instant, seulement 7 % des personnes

consultées indiquent que leur société signera l'une

de ces différentes formules d'assurance. En fait, la

grande majorité des entreprises restent dans

l'expectative : 32 % affirment qu'elles feront

l'impasse, 42 % qu'elles ne changeront rien pour

l'instant.

En outre, plus de la moitié d'entre elles ont regretté

que Microsoft, qui a définit unilatéralement ces

nouvelles conditions en mai 2001, ne leur ait pas

laissé au moins un an pour se retourner. L'un des

porte-parole de l'éditeur, Dan Leach, rejette ces

critiques et parle de « malentendus », reconnaissant

tout de même que Microsoft « doit faire plus

d'efforts pour mieux communiquer » sur les

avantages de ce nouveau programme.

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3 - Le point de vue des analystes

Certains analystes estiment que le changement brutal de la politique de licence de Microsoft

pourra entraîner jusqu’à 107% de surcoût pour les entreprises. Synthèse de leurs commentaires recueillis à chaud par Joe Wilcox, de CNET News.com.

Le changement du modèle de licence de Microsoft

est tellement radical que « pour ceux qui ne passent

à la version supérieure que tous les quatre ans, cela

reviendra moins cher d’aller acheter la version

commerciale complète du produit », indique Chris

LeTocq, analyste de Guernsey Research.

Pour lui, Microsoft essaie de palier au rallongement

du cycle des mises à jour dans les entreprises.

« Microsoft a compris que plusieurs clients

reportaient leurs mises à jour, d’où une baisse de

son chiffre d’affaires », explique-t-il. « C’est

pourquoi l’éditeur a mis en place une structure de

paiement qui lui garantit de vendre ses mises à

jour » .

Bill Henningsgaard, le Vice-président de Microsoft

Corp. responsable des tarifs et licences, affirme

pour sa part que ces changements sont liés à une

demande des consommateurs. Mais il reconnaît

qu’il y a pour Microsoft un avantage à en tirer.

« Cela tend à lisser notre chiffre d’affaires », confie-

t-il.

« Plusieurs clients m’ont dit que le système de

licences tel qu’il existe est trop compliqué et requiert

trop d’administratif », affirme Henningsgaard. Le

nouveau programme est plus simple à gérer, il est

plus proche d’un modèle de maintenance, qui

permet d’étaler le coût des mises à jour sur

plusieurs années ».

« Microsoft prétend travailler à simplifier les contrats

de licence », répond de son côté Neil MacDonald,

analyste chez Gartner, « mais nous pensons qu’ils

confondent simplifier et retirer des options ». « Ils s e

sont débarrassés de la solution qu’utilisaient la

plupart des entreprises de taille moyenne pour

mettre leurs logiciels à jour [les forfaits mise à jour],

et dans le même temps, ils ont augmenté le coût

des mises à jour », indique-t-il.

Jusqu’à 107% de surcoût

Gartner estime que les entreprises de taille

moyenne qui mettent leurs logiciels à jour tous les

trois ans vont payer de 33 à 77% plus cher qu’avant.

Quant à celles qui mettent leurs logiciels à jour tous

les quatre ans, elles paieront de 68 à 107% de plus.

« Nous avons pris comme modèle une société

classique disposant d’environ 5000 ordinateurs de

bureau, utilisant Microsoft Office et un forfait de

mise à jour des versions », indique MacDonald.

« L’augmentation des coûts, le forfait de mise à jour

n’existant plus, est de 5 à 8 millions de francs

environ ».

Les entreprises qui mettent leurs logiciels à jour

tous les deux ans, en revanche, vont économiser

entre 2 et 19%, d’après Guernsey Research. « Le

message, c’est que si vous êtes un bon client de

Microsoft, vous êtes récompensé, mais quiconque

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repousse la fréquence de ses mises à jour paiera le

prix fort », indique Chris LeTocq.

Moins alarmant que Gartner, Guernsey Research

estime que les entreprises qui mettent leurs logiciels

à jour tous les trois ans paieront en moyenne de 22

à 47% de plus qu’avant, et que celles dont la

fréquence de mise à jour est de quatre ans verront

la facture s’allonger de 40 à 68%. Mais les petites

PME, dont la fréquence de mise à jour des logiciels

est bien moindre « vont payer 70% de plus par an

« , précise Chris LeTocq.

« Je pense effectivement qu’une société qui met

ses logiciels à jour moins fréquemment que…

disons tous les quatre ans en moyenne, paiera plus

cher avec le contrat Software Assurance

qu’auparavant », reconnaît Henningsgaard.

Mais selon lui, cela ne touchera pas la majorité des

clients de Microsoft qui mettent leurs logiciels à jour

tous les 2 ans 1/2 à 3 ans en moyenne. En définitive,

il estime que pour 80% des clients de Microsoft,

cela reviendra à payer la même chose, voire un peu

moins cher. « Et même pour les 20% restants,

nous avons un modèle de gestion des logiciels qui

est réellement plus pratique que le modèle actuel »,

affirme Henningsgaard.

Les cycles longs défavorisés

Neil MacDonald, de Gartner, n’est pas d’accord

avec ces affirmations. « La plupart des gens ne

mettent pas leur logiciels à jour plus fréquemment

que tous les trois ans », indique-t-il. « Dans le cas

de Microsoft Office, par exemple, c’est plutôt tous

les quatre ans en moyenne ».

Le programme Software Assurance étant un peu

moins cher que l’option Upgrade Advantage,

Microsoft affirme que c’est une meilleure offre.

« Mais tout n’est qu’une question de point de vue »,

commente Neil MacDonald.

Les forfaits mise à jour coûtent en général de 59% à

72% moins cher que la version complète et en

raison de ces coûts moins élevés et de la souplesse

qu’ils autorisent, ils sont la solution la plus utilisée

lorsqu’il s’agit de mettre des logiciels Microsoft à

jour, s’accordent à reconnaître les analystes.

Avec le programme Software Assurance, les

sociétés paient 29% du prix de la licence par an

pour les logiciels bureautiques et 25% pour les

logiciels serveurs. Si le prix de la licence complète

d’un logiciel est de 1000 francs par exemplaire, les

clients paieront 290 francs tous les ans pour avoir le

droit de déployer les mises à jour. Une mise à jour

au bout de deux ans se fera à 58% du prix du

logiciel, contre jusqu’à 80% dans le cadre de

l’ancien programme Upgrade Advantage.

Mais au bout de trois ans, la société aura payé 72%

du prix du logiciel pour sa mise à jour. Or la plupart

des entreprises ont des cycles de mise à jour de

quatre ans sur des logiciels comme Office, d’après

Neil MacDonald et Chris LeTocq. Et au bout de

quatre ans, le coût de la mise à jour sera ségal à

116% du prix du logiciel. Autrement dit, il est plus

avantageux d’acheter directement la licence de la

nouvelle version complète au bout de quatre ans et

de se passer de Software Assurance.

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Un programme de mises à jour forcées

Neil MacDonald considère ces changements

comme « un programme de mises à jour forcées ».

Il fait également remarquer que malgré ses mérites,

le programme Software Assurance n’est pas une

bonne affaire.

« Le prix habituel dans cette industrie et pour ce

genre d’offre se situe entre 17 et 22% du prix de la

licence », déclare-t-il. « Microsoft est bien au-delà et

ne propose pas une assistance technique aussi

développée que celle d’autres éditeurs ».

Henningsgaard considère pour sa part que le

programme Software Assurance de Microsoft n’est

pas plus cher que les programmes concurrents.

« Lotus fait payer environ 25% du prix de la licence

complète », dit-il. « Computer Associates, c’est

entre 25 et 30%. Oracle est effectivement moins

cher, entre 15 et 20%. Mais il y a une fourchette, et

nous sommes dans cette fourchette ».

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4 - Premiers pas vers l’abonnement logiciel

Moins affecté par la Software Assurance que les programmes de licence Open ou Select,

l’Accord Entreprise, traditionnellement réservé aux grands comptes (parc > 500 PC), est rendu

accessible à des entreprises de taille inférieure (parc > 250 PC) et s’ouvre au modèle de l’abonnement logiciel.

Le système de licence proposé jusqu’alors par

Microsoft aux grands comptes, baptisé Accord

Entreprise, leur permettait d’obtenir des tarifs

préférentiels sur des packages logiciels

(comprenant la suite Office, l’OS Windows et les

licences clients pour l’accès aux logiciels serveurs)

en fonction du nombre de PC ou d’utilisateurs et

non pas du volume de produits achetés, comme

dans les programmes de licence Open et Select.

Les entreprises achetaient les licences et un droit

de mise à jour sur trois ans, en payant par tranches

annuelles. Elles bénéficiaient de la possibilité de

déployer toutes les nouvelles versions des logiciels

dans l’intervalle. Au terme des trois ans, elles

pouvaient soit exercer leur droit perpétuel

d’utilisation de la version courante des logiciels, soit

reconduire leur Accord Entreprise ou le prolonger

d’un an.

La nouvelle version 6.0 de l’Accord Entreprise

intègre désormais la Software Assurance, qui fixe à

29% du prix des licences par an le tarif des mises à

jour. Elle s’ouvre également aux entreprises dont le

parc est d’au moins 250 PC (contre 500

auparavant) et introduit deux niveaux de tarification

supplémentaires. Mais elle se voit surtout adjoindre

une offre alternative : l’Accord Entreprise sur

abonnement.

Avec ce nouveau système, les entreprises

continueront à souscrire des contrats sur trois ans,

mais comme il s’agit d’un abonnement, elles

paieront des annuités moins lourdes. Cependant, au

terme des trois ans, elles devront soit souscrire un

nouvel abonnement, soit arrêter d’utiliser leurs

logiciels. En fait, cela revient pour Microsoft à

passer d’un système de licences « à vie » à un

système de licences limitées sur une période

donnée.

Interrogé à ce sujet par CNET News.com, un porte

parole de Microsoft Corp. a déclaré : « Le monde du

logiciel évolue vers un monde de services, nous

avons donc besoin d’un nouveau type de licences et

d’assistance et de tout ce qui permettra à l’avenir

d’assurer une rentabilité avec ce type de modèle ».

L’option de Microsoft est donc on ne peut plus claire.

Dans l’esprit de l’éditeur, le logiciel n’est plus un

produit dont on acquiert la licence d’utilisation mais

un service auquel on s’abonne. Aussi, la plupart des

analystes craignent que ce qui n’est aujourd’hui

qu’une option ne devienne la règle et que Microsoft

tente d’imposer le modèle de l’abonnement à

l’ensemble de ses clients. Ils redoutent en effet que

l’éditeur continue à proposer des licences « à vie »,

mais à un tarif trois à quatre fois plus cher que le

prix actuel, de sorte que plus personne n’en voudra.

Pour Don Young, un analyste de chez UBS

Warburg cité par CNET News.com, la décision de

Microsoft de passer d’un système de licences « à

vie » à un modèle d’abonnement « vise à avoir un

chiffre d’affaire mieux différencié des ventes de PC,

devenues très volatiles ». Ce changement va aussi

« améliorer de façon radicale la longévité et la

prévisibilité de ses grands comptes, tout en

réduisant leur volatilité ».

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5 - Microsoft assouplit son programme de licence

Microsoft craint une érosion de sa clientèle. Il accorde six mois de réflexion supplémentaires

aux entreprises pour qu'elles évaluent son nouveau programme de licence. Quant aux détenteurs d'Office 2000, ils ne seront plus tenus de migrer vers Office XP.

Microsoft est à l'écoute de ses clients. La preuve :

six mois après avoir unilatéralement décidé de

modifier sa politique de licence, et une semaine

après son entrée en vigueur, l'éditeur accepte de

revoir sa copie.

Le 8 octobre, Microsoft a en effet décidé de modifier

son nouveau programme de licence destiné à ses

clients professionnels (une formule d'abonnement

sur 3 ans qui remplace la formule "achat + mise à

jour"). La Software Assurance, ou Licence 6.0,

entrée en vigueur le 1er octobre, autorise désormais

une plus longue période de réflexion. Après avoir

fixé le 28 février 2002 comme date butoir, Microsoft

laisse à ses clients 6 mois de sursis

supplémentaires. « Compte tenu du climat

économique actuel (sic), nos clients ont eu raison

(...) de réclamer un délai plus long pour examiner

leurs licences actuelles, évaluer les options et

savoir comment tirer le plus d'avantages de la

Software Assurance ».

Un surcoût mal accepté par les entreprises

Ce n'est pourtant pas au nom du « climat

économique actuel » que les entreprises ont

manifesté leur grogne. De nombreuses études

prospectives indépendantes ont planché sur la

question depuis mai 2001, quand Microsoft a

annoncé qu'il changeait son modèle de facturation.

L'institut Gartner, aux États-Unis, a ainsi évalué les

importantes hausses de tarifs qu'auraient à

supporter la plupart des entreprises, et plus

particulièrement les PME. En France, c'est le Cigref,

club informatique des grands comptes français, qui

a fait ses calculs pour finalement tirer la sonnette

d'alarme fin septembre (voir notre actualité du

28/09/2001)). Ce sont les entreprises qui jusque là

différaient au maximum leur passage d'une version

à une autre qui seront les plus pénalisées par la

migration vers Licence 6.0. « En moyenne, cela

revient à doubler le prix des licences », nous disait

Francis Aaron, administrateur du Cigref, quelques

jours avant la date du 1er octobre.

Microsoft fait le choix du repli stratégique

Enfin, une autre concession a été faite par Microsoft

aux entreprises utilisatrices d'Office 2000, la suite

bureautique sortie en juillet 1999, qui marche très

bien malgré la sortie d'Office XP au printemps 2001.

Les conditions initiales de la Software Assurance

prévoyaient que seules les entreprises dotées

d'Office XP pourraient migrer vers le nouveau

contrat de licence. Une manière déguisée de

contraindre les utilisateurs à migrer vers la gamme

XP puisque l'interruption de l'ancienne formule de

licence avait été initialement fixée au 1er octobre

2001, coïncidant ainsi avec l'entrée en vigueur de la

nouvelle. Elle avait ensuite été reportée au 28

février 2002. Dorénavant, les entreprises pourront

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opter pour le nouveau système de licence tout en

conservant Office 2000.

Microsoft, « à l'écoute de ses clients », sait aussi

percevoir leur mécontentement. Un sondage mené

par Giga Information Group révélait la semaine

dernière que plus d'un tiers des managers consultés

étaient prêts à migrer... vers des systèmes

concurrents ! Une évasion de clientèle que ne

pouvait sereinement accepter Microsoft, qui a donc

préféré lâcher du lest. « Ils se sont fait eux-mêmes

énormément de mal », avance Rob Enderle, l'un

des analystes de Giga, pour qui cet

assouplissement du programme n'endiguera pas

forcément la grogne des utilisateurs

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Résultats de l’enquête ZDNet

Quelle est votre perception de la stratégie de Microsoft à travers des développement comme la plateforme .Net, les services Hailstorm et le système Passport ?

25%

15%

20%

40%Préférence pour dessolutions non-MicrosoftVision et solutionspertinentes

Evolutions encoretrop prématurées

NSP

- 40 % des entreprises ne se prononcent

pas sur le sujet, dans la majorité des cas

parce qu’elles ne se sont pas encore

penchées dessus et ignorent dans le détail

ce qui caractérise ces développements,

qu’il s’agisse de la plateforme .Net ou du

bouquet de services Web Hailstorm. Dans

ces conditions, le rôle central joué par le

système d’identification Passport, qui a été

le plus médiatisé de tous ces

développements et qui est le seul à être

complètement intégré à Windows XP, n’est

pas toujours très bien perçu.

- 25 % des entreprises interrogées déclarent

s’être déjà engagées dans ce type de

développements mais en ayant favorisé

des technologies non-Microsoft. Microsoft

leur paraît isolé face aux autres initiatives

dans ce domaine (Java, Websphère,

WebLogic, Oracle). En matière de

plateforme de développement, Websphère

d’IBM et Java 2 Enterprise Edition se

partage les faveurs de ces pionniers.

Certaines entreprises qui ont déjà adopté

la plateforme J2EE confient qu’elles

maintiendront malgré tout une plateforme

.Net en parallèle mais avouent malgré tout

préférer que l’influence de Microsoft reste

cantonnée au niveau du système

d’exploitation. Dans les environnements

intégrant des mainframes IBM, la

plateforme de développement Websphère

est plébiscitée pour ses qualités de

« couplage fort » avec le système MVS.

- 20 % des entreprises interrogées jugent

que si l’offre de Microsoft peut être

tentante à bien des égards, elle est un peu

complexe à comprendre, faite de bric et de

broc et en redondance avec des produits

de Microsoft déjà existants. La stratégie de

Microsoft est jugée peu claire, impalpable

ou trop en avance. Elle cherche à répondre

de manière prématurée à des besoins qui

ne sont pas immédiats, d’où un décalage

entre les évolutions introduites et les

attentes des entreprises. Elle est parfois

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jugée utopique, eu égard aux difficultés

déjà rencontrées par certaines entreprises

pour intégrer les technologie Web dans

leur chaîne de production.

- 15 % des entreprises interrogées se disent

favorablement impressionnées par les

développements initiés par Microsoft dans

ce domaine. La vision de Microsoft et les

solutions développées sont jugées

pertinentes, notamment parce qu’elles

permettent d’aller vers des architectures

client légères et facilitent l’abandon du

modèle client-serveur. Le fait que l’initiative

de Microsoft avec .Net vienne se

surajouter à l’environnement de

développement Java et ne constitue pas à

ce jour un schéma universellement

reconnu est cependant considéré comme

un handicap. Certaines entreprises qui

disent porter leurs applications

développées dans l’environnement

Microsoft vers la plateforme .Net se

rendent compte qu’elles auront également

besoin d’une plateforme de développement

Java si elles ne veulent pas se couper de

tout un pan d’évolutions dans le domaine

de l’informatique d’entreprise.

Etes-vous favorables au principe des services Web ?

35%

35%

30%

oui

non

NSP

- Les avis restent encore très partagés sur

l’intérêt des services Web, mais les 35 %

d’entreprises qui se disent défavorables à

cette évolution ne contestent pas vraiment

le concept sur le fond. Elles se plaignent

surtout d’un « manque de visibilité » dans

ce domaine, de la « complexité des

architectures » et de « l’immaturité de

l’offre » actuelle.

- Certaines d’entre elles jugent cette

évolution intéressante mais peu pertinente

par rapport à leur métier. Elles n’imaginent

pas encore que leurs applications puissent

aller chercher des services sur Internet et

préfèrent en tout cas attendre d’y voir un

peu plus clair avant d’étudier la question.

- Malgré leur a priori défavorable, quelques

unes confient cependant que leurs

services d’étude vont se pencher sur le

sujet. A noter que le « non aux services

Web » est parfois synonyme de « oui au

dialogue entre applications mais non aux

services Web 100 % Microsoft », la

véritable stratégie de l’éditeur dans ce

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domaine ne paraissant pas toujours très

claire.

- 35 % des entreprises interrogées sont au

contraire ouvertement favorables au

principe des services Web et se félicitent

que plusieurs acteurs de ce nouveau

marché - Microsoft, IBM et Sun parmi

d’autres - se soient déjà mis d’accord sur

un certain nombre de standards (SOAP,

UDDI, etc.).

- Elles voient dans ce modèle l’opportunité

d’une « normalisation de tous les

échanges interentreprises ». Elles se

félicitent par ailleurs de la grande

« souplesse applicative » introduite par un

nouvel environnement de développement

qui leur permettra de « découpler de

nombreux éléments » des traitements

centralisés dont elles auront choisi de

garder la maîtrise.

- D’une manière générale, les entreprises

favorables au développement des services

Web considèrent que le champ

d’application de ces outils va révolutionner

l’architecture des systèmes d’information,

une partie de ce dernier étant déportée

chez des éditeurs ou des fournisseurs de

services tiers. Les directions informatiques

ou des systèmes d’information prennent

conscience de ce qu’elles vont pouvoir

offrir elles -mêmes des « couches métier »

aux partenaires de leur entreprise et

devenir elles -mêmes des centres de profit.

Cette évolution est perçue clairement

comme un véritable changement de

paradigme informatique.

- Cet enthousiasme pour le développement

des services Web ne fait pas l’impasse,

cependant, sur la forêt de problèmes qui

restent posés, concernant les

infrastructures de télécommunication,

l’hébergement, la disponibilité des

services, la maîtrise des flux, la sécurité ou

les questions de propriété intellectuelle.

Le nouveau modèle de licence introduit par Microsoft va-t-il augmenter vos coûts ?

55%

30%

15%

ouinon

NSP

- Difficile d’y voir clair dans la nouvelle

politique de licence mise en place depuis le

1er octobre 2001 par Microsoft. Seul 45 %

des grands entreprises interrogés par

ZDNet France pensent savoir à quoi s’en

tenir quant au surcoût éventuel de la

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référence Software Assurance introduite

par l’éditeur pour la mise à jour de leurs

logiciels.

- Elles sont 30 % à considérer que cette

dernière leur coûtera plus cher que les

packages ou les forfaits mise à jour

antérieurs. Seules 15 % d’entre elles

estiment au contraire que la nouvelle

référence n’augmentera pas leurs coûts.

- Fait remarquable, alors que le nouveau

modèle de licence « simplifié » introduit par

Microsoft est entré en application le 1er

octobre 2001, la majorité des entreprises

interrogées (55%) ne s’étaient pas encore

penchées sur le problème au mois de

septembre dernier ou n’avaient pas encore

déterminé dans quelle mesure leurs coûts

logiciels allaient augmenter ou non.

- Plusieurs entreprises nous ont déclaré ne

pas y voir encore très clair dans le

nouveau modèle de licence de Microsoft.

La plupart estime que l’éditeur leur force la

main pour adopter les futures évolutions

technologiques de ses produits, même si

elles ne correspondent pas

nécessairement à leurs besoins. Elles

dénoncent en bloc la logique

d’enfermement qu’il y a derrière ce

nouveau modèle de licence

- D’une manière générale, les entreprises

craignent d’être obligées de migrer pour

rentabiliser leur Software Assurance, avec

le risque de ne pas tenir tous leurs objectifs

de déploiement par manque de temps ou

de moyens. Quelques unes s’adapteraient

volontiers à la nouvelle donne à condition

que les produits de Microsoft soient

beaucoup plus faciles et moins lourds à

déployer. D’autres se résignent à souffrir

en terme de coûts parce qu’elles ont déjà

anticipé la même tendance chez d’autres

éditeurs de logiciels.

- Mises devant le fait accompli, certaines

entreprises commencent à remettre en

cause des projets qu’elles avaient lancés

avec Microsoft et dont elles ont peur de ne

pas maîtriser les coûts. Et parmi les

entreprises qui ont déjà chiffré le surcoût

des nouvelles licences, certaines ont déjà

pris le parti d’acheter la version complète

des logiciels à chaque mise à jour.

- Plusieurs entreprises confient renégocier la

plupart du temps les contrats -types de

Microsoft et espèrent limiter ainsi le surcoût

des nouvelles licences. Parmi elles,

certaines suggèrent sérieusement que les

prix de Microsoft tiennent compte

d’évolutions comme le passage aux 35

heures qui induit une utilisation moindre

des logiciels.

- Rares sont les entreprises qui

reconnaissent les vertus de la Software

Assurance dont le principal avantage,

selon Microsoft, est d’introduire plus de

souplesse dans la gestion des licences et

de supprimer les à-coups budgétaires.

Celles qui bénéficient d’un contrat de type

Accord Entreprise ne perçoivent d’ailleurs

pas toujours un grand bouleversement.

- Le changement brutal de son mode de

facturation par Microsoft est surtout mal

vécu à cause du surcoût immédiat qu’il

entraîne, du fait de l’obligation faite aux

entreprises de migrer vers la dernière

version des logiciels avant de pouvoir

bénéficier de la Software Assurance, ce

avant la fin février 2002.

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Etes-vous favorable au principe de l'abonnement logiciel ?

30%

25%

45%

oui

nonNSP

- 30 % des entreprises interrogées se disent

plutôt favorables au principe de

l’abonnement logiciel tout en conditionnant

bien souvent leur prise de position au fait

que cela n’entraîne pas de surcoût. Bien

qu’elles soient prêtes à tolérer une

variation de 10 à 20 % sur le montant de la

facture finale, elles ne plébiscitent bien

souvent ce mode de paiement à l’usage

que dans le cadre d’un budget maîtrisé et

connu d’avance.

- Parmi les arguments évoqués en faveur de

l’abonnement logiciel figure surtout la

souplesse introduite dans la gestion des

budgets informatiques. Plus de dépenses

lourdes au coup par coup à justifier auprès

des directions générales mais un coût

annuel récurrent plus facile à digérer.

Enfin, une des vertus de l’abonnement

reconnue par ses partisans est qu’il

favorise une gestion homogène du parc.

- 25 % des entreprises interrogées se disent

défavorables au principe de l’abonnement

parce qu’elles n’ont aucune envie de suivre

toutes les évolutions des logiciels de

Microsoft. Elles s’avouent pourtant dans

l’ensemble résignées à l’idée d’y souscrire

un jour, parce qu’elles n’auront tout

simplement pas le choix. La plupart se

demandent combien de temps elles

parviendront à tenir avec des versions n-2

des logiciels et du système d’exploitation

de Microsoft.

- Celles qui ont pris le parti d’acheter au

coup par coup les licences complètes des

produits redoutent de leur côté que

Microsoft augmente le prix de ces licences

pour favoriser l’adoption par les entreprises

du modèle de l’abonnement.

- Les acteurs de l’industrie lourde, dont les

choix informatiques se doivent d’être

d’autant plus pérennes qu’ils ont souvent à

faire face à des réglementations

extrêmement contraignante en matière de

sécurité, jugent la proposition de

l’abonnement complètement aberrante de

leur point de vue. L’obligation de s’assurer

à chaque fois de l’interopérabilité de tous

les composants du système d’information

avec les nouvelles versions d’OS,

notamment, ne permet pas de suivre

toutes les versions et favorise une politique

d’achat des licences au coup par coup.

- 45 % des entreprises interrogées ne se

prononcent pas encore sur la pertinence

de l’abonnement logiciel parce que trop de

questions restent encore en suspend. Elles

reconnaissent qu’il s’agit d’une tendance

lourde qui sera difficile à éviter à terme

mais regrettent de se voir lier de plus à

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plus à leurs fournisseurs, qu’il s’agisse de

Microsoft ou d’autres éditeurs.

- Certaines invoquent une dynamique de

gestion de parc entièrement bouleversée

dont la validité ne saurait reposer que sur

la fourniture de produits plus rapide et plus

facile à déployer, avec un support étendu

de la part de Microsoft, ce qui reste pour

elles une perspective incertaine.

- D’autres craignent de se voir imposer des

évolutions technologiques au fil des

versions qui ne correspondent en rien à

leurs besoins réels et souhaitent rompre

avec la mécanique infernale qui lie

irrémédiablement la montée en puissante

des PC et celle des applications – et vice

versa.

- Autre crainte des indécis : le fait que le

modèle de l’abonnement fasse croître les

budgets de fonctionnement et n’offre

aucune maîtrise sur l’augmentation des

tarifs. Le modèle traditionnel, qui consiste

à planifier et à amortir dans le temps le

coût d’une acquisition et de sa mise en

œuvre, a encore leur préférence.

- Enfin, la perspective de se retrouver en fin

de contrat face l’alternative de reconduire

un contrat d’abonnement qui ne les a pas

satisfaites ou d’acheter au prix fort la

licence complète de leurs logiciels ne

réjouit pas les entreprises qui doutent

encore de l’intérêt de la formule.

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Migration : la figure imposée

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Migration Faut-il migrer vers Windows XP ?

Alors que nombre d’entreprises étaient en train ou prévoyaient de migrer vers Windows 2000,

la sortie de Windows XP les prend quelque peu de court. Des responsables informatiques témoignent.

Alors que Rick Kelley venait de prendre la pénible

décision de faire migrer de Windows 95 et NT vers

Windows 2000 les 4 500 ordinateurs de sa division,

il a dû faire marche arrière pour envisager la

migration vers le nouveau système d'exploitation de

Microsoft, Windows XP.

Une année entière de tests intensifs et de réunions

avait été nécessaire pour convaincre ce

responsable informatique de la division Missiles and

Fire Control de l’entreprise américaine Lockheed

Martin Corp. Il estimait que le moment était venu de

faire enfin migrer les ordinateurs de sa division, qui

arrivaient au terme de leur cycle de vie (à savoir

deux à trois ans dans l'entreprise). Cette migration

vers Windows 2000, qui avait commencé en février

2001, est déjà effectuée pour environ un tiers des

machines, et devait être terminée d'ici deux ans.

Une décision lourde de conséquences

Kelley doit maintenant prendre une décision encore

plus douloureuse : continuer la migration vers

Windows 2000 ou passer directement à son

successeur, Windows XP. Microsoft assure que XP,

qui doit être disponible cet automne, est encore plus

stable, offre une meilleure sécurité et se montre

plus fiable que ses prédécesseurs.

Mais Kelley réserve sa décision. Il attend que ses

ingénieurs aient testé le nouveau système

d'exploitation en lui faisant passer une série de tests

intensifs. « L'environnement de travail des

ingénieurs, c'est 200 applications. Et beaucoup

d'entre elles ont déjà été modifiées pour fonctionner

parfaitement avec Windows 2000. Nous allons

entamer la même procédure de tests avec XP, ce

qui pourrait nous prendre près d’une année. À

moins de rencontrer moins de problèmes de

compatibilité pour faire migrer les applications, que

nous n'en avons eu avec Windows 2000 ».

Les ingénieurs de PeopleSoft font face à un

problème identique. La société était au milieu de la

migration de ses quelques milliers d'ordinateurs de

bureau et de portables vers Windows 2000, avec

pour objectif final de disposer d’un environnement

mixte Windows 2000-Windows NT.

« Nous avons un plan très rigoureux pour migrer

notre structure de domaine et notre environnement

de travail vers Windows 2000. Or ajouter XP par-

dessus rend les choses encore plus difficiles »,

affirme Erik Beer, ingénieur responsable des

stations de travail pour le groupe IT Engineering de

PeopleSoft. « Nous devons attendre d'avoir un

minimum de retour sur investissement avant de

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passer à un tout nouveau système d'exploitation.

Pour nous, cela veut dire une gestion plus facile,

une stabilité accrue, moins de défaillances système,

une compatibilité avec les applications accrue et

une gestion de l'énergie améliorée pour nos

portables. Pour l'instant, nous ne savons pas si XP

apporte tout cela. »

Dan Kusnetsky est vice-président responsable des

études sur les logiciels système au sein de la

société International Data Corp. Pour lui, une partie

du problème vient de la date de sortie de XP, très

proche de celle de Windows 2000. Microsoft met

ainsi de nombreuses entreprises dans une situation

impossible : faut-il, en cours de migration, passer

directement à Windows XP ?

« Les grandes entreprises ne changent pas de

système d'exploitation du jour au lendemain. Il leur

faut du temps pour le tester afin de vérifier s’il est

compatible avec leurs applications et procédures.

Elles doivent s'y habituer et ensuite l'intégrer

lentement et prudemment. C'est à cause de ce

processus de décision que l'adoption de

Windows 2000 Professional et de Windows 2000

Server a été relativement lente », explique-t-il. « Si

vous êtes responsable informatique et que vous

estimez finalement que passer à Windows 2000

vaut le temps et l'argent requis, et que d'un seul

coup Microsoft lance Windows XP, vous allez sans

doute arrêter net tous les efforts consentis pour la

migration vers Windows 2000. »

Une question de calendrier

Pour la plupart des grandes entreprises, la question

n'est pas de savoir s'il faut migrer vers XP, mais

plutôt de savoir quand. Malgré ce problème de

calendrier, elles pensent dans leur grande majorité

que c'est inévitable.

« Il y a deux cas de figure : les sociétés qui ont déjà

migré vers Windows 2000 ou qui sont en train de le

faire, et celles qui viennent de commencer »,

explique John Minnick, responsable du

développement des technologies pour le

département Informatique de Siemens Energy &

Automation (Atlanta, Géorgie). « Pour celles qui

sont déjà bien avancées dans le processus de

migration, l'effort à fournir pour passer à un client

XP est conséquent, mais relatif. Pour celles qui sont

toujours sous Windows 95 ou 98, l'effort est

beaucoup plus significatif, mais elles peuvent et

doivent le faire ».

Minnick, qui a passé pas mal de temps au sein du

Joint Development Program pour Windows XP de

Microsoft, est un fervent supporter du nouveau

système d'exploitation. Siemens Energy &

Automation compte toujours migrer ses clients et

ses serveurs vers Windows 2000 d'ici septembre

2002. Mais Minnick déclare que, toutefois, certaines

divisions commenceront à migrer vers Windows XP

cet automne et que les autres commenceront l'an

prochain. Ce qui nécessitera probablement une

révision des objectifs commerciaux de l'entreprise.

Beer, pour sa part, indique que PeopleSoft attendra

que le système d'exploitation soit officiellement

disponible et que ses ingénieurs aient eu le temps

de le tester complètement. « Technologiquement

parlant, nous n'avons pas l'impression d'avoir

besoin de XP pour l'instant. Jusqu'à ce que nos

clients le réclament et que nous pensions avoir un

bon retour sur investissement, nous estimons qu'il

n'est pas nécessaire de brusquer les choses ».

Kelley préfère également cette approche attentiste.

Non seulement il veut pouvoir tester à loisir le

nouveau système d'exploitation, mais il attend

également que des éditeurs tiers développent des

pilotes compatibles pour un grand nombre

d’applications utilisées dans sa société. Mais

lorsqu'il prendra la décision inévitable de passer à

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Faut-il migrer vers Windows XP ? - Tous droits réservés, reproduction interdite - © ZDNet France – octobre 2001 80

Windows XP, Kelley prévoit d'utiliser le produit dont

il se sert déjà pour faciliter la migration vers

Windows 2000 : Desktop DNA de Miramar Systems.

Ce logiciel aide les entreprises à transférer les

paramètres existants et certaines données d'un

système d'exploitation vers un autre.

Pour le Massachusetts Institute of Technology (MIT),

qui se débat avec Windows 2000 qu’il souhaite

déployer sur son campus, après avoir utilisé

pendant des décennies un environnement

exclusivement Unix, c'est une question de priorité.

« Un grand nombre de personnes sur le campus ne

sont pas enthousiastes, mais à force de travailler

ensemble, elles comprennent que Windows nous

apporte quelque chose que nous n'avions pas » ,

indique Danilo Almeida, un programmeur système

du département informatique du MIT.

Mais même Almeida admet que ce n'est qu'une

question de temps avant que XP ne rentre dans

l'équation. Dans le cas du MIT, la demande des

utilisateurs peut pousser le campus à passer à XP.

« Les ordinateurs des étudiants qui arrivent sur le

campus tourneront sous XP. Nous devrons l'installer

pour gérer les besoins en assistance technique »,

fait remarquer Almeida. « Windows 2000 sera en fin

de compte probablement notre premier pas vers le

passage à XP. »

Les grandes entreprises seront probablement les

premières à adopter Windows XP. Ce sont celles

qui, traditionnellement, ont toujours adopté

rapidement la technologie Microsoft, indique

Ken Mackin, président et PDG de Tranxition Corp,

une société concurrente de Miramar Systems.

Nombre d'entreprises plus petites, en revanche,

attendront certainement en raison des coûts et du

temps que nécessite une migration aussi importante.

« L'organisation nécessaire pour installer un

nouveau sys tème d'exploitation implique d'utiliser

des logiciels comme Software Architect, ce qui

complique particulièrement les choses », indique-t-il.

Windows XP n'est pas encore disponible. Il est donc

difficile pour l'instant de déterminer les entreprises

qui adopteront ce système d'exploitation, précise

Kusnetsky. Mais si Microsoft veut que les

entreprises adoptent Windows XP rapidement,

l’éditeur doit s'assurer que la migration se fera le

plus facilement possible, notamment en

garantissant que les applications les plus répandues

fonctionneront sous XP.

« Rien n'est sûr en ce qui concerne les besoins en

matériels et logiciels, ni l'importance des

changements en terme d'équipes et de procédures.

On ne sait même pas si les applications et

périphériques actuels seront compatibles. En bref,

on est encore sûr de rien », dit-il. « Tout porte à dire

qu'il vaut mieux attendre et laisser venir. »

Analyser Windows XP de l'intérieur

Participant au développement de produits

technologiques pour un grand nombre d'industries,

Siemens AG veut connaître en primeur les

intentions de Microsoft concernant son nouveau

système d'exploitation, et les prochains. En sachant

ce que Microsoft envisage pour la future

architecture de ses systèmes d'exploitation, et en lui

donnant des retours avant que les versions finales

ne soient commercialisées, les ingénieurs de

Siemens peuvent préparer plus efficacement

l'avenir des 250 000 PC de leur entreprise.

Le meilleur moyen d'y parvenir, selon les dirigeants

de Siemens, consiste à participer au Microsoft Joint

Development Program (JDP). Ce groupe

d'ingénieurs et de responsables, appartenant à

différentes entreprises, aide Microsoft à tester et à

améliorer les nouveaux logiciels avant de les lancer

sur le marché.

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Siemens participe au programme JDP depuis

plusieurs années. En avril 1998, un groupe similaire

a créé le Siemens Windows 2000 Architecture

Team (SWAT). Immédiatement à l'issue de ce projet

qui s'est terminé fin 1999, le groupe a été invité à

rejoindre le programme JDP pour Whistler, nom de

code de ce qui allait devenir Windows XP. La

nouvelle équipe de Siemens, 'SWAT 2' (Siemens

Whistler Architecture Team), travaille avec Microsoft

sur le système depuis septembre 2000.

En participant au programme JDP, l'équipe SWAT 2

a pu tester les versions alpha et bêta de

Windows XP, découvrant des bogues à corriger et

proposant des changements à apporter au logiciel

avant sa finalisation. Lors de sa participation au

programme JDP de Windows 2000, l'équipe de

Siemens avait signalé plus de 100 bogues, dont

plusieurs avant la sortie du système d'exploitation.

C'est ce qu'indique John Minnick, chef de projet

SWAT 2 et responsable du développement des

technologies pour le département Informatique de

Siemens Energy & Automation à Atlanta, la plus

importante filiale de Siemens aux États-Unis.

Minnick pense que XP présente des avantages

significatifs par rapport à Windows NT et

Windows 2000. En premier lieu, le Knowledge

Consistency Checker qui, selon lui, fonctionne bien

mieux et bien plus vite que son prédécesseur dans

Windows 2000, puis le réseau peer-to-peer.

Jusqu’au début de l’été, l'équipe a testé 400

fonctions de Windows XP ayant trait aux serveurs,

aux clients et à la sécurité. « Nous leur avons

attribué un ordre de priorité : 1, 2 ou 3 », explique

Minnick. « Nous avons proposé des fonctionnalités

qui étaient obligatoires pour les priorités 1. Nous en

avons moins fait pour les priorités 2 et 3, par

manque de temps ». Minnick explique que les

informations fournies par Siemens sont l'une des

principales raisons pour lesquelles la date de sortie

de XP Server a été repoussée, alors que celle de

XP Client a été avancée.

Il ajoute qu’en tant que chef de projet de l'équipe XP,

lui et ses collaborateurs « ont fait tout ce qui était

possible pour comprendre les problèmes que sont

susceptibles de rencontrer les utilisateurs, ceux qui

empêchent d’avancer, et ceux qui limitent le

déploiement. L'idée, était de permettre une mise en

œuvre facile et fiable », déclare-t-il.

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Migration

Les contraintes de migration

L’arrivée de Windows XP a semé la confusion dans les esprits des responsables informatiques

qui n’ont pas encore migré vers Windows 2000 ou à peine commencé, et se demandent

aujourd’hui s’il est urgent d’attendre pour migrer directement vers le nouveau système.

Comme ce sera tôt ou tard une figure imposée, chacun doit se déterminer en fonction de ses propres contraintes de migration.

Les investissements réalisés sur des postes clients

tournant sous Windows 95, 98 ou NTW pourraient

la plupart du temps rester encore viables deux ou

trois ans au moins en fonction des versions, et ne

nécessiter aucune migration vers Windows 2000 ou

XP. Mais deux facteurs essentiels doivent être pris

en compte : l’arrêt progressif par Microsoft de la

livraison en OEM des anciennes versions de

Windows et l’interruption de leur support par

l’éditeur. Deux facteurs qui font tôt ou tard de la

migration une figure imposée.

Viabilité des anciennes versions

Microsoft a arrêté de licencier Windows 95 en OEM

le 1er janvier 2001. L’éditeur en fera de même pour

Windows 98 et pour Windows NTW le 30 juin 2002.

A compter de cette date, les entreprises ne

trouveront plus à acheter que des PC équipés de

Windows 2000 Professional ou Windows XP, ce qui

risque de poser quelques problèmes de

compatibilité avec leurs applications développées

en interne. D’après une note publiée au mois de mai

dernier par l’analyste Michael Silver de Gartner, 10

à 15 % des applications écrites pour

l’environnement Windows 9.x devront subir des

modifications pour tourner sous Windows 2000

Professional.

Ce sera également le cas, selon lui, de 5 à 10 %

des applications écrites pour l’environnement NT

Workstation v.4. Michael Silver estime par ailleurs

que 5% des applications développées dans les

environnements Windows 9.x et NTW4 et qui

tournent sous Windows 2000 ne tourneront pas

sous Windows XP. En revanche, parmi les

applications 9.x ou NTW4 qui ne tourneront pas

sous Windows 2000, 15 à 20 % devraient pouvoir

tourner sous Windows XP. Autre paramètre à

prendre en compte, Microsoft n’assurera plus le

support de Windows 95 à compter du 31 décembre

2001, ni celui de Windows 98 et Windows NTW4 à

compter du 30 juin 2003. D’ici là, il sera préférable

qu’au moins les applications critiques et ceux qui les

utilisent aient déjà migré vers les plateformes

Windows 2000 ou Windows XP.

Le passage à Windows 2000 ou à Windows XP

nécessitera pour les entreprises de tester

l’ensemble de leurs applications dans le nouvel

environnement, afin de s’assurer qu’elles sont

compatibles. Elles devront également prévoir de

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former leur « helpdesk » et leur personnel technique

pour supporter la nouvelle version. Cette opération

ne pourra pas être différée au-delà d’un certain

délai. En effet, jusqu’au 30 juin 2002, les nouveaux

PC achetés par l’entreprise, équipés de Windows

2000, pourront être rétrogradés vers Windows

NTW4, ce qui permettra d’évacuer le problème.

Mais au-delà, NTW4 ne sera plus être fourni en

OEM.

Définir une stratégie de migration

Les entreprises peuvent ne pas vouloir assumer

une migration massive vers Windows 2000 ou

Windows XP et préférer introduire de nouveaux PC

sous Windows 2000 ou XP au fur et à mesure du

renouvellement standard de leur parc. Dans ce cas,

deux versions au moins de Windows devront

cohabiter dans l’entreprise, ce qui entraînera

inévitablement des surcoûts en terme de support.

De ce point de vue, le coût et les bénéfices à tirer

d’une harmonisation de leur parc autour d’une

version unique de Windows valent la peine d’être

étudiés.

Toutefois, les entreprises qui ont commencé à

migrer leur parc vers Windows 2000 seront tentées

de sauter la version XP et d’opérer leur prochaine

migration vers la version suivante, dont le nom de

code est Blackcomb. Or Microsoft a repoussé la

sortie de Blackcomb, qui était programmée

initialement pour le premier semestre 2003, à

l’horizon 2005. Ainsi les entreprises qui souhaitent

maintenir un parc homogène sous Windows 2000

auront du mal à trouver des PC équipés de ce

système d’exploitation dès le premier trimestre

2003, et se retrouveront de nouveau contraintes de

faire cohabiter deux versions de Windows jusqu’à la

sortie de Blackcomb. Ces éléments plaident

finalement en faveur d’une stratégie de migration

progressive (synchronisée avec le renouvellement

standard du parc) et du support de plusieurs

versions de Windows en parallèle. D’après Laure

Didio, analyste chez Gigagroup le surcoût induit

n’est que de l’ordre de 5 à 7 %.

Migrer vers 2000 ou vers XP ?

D’une manière générale, les analystes conseillent

aux entreprises qui ont commencé à migrer ou déjà

planifié leur migration vers Windows 2000 de

poursuivre leur projet. Cela ne signifie pas que

Windows XP n’offre pas de valeur ajoutée par

rapport à Windows 2000. Il propose notamment des

outils d’administration de poste à distance et

d’installation des logiciels qui permettent de réduire

les coûts par rapport à la version précédente.

« Mais ces bénéfices vont mettre des mois voire

des années à s’accumuler alors que le coût d’une

migration massive est lourd et immédiat », fait

remarquer le cabinet d’études Metagroup dans une

de ses notes. Les entreprises qui ne prévoyaient de

migrer vers Windows 2000 que d’ici 6 à 18 mois

peuvent, elles, songer à aller directement vers

Windows XP.

Metagroup souligne également qu’une migration

vers XP va probablement nécessiter le

remplacement des PC et la mise à jour de certains

logiciels. Il conseille de profiter dès le mois de

novembre des réductions de prix sur les Pentium 4

basés sur le chipset 845 d’Intel, qui devraient être

disponibles au même tarif que les systèmes

Pentium III de configuration équivalente. Les

entreprises qui sont déjà en train de migrer vers

Windows 2000 attendront leur prochaine tranche de

renouvellement du parc pour commencer à déployer

du XP. Elles n’essuierons pas ainsi les plâtres des

bugs cachés, qui n’apparaîtront qu’une fois le

nouveau système d’exploitation aura été testé par le

marché.

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Quel retour sur investissement ?

La migration vers un nouvel OS a beau être le plus

souvent une figure impos ée, il n’est pas inutile de

chercher à savoir quel en sera le retour sur

investissement. Les entreprises qui n’ont pas

encore migré vers Windows 2000 profiteront

d’abord avec XP des avantages déjà apportées en

terme de stabilité et de fiabilité par Windows 2000.

Ces derniers ont pu être mesurés par les

entreprises qui l’ont déployé.

Une enquête de Gigagroup et Sunbelt Software

réalisée publiée en mai dernier estimait que ces

avantages se traduisaient par une baisse du

nombre d’appels au « helpdesk » de 23,4% par

rapport à Windows 95, de 18,9% par rapport à

Windows 98 et de 9,6% par rapport à Windows NT

Workstation, soit une baisse moyenne de 17,3%

significative, bien qu’inférieure aux 30 à 60 %

attendus par les entreprises. En terme de gains de

productivité des utilisateurs mesurés en heures

gagnées par semaine, Gigagpoup estime qu’ils sont

environ de 2 heures par rapport à Windows 95 et 98

et 1 heure 30 par rapport à NT Workstation.

Les avantages propres à Windows XP tiennent

essentiellement à une configuration plus facile et

des procédures de migration plus légères ; à un

temps de démarrage, des performances et un

niveau de sécurité améliorés ; et à ses capacités

d’administration à distance. En outre, Windows XP

fonctionne mieux sur les configurations matérielles

actuelles que n’importe quelle autre version de

Windows et sera supporté jusqu’en 2005. Autant

d’éléments qui font dire à Rob Enderle, analyste

chez Gigagroup, que le retour sur investissement

sera plus rapide avec Windows XP qu’avec

Windows 2000, en grande partie grâce à ses

utilitaires de migration.

Les entreprises qui doivent déployer de nombreux

périphériques dans les 18 mois à venir, tireront parti

du support dynamique et étendu des pilotes intégré

à Windows XP. « Nous avons pris deux disques

durs sur une machine AMD pour les brancher sur

un Pentium 4, et en quelques minutes et deux

redémarrages (en utilisant les CD d’Office et de

Windows XP pour nous authentifier), la machine

fonctionnait très bien », explique Rob Enderle. Il

suggère qu’XP permet certainement de réaliser un

seul CD maître pour un déploiement sur un grand

nombre de plate-formes matérielles.

Serveur ou client : par où commencer ?

D’un point de vue purement méthodologique, rien

ne privilégie l’option de migrer ses serveurs vers

Windows 2000 Server en priorité plutôt que ses

postes clients vers 2000 Professional. Tout dépend

ce qui justifie l’un ou l’autre en fonction des besoins

de l’entreprise. Dans une enquête réalisée fin juin

auprès de 1200 responsables informatiques par

Gigagroup, près de 50 % des entreprises déclarent

avoir déployé Windows 2000 Professional en

premier ou envisager de le faire. 24 % optent pour

un déploiement de Windows 2000 Server en priorité

et 29% pour les deux en même temps.

D’après Laure Didio, une autre analyste de

Gigagroup, 30% des entreprises seulement sur

1200 avaient terminé le déploiement de Windows

2000 Serveur au mois de juillet dernier et 31 %

démarreront le processus dans les 9 mois. D’après

elle, les migrations Windows 2000 – en particulier

celles qui mettent en œuvre l’annuaire Active

Directory – ont duré 6 à 9 mois de plus que prévu.

Gigagroup estime que le déploiement d’Active

Directory, qui est des gros challenges de la

migration vers 2000 Serveur, va rester très lent, ce

qui devrait laisser un peu de champ libre à ses

concurrents Novell NDS/eDirectory et Netscape

iPlanet.

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Le cas particulier des PME-PMI

Au contraire des grands comptes, les PME-PMI

sont rarement dans une problématique de migration

concernant le système d’exploitation de leurs postes

clients. Le changement se fait plutôt au fil de l’eau,

au fur et à mesure que de nouvelles machines sont

introduites dans l’entreprise. « L’architecture

informatique des PME-PMI est souvent bien plus

simple que dans les grandes entreprises, et elles

n’ont pas toujours un responsable réseau. La

problématique de migration est plus complexe pour

elles, dans la mesure où elles ne disposent pas

d’effectifs suffisant ou suffisamment formés pour

prendre en compte tous les facteurs d’une migration

massive vers un nouvel OS », nous confie un

intégrateur système qui intervient auprès

d’entreprises moyennes disposant d’un parc déjà

conséquent, de l’ordre de 200 à 1500 postes.

Autre paramètre à prendre en compte : le fait que

les PME-PMI sont encore très réfractaires aux

contrat de licence Microsoft et préfère acheter des

boîtes. « Elle ont du mal à passer aux licences et

préfèrent se sentir propriétaires de leur produit »,

confirme un distributeur à valeur ajoutée qui travaille

avec 700 d’entre elles en ges tion courante et sur un

parc de 2500 prospects. Concernant les tendances

du marché, il indique avoir encore beaucoup de

demandes pour du Windows 98 même s’il n’en vend

plus et constate que les clients qui achètent du

Windows Me installent souvent la version n-1.

Ni Windows Me, ni Windows 2000, sorti depuis 18

mois, ne semblent s’orienter selon lui vers les

mêmes volumes de vente que Windows 98. Quant à

Windows XP, « il n’est pas très attendu », affirme-t-

il. D’une manière générale, il y a un décalage entre

la configuration moyenne des PC dans les PME-

PMI et les ressources nécessaires pour installer le

nouveau système. « En moyenne, elles changent

leurs équipements tous les 4 à 5 ans. Dans le

meilleur des cas, elles se sont équipées pour

supporter Windows 2000 Pro et ne seront pas

pressées d’aller vers XP », indique-t-il, au contraire

de Microsoft France qui estime, par la voix de son

directeur du marketing et de la communication

Pascal Brier qu’elles « vont y aller très vite »..

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Migration

XP met le paquet sur la compatibilité

Microsoft met à disposition des utilisateurs des outils permettant d'évaluer le niveau de

compatibilité (matériel et logiciel) d'une machine avec le nouveau système. Un "upgrade advisor" de 50 Mo peut ainsi être téléchargé sur le site web dédié à l'OS.

La firme de Redmond a travaillé avec d'autres

éditeurs et constructeurs pour s'assurer de la

compatibilité de Windows XP avec les périphériques

et logiciels les plus répandus. Elle a effectué des

tests et fourni des outils à des développeurs afin

qu'ils vérifient que les applications fonctionnent sous

le nouveau système. Microsoft dit avoir investi plus

de 150 millions de dollars dans cet effort et fait

travailler plus de 600 personnes dans le monde

entier sur ces tes ts.L’éditeur escompte supporter

environ 12 000 périphériques de constructeurs tiers,

et plus de 6 500 logiciels. L’éditeur a également

créé un logo spécial : "Designed for Windows". Les

entreprises qui réussissent les tests de compatibilité

ont le droit de l'apposer sur leurs produits. Même si

XP est basé sur le noyau de Windows 2000, les

applications 32-bits pour Windows 98 fonctionneront

sous le nouvel OS. Si une vieille applications

Windows 3.x ne tourne plus, Windows XP, qui

intègre une machine virtuelle Dos, offre un mode

d’exécution compatible.

Les utilitaires qui interfèrent De nombreux utilitaires comme les logiciels

antivirus, par contre, ne fonctionneront pas

correctement. Norton SystemWorks 2001, par

exemple, nécessite un « patch » Windows 2000

avant que son système de monitoring et de

programmation d’événements ne se lance sous XP.

Windows XP ne permettra pas non plus d’installer

des logiciels qui s’exécutent en tâche de fond et

interfèrent avec son système de protection des

fichiers. Un inconvénient qui procure aussi des

avantages puisqu’un hacker ne pourra pas plus, par

exemple, changer les pilotes de communications

TCP/IP. Le système d’exploitation lance également

un avertissement chaque fois que sont installés des

pilotes non authentifiés. Ces derniers peuvent être

installés malgré tout et fonctionner parfois

correctement, mais il vaut mieux privilégier des

pilotes signés.

L’outil Upgrade Advisor de Microsoft permet de

tester la compatibilité des applications et des

périphériques d’un système. Il permet également de

tester la configuration matérielle et, au contraire de

l’outil fourni avec Windows 2000, se met à jour

automatiquement via Internet lorsque de nouveaux

pilotes de périphériques sont supportés. Il se peut

qu’un logiciel fonctionne sous XP même s’il

n’apparaît pas dans la liste de ceux qui sont

compatibles. Le meilleur moyen de le savoir est de

contacter l’éditeur ou de consulter son site Web

pour trouver des informations sur les bugs ou

problèmes de compatibilité éventuels.

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Migrartion

Résultats de l’enquête ZDNet France

Avez-vous un projet de migration du système d'exploitation de vos postes de travail dans les 6 à 18 mois ?

20%

25%

15%

15%

25%

en cours ou déjàeffectuée6 à 9 mois

9 à 12 mois

12 à 18 mois

aucun projet

- 20 % des entreprises interrogées ont un projet de

migration de leur OS client vers une version plus

récente de Windows en cours ou ont déjà migré

vers Windows 2000

- Elles sont 25 % à n’avoir aucun projet de migration

vers 2000 ou XP actuellement. Le manque de

ressources budgétaires et humaines est rarement

mis en avant pour justifier cette absence de projet

de migration. Sont invoqués plus généralement

l’absence de besoin eu égard aux objectifs actuels

de l’entreprise et l’existence d’autres projets

informatiques prioritaires. 2 entreprises sur les 20

interrogées souhaitent plutôt évoluer vers une

solution client léger non Microsoft ou vers Linux.

- 25 % d’entre elles prévoient de migrer sous 9

mois, 15 % sous 12 mois et 15 % sous 18 mois

- Au total, 75 % des entreprises interrogées vont

migrer leur OS client dans les 18 mois

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Avez-vous un projet de migration du système d'exploitation de vos serveurs de réseau vers Windows 2000 Server dans les 6 à 18 mois ?

15%

20%

20%20%

5%

20%en cours ou déjàeffectuéedans 6 à 9 mois

dans 9 à 12 mois

dans 12 à 18 mois

NSP

aucun projetmigration

- 15 % des entreprises sont en pleine migration de

leurs serveurs NT vers Win2000 Server

- 20 % envisagent d’effectuer cette migration

serveur dans les 9 mois, 20 % dans les 12 mois et

20 % dans les 18 mois.

- Au total 80 % des entreprises interrogées se sont

lancées ou vont se lancer dans une migration vers

Win2000 Server sous 18 mois.

- 20 % n’ont aucun projet de migration de l’OS

serveur actuellement.

- 5 % envisagent une migration de leurs serveurs

NT vers Win2000 Server mais ne se prononcent

pas sur le terme.

- Près de 50 % des entreprises interrogées qui ont

un projet de migration serveur et/ou client

envisagent de procéder aux deux en même temps.

- Elles sont 20 % à juger la migration client

prioritaire et 30 % à juger prioritaire celle des

serveurs

Dans certains cas, le fait d’envisager une migration

vers 2000 Server a retardé le projet initial de

migration des postes clients vers Windows 2000, du

fait de l’abîme de réflexion technique suscité par la

mise en place de l’annuaire Active Directory.

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Si vous avez un projet de migration, en cours, déjà effectué ou planifié, vers quelle version de Windows s'est porté votre choix ?

54%33%

13%

2000 PXPNSP

- 54 % des entreprises qui ont un projet de

migration en cours ou planifié envisagent de migrer

vers Windows 2000 Professional.

- Elles sont 33 % à avoir choisi de migrer vers

Windows XP.

- 13 % n’ont pas encore déterminé si elles

allaient migrer vers Win2000P ou vers XP.

A quel terme envisagez-vous d'avoir migré l'ensemble de votre parc vers Windows XP ?

20%

10%

10%60%

200320042005NSP

- 60 % des grands comptes ne se prononcent pas

sur la date à laquelle l’ensemble de leur parc aura

migré sous XP. Seules 20 % d’entre elles pensent

être « full XP » en 2003, 10 % en 2004 et 10 % en

2005.

- Les projets de migration pouvant s’étaler sur 3 ans

ou plus, lorsqu’ils sont synchronisés avec le

renouvellement du parc de PC, plusieurs versions

de Windows sont appelées à cohabiter dans la

plupart des entreprises. Même parmi celles qui ont

déjà harmonis é leur parc autour de Windows NT

Workstation, le « full XP » n’est pas attendu avant

2004 et parfois 2005.

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Une migration vers Windows 2000 ou XP a-t-elle nécessité, nécessitera ou nécessiterait-elle un renouvellement de votre parc ?

45%

55% ouinon

- 55 % des entreprises qui ont un projet de

migration de leur OS client déclarent que cette mise

à jour n’entraînera pas un renouvellement de leur

parc de PC. Plusieurs cas de figure se présentent :

- Du fait d’une politique de renouvellement

standard de leur parc au 1/3 ou au 1/4 tous

les ans, certaines entreprises disposent

déjà de configurations standards

susceptibles de supporter le nouvel OS ou

ne nécessitant qu’un upgrade mémoire.

- D’autres sont sous le régime de la location

évolutive et disposent également de

configurations ad hoc

- Ces deux types d’entreprises ont la

souplesse de procéder à la migration

indépendamment du renouvellement de

leur parc et pour elles, ce renouvellement

n’entre pas dans les coûts de migration.

- Pour 45 % des entreprises, la migration vers 2000

ou XP va impliquer un renouvellement de leur parc.

- Les entreprises dont le parc n’est pas à

jour pour supporter la nouvelle version et

qui suivent une politique de

renouvellement de parc au 1/3 ou au ¼

tous les ans vont profiter de ce

renouvellement standard pour procéder à

une migration par ensemble, en

commençant par les configurations les plus

anciennes. La migration sera synchronisée

avec la suite du renouvellement. Rares

sont les entreprises interrogées qui ont

adopté une philosophie de migration

massive de tout leur parc, sauf projets

coûteux d’harmonisation.

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Votre migration vers Windows 2000 ou Windows XP a-t-elle nécessité ou nécessitera-t-elle une formation de vos utilisateurs finaux ?

35%

50%

15%

ouinonNSP

- 50 % des entreprises interrogées et qui ont un

projet de migration ne prévoient pas de plan de

formation de leurs utilisateurs au nouvel OS.

Certaines d’entre elles recouront en cas de besoin à

un didacticiel électronique.

- 35 % prévoient d’organiser une ½ journée de

formation. Elles sont 15 % à se poser encore la

question tout en espérant ne pas avoir à le faire.

- A noter que la seule entreprise sur les 20 grands

comptes interrogés qui hésite encore entre un

passage à Windows XP et l’alternative Linux serait

prête dans ce dernier cas à supporter le coût d’une

formation lourde de ses utilisateurs.

- Concernant les entreprises qui prévoient de migrer

sous XP, le besoin de formation lié à la nouvelle

interface ne se fait pas sentir dans la mes ure où les

utilisateurs les plus réfractaires à ce changement

pourront conserver l’ancienne interface. Par ailleurs,

certains responsables informatiques espèrent que la

plupart de leurs utilisateurs auront l’opportunité de

se familiariser avec la nouvelle interface chez eux

avant d’être équipés du nouveau système dans

l’entreprise.

- Concernant Win2000, ce sont surtout les nouvelles

« règles » serveur qui sont susceptibles de

nécessiter un minimum de formation des

utilisateurs. Cette formation des utilisateurs ne

représente pas un coût important, surtout pour les

entreprises qui ont mis en place une structure de

formation en interne.

- D’une manière générale, les entreprises

considèrent que le système d’exploitation en lui-

même ne vas pas générer de besoin en formation,

mais si des applications se révèlent incompatibles il

faudra dans certains cas former les utilisateurs aux

nouvelles versions.

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Votre migration vers Windows 2000 ou XP a-t-elle nécessité ou nécessitera-t-elle une formation de vos équipes informatiques ?

75%

10%

15%

ouinonNSP

- La majorité des entreprises (75 %) estime en

revanche nécessaire de mettre en place un plan de

formation de leurs équipes système, des

développeurs, administrateurs réseaux, personnels

de maintenance ou du « helpdesk » au nouvel OS.

Le besoin de formation sera d’autant plus lourd

dans le cas d’une migration serveur avec

déploiement d’Active Directory.

Votre migration vers Windows 2000 ou XP a-t-elle nécessité ou nécessitera-t-elle une réécriture de vos applications internes ?

15%20%

65%

ouinonNSP

- Seules 15 % des entreprises interrogées estiment

avoir à réécrire certaines de leurs applications

développées en interne.

- 65 % n’auront pas à répondre à ce besoin, la

plupart du temps parce qu’elles utilisent des

progiciels ou des applications standards que leurs

éditeurs ont déjà rendues compatibles avec

Win2000, ou parce qu’elles ont développé des

applications sous NTW4 dont elles pensent qu’elles

tourneront ou devraient tourner sans problème sous

Windows 2000 ou XP.

- C’est d’autant plus vrai avec XP que cette version

de Windows offre un mode de compatibilité qui

n’existait pas sous Windows 2000.

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- Les plus gros chantiers de ce point de vue

concernent les entreprises qui ont pris du retard

dans la migration de leurs applications client-

serveur 16 bits en 32 bits, ce qui est plutôt rare (une

seule dans notre panel). Dans ce cas précis, le

chantier représente environ 1/3 du coût de la

migration.

- Un seul cas exige une conversion complète des

applications internes (migration d’OS/2 vers

Windows 2000), avec mise en place d’une « usine »

à conversion, d’équipes de développeurs qui

convertissent au kilomètre, testent, puis

intègrent les nouvelles versions.

- En règle générale, les applications centrales

hébergées sur gros systèmes ou mini ont déjà été

adaptées. Les entreprises limitent sérieusement

depuis quelques années les petits développements

locaux susceptibles d’être incompatibles.

- 20 % des entreprises sont encore dans

l’expectative. Une des contraintes de la migration

est de tester au préalable la compatibilité de toutes

ses applications avec le nouvel OS. Celles qui ne

l’ont pas encore fait ignorent si elles devront réécrire

en partie ces applications, ce qui représenterait une

part importante du coût de migration.

- Certaines entreprises ont du migrer leurs

applications écrites en Visual Basic 3 ou 4 vers

Visual Basic 6 ou faire quelques aménagements sur

des clés documentées de Windows 2000. Par

exemple, pour corriger des différences de

comportement mineures de leurs applications

NTW4 sous Windows 2000 ou à cause des

nouvelles règles serveur. Ces aménagements

peuvent porter sur le profil de l’utilisateur de base

(pour l’autoriser par exemple à charger des applets

Active X nécessaires au bon fonctionnement des

applications internes) ou sur le rétablissement des

anciennes règles de gestion des répertoires (qui

sous Windows 2000, ne sont plus propres à une

machine mais à un utilisateur)

Pensez-vous que votre migration vers Windows 2000 ou XP a amené ou amènera un gain de productivité pour les utilisateurs finaux ?

30%

60%

10%

ouinonNSP

- Seules 30 % des entreprises estiment qu’une

migration vers Windows 2000 ou XP entraînera des

gains de temps, de productivité ou de performances

pour leurs utilisateurs du fait de la meilleure stabilité

du système, bien qu’elles avouent ne pas vraiment

disposer d’outils pour les mesurer, sinon à constater

une réduction du nombre d’appels au support

technique. D’une manière générale, elles sont

surtout sensibles aux améliorations que Windows

2000 et Windows XP apportent pour les utilisateurs

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d’ordinateurs portables (meilleure gestion de

l’énergie, gestion des modes connecté et non-

connecté, etc.)

- Cet avis est loin d’être partagé cependant, puisque

60 % des entreprises interrogées n’attendent aucun

gain de performances ou de productivité pour leurs

utilisateurs. Certaines font remarquer que quoiqu’il

en soit, la migration est pour eux une « figure

imposée » et que les utilisateurs ne se portent

jamais mieux que lorsqu’on ne change pas leur

environnement à tout but de champ. D’autres font

remarquer que chaque nouvelle version de

Windows est censée être « enfin » stable dans le

discours de Microsoft et que cela ne s’est jamais

démontré jusqu’à présent.

- Nombreuses sont les entreprises qui font valoir

qu’elles ont dépensé beaucoup d’argent pour

stabiliser elles -mêmes le système de leurs postes

de travail dès la version 95 de Windows, que ce

dernier a été verrouillé et que son degré de

disponibilité est déjà optimal, de sorte que les gains

de productivité obtenus sont déjà derrière eux et

que la stabilité supposée des versions 2000 et XP

de Windows n’apporte rien d’essentiel aujourd’hui

de ce point de vue.

- Enfin, un certain nombre de grands comptes ont

déjà des architectures informatiques relativement

figées, avec toutes leurs applications centralisées

sur des gros systèmes, et disent n’offrir que peu de

prise à l’instabilité de l’OS client.

Pensez-vous que votre migration vers Windows 2000 ou XP a amené ou amènera des gains de productivité dans les tâches d'aministration ou de maintenance ?

50%

35%

15%

ouinonNSP

- 50 % des entreprises espèrent en revanche qu’une migration de leurs postes clients vers Windows

2000 ou XP va engendrer des gains de

performance et de productivité dans les tâches

d’administration, de support ou de maintenance.

D’autant que cette migration est parfois pour elles

une occasion d’harmoniser leur parc et les pratiques

des utilisateurs. D’une manière générale, elles

invoquent un besoin moindre en terme de support et

des avancées conséquentes pour tout ce qui

concerne le déploiement des logiciels par

télédistribution.

- 35 % des entreprises interrogées, en revanche,

n’attendent aucun gain de productivité de ce point

de vue, la plupart du temps parce qu’elle ont déjà

mis en place elles -mêmes par le passé des outils

d’administration ou des solutions de prise de

contrôle à distance issues de fournisseurs tiers et

qu’elles jugent l’introduction de fonctions similaires

dans les dernières versions client ou serveur de

Windows redondante par rapport à leur existant.

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