F. GUY CGFL Dijon 27/11/2009 - oncolie.fr©sentation-F.-GUY.pdf · Septa en hyposignal en T2 ou...
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Généralités
� STM� tumeurs rares , 100 fois moins fréquentes que les tumeurs bénignes
� 4000 nouveaux cas / an en France
� Groupe hétérogène (50 types histologiques)
� Aspects multiples, parfois faussement rassurants → retard ou erreurs de prise en charge
Qualité de la prise en charge initiale: conditionne le pronostic des STM
Rôle du radiologue
� Primordial pour permettre une évaluation optimale afin d’éviter des chirurgies partielles délétères
� Penser à évoquer la possibilité d’un STM
� Prise en charge diagnostique adéquate
Bilan initial: US + Rx standard
Objectif: sélectionner les tuméfactions dont la malignité est possible et qui doivent bénéficier d’un bilan d’extension locale par IRM et d’un avis spécialisé dans un centre référent
Echographie� Permet:
� d’éliminer une fausse image tumorale (excès de graisse, asymétrie constitutionnelle, muscle accessoire, hernie musculaire, relief osseux, anévrysme…)
� de préciser la localisation superficielle ou profonde / fascia superficiel
� de préciser la taille� < 3cm: VP de bénignité=93%
� > 5 cm: en faveur de la malignité (Sp 74%)
Echographie� Permet:
� d’apporter des informations sur la caractérisation tissulaire� Lésions purement liquidiennes / lésions solides ou complexes plus suspectes
� Peut permettre d’éliminer des lésions bénignes quand elles sont typiques: kyste synovial, ténosynovite, anévrysme, hémangiome, lipome superficiel, ganglion…
� Examen peu spécifique: masse hypoéchogène
Critères dits de bénignité (limites régulières,
caractère homogène) non spécifiques
Apport du doppler
� Mode couleur� Critères péjoratifs: > 3 vx, distribution anarchique
� Mise en évidence d’un flux: permet de suspecter la nature solide (hormis lésion vasculaire typique) → poursuite du bilan
� Absence de flux décelable: ne préjuge pas de la nature bénigne
� Place de l’écho de contraste?
� Analyse spectrale� Non discriminante
Piège de l’hématome
� Notion de traumatisme récent avec ou sans choc direct = circonstance de découverte classique
� 1èrerègle: importance et nature du traumatisme à corréler avec la taille du supposé « hématome »
� 2e règle: rechercher un trouble de coagulation ou la prise d’antiagrégants plaquettaires
� 3e règle: contrôler l’hématome (résorption complète en 2 à 3 mois)
Rx standard� Permet d’éliminer ce qui n’est pas une tumeur des PM
� Syndrome de masse de cause articulaire ou rhumatismale (ostéochondromatose synoviale, tophus goutteux…)
� Pseudo-masse: ostéochondrome
� Tumeur osseuse étendue aux PM
Rx standard� Permet d’éliminer ce qui n’est pas une tumeur des PM
� Syndrome de masse de cause articulaire ou rhumatismale (ostéochondromatose synoviale, tophus goutteux…)
� Pseudo-masse: ostéochondrome
� Tumeur osseuse étendue aux PM
� Permet de rechercher:� Des dépôts calciques dans les tissus mous (phlébolites, calcifications ,
ossification)
� Une atteinte osseuse associée (syndrome de Mazzabraud)
Prise en charge au terme du bilan initial
� Lésion superficielle < 3cm, indéterminée� Biopsie-exérèse chirurgicale
(chirurgie sans voir la tumeur et sans effraction tumorale)
� Lésion superficielle > 3cm indéterminée, ou lésion profonde quelle que soit la taille� IRM
IRM: bilan d’extension locorégional
Outil de référence pour analyser le siège lésionnel, le signal tumoral, les rapports vasculo-nerveux
IRM: protocole� Exploration de tout le segment de membre
� Repère cutané en cas de lésion superficielle
� 1èreséquence réalisée dans le grand axe de la lésion, avec au minimum une séquence dans un plan orthogonal
� Les séquences doivent pouvoir être comparées dans un même plan en pondération T2, T1 avant et après Gd
� Intérêt des séquences axiales � Pour le bilan topographique lésionnel � Pour l’étude des rapports anatomiques avec les axes vasculo-nerveux
IRM: protocole� Pondération T1
� Acquisition SE sans saturation de graisse� Étude anatomique: délimitation et extension aux structures vasculo-nerveuses
� Recherche d’une composante graisseuse
IRM: protocole� Pondération T1
� Acquisition SE sans saturation de graisse� Étude anatomique: délimitation et extension aux structures vasculo-nerveuses
� Recherche d’une composante graisseuse
� Acquisition avec saturation de graisse (en complément)� En cas d’hypersignal T1 (graisse ≠ hypersignaux d’origine protidique,
hématiques, mélaniques) � ր artificielle du signal tumoral / aux structures musculaires , moins précise
pour les variations de signal après Gd
� Élimine les interfaces graisseuses (+++ pour la délimitation et les extensions)
IRM: protocole� Pondération T2
� TSE (TE long > 100ms)
� STIR ou T2FS� + sensibles:
� Détection de l’œdème péri lésionnel
� Recherche d’une atteinte osseuse de contigüité
� Caractérisation de l’intensité du signal moins fiable
(hypersignal liquidien vs hypersignal non liquidien)
IRM: protocole� Injection de Gd (systématique)
� Description des zones nécrotiques
� Meilleure visualisation des structures vasculaires
� Acquisition répétée dans le même plan que la séquence T1, de préférence sans FS (sauf tumeurs graisseuses)
→ soustraction: topographie exacte des PDC
� ± acquisition avec FS dans un plan perpendiculaire
IRM: protocole
� TSE T2 STIR dans le grand axe de la lésion
� TSE T2 dans le plan axial
� SET1 avant et après Gd dans le plan axial
� ±T1FS (en cas d’hyperS T1)
� ±T1FSGd dans un plan perpendiculaire
Compte-rendu: staging local� Critères morphologiques
� Topographie lésionnelle� Localisation / fascia superficiel (facteur pronostique)
� Siège intra ou extracompartimental d’une masse profonde (facteur de décision chirurgicale)
� Taille tumorale dans les 3 plans
� Contours: non fiable (pseudocapsule fréquente)
� Extension locorégionale (+++ pour le chirurgien)� Rapports vasculo-nerveux, osseux, articulaires
� Existence d’autres nodules à distances, métastases osseuses, atteinte Gg (rare)
Compte-rendu: staging local� Analyse du signal en T1, T2
� Homogène/hétérogène
� Existence de septa (fins ou épais), de nodules intratumoraux
Compte-rendu: staging local� Analyse du signal en T1, T2
� Homogène/hétérogène
� Existence de septa (fins ou épais), de nodules intratumoraux
� Présence de nécrose tumorale (facteur pronostique)
Compte-rendu: staging local� Analyse du signal en T1, T2
� Homogène/hétérogène
� Existence de septa (fins ou épais), de nodules intratumoraux
� Présence de nécrose tumorale (facteur pronostique)� ≠ substance myxoïde:
� signal pseudoliquidien en IRM, rehaussement variable, parfois très faible et retardé(aspect flou en T1Gd)
� US: lésion à composante solide
� ≠ hémorragie intratumorale (rare)� Injection systématique en cas d’hématome (pas de PDC ou seulement en périphérie en cas
d’hématome ancien)
Critères de malignité� Siège profond
� Taille > 5 cm
� Englobement neuro-vasculaire
� Signal � Hétérogène en T1 ou T2
� Septa en hyposignal en T2 ou hypersignal en T2 FS pour les tumeurs graisseuses
� Présence de nécrose (> 50%:VPP ~ 100%)
L’imagerie morphologique ne permet pas une caractérisation tissulaire
fiable (fiabilité < 80%)
L’absence de critères péjoratifs n’exclut pas la malignitéCas des SVS < 5 cm
Lésion non typiquement bénigne à l’IRM: doit être considérée comme un sarcome jusqu’à preuve histologique du contraire
Biopsie
� Acte indispensable au diagnostic et préalable à toute prise en charge thérapeutique
� En centre spécialisé après réunion de concertation pluridisciplinaire, avant la chirurgie 1ère+++ (sauf en cas de lésion superficielle < 3cm qui peuvent bénéficier d’une biopsie-exérèse chirurgicale d’emblée), après le bilan d’extension locale par IRM
Biopsie percutanée
� Microbiopsies� Aussi fiables que les biopsies chirurgicales, moins invasives, complications
locales moindres (hématome)
� Sous-estimation histologique de malignité (5%) et du grade
� Sous guidage écho ou TDM en cas de lésion profonde ou de structure à risque (nerf…)
� Pistolet TRU-CUT 16 ou 14G
� Prélèvements multiples (au min 3), dont 1 fragment frais congelé (étude bio-moléculaire)
Biopsie percutanée
� Trajet: � Déterminé conjointement par le chirurgien et le radiologue selon les
données de l’IRM, en fonction du type d’incision chirurgicale prévue
� Doit tenir compte de l’anatomie compartimentale
� Dans l’axe du membre, à l’aplomb de la tumeur
� Marquage du point d’entrée (exérèse du trajet)
� Viser les zones solides et éviter les zones de nécrose
� En cas de lésion graisseuse: viser les éventuels nodules et/ou septa épais, les zones de rehaussement
Conclusion
� 1er rôle de l’imagerie:� Confirmation de l’existence d’un syndrome de masse suspecté
cliniquement (US)
� Evoquer l’hypothèse d’un STM devant toute tuméfaction des PM de l’adulte de siège profond et/ou > 5cm et/ou restant indéterminée au terme du bilan initial
� IRM: en l’absence de certitude de bénignité� Apporte des éléments topographiques et sémiologiques majeurs
� Examen non suffisamment spécifique pour le diagnostic de malignité(diagnostic définitif: histologie)