Expo : "Tout ce qu'il se fait sous le soleil"

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www.lelieuunique.com saison 2014/2015 le lieu unique scène nationale de Nantes entrée libre Tout ce qui se fait du 6 mars au 17 mai sous le soleil 2015 exposition un regard sur la collection du Fonds d’art contemporain de la Ville de Genève Presse nationale : anne samson communications Léopoldine Turbat [email protected] t. +33 1 40 36 84 35 Presse régionale : le lieu unique Margot Dubreuil [email protected] t. +33 2 51 82 15 44

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www.lelieuunique.com

saison2014/2015

le lieu uniquescène nationale

de Nantes

entrée libre

Tout ce qui se fait

du 6 mars au 17 mai

sous le soleil

2015exposition

un regard sur la collection du Fonds d’art contemporain de la Ville de Genève

Presse nationale : anne samson communicationsLéopoldine [email protected]. +33 1 40 36 84 35

Presse régionale :le lieu uniqueMargot [email protected]. +33 2 51 82 15 44

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Communiqué de presse p.3

Un regard frontal, tenace, mais toujours sensibleTexte de Julien Amouroux, Patricia Buck et Carole Rigaut p.4/5

Parcours de l’expositionTexte de Julien Amouroux, Patricia Buck et Carole Rigaut p.6/9

Liste des artistes présentés p.10

Le Fonds d’art contemporain de la Ville de Genève (FMAC) et sa collection publique p.11/12

Visuels disponibles p.13/17

Biographies p.18

Autour de l’exposition p.19

Informations pratiques p.20

saison2014/2015

le lieu uniquescène nationale

de Nantes

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Le Lieu unique ToUT ce qUi se faiT soUs le soleil Du 6 MARs Au 17 MAI 2015

Communiqué de presse

Tout ce qui se fait sous le soleilUn regard sur la collection du Fonds d’art contemporain de la Ville de Genève

L’exposition Tout ce qui se fait sous le soleil révèle pour la première fois en France une partie du Fonds d’art contemporain de la Ville de Genève (FMAC), constitué depuis plus de 50 ans. Construite autour de la bouleversante vidéo de sadie Benning, German song, l’exposition réunit un ensemble d’une trentaine d’œuvres, de presque autant d’artistes, qui témoignent d’un même regard sur le monde, à la fois frontal et sensible.

Le visiteur est invité à traverser une série de « paysages » suggérés simplement par les œuvres, leur disposition et leur mise en relation : paysage sonore, domestique, intérieur, en guerre, en ruine, métaphysique. Le parcours qui lui est ici proposé est celui d’une vie, balisée par ses questionnements, ses épreuves, ses trop rares épiphanies, jusqu’à sa suprême ironie. sous le soleil, donc, exactement, mais pas vraiment comme le dit la chanson.

Avec : Abramovic & ulay, Pierre-Olivier Arnaud, Florian Bach, Marc Bauer, Sadie Benning, Balthasar Burkhard, Jérémy Chevalier, Hadrien Dussoix, elvis Studio, Bastien Gachet, Olivier Genoud, Fabrice Gygi, Alexandre Joly, elisa Lavergo, Guy Limone, urs Lüthi, Thomas Maisonnasse, Gordon Matta-Clark, Chad McCail, Claudio Moser, Gianni Motti, Frédéric Post, Markus Raetz, Delphine Reist, Christian Robert-Tissot, Antoine Roegiers, Ambroise Tièche, Pierre Vadi, Charles Weber.

Commissariat : Carole Rigaut et Julien Amouroux alias Le Gentil Garçon sur une proposition de Patricia Buck—Vernissage presse : jeudi 5 mars 2015 à 11h30 en présence des commissaires.RsVP souhaitée.—Presse nationaleanne samson communicationsLéopoldine Turbat 01 40 36 84 35 – [email protected]

Presse régionalele lieu uniqueMargot Dubreuil 02 51 82 15 44 – [email protected]

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Un regard frontal, tenace, mais toujours sensibleTexte de Julien Amouroux, Patricia Buck et Carole Rigaut

L’exposition invite à regarder le monde pour ce qu’il est, tel qu’il est. De l’aurore à la nuit la plus sombre, indifférent à l’activité des hommes, le soleil éclaire le monde de sa lumière la plus crue.

Face à l’autorité, aux pressions politiques ou sociales, aux dogmes, aux accidents de la vie, à l’impermanence des êtres et des relations, à l’irréversibilité du temps, les artistes choisis pour l’exposition affirment par leurs œuvres un même regard frontal, tenace, mais toujours sensible. Cette acuité est aussi pour certains d’entre eux, l’occasion d’entrevoir un “être autrement au monde”. Les stratégies de résistances sont alors multiples : engager son corps, reconsidérer les règles sociales, créer des espaces de liberté insolites, sensoriels, contemplatifs, gagnés sur ce qui oppresse.

Les œuvres présentées dans cette exposition sont toutes issues de la collection du Fonds d’art contemporain de la Ville de Genève ainsi que du Fonds André Iten. Les choix associent tous les médiums (dessin, peinture, photo, sculpture, installation, vidéo) avec des artistes de différentes générations, connus ou moins connus, et de diverses nationalités.

une exposition construite à rebours

L‘exposition n’a été motivée par aucune thématique, ni par le souci de représenter tel mouvement ou telle pratique. Nous avons cherché à montrer plutôt qu’à démontrer. Pas question non plus de visiter les réserves comme on ferait ses courses : aucune “wish-list” ni encore moins de “top-list” d’artistes à sortir des rayonnages. Nous avons travaillé à rebours et sur un fil, nous en remettant à notre part la moins rationnelle : nos émotions.

Mon pied avait accroché une pierre qui faillit me faire tomber : j’ai voulu savoir ce que c’était. c’était une pierre d’achoppement de forme si bizarre que je l’ai mise dans ma poche pour l’admirer à mon aise. Joseph Ferdinand Cheval1

À force d’arpenter les collections, nous avons fini nous aussi par buter sur notre “pierre d’achoppement” qui allait cristalliser l’exposition : la bouleversante vidéo de sadie Benning intitulée German song. Elle décrit l’initiation à la vie d’une jeune fille, clocharde céleste en patins à roulettes qui glisse dans des paysages urbains. un parcours construit comme une succession de petits rituels, en marge d’une société dont on devine, par bribes, la dureté. La découverte de ce court film nous permit de comprendre ce qui avait jusque-là motivé notre choix parmi les œuvres : des regards sensibles et engagés sur notre monde, notre histoire, sur notre construction sociale et affective.

L’esthétique de German song – délavée comme un jean, usée par le traitement lo-fi de son image – restituait parfaitement la tonalité des œuvres que nous avions déjà réunies. Plus troublant encore, nous constations comment la vidéo et les œuvres se répondaient et partageaient de nombreux motifs : l’adolescent, le terrain vague, le stand de tir, le brouillard, l’incendie, la maison, le tarmac d’un aéroport… L’esthétique DIY de German song marque une conception de l’autonomie, de l’affranchissement, qui passe par la débrouillardise. Cette modalité d’action est un héritage de l’esprit punk que les artistes réunis pour l’exposition semblaient aussi revendiquer chacun à leur manière, parfois jusque dans l’exécution de leur œuvre.

Grâce à German song, l’exposition trouvait son cœur, mais aussi son squelette ; elle allait bientôt prendre corps. C’était comme si nous avions déjà regroupé toutes les pièces du puzzle et attendu jusque-là pour découvrir l’image à reconstituer. Tout s’emboîtait.

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Des paysages

Le visiteur, qui fait l’expérience de l’exposition, traverse une série de « paysages » suggérés simplement par les œuvres, leur disposition et leur mise en relation, sans autre effet de scénographie :

- paysage sonore, matérialisation d’une musique sourde, comme le bourdonnement d’une fête urbaine à l’atmosphère électrique (Jérémy chevalier, alexandre Joly, elisa larvego, frédéric Post) ;

- paysage domestique, la maison est le siège de toutes les tensions, c’est l’ambiguïté d’un abri qui rassemble autant qu’il sépare (florian Bach, Guy limone, christian Robert-Tissot) ;

- paysage intérieur, méditatif, le corps est à l’épreuve du temps, les visages sont marqués (Marina abramovic & Ulay, fabrice Gygi, Bastien Gachet, Balthasar Burkhard) ;

- paysage bouleversé par la guerre et la folie, véritable champ de bataille (Marc Bauer, olivier Genoud, chad Mccail, Markus Raetz, elvis studio, ambroise Tièche) ;

- paysage en ruine, la tabula rasa peut être l’occasion d’un nouveau départ (Pierre-olivier arnaud, Urs lüthi, Gordon Matta-clark, Gianni Motti) ;

- paysage métaphysique, les certitudes vacillent, à l’horizon ce n’est plus que brouillard et ombres (Hadrien Dussoix, Thomas Maisonnasse, claudio Moser, Delphine Reist, antoine Roegiers, Pierre Vadi).

Autant de séquences aux limites floues, dans lesquelles les tensions créées entre les œuvres soulignent l’ironie parfois sublime, souvent tragique, de nos vies.

Tout ce qui se fait sous le soleil

Tirée de l’ecclésiaste2, l’expression désigne les affaires terrestres, le monde des vivants. Elle a perduré jusqu’à aujourd’hui et est devenu « rien de neuf sous le soleil ». Rien de neuf donc, et « tout ce qui se fait » englobe bien sûr tout ce que l’homme est capable de s’infliger. À ce sujet, le soleil de notre exposition est implacable. Indifférent à ce qu’il éclaire, il oblige à voir les choses telles qu’elles sont, quitte à en être ébloui. À moins que, comme le suggère la chanson du groupe COME3 qui donne son nom à la vidéo de sadie Benning, nous n’imaginions un autre monde possible, un monde où le soleil diviserait l’air.

German song

No more sweets for youThere’s nothing saved for you

I’m sorry little girlWe’ll find another world

Each night before we sleepWe’ll plan where we will meet

The farthest planet whereThe sun divides the air

1 Le 19 avril 1879, Joseph Ferdinand Cheval, plus connu sous le nom du Facteur Cheval, alors âgé de 43 ans, bute sur « sa pierre d’achoppement » du côté de Tersanne, lors de sa tournée. C’est elle qui déclenchera la construction de son Palais idéal durant 33 ans sans relâche.2 l’ecclésiaste est un livre de l’ancien Testament, dont la paternité a traditionnellement été attribuée à salomon, ancien Roi d’Israël et auteur des Proverbes. Il se propose d’éclairer la lourde question du sens de la vie humaine, essentiellement au moyen de maximes et d’aphorismes.3 COME est un groupe de rock alternatif américain formé à Boston au début des années 90, par Thalia Zedek (chant, guitare), Chris Brokaw (guitare, chant), Arthur Johnson (batterie ) et sean O’Brien (basse).

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Parcours de l’expositionTexte de Julien Amouroux, Patricia Buck et Carole Rigaut

introduction

« Allons & Voyons », la peinture de Christian Robert-Tissot (sans titre, 1989) qui ouvre l’exposition annonce la couleur. Inscrit en rouge et blanc dans un caractère typographique qui frappe, le slogan dit l’évidence de notre démarche : « aller » dans les collections et « voir » ce qui s’y trouve. Ce regard aventureux et sensible, c’est précisément celui que partagent les artistes que nous avons réunis. Leurs œuvres sont mises en relation dans l’exposition afin de créer des tensions, des champs de forces, des associations qui s’articulent en six séquences, en autant de « paysages » à traverser, à éprouver.

Les paysages

1. Paysage sonore

On n’a pas rêvé, on nous propose bien de voir. Pourtant le parcours commence en musique : une façon d’exalter les sens par leur confusion. L’étrangeté cinesthésique n’effraie pas les artistes rassemblés ici, chacun à leur manière, ils célèbrent la matérialité du son.

Dans le filet d’Alexandre Joly, on se prend autant les oreilles que les yeux (Trames, 2011). une myriade de haut-parleurs piézos diffuse un bourdonnement électrique. Reliées par des cordes de piano, les pastilles de cuivre composent, en fonction de l’espace, des motifs à l’harmonie de ruche. La géométrie d’une musique jamais résolue : notre petite mélodie intérieure.

En face, ce sont d’autres constellations qui scintillent : des pointes d’argent frappées de signes énigmatiques. Les cachets d’ecstasy ainsi sublimés sont agencés de manière rigoureuse, selon une logique nocturne (Frédéric Post, Molécule MDMa ii, 2006). L’artiste a schématisé la molécule du bonheur. Le symbole est illégal mais hermétique : la marraine des communautés festives et des ivresses ritualisées peut s’afficher impunément.

Le maître de la cérémonie pose un disque de béton sur sa platine alternative (Jérémy Chevalier, concrete Music, 2011-2013). Le sillon délicat, moulé à partir de véritables vinyles, est gravé dans la pierre. On n’en croit pas ses oreilles, pourtant ça fonctionne. La musique est préhistorique et le son, sauvagement analogique, nous parvient bousillé, décoloré, consumé. Le dance floor exulte : « avec ces briques de son, nous bâtirons une architecture de chaos ! »

Le rideau se déchire, la fête est finie. Pétard ou flingue, ça résonne pareil. Entre le loisir et la violence, entre les confettis et les douilles, la puissante photo d’Elisa Larvego ne choisit pas : c’est à toi de voir (stand de tir de l’armurerie des Bastions, tirée de sa série « Funny Hole », Genève, 2011).

2. Paysage domestique

Mêlant fixité et liberté, la maison, symbole d’un confort idéalisé, est en réalité un lieu propice à exacerber les tensions entre les êtres. C’est aussi une frontière, la ligne de partage entre l’intime et le public, un refuge, parfois une prison.

une maison schématique et rudimentaire au toit pointu semble avoir été déposée de façon temporaire (Florian Bach, exil, 1997). Avec ses multiples poignées, la sculpture aveugle en acier galvanisé, ressemble en effet autant à une malle qu’à une maison. C’est aussi un coffre pour mettre à l’abri sa mémoire, son histoire, ses croyances. Le titre de l’œuvre révèle le paradoxe d’une sculpture qui symbolise le déracinement alors même qu’elle figure le stéréotype du « chez soi ».

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Derrière cet abri de fortune, un disque orange fait figure de soleil paresseux qui se prélasse sur une cimaise bleu roi. En le fixant de près, on détaille de petites figures humaines qui vaquent à leurs occupations. Là encore, c’est le titre qui révèle l’ironie toute statistique d’une œuvre qui résume nos vies en chiffres : 60% des français se déclarent fatigués (Guy Limone, 2004).

Christian Robert-Tissot nous invite à lire une note qui ne nous est pas destinée : rédigée en style télégraphique, elle est adressée à Marie-Rose, l’employée domestique (sans titre, 2006). Agrandi et gravé sur un verre sablé, le message ouvre une fenêtre sur les rapports de dominations implacables qui cloisonnent les classes sociales. Prière de laver les vitres.

Le cœur de l’exposition

À la fois inspiratrice et point d’orgue fédérateur de l’exposition, la vidéo de sadie Benning occupe une position centrale et singulière dans le dispositif. Projetée à intervalles réguliers sur une cimaise, elle est présentée en relation directe avec la série des photos d’apprentis de Charles Weber (100 portraits d’apprentis à Genève, 1995). La série est le parfait contrepoint à German song : des portraits d’adolescents à la lisière de leur vie d’adulte, pris frontalement dans leur costume et environnement de travail. Ils évoquent des êtres dont la vie semble déjà décidée, figée par des choix qui ne sont peut-être pas les leurs.

3. Paysage intérieur

Être au monde, c’est aussi s’éprouver, se mettre en danger, parfois volontairement. Cette épreuve, c’est d’abord celle du temps. Ni le corps, ni l’esprit ne lui résistent, il faut donc négocier. Les artistes regroupés ici n’hésitent pas à mettre dans la balance ce qu’il y a de plus cher : des peaux et des visages.

Forêt de bras devenus troncs par l’agrandissement photographique, les Veines (1988-1989) de Balthasar Burkhard révèlent l’être à fleur de peau. Puissance et fragilité s’entremêlent dans des jeux d’ombre et de lumière. Jouer le roseau ou le chêne, quelle stratégie pour résister ?

Intercalées entre ces images épidermiques, de petites linogravures répertorient les tatouages que Fabrice Gygi s’est fait durant son adolescence (Tatouages, 1997). Avant bras gauche, Genève 1976, 11 ans ; Biceps gauche, Genève 1978, 13 ans ; etc. Ces dessins piqués dans les marges de son intimité – pour éprouver son courage, marquer sa rébellion ? – l’artiste les considère comme ses premières gravures.

En face, d’autres images tapissent tout un mur. Egalement les premières gravures revendiquées par son auteur, elles témoignent aussi d’un rituel : Bastien Gachet s’est représenté tous les jours d’une même année, soit trois-cent-soixante-six autoportraits (du 14 au 13 novembre, 2012). Luttant contre le syndrome de la page blanche, l’artiste s’est parfois dopé à l’histoire de l’art pour tenter de se dépasser. Les styles plus ou moins relâchés, plus ou moins tenus, racontent la multiplicité de l’être et trahissent l’épuisement : celui de l’artiste, de sa volonté, de son inspiration peut-être.

Dans la perspective de ce monument introspectif, assis dos à dos, immobiles, les cheveux de l’un attachés à ceux de l’autre, un couple est en lutte contre le temps (Abramovic et ulay, Relation in Time, 1977). La vidéo résume en douze minutes, les dix-sept heures de leur performance. Mis à l’épreuve, les deux visages semblent traversés par de multiples émotions, les corps s’affaissent, les regards scrutent le vide, la relation du couple visiblement se distend.

N, O, W, H, E, R, E, sept lettres criblées sur une feuille de papier vélin. Jouant avec le langage, Markus Raetz entretient le doute. Faut il comprendre « nowhere » (nulle part) ou « now here » (ici et maintenant), ou bien en conclure qu’il s’agit de la même destination, celle où se rejoignent les sages et les fous ?

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4. Paysage en guerre

Quelle soit intérieure ou bien réelle, la guerre est l’expression de tensions radicales entre des contraires. Elle apporte de profonds changements, révèle la violence des conflits jusque-là cachés et, dans les cas extrêmes, conduit à nier l’humanité de l’adversaire.

L’œuvre la plus colorée de l’exposition est une assourdissante déflagration visuelle dessinée à quatre mains : le récit échevelé d’une bataille graphique épique (Elvis studio, elvis Battleship ii, 2009). Chaque personnage, qu’il soit humain, animal, chimérique ou démoniaque, semble défendre son territoire pour survivre sur une feuille de papier XXL malgré tout trop petite pour les contenir tous. une possible représentation de l’enfer et de la folie, comme le tympan d’une église dont on n’aurait gardé que le côté gauche.

En comparaison, les gouaches de Chad McCail semblent apaisées (série food shelter clothing fuel, 1999). On dépose les armes (soldiers leave the armed forces), on soigne les blessures (Wounds are healed). Mais l’ambiance presque dominicale de ces images inspirées d’improbables manuels scolaires est contredite par l’absence de visages, les postures robotiques des personnages, les inquiétants costumes des enfants. La ligne est finalement plus froide que claire, glaçante. On vacille entre un nouvelle Eden et une conformité de propagande.

Punishment Park (2006-2007), sur cette affiche composée par Olivier Genoud, deux silhouettes incarnent dans leur mouvement de fuite la fragile utopie d’une résistance pour la liberté. L’artiste convoque la puissance contestataire du film éponyme réalisé par Peter Watkins en 1971. Dans cette uchronie dystopique, des militants des mouvements pacifistes condamnés arbitrairement peuvent choisir, plutôt que la prison, de tenter d’échapper aux policiers anti-émeutes et aux militaires américains lancés à leur poursuite dans un parc d’entraînement. « Pour cet ensemble, je suis parti d’une image de Mussolini caressant la joue d’un balilla. cette image de propagande à une toute autre signification pour le balilla, dont Mussolini a touché la joue. c’est l’heure de gloire… » une caresse comme une malédiction transmise de père en fils. Comment « devenir un homme » dans ces conditions ? Dans cette série bouleversante de dessins au crayon, Marc Bauer entremêle ses propres souvenirs à des photographies d’archive (History of Masculinity ii : le carezze, 2006). ses images sont brouillées, usées, comme si la mémoire tentait vainement de faire le point sur cette période sombre de l’histoire.

Dans un mouvement inverse au processus de mémoire, Ambroise Tièche anticipe l’image qu’il ne verra jamais de lui-même (D’après moi, 1997). Passé au rayon x, modélisé par l’informatique et restitué par la machine, le crâne de l’artiste s’est littéralement décorporé : l’objet en aluminium poli agit comme un miroir, dans son reflet on devine l’effondrement programmé.

5. Paysage en ruine

L’homme romantique se projette dans la ruine, il y voit comme une allégorie de sa propre existence. Regarder la ruine, c’est une façon de suspendre la mort. Les monuments rongés, les murs écroulés ont un pouvoir consolatoire : leur présence démontrent que quelque chose de l’humain subsiste toujours.

si on ne peut pas contrôler les éléments, on peut au moins faire semblant. Par un tour de passe-passe médiatique, l’artiste démiurge renverse le cours des choses et revendique un tremblement de terre (Gianni Motti, Terremoto - 28/6/92 - los angeles, slyman, Granada Hills, 1992–1994). Dans un monde sans dieux, on remercie l’artiste d’avoir osé mettre un visage sur l’auteur des catastrophes naturelles.

La secousse terrible a fissuré la terre, fendu la maison. Écorché, l’édifice exhibe son anatomie, les perspectives de chaque organe se contredisent (Gordon Matta-Clark, splitting Book : cross section of the House, 1974). L’architecte dément a joué du scalpel pour assembler les pièces de sa créature : « It’s alive ! »

un monument dérisoire est dédié à un petit homme bedonnant. un balai entre les mains, il regarde le sol d’un air pensif (urs Lüthi, small Monument (l’artiste), 2011). Que ramasse t-il dans le piège de ses fanons ? Le personnage sculpté, alter ego de l’artiste, semble méditer. Il détaille chaque confetti récolté, comme autant d’espoirs déchus, d’utopies échouées.

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Parti à la rencontre des villes où il existe un hôtel Kosmos, Pierre-Olivier Arnaud a ramené un bouquet d’images fanées (sans titre - projet : cosmos, fleur, 2010). Ce sont à peine des fleurs que l’on discerne, tout juste sorties de la poussière des terrains vagues. sont-elles les promesses d’une nouvelle aube ou les derniers scintillements avant la nuit ?

6. Paysage métaphysique

Les scientifiques prédisent l’explosion du soleil dans six milliards d’années. C’est tout proche quand on est enfant et immortel. une fois admis qu’on ne sera plus là pour le voir s’éteindre, on peut enfin fermer les yeux, rassuré.

Dans l’embrasure d’une cimaise, un petit visage affiche un sourire acide (Pierre Vadi, Joker, 2004). Découpé avec délicatesse dans une véritable hostie, ce n’est pas un enfant de cœur : le diable qui surgit du détail est un joker qui joue ta vie à pile ou face. “Communie avec moi, je te donnerai une deuxième chance”.

Blasphème, on a tagué la cathédrale (Hadrien Dussoix, You may find yourself in a beautiful house, 2009). L’artiste vandalise le style renaissance. Entendons-nous bien, les murs de l’église ne sont pas un support mais un motif pour sa peinture iconoclaste : une anarchitecture en noir et blanc aux coulures très rock’n’roll.

C’est une période encore plus primitive de la peinture qu’Antoine Roegiers revisite dans un dessin animé projeté sur sept écrans, inspiré de l’univers foisonnant de Pieter Brueghel (les sept péchés capitaux, 2012). sous sa loupe, on observe un petit peuple d’homoncules s’épuiser dans de vaines actions aussi grotesques que fantaisistes. L’univers onirique du peintre y est porté à un point d’incandescence nonsensique. “Ce que je vise, je ne l’atteins pas. Je pisse toujours contre la lune” avait prévenu l’artiste flamand.

Encore une maison, la dernière de l’exposition. Cette fois, elle ne survivra pas. Le bâtiment réduit à l’échelle d’une maquette est fixé sur le dos de la main de l’artiste et il vient d’y mettre le feu (Fabrice Gygi, a gentleman’s agreement, 2002). Illustration parfaite du double sens du mot “foyer”, l’image de cet incendie a quelque chose d’hypnotique. un sentiment archaïque nous donne envie de nous blottir contre les flammes.

Il n’y a déjà plus d’humains dans les photos de Claudio Moser et si même le paysage commence à se faire la malle, que reste t-il à voir ? Photographié dans la brume, l’aéroport de Roissy devient un non lieu, un espace mental bientôt uniformément gris (série sans titre (Roissy), 1995). Ces images granuleuses en évoquent d’autres, extérieures à l’exposition : on transite vers Orly et sa célèbre “Jetée” (Chris Marker, 1962). Là-bas, un homme incrédule se perd indéfiniment dans les écheveaux du temps.

Le brouillard se lève sur une forêt dont Thomas Maisonnasse ne retient que les ombres (Tout ce qui se voit sous le soleil (Kyoto), 2010). Paradoxalement l’image de ce paysage sans fond est éblouissante. Pas de fumée sans feux, pas d’ombre sans soleil. En contrepoint, l’artiste évoque une idée limite dans son travail, “tatouer sa propre ombre”, ou comment être sûr qu’on ne puisse jamais se la faire kidnapper.

Le seul véritable espace fermé de l’exposition est rallongé artificiellement par l’image projetée d’un local désaffecté dont le plafond est tapissé de néons. Les tubes lumineux ensorcelés se décrochent les uns après les autres. Ils chutent, touchent le sol, puis explosent dans un claquement métallique (Delphine Reist, averse, 2007). Quand la lumière se fait peau de chagrin, on sait la nuit inéluctable.

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Liste des artistes présentés

Marina Abramovic (Rs, 1946) & ulay (DE, 1943)

Pierre-Olivier Arnaud (FR, 1972)

Florian Bach (sF, 1975)

Marc Bauer (CH, 1975)

sadie Benning (usA, 1973)

Balthasar Burkhard (CH, 1944 - 2010)

Jérémy Chevalier (FR, 1983)

Hadrien Dussoix (CH, 1975)

Elvis studio - Helge Reumann (CH, 1966) & Xavier Robel (CA, 1971)

Bastien Gachet (CH, 1987)

Olivier Genoud (CH, 1962)

Fabrice Gygi (CH, 1965)

Alexandre Joly (FR, 1977)

Elisa Lavergo (CH, 1984)

Guy Limone (FR, 1958)

urs Lüthi (CH, 1947)

Thomas Maisonnasse (FR, 1976)

Gordon Matta-Clark (usA, 1945 – 1978)

Chad McCail (GB, 1961)

Claudio Moser (CH, 1959)

Gianni Motti (IT, 1945)

Frédéric Post (CH, 1975)

Markus Raetz (CH, 1941)

Delphine Reist (CH, 1970)

Christian Robert-Tissot (CH, 1960)

Antoine Roegiers (BE, 1980)

Ambroise Tièche (CH, 1966)

Pierre Vadi (CH, 1966)

Charles Weber (CH, 1947)

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Le Fonds d’art contemporain de la Ville de Genève (FMAC) et sa collection publiqueLe FMAC

Le Fonds d’art contemporain de la Ville de Genève (FMAC) a pour double objectif de renforcer la présence de l’art dans l’espace public ainsi que de soutenir et promouvoir les artistes actifs à Genève, notamment par l’acquisition d’œuvres et la constitution d’une collection publique.

Ces deux missions se sont étoffées au fil des ans, mais elles figurent déjà dans l’arrêté de 1950, qui signe la création du FMAC (dénommé Fonds de décoration jusqu’en 1997). Ce Fonds est alors destiné à embellir par des interventions artistiques les édifices publics, les places et les rues de la ville et également à épauler les artistes locaux dans cette difficile période d’immédiat après-guerre. Ainsi, en poursuivant depuis près de 65 ans une politique active et ambitieuse dans l’art public, la Ville de Genève a réalisé près de 290 interventions artistiques sur l’architecture et dans l’espace urbain en valorisant la diversité des approches et des expérimentations artistiques contemporaines, toutes générations et pratiques confondues.

Ni musée, ni centre d’art, le FMAC s’inscrit pourtant à part entière dans le réseau de l’art contemporain de Genève. Rattaché au service culturel de la Ville depuis 2001, il est un interlocuteur privilégié des artistes et offre par le biais d’acquisitions, un appui au travail des galeries et des espaces d’art indépendants. Il est également en charge de favoriser l’intérêt et la compréhension des publics pour le domaine de l’art contemporain. Il développe ainsi, depuis 2012, des actions de sensibilisation et de médiation, estampillées FMAC_Mobile, conçues à chaque fois en fonction du contexte d’intervention. Il gère également la Médiathèque, un espace de consultation et de diffusion dédié spécifiquement à l’art vidéo, et il a la responsabilité de la constitution, de la gestion et de la diffusion d’une collection d’art contemporain.

Le Fonds est alimenté par un prélèvement de 2% sur les crédits d’investissement alloués pour les travaux de construction, de rénovation et de restauration des édifices et des installations sportives, propriétés de la Ville, ainsi que des ponts.

La Collection

La Ville de Genève, un collectionneur public.Au cours des années 1980, la constitution d’une collection est initiée par des acquisitions auprès de galeries ou d’artistes vivants et actifs à Genève. Cette collection s’est construite autour de différents axes : elle renferme des ensembles représentatifs de la production d’un artiste et du suivi de sa carrière, de même que des travaux de différents artistes qui poursuivent des préoccupations parallèles. Enfin, elle révèle la présence ou le passage à Genève de noms issus de la scène internationale qui ont laissé une forte influence et ont pris part, chacun à leur manière, à la construction d’une histoire et d’une identité artistique genevoise.

Le FMAC, une collection de plus de 4 400 œuvres.La collection du FMAC, qui regroupe actuellement plus de 4 400 œuvres ou ensembles d’œuvres, dont celles dans l’espace public, témoigne non seulement de l’histoire de la création artistique à Genève, du dynamisme de sa scène artistique, mais également de son interaction avec l’art suisse et international. La collection comprend notamment les œuvres d’Alighiero e Boetti, John M Armleder, Hans Arp, silvia Bächli, Robert Barry, Marc Bauer, Francis Baudevin, René Bauermeister, Jacques Berthet, Max Bill, Marcel Broodthaers, Balthasar Burkhard, Alexandre Calder, Rudy Decelière, Peter Fischli & David Weiss, sylvie Fleury, Vidya Gastaldon, Franz Gertsch, Véronique Goël, Dominique Gonzalez-Foerster, Fabrice Gygi, Thomas Hirschhorn, Thomas Huber, Alain Huck, Maria Iorio & Raphaël Cuomo, Alexandre Joly, KLAT, Yves Klein, Peter Land, Jérôme Leuba, Mark Lewis, Gabriela Löffel, Richard Long, Christian Marclay, Gordon Matta-Clark, Dennis Oppenheim, Jean Otth, Michelangelo Pistoletto, Henri Presset, urs Lüthi, Angela Marzullo, Gérald Minkoff & Muriel Olesen, François Morellet, Tony Morgan, Olivier Mosset, Gianni Motti, Matt Mullican, shahryar Nashat, Jean Otth, Mai-Thu Perret, Carmen Perrin, Henri Presset, Markus Raetz, Koka Ramishvili, Delphine Reist, Pipilotti Rist, sophie Ristelhueber, Didier Rittener, Christian Robert-Tissot, Dieter Roth, Denis savary, Richard serra, Roman signer, Beat streuli, David Tremlett, James Turrell, Luc Tuymans, Janos urban, Pierre Vadi, Pieter Vermeersch, Franz Erhard Walther, James Welling, Ingrid Wildi, Robert Wilson, Rémy Zaugg…

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Le Fonds André Iten, l’une des plus importantes collections d’art vidéo d’EuropeAujourd’hui, regroupant plus de 2 000 œuvres audiovisuelles, la collection de la Médiathèque du FMAC couvre la production internationale de la plupart des mouvements artistiques influents depuis les années 1960. son caractère international, le large éventail des tendances représentées ainsi que sa cohérence historique, en font la plus riche collection du genre en suisse et l’une des plus importantes d’Europe. La collection comprend notamment les œuvres de Marina Abramovic & ulay, Absalon, Vito Acconci, Laurie Anderson, Michel Auder, John Baldessari, samuel Beckett, saddie Benning, Robert Breer, stan Brakhage, Marie José Burki, William Burroughs, John Cage, Robert Cahen, Ellen Cantor, Claude Closky, Douglas Davis, Harun Farocki, Robert Filliou, Oskar Fischinger, Jochen Gerz, Jean-Luc Godard, Alexander Hahn, Gary Hill, Carsten Höller, Teresa Hubbard & Alexander Birchler, Paul McCarthy & Mike Kelley, William Kentridge, Jonas Mekas, Tracy Moffat, Avi Mograbi, Nam June Paik, Jean Painlevé, Artavazd Pelechian, Miranda Pennell, Marco Poloni, Hans Richter, Carole Roussopoulos, Anne sauser-Hall, Richard serra, Michael snow, Pierrick sorin, Beat streuli, Nelson sullivan, salla Tykkä, Johan van der Keuken, steina et Woody Vasulka, Bill Viola, William Wegman…

Cette collection vidéo s’est constituée en 2009 à partir d’un héritage très important, le Fonds André Iten, du nom de son fondateur, ancien directeur du Centre pour l’Image contemporaine de Genève, aujourd’hui disparu. Ce fonds, capital pour Genève, fait état de l’histoire ainsi que des relations qu’André Iten a construites et entretenues durant des décennies avec et autour d’artistes majeurs de l’art vidéo. Le Fonds André Iten et ses 1 800 œuvres constituent ainsi la pierre d’angle de cette collection, auxquelles se joignent les 200 œuvres vidéo de la collection du FMAC ainsi que le Fonds Christophe Chazalon, une collection autour de l’œuvre polymorphe du réalisateur français Chris Marker (1921-2012) qui réunit plusieurs centaines de pièces, originales ou reproduites, dont la quasi-totalité des films du cinéaste français.

La Médiathèque du FMACOuvert en 2009, ce lieu entièrement dédié à l’art vidéo, met à la disposition du public une vidéothèque de plus de 2 000 œuvres d’artistes ainsi qu’un centre de documentation sur l’art vidéo. La Médiathèque accueille de manière régulière des projections, des expositions, des conférences et des événements liés à l’image en mouvement. Elle s’inscrit dans un réseau d’échanges avec la scène artistique locale et étrangère.

La mise en valeur de la collectionAfin de diffuser sa collection, le FMAC pratique une politique de prêt d’œuvres pour des expositions temporaires dans des musées genevois, suisses et internationaux. Il est également sollicité pour présenter sa collection à Genève ou à l’étranger, comme cela a été le cas par exemple, au screen Festival de Barcelone en 2013.

De même, depuis quelques années déjà, le FMAC met en place des collaborations, permettant à des regards extérieurs (artistes, théoriciens ou curateurs) de disposer librement des collections afin d’en proposer une mise en perspective. C’est ainsi que Carole Rigaut, Julien Amouroux et Patricia Buck ont été invités à s’emparer de la collection afin de porter un regard personnel et partagé, et d’imaginer, à leur tour, l’exposition présentée ici au lieu unique.

La collection du FMAC est visible sur internet via : www.ville-ge.ch/fmac

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Sadie Benning, German song, 1995vidéo : www.youtube.com/watch?v=0kKmtuXvy1w

Charles Webersérie 100 Portraits d’apprentis à Genève, 1995photographies noir/blanc

Visuels disponibles

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Florian Bachexil, 1997acier galvanisé

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elisa Larvegostand de tir de l’armurerie des Bastions, Genève (série Funny Holes), 2011photographie

Hadrien Dussoix You may find yourself in a beautiful house, 2009peinture acrylique

Pierre VadiJoker, 2004ostie découpée

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Chad McCailWounds are healedsérie food shelter clothing fuel, 1999gouaches sur papier

Christian Robert-Tissotsans titre, 1989dispersion acrylique sur toile

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Gordon Matta-Clarksplitting Book: cross section of the House, 1974collage photographique

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elvis Studio - Helge Reumann & Xavier Robelelvis Battleship ii, détail, 2009crayons sur papier

Antoine Roegiersles sept péchés capitaux (d’après Brueghel), détail, 2012film d’animation, installation de sept écrans vidéo

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Fabrice Gygia gentleman’s agreement, 2002 vidéo couleur

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Bastien GachetDu 14 au 13 novembre, 2012 (Détail)366 Gravures

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Biographies

Carole Rigaut

Licenciée de philosophie de l’université Lyon III en 1997, elle poursuit ses études aux Beaux-Arts de Lyon, puis de Genève. Elle obtient en 2004 son diplôme HEA en arts visuels avec un complément de formation en enseignement artistique.Elle dirige depuis 2006, Halle Nord, espace d’art situé au centre de Genève. Dans le cadre de son mandat, elle se concentre sur la conception d’expositions présentant le travail d’artistes principalement issus de la scène genevoise. À ce jour, une cinquantaine d’expositions, toutes disciplines confondues, ont été programmées et confrontées à un public aussi bien connaisseur que non initié. Elle collabore régulièrement avec le Fonds d’art contemporain de la Ville de Genève en organisant des projets plus spécifiques permettant de découvrir les œuvres de la collection publique genevoise (Excerpt_fragments d’une collection, sillons, HA HA…). Elle fait partie de l’équipe de coordination de BIG (Biennale des espaces d’art indépendants de Genève) qui rassemblera plus de 35 collectifs et dont la première édition se déroulera sur la Plaine de Plainpalais en juin 2015. Elle a reçu en 2012 la bourse pour médiateur en art contemporain qui réunit Le Gentil Garçon (artiste plasticien) et Vincent Bertholet (musicien) pour Backdrop Atlas, site internet invitant à remonter aux sources d’inspiration des artistes à partir de leurs œuvres.

Julien Amourouxwww.legentilgarcon.com

Depuis le 1er novembre 1998 Julien Amouroux est aussi Le Gentil Garçon.Artiste pluridisciplinaire, il montre son travail dans des expositions collectives ou personnelles en France ou à l’étranger : Nuit blanche, Kyoto, à l’occasion d’une résidence à la Villa Kujoyama (2012) ; Dreamlands, Centre Pompidou, Paris (2010) ; la force de l’art 02, Grand Palais, Paris (2009) ; la grande décomposition, Le lieu unique, Nantes (2008) ; singuliers, Guangdong Museum of Art, Canton (2005) ; Phœnix, Kunst Museum, Bonn (2003) ; attitudes, Genève (2002) ; connivences, Biennale de Lyon (2001) ; etc.Il est engagé depuis 2006 dans la réalisation de différentes commandes d’art public qu’il accompagne systématiquement d’un programme de médiation conçu spécifiquement : cinq œuvres sur des sites naturels pour la restructuration des berges de saône, Grand Lyon (2013) ; société de Voyageurs immobiles pour le Lycée Jacques Prévert à saint-Christol-lès-Alès (2012) ; Bubble clock pour la salle de musiques actuelles le Temps Machine à Joué-les-Tours (2011) ; Totologie et Prisma pour le groupe scolaire Fiole-Puget à Marseille (2010) ; etc. Il a aussi une pratique éditoriale et a réalisé plusieurs ouvrages. L’avant dernier, Tout le Gentil Garçon édité par Les requins marteaux, est une monographie conçue sur le modèle encyclopédique pour laquelle il a obtenu en 2011, le prix Champagne Henriot du catalogue d’artiste.

Thomas Perrodinwww.thomasperrodin.blogspot.ch

L’artiste genevois Thomas Perrodin a réalisé le visuel de l’exposition.

Thomas Perrodin est graphiste, illustrateur, auteur et éditeur au sein du collectif d’artistes et maison d’édition Hécatombe. Il travaille principalement et activement pour le domaine musical et culturel, alternatif ou non, en suisse et au-delà. sa pratique personnelle consiste en l’édition d’affiches, de papier peints, et d’objets livres imprimés par ses soins en sérigraphie et à faible tirage.

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Autour de l’exposition

Workshop Disque en colleFrédéric Post samedi 7 + 28 mars, de 16h30 à 18h30, gratuit dans la limite des places disponiblesinscription auprès de [email protected] temps de cet atelier pirate proposé par Frédéric Post, créez votre propre label indépendant et moulez vos disques vinyles préférés grâce à de la colle blanche. une révolution : avec les disques en colle, la musique s’écoute à l’envers !http://www.fredericpost.net

La Fabrique Gomez de FanzinesAvec : ibn Al Rabin, Alex Baladi, Andréas Kündig, Benjamin novello, Yves Levasseurvendredi 27 + samedi 28 mars, de 14h à 19h, gratuit dans la limite des places disponiblesFabriquez des fanzines de A à Z et partagez vos réalisations. Alex Baladi, Andréas Kündi, Ibn Al Rabin, Yves Levasseur, Benjamin Novello et tous ceux qui veulent bien participer, dessinent, écrivent, photocopient, plient, pour créer des publications alternatives, modestes mais jubilatoires.http://fabriquegomezdefanzines.blogspot.fr

Projection Fonds André iten et FMACvendredi 27 + samedi 28 mars, à partir de 17h, gratuit dans la limite des places disponiblesProgrammation d’œuvres vidéo issues du Fonds André Iten, l’une des plus importantes collections d’art vidéo d’Europe. Aujourd’hui, regroupant plus de 2 000 œuvres audiovisuelles, la collection de la Médiathèque du FMAC couvre la production internationale de la plupart des mouvements artistiques influents depuis les années 1960.

DiSK-O-MAT - Flo Kaufmannvendredi 27 + samedi 28 mars, de 17h à 23hFlo Kaufmann, as de l’électronique, expérimente les technologies analogiques de restitution du son. Entrez dans la cabine de son disk-o-mat, placez-vous devant le micro, introduisez une pièce, et gravez en direct votre propre 45 tours sur une rondelle de polycarbonate. http://www.floka.com

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informations pratiques AdresseQuai Ferdinand-Favre - BP 21304 - 44013 Nantes Cedex 1 - FranceT : 02 40 12 14 34www.lelieuunique.com

Horaires d’ouverture de l’expositionMardi-samedi : 14h-19h // dimanche 15-19hEntrée librele lieu unique est fermé le 1er mai—Autour de l’expositionVisites commentées de l’exposition :dimanche 8 mars 2015 à 15h30 en présence des commissairesles dimanche 22 mars et 10 mai 2015 à 15h30dimanche 5 avril 2015 à 15h30 en présence d’interprètes LsFaccès libre dans la limite des places disponibles—Backdrop AtlasEn complément du travail des médiateurs et pour en savoir plus sur les œuvres des artistes vivants montrées dans l’exposition, le public pourra découvrir ce qui a influencé leur conception en visitant le site www.backdrop-atlas.com

Backdrop atlas propose un voyage vers la face cachée d’œuvres d’artistes contemporains. Chaque œuvre est présentée avec la complicité de son auteur, invité à dévoiler ses influences : des réalisations d’autres artistes en premier lieu, mais aussi toutes sortes de références qu’il aura jugé pertinent de partager. Regroupées sur une même page et parfois commentées, ces images rassemblées constituent le Backdrop de l’œuvre.Backdrop atlas observe comment les esthétiques, les concepts, les idées créatives circulent. Il donne à réfléchir sur les phénomènes d’inspirations, de citations, d’hommages, d’oublis volontaires, de copies assumées, qui constituent l’arrière-plan des œuvres d’art. Le site a obtenu la bourse à la médiation de la Ville de Genève.—Contacts presseLéopoldine Turbat (presse nationale)[email protected] Dubreuil (presse régionale)[email protected]

20Visuel : Thomas Perrodin