[EXPERTISE ENVIRONNEMENTALE]
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Chapitre 1 : Introduction
1.1. DĂ©finitions
âąGlobalement: DĂ©marche de prise en compte de lâenvironnement dans lâexamen dâun
plan/stratégie/programme/projet.
âąSpĂ©cifiquement: Ensemble des Ă©tudes systĂ©miques sur les impacts prĂ©visibles directs et
indirects qui rĂ©sultent dâune intervention projetĂ©e sur un environnement donnĂ©.
Buts et objectifs de lâĂtude dâImpact Environnemental
âąGlobalement: LâEIE aspire Ă prĂ©voir, rĂ©duire et lĂ©gitimer lâimpact environnemental du
développement.
âąSpĂ©cifiquement: 3 objectifs distincts mais convergents:
1-ConnaĂźtre avec justesse et prĂ©cision lâimportance de lâimpact sur lâenvironnement dâun
projet ou programme.
2-RĂ©duire les consĂ©quences nĂ©fastes de lâintervention (projet ou programme) par la mise en
place des mesures dâattĂ©nuation.
3-Ătre une composante importante dans le processus de dĂ©cision politico-sociale,
(acceptation ou rejet du projet).
1.2.Les niveaux dâexamen de lâEIE
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1.3.Caractéristiques
âąLes composantes techniques, environnementales, administratives et rĂ©glementaires sont
spécifiques à chaque projet et pays.
âąLâĂIE implique la mise en commun ou confrontation dâaspects, interdisciplinaires et
multidisciplinaires de la connaissance.
âąLes notions techniques et de gĂ©nie se combinent Ă celles de sciences physiques, chimiques,
biologiques, sociales, politiques et économiques et de santé.
2. Facteurs de rĂ©ussite de lâĂIE
âąLâĂIE ne doit pas se substituer aux autres outils de gestion dĂ©jĂ en place ou Ă venir.
âąLâĂIE doit se rĂ©aliser en harmonie et respect de lâensemble des lois et rĂšglements.
âąLâĂIE peut ressembler ou inclure dâautres Ăvaluations Environnementales (ex. les audits,
lâanalyse des risques, etc.)
3. Limites de lâĂIE
LâĂIE ne rĂ©sout pas tous les problĂšmes environnementaux. Et surtout pas ceux rĂ©sultant du
passé.
La justesse et la prĂ©cision de la mesure des impacts sont reliĂ©es Ă lâĂ©tat des connaissances
des interactions et relations activités-effets.
Lâimportance de lâĂIE dĂ©pend du rĂŽle que lui accorde la volontĂ© socio-politique.
Ăvaluation des technologies: Ăvaluation quantitative ou qualitative de la valeur relative
dâune technologie ou procĂ©dĂ© par rapport Ă dâautres servants aux mĂȘmes objectifs.
LâĂ©valuation est faite Ă la base de critĂšres (techniques, Ă©conomiques, sociaux,
environnementaux).
Ex: choix dâun procĂ©dĂ© de traitement de lâeau (MEDDP)
Audit environnemental: Inspection de conformité à la réglementation environnementale en
vigueur dâune infrastructure existante.
Ex: Audit dâune industrie ou usine sur des aspects santĂ©/sĂ©curitĂ© ou sur la gestion des
résidus.
Analyse de risques: Ăvaluation quantitative ou qualitative des risques potentiels ou rĂ©els
écologiques ou humains dus à des interventions existantes ou projetées. Ex: Rupture de
structure, contamination.
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4. Processus : Activités / Effets / Impacts
Un impact sur lâenvironnement : Un effet, direct ou indirect, immĂ©diat ou Ă long terme,
dâune intervention planifiĂ©e (projet, programme, plan ou politique) sur un environnement.
Ces effets ont lieu dans un intervalle de temps donné et sur une aire géographique définie.
Typologie des activités humaines
âąPROGRAMMES (BUTS)
âąPolitiques: Ex. orientations et attitudes face au dĂ©veloppement des grandes sociĂ©tĂ©s
dâĂ©tat.
âąPLANS (MOYENS)
âąPlan de dĂ©veloppement
âąPlan dâamĂ©nagements
âąPlan dâurgences
âąPROJETS (TĂCHES)
RĂ©alisations dans les domaines: Exploitation de ressources naturelles, infrastructures et
superstructures, pratiques agricoles, production industrielle, transport, Ă©nergie, gestion et
élimination des déchets, assainissement, etc.
Milieu naturel + Activités humaines = Milieu Aménagé 2 sources de modification du
milieu naturel :
Changements naturels
Processus long périodiquement
RĂ©gis par des rĂ©troactions nĂ©gatives qui limitent la croissance (Ex. Eutrophisation dâun
Ă©cosystĂšme aquatique)
Changements anthropiques (induits par lâĂȘtre humain)
Processus pouvant ĂȘtre brusque et intense
Vitesse de changement plus rapide que les mĂ©canismes dâauto rĂ©gulation naturelle (Ex.
Activités agricoles, urbanisation vs contamination lacs).
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Chapitre 2 : ProcĂ©dure Ă©tude dâimpact environnemental
ProcĂ©dure Ă©tude dâimpact environnemental
1- Identification et Définition du Projet ou Activité:
Bien que cette Ă©tape puisse paraĂźtre relativement simple, dĂ©finir un âprojetâ pour les besoins
dâune EIE peut devenir complexĂ© et mĂȘme controversĂ© lorsquâil sâagit dâun grand projet
dâexploitation miniĂšre, comprenant plusieurs phases, ou impliquant plusieurs sites.
Lâobjectif de cette Ă©tape consiste Ă dĂ©finir le projet avec suffisamment de spĂ©cificitĂ© pour
déterminer avec précision la zone des impacts possibles et pour inclure des activités qui
sont étroitement liées à la proposition de projet de sorte que la totalité des impacts
environnementaux soit évaluée.
2- Tri préliminaire:
Le processus de sĂ©lection dĂ©termine si un projet particulier justifie la prĂ©paration dâune EIE.
Le seuil des exigences pour une EIE varie dâun pays Ă lâautre - certaines lois fournissent une
liste des types dâactivitĂ©s ou de projets qui nĂ©cessitent une EIE, dâautres requiĂšrent une EIE
pour tout projet qui peut avoir un impact significatif sur lâenvironnement ou pour des projets
qui dépassent une certaine valeur monétaire.
Dans certains cas, particuliĂšrement si les impacts possibles dâun projet ne sont pas
connus, une évaluation environnementale préliminaire sera préparée pour déterminer
si le projet justifie une EIE.
3- DĂ©finition du champ de lâĂ©tude dâimpact:
LâĂ©tude de champ est une Ă©tape, habituellement impliquant le public et dâautres parties
intĂ©ressĂ©es, qui identifient les enjeux environnementaux clĂ©s qui devraient ĂȘtre abordĂ©s dans
une EIE.
Cette étape fournit une des premiÚres opportunités pour les membres du public pour entendre
parler du projet proposé et pour exprimer leurs opinions.
Le cadrage peut également révéler des activités similaires ou connectées qui peuvent
survenir dans les environs dâun projet, ou identifier des problĂšmes qui doivent ĂȘtre attĂ©nuĂ©s
ou qui risquent de provoquer lâannulation du projet.
4- Préparation des Termes de Référence:
Les Termes de RĂ©fĂ©rence servent comme une carte routiĂšre pour la prĂ©paration de lâEIE et
devraient englober idéalement les enjeux et les impacts qui ont été identifiés au cours du
processus de dĂ©finition de lâĂ©tendue du projet.
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Un brouillon des Termes de RĂ©fĂ©rence peut ĂȘtre mis Ă la disposition du public pour examen
et commentaires.
Une révision critique du public à ce stade précoce du processus constitue une occasion clé
pour sâassurer que lâEIE est correctement formulĂ©e et abordera les sujets qui intĂ©ressent la
communauté.
*LES TERMES DE RĂFĂRENCE COMPRENDRONT LES POINTS SUIVANTS:
- Un description du projet
- Une liste des agences ou ministĂšres responsables pour la supervision du processus de lâEIE
et la prise de décision
- La zone gĂ©ographique Ă Ă©tudier (appelĂ©e aussi la âzone dâimpactâ)
- Les exigences de lâEIE dans les lois et rĂšglements applicables
- Les impacts et sujets Ă Ă©tudier
- Les mesures dâattĂ©nuation et/ou systĂšmes de suivi Ă concevoir
- Les provisions pour lâimplication du public
- Les principales parties intéressées
- Le Calendrier pour lâachĂšvement du processus de lâEIE
- Les résultats attendus et les produits livrables
- Budget de lâEIE
5- PrĂ©paration dâun avant-projet dâEIE:
Un avant-projet dâEIE est prĂ©parĂ© en conformitĂ© avec les termes de rĂ©fĂ©rence et lâĂ©ventail
des sujets identifiés au cours du processus de cadrage.
Lâavant-projet dâEIE doit Ă©galement satisfaire les exigences de contenu des lois et
rĂ©glementations globales de lâEIE.
Cette étape fera appel idéalement à un large éventail de spécialistes techniques pour évaluer
les conditions de référence, prévoir les impacts probables du projet et concevoir des mesures
dâattĂ©nuation.
6- Participation du Public:
Les meilleures pratiques dâEIE sont celles qui impliquent et engagent le public Ă diffĂ©rentes
Ă©tapes dâun bout Ă lâautre du processus par un Ă©change bilatĂ©ral dâinformations et dâopinions.
La participation du public peut consister en des rĂ©unions dâinformation, des audiences
publiques et des opportunités de fournir des commentaires écrits sur un projet proposé.
Toutefois, il nâexiste pas de rĂšgles cohĂ©rentes pour la participation du public dans les
systĂšmes actuels dâEIE.
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MĂȘme au sein dâun pays donnĂ©, il peut exister des variations dans la qualitĂ© et lâĂ©tendue de la
participation du public dans le processus de lâEIE, dĂ©pendant du type de projet Ă lâĂ©tude, des
communautĂ©s qui pourraient ĂȘtre touchĂ©es ou des agences gouvernementales qui supervisent
le projet.
7- PrĂ©paration de lâEIE final:
Cette Ă©tape produit un rapport final dâĂ©valuation dâimpacts qui aborde les points de vue et les
commentaires des parties qui ont passĂ© en revue lâavant-projet de lâEIE.
Ces commentaires peuvent entraĂźner des modifications ou des ajouts au texte de lâavant-
projet de lâEIE.
Dans certains cas, lâEIE finale contiendra une annexe rĂ©capitulant tous les commentaires
reçus du public et dâautres parties intĂ©ressĂ©es et fournissant des rĂ©ponses Ă ces
commentaires.
8- La décision:
Une dĂ©cision dâapprouver ou de rejeter un projet minier est gĂ©nĂ©ralement basĂ©e sur lâEIE
finale, mais dans certains cas, une autorisation environnementale peut ĂȘtre tout simplement
une Ă©tape dans le processus dâautorisation de la mine.
La dĂ©cision peut Ă©galement ĂȘtre accompagnĂ©e de certaines conditions qui doivent ĂȘtre
remplies, telles que le dĂ©pĂŽt dâune garantie de rĂ©habilitation de lâenvironnement ou la
soumission dâun plan de gestion environnementale.
9-RĂ©vision Administrative ou judiciaire:
En fonction de la compétence juridictionnelle, il peut y avoir des occasions pour une partie
de demander un réexamen administratif ou judiciaire de la décision finale et du processus de
lâEIE.
Un recours peut aborder les failles procĂ©durales dans le processus de lâEIE, comme par
exemple le fait de ne pas tenir des audiences publiques requises, ou peut indiquer les
questions de fond que le décideur a omis de prendre en considération.
La loi procĂ©durale de rĂ©vision judiciaire ou administrative dâun pays, ou parfois la loi de
lâEIE elle-mĂȘme, identifiera gĂ©nĂ©ralement les types de questions qui peuvent ĂȘtre soulevĂ©es
dans un recours et le type dâallĂšgement qui peut ĂȘtre accordĂ©e.
10- Mise en Ćuvre du projet:
Pourvu que toutes les exigences réglementaires soient réunies et tous les permis obtenus, le
dĂ©veloppement de la mine se poursuivra aprĂšs la prise de dĂ©cision sur lâopportunitĂ© du projet
et une fois épuisées les nécessités de révisions administratives ou judiciaires.
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Monitoring:
Le Monitoring est une composante importante de la mise en Ćuvre du projet.
Le monitoring vise trois objectifs:
(1) sâassurer que des mesures dâattĂ©nuation sont mises en Ćuvre;
(2) Ă©valuer si les mesures dâattĂ©nuation fonctionnent efficacement
(3) valider lâexactitude des modĂšles ou des projections qui ont Ă©tĂ© utilisĂ©es pendant le
processus dâĂ©valuation des impacts.
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Chapitre 3 : Un systÚme de management intégré, quels enjeux pour les organisations ?
1. Quâest-ce quâun SystĂšme de Management IntĂ©grĂ© ?
⹠Un systÚme de management intégré (SMI) est un systÚme qui permet la gestion de plusieurs
domaines de management (QualitĂ©, SĂ©curitĂ© et Environnement) au sein d'un mĂȘme
organisme.
⹠Ce type de systÚme combine les exigences de différentes normes compatibles entre elles afin
que l'organisme gagne en efficacité
⹠Les référentiels de management (ou textes normatifs) les plus appliqués au plan international
sont :
âą LâISO 9001: 2008 pour le management de la qualitĂ© ;
âą LâISO 14001 : 2004 pour le management environnemental
âą LâOHSAS 18001 : 1999 ou BS 8000 pour la sĂ©curitĂ©
âą LâISO 27001 : 2013 pour la sĂ©curitĂ© des systĂšmes dâinformation
2. Etude comparative des systÚmes Qualité, Sécurité et Environnement
⹠La compatibilité des référentiels Qualité, Sécurité et Environnement permet leur intégration
dans un systĂšme de management commun.
âą Cette partie, expose les Ă©lĂ©ments dâune Ă©tude comparative des trois systĂšmes, qui permet de
prouver leur compatibilitĂ© et habilitĂ© Ă ĂȘtre intĂ©grĂ© dans une seule entitĂ©.
3. Les analogies dans un systÚme de management intégré (SMI)
âą Exemple : ISO 9001, ISO 14001 et ISO 27001.
⹠Le pilotage de la mise en place de chaque systÚme comporte des grandes similarités
organisationnelles.
âą Ainsi, ISO 9001, ISO 14001 et ISO 27001 comportent des analogies sur le plan de leurs
concepts
⹠Des exigences communes ou des principes similaires sont présents pour chacun des trois
rĂ©fĂ©rentiels. Il sâagit par exemple de :
a. Lâengagement de la direction
Le premier point commun et moteur de la démarche, c'est l'engagement de la direction. Il
nâexiste pas de dĂ©marche efficace sans cette implication au plus haut niveau de lâentreprise.
Cet engagement se concrétisera pour chacun des trois systÚmes par la définition de la
politique dĂ©clinĂ©e elle-mĂȘme en objectifs.
b. Lâimplication du personnel
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Les normes ou référentiels QSE préconisent un management participatif, impliquant tous les
niveaux hiérarchiques dans les propositions faites en matiÚre de fonctionnement de
lâĂ©tablissement
c. La satisfaction des parties prenantes
Les « parties prenantes » sont toutes les personnes concernées par le fonctionnement de
lâĂ©tablissement (personnels, clients, parties intĂ©ressĂ©es...etc.).
Lâobjectif est que toutes les actions de lâĂ©tablissement doivent ĂȘtre apprĂ©hendĂ©es en
cherchant Ă satisfaire ces acteurs.
d. Lâapproche processus
⹠Un processus : est la formalisation par écrit des différentes actions nécessaires depuis les
donnĂ©es dâentrĂ©es (exemple : organisation de la communication en interne) en arrivant aux
donnĂ©es de sorties, correspondant Ă un objectif (exemple : Ă©laboration dâune lettre interne,
des affiches....etc.).
4. La norme ISO
ISO: organisation internationale de normalisation, est une fĂ©dĂ©ration mondiale dâorganismes
nationaux de normalisation (comités membres de ISO), qui publie des référentiels de
certification dans des domaines tels que la qualitĂ© et lâenvironnement.
4.1. La norme ISO 9001 : La recherche de de la satisfaction du client
LâISO 9001: 2000 remplace et annule la seconde Ă©dition qui datait de 1994. Dans cette
nouvelle version, le titre a été modifié : on parle de « systÚme de management de la qualité »
et non plus « dâassurance qualitĂ© ». Certes, lâISO 9001 : 2000 vise encore Ă garantir la
qualité du produit, mais elle cherche également à accroßtre la satisfaction des clients. En ce
sens, lâadoption dâun systĂšme de management par la qualitĂ© sâinscrit dans la vision
stratĂ©gique de lâorganisme.
LâISO 9001: 2000 encourage ainsi lâadoption dâune approche processus lors du
dĂ©veloppement, de la mise en Ćuvre et de lâamĂ©lioration continue de lâefficacitĂ© dâun
systĂšme de management de la qualitĂ©, afin dâaccroĂźtre la satisfaction des clients par le
respect de leurs exigences et lâapplication des rĂ©fĂ©rentiels. Il convient de prĂ©ciser que
lâapproche processus, qui est spĂ©cifique Ă lâISO 9001, est transfĂ©rable aux autres normes.
4.2.La norme ISO 14001 : la recherche de la production sans pollution
La prise de conscience de lâenjeu que reprĂ©sente la protection de lâenvironnement a abouti Ă
lâĂ©laboration dâun rĂ©fĂ©rentiel qui puisse permettre aux acteurs socio- Ă©conomiques dâĂ©valuer
leurs activitĂ©s vis-Ă -vis de lâenvironnement, de mettre en Ćuvre et de dĂ©montrer leur
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engagement en faveur de sa protection.
La norme ISO 14001: 2004 spĂ©cifie les exigences dâun tel systĂšme de management
environnemental, permettant Ă un organisme de dĂ©velopper et de mettre en Ćuvre une
politique et des objectifs qui prennent en compte les exigences légales et les informations
relatives aux aspects environnementaux significatifs.
La norme ISO 14001 nâimpose pas en soi de critĂšres spĂ©cifiques de performance
environnementale. Elle sâapplique aux aspects environnementaux que lâorganisme a
identifiĂ©s comme Ă©tant ceux quâil a les moyens de maĂźtriser et ceux sur lesquels il a les
moyens dâavoir une influence. A partir de ce recensement gĂ©nĂ©rique, lâorganisme doit ĂȘtre
en mesure dâidentifier les aspects environnementaux significatifs c'est-Ă -dire ceux
susceptibles dâavoir un impact significatif sur lâenvironnement, et qui devront ĂȘtre pris en
compte de façon prioritaire. Au-delĂ des contraintes rĂ©glementaires, il appartient donc Ă
lâorganisme de dĂ©terminer lui-mĂȘme le niveau de performance quâil souhaite atteindre.
La norme ISO 14001 prévoit également une mise en place échelonnée dans le temps, pour
permettre aux organismes dâĂ©taler les coĂ»ts, lorsque la certification implique des mises aux
normes dâenvergure. Il est possible dâaborder simultanĂ©ment plusieurs de ces exigences ou y
revenir Ă nâimporte quel moment. La chambre de commerce et dâindustrie propose
notamment une mise en place expĂ©rimentale en trois Ă©tapes et aide les organismes Ă
déterminer le niveau qui leur convient :
- niveau 1 : Ă©tat des lieux et identification des actions prioritaires
- niveau 2 : Ă©laboration du programme dâaction environnemental
- niveau 3 : formalisation du systĂšme de management environnemental
La mise en place de la norme ISO 14001 est donc indispensable pour aider lâunitĂ© de
traitement des dĂ©chets du CHU Ă sâinscrire totalement dans une dĂ©marche de dĂ©veloppement
durable. Elle va notamment contribuer à réduire son impact environnemental et sanitaire en
agissant sur le procĂ©dĂ© de traitement utilisĂ©. Lâobjectif visĂ© est de limiter lâĂ©mission et la
dispersion dans les milieux (air, eau, sols et sédiments) des polluants connus pour leur
caractĂšre nocif pour la santĂ©, afin de maintenir durablement la qualitĂ© de lâeau potable,
prĂ©server la qualitĂ© de lâair et limiter la pollution des sols.
La démarche ISO 14001 répond parfaitement aux objectifs fixés par le Grenelle de
lâenvironnement qui encourage le recours aux procĂ©dĂ©s Ă©cologiques de traitement des
déchets.
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4.3.La norme OHSAS 18001 : la recherche de conditions de travail sécurisées
Les organismes de toutes sortes se prĂ©occupent de plus en plus dâobtenir et de prouver
lâexistence dâexcellents rĂ©sultats en termes de santĂ© et de sĂ©curitĂ© au travail, dans un
contexte lĂ©gislatif de plus en plus rigoureux, dâĂ©volution des politiques Ă©conomiques et de
mesures encourageant les bonnes pratiques de santé et sécurité au travail.
La norme OHSAS 18001: 2007 permet justement Ă un organisme dâĂ©laborer une politique en
matiĂšre de santĂ© et sĂ©curitĂ© au travail, dâĂ©tablir des objectifs et des processus pour atteindre
les engagements fixĂ©s par sa politique et amĂ©liorer sa performance. Elle sâadresse aux
organismes qui souhaitent éliminer ou pour le moins réduire au minimum les risques
encourus par leur personnel sur leur lieu de travail.
Si les normes ISO 14001 et ISO 9001 placent respectivement lâenvironnement et le client au
cĆur du systĂšme de management, la norme OHSAS 18001 met quant Ă elle le focus sur les
ressources humaines de lâorganisme.
Il sâagit de sĂ©curiser lâenvironnement de travail des agents, tout en les associant Ă
lâamĂ©lioration de leurs conditions de travail. La norme OHSAS 18001 se caractĂ©rise en effet
par un important volet communication, participation et consultation des travailleurs, qui a un
impact direct sur la qualité de la prestation et du processus de réalisation.
En ce sens, la norme OHSAS 18001 répond tout à fait aux objectifs visés par le CHU de
Limoges :
La mise en place de dispositifs de prĂ©vention des risques va permettre dâamĂ©liorer les
conditions de travail des agents.
La participation des agents Ă lâidentification des dangers et lâĂ©valuation des risques va
contribuer à responsabiliser les agents et les rendre plus attentifs à leur sécurité.
La campagne de communication de grande ampleur menĂ©e aussi bien Ă lâintĂ©rieur de
lâĂ©tablissement quâĂ lâextĂ©rieur va favoriser la reconnaissance des agents et amĂ©liorer
lâimage de lâunitĂ© de traitement des dĂ©chets.
Le respect de la norme OHSAS 18001 va constituer une réponse plus que satisfaisante au
projet social dâĂ©tablissement.
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5. La conduite du projet de certification qualité, sécurité, environnement
La conduite dâun projet de certification fondĂ©e sur trois rĂ©fĂ©rentiels est relativement
complexe, câest pourquoi il est impĂ©ratif de mettre en place une organisation rigoureuse en
amont et de définir une méthode. Il convient donc de se poser les questions suivantes :
Faut-il mettre en place les trois référentiels simultanément ou séparément ?
Quelles personnes ressources faut-il mobiliser et comment organiser le déroulement du
projet ?
1. Le choix dâun systĂšme de management intĂ©grĂ©
Pour construire une certification qualité, sécurité, environnement, deux approches sont
possibles : soit chacune des normes est traitée une à une, soit les trois référentiels sont
abordĂ©s de façon intĂ©grĂ©e. Mais quâentend-on par systĂšme intĂ©grĂ© ?
Les organismes sont tout Ă fait libres dâopter pour un systĂšme intĂ©grĂ© ou sĂ©parĂ© ; chacun de
ces concepts prĂ©sentant des avantages et des inconvĂ©nients. LâintĂ©gration est rendue possible
par le biais des analogies conceptuelles et méthodologiques existantes entre les trois
rĂ©fĂ©rentiels. Reste Ă choisir le schĂ©ma dâintĂ©gration appropriĂ©.
6. SystÚme intégré/ SystÚme séparé : Définition des concepts
« SystÚme intégré » ne signifie pas « systÚme centralisé », ni « systÚme unique », avec un
seul manuel, un seul jeu de procĂ©dures et dâinstructions. Câest plutĂŽt un systĂšme susceptible
de présenter des parties communes et des parties spécifiques, et qui peut comporter des
Ă©lĂ©ments simplement imbriquĂ©s, c'est-Ă -dire absolument identiques, mais que lâon retrouve
dans lâun et lâautre des sous-ensembles.
Dans tous les cas, quelque soit sa dĂ©nomination, ce systĂšme doit impĂ©rativement ĂȘtre
coordonnĂ© et faire partie dâun ensemble plus large comprenant Ă la fois la sĂ©curitĂ©, la qualitĂ©
et lâenvironnement.
Les « systÚmes séparés » en revanche peuvent renvoyer soit à un systÚme de management
indĂ©pendant lâun de lâautre, soit Ă un systĂšme dans lequel on ne souhaite approcher les
problĂšmes que sous lâangle technique et lĂ©gal.
Dans cette derniĂšre hypothĂšse, on considĂšre que chacun des domaines met en jeu des
techniques différentes, et donc des indicateurs différents, avec des problÚmes distincts. Il est
alors assez naturel de laisser les spécialistes de chaque domaine développer leurs techniques
propres.
Le recours aux systĂšmes de management sĂ©parĂ©s peut prĂ©senter lâavantage de clarifier et
simplifier la rencontre avec lâauditeur en lui proposant des documents distincts pour chaque
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norme. Il est alors plus facile de sâassurer que lâorganisme sâest conformĂ© Ă la norme, en
reprenant les normes une à une au lieu de les aborder de façon concomitante.
La gestion séparée permet également aux organismes déjà certifiés ISO 9001 notamment,
dâacquĂ©rir les certificats ISO 14001 et OHSAS 18001 sans remettre en cause les procĂ©dures
existantes.
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Chapitre 4 : Le management du projet
Le management du projet
Le management du projet porte sur le choix des acteurs de la certification, la planification de
la démarche et la maßtrise des coûts directs et indirects de certification.
7.1. Les acteurs de la certification
La mise en place dâune certification Q.S.E est un travail dâĂ©quipe qui nĂ©cessite la
mobilisation de personnes expertes dans divers domaines.
La richesse de lâhĂŽpital permet souvent de trouver ces ressources en interne, cependant la
mobilisation simultanĂ©e de ces personnes autour dâun projet commun nâest ni facile ni
suffisante.
Câest pourquoi, il est nĂ©cessaire de recourir Ă une aide extĂ©rieure, susceptible dâĂ©pauler les
ressources internes mobilisées autour du projet et de les aider à décrypter les normes.
Le directeur a par ailleurs un rÎle fondamental à jouer en qualité de chef de projet.
Il doit tĂ©moigner de lâengagement de la direction au plus haut niveau, câest ce que jâai essayĂ©
de faire pendant 8 mois en qualité de pilote de projet, représentant la directrice des affaires
Ă©conomiques.
7.1.1. Les acteurs principaux
La coordinatrice qualitĂ©, tout dâabord, a jouĂ© un grand rĂŽle dans la mise en place de la
certification.
Elle a assurĂ© lâaccompagnement de la dĂ©marche en vĂ©rifiant la forme de la certification et en
fournissant au responsable management qualité, sécurité, environnement (RMQSE) une aide
mĂ©thodologique pour lâĂ©laboration et la mise en Ćuvre du systĂšme.
Son expérience des certifications ISO a été trÚs profitable au groupe de pilotage.
Son savoir a Ă©tĂ© dâautant plus bĂ©nĂ©fique que les autres membres du groupe de pilotage
nâavaient aucune expĂ©rience des dĂ©marches ISO.
Elle a ainsi pu transmettre ses méthodes de travail au groupe de certification et former les
agents aux démarches qualité.
La particularitĂ© de ce RMQSE est quâil nâest pas dĂ©diĂ© exclusivement Ă la certification.
Il assume la gestion quotidienne de lâunitĂ©, le management des agents de production et la
maintenance des appareils de banalisation.
Il a assumĂ© la fonction de rĂ©dacteur de toutes les procĂ©dures, avec lâaide de la coordinatrice
qualité.
Il nâa donc pu ĂȘtre ni vĂ©rificateur, ni approbateur. Ces deux fonctions ont Ă©tĂ© alors confiĂ©es
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respectivement au maĂźtre ouvrier et Ă lâingĂ©nieur environnement.
LâingĂ©nieur environnement, qui est Ă©galement responsable hiĂ©rarchique, entre autre, de
lâunitĂ© de traitement. Son expertise dans le domaine de lâenvironnement a Ă©tĂ© indispensable
pour garantir la conformitĂ© de lâunitĂ© Ă la rĂ©glementation environnementale dâune part, et
identifier les risques environnementaux dâautre part. Elle maĂźtrise donc parfaitement les
rouages de la certification. Son savoir a Ă©tĂ© dâautant plus bĂ©nĂ©fique que les autres membres
du groupe de pilotage nâavaient aucune expĂ©rience des dĂ©marches ISO. Elle a ainsi pu
transmettre ses méthodes de travail au groupe de certification et former les agents aux
démarches qualité.
7.1 .1.2, Le responsable management qualité sécurité environnement (RMQSE)
La particularitĂ© de ce RMQSE est quâil nâest pas dĂ©diĂ© exclusivement Ă la certification. Il
assume par ailleurs la gestion quotidienne de lâunitĂ©, le management des agents de
production et la maintenance des appareils de banalisation.
La certification a représenté une charge de travail supplémentaire importante pour le
RMQSE qui a du faire preuve dâefficacitĂ© pour tenir les dĂ©lais du calendrier de certification.
Il a assumĂ© la fonction de rĂ©dacteur de toutes les procĂ©dures, avec lâaide de la coordinatrice
qualité.
Il nâa donc pu ĂȘtre ni vĂ©rificateur, ni approbateur. Ces deux fonctions ont Ă©tĂ© alors confiĂ©es
respectivement au maĂźtre ouvrier et Ă lâingĂ©nieur environnement.
7.1 .1.3. LâingĂ©nieur environnement, qui est Ă©galement responsable hiĂ©rarchique, entre
autre, de lâunitĂ© de traitement, a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© approbateur c'est-Ă -dire quâil Ă©tait garant de la
diffusion et de lâapplication des procĂ©dures. Son expertise dans le domaine de
lâenvironnement a Ă©tĂ© indispensable pour garantir la conformitĂ© de lâunitĂ© Ă la
rĂ©glementation environnementale dâune part, et identifier les risques environnementaux
dâautre part.
7.1 .2.Les acteurs secondaires
Le maĂźtre ouvrier a assumĂ© le rĂŽle du vĂ©rificateur, c'est-Ă -dire quâil Ă©tait garant du contenu
des formulaires et diffĂ©rents documents. A ce titre, il nâa pu rĂ©diger aucune procĂ©dure. Il
sâest assurĂ© notamment que les formulaires Ă©laborĂ©s Ă©taient suffisamment simples pour ĂȘtre
opĂ©rationnels et compris des agents de production. En revanche, il nâa pu ĂȘtre associĂ© aux
rĂ©unions de suivi, en raison de la nĂ©cessitĂ© de sa prĂ©sence au sein de lâunitĂ© de production.