examen

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BEBER SANO Commençons par la considération des choses les plus communes, et que nous croyons comprendre le plus distinctement, à savoir les corps que nous touchons et C ommençons par la considération des choses les plus communes, et que nous croyons comprendre le plus distinctement, à savoir les corps que nous touchons et que nous voyons. Je n'entends pas parler des corps en général, car ces notions générales sont d'ordinaire plus confuses, mais de quelqu'un en particulier. Prenons pour exemple ce morceau de cire qui vient d'être tiré de la ruche : il n'a pas encore perdu la douceur du miel qu'il contenait, il retient encore quelque chose de l'odeur des fleurs dont il a été recueilli; sa couleur, sa figure, sa grandeur, sont apparentes; il est dur, il est froid, on le touche, et si vous le frappez, il rendra quelque son. Q u'estce maintenant que cette extension ? N'estelle pas aussi inconnue, puisque dans la cire qui se fond elle augmente, et se trouve encore plus grande quand elle est entièrement fondue, et beaucoup C ommençons par la considération des choses les plus communes, et que nous croyons comprendre le plus distinctement, à savoir les corps que nous touchons et que nous voyons. Je n'entends pas parler des corps en général, car ces notions générales sont d'ordinaire plus confuses, mais de quelqu'un en particulier. Prenons pour exemple ce morceau de cire qui vient d'être tiré de la ruche : il n'a pas encore perdu la douceur du miel qu'il contenait, il retient encore quelque chose de l'odeur des fleurs dont il a été recueilli; sa couleur, sa figure, sa grandeur, sont apparentes; il est dur, il est froid, on le touche, et si vous le frappez, il rendra quelque son. C ertes ce ne peut être rien de tout ce que j'y ai remarqué par l'entremise des sens, puisque toutes les choses qui tombaient sous le goût, ou l'odorat, ou la vue, ou l'attouchement, ou l'ouïe, se trouvent changées, et cependant la même cire demeure. Peutêtre étaitce ce que je pense maintenant, à savoir que la cire n'était pas ni cette douceur du miel, ni cette agréable odeur des

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pa el veranito

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BEBER SANO EN VERANO

Commençons par la considération deschoses les plus communes, et que nouscroyons comprendre le plus distinctement,à savoir les corps que nous touchons etCommençons par laconsidération deschoses les pluscommunes, et que

nous croyons comprendre le plusdistinctement, à savoir les corpsque nous touchons et que nousvoyons. Je n'entends pas parlerdes corps en général, car cesnotions générales sont d'ordinaireplus confuses, mais de quelqu'unen particulier. Prenons pourexemple ce morceau de cire quivient d'être tiré de la ruche : il n'apas encore perdu la douceur dumiel qu'il contenait, il retientencore quelque chose de l'odeurdes fleurs dont il a été recueilli;sa couleur, sa figure, sagrandeur, sont apparentes; il estdur, il est froid, on le touche, et sivous le frappez, il rendra quelqueson.Qu'est­ce maintenant

que cette extension ?N'est­elle pas aussiinconnue, puisque

dans la cire qui se fond elleaugmente, et se trouve encoreplus grande quand elle estentièrement fondue, et beaucoup

Commençons par laconsidération des choses lesplus communes, et que nouscroyons comprendre le plus

distinctement, à savoir les corps quenous touchons et que nous voyons. Jen'entends pas parler des corps engénéral, car ces notions généralessont d'ordinaire plus confuses, mais dequelqu'un en particulier. Prenons pourexemple ce morceau de cire qui vientd'être tiré de la ruche : il n'a pasencore perdu la douceur du miel qu'ilcontenait, il retient encore quelquechose de l'odeur des fleurs dont il a étérecueilli; sa couleur, sa figure, sagrandeur, sont apparentes; il est dur, ilest froid, on le touche, et si vous lefrappez, il rendra quelque son.Certes ce ne peut être rien de

tout ce que j'y ai remarquépar l'entremise des sens,puisque toutes les choses

qui tombaient sous le goût, ou l'odorat,ou la vue, ou l'attouchement, ou l'ouïe,se trouvent changées, et cependant lamême cire demeure. Peut­être était­cece que je pense maintenant, à savoirque la cire n'était pas ni cette douceurdu miel, ni cette agréable odeur des

BEBER SANO EN VERANO

Commençons par laconsidération deschoses les pluscommunes, et que

nous croyons comprendre leplus distinctement, à savoirles corps que nous touchonset que nous voyons. Jen'entends pas parler descorps en général, car cesnotions générales sontd'ordinaire plus confuses,mais de quelqu'un enparticulier. Prenons pourexemple ce morceau de cirequi vient d'être tiré de laruche : il n'a pas encoreperdu la douceur du mielqu'il contenait, il retientencore quelque chose de

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