EVOLUTION DE LA SITUATION ECONOMIQUE, … · 3 VUE D’ENSEMBLE En 2012, les économies des Etats...

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RÉUNION DES MINISTRES DES FINANCES DE LA ZONE FRANC Dakar, le 8 avril 2013 Avenue Abdoulaye FADIGA BP 3108 – Dakar - Sénégal Tel.(221) 33 839 05 00 / Fax. (221) 33 823 93 35 www.bceao.int EVOLUTION DE LA SITUATION ECONOMIQUE, FINANCIERE ET MONETAIRE DE L'UEMOA EN 2012

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RÉUNION DES MINISTRES DES FINANCES DE LA ZONE FRANC

Dakar, le 8 avril 2013

Avenue Abdoulaye FADIGABP 3108 – Dakar - Sénégal

Tel.(221) 33 839 05 00 / Fax. (221) 33 823 93 35www.bceao.int

EVOLUTION DE LA SITUATION ECONOMIQUE, FINANCIERE ET

MONETAIRE DE L'UEMOA EN 2012

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S O M M A I R EVUE D’ENSEMBLE ………………………………………………………...………..........

I – CONTEXTE ECONOMIQUE ET FINANCIER EN 2012 ...................................….

II – SECTEUR REEL DANS L'UEMOA …………….............................………............

2.1 – Secteur primaire……………………………………….……………….….................

2.2 – Secteur secondaire…………………………………….…………....…….................

2.3 – Secteur tertiaire…………………………………….……..…………........................

2.4 – Evolution des prix………………………………………..………………...................

III – FINANCES PUBLIQUES ET DETTE DES ETATS ….........................................

IV – PAIEMENTS EXTERIEURS ………………………….……….……………..........

V – SITUATION MONETAIRE ……………………………………….…………............

5.1 – Evolution des agrégats monétaires ………....…………….………………….......

5.2 – Action monétaire ...…………...…………………………..……...............................

VI – MARCHES DES CAPITAUX..............................................................................

6.1 – Marché monétaire.........................................................................……………..

6.2 – Marché financier..........................................………………………………………

VII – PERSPECTIVES ECONOMIQUES POUR L’ANNEE 2013 …..........................

ANNEXES …..……………………………………………………………......………..……

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VUE D’ENSEMBLE

En 2012, les économies des Etats membres de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ont évolué dans un environnement international marqué par la crise des dettes souveraines dans les pays industrialisés et ses conséquences à l'échelle mondiale. Reflétant la faiblesse et la fragilité de la reprise, les prévisions de croissance de l'économie mondiale ont été revues plusieurs fois à la baisse pour les années 2012 et 2013. Les dernières prévisions effectuées par le Fonds Monétaire International (FMI) tablent sur un taux de croissance mondiale de 3,2% en 2012 contre 3,9% en 2011.

Les économies des Etats membres de l'Union ont fait preuve d'une résilience aux chocs exogènes, d'origine interne comme externe, grâce aux mesures mises en œuvre au niveau des pays et aux efforts déployés à l'échelle communautaire pour soutenir l'activité économique. Le Produit Intérieur Brut de l'Union enregistrerait une progression de 5,8% en 2012 contre 0,6% un an plus tôt.

A la faveur des actions menées pour améliorer l'approvisionnement des marchés et rendre accessibles les produits alimentaires à prix modéré aux populations les plus vulnérables, le taux d'inflation de l'Union s'est établi en moyenne à 2,4% en 2012, traduisant une décrue par rapport au taux de 3,9% enregistré en 2011.

L'exécution des opérations financières des Etats s'est soldée en 2012 par une diminution du déficit global, base engagements, hors dons, qui est ressorti à 5,3% du PIB, soit une réduction de 1,1 point par rapport à 2011. Cette évolution reflète la hausse des recettes budgétaires, qui a permis d'atténuer l'impact des dépenses prioritaires engagées par la plupart des Etats membres pour stabiliser les prix des produits alimentaires et pétroliers.

Les échanges extérieurs de l'Union se sont soldés par un déficit de 261,1 milliards en 2012, contre un déficit de 10,4 milliards un an plus tôt, du fait de la forte dégradation du compte courant, partiellement compensée par l'augmentation des flux de financements extérieurs.

Les agrégats monétaires présentent un profil caractérisé par une détérioration de la position extérieure nette des institutions monétaires, ainsi qu'une hausse du crédit intérieur et de la masse monétaire.

Pour l'année 2013, le taux de croissance économique de l'Union, en termes réels, est prévu à 6,5%, sous l'effet de l'expansion des activités extractives au Burkina, en Côte d'Ivoire, au Niger et au Togo ainsi que des performances des filières agricoles d'exportation. La croissance serait également soutenue par l'exécution des programmes d'investissement publics dans les infrastructures ainsi que le renforcement des capacités d'offre d'énergie électrique au sein de l'Union. Toutefois, la persistance des problèmes sécuritaires au niveau sous-régional, l'évolution défavorable des cours des matières premières et la faible mobilisation de ressources extérieures constituent des risques importants pour l'atteinte des objectifs visés.

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I – CONTEXTE ECONOMIQUE ET FINANCIER EN 2012

L'environnement économique et financier mondial a continué de se ressentir en 2012 des effets de la crise financière mondiale, en particulier celle des dettes souveraines dans les pays industrialisés.

Dans un tel contexte, la reprise économique a été modérée, hétérogène et fragile. Les prévisions de croissance de l'économie mondiale ont été revues plusieurs fois à la baisse pour les années 2012 et 2013. Selon les dernières données publiées par le Fonds Monétaire International (FMI) en janvier 2013, la production mondiale progresserait de 3,2% en 2012, en décélération par rapport au taux de 3,9% en 2011. En 2013, un léger redressement de la croissance est envisagé, à la faveur de la relative amélioration de la situation sur les marchés financiers et du climat des affaires. La croissance se situerait à 3,5%, tirée par le dynamisme des économies émergentes et en développement, dont le rythme d'expansion a atteint 5,1% en 2012 et devrait ressortir à 5,5% en 2013. Dans les pays industrialisés, la croissance qui est estimée à 1,3%, après un taux de 1,6% en 2011, devrait être de l'ordre de 1,4%, voire moins, eu égard à la persistance d'un certain nombre de facteurs qui freinent la reprise, en particulier le chômage, le niveau élevé de l'endettement public et privé et les contraintes liées à la nécessaire poursuite des efforts de réduction des déficits publics.

Sur le plan de l'inflation, il est noté une atténuation des tensions inflationnistes dans la plupart des régions du monde. Dans les pays avancés, le taux d'inflation s'est établi à 2,0% en 2012, après 2,7% en 2011. Dans les pays émergents et en développement, les évolutions ont été contrastées. Toutefois, le taux d'inflation moyen de cette catégorie de pays est passé de 7,2% en 2011 à 6,3% en 2012.

Les cours mondiaux des matières premières ont connu des évolutions différenciées selon les produits. Certains produits de base ont pu résister à l'affaiblissement de la demande mondiale, en raison de l'impact des aléas climatiques sur l'offre ou de craintes suscitées par des facteurs géopolitiques. Ainsi, les prix des produits énergétiques sont restés à des niveaux élevés, avec un indice calculé par le FMI, en hausse de 3,4% en glissement annuel en septembre 2012, reflétant l'impact des tensions géopolitiques persistantes au Moyen-Orient. L'indice des cours du pétrole a progressé de 5,4% sur la période et celui des prix des produits alimentaires s'est accru de 1,6%.

En revanche, l'indice des prix des matières premières (métaux et produits agricoles) servant d'input pour les industries est en repli de 17,2% en glissement annuel, le secteur manufacturier étant affecté par le ralentissement conjoncturel de la demande en Chine et la situation dans la Zone euro.

La plupart des matières premières exportées par les pays de l'UEMOA ont enregistré des baisses sensibles par rapport aux niveaux atteints en 2011. En glissement annuel, les cours mondiaux ont, en moyenne, reculé de 39,0% pour le coton, 32,9% pour l'huile de palmiste, 24,0% pour le caoutchouc, 19,7% pour le cacao, 21,8% pour la noix de cajou, 11,4% pour l'huile de palme et 6,0% pour le café. Par contre, l'or qui a continué de jouer un rôle de valeur refuge, dans un contexte de fortes incertitudes, a vu son cours se renforcer de 6,4%.

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Tableau 1 : Cours des matières premières exportées par les pays de l'UEMOA (variation en pourcentage)

II – SECTEUR REEL DANS L'UEMOA

Les économies de l'UEMOA ont fait montre d'une grande résilience aux chocs exogènes, d'origine interne comme externe. En 2012, le produit intérieur brut est en progression de 5,8%, contre 0,6% un an plus tôt. Ces bons résultats sur fond d'incertitude mondiale sont liés à la reprise plus forte que prévu de l'activité économique en Côte d'Ivoire, l'essor de la production minière, le redressement de la production agricole ainsi que de la production industrielle, dans un contexte caractérisé par l'amélioration de la disponibilité de l'offre d'énergie électrique et de diversification de la base de production, prenant appui sur une exportation accrue des ressources naturelles.

Le regain de croissance est perceptible dans tous les Etats membres de l'Union, à l'exception de ceux affectés par des crises sociopolitiques et sécuritaires.

Tableau 2 : Taux de croissance du PIB réel dans les Etats membres de l'UEMOA (en %)

Bénin Burkina Côte d'Ivoire

Guinée-Bissau

Mali Niger Sénégal Togo UEMOA

2011 3,5 4,2 -4,7 5,3 2,7 2,1 2,6 4,9 0,6

2012 3,5 8,0 8,6 -1,5 -1,5 12,7 3,7 5,0 5,8Source : BCEAO

Du point de vue sectoriel, les tendances ci-après ont été notées.

2.1 – Secteur primaire

La campagne agricole 2012/2013 s'est globalement bien déroulée dans l'Union. Les conditions climatiques et phytosanitaires ont été satisfaisantes. A ce facteur s'ajoutent les actions engagées par les Etats au plan national et au niveau communautaire pour stimuler l'augmentation de la production vivrière dans la perspective d'une amélioration de la sécurité alimentaire et les réformes destinées à insuffler un regain de dynamisme aux filières d'exportation.

Cours moyen en 2012Variation 2012/2011 (en %)

Prix libellés en dollars US Prix libellés en FCFA Pétrole brut (NYMEX) (en $/baril) 94,59 -1,2 6,8

101,38 -6,0 1,9 Cacao (OICC) (en cents/livre) 108,57 -19,7 -13,0 Coton (NY 2ème position) (en cents/livre) 79,97 -39,0 -34,0 Huile de palme (en $/tonne métrique) 995,94 -11,4 -4,2 Huile de palmiste (en $/tonne métrique) -32,9 -27,5

253,35 -24,0 -18,9 Noix de cajou (en $/tonne métrique) -21,8 -14,8 Or (en $/once) 6,4 15,1

Café robusta (OIC) (en cents/livre)

1 108,10 Caoutchouc (en eurocents)

1 017,471 669,02

Source : Reuters

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Les effets combinés de ces facteurs se sont matérialisés par une forte hausse de la production vivrière dans la plupart des pays de l'Union. Celle-ci est estimée à 48.505.513 tonnes, en augmentation de 14,0% par rapport à la campagne précédente. Au Sénégal, au Burkina, au Niger et au Bénin, les récoltes ont augmenté respectivement de 44,9%, 31,4%, 20,7% et 20,5%. Au Mali, malgré la crise, la production vivrière est en accroissement de 13,5%, portée notamment par la hausse de 19,2% de la production de riz. En Guinée-Bissau, au Togo et en Côte d'Ivoire, les estimations indiquent des hausses respectives de 15,9%, 3,3% et 3,2%.

Les cultures d'exportation affichent également de bonnes performances. La production de coton-graine en particulier, estimée à 1.764.996 tonnes, poursuit son redressement, enregistrant une progression de 36,9% d'une campagne à l'autre et de 34,7% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Les augmentations les plus importantes ont été relevées au Bénin, au Burkina, en Côte d'Ivoire et au Mali, où les récoltes sont attendues en hausse respectivement de 75,0%, 37,6%, 37,5% et 18,1%.

La production de café s'est redressée, suite aux actions mises en œuvre pour redynamiser la filière. Ainsi, la production atteindrait 129.135 tonnes en 2012/2013 contre 41.514 tonnes la campagne précédente. Les statistiques disponibles sur la noix de cajou indiquent une augmentation de la production en Côte d'Ivoire (+10,0%) et en Guinée-Bissau (+5,1%), estimée respectivement à 418.000 tonnes et 170.000 tonnes. Par contre, après une campagne 2011/2012 exceptionnelle, la production de cacao, évaluée à 1.395.578 tonnes, est retombée à un niveau proche de la moyenne des cinq dernières années, en raison du vieillissement et du manque d'entretien des plantations.

Graphique 1 : Evolution de la production de cacao et de coton sur la période 2000-2012

Les récoltes arachidières sont évaluées à 1.868.234 tonnes, en hausse de 1,4% par rapport à la campagne précédente. Au Sénégal, la production a enregistré un redressement de 28,6%, après la mauvaise campagne 2011/2012. Elle est, en revanche, en recul de 43,4% au Niger, la mauvaise campagne 2011/2012 ayant fortement entamé le capital semencier.

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2.2 – Secteur secondaire

Le redressement de l'activité dans l'industrie et dans le tertiaire s'est poursuivi en 2012. L'Indice de la Production Industrielle (IPI) a connu, en moyenne, une hausse de 3,3%, après 2,4% en 2011. Cependant, l'analyse tendancielle montre que l'IPI n'a pas encore atteint son niveau de 2007, en raison de la persistance des effets des chocs et contraintes qui affectent les performances du secteur industriel.

Les sous-secteurs des industries manufacturières, de l'énergie et des industries extractives ont été les leviers de la progression de l'IPI en 2012. L'augmentation de la production dans les unités manufacturières a été de 5,1%, après une quasi stabilité en 2011. Elle est imputable au dynamisme des unités de transformation agro-alimentaire et de textile, dans presque tous les Etats membres de l'UEMOA.

Dans le secteur des mines, l'indice s'est accru en moyenne de 3,7%, contre un recul de 6,0% en 2011. Son évolution est soutenue notamment par la progression de la production d'or au Burkina, en Côte d'Ivoire et au Mali, ainsi que celle d'uranium au Niger et de phosphates au Togo.

La production d'électricité, de gaz et d'eau montre également des signes d'amélioration. Le sous-indice y relatif s'est accru de 18,3%, reflétant l'augmentation de l'offre d'énergie électrique dans tous les pays, en particulier au Burkina (+22,2%), en Côte d'Ivoire (+30,0%) et au Bénin (+6,2%).

2.3 – Secteur tertiaire

La conjoncture s'est globalement améliorée dans les services marchands au sein de l'Union en 2012. Illustrant cette évolution, l'indice du chiffre d'affaires du commerce de détail, calculé par la BCEAO, a augmenté en moyenne de 14,5%, après une hausse de 8,2% en 2011.

2.4 - Evolution des prix

Les Etats membres de l'UEMOA ont connu des tensions inflationnistes au début de l'année 2012, imputables essentiellement au renchérissement des produits céréaliers suite à la mauvaise campagne agricole 2011/2012. Toutefois, les mesures mises en œuvre par les Gouvernements et les Institutions régionales pour améliorer l'approvisionnement des marchés et rendre accessibles les produits alimentaires à prix modéré aux populations ont permis de contenir la hausse des prix. Le taux d'inflation de l'Union s'est établi en moyenne à 2,4% en 2012, traduisant une décrue par rapport au taux de 3,9% enregistré en 2011. Les taux d'inflation les plus faibles ont été enregistrés au Niger (0,5%), en Côte d'Ivoire (1,3%) et au Sénégal (1,4%). Le taux d'inflation le plus élevé a été observé au Bénin (6,7%), du fait de la hausse des prix des carburants ainsi que des services des transports, à la suite de la diminution des subventions sur les prix des hydrocarbures au Nigeria, principale source d'approvisionnement du pays. Au Mali, le niveau élevé de l'inflation découle de l'accentuation des contraintes induites par le contexte de crise.

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Tableau 3 : Taux d'inflation en moyenne dans l'UEMOA (en %)

2010 2011 2012Bénin 2,1 2,7 6,7

Burkina -0,6 2,8 3,8

Côte d'Ivoire 1,7 4,9 1,3

Guinée-Bissau 2,2 5,1 2,1

Mali 1,2 3,0 5,3

Niger 0,9 2,9 0,5

Sénégal 1,2 3,4 1,4

Togo 1,5 3,6 2,6

UEMOA 1,4 3,9 2,4Sources : Instituts Nationaux de la Statistique

III - FINANCES PUBLIQUES ET DETTE DES ETATS

L'exécution des opérations financières des Etats en 2012 s'est déroulée dans un contexte difficile, caractérisé par des pressions sur les dépenses, induites par la crise alimentaire dans de nombreux pays et par une forte demande d'atténuation de la hausse du coût de la vie. Dans le même temps, le renforcement des efforts d'investissements publics en infrastructures devait se poursuivre afin d'asseoir les bases d'une croissance durable.

En dépit de ces contraintes, les finances publiques dégagent en 2012 un profil favorable, comparativement à l'année précédente. Le déficit global, base engagements, hors dons, s'est contracté, passant de 2.357,5 milliards en 2011 à 2.123,1 milliards, représentant une réduction de près d'un (1) point de pourcentage du PIB. Ce déficit se situe à 5,3% du PIB en 2012. Le déficit du solde budgétaire de base, qui ressortirait à 867,3 milliards, est également en nette diminution par rapport à son niveau de l'année précédente.

Cette évolution d'ensemble masque cependant une disparité de situation. Au Bénin, en Côte d'Ivoire, au Mali et au Sénégal, le déficit s'est réduit. La situation du Mali s'explique par les mesures prises par les Autorités en vue de préserver les équilibres budgétaires dans le contexte de crise. En revanche, le Burkina et le Niger, qui ont dû gérer à la fois la crise alimentaire et le flot de réfugiés du Mali, ont fait face à des dépenses supplémentaires qui ont contribué à creuser le déficit public. Dans le cas du Togo, le maintien du déficit à un niveau élevé résulte de celui des dépenses d'investissement, insuffisamment couvert par les recettes de l'Etat (taux de couverture de 35%).

Sur le plan des recettes, des progrès sensibles ont été enregistrés. Les recettes budgétaires, estimées à 7.671,1 milliards à fin décembre 2012, enregistrent une augmentation de 1.302,6 milliards par rapport à la même période de l'année dernière. Dans la quasi-totalité des pays, il est noté un recouvrement plus vigoureux des recettes fiscales, fruit des réformes engagées en vue d'améliorer l'efficacité des régies financières et d'élargir la base imposable. Les accroissements les plus significatifs ont concerné la Côte d'Ivoire (+49,8%) en liaison avec le regain de dynamisme de l'activité économique et le Burkina (+25,9%) où les recettes tirées du secteur minier connaissent une forte hausse. Le taux de pression fiscale est ressorti dans l'Union à 16,9% contre 15,6% en 2011, repassant ainsi au dessus de son niveau d'avant la crise post-électorale en Côte d'Ivoire.

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Tableau 4 : Opérations financières des Etats membres de l'UEMOA (en milliards de francs CFA)

Sources : Services nationaux, BCEAO

Les dépenses et prêts nets se sont inscrits en hausse de 12,2%, en passant de 8.726,0 milliards à fin décembre 2011 à 9.794,3 milliards à fin décembre 2012. En dépit des efforts déployés pour contenir les transferts et subventions, les dépenses courantes ont augmenté de 695,1 milliards. La masse salariale et les charges d'intérêt sur la dette publique ont enregistré respectivement une progression de 16,5% et 9,8%.

Quant aux dépenses en capital, elles se sont accrues de 480,8 milliards, pour se situer à 3.032,3 milliards en 2012, en liaison avec la poursuite de l'exécution des programmes d'investissements publics dans les domaines des infrastructures. En pourcentage du PIB, elles sont ressorties à 7,6% contre 6,9% en 2011. L'analyse par pays permet de distinguer trois groupes. Le premier est constitué du Burkina, de la Côte d'Ivoire, du Niger et du Togo, où les efforts d'investissement sont les plus significatifs. Le deuxième groupe est composé du Bénin et du Sénégal, où les dépenses en capital, en pourcentage du PIB, ont faiblement augmenté d'une année à l'autre. La Guinée-Bissau et le Mali, qui constituent le troisième groupe, ont enregistré un recul de leurs dépenses d'investissement, respectivement de 5,0 points et 6,3 points de pourcentage du PIB, en liaison avec la crise socio-politique qu'ils ont connue en 2012.

Tableau 5 : Taux d'investissement dans les Etats membres de l'UEMOA (en %)

Bénin Burkina Côte d'Ivoire

Guinée-Bissau

Mali Niger Sénégal Togo UEMOA

2011 6,6 9,9 2,5 8,9 8,9 6,9 10,5 8,3 6,9

2012 6,8 11,2 4,9 3,3 2,6 11,6 11,0 11,7 7,6Source : BCEAO

Le déficit budgétaire a été financé à hauteur de 78,9% par des ressources extérieures (dons et emprunts) en 2012. Le financement bancaire net est ressorti à 268,1 milliards, en hausse de 34,9% par rapport à l'année précédente.

Le marché régional de la dette publique a été la source privilégiée de financement interne des Etats. Les émissions de titres publics se sont élevées à 1.634,7 milliards de francs CFA, contre 1.689,7

Écart (3) – (2)(En m illiards)

Recettes totalesdont recettes fiscales recettes non fiscales 613,4 511,2 763,7 252,6

Dons 888,2 961,0 931,5 -29,5

Dépenses totales et prêts nets dont dépenses courantes 695,1 masse salariale 366,2 transferts et subventions -11,6 dépenses en capital 480,8 autres dépenses 328,5 277,9 206,1 -71,8 prêts nets 60,4 39,9 -7,1 -47,0

Solde global, base engagements, hors dons 234,3Solde budgétaire de base -413,42 -988,09 -867,29 120,8Solde global, base caisse, y compris dons 227,2

Déc 2010 (1)

Déc 2011 (2)

Déc 2012 (3)

6 230,4 6 368,5 7 671,1 1 302,65 538,3 5 722,1 6 754,5 1 032,4

8 103,6 8 726,0 9 794,3 1 068,35 239,6 5 881,3 6 576,42 102,6 2 221,9 2 588,11 192,6 1 663,6 1 652,02 495,2 2 551,5 3 032,3

-1 873,2 -2 357,5 -2 123,1

-1 142,9 -1 422,0 -1 194,7

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milliards en 2011. Les émissions de bons du Trésor ont représenté 64,3% des titres publics émis. L'encours des titres publics s'est établi à 3.023,9 milliards à fin décembre 2012, soit un accroissement de 422,2 milliards par rapport à 2011. Cet encours a représenté 7,5% du PIB de l'Union.

Le taux moyen pondéré des soumissions aux bons émis par les Trésors s'est établi à 5,90%, en hausse par rapport au taux de 5,63% enregistré en 2011.

Tableau 6 : Encours des titres publics dans l'UEMOA (en milliards de francs CFA, sauf indication contraire)

31/12/09 31/12/10 31/12/11 31/12/12Bons du Trésor 481,2 1 008,0 954,8 1 180,4

Obligations du Trésor 774,4 938,9 1 646,9 1 843,5

Total 1 255,6 1 946,9 2 601,7 3 023,9

Total / PIB (%) 3,9 5,6 7,1 7,5Source : BCEAO

IV – PAIEMENTS EXTERIEURS

Les estimations de la balance des paiements font ressortir un profil défavorable.

Les échanges extérieurs dégagent un solde négatif de 261,1 milliards en 2012, la forte dégradation du compte courant, ayant été partiellement compensée par l'augmentation des flux de financements extérieurs.

Les transactions courantes, hors dons, enregistrent un déficit de l'ordre de 3.038,4 milliards. Ce creusement du déficit, qui passe de 4,1% du PIB en 2011 à 7,6% du PIB en 2012, est dû à la dégradation des balances commerciale, des services et des revenus.

La balance commerciale ressortirait déficitaire de 630,7 milliards, après un excédent de 395,1 milliards en 2011, sous l'effet de l'augmentation des importations (+17,4%) nettement supérieure à celle des exportations (+7,6%). La hausse significative des importations est imputable aux acquisitions de biens d'équipement et intermédiaires destinés à la réalisation des investissements dans les Etats membres de l'Union. Elle s'explique également par l'accroissement des approvisionnements en produits alimentaires, en liaison notamment avec la crise alimentaire dans les pays du Sahel, ainsi que l'alourdissement de la facture pétrolière dans certains pays. Quant aux exportations, leur dynamisme est porté principalement par la hausse des ventes d'or et de coton.

Le déficit de la balance des services augmenterait d'une année à l'autre, en raison de l'accroissement du fret des marchandises et des autres services spécialisés sollicités auprès des non-résidents par les secteurs des industries extractives et des télécommunications en pleine expansion. Il serait également accentué par le recul des recettes touristiques.

La détérioration du solde de la balance des revenus serait liée essentiellement aux paiements de dividendes effectués par les principales entreprises exportatrices et celles des télécommunications, dont les chiffres d'affaires ont enregistré une évolution favorable.

Les transferts courants nets s'inscriraient en hausse, sous l'effet d'une amélioration des aides budgétaires et des appuis reçus notamment dans le cadre des soutiens aux populations affectées par la crise alimentaire dans les pays du Sahel. Nonobstant le contexte difficile dans les principaux pays d'accueil, les envois de fonds des travailleurs migrants afficheraient une bonne tenue.

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L'excédent du compte de capital et d'opérations financières se renforcerait de 64,1% pour s'établir à 2.501,9 milliards. Cette évolution retrace essentiellement les remises de dette accordées à la Côte d'Ivoire et l'augmentation des dons projets. Elles reflète également la hausse des investissements directs étrangers, notamment dans le cadre de projets miniers et pétroliers dans certains Etats de l'Union.

V- SITUATION MONETAIRE

5.1 – Evolution des agrégats monétaires

A fin décembre 2012, la situation monétaire est caractérisée par une détérioration de la position extérieure nette créditrice des institutions monétaires et la poursuite de la croissance du crédit intérieur, en phase avec le regain d'activité dans l'Union.

Les avoirs extérieurs nets des institutions monétaires sont ressortis à 5.578,3 milliards à fin décembre 2012, en baisse de 261,1 milliards par rapport à leur niveau de la même période de l'année précédente. Ce recul est consécutif aux sorties nettes de ressources, à travers les transferts émis aux fins des règlements des factures d'importation de produits alimentaires, d'hydrocarbures et de biens d'équipement acquis pour la réalisation des infrastructures de base dans les Etats.

L'encours du crédit intérieur a augmenté de 1.531,6 milliards ou 15,1%, pour s'établir à 11.675,6 milliards à fin décembre 2012. Cette évolution est imputable à la progression des crédits à l'économie (+12,9% soit 1.006,2 milliards) et à la détérioration de la Position Nette débitrice des Gouvernements (+22,5% ou 525,4 milliards), consécutive au recours accru des Etats au financement bancaire.

Les crédits au secteur privé demeurent encore à un niveau relativement faible, avec un encours qui représente 22,0% du PIB en 2012.

Tableau 7 : Variation annuelle de l'encours des crédits à l'économie (CE) et de la Position Nette des Gouvernements (PNG) (en milliards de francs CFA, sauf indication contraire)

2010 2011 2012PNG CE PNG CE PNG CE

BENIN -66,3 59,3 68,3 87,1 -66,8 79,5BURKINA 46,1 98,5 -24,5 181,0 -39,2 229,6COTE D'IVOIRE 166,4 163,5 34,4 4,1 308,6 256,2GUINEE BISSAU 5,7 12,0 4,9 20,1 13,2 10,1MALI 17,6 104,8 66,9 203,8 149,0 49,9NIGER 3,7 36,3 11,8 55,5 -60,9 97,4SENEGAL 85,5 155,0 -35,5 306,0 -63,7 187,8TOGO 26,5 63,7 -39,8 147,3 30,5 95,8UMOA 770,4 693,0 423,9 1 004,9 525,4 1 006,2Source : BCEAO

Suivant la dynamique d'évolution de ses contreparties, la masse monétaire progresserait de 9,7%, en ressortant à 14.995,7 milliards. Cette hausse de la liquidité globale se reflète dans la croissance de 11,1% des dépôts et de 5,9% de la circulation fiduciaire.

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Comparativement à son niveau à fin décembre 2011, la base monétaire s'est contractée de 1,1%, en se situant à 5.749,0 milliards, en raison principalement de la baisse de 348,7 milliards des réserves des banques, dont les effets ont été atténués par l'accroissement de 217,3 milliards de la circulation fiduciaire. Le ratio de la base monétaire sur la masse monétaire s'est établi à 38,3% à fin décembre 2012 contre 42,5% à la même période de 2011.

5.2 – Action monétaire

La gestion de la monnaie et du crédit en 2012 s'est appuyée sur la politique des taux d'intérêt et sur le système des réserves obligatoires.

Dans un contexte marqué par une atténuation progressive des tensions inflationnistes et des perspectives d'inflation modérée, le Comité de Politique Monétaire de la BCEAO a imprimé une orientation accommodante à la politique monétaire, pour contribuer à l'atteinte des objectifs de croissance économique des Etats membres. Il a décidé de baisser les taux directeurs de la BCEAO de 25 points de base, avec date d'effet le 16 juin 2012. Ainsi, le taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’appels d’offres d’injection de liquidités et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal de la Banque Centrale ont été ramenés respectivement à 3,00% et à 4,00%.

Auparavant, dans le souci de desserrer les contraintes apparues au cours des premiers mois de l'année 2012 sur la liquidité des banques et de conforter les conditions d'un financement approprié de l'activité économique, le Comité de Politique Monétaire a ramené le coefficient des réserves obligatoires à 5% sur l'ensemble des places de l'Union, soit une baisse de deux (2) points de pourcentage, à compter du 16 mars 2012.

En ligne avec la diminution continue de la liquidité propre des banques entamée en 2011, les interventions globales de l’Institut d’émission se sont sensiblement accrues, passant de 1.441,1 milliards à 1.732,4 milliards au 31 décembre 2012, soit une augmentation de 20,2% d'une année à l'autre. Les refinancements en faveur des établissements de crédit se sont établis à 1.049,7 milliards, en progression de 45,1%. Ils représentent 9,0% du crédit intérieur contre 7,1% en 2011. Les concours aux Trésors nationaux se sont situés à 682,7 milliards, soit 4,9% de moins qu'en décembre 2011, en liaison avec les remboursements des concours monétaires consolidés et des concours adossés aux allocations de DTS effectuées par le FMI.

VI - MARCHES DES CAPITAUX

Sur les marchés des capitaux de l'UMOA, l'activité a été globalement bien orientée au cours de l'année 2012.

6.1 - Marché monétaire

Sur le marché interbancaire, le volume des opérations s'est inscrit en hausse, passant de 44,7 milliards, en moyenne en 2011, à 71,8 milliards en 2012. Les taux d'intérêt interbancaires ont connu des tensions persistantes jusqu'à la fin du troisième trimestre 2012. Ces tensions se sont apaisées au dernier trimestre de l'année, à la faveur de la baisse des taux directeurs de la Banque Centrale en juin 2012 et de l'accroissement des injections de liquidités sur la période. Ainsi, l e taux interbancaire sur les opérations à une semaine, qui représentent les deux-tiers (2/3) du volume global des transactions, est ressorti à 3,99% contre 3,56% en 2011.

Concernant les appels d'offres d'injections de liquidités, toutes les opérations de refinancement, à une semaine comme à un mois, ont été conduites sous forme d'enchères à taux variables. Pour les opérations à échéance une semaine, les signaux donnés par la Banque Centrale dans la gestion de la liquidité ont permis une détente du taux marginal et du taux moyen pondéré des opérations

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effectuées. En particulier, le taux moyen pondéré, qui s'élevait à 3,52% en moyenne en 2011, est ressorti à 3,20% en 2012. Sur le guichet à un mois, la même tendance a été observée avec un taux moyen pondéré qui s'est établi à 3,28% en 2012 contre 3,50% un an auparavant.

Sur le marché de titres publics, le rythme des émissions est resté soutenu. L'encours des effets publics (bons et obligations) est ressorti à 3.112,0 milliards à fin décembre 2012 contre 2.650,5 milliards à la même période en 2011. Le taux d'intérêt moyen des opérations sur le marché des bons est resté quasiment stable d'une année à l'autre. Il est ressorti à 5,15% en 2012 contre 5,14% en 2011.

6.2 – Marché financier

Au niveau du marché financier régional, les indices de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) ont affiché une tendance haussière par rapport à 2011, en liaison avec le regain d'activité, notamment en Côte d'Ivoire. Le principal indice boursier (BRVM10) a progressé de 16,1% entre le 31 décembre 2011 et le 31 décembre 2012.

La capitalisation boursière a connu une hausse de 25,5% au cours de la même période, s'établissant à 4.863,2 milliards, contre 3.875,1 milliards au 31 décembre 2011.

Au plan sectoriel, le marché des actions a été dominé en 2012 par le secteur « Finances », qui a enregistré 93,3% du volume global des transactions réalisées, avec 34,82 millions de titres transigés pour une valeur totale de 10,69 milliards. Les secteurs « Services publics » et « Distribution » se classent au deuxième et troisième rangs, par ordre d'importance du volume des transactions, avec des parts respectives de 2,57% et 2,54%.

L'analyse de l'évolution du marché des actions par rapport à 2011 montre que le secteur « Distribution » a été le plus dynamique, avec un indice en hausse de 65,77%. Il est suivi des secteurs « Transport », « Industrie » et « Finance » dont les indices se sont accrus respectivement de 45,93%, 22,05% et 10,65%.

Sur le marché obligataire, le volume des titres transigés s’est accru de 4,9% d’une année à l’autre, en ressortant à 1,896 million de titres. La valeur globale échangée a augmenté de 0,4%, en passant de 17,780 milliards en 2011 à 17,852 milliards en 2012. Au cours de l’année 2012, cinq (5) nouvelles lignes obligataires ont fait leur entrée sur le marché, portant la capitalisation sur le compartiment obligataire à 831,811 milliards au 31 décembre 2012 contre 698,0 milliards un an plus tôt, soit une progression de 19,2%.

VII – PERSPECTIVES ECONOMIQUES POUR L’ANNEE 2013

L'activité économique au sein de l'Union devrait connaître une accélération en 2013. Les projections tablent sur un taux de croissance économique de l'Union, en termes réels, de 6,5% en 2013, après 5,8% en 2012. Les principaux ressorts du regain de vigueur de la croissance sont la poursuite de l'essor des activités extractives au Burkina, en Côte d'Ivoire, au Niger et au Togo ainsi que des retombées positives des politiques mises en œuvre par les Etats membres de l'UEMOA pour accroître durablement et améliorer les performances des filières agricoles tant vivrières que d'exportation. L'activité serait également soutenue par le renforcement des capacités d'offre d'énergie électrique au sein de l'Union.

Du point de vue des emplois du PIB, l'investissement serait un important moteur de l'expansion économique. Le taux d'investissement passerait de 22,7% en 2012 à 23,2% en 2013, à la faveur de l'accroissement des investissements dans les infrastructures de base et dans le secteur minier.

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Le secteur extérieur aurait, quant à lui, une contribution négative, passant de -2,3 points en 2012 à -0,2 point en 2013.

Ces perspectives sont toutefois sujettes à un certain nombre de risques baissiers parmi lesquels figurent :

• la persistance, voire l'aggravation, des problèmes sécuritaires au niveau sous-régional, avec des impacts sur les finances publiques et l'investissement privé ;

• un éventuel effondrement des cours mondiaux des matières premières qu'engendrerait un nouvel affaiblissement de la demande mondiale, ce qui compromettrait les efforts de relance de certaines filières de production ;

• un faible niveau de mobilisation de ressources extérieures qui conduirait à d'éventuels reports ou suspensions des investissements publics ou privés en cours.

Au plan de l'inflation, le redressement attendu de la croissance économique dans l'Union devrait être non-inflationniste, en liaison avec l'élargissement de la base de production et le relèvement du potentiel de croissance. Ainsi, en 2013, le taux d’inflation de l’Union pourrait se situer autour de 2,5% en moyenne. L'ajustement prévisible à la hausse des prix à la pompe des carburants dans certains Etats, avec des effets induits sur les prix des autres biens et services, serait la principale source de la hausse des prix à la consommation. Par pays, les taux d'inflation sont projetés en moyenne comme suit : +2,8% au Bénin, +2,4% au Burkina, +2,6% en Côte d’Ivoire, +2,7% en Guinée-Bissau, +3,1% au Mali, +2,4% au Niger, +2,0% au Sénégal et +2,5% au Togo.

La situation des finances publiques serait marquée par des déficits budgétaires en hausse. En effet, selon les projections effectuées par les Etats membres pour l'année 2013, le déficit budgétaire global, base engagements, hors dons, s'établirait à 2.386,8 milliards, en augmentation de 263,6 milliards par rapport à l'année précédente, soit 0,2 point de pourcentage du PIB. Cette évolution résulterait essentiellement de l'accroissement de 0,3 point de pourcentage du PIB, des dépenses totales sous l'effet du renforcement des dépenses d'investissement de 1,7 point de pourcentage du PIB. Dans le même temps, les recettes budgétaires sont attendues en progression de 0,1 point de pourcentage du PIB.

Au titre des échanges extérieurs, les prévisions font état d'une aggravation du déficit du compte courant, qui ressortirait à 3.232,2 milliards, soit 193,8 milliards de plus qu'en 2012. Toutefois, exprimé en pourcentage du PIB, il se réduirait de 0,2 point, en se situant autour de 7,4% en 2013.

L'excédent du compte de capital et d'opérations financières se renforcerait, à la faveur d'une hausse des dons projets et des « autres investissements privés ». Il s'élèverait à 2.869,3 milliards, en augmentation de 367,5 milliards par rapport à 2012.

Au total, la balance des paiements dégagerait un solde excédentaire de 50,0 milliards, après un déficit de 261,1 milliards en 2011.

A la lumière des développements qui précèdent, les Etats membres de l'Union devront s'atteler à relever certains défis, afin d'améliorer la résilience des économies et consolider la croissance économique.

Il s'agit d'œuvrer à l'amélioration de l'environnement sécuritaire et au maintien d'un climat socio-politique stable et apaisé. La priorité devrait être accordée à la poursuite des efforts d'assainissement des finances publiques, afin de maintenir les déficits budgétaires dans des proportions soutenables et faciliter la maîtrise de la dette souveraine. Les mesures envisagées

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devraient viser à améliorer la qualité, la transparence et l'efficacité des dépenses publiques. Elles devraient également veiller à améliorer la mobilisation des recettes budgétaires, réduire les arriérés de paiement intérieurs, rationaliser les dépenses courantes en ciblant davantage les subventions, de manière à dégager des marges de manœuvre pour mener une politique budgétaire contracyclique.

Une priorité devrait également être accordée à la mise en œuvre de stratégies d'endettement, qui garantiraient la soutenabilité de la dette publique sur le long terme.

En outre, l'exécution des programmes d'investissement dans les infrastructures de base devrait être poursuivie, en vue d'assurer la réalisation durable d'une croissance économique forte.

Enfin, les réformes nécessaires pour améliorer l'environnement des affaires devraient être conduites, afin d'inciter les investisseurs privés et attirer les investissements directs étrangers. A cet effet, l'accent devrait être mis sur le cadre juridique et judiciaire, en vue de mieux rassurer les investisseurs quant à l’équité du système dans lequel ils évoluent.

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LISTE DES ANNEXES

Annexe 1

Annexe 2.1

Annexe2.2

Annexe 3

Annexe 4

:

:

:

:

Taux de croissance du produit intérieur brut

Productions des principales cultures vivrières

Productions des cultures d'exportation

Evolution des prix à la consommation

Situation monétaire intégrée

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ANNEXE 1

UEMOA : TAUX DE CROISSANCE REEL DU PRODUIT INTERIEUR BRUT (en %)

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012*

BENIN 4,4 3,9 3,1 2,9 3,8 4,6 5,0 2,7 2,6 3,5 3,5

BURKINA 4,6 8,0 4,6 7,1 5,5 3,6 6,6 3,2 7,9 4,2 8,0

COTE D'IVOIRE -1,7 -1,4 1,2 1,7 0,7 1,6 2,3 3,8 2,4 -4,7 8,6

GUINEE-BISSAU -7,1 0,6 2,8 4,3 2,1 3,2 3,2 3,4 4,5 5,3 -1,5

MALI 4,3 7,6 2,3 6,1 5,3 4,3 5,0 4,5 5,8 2,7 -1,5

NIGER 5,8 3,8 -0,8 7,4 5,8 3,1 9,6 -0,7 8,2 2,1 12,7

SENEGAL 1,2 6,7 5,8 5,7 2,5 4,9 3,7 2,1 4,1 2,6 3,7

TOGO -0,2 4,8 2,5 1,2 3,9 2,1 2,4 3,4 4,0 4,9 5,0

UEMOA 1,2 3,1 2,6 4,1 2,9 3,2 4,2 3,0 4,4 0,6 5,8

Source: Instituts Nationaux de Statistique * Estimations

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ANNEXE 2.1 UEMOA : PRODUCTION DES PRINCIPALES CULTURES VIVRIERES (en milliers de tonnes)

ANNEE 2002/2003 2003/2004 2004/2005 2005/2006 2006/2007 2007/2008 2008/2009 2009/2010 2010/2011 2011/2012 2012/2013 *PAYSBENIN

volume

variation (%) 24,6% -10,3% 3,6% -3,3% -7,8% 0,6% 30,5% -4,5% 11,3% -14,2% 20,5%BURKINA

volume

variation (%) 0,3% 14,3% -20,2% 28,4% 0,9% -5,7% 46,3% -15,2% 26,6% -19,1% 31,4%COTE D'IVOIRE

volume

variation (%) 1,0% 0,6% 2,2% 4,3% 4,5% 1,0% 6,2% 3,0% 14,1% 3,3% 3,2%GUINEE BISSAU

volume 201,5 172,5 223,3 265,5 280,3 219,7 234,3 246,0 280,5 244,0 282,8variation (%) -4,7% -14,4% 29,5% 18,9% 5,6% -21,6% 6,7% 5,0% 14,0% -13,0% 15,9%

MALIvolume

variation (%) -2,0% 63,0% -31,1% 19,5% 8,7% 5,2% 23,9% 31,6% 1,3% -9,9% 13,5%NIGER

volume 4415,0 7154,3 6329,8variation (%) 43,9% -7,3% -25,8% 38,8% 12,0% 2,0% 34,5% -32,4% 62,0% -26,7% 20,7%

SENEGAL volume 896,5

variation (%) -20,8% 86,1% 7,8% 15,7% -31,0% -11,1% 144,1% -22,3% -7,2% -34,6% 44,9%TOGO

volume

variation (%) 10,0% 4,8% -6,0% 2,6% 7,6% 1,9% 3,4% 11,8% 0,3% 4,4% 3,3%

UEMOA volumevariation (%) 10,0% 6,3% -8,0% 10,4% 1,3% 0,2% 25,3% -3,7% 15,4% -10,3% 14,0%

NB : les cultures concernent le maïs, le mil et le sorgho, le riz, l'igname, le manioc , le haricot et la banane plantain* Estimations

6 901,5 6 188,5 6 413,4 6 199,7 5 717,3 5 750,6 7 505,3 7 170,6 7 979,9 6 843,7 8 243,3

3 119,0 3 564,3 2 843,4 3 649,6 3 680,7 3 469,5 5 077,1 4 303,4 5 446,2 4 408,3 5 792,7

9 766,3 9 825,0 10 038,2 10 467,4 10 936,4 11 042,4 11 724,8 12 076,6 13 776,7 14 231,5 14 688,4

2 531,9 4 128,0 2 844,9 3 398,6 3 693,2 3 885,5 4 814,9 6 334,4 6 415,5 5 777,7 6 554,9

4 451,9 4 128,0 3 062,0 4 248,9 4 759,4 4 855,8 6 529,3 5 243,6

1 668,3 1 797,9 2 080,5 1 435,5 1 275,8 3 114,0 2 418,6 2 244,0 1 467,6 2 126,4

3 237,1 3 391,3 3 188,3 3 271,1 3 521,4 3 587,7 3 710,0 4 147,9 4 161,0 4 344,6 4 487,4

31 105,7 33 065,8 30 411,4 33 581,3 34 024,2 34 086,9 42 709,7 41 112,5 47 458,1 42 561,0 48 505,6

Sources : Organismes de commercialisation agricole

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ANNEXE 2.2 UEMOA : PRODUCTION DES CULTURES D'EXPORTATION ( en milliers de tonnes)

PRODUITS 2002-2003 2003-2004 2004-2005 2005-2006 2006-2007 2007-2008 2008-2009 2009-2010 2010-2011 2011/2012 2012/2013 *

ARACHIDES Bénin 4358,5 3901,4 154,6 140,3 112,5 114,5 136,8 94,5 154,4 131,8 127,8 Burkina 323,6 358,1 368,9 220,5 216,2 244,9 346,3 330,6 340,3 265,3 310,8 Côte d'Ivoire 74,9 61,2 63,2 65,3 67,2 69,3 81,0 83,4 90,2 91,8 94,6 Guinée-Bissau 5,3 5,4 5,5 5,6 5,7 12,8 24,1 30,1 36,2 42,8 45,2 Mali 185,2 192,5 202,1 279,1 293,1 307,7 323,1 323,1 336,0 339,3 339,3 Niger 153,7 209,4 159,1 139,0 152,6 147,7 314,8 253,5 406,2 395,7 224,0 Sénégal 265,4 440,7 602,6 703,3 460,5 331,2 731,2 1032,7 1286,9 527,5 678,4 Togo 35,7 38,2 34,9 33,4 39,3 36,0 42,6 44,5 46,5 47,4 48,3 UEMOA 5402,3 5206,9 1590,9 1586,6 1347,1 1264,0 2000,0 2192,4 2696,7 1841,5 1868,2

CAFE182,0 109,4 154,0 95,6 117,6 169,9 67,6 144,7 94,4 32,2 122,3

Togo 7,9 5,5 9,3 7,2 8,9 8,2 9,1 11,7 11,9 9,3 6,8 UEMOA 189,9 2263,0 163,3 102,8 126,5 178,1 76,7 156,4 106,3 41,5 129,1

CACAO1277,0 1247,4 1377,7 1455,8 1367,2 1382,4 1223,2 1242,3 1301,7 1559,4 1392,5

Togo 7,5 5,1 3,7 4,2 7,6 9,1 13,0 13,1 11,8 12,4 3,1 UEMOA 1284,5 1252,5 1381,4 1460,0 1374,8 1391,5 1236,1 1255,4 1313,5 1571,8 1395,6

NOIX DE CAJOU Guinée-Bissau 80,6 84,8 97,9 100,0 120,0 115,7 118,6 136,3 121,0 161,7 170,0 Bénin 42,9 40,7 42,6 44,9 47,2 59,1 102,1 186,3 -

171,6 210,2 250,5 312,3 340,3 370,0 380,0 418,0 UEMOA 80,6 84,8 140,8 312,3 372,8 411,1 478,1 535,7 593,1 728,0 588,0

COTON GRAINE Bénin 334,0 332,7 427,7 190,9 240,6 268,6 210,9 158,9 137,0 200,0 350,0 Burkina 409,1 483,4 632,4 751,0 649,4 355,7 449,5 414,5 333,8 441,1 607,0

316,3 331,4 242,4 281,3 265,2 138,9 125,7 140,6 178,2 198,3 272,6 Guinée-Bissau 2,6 2,7 2,7 2,7 4,5 5,5 6,7 3,0 3,1 3,1 3,2 Mali 439,8 620,7 590,0 534,1 417,0 242,3 201,1 229,0 243,6 406,9 480,6 Niger 8,3 8,4 10,0 10,4 10,7 - - - - 0,5 - Sénégal 33,9 54,9 39,7 45,0 52,0 45,1 38,8 22,1 26,0 20,5 34,7 Togo 186,6 164,2 173,7 66,4 40,0 48,8 31,0 27,9 11,8 19,1 16,9 UEMOA 996,0 933,5

CAOUTCHOUC Côte d'Ivoire 159,8 172,4 188,5 200,9 203,1 231,5 238,7 254,2 UEMOA 159,8 172,4 188,5 200,9 203,1 231,5 238,7 254,2

ANANAS Bénin 135,9 136,1 222,2 266,0 246,7 375,6 Côte d'Ivoire 188,7 165,1 137,9 98,9 77,8 78,5 91,6 100,8 UEMOA 188,7 165,1 273,8 235,0 300,0 344,5 338,3 476,4

* Estimations

Côte d'Ivoire

Côte d'Ivoire

Côte d'Ivoire

Côte d'Ivoire

1 730,6 1 998,4 2 118,6 1 881,8 1 679,4 1 105,0 1 063,7 1 289,6 1 765,0

Sources : Organismes de commercialisation agricole

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ANNEXE 3UEMOA : EVOLUTION DES PRIX A LA CONSOMMATION (en moyenne annuelle)

(en %)

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

BENIN 4,0 2,4 1,5 0,9 5,4 3,8 1,3 7,9 0,4 2,1 2,7 6,7

BURKINA 4,9 2,3 2,0 -0,4 6,4 2,4 -0,3 10,7 0,9 -0,6 2,8 3,8

COTE D'IVOIRE 4,3 3,1 3,3 1,4 3,9 2,5 1,9 6,3 0,5 1,7 4,9 1,3

GUINEE-BISSAU 3,5 3,9 -3,5 0,9 3,4 2,0 4,6 10,4 -2,8 2,2 5,1 2,1

MALI 5,2 5,0 -1,3 -3,1 6,4 1,5 1,4 9,2 2,4 1,2 3,0 5,3

NIGER 4,0 2,6 -1,6 0,2 7,8 0,0 0,1 11,3 0,5 0,9 2,9 0,5

SENEGAL 3,0 2,3 0,0 0,5 1,7 2,1 5,9 5,8 -2,2 1,2 3,4 1,4

TOGO 3,9 3,1 -0,9 0,4 6,8 2,2 0,9 8,7 3,7 1,5 3,6 2,6

UEMOA 4,1 2,9 1,3 0,5 4,4 2,3 2,4 7,4 0,4 1,4 3,9 2,4

Sources : Instituts Nationaux de StatistiqueNB : L'inflation est mesurée par le taux moyen annuel de hausse des prix à la consommation sur la base de l'IHPC

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ANNEXE 4UEMOA : SITUATION MONETAIRE INTEGREE

(En milliards de FCFA)RUBRIQUES 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Variations 2011/2010 Variations 2012/2011

montant % montant %Avoirs extérieurs nets 203,3 3,6 -261,1 -4,5

Banque Centrale 349,3 6,3 -376,4 -6,4

Banques 255,5 166,5 155,4 129,2 173,9 173,3 86,2 125,3 81,5 -64,5 50,8 -146,0 -179,2 115,3 -178,7

Crédit intérieur 16,4 15,1

Position nette des gouvernements 838,9 740,4 705,9 716,3 485,8 481,6 505,0 423,9 22,2 525,4 22,5

Crédits à l'économie 14,8 12,9

. court terme 652,3 16,3 533,5 11,4

.. dont campagne 181,6 128,2 114,0 159,2 159,9 146,8 129,7 143,9 148,4 164,6 228,3 16,2 10,9 63,7 38,7

. moyen et long terme 899,4 898,2 352,6 12,6 472,7 15,0

Masse monétaire 11,0 9,7

Circulation fiduciaire 118,4 3,3 217,3 5,9

Dépôts 14,1 11,1

Autres postes nets 275,1 13,5 -55,2 -2,4 [Réserves/(Importations FOB+Services nets)]x12

Source : BCEAO 0 0

2 850,2 3 061,0 3 185,2 3 295,7 3 899,5 4 665,8 4 757,2 5 297,2 5 636,1 5 839,4 5 578,3

2 594,7 2 894,5 3 029,8 3 166,5 3 725,6 4 492,5 4 671,0 5 171,8 5 554,6 5 903,9 5 527,6

3 883,9 3 988,3 4 224,0 4 625,2 4 783,9 5 386,0 6 132,1 7 251,8 8 715,3 10 144,1 11 675,6 1 428,7 1 531,6

1 136,0 1 906,5 2 330,4 2 855,8

3 045,0 3 247,9 3 518,1 3 908,9 4 298,1 4 904,3 5 627,1 6 115,8 6 808,8 7 813,7 8 819,9 1 004,9 1 006,2

2 145,6 2 349,7 2 445,9 2 684,5 2 814,7 3 112,3 3 502,5 3 618,5 4 012,4 4 664,6 5 198,2

1 072,2 1 224,3 1 483,4 1 792,0 2 124,6 2 497,3 2 796,5 3 149,1 3 621,7

5 494,6 5 652,6 5 979,8 6 434,6 7 170,8 8 511,5 9 327,2 10 653,3 12 313,0 13 669,9 14 995,7 1 356,9 1 325,8

2 013,6 1 847,9 1 799,7 2 049,3 2 229,9 2 540,8 2 776,4 3 118,2 3 557,4 3 675,8 3 893,1

3 481,0 3 804,7 4 180,1 4 385,3 4 940,9 5 970,7 6 550,8 7 535,1 8 755,6 9 994,1 11 102,6 1 238,6 1 108,5

1 239,5 1 396,7 1 429,4 1 486,2 1 512,5 1 540,3 1 562,1 1 895,7 2 038,5 2 313,6 2 258,35 952,5 6 411,6 7 064,3 7 998,5 7 998,5 8 441,6