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    Madame RAHARINIVO Hanitra Sahoby

    MEMOIRE POUR LOBTENTION DE DIPLOME DE LICENCE EN NUTRITION

    ETAT NUTRITIONNEL ET RENDEMENT SCOLAIRE

    DES ECOLIERS A AMBOHIMALAZA

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    REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA

    Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana

    -----------------

    MINISTERE DE LA SANTE MINISTERE DE L'EDUCATION

    ET DU PLANNING FAMILIAL NATIONALE ET DE LA

    RECHERCHE SCIENTIFIQUE

    INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE

    Anne 2007

    N.

    Prsent le 01 Octobre 2007

    Par Madame RAHARINIVO Hanitra Sahoby

    Prsident : Professeur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie

    Juges : Professeur ANDRIANASOLO Roger

    : Docteur RAVELOSON Hantaniaina

    Encadreur : Docteur RALAIARISON RAHARIZELINA R.

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    REPOBLIKANI MADAGASIKARATanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana

    MINISTERE DE LA SANTEET DU PLANNING FAMILIAL

    SECRETARIAT GENERAL

    INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE

    LISTE DES PRINCIPAUX RESPONSABLES

    I DIRECTION GENERALE

    Directeur Gnral :

    Pr RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin

    II DIRECTION DE LA FORMATION ET DE LA RECHERCHE

    Directeur :

    Professeur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie

    Chef du Service Pdagogique et Scientifique :

    Docteur RATSIMBAZAFY Marie Rolland

    Chef du Service et Expertise :

    Docteur RAKOTONIRINA El-C Julio

    Responsable du Secrtariat Permanent de lEnseignement Distance :

    Docteur RARIVOARILALA Esther

    III DIRECTION DES AFFAIRES ADMINISTRATIVES ET FINANCIERES

    Directeur :

    Monsieur RASOANAIVO ANDRIANASOLO Simon

    Chef du Service Administratif :

    Madame RABODOHARY Ranorohelimiadana Elonore

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    PROGRAMME DE FORMATION LICENCE EN NUTRITION :

    LICENCE EN NUTRTION Crdits

    UE1 NUTRITION ET ALIMENTATION HUMAINES 10

    Module 1 : Mthodologie

    Module 2 : Initiation la science de nutrition 1

    Module 3 : Principes fondamentaux de la nutrition /alimentation 1

    Module 4 : Aspects socioculturels et cologiques de la nutrition 2

    Module 5 : Biochimie de la nutrition 2

    Module 6 : Mtabolisme et Physiologie de la nutrition 2

    Module 7 : Besoins nutritionnels travers le cycle de la vie 2

    UE2 MALADIES DE CARENCE ET URGENCES NUTRITIONNELLES EN CASDE CATASTROPHE

    4

    Module 1 : Principaux troubles nutritionnels dans le pays en dveloppement 2

    Module 2 : Prvention et prise en charge des maladies carentielles 1

    Module 3 : Urgences nutritionnelles en cas de catastrophe 1

    UE3 ACTIVITES DE LABORATOIRE EN NUTRITION ET DE TERRAIN 4

    Module 1 : Analyse biologique pour le dpistage de carences en micronutriments au niveau

    dune population

    1

    Module 2 : Analyse physico-chimique des aliments 1

    Module 3 : Hygine alimentaire et salubrit environnementale 1

    Module 4 : Lgislation des denres alimentaires 1

    UE4 APPROCHE COMMUNAUTAIRE 12

    Module 1 : Diagnostic communautaire sur le plan alimentaire et nutritionnel 1

    Module 2 : Planification des programmes communautaires de nutrition 1

    Module 3 : Suivi et valuation des programmes de nutrition 1

    Module 4 : IEC en matire de nutrition 2

    Module 5 : Notions de scurit alimentaire des mnages (SAM) 1

    Module 6 : Politiques nationales en matire de nutrition 1

    Module 7 : Anthropologie 1Module 8 : Recherche oprationnelle sur la situation nutritionnelle dune localit 4

    UE 5 ETUDES NUTRITIONNELLES QUANTITATIVES 4

    Module 1 : Statistiques sanitaires et dmographiques 1

    Module 2 : Epidmiologie de la nutrition et statistiques 2

    Module 3 : Informatique applique 1

    UE6 PREPARATION SOUTENANCE DE MEMOIRE 16

    Prparation de mmoire

    Encadrement et Soutenance de mmoire

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    LISTE DES ENSEIGNANTS

    Professeur RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin

    Professeur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie

    Professeur RANDRIANARIMANANA VAHINIARISON Dieudonn

    Professeur ANDRIANASOLO Roger

    Professeur RAMAKAVELO Maurice Philippe

    Professeur RAMAMBAZAFY RALAINONY Jacques

    Professeur RANAIVOHARISOA Lala

    Docteur RAKOTONIRINA Simon

    Docteur RAKOTONIRINA El-C Julio

    Docteur RALAIARISON RAHARIZELINA R.

    Docteur RAVELOSON Hantaniaina

    Docteur RASOARIVAO Vololomiarana

    Docteur RAVAOARISOA Lantonirina

    Docteur RAVOAJA Pauline

    Monsieur RAKOTOZANAKA Julien

    Madame RAMINO Vololona

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    DEDICACES

    A Dieu tout puissant,

    Recommande lEternel tes uvres, et tes projets russiront

    Proverbe 16 :3

    A mon conjoint,

    Mes remerciements pour les soutiens que tu mas apports

    A mon cher fils,

    Tu mas fait preuve damour, de tendresse, de joie et me donne chaque jour

    le courage

    A toute ma famille,

    Toutes mes reconnaissances pour les marques daffection et le dvouement

    dont elle ma fait preuve

    A toute la promotion,

    En souvenir de ce que nous avons pass ensemble

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    REMERCIEMENTS

    A notre Directeur Gnral de lInstitut National de Sant Publique et Communautaire

    Monsieur Le Professeur RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin

    Nos sincres remerciements

    A notre Prsident de mmoire

    Monsieur le Professeur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie

    Qui nous fait lhonneur daccepter la prsidence de notre jury

    Tout notre respect et notre reconnaissance

    A nos Juges : Monsieur le Professeur ANDRIANASOLO Roger

    Madame le Docteur RAVELOSON Hantaniaina

    Vous nous faites lhonneur davoir accept de siger parmi les membres de jury

    Nos sincres et vifs remerciements

    A notre Encadreur de mmoire

    Madame le Docteur RALAIARISON RAHARIZELINA

    Qui nous a partag ses expriences et rserv de son prcieux temps pour

    nous aider la ralisation de ce mmoire de fin dtudes en LICENCE EN NUTRITION

    Toute notre reconnaissance et nos sincres remerciements

    A tous nos enseignants

    Nos profonds respects

    A tout le personnel de lInstitut National de Sant Publique et Communautaire

    Nos vifs remerciements

    Au Mdecin Inspecteur, Chef de Service de Sant de District d Anosy Avaratra.

    A Madame le Maire de la commune rurale d Ambohimalaza Miray et tout le personnel

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    Au Mdecin Chef de CSB, et tout le personnel du CSB

    Au Monsieur le Chef CISCO d Avaradrano et tout le personnel

    A Madame le Chef ZAP d Ambohimalaza Miray

    Aux Directeurs de lEPP Ambatofotsy, d Andranosoa et tous les enseignants de lcole

    A Monsieur le Responsable de lONG AFO

    A tous ceux et celles qui mont soutenu et qui ont contribu la ralisation de ce travail

    Pour votre collaboration, merci

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    TABLE DES MATIERES

    INTRODUCTION..................................................................................................................1

    I - GENERALITES ................................................................................................................4

    I -1. Cadre de ltude.......................................................................................................... 4

    I - 1.1. Localisation du milieu dtude ........................................................................... 4I -1.2. Historique ............................................................................................................4I -1.3. Situation dmographique..................................................................................... 5

    I -1.4. Situation socioculturelle ......................................................................................5

    I -1.5. La situation conomique :.................................................................................... 5

    I -1.6. Les infrastructures ...............................................................................................7

    I -1.6.1. Infrastructure administrative........................................................................ 7

    I -1.6.2. Infrastructure sanitaire .................................................................................. 7

    I -1.6.3. Infrastructure lie lducation.................................................................... 7

    I -1.7. Lenvironnement des coliers.............................................................................. 8

    I -2. Gnralit sur les habitudes alimentaires ................................................................... 8

    I -2.1. La ration alimentaire............................................................................................ 8

    I -2.2. Les groupes daliments ........................................................................................8

    I 3. Gnralits sur lanthropomtrie, les indicateurs nutritionnels et ltat nutritionnel 9

    I -3.1. Mesure anthropomtrique :.................................................................................. 9

    I - 3. 2. Lanthropomtrie et ltat nutritionnel ..............................................................9

    I -3.3. Mthode de prise des mesures des mensurations ............................................. 10

    II METHODOLOGIE ....................................................................................................... 11

    II 1. Type dtude : ........................................................................................................ 11

    II 2. Priode et dure de ltude : .................................................................................. 11

    II 3. Population dtude :............................................................................................... 11

    II 4. Critre dinclusion ................................................................................................. 11

    II 5. Critre dexclusion ................................................................................................ 11

    II 6. Mode dchantillonnage ........................................................................................11

    II 7. Taille dchantillonnage ........................................................................................12

    II - 8. Mode de collecte de donnes ................................................................................. 12

    II 9. Exploitation et analyse des donnes ...................................................................... 13

    II 10. Les variables tudies.......................................................................................... 13

    II -11. Limite de ltude ................................................................................................... 14

    II -12. Lthique de ltude .............................................................................................. 14

    III- RESULTATS................................................................................................................. 15

    III -1. Reprsentation de lchantillon.............................................................................. 15

    III -1.1.Caracteristiques socioculturelles des mres..................................................... 15

    III - 1.2. Caractristiques des mnages......................................................................... 16

    III-1-3-Caracteristiques des lves............................................................................... 17

    III -2. Etat Nutritionnel des coliers................................................................................. 20

    III - 2.1. Rpartition de ltat nutritionnel des lves selon lge et le genre des lves

    ......................................................................................................................................22

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    III-2.2.Relation entre ltat nutritionnel des lves et les facteurs socio-conomiques et

    culturels ........................................................................................................................ 25

    III -3. Le rendement scolaire des coliers ........................................................................ 30

    III -3.1. Rpartition des rendements scolaire selon les diffrents facteurs recueillis 31

    lcole et leur genre ...................................................................................................... 31

    III -3 .2. Relation entre le rendement scolaire et les diffrents facteurs relevs lcole

    ......................................................................................................................................32

    III- 3 .3. Relation entre les rsultats scolaires et ltat nutritionnel .............................33

    III-3.4. La supplmentation en fer et Mbendazole dans les coles (EPP) ..................36

    III-3.5. Les motifs dabsence des lves ...................................................................... 36

    IV- DISCUSSION................................................................................................................ 37

    4 -1 Caractristiques de lchantillon :.......................................................................... 37

    4 2 Les dterminants de la malnutrition :...................................................................... 38

    4-3 le rendement scolaire et la malnutrition..................................................................... 41

    V-SUGGESTIONS ..............................................................................................................43

    CONCLUSION.................................................................................................................... 48

    BIBLIOGRAPHIE

    ANNEXES

    Annexe I : Questionnaire

    Annexe II : Calcul de la taille de lchantillon

    Annexe III : Cartographie de la commune rurale dAmbohimalaza Miray

    Annexe IV : Tableaux de valeurs de la population de rfrence sur lvaluation

    de T/A des lves

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    LISTE DES ACRONYMES

    CCC : Communication pour le Changement de comportement

    CEG : Collge dEnseignement GnralCISCO: Circonscription Scolaire

    CSB : Centre de Sant de Base

    ECAR : Eglise Catholique Romaine

    EPP: Ecole Primaire Publique

    ET : Ecart- Type

    FJKM : Fiangonani Jesoa Kristy Eto Madagasikara

    FKT: Fonkontany

    IEC : Information Education Communication

    IMC: Indice de Masse Corporel

    MAP : Madagascar Action Plan

    MINSANPF : Ministre de la Sant et du Planning Familial

    MPE: Malnutrition Proteino- Energtique

    NCHS : National Center Health Statistics

    ONG : Organisme Non Gouvernemental

    P/A: Poids sur ge

    P/T: Poids sur taille

    PCD : Plan Communal Pour le Dveloppement

    PNN: Politique National de Nutrition

    QI: Quotient Intellectuel

    SEECALINE Projet de Surveillance et dEducation des Ecoles et communauts en matire

    dAlimentation et de Nutrition Elargie

    T/A: Taille sur ge

    TDCI : Troubles Dus la Carence en Iode

    UNICEF: Fonds des Nations Unies pour lenfance

    USAID: United State Agency for International Development

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    LISTES DES TABLEAUX

    Tableau 1 : Rpartition des mres selon leurs caractristiques socioculturelles...................... 15

    Tableau 2 : Rpartition des mnages selon leurs caractristiques sociodmographiques........ 16

    Tableau 3 : Rpartition des lves selon leurs caractristiques................................................ 18

    Tableau 4 : Rpartition des lves selon leur tat nutritionnel en fonction de l IMC et T/A . 20

    Tableau 6 : Rpartition de ltat nutritionnel des lves selon leur genre en fonction de

    lindicateur taille pour ge (T/A) ............................................................................................. 22

    Tableau 7 : Rpartition de ltat nutritionnel des lves selon les tranches dge en fonction de

    lindicateur IMC....................................................................................................................... 23

    Tableau 8 : Rpartition de ltat nutritionnel des lves selon leur genre en fonction de

    lindicateur IMC....................................................................................................................... 24

    Tableau 9 : Rpartition de ltat nutritionnel des lves selon les caractristiques des mres

    en fonction de lindicateur IMC ............................................................................................... 25

    Tableau 10 : Rpartition de ltat nutritionnel des lves selon les caractristiques des foyers

    en fonction de lindicateur IMC ............................................................................................... 26

    Tableau 12: Rpartition de ltat nutritionnel des lves selon les caractristiques des foyers

    en fonction de lindicateur T/A ................................................................................................ 29

    Tableau 13: Rpartition des lves selon les diffrents lments recueillis lcole............. 31

    Tableau 14 : Rpartition des moyennes des notes obtenues selon le genre des lves............ 31

    Lenfant est considr comme non assidu lcole si le nombre de jours de son absence est

    suprieur 3 jours et chaque absence dure plus de 3 jours. Par ailleurs, lenfant est considr

    comme absent si pendant lanne scolaire il sabsente plus de 3 jours.................................... 32

    Tableau 15 : Rpartition des lves ayant obtenu la moyenne ou non selon les diffrents

    facteurs .....................................................................................................................................32

    Tableau 16 : Rpartition de ltat nutritionnel des lves selon leurs rsultats scolaires en

    fonction de lindicateur IMC.................................................................................................... 34

    Tableau 17 : Rpartition de ltat nutritionnel des lves selon leurs rsultats scolaires en

    fonction de lindicateur T/A ..................................................................................................... 35

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    LISTES DES FIGURES

    Figure 1:: Rpartition des lves de lchantillon selon lge ................................................. 18

    Figure 2: Rpartition des lves de lchantillon selon le genre.............................................. 19

    Figure 3 : Rpartition des lves selon les deux types de malnutrition ................................... 20

    Figure 4: Rpartition de ltat nutritionnel des lves selon le genre en fonction de lindicateur

    T/A ........................................................................................................................................... 23

    Figure 5 : Rpartition de ltat nutritionnel des lves selon le genre en fonction de

    lindicateur IMC....................................................................................................................... 24

    Figure 6: Rpartition des deux types de malnutrition selon le genre des lves...................... 25

    Figure 7 : Rpartition des moyennes de notes selon le genre .................................................. 32

    Figure 8: Rpartition de ltat nutritionnel selon la moyenne de notes obtenue en fonction delindicateur IMC....................................................................................................................... 34

    Figure 9: Rpartition de ltat nutritionnel selon la moyenne de notes obtenue en fonction de

    lindicateur T/A ........................................................................................................................ 35

    Figure 10: Rpartition de deux types de malnutritions selon la moyenne de notes obtenue ... 36

    DIAGRAMME

    Diagramme 1:Les dterminants de la malnutrition des coliers Ambohimalaza..................42

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    INTRODUCTION

    Le problme nutritionnel rencontr chez les enfants dge scolaire se retentit sur la

    scolarit, sur leur performance scolaire ainsi que sur leur poursuite scolaire. (1) Parfois ce

    problme semble mconnu sinon nglig et ne fait plus lobjet denqute de grande envergureni dtudes systmatiques du fait que cette classe dge se trouve moins expos la MPE

    (Malnutrition Protino-Energtique) par rapport celle de la petite enfance et du prscolaire.

    Or, hritant souvent dune malnutrition parfois svre durant leur petite enfance, la plupart

    des enfants en ge de frquenter lcole narrivent poursuivre efficacement leur tude, et

    leur capacit physique et intellectuelle est altre. (2)

    En fait, la ration alimentaire de ces enfants victimes de la malnutrition semble tre

    inadquate et insuffisante surtout chez les foyers les plus pauvres et ceux qui vivent en milieu

    rural. (1) Or soixante quatorze pour cent (74 %) des foyers malgaches vivent en dessous du

    seuil de la pauvret et devient de plus en plus mal nourris et environ 2/3 (60 % ) des enfants

    scolariss en primaire vivent en milieu rural. (3)

    Pourtant, d aprs les donnes collectes sur la consommation alimentaire, lalimentation des

    malgaches est limite en terme de varit , peu diversifie, monotone, dsquilibre, et aussi

    en terme dnergie. (4)

    En plus dautres maladies communes affectent ces enfants, ils souffrent frquemment

    daffection bucco-dentaire, dinfections oculaires, dinsuffisance de capacit visuelle et de

    parasitose. (2). Une tude ralise par lInstitut Pasteur d Antananarivo, dans quelques EPP

    de la capitale confirme cette situation et montre que plus de 80% des enfants souffrent de

    parasitoses multiples. (2)

    Diffrentes formes de malnutritions peuvent se rencontrer chez les enfants dge

    scolaire notamment les carences en micronutriments et le retard de croissance. Elles peuvent

    causer des consquences incommensurables sur la qualit des ressources humaines dun pays

    et donc avoir une influence pernicieuse sur le dveloppement mme du pays.

    Malheureusement, ces consquences peuvent tre lourdes et durables. (1)

    Selon lUNICEF, linsuffisance en vitamines et minraux affectent environ le 1/3 de la

    population mondiale et est cause de presque un million de dcs dans le monde. Elle

    provoque lanmie, le crtinisme, la ccit, et le goitre. (5) Actuellement Madagascar, 66%

    des enfants dge scolaire prsente lanmie ferriprive. (6) Une tude ralise en 2004 par

    GRET, dans le cadre de son programme dalimentation scolaire (NUTRIMAD), donne un

    aperu sur les carences en micronutriments chez les coliers. Ainsi, 81% sont anmis, 86%

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    prsentent un dficit en zinc, 90% ont un dficit en Ca et 65% manquent de vitamine A, 50 %

    prsentent le retard de croissance, 33 % souffrent de linsuffisance pondrale.

    Selon un chercheur de l Universit de Caroline du Nord (Chapel Hill des Etats-Unis),

    linsuffisance de taille chez les enfants persistante en dpit de la scolarisation diminue

    considrablement leur capacit dapprentissage, elle diminue aussi le quotient intellectuel.

    (QI) Il y aura aussi des dfaillances dans le dveloppement physique et mental susceptible

    dempcher les enfants de profiter pleinement de leurs possibilits dapprentissage lcole.

    Cela peut aussi avoir des consquences sur la russite ultrieure des enfants dans la vie. (1)

    Par ailleurs, le monde compte environ un milliard denfants dge scolaire dont la

    moiti sont scolariss. (9)

    Le taux de scolarisation des enfants en cole primaire varie dun pays lautre et lintrieur

    mme dun pays. Et il dpend surtout du niveau socio-conomique du pays. Dans le monde en

    dveloppement, presque la moiti des enfants dge scolaire ne vont pas lcole. (11)

    En Afrique Subsaharienne, 43% des enfants dge scolaire ne sont pas lcole, 32% en Asie

    du Sud. Pourtant, ce taux est seulement de 2% dans les pays industrialiss. (11)

    A Madagascar, le systme Education pour tous, est appliqu en 2003 dans tout le

    territoire malagasy. En 2004, le taux net de scolarisation pour le niveau primaire est de 97,1 %

    .Pourtant, le taux dachvement du cycle primaire nest que de 49 % et le taux de

    redoublement gnral de 29,8 % pour la mme anne (6) En 2005-2006, 3.700.000 des

    enfants sont inscrits dans les coles primaires. Et ceux inscrits au secondaire (CEG + Lyce)

    sont de 40%. Et enfin seulement 3% de jeunes frquentent les coles suprieures. (7) Daprs

    ces donnes, environ 90% des lves malgaches narrivent pas poursuivre leur tude

    suprieure (post secondaire)

    La gravit et les consquences nfastes engendres par le problme de malnutrition

    chez les enfants en ge daller lcole montrent que ce problme nest pas ngligeable tel

    que laisse supposer le manque de statistiques y affrentes. (2)

    Le problme de malnutrition chez les enfants en ge scolaire prdomine en milieurural et chez les foyers les plus dminus. Cest pour cette raison que nous avons choisi la

    Commune Rurale d Ambohimalaza Miray pour effectuer la prsente tude qui a pour thme :

    Ltat nutritionnel et le rendement scolaire des coliers Ambohimalaza .

    Le but de cette tude est de dterminer la relation entre ltat nutritionnel et le

    rendement scolaire des enfants scolariss gs de 6 14 ans dans quelques EPP

    dAmbohimalaza, puis de dceler les diffrents facteurs qui sont directement ou indirectement

    lis afin de pouvoir apporter dans la mesure du possible des solutions visant amliorer la

    situation. Et elle a comme objectif gnral didentifier les facteurs dterminants de ltat

    nutritionnel ainsi que le lien entre ce dernier et les rsultats scolaires des coliers dans la

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    I - GENERALITES

    I -1. Cadre de ltude

    I - 1.1. Localisation du milieu dtudeLa commune Rurale d Ambohimalaza Miray constitue de 12 fokontany, appartient

    au district d Antananarivo Avaradrano et la rgion Analamanga. Le Chef lieu de la

    commune se trouve 16 kilomtres de la capitale sur la route nationale n 02. Elle est limite

    lOuest par la commune rurale d Ambohimangakely, lEst par la commune rurale d

    Ambanitsena, au nord par la commune rurale de Fieferana et au sud par la commune rurale d

    Anjeva.

    Elle a une superficie de 33 km ce qui reprsente 0,20% de la superficie totale de la

    rgion Analamanga. Du fait de sa faible superficie, la commune est confronte

    linsuffisance de surface cultivable. Cette surface se repartit comme suit :

    2503 hectares dtendue savane arbore et herbeuse, 65 ha de zone reboise. Et seulement

    771 ha de flancs de collines et des valles sont rservs aux cultures marachres et rizicoles.

    Elle prsente les caractristiques dun climat tropical des hautes terres : une saison

    chaude et pluvieuse partir du mois de novembre jusquau mois davril et une saison sche et

    frache du mois de mai jusqu au mois doctobre

    (Voir annexe III : cartographie de la Commune Rurale dAmbohimalaza Miray )

    I -1.2. Historique

    Lhistoire d Ambohimalaza remonte plusieurs sicles. En ralit, Ambohimalaza

    fait partie de douze collines de l Imerina clbres dans lhistoire ancienne. Cest au temps du

    Roi Andriamanelo (1530-1565) Roi d Alasora, pre de Ralambo (1565-1615) que remonte

    lhistoire d Ambohimalaza. Aprs une victoire, par suite dune guerre avec le Roi d

    Andriafoavaratra (Roi de Merikasinina), Ralambo quitte Alasora et sinstalle Ambohimalaza

    deux kilomtres au nord du Merikasinina. Son fils an Andriatompokoindrindra a choisi par

    la suite de sinstaller Ambohimalazabe alors que son pre stait retir Ambohitrabiby et

    que son frre cadet Andrianjaka stablissait Ambalanirana, galement avec le consentement

    de leur pre.

    Les descendants mles d Andriantompokoindrindra se partagrent le Fanjakana de

    leur pre (domine et menakely) par la suite, selon la coutume (volont princire) dalors :

    deux tiers lan et le tiers restant aux cadets. Et lhistoire du fanjakana d Ambohimalaza

    se confond avec celle des terak Andriatompokoindrindra depuis la fin du XVII Sicles

    jusqu nos jours.

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    5

    Le Roi Andriatompokoindrindra a favoris le soi-disant endogamie de ses descendants.

    Les descendants des deux frres navaient pas le droit de prendre femme hors de leur caste, le

    but tant de prserver la race royale et le lova tsy mifindra ou hritage non dplac

    I -1.3. Situation dmographique

    La population de la commune est de 11114 selon le recensement de lanne 2003. Elle

    reprsente 0,41% de la population de la Rgion Analamanga. La population est jeune

    caractrise par 5636 hommes et femmes de 0 17 ans qui correspond 50,71% de la

    population totale. La densit moyenne est de 337hab./ km. Dans tous les domaines dactivits

    (politique, conomique, socioculturel, etc.), les natifs Ambohimalaza Miray sont reconnus

    comme des lites de notre pays

    I -1.4. Situation socioculturelle

    Lors des diffrents entretiens entams auprs de la population,il semble quduquer les

    enfants demeure une bonne habitude des parents dAmbohimalaza leur ambition tant davoir

    des lites nationales natives de leur commune, et la population dAmbohimalaza est trs

    rpute pour cette attitude .

    Le club de jeunes et sportifs CJSA Club de Jeunes et Sportifs dAmbohimalaza constitue

    un point de dpart trs porteur pour le sport dans la commune. Une dizaine dassociations

    sportives y ont t cre La commune possde 4 terrains de football, 4 terrains de basket-ball,

    1 terrain de hand-ball, 1 terrain de volley-ball et 2 terrains de tennis.

    A 14 km de la capitale se trouve le centre de rcupration des jeunes dlinquants

    connus sous le nom de Ankany Fiarenana.. Du point de vue cultuelle, la commune possde 6

    types dglises 2 ECAR, 2 FJKM, Adventistes, 1 Apostolique, 1 Jesosy Mpamonjy et 1

    Jesosy Mamonjy.

    Pour les us et coutume, Ambohimalaza est renomme dans tout Madagascar pour son

    attachement la coutume traditionnelle de mariage entre mme caste. Il existe la caste nobleou Andriana , la caste Hova appel 2

    mecaste et enfin la caste la moins considre,

    pendant les temps des Rois, connue sous le nom de Andevo .

    I -1.5. La situation conomique :

    Selon leur activit, la population se rpartit comme suit : 60% paysans, 18% artisans,

    15% fonctionnaires, 4% salaris privs, 2% commerant et seulement 1% sont des

    transporteurs. Environ 2/3 (60%) de la population sont des paysans agriculteurs. Pourtant on

    note aussi la qualit de lartisanat, la broderie de haute gamme, la menuiserie et lbnisterie

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    6

    Ainsi, lartisanat fait dAmbohimalaza une renomm traditionnelle. Chaque semaine,

    menuisiers et bnistes fournissent le march de la capitale (Coum 67 ha) en meubles. La

    broderie dAmbohimalaza fait dj lobjet dune exploitation vers le pays dEurope et

    dAmrique.

    Des cultures associes sont pratiques le plus souvent dans la commune et la majorit

    de production est destine la consommation locale. Les cultures de riz, de manioc, de petit

    pois, de haricot et de patate douce se rencontrent le plus souvent. En effet, la surface totale

    cultive est estime 846 Ha. La surface cultive en riz est de 100,6 Ha avec une production

    201,2 tonnes, 224,16 Ha de manioc produisent 1782,07 tonnes, 889 Ha de petit pois donnent

    575,11 tonnes, 203 Ha de haricot fournissent 269,99 tonnes et en fin 20,61 ha de patate douce

    donnent 106,55 tonnes.

    Le fleuve dAmpasimbe qui est le principal cours deau traverse la grande tendue de

    la commune surtout dans la partie Nord Ouest. Avec des implantations de petits barrages, ce

    fleuve assure lirrigation des rizires et dautres surfaces cultives dans cette partie.

    Concernant llevage et la pche : les bovins, les porcs et les volailles prdominent.

    On a compt 370 leveurs de bufs avec 773 ttes, 54 leveurs de porcs avec 757 ttes, 808

    leveurs de poulets avec 6259 ttes, 197 leveurs de volailles deau avec 790 ttes. Pour

    lapiculture on a enregistr 69 ruches (source monographie commune)

    Par ailleurs, beaucoup de femmes travaillent dans les zones franches et ces qui

    constituent aussi une autre source de revenu pour certains mnages.

    Quatre dcortiqueries implantes dans la commune constituent un atout pour

    Ambohimalaza dans lpanouissement de ses futures usines. Des groupements dartisans

    exploitent le granite et fournissent la capitale en Moellons, gravillons et caillasses.Dautres

    groupements pratiquent lexploitation de largile pour la fabrication des briques de

    construction trs renomme. Tous les mardis, un march communal sinstalle dans le chef lieu

    de la commune.

    La commune se trouve au centre de huit communes qui ont la mme vocationconomique savoir : la production de lgumes, de miel, de fruits et de riz, ainsi que

    lartisanat. Anjeva, Ambohimangakely, Ambohimanambola, Fieferana, Ambanitsena sont les

    communes les plus proches dAmbohimalaza. Trois fois par semaine quelques containers sont

    chargs de lgumes issues de ces 5 communes, et sacheminent de Tamatave, et

    Ambohimalaza est le centre de chargement et de transaction. Formaliser ce systme de

    commerce augmentera le compte de la commune. De plus la commune possde 2 Rova, lun

    Ambohimalazabe Fokontany Andranonomby et lautre Ambatomanohina Fokontany

    Masombahina, et un lac Ankandindravololona Fokontany Andranosoa qui pourra

    dvelopper le tourisme lavantage de la commune

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    7

    I -1.6. Les infrastructures

    I -1.6.1. Infrastructure administrative

    La commune possde un poste fixe de Brigade de gendarmerie. Elle dispose

    pour la communication un rseau Telma usage personnel ou administratif un rseau

    ORANGE et CELTEL (mobiles) et un BLU pour les forces de lordre Brigade de

    gendarmerie. Les cabines tlphoniques publiques ne sont pas encore mises en place.

    La commune dAmbohimalaza dispose de matriels pour assurer les affaires courantes et

    administratives requises : tels que un matriel roulant, motocyclette, deux matriels

    informatiques et de communication.

    I -1.6.2. Infrastructure sanitaire

    La commune dispose de 2 formations sanitaires publiques qui sont le CSBII

    dAmbohimalaza et le CSBI dAndranosoa. Il y a aussi 2 autres tablissements sanitaires

    privs dont lune de la FJKM se trouve Antsakamaina et lautre Antanatsara appartient

    lECAR

    Certains fokontany connaissent encore un problme sur laccessibilit de

    formation sanitaire et parfois les gens se contentent des services des tradipraticiens et des

    matrones. Laccessibilit aux formations sanitaires peut tre limite par diffrents facteurs tels

    que le mauvais tat des routes pendant la priode de pluie, la coupure des routes par la monte

    des eaux. Mme en saison sche, les routes secondaires qui relient le chef lieu de la commune

    aux 12 fokontany sont presque impraticables.

    I -1.6.3. Infrastructure lie lducation

    La commune compte environ 4351 denfants dges scolaires entre 6 et 17 ans dont

    3846 sont lcole. Ce qui donne un taux brut de scolarisation de la commune gale 88,39

    %. La commune dispose de 13 coles primaires dont 8 publiques rparties dans 8 fokontany

    et 3 prives dans 3 fokontany .

    A part les coles primaires, la commune dispose aussi 3 CEG dont 1 public et les 2autres privs, 2 lyces privs, toutes ces coles se trouvent seulement au niveau du fokontany

    du chef lieu de la commune, les autres fokontany nen possdent pas. 4 fokontany parmi les

    12 (4 / 12) nont pas encore dcole. La distance assez loigne de certains Fokontany % aux

    coles publiques ou prives pose un problme aux parents pour la scolarisation de leur enfant.

    Pour les examens nationaux, le taux de russite en gnral pour lanne dernire est

    de : 60 % pour le CEPE ; 63 % pour le BEPC et 32 % pour le BACC.

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    I -1.7. Lenvironnement des coliers

    Les coles Ambohimalaza nont aucun systme dapprovisionnement en eau potable.

    Chaque cole dispose des latrines deux portes collectives pour toutes les classes. En gnral

    les habitants de la commune utilisent les puits et les bornes fontaines comme source deau.

    Dans la commune rurale dAmbohimalaza, on a pu enregistrer 1269 latrines, 202 puits dont la

    plupart est traditionnel et 34 Bornes Fontaines qui sont insuffisants pour subvenir aux besoins

    de la population. Dune manire gnrale que leau de la commune est non potable ncessitant

    un traitement et construction des bornes fontaines dans tous les Fokontany qui nen ont pas

    encore. En revanche, beaucoup des foyers nont pas encore de latrines.

    La commune ne possde aucune latrine publique mme au march.

    (Source : PCD de la commune)

    I -2. Gnralit sur les habitudes alimentaires

    I -2.1. La ration alimentaire

    La nutrition humaine est une science de nutriments et de leur utilisation pour lhomme

    pour assurer le fonctionnement et la structure du corps de faon normale. Ainsi pour tre en

    bonne sant, il faut savoir varier et quilibrer lalimentation. Ce qui fait partie intgrante des

    trois lois nutritionnelles. En premier lieu, la loi de la diversification alimentaire, stipule quil

    faut consommer chaque jour une varit daliments de trois groupes. En second lieu, il faut

    respecter la loi quantitative et qualitative qui exige que les besoins en nergie et en nutriments

    divers soient satisfaits. Enfin, selon la loi dquilibre nutritionnel, il faut respecter la teneur

    respective en calories provenant de chaque nutriment (glucide, lipide, protide).

    I -2.2. Les groupes daliments

    Tous les aliments quils soient animaux ou vgtaux, remplissent des fonctions

    spcifiques au sein de lorganisme grce aux nutriments quils contiennent. Ainsi donc, ces

    aliments sont classs en trois groupes selon leurs fonctions. Plus prcisment, ils sont classs

    suivant leur fonction spcifique. Le premier groupe daliments ou les aliments

    nergtiques encore appel aliments de force , comme leur nom lindique fournissent de

    lnergie et contiennent beaucoup de glucides et de lipides. Ce sont surtout les crales les

    tubercules, les racines, les produits amylacs, les lgumineuses les graines olagineuses, le

    beurre, les huiles, et les margarines. Le deuxime groupe ou les aliments constructeurs sont

    encore appel btisseur ou rparateurs . Ils sont riches en protines et sont surtout

    ncessaires pour la croissance, la construction, et le bon dveloppement de notre corps. Ce

    groupe contient principalement les viandes, les lgumineuses, les poissons, les volailles, les

    ufs et enfin le lait et ses drives. Le troisime groupe ou les aliments protecteurs qui

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    sont gnralement riches en vitamines et sels minraux, assurent la protection de lorganisme

    humain

    I 3. Gnralits sur lanthropomtrie, les indicateurs nutritionnels et ltat

    nutritionnel

    I -3.1. Mesure anthropomtrique :

    Lanthropomtrie est lutilisation des mensurations corporelles (poids, taille,

    ge) pour valuer ltat nutritionnel dun individu ou dun groupe dindividu (population). La

    mesure anthropomtrique consiste valuer ltat anthropomtrique des individus. Or, ce

    dernier dsigne parfois leur tat nutritionnel. Il existe 3 formes de malnutrition, la

    malnutrition gnrale ou malnutrition globale (P/A< normal), la dnutrition ou mal nutrition

    aigu (P/T < normal), et le retard irrversible de croissance ou malnutrition chronique (T/A = Moyenne des IMC (normal) 90 40 ,2

    < Moyenne des IMC (malnutri) 134 59,8

    2. Etat nutritionnel selon T/A

    > = - 2 ET (> = 90 % ) : normal 84 37,5

    < - 2 ET (< 90 %) : retard de croissance 140 62,5

    Retard de croissance modr [85 90 %] ou [-3ET -2ET] 115 51,3

    Retard de croissance svre < 85 % ou < -3 ET 25 11,2

    Les deux types de malnutrition

    40,20%37,50%

    59,80%62,50%

    0,00%

    10,00%

    20,00%

    30,00%

    40,00%

    50,00%

    60,00%

    70,00%

    IMC T/A

    Normal

    Malnutri

    Figure 3 : Rpartition des lves selon les deux types de malnutritionLes deux types de malnutrition :

    retard de croissance ou malnutrition chronique (T/A)

    malnutrition globale (IMC)

    Ltat nutritionnel des lves en fonction de l IMC:

    La moyenne des IMC des lves = 15, 38 2,4, mdiane = 15, 32.

    La moyenne des IMC des lves (= 15, 38) est sensiblement gale la mdiane = 15,32, la

    distribution des IMC est alors symtrique. Pour une distribution symtrique, prenons la

    moyenne comme mesure de tendance centrale.

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    Lenfant souffre de la malnutrition lorsque son IMC est infrieur la moyenne

    calcule des IMC (= 15, 38) de tous les lves slectionns dans lchantillon (considre

    comme valeur de rfrence).

    En effet, selon cet indicateur, plus de la moiti soient 59,8 % soit 134/224 lves souffrent de

    la malnutrition globale.

    Ltat nutritionnel des lves selon lindicateur T/A

    Selon cet indicateur, lenfant souffre de retard de croissance lorsque son indice T/A est

    infrieur 90 % ou 2 ET de la mdiane des T/A de la population de rfrence (NCHS)

    Selon cet indicateur, 62,5 % des lves prsentent un retard de croissance soit 140/224

    lves.

    Retard de croissance modr : lenfant souffre de retard de croissance modr

    lorsque son indice T/A appartient lintervalle [85 90 % [ou] 3 ET 2 ET] de la

    mdiane de la population de rfrence.

    51,3 % des lves prsentent de linsuffisance staturale modre ou retard de croissance

    modr

    Retard de croissance grave: lenfant souffre de la malnutrition svre lorsque

    lindice T/A est < 85 % ou < - 3 ET de la mdiane de la population de rfrence (NCHS)

    11,2 % des lves prsentent de retard de croissance grave

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    III - 2.1. Rpartition de ltat nutritionnel des lves selon lge et le genre des lves

    Les lves slectionns ont t regroups selon leur ge et leur genre sans tenir

    compte de leur classe.

    Tableau 5 : Rpartition de ltat nutritionnel des lves selon les tranches dges en fonction

    de lindicateur taille pour ge (T/A)

    T/A

    T/A >= -2 ET T/A < -2 ET TotalVariables

    Nombre % Nombre % nombre %

    Tranche dges

    [6 8 ans [ 8 9,5 24 17,1 32 14,3

    [8 11 ans [ 18 21,4 27 19,3 45 20,1

    [11 -13 ans [ 29 34,5 59 42,1 88 39,3

    [13 -14 ans] 29 34,5 30 21,4 59 26,3

    Total 84 100,0 140 100,0 224 100,0

    42, 1 % des lves prsentant le retard de croissance a un ge entre 11 et 13 ans. Mais la

    diffrence de proportion avec les autres tranches dge nest pas significative.

    Tableau 6 : Rpartition de ltat nutritionnel des lves selon leur genre en fonction de

    lindicateur taille pour ge (T/A)

    T/A

    T/A >= -2 ET T/A < -2 ET TotalVariables

    Nombre % Nombre % nombre %

    Genre de lenfant

    Fminin 56 66,7 48 34,3 104 46,4

    Masculin 28 33,3 92 65,7 120 53,6

    Total 84 100,0 140 100,0 224 100,0

    OR = 3, 83 % IC : [2,16 6, 79] p = 0,000001

    Presque 2/3 soit 65,7 % des lves prsentant le retard de croissance sont des garons contre

    34,3 % des filles. Ainsi, cette diffrence de proportion de retard de croissance par rapport au

    genre de lenfant est nettement significative. P = 0,000001

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    23

    Retard de croissance et genre

    0

    10

    20

    30

    4050

    60

    70

    80

    Normal Retard de croissance

    %Garons

    Filles

    Figure 4: Rpartition de ltat nutritionnel des lves selon le genre en fonction de

    lindicateur T/ATableau 7 : Rpartition de ltat nutritionnel des lves selon les tranches dge en fonction

    de lindicateur IMC

    IMC

    >= Moyenne des IMC < Moyenne des IMC TotalVariables

    nombre % nombre % nombre %

    Tranche dges

    [6 8 ans [ 4 4,4 28 20,9 32 14,3

    [8 11 ans [ 23 25,6 22 16,4 45 20,1

    [11 -13 ans [ 32 35,6 56 41,8 88 39,3

    [13 -14 ans] 34 34,4 28 20,9 59 26,3

    Total 90 100,0 134 100,0 224 100,0

    Selon cet indicateur, 56/134 lves (41,8 %) des levs victimes de la malnutrition globale

    appartiennent la tranche dge [11- 13 ans]. Mais la diffrence de proportion identifie par

    rapport aux autres tranches dge nest pas statistiquement significative (p = 0,09)

    .

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    Tableau 8 : Rpartition de ltat nutritionnel des lves selon leur genre en fonction de

    lindicateur IMC

    IMC

    >= Moyenne des IMC < Moyenne des IMC TotalVariables

    nombre % nombre % nombre %

    Genre de lenfant

    Fminin 48 53,3 56 41,8 104 46,4

    Masculin 42 46,7 78 58,2 120 53,6

    Total 90 100,0 134 100,0 224 100,0

    58,2 % des lves souffrant de la malnutrition globale sont de garons contre 41,8 % des

    filles. Mais la diffrence de proportion remarque avec les filles malnutries nest pas

    significative. Le genre des lves et ltat nutritionnel na aucune influence sur ltat

    nutritionnel.

    Malnutrition globale et genre

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    Normal Malnutri

    %Garons

    Filles

    Figure 5 : Rpartition de ltat nutritionnel des lves selon le genre en fonction delindicateur IMC

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    25

    0 20 40 60 80

    %

    Malnutrition

    globale

    Retard de

    croissance

    Types de malnutrition et genre

    Filles

    Garons

    Figure 6: Rpartition des deux types de malnutrition selon le genre des lves

    III-2.2.Relation entre ltat nutritionnel des lves et les facteurs socio-conomiques et

    culturels

    Le croisement des indicateurs nutritionnels IMC et T/A aux facteurs socio-

    conomiques et culturels permet didentifier statistiquement les causes de la malnutrition

    rencontre chez les coliers ou les dterminants de ltat nutritionnel

    Tableau 9 : Rpartition de ltat nutritionnel des lves selon les caractristiques des mresen fonction de lindicateur IMC

    IMC

    > = Moyenne IMC < Moyenne IMC TotalVariables

    Nombre % Nombre % Nombre %

    2. Situation matrimoniale

    Marie 29 32,2 122 91 151 67,4

    Non marie 61 67,8 12 9 73 32,6Total

    90

    100,0 134 100 224 100,0

    OR = 0,46 IC : [0,02-0,09] p = 0000000000

    3. Niveau dinstruction

    Illettre et primaire 30 33,3 76 56,7 106 47,3

    Secondaire 60 66,7 58 43,3 118 52,7

    90 100,0 134 100,0 224 100,0OR = 0,38 IC = [0,21-0,66] p = 0,0003

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    26

    4. Profession

    Secteur primaire 41 45,6 74 55,2 115 51,3

    Secteur Ire 49 54,4 60 44,8 109 48,7

    90 100,0 134 100,0 224 100,0

    OR = 0,67 IC = [0,21 1,16] p = 0,07

    5. Parit

    Multipare 68 75,6 108 80,6 176 78,6

    Grande multipare 22 24,4 26 19,4 48 21,4

    Total 90 100,0 134 100,0 224 100,0

    OR = 0,74 IC = [0,39 -1,41] p = 0,18

    Une large diffrence t remarque entre les proportions des lves malnutris ayant des

    mres maries avec les autres mres (91 % contre 9 %).Et cette diffrence est pas

    statistiquement significative p = 0 . Les lves malnutris sont surtout ceux issus des mres de

    faible niveau dducation (illettres et primaires) soit 56,7 % contre 43,3 %. Et lassociation

    est statistiquement significative p = 0,0003. Par ailleurs, plus de la moiti (55,2 %) des lves

    malnutris sont issus des mres qui travaillent dans le secteur primaire contre 44,8 %. Ce sont

    surtout les lves issus des mres grandes multipares qui souffrent de la malnutrition par

    rapport aux autres mres (80,6% contre 19,4%)

    Tableau 10 : Rpartition de ltat nutritionnel des lves selon les caractristiques des foyers

    en fonction de lindicateur IMC

    IMC

    >=Moyenne IMC < Moyenne IMC TotalVariable

    Nombre % Nombre % Nombre %

    1. Revenu mensuel des parents

    Moyen 61 67,8 32 23,9 93 41,5

    Faible et trs faible 29 32,2 102 76,1 131 58,5

    Total 90 100,0 134 100,0 224 100,0

    OR = 6,7 IC = [3,7 12,14] p = 0.00000000000

    2. Groupe daliments

    Groupe I + II + III 69 76,7 59 44,0 128 57,1

    Groupe I + III 21 23,3 75 56,0 96 42,9

    Total 90 100,0 134 100,0 224 100

    OR = 4,17 IC = [2,30 7,57] p = 0,0000005

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    27

    3. Approvisionnement en eau potable

    Autres 47 52,2 92 68,7 139 62,1

    Borne fontaine 43 47,8 42 31,3 85 37,9

    Total 90 100,0 134 100,0 224 100,0

    OR = 0,49 IC = [0,28 0,86] p = 0,007

    4. Niveau dhygine : lavage des mains aprs dfcation

    Non 44 48,9 91 67,9 135 60,3

    Oui 46 51,1 43 32,1 89 39,7

    Total 90 100,0 134 100,0 224 100,0

    OR = 0,45 IC = [0,26 0,78] p = 0,002

    5. Taille de mnage

    [2 5 personnes] 53 58,9 36 26,9 89 39,7

    [6 13 personnes] 37 41,1 98 73,1 135 60,3

    Total 90 100,0 134 100,0 224 100,0

    OR = 3,8 IC = [2,21 6,87] p = 0,0000009

    Les lves issus des foyers ayant un revenu faible et trs faible sont plus exposs la

    malnutrition par rapport aux autres (76,1 % contre 23, 9 %).Et cette diffrence de proportions

    est nettement significative p =0,0000000000.

    Par ailleurs, plus de la moiti soit 56 % des lves malnutris ont pris une alimentation

    non quilibre dans leur ration alimentaire (groupe I + III seulement). Et cette diffrence est

    trs nettement significative, p =0,0000005, ce qui fait quil y a une association significative

    entre ltat nutritionnel des lves et les diffrents groupes qui composent leur ration

    alimentaire.

    Parmi les lves malnutris selon cet indicateur (IMC), 68, 7 % vivent dans des foyers

    qui utilisent les puits et les sources (autres) comme source deau potable contre 31,3 % des

    lves malnutris ayant utilis les bornes fontaines. P = 0,007Donc, il y une association

    significative entre ltat nutritionnel des lves et les sources dapprovisionnement en eau

    potable de leur foyer respectif.

    Pour le niveau dhygine, plus de 2/3 (67,9%) des lves malnutris selon cet indicateur

    (IMC) ne se lavent pas leur mains aprs dfcation contre 32,1%.Et la diffrence est trs

    nettement significative (p= 0,002).

    Il est vident que ltat nutritionnel de ces lves est troitement li aux diffrents facteurs

    socio conomiques et culturels tels que la situation matrimoniale de leur mres, le niveau

    dinstruction de leur mres, le revenu de leur parents, les groupes daliments que composent

    leur alimentation, lapprovisionnement en eau potable et le niveau dhygine.

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    La taille de mnage influe ltat nutritionnel des lves, plus la taille de mnage est

    leve plus lenfant est malnutri. En effet, 73,1 % des lves issus dune famille nombreuse

    (taille de famille >= 6), sont affects par la malnutrition contre 26,9 % parmi ceux issus dun

    foyer dont la taille da mnage varie entre 2 5

    Tableau 11: Rpartition de ltat nutritionnel des lves selon les caractristiques des mres

    en fonction de lindicateur T/A

    T/A

    T/A > = - 2 ET T/A < - 2 ET TotalVariables

    Nombre % Nombre % Nombre %

    1. Situation matrimoniale

    Marie 31 36,9 120 85,7 151 67,4

    Non marie 53 63,1 20 14,3 73 32,6

    Total 84 100,0 140 100,0 224 100,0

    AS P = 0,0000000000

    2. Niveau dinstruction

    Illettre et primaire 31 36,9 75 53,6 106 47,3

    Secondaire 53 63,1 65 46,4 118 52,7

    Total 84 100,0 140 100,0 224 100,0

    AS P = 0,008

    3. Profession

    Secteur primaire 35 41,7 80 57,1 115 51,3

    Secteur secondaire 49 58,3 60 42,9 109 48,7

    Total 84 100,0 140 100,0 224 100,0

    AS p = 0,01

    4. Parit

    Grande multipare 63 75,0 113 80,7 176 78,6

    Multipare 21 25,0 27 19,3 48 21,4

    Total 84 100,0 140 100,0 224 100,0

    NS P = 0,15

    (85,7 %) des lves prsentant le retard de croissance sont issus des mres maries contre 7,9

    % pour les lves prsentant le retard de croissance et ont des mres non maries. Cette

    diffrence de proportion est trs significative p = 0, 0000000000

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    Plus de la moiti (53,6 %) des lves issus des mres ayant un niveau dducation

    primaire prsentent un retard de croissance. Et 63,1 % des lves normaux (qui ne prsentent

    pas le retard de croissance) sont issus des mres niveau dducation secondaire.

    Lassociation entre ltat nutritionnel des lves avec le niveau dinstruction de leur mre est

    nettement significative. p = 0,08

    Parmi les lves prsentant le retard de croissance, 57,1 % proviennent des mres qui

    travaillent dans le secteur primaire. Et 42, 9 % ceux issus des mres du secteur secondaire.

    Lassociation entre le retard de croissance et la profession de la mre est donc significative.

    Par ailleurs, la relation entre la parit des mres et ltat nutritionnel de leur enfant nest pas

    significative : 80,7 % des lves issus des mres grandes multipares prsentent le retard de

    croissance contre 19,3% pour ceux provenant des mres multipares.

    La prsence ou non de retard de croissance chez les enfants scolariss dpendent

    troitement de la situation matrimoniale et le niveau dinstruction de leur mre, et aussi du

    secteur dactivit de leur mre

    Tableau 12: Rpartition de ltat nutritionnel des lves selon les caractristiques des foyers

    en fonction de lindicateur T/A

    T/A

    > = - 2 ET < - 2 ET TotalVariables

    Nombre % Nombre % Nombre %

    1. Revenu mensuel des parents

    Moyen 52 61,9 41 29,3 93 41,5

    Faible et trs faible 32 38,1 99 70,7 131 58,5

    Total 84 100 ,0 140 100,0 224 100,0

    AS p = 0,0000009

    2. Approvisionnement en eau potable

    Autres 46 54,8 93 66,4 139 62,1

    Borne fontaine 38 45,2 47 33,6 85 37,9

    Total 84 100,0 140 100,0 224 100,0

    AS p = 0,04

    3 Groupe daliments composant la ration alimentaire

    Groupe I + II + III 66 78,6 62 44,3 128 57,1

    Groupe I + III 18 21,4 78 55,7 96 42,5

    Total 84 100,0 140 100,0 224 100,0

    AS p = 0000001

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    5- Taille de mnage

    [2 5 personnes] 43 51,2 46 32,9 89 39,7

    [6 13 personnes] 41 48,8 94 67,1 135 60,3

    Total 90 100,0 134 100,0 224 100,0

    OR = 2,14 IC = [1,23-3,73] p = 0,003

    Les lves issus des foyers ayant un revenu faible et trs faible sont plus exposs aux

    retard de croissance par rapport aux autres (70,7 % contre 29,3 %).Et cette diffrence est

    statistiquement significative (p = 0,0000009). Ce qui signifie que le revenu de leur parent a

    une influence sur ltat nutritionnel des lves

    Une diffrence a t remarque entre les lves prsentant un retard de croissance

    utilisant les bornes fontaines comme source deau potable chez eux par rapport aux autres

    (puits et sources) soit respectivement 33,6% contre 66,4%, cette diffrence est

    statistiquement significative, (p = 0,004). Le type dapprovisionnement en eau potable des

    mnages influent sur ltat nutritionnel

    Par ailleurs, une association trs nette a t remarque entre la prsence de le retard de

    croissance chez les lves et les diffrents groupes daliments qui composent leur

    alimentation. En effet, ce sont surtout les lves dont leur ration alimentaire est inadquate

    (groupe I + groupe III) sont les plus victimes du retard de croissance par rapport aux autres,

    55,7 % contre 44 ,3 %, et cette association est trs vidente p = 0,0000001

    Le revenu faible et moyen des parents, linadquation de la ration alimentaire et les

    mauvaises sources deau potable des mnages enquts influent sur la prsence de retard de

    croissance chez les coliers de 6 14 ans.

    La taille de mnage a une influence sur ltat nutritionnel des lves, plus la taille de

    mnage est leve plus lenfant est malnutri. En effet, 67,1 % des lves issus dune famille

    nombreuse (taille de famille >= 6), prsentent linsuffisance staturale contre 32,9 % parmi

    ceux issus dun foyer dont la taille da mnage est faible (varie entre 2 5)

    III -3. Le rendement scolaire des coliers

    Pour valuer les rsultats scolaires des lves slectionns, il est indispensable

    dutiliser les moyennes de leurs notes recueillis pendant lanne scolaire 2006 2007.La

    moyenne des 4 notes (les 3 notes des trois trimestres et une note de lexamen de passage) a

    t retenue. Et cest la moyenne ainsi obtenue ou moyenne gnrale de llve a t utilise

    dans tous les tableaux.

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    III -3.1. Rpartition des rendements scolaire selon les diffrents facteurs recueillis

    lcole et leur genre

    La moyenne des notes des lves, les nombre de jours dabsence, la frquence de

    labsence ont t relevs aprs avoir consult les dossiers et archives des coles et aprs un

    entretien auprs des enseignants. Pour savoir si les lves consomment ou non du sel iod, un

    test de liodation de sel a t effectu lcole pendant notre passage.

    Tableau 13: Rpartition des lves selon les diffrents lments recueillis lcole

    Variables

    Variables

    Nombre %

    1. Moyenne obtenue

    Moyenne > = 10 97 43,3

    Moyenne < 10 127 56,7

    Total 224 100,0

    2. Consommation du sel iod

    Non 131 58,5

    Oui 93 41,5

    Total 224 100,0

    Plus de la moiti (56,7 %) des lves de lchantillon nont pas obtenu la moyenne

    annuelle de notes 10/20 contre 43,3 %

    Pourtant, seuls 41,5 % consomment le sel iod contre 58,5 %

    Tableau 14 : Rpartition des moyennes des notes obtenues selon le genre des lves

    Moyenne des notes obtenues

    Moyenne des notes >=10 Moyenne des notes < 10 TotalVariables

    Nombre % Nombre % nombre %

    2 Genre de lenfant

    Fminin 54 55,7 50 39,4 104 46,4

    Masculin 43 44,3 77 60,6 120 53,6

    Total 97 100,0 127 100,0 224 100

    Plus de la moiti soit 60,6 % des lves qui nont pas obtenu la moyenne de notes

    suprieur 10/20 sont de garons, et cette diffrence est nettement significative. P = 0,008 .Il

    est vident que les filles sont plus intelligentes que les garons.

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    Moyenne de notes et genre

    44,30%

    60,60%55,70%

    39,40%

    0,00%

    10,00%

    20,00%

    30,00%

    40,00%

    50,00%

    60,00%

    70,00%

    Moyenne >=10 Moyenne =10 Moyenne des notes < 10 TotalVariables

    Nombre % Nombre % nombre %

    1. Assiduit

    Non 44 45,4 77 60,6 121 54

    Oui 53 54,6 50 39,4 103 46

    Total 97 100,0 127 100,0 224 100,0

    AS p = 0,01

    2. Sel iod

    Non 43 44,3 88 69,3 131 58,5

    Oui 54 55,7 39 30,7 93 41,5

    Total 97 100,0 127 100,0 224 100,0

    AS p = 0,00009

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    3. Absentisme

    Non 83 85,6 74 58,3 157 70,1

    Oui 14 14,4 53 41,7 67 29,9

    Total 97 100,0 127 100,0 224 100,0

    AS p = 0,000003

    4. Affections bucco-dentaires

    Non 53 54,6 50 39,4 103 46

    Oui 44 45,4 77 60,6 121 54

    Total 97 100,0 127 100,0 224 100,0

    NS p = 0,01

    48,5% des lves qui nont pas obtenu la moyenne des notes sont assidus contre 60,6

    %. Par Contre, plus de la moiti (51,5%) des lves assidus ont obtenu la moyenne et

    lassociation entre les rsultats scolaires des lves et lassiduit est significative. P = 0,01

    Par ailleurs, 69,3% des lves qui nont pas obtenu la moyenne vivent dans des foyers

    qui ne consomment pas le sel iod contre 30,7 % parmi ceux ayant consomm le sel iod.

    Ainsi donc, cette diffrence est trs remarque p = 0,00009. Parmi les lves qui sont toujours

    prsents pendant lanne scolaire, 85,6 % ont obtenu la moyenne contre 14,4 % pour les

    lves qui sont absents plus de trois jours dans lanne scolaire (absentisme oui)

    45,5 % des lves ayant obtenu la moyenne prsentent laffection bucco- dentaire. Plus de la

    moiti des lves (60,6 %) nayant pas obtenus la moyenne sont victimes de cette maladie

    contre, 39,4% des lves non malades et qui nobtiennent pas la moyenne

    III- 3 .3. Relation entre les rsultats scolaires et ltat nutritionnel

    Le croisement de ltat nutritionnel (en considrant les deux indicateurs nutritionnels

    choisis) avec les rsultats scolaires. Dans les deux tableaux suivants permet den dgager larelation y affrente

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    Tableau 16 : Rpartition de ltat nutritionnel des lves selon leurs rsultats scolaires en

    fonction de lindicateur IMC

    IMC

    >= Moyenne des IMC < Moyenne des IMC TotalVariables

    nombre % nombre % nombre %

    Moyenne des notes obtenues

    Moyenne

    >=10

    57 63,3 40 29,9 97 43,3

    Moyenne

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    Tableau 17 : Rpartition de ltat nutritionnel des lves selon leurs rsultats scolaires en

    fonction de lindicateur T/A

    T/A

    > = - 2 ET < - 2 ET TotalVariables

    nombre % nombre % nombre %

    Moyenne des notes obtenues

    Moyenne

    >=10

    50 59,5 47 33,6 97 43,3

    Moyenne

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    29,90%

    70,10%

    33,60%

    66,40%

    0,00% 20,00% 40,00% 60,00% 80,00%

    Malnutrition

    globale

    Retard de

    croissance

    Les 2 types de malnutrition et moyenne de notes

    Moyenne=10

    Figure 10: Rpartition de deux types de malnutritions selon la moyenne de notes

    obtenue

    III-3.4. La supplmentation en fer et Mbendazole dans les coles (EPP)

    Elle est assure par la SEECALINE mais dune dose insuffisante pour le fer, une seule

    fois dans lanne scolaire. Pour le FAF, la dose distribue est insuffisante, seulement 2

    comprims par lve par semaine. Pourtant 100% des lves dans tous les EPP d

    Ambohimalaza ont bnfici de ce programme pendant lanne scolaire.

    III-3.5. Les motifs dabsence des lves

    La maladie reste le motif le plus frquent de labsence de ces lves. 40 % des lves,

    soit 29/224 aident leur parents la maison et ils ne viennent pas lcole.

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    IV- DISCUSSION

    4 -1 Caractristiques de lchantillon :

    Lchantillon a t caractris par la prsence des divers facteurs qui sont recueillis etidentifis aprs lenqute chez les mres enqutes, chez les mnages, et chez les lves des

    EPP dans la commune rurale d Ambihimalaza Miray

    Ce sont notamment ces facteurs qui vont dterminer ltat nutritionnel des ces lves

    slectionns dans lchantillon.

    D aprs les rsultats obtenus, 62,5% des ces lves souffrent de retard de croissance

    et 59,8 % prsentent la malnutrition globale.

    Ces proportions sont trs loquentes malgr le manque de statistique y affrente, (5)

    Loccupation de la mre aussi peut tre lorigine de cette forte prvalence de la malnutrition

    .En effet, selon les rsultats,(tableau 2) , la plupart des mnages enquts sont constitus de 6

    10 personnes et la taille de mnage varie de 3 11 personnes et a une moyenne de 5,44 ce

    qui est suprieur la taille moyenne nationale qui est gale 4,7 (8).Ce qui fait que certaines

    mres ngligent le plus souvent leur enfant an pour pouvoir gagner du temps soccuper des

    cadets qui sont souvent nombreux notamment dans le milieu rural qui semble au lieu de notre

    enqute.

    Par ailleurs, les rsultats scolaires de ces lves sont faibles. Plus de la moiti des lves

    127/224 soient 56,7 % nont pas obtenu la moyenne gnrale pour une anne c'est--dire la

    moyenne des 4 notes obtenues par chaque lve pendant lanne scolaire 2006- 2007

    Les facteurs concernant la mres : selon le tableau 1

    La majorit des femmes enqutes ont un ge entre 26 et 34 ans (64,3 %). Plus de 2/3

    (67,4%) vivent en couples, seulement 0,9 % soit 2/224 ne savent ni lire ni crire et dans

    lensemble, 47,3 % ont un niveau dinstruction primaire contre 52,7 % des femmes

    secondaires. Beaucoup dentre elles (51,3 %) travaillent dans le secteur primaire contre 48,7

    % .Et 78,6 % sont des grandes multipares.

    Ces diffrentes caractristiques des mres montrent dans lensemble que la taille de mnage

    est assez lev, le niveau dinstruction assez faible, et que la majorit de ces femmes ont mis

    au monde beaucoup d enfants. Alors, ils rsument la prcarit des conditions de vie des

    femmes et qui par la suite pourrait engendrer des consquences nfastes sur ltat de sant et

    ltat nutritionnel de leur enfant. Et favorisant lindisponibilit des mres soccuper de leur

    enfant.

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    Les caractristiques des enfants et les foyers o ils vivent :

    La taille de mnage varie de 3 11, elle une moyenne de 5,44 ceci est suprieure la taille

    moyenne nationale, et 56,6 % des mnages enquts sont constitus de 6 10 personnes. Le

    revenu moyenne des mnage enquts est de 92850 ariary, avec 58, 1 % faibles et moyens

    revenus. Seuls 11,2% des mnages ont une dpense > = 5000 ariary pour les repas familiaux.

    Par ailleurs, la majorit des mnages sont catholiques. Presque la totalit (97,8 %) utilise les

    latrines traditionnelles. Et dans lensemble, seulement 37,9% utilisent les bornes fontaines

    comme source deau potable contre 62,1 % pour ceux qui utilisent les sources et puits. Ce

    rsultat montre que la majorits des mnages enquts vivent en difficults, ainsi leur pouvoir

    de grer les dpenses familiaux peuvent tre limit par le faible niveau instruction et que le

    niveau dhygine et dassainissement sont prcaires (ne respectant pas les normes)

    Pour faire ressortir les dterminants de la malnutrition concernant les lves, nous

    avons choisi lge de lenfant, le genre de lenfant, lexistence ou non daffections bucco-

    dentaire, lassiduit et labsentisme ont t retenu (Pour linterprtation de tableau, cf.

    tableau 3)

    Daprs les rsultats, plusieurs autres facteurs influent sur ltat nutritionnel des coliers, dont

    la discussion sera montre successivement dans le chapitre suivant

    4 2 Les dterminants de la malnutrition :

    D aprs les tableaux 9, 10,11 et 12, ltat nutritionnel des ces lves est troitement li la

    situation matrimoniale de leur mre, du niveau dinstruction, du revenu, des groupes

    daliments composant la ration alimentaire et des types dapprovisionnement en eau potable.

    Les associations entre ltat nutritionnel et ces facteurs sont toutes significatives pour les 2

    indicateurs nutritionnels choisis (IMC et T/A)

    En effet, les rsultats obtenus montrent que, 59,8 % des lves de lchantillon

    souffrent de la malnutrition globale, 62,5 % prsentent le retard de croissance.Daprs ces proportions on constate que ces lves souffrent de la malnutrition sous ses 2

    formes. Cependant, ces proportions semblent trs leves malgr la manque de statistique y

    affrente, (2) La malnutrition existante chez les lves de lEPP dAmbohimalaza semblent

    tre trs grave et mme loquente et les consquences sur leur scolarit peuvent tre lourdes

    (1)

    Le niveau dinstruction de la mre et ltat nutritionnel

    Selon le tableau 9 et tableau 11, le niveau dinstruction de la mre a une influence sur ltat

    nutritionnel des lves puisque 53,6% des lves dont la mre a un niveau dinstruction

    primaire sont affects par le retard de croissance contre 46,3 % parmi ceux dont la mre a un

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    niveau secondaire. Par ailleurs, 56,7% des lves issus dune mre ayant un niveau

    dinstruction primaire prsentent la malnutrition globale contre 43, 3% parmi ceux dont la

    mre a un niveau secondaire.

    Cependant, les femmes peu instruites sont souvent celles qui vivent dans les conditions

    conomiques prcaires caractrises par une quantit de nourriture disponible parfois limite

    et par des conditions de logement et dinstallation sanitaire insalubres. Cest cette conjoncture

    de facteurs, et non seul le niveau dinstruction, qui explique la forte prvalence de la

    malnutrition (sous ses diffrentes formes) parmi les enfants issus des mres faible niveau

    dducation. (3)

    Parfois, les dernires se soucient peu de leurs enfants, elles ne savent mme pas les dangers et

    les consquences nfastes dune telle ou telle maladie, de la prcarit de lhygine et enfin

    linadquation de lalimentation sur ltat nutritionnel de leur enfant.

    Le revenu et ltat nutritionnel

    Le revenu des mnages enquts varie entre 10000 ariary et 150000 ariary, avec un revenu

    moyen de 80000 ariary. Ces donnes ont t collectes auprs des mnages enquts et deux

    catgories ont t considres pour le revenu : le revenu faible et trs faible (10000 100000)

    et le revenu moyen (110000 150000)

    Selon le tableau 10 et tableau 12, le faible revenu des parents serait lorigine de la prcarit

    des conditions de vie des mnages caractrises d une part par linscurit alimentaire du

    mnage, le faible pouvoir dachat, linsuffisance de dpenses pour les repas familiaux,

    linadquation et linsuffisance de la consommation alimentaire des mnages enquts, d

    autre part par limpossibilit des enfants de spanouir pleinement sur le plan physique et

    intellectuel. Par ailleurs, seuls 11,2 % des mnages enquts ont une dpense journalire pour

    le repas familiaux suprieur 5000 ariary. En revanche, 76,1 % des lves dont le revenu de

    leur parent est faible et trs faible prsentent la malnutrition globale contre 23,9 % parmi ceux

    dont les parents ont un revenu moyen. Par ailleurs, 70,7 % des lves dont le revenu de leur

    parent est faible et trs faible sont affects par le retard de croissance contre 29,3 % parmiceux dont les parents ont un revenu moyen.

    Ce qui peut sexpliquer par la prdominance de la principale activit des mres dans les

    secteurs primaires et secondaires (51,3 % contre 48,7 %)

    La taille de mnage et ltat nutritionnel

    Selon le tableau 2, tableau 10 et tableau 12, La taille de mnage leve varie de 3 11

    personnes avec une taille moyenne 5,44 (> 4,7 qui est la taille moyenne nationale) influe sur

    ltat nutritionnel des lves sous prtexte que la majorit des lves malnutris sont issus des

    familles nombreuses. Une famille nombreuse se dfinit par une taille de mnage constitue

    par 6 8 personnes au moins. Elle se rencontre le plus souvent en milieu rural notamment

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    chez les familles qui vivent dans les conditions socio- conomiques prcaires avec les

    membres du mnage peu instruits (22) La taille de mnage leve limite la possibilit des

    mres soccuper de leur enfant. Les enfants les plus gs dans la fratrie sont les plus souvent

    ngligs. Par ailleurs, le niveau dinstruction des membres dun mnage influe sur les

    conditions de vie du mnage et de la socit en gnral (3) En effet, si tous les membres de

    mnage sont peu instruits, ils deviendront une charge pour leur mnage et pour la

    communaut ce qui empire la situation et leurs conditions de vie se dtriorent de plus en plus

    .Or. comme la plupart des familles nombreuses vivent dans des conditions dfavorables, ils n

    ont pas suffisamment d argents pour assurer l ducation de leur enfant qui sont les plus

    souvent assez nombreux, il est bien vident que tous les membres du mnage ont un niveau d

    instruction faible.

    La consommation alimentaire et ltat nutritionnel

    La mthode de rappel de 24 heures prconise par la FAO a t utilise pour valuer la

    consommation alimentaire auprs des mnages. La consommation alimentaire des mnages

    influe sur ltat nutritionnel des coliers (tableau 10) En effet, 56 % des lves ayant

    consomm une alimentation inadquate (contient seulement le groupe I et le groupe III)

    prsentent la malnutrition globale contre 44 % parmi ceux dont lalimentation contient les 3

    groupes daliments en mme temps (groupe I + groupe II + groupe III). Comme dans tous les

    milieux malgaches, lalimentation de ces lves prsentant la malnutrition est limite en terme

    de varit et aussi en terme dnergie (monotone, peu diversifie, dsquilibre) (4)

    Le faible revenu, la taille de mnage leve, le faible niveau dinstruction de la mre influent

    sur la consommation alimentaire du mnage. Ainsi certains mnages, notamment les mnages

    dans le milieu rural, ont accord une importance au riz pour eux, bien manger signifie

    manger beaucoup de riz . Ce qui sexpliquent par lignorance et la mconnaissance des

    valeurs nutritives apportes par les autres aliments qui peuvent exister localement.

    Pourtant, les aliments rencontrs actuellement Madagascar sont nombreux et varis. Ils

    constituent un potentiel de base qui pourrait permettre la population de bnficier dunealimentation suffisante et varie tout au long de lanne condition dtre exploits dune

    manire rationnelle. La ncessit pour nous Malgaches d abord de connatre et dapprcier

    nos ressources locales pour mieux les utiliser (4)

    Le niveau dhygine et ltat nutritionnel

    Les conditions dhygine des mnages o les enfants vivent ont une influence sur leur tat

    nutritionnel. Presque la totalit des mnages enquts ont utilis les latrines traditionnelles ne

    respectant pas les normes (97,8 % contre 2,2 % de dfcation en plein air). Leau n est pas

    potable pour toute la commune ( source PCD de la commune) 37,9 % utilisent les bornes

    fontaines comme sources deau potable contre 62,1 % pour les autres sources (puits

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    traditionnel et sources ). Ainsi, 66,4 % des lves provenant des foyers utilisant les sources et

    puits sont affects par le retard de croissance contre 33,6 % parmi ceux issus des foyers

    utilisant les bornes fontaines. Ces deux proportions prennent respectivement les valeurs

    suivantes pour la malnutrition globale (68,7 % contre 31,3 %). Par ailleurs, 67,9 % des lves

    nayant pas lav leurs mains aprs dfcation prsentent la malnutrition contre 32,1 % pour

    ceux qui ont lav leurs mains La pratique de la bonne condition dhygine est parfois

    mconnue sinon nglige dans la vie quotidienne, le plus souvent chez les foyers

    dfavorables. En effet le non respect de lhygine concerne tous les membres du mnage se

    manifeste par le non lavage des mains aprs dfcation (60,3 % ne lavent pas leurs mains

    contre 39,7 %) , la non utilisation de l installation sanitaire ne respectant pas les normes, la

    dfcation en plein air, la non consommation de l eau potable. Et il stend au niveau mme

    de la communaut tel que la dfcation en plein air qui peut tre due linexistence de WC

    public au sein de la commune (source PCD de la commune), l inexistence des bacs ordures

    collectifs.

    4-3 le rendement scolaire et la malnutrition

    Les rsultats obtenus sur le rendement scolaire des ces lves slectionns sont bass

    sur les moyennes de notes obtenues par ces lves lors des examens de la fin de lanne

    scolaire 2005-2006. Une forte relation a t observe (d aprs les rsultats des tableaux 16 et

    17) entre ltat nutritionnel et les rsultas scolaires. Nous avons constat que plus les lves

    prsentent la malnutrition quelle que soit sa forme (retard de croissance ou forme globale)

    plus leur rsultats scolaires sont faibles. Et les associations sont toutes hautement

    significatives.

    En fait 56,7% des lves de lchantillon nont pas obtenu la moyenne de notes (10/20) soit

    127/224. Ce rsultat montre que le rsultat scolaire des lves slectionns dans les EPP de la

    commune rurale Ambohimalaza est faible, seulement 43,3 % du total ont obtenu la moyenne.

    En effet, nous avons signal une association significative entre le problme malnutritionrencontre chez les lves et la moyenne des notes obtenues dans les EPP de la commune

    rurale dAmbohimalaza. Ce rsultat montre encore que diffrents facteurs semble avoir un

    lien avec le rendement scolaire de ces lves, tel que lassiduit des lves, lutilisation du sel

    iod, labsence lcole. En effet, 39,4 % des lves nayant pas obtenu la moyenne sont

    assidus. Ce phnomne peut tre d ltat de la malnutrition dont ils sont victimes. Ainsi

    que la non adquation du rgime alimentaire.

    En revanche, comme leur alimentation est inadquate, ces lves peuvent courir les

    risques de carences spcifiques et que leur besoin nest pas satisfait. En effet, ils peuvent

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    aussi tre attaqus par la faim et ce qui fait que mme sils sont assidus la concentration peut

    tre attnue la faim, entrane par la suite un faible rendement scolaire (23)

    Des tudes fait sur la nutrition scolaire confirment ce rsultat, et montre que le

    problme nutritionnel rencontr chez les enfants dge scolaire se retentit sur la scolarit, sur

    leur performance scolaire ainsi que sur leur poursuite scolaire (1) En revanche, une carence en

    iode mme modre cause une baisse moyenne de 13,5 point du quotient intellectuel (QI) le

    niveau normal est gal 100 (6)

    En bref, la plupart des facteurs socio-conomiques et culturels (taille de mnage,

    revenu des foyers, parit de la mre, statut matrimonial des mres, niveau dinstruction des

    mres, lapprovisionnement en eau potable, la ration alimentaire, et le niveau dhygine), ont

    une influence sur les problmes du malnutrition rencontrs chez les coliers en fonction de

    deux indicateurs choisis, notamment le revenu, le niveau dinstruction de la mre et la taille

    de famille. En effet, pour les enfants vivant dans les foyers plus deminus, la malnutrition

    prdomine et sinstalle des la petite enfance jusqu lge scolaire ainsi, elle forme un cercle

    vicieux pendant le cycle de vie et ainsi de suite.

    Il en est de mme pour le rendement scolaire de ces lves, en gnral il est faible et

    peut tre aussi li des diffrents facteurs choisis mais sa relation avec la malnutrition est trs

    nette

    Diagramme 1: Les dterminants de la malnutrition des coliers Ambohimalaza

    Le faible niveaudinstruction des mres

    Mauvaises conditions nutritionnelles,sanitaires et environnementales deleurs enfants

    La taille de famille leve

    Mres proccupes

    Le faible revenu

    Malnutrition globaleRetard de croissance

    Inscurit alimentaire

    Consommation alimentaireinadquate

    Moyenne de notes diminue

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    V-SUGGESTIONS

    Les problmes relevs au terme de cette tude se prsentent comme suit :

    Les problmes concernant les groupes cibles (parents, lves)

    Le faible niveau dinstruction de la mre

    Prvalence leve de malnutrition des coliers

    Limitation de la principale activit de la mre dans le secteur primaire et secondaire

    Linsouciance de la mre sur ltat de sant de leur enfant

    Loccupation de la mre

    Impossibilit dutiliser rationnellement les aliments disponibles localement

    Difficult changer les mauvaises habitudes

    Insuffisance desprit dinitiative et de comprhension

    Impossibilit pour les mres de familles peu instruites de grer rationnellement les

    dpenses dans leur foyer

    Le faible revenu des parents : le revenu mensuel moyen des mnages enquts est de

    80000 ariary

    Limitation du pouvoir dachat

    Insuffisance de la dpense journalire pour les repas familiaux

    Inadquation de la consommation alimentaire

    Le non respect de lhygine au sein du mnage

    Inscurit alimentaire des mnages

    La taille de mnage leve

    Prvalence leve de la malnutrition rencontre chez les lves (62,5 % pour

    linsuffisance staturale contre 59,8 % pour la malnutrition globale)

    Un taux de russite aux examens faible : 56,7 % nont pas obtenu la moyenne de

    notes annuelle. Faible consommation du sel iod : seuls 36,6 % des mnages enquts

    consomment le sel iod

    Les problmes concernant le secteur sanitaire :

    Insuffisance des activits de suivi de ltat sanitaire et ltat nutritionnel des lves

    (une seule visite mdicale pour chaque anne scolaire)

    Insuffisance de lorganisation du service

    Manque de collaboration avec les autres partenariats visant amliorer ltat sanitaire

    et tat nutritionnel des lves

    Insuffisance de matriel et de support IEC/CCC

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    Absence des sances dIEC/CCC lors des visites mdicales de ces lves

    Les problmes concernant le secteur ducatif

    Inadquation et insuffisance de systme dassainissement et dinstallation sanitaire

    lcole

    Inexistence du systme dapprovisionnement en eau potable

    Non intgration des connaissances en hygine, nutrition et sant dans le programme

    scolaire

    Faible dose pour la supplmentation en fer effectue lcole

    Faible rendement scolaire

    Problmes lis lenvironnement

    Niveau conomique faible

    Manque dengagement des autorits leadership insuffisant

    Insuffisance de la solidarit des parents pour mener la lutte

    Ignorance des parents

    Absence de structure sanitaire au sein de lcole

    Non implication des communauts et des autres entits pour la prvention de la

    malnutrition

    Faible collaboration entre les diffrents partenariats

    En connaissance des causes, les suggestions proposes seront les suivantes, pour

    essayer de rsoudre ces problmes et en esprant pouvoir contribuer lamlioration de la

    situation.

    Avant dtablir la lutte contre la malnutrition rencontre chez les coliers, il savre

    ncessaire de sensibiliser les gens ainsi que tous les responsables que les problmes de

    malnutrition chez les coliers ne sont pas du tout ngligeables et que tout le monde doit

    comprendre quils peuvent causer dnormes consquences sur la qualit des ressources

    humaines dun pays pouvant par la suite engendrer une influence pernicieuse sur le

    dveloppement mme du pays.

    Par ailleurs, les principales suggestions qui visent amliorer cette situation ciblent

    diffrents niveaux. Il semble que la lutte contre la malnutrition chez les coliers est trs

    difficile et parfois nglige sous prtexte que dans cette tranche dge, la forme svre de la

    MPE se rencontre rarement que chez les jeunes enfants. Or, les lves qui soufrent de la

    malnutrition svre durant leur petite enfance connaissent une difficult sur leur scolarit et

    subissent une consquence lourde sur la poursuite de leur tude ainsi que sur son avenir.

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    Au niveau du mnage

    Cest ce niveau que la lutte doit commencer, elle ncessite la participation active des

    parents et quils soient convaincus que leur engagement est trs important pour lutter contre le

    problme de leurs enfants. Les parents sont les premiers responsables et sont les premires

    personnes qui on peut confier ces problmes. Pour mener la lutte et les prventi