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Marboznotrevillage Récapitulation (dates, événements, faitsdivers) etDocuments 974 Manassès,sire de Coligny,donne l'église de Marboz, sous le vocablede Saint Martin, à l'abbaye de Gigny. Près de cette église est établi un prieuré de la même abbaye. . Marboz est alors possession des sires de Colignyqui le tiennent en fiefdes comtes de Bourgogne. 1259 Des Franchises et libertés sont accordées aux habi. tants de Marboz par Albert de la Tour du Pin à qui Marboz avait été apporté en dot par Béatrix de Coligny. 1289 Marboz au comte de Savoie. Une guerre de plu- sieurs années opposa Humbert de la Tour du Pin à Othon, comte palatin de Bourgogne et à son allié, Amé IVde Savoie.Le château de Marbozfut " pris de vive force ,. par Amé de Savoie, mais pendant une trêve, selon son adversaire. Après arbitrage du roi Philippe le Hardi (traité de Paris du 15 octobre 1289), puis échanges, Marboz est fina- lement attribué à Améde Savoie. De 1289 à 1536, Marboz restera savoyard. De 1536 à 1559, il sera français (annexion de la Bresse par FrançoisI~. De 1559 à 1601, il sera restitué à la Savoie (fraité de Cateau. Cambresis). En 1601, il deviendra définitivement français (conquête de la Bresse par Biron, sous Henri IV). 1349 La Peste. Elle faisait alors de grands ravages en Europe. « Dans les comptes de gestion rendus par les châtelains de Marboz et de Foissiat des revenus de ces châtellenies pour les années 1350 et 1351, ils déclarèrent qu'un grand nombre d'habitants étaient morts sans héritiers, que plusieurs maisons étaient inhabitées. " La Teyssonnière. Histoire de l'Ain 1352 Confirmationdes franchisesde Marboz « Ùs habitants de Marboz demandèrent au comte de Savoie la confirmation des andennes franchises qui leur avaient été accordées par Albert, sire de Coligny ; ils lui en montrèrent une copie authen. tique, mais ils ne purent lui représenter les confirma- tions de ces franchises, faites par ses prédécesseurs ; elles avaient été brûlées dans un incendie. Le comte de Savoie, considérant qu'il lui était avantageux que cette ville fut peuplée d'habitants (ut nostra villa gentibus populetur), leur accorda des franchises sem- blables à celles de Treffort. Cette concession fut faite au Bourget le 3 août 1352." La Teyssonnière n (p. 351) 1353 Impositions. Redevances « Les revenus perçus dans la châtellenie de Marboz pour le comte de Savoie par Guillaume de la Baume qui y avait placé un régisseur, se composaient de fr0- ment, seigle, avoine et millet, de 30 chars de foin, du produit des étangs, de la ferme, du pâturage des près après la récolte, et de la vente de la tonte des saules. " LaTeyssonnière n (p. 380-381) Les habitants de Marboz subissaient d'autres impositions. « En 1533, les revenus seigneuriaux dus au comte de Savoie dans sa châtellenie de Marboz, se compo. saient de tailles dues par les sujets ; impôt sur les maisons en raison de /'étendue de leurs façades ; ferme des fours, gagerie, chaponage (il y avait donc déjà un marché et des foires dans ce bourg) ; ferme des papiers, «firma papyrerum JO, ces deux mots prouvent que le seigneur s'était réservé à Marboz le droit exclusif de la vente du papier. Cette ferme rendait annuellement 2 florins d'or avant 1349. Les revenus seigneuriaux se composaient encore de censives dues par lesJuifs; droits de peyssonage et de glandage des forêts ;amendes pour les d~lits et pour certains crimes, successions échues au seigneur pour diverses causes. Les tailles ne changeaient point arbitrairement d'une année à l'autre; elles étaient fixes et exigibles le 5 août de chaque année. Il y avait des terres que les habitants semaient en seigle une fois en deux années. Le seigneur percevait le droit de la dixième gerbe sur cette récolte... Les revenus des autres seigneuries étaient analogues à ceux de Marboz. Beaucoup de seigneurs avaient (aussi) despéages. »

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MarboznotrevillageRécapitulation(dates,événements,faitsdivers)

etDocuments

974 Manassès,sire de Coligny,donne l'église de Marboz,sous le vocablede SaintMartin,à l'abbayede Gigny.Près de cette église est établi un prieuré de la mêmeabbaye. .Marboz est alors possession des sires de Colignyquile tiennent en fiefdes comtes de Bourgogne.

1259 Des Franchises et libertés sont accordées aux habi.

tants de Marboz par Albert de la Tour du Pin à quiMarboz avait été apporté en dot par Béatrix deColigny.

1289 Marboz au comte de Savoie. Une guerre de plu-sieurs années opposa Humbert de la Tour du Pin àOthon, comte palatin de Bourgogne et à son allié,AméIVde Savoie.Le château de Marbozfut " pris devive force ,. par Amé de Savoie, mais pendant unetrêve, selon son adversaire.Aprèsarbitragedu roi Philippe le Hardi (traité de Parisdu 15 octobre 1289), puis échanges, Marbozest fina-lement attribué à Améde Savoie.

De 1289 à 1536, Marboz restera savoyard.

De 1536 à 1559, il sera français (annexion de la Bresse parFrançoisI~.

De 1559 à 1601, il sera restitué à la Savoie (fraité de Cateau.

Cambresis).

En 1601, il deviendra définitivement français (conquête de la

Bresse par Biron, sous Henri IV).

1349 La Peste. Elle faisait alors de grands ravages enEurope. « Dans les comptes de gestion renduspar leschâtelains de Marboz et de Foissiat des revenus de

ces châtellenies pour les années 1350 et 1351, ils

déclarèrent qu'un grand nombre d'habitants étaient

morts sans héritiers, que plusieurs maisons étaientinhabitées. "

La Teyssonnière. Histoire de l'Ain

1352 Confirmationdes franchisesde Marboz« Ùs habitants de Marboz demandèrent au comte de

Savoie la confirmation des andennes franchises qui

leur avaient été accordées par Albert, sire de

Coligny ; ils lui en montrèrent une copie authen.tique, mais ils ne purent lui représenter les confirma-

tions de ces franchises, faites par ses prédécesseurs ;elles avaient été brûlées dans un incendie. Le comte

de Savoie, considérant qu'il lui était avantageux que

cette ville fut peuplée d'habitants (ut nostra villa

gentibus populetur), leur accorda des franchises sem-

blables à celles de Treffort. Cette concession fut faite

au Bourget le 3 août 1352."

La Teyssonnière n (p. 351)

1353 Impositions. Redevances« Les revenus perçus dans la châtellenie de Marboz

pour le comte de Savoie par Guillaume de la Baume

qui y avait placé un régisseur, se composaient de fr0-

ment, seigle, avoine et millet, de 30 chars de foin, du

produit des étangs, de la ferme, du pâturage des près

après la récolte, et de la vente de la tonte des saules. "LaTeyssonnière n (p. 380-381)

Les habitants de Marboz subissaient d'autresimpositions.

« En 1533, les revenus seigneuriaux dus au comte de

Savoie dans sa châtellenie de Marboz, se compo.

saient de tailles dues par les sujets ; impôt sur les

maisons en raison de /'étendue de leurs façades ;

ferme des fours, gagerie, chaponage (il y avait donc

déjà un marché et des foires dans ce bourg) ;

ferme des papiers, «firma papyrerum JO,ces deux

mots prouvent que le seigneur s'était réservé à

Marboz le droit exclusif de la vente du papier. Cette

ferme rendait annuellement 2 florins d'or avant1349.

Les revenus seigneuriaux se composaient encore de

censives dues par lesJuifs; droits de peyssonage et de

glandage des forêts ;amendes pour les d~lits et pour

certains crimes, successions échues au seigneur pourdiverses causes.

Les tailles ne changeaient point arbitrairement d'une

année à l'autre; elles étaient fixes et exigibles le 5

août de chaque année. Il y avait des terres que les

habitants semaient en seigle une fois en deux années.

Le seigneur percevait le droit de la dixième gerbe surcette récolte... Les revenus des autres seigneuries

étaient analogues à ceux de Marboz. Beaucoup de

seigneursavaient (aussi) despéages. »

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Guillaumede la Baume,châtelain de Marboz,régissaitalors cette seigneurie, ainsi que celle de Foissiat, aunom du comte de Savoie, dont il était le conseiller.Jean de Vallufin, son vice-châtelain, rendait ses

comptes à Chambéry, comptes qui étaient faits etécrits parJean de Marboz,clerc...En cette année 1353, ce vice,.châtelain à cheval

et six hommes (d'armes) à Pied furent envoyésde Marboz à Bourg, et de là à Pont d'Ain.Chacun des hommes à pied reçut 3 sols par

jour; le vice-châtelain à cheval reçut 5 sols.La Teyssonnière II (p. 382-383)

1359 Guillaume de la Baume mis en possession deMarboz. Le 4 juillet 1359, Amé VI, surnommé le ComteVert, donna à Guillaume de la Baume le château et la

seigneurie de Marboz, en récompense de ses services.

Selon Dubouchet, les LaBaume «jouirent de cette belle

terre à titre de baronnie et comme une dépendance du

comte de Montrevel jusqu'à la Révolution. »

1396 Condamnation des Marboziensqui avaient refusé demonter la garde au château.Alors que Jean de la Baume, comte de Montrevel etseigneur de Marboz, craignait d'avoir à se défendrecontre des voisins, il ordonna à plusieurs reprises àdes gens de Marboz de venir garder son château.Certainsd'entre eux, pour se soustraire à cette obliga-tion, déclarèrent reconnaître pour leur seigneur lecomte de Bourgogne.Après enquête, audition des parties et des témoinsdevant notaire, plusieurs Marboziens furent empri-sonnés dans la Tour de Marboz et condamnés à des

amendes. Usdonnèrent au châtelain, les uns 3 francs,les autres 4 francsd'or, ou 3 florins, 1 gros, 10florins,3 sols.Au cours de l'interrogatoire des témoins, l'un dit« avoir vu faire justice et exécution de corps, pendre

et ardre (brûler) des gens à la justice dudit lieu deMarboz. »

Un autre déclara « avoir vu faire exécution à la justi-

ce de Marboz d'une truie qui avait tué un enfant et

d'un homme exécuté pour cause de larcin. »

D'après La Teyssonnière m (p. 75)

Vers la même époque, le prieur portait plainte contre

Jean de la Baume « le seigneur ayant fait contraindre

les hommes du lieu à contribuer aux fortification de

Marboz et à venir guetter et garder en son château,

quoique ces hommes fussent de la dépendance duprieur en toute ancienneté. »

II fautdire que si « la hautejustice» appartenaitauseigneur, le prieur possédait « la basse justice» (pour

les délits moins graves) sur les gens du prieuré. Cequi pouVait être une source de conflits.

L'affaire se prolongea et en 1417, le conseil du duc de

Savoie se prononça en faveur du seigneur contre leprieur et les habitants de Marboz.

1402 Hôpital de Chamonal. Tenu très anciennement parles chevaliers de Saint Lazare de Jérusalem, il est

signalédans un acte de 1402,à une époque où on n'yhospitalisaitplus personne.

1470 V1Sitede la paroisse de Marboz par l'auxiliaire duCardinalArchevêquede Lyon.L'égliseest encore bienpauvre. «Le grand autel n'a pas été consacré. Lamesse est célébrée sur un autel portatif. »

1497 Date d'un vieux manuscrit conservé à la mairie de

Marboz et qui est l'acte de fondation de la chapelle deSaint Pierre par Guillaume de la Baume.

Cette chapelle existera jusqu'en 1792.

1536 Occupaüon et annexion de la Bresse par Françoislet.

1536 Naissance à Marboz de Françoise de la Baume. En1548, elle épouse à Marboz (contrat signé le 17décembre) son cousin François de la Baume qui sera

gouverneur de Bresse, Bugey et Valromey. Françoismeurt en 1563. En 1566, Françoise de la Baume se

remarie avec François de Carnavalet. Pour faire accep-ter cette union avec un gentilhomme breton, bien en

cour, mais qui n'était pas très riche, le roi Charles IX

et son frère, le duc d'Anjou, avaient fait apporter au

château de Marboz deux lettres promenant pensions

et honneurs. Françoise sera dame d'honneur de deuxreines de France, achètera à Paris un hôtel devenu

aujourd'hui le musée Carnavalet.

(Marboz,notre village,p. 14, et Bulletin municipal 1984).

Inventaire du château de Marboz

1555 En guerre contre Charles Quint, le roi de FranceHenri II fait saisir les biens de François de la Baume,

comte de Montrevel, qui avait pris le parti del'Empereur.

Les La Baume avaient certainement, avant la saisie, fait

enlever de leur château de Marboz ce qu'il contenait

de plus précieux. Mais il y restait encore un très grand

nombre d'objets qui, pour la plupart, étaient alorsd'un usage courant, et dont l'inventaire fait une énu-

mération très complète. On pourra trouver fastidieuse

la lecture de cette longue liste de meubles, d'outils,

d'ustensiles divers. Son intérêt est cependant de nous

informer des usages de l'époque. Et c'est aussi undocument à placer dans les Notes sur Marboz :

« Deux coutres, deux coussins, couverture deCatalogne, petite table quarrée, buffet fermant à

clefs, petite chaise faite au tour, deux cendriers de

fonte, deux chanlits dont un garni de trois broches

de fer, un moteret, une table qui se plie, chayère

ouvrée, chayère percée, cloche de relonge, ciel de lit

en serge, cinq tables dans la chambre des tailleurs,

une arbalète, la cage d'un perroquet, une grue de fer,

un lit de camp, une girouette, lampe, demi-pique.~

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ciel de lit en tapisserie, couverte en tapisserie, deuxcouvertes enpoil de chien, courtepointe, table avectréteaux et bancs, chenets de fer, coffre en bois,

rideaux de sergerouge, chaudière, marmite, cassots,crémaillère etpelleenfer, marmites enfonte grandes

et petites, toitrière avec son couvercle, grils enfer,materet, table quarrée couverte d'un tapis vert. »

« Dans la chapelle, deux chandeliers en airain, unbénitier en cuivre; dans la salle du commun, une

litière, deux grands coffres en bois, fermant à clef,grande table avec sestréteaux, trois bancs tournés,

buffet, lanterne en bois pour garder la viande. »

« Dans la cuisine, contratiers,brochesenfer, mortiersen pierre, grils en fer, lèchefrites, pots en fer et cuivre,

casse en airain, poêle en airain, pochon en fer, gratu-

se, mortier et pilon en fonte, fer d'une hallebarde,saloir en bois, bouteilles en terre, barils en bois. »

« Dans la grande salle, grande table avec ses tréteaux,

banc tourné, petite table, jeu de billard et quatre

bâtons, trois grandes chaises, une petite, un écran,trente-un escabelles, trois fioles couvertes en osier et

paille; il Y avait du Malvoisie dans l'une d'elles. »

« Dans la chambre de Madame: lit, courte-pointe en

taffetas noir, deux tables dont une à tréteaux, tabou-rets garnis de drap, tabourets faits à l'aiguille, plu-

sieurs chaisespercées.Dans une chambre à côté du

grenier, quatorze carreaux en damas et en laine,trois harnais de haquenée, trois harnais de cheval

garnis en drap noir, velours noir, gris et bleu, desselles à mulet et à haquenée, un coffre en fer, leschassis de la grande salle et des deux chambres du

devant,deuxtonneauxpleinsde vieuxpapier.»La vaisselle en étain consistait en quatre-vingtplats,

quarante-huit écuellesplates, quarante-huit plats endiverses grandeurs, cinquante-quatre assiettes, dix

salières, dix chandeliers,quatre tasses, deux flacons,un bassin à laver, une broche, quatre grands brocs,

trois moyens, deux aiguières.

Dans une autre chambre, huche en boispour mettrelepain, buffetà deuxarmoires,grand chandelierenbois, trois grands barils en bois, bois et chassis desfenêtres, étuis en cuir pour les bassins, aiguières,

coupes et chandeliers,

Dans la cave et dans le bûcher, vingt-cinq grands

tonneaux vides, quarante-cinq plateaux en chêne,quarante-cinq redas en chêne. »

Ainsi, dans ce château desLa BaumeMontrevel,oùon avait fêté mariages et naissances, reçu seigneurs

et grandes dames, il n y avait plus ni beaux meubles,

ni riches tentures, ni argenterie... Toutcela avait étéenlevé, peut-être à la hâte, puisqu'on avait cepen-

dant laissé: « 72serviettesfines dont douzedamas-sées,6 nappes fines, Il nappes ordinaires, 20 nappes

de la table de Madame et 133 draps de lits de diffé-

rentes qualités, les uns à 3 toiles ou largeurs,d'autres à 2 toiles et demie, d'autres à 2 toiles. »

D'après La Teyssonnière : Histoire de l'Ain IV

1559 La Bresse est rendue au duc de Savoie par le traité deCateau-Cambresis, conclu entre Henri II de France et

Philippe II d'Espagne.Le duc de Savoie avait été l'allié de Philippe II.

De 1580 à 1593 14 enfants des Couhardes, du Marlézay, du

Tempéhay auraient été victimes des loups.

1584 Tremblement de terre. Le dimanche Il mars, toute

l'église et les maisons du bourg« en branlèrent. ..

1601 Conquise par Biron sous Henri Iv,la Bresse est défi.nitivement rattachée à la France.

1604 Originaire du Vald'Aoste,Jean.François du Marchévient s'établir à Marboz.

1613 Visite de l'archevêque de Lyon, Mgr deMarquemont. L'églises'est un peu embellie, particu-lièrementgrâceà « desornementsdesoieetdestissusd'or qui sontde lafamille de la Baume.» Ellepossè-de déjà 7 chapelles.

1632 Une chapelle est érigée aux Couhardes, sous levocable de Saint Roch par Jean de Paroy.

1636 Les habitants de Marboz,sous le commandement deFrançoisDruais, seigneur de Franclieu,en coupant lesponts du Solnon et du Sevran, en barrant les pas-sages, empêchent les Comtois d'envahir la Bresse...(Marboz,notre village,p. 7)C'est seulement en 1678 que la Franche-Comtéseraréunie à la France.

1656 VISitepastorale de Mgr Villeroyde Neuville, arche-vêquede Lyon.«L'églisedecetteampleparoisseetdegrandeétendue»estmaintenant« pauvrede touslesornementsnécessairesJO. Elle a 13 chapelles.La cure est en bon état. Le cimetière clos.

1768 Le prieuré est sécularisé (ses revenus étaient alors de

1 600 livres),

1787 Procès des dîmes. Leshabitants de Marbozeurent à

soutenir un long procès contre une certaine dameCharlotte Duhamel qui avait pris à ferme la percep-tion de la totalité des dîmes. Ils acceptaient bien depayerce qu'on appelait«la grossedîme» (à Marboz,une gerbe sur vingt de blé et de seigle), mais secroyaient en droit de refuser la dîme sur les « menusgrains»,

A la requête de la dame Duhamel, le notaireCI. Joseph Bochard avait envoyé 120 assignations aux

habitants de Marboz. L'affaire se prolongea et le

28 janvier 1788, un arrêt du Parlement de Dijon don-

nait gain de cause aux Marboziens.

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Peu avant la Révolution Le dernier des La Baume.

Montrevel (il sera guillotiné en 1794)vendit sonchâteau, sans doute en bien mauvaisétat, et queles LaBaume n'habitaient plus depuis longtemps,à ce notaire, CI.Joseph Bochard, qui était proba-blement son régisseur. Le château fut en grandepartie démoli et remplacé par la maison quiappartient aujourd'hui à la famille Picot-Chapoy.

Marboz avant la Révolution« NoUes sur les paroisses de Bresse »

par Jean Bernard Riboud, en 1786-87

1787 «Prieuré de l'Ordre de Saint Benoît. Gros village,

diocèse de Lyon, archiprêtré et Election de Bourg,

mandement et justice de Montrevel.

La justice s'exerce à Montrevel et relève du Roy.

Il y a cinq fiefs dans Marboz : Malatrait, Franclieu à

M Bachet, Malaval à M Levet, assesseur à Valence,

Veil/ères ou le Devin, les Couardes à M Descrivieux.

Ce pays a l'avantage de bonnes productions. 360

chefs de famille, avec les nobles qui habitent, don-nent environ 2 000 communiants.

Tous commercent dans Marboz, en grains, surtout

froment, en beau bétail pour le travail, en bons bmifs

gras qui vont à Lyon et à Genève, beaucoup en

volailles grasses.

Les habitants ont dans leur finage des prés étendus et

du bois. Le terrain y est précieux et recherché. Les

maisons du bourg sont bien vendues. "«Les décimateurs sont le prieur de Marboz qui en a

2/3, le sacristain de Gigny 1/6, et le curé le dernier1/6.

La mesure pèse 28 livres.

En l'espace de trois siècles et plus, c'est-à-dire depuis

1359, que cette seigneurie entra dans la Maison, jus-

qu'en 1659 ou 1666, il y a eu six prieurs de la Maison

de la Baume.

L'église est vaste et belle. Il y a 13 chapelles (suit

l'énumération) (voir Bulletin municipal de 1992).

Liste des nobles et privilégiés:M. le comte de Montrevel

M. Levet, seigneur de MalavalM du Marché

M. Chossat de Montburon

M. Bachet de Franclieu

M. Daudelin représentant M. Berthod

M Charbonnier de la Tour

M. Decrivieux, château des Couardes

M. Guyenard Dandelot

M. Chossat Dusonget

Mme Chossat, Veuve de M. Perret, comte du Châtelard

M. de Bohan ou M. Divoley, Veuf de Saint Germain

M. Gollety, président à l'Election

M. Chevrier de Corcelles. "(Archives dépanementales série E 715)

Bibliographie

Guichenon « Histoire de Bresse et du Bugey "

De la Teyssonnière «Recherches historiques sur le départe-ment de l'Ain"

AbbéThoiron «Notes concernant l'histoire de Marboz avant

la Révolution"

«Marboz, notre village"

Bulletins municipaux de Marboz

J.PONCIN

Anciennes familles de Marboz

Pierre du Marché a relevé les noms ~ des plus anciennesfamilles de Marboz avec pour certaines d'entres elles lesdates de leur arrivéedans le pays". Voicicette liste:Avanchy: 1445-Bozonnet : 1445 -Bolengier : 1412 -du Bourg: 1393 . Brutin : 1384 -Burtin : 1399 -Cabu-Chet :

1493 -Carra: 1530 -Chacipol : 1348 -Chane : 1482 -Chanel :

1445 -Charrier: 1494 -Chazal : 1775 -Chevrier: 1494 -Chossat : 1493 -Cointet : 1495 -Colomb: 1445 -Compagniard : 1362 -Cornu : 1427 -Croppet : 1363 -de laCrose: 1445 -Crossier : 1493. Culat : 1446 - Druays : 1564-Dupré : 1529 - Favier : 1535 - Favre : 1345 - Floret : 1563 -Formier : 1428 - Garin : 1445 - Gauthier: 1445 . Girod: 1445

. Granger : 1445 - Guichardot : 1346 - Hardon : 1636 - de

l'Isle: 1429. Jacquard: 1445 -Jacquier: 1408 -Jaillard : 1494

-Joffrey: 1445. Joguet: 1417. Le Loup: 1529 - Magnin : 1447- de Malaval: 1449 - Mantellier : 1448 - de Marboz : 1359 - du

Marché : (à Belley, 1260 ; à Lyon, 1314 ; à Saint-Rambert,

1463 ; à Marboz, 1604) -de Marciat : 1590 -Marron: 1495 -de Meulière: XVI<siècle -Michel: 1445 . Milliat : 1533 -Moissard : 1529 -de Montrichard: 1449-Morel: 1343-Mosset : 1590 -Murier : 1357. Olivier: 1412 - de l'Oman:1680- Palmier: 1423- Paradis: 1445- Philibert: 1406- Pilliet:

1357. Pinet : 1445- Puvillant: 1354. de Quinte: 1445. deSivriat : 1514 - de Thorogniat : 1363 - de Verrières: 1514 -Viallet: 1367-Vulin: 1445

Cette liste est à compléter par les noms d'anciennes familles

que M.l'abbé Thoiron a trouvés dans les registres d'état civil.

~ Ceux de Marboz, écrit-ildans un de ses cahiers (1), com-mencent en 1569... et non en 1559 comme l'indique la reliu-

re du registre le plus ancien. "

(1) Cahier intitulé : ~ La population de Marboz, de 1559 ànos jous. "