et d’appui au développement - CNRA

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1 Centre national de recherche agronomique Direction des Programmes de recherche et de l’appui au développement Rapport annuel des activités de recherche et d’appui au développement 2019 ___________________________________________________________________________ Nous inventons aujourd’hui l’agriculture de demain

Transcript of et d’appui au développement - CNRA

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Centre national de recherche agronomique Direction des Programmes de recherche et de l’appui au développement

Rapport annuel

des activités de recherche

et d’appui au développement

2019

___________________________________________________________________________

Nous inventons aujourd’hui l’agriculture de demain

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SOMMAIRE

Pages

INTRODUCTION 3

ACQUIS MAJEURS DES PROGRAMMES DE L’ANNEE 2019 4

DIRECTION REGIONALE D’ABIDJAN

Programme Plantain, Banane, Ananas 15

Programme Cocotier 18

Programme Hévéa 21

Programme Palmier à huile 27

Programme Forêt et Environnement 32

Programme Biotechnologies 35

Programme Conservation et Transformation des Produits agricoles 41

DIRECTION REGIONALE DE BOUAKE

Programme Coton 45

Programme Cultures maraîchères et protéagineuses 57

Programme Plantes à racines et Tubercules 67

Programme Pêche et Aquaculture continentales 76

Programme Productions d’élevage 80

Programme Gestion durable des sols et Maîtrise de l’eau 84

DIRECTION REGIONALE DE GAGNOA

Programme Cacao 88

Programme Systèmes agraires et Développement durable 105

DIRECTION REGIONALE DE KORHOGO

Programme Anacarde, Mangue, Papaye 109

Programme Canne à sucre 120

Programme Maïs, Mil, Sorgho 123

DIRECTION REGIONALE DE MAN

Programme Café & Cola 124

Programme Riz 136

ANNEXE

Liste des publications 140

Liste des communications 151

Thèses de doctorat soutenues 158

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INTRODUCTION

L’exercice 2019 est la quatrième année de mise en œuvre du Plan à moyen terme 2016 –

2019 qui s’articule autour de vingt Programmes de recherche répartis en cinq thématiques :

Cultures d’exportation (8 programmes) , Cultures vivrières (5 Programmes), Produc-

tions animales (2 programmes), Systèmes agraires et Gestion des ressources natu-

relles (3 programmes), Biotechnologies et Technologies post-récolte (2 programmes).

La campagne 2019 a été marquée par plusieurs rencontres internes et avec les filières agri-

coles dans la cadre du processus d’élaboration des programmes de recherche de la période

2020-2023. Au cours des rencontres avec les filières agricoles, il s’est agi, dans un premier

temps, de faire le bilan des activités réalisées au cours de la période de 2015 à 2018. Il s’est

agi, ensuite, de recueillir les contraintes à la réalisation des activités de ces filières et de

les traduire en thèmes de recherche pour la période 2020-2023.

Les activités régulières de recherche et d’appui au développement ont été réalisées par les

équipes des Programmes, bien qu’occupées par le processus de programmation quadrien-

nale. Le présent rapport annuel, qui rend compte des activités de Recherche et d’Appui au

développement réalisées au cours de l’exercice 2019, est structuré en deux grandes par-

ties. La première partie présente un résumé des avancées scientifiques majeures et des

acquis vulgarisables, par thématique et par Programme de recherche. La deuxième partie

rend compte, de manière synthétique, des activités de Recherche et d’Appui au développe-

ment conduites dans chacune des Directions régionales (DREG) du Centre National de Re-

cherche Agronomique (CNRA). Il s’agit des Directions régionales de :

- Abidjan (7 programmes de recherche),

- Bouaké (6 programmes de recherche),

- Gagnoa (2 programmes de recherche),

- Korhogo (3 programmes de recherche),

- Man (2 programmes de recherche).

En annexe du document, figurent les listes des articles plubliés, des communications, des

conférences et des thèses de doctorat soutenues en 2019.

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ACQUIS MAJEURS

DES PROGRAMMES DE RECHERCHE DE L’ANNEE 2019

CULTURES D’EXPORTATION

I. PROGRAMME CACAO

En termes d’acquis scientifiques, en Amélioration variétale du cacaoyer, la collection du

CNRA a été enrichie de 21 nouvelles accessions en provenance de Reading (Angleterre)

et de 73 nouveaux génotypes asymptomatiques du CSSV. Cent clones de la collection de

Divo ont été dupliqués à la Station de Soubré. Trois hybrides clonés se sont montrés in-

demnes de symptômes du swollen shoot six mois après l’inoculation par une souche agres-

sive du virus.

Relativement à la lutte contre la maladie du swollen shoot, en dehors des cinq souches

connues à ce jour (B, D, E, F et S), aucune nouvelle souche virale n’a été identifiée. S’agis-

sant de la gestion efficace des maladies et des ravageurs, 69 isolats de Phytophthora spp

résiduels de la collection ont été clonés, portant l’effectif total à 200. Dans le cadre de l’amé-

lioration du dispositif d’observation, un document a été élaboré et soumis à la validation de

l’ensemble des partenaires. En termes d’insectes nuisibles présents dans le verger, en plus

des mirides, des punaises vertes et des foreurs de tiges, les Pseudotheraptus devastans

ont été collectés. Au niveau des maladies, il a été signalé une forte attaque de pourriture

brune dans toutes les plantations du département de Biankouma. Pour la lutte biologique

contre Phytophthora spp, les huiles essentielles d’Ocimum gratissimum et de Cymbopogon

citratus se sont révélées efficaces en raison de leur activité antifongique.

Dans le domaine de l’amélioration des techniques de production du caféier et du cacaoyer,

des essais ont été mis en place sur les stations de Divo, Soubré et Abengourou.

En termes d’acquis vulgarisables, en Amélioration variétale, onze familles hybrides in-

demnes de symptômes de swollen shoot ont été sélectionnées, après onze ans d’évaluation

en zones infectées par la maladie.

Dans le domaine de l’amélioration des techniques de production du cacaoyer, il a été éla-

boré, pour les degrés carrés de Soubré, Grand-Lahou et Dimbokro : 3 cartes de zonage

agro-climatique, 3 cartes d’aptitude culturale et 3 cartes de zonage agro-pédo-climatique

pour la cacaoculture.

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II. PROGRAMME CAFE & COLA

En Génétique, les avancées scientifiques majeures portent sur l’enrichissement des collec-

tions de caféiers de 83 nouvelles accessions paysannes, la caractérisation agro-morpholo-

gique de 23 clones et de 367 accessions paysannes de colatier, l’identification de 3 hybrides

prometteurs de caféier comme potentiellement résistants à la sécheresse, la sélection de

37 têtes de clone haut producteurs et 15 clones potentiellement précoces de colatier. En

Agronomie & Physiologie, les travaux réalisés sont, entre autres, la typologie des exploita-

tions caféicoles dans 5 régions productrices, l’identification de 6 potentiels terroirs caféi-

coles, l’amélioration des taux de réussite du colatier au greffage en fente terminale.

En Défense des cultures, les acquis majeurs sont la confirmation de la présence de la tra-

chéomycose dans la région de Gagnoa et de 5 espèces de champignon dans les rameaux

de colatier atteints de la maladie des balais de sorcière.

Au plan des acquis vulgarisables, on peut noter, pour le caféier, la confirmation de la dose

d’urée 46 N de 100 g/pied en 2 applications par an et la détermination de la durée optimale

d’élevage des plants en pépinière.

III. PROGRAMME PALMIER A HUILE

En Amélioration génétique, les acquis scientifiques portent sur la sélection, dans les 6 pre-

miers essais du 3e cycle, de 35 descendances élites et de 21 descendances élites ayant

des taux d’huile sur régime (THR) variant entre 25 et 32 %.

Deux acquis ont été obtenus en Agronomie & Physiologie. Le premier l’engrais biologique

BIOJADI qui améliore la vigueur végétative des plants de palmier à huile et augmente la

production de 20% comparé à la culture classique du palmier à huile avec l’apport de KCl

uniquement. Le second est relatif au complexe d’engrais N15P15K15 qui peut être préco-

nisé en zone de déficit hydrique parce qu’il favorise le développement racinaire des plants

de palmier.

Le premier acquis de l’opération Défense des cultures porte sur l’identification de l’insecti-

cide chimique Sivanto Energy 85 EC comme moyen de lutte contre C. lameensis. Le deu-

xième concerne l’identification de deux nouvelles catégories de palmier (J 1942 et C 2501)

comme sources de tolérance à la fusariose.

IV. PROGRAMME COCOTIER

Dans le cadre de la deuxième phase de la mission de transfert de la Station Marc Delorme,

une prospection sur le Jaunissement Mortel du Cocotier (JMC) a permis de noter la pré-

sence de la maladie dans les zones de production du cocotier. Les analyses moléculaires

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des 32 échantillons collectés ont montré que la maladie est toujours circonscrite dans la

zone de Grand-Lahou.

En Agronomie, l’acquis technique concerne l'utilisation de la sonde Diviner 2000 pour les

programmes d'irrigation et les études d'efficacité d'utilisation de l'eau en agriculture.

V. PROGRAMME HEVEA

Le CNRA a acquis 18 clones de 5 pays dans le cadre du projet échange international de

clones d’hévéa sous l’égide de l’IRRDB. Dans l’ancienne boucle du cacao, trois clones

IRCA se sont montrés plus productifs en caoutchouc avec de bonnes qualités physiolo-

giques et technologique dans les zones d’Arrah, Bongouanou et de Bocanda, considérées

comme marginales. Dans le cadre de la promotion de nouveaux clones d’hévéa, les résul-

tats préliminaires des travaux montrent que 7 clones sont tolérants à la maladie de la chute

des feuilles due Corynespora cassiicola.

Neuf critères morphologiques permettent de distinguer les 5 clones recommandés en milieu

non industriel dans les jardins à bois de greffes et les nouvelles plantations. A partir des

graines, huit critères morphologiques permettent de les distinguer en plantation mature.

En Agronomie & Physiologie, le compost produit à base de fiente de poulet, bien conservé,

maintient son pouvoir fertilisant pendant 12 mois en pépinière en sac. L’apport de ce com-

post à une dose de 300 g favorise une meilleure croissance végétative des plants d’hévéa.

Relativement à la Défense des cultures, un atomiseur à dos est disponible pour le traite-

ment de la maladie de chute des feuilles due à Corynespora cassiicola dans les jeunes

plantations d’hévéa. Sa portée est d’environ 14 m.

Pour le transfert des technologies, sont disponibles, un catalogue technique de valorisation

des graines d’hévéa et un mémento des clefs d’identification des 5 clones d’hévéa vulgari-

sés en milieu paysan.

VI. PROGRAMME COTON

Les quantités de semences produites sont les suivantes: G0 (108,6 kg) ; G1 (1 600 kg) ;

G2 (1 100 kg) et G3 (71 500 kg).

Au terme de l’évaluation agronomique de sept lignées en fin de sélection et d’une variété

introduite d’origine chinoise, trois lignées ont présenté des avantages significatifs. Ces avan-

tages portent sur la précocité d’ouverture de la capsule, le rendement en coton graine et

une meilleure résistance aux ravageurs.

En agronomie & Physiologie du coton, l’association du biostimulant Véritas à un régulateur

de croissance a permis d’obtenir un gain de rendement de 121 kg/ha en comparaison avec

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la pratique vulgarisée. En outre, la fertilisation minérale du cotonnier combinant la fumure

minérale vulgarisée et le biostimulant OVALIS RHIZOFERTIL permet d’augmenter le ren-

dement en coton graine de 90 kg/ha. Par ailleurs, l’association de deux tonnes de fumure

organique à 200 kg/ha de fumure minérale vulgarisée (15N 15P 15K 6S 1B) permet d’avoir

un gain de 119 kg/ha de coton graine par rapport à la fumure vulgarisée seule.

Cinq stratégies et méthodes de gestion intégrée de la résistance des ravageurs aux insec-

ticides ont été proposées. Il s’agit des programmes de traitements chimiques basés, l’un,

sur le rapprochement des cadences des traitements, l’autre, sur le positionnement et l’alter-

nance des produits pour gérer la résistance et le troisième, intégrant les phéromones de

confusion sexuelle. A ces trois types programmes s’ajoutent ceux, chimiques, intégrant

les biopesticides à la troisième fenêtre pour réduire le recours à la lutte chimique et gérer la

résistance. La ciquième méthode est une technique d’application insecticide à l’aide du pul-

vérisateur à dos muni de lance qui a été préconisée aux producteurs.

VII. PROGRAMME ANACARDE, MANGUE, PAPAYE

Les travaux effectués ont permis de réaliser que 23 sur 85 des arbres potentiellement haut

producteurs (AHP) d’anacardier de la collection du CNRA, ont des noix de taille intermé-

diaire, avec un taux d‘amande élevé (28,89 %). En outre, les travaux ont montré que les

plants greffés d’anacardier peuvent être produits en 75 jours à la Station de Lataha. Ces

travaux ont, également, confirmé que des greffons de différents niveaux de lignification peu-

vent être utilisés pour produire des plants greffés, augmentant ainsi les capacités de fourni-

tures en greffons des pépiniéristes privés.

En Défense des cultures, les fourmis rouges associées au biopesticide (huile de neem) et

à l’appât alimentaire (GF-120) protègent efficacement les vergers de mangues.

VIII. PROGRAMME CANNE A SUCRE

Soixante-treize variétés de canne à sucre en collection à Ferké ont été régulièrement sui-

vies. Quatorze variétés introduites ont été identifiées en nouvelle plantation (vierge) pour la

canne villageoise. Ces variétés ont des rendements élevés qui varient entre 65 et 112

tonnes/ha. Elles sont résistantes à la sécheresse et tolérantes aux maladies et aux ennemis

endémiques. Avec un port de tige érigé, ces variétés sont favorables à la coupe mécanisée.

Par ailleurs, trois cultures vivrières intercalaires (arachide, soja et vigna) se sont avérées

prometteuses pour la culture pluviale de canne à sucre.

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CULTURES VIVRIERES

I. PROGRAMME PLANTAIN, BANANE, ANANAS

En Amélioration génétique, la collection d’ananas a été replantée et les collections de ba-

naniers ont été partiellement entretenues.

En Agronomie, les résultats préliminaires des travaux indiquent que le stade de sélection

des rejets de l’hybride PITA 3 n’affecte pas la masse et les composantes du régime du pied-

mère. Dans le cadre de l’amélioration de la production de plantules de Corne 1 et de PITA3,

le traitement avec 25% de vermicompost a donné les meilleurs résultats.

En Défense des cultures, les résultats de la campagne de monitoring cercosporiose révèlent

que la résistance aux triazoles existe toujours. Quant aux strobilurines et aux benzimida-

zoles, ils ont montré une efficacité remarquable. Dans la lutte contre les charançons, les

activations d’entretien des isolats de Metarhizium ont été régulièrement assurées.

La croissance sur milieu PDA de souches sauvages sensibles aux fongicides de Mycos-

phaerella a été comparée à celle de souches résistantes aux fongicides.

II. PROGRAMME CULTURES MARAICHERES ET PROTEAGINEUSES

En Amélioration génétique, une collection de 40 accessions de haricot sec de l’espèce Pha-

seolus vulgaris a été constituée. Les performances agronomiques de 5 variétés d’aubergine

ont été confirmées en Station.

En Agronomie & Physiologie, le délai de conservation des semences de piment a été évalué

à trois jours. Au-delà, le taux de germination est inférieur à 60%. En outre, pour conserver

les semences de piment pendant six mois, le meilleur emballage est la boîte en plastique.

Par ailleurs, selon les résultats préliminaires de l’étude, la combinaison (Filet + biopesticide)

offrirait une meilleure protection des plantes de tomate contre la mouche mineuse, la noc-

tuelle de la tomate, les pucerons et Tuta absoluta. De plus, l’utilisation des filets comme

mode de protection des plants réduit considérablement les attaques de Plutella xylostela et

Hellula undalis chez le chou.

Au niveau de la gestion agroécologique des espèces cryptiques de Bemisia tabaci Genna-

dius sur la tomate et leur impact sur la transmission de Begomovirus, trois espèces de B.

tabaci ont été identifiées. Toutes ces trois espèces ont été rencontrées dans la Région

Centre, précisément à Djèbonoua. A l’Est et à l’Ouest du pays, une seule espèce a été

identifiée. La cartographie des zones de distribution de Tuta absoluta, ravageur émergent

de la tomate, montre que la localité de Djèbonoua a enregistré la plus forte présence du

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ravageur, suivie de Yamoussoukro, Agnibilékrou et Ferkessédougou. En outre, des larves

de Tuta absoluta ont été observées sur des plants de morelle noire, d’aubergine africaine

et de poivron à Agnibilékrou, à Ferkessédougou et à Djébonoua.

La recherche participative sur les systèmes agro-écologiques et leur typologie a permis de

définir quatre types de systèmes de productions maraîchères sur la base de leur localisa-

tion, de leur superficie, de l’intensité d’utilisation des pesticides et des engrais minéraux et

organiques.

En transfert des technologies, les quantités de semences de base produites sont : to-

mate (18,50 kg) ; piment (62 kg) ; aubergine (260 kg) ; gombo (1 185 kg) ; Soja (1200 kg).

III. PROGRAMME PLANTES A RACINES ET TUBERCULES

Au niveau des ressources génétiques, 518 accessions d’igname appartenant à 5 espèces,

727 accessions de manioc et 102 accessions de patate douce sont conservées à Bouaké.

La collection de manioc est dupliquée à Man avec 612 accessions.

Les trois clones de D. alata les moins sensibles aux viroses, ont obtenu des rendements

ayant varié entre 40 et 58 tonnes/ha en Station à Bouaké et à Gagnoa. Le clone

CNRAiga15/00020 a enregistré le meilleur taux de matière sèche avec 29 %. Au niveau de

la qualité de l’igname pilée, les consommateurs ont préféré le clone TDa01/00002 à Gagnoa

tandis qu’à Bouaké, TDa01/00012 a été choisi.

Quatre clones de D. rotundata, ont obtenu des rendements ayant varié entre 20 et 33

tonnes/ha en Station à Bouaké et à Gagnoa. Le clone TDr10/00459 a eu le meilleur taux de

matière sèche avec 33 %. Il a été préféré au niveau de la qualité de l’igname pilée à Gagnoa.

A Bouaké, les consommateurs ont préféré le clone TDr01/00406. Cinq nouveaux clones ont

obtenu des rendements allant de 26 à 35 tonnes/ha et ils ont été moins sensibles aux vi-

roses.

Chez le manioc, 13 nouveaux clones à chair jaune à orange ont été sélectionnés. Leurs

rendements ont oscillé entre 31 et 48 tonnes/ha. Les taux de matière ont varié entre 38 et

43 %. Seize autres clones de manioc de l’IITA, à chair colorée, avec des rendements de 26

à 56 tonnes/ha, et une teneur en provitamine A de 7 à 14 mg/kg, sont en cours de multipli-

cation à Bouaké. Chez la patate douce, 125 hybrides issus de semis de graines ont été

présélectionnés et présentent une bonne vigueur végétative et une bonne tolérance aux

maladies et ravageurs.

En Agronomie & Physiologie, les boutures du Krenglè (D. rotundata) et du C18 (D. alata)

traitées avec du NPK (12-22-22) et un fongicide ont produit le plus grand nombre de semen-

ceaux. Par ailleurs, la période de février-mars semble être optimale pour la mise en place

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du Kponan au Centre du pays, pour un rendement moyen de 15 t/ha. Concernant la patate

douce, les récoltes fractionnées à partir de 3 mois ont donné les meilleurs rendements pour

trois variétés.

Relativement à la Défense des cultures, chez les ignames D. alata, les dégâts d’anthrac-

nose sont très importants et sont causés par plusieurs espèces. Les viroses présentent une

très forte incidence d’attaques sur les ignames D. alata et D. rotundata avec une proportion

de plus de 95 %. Chez le manioc, les viroses sont présentes sur les accessions en collection

avec une incidence de 70 %. Les attaques dues aux acariens représentent une incidence

de 84 % ; 60 % des accessions attaquées ayant des incidences de 76 à 100 %. Concernant

la patate douce, trois traitements espacés de 15 jours avec deux insecticides ont permis de

réduire significativement les dégâts causés par les chenilles légionnaires Spodoptera sp.

En Transfert des technologies, 1,5 tonnes de semences de base de 7 variétés d’igname ont

été produites. Un nouveau clone de manioc, à chair jaune foncé a été sélectionné à l’issue

de deux tests en milieu paysan. 150 000 boutures de manioc d’une trentaine de variétés ont

été produites et fournies pour des tests et fournies en partie aux producteurs.100 000 bou-

tures de base de variétés de patate douce ont été produites pour les tests en milieu paysan.

Enfin, 7 variétés de patate douce, à chair orange, ont été proposées aux producteurs après

les tests de démonstration au Nord.

IV. PROGRAMME RIZ

La sélection de matériel végétal performant aussi bien au champ que sur les marchés, la

mise au point d’itinéraires techniques innovantes et la recherche de méthodes de lutte

contre les bio-agresseurs d’intérêt agronomique en riziculture, sont les principales théma-

tiques de recherche qui ont été animées au cours de l’année 2019.

Au terme de cette année, comme avancées majeures au niveau scientifique, quatre lignées

de riz irrigué prometteuses pour le rendement, deux variétés de riz tolérantes à la galle

blanche et trois lignées à tolérance stable à l’helminthosporiose ont été sélectionnées.

Au niveau des acquis vulgarisables, les variétés CRAM 3 et CRAM 4 tolérantes à la séche-

resse ont été les plus appréciées par les riziculteurs et les consommateurs pour leurs ren-

dements et leurs goûts.

V. PROGRAMME MAÏS, MIL, SORGHO

Une nouvelle variété de maïs dénommée Ferké15-19 est disponible pour la diffusion. Son

cycle de maturité est de 100 à 103 jours, soit 10 jours de moins que la population de départ.

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Comme avancée scientifique majeure en amélioration variétale, on peut retenir qu’une va-

riété composite de maïs à pollinisation libre dénommée CJF (composite jaune de Ferké) a

été créée. En Agronomie, l’arachide et le niébé contribue à l’amélioration de la fertilité du

sol en culture du maïs.

Concernant l’amélioration variétale du sorgho, deux hybrides ont été crées. Elles sont adap-

tées à la zone Nord du pays. En outre, une variété locale à grain rouge est en cours d’amé-

lioration et 40 accessions ont été identifiées comme potentiellement tolérantes au Striga

dans des conditions d’infestation naturelle au champ.

PRODUCTIONS ANIMALES

I. PROGRAMME PRODUCTIONS D’ÉLEVAGE

Les performances zootechniques des élevages de bovins et d’ovins en milieu paysan ont

été évaluées dans les zones Centre et Nord-Ouest de la Côte d’Ivoire. Chez les bovins, les

principales races élevées sont la N’dama, les Zébus et leur métis appelé Méré.

S’agissant de l’élevage de poules pondeuses à petite échelle (100 à 150 sujets), avec la

mutualisation de la phase de démarrage, la technique s’avère rentable et permet à chaque

éleveur d’avoir un revenu additionnel. Cette technique peut être proposée aux collectivités

locales comme outil de réduction de la pauvreté.

Pour ce qui concerne la collection des plantes fourragères, le jardin botanique comporte 42

taxons et 62 accessions après avoir été enrichie de 19 nouvelles plantes. Parmi ces nou-

velles plantes, on note la présence d’une dizaine de plantes fourragères à vertus thérapeu-

tiques pour les animaux telles que Afzelia africana, Albizzia lebbeck et Afrormosia laxiflora.

II. PROGRAMME PECHE ET AQUACULTURE CONTINENTALES

En Amélioration génétique, dans la perspective de la création d’une souche pour l’élevage

du silure Heterobranchus longifilis en Côte d’Ivoire, l’évaluation des populations des diffé-

rents fleuves a montré que celle du Cavally a des performances zootechniques meilleures

que celle du Bandama.

Au niveau de l’Amélioration des techniques d’élevage du tilapia Oreochromis niloticus, l’uti-

lisation du bloc alimentaire pour le grossissement en étang a amélioré les rendements de

2,11 % par rapport à l’aliment granulé, de 18,19 % comparé à l’aliment en poudre et de

23,23 % comparé à l’aliment 3A.

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En ce qui concerne la Gestion durable des ressources halieutiques, la pêcherie à « Mimie

la go », dans le lac de Taabo, exploite quatorze espèces de poissons dont les plus captu-

rées sont Pellonula leonensis, Parailia pellucida, Barbus ablabes et Chrysichthys nigrodigi-

tatus.

En Transfert de technologies, les deux plateformes d’innovation des acteurs de la chaîne des

valeurs de la pisciculture mises en place par le CNRA à Soubré et à Gagnoa sont fonction-

nelles. Les 1000 géniteurs du tilapia Oreochromis niloticus de la souche Bouaké, mis à la

disposition de chacune des plateformes ont permis d’améliorer la disponibilité des alevins

dans chacune de ces zones de production.

SYSTEMES AGRAIRES ET GESTION DES RESSOURCES NATURELLES

I. PROGRAMMES SYSTEMES AGRAIRES ET DEVELOPPEMENT DURABLE

Les acquis majeurs ont porté sur la caractérisation des systèmes de production d’igname et

l’analyse de rentabilité de la production et de la commercialisation de l’igname en Côte

d’Ivoire. Au niveau de la filière riz, un contrat type de production de paddy entre les produc-

teurs et les autres acteurs (commerçants et usiniers) a été conçu et validé. Les caractéris-

tiques de qualité de l’attiéké ont, par ailleurs, été identifiées. Les pratiques en pisciculture

ont été décrites et la rentabilité a été évaluée. La rentabilité de la fertilisation organique en

pépinière d’hévéa et celle de l’usage de biofertilisants en culture de manioc ont, également,

été évaluées.

II. PROGRAMME FORET ET ENVIRONNEMENT

Dans le cadre de la promotion des plantations forestières en mélange pour sécuriser la

production de bois et maintenir les services écosystémiques en Côte d’Ivoire, treize espèces

de zone soudanienne sont recommandées en plantations pure ou en mélange. Ces treize

espèces ont une productivité variant entre 10,82 et 78,58 m3/ha/an, après 30 ans de plan-

tation. Leur taux de survie à long terme (30 ans) est compris entre 50 et 99 %. Les volumes

de biomasse séquestré dans ces plantations varient entre 10,14 et 160, 26 mg/ha/an.

L’étude de la séquestration du carbone de 5 clones d’hévéa, parmi les plus plantés en Côte

d’Ivoire, a montré que la biomasse aérienne (tronc et branches) est le plus grand réservoir

avec 80 à 90 % de carbone séquestré. En outre, la tranche d’âge de 7 à 24 ans constitue la

période de séquestration la plus élevée du carbone. Après 25 ans, la séquestration du car-

bone s’estompe pour le GT1. Le clone PB 217 a montré la plus grande séquestration du

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carbone par hectare, par rapport au clone GT 1 et aux clones de la série IRCA. Les clones

IRCA 41 et IRCA 331 ont des capacités de séquestration élevées de carbone.

En conclusion partielle, on note que les 5 clones ont des capacités de séquestration du

carbone atmosphérique, similaires, élevées, comparables à certaines espèces utilisées en

reboisement mono-spécifique en Côte d’Ivoire. L’étude comparative entre les sites d’Angué-

dédou et d’Abengourou n’a pas permis de mettre en évidence un effet site.

III. PROGRAMME GESTION DURABLE DES SOLS ET MAITRISE DE L’EAU

La collecte de données climatiques a été réalisée sur quinze stations météorologiques du

CNRA. Sur onze de ces stations météorologiques où des données de longues séries exis-

tent, le traitement de la pluviométrie journalière de l’année 2019 a permis l’édition et la dif-

fusion de quatre bulletins agro climatiques trimestriels. La saison des pluies de l’année,

comme les quatre années précédentes, s’est timidement installée. Un déficit pluviométrique

par rapport à la normale 1981-2010, a été constaté au cours des différents mois sur la plu-

part des stations.

Huit cartes d’aptitude culturale des sols dont quatre en cacaoculture et quatre en caféicul-

ture (Robusta et Arabusta) et douze cartes des zones agro-pédo-climatiques favorables à

la caféiculture (quatre pour le Robusta et quatre pour l’Arabusta) et à la cacaoculture

(quatre) des zones de Soubré, de Grand Lahou, de M’Bahiakro et de Sassandra ont été

élaborées. En attendant la phase des analyses au laboratoire pour l’élaboration des cartes

de fertilité chimique et physico-chimique des sols pour la cacaoculture et la caféiculture, 5

600 échantillons de sol issus des zones déjà prospectées sont traités et conditionnés.

L’Unité de production d’Inoculum pour Légumineuses (UPIL) a produit 700 doses d’inocu-

lum contre 1000 en 2018 et 3030 en 2017. La diminution continuelle de la production malgré

la grande capacité de production de l’UPIL est liée au non enlèvement des doses d’inoculum

produites.

BIOTECHNOLOGIES ET TECHNOLOGIES POST-RECOLTE

I. PROGRAMME BIOTECHNOLOGIES

Dans le cas de la réponse au stress hydrique chez l’igname, une légère diminution de la

concentration en sucres solubles avec l’augmentation du déficit hydrique a été observée

chez les deux variétés 12 Comcomséné et Lokpa J, à la différence de la proline où l’évolu-

tion a été antagoniste. Chez le cacaoyer, avec l’augmentation du niveau du stress, une

réduction du pourcentage de conversion des embryons a été observée, d’une part, avec les

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paramètres morphologiques des plants et d’autre part, avec les paramètres morphologiques

des cals chez tous les génotypes testés. A l’opposé, une augmentation de la teneur des

sucres totaux, de la proline, des phénols totaux et des protéines solubles a été observée

chez les cals avec l’augmentation du niveau de stress. La caractérisation des populations

de caféiers a montré une différenciation très importante entre les sous-groupes des caféiers

congolais et le groupe des caféiers guinéens. Au plan parasitaire, il a été montré que chez

le CSSV, les isolats de la souche S3 sont caractérisés par un taux de dispersion et un

coefficient de diffusion plus faible que les isolats de la souche S2. Par ailleurs, 5 des 21

variétés de manioc testées positives à l’ACMV, ont été révélées assainies par la culture de

méristèmes. Relativement à la levée de la récalcitrance, les pétales ont produit des pour-

centages de cals un peu plus élevés que les staminodes chez tous les génotypes de ca-

caoyer testés.

II. PROGRAMME CONSERVATION ET TRANSFORMATION ET DES PRODUITS AGRICOLES

Au niveau de la qualité sensorielle des produits agricoles, les hybrides de cacao ‘’Mercedès’’

mis au point par le CNRA et des clones venant des partenaires scientifiques et techniques

présentent une bonne intensité de cacao. Les saveurs de base telle que l’acidité, l’amertume

et l’astringence dans les liqueurs produites répondent aux normes de références qui carac-

térisent le cacao de Côte d’Ivoire.

En matière de Transformation des produits agricoles, le niveau d’adoption des variétés amé-

liorées de manioc du CNRA a été déterminé dans 5 zones de diffusion de nouvelles variétés

et une zone de non diffusion. Ce niveau d’adoption varie entre 41 et 64%. Les variétés de

manioc introduites ont été acceptées et adoptées dans les zones de Bouaké et de Man alors

qu’elles rencontrent des difficultés d’acceptation et d’adoption dans les zones du Sud.

L’analyse des caractères hédoniques de différents attiékés issus de trois variétés de ma-

nioc biofortifiées et de la variété Yacé indique que l’appréciation des différents attiékés est

liée à la conjugaison des variables couleur, odeur, goût et granulométrie. Les attiékés des

variétés Yacé et Bocou 2 ont été les plus appréciés.

15

PROGRAMME PLANTAIN, BANANE, ANANAS

A. ACTIVITES DE RECHERCHE

SOUS/PROGRAMME PLANTAIN

I. AGRONOMIE

II.1 Gestion de la fertilité des sols pour la culture de bananier plantain

I.1.1 Sélectionner le rejet du deuxième cycle de production en culture de bananier plantain hybride PITA 3

Un essai a été mis en place en vue d’évaluer le rendement au second cycle de production

des rejets du bananier plantain hybride PITA 3. Ces rejets ont été sélectionnés à différents

stade de croissance du pied-mère. Il s’agit de déterminer le stade de sélection des rejets du

second cycle pour un retour rapide.

Les résulltats préliminaires indiquent que quel que soit le stade de sélection des rejets suc-

cesseurs, cela n’affecte pas la masse et les composantes du régime du pied-mère.

I.1.2 Etudier l’effet du vermicompost sur la production des plantules de bananier plantain

Le résultat attendu est l’amélioration de la production de matériel végétal du bananier plan-

tain par l’emploi des produits métaboliques des vers de terre issus de la vermitechnologie

(vermicompost) comme substrat et fertilisant.

Concernant les propriétés physiques, les résultats obtenus indiquent que les substrats

testés ne répondent pas aux règles d’appréciation des porosités totales et d’aération. Par

contre, ils répondent aux normes, pour la porosité de rétention. La porosité de ces substrats

devrait être améliorée avec l’ajout d’un aérateur.

Dix semaines après le repiquage, le taux de survie le plus élevé a été de 73% pour le cultivar

Corne 1. Pour les plantules de PITA 3, le meilleur taux de survie a été de 67%. Le traitement

avec 25% de vermicompost a donné les plantules les plus hautes, les plus larges, un

nombre de feuilles plus élevé chez les deux variétés au cours de l’acclimatation.

16

I.1.3 Etudier l’effet des différentes doses d’engrais sur les paramètres de récolte du bananier plantain hybride PITA 3

Le bananier plantain étant une plante en croissance continue, réclame d’importantes quan-

tités d’éléments nutritifs, notamment l’azote et le potassium. Une étude a été entreprise à

Anguédédou pour déterminer les doses d’azote et de potassium pour une meilleure produc-

tivité du bananier plantain PITA 3 en culture intensive.

Les meilleurs paramètres de croissance et de développement ont été obtenus avec les trai-

tements (240 kg/ha N + 1184 kg/ha K2O), suivi de la dose recommandée (240 kg/ha N +

790 kg/ha K2O) et de (360 kg/ha N + 790 kg/ha K2O).

SOUS/PROGRAMME BANANE

I. DEFENSE DES CULTURES

I.1 Lutte intégrée contre les parasites et ravageurs du bananier

I.1.1 Restaurer les caractéristiques pathogéniques des isolats de Metarhizium sp

Une phase d’activation des isolats de Metarhizium sp a été faite. Les champignons ont été

par la suite mis en tubes et en boîtes de Pétri pour conservation. Les 10 isolats ont été

ainsi conservés au réfrigérateur

I.1.2 Etudier la corrélation entre la densité de populations adultes de charançon et la réduction de rendement du bananier Grande Naine

L’essai se positionne pour contribuer à fournir des informations sur la corrélation entre la

densité en individus adultes de charançon (capturés dans les pièges) et les pertes de ren-

dement dues au charançon.

Une parcelle de bananiers Grande naine a été mise en place. Les infestations de charançon

ont été effectuées. Le 1er cycle est terminé mais les décorticages ne seront effectués qu’au

2nd cycle.

I.1.3 Réaliser le monitoring cercosporiose des bananiers

Les résultats de la campagne révèlent que la résistance aux triazoles existe toujours et est

plus grave pour le tébuconazole que les autres fongicides de cette famille. Quant aux stro-

bilurines et aux benzimidazoles, ils ont montré une efficacité remarquable dans l’ensemble

des plantations industrielles concernées.

17

Les prélèvements pour la sixième campagne ont commencé. Deux missions ont été réali-

sées. Les échantillons ont été analysés, le traitement des données est en cours.

B. ACTIVITES DE TRANSFERT DE TECHNOLOGIES ET D’APPUI AU DEVELOPPEMENT

1. Production de banane plantain à Azaguié

Les activités conduites sur la banane plantain consistent en la mise à la disposition du pro-

gramme CTPA de matériel végétal en vue de la réalisation des tests de transformation et

de dégustation.

Les quatre variétés dont deux traditionnelles (Corne 1 et Orishele) et deux améliorées (PITA

3 et FHIA 21) ont été suivies jusqu’à la récolte. Les récoltes ont été réalisées une fois par

mois en fonction de la maturité des fruits. Le nombre de régimes est variable en fonction

des variétés.

Des plantations ont été réalisées pour produire de la banane destinée aux tests de l’année

2020. En plus des 4 variétés (Corne 1, Orishele, PITA 3 et FHIA 21) en exploitations, 7

nouvelles variétés ont été plantées. Ce sont : French sombre, 3 Vert, Big Ebanga, Saci,

Banadyshie, BITA 3 et SH 3640. Au total 1020 bananiers ont été plantés.

2. Ateliers et réunions

2.1 Dr ATSIN a animé le stand CNRA à la Semaine de Promotion de la Recherche Ivoi-

rienne - SEPRI 2019. Ministère de l’Enseignement Supérieur et de le Recherche Scienti-

fique (MESRS). Université Félix Houphouët Boigny, Abidjan, Côte d'Ivoire ;

2.2 Dr ATSIN a animé le stand scientifique du CNRA à la Deuxième édition du Salon de

l’Agro-industrie et de l’environnement – AGRIDAYS 2019 sous le thème : « Sécurité ali-

mentaire et protection de l’environnement ». Bibliothèque Nationale, Abidjan, Côte

d’Ivoire ;

2.3 Participation à la rencontre thématique sur la compétitivité de la filière banane des-

sert ; Hôtel Palm Club, Abidjan Cocody ;

2.4. Participation du Programme aux journées préparatoires de l’Appel d’Abidjan, organi-

sées sous l’égide des Associations des producteurs de Bananes des pays ACP, Abidjan ;

Sofitel Hôtel Ivoire Abidjan (AFRUIBANA & ADOBANANO) ;

2.5. Participation de l’équipe du Programme à l’accueil du Projet AVLANTO du Bénin sur

la production intensive et la transformation de la banane plantain ; Abidjan.

18

PROGRAMME COCOTIER

A. ACTIVITES DE RECHERCHE

I. AMELIORATION GENETIQUE

I.1. Gestion des ressources génétiques

I.1.1. Sauvegarder les ressources génétiques

Les données des six observations de la campagne ont été collectées et sont disponibles.

La régénération des nains (NVE et NVT) a permis d’obtenir 542 plants, 318 noix germées

de la variété NVE et 206 plants, 109 noix germées de la variété NVY.

I.1.2. Caractériser les accessions régénérées

Les données des six observations de la campagne ont été collectées et sont disponibles.

I.1.3. Caractériser les ressources génétiques en collection

La collecte de données d’observations végétatives portant sur les feuilles, les stipes et les

inflorescences est en cours aussi bien sur les plants ECM et ACTA que sur les autres ac-

cessions conservées ex situ au champ à la collection de la Station.

I.2. Création d’hybrides performants

I.2.1. Sélectionner des variétés tolérantes à la maladie du jaunissement mortel des cocotiers de Grand-Lahou

Les analyses moléculaires pour confirmer la tolérance de l’hybride NVS x GVT au JMC n’ont

pas été réalisées.

I.2.2. Créer des cocotiers nains performants à caractères de production fixés

Les 24 familles d’autofécondations F3 Nain x Nain de cocotier créées n’ont toujours pas été

transplantées au champ (environ 1 200 plants à la pépinière).

I.2.3. Phénotyper la population de cartographie BC1 créée

La quatrième série de mensurations sur la population de cartographie BC1 (NJM x (NJM x

GOA+)) se pousuit.

19

II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE

II.1 Amélioration et vulgarisation des itinéraires techniques

II.1.1. Mettre au point une technique de replantation sous vieilles cocoteraies

Les données d’observations végétatives et de productions des cocotiers plantés dans le

cadre du projet Underplanting ont été collectées et sont disponibles.

II.1.2. Mettre au point des techniques d’association cocotier / vivriers

Les mensurations sur les cocotiers et bananiers en association ont été réalisées et vont se

poursuivre en 2020.

II.2 Optimisation de l’utilisation de l’eau sous cocotier

Dans le cadre des relations avec l’AIEA, un expert externe de l’Agence a formé des cher-

cheurs du Programme à l’utilisation d’une sonde : Diviner 2000. Cette sonde permet de

suivre la dynamique du stock d’eau dans la zone racinanire, de quantifier les besoins en

eau et de programmer les périodes d’irrigation pour une utilisation efficiente de l’eau.

III. DEFENSE DES CULTURES

III.1. Etude de la dynamique des populations des principaux ravageurs et maladies du cocotier

III.1.1 Assurer la surveillance phytosanitaire des parcelles d’essais

Cent oryctes ont été capturés dont 87 femelles. Un cas d’attaque de rhynchophore a été

enregistré et traité, mais mort. Deux cent soixante-seize (276) attaques de termites ont été

enregistrées et traités, dont 49 morts. Deux cent deux (202) cocotiers sont morts de pourri-

tures sèches du cœur. Les parcelles attaquées ont fait l’objet de traitement chimique. Cette

maladie jadis vaincue a refait surface cette année en raison des entretiens très approxima-

tifs des jeunes parcelles. La sècheresse a occasionné 46 morts. Deux arbres sont morts

pour des causes non définies. Deux parcelles replantées ont fait l’objet de traitement pré-

ventif contre les attaques de termites.

20

III.2 Mise au point d’une méthode de lutte contre le jaunissement mortel du cocotier

III.2.1 Assurer la surveillance phytosanitaire du verger ivoirien contre le jaunissement mortel du cocotier

Dans le cadre de la deuxième phase de la mission de transfert de la station Marc Delorme,

une prospection sur le JMC a été effectuée dans les zone de production du cocotier (Itiné-

raire : Noe, Aboisso, Assinie-Mafia, Jacqueville, Grand-Lahou, Divo, Tiassalé, Yamoussou-

kro). Les analyses moléculaires de 32 échantillons collectés ont montré que la maladie est

toujours circonscrite dans la zone de Grand-Lahou.

IV. TECHNOLOGIE

IV.1. Etude de l’évolution post-récolte des caractéristiques des composantes de la noix de coco

Les amandes de 1504 échantillons ont été extraites puis transformées en coprah. La teneur

en coprah de ces échantillons varie de 46 à 65 %.

B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT

1. Production de semences et des plants

Plus de 100 000 semences améliorées de PB121 et PB113 ont été produites à partir des

champs semenciers de la Station Marc Delorme et de Robert Michaux.

21

PROGRAMME HEVEA

A. ACTIVITES DE RECHERCHE

I. AMELIORATION GENETIQUE

I.1. Gestion des ressources génétiques d’Hévéa

I.1.1 Enrichir la collection de clones d’hévéa sous l’égide de l’IRRDB

L’échange international de clones d’hévéa ,sous l’égide de l’IRRDB, a pour objectifs

d’échanger des clones élites entre les pays membres, de s’assurer de la qualité sanitaire

du matériel échangé par observation sur un site de "quarantaine" et d’étudier en JBG, le

comportement des clones échangés dans les conditions agronomiques, pédologiques, cli-

matiques et parasitaires de chaque pays.

En 2019, le projet a permis de satisfaire six pays demandeurs des clones IRCA du CNRA.

Ces pays qui ont reçu 5 clones chacun sont : Philippines, Inde, Thaïlande, Sri-Lanka, Myan-

mar et Ghana. Le CNRA est dans l’attente des demandes de huit autres pays pour l’expé-

dition de ses clones IRCA. Au niveau de l’acquisition des clones en provenance des pays

membres du projet, le CNRA a reçu 18 clones de 5 pays (Philippines, Inde, Thaïlande,

Myanmar et Ghana/CIRAD) sur les 11 sollicités. Les clones importés ou exportés sont con-

finés dans un jardin à bois de greffes de quarantaine localisé à la Station de recherche Marc

Delorme afin de suivre leur état sanitaire avant la multiplication.

I.2 Adaptation de l’hévéa en zone marginale

I.2.1 Évaluer le comportement agronomique de 6 clones prometteurs dans la Région du N’Zi Comoé.

L’objectif est de déterminer le ou les clones les plus performants sur le plan agronomique

dans la Région du N’Zi Comoé, dite marginale. L’étude a porté sur la mise en essai de six

clones dans les localités de Bongouanou, Arrah et Bocanda. Ces clones sont PB 260, PB

235, IRCA 111, IRCA 41, IRCA 230 et IRCA 317.

Les résultats obtenus indiquent que les plants débourrés en sacs constituent le matériel

végétal de plantation les mieux adaptés et les plus vigoureux, surtout pour les clones PB

235, IRCA 230 et IRCA 317. Parmi les six clones plantés, les plus productifs sont : IRCA

22

111, IRCA 317 et IRCA 230. Selon les données du micro diagnostic latex, la qualité physio-

logique des clones IRCA 111, IRCA 3,17, IRCA 230 et PB 235 est meilleure dans les loca-

lités de Arrah et de Bongouanou. La qualité technologique du caoutchouc est bonne pour

tous les six clones dans les trois localités.

I. 3. Elaboration d’une clef d’identification morphologique des clones d’hévéa

I.3.1 Évaluer la conformité clonale des JBG de collection et de diffusion

L’étude a porté sur les clones de grande diffusion en Côte d’Ivoire (PB 217, IRCA 41, IRCA

230, IRCA 331 et GT 1) et les clones les moins plantés ou retirés des programmes de plan-

tation (PB 235, IRCA 18, RRIC 100, BPM 24, PB 260, IRCA 111, IRCA 109 et IRCA 331).

Les résultats ont montré que les 25 individus de chacun des clones GT1 et IRCA 230 iden-

tifiés par la méthode moléculaire étaient tous conformes. Pour les clones IRCA 331, PB 217

et IRCA 41, sur les 25 individus identifiés pour chacun, les non conformes étaient au nombre

de 1, 2, et 3, respectivement.

L’identification morphologique sur la base des données moléculaires a permis de faire res-

sortir neuf critères morphologiques permettant de distinguer les 5 clones recommandés en

milieu non industriel en Côte d’Ivoire en Jardin à Bois de Greffes et en nouvelle plantation.

Il s’agit de la longueur du pétiolule central, la couleur des feuilles, la disposition des folioles,

la forme de la foliole centrale, les glandes nectarifères, l’angle tige-pétiole, le bourgeon axil-

laire, la coupe transversale de la foliole centrale et la coupe longitudinale de la foliole cen-

trale. En plantation mature, huit critères morphologiques relatifs aux graines permettent de

distinguer les 5 clones : la taille, la forme, la couleur de la graine, la taille des cicatrices,

l’aspect de la ligne de suture, le port germinatif, et la base de la graine.

I.4. Promotion de nouveaux clones d’hévéa

Le projet vise à la promotion et la diffusion de nouveaux clones recommandés par la filière

hévéa. Un test de pathogénicité des isolats de Corynespora cassiicola a été effectué sur 28

clones afin d’évaluer leur sensibilité ou résistance à Corynespora cassiicola. Les résultats

ont permis de distinguer quatre groupes: les clones tolérants (IRCA 27, IRCA 230, IRCA

321, IRCA 538, IRCA 987, PB 280 et RRIM 729), les clones à faible niveau de sensibi-

lité (IRCA 916 et IRCA 840), les clones à niveau de sensibilité moyen (GT 1, IRCA 101,

IRCA 122, IRCA 323, IRCA 331, IRCA 945 et IRCA 408) et les clones à niveau de sensibilité

élevé (BPM 24, IRCA 18, IRCA 41, IRCA 229, IRCA 317, IRCA 428, IRCA 430, IRCA 523,

IRCA 733, IRCA 986, PB 217 et RRIM 712).

23

II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE

II.1 Étude de la fertilisation organique et/ou minérale en plantation immature

II.1.1 Déterminer l’effet de la fertilisation organique en hévéaculture

L’objectif visé est d’affiner la technique de compostage par la réduction du temps de matu-

ration des substrats organiques, d’évaluer l’effet de l’application du compost sur les carac-

téristiques physico-chimiques des sols et sur la croissance végétative des hévéas en pépi-

nière et en culture immature, puis de déterminer la rentabilité économique de la fertilisation

organique en hévéaculture.

Les résultats ont montré que les paramètres physico-chimiques (température, teneur en

eau, pH et rapport C/N) au cours du compostage évoluent suivant deux phases caractéris-

tiques majeures. La première phase de fermentation active est caractérisée par des tempé-

ratures élevées (supérieures à 45 °C). La seconde phase concerne la maturation et la sta-

bilisation de la matière organique à basse température (environ 27 °C). Le volume initial du

compost baisse significativement de l’ordre de 21,40 %, avec un rendement de 78,60 %. Le

compost obtenu présente une structure avec des particules plus petites et assez homo-

gènes. Les caractéristiques chimiques du compost obtenu sont d’un niveau acceptable par

rapport à la norme française AFNOR, même conservé à 12 mois, et peuvent lui permettre

de jouer le double rôle d’amendant et de fertilisant. Sur le plan agronomique, l’analyse de

variance de la circonférence des arbres en culture immature, ne révèle aucune différence

significative entre les traitements appliqués sur les différents sites d’études. En pépinière,

l’apport de compost à base de fiente de poulet combiné ou non à l’apport fractionné d’urée

induit une meilleure croissance végétative aérienne des plants. La fertilisation organique a

été plus rentable avec la dose normale de compost, soit 180 % de gain additionnel par

rapport au témoin.

II.2 Valorisation efficiente des déchets organiques en pépinières d’hévéa par la vermitechnologie

Les objectifs visés sont le renforcement des capacités des pépiniéristes à l’utilisation de la

vermitechnologie, la démonstration des effets des produits métaboliques des vers de terre

(vermicompost et vermiwash) sur le développement des plants en sac d’hévéa en pépinière

et la détermination de la rentabilité économique de l’utilisation de la vermitechnologie en

pépinière d’hévéa.

24

Selon les résultats préliminaires, une poubelle remplie de fumier à 60 % du volume, produit

en moyenne 2,37 kg de vermicompost après tamisage à la maille de 2 mm et de 50 litres

de vermiwash sur une période de deux mois. L’évaluation de cette vermitechnologie au

champ montre que les traitements avec le vermiwash et le vermicompost se distinguent plus

ou moins nettement des autres traitements.

III. DEFENSE DES CULTURES

III.1. Méthodes de lutte efficaces contre la maladie de chute des feuilles

L’objectif de l’étude est de proposer un appareil de traitement pratique, rentable et adapté

aux conditions d’exploitation des planteurs pour lutter efficacement contre la pathologie en

plantation mature.

Les résultats ont montré que l’atomiseur porté par quatre personnes (ATP 4) a une portée

maximale de 12 m de hauteur. Les quantités de bouillie fongicide ont été négativement

corrélées avec l’augmentation de l’altitude et ont réduit le taux de germination des conidies

de la maladie de chute des feuilles causée par Corynespora cassiicola de 15 % dans la

strate inférieure (5 à 8 m) et à 30,27 % dans la strate moyenne (8 à 12 m) et à plus de 50

% dans les strates supérieures (plus de 13 m).

III.2. Mise en place d’un dispositif de veille sanitaire du verger hévéicole ivoirien

La mise en place d’un dispositif de veille sanitaire du verger héveicole ivoirien vise à prévenir

et/ou déceler en temps réel toute pathologie pouvant affecter le verger héveicole.

Quatre stations agro-météorologiques autonomes ont été installées en milieu non industriel

pour l’enregistrement des données des paramètres météorologiques (Tabou, Tiapoum,

Daoukro, Zoukougbeu). Deux stations non autonomes appartenant au CNRA (Gagnoa et

Man) ont été intégrées dans le réseau. Quatre plantations pilotes par site d’implantation des

JBG ont été annexées, soit un total de 24 plantations pour tout le dispositif en milieu non

industriel. Six jardins à bois de greffe (JBG) ont été installés dans les zones héveicoles

(Nouamou, Tabou, Gagnoa, Daoukro, Zoukougbeu et Man). Dans chacun des JBG, Cinq

(05) clones vulgarisables (GT 1, PB 217, IRCA 331, IRCA 230, IRCA 41) sont plantés et

des porte-greffes des 12 clones non vulgarisés sont plantés en attendant le greffage. Les

agents phytosanitaires chargés d’inspecter les JBG et les plantations d’observation sont

équipés de motos pour collecter les données sur le terrain.

25

III.3. Méthodes de lutte contre les Loranthaceae en culture d’hévéa

L’essai a été implanté dans les plantations industrielles d’hévéa du CNRA à Anguédedou.

L’efficacité du Glyphosate sur les parasites a été déterminée par comparaison de la morta-

lité de touffes d’arbres traités à celle d’arbres non traités.

Les taux de mortalité de touffes ont été enregistrés sur les clones GT1 (46,55%), PB 217

(69,39%) et PR 107 (88%). Sous l’effet du Glyphosate, la circonférence des hévéas à 1,70

m du sol est de 104,90 cm (GT1), 103 cm (PB 217) et 87,11 cm (PR107).

L’analyse de production des arbres sains, parasités et traités a montré, une variabilité de

production sur les trois clones. Le clone PB 217 a donné le meilleur rendement de produc-

tion quel que soit le traitement comparativement aux clones GT1 et PR107. Aucun résidu

de Glyphosate n’a été détecté dans le caoutchouc des arbres injectés avec du Glyphosate

et le produit n’a pas eu d’effet sur l’état physiologique des laticifères et sur les propriétés

technologiques du caoutchouc. Cependant, un effet clonal a été observé : le clone PB 217

supporterait mieux les effets du Glyphosate par rapport à GTI et PR 107.

IV. TECHNOLOGIE

IV.1. Etude sur le transfert des technologies de valorisation des graines d’hévéa.

IV.1.1 Elaborer un catalogue de technologies de valorisation des graines d’hévéa.

Un catalogue des différentes technologies de valorisation de la graine d’hévéa a été réalisé.

Il en ressort qu’à partir de la graine, on peut extraire du tourteau et de l’huile. Quatre fiches

techniques sur la valorisation des graines ont été élaborées et consolidées au sein de ce

catalogue, validé par le CNRA et le FIRCA.

Un projet de recherche a été mis en place, portant sur « la mise en place de quatre unités

pilotes de production d’huile et de tourteau en milieu villageois et industriel ». Les activités

de ce projet démarreront en 2020.

IV.2 Etude des propriétés technologiques des clones d’hévéa

IV.2.1 Réaliser l’étude comparative des propriétés technologiques du caoutchouc produit en zones traditionnelle et marginale

L’étude comparative des propriétés technologiques du caoutchouc produit en zones tradi-

tionnelle et marginale révèle qu’il n’y a pas de différence au niveau des taux d’impuretés et

26

de matières volatiles. Les teneurs en azote et en cendres dosées dans le caoutchouc pro-

venant des zones marginales sont supérieures à celles de la zone traditionnelle. En re-

vanche, la plasticité et la viscosité Mooney du caoutchouc produit en zone traditionnelle sont

supérieures aux données de la zone marginale. De façon générale, les caoutchoucs issus

de la zone marginale et de la partie traditionnelle ont les mêmes propriétés technologiques.

B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT

1. Formation

1.1 Formation à l’identification morphologique en jardin à bois de greffes et en plantations

des cinq clones recommandés en milieu non industriel ;

1.2. Formation à la reconnaissance des maladies foliaires notamment maladie de la chute

des feuilles causée par Corynespora cassiicola et l’antrachnose causée par Colle

tetrichum glosporioides.

2. Réunions & Séminaires

2.1 Participation de Mme OKOMA Muriel à une conférence internationale sur l’amélioration

des revenus du petit planteur d’hévéa organisée par l’IRRDB au Nigéria ;

2.2 Mme OKOMA Muriel a animé un panel au SARA 2019 pour le compte de l’APROMAC.

27

PROGRAMME PALMIER A HUILE

A. ACTIVITES DE RECHERCHE

I. AMELIORATION GENETIQUE

I.1 Gestion des ressources génétiques

I.1.1 Sauvegarder les vieilles collections d’Elaeis guineensis

L’action vise le renouvellement des vieilles collections de palmiers présentes sur la Station

de La Mé. Au cours de la campagne agricole, le suivi de l’essai de conservation des popu-

lations BRT10 et TEIS3 de 2,35 ha, mis en place en 2018, a été assuré.

I.1.2 Introduire les populations traditionnelles de palmiers de la Région de Man

L’enrichissement des ressources génétiques disponibles par la prospection d’autre matériel

végétal est le résultat attendu de l’action. Dix spécimens traditionnels de palmiers à huile,

répertoriés dans la zone de Man pour la très bonne fluidité de leur huile, ont été équipés en

échelles pour tenter d’introduire ce matériel dans la collection disponible à La Mé.

I.2. Sélection d’hybride et clones performants

I.2.1 Évaluer les progrès génétiques réalisés au 3ème cycle de sélection récurrente réciproque

Les mensurations portant sur la récolte individuelle ont été achevées sur le bloc génétique

d’Ehania. Les premiers résultats, portant sur six essais plantés en 2002, 2003 et 2005, ont

montré que les hybrides testés ont, dans l’ensemble, les mêmes niveaux de performances

que les témoins utilisés dans les essais, sauf sur l’essai EHGP03 où la plupart des croise-

ments testés ont donné des rendements plus élevés. Sur cet essai, les 22 croisements tes-

tés ont des rendements annuels d’au moins 20 tonnes de régimes par hectare. Pour ce qui

concerne les autres essais, l’objectif visé d’au moins vingt tonnes de régimes à l’hectare par

an a été atteint avec quinze descendances. Au total, les premiers résultats indiquent que 37

descendances sur les 115 croisements testés ont permis d’atteindre ou de dépasser l’ob-

jectif annuel de 20 tonnes de régimes par hectare sur les six essais.

28

I.2.2 Evaluer les caractères technologiques du matériel du 3eme cycle de sélection

Mille six-cent (1600) régimes ont été récoltés et analysés. Pour permettre une valorisation

progressive des résultats du 3e cycle, les efforts ont été concentrés sur les essais plantés

en 2002.

Les résultats de plus de huit cent analyses de régimes réalisées indiquent un taux moyen

d’huile sur régime de 28%. Pour le matériel recombiné, les valeurs obtenues ont varié pour

l’instant entre 23 et 30 % de taux d’huile sur régime contre 25 % pour le matériel actuelle-

ment vulgarisé.

I.3. Mise en place de nouveaux champs semenciers

I.3.1 Créer de nouveaux champs semenciers

En 2018 un champ semencier de 45 ha a été mis en place. Le suivi de ce champ semencier

a été assuré. Quatre-cent quatre-vingt et un (481) plants morts ont été remplacés.

III. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE

III.1 Mise au point d’itinéraires techniques par zone agro-écologique du palmier à huile

III.1.1 Améliorer la tolérance du palmier à huile au déficit hydrique

Au cours de l’année 2018, a été mise en évidence la tolérance au déficit hydrique au stade

pépinière chez trois catégories vulgarisées de palmier à huile. Il s’agit des catégories

C1001F, C7001 et C2401. Les travaux ont porté, en 2019, sur l'amélioration de la tolérance

du palmier à huile au déficit hydrique par l’amélioration du développement racinaire des

plantes. L’effet de complexes d’engrais NPK sur le développement racinaire et la croissance

des plants de la catégorie C1001F a été évalué en période de déficit hydrique.

Les résultats ont montré que le complexe d’engrais N15P15K15 favorise plus le dévelop-

pement racinaire en période de déficit hydrique que le complexe N12P22K22. Cet engrais

pourrait être préconisé en zone de déficit hydrique.

III.1.2 Evaluer l’efficacité de nouveaux types d’engrais sur les variétés vulgarisées de palmier à huile à La Mé

Les essais mis en place avec l’engrais biologique BIOJADI ont montré que cet engrais amé-

liore la vigueur végétative des plants de palmier à huile et augmente la production de 20%

29

comparé à la culture classique du palmier à huile avec l’apport de KCl uniquement. Cette

augmentation qui provient uniquement d’une augmentation du poids des régimes est statis-

tiquement non significative. Cinq autres essais ont été mis en place dans les zones des

cultures du palmier pour évaluer d’autres types d’engrais.

III. DEFENSE DES CULTURES

III.1 Lutte intégrée contre les maladies du palmier à huile

III.1.1 Renforcer les outils de lutte contre la fusariose

Dans l’optique d’étoffer les catégories tolérantes à la fusariose, des tests d’inoculation ont

été initiés depuis 2018 sur deux nouvelles catégories C2501 et J1942. Il s’agit d’identifier

des croisements tolérants pour des sorties variétales en plus du C1001F, seule catégorie

vulgarisée actuellement.

Les premiers tests réalisés ont révélé des sources de tolérance au niveau de ces deux

catégories testés. En effet, pour la catégorie J1942, 53% des croisements testés se sont

révélés tolérants. Concernant la catégorie C2501, 41% des croisements éprouvés tolèrent

la fusariose. Un deuxième test est en cours sur les deux catégories pour confirmer les ré-

sultats obtenus.

III.1.2 Identifier des marqueurs phénoliques pour la tolérance a la fusariose

Quatre marqueurs phénoliques de tolérance à la fusariose avaient été identifiés avec la

catégorie C1001 F. Un essai a été mis en place en 2019 sur les croisements issus de deux

catégories C2501 et J1942 pour confirmer les résultats. Les croisements issus de ces deux

catégories ont été inoculés avec la souche mono 179, agent pathogène de la fusariose. Au

cinquième mois, les racines et les pseudobulbes des croisements ont subi des extractions.

A partir des extraits obtenus, devraient être identifiées les structures chimiques des mar-

queurs phénoliques de tolérance à la fusariose. Les travaux seront reconduits en 2020.

III.1.3 Assurer le suivi épidémilogique de la fusariose

Les activités sur le suivi épidémiologique de la fusariose indiquent un bon comportement

des croisements aussi bien sur le bloc génétique à Ehania qu’à la Station Robert Michaux.

A la Station Robert Michaux, les résultats des observations ont montré que la fusariose est

presqu’inexistante sur les cultures de 2000 à nos jours grâce à la forte pression de sélection

30

au stade prépépinière des croisements en tests. Les taux de remissions à la fusariose

atteignent 100%.

A Ehania, les plantations de 2002 à 2007 ont été visitées pour suivre l’évolution de la fusa-

riose. Aucun nouveau cas n’a été observé au cours de l’année confirmant ainsi le bon com-

portement des lignées plantées vis-à-vis de la fusariose. En effet, les contrôles ont montré

que les géniteurs ont exprimé des taux de rémission de plus de 90%.

III.2. Lutte intégrée contre les ravageurs du palmier à huile

III.2.1 Mettre au point des méthodes de lutte intégrée contre C. lameensis et les autres ravageurs

L’évaluation de l’efficacité de l’insecticide chimique Sivanto Energy 85 EC a été réalisée.

Cet insecticide s’est montré efficace contre C. lameensis. Il a provoqué un taux de mortalité

de plus 80 % chez les adultes et les larves. Par ailleurs, l’utilisation des oecophylles Oeco-

phylla longinoda en condition contrôlée a permis de réduire à un seuil tolérable les popula-

tions de C. lameensis. Les résultats de la corrélation entre les populations d’Oecophylles et

de C. lameensis ont montré que lorsque les populations d’oecophylles croissent, celles du

ravageur baissent. Un test en champ devra être réalisé afin de confirmer la relation proie-

prédateur entre ces individus.

III.2.2 Renforcer la méthode de lutte contre le vecteur du blast en pépinière

L’insecticide chimique Sivanto Energy 85 EC utilisé contre l’insecte vecteur du blast a donné

des résultats intéressants. Testé en cage avec trois doses sur les pépinières de palmier à

huile, la dose de 1 ml/plant a entraîné une diminution des populations de R. mica.

IV. TECHNOLOGIE DU PALMIER

IV.1 Caractérisation physico-chimique et nutritionnelle des régimes et de l’huile de palme

IV.1.1 Déterminer les caractéristiques physico-chimiques des régimes

Les travaux de recherche ont porté sur l’évaluation des caractéristiques physico-chimiques

des régimes issus des essais du 3ème cycle de sélection récurrente réciproque (SRR). Ainsi,

la teneur en huile (THR) et la fluidité (Indice d’Iode) des huiles extraites des régimes ont

31

été déterminées. Un total de 1600 analyses a pu être réalisé. Les résultats indiquent des

taux d’huile sur régime variant entre 23 et 30 %.

B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT

1. Suivi et protection phytosanitaires des géniteurs de la production de semences de palmier

à huile à La Mé et à Dabou.

2. Suivi et protection phytosanitaires des parcelles de production de palmier à huile à La

Mé et Divo: Pépinière, Jeunes Cultures, Plantations en Rapport.

3. Suivi sanitaire du bloc génétique du troisième cycle à Ehania PALM-CI.

32

PROGRAMME FORÊT ET ENVIRONNEMENT

A. ACTIVITES DE RECHERCHE

I. AMELIORATION DES PRODUCTIONS FORESTIERES

I.1 Gestion des expérimentations de recherche forestière

I.1.1 Promouvoir les plantations en mélange pour sécuriser la production de bois d’œuvre et le maintien des services écosystémiques en Côte d’Ivoire

Les travaux se déroulent dans le cadre du projet ForestInov qui est coordonné par le CIRAD.

Le CNRA, la SODEFOR, l’INP-HB et l’Université Péléforo Gon Coulibaly participent aux

activités de ce projet. L’objectif général est la promotion des itinéraires techniques maximi-

sant la productivité et les services écosystémiques dans les plantations en mélange.

Les activités du projet ont démarré avec l’installation du démonstrateur dans la forêt classé

de La Téné (Oumé). Une mission a été réalisée sur le site CNRA de Lataha (Korhogo).L’état

sanitaire de 5817 individus a été enregistré. Les données ont été géo-référencées dans un

système d’information géographique.

Le calcul des taux de survie et des taux de croissance par espèce permet de classer les

espèces en fonction de leur potentiel pour la foresterie dédiée. Ainsi les espèces les plus

intéressantes pour la foresterie de plantations dédiées sont : Khaya senegalesis, Pterocar-

pus erinaceus, Anogeissu leicarpus, Terminaia glaucescens, Afzelia africaca, Prosopis afri-

cana, cassia siebierania.

II. MISE AU POINT DE TECHNIQUES D’AGROFORESTERIE

II.1 Etude des associations arbres/cultures

II.1.1 Apporter un appui au Projet Gestion Durable des Terres

L’action est un appui (consultance) aux activités du projet de Gestion Durable des Terres

(GDT) portant sur les pratiques agricoles et d’agroforesterie pour la gestion durable des

terres en Côte d’Ivoire.

Les pratiques locales de GDT et d’Agroforesterie, les attentes des populations et les atouts

des 3 régions concernées par le projet ont été collectées. Toutes ces données et les rap-

ports produits devront aboutir à la soumission d’un projet national de «Gestion durable des

33

terres et agroforesterie», en cours d’élaboration par le Ministère de l’Environnement et du

Développement Durable.

III. VALORISATION DES PRODUITS FORESTIERS NON LIGNEUX

III.1. Domestication des espèces alimentaires et fourragères forestières

III.1.1 Poursuivre la mise au point de techniques de production en pépinière de

Garcinia kola

Le renouvèlement de l’essai de comportement et de densités de Garcinia kola a été réalisé

à partir de plants utilisés qui sont issus de sauvageons élevés en pépinière à la Station de

Recherche Technologique. Le premier dispositif installé il y a 4 ans n’a pas connu de succès

pour des raisons de difficulté de suivi à Anguédédou.

IV. TECHNOLOGIE DU BOIS

IV.1 Détermination des caractéristiques technologiques des essences forestières et agricoles

Des échanges ont eu lieu avec la société ‘‘Wood ivoire’’ pour la valorisation en bois d’œuvre

du cedrela, des pins tropicaux et des eucalyptus. Des échanges ont, également, eu lieu

avec la société de transformation du bois ‘‘Gomale’’ pour la réhabilitation et la valorisation

de l’atelier de menuiserie du CNRA. Ces échanges ont abouti à la rédaction d’une conven-

tion et d’un projet d’intérêt commun pour rechercher le financement de sa mise en œuvre.

IV. ENVIRONNEMENT

IV.1 Etude des interactions climat-forêt-sol

IV.1.1 Evaluer la séquestration du carbone par une plantation d’hévéa

Tous clones confondus, le système racinaire des clones étudiés représente de 16 à 29 %

du carbone total séquestré par l’arbre en fonction de son degré de maturité. Le réservoir ou

compartiment de carbone le plus important, tous clones confondus, est constitué par le tronc

et les branches de l’arbre avec des proportions variant de 70 à 91 % selon l’âge et le clone.

Les feuilles constituent le second réservoir de biomasse et de carbone de l’arbre, dans des

34

proportions variant de 17 % pour les clones en phase immature à 2 % en fin de vie écono-

mique. Les racines constituent le reste du réservoir et varie de 17 % (phase immature) à 8

% pour les peuplements de plus de 25 ans.

Le clone PB 217 séquestre le plus de carbone/ha (11 tC/ha pour la phase immature) suivi

des clones de la série IRCA. Le clone GT1 séquestre le moins de carbone par ha. La capa-

cité maximale de séquestration des clones intervient vers la fin de la seconde phase de

production entre 15 et 25 ans. Après 25 ans, le clone GT1 ne stocke plus de carbone par

contre le PB 217 continue de stocker jusqu’à 35 ans.

Au vu des résultats partiels obtenus, il apparait que les peuplements d’hévéa séquestrent

le carbone atmosphérique de manière comparable aux essences forestières natives ou exo-

tiques utilisées dans les reboisements telles que le Fraké, le Framiré, le Teck, le Gmelina,

le Cedrela, ou les systèmes agroforestiers tels que les Acacia sp, les Albizia sp et les Leu-

ceanae sp.

B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT

1. Ateliers et réunions techniques

1.1 Atelier national de présentation de la Stratégie nationale de réhabilitation et d’extension

des forêts en Côte d’Ivoire, Auditorium de la Primature;

1.2 Atelier national pour l’élaboration de feuilles de route pour le développement de l’agro-

foresterie dans les filières hévéa, palmier à huile, anacarde et coton, Grand-Bassam ;

1.3 Atelier de restitution de la participation de la Côte d’Ivoire à la COP24, Primature ;

1.4 Atelier de la validation du rapport sur la stratégie de conservation des espèces mena-

cées et de lutte contre les plantes envahissantes, Institut Botanique AKE-ASSI (IBAAN)

à Andokoi à Abidjan ;

1.5 Atelier d’élaboration participative du plan de travail et Budget annuel 2019 du projet

Gestion Durable des Terres (GDT), hôtel Attoungblan, Yamoussoukro;

1.6 Séminaire de validation du cadre institutionnel et des priorités nationales d’investisse-

ment du fond vert pour le climat en Côte d’Ivoire, Abidjan, Hôtel Belle-Côte ;

1.7 Atelier d’information des organisations de la société civile et les communautés locales

sur les changements climatiques en Côte d’Ivoire, CERAO (2 plateaux) Abidjan. AMIS-

TAD/ PACJA/ FOREST CARBON partnership ;

1.8 Atelier de présentation et de validation du guide d’Agroforesterie en lien avec les cul-

tures vivrières, CRRAE-UMOA, Plateau;

1.9 Atelier de restitution des projets de la filière hévéa, Grand-Bassam.

35

PROGRAMME BIOTECHNOLOGIES

A. ACTIVITES DE RECHERCHE

I. DÉVELOPPEMENT DES CONNAISSANCES DE BASE

I.1 Développement des outils moléculaires de la sélection pour la résistance au stress hydrique

I.1.1 Identifier les marqueurs biochimiques et moléculaires de tolérance au déficit hydrique chez l’hévéa

L’objectif spécifique de l’étude est de déterminer les conditions d’adaptation de l’hévéa à la

sècheresse en milieu réel.

Les résultats ont montré un taux de mortalité de 20 % plus élevé que celui du témoin, dans

le premier essai d’adaptation de l’hévéa à la sécheresse mis en place à Kani, après les

premiers remplacements de plants morts. Pour la mise en place de l’essai de Dimbokro,

2 358 plants greffés réussis ont été produits et entretenus.

I.1.2 Identifier les marqueurs biochimiques et moléculaires de tolérance au déficit hydrique chez l’igname

Les paramètres biochimiques ont été évalués pendant la période du stress hydrique chez

les variétés d’igname 12 Comcomséné et Lopka J.

La variété Lopka J a montré une concentration moyenne en sucres solubles des feuilles

légèrement plus élevée que la variété 12 Comcomséné. Cette concentration a diminué lé-

gèrement avec l’augmentation du déficit hydrique chez les deux variétés.

La concentration en proline des feuilles des vitroplants a varié selon le régime hydrique et

selon la variété. Ainsi, elle a augmenté légèrement avec l’augmentation du déficit hydrique

chez les deux variétés.

En condition de déficit hydrique, la concentration en protéines des feuilles des vitroplants a

varié chez les deux variétés d’igname. Elle a augmenté légèrement avec la hausse du déficit

hydrique chez les vitroplants de la variété 12 Comcomséné alors qu’elle a diminué légère-

ment chez les vitroplants de la variété Lokpa J.

36

I.2. Développement d’outils moléculaires de sélection précoce pour la résistance aux maladies

I.2.1 Rechercher des gènes impliqués dans la résistance des cacaoyers au swollen shoot

L’action vise à conduire une étude d’association génétique pour identifier les gènes de

résistance au swollen shoot.

Un premier dispositif composé de deux blocs a été mis en place sous une ombrière à Boua-

flé. Au total 837 plants issus de 31 fèves par cabosse ont été obtenus. Les observations des

symptômes sont en cours.

I.2.2. Identifier les marqueurs de gènes de résistance à l’anthracnose chez l’igname

L’objectif général de l’étude est de déterminer la source de la résistance partielle à l’an-

thracnose chez l’igname et les marqueurs de gènes qui y sont associés, en vue de déve-

lopper des outils moléculaires pour assister les programmes d’amélioration génétique.

La sévérité de l’anthracnose sur le plant a été plus élevée à Bouaké qu’à Gagnoa. Cette

situation se trouve inversée lorsqu’il s’agit du nombre de plants infectés et de l’incidence.

Pour ce qui concerne le séquençage, 10 606 marqueurs SNP ont été générés pour couvrir

l’ensemble du génome de D. alata. La matrice de données est disponible pour les analyses

subséquentes.

II. GESTION DURABLE DES RESSOURCES GÉNÉTIQUES

II.1 Caractérisation moléculaire des ressources génétiques

II.1.1 Caractériser au plan moléculaire des ressources génétiques de caféier

L’objectif de cette action est de caractériser, au plan moléculaire, la population parentale

des caféiers Robusta.

Les relations génétiques entre les 66 génotypes de caféier Canephora ont été établies.

Ainsi, une variation très hautement significative a été observée au sein et entre les cinq

populations de caféier. La variance moléculaire estimée dans l'ensemble des 66 génotypes

de caféier Canephora a été très forte. Ainsi 54 % de la variance génétique totale a été

imputable aux différences entre les populations de caféier, alors que 46% de la variation

totale a été attribué au sein des populations. Une différenciation très importante a été ob-

servée entre les sous-groupes de caféiers congolais et le groupe des caféiers guinéens.

37

Toutefois, au sein du groupe congolais, une différenciation modérée a été révélée entre les

populations des différents sous-groupes B, C-Ind et SG2. La population SG1, quant à elle,

s’est nettement différenciée des populations des autres sous-groupes du groupe congolais.

III. UTILISATION DES OUTILS MOLECULAIRES EN PRODUCTION AGRICOLE

III.1 Sélection génomique et assistée par marqueurs moléculaires

III.1.1 Suivre les flux de pollens au cours des brassages intra population en condition isolée chez le caféier

L’objectif de l’étude est d’améliorer la précision des facteurs génétiques au cours de la sé-

lection récurrente réciproque, à travers une compréhension des facteurs influençant les bra-

sages des populations en condition isolée chez le caféier.

Les données sont en cours d’analyses pour affecter les parents à chaque descendant.

III.4 Diagnostic et caractérisation moléculaire des pathogènes

III.4.1 Cribler des variétés de riz pour la résistance à la panachure jaune du riz

L’objectif spécifique de l’action est d’identifier des lignés tolérantes ou résistantes au RYMV.

Le taux de germination des accessions s’étant avéré très faible, de nouvelles semences

avec un bon taux de germination ont été acquises auprès du programme Riz du CNRA. Un

nouvel essai a été lancé avec 115 génotypes. Les observations après l’inoculation sont en

cours de traitement.

III.4.2 Développer des amorces spécifiques pour la détection LAMP des virus du swollen shoot du cacaoyer

L’objectif est de contribuer à la détection précoce du virus de la maladie du Swollen shoot

du cacaoyer (CSSV).

Plusieurs échantillons de jeunes feuilles de cacao virosées ont été collectés dans la

vitrothèque de Bouaflé. La collecte a concerné les feuilles de cacao symptomatiques de

tous les pathotypes CSSV (B, D, E, F et S) archivés. Les feuilles ont été conservées au

laboratoire. Par ailleurs, un corpus de 40 séquences de génome CSSV collectées dans la

base de données en ligne NCBIA a été mis en place et quelques jeux d'amorces LAMP

basés sur la région génomique MP/CP (N-terminal de ORF3) ont été développés. En outre,

une amorce LAMP a été développée.

38

III.5 Etude épidémiologique

III.5.1 Poursuivre l’évaluation du pouvoir pathogène des isolats du RYMV chez le riz

L’action vise à compléter et finaliser le travail concernant les études de phylodynamique du

RYMV, avec un pan initié sur la comparaison du succès épidémiologique contrasté des

souches S2 et S3 de RYMV.

Les calculs préliminaires ont permis de confirmer l’existence d’un signal temporel dans la

base de données et l’absence de recombinaison entre toutes les séquences utilisées ;

confirmant ainsi que le corpus de 445 CP mis en place est donc fiable pour la suite des

analyses à faire.

A partir de ce corpus de 445 CP, la vitesse d’évolution de la CP a pu être estimée et la

dispersion spatio-temporelle du RYMV en Afrique de l’Ouest et Centrale a été reconstruite.

Ainsi, les isolats de la souche S3 sont caractérisés par un taux de dispersion et un coefficient

de diffusion plus faible que les isolats de la souche S2 ; ce qui se traduit par une migration

du front de propagation plus lente de la souche S3.

La quantité des isolats S2 et S3 inoculés sur plante sensible après 14 jours ne présente pas

de différence significative. Les 2 souches se multiplient sensiblement de la même façon en

inoculation simple. Les résultats partiels des séquençages présentés, à 28 jours et à 2 mois

après inoculation ont confirmé cette tendance.

III.5.2 Produire des boutures saines de manioc, pour améliorer la productivité du manioc en Côte d'Ivoire

Les plants de manioc issus des boutures des 21 variétés reçues de la collection de Bouaké

et mises en terre ont tous été positifs après amplification PCR. Parmi ces 21 variétés, les

vitroplants issus de culture de méristèmes de 5 d’entre elles se sont avérés assainis. Les

tests de détection de virus dans les vitroplants issus de culture de méristème des 16 variétés

restantes est en attente.

IV. UTILISATION DE LA CULTURE IN VITRO EN PRODUCTION AGRICOLE

IV.1 Tests de production en masse de vitro plants

IV.1.1 Poursuivre l’optimisation de l’embryogenèse somatique chez le cacaoyer

Les travaux menés dans le cadre de l’action visent à induire et développer des embryons

somatiques chez les différents génotypes de cacaoyer. Ils visent, également, à déterminer

39

les concentrations de phytohormones, de sels minéraux les plus adaptés pour induire les

cals embryogéniques et à évaluer leur réponse sur le développement des embryons soma-

tiques produits chez les différents génotypes étudiés.

Des résultats obtenus, on peut retenir que seuls les explants pétales ont induit des em-

bryons somatiques. On peut retenir, également, que parmi les auxines testées, la concen-

tration P3 de 2, 4,5-T a exprimé le meilleur pourcentage de cals embryogènes des géno-

types étudiés. Le 2, 4,5-T est la meilleure des phytohormones des génotypes étudiés car

ayant induit plus de cals embryogène que les autres. En outre, concernant les sources de

carbone testées, la concentration SC2 de glucose a exprimé le meilleur pourcentage de cals

embryogène. D’une manière générale, le glucose est la meilleure source de carbone parce

qu’il a induit plus de cals embryogènes que les autres sources de carbone chez tous les

génotypes étudiés. Enfin, parmi les sels minéraux testés, la concentration K2 de K2S04 et

M3 de MgSO4 ont exprimé les meilleurs pourcentages de cals embryogènes.

IV.2 Assainissement du matériel végétal

IV.2.1 Poursuivre l’assainissement in vitro chez le manioc

Les objectifs visés : produire en grande quantité des vitroplants assainis de manioc, puis les

transférer en serre d’acclimatation et enfin constituer des parcs à boutures à partir des vitro-

plants acclimatés et mettre le matériel végétal à la disposition des producteurs.

Le nombre des vitroplants assainis et multiplié a été de 9 440. Ce nombre a varié selon les

variétés. La variété Tme 7T arrive en tête avec 1 880 vitroplants. Le nombre de vitroplants

a varié entre 1 390 et 1 830 chez les variétés Bocou 2, Bocou 5, Bocou 6 et Yacé.

IV.3 Conservation des ressources génétiques

IV.3.1 Conserver in vitro des variétés de canne à sucre

Au total, 2 700 vitroplants de canne à sucre sont en conservation in vitro à partir de 4 varié-

tés. Parmi elles, la variété BT8716419 a exprimé un nombre relativement plus élevé de

vitroplants. En outre, le taux de prolifération de plantules issus de la mise en culture d’ex-

plants est demeuré très élevé. En effet, le taux moyen de multiplication est d’environ une

dizaine de pousses.

40

IV.3.2 Poursuivre la conservation in vitro des accessions de la collection d’ananas

Il s’agit, à l’issue des travaux, de mettre en collection dans la vitrothèque du CNRA les

différentes variétés d’ananas disponibles, au plan national et venant d’autres collections.

Le nombre de vitroplants de variétés d’ananas fait apparaître un total d’environ 5 570 vitro-

plants répartis dans 18 variétés. Le nombre de vitroplants par variété a été variable, mais

relativement plus élevé chez les variétés hybrides H4 et MD 2 qui ont fait l’objet de plus de

multiplication comparé aux autres.

B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT

Aucune activité de transfert de technologies et d’appui au développement n’a été menée.

41

PROGRAMME CONSERVATION ET TRANSFORMATION

DES PRODUITS AGRICOLES

A. ACTIVITES DE RECHERCHE

I. QUALITE DES PRODUITS AGRICOLES

I.1 Détermination des caractéristiques physico-chimiques, sensorielles et technologiques des produits agricoles

I.1.1 Évaluer la qualité technologique des hybrides et des clones haut producteurs de cacao en sélection

Au total 171 échantillons d’hybrides de la ‘’famille Mercédès’’ et de clones collectés à la

Station de Divo et chez des producteurs ont été analysés au Laboratoire. Les analyses ont

porté sur la détermination du pourcentage d'humidité, le nombre de grains et le test de

coupe des échantillons.

L'analyse des résultats des tests de coupe a révélé un niveau de fermentation insuffisant

des clones. Il existe également une variation de la teneur en eau des échantillons lorsqu'ils

ont été séchés dans les mêmes conditions. Sur 41 échantillons, seulement 14 présentent

un niveau de fermentation acceptable variant entre 65 et 75% de fèves bien fermentées.

L'humidité est comprise entre 6,6 et 8%. Les 27 autres échantillons montrent un niveau de

fèves bien fermentées inférieur à 65%.

Parallèlement, les tests de dégustation de la liqueur de cacao, révèlent une bonne appré-

ciation de l'intensité du cacao par la majorité des panélistes. Cependant, une mise à niveau

dans la perception des saveurs de base est nécessaire.

Globalement, les résultats obtenus laissent apparaitre un niveau moyen d’adoption des

bonnes pratiques post-récoltes. Un effort doit être fait au niveau des producteurs. Cela

passe par le renforcement de leur capacité à travers de fréquentes rencontres ponctuées

de démonstrations et de sensibilisation à l’adoption des bonnes pratiques post-récoltes.

I.1.2 Etudier les propriétés physiques et technologiques de variétés de riz

Les travaux consistent en une étude comparative des propriétés physiques et technolo-

giques de quelques variétés de riz mis au point par le CNRA et des variétés de riz importées

et commercialisées en Côte d’Ivoire. Les travaux sont en cours d’exécution.

42

II. TRANSFORMATION DES PRODUITS AGRICOLES

II.1 Mise au point de technologies de transformation des produits et sous-produits vivriers

II.1.1 Réaliser l’étude d’adoption des nouvelles variétés de manioc

Afin de connaitre le niveau d’adoption des variétés améliorées de manioc mises au point

par le CNRA, des enquêtes menées par Focus Groups ont été réalisées dans six zones :

Bouaké, Bonoua, Bingerville, Dabou, Adzopé et Man.

Il ressort de cette étude que les variétés améliorées de manioc introduites ont été acceptées

et adoptées dans les zones du Centre (Bouaké) et Ouest (Man). Elles rencontrent des diffi-

cultés d’acceptation et d’adoption dans les zones du Sud (Dabou, Bingerville et Bonoua) et

Sud-Est (Adzopé) où les variétés anciennes sont plus prisées.

Dans les zones où les nouvelles variétés ont connu un faible niveau d’adoption, il a été

constaté que les producteurs s’érigent en fournisseurs de boutures et procèdent à de mul-

tiples recepages avant la récolte des tubercules. Cette pratique impacte négativement les

propriétés physico-chimiques et technologiques des nouvelles variétés.

Il est d’urgente nécessité de mener des campagnes d’information et de sensibilisation au-

près des acteurs de la filière manioc pour une meilleure adoption et exploitation des nou-

velles variétés mises au point par le CNRA.

II.1.2 Déterminer les caractères hédoniques de différents attiéké

Les travaux ont été réalisés dans le cadre d’un projet de l’IITA. Ils consistent en la mesure

de la rétention du Beta carotène dans l’attiéké obtenu après transformation de trois variétés

bio-fortifiées (Bocou 2, I083774 et I090006) et d’une variété locale (Yacé) de manioc en

attiéké. Les caractères hédoniques (couleur, odeur, granulométrie, gout) des différents at-

tiékés ont été déterminés.

L’analyse des données indique que l’appréciation des différents attiékés n’est pas liée à une

seule variable, mais à la conjugaison des variables (couleur, odeur ou goût). En conclusion

de l’étude, il faut retenir que les variétés bio-fortifiées présentent, en plus d’une valeur nu-

tritionnelle améliorée, des attributs hédoniques intéressantes pour les valoriser.

43

II.1.3 Déterminer les aptitudes à la transformation du manioc, de l’gname, de la banane plantain et de la patate douce

Les travaux de recherche sont conduits dans le cadre du projet RTBFoods. Le programme

CTPA couvre les composantes sur le manioc, l’igname, le plantain et la patate douce pour,

respectivement l’attiéké, le foutou d’igname, l’alloco et les frites.

Les enquêtes de terrain ont été conduites à Abidjan, Bingerville, Dabou, Yamoussoukro et

Bouaké. Ceci a permis de mettre en évidence les descripteurs les plus pertinents préférés

et non préférés qui caractérisent les variétés de manioc et les différents types d’attiékés en

Côte d’Ivoire. Les données brutes sont en cours de traitement.

Concernant l’attiéké, dix variétés ont été utilisées : 9 nouvelles et une traditionnelle. Des

tests d’acceptabilité ont été conduits. La variété Yavo a été classée 1ère pour sa bonne

cuisson et sa faible teneur en fibre. La variété I090091 a été la moins préférée pour la taille

de ces grains, son aigreur et sa consistance. Parmi les variétés bio-fortifiées, l’attiéké de

Bocou2 a été la plus appréciée pour son arôme et son goût légèrement sucré.

Les travaux ont, égalment, permis de déterminer certaines caractéristiques physiques et

sensorielles de l’alloco. Bien que les activités soient toujours en cours, les résultats prélimi-

naires ont été satisfaisants.

Les résultats obtenus des tests hédoniques et descriptifs pourraient ainsi guider les sélec-

tionneurs dans les modifications physiologiques et génétiques afin d’améliorer les variétés

à venir pour la grande satisfaction des producteurs, transformateurs et consommateurs.

B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT

1. Ateliers, séminaires et réunions techniques

1.1 Atelier de réflexion sur la redynamisation et l’élaboration du plan d’actions du réseau

du milieu académique et de la recherche pour la nutrition, Grand Bassam;

1.2 Deuxième journée scientifique de l’ASCAD, Hôtel Palm Club d’Abidjan. Thème ; Sécu-

rité sanitaire des aliments en Côte d’Ivoire;

1.3 Participation à la 2ème édition des AGRIEDAYS 2019 (Thème : Sécurité alimentaire et

protection de l’environnement), Bibliothèque Nationale Abidjan ;

1.4 Participation à la l’atelier de formation à la méthodologie de la recherche et aux tech-

niques de suivi-évaluation de projets ;

1.5 Participation à la l’Atelier de formation des chercheurs a la préparation des projets

éligibles aux fonds compétitifs (Direction Générale du CNRA) ;

1.6 Participation au colloque «Entreprendre contre la malnutrition» .SARA 2019 ;

44

2. Formation et expertises

2.1 Formation de groupements professionnels aux techniques de valorisation des

variétés de manioc mises au point par le CNRA ;

2.2 Apport d’expertise à CODINORM pour l’analyse d’avant-projets de normes ;

2.3 Formation des techniciens spécialisés de l’ANADER à la post- récolte du café ;

ANADER Gagnoa ;

2.4 Contribution à l’analyse de deux avant-projets de Normes Ivoiriennes (APNI) res-

pectivement sur les spécifications du cacao en poudre, le chocolat et les produits

à base de chocolat;

2.5 Appui à la formation pour l’aptitude à la transformation des nouvelles variétés de

manioc à chaires colorées en attiéké, placali, foutou et gari par les coopératives

de femmes et conduite de test de dégustation. Didiervi (Molonoublé) et Tiébissou

(N’Gattadolikro) (Opoyou et Dédremou) dans la région de Dabou ;

2.6 Contribution à la mise en place d’une plateforme (USOCOVIES-Sud Comoé) pour

les transformatrices du manioc et la culture des vivriers en Côte d’Ivoire ;

2.7 Accompagnement dans la mise en œuvre de la stratégie de développement de la

Région du Sud Comoé: Organisation des coopératives et associations pour la redy-

namisation des activités d’autonomisation des femmes au niveau de la transformation

des vivriers.

45

PROGRAMME COTON

A. ACTIVITES DE RECHERCHE

I. AMELIORATION GENETIQUE

I.1 Conservation et gestion des ressources génétiques

I.1.1 Gérer les ressources génétiques de la banque de gènes

Le pouvoir germinatif de 174 génotypes a été amélioré, passant de 72 % de taux de germi-

nation à la sortie de la chambre froide à 98 % en fin d’année. L’égrenage, le délintage et le

traitement des graines se sont poursuivis en vue de la remise des génotypes en chambre

froide. Un incendie survenu la nuit du 7 juillet 2019 a, malheureusement, ravagé le labora-

toire de génétique et détruit tout le matériel végétal.

I.2 Création de la variabilité génétique

I.2.1 Réaliser de nouvelles hybridations

Trois variétés de cotonnier ont été introduites d’Inde en 2017. Il s’agit des variétés dénom-

mées Brahma 1, Brahma 2 et Brahma 3. L’évaluation agro-morphologique réalisée en milieu

confiné (serre) en 2018 a permis de dresser les avantages du matériel indien, à savoir la

pilosité foliaire forte, le nombre de capsules élevé (+2 capsules), le nombre de branches

fructifères élevées, la production de coton graine plus élevée et la fibre de couleur plus

blanche et brillante. Ce matériel est désavantagé en rendement à l’égrenage (35,28 %

contre 37 % à 44 %) et en longueur de la fibre (30,54 mm contre 32,38 mm).

I.2.2 Améliorer le potentiel de rendement et la résistance naturelle des variétés de coton par la sélection classique

Douze croisements réalisés en 2017 entre les variétés Brahma 1, Brahma 2 et Brahma 3

et les variétés locales GL 7, X 442, Y 331 et Y 301 A ont permis de créer 12 hybrides F1 qui

ont été autofécondés sous serre pendant l’intercampagne en 2018. 133 hybrides F2 pro-

metteurs furent retenus sur un total de 3 200 individus évalués sur Station coton en 2019.

L’incendie survenu la nuit du 7 juillet 2019 a, malheureusement, ravagé le laboratoire de

génétique et détruit tous les hybrides. De nouveaux croisements ont été repris en aôut 2019.

46

I.3 Sélection de variétés de cotonnier performantes et résistantes à la fusariose

I.3.1 Poursuivre la stabilisation/amélioration des nouveaux hybrides développés par rapport à la fusariose

Dix lignées F3 performantes issues de croisements réalisés en 2017 entre des variétés lo-

cales et des géniteurs étrangers de résistance au Fusarium ont été retenues en 2019 sur

un total de 100 individus. Ces lignées qui devaient être suivies en populations (sélection

généalogique) ont été perdues dans l’incendie survenu du 7 juillet.

I.3.2 Evaluer au plan agro-morpho-technologique les lignées de cotonnier en phase finale de sélection

Trois lignées en fin de sélection (F12) réalisant plus de 2 tonnes/ha avec une longueur de

fibre comprise entre 29,5 mm et 30 mm ont fait l’objet d’un test variétal à la Station coton et

sur les postes d’observation (PO) de Korhogo, de Boundiali et de Séguela pour la seconde

année consécutive. Les résultats sont présentés au paragraphe I.5.

I.4 Sélection en station de variétés de cotonnier performantes à forte pilosité foliaire pour lutter contre la virescence florale

I.4.1 Poursuivre la stabilisation/amélioration des nouveaux hybrides développés par rapport à la virescence

Neuf lignées F3 performantes issues de croisements réalisés en 2017 entre des variétés

locales et des géniteurs à forte pilosité foliaire, ont été retenues en 2019 sur un total de 64

individus. Ces lignées qui étaient suivies en populations (sélection généalogique) ont été

perdues dans l’incendie survenu du 7 juillet 2019.

I.4.2 Evaluer au plan agro-morpho-technologique des lignées de cotonnier en phase finale de sélection

Quatre lignées en fin de sélection (F12) et à bonne pilosité folaire réalisant plus de 2

tonnes/ha avec une longueur de fibre comprise entre 29,5 mm et 30 mm avaient participé

au test variétal ci-dessus évoqué, à la Station coton et sur les postes d’observation (PO) de

Korhogo, Boundiali et de séguela. Les résultats sont présentés au paragraphe I.5.

I.5 Etude de l’adaptation des nouvelles variétés de cotonnier performantes et tolé- rantes aux ravageurs et maladies aux différentes conditions agro-écologiques ivoiriennes

47

I.5.1 Evaluer au plan agro-morpho-technologique des lignées de cotonnier en phase finale de sélection

Au cours de la campagne 2019-2020, 7 lignées en fin de sélection et une variété introduite

d’origine chinoise ont été évaluées sur la Station coton et au niveau des PO de Séguéla, de

Boundiali et de Korhogo. Ce sont les lignées P12, P16, P 68, P74, P123, P126 et P128.

Les variétés témoin utilisées sont les variétés Gouassou F1 et Sicama V1. Quatre groupes

de variétés ou lignées ont été définis et les variables les distinguant ont été identifiées.

Le groupe 1 est constitué des lignées peu précoces P 28, P 68, P74 et P12. Ce groupe se

caractérise par une apparition de la 1ère fleur tardive, une ouverture plus tardive de la 1ère

capsule et une précocité de récolte moindre. Cependant la pilosité foliaire est bonne, le taux

de shedding des capsules en P1 plus faible, une taille de plant moyenne et une faible pré-

sence de jassides sur les plants de cotonniers.

Le groupe 2, composé de la variété chinoise se caractérise par une précocité d’ouverture

de récolte élevée, les plants de taille plus élevé et portant plus de capsules en P1, des délais

d’apparition de la 1ère fleur et d’ouverture de la 1ère capsule plus courts. Cette variété

étrangère a des feuilles presque glabres qui ont favorisé d’importantes attaques de

jassides.

Le groupe 3 renferme la variété Gouassou F1, les lignées P 126, P 123 et P 16. Elles se

caractérisent par un rendement en coton graine et un nombre de branches fructifères très

élevés. Les individus de ce groupe donnent moins de branches végétatives et présentent

aussi moins de traces d’attaques d’acariens.

Le groupe 4 qui est composé de la variété Sicama V1 présente une faible production, un

nombre de branches végétatives et un niveau d’attaques d’acariens assez élevés.

En résumé, certaines lignées en fin de sélection présentent des avantages par rapport aux

variétés vulgarisées. Ces progrès portent sur la précocité, le potentiel de production de

coton graine et une tolérance aux ravageurs. Il s’agit des lignées P 16, P 123 et P 126.

I.5.2 Evaluer le comportement agronomique et les caractéristiques technologiques des variétés de cotonnier issues des pays membres du PR-PICA

Dix variétés de cotonnier ont été introduites à partir des pays participant au Projet régional

du PR-PICA. Un essai variétal commun dénommé « essai collaboratif » a été mis en place

au niveau de chaque pays. En Côte d’Ivoire, les variétés NTA 88-6, NTA L 88, NTA E 152

(Mali), FK 64, FK 140 (Burkina Faso), A 24 et A 26 (Tchad) , P 625.1 et P 746.1 (Benin) et

STAM 129 A (Togo) ont été évaluées aux côtés des variétés ivoiriennes X 442 A et W 766

48

A. Les essais ont été conduits en 2019 pour la séconde année consécutive à Bouaké et sur

les PO de Séguéla, de Boundiali et de Korhogo.

Au niveau de la précocité, les variétés tchadiennes A 24 et A 26 se sont montrées plus

précoces avec 55,62 % de taux d’ouverture des capsules. Relativement au rendement en

coton graine, les variétés A 24, W 766-A, NTA L88, FK 140 et NTA E 152 se sont montrées

plus productives avec un rendement moyen de 3,06 tonnes/ha. Il a été observé moins d’in-

festations chez les variétés NTA 88-6, A 24, NTA L88, FK 64, FK 140, NTA E 152, P 625-1

et STAM 129A.

II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE

II.1 Mise au point de stratégie de gestion de la fertilité des sols dans les systèmes de production à base de coton

II.1.1 Etudier l’effet de nouvelles formules d’engrais sur la nutrition minérale des cotonniers

II.1.1.1 Etude de l’efficacité agronomique du biostimulant OVALIS Rhizofertil en culture cotonnière de Côte d’Ivoire

La fertilisation minérale du cotonnier combinant la fumure minérale vulgarisée et le biosti-

mulant OVALIS RHIZOFERTIL permet d’augmenter le rendement en coton graine. Cette

augmentation est de 90 kg/ha de coton graine. Ces résultats confirment ceux obtenus au

cours de la campagne passée. L’analyse des sols sous les différentes modalités pourrait

expliquer davantage la réponse du coton à l’apport du biostimulant OVALIS et permettre

d’ajuster les doses afin d’obtenir un gain substantiel au niveau du rendement en coton

graine.

II.1.1.2 Etude de l’efficacité agronomique du biostimulant « Véritas » en culture cotonnière de Côte d’Ivoire

La fertilisation minérale du cotonnier combinant le régulateur de croissance (PIX) et le Bios-

timulant Véritas permet d’augmenter le rendement en coton graine. Ce rendement passe de

90 à 121 kg/ha de coton graine. Cette pratique semble avoir un impact plus marqué que

lorsque les apports du régulateur de croissance et du biostimulant sont fractionnés.

I.1.2 Etudier les modalités d’utilisation du compost ou du fumier en complément de l’engrais minéral en culture cotonnière

Les données de l’essai portant sur l’efficacité de l’apport de la fumure organique en poquet

ont été collectées. Elles sont en cours d’analyse.

49

III. DEFENSE DES CULTURES

MALHERBOLOGIE

III.1 Contrôle des infestations des adventices en culture cotonnière

III.1.1 Maitriser l’enherbement par les légumineuses Arachis pintoi et Arachis hypogea

Arachis pintoi qui n’a pas eu une couverture totale du sol et Arachis hypogea, dont le déve-

loppement a été perturbé par les rongeurs, n’ont pas eu d’effet significatif sur l’enherbement

des parcelles et le rendement du coton.

III.2 Maîtrise des mauvaises herbes par des méthodes agronomiques

III.2.1 Maîtriser les mauvaises herbes par des rotations culturales

Pendant la première année de culture, l’enherbement est bien maîtrisé dans les parcelles

de riz et de maïs où on mesure environ 6 kg de biomasse de mauvaises herbes par parcelle

cultivée contre 10 kg dans les parcelles d’arachide et 17 kg dans celles de coton à 83 jours

après la levée.

III.2.2 Etudier l’effet de la double ligne de semis sur l’enherbement et sur la production de coton graine

La double ligne de semis réduit de 36,2 % la biomasse des mauvaises herbes à 65 jours

après la levée (JAL) du coton. En culture cotonnière écimée à 65 JAL, la double ligne de

semis avec un écartement intérieur de 40 cm et des poquets à un plant espacés de 30 cm

permet d’avoir un rendement comparable statistiquement à celui du mode de semis vulga-

risé : 1983 contre 1911 kg/ha.

ENTOMOLOGIE

III.3 Surveillance parasitaire et phytosanitaire dans les zones cotonnières

III.3.1 Suivre les variations les variations des niveaux d’infestation des ravageurs

La surveillance parasitaire a été réalisée sur environ 400 parcelles en milieu paysan. Les

résultats sont présentés ci-après.

50

III.3.1.1 Suivi des niveaux moyens d’infestations parasitaires

Les niveaux moyens d’infestations ont été variables d’une zone à l’autre. Ces niveaux

moyens d’infestations ont connu une diminution par rapport aux campagnes agricoles pré-

cédentes : Helicoverpa armigera (0,06 larve/30 plants en 2019, contre 0,24 en 2018) ; Di-

paropsis watersi (0,02 larve/30 plants contre 0,12 en 2018); Earias spp (0,07 larve/30

plants, contre 0,15 en 2018) ; Thaumatotibia leucotreta (0,15 larve/100 capsules vertes,

contre 0,19 en 2018) ; Acarien Polyphagotarsonemus latus (0,10 plants attaqué/30, contre

0,16 en 2018); Jassides Jacobiella fascialis (3,67 plants attaqués/30, contre 5,59 en 2018) ;

Mouche blanche Bemisia tabaci (8,84 individus/30 plants, contre 28,3 en 2018).

Le niveau d’infestation de la chenille endocarpique Pectinophora gossypiella a connu une

légère augmentation : 0,18 larve/100 capsules vertes, contre 0,16 en 2018. Ce niveau reste

cependant inférieur à celui observé en 2017 (0,75 larves/100 capsules vertes).

III.3.1.2 Suivi des variations saisonnières des niveaux d’infestations

Les pics de pullulation des principales chenilles carpophases s’établissent comme suit : H.

armigera (premier pic en fin juillet-début août, deuxième pic (plus important) en mi-septembre); Ea-

rias spp (premier pic en mi-juillet, deuxième pic (moins important) en début août) ; leucotreta (un pic

en fin octobre-début novembre); J. fascialis et B. tabaci (augmentation régulière du niveau d’infes-

tation, de juillet jusqu’à la fin de la campagne).

III.3.1.3 Suivi des variations géographiques des niveaux d’infestations

Les localités situées à l’Est de la zone cotonnière ont subi les plus fortes pressions parasi-

taires : Niakara, Ouangolo, Diawala, Sordi, Bouaké, Kong, Tafiré, Korhogo. Sur la base des

données collectées depuis 2016, un nouveau découpage de la zone cotonnière a été fait.

Cette carte définit 4 zones homogènes contre 3 par le passé.

- Zone 1 : Jassides, H. armigera, Earias spp et H. derogata,

- Zone 2 : jassides, B. tabaci, P. gossypiella et T. leucotreta,

- Zone 3 : jassides, B. tabaci, H. armigera, Earias spp, D. watersi, P. gossypiella, T. leuco-

treta, Acariens,

- Zone 4 : P. gossypiella, T. leucotreta, Acariens, jassides, H. armigera et Earias spp.

III.3.2 Suivre les variations de l'incidence du parasitisme et de la performance du programme de protection phytosanitaire

L’étude a été conduite sur la Station de recherche de Bouaké et sur les Postes d’Observa-

tions.

51

III.3.2.1 Suivi des variations géographiques et annuelles des pertes de récolte imputables aux ravageurs

Les pertes de récoltes en l’absence de la protection se situent à 24,21 % (environ 23,45 %

en 2018).Les plus fortes pertes ont été enregistrées à Boundiali (55,8 %) et à Bouaké (44,6

%). Le plus faible niveau de pertes en l’absence de protection à été observé à Korhogo (1,8

%). Le niveau de pertes observé en 2019 en l’absence de protection se situe dans l’intervalle

observé depuis 2012, à savoir 23 à 31 %.

III.3.2.2 Suivi des variations géographiques et annuelles de l’efficacité du programme de protection vulgarisé

Le niveau moyen d’efficacité du programme de protection en milieu contrôlé a été de 89,23

%. Le plus faible niveau (76,9 %) a été observé à Séguéla. Le niveau d’efficacité du pro-

gramme en 2019-2020 est supérieur à celui observé en 2018 qui était d’environ 80,5 %. Il

faut noter que, depuis 2010, l’efficacité du programme varie de 80 à 90 % selon les années.

Les données collectées en milieu paysan sont en cours de traitement.

III.3.3 Conduire une opération pilote de relevés parasitaires par tablettes numériques

L’action vise à faciliter la collecte de données, le traitement et la diffusion des résultats sur

l’évolution des infestations. Une application a été développée et installée sur la tablette an-

droïde. Elle permet la collecte des données parasitaires et météorologiques et l’envoi de

ces données à la Recherche en temps réel pour leur traitement.

Dès la campagne agricole 2020-2021, l’opération sera initiée dans une trentaine de zones

pilotes, en collaboration avec les services R&D des sociétés cotonnières. Un serveur sera

acquis, pour le stockage des données. Un portail web sera créé, pour la diffusion en temps

réel des résultats.

III.3.4 Mettre au point des modèles de prévision des infestations larvaires à partir des captures des populations adultes des lépidoptères carpophages

Les travaux réalisés ont consisté, dans un premier temps, à comparer différents modèles

de pièges (Delta, Funnel et Local) et diffétentes charges de phéromone (Biosystème, IPM,

Trade Tec) pour la capture des adultes de Helicoverpa armigera, Earias insulana, Thauma-

totibia leucotreta et Pectinophora gossypiella. Ensuite, les populations adultes et les infes-

tations larvaires de chaque espèce ont été suivies au cours de la même période pour déter-

miner les corrélations entre ces facteurs.

Helicoverpa armigera

Le piège local fait à partir d’une bouteille d’eau minérale s’est montré le plus efficace en

capturant plus de papillons. Au niveau des phéromones, la charge Trade Tech Helicoverpa

52

armigera a été la plus attractive. Ainsi, le dispositif « Piège local + phéromone Trade Tec

Helico » est mieux indiqué pour cet insecte. Les données sur la relation entre les captures

et les infestations larvaires sont en cours de traitement.

Pectinophora gossypiella

Le piège local s’est montré le plus efficace en capturant plus de papillons. Au niveau des

phéromones, la charge Biosystème Pectinophora gossypiella a attiré plus de papillons.

Ainsi, le dispositif « Piège local + phéromone Biosystème Pectino » serait mieux indiqué

pour cet insecte.

Thaumatotibia leucotreta

Le piège local s’est montré efficace dans la capture. Au niveau des phéromones, la charge

Biosystème Thaumatotibia leucotreta a été plus attractive. Ainsi, le dispositif « Piège local

+ phéromone Biosystème Thaumato » serait mieux indiqué pour cet insecte.

III.4 Surveillance de la perte de sensibilité aux insecticides chez les ravageurs du cotonnier

III.4.1 Suivre la perte de sensibilité aux principaux produits insecticides utilisés dans les zones cotonnières chez les chenilles carpophages

Un test toxicologique a été réalisé avec la deltaméthrine sur Helicoverpa armigera. La va-

leur de 2019 (1,93 µg/g larve) représente environ 96 fois la DL50 de référence (1988). Ce

résultat confirme l’existence de la résistance.

III.4.2 Suivre la perte de sensibilité aux principaux produits insecticides utilisés dans les zones cotonnières chez les piqueurs

Les tests ont été réalisés uniquement sur les jassides. Les objectifs étaient de comparer la

toxicité de quelques produits (au laboratoire) et la sensibilité des différentes populations de

jassides à ces produits. Deux produits à base de profenofos et de chlorpyrifos-ethyl (orga-

nophosphorés) ont été évalués sur des souches collectées à Bouaké, Korhogo et Boundiali.

Les résultats indiquent que le chlorpyrifos éthyl a été plus toxique que le profenofos pour

les souches des trois origines. Il en ressort, également, que les souches de Korhogo sem-

blent moins sensibles au profenofos que celles de Bouaké et Boundiali.

III.5 Développement de stratégies agro-écologiques de gestion des ravageurs pour réduire le recours à la lutte chimique

III.5.1 Mettre au point des programmes de protection phytosanitaire adaptés à l’état des systèmes de ravageurs et aux conditions agroécologiques

53

III.5.1.1 Evaluation de nouveaux programmes adaptés aux zones à chenilles endocarpiques

Cinq nouveaux programmes ont été évalués à Bouaké, Niakara, Séguéla, Korhogo, Boun-

diali et Nambingué. Les données des essais sont en cours de traitement. Toutefois, les

résultats préliminaires indiquent que les différents programmes ont donné des rendements

supérieurs au témoin non traité.

III.5.1.2 Evaluation de nouveaux programmes adaptés aux zones à dominance de piqueurs suceurs

Quatre nouveaux programmes ont été évalués à Bouaké, Niakara, Séguéla, Korhogo, Boun-

diali et Nambingué. Les données sont toujours en cours de traitement. Cependant, les ré-

sultats préliminaires montrent que tous les nouveaux programmes ont donné des rende-

ments allant de 180 à 348 kg/ha.

III.5.2 Mettre au point des programmes de protection intégrant des biopesticides d’origine végétale ou microbienne

III.5.2.1 Evaluation de la toxicité de biopesticides au laboratoire

La toxicité des huiles essentielles extraites de deux plantes aromatiques (Hyptis suaveolens

et Ocimum gratissimum) a été évaluée sur Helicoverpa armigera, Thaumatotibia leucotreta

et Pectinophora gossypiella. Ces deux plantes ont eu des propriétés insecticides sur les

trois ravageurs. L’huile d’Ocimum gratissimum s’est montrée la plus toxique.

III.5.2.2 Evaluation de l’efficacité de biopesticides d’origine microbienne

Le produit VENARATE s’est montré efficace sur les principaux insectes piqueurs suceurs

B. tabaci, J. fascialis et A. gossypii. Le produit NON TRAITE été efficace sur les deux che-

nilles carpophages exocarpiques H. armigera et Earias spp. Le produit NATURALIS n’a pas

montré une efficacité évidente. Une deuxième année d’expérimentation est souhaitable. Le

produit biologique NO BUG PLUS s’est montré efficace sur les insectes piqueurs suceurs

(B. tabaci, J. fascialis et D. voëlkeri) et les chenilles carpophages Earias spp.

III.5.2.3 Evaluation de l’effet de biostimulants sur les infestations de ravageurs

Le biostimulant Agriphyt Contact Zn-Mn a montré une bonne efficacité sur les jassides et

sur les chenilles Earias spp et Anomis flava. Le biostimulant Agriphyt Final (Huile de Neem

: 40 % w/w) s’est montré efficace sur les jassides et les chenilles Earias spp.

54

III.6 Amélioration des techniques et matériels de traitement pour une utilisation efficiente des insecticides

III.6.1 Evaluer les modalités d’utilisation de l’atomiseur

Un essai a été conduit en Station pour évaluer les modalités d’utilisation de l’atomiseur pour

l’application foliaire des insecticides. Les résultats de la campagne confirment que l’utilisa-

tion de l’atomiseur pour traiter simultanément 5 à 10 lignes de cotonniers, permet une bonne

couverture de la masse végétative et un bon niveau de contrôle.

IV. TECHNOLOGIE DU COTON GRAINE

IV.1 Suivi de l’évolution spatio-temporelle des caractéristiques technologiques des variétés commerciales de coton

IV.1.1 Suivre l’évolution des caractéristiques technologiques des variétés de coton cultivées en fonction des zones de production

Trois variétés (Y331 BLT, GOUASSOU F1 et SICAMA V1) ont été évaluées sur des par-

celles expérimentales sur PO et en milieu paysan.

Les résultats préliminaires montrent que quelles que soient les variétés, le seed index est

faible (de l’ordre de 6) dans les parties Sud (Bouaké et Bouaflé), moyen (7 à 8) dans les

partie Nord (Korhogo et Nambingué) et élevé (9 à 10) dans la partie Ouest (Mankono et

Séguéla) de la zone cotonnière. Les taux de graines saines et de germination suivent la

même tendance. Les résultats des localités non encore traités permettront de confirmer ou

infirmer ces premiers résultats. Quant aux fibres, elles ont été échantillonnées et seront

analysées sur la chaîne de mesure intégrée de type HVI.

IV.2 Evaluation de l’incidence des méthodes de protection phytosanitaire sur les caractéristiques du coton graine

IV.2.1 Evaluer l’incidence des méthodes de protection phytosanitaire sur la qualité de la graine et de la fibre

En vue d’évaluer la qualité de la graine et de la fibre de coton en fonction du niveau phyto-

sanitaire, des parcelles expérimentales ont été mises en place sur les postes d’observation

de Korhogo, Boundiali, Séguéla, Niakara et sur la Station à Bouaké.

55

Les graines sont en cours d’analyse. Les premiers résultats obtenus sur deux localités mon-

trent une variation des paramètres de qualité de la graine en fonction du niveau de traite-

ments. Les fibres ont été échantillonnées et feront objet d’analyse sur la chaîne de mesure

Intégrée de type HVI.

IV.3 Suivi de l’égrenage du coton graine dans les usines des sociétés cotonnières

IV.3.1 Suivre le dispositif d’égrenage dans les usines des sociétés cotonnières

Une des activités importantes de la technologie cotonnière est l’égrenage. De la maîtrise de

cette opération et de sa bonne conduite, dépend la qualité de la fibre et de la graine de

coton. Une mission a été organisée dans les usines des sociétés cotonnières en vue de

passer en revue le dispositif d’égrenage du coton.

Il ressort de la mission que toutes les usines utilisent des égreneuses de type lummus mu-

nies généralement de 170 scies, sauf à Boundiali, Séguéla et Mankono où elles sont de 158

scies. Les vitesses d’égrenage varient de 10 à 16 kg/scie/heure. Les vitesses les plus éle-

vées (16 kg/scie/heure) ont été notées dans les usines de Ouangolo et de Ferké.

B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT & DE TRANSFERT DE TECHNOLOGIES

1. Production des semences de pré-base et de base de coton

Les activités de production de semences de pré-base et de base de coton ont abouti aux

quantités suivantes : semences de pré-base G0 (108,6 kg), semences de pré-base G1 (1

600 kg), semences de pré-base G2 (1 100 kg) et semences de base G3 (71 500 kg). Ces

quantités sont largement au-dessus des quantités attendues, sauf au niveau des G2.

2. Renforcement des capacités des acteurs

2.1 Reproduire et distribuer des outils d’aide à la décision

1 120 exemplaires de l’ardoise de relevés parasitaires, 120 exemplaires du Guide pratique

des traitements sur seuil et 300 exemplaires du Manuel de reconnaissance des nuisibles en

langue vernaculaire, ont été reproduits et distribués.

2.2 Former les Agents R&D et les agents d’encadrement du Conseil Agricole

Au début de la campagne agricole, des formations sur les protocoles d’expérimentation et

la reconnaissance des nuisibles ont été réalisées. Ainsi 9 observateurs en milieu paysan

(OMP), 1 observateur de Poste d’Obersvations (OPO) et 1 Responsable R&D de la CIDT

56

ont été formés à Bouaké. A Korhogo, 35 OMP, 3 OPO et 2 Responsables R&D de COIC,

SECO et IVOIRE COTON ont été formés.

2.3 Former les Agents du service semencier des sociétés cotonnières prestataires

Le personnel des services semenciers des sociétés cotonnières prestataires (IVOIRE

COTON, COIC et SECO) et de INTERCOTON ont été formés à Korhogo, M’Bengué et

Ferké. Le personnel des services semenciers des sociétés cotonnières CIDT et GLOBAL

COTTON ont été également formés à Mankono.

2.4 Renforcer la dynamique de vulgarisation de la stratégie de protection sur seuil

Neuf (9) Agents d’encadrement et 85 producteurs instructeurs de Mankono, Tomono,

Bouandougou, Tiéningboué, Marandala, Bouaflé, Kani, Morondo et Vavoua ont été formés

par le CNRA sur les traitements sur seuil. De même, 913 producteurs individuels ont été

formés par les producteurs instructeurs au cours de 2019.

2.5 Introduire la technique de transplantation du cotonnier en Côte d’Ivoire

Pendant la campagne 2019, 83 tests et 7 essais ont été mis en place. Dans l’ensemble, les

transplants ont eu une croissance et un développement comparables à ceux des plants

issus du semis direct.

57

PROGRAMME CULTURES MARAICHERES ET PROTEAGINEUSES

A. ACTIVITES DE RECHERCHE

SOUS/PROGRAMME CULTURES MARAÎCHERES

I. AMÉLIORATION GÉNÉTIQUE

I.1 Gestion des ressources génétiques

I.1.1 Régénérer les collections de ressources génétiques d’aubergine et de piment

Vingt-cinq accessions de tomate, 18 d’aubergine, 15 de piment et 80 de gombo ont été

régénérées et sont en conservation. En outre, des accessions d’autres cultures maraîchères

ont été multpliées. Il s’agit du poivron (1), de la pastèque (2), de l’amarante (1), de l’oignon

(3), du gombo (2), de l’aubergine (7), du piment (5) et de la tomate (5).

I.2. Sélection des variétés améliorées de cultures maraîchères

I.2.1 Confirmer en Station les performances des variétés prometteuses d’aubergine de type Klongbo

En vue de confirmer trois variétés d’aubergine de type Klongbo à haut rendement et tolé-

rantes aux maladies qui ont été présélectionnées, un essai a été mis en place. Les résultats

obtenus ont montré que les variétés testées Ab51K/04YP (67,4 tonnes/ha), Ab54K/04Ad

(64,31 tonnes/ha) et Ab50K/05K (77,06 tonnes/ha) ont eu des rendements nettement supé-

rieurs à ceux de la variété traditionnelle utilisée comme témoin.

I.2.2 Confirmer en Station les performances des variétés prometteuses d’aubergine de type N’Drowa

Un essai a été mis en place en vue de confirmer deux (2) variétés d’aubergine de type

N’Drowa à haut rendement et tolérantes aux maladies qui ont été présélectionnées en Sta-

tion. L’une des variétés testées Ab42N/09Ad a donné un rendement de (48,91 tonnes/ha)

proche de celui du témoin Ab21N/06Du (47,26 tonnes/ha). Par contre Ab34N/08Od a gé-

néré un rendement de (76,78 tonne/ha) largement supérieur à celui du témoin.

58

II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE

II.1 Elaboration des techniques de production des cultures maraîchères respectu- euses de l’environnement

II.1.1 Déterminer l’arrière effet des légumineuses alimentaires sur le rendement de l’aubergine, du piment et de la tomate

La mise en place des légumineuses au premier cycle a eu lieu jusqu’à son terme. Par

contre, l’essai sur les légumes n’a pu être conduit à terme à cause de l’arrêt prématuré

des pluies à la Station.

II.1.2 Déterminer l’efficience de l’utilisation de l’eau, des engrais minéraux et organiques sur le rendement des légumes feuilles

II.1.2.1 Influence des engrais sur le rendement de l’oseille de guinée

Trois types d’engrais ont été testés : matière organique à base de résidus de récolte, NPK

10 22 22 et urée 46N.

Pour les plants traités avec la matière organique, les résultats obtenus ont montré que le

rendement en biomasse totale le plus élevé (18,73 tonnes/ha) a été produit par le traitement

MOT2 (4 tonnes de compost par ha). Les apports de NPK ont permis de noter que le traite-

ment NPK2 (100 kg/ha) a produit les valeurs les plus élevées en biomasse (27,67

tonnes/ha). En ce qui concerne les plants des parcelles traitées à l’urée, le rendement le

plus important (29,83 tonnes/ha) a été observé chez le traitement de 150 kg/ ha.

Pour tous les engrais et les doses utilisés, c’est le traitement à base d’urée qui a produit le

rendement le plus élevé.

II.1.2.1 Influence des engrais sur le rendement de la célosie

Un essai de fertilisation de la célosie a été réalisé avec pour facteur principal les doses de

compost à base de résidus de récolte. Le facteur secondaire a été les microdoses d’urée.

Les résultats indiquent que traitements D2T3 (4 tonne /ha de compost + 2 g d’urée /poquet)

et D0T5 (0tonne/ha de compost et 3 g d’urée /poquet) ont donné les valeurs du rendement

en feuilles les plus importantes ; respectivement 27,28 tonnes/ha et 27,08 tonnes/ha.

II.1.3 Etudier l’effet des engrais YARA sur le rendement de la tomate

En tenant compte des valeurs numériques, les plus faibles taux de pourriture de fruits (40,27

et 41,87%) ont été notés chez les traitements YARA. En ce qui concerne les rendements,

59

les plus élevés (9 à 10 tonnes/ha) ont été produits par la méthode habituelle et les traite-

ments YARA. Le plus faible rendement (4,60 tonnes/ha) a été observé chez le témoin sans

traitement.

S’agissant de la durée de conservation, elle a varié de 28 à 50 jours après la récolte. Cette

longue durée de conservation après la récolte pendant laquelle les fruits ont gardé leur qua-

lité alimentaire, a été sans doute favorisée par la période de harmattan.

Les composantes du rendement ont également varié. En effet, le nombre de fruits par plant

et le poids moyen du fruit ont varié d’un traitement à un autre. La méthode des producteurs

a eu le nombre de fruits par plant le plus élevé (40) et le traitement YARA a produit le poids

moyen du fruit le plus important (30 g).

En analysant les taux de fruits avariés générés par les traitements (40 à 64%), on se rend

compte qu’il est trop élevé. Généralement il se situe entre 20 et 35% pour cette variété.

II.2 Mise au point des méthodes d’extraction et de conditionnement des semences maraîchères

II.2.1 Déterminer l’effet de la durée du conditionnement des fruits après récolte sur la qualité des semences du piment

Pour déterminer l’effet de la durée du conditionnement des fruits après récolte sur la qualité

des semences du piment, des fruits murs de piment de deux variétés de piment bec d’oiseau

PM16 et PM17 ont été récoltés puis divisés en deux lots pour chaque variété. Le premier

lot a été mis dans des sacs et le deuxième a été conservé à la température ambiante.

Les résultats obtenus ont permis d’observer que la qualité des semences issues des fruits

de piment récoltés et entreposés directement à la température ambiante varie en fonction

de la durée de conditionnement et de la variété. Au niveau de la variété PM16 on a observé

des taux de germination de 82,67% (jour1) à 63,33% (jour 5). Au-delà de cette période, on

a des taux de l’ordre de 50% entre le sixième et le septième jour. Pour la variété PM17 on

a observé des taux de germination de 83,33% (jour 1) à 65,65% (jour 7). On remarque

qu’au-delà du cinquième jour, on a des taux supérieurs à ceux de la variété PM16.

En ce qui concerne les fruits de piment récoltés et conditionnés dans des sacs à la tempé-

rature ambiante, les taux de germination varient de la façon suivante. Au niveau de la variété

PM16 on a eu des taux de germination variant entre 84,67% (jour 1) et 53,33% (jour 7).

Chez PM17, les taux de germination ont été de 86,33% (jour 1) et de 51,67% (jour 7).

60

II.2.2 Déterminer l’effet de l’emballage sur la durée de conservation des semences de piment en chambre froide et à la température ambiante

Les semences de piment ont été conditionnées dans 4 différents types d’emballage (plas-

tique, aluminium, verre et papier Kraft). Un lot a été entreposé en chambre climatisée à 18°

C puis l’autre à la température ambiante autour de 28°C.

Après 30 jours de conservation, les meilleurs taux de germination des semences de piment

obtenus sont : sachet plastique à 28°C (76%) ; boite plastique à 28 C° (76%) ; sachet alu-

minium à 28 °C (76,67%) et papier Kraft à 18°C (78%). Après 60 jours de conservation, les

taux de germination sont : boite plastique à 18°C (76,67%) et sachet aluminium à 18°C

(69,33%). Après 90 jours de conservation, seul le papier Kraft donne un taux de germination

des semences de piment de 64,67%.

II.2.3 Réaliser une recherche participative sur les systèmes agro-écologiques

L’objectif de l’étude est d’améliorer les systèmes de production maraîchère actuels par la

mise au point de systèmes de culture plus écologiques. La typologie des pratiques maraî-

chères a été réalisée à partir d’enquêtes faite auprès des producteurs.

Au total, 127 producteurs de 49 périmètres maraîchers en milieu urbain, semi-urbain et rural

de la région de Korhogo ont été interrogés. Parmi ceux-ci, aucun ne pratique actuellement

une production exclusivement biologique ou agroécologique. La typologie a permis de défi-

nir quatre types de systèmes de productions maraîchères sur la base de leur localisation,

de leur superficie, de l’intensité d’utilisation des pesticides et des engrais minéraux et orga-

niques. Ces exploitations présentent des défis spécifiques à relever en termes d’usage des

pesticides de synthèse et de fertilisation raisonnée pour une transition agroécologique. Les

producteurs ont généralement une connaissance faible et imprécise des effets de leurs pra-

tiques sur l’environnement, tout particulièrement en milieu urbain où la sensibilisation aux

impacts sanitaires et environnementaux des pratiques maraîchères doit être renforcée.

III. DEFENSE DES CULTURES

III.1 Mise au point des stratégies de lutte respectueuses de l’environnement contre les maladies et les ravageurs

III.1.1 Etudier l’effet de différents types de filets sur la protection de la tomate

L’effet de différents types de filets sur la protection de la tomate en pépinière et en parcelles

protégées a été étudié.

61

Comme résultats, on note que les filets réduisent considérablement les dégâts de la mouche

mineuse, de la noctuelle de la tomate et le nombre de pucerons sur les plants de tomate.

Sur le chou, les filets réduisent considérablement les attaques de Plutella xylostela et Hellula

undalis.

III.1.2 Etudier l’effet des différentes méthodes de lutte biologique contre les ravageurs Tuta absoluta et Bemisia tabaci

L’étude est relative à l’usage des produits biologiques comme mode de protection des plants

de tomate. Les résultats obtenus montrent que les traitements avec les biopesticides ont

enregistré le plus grand nombre de fruits sains avec 1694,8 par parcelle contre 1288,8 pour

le traitement sans protection. De même, le poids moyen du fruit est passé de 31,6 g à de

42,83 g pour le traitement avec les biopesticides. En ce qui concerne le poids des fruits

avariés, le traitement témoin a enregistré le poids le plus élevé avec 38 kg contre 16,7 kg.

Le traitement avec les biopesticides a généré le rendement net le plus élevé avec 15,13

tonnes/ha.

III.1.3 Etudier l’effet de la combinaison de l’utilisation des filets anti-insectes et des méthodes de lutte biologique sur la protection de la tomate contre les ravageurs

L’objectif visé est de connaitre l’effet de la combinaison de l’utilisation des filets anti-insectes

et des méthodes de lutte biologique sur la protection de la tomate contre les ravageurs Tuta

absoluta et Bemisia tabaci

A 60 jours après semis, on note que le plus important taux de nouaison a été obtenu avec

les traitements témoin et les traitements aux biopesticides avec 77% et 64%. Quant à l’état

sanitaire, il était nettement bon avec les traitements (filet à petites mailles+ biopesticides) et

(filet à grosses mailles + biopesticides). Ces traitements ont généré les plus grands nombres

de fruits sains avec 1694,8 et 1596. Quant au poids des fruits avariés, les plus élevés ont

été obtenus avec les traitements aux biopesticides et témoin avec respectivement 37 969 g

et 31 868 g. En ce qui concerne les rendements, le traitement (filet à petites mailles+ biopes-

ticides) a donné (14,2 tonnes/ha) et le traitement (filet à grosses mailles + biopesticides) a

obtenu 14,25 tonnes/ha. Le traitement avec les biopesticides seuls a généré le meilleur

rendement et le poids de fruits avarié le plus élevé.

62

SOUS-PROGRAMME CULTURES PROTÉAGINEUSES

I. AMELIORATION GENETIQUE

I.1. Gestion des ressources génétiques

I.1.1 Régénérer et multiplier les collections de ressources génétiques de l’arachide, du niébé, du soja et du haricot traditionnel

Les essais ont permis de régénérer 44 variétés d’arachide, 15 de niébé et 18 de soja. En

outre, des accessions de soja (4), de niébé (2), de soja vert (1), de petit pois (1), de haricot

sec (30) et d’arachide (4) ont fait l’objet de multiplication.

I.1.2 Cartographier les principales zones de production de haricot sec et identifier les chaines de valeur

Des missions de prospection ont été organisées dans le Nord, le Centre et l’Ouest de la

Côte pour identifier les zones de production du haricot sec. A l’issue de ces missions, il a

été noté que la culture est en voie de disparition au profit de celle du niébé. Cependant,

quelques localités ont été identifiées comme étant des zones potentielles pour la pratique

de la culture du haricot sec. L'objectif de la prospection est de mettre en place des corridors

(une chaine d’acteurs impliquant les producteurs, les commerçants, les consommateurs,

etc.) de haricot à travers les localités de Côte d'Ivoire. Au total, 11 localités constitueront le

corridor du haricot en Côte d'Ivoire.

I.1.3 Constituer une collection de haricot sec

Quatre accessions ont été introduites du Kenya. Cette introduction a permis d’obtenir une

collection de haricot sec de 40 accessions et variétés.

I.1.4 Caractériser les accessions collectées et les variétés introduites de haricot sec

Les accessions et les variétés introduites ont été caractérisées au plan agromorphologique

en Station. Le rendement a varié de 0,63 à 1,90 tonne/ha. Les descripteurs agromorpholo-

giques utilisés ont permis d’obtenir quatre (4) groupes d’accessions et de variétés.

Le groupe I (13 accessions et variétés) est caractérisé par des feuilles ayant une grande

surface foliaire, un poids de graine par plant élevé, un meilleur rendement en gousses et en

graines.

63

Le groupe II (5 accessions et variétés) est caractérisé par un taux de nouaison élevé, une

grande surface foliaire, de longue gousse, un poids de graines par plant et un poids de 100

graines élevés.

Le groupe III comporte 4 accessions et variétés qui se distinguent par un bon indice de la

vigueur végétative à la fructification, à la première récolte et par une importante biomasse

fraiche.

Le groupe IV, avec 13 accessions et variétés, est caractérisé par un taux de germination et

un nombre de nodules élevés, un bon indice de la vigueur végétative à 15 jours après semis,

à la fructification et à la première récolte.

I.1.5 Evaluer les accessions et les variétés introduites de haricot sec de la collection

Les accessions et variétés introduites ont été évaluées au plan agromorphologique sur deux

cycles de culture en Station.

Dans le premier cycle de culture, les rendements ont varié de 0,63 à 1,90 tonne/ha. Sur les

40 accessions ou variétés étudiées, 7 ont été identifiées comme prometteuses, avec des

rendements variant entre 1,46 tonne/ha et 1,90 tonne/ha.

Au deuxième cycle de culture, les rendements ont fluctué entre 0,17 et 1,63 tonne/ha. Sur

les 40 accessions ou variétés testées, 7 jugées prometteuses ont été retenues, avec des

rendements de 1,21 tonne/ha à 1,63 tonne/ha.

I.2. Sélection de variétés améliorées de cultures protéagineuses

I.2.1 Sélectionner des variétés d’arachide à haut rendement tolérantes à la rosette et à la cercosporiose

Un essai d’évaluation de 22 accessions d’arachide à la rosette et à la cercosporiose a été

réalisé en deux cycles de culture. Il a été observé une baisse générale de rendement en

graines de toutes les accessions du premier cycle au second cycle. La moyenne du rende-

ment en graines pour l’ensemble des accessions a été de 2,74 tonnes/ha au premier

cycleset de 1,04 tonne/ha au deuxième cycle de culture. Cette baisse de rendement en

graines est due essentiellement aux attaques de la cercosporiose. En outre, hormis les ac-

cessions NIAK-01, ODI-01, ANG-03 et 3-5A, les autres ont été peu sensibles ou tolérantes

à la rosette sur les deux cycles. Toutefois, les données agronomiques ont montré que les

accessions 9-52, DL-K., 8-20, KOR et 3-13 ont donné le meilleur rendement en graines.

64

I.2.2 Evaluer les performances agronomiques de cinq variétés de sésame

Un essai d’évaluation de cinq variétés de sésame a été conduit en Station de recherche.

Les résultats ont montré un faible rendement des variétés évaluées dû à des fortes attaques

causées par l’anthracnose et le fomès. Le meilleur rendement a été obtenu avec la variété

Se2 (0,564 tonne/ha). Les variétés KGO1 et KGO2 ont donné un rendement en graines

sensiblement égal (0,351 tonne/ha et 0,314 tonne/ha).

II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE

II.1. Optimisation des itinéraires techniques des cultures protéagineuses

II.1.1 Actualiser les doses optimales d’inoculum en culture de soja

Un essai d’actualisation des doses d’inoculum pour la culture de soja a été mis en place.

Chez la variété Canarana, le meilleur rendement (4,7 tonnes/ha) a été obtenu avec la dose

d’inoculum de 600 g/ha de la souche bactérienne 26D4. Concernant la variété Doko, les

meilleurs rendements de 3,62 tonnes/ha et 2,53 tonnes/ha ont été obtenus avec la dose de

200 g/ha respectivement, avec les deux souches bactériennes 26D4 et 81R1. Avec la va-

riété Tracaja, les souches bactériennes 26D4 et 81R1 à la dose de 600 g/ha ont donné les

rendements les plus élevés, respectivement 4,64 tonnes/ha et 4, 23 tonnes/ha.

II.1.2 Actualiser de la date de semis du niébé

L’essai de confirmation de l’actualisation des périodes de semis en vue d’optimiser les ren-

dements du niébé a été conduit en Station.

Les résultats obtenus ont montré que seules les périodes du 26 mars (1er semis) et du 26

août (6e semis) ont généré des rendements avoisinant les rendements de référence du

niébé, de l’ordre de 1,5 à 2 tonne/ha. A l’issue de la deuxième année de l’essai, les semis

du mois de mars et de la période de juillet-aout pourraient être conseillés aux producteurs.

III. DEFENSE DES CULTURES

III.1 Mise au point de stratégies de lutte respectueuses de l’environnement contre les maladies et ravageurs

65

III.1.1 Déterminer les incidences de la cercosporiose et de la rosette sur le rendement des variétés d’arachide sélectionnées

Les résultats de cette activité ont permis d’observer une baisse générale de rendement en

graines de toutes les accessions du premier cycle au second cycle. La moyenne du rende-

ment en graines pour l’ensemble des accessions a été de 2,74 tonnes/ha au premier cycle

et de 1,04 tonne/ha au deuxième cycle de culture. Cette baisse de rendement en graines

est due essentiellement aux attaques de la cercosporiose au 2ème cycle de culture. Hormis

4 accessions (NIAK-01, ODI-01, ANG-03 et 3-5A), les autres ont été peu sensibles ou tolé-

rants à la rosette sur l’ensemble des deux cycles. Toutefois, les données agronomiques ont

montré que les accessions 9-52, DL-K., 8-20, KOR et 3-13 ont donné le meilleur rendement

en graines.

III.1.2 Gérer les espèces cryptiques de Bemisia tabaci sur la tomate en Côte d’Ivoire et l’impact sur la transmission de Begomovirus

Dans le cadre de la gestion agroécologique des cryptiques de Bemisia tabaci, 19 périmètres

maraichers ont été prospectés sur le territoire ivoirien, excepté le Sud du pays. Plus de 1800

aleurodes et 218 échantillons de feuilles ont été collectés. Le niveau d‘infestation d’aleu-

rodes sur la tomate a été le plus élevé dans la localité d’Agnibilékro avec en moyenne 460

individus par plant. Cependant le niveau d’infestation a été le plus élevé en considérant

l’ensemble des plantes hôtes à Djèbonoua précisément sur des plantes non cultivées.

Après analyse des résultats, trois espèces cryptiques de B. tabaci ont été identifiées. Il s’agit

des espèces MED ASL, MED Q1, SSA1 SG3 reparties de façon précise selon les zones

agroécologiques. Les espèces MED ASL et MED Q1 ont été identifiées au Nord avec une

forte proportion pour l’espèce MED Q1. Il faut noter que toutes les espèces décrites ont été

identifiées au Centre précisément à Djèbonoua. Par contre à l’Est et à l’Ouest seul l’espèce

MED ASL a été identifiée.

Plusieurs espèces connues (Pepper yellow vein Mali virus, Tomato yellow leaf curl Mali

virus, Ageratum leaf curl Cameroon virus) et inconnues de bégomovirus et une espèce de

polérovirus (AEYV) ont été répertoriées sur la tomate. Au total 28 échantillons ont réagi

positivement au test d’identification de bégomovirus et 3 échantillons à celui des polérovirus.

III.1.4 Adapter et développer l’agriculture aux conditions climatiques et parasitaires

L’enquête effectuée dans le cadre de cette étude a établi que 52% des producteurs font un

usage abusif des pesticides. Parmi ceux-ci, 7% utilisent le double de la quantité de pesti-

cides recommandée, 8% appliquent au moins le triple de la quantité normale et 2% utilisent

66

cinq (5) fois plus que la dose normale d’acétamipride, de l’indoxacarbe, de flubendiamide et

de spirotetramate recommandée. En outre, 92% des producteurs font une protection chi-

mique préventive et la plupart des produits utilisées sont non-homologués. Le faible niveau

de scolarisation des producteurs pourrait expliquer ces mauvaises pratiques phytosanitaires

qui, en augmentant leur coût de production, réduisent le niveau de rentabilité économique

de leurs activités.

En vue de définir une cartographie des zones de distribution de Tuta absoluta, ont été con-

duites une enquête diagnostique et des missions de prospection dans plusieurs localités de

production de la tomate du pays. Parmi ces localités visitées, seule celle de Man n’a pas

enregistré de capture de la mineuse Tuta absoluta après 4 semaines. La localité de Djèbo-

noua a enregistré la plus forte présence du ravageur, suivie de Yamoussoukro, d’Agnibilé-

krou et de Ferkessédougou.

Des larves de Tuta absoluta ont été observées majoritairement sur des plants de tomate, et

parfois sur des plants de morelle noire, d’aubergine africaine et de poivron à Agnibilékrou,

Ferkessédougou et Djèbonoua.

B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT & DE TRANSFERT DE TECHNOLOGIES

1. Former les encadreurs des producteurs de tomate, aubergine, piment et de soja de la région du Bélier

Dans le cadre de la convention entre l’équipe de coordination du projet 2PAI-BELIER et le

CNRA, une séance de formation s’est tenue au bénéfice des encadreurs et des producteurs

maraichers de la région du Bélier. Le thème : « les innovations et itinéraires techniques des

cultures maraîchères (tomate, piment, aubergine et gombo) et du soja ».

2. Organiser des ateliers de restitution

En lieu et place des ateliers de restitution des résultats majeurs chacune des 5 régions du

PARFACI, l’équipe du Programme et le FIRCA ont racheté les semences produites dans le

cadre de ce projet.

3. Produire des semences de base

A travers la mise en œuvre du projet FIRCA/CNRA « Appui technique aux producteurs se-

menciers », d’importantes quantités de semences de plantes maraichères ont été pro-

duites : tomate (18,50 kg), piment (61,9 kg), aubergine (260,3 kg), gombo (1185 kg),

soja (1200 kg). Ces quantités de semences ont été conditionnées et conservées en salle

climatisée à la Station des cultures vivrières. Elles seront mises à la disposition des multi-

plicateurs semenciers et des producteurs de masse par le FIRCA.

67

PROGRAMME PLANTES A RACINES ET TUBERCULES

A. ACTIVITES DE RECHERCHE

SOUS/PROGRAMME IGNAME

I. AMELIORATION GENETIQUE

I.1 Gestion des ressources génétiques

I.1.1 Conserver la collection d’igname au champ

La collection des accessions d’igname comptait à la fin 2019, 285 acccessions de Diosorea

alata, 217 accessions de D. rotundata, 11 accessions de D. esculenta, 3 accessions de D.

bulbifera, 2 accessions de D. dumetorum ; soit un total de 518 accessions. Par rapport à

2018, il y a eu une augmentation de 99 accessions, soit un accroissement de 23,6 % grâce

à des collectes locales et à l’introduction des variétés de l’IITA.

I.2 Création de nouveaux hybrides d’igname

I.2.1 Produire de nouveaux hybrides par des croisements intra spécifiques de D. alata

Quatre clones mâles ont été croisés avec 3 clones femelles. Le nombre de fruits récoltés a

été de 1 120 pour 5 683 croisements réalisés, soit un taux de réussite de 19,70 %. Ce taux

est plus élevé que celui de 2018 qui était de 14 %.

I.2.2 Produire de nouveaux hybrides par des croisements intra spécifiques de Dioscorea rotundata

Trois clones mâles ont été croisés avec 3 clones femelles. Le nombre de fruits récoltés a

été de 223 pour 5 110 croisements réalisés, soit un taux de réussite de 4,3 %. Ce taux a

été très faible et en baisse par rapport à celui de 2018 qui était de 14 %. L’une des causes

serait l’inexpérience de la main-d’œuvre utilisée pour les croisements.

68

I.3 Sélection de variétés d’igname à hauts rendements, tolérantes aux facteurs biotiques et abiotiques, de bonne qualité technologique et organoleptique

I.3.1 Conduire une évaluation préliminaire des nouveaux hybrides de Dioscorea alata

Une population de 119 clones hybrides en première année clonale a été évaluée.

I.3.2 Conduire une évaluation préliminaire des nouveaux hybrides de Dioscorea rotundata

De nouveaux hybrides créés en 2019 ont été évalués. Il s’est agi de 253 clones issus de

14 familles. Tous ont eu peu de symptômes de viroses.

I.3.3 Sélectionner des clones de Dioscorea alata

L’essai comprenait 4 génotypes proposés à homologation à Bouaké et Gagnoa.

Les rendements ont été, en moyenne, assez élevés (46,25 tonnes/ha) pour la campagne.

TDa01/00012 a eu le meilleur rendement à Bouaké avec 58,72 tonnes/ha, suivi de

CNRAiga1500028 avec 48,89 tonnes/ha. Toutes ces variétés ont été faiblement attaquées

par l’anthracnose. Au plan agronomique, TDa01/00002 a été la plus appréciée et Florido

est deuxième dans le classement des utilisateurs de Bouaké. Au niveau sensoriel, la variété

C18 arrive en tête suivie de TDa01/00012 à Bouaké tandis qu’à Gagnoa, les producteurs

ont préféré C18 et TDa01/00012. La variété CNRAiga15/00020 a le plus fort taux en matière

sèche avec 29,29 % et TDa01/00012 a eu la plus faible teneur.

I.3.4 Sélectionner des clones de Dioscorea rotundata adaptés aux zones agro- écologiques

L’essai comprenait 4 génotypes proposés à homologation à Bouaké et Gagnoa. Les rende-

ments ont été, en moyenne, assez élevés pour la campagne (23,89 tonnes/ha). Le clone

TDr01/00406 a eu le meilleur rendement à Bouaké avec 32,55 tonnes/ha, suivi du témoin

Krenglè qui a donné 23,55 tonnes/ha. Cependant Krenglè est la variété la plus attaquée par

les virus. Toutefois, au plan agronomique, Krenglè est plus appréciée et TDr01/00406 est

deuxième dans le classement des utilisateurs de Bouaké. Au niveau sensoriel, la variété

TDr10/00459 arrive en tête, suivie de Krenglè. Cette variété a la plus forte teneur en matière

sèche avec 33,71 %. A Gagnoa, les utilisateurs préfèrent TDr10/00459 et Krenglè.

69

I.3.5 Conduire une évaluation multilocale des clones de Dioscorea rotundata

Cinq nouveaux clones dont trois introduits de l’IITA ont été évalués pour le rendement à la

Station de Recherche sur les Cultures Vivrières à Bouaké. Tous ces clones ont été faible-

ment attaqués par les viroses. Les rendements ont varié de 26,83 tonnes/ha pour

Cnraigr1500009 à 34,8 tonnes/ha pour TDr0900067. Alushi, un cultivar local nigerian a eu

le deuxième niveau de rendement avec 34,35 tonnes/ha.

II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE

II.1 Mise au point de techniques culturales efficaces adaptées aux variétés d’igname et au stress hydrique

II.1.1 Adapter la culture de la variété Kponan aux conditions agro-écologiques du Centre de la Côte d'Ivoire

L’expérimentation a été conduite sur deux terrains choisis selon la toposéquence. L’essai A

a été réalisé sur le mi-versant (sol gravillonaire) et l’essai B sur le bas-versant. La variété

d’igname Kponan, (D. rotundata) à deux récoltes, a été utilisée.

Les taux de levées ont été similaires pour les deux toposéquences. Les rendements en

tubercules ont été, en général, plus élevés sur le mi-versant où on a enregistré 14,5

tonnes/ha contre 13,8 tonnes/ha sur le bas-versant. Les deux premières dates de plantation

(février et mars) ont donné les meilleurs rendements (16,5, et 17,3 tonnes/ha). Le rende-

ment le plus élevé a été obtenu au mi-versant avec la plantation de mars (18 tonnes/ha).

Les plantations en avril ont enregistré les rendements les plus faibles quel que soit le type

de toposéquences (7,3 tonnes/ha).

La période de février-mars pourrait être optimale pour la mise en place du Kponan au Centre

du pays. Le mi-versant serait propice à la culture.

II.2 Amélioration de la technique de bouturage de tige aérienne d’igname

II.2.1 Améliorer le rendement en semenceaux produits à partir de bouturages de tige aérienne

L’expérimentation a été menée sur les boutures de tige aérienne de C18 (Dioscorea alata)

et de Krenglè (D. rotundata). Les boutures de tiges aériennes ont été traitées avec du NPK

(12-22-22) et un fongicide. Chez le Krenglè et le C18, les boutures traitées ont produit plus

de semenceaux que le témoin non traité.

70

III. DEFENSES DES CULTURES

III.1 Mise au point de méthodes de lutte intégrées contre les maladies et ravageurs

III.1.1 Evaluer des cultivars d'igname pour la résistance à un large éventail de populations de pathogènes d’anthracnose

Sur 76 souches fongiques isolées et purifiées à partir de feuilles infectées chez D. alata, 72

souches fongiques ont été identifiées sur la base de caractéristiques macroscopiques et

microscopiques.

Les souches appartenant au genre Collettotrichum sp ont été trouvées dans la plupart des

feuilles infectées avec une dominance de C. gloeosporioïdes. Celle-ci a été subdivisée selon

la couleur des colonies ou souches. Les colonies de couleur grise et orange ont été les plus

abondantes avec une fréquence d’isolement de 29,17 et 25 %, respectivement. Les colonies

de couleur blanche ont été moins nombreuses chez C. gloeosporioides avec une fréquence

de 16,67 %. Les autres colonies du genre Collettotrichum spp notamment, C. capsici et C.

truncatum ont eu respectivement des fréquences de 9,72 et 6,94. Fusarium spp, Pestalo-

tiopsis spp et Curvularia spp ont été moins abondants avec des fréquences d’isolement ont

été, respectivement, de 6,94, de 4,17 et de 1,39 %.

III.1.2 Assurer la surveillance phytosanitaire des ressources génétiques

Des relevés sanitaires ont été réalisés pour déterminer l’incidence des viroses et de l’an-

thracnose, après la plantation de la collection.

Sur 283 accessions d’igname du type alata, seulement 4 accessions n’ont présenté aucun

symptôme de viroses (soit un taux 1,4 % des accessions) et 279 accessions étaient atteintes

par les viroses (98,4 %). Quant à l’anthracnose, les symptômes ont été observés sur 98,04

% des accessions de l’igname du type alata, soit 279 accessions atteintes.

Chez l’igname du type rotundata, l’analyse des données a montré que l’attaque des viroses

a présenté une incidence 98,60 % (soit 212 accessions) et de 89,76 % (193 accessions)

pour l’anthracnose. Au niveau de l’anthracnose, 127 accessions ont été attaquées, avec

une incidence de moins de 25 % des plants attaqués.

71

SOUS-PROGRAMME MANIOC

I. AMELIORATION GENETIQUE

I.1 Gestion des ressources génétiques

I.1.1 Conserver la collection de manioc in vivo

La collection vivante de manioc est conservée in vivo en Station à Bouaké avec 727 acces-

sions, y compris, 34 nouvelles accessions collectées au Sud-Est du pays et 55 nouveaux

clones à chair colorée du CNRA. Elle est dupliquée à Man avec 612 accessions. La collec-

tion de Bouaké a été reconduite en mai 2019 ; celle de Man, mise en place en juillet 2017,

n’a pas pu être reconduite. Dans l’ensemble, les viroses ont été très répandues avec une

incidence d’attaques d’au moins 70 % des accessions.

Des échantillons de feuilles de 376 accessions ont été prélevés et ont été expédiés en Aus-

tralie où la caractérisation moléculaire a été réalisée. Au total, 28 marqueurs moléculaires

SNP ont été utilisés. 221 accessions ont pu enregistrer des profils SNP pour l’ensemble des

marqueurs dont 180 génotypes avec des profils uniques et 41 génotypes avec des dou-

blons.

I.2 Sélection de variétés de manioc à hauts rendements, tolérantes aux facteurs biotiques et abiotiques, de bonne qualité technologique et organoleptique

I.2.1 Déterminer des caractères morphologiques et physico-chimiques utilisables pour une sélection précoce des variétés de manioc à haut rendement et à fortes potentialités culinaires

Un essai comprenant les mêmes variétés qu’en milieu paysan a été conduit à la Station à

Bouaké de 2018 à 2019. Les données morphologiques ont été collectées. Des échantillons

de racines tubéreuses ont été transférés au laboratoire du Programme CTPA à Bingerville

pour déterminer les caractéristiques physico-chimiques des variétés.

I.2.2 Réaliser un essai comparatif du rendement de clones de manioc en cours de création

A l’issue de l’essai récolté 12 mois après plantation, 13 clones ont été sélectionnés sur la

base du rendement, du taux de matière, du niveau de fibres dans les racines tubéreuses,

de la couleur de la chair, de la cuisson et du goût. Leurs rendements ont oscillé entre 31

tonnes/ha et 48 tonnes/ha. Les taux de matière ont varié entre 38% et 43 %. Six génotypes

72

ont eu une cuisson bonne à moyenne et un goût doux à neutre.Tous les clones retenus ont

la chair de couleur jaune à orange. Les clones sélectionnés feront l’objet d’autres évalua-

tions multilocales en Station et de tests de démonstration en milieu paysan.

II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE

II.1 Mise au point de méthodes de gestion intégrée de la fertilité des sols sous culture de manioc

II.1.1 Evaluer le comportement des variétés de manioc par semis direct sur couverture végétale

Une plus grande production de biomasse a été enregistrée avec les couvertures végétales

Mucuna, Tithonia, Pueraria et Stylosanthes Les meilleurs taux de levée des variétés de

manioc ont été observés avec le Mucuna et le Thitonia. L’essai se pousuit.

III. DEFENSE DES CULTURES

III.1 Mise au point des méthodes de lutte contre les maladies et ravageurs

III.1.1 Assurer la surveillance phytosanitaire des ressources génétiques

Des relevés sanitaires ont été réalisés après la plantation de la collection, à Bouaké.

Sur 727 accessions que compte la collection, 226 accessions (31,08 %) n’ont présenté

aucun symptôme de viroses et 501 accessions atteintes par les viroses. Les accessions les

plus attaquées par les viroses sont généralement des accessions locales.

Concernant l’anthracnose, 435 accessions (59,8 %) sont atteintes par le pathogène et 292

accessions sont apparemment saines. Au total, 67 accessions présentaient l’incidence de

l’anthracnose variant de 76 à 100 %.

Au niveau des dégâts, 609 accessions ont été attaquées par les acariens, soit 83,77 %.

Parmi les accessions attaquées, 446 accessions ont présenté les symptômes d’acariens

avec une incidence élevée de 76 à 100 %.

Au niveau des dégâts causés par les cochenilles, 518 accessions apparemment saines

(71,25 %) n’ont présenté aucun symptôme d’attaque de cochenilles. Pour les 209 acces-

sions attaquées, l’incidence était comprise entre 76 et 100%.

73

SOUS-PROGRAMME PATATE DOUCE

I. AMELIORATION GENETIQUE

I.1 Gestion des ressources génétiques

I.1.1 Conserver la collection de patate douce in vivo

La collection vivante de patate douce est conservée à Bouaké avec 102 accessions de

patate douce (77 locales, 10 introduites et 15 clones-hybrides) ont été conservées dans la

collection in vivo à Bouaké.

I.2 Sélection de variétés de patate douce à haut rendement, tolérantes aux facteurs biotiques et abiotiques, de bonne qualité technologique et organoleptique

I.2.1 Conduire une évaluation préliminaire des hybrides de patate douce issus de graines

L’évaluation préliminaire d’hybrides de patate douce issus de graines a permis de retenir

125 individus présentant une bonne vigueur végétative et tolérants aux maladies et rava-

geurs. Les hybrides ont présenté les couleurs de chair crème (6,4%), jaune (19,2%), orange

(64,8%) et pourpre (9,6%).

II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE

II.1 Mise au point de techniques culturales efficaces adaptées

II.1.1 Définir des itinéraires techniques adaptés aux variétés de patate douce

Les récoltes fractionnées à partir de 3 mois ont donné les meilleurs rendements pour les

variétés TIB-440060 (15 tonnes/ha), Aleda manda (12 tonnes/ha) et Fatoni2 (10 tonnes/ha).

Par ailleurs, la variété Kakamega récoltée de façon fractionnée a enregistré un rendement

faible (6 tonne/ha) comparativement au témoin récolté une seule fois à 4 mois (8 tonnes/ha).

III. DEFENSE DES CULTURES

III.1 Mise au point des méthodes de lutte contre les ravageurs et les maladies

74

III.1.1 Assurer la surveillance phytosanitaire des ressources génétiques

Les chenilles légionnaires (Spodoptera sp) ont causé d’énormes dégâts sur les accessions

de la collection de la patate douce. Trois traitements espacés de 15 jours avec deux insec-

ticides ont permis de réduire significativement les dégâts. Un suivi général (coupe des tiges

endommagées, replantation de certaines accessions, arrosage des accessions) a été fait

jusqu’à la reprise totale des plants.

B. ACTIVITES TRANSFERT DE TECHNOLOGIES & D’APPUI AU DEVELOPPEMENT

I. ACTIVITES DE TRANSFERT DE TECHNOLOGIES

I.1 Appui à la diffusion des technologies

I.1.1 Conduire des tests de démonstration de nouvelles variétés de manioc en milieu paysan

Les tests de démonstration ont été mis en place en août 2018 à Molonoublé et N’Gattado-

likro. Ils ont été récoltés en septembre 2019, soit 13 mois après plantation. Un des objectifs

des travaux est de s’approprier les connaissances endogènes sur la production et le poten-

tiel technologique des variétés pour l’attiéké et le placali.

Les rendements ont varié entre 16,64 tonne/ha (I090006) et 32,33 tonne/ha (I083774) à

Molonoublé. A N’Gattadolikro, les rendements ont été très faibles, 5,42 (I083774) à 17,92

tonne/ha (Bocou2), à cause de l’ombrage des arbres dans le champ.

Les tests de dégustation ont été réalisés sur 4 produits (bouillie, foutou, attiéké, placali). Les

3 variétés Agba blé, Yavo et Bocou5 ont été préférées à Molonoublé. Deux nouveaux tests

ont été mis en place en 2019 à Sakiaré (Yamoussoukro) et à Okpoyou (Dabou).

I.1.2 Conduire des tests de démonstration de nouvelles variétés de patate douce

Des tests ont été réalisés à Korhogo et à Bouaké pour la détermination des préférences des

utilisateurs finaux de la patate douce.

La variété Sanfo figui1 avec 22 tonnes/ha a enregistré le meilleur rendement suivi des va-

riétés CIP-199062-1 (15 tonnes/ha) et TIB-440060 (13 tonnes/ha).

Au niveau de la détermination des préférences des utilisateurs finaux, les caractères ont

porté sur l’aspect, la cuisson et le goût des frites et des bouillies de la patate douce. Au

niveau des frites, les variétés CIP-199062-1 et TIB-440060 ont réalisé le meilleur compromis

entre tous les paramètres observés et mesurés. Relativement aux bouillies, les variétés

75

Sanfo figui1, Sanfo figui2 et Fatoni2 ont été bien classées grâce à leur aspect attractif, leur

bon goût et leur bonne cuisson.

I.2 Production de matériel végétal de plantation

I.2.1 Produire les boutures de base des variétés de manioc en station

Des multiplications variétales ont été mises en place sur une superficie d’environ 1,3 ha à

Bouaké pour servir essentiellement de matériel végétal à des essais et tests. Une quaran-

taine de variétés est en multiplication dans laquelle se trouvent de nouveaux clones à chair

colorée prometteurs de manioc et des variétés traditionnelles.

I.2.2 Produire les boutures de base des variétés de patate douce en station

Une quantité de 60 000 boutures de variétés de patate douce a été produite pour les es-

sais et tests en milieu paysan.

II. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT

1. Appui à la production des nouvelles variétés d’igname en milieu paysan par la fourniture

de semenceaux d’igname, SRCV Bouaké,

2. Appui à la production des nouvelles variétés de manioc en milieu paysan par la fourniture

de boutures de manioc, SRCV Bouaké,

3. Appui à la production des nouvelles variétés de patate douce en milieu paysan par la

fourniture de boutures de patate douce, SRCV Bouaké,

4. Appui à la production de boutures de manioc en milieu paysan à Kouassi-Kongokro (S/P

Raviart) et Lahourèbo (S/P Toumodi),

5. Test de dégustation sur l’essai d’homologation à Bouaké en décembre 2019.

76

PROGRAMME PÊCHE ET AQUACULTURE CONTINENTALES

A. ACTIVITES DE RECHERCHE

I. AMELIORATION GENETIQUE

I.1. Gestion des ressources génétiques

I.1.1. Entretenir les stocks de tilapia souches Bouaké, Brésil et Akosombo

Cette action permanente a consisté à alimenter, contrôler les effectifs, les poids et les lon-

gueurs des individus constituants les stocks de Tilapia des souches Bouaké, Brésil et Akos-

sombo sur la station. La situation des stocks du tilapia est la suivante : Souche Bouaké (158

mâles avec un poids moyen 410 g et 159 femelles avec un poids moyen de 265 g) ; Souche

Brésil (193 mâles avec un poids moyen de 495 g et 458 femelles de poids moyen 341 g) ;

Souche Akosombo (390 géniteurs mâles avec un poids moyen 347,5 g et 239 femelles avec

un poids moyen 328,2 g). Il convient d’ajouter à cet effectif un lot de 1 803 fingerlings de

poids moyen 40,6 g.

I.1.2 Entretenir les stocks de mâchoiron, silures, capitaine d’eau douce

Les effectifs des poissons en conservation sont de 80 pour Laboe coubie, 5 pour Disticho-

dus rostratus, 75 pour Clarias gariepinus, 180 pour Heterobranchus longfilis, 10 pour Hete-

rotis niloticus et 1 pour Lates niloticus.

I.2 Evaluation zootechnique d’Oreochromis niloticus souche Akosombo

I.2.1 Evaluer les paramètres de reproduction et de d’élevage larvaire d’Oreochromis niloticus souche Akosombo

La production de larves de la souche Akossombo a été de 5 larves/g de femelle/jour. Cette

production est plus faible que celle de la souche Bouaké qui est de 8,2 larves/g de fe-

melle/jour. Ce niveau de production est cependant plus élevé que celui de la souche brési-

lienne qui est de 4,2 larves/g de femelle/jour.

Les larves de la souche Akossombo ont une longueur moyenne de 1,29 cm et un poids

moyen de 0,009 g. ces mensurations ont été identiques à celles de la souche Bouaké mais

significativement inférieures à celles de la souche brésilienne.

77

Au niveau de l’élevage larvaire, on note que le taux de croissance a été de 0,016 g/jour pour

la souche Akossombo, mais le taux de survie a été très faible, de l’ordre 35,3 %.

I.3 Evaluation phénotypique et zootechnique de différentes souches d’Hetero-

branchus longifilis

I.3.1 Caractériser et comparer le phénotype de six souches d’H. longifilis

Treize descripteurs quantitatifs ont été utilisés pour comparer 6 populations d’Hétérobran-

chus longifilis de Côte d’Ivoire.

Le premier groupe identifié a une longueur totale, une longueur dorsale et une longueur

dorso-adipeuse plus élevé. Ce premier groupe est constitué de 100 % des individus du

bassin de Sassandra, 75 % des individus du bassin de l’Agnéby et 50 % de ceux du Ca-

vally. Le deuxième groupe est caractérisé par une longueur pré-pelvienne, une longueur

prépectorale, une longueur pré-dorsale et une longueur pré-adipeuse plus grande. Ce

groupe est constitué de 85 % d’individus du bassin de Bandama, 50 % d’individus de Cavally

et une faible partie d’individus de l’Agnéby.

I.3.2 Evaluer les paramètres zootechniques de six souches d’H. longifilis

La phase de grossissement a été étudiée sur les populations du Cavally et du Bandama.

Cette phase a duré 124 jours d’élevage. Les poids moyens sont passés de 2,76 à 221,25 g

pour la population du Cavally et de 2,06 à 151,81 g pour la population de Bandama. Les

gains moyens quotidiens en poids ont été de 1,76 g/j pour le Cavally et 1,21 g/j pour le

Bandama. Les taux de survie ont été de 89,06 % (Cavally) et 84,09 % (Bandama).

II. TECHNIQUES D’ELEVAGE

II.1 Amélioration de la productivité du tilapia en grossissement.

II.1.1 Evaluer l’efficacité des blocs alimentaires sur les performances zootechniques de Oreochromis niloticus en étang

L’étude l’efficacité des blocs alimentaires contenant 10 % de ciment a été conduite à Aben-

gourou, Agboville, Gagnoa, Soubré et Bouaké. La phase d’élevage prise en compte est le

grossissement. Les résultats montrent que les taux de survie des poissons ont été similaires

pour les trois types d’aliment testés. Ils ont varié de 90 à 95 %. L’indice de conversion a été

meilleur avec le bloc alimentaire dont les valeurs ont été de l’ordre de 2,04 à 2,16 contre

78

2,66 à 2,88 pour la farine et 2,44 à 3,18 pour le 3A. Le bloc alimentaire a également produit

des rendements meilleurs à ceux des deux autres types d’aliment : de 15 à 20,3 tonnes/ha

/an pour le bloc alimentaire ; 11,7 à 17,2 tonnes/ha/an pour la farine et 11,9 à 16,7

tonnes/ha/an pour le 3A.

Globalement, l‘utilisation du bloc alimentaire a amélioré le rendement de 18,19 % comparé

à l’aliment en poudre et de 23,23 % comparé à l’aliment 3A.

II.1.2 Evaluer l’efficacité des blocs alimentaires contenant de l’argile sur les performances zootechniques de Oreochromis niloticus en étang

Les travaux ont été menés dans les localités d’Agboville, de Bouaké, de Gagnoa et de Sou-

bré. Les résultats à mi-parcours révèlent qu’en moyenne, les poissons nourris avec le bloc

ont eu des poids (133 g) supérieurs à ceux nourris avec les autres formes de présentation

qui ont été respectivement de 131 g et de 116 g pour les aliments en granulé et poudre.

II.1.3 Comparer les performances zootechniques du tilapia Oreochromis niloticus souche Bouaké en grossissement nourri avec deux aliments 3A

L’action a été initiée pour affiner les résultats déjà disponibles sur le 3A. Elle compare les

performances zootechniques des juvéniles de O. niloticus nourris avec l’aliment 3A sous la

forme de farine et sous forme granulée.

Après 90 jours d’élevage, les lots de poissons soumis aux deux traitements ont affiché le

même taux de survie (99,44%). Cependant, le gain de poids, la croissance journalière et le

taux de conversion alimentaire sont influencés par la forme de distribution de l’aliment. En

effet, le gain de poids des poissons alimentés à la poudre (58 g) est plus élevé que celui

enregistré chez ceux ayant reçu la forme granulée. La croissance journalière des poissons

astreints à la poudre (0,64 g/j) est plus élevée que celle enregistrée chez les poissons sou-

mis à la forme granulée (0,57 g/j). Cependant, le taux de conversion alimentaire est plus

élevé chez les poissons soumis à la forme granulée (0,38 %) comparativement à ceux as-

treint à la forme poudre (0,33%).

III. GESTION DES RESSOURCES HALIEUTIQUES

III. 1 Etude de la bio-écologie de P. leonensis au lac de barrage de Taabo

79

III.1.1 Analyser les données collectées

Au total, quatorze espèces ont été inventoriées dans les prises des sennes à « Mimie la

go ». Les plus occurrentes sont Pellonula leonensis, Parailia pellucida, Tilapia zillii, Barbus

ablabes et Chrysichthys nigrodigitatus. En termes d’abondance, Pellonula leonensis vient

en première position avec 7 370 individus (50,8%) et 232,8 tonnes de production annuelle,

suivie par le Schilbeidae Parailia pellucida avec 6 437 individus (44,4%) et 12,2 tonnes.

Barbus ablabes et Chrysichthys nigrodigitatus arrivent en troisième et quatrième positions

avec, respectivement, des abondances de 357 spécimens (2,4%) et 7,9 tonnes pour la pre-

mière espèce citée et 224 individus (1,5%) et 5,3 tonnes pour la seconde.

B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT & DE TRANSFERT DE TECHNOLOGIES

1. Renforcement des capacités des acteurs de la filière

1.1 Animer deux plateformes d’innovation pour les acteurs de la filière piscicole

Au niveau de la plateforme de Soubré, les fonds mis à la disposition des mareyeuses par

PROGEVAL, pour la commercialisation du poisson de pisciculture a permis à 20 ma-

reyeuses de relancer leurs activités. De plus, 1 000 géniteurs de Tilapia ont été mis à la

disposition du pisciculteur – multiplicateur de cette zone.

Au niveau de la plateforme de Gagnoa, 66 000 alevins ont été produits et sont à la disposi-

tion des pisciculteurs.

2. Ateliers et séminaires

2.1 Participation à l’atelier de lancement des travaux du projet TAAT (Technologies for Afri-

can Agricultural Transformation), Hôtel Aboussouan (Soubré) ;

2.2 Participation à la journée promotionnelle des ressources animales et halieutiques au

SARA 2019 ;

2.3 Participation à l’atelier national d’analyse diagnostic des chaînes d’approvisionnement

des intrants agricoles en Afrique de l’Ouest et au Sahel.; Palm Club Hôtel, Abidjan ;

2.4 Participation à l’atelier de restitution des travaux d’élaboration du Programme Straté-

gique de Transformation de l’Aquaculture en Côte d’Ivoire (PSTACI).

80

PROGRAMME PRODUCTIONS D’ELEVAGE

A. ACTIVITES DE RECHERCHE

I. ZOOTECHNIE & PHYSIOLOGIE

I.1. Amélioration des systèmes d’élevage en Côte d’Ivoire

I.1.1 Etudier les performances zootechniques des bovins en milieu paysan

Les principales races de bovins rencontrées en Côte d’Ivoire sont la N’Dama, les Zébu et

leur métis appelé Méré. Les taux moyens annuels de mise-bas ont été de 62,1 % chez les

N’Dama, de 70,0 % chez les zébus et de 58,7 % pour les vaches de métis (Méré). Les taux

d’avortement observé ont été en moyenne de 6,9 % chez les Zébus, de 6,1% chez la vache

N’Dama et de 3,3 % chez la vache Méré. La mortalité a été de 0,2 % chez les N’Dama, de

0,7 % chez les Méré et de 2,4 % chez les zébus.

Le taux annuel moyen d’exploitation, est très variable en fonction de la race et de l’âge des

sujets. Ce taux est de 8,9 % chez les bovins N’dama, -3,1 % chez les zébus et -0,9 % pour

les Mérés. Par ailleurs, des introductions de nouveaux individus sont effectuées dans les

troupeaux. Il s’agit principalement de bovins de race Zébu.

I.1.2 Etudier les performances zootechniques des ovins en milieu paysan

Les races rencontrées sont le Djallonké, le sahélien et leur métis. Le taux moyen annuel de

mise-bas est de 57 %. Chez les ovins, le taux de mise-bas est de 54,3 % chez les Djallonké

et de 64,9% chez les sahéliens. Le taux de prolificité moyen est de 105 % et de 108%

respectivement chez les ovins Djallonké et les ovins sahéliens. Un taux d’avortement moyen

de 3,0 % est observé chez les ovins Djallonké, contre 4,3 % chez les ovins sahéliens. Le

taux de mortalité varie en fonction de la race et l’âge des sujets. Chez les ovins Djallonké et

Sahélien de moins d’un an, les taux de mortalité naturelle sont, respectivement, de 3,3 et

3,8 %. Pour ceux qui ont plus d’un an, les taux de mortalité naturelle sont de 7,1 % pour les

Djallonkés et 3,2 % pour les sahéliens.

En ce qui concerne le taux annuel moyen d’exploitation des ovins, il s’élève à 12,6 %. Ce

taux est aussi très variable en fonction de la race et de l’âge des sujets. Chez les ovins

Djallonké, il est de 6,1 % alors que chez les sahéliens, un taux d’exploitation négatif de -4,6

% est observé.

81

I.2 Etude des performances technico-économiques des élevages

I.2.1 Evaluer le coût de production d’une poulette prête à pondre

L’étude a été réalisée afin de déterminer le coût de production d’une poulette prête à pondre

dans le cadre du projet KAFACI.

Il ressort des travaux que le coût moyen de production de la poulette prête à pondre (16

semaines) est respectivement de 3 329 FCFA, de 2 543 FCFA et de 2 445 FCFA pour les

lots de 100, 500 et 1000 sujets. Le coût de production de la poulette dans un lot de 100

sujets est largement supérieur de celle dans un lot de 500 et de 1 000 sujets. Cette diffé-

rence est due principalement aux charges liées aux produits vétérinaires et secondairement

au transport. Un élevage d’un lot de 100 sujets est peu rentable pour l’éleveur seul dans un

système d’élevage à petit échelle. Pour assurer la pérennité de ces élevages, il est souhai-

table de mutualiser la production des poulettes avant le partage en petit effectif.

I.2.2. Evaluer les performances technico-économiques des élevages de production d’œufs de consommation à petite échelle chez les pondeuses

Les paramètres technico-économiques des élevages de production d’œufs de consomma-

tion à petite échelle ont été évalués dans la commune de Bouaké.

Les taux de mortalité ont varié de 0 à 3,96 %. L’âge d’entrée en ponte des poulettes était

compris entre 117 et 158 jours, soit 17 à 22 semaines. Quant au pic de ponte, il se situe

entre 78 et 93 %. Concernant, le pourcentage d’œufs cassés il a varié de 1,76 à 3,82 %.

S’agissant du coût de production de l’œuf, il a varié significativement de 51,28 FCFA à

33,58 FCFA. Le coût de l’aliment pour la production d’un œuf occupe le plus grand pour-

centage. Il varie entre 81 et 95 % en fonction des éleveurs. Le coefficient moyen d’efficacité

économique a été de 1,28. La marge bénéficiaire brute la plus élevée a été de 409 000

FCFA et la plus faible de 89 725 FCFA. La moyenne est de 24 640 FCFA par mois.

Il ressort de l’étude que l’élevage de production d’œuf de consommation à petite échelle est

une activité pouvant permettre aux personnes d’être autonomes financièrement.

II. SANTE ANIMALE

II.1 Etude des variations spatio-temporelles des maladies des animaux d’élevage

82

II.1.1 Suivre les pathologies chez les ruminants domestiques en fonction des zones et des saisons

L’étude vise à déterminer la prévalence des différentes pathologies observées au niveau du

cheptel bovin de la Station constitué de 96 animaux. Au total, 105 cas de pathologies ont

été notifiés.

Selon l’agent causal, les maladies virales représentent le groupe des pathologies majeures

suivies du type parasitaire et du type bactérien. La prévalence des pathologies bactériennes

observées est de 2,08 % (kérato-conjonctivite), de 4,65 % (mammites) et de 11,62 % (en-

dométrites).

Concernant les pathologies virales, la fièvre aphteuse a été la seule maladie observée sur

la Station. Avec une prévalence de 45,83%, elle a été observée uniquement en saison

sèche. La présence massive d’animaux étrangers à la Station durant cette période, pourrait

expliquer la présence de cette pathologie.

S’agissant des pathologies parasitaires, des cas de parasitoses gastro-intestinales ont été

observés surtout chez les veaux. Quelques cas de coccidiose et de trypanosomose ont été,

également, observés. La prévalence annuelle de la trypanosomose est de 7,29%. La trypa-

nosomose est un véritable problème chez les Métis présents dans le cheptel. Chez les bo-

vins N’Dama, aucun cas de trypanosomose n’a été observé.

III. PRODUCTIONS FOURRAGERES

III.1 Reconstitution et gestion des plantes fourragères

III.1.1 Enrichir les collections de plantes fourragères

Les collectes de plantes ont été faites sur la ferme semencière de Toumbokro (Yamoussou-

kro) et dans la forêt de la Station DIABATE Kamonon de Lataha (Korhogo). Au total, dix-

neuf plantes appartenant à sept familles, composées de dix-huit genres ont été collectées.

L’identification de ces plantes a été confirmée au niveau taxonomique. L’effectif de la col-

lection est enrichi par une graminée, cinq légumineuses herbacées, sept ligneux légumi-

neux, quatre autres ligneux et une) autre herbacée.

Certaines plantes fourragères n’ont pu être identifiées au niveau systématique, compte tenu

de la ressemblance entre différentes espèces. Cette identification se fera plus tard avec

l’aide d’un spécialiste.

83

B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT

Participation aux ateliers et réunions

1. Réunions (2) de Groupe de Travail Technique sur la Santé Animale en Côte d’Ivoire

(GTTSA) ; Direction des Services Vétérinaires, Tour C Abidjan Plateau ;

2. Atelier de validation des études diagnostiques de l’élevage des petits ruminants et de

l’élevage des volailles traditionnelles améliorées », à l’hôtel AKPARO, Dabou, Côte d’Ivoire ;

3. Atelier de validation du plan d’action des ressources génétiques animales, à l’Hôtel RE-

SIDENCE N’DA de DABOU ;

4. Atelier de formation en suivi et évaluation automatisé axé sur les résultats d’un projet de

recherche organisée par Africarice, au CNRA à Bouaké (Côte d’Ivoire).

84

PROGRAMME GESTION DURABLE DES SOLS ET MAÎTRISE DE L’EAU

A. ACTIVITES DE RECHERCHE

I. AGROCLIMATOLOGIE

I.1. Gestion d’une base de données agro climatiques

I.1.1 Collecter des données agro climatiques

La collecte s’est effectuée sur les 15 stations où certains équipements sont fonctionnels :

Abengourou, Adiopodoumé, Anguédedou, Azaguié, Bingerville, Bouaké Cultures vivrières,

Bouaké Coton, Bouaké Piscicole, Dabou, Divo, Gagnoa, La Mé, Lataha, Man et Port Bouët.

Les données journalières des paramètres observés sur ces stations (pluie, températures,

humidité relative, évaporation, etc.) ont été transcrites sur une fiche récapitulative et ache-

minées chaque mois au Laboratoire Central, Sols, Eaux et Plantes (LCSEP) de Bouaké.

Ces données agroclimatiques ont été critiquées pour discerner d’éventuelles aberrations.

Ensuite, a été réalisée la saisie informatique de toutes ces informations pour la mise à jour

régulière de la base de données agroclimatiques. Cette base de données est sauvegardée

sur plusieurs supports.

I.1.2 Exploiter les données pluviométriques

La pluviométrie de l’année 2019 a été déficitaire par rapport à la normale 1981-2010 sur six

des onze stations météorologiques du CNRA où des données de longues séries existent.

Les déficits pluviométriques ont été notés à Man, à Port Bouët, à Adiopodoumé, à Dabou,

à Bingerville, à Gagnoa. Quant aux excédents pluviométriques, ils ont été enregistrés à

Bouaké Cultures vivrières, à Divo, à Abengourou, à La Mé, et à Lataha. La pluviométrie

annuelle a été exceptionnelle à Lataha avec 1552 mm contre 1169 mm en moyenne.

Sur les onze stations étudiées, la pluviométrie annuelle maximale a été observée à La Mé

(1790,2 mm) et la pluviométrie annuelle minimale à Gagnoa (948,9 mm). Comme en 2018,

aucune station n’a enregistré une hauteur de pluie annuelle supérieure à 2000 mm alors

qu’on a noté deux cas en 2017. La pluviométrie de 2019 a été déficitaire par rapport à celles

de 2018 et 2017 sur sept stations chacune.

85

L’analyse de la situation pluviométrique des premiers mois de l’année 2019, au niveau dé-

cadaire et mensuel, a mis en évidence l’arrivée tardive des précipitations comme les années

précédentes. La saison des pluies, comme les quatre années précédentes, s’est timidement

installée. Le déficit pluviométrique par rapport à la normale 1981-2010, constaté au cours

des mois d’avril et de mai sur la plupart des stations, a été accentué en juin sur toute l’éten-

due du pays et s’est prolongé jusqu’en septembre. Les déficits hydriques observés sur la

plupart des stations à partir du mois de novembre, surtout dans les zones Centre, Nord et

Ouest, ont été le signal du début de la grande saison sèche.

L’exploitation des données pluviométriques journalières a permis l’édition et la diffusion de

quatre bulletins trimestriels.

I.2 Actualisation du zonage agro climatique des régions de production des cultures d’exportation

I.2.1 Réaliser l’analyse pluviométrique de la zone de culture de caféier

L’objectif de cette étude est de mettre en évidence la variabilité climatique sur la zone de

culture du caféier par une analyse agroclimatique des données des stations d’Abengourou,

de La Mé, de Gagnoa, de Divo et Man.

La caractérisation du statut pluviométrique sur la période 1971-2018 a montré que la zone

est couverte par deux régimes. Il est bimodal dans les localités d’Abengourou, de La Mé,

de Gagnoa, de Divo et monomodal à Man. L’analyse a montré une variabilité se traduisant

par une tendance à la hausse de la pluviométrie ces dernières années à Man, Abengourou,

Gagnoa et La Mé ; à Divo c’est la tendance à la baisse qui est observée. Ces différentes

tendances sont ponctuées par des périodes humides, normales et sèches. L’amélioration

de la pluviométrie observée au cours de ces dernières années est signalée dans plusieurs

pays de l’Afrique de l’Ouest. On note toutefois une réduction de nombres de jours de pluie

sur les sites d’étude.

Les probabilités d’avoir des pluies annuelles inférieures au seuil de 1 200 mm, valeur en-

dessous de laquelle la réussite d’une campagne agricole n’est pas garantie, ont varié entre

0 et 70 % sur les stations d’Abengourou, de La Mé, de Gagnoa et de Divo. A la station de

Man, cette probabilité est nulle : la pluviométrie annuelle est toujours supérieure à 1200 mm.

86

II. AGRO-PEDOLOGIE

II.1 Caractérisation des sols sous culture

II.1.1 Poursuivre l’identification des sols favorables à la caféiculture et à la cacaoculture par zone agro climatique

La première phase des travaux a concerné l’élaboration de 16 cartes de base de prospec-

tions pédologiques pour les degrés carrés de Dimbokro, M’Bahiakro, Agnibilékrou et Aben-

gourou. Les esquisses de 16 autres cartes de base de prospection pédologique des degrés

carrés de Grand-Bassam, Abidjan, Bouaké et Séguéla ont débuté.

Des prospections pédologiques ont été réalisées dans les degrés carrés de Dimbokro et

M’Bahiakro. Elles ont débuté dans les degrés carrés d’Agnibilékrou et d’Abengourou. Envi-

ron 5 500 fosses pédologiques ont été ouvertes et 22 000 échantillons de sols ont été pré-

levés. L’interprétation des données issues des prospections pédologiques a permis l’élabo-

ration de 8 cartes d’aptitude des sols et de 12 cartes de zonage agropédoclimatique dans

les degrés carrés de Soubré, Grand-Lahou, Dimbokro et M’Bahiakro.

En prélude à l’élaboration des cartes de fertilité chimique et physico-chimique des sols pour

la cacaoculture et la caféiculture, 5 600 échantillons de sol ont été traités et conditionnés.

II.2 Mise au point de stratégies de gestion intégrée de la fertilité des sols dans les systèmes de production

II.2.1Compiler des données de semences de variétés améliorées et de recommanda- tions d’engrais pour la Côte d’Ivoire

Il s’est agi, à travers ces travaux, de mettre à jour la base de données sur les recommanda-

tions d’engrais et de bonnes pratiques agricoles en Côte d’ivoire, pour neuf (9) cultures : riz,

maïs, mil, sorgho, manioc, coton, anacarde, coton, café et cacao.

A l’issue la compilation, les cartes des différentes zones agro-écologiques (ZAE) de la Côte

d’Ivoire ont été élaborées. En outre, a été réalisé par ZAE, l’inventaire des principales cul-

tures ciblées ainsi que leurs variétés à haut potentiel d’adoption et de dissémination. Les

principales recommandations d’engrais actuellement disponibles et utilisées sur ces cul-

tures ont été inventoriées. Enfin, l’inventaire des bonnes pratiques agricoles (placement

profond de l’Urée, micro-dose, pratiques sensibles au climat, etc.) concernant les cultures

ciblées a été, également, réalisé.

87

B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT

1. Produire des doses d’inoculum

L’Unité de Production d’Inoculum pour Légumineuses (UPIL) a produit 700 doses d’inocu-

lum de 100 g (1000 en 2018 et 3030 en 2017). Une partie de cette production a été utilisée

pour les activités de recherche et de valorisation. Il faut, toutefois, noter qu’à la fin de l’année

2019, un stock de 400 doses d’inoculum de 100 g est encore disponible. Cette situation

explique la diminution continuelle de la production malgré la grande capacité de production

de l’UPIL.

88

PROGRAMME CACAO

A. ACTIVITES DE RECHERCHE

I. AMELIORATION GENETIQUE

I.1 Gestion des ressources génétiques du cacaoyer

I.1.1 Enrichir la collection

La collection de Divo a été enrichie de 21 nouvelles accessions en provenance de Reading

(Angleterre) et de 316 accessions potentiellement haut-producteur collectées dans des

cacaoyères des zones à pluviométrie déficitaire (Bouaflé, Yamoussoukro, Tiébissou) et

greffées sur des porte-greffes à la Station de Soubré.

I.1.2 Conserver les ressources génétiques

La conservation des ressources génétiques du cacaoyer vise à préserver la variabilité gé-

nétique disponible. 953 clones et 263 accessions paysannes ont été suivis et entretenus

respectivement à la Station de Divo et à la serre expérimentale de Bouaflé. Par ailleurs, en

vue de sauvegarder les clones de la collection de Divo, la duplication de celle-ci a été enta-

mée à la Station de Soubré. A cet effet, 290 clones de la collection de Divo ont été multipliés

végétativement puis conservés en pépinière et 100 clones de cacaoyers plantés à Soubré.

En vue de faciliter la reconnaissance au champ des clones de la collection, un catalogue

présentant les traits caractéristiques des clones est en cours d’élaboration. Ce catalogue a

été enrichi de 50 clones de la collection.

I.1.3 Caractériser et évaluer les ressources génétiques

Une connaissance approfondie des caractères agromorphologiques et technologiques des

clones de la collection est nécessaire en vue de leur utilisation en tant que géniteurs poten-

tiels pour l’amélioration des caractères. Les travaux ont porté sur l’étude de la conformité

génétique de 207 génotypes incluant 108 clones de la collection et 99 clones de la sélection

récurrente. L’analyse des résultats de cette étude est en cours.

89

I.2 Sélection de clones

I.2.1 Sélectionner des clones hauts producteurs, résistants à la pourriture brune des cabosses et donnant un produit de bonne qualité

Les essais ont été mis en place en Station de recherche, en serre, au Laboratoire et en

milieu paysan pour évaluer ou confirmer les performances agronomiques et technologiques

de nouveaux clones potentiellement performants. Ainsi, l’évaluation par des tests d’inocula-

tion artificielle des zoospores de P. megakarya sur des disques foliaires de 93 hybrides

clonés de la sélection récurrente a permis de classer le matériel végétal en cinq groupes

homogènes de sensibilité au pathogène.

L’évaluation multi locale (Divo et Soubré) de 26 clones incluant des clones locaux et des

clones introduits de Reading, a permis d’identifier à la fois des clones locaux et des clones

introduits parmi les dix meilleurs clones pour le rendement potentiel annuel. Les clones C20

et C9 ont été en tête de classement aussi bien à Divo qu’à Soubré pour le rendement po-

tentiel. S’agissant de la caractérisation technologique, le clone PNG 110 introduit de Rea-

ding, a été en tête de classement à la fois pour le poids moyen de fèves fraîches d’une

cabosse et le poids d’une fève de cacao marchand. Quant au clone local IFC 720, il s’est

caractérisé par le bon remplissage de ses cabosses

I.2.2 Sélectionner des clones résistants au swollen shoot

I.2.2.1 Evaluation de la résistance en serre des clones

L’évaluation de la résistance en serre a porté sur 40 hybrides clonés issus du programme

de sélection récurrente et réciproque.

Les résultats obtenus ont montré que 37 hybrides clonés ont eu au moins un plant présen-

tant les symptômes du CSSV. Trois hybrides (C87, C96 et C77) ont été indemnes de symp-

tômes jusqu’à 6 mois après l’inoculation. Par ailleurs, les hybrides clonés C12 (138 jours)

et C53 (112 jours) ont présenté les temps de latence les plus longs. Quant aux hybrides

clonés C85 et C49, ils ont été caractérisés par un temps de latence plus court, de 50 jours.

I.2.2.2 Evaluation de la résistance en zones infectées des clones

Un test visant à rechercher la zone de l’arbre infecté présentant la plus forte concentration

du virus a été entamé. Les activités réalisées ont porté sur le greffage du clone NA32 (connu

pour sa sensibilité au CSSV) sur des cacaoyers adultes atteints de la maladie du swollen

shoot. Deux mois après le greffage, aucune infection n’a été observée aussi bien sur les

feuilles que sur les tiges. Les observations sur les cacaoyers malades greffés se poursuivent

en champ.

90

I.2.3. Rechercher des sources de résistance au swollen shoot en milieu paysan

Dans le but de rechercher des sources potentielles de résistance au virus du swollen shoot,

58 accessions paysannes potentiellement tolérantes au CSSV ont été reproduites à la serre

de Bouaflé par greffage sur du matériel sensible à la maladie. Les observations réalisées

sur ces mêmes accessions, aussi bien au champ qu’en pépinière, n’ont pas révélé des ma-

nifestations de la maladie du swollen shoot.

I.2.4 Rechercher en zone de pluviométrie déficitaire, des accessions paysannes potentiellement productrices et tolérantes à la sécheresse

L’action vise à rechercher des accessions paysannes potentiellement productrices et tolé-

rantes à la sécheresse. Des prospections suivies de collecte de bois de greffe sur des arbres

prometteurs ont été réalisées dans des cacaoyères paysannes de trois zones à pluviométrie

déficitaire (Bouaflé, Yamoussoukro, Tiébissou). L’opération a abouti à la mise en place

d’une pépinière de 1 850 plants issus du greffage de 168 accessions paysannes sur des

semenceaux.

I.3 Sélection d’hybrides

I.3.1 Sélectionner des hybrides hauts producteurs, résistants à la pourriture brune des cabosses et donnant un produit de bonne qualité

Quarante-quatre familles hybrides issues de croisements inter et intragroupes ont été plan-

tées en 2014 en essai multi local à Divo et à Soubré. Quatre ans après l’entrée en produc-

tion, les résultats obtenus indiquent un effet famille hautement significatif sur le rendement

potentiel annuel, le nombre total de cabosses, le poids moyen d’une cabosse et la vigueur,

indiquant ainsi pour ces paramètres, des différences significatives entre les 44 familles.

Le rendement potentiel annuel pour les 15 meilleures familles varie de 2433,8 à 1137,7

kg/ha à Divo, et de 1771,2 à 1135 kg/ha à Soubré. Parmi les 15 meilleures familles pour le

rendement potentiel annuel à Divo et à Soubré, on dénombre 10 familles communes aux

deux sites. La stabilité de la performance de ces 10 familles suggère de les proposer en

sorties variétales en les reproduisant en champs semenciers en vue de leur diffusion à

grande échelle.

Sur la base du critère de rendement potentiel, le nombre d’arbres élites sélectionnés a été

de 20 arbres à Divo, pour des rendements variant de 4805,5 à 3051,2 kg/ha et de 15 arbres

à Soubré pour des rendements compris entre 4920,5 kg/ha et 3085,2 kg/ha.

91

I.3.2. Sélectionner des hybrides résistants au swollen shoot

L’action vise à déterminer le niveau de résistance des hybrides vis-à-vis du virus du swol-

len shoot d’une part, en condition contrôlée de serre et d’autre part, au champ en zones

infectées par la maladie

I.3.2.1 Evaluation de la résistance en serre des hybrides

Vingt-et-neuf familles hybrides de cacaoyer ont été évaluées en serre par inoculation de

fèves via les nymphes de cochenilles virulifères.

L’analyse des données collectées a montré qu’à l’exception du paramètre « nombre de

feuilles développées par famille », aucun effet famille n’a été observé sur le temps de la-

tence et le taux d’infection, suggérant que le délai de 30 jours observé pour la collecte des

données n’a pas été suffisant pour cribler les 29 familles en essai. Les observations se

poursuivent en serre sur ces familles.

I.3.2.2 Evaluation de la résistance des hybrides au champ, en zones infectées par le swollen shoot

Dans le but d’évaluer le comportement des familles hybrides du CNRA vis-à-vis du swollen

shoot, 32 familles ont été plantées en 2008 en zones infectées par la maladie à Sinfra et à

Bouaflé. Les données collectées au champ arbre par arbre en 2018 ont montré que 11

familles sur les 32, ont été indemnes de symptômes du swollen shoot. Les observations se

poursuivent au champ sur ces familles.

En vue d’étendre le réseau de parcelles d’essai à d’autres zones où le matériel végétal

pourrait être confronté à de nouvelles souches virales, 10 parcelles d’évaluation de 32 fa-

milles d’hybrides vis-à-vis du swollen shoot ont été installées en milieu paysan. Ces par-

celles ont été densifiées en rejets de bananiers et de cacaoyers.

En outre, une parcelle d’évaluation vis-à-vis du swollen shoot regroupant les 32 familles

d’hybrides a été densifiée en milieu paysan à Soubré (Gnakoradji). En prélude à la densifi-

cation des essais portant sur l’évaluation des hybrides vis-à-vis du swollen shoot, 33 familles

recouvrant 2 360 plants ont été suivies et entretenues à la pépinière de la Station de Soubré.

I.3.3. Sélectionner des hybrides résistants à la sécheresse

En vue de sélectionner des familles résistantes à la sécheresse, vingt-cinq familles hybrides

développées par le CNRA ont été plantées entre 2011 et 2018 dans sept zones à pluvio-

métrie déficitaire (Dimbokro, Toumodi, Djékanou, Yamoussoukro, Bouaflé, Tiébissou et

Bongouanou), et, en Station de recherche à Divo, considérée comme une zone témoin à

pluviométrie normale.

92

Les données agronomiques sur le nombre de cabosses saines, rongées, pourries et autres,

ainsi que sur la circonférence et la hauteur des cacaoyers ont été collectées sur les parcelles

d’essai. Les données collectées sont en cours d’analyses statistiques.

Dans le but d’évaluer l’effet du climat sur le volume de la cabosse, l’épaisseur du cortex de

la cabosse, le poids d’une cabosse vide et le poids d’une fève de cacao marchand, 13 fa-

milles plantées à la fois à Yobouébo (Toumodi, zone à pluviométrie déficitaire) et à la Station

de Divo (zone à pluviométrie normale) ont été évaluées pour les quatre paramètres ci-des-

sus présentés. L’analyse des résultats a montré que le volume de la cabosse, l’épaisseur

du cortex et le poids d’une cabosse vide ont été supérieurs pour les familles plantées à Divo.

II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE

II.1 Mise au point d'itinéraires techniques adaptés au matériel végétal

II.1.1 Améliorer la technique d’élevage des plants en pépinière

L’étude vise à déterminer une technique d’élevage en pépinière des cacaoyers qui permet

de réduire leur taux de mortalité au champ. La collecte des données s’est poursuivie en.

Les résultats ont montré que les cacaoyers âgés de 5 et 6 mois ont eu les plus petites

mensurations (diamètre, hauteur et nombre de feuilles) par rapport à ceux de 7 et 8 mois.

En outre, le nombre d’arrosage n’a pas impacté véritablement la croissance car les mesures

obtenues sont quasi identiques. De même, les racines des plants les plus âgés (7 et 8 mois)

ont traversé les sachets de semis sans toutefois traverser la bâche sur laquelle ils étaient

posés.

II.1.2 Déterminer la densité optimale adaptée aux nouveaux hybrides de cacaoyer

Une seule densité de plantation des cacaoyers est recommandée en Côte d’Ivoire quelle

que soit la région et la zone agroclimatique. Les changements climatiques ont des effets

néfastes sur l’établissement au champ et la productivité des cacaoyères. Une adaptation de

la densité de plantation aux ressources (eau et nutriments) disponibles en fonction des

zones agro-climatiques est nécessaire, pour permettre aux cacaoyers d’exprimer au mieux

leur performance agromorphologique (vigueur, précocité de production…).

Un essai a été installé sur les Stations de Divo, de Soubré et d’Abengourou pour évaluer

six densités de plantation avec des hybrides améliorés.

Les résultats obtenus 15 mois après la plantation ont montré un bon établissement et une

bonne croissance des cacaoyers plantés aux densités de 1600 et 2000 cacaoyers/ha.

93

Au cours de l’année 2019, le suivi des parcelles et la collecte de données (couronnement,

floraison et fructification) se sont poursuivis. En outre, les quatre nouveaux sites dentifiés à

Bouaflé, Divo, Soubré et Abengourou, ont été caractérisés sur le plan morpho-pédologique

et validées. Ils présentent de bonnes dispositions physiques pour la cacaoculture.

II.1.3 Déterminer la période optimale de mise en place des hybrides de cacaoyer

Afin d’assurer la durabilité des systèmes de cacaoculture, il est nécessaire de déterminer

pour chaque zone agroclimatique une période optimale de plantation qui garantisse un meil-

leur établissement au champ des plants.

Un essai a été installé à Divo, Soubré et Abengourou pour évaluer quatre périodes de plan-

tation (mars, avril, mai et juin).

Dans le but d’étendre le réseau de parcelles, tout en tenant compte de la régionalisation,

quatre nouveaux sites ont été identifiés en 2019 à Bouaflé, Divo, Soubré et Abengourou.

II.2 Optimisation de la régénération cacaoyère

II.2.1 Optimiser la régénération cacaoyère par la technique de greffage

La réhabilitation cacaoyère par la technique de greffage sur les cacaoyers adultes fait ac-

tuellement l’objet de projet pilote dans le département de Soubré, en vue de sa diffusion à

grande échelle dans le verger. Il est apparu nécessaire de proposer un itinéraire technique

adapté pour une utilisation plus efficace de la technique dans les conditions agropédoclima-

tiques de la Côte d’Ivoire. Pour ce faire, un protocole intégrant de nouveaux paramètres a

été élaboré et un essai a été mis en place.

L’analyse des données collectées en 2019 indique des taux de réussite au greffage de 64

% (5 ans), 49,5 % (15 ans) et 34, 6 % (25 ans) ; suggérant que le greffage sur les cacaoyers

jeunes conduit à de meilleurs résultats.

II.3 Etude des systèmes agroforestiers à base de cacaoyers

II.3.1 Mettre au point des techniques de cultures associant le cacaoyer aux arbres à usages multiples

II.3.1.1 Association cacaoyer-cocotier

L’étude vise à définir une densité optimale de cocotier à associer au cacaoyer pour assurer

la rentabilité du système de culture.

94

Afin de prendre en compte les faiblesses observées dans le premier dispositif, il a été con-

venu de créer de nouvelles parcelles en installant les cocotiers trois ans avant les ca-

caoyers. En 2019, deux parcelles d’un hectare chacune ont été installées.

II.3.1.2 Association cacaoyer-arbres à usage multiple

Trois essais d’association ont été mis en place en 2019 sur la Station de Divo avec des

plantes forestières non ligneuses : kplé, akpi et petit cola.

II.4. Gestion et conservation de la fertilité des sols

II.4.1 Etudier la fertilisation des nouveaux hybrides de cacaoyer

L’objectif de l’action est de définir un barème de fumure adapté aux nouveaux hydrides plus

vigoureux et productifs et aux conditions pédoclimatiques actuelles. Un essai comparatif a

été mis en place sur les Stations de Divo, Abengourou et Soubré.

L’analyse des paramètres de croissance collectés en 2019 montre une différence significa-

tive entre tous les paramètres mesurés à Soubré. A Divo, elle a révélé une différence signi-

ficative au niveau de la vigueur. A Abengourou, l’analyse statistique n’a révélé de différence

significative que pour la hauteur et la vigueur des plants.

III. DEFENSE DES CULTURES

ENTOMOLOGIE

III.1 Collecte d’informations de base sur les maladies et ravageurs du cacaoyer

III.1.1 Etudier la dynamique des populations des mirides et d’autres insectes nuisibles du cacaoyer

L’étude vise, à travers la détermination des périodes de fortes pullulations des mirides et

des autres insectes nuisibles du cacaoyer, à régionaliser la lutte contre ces nuisibles. Un

réseau de 66 parcelles a été installé entre 2009 et 2014 dans les onze régions de production

(Indiéné-Djuablin, Sud-Comoé, Lôh-Djiboua, Haut-Sassandra, Nawa, Guemon, Agnéby-

Tiassa, Bélier, Tonkpi, Gboklè et Moronou). En 2019, les activités ont consisté à poursuivre

la collecte des données mensuelles sur l’ensemble des 11 bases d’observations et à actua-

liser la base de données.

Les résultats confirment ceux des années antérieures qui ont mis en évidence deux types

de pullulation. Le premier type est représenté par une seule période de fortes pullulations

95

qui s’étale de juillet à février pour les régions de l’Indénié-Djuablin, du Loh-Djiboua, de la

Nawa et du Bélier ; de juillet à novembre dans le Sud-Comoé et de juillet à janvier dans

l’Agnéby-Tiassa. Le deuxième type, représenté par deux périodes de fortes pullulations, se

rencontre dans la région du Haut-Sassandra, du Guemon, du Tonkpi, du Moronou et du

Gboklê.

En ce qui concerne les chenilles défoliatrices (Anomis leona, Earias biplaga), les variations

mensuelles des populations révèlent qu’elles sont présentes dans toutes les régions de pro-

duction avec des périodes de fortes pullulations variables d’une région à l’autre. Ces pullu-

lations semblent être déclenchées par les périodes pluvieuses chaque année. Ces périodes

s’étendent généralement de février à juin et de septembre à novembre.

Pour les psylles, les résultats ont mis en évidence quelques périodes de fortes pullulations

qui se situent d’avril à décembre.

S’agissant de la punaise verte (Bathycoelia thalassina), les résultats confirment, également,

ceux des années antérieures et révèlent que dans les 11 régions, cet insecte est présent

dans les cacaoyères toute l’année, avec des périodes de fortes pullulations qui varient d’une

région à l’autre. La pullulation de cet insecte coïncide avec les périodes de fructification des

cacaoyers dans les 11 régions.

III.1.2 Etudier la dynamique des populations des foreurs des tiges du cacaoyer

L’étude vise à déterminer les périodes de fortes attaques des foreurs des tiges Eulophono-

tus myrmeleon, Synathédon sp, et les coléoptères du cacaoyer dans 11 régions. Il s’agit

des régions de l’Indénié-Djuablin, du Haut-Sassandra, du Sud-Comoé, du Lôh-Djiboua, de

la Nawa, du Guemon, du Gbôklê, du Moronou, de l’Agnéby-Tiassa, du Bélier et le Tonpki.

En 2019, les activités ont consisté à poursuivre la collecte des données mensuelles sur

l’ensemble des 11 bases d’observations et à actualiser la base de données.

III.1.3 Déterminer les périodes optimales de traitement contre les mirides adaptées aux différentes régions

L’étude vise à déterminer le nombre et les périodes d’application des insecticides anti-

mirides les plus aptes à protéger les vergers de cacaoyers dans chaque région de produc-

tion sur la base de l’étude de la dynamique des populations des mirides dans l’optique de

régionaliser les traitements insecticides antimirides. En 2019, la collecte des données s’est

poursuivie, pour la détermination des périodes optimales de traitements contre les mirides

impliquant 96 parcelles dans les régions de l’Indénié-Djuablin, du Lôh-Djiboua, de la Nawa,

du Haut-Sassandra, du Guemon et du Sud-Comoé.

96

III.1.4 Prospecter et collecter des informations sur les ravageurs dans le verger de cacaoyer des zones non couvertes par les bases d’observation

L’étude vise à détecter les nouvelles menaces des vergers de cacaoyers de Côte d'Ivoire

par la prospection et la collecte d’information sur les espèces d’insectes nuisibles dans les

zones non couvertes par les bases d’observation.

En 2019, 10 départements non couverts par les bases d’observation (Man, Biankouma,

Kouibly, Séguela, Vavoua, Daoukro, Agnibilékro, Koun-Fao, Transua et Tanda) ont été pros-

pectés et des informations ont été collectées sur les ravageurs du verger de cacaoyer. Les

mirides, les foreurs de tiges, les anomis, les Earias, les chrysomèles, les punaises vertes et

les cicadelles ont été rencontrés dans ces départements. En outre, la présence d’un insecte

émergent (Pseudotheraptus devastans) a été signalée dans les parcelles visitées.

III.2 Etude de l’agent pathogène, des vecteurs et des plantes hôtes du swollen shoot

III.2.1 Identifier les espèces de cochenilles vectrices du swollen shoot en Côte d’Ivoire

L’objectif de l’étude est d’identifier les différentes espèces de cochenilles présentes dans le

verger de cacaoyers de Côte d’Ivoire. Au cours de l’année 2017, des prospections et des

collectes de spécimens de cochenilles ont été réalisées dans 10 Départements infectés par

la maladie, notamment Bloléquin, Bondoukou, Grand-Bassam, Grand-Lahou, Guitry, La-

kota, Taï, Tiapoum, Transua et Yakassé-Attobrou. Il restait à couvrir 7 Départements (Sas-

sandra, Bangolo, Issia, Oumé, Taabo, Daoukro et Agnibilékrou) sur la liste transmise par

l’ANADER. En 2019, l’inventaire réalisé dans ces Départements n’a révélé aucune nouvelle

espèce de cochenille.

III.2.2 Elever les cochenilles

L’objectif de l’étude est de produire en permanence des cochenilles pour les besoins des

études de transmission du CSSV par les cochenilles et d’évaluation du matériel végétal pour

la résistance à la maladie.

Une expérimentation portant sur l’élevage des cochenilles en conditions contrôlée a été

initiée à la station de Divo. Au total, 30 colonies de Formicococcus njalensis et 10 colonies

de Planococcus citri sont en cours de développement dans la salle d’élevage.

97

III.2.3 Etudier la dynamique des populations de cochenilles

L’étude vise à déterminer les variations saisonnières et les périodes de fortes pullulations

des populations des espèces de cochenilles.

Un essai a été mis en place à la station de Divo et en milieu paysan dans 11 départements

de production de cacao notamment à Soubré, Abengourou, Daloa, Aboisso, Agboville, Bon-

gouanou, Yamoussoukro, Duékoué, Danané, Sassandra et Divo.

Au cours de la période, les activités ont consisté à poursuivre la collecte des données men-

suelles sur l’ensemble des 11 bases d’observations et à actualiser la base de données. Les

données ainsi collectées sont en cours d’analyse.

Par ailleurs, le suivi des essais a été réalisé dans 5 bases d’observation : Soubré, Daloa,

Duékoué, Danané et Yamoussoukro. Il s’est agi de vérifier l’état sanitaire des parcelles et

dactualiser les connaissances sur les différentes espèces de cochenilles.

A la Station de Divo, le pic a été observé en octobre ; l’année précédente le pic était en

septembre. Le nombre de colonies était de 70 colonies pour 100 cacaoyers au niveau du

pic. Les plus faibles niveaux ont été observés en février avec 5,33 colonies pour 100 ca-

caoyers. Les périodes de pullulation ont varié par rapport aux années précédentes.

III.2.4 Mettre au point une méthode de lutte contre les cochenilles

L’étude vise à évaluer l’efficacité de nouveaux insecticides chimiques contre les cochenilles.

L’efficacité du produit Eradicoat-T a été évaluée au laboratoire et au champ contre les

cochenilles vectrices du swollen shoot avec pour principale espèce Formicococcus njalensis.

Au laboratoire, seule la solution pure a permis d’obtenir 100 % de mortalités des cochenilles

traitées. Avec les autres concentrations, aucune mortalité n’a été observée aussi bien au

laboratoire qu’au champ. Par ailleurs, le positionnement des cochenilles sous les pédoncules

des cabosses, les mottes de terre construites par les fourmis empêchent le produit de les

atteindre.

III.4 Mise au point des méthodes de lutte intégrée contre la maladie du swollen shoot du cacaoyer

III.4.1 Evaluer l’efficacité des plantes barrières dans les parcelles de replantation en zones infectées

L’action vise à évaluer l’efficacité des plantes barrières installées dans le dispositif de re-

plantation des cacaoyères infectées par le virus du swollen shoot. Dans le cadre de cette

98

étude, un réseau de 15 parcelles replantées avec barrières de tecks, café et de palmier à

huile a été installé à Soubré, Daloa, Bouaflé et Hiré.

Au niveau entomologique, les observations de 2019 ont porté sur les populations des co-

chenilles et l’état sanitaire des cacaoyers replantés vis-à-vis du swollen shoot. Avec l’espèce

Formicococcus njalensis qui a été la plus abondante, les niveaux de populations de coche-

nilles ont varié selon les types de barrières. Ainsi, les parcelles de caféiers ont été les plus

infestées avec 52 colonies pour 100 cacaoyers contre 50 colonies dans les parcelles sans

barrière. Les parcelles les moins infestées ont été celles avec la barrière de palmier avec 5

colonies pour 100 cacaoyers et de teck avec 2 colonies pour 100 cacaoyers. Toutefois, les

symptômes caractéristiques de swollen shoot n’ont pas été observés sur l’ensemble des

parcelles. L’étude se poursuivra pour vérifier la présence ou l’absence du CSSV dans les

colonies de cochenilles collectées dans tous les types de parcelles.

III.4.2 Etudier l’impact de la fertilisation sur la résistance des cacaoyers au CSSV

L’étude vise à évaluer l’impact de la fertilisation sur le niveau de résistance des cacaoyers

au CSSV. Un protocole basé sur l’utilisation de clones présentant une sensibilité variable

vis-à-vis du swollen shoot a été élaboré. Le matériel végétal est en cours de production à la

Station de Divo.

III.4.3 Evaluer l’efficacité des cultures annuelles en rotation en tant que barrières

Dans le cadre de la replantation des cacaoyères infectées par le swollen shoot, les cultures

pérennes ont généralement été utilisées comme barrières. Dans le but de diversifier les

plantes barrières, des cultures annuelles en rotation (maïs, aubergine…) sont proposées

pour en évaluer l’efficacité.

Ainsi, dans les localités de Soubré et Bouaflé, 8 parcelles ont été identifiées et caractérisées

et validées. Sur les différents sites, l’ombrage temporaire a été installé. Les pépinières de

cacaoyers ont été mises en place.

PHYTOPATHOLOGIE

III.5 Etude de la résistance du cacaoyer aux maladies et aux insectes ravageurs

III.5.1 Etudier la résistance du cacaoyer à la pourriture brune

L’étude vise à évaluer au laboratoire la résistance intrinsèque du matériel végétal à la pour-

riture brune des cabosses.

99

Au cours de l’année 2019, 93 génotypes de la sélection récurrente réciproque et potentiel-

lement hauts producteurs ont été évalués pour leur résistance à la pourriture brune des

cabosses. Le classement de ces génotypes basé sur les notes moyennes de sensibilité

foliaire vis-à-vis de Phytophthora megakarya est disponible.

III.5.2 Identifier les espèces de Phytophthora dans le verger de cacaoyers

L’objectif visé est l’identification des populations de Phytophthora du verger de cacaoyers,

la répartition géographique de chaque espèce et surtout, la détermination du front de pro-

gression de Phytophthora megakarya, l’espèce la plus agressive.

En 2019, le clonage des isolats de Phytophthora spp a été poursuivi. Ces travaux visent à

obtenir des isolats génétiquement identiques aux isolats parentaux par isolement mono-

zoospores. Ils ont permis de cloner 69 isolats de Phytophthora spp, portant à 200 le nombre

total d’isolats clonés depuis 2018.

III.6 Collecte d’informations de base sur les maladies et ravageurs du cacaoyer

III.6.1 Evaluer les niveaux de pertes de récoltes dues à la pourriture brune des cabosses

L’objectif de cette étude est d’évaluer l’incidence de la pourriture brune des cabosses dans

le verger cacaoyers de Côte d’Ivoire à partir des niveaux de pertes de récolte. Cette activité

a été conduite dans 99 cacaoyères paysannes réparties dans les 11 principales régions de

cacaoculture : Guémon, Tonpki, Sud-Comoé, Haut-Sassandra, Indénié-Djuablin, Nawa,

Gbôklè, Agnéby-Tiassa, Lôh-Djiboua, Moronou et Bélier.

Sur la base des résultats obtenus en 2018, la région du Sud-Comoé avait enregistré les

fortes pertes de récolte (29,88 %) comparée aux régions du Guémon, de l’Indénié-Djuablin

et du Tonpki où des pertes moyennes de récolte avaient été enregistrées (23 à 25 %).La

collecte des données s’est poursuivie dans les 11 bases d’observation permettant ainsi

d’actualiser la base des données. Les données ainsi collectées sont en cours de traitement.

III.6.2 Actualiser la carte phytosanitaire du swollen shoot

L’objectif de cette étude est de collecter périodiquement des données sur l’évolution de la

maladie dans les zones de production cacaoyère en vue de l’actualisation de la carte sani-

taire du swollen shoot.

Au total, 56 parcelles localisées dans quatre anciennes régions et 16 départements infectés

par la maladie du swollen shoot ont été revisités conformément aux recommandations

100

III.7 Étude de l’agent pathogène et des interactions hôte-parasite du swollen shoot

III.7.1 Identifier les souches virales du swollen shoot

L’objectif visé est de connaître les souches du virus du swollen shoot dans les départements

atteints par la maladie. Les activités réalisées au cours de l’année 2019, ont porté sur la

poursuite de la collecte d’échantillons de feuilles de cacaoyer dans les foyers des départe-

ments de Bondoukou, Agnibilékrou, Abengourou, Daoukro, Arrah, Akoupé, Yakassé-At-

tobrou, Adzopé, Alépé, Aboisso, Transua, Koun-Fao, Blolequin, Guiglo, Kouibly et Bangolo.

Ainsi, 293 échantillons de feuilles de cacaoyer présentant les symptômes de la maladie ont

été collectés pour analyses moléculaires.

III.7.2 Conserver les isolats du virus du swollen shoot

Toutes les souches identifiées dans le verger ivoirien : B, D, E, F et S ont été multipliés et

entretenues dans le muséum de souches virales.

III.7.3 Indexer les isolats du virus du swollen shoot

Au cours de l’année 2017, les souches de CSSV : B, D, E et F ont été inoculées à la variété

Amelonado par greffage. En 2019, la collecte des données épidémiologiques s’est poursui-

vie et les symptômes observés sont : des rougissements le long des nervures des jeunes

feuilles et des mosaïques et des chloroses sur les feuilles adultes suivies de gonflements

prononcés avec les espèces B et D.

Les temps de latence de chacun des groupes d’isolat ont été respectivement de 69 jours

(groupes B et D), 67 jours (groupe F) et 70 jours (E et S). Les taux d’infection des espèces

virales B, D, E, F et S ont été respectivement de (37,5 %), (32,5 %), (17,5 %), (2,5 %) et

(17,5 %). Ainsi, les espèces B et D restent les plus agressives.

III.7.4 Etudier l’épidémiologie du swollen shoot en Côte d’Ivoire

A terme, cette étude devrait permettre de mieux comprendre l’évolution de la maladie, d’af-

finer les recommandations de lutte contre la maladie du swollen shoot et de contribuer à la

mise en œuvre du programme de replantation.

Les résultats de l’année 2018, au regard du taux d’infection, indiquaient une forte incidence

de la maladie dans les localités de Grand Zattry (34,41 %) et de Kouibly (28,36%).

La collecte des données s’est poursuivie dans les 10 anciennes parcelles situées dans les

localités de Grand Zattry, Kouibly, Issia, Fresco et Djékanou. Le dispositif de l’étude s’est

étendu à trois autres localités (Akoupé, Sassandra et Agnibillékro)

101

.

III.7.5 Etudier des facteurs environnementaux impliqués dans la propagation de la maladie du swollen shoot en zones infectées

L’étude vise à identifier les facteurs agro-écologiques, les vecteurs du swollen shoot, la pré-

sence de plantes hôtes et leur incidence sur la propagation de la maladie.

Les résultats, en 2019, ont montré la présence des cochenilles vectrices de CSSV, d’autres

spécimens de cochenilles et d’espèces végétales hôtes des cochenilles. L’espèce de co-

chenilles F. njalensis a été la plus observée à Abengourou (48,52 %), à Bouaflé (74,75 %)

et à Divo (57,69 %). Toutefois les cochenilles telles que P. citri ; P. longispinus et F. virgata

ont été également abondantes.

Les plantes hôtes, T. cacao, X. maffafa et Solanum erianthum ont été les plus observées

dans tous les départements. A Abengourou, les cochenilles ont été observées sur 48.54%

des plants de T. cacao et 13,59 % pour X. maffafa. A Bouaflé, T. cacao a représenté 75 %

des plants portant les cochenilles contre 8,3 % pour Solanum erianthum. A Divo, 72,79 %

des plants portant les cochenilles ont été observés sur T. cacao et 4,08 % avec Solanum

erianthum.

III.7.6 Identifier les plantes hôtes du virus du swollen shoot autres que le cacaoyer

L’étude vise à élaborer un catalogue des plantes susceptibles d’héberger le virus du swol-

len shoot.

Les travaux ont porté sur les tests de transmission du virus au cacaoyer à partir des plantes

réservoirs. Ainsi, des essais impliquant le piment, la tomate, l’aubergine et le gombo ont été

mis en place. Les résultats préliminaires indiquent qu’environ 60% des plants de cacaoyer

utilisés comme témoin ont présenté des symptômes caractéristiques du swollen shoot. Qua-

rante échantillons de feuilles des plants inoculés ont été collectés pour les analyses molé-

culaires au Laboratoire central de biotechnologies.

III.7.7 Évaluer les contraintes phytopathologiques dans les parcelles replantées en zones infectées

L’action vise à connaître le niveau de réinfection des parcelles pilotes, les plantes hôtes

présentes dans les parcelles et à assurer une surveillance sanitaire des parcelles.

Des missions de suivi ont été effectuées dans les Départements de Soubré, Daloa, Bouaflé

et Divo. Il ressort de ces visites qu’aucun cas de réinfection n’a été observé.

102

III.8 Mise au point de méthodes de lutte contre les maladies et les insectes nuisibles du cacaoyer

III.8.1 Appporter un appui scientifique au programme intensif d’arrachage/replanta- tion dans le cadre de la lutte contre le swollen shoot

Dans le cadre du programme national de lutte contre la maladie du swollen shoot en Côte

d’Ivoire, des parcelles pilotes de lutte ont été créées par l’ANADER dans les principales

zones infectées par la maladie. Il s’agit pour le CNRA de valider le choix des sites, d’évaluer

l’application des recommandations comme stipulé dans le « Guide de la lutte contre la ma-

ladie du swollen shoot du cacaoyer » et d’apporter l’appui technique et les conseils aux

producteurs pour une meilleure conduite des parcelles.

Au cours de l’année 2019, 20 parcelles ont été visitées dans les 4 départements de Bouaflé,

Daloa, Duékoué et Soubré. Il est ressorti des cas d’infection observés à Duékoué et Daloa.

En outre, une mission conjointe CNRA-FIRCA a été organisée en vue d’évaluer le niveau

de mise en œuvre des recommandations du CNRA en matière de lutte contre la maladie du

swollen shoot. Il en est ressorti que des cas d’infection ont été observés à Vavoua. Il est

donc important d’élaborer une stratégie de suivi régulier des parcelles replantées.

III.8.2 Evaluer l'efficacité des extraits de plantes dans la lutte biologique contre la pourriture brune des cabosses

L’étude vise à évaluer l’efficacité des extraits de plantes comme alternative dans la lutte

contre la pourriture brune des cabosses. L’activité antifongique de trois huiles essentielles

a été évaluée. Il s’agit de Ocimum gratissimum, Eucalyptus citriodora et Cymbopogon citra-

tus. Les huiles essentielles d’Ocimum gratissimum et de Cymbopogon citratus se sont ré-

vélées plus efficaces que celle d’Eucalyptus citriodora.

III.8.3 Etudier l’incidence des phanérogames parasites dans le verger de cacaoyers

L’étude vise à connaitre la nature des dégâts et le niveau réel des pertes dues aux Loran-

thaceae dans le verger. Elle consiste en des essais mis en place dans des parcelles pay-

sannes dans 10 bases d’observation : Aboisso, Agboville, Abengourou, Bongouanou, Ya-

moussoukro, Divo, Daloa, Duékoué, Danané et Sassandra. Les données de 2019 sont en

cours d’analyses statistiques.

103

III.8.4 Améliorer le dispositif d’observation à des fins de stratégies de veille et d’alerte dans le cadre de la gestion des insectes nuisibles et des maladies du cacaoyer en Côte d’Ivoire

L’étude vise à prévenir les nouvelles menaces des vergers de caféiers et de cacaoyers de

Côte d'Ivoire par la prospection et la collecte d’information sur les espèces d’insectes nui-

sibles et d’agents de maladies.

Au cours de l’année 2019, onze (11) Départements non couverts par les bases d’observations

(Issia, Bloléquin, Toulepleu, Biankouma, Taï, Agnibilekro, Akoupé, Adzopé, Koun-Fao,

Transua) ont été prospectés et des informations ont été collectées sur les maladies du

cacaoyer.

S’agissant des Régions du Sud-Est et de l’Est, les résultats obtenus indiquent, par zone, les

taux de pouriture brune suivants : Akoupé (23,63 %), Agnibilékro (22,13 %), Koun-Fao (14,88

%), Adzopé (14,88 %), Transua (12,05 %) et Noé (12,05 %). Concernant la pouriture molle,

les taux enregistés par zone sont de 12,05 % (Akoupé) ; 3,33 % (Agnibilékro) ; 0,31% (Koun

Fao) ; 0,77% (Adzopé) ; 1,03 % (Transua) et 0,45% (Noé).

Dans les zones de l’Ouest, les résultats obtenus dans ces départements font état de la

présence de maladies endogènes (pourriture brune, pourriture molle, CSSVD). Toutefois, une

forte attaque de pourriture brune a été observée dans toutes les plantations du Département

de Biankouma.

B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT & DE TRANSFERT

DE TECHNOLOGIES

1. Créer des champs semenciers

Cinquante-quatre (54) ha de champs semenciers cacao installés en 2015 sur les stations

de Divo, Soubré et Abengourou ont été entretenus en 2019.

2. Créer des jardins clonaux

En vue de mettre en place, en 2020, un jardin clonal d’accessions paysannes potentielle-

ment tolérantes à la sécheresse, des prospections ont été réalisées dans des cacaoyères

paysannes de trois régions de production de cacao à pluviométrie déficitaire (Bouaflé, Ya-

moussoukro et Tiébissou). Une pépinière de 1850 plants issus de greffage de 168 acces-

sions paysannes a été mise en place à la Station de Soubré à cet effet.

104

3. Rechercher des engrais efficaces pour la fertilisation du cacaoyer

L’analyse statistique des données de productivité et de rentabilité aux termes des 30 mois

de test, montre que les formules d’engrais NPK 0-23-19 et NPK 0-18-9 ont donné les meil-

leurs rendements dans la région de la Nawa. Dans le Lôh-Djiboua, le NPK 0-23-19 et le

NPK 0-15-15 ont eu les meilleurs rendements. Quant à la région de l’Indénié Djuablin, les

formules d’engrais NPK 0-21-19 et NPK 0-23-19 ont eu le meilleur rendement.

4. Intensifier la production durable de cacao par la gestion intégrée de la fertilité des sols

Dans le cadre des activités du projet Cocoasoils, un essai « Core Trial » a été mis en place

à la Station de recherche de Divo en 2018. En 2019, des bananiers associés au maïs ont

été plantés sur une superficie de 2 ha.

Les résultats préliminaires ont montré une augmentation de la production de banane pour

les premières récoltes, avec un rendement moyen de 1894,78 kg/récolte. Une pépinière de

cacaoyers et un système d’irrigation sont en cours d’installation.

5. Renforcer les capacités des agents de vulgarisation et des producteurs

Une formation des agents ANADER à la reconnaissance des maladies et ravageurs endo-

gènes et exogènes du cacaoyer a été organisée à Yamoussoukro à travers deux sessions.

A l’issue des deux sessions, 72 agents (57 de l'ANADER, 13 de l'industrie et 2 du FIRCA)

ont été ont formés.

105

PROGRAMME SYSTEMES AGRAIRES ET DEVELOPPEMENT DURABLE

A. ACTIVITES DE RECHERCHE

I. ETUDE DE LA DYNAMIQUE DES SYSTEMES AGRAIRES

I.1 Caractérisation des systèmes de production

I.1.1 Caractériser les systèmes de production d’igname dans dix régions de production en Côte d’Ivoire

Les résultats des enquêtes ont révélé que les systèmes de production à base d’igname se

caractérisent par une culture mixte (manioc, maïs et cultures maraîchères) et / ou une rota-

tion avec diverses autres cultures (riz, arachide, cultures maraîchères). Les aires préférées

pour la culture de l'igname sont les forêts, les savanes ou les jachères. Les principales

contraintes liées à culture de l'igname sont les effets du stress environnemental, la pénurie

de main-d'œuvre, les dommages causés par les ravageurs, les difficultés de stockage des

tubercules et des semences ; ainsi que la faible valeur marchande. Les variétés d'ignames

les plus cultivées sont Bètè-Bètè et Florido pour Dioscorea alata et Lokpa pour Dioscorea

rotundata. Le système de culture, les espèces et les variétés varient selon la région, la sé-

quence topographique et le sol.

II. ANALYSE DE LA CHAINE DE VALEUR DES PRODUITS AGRICOLES

II.1 Evaluation économique de la production, la transformation et la commercialisa- tion des produits agricoles

II.1.1 Concevoir des arrangements contractuels fonctionnels et durables entre les différents acteurs de la filière riz

Les caractéristiques du contrat type préféré par les acteurs de la chaine de valeur du riz

local sont : le type de partenaire (transformateur), la durée du contrat (par cycle), le type

d’organisation (groupement et producteurs individuels), le niveau du préfinancement (25 à

50% du coût de production), le mode de préfinancement (nature ou espèces) et de recou-

vrement de la créance, l’accord sur la qualité (taux d’humidité 12 à 14%, pureté variétale et

propreté), le prix du paddy (indexer le contrat au prix de référence au moment de la vente),

l’accord sur la quantité (préciser la quantité à produire), le contrôle et le suivi des activités

106

(obligation de contrôle et périodes de contrôle), le moment d’engagement du contrat (avant

le labour avec présentation du document d’identification et du droit d’exploitation), le lieu de

livraison de la récolte (bord champ), le mode de paiement (à la livraison) et les moyens de

paiement (Mobile money, chèque au porteur ou virement bancaire).

II.1.2 Identifier les caractéristiques de production, de transformation du manioc en attiéké et les préférences des consommateurs en Côte d’Ivoire

L’objectif de l’étude est d’identifier les caractéristiques qualitatives du manioc et de l’attiéké

tout le long de la chaîne production.

Il ressort des enquêtes que la production de l'attiéké est une activité exclusivement assurée

par les femmes. Quelle que soit la zone de production, les cinq principales caractéristiques

d’une bonne racine (manioc) pour faire un attiéké de qualité sont : ‘’ chair blanche ‘’, ‘’ chair

dure’’, ‘’ peau blanche’’, ‘’ faible quantité d’eau dans la racine’’ et ‘’ peau striée’’. Les variétés

de manioc les plus appréciées sont Yacé et Essakpel (zone Sud), Agbablé, Yavo et Yacé

(zone Centre). Un attiéké de bonne qualité est légèrement sucré, pas aigre, avec des grains

ronds et durs et qui ne collent pas.

III. APPUI À LA MISE AU POINT ET AU TRANSFERT DE TECHNOLOGIES

III.1 Evaluation économique des technologies mises au point

III.1.1 Evaluer la rentabilité économique de l’utilisation des blocs alimentaires pour l’élevage de tilapia

La rentabilité économique, avant l’introduction des blocs alimentaires en élevage de Tilapia

(Oreochromis niloticus) a été évaluée dans 5 Départements en Côte d’Ivoire : Gagnoa, Sou-

bré, Bouaké, Abengourou et Adzopé. Les résultats ont montré que la pisciculture est ren-

table dans les Départements de Soubré, Gagnoa et Abengourou. Elle ne l’est pas dans les

Départements d’Agboville et de Bouaké. De plus, la pisciculture est plus rentable à Soubré

que dans les autres localités retenues pour l’étude.

Les essais avec l’usage des blocs alimentaires ont été mis en place dans les 5 Départe-

ments. Les résultats de l’évaluation économique seront disponibles en 2020.

III.1.2 Evaluer la rentabilité économique de la fertilisation organique des jeunes cultures et en pépinière de l’hévéa

Il ressort de l’étude que la fertilisation « dose normale de compost » est rentable, aussi bien

en Station qu’en milieu paysan. En milieu paysan, la combinaison de la dose normale de

107

compost devra être accompagnée de la demi-dose d’urée pour améliorer la rentabilité de la

fertilisation organique. Ces résultats sont à confirmer avec des répétitions d’essais en Sta-

tion et milieu paysan.

III.1.3 Faire l’évaluation économique de l’usage des biofertilisants en culture de tomate, de maïs et de manioc en station et milieu paysan en Côte d’Ivoire

Les essais ont été conduits en station et en milieu paysan dans deux zones agro-écolo-

giques favorables à la culture du manioc, du maïs et de la tomate en vue d’identifier les

fertilisants organiques les plus performants.

De l’analyse économique des résultats préliminaires, il ressort que l’usage des biofertilisants

en culture de manioc devra être accompagné de l’utilisation de fertilisants minéraux pour

une meilleure rentabilité de production du manioc. De plus, les traitements les plus béné-

fiques ont été « Fertilisation minérale recommandée » en zone Centre-Nord et « Biodeposit

+ Fertilisation minérale recommandée » en zone Sud.

III.2 Rédaction de fiches technico-économiques

III.2.1 Rédiger des fiches technico-économiques sur l’usage des blocs alimentaires pour la production de Tilapia

Les essais sur l’usage des blocs alimentaires pour la production de Tilapia ont été mis en

place en 2019. La collecte des données agroéconomiques est en cours en vue de l’élabo-

ration de fiches technico-économiques.

III.2.2 Collecter les données et rédiger des fiches technico-économiques sur l’usage de biofertilisants en culture de maïs, de tomate et de manioc

Les données pour l’usage de biofertilisants en culture du manioc ont été collectées et ana-

lysées. Celles relatives à la culture du maïs et de la tomate sont en cours d’analyses en vue

de l’élaboration des fiches technico-économiques pour les trois cultures.

III.3 Etude d’adoption et d’impact

III.3.1 Réaliser l’étude d’impact du swollen shoot sur les ménages de producteurs de cacao en Côte d’Ivoire

L’objectif de l’étude est d’évaluer l’impact du swollen shoot (CSSV) sur les ménages de

producteurs de cacao en Côte d’Ivoire en prenant en compte la zone Ouest, nouvelle zone

d’extension de la maladie. Des données ont été collectées auprès de 80 producteurs de

cacao dans la zone de Sinfra/Bouaflé et les analyses sont en cours.

108

III.3.2 Décrire les perceptions des effets du changement climatique par les producteurs de cacao et les stratégies d’adaptation développées

L’étude a été conduite dans la zone Sinfra/Bouaflé, la plus touchée par la maladie du Swol-

len Shoot en Côte d’Ivoire.

Les résultats des enquêtes ont montré que les producteurs de cacao de la zone ont enre-

gistré de profonds bouleversements ayant trait aux facteurs climatiques de leur milieu. Pour

la pluie, les changements concernent le démarrage tardif, la présence de poches de séche-

resse abondantes en cours des saisons pluvieuses, le raccourcissement de leur durée, la

diminution du nombre de jours pluvieux et des hauteurs pluviométriques. Pour la tempéra-

ture et le vent, les producteurs ont perçu des bouleversements se traduisant par des temps

plus chauds et une fréquence plus élevée de vents violents.

Comme conséquences des changements climatiques, on constate une diminution des ren-

dements des cultures pratiquées. Au niveau du bien être des ménages, l’impact est la vul-

nérabilité au paludisme, à la tension artérielle (hypo/hyper), aux maladies diarrhéiques et

aux infections respiratoires.

Les stratégies d'adaptation des producteurs sont, entre autres, l'adoption des variétés amé-

liorées, l’application de nouveaux itinéraires techniques et la diversification des sources de

revenu à travers l'élevage, l’artisanat et le commerce.

III.3.3 Etudier l’efficience technique et économique des producteurs de cacao en Côte d’Ivoire

L’étude a pour objectif a été d’évaluer la contribution de l’adoption de la variété « cacao

Mercedes » à l’efficacité technique et économique des producteurs. Les analyses des don-

nées agroéconomiques collectées, en collaboration avec l’ANADER, sont en cours.

B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT

Pas d’activités d’appui au développement réalisées en 2019

109

PROGRAMME ANACARDE, MANGUE, PAPAYE

A. ACTIVITES DE RECHERCHE

SOUS-PROGRAMME ANACARDIER

I. AMELIORATION GENETIQUE

I.1 Gestion et maintien des ressources génétiques d’anacardier

I.1.1 Caractériser au plan agro-morphologique les arbres haut producteurs identifiés en zone Nord-Ouest

L’objectif de l’étude est de caractériser au plan agro-morphologique 31 arbres potentielle-

ment hauts producteurs (AHP) identifiés et géo-référencés en milieu rural dans la région du

Kabadougou (Séguélon, Madinani et Gbongaha) et dans le Folon (Kaniasso).

La diversité agro-morphologique de 67,48 % a été trouvée entre les AHP étudiés. Cette

diversité a été structurée en deux groupes : le groupe I est caractérisé par une productivité

intermédiaire. Les génotypes ont une petite vigueur ainsi qu’une petite taille des pommes et

des noix. Ils proviennent principalement de Madinani. Le groupe II est composé de géno-

types issus de Kaniasso. Ces génotypes sont constitués d’arbres vigoureux et productifs

portant des pommes et des noix de grande taille. Les génotypes de Séguelon et de Gbon-

gaha (Région du Kabadougou) constituent les arbres ayant des caractéristiques intermé-

diaires des deux groupes.

Ces groupes offrent un critère de choix d’individus à utiliser dans la sélection de génotypes

anacardier performants en Côte d’Ivoire.

I.1.2 Déterminer les caractéristiques technologiques des noix des arbres hauts producteurs identifiés

L’étude vise à sélectionner des génotypes d’anacardier ayant des noix de bonne qualité

pour les mettre à la disposition des producteurs ivoiriens. Les noix de 85 génotypes issues

de la campagne 2018 ont été échantillonnées dans 17 localités de la Côte d’Ivoire.

Les analyses statistiques des données ont permis de structurer les 85 génotypes en trois

groupes. Le groupe 1 est constitué de 24 génotypes soit 28,23% de l’effectif total, avec des

noix de grande taille ayant un taux d’amande faible. Le groupe 2 renferme à lui seul 31

génotypes (36,47% de l’effectif) ayant des noix de petite taille et un taux d’amande élevé.

110

Le groupe 3 contient 30 génotypes (35,29% de l’effectif) ayant des noix de taille intermé-

diaire aux deux autres groupes, avec un taux d‘amande approximativement identique à celui

du groupe 2. Ce groupe semble être le meilleur compte tenu de la taille acceptable de ces

noix et de son taux d’amande élevé. Les génotypes de ce groupe pourraient être utilisés

comme porte-greffe pour améliorer la qualité des noix produites en Côte d’Ivoire.

I.1.3 Etudier le comportement au champ des trois génotypes d’anacardier en diffusion

Le comportement sur les sites de Maniasso (Tengréla), Niédiékaha (Niakara) et Poulo

(Ferké) des trois génotypes en diffusion, a été évalué à 3 ans et 8 mois après plantation.

Ces trois génotypes sont : LAZ330, LA4297 et LAX3264

A Maniasso, le génotype LAX3264 a montré la plus grande hauteur et la plus grande enver-

gure. Ce génotype a enregistré le rendement moyen le plus élevé. Concernant les maladies,

une forte incidence de la rouille et de la bactériose a été observée chez les trois génotypes.

Au niveau de l’anthracnose, l’incidence a été fortement observée sur les génotypes LAZ330

et LAX4297. Le génotype LAX3264 a subi une faible incidence de cette maladie.

A Niédiékaha, les variations observées sur les caractères végétatifs et le rendement en noix

étaient faibles. Toutefois, le génotype LAX3264 a enregistré le rendement en noix le plus

élevé (0,45 kg de noix/arbre). Au niveau de l’incidence des maladies, le génotype LA X4297

a été très faiblement attaqué par l’anthracnose et la bactériose comparativement aux deux

autres génotypes LA X3264 et LA Z330.

A Poulo, les trois génotypes ont montré une faible variation au niveau des caractères végé-

tatifs et une variabilité importante au niveau de la circonférence du tronc. Le génotype

LAX3264 a eu le rendement moyen par arbre le plus élevé et a plus été attaqué par l’an-

thracnose et la rouille.

De façon générale, les rendements ont été faibles. Toutefois le génotype LAX3264 a enre-

gistré le rendement en noix par arbre le plus élevé sur tous les trois sites, suivi du génotype

LAZ330 et LAX4297 qui a enregistré le plus faible rendement. La collecte des données sur

les trois génotypes dans ces localités se poursuit pour appréhender leur comportement en

fonction de l’âge et des zones agroécologiques.

I.2 Sélection d’anacardier pour la précocité, le rendement, la qualité des noix et la tolérance aux insectes ravageurs, aux maladies et au stress hydrique

I.2.1 Identifier par sélection massale des arbres élites qui serviront de parents dans la création variétale de l’anacardier en Côte d’Ivoire

111

I.2.1.1 Détermination du rendement des arbres potentiellement hauts producteurs

Les données de rendement pour l’année 2019, ont été obtenues sur 80 arbres hauts pro-

ducteurs (AHP). L’analyse des données a indiqué que 12 AHP (15 %) ont eu un rendement

compris entre 30 et 63 kg de noix/arbre et que celui de 28 AHP (35 %) varie entre 10 et 29,5

kg de noix/arbre. Douze arbres (15%) ont eu un rendement moyen compris entre 7 et 9,5

kg de noix/arbre et 35 % (28 arbres) ont eu un rendement de 0,5 à 5,5 kg de noix/arbre.

I.2.2 Déterminer le profil phénolique de défense de chaque génotype TOP 24 suivant les stades phénologiques

I.2.2.1 Evaluation du comportement de 24 génotypes d’anacardier en cours de sélection vis-à-vis des maladies

Cas de l’anthracnose

Face à l’anthracnose, quatre génotypes ont présenté des infections moyennes. La sévérité

de l’infection a été plus marquée (50 à 100 %) sur sept génotypes.

Cas de la bactériose

La sévérité des attaques a été très importante sur trois génotypes. A l’opposé, 10 génotypes

ont été légèrement infectés.

Cas de Phomopsis anacadii

La sévérité des attaques de Phomopsis anacadii a été très prononcée au niveau de six

génotypes. En revanche, huit génotypes ont présenté un niveau d’infection modérée. Deux

génotypes ont enregistré des infections légèrement sévères.

I.2.3 Evaluer les génotypes d’anacardier pour la tolérance au stress hydrique et rechercher les marqueurs génétiques

Les travaux de criblage au jeune âge des génotypes d’anacardier pour la tolérance au déficit

hydrique par la technique du dry-down, devront être réalisés avec l’installation d’un abri, en

attendant la construction de lysimètre. C’est la conclusion à laquelle ont abouti les réflexions

au terme de deux séjours scientifiques au Centre d’Etude Régional pour l’Adaptation à la

Sécheresse (CERAAS), Thiès (Sénégal).

II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE

II.1 Mise au point d’un itinéraire technique de l’anacardier adapté au nouveau matériel

II.1.1 Elaborer une stratégie de recépage et de surgreffage de l’anacardier en Côte d’Ivoire

112

II.1.1.1 Effet de la hauteur de recépage et du génotype sur la croissance de l’anacar- dier surgreffé

Le travail réalisé à la Station de Lataha, vise à déterminer la hauteur idéale de recépage

des anacardiers et à évaluer l’aptitude à la régénération, après la taille, des trois génotypes

en diffusion, surgreffés.

Les résultats ont montré que le diamètre des rameaux sectionnés, n’a pas été significative-

ment différent quels que soient la hauteur de la souche et le génotype. De même, le nombre

de bourgeons émis par les arbres après la taille, n’a pas été statistiquement différent, quels

que soient la hauteur de la souche et le génotype. Pour toutes les hauteurs de souche et

pour les différents génotypes, les envergures Nord-Sud et Est-Ouest des arbres n’ont pas

montré de différence significative. Le diamètre des bourgeons végétatifs n’a présenté au-

cune différence significative. Au contraire, la hauteur de la souche et le génotype ont eu un

effet significatif sur la croissance en longueur des bourgeons végétatifs.

II.1.1.2 Essai de surgreffage à Badikaha

Quatre vergers accessibles, dont l’âge varie de 29 à 37 ans, ont été choisis pour la conduite

de l’essai. Les observations sont en cours.

II.1.1.3 Tests de démonstration sur le surgreffage à Badikaha, Sanankoro et Koflandé

Les travaux ont porté sur des anacardiers communs dont l’âge varie entre 22 et 37 ans à

Badikaha, 9 et 15 ans à Koflandé, 10 et 26 ans à Sanankoro. Les arbres ont subi tous les

traitements et sont en attente d’être surgreffés.

II.1.2 Mettre au point une stratégie de fertilisation de l’anacardier en Côte d’Ivoire

II.1.2.1 Evaluation de l’efficacité des engrais Yara sur le rendement de l’anacardier

L’objectif de l’étude est de contribuer à l’amélioration de la productivité de l’anacardier. Les

formules d’engrais testées sont : YaraMila WINNER, YaraLiva NITRABOR sous forme gra-

nulé et YaraVita TRACEL Bz utilisé en pulvérisation foliaire. Ils ont été apportés aux arbres

de génotype LA X1432, LA Z286 et LA X5219 en Station, et de génotype inconnu en milieu

réel.

Les résultats indiquent que la durée de production, la période de production (février à mai)

et la production totale ont été fonction du génotype, aussi bien en Station qu’en milieu réel.

Par contre les différentes associations et doses d’engrais n’ont pas eu d’effet significatif sur

les paramètres étudiés, quel que soit le site de l’essai.

113

II.1.3 Mettre au point un itinéraire technique efficient de production de plants greffés d’anacardier

II.1.3.1 Influence de l’âge du porte-greffe et du niveau de lignification du greffon sur le succès du greffage et la durée de production du plant greffé d’anacardier

L’objectif est de réduire le temps de production des plants greffés d’anacardier en pépinière.

Les résultats indiquent qu’il n’y a pas eu d’interaction entre les facteurs âge du porte-greffe

et type de greffon. L’âge du porte-greffe a influencé le délai de reprise des greffons, le taux

de réussite du greffage et non la durée de la période de production du plant greffé d’ana-

cardier. Le niveau de lignification du greffon a influencé le délai de reprise des greffons et

non la durée de la période de production des plants greffés et le taux de réussite du greffage.

III. DEFENSE DES CULTURES

III.1 Mise au point d’une stratégie de lutte intégrée contre les insectes ravageurs de l’anacardier

III.1.1 Evaluer les dégâts des insectes ravageurs de l’anacardier au stade préfloraison et floraison dans les régions du Poro et du Gontougo

La prospection pour l’inventaire des insectes s’est déroulée au stade préfloraison et au

stade floraison de l’anacardier, dans les Régions du Poro et du Gontougo.

En ce qui concerne les insectes ravageurs majeurs, les taux d’attaque des espèces ont

varié selon les régions. Ainsi, dans la Région du Gontougo, l’espèce Diastocera trifasciata

a enregistré le taux d’attaque le plus élevé (45 %), il est suivi d’Apate terebrans (32 %) et

d’Helopeltis sp (23 %). La proportion des attaques des différents insectes ravageurs dans

la Région du Poro a montré que l’espèce Helopeltis sp a eu un taux d’attaque plus élevé

(67 %) que l’espèce Apate terebrans (33 %).

S’agissant des insectes ravageurs mineurs les résultats ont montré que dans la Région du

Gontougo, l’espèce Acrocercops syngramma a causé un taux d’attaque des vergers d’ana-

cardiers plus élevé (77 %) que les termites (23 %). Dans celle du Poro, l’espèce Acrocer-

cops syngramma a occasionné plus de dégâts (80 %) ; suivi des termites Macrotermes sp

(17 %) et de l’Orthoptère Zonocerus variegatus (3 %).

Cette différence de taux d’attaque s’explique par les périodes d’apparitions des insectes

ravageurs qui sont fonction des facteurs abiotiques et biotiques.

114

III.1.2 Evaluer l’état phytosanitaire des parcs à bois et verger grainier d’anacardier

III.1.2.1 Evaluation de l’incidence des nuisibles sur le point d’observation de Tanda

Des observations ont été réalisées dans le verger grainier et le parc à bois d’anacardier en

vue d’évaluer l’incidence des différentes maladies et des insectes ravageurs.

Dans le verger grainier, la présence de cinq maladies a été observée : anthracnose, galle,

bactériose, rouille rouge et gommose. Les plus dominantes sont la bactériose, l’anthrac-

nose, la rouille rouge et la galle. Les dégâts de quatre insectes ravageurs ont été observés :

la chenille mineuse, la punaise, l’Helopeltis et la chenille enrouleuse. La chenille mineuse

est la plus présente.

Dans le parc à bois, les maladies observées sont l’anthracnose, la galle, la bactériose, la

rouille rouge, le Phomopsis et la gommose. La présence de la chenille mineuse, l’Helopeltis,

la chenille enrouleuse et la punaise a été observée au niveau des insectes. La chenille

mineuse est la plus fréquente.

Les nuisibles les plus fréquents sur le site anacardier de Tanda sont : la rouille rouge, la

chenille mineuse, la bactériose, l’anthracnose, le Phomopsis et l’Helopeltis.

III.1.2.2 Evaluation de l’état phytosanitaire des anacardiers du parc à bois et du germoplasme de la Station de Ferké

Des observations ont été faites dans le verger grainier, le parc à bois et le germoplasme

d’anacardiers en vue d’évaluer l’incidence des principales maladies et des insectes rava-

geurs dans ces parcelles.

Sept maladies sont présentes dans le verger grainier : le jaunissement prématuré, la rouille

rouge, la bactériose, la gommose, le dépérissement, l’anthracnose et l’alternariose. Les plus

dominantes sont la rouille rouge, le jaunissement prématuré des feuilles et la bactériose.

Les traces de deux insectes ravageurs ont été observées : la chenille mineuse et l’Helopel-

tis. La chenille mineuse est la plus fréquente.

Dans le parc à bois, les maladies dominantes sont la bactériose et la rouille rouge. Dans

cette parcelle, les insectes ravageurs identifiés sont la chenille mineuse et l’Helopeltis.

Dans le germoplasme, la présence de trois maladies a été constatée: la bactériose (domi-

nante), l’anthracnose et l’alternariose. Les insectes présents sont la chenille mineuse et la

punaise. Les nuisibles les plus fréquents dans le point d’observation (PO) de Ferké sont la

rouille rouge et la bactériose.

III.1.3 Revue de littérature sur les nuisibles de quarantaine de l’anacardier

Chez l’anacardier, les nuisibles de quarantaine sont multiples. Les insectes sont : Helopeltis

anacardii, Helopeltis antonii, Anoplocnémis curvipes, Pseudotheraptus wayi, Pseudococcus

115

longispinus, Ferrisia virgata, Selenothrips rubrocinctu, Mecocorynus loripes, Plocoederus

ferrugineusy, Apate terebrans, Analeptes trifasciata, Acrocercops syngramma, Diplognatha

gagates, Pachnoda marginata, Zonocerus variegatu, Sylepta balleat et Eutelia discitrga. Au

niveau des maladies, il y a : Colletotrichum gloeosporioides, Cephaleuros virescence, Cor-

ticium salmonicolor, Lassidiplodia theobromea, Xanthomonas spp, Fusarium, Pythium, Phy-

tophthora et Rhizoctonia.

SOUS-PROGRAMME MANGUIER

I. AMELIORATION GENETIQUE

I.1 Gestion et maintien des ressources génétiques de manguier

I.1.1 Faire l’inventaire du matériel végétal de la collection manguier

L’étude sur l’évaluation de la diversité morphologique des variétés de manguiers a permis

d’actualiser le nombre de variétés existant dans la collection de Lataha. Cette collection est

aujourd’hui riche de 128 variétés connues et de cinq variétés inconnues sur 141 mises en

collection ; soit une perte de huit variétés.

La diversité agro-morphologique de la collection de manguier a été structurée en quatre

groupes. Les groupes I, II et III sont composés respectivement de 11, 33 et 21 variétés

caractérisés par des fruits de poids et de circonférences moyens. Le groupe IV renferme 11

variétés de masse et de circonférence élevées. Les variétés de mangues de ce groupe sont

Miami-late, Soudan II, Petit green, Galerie, Springfield, Smith, Davis-haden et Dabsha drah-

net. Hormis Kent et Keitt, ces variétés pourraient être les plus intéressantes à valoriser.

II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE

II.1 Estimation du rendement et de la maturité de la mangue dans le Nord de la Côte d’Ivoire

Dans la Région de Korhogo, l’une des principales zones de production de mangue en Côte

d’Ivoire, il existe une hétérogénéité de rendement à l’échelle de l’arbre et du verger. L’étude

vise, dans un premier temps, à quantifier la variabilité de la production à l’échelle de l’arbre

et du verger. En second lieu, il s’agira d’identifier ou d’approfondir les connaissances sur les

paramètres explicatifs de cette variabilité, pour établir un modèle de prévision quantitative

116

de récolte. Enfin, seront testées de nouvelles méthodes non destructives d’évaluation de la

maturité de la mangue au champ.

Un réseau de 21 vergers a été échantillonné dans différents sites sur la base d’une variabi-

lité représentative des types de vergers de la zone. Des cartographies drone ont été réali-

sées pour extraire des indices de composition et de configuration. Parallèlement, une expé-

rimentation sur le suivi de la maturité du fruit par l’analyse d’images a été réalisée. 600 fruits

ont été photographiés puis récoltés entre la nouaison et la récolte. Les analyses de ses

travaux sont en cours.

III. DEFENSE DES CULTURES

III.1 Stratégie de mise en place de techniques de lutte contre les mouches des fruits

III.1.1 Evaluer l’efficacité de la combinaison de fourmis oecophylles, du Success Appât (GF120) et du Neem insecticide dans la lutte contre les mouches des fruits dans les vergers manguiers du Nord de la Côte d’Ivoire

L’évaluation de l’efficacité de la combinaison de fourmis Oecophylles, du Success Appât

(GF120) et du Neem insecticide dans la lutte contre les mouches des fruits dans les vergers

manguiers s’est déroulée durant la campagne mangue de 2019.

Dans l’ensemble des sites, les résultats ont montré que la combinaison « Oecophylle +

neem » et la combinaison « Oecophylle + Success Appât » ont plus protégé les vergers

manguiers que les Oecophylles seuls. Le taux d’attaque dans l’ensemble des sites a été de

2,95% (Oecophylle + neem) ; 8,41 % (Oecophylle + Success Appât) et 23,04% (Oeco-

phylles et le témoin). Le niveau de protection dans l’ensemble des sites a été de (95,89%

(Oécophylle + neem), 95,47% (Oécophylle + Success Appât), 84,89% (Oécophylles).

III.1.2 Identifier les zones refuges des mouches de fruits autour des centres de conditionnement de mangues à Korhogo, Sinématiali et Ferké

Une prospection a été conduite à Korhogo, Sinématiali et Ferké pour répertorier les centres

de conditionnement de mangues et d’identifier les zones refuges des mouches des fruits.

A Korhogo, 12 centres de conditionnement de mangues ont été visités. Des zones refuges

des mouches des fruits ont été observées : les manguiers, les anacardiers, les plantes ru-

dérales, les bas-fonds, les maraichers et les orangers.

A Sinématiali, sept centres de conditionnement de mangues ont été visités. Les zones re-

fuges des mouches des fruits observées sont les manguiers, les plantes rudérales, les bas-

fonds, les anacardiers, les maraichers, les goyaviers et les orangers.

117

A Ferké, quatre centres de conditionnement de mangues ont été visités. Les zones refuges

des mouches des fruits ont été observées : les manguiers, les anacardiers, les bas-fonds,

plantes rudérales, le maraicher et les orangers.

La majorité de ces centres se trouve dans les zones refuges des mouches des fruits. Pour

les protéger contre les mouches des fruits des pièges y seront posés.

III.1.3 Appliquer le dispositif IPM de lutte contre les mouches de fruits

La combinaison Sanitation + Piégeage + Succès appât a donné 98 % de protection. La

combinaison Sanitation + Succès appât a donné 95 % de protection et la combinaison Sa-

nitation + Piégeage a donné 90 % de protection. Avec ces différentes méthodes, la quantité

de mangues piquées a diminué considérablement.

III.1.4 Faire le Suivi-Evaluation des activités du Projet de lutte contre les mouches des fruits

Les travaux s’inscrivent dans le cadre du Projet CORAF/WECARD de Soutien au plan ré-

gional de lutte et de contrôle des mouches des fruits en Afrique de l’Ouest (SORMF).

En 2019, les travaux effectués par trimestre ont été consolidés dans le système numérique

renseigné (SYSS). Ils ont pris fin en juin avec la clôture du projet. Toutefois une étude d’im-

pact du projet sur le revenu des producteurs a été menée et un rapport a été fourni au CN

pour la Coordination/CEDEAO.

III.2 Revue de littérature sur les nuisibles de quarantaine du manguier

Chez le manguier, les principaux insectes de quarantaine sont : Bactrocera dorsalis, Zeugo-

dacus.curcubitae, Ceratitis cosyra, Ceratitis.bremii, Ceratitis capitata, Ceratitis fasciventris

Ceratitis anonae, Ceratitis punctata, Ceratitis silvestrii, Dacus punctatifrons, Dacus.bivitta-

tus, Dacus ciliatus, Dacus longistylus, Trirhithrum coffea, Sternochetus mangifera, Orthops

palus, Acerya mangiferae, Scirtothrips spp et Rastrococcus invandens. Au niveau des ma-

ladies, il y a : Xanthomonas citri pv. Mangiferae indica, Colletotrichum spp, Alternaria alter-

nata, Cercospora sp., Stemphylium spp., Drechslera sp., Phoma sp., Bipolaris sp., Dothio-

rella sp., Lasiodiplodia theobromae, Phomopsis Mangiferae, Oïdium mangiferae, Phytoph-

thora et Elsinoe mangifera.

118

SOUS-PROGRAMME PAPAYER

I. DEFENSE DES CULTURES

I.1 Revue de littérature sur les nuisibles de quarantaine du papayer

Chez le papayer, au niveau des nuisibles de quarantaine, il y a les insectes, les nématodes

et les maladies. Parmi les insectes, l’on peut citer : Rastrococcus spp. Polyphagotarsone-

mus latus (banks), Tetranychus sp. Aleurodicus dispersus, Bemisia tabaci, Thrips tabaci

LIND, Ceratitis capitata, Dacus dorsalis, Bactrocera invadens, Bactrocera zonata et Bactro-

cera cucurbitae. Au niveau des maladies, il y a : Oïdium caricae, Phytophtora, Pythium,

Colletotrichum gloeosporioides, Phomopsis sp. Cercospora papayae, Papayer ringspot vi-

rus (PRSV), Tomato Spotted Wilt virus (T.S.W.V.), Bunchy top, Yellow crinkle et Mosaïque.

Quant aux nématodes, il y a Meloidogyne spp et Rotylenchulus spp.

B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT & DE TRANSFERT DE

TECHNOLOGIES

1. Formation et expertises

1.1 Rencontre et sensibilisation des producteurs d’anacarde

53 producteurs détenteurs d’arbres potentiellement hauts producteurs (AHP) ont été sensi-

bilisés sur la conduite des vergers anacardier. Ils ont été, par ailleurs, instruits sur le mode

de reproduction de l’anacardier qui impose l’utilisation de plants greffés en lieu et place de

noix pour l’établissement de nouveaux vergers. Il leur a été fortement recommandé de ne

pas vendre les noix des AHP comme semences.

1.2 Rencontre d’échanges d’expériences sur le développement de la filière mangue

La Station de Lataha a accueilli une délégation béninoise en visite en Côte d’Ivoire pour une

rencontre d’échange d’expériences sur le développement de la filière mangue.

1.3 Appui aux producteurs de mangues

Des conseils techniques sur l’entretien des vergers manguiers ont été donnés chez deux

producteurs à Napié et un producteur à Boundiali. Ces conseils concernent la taille des

manguiers et des anacardiers. Du côté phytosanitaire, la reconnaissance de symptômes de

la bactériose et de l’anthracnose a été faite. Les méthodes de prévention et de lutte ont été

montrées. Les noms de quelques produits phytosanitaires homologués ont été donnés.

119

2. Ateliers, séminaires et réunions techniques

2.1 Table ronde sur le futur des chaînes de valeur des filières mangue et karité

Un atelier a eu lieu à l’Université PELEFORO Gon Coulibaly (UPGC) sur le thème : « Dé-

veloppement durable des chaînes de valeur des filières mangue et karité pour une redyna-

misation de l’économie du septentrion ivoirien ».

2.2 Atelier bilan de la campagne, de programmation et de financement des activités de la filière mangue

Participation à l’atelier bilan de l’Inter-mangue. L’objectif : faire le bilan de la campagne 2019

et faire un plan quinquennal d’activités et valider le mécanisme de pérennisation du finan-

cement de la filière mangue. Hôtel Olympe de Korhogo ;

2.3 Participation à l'atelier sur l’actualisation des boîtes à images relatives à l’itinéraire tech-

nique de l’anacardier ; l'Hôtel PALACE, à Yamoussoukro ;

2.4 Participation à l'atelier bilan anacarde 2019. Au cours de cet atelier, plusieurs bilans ont

été faits sur les activités menées pendant la campagne 2019 dans la filière anacarde. Hôtel

PALACE, à Yamoussoukro.

3. Production de matériel végétal

3.1 Prélèvement et de livraison de greffons

L’objectif de livraison était de 100 000 greffons (21 000 à Ferké et 79 000 à Tanda). Le

nombre total de greffons livrés a été de 88 500 sur 100 000 prévus (88,50 %). Les greffons

livrés à Ferké ont été au nombre de 37 500 sur 21 000 prévus (178,57 %). Ceux livrés à

Tanda ont été au nombre de 51 000 sur 79 000 (64,56 %). La répartition par génotype s’éta-

blit comme suit : 29 367 pour le génotype LA X3264, 29 765 pour LA X4297 et 29 368 pour

LA Z330. Les greffons ont été livrés à 8 pépiniéristes.

120

PROGRAMME CANNE A SUCRE

A. ACTIVITES DE RECHERCHE

I. AMELIORATION GENETIQUE

I.1 Gestion des ressources génétiques

I.1.1 Gérer les collections de canne à sucre de La Mé, d’Adiopodoumé et de Ferké

Les 73 variétés de canne à sucre introduites sont maintenues et entretenues en collection

sur les stations du CNRA de La Mé (43 variétés) et d’Adiopodoumé (30 variétés). Ces va-

riétés ont eu un bon développement et un bon état sanitaire. Des attaques de termites ont

été constatées sur certaines variétés.

La collection de 73 variétés de canne à sucre, dupliquée à Ferké, a été conservée et entre-

tenue. Elle sera enrichie avec des variétés locales, commerciales et des variétés à circula-

tion libre.

I.2 Sélection des variétés pluviales de canne à sucre

I.2.1 Evaluer en condition pluviale de 34 variétés de canne à sucre introduites

Un essai d’évaluation de 34 variétés de canne à sucre introduites dans le cadre du projet

CFC/ISO 32 est conduit à la Station de Ferké. L’objectif est de sélectionner des variétés

performantes pour la culture pluviale de canne à sucre.

Les résultats obtenus après l’évaluation en vierge réalisée ont permis d’identifier 14 variétés

prometteuses de canne à sucre. Ces variétés ont obtenu des rendements élevés en canne

compris entre 65,1 et 112,6 tonnes/ha et le taux de sucre extractible (T.S.E.) par hectare

est compris entre 6,1 et 10,5. Il a été constaté un fort tallage (95 000 à 165 000 tiges /ha) et

un taux de brix de 18 à 21 %. Les qualités technologiques sont : la richesse saccharine (12,3

à 12,7 % de canne), la pureté du jus de canne (73,8 à 85,8 % de canne), le taux de

fibre (12,1 à 17,0 % de canne). En outre, ces variétés ont été résistantes à la sècheresse et

tolérantes aux maladies du charbon, la mosaïque, à l’échaudure et au foreur de tige Eldanna

saccharina (2,2 à 5% de taux d’entre-nœuds attaqués). Le plus haut rendement a été

obtenu avec la variété SP 813250 (112,6 tonnes de cannes/ha et 10,5 T.S.E/ha). Les plus

faibles performances ont été obtenues chez 5 variétés ayant des rendements canne et

sucre compris entre 20 et 55 tonnes de cannes/ha et 2,1 à 4,6 T.S.E/ha.

121

L’essai se poursuivra sur les deux prochains cycles. A terme, les variétés ayant obtenu les

meilleures performances agronomiques et technologiques seront sélectionnées.

I.2.2 Evaluer en condition pluviale dix variétés de canne à sucre introduites de la serre de Montpellier

L’objectif de l’étude est de sélectionner et mettre à la disposition des producteurs de canne

villageoise des variétés à haut rendement, résistantes aux maladies et ravageurs et répon-

dant aux exigences des industriels.

Les résultats ont montré que les variétés testées ont obtenu une bonne levée (germination)

de boutures avec des taux moyens, toutes variétés confondues, qui s’élèvent à 15 et 51 %,

respectivement, à 7 et 21 jours après plantation. A 3,5 mois après plantation, les résultats

ont permis d’identifier deux variétés prometteuses (FR 98122 et FR 98072) qui ont eu un

tallage et une élongation plus élevés que ceux des variétés témoins (R 570 et SP 701406).

L’essai sera poursuivi avec l’évaluation des paramètres technologiques et de rendements à

la maturité de la canne à sucre.

II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE

II.1 Mise au point d’itinéraires techniques adaptés à la culture villageoise

II.1.1 Mettre au point un système d’association canne à sucre et cultures vivrières

Un essai d’évaluation de 6 types d’association de canne à sucre/cultures vivrières a été

réalisé en Station de recherche du CNRA de Ferké. Les résultats obtenus après 6 mois

d’expérimentation, ont révélé que les associations canne/cultures vivrières ont eu un effet

significatif sur l’ensemble des paramètres de croissance mesurés. Les associations promet-

teuses et bénéfiques en canne culture identifiées sont les suivantes : canne à sucre/ara-

chide, canne à sucre/soja et canne à sucre/vigna. L’association canne à sucre/maïs n’est

pas favorable à la croissance et au développement de la canne à sucre.

L’essai se poursuivra avec l’évaluation l’effet de ces systèmes d’associations sur les para-

mètres technologiques et les rendements. Par ailleurs, une étude de l’effet de la densité des

cultures intercalaires sur la productivité sera envisagée.

B. APPUI AU DÉVELOPPEMENT

Organisation de la journée de sélection participative variétale du programme canne à

sucre. Invités : les producteurs de canne villageoise de Ferké et SUCAF-CI.

122

PROGRAMME MAÏS, MIL, SORGHO

A. ACTIVITES DE RECHERCHE

SOUS-PROGRAMME MAÏS

I. AMELIORATION GENETIQUE

I.1 Sélection de variétés de maïs, à haut rendement et tolérantes aux différents stress biotiques et abiotiques

I.1.1Sélectionner des variétés de maïs à cycle court ou intermédiaire à haut rende- ment, tolérantes à la striure et aux espèces striga.

I.1.1.1 Amélioration des caractères agronomiques et augmentation de la productivité de la population locale AC-115

Les populations locales de maïs présentent certaines qualités, telles que la rusticité et les

qualités organoleptiques. Toutefois leur productivité est médiocre. Dans ce contexte, une

sélection visant l’accroissement de la productivité et la réduction du cycle de la variété locale

de maïs Ac-115 a été menée de 2015 à 2019.

Les résultats des quatre cycles de sélection massale stratifiée sur la population AC-15

montre l’obtention d’un progrès. Le nombre de jours pour la sortie des soies a été réduit de

3 jours par cycle et le nombre de jours pour atteindre 50 % des soies est passé de 115 à

103 jours. Le rendement en grain de la population de départ (3,5 tonnes/ha) a atteint 4,25

tonnes/ha à la fin du 4ème cycle.

I.1.1.2 Création de la population composite de maïs à pollinisation libre

Les travaux réalisés ont pour objectif de fusionner des accessions originaires d’écologies

différentes et des introductions pour obtenir un composite très diversifié génétiquement. La

diversification devra favoriser son adaptabilité à l’ensemble des zones.

Après trois cycles de fusion une variété composite a été obtenue. Ce composite dénommé

CJF (composite jaune de Ferké) a un cycle compris entre 95 et 110 jours. Il présente une

variabilité génétique assez grande dont l’aire d’adaptation serait plus étendue que celle

d’une variété classique.

123

SOUS-PROGRAMME SORGHO

I. AMELIORATION GENETIQUE

I.1 Sélection de variétés de sorgho à haut rendement, tolérantes aux insectes, aux maladies, à la sécheresse et au Striga.

I.1. Evaluer les performances agronomiques de cinq nouvelles variétés de sorgho introduites de l’ICRISAT

I.1.1 Evaluation de l’adaptabilité et de la productivité de nouvelles variétés de sorgho dans la zone de Ferkessédougou

L’étude a pour objectif d’évaluer et d’identifier parmi les variétés de sorgho introduites celles

qui sont performantes et mieux adaptées aux conditions agro-écologiques de la Côte

d’Ivoire.

Les résultats obtenus de cette première évaluation ont permis de présélectionner deux va-

riétés sur les cinq testées. Il s’agit respectivement des variétés hybrides Pablo (2148,179

kg / ha) et Dièman (2059,896 kg/ha).

I.1.2 Réaliser le maintien et la sélection massale pour l’homogénéisation d’une variété locale de sorgho

L’objectif de ce travail est de corriger les faibles performances liées à l’hétérogénéité des

grains de la population locale de sorgho FSR (Ferké Sorgho Rouge) et d’augmenter si pos-

sible sa productivité.

Une épuration a été réalisée avant floraison. Les panicules obtenues ont fait l’objet d’un tri

sévère et ont été égrenées avant la mise en conversation. Cette première action d’épuration

a permis d’homogénéiser la population FSR pour les caractéristiques du grain. En effet, sur

1600 panicules récoltées 1175 ont présenté des grains rouge foncé avec des glumes noires,

300 ont présenté des grains orangés avec des glumes noires, 125 ont des grains rouges

foncé avec des glumes claires.

I.1.3 Evaluer les accessions prometteuses de sorgho pour la tolérance au Striga sp. sous infestation naturelle

I.1.3.1 Evaluation de 100 accessions prometteuses de Sorgho pour la tolérance à Striga hermonthica sous infestation naturelle au Nord de la Côte d’Ivoire

Cent accessions de sorgho sélectionnées pour leur bonne performance agronomique ont

été évaluées pour leur tolérance au striga en condition d’infestation naturelle.

124

L’analyse combinée des données collectées durant deux années d’expérimentation, a ré-

vélé quatre groupes de sorgho sur la base des critères de tolérance. Le groupe I est com-

posé de huit accessions très sensibles au parasite avec un nombre de striga émergés par

parcelle élevé. Le groupe II renferme 25 accessions intermédiaires qui, sans être totalement

résistantes au Striga, favorisent très peu la fixation et l’émergence du parasite. Le groupe

III est constitué de 29 accessions avec une absence totale de striga émergé mais dont cer-

tains individus présentent des symptômes sur les feuilles. Le groupe IV est composé de 38

accessions qui semblent aussi présenter une très faible tolérance au parasite. Bien que le

nombre de striga émergé soit faible, les symptômes ont été plus importants.

II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE

II.1 Amélioration des techniques de gestion durable des sols en culture de sorgho

II.1.1 Adapter la fertilisation minérale du sorgho au précédent de légumineuses

L’objectif de l’essai est de proposer au paysan une ou deux légumineuses fixatrices sym-

biotiques d’azote qui permettent d’enrichir le sol en micronutriments. A terme, il s’agira de

réduire la dose d’engrais minéraux apportée à la culture subséquente de sorgho.

L’essai a démarré pendant la campagne 2019 par la culture des trois légumineuses (ara-

chide, niébé, soja) qui seront remplacées en 2020 par le sorgho.

B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT

1. Participation à l’atelier de validation des données de semences de variétés améliorées

et des recommandations d’engrais pour la mise à jour de la carte régionale des se-

mences et engrais de l’Afrique de l’Ouest. L’atelier organisé par le CORAF a eu lieu à

Abidjan ;

2. Participation à l’atelier de validation de l’étude sur la compilation de données sur les

semences de variétés améliorées pour les principales cultures céréalières.

3. Réunion d’expert pour développer des paquets d’intrants agricole pour l’Afrique de

l’Ouest. Cette réunion régionale organisée par le CORAF s’est déroulée à Dakar, Sé-

négal.

125

PROGRAMME CAFE & COLA

A. ACTIVITES DE RECHERCHE

SOUS-PROGRAMME CAFE

I. AMÉLIORATION GÉNÉTIQUE

I.1 Gestion des ressources génétiques

I.1.1 Dupliquer les collections

Les travaux préparatoires de la duplication de la collection de caféiers sauvages de Divo à

Soubré sont en cours. 6500 plants produits par greffage sous tunnel sont en cours d’éle-

vage en pépinière à Divo. Ils seront transférés et plantés en collection à Soubré en 2020.

I.1.2 Régénérer les collections d’altitude

La régénération et la sauvegarde des collections de caféiers d'altitude se poursuivent à

Man. En 2017, 69 génotypes di-haploïdes (haploïdes) de Coffea arabica ont été transférés

à Man par bouturage direct sous tunnel. Les plants obtenus, au nombre de 538, ont tous

été plantés en parc.

Parallèlement 100 accessions, dont 25 de chacune des espèces d’altitude C. eugenioïdes,

C. humilis, C. pseudozanguebariae et C. sessiliflora, ont été greffées sous tunnel à Divo

pour être plantées à Man. Les plants sont en cours d’élevage.

I.1.3 Transférer la collection de travail à Man

52 géniteurs de troisième cycle de sélection récurrente dupliqués à Man entre 2017 et 2018

ont été plantés en parc à bois dans le cadre du transfert de la collection de travail. Ces

génotypes ont été renforcés par 20 autres géniteurs venant de Divo et plantés également

en parc à bois. Par ailleurs, 12 géniteurs tétraploïdes canephora ont été transférés de Divo

à Man et sont en cours d’élevage en pépinière. Dans le même temps, 20 descendances de

C. anthonyi issues de fécondations libres et plantées en essai de comportement à Divo, ont

été suivies pour la sélection de têtes de clones. Les 5 à 10 génotypes élites sélectionnés

seront, également, introduits en parc à bois à Man pour l’enrichissement de la collection de

travail.

126

I.1.4 Evaluer les performances des accessions paysannes

L’essai d’évaluation agronomique de 150 accessions paysannes planté en 2017 à Divo suit

son cours. Une notation de sensibilité à la rouille et une mesure de croissance (diamètre au

collet, hauteur), de même qu’une mesure de masse surfacique (corrélée avec la résistance

à la sécheresse) ont été réalisées. Le traitement des données est en cours.

I.1.5 Evaluer les diversités génétiques des accessions paysannes

L’évaluation des diversités génétiques et moléculaires des accessions paysannes est en

cours. La partie agro-morphologique a démarré, avec des observations sur les formes des

feuilles des accessions, leurs masses surfaciques et la longueur de leurs entrenœuds.

I.2 Amélioration de C. canephora pour la production, la résistance à la sécheresse et aux maladies

I.2.1 Sélectionner de nouveaux hybrides de café Robusta

Quatre essais de sélection de nouveaux hybrides de café Robusta sont en cours en Station

de Divo. Après le premier cycle de production, 48 nouveaux hybrides performants sont iden-

tifiés comme potentiellement candidats à la vulgarisation. Leur niveau de production est de

3,5 tonnes/ha/an, pour une granulométrie supérieure à 16 g à 12% d’humidité. L’étude de

leurs qualités sensorielles et organoleptiques est en cours.

I.2.2 Faire l’évaluation multi locale des nouveaux hybrides de café Robusta

Les premiers essais de confirmation multi locale des nouveaux hybrides pour la résistance

à la sécheresse et aux maladies ont été plantés dans les localités d’Agnibilékrou, de

M’Batto, de Dimbokro, de Yamoussoukro et de Gagnoa (Tchédjèlé). Le taux moyen de mor-

talité enregistré est égal à 5,94% toutes parcelles confondues, quatre mois après plantation.

I.2.3 Evaluer en serre la résistance à la sécheresse des nouveaux hybrides de café Robusta

Une douzaine de descendances parmi celles qui sont en voie de confirmation en essai multi

local a été évaluée en serre pour sa résistance à la sécheresse.

Les résultats obtenus montrent que trois hybrides parmi les douze présentent un niveau de

résistance significativement supérieur à celui des autres. Ces hybrides font partie de ceux

plantés en essai d’évaluation multi locale dans les régions d’Agnibilékrou, de Dimbokro et

de Yamoussoukro. Leur présence dans ces localités permettra d’évaluer leur résistance à

127

la sécheresse en milieu réel. Ils seront également plantés dans les localités de Bondoukou,

Tanda et Daoukro pour étendre le réseau d’observation.

I.3 Amélioration du potentiel de production de l’Arabusta

I.3.1 Créer des descendances Arabusta adaptés aux contraintes climatiques

Vingt-six croisements avec des géniteurs de C. canephora (diploïdes et tétraploïdes) ont été

réalisés pour la création de nouvelles descendances d’hybrides interspécifiques. Ce sont

19 croisements avec C. arabica, et 7 avec l’espèce diploïde autogame C. anthonyi. Ces

fécondations ont permis de produire 200 graines reparties en 16 descendances. Elles ont

été mises en germination en pépinière.

I.3.2 Evaluer en serre la résistance à la sécheresse des nouveaux clones Arabusta

Cinq clones d’hybrides d’Arabusta de première génération en comparaison avec des des-

cendances de Coffea stenophilla et de C. racemosa ont été évalués en serre pour leur ré-

sistance ou leur tolérance à la sécheresse. L’analyse des données est en cours. Les résul-

tats de l’étude permettront de mieux orienter les études sur le comportement des Arabusta

en milieu réel.

I.3.3 Confirmer au champ les nouveaux clones interspécifiques diploïdes

Des clones congusta sont en cours d’évaluation en essai de confirmation multi locale pour

la productivité, la résistance à la sécheresse et aux maladies. En 2018, 13 clones de libusta

ont été plantés en essai à Divo, suivi et entretenu en 2019. La duplication de cet essai,

prévue à Abengourou et Man, est en cours. Un essai de 24 clones de congusta a été planté

à Abengourou, Divo et Man.

II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE

II.1 Amélioration des techniques culturales de l’Arabusta

II.1.1 Etudier la densité de plantation du café Arabusta

Des essais de densité sont en cours en milieu réel. Les densités en comparaison sont 1333

et 1600 pieds/ha. Le suivi des productions en 2019 confirme le gain de production de l’ordre

de 30% avec la densité de 1600 pieds/ha comparée à 1333 pieds/ha.

128

II.1.2 Etudier la fertilisation adaptée au café Arabusta

Pour l’étude d’une stratégie de fertilisation des caféiers Arabusta, trois parcelles ont été

installées à Divo, Daloa et Man.

II.1.3 Etudier le mode de conduite du café Arabusta

Le relevé d’existence effectué sur la parcelle de l’étude de la fréquence de recépage à Divo,

12 mois après plantation, donne 70% de mortalité, principalement dus à la sécheresse.

La collecte des données d’existence sur la parcelle de Man a été effectuée. Le taux de

mortalité reste très faible, inférieur à 8% tous clones confondus.

II.2 Amélioration des techniques culturales du caféier Robusta

II.2.1 Déterminer la durée d’élevage des plants en pépinière

Les données collectées ont confirmé les résultats des précédentes années. Les plants âgés

de 5 à 6 mois présentent des faibles taux de mortalité (en-deçà de 15%) et une bonne

vigueur (émission de rejet, hauteur de tige et diamètre au collet), comparativement à ceux

plus âgés (40 à 70%).

II.2.2 Etudier la densité de plantation des nouveaux hybrides

Des études de densités de plantation des nouveaux hybrides sont en cours. L’essai a été

mis en place à Divo et à Man. La densité de plantation varie entre 952 et 2 222 pieds/ha. Le

matériel végétal est constitué des descendances issues de 5 familles. Les relevés d’exis-

tence au cours de cette campagne donnent des taux de mortalité de 16 à 37% à Divo et 1

à 25% à Man. Aucune tendance nette ne se dégage quant à l’effet des densités étudiées

sur les taux de mortalité observés.

II.2.3 Etudier le barème de fumure adapté aux nouveaux hybrides

L’exploitation des données sur le cumul des 5 récoltes de l’étude de la dose d’engrais adap-

tée aux nouveaux hybrides a été réalisée. Elle a confirmé que l’apport fractionné en 2 ap-

plications, mars-avril et août-septembre, de 100 g d’urée à 46 % d’azote par pied de caféier

donne une meilleure production chez ces nouveaux hybrides de caféiers. Le gain de pro-

duction est de 86%, comparé au témoin non fertilisé.

Parallèlement, l’étude du barème de fumure régionalisé a été conduite sur un réseau de 4

parcelles. Les résultats obtenus sur les relevés d’existence à Divo et Soubré, montrent que

129

les taux de mortalité restent faibles sur l’ensemble des parcelles (5 à 8 %). En ce qui con-

cerne les parcelles d’Abengourou et de Man, l’analyse des premières récoltes indique une

différence entre les traitements. L’urée à 100 g/pied en deux applications à Abengourou et

le NPK à 384 g/pied en deux applications à Man, se classent en tête.

II.2.4 Etudier des techniques de régénération des vieux vergers

Deux techniques sont à l’étude pour la régénération des vieux vergers des nouveaux hy-

brides de café Robusta. Un essai est en cours depuis trois ans pour l’étude du recépage.

Les données collectées en 2019 confirment l’adaptation des nouveaux hybrides de café

Robusta au recépage. Les souches de plants recépés après 8 années de récolte ont rejeté

à au moins 95%, confirmant les résultats obtenus avec des caféiers recépés après 6 et 7

récoltes. L’analyse des données collectées montre le bon niveau de production des caféiers

laissés en croissance libre (non encore recepés).

II.2.5 Etudier l’efficacité des hydro-rétenteurs à l’établissement de jeunes caféiers au champ

Les inventaires de mortalités et les notations de la résistance à la sécheresse ont été réali-

sés, 6 mois après la plantation. L’analyse de ce taux de mortalité ne montre pas, pour l’ins-

tant, de différence entre les traitements étudiés (quantité d’hydro-rétenteur par trou de plan-

tation). Les taux de mortalité ont varié de 5 à 15% en fonction des différents sites et des

différents traitements. Les fortes et longues pluies au cours de l’année dans ces zones pour-

raient expliquer ces tendances observées.

II.3 Caractérisation des terroirs caféicoles

II.3.1 Etudier la typologie des exploitations

L’exploitation des données sur les caractérisations du verger caféicole a été faite pour cinq

régions administratives.

Les résultats obtenus confirment les tendances observées quant à la prédominance des

parcelles sous ombrage dans la région du Tonkpi. Les régions de la Marahoué et celle du

Sud-Comoé sont celles où se pratiquent le plus le plein soleil. En terme d’âge des exploita-

tions, la région de l’Indénié-Djuablin, qui fait partie de l’ancienne boucle du cacao, compte

au nombre de celles où les parcelles sont relativement jeunes.

130

II.3.2 Identifier et caractériser les terroirs caféicoles

L’analyse sensorielle et organoleptique de 532 échantillons de café collectés en 2018 est

achevée. Les résultats obtenus permettent d’identifier 6 potentiels terroirs caféicoles y com-

pris les 4 anciens (Abengourou, Aboisso, Divo, Man). Les deux autres semblent centrés sur

Daloa et Yamoussoukro. Les limites de l’ensemble de ces terroirs restent à préciser.

III. DEFENSE DES CULTURES

III.1 Mise en place d’un dispositif permanent d’information sur les nouvelles menaces des vergers de caféier

III.1.1 Actualiser la base de données

L’action menée a consisté en la poursuite des observations dans les bases pour l’actualisa-

tion de la base de données. L’étude est exécutée sur 11 bases établies à Abengourou,

Aboisso, Agboville, Bongouanou, Daloa, Danané, Divo, Duékoué, Sassandra, Soubré-

Méagui et Yamoussoukro. Des relevés mensuels des attaques du scolyte des fruits et des

autres insectes du caféier ont été effectués.

III.2 Etude diagnostic de la trachéomycose dans le verger caféier

III.2.1 Collecter les données sur la trachéomycose

Des contacts ont été établis avec l’ANADER pour le démarrage de l’enquête diagnostique

de la maladie dans la région du Gôh. Les fiches d’enquête sont élaborées et validées. Cette

enquête aura lieu en mars-avril 2020.

SOUS-PROGRAMME COLA

I. AMELIORATION GENETIQUE

I.1 Gestion et conservation des ressources génétiques

I.1.1 Réhabiliter et enrichir les vieilles collections

Les travaux de réhabilitation des vieilles collections visaient le recépage et la densification

des vieilles parcelles à Divo et Zro-Troya. Seules celles de Zro ont été recépées en 2018.

131

Le taux moyen de reprise des souches après recépage des parcelles de Zro est de 89%,

avec environ 26 rejets par souche.

En 2019, la collecte d’écotypes a été poursuivie à Aboisso, Adzopé, Agboville et Rubino. 75

nouvelles accessions ont été ainsi collectées et mises en multiplication, par bouturage et

semis de noix en pépinière à Abengourou, Divo et Man. Par ailleurs, 11 accessions dont les

plants ont plus de 2 ans en pépinière à Man et Divo, ont été multipliées par bouturage.

Compte tenu de la mauvaise aptitude de certaines accessions au bouturage, la multiplica-

tion se fait par greffage à la pépinière de Divo. Environ 800 porte-greffes sont en cours de

préparation pour ces greffages.

Une nouvelle collection a été créée à Abengourou en 2019. Elle couvre une superficie d’un

hectare, et compte 49 accessions provenant des régions d’Abengourou, de Bongouanou,

d’Agnibilékro et de Tanda.

I.1.2 Caractériser les ressources génétiques

Les génotypes et accessions collectées sont caractérisés sur le plan agro morphologique

et sur le plan moléculaire.

Le résultat des caractérisations agro morphologiques se présente comme suit : 13 clones

ivoiriens et 10 nigérians ont été caractérisés au plan agro-morphologique ; 367 accessions

ont été caractérisées pour leurs caractères morphologiques qualitatifs ; 100 nouvelles têtes

de clones sont en cours de caractérisation dans une jeune parcelle à Divo, pour leurs ca-

ractères agro-morphologiques et leurs productivités.

I.1.3 Créer une base de données sur les ressources génétiques de colatiers

Les résultats de caractérisation et autres observations sur les colatiers ont été rassemblés

en un fichier électronique qui servira à créer une base de données des ressources géné-

tiques du colatier. Cette base sera dynamique et sera régulièrement mise à jour.

I.2 Création et sélection de matériel végétal performant

I.2.1 Identifier les nouveaux clones haut-producteurs

Le suivi de la production des arbres en observations dans les tests de fertilisation et les

parcelles de collection a été réalisé en 2019. Cette action a permis d’identifier 37 têtes de

clone dont la production est jugée satisfaisante (plus de 25 kg par an) et 15 clones poten-

tiellement précoces.

132

Huit clones d’élite sont mis en essai de comparaison à Divo. Dix-huit (18) clones d’élite et

accessions sont mis en essai de comparaison à Man. Les observations et mesures de crois-

sance sont en cours.

I.2.2 Créer et sélectionner de nouvelles descendances

De nouvelles pollinisations manuelles ont été effectuées pour la création de nouveaux hy-

brides. Les taux de nouaison obtenus sont supérieurs à 80 %.

II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE

II.1 Amélioration des techniques culturales du colatier

II.1.1 Poursuivre le test de densités et de dispositifs de plantation

L’essai de densité et de dispositifs de plantation du colatier mis en place à Divo a été dupli-

qué à Soubré et à Man en 2019. Des relevés d’existence et de mesures de vigueur ont été

réalisés. Les taux de mortalité sur les deux sites sont inférieurs à 16%.

II.1.2 Etudier le mode de conduite de colatiers issus de semenceaux

Un test de conduite de semenceaux mis en place en 2017 à la Station de Man a été dupliqué

à Soubré. Le taux de survie des plants à Soubré s’élève à 80%, six mois après plantation.

La collecte des données se poursuit.

II.1.3 Améliorer les techniques de régénération de vieux vergers de colatiers

Deux essais de régénération par recépage de vieux arbres mis en place à San-Pédro et

Zro-Troya 2018, ont été dupliqués à Toulépleu en 2019. Les taux de reprise après recépage

s’élèvent à plus de 80% à San-Pédro et Zro-Troya et à 45% à Toulépleu. Les meilleurs taux

de reprises ont été obtenus avec les arbres recépés à 220 cm, à San-Pédro et à Zro-Troya.

II.1.4 Etudier le mode de fertilisation de colatiers adultes

Un test d’efficacité d’engrais foliaire sur la floraison, les nouaisons et le rendement de cola-

tiers adultes, mis en place à Divo en 2018, a été poursuivi en 2019. Les premiers résultats

obtenus montrent qu’à la dose de 25g/litre et 30 g/litre en 3 applications, l’engrais testé a un

effet sur la production des noix ; de même que l’apport d’urée à 750 g/plant, en deux apports.

133

II.2 Mise au point des techniques de récolte et post-récolte

II.2.1 Déterminer les critères de maturité du follicule de cola

L’action a pour objectif de définir les critères de reconnaissance du follicule de cola à matu-

rité avant sa chute.

Les résultats obtenus montrent que suivant le génotype, trois palettes de couleur permet-

tent de déterminer le stade de maturité du follicule. Ce sont les couleurs vert foncé, brun et

vert jaunâtre.

II.3 Amélioration des techniques de production de matériel végétal

II.3.1 Améliorer les méthodes de production en pépinière

II.3.1.1 Bouturage du colatier

Les taux de réussite varient de 26 à 82% suivant le clone. La période propice pour le prélè-

vement des boutures et le bouturage est la saison pluvieuse, dès le début des premières

pluies. Les substrats « 100% terreau », « 50% black coco + 50% sciure de bois » et « 100%

sciure de bois » sont les meilleurs pour le bouturage du colatier. La bouture avec 4 feuilles

donne les meilleurs taux d’enracinement. Le taux de survie des boutures âgées de 9 mois

est meilleur que celui de boutures âgées de 6 et 3 mois. La durée maximale de conservation

des rameaux après prélèvement est de 4 jours.

II.3.1.2 Greffage du colatier

Le colatier montre une bonne disposition pour le greffage en fente terminale. L’aptitude au

greffage de 11 clones a été évaluée. Le taux de réussite avoisine 80% tous clones confon-

dus. Le taux de réussite au greffage s’améliore avec l’âge des porte-greffes.

III. DEFENSE DES CULTURES

III.1 Amélioration des techniques de lutte contre les charançons et autres ravageurs du colatier

III.1.1 Faire l’état sanitaire du verger dans différentes zones de production

Les résultats obtenus confirment la présence, sur les colatiers adultes, de la maladie du

balai de sorcière sur les rameaux, des Loranthacées, des charançons, d’insectes de l’ordre

des Diptères, de Coléoptères, de Lépidoptères, d’Hémiptères et de Thysanoptères. La pré-

sence de Psylles a également été notée sur les jeunes colatiers au champ et en pépinière.

134

Les populations d’insectes ont varié suivant les départements et les pratiques culturales.

Les Départements de Danané et d’Agboville sont apparus les plus infestés.

III.1.2 Inventorier les pratiques paysannes de lutte contre les ravageurs

Les colateraies sont constituées à près de 90% de matériel végétal tout-venant. Elles sont

des cultures pures ou en association avec des cacaoyers, des anacardiers, ou un mélange

de cacaoyers et de bananiers (dans les jeunes cultures). Peu de planteurs entretiennent

leurs vergers de colatiers (20%). Des herbicides et des insecticides sont utilisés pour le

désherbage et le traitement contre les insectes. Ils procèdent à la taille à la machette des

rameaux infectés par les loranthacées et les balais de sorcière.

III.1.3 Etudier la structure et la dynamique des populations des ravageurs du colatier

Les captures réalisées dans six régions ont révélé la présence des charançons Balanogas-

tris colae et Paremydica sp. Les populations de Paremydica sp. étaient plus nombreuses

que celles de Balanogastris colae à ces périodes de l’année.

III.1.4 Mettre au point des méthodes de lutte contre les ravageurs au cours de la régénération des vieux vergers

Un test de technique de lutte par piégeage (piège à glue) a été mis en place à Zro-Troya.

Sur 37 souches recépées et encore vivantes, seulement 2 ont été attaquées par les foreurs

avec en moyenne 5 trous par souche. Les données sur le nombre de feuilles endommagées

par les insectes sur chaque rejet ont été collectées. Elles ont montré des attaques d’insectes

défoliateurs sur 13 souches parmi les 37, avec des niveaux variant entre 12 et 90% suivant

les rejets.

III.4 Diagnostic de la maladie du balai de sorcière sur le colatier

III.4.1 Caractériser les champignons

Les travaux ont consisté en l’isolation et l’identification des champignons présents dans les

rameaux infectés, en Station de recherche et en milieu réel. Ceux trouvés dans les rameaux

prélevés dans les collections en station de recherche appartiennent aux genres Lasiodiplo-

dia sp, Fusarium sp, Crinipellis sp, Cylindrocarpon sp et Pestalotia sp. Des tests de patho-

génicité de ces champignons sont en cours à Bingerville.

135

B. ACTIVITES DE TRANSFERT DE TECHNOLOGIES ET D’APPUI AU

DEVELOPPEMENT

1. Renforcer les capacités des acteurs des filières

Cinquante Techniciens spécialisés (TS) de l’ANADER ont été formés sur les techniques

post-récolte du café. Ce renforcement de capacités était centré sur les facteurs qui influen-

cent la qualité du café (y compris l’Ochratoxine A), et sur l’itinéraire technique post-récolte

propice à améliorer la qualité du café.

Dix colaculteurs de Bongouanou ont été formés au greffage en fente terminale du colatier,

et la conduite en pépinière des plants greffés.

2. Réaliser le suivi des parcelles de comportement en milieu réel

7850 plants ont été distribués dans les régions du Haut-Sassandra, du Lôh Djiboua et du

Tonpki pour la densification des parcelles. 1800 kg d’urée ont été distribués aux producteurs

de chacune des régions du Haut Sassandra et du Lôh-Djiboua. Quant à ceux de la Région

du Tonkpi, ils ont reçu au total 1200 kg de Winner et 650 kg de Nitrabore.

136

PROGRAMME RIZ

A. ACTIVITES DE RECHERCHE

I. AMELIORATION GENETIQUE

I.1 Mise au point des variétés de riz à haut rendement, adaptées aux conditions agro- pédologiques, résistantes aux stress (abiotiques et biotiques) et à grande valeur marchande

I.1.1 Sélectionner des génotypes de riz adaptés aux conditions agro-écologiques

I.1.1.1 Evaluation du rendement et de la qualité du grain de lignées tolérantes à la toxicité ferreuse ou à la submersion

Les résultats des analyses réalisées mettent en lumière, sept lignées ayant affiché les meil-

leurs profils agronomiques, comparées au WITA9. Ces lignées ont présenté des rende-

ments supérieurs à 7 tonnes à l’hectare. Elles seront impliquées dans le l’essai de sélection

participative avancée en 2020.

I.1.1.2 Evaluation de nouvelles lignées de riz irrigué et de bas-fond pour le rendement

L’analyse des données de l’essai a permis de retenir quatre lignées. Elles ont présenté les

meilleurs profils agronomiques comparées au WITA9. Les rendements affichés sont supé-

rieurs à 4,523 tonnes/ha. Aucune lignée n’a fait mieux que le témoin qui a donné un rende-

ment de 5,5 tonnes/ha. Ces génotypes seront concernés par la sélection avancée en 2020.

I.1.1.3 Adaptation pour la sélection de lignées prometteuses

Concernant l’essai d’adaptation de nouvelles lignées de riz (Observation Nursery), les tra-

vaux conduits ont permis d’identifier 65 lignées de riz prometteuses pour les valeurs agro-

morphologiques. Celles-ci feront l’objet d’étude plus avancées en 2020.

I.1.2 Sélectionner des variétés de riz à haute qualité marchande

Des lignées de riz prometteuses ont été déposés au Laboratoire spécialisé d’AfricaRice

(M’Bé/Bouaké) pour l’analyse de qualité.

II. AGRONOMIE & PHYSIOLOGIE

II.1 Amélioration des itinéraires techniques

137

II.1.1 Déterminer des barèmes de fertilisation minérale et organique dans les diffé- rentes localités de la Côte d’Ivoire

II.1.1.1 Evaluation de la dose optimale de compost à base de paille de riz en riziculture irriguée

Une compostière a été bâtie en plein air à partir de la paille de riz, de la fiente de poulet, de

cendres issues de la balle de riz, des tiges de maïs et de l’urée. La prochaine phase portera

sur la détermination d’une dose optimale de ce compost en riziculture.

II.1.1.2 Détermination de l’intérêt du phosphore naturel dans la fertilisation minérale

L’importance de l’essai sur le phosphore est justifiée par le fait que ce macronutriment est

le deuxième dans la nutrition des plantes après l’azote. L’objectif est d’améliorer les rende-

ments en riziculture par l’utilisation des roches naturelles phosphatées (RP) en remplace-

ment du phosphore de synthèse (TSP).

Les résultats ont montré que, en Station de recherche comme en milieu paysan, aussi bien

à Gagnoa qu’à Man, les moyennes de toutes les variables analysées, notamment les ren-

dements sont identiques sous toutes les modalités du facteur étudié. L’apport du phosphore

naturel n’a pas été noté au cours cette première saison d’essai.

III. DEFENSE DES CULTURES

III.1 Mise au point de méthodes de lutte contre les principales maladies et ravageurs

III.1.1 Sélectionner des génotypes de riz pour la tolérance à la galle blanche

L’action a pour objectif de sélectionner du matériel végétal tolérant à la maladie de la galle

blanche due à Corallocytostroma oryzae.

Selon les résultats préliminaires, les variétés Bouaké 189 et Bouaké-am, semblent afficher

une bonne tendance à la tolérance. A l’opposée, NIL10, CY2 et WITA9 semblent être sen-

sibles à la maladie. Des essais du même genre sont envisagés afin de corroborer ou non

ces tendances.

III.1.2 Evaluer le matériel végétal pour la résistance à l’helminthosporiose

Au terme du dépouillement des résultats, dix lignées à Gbombelo et dix-huit lignées à Lébré

se sont révélées tolérantes à l’helminthosporiose. En considérant les réactions sur les deux

sites d’étude, il ressort que trois lignées ont affiché une tolérance stable. D’autres études de

criblage doivent être envisagées en vue d’une part, de confirmer la tendance à la résistance

138

générale de ces trois lignées et d’autre part, d’identifier d’autres génotypes à résistance

stable.

B. ACTIVITES D’APPUI AU DEVELOPPEMENT & DE TRANSFERT DE TECHNOLOGIES

1. Appui à la diffusion des technologies en milieu paysan

1.1 Diffuser en milieu paysan de nouvelles variétés tolérantes à la sécheresse

Une évaluation multi-locale et participative des variétés CRAM 1, CRAM 2, CRAM 3 et

CRAM 4, quatre nouvelles variétés de riz pluvial strict tolérantes à la sécheresse, a été

réalisée dans les Départements de Korhogo, Duekoué et Vavoua.

En considérant tous les Départements ciblés par le test de démonstration, les variétés

CRAM ont été plus performantes au champ que les témoins locaux. Au niveau du goût

CRAM 4 et CRAM3 ont été les plus appréciées, avec une mention spéciale pour la première

variété citée.

1.2 Produire des semences de base

La production de semences de pré-base et de base a été réalisée dans les bas-fonds du

CNRA de Gagnoa et de Man. Elle a permis d’obtenir 500 kg de G4 de WITA 9, 75 kg de G2

de WAB 638-1, 75 kg de G2 de ORYLUX 6.

Sur 4000 kg prévus, 1000 kg de semences de base des nouvelles variétés de riz pluvial

tolérantes à la sécheresse (CRAM 1, CRAM 2, CRAM 3 et CRAM 4) ont été produits pour

la diffusion à grande échelle en milieu paysan.

1.3 Evaluer la performance du placement profond de l’urée en riziculture irriguée dans la région du Bélier

Les tests de démonstration envisagés, visent à diffuser le PPU dans la zone du projet 2PAI-

Bélier. Les sites des tests ont été choisis et 13 techniciens de l’ANADER ont été formés à

la pratique du PPU. Les tests de démonstration seront réalisés en 2020.

1.4 Evaler le Système de Riziculture Intensive

Les tests de démonstration ont pour objectif final de faire adopter à grande échelle le Sys-

tème de riziculture intensive (SRI). Quinze (15) Départements de Côte d’Ivoire sont ciblés

par les travaux. En 2019, les sites d’opération et les riziculteurs (258) ont été identifiés.

2. Renforcement des capacités des acteurs de la filière riz

Cinquante-deux (52) agents ANADER ont été formés à la pratique du SRI et 13 autres au

compostage à base de paille de riz et placement profond d’urée (PPU).

139

ANNEXE

140

LISTE DES PUBLICATIONS

DIRECTION REGIONALE D’ABIDJAN

Programme Cocotier

Articles publiés

1. Okoma D.M.J., Konan K.J-L., Assa R.R., Konan N.Y., 2019. Development of a method

to produce granulated sugar from the inflorescences sap of coconut (Cocos nucifera L.)

in Ivory Coast: Case of Hybrid PB113+, Journal of Experimental Agriculture International,

39(2): 1-9, 2019.

2. Okoma D.M.J., Assa R.R., Konan K.J-L., Konan N.Y., 2019. Physico-chemical char-

acterization of granulated sugar from coconut (Cocos nucifera L.) inflorescences sap

cultivars and sugar cane in Côte d’Ivoire, Current Journal of Applied Science and Tech-

nologie, 37(3): 1-13, 2019.

Programme Hévéa

Article soumis

1. Kouakou H. Michel, Elabo A. A. Eliathe, Konan Djézou, Yapi A. Fredy, Esmel J. Mar-

tial, Gnagne Y. Michel, Obouayeba Samuel (2020). Clef d’identification morphologique

de cinq clones d’hévéa (Hevea brasiliensis Muell. Arg.) recommandés en Côte d’Ivoire.

European Scientific Journal (ESJ). Vol.16, N°6, pp 857 – 7881.

Article publié

1. A. E. A. Elabo, G. J. O. Atsin, E. F. Soumahin, K. M. Okoma Y. M. Gnagne, A. C.

Démange and S. Obouayeba (2019). Agronomic Performance of Hevea brasiliensis

Muell. Arg. Clone IRCA 331 Grown in Southwestern Côte d'Ivoire. Asian Journal of Re-

search in Agriculture and Forestry (AJRAF). 4(3).

Programme Palmier à huile

Articles soumis

1. Bossoma Danielle ANOUGBA, Assiénin Hauverset N’GUESSAN, Kla KONAN, N’Klo

François HALA, Kolo YEO, 2019. Inventory of refuge plants of Recilia mica Kramer (Ho-

moptera, Cicadellidae), blast disease vector in oil palm nursery (Elaeis guineensis). In-

ternational Journal of biological and Chemical Science.

Articles publiés

1. Ambroise Tanoh Aliali, Louise Turquin, Sékou Diabate. 2019. Evolution of Oil Palm

Fusariosis on the Descriptions of the Third Selection Cycle in Cote d’Ivoire. Scholars

141

Academic Journal of Biosciences (SAJB) ISSN 2347-9515 (Print) ISSN 2321-6883

(Online).720-724. Available online at http://saspublisher.com/sajb/.

2. D.O. GOGOUE, D. SEKOU, K. BALLO, A. KOUASSI 2019. Etude du comportement

morphologique sous deficit hydrique de categories de palmier à huile (Elaeis guineen-

sis jacq.) en phase juvenile. AGRONOMIE AFRICAINE, AGRIDAYS 2019, Numéro

spécial (8) ISSN 1015-2288.

3. Damiens Assouman, Jean-Noël Konan, Ghislain N. Noumouha Epa, Benjamin Adon,

Simon-Pierre A. N’guetta et Eugene Konan, 2019. Évaluation du matériel de la popula-

tion YOCOBOUE pour la réduction de la vitesse de croissance en hauteur du palmier à

huile (Elaeis guineensis Jacq.) dans le 3e cycle de sélection récurrente réciproque en

Côte d’Ivoire. Int. J. Biol. Chem. Sci. 13(7): 3320-3331.

4. Ekra Kouamé TANO, Jean-Noël KONAN, Oulo ALLA N’NAN, René AKANVOU, As-

sanvo Simon-Pierre NGUETTA et Eugène Kouakou KONAN, 2019. Etude des perfor-

mances génétiques des descendances parentales issues de deux systèmes de repro-

duction de géniteurs utilisés en production de semences sélectionnées de palmier à

huile (Elaeis guineensis Jacq.). Int. J. Biol. Chem. Sci. 13(3): 1800-1816.

5. Kouassi Ahou Cyprienne, Hala N’Klo, Hala Kinampinan Adelphe, Kouassi Kouassi

Philippe, 2019. Impact des fourmis rouges Oecophylla longida Latreille (Hymenoptera,

Formicidae) sur la dynamique des populations de Coelaenomenodera lameensis Berti

et Mariau (Coleoptera, Chrysomelidae – Hispinae), principal ravageur du palmier à huile

(Elaeis guineensis Jacq.) en Côte d’Ivoire. Journal of Animal and plant Science, 41 :

6757 – 6766.

Programme Plantain, Banane, Ananas

Articles publiés

1. Olivier Guy Joël ATSIN, Adélaïde N’GUETTA, Vanessa Carine Flora N’DA, Siaka

TRAORE, N’goran ABY et Kouman KOBENAN (2019). Effet du compost à base de ré-

sidus de bananiers et cacao sur la croissance et le développement des vivo plants de

trois variétés de bananier plantain. Rev. Ivoir. Technol., 33, 276-286

2. K. R. Kouakou, T. Koné, N Aby, S. Traoré, D. O. Dogbo, M. Kone (2019). Perfor-

mances comparées de vivo plants issus de deux techniques de multiplication chez trois

cultivars de bananier plantain [Musa paradisiaca, (Musaceae)] à Azaguié. Agronomie

Africaine ISSN n° 1015-2288, Numéro Spéciale 8 AGRIEDAYS 2019. Pp 115-126.

142

3. Kouakou Romaric Kouakou, Traoré Siaka, Koné Tchoa, Koné Mongomaké, Dogbo

Denezon Odette (2019). Comparative performances of two in vivo propagation, tech-

niques of plantain [Musa x paradisiaca L., (Musaceae). Indian Journal of Plant Sciences

ISSN: 2319–3824 http://www.cibtech.org/jps.htm 2019 Vol. 8(4) pp 3-12.

4. Abdou Tenkouano, Nieyidouba Lamien, Josephine Agogbua, Delphine Amah, Rony

Swennen, Siaka Traoré, Deless Thiemele, Ngoran Aby, Kouman Kobenan, Goly Gnon-

houri, Ndrin Yao, G.Astin, Seraphine Sawadogo-Kabore, Vianney Tarpaga, Wonni Issa,

Bernadin Lokossou, Adolphe Adjanohoun, Gilles Leandre Amadji, Solange Adangnitode,

Kabore Alice Djinadou Igue, and Rodomiro Ortiz. (2019). Promising High-Yielding Tet-

raploid Plantain-Bred Hybrids in West Africa. Hindawi International Journal of Agronomy

Volume 2019, Article ID 3873198; https://doi.org/10.1155/2019/3873198. pp 1-8.

Programme Forêt & Environnement

Articles publiés

1. Nina Gueulou, Brahima Coulibaly, Noufou Doudjo Ouattara, Anatole Kanga N’Gues-

san, Assandé Ahoba et Adama Bakayoko, 2019. Modes de gestion et efficacité de

conservation des reliques de forêt naturelle en zone tropicale sèche : cas du départe-

ment de Korhogo (Nord, Côte d’Ivoire) ;

2. Ahoba A., N’Guessan K., Gueulou N., Issali A. E., Coulibaly B. (2019) : ‘‘Sciage et

rendement sciage de rebuts de Tectona grandis L. f. (teck)’’. Article soumis en décembre

2019 à European Scientific Journal (ESJ) / [email protected]

Programme Biotechnologies

Articles publiés

1. Désiré N. Pokou · Andrew S. Fister · Noah Winters, · Mathias Tahi · Coulibaly

Klotioloma1 · Aswathy Sebastian · James H. Marden · Siela N. Maximova · Mark J.

Guiltinan. 2019. Resistant and susceptible cacao genotypes exhibit defense gene poly-

morphism and unique early responses to Phytophthora megakarya inoculation. Plant

Molecular Biology. 99: 419-515.

2. Koffi Kouamé Germain Cyrille, Pokou N’Da Désiré, Sie Raoul Sylvère, Thiémélé De-

less Edmond Fulgence. 2019. Genetic diversity and structure of plantain (Musa sapi-

entum L.) landraces from Côte d'Ivoire using SSR markers. European Journal of Bio-

technology and Bioscience. Volume 7; Issue1 Page No. 36-43.

3. Mathias Tahi, Caudou Trebissou, Fabienne Ribeyre, Boguinard Sahin Guiraud, Dé-

sire N’Da Pokou, Christian Cilas. 2019. Variation in yield over time in a cacao factorial

mating design: changes in heritability and longitudinal data analyses over 13 consecutive

years. Euphytica 215(106) 1-12. (

143

4. Dian K., Gnagne Y.M., Okoma K.M., Sagare A., 2017. Effect of Ethephon Stimulation

on Downward Tapping in Latex Production Metabolism on Upward Tapping in PB 217

Clone of Hevea Brasiliensis. International Journal of Environment, Agriculture and Bio-

technology (IJEAB). Vol-2, Issue-6, 2944-2957.

5. GNANGUI Sara Laetitia Elphège, KOUADJO Claude Ghislaine Zaka, ZEZE

Adolphe. (2019). First report of Rhizobium pusense within Voandzou (Vigna subterra-

nea (L.) Verdc.) rhizosphere in Côte d’Ivoire. Microbiology and Nature Volume 1, pages

55-65.

6. Manlé Tokpapon Eliane, Kouassi Kan Modeste, Soumahoro Brahima André, Koffi

Kouablan Edmond, Koné Mongomaké, 2019. Effect of Water Stress Induced by Polyeth-

ylene Glycol 6000 on Somatic Embryogenesis in Cocoa (Theobroma cacao L.). Agricul-

tural Sciences, 2019, 10, 1240-1254; https://www.scirp.org/journal/as. ISSN Online:

2156-8561 ; ISSN Print: 2156-8553.

7. Koné Daouda, Kouassi Kan Modeste, N’Nan Alla Oulo, Koffi Kouablan Edmond,

2019: Induction of somatic embryos of recalcitrant genotypes of Theobroma cacao L..

Journal of Applied Biosciences 133: 13552 – 13560, ISSN 1997-5902, 31st January

2019, https://dx.doi.org/10.4314/jab.v133i1.7.

Programme Conservation et Transformation des Produits Agricoles

Articles publiés

a. 1. Louis BAN-KOFFI, Honoré G. OUATTARA , Irene A. KOUADIO and Patrice KOUAME

Post harvest processing used by farmers impact Ochratoxin A occurrence in coffee cher-

ries in Côte d’Ivoire; Microbiology and Nature Volume 1, Issue 2 pages 55-62 October

2019 ISSN 2664-388X https://doi.org/10.26167/e854-5732

2. KOFFI Yao Fulgence, DIGUTA Camelia, ALLOUE-BORAUD mireille, BAN KOFFI

Louis, DJE Marcellin, GHERGHINA Evelina, MATEI Florentina

PCR-ITS-RFLP identification of pineapple spoilage fungi Romanian Biotechnological

Letters; Vol. xx, No. x, 2019 Copyright © 2018 University of Bucharest Printed in Ro-

mania. All rights reserved ORIGINAL PAPER

3. Jacob NANDJUI, Catherine EBAH-DJEDJI; Latifou IDRISSOU, 2019. Shifting rural

women livelihood in cocoa-based system in Côte d' Ivoire by cassava-based inno-

vation process. African Journal of Agronomy, 7 (1): 436-447.

4. K. C. M. Kouakou, D. B. C. Ebah, S. S. Guédé & G. A. Gbogouri, 2019.

Optimization of Processing of Fermented Cassava Semolina (attiéké) Fortified with Soy-

bean Proteins. European Journal of Nutrition & Food Safety, 10 (4):284-294.

144

5. Marise Amaco Kacou, Catherine Bomoh Ebah, Kouadio Martin Tanoh, Jocelyn Con-

stant Yapi, Gbocho Serge Elvis Ekissi & Patrice Lucien Kouamé, 2019.

Physicochemical Composition of Flours From Seven New Varieties of Cassava (Manihot

esculenta Crantz) Grown and Consumed in Côte d'Ivoire.

Scholars International Journal of Biochemistry, 2(3): 102-108.

6. B. C. Ebah-Djedji, N. A. S. Diby, L. Ban-koffi, J. M. Ehouma & J. G.Nemlin, 2019.

Assessment of Technology for the Exportation of Fresh Yams.

International Journal of Science And Research, 8(11): 1673 1679.

DIRECTION REGIONALE DE BOUAKE

Programme Coton

a) Articles publiés

1. Kouakou M., Kobenan K. C., Didi G. J. R., Bini K. K. N., Ochou O. G. 2019. Détec-

tion de la Chenille Légionnaire d’Automne, Spodoptera frugiperda (J. E. Smith, 1797)

(Coleoptera : Noctuidae) et premières observations sur sa biologie en Côte d’Ivoire.

European Scientific Journal, Vol.15, N°12, pp. 332 – 345.

2. Ochou G. E. C., Kobenan K. C., Koné P. W. E., Didi G. J. R., Dick A. E., Mamadou

D., Ochou O. G., 2019. Caracteristiques de l’évolution spatio-temporelle de Helico-

verpa armigera Hübner (Lepidoptera - Noctuidae) dans les zones de production coton-

nière de Côte d’Ivoire : impact du programme de gestion de la résistance aux pyrethri-

noïdes. International Journal of Innovation and Applied Studies, Vol. 27 No. 1, pp. 249-

261.

3. Koné P.W.E., Kouakou M., Mamadou D., Ochou O.G., 2019. Activity of insecticide

detoxification enzymes in cotton jassids: agronomic implications for cotton pest man-

agement in Côte d'Ivoire. London Journals Press Vol. 19 N°5, pp. 53 - 60.

4. Kobenan K. C., Kouakou B. J., Bini K. K. N., Kouakou M., Dick A. E., Ochou O. G.

2019. Effects of Essential Oils of Ocimum gratissimum L. and Cymbopogon citratus

Stapf on the Growth and Production Parameters of Cotton Plant in Côte d'Ivoire. Euro-

pean Journal of Scientific Research. Vol. 154 No1, pp. 21-35.

5. Adja N. A., Ouédraogo Y., Kouakou M., Danho M., Fondio L., Akamou F. 2019. Con-

trol of the invasive tomato leaf miner, Tuta absoluta (Meyrick, 1917) (Lepidoptera, Gel-

echiidae) in the centre of Ivory Coast. Journal of Entomology and Zoology Studies, Vol.

7, N°4, pp. 657-664.

6. Dibi K B E, Kouassi J H M, N’Goran K. E., Essis B. S., N’Zué B., Kouakou A. M.,

2019. Effet de différentes doses d’engrais minéraux sur le rendement de deux variétés

145

de patate douce [Ipomea batatas (L) Lam]. European Scientific Journal 15(33) : 135-

146.

Programme Cultures maraîchères et Protéagineuses

Articles soumis

1. Kouadio AMANI; Lassina FONDIO; Ibrahim KONATE ; Mako François De Paul

N’GBESSO. Response of indigenous rhizobia strains to inoculation of soybean [Glycine

max (L.) Merrill] varieties cultivated in Côte d’Ivoire in greenhouse.

2. Kouassi Arthur J. Konan, San-Wouly M. Ouali-Ngoran, Germain O. Ochou, Lassina

Fondio, Daouda Koné, Nicolas Desneux, Thibaud Martin. 2019. Biological invasion of

South American tomato leafminer, Tuta absoluta Meyrick 1917 (Lepidoptera: Gelechi-

idae): a new threat to tomato production in Côte d'Ivoire. International Journal of Tropical

Insects

3. Articles publiés

1. Noupé Diakaria COULIBALY, Lassina FONDIO, Mako FDP N’GBESSO et Bakary

DOUMBIA, 2019. Evaluation des performances agronomiques de quinze nouvelles li-

gnées de tomate en station au centre de la Côte d’Ivoire. International Journal of Biolog-

ical and Chemical Sciences. DOI: https://dx.doi.org/10.4314/ijbcs.v13i3.29

2. Amani Kouadio, Konate Ibrahim, Mako François De Paul N’Gbesso, Attien Yao Paul,

Lassina Fondio, Abdelkarim Filali-Maltouf and Tidou Abiba Sanogo. 2019. Phenotypic

and Symbiotic Diversity of Rhizobia Isolated from Root Nodules of Soybean [Glycine

max (L.) Merrill] in Côte d’Ivoire. International Journal of Current Microbiology and Ap-

plied Sciences ISSN: 2319-7706 Volume 8 Number 03

https://doi.org/10.20546/ijcmas.2019.803.094

Programme Plantes à racines et Tubercules

Articles publiés

1. Dibi K.E.B, J.H.M. Kouassi, E.K. N’Goran, B.S. Essis, B. N’Zué et M.A. Kouakou.

2019. Effet de Différentes Doses d’Engrais Minéraux sur le Rendement de deux Variétés

de Patate Douce [Ipomoea batatas (L) Lam] à Bouaké, Centre de la Côte d'Ivoire. Euro-

pean Scientific Journal November 2019 edition Vol.15, No.33 ISSN: 1857 – 7881 (Print)

e - ISSN 1857- 7431. Doi:10.19044/esj.2019.v15n33p135. Pp 135-146.

2. Kouakou A.M., G.F. Yao, K.E.B. Dibi, A. Mahyao, A. Lopez-Montes, B.S. Essis, B.

N’Zué, B. Kouamé. 2019. Yam Cropping System in Cote d’Ivoire: Current Practices and

Constraints. European Scientific Journal October 2019 edition Vol.15, No.30 ISSN: 1857

– 7881 (Print) e - ISSN 1857- 7431. Pp 278-300.

146

3. Dibi K.E.B., Kouakou A.M., Amari Ler-Ogn D.G.E., Brouth L.J.B., Dossou-Aminon I.,

Essis B.S., N’Zue B., Dick A.E. 2019. Effect of Plant Growth Hormones and Liquid Fer-

tilizer on Rooting and Tuberization of Yam (Dioscorea rotundata Poir.) Vine Cuttings.

American Journal of Plant Sciences, 2019, 10, 1903-1920 https://www.scirp.org/jour-

nal/ajps ISSN Online: 2158-2750 ISSN Print: 2158-2742. Pp 1903-1920.

4. Bakayoko Y., Kouakou A.M., Dibi K.E.B., Ehounou A.E., Essis B.S., N’Zué B., Kouassi

A.B., N’Guetta A.S.P., Adebola P. 2019. Effet de la Période de Pollinisation Manuelle

sur la Fructification de l’igname (Dioscorea rotundata Poir; Dioscoreaceae) en Côte

d’Ivoire. European Scientific Journal September 2019 edition Vol.15, No.27 ISSN: 1857

– 7881 (Print) e - ISSN 1857- 7431. Doi:10.19044/esj.2019.v15n27p448. Pp 448-464.

5. Ehounou A.E., A. M. Kouakou, J.C. N’zi., K. E. B. Dibi, Y. Bakayoko, B. S. Essis,

N’Zué B., A. Gemma, E.M.A. Asfaw, P. Adebola, A. S.P. N’Guetta. 2019. Production of

Hybrid Seeds by Intraspecific Crossing in Yam Dioscorea alata L. International Journal

of Science and Research (IJSR) ISSN: 2319-7064 Research Gate Impact Factor (2018):

0.28 SJIF (2018): 7.426. Volume 8 Issue 9, September 2019. Pp 1212-1221.

6. Kouassi D.E.O., B. N’zué, B.S. Bonny, K.E.B. Dibi, B.S. Essis, T. Koné, A.M. Kouakou

and M. Koné. 2019. Diversity and relationships among morphological characters in the

sweet potato collection of Côte d’Ivoire. African Crop Science Journal. © 2019, African

Crop Science Society. Based on a work at www.ajol.info/ and www.bioline.org.br/cs.

DOI: https://dx.doi.org/10.4314/acsj.v27i3.4. ISSN 1021-9730/2019 $4.00. Vol. 27, No.

3, Août 2019. Pp. 375 - 394

7. N'Zué B., Koffi A.C., N’Nan-Alla O., Kouakou A.M., Dibi K.E.B. , Essis B.S., Nguetta

A.S.P. 2019. Study of relationships between morphological and agronomic traits of

cassava (Manihot esculenta Crantz). Greener Journal of Agricultural Sciences. DOI Link:

http://doi.org/10.15580/GJAS.2019.2.042619079, http://gjournals.org/GJAS, ISSN:

2276-7770. May 2019. Vol. 9(2), pp. 208-214

Programme Pêche et Aquaculture continentales

Articles soumis

1. Ahoutou K. E., K. S. Da Costa, Y. M. Dietoa, J. B. Avit and P. K. Essetchi, 2019.Feed-

ing behaviour of Pellonula leonensis Boulenger, 1916 in catchment areas in Taabo Lake

(Côte d’Ivoire). International Journal of Biological and Chemical Sciences (00) : 00 – 00,

in press.

147

2. Kamagaté K., Ahoutou K., Da Costa K. S., et Y. Kouakou, 2019 ; Relation Longueur-

Poids et facteur de condition de Parailia pellucida (Boulenger, 1901) (Piscès ; Schilbei-

dae) au lac de barrage de Taabo (Bandama, Côte d’Ivoire). Afrique SCIENCE, (00) : 00

– 00, in press.

3. Kamagaté K., Ahoutou K., Da Costa K. S., et Y. Kouakou ; 2019. Stratégies de repro-

duction de Parailia pellucida (Boulenger, 1901) (Piscès, Schilbeidae) au lac de barrage

de Taabo, Bandama, Côte d’Ivoire. Afrique SCIENCE, (00) : 00 – 00, in press.

4. Wognin M.T., Sokouri D. P., Kouassi N.C., Dayo G.C., Yté W. et Yapi-Gnaore C.V ;

2019 6 Divesité génétique de six populations de heterobranchus longifilis de Côte

d’Ivoire. Journal of Applied Biosciences (JABS) (00) :

Articles publiés

1. Ahoutou K. E., K. S. Da Costa, Y. M. Dietoa et P. K. Essetchi, 2019. Diagnostic de

l’état d’exploitation du stock de Pellonula leonensis Boulenger, 1916 (Piscès ; Clupei-

dae) au lac de barrage de Taabo par l’application de la méthode des indicateurs biolo-

giques, International Journal of Innovation and Applied Studies, 25 (2) : 623 – 637.

2. Sissao R., Anvo M.P.M.. & Toguyeni A. 2019. Caractérisation zootechnique de la

population de tilapia du Nil (Oreochromis niloticus) du lac de la vallée du Kou (Burkina

Faso). International Journal of Biological and Chemical Sciences, 13 (6), p. 2603-2617

Programme Productions d’élevage

Articles soumis

1. K E Kouadio, G S Kouadja, K L Bamba et K Kreman, Effet de la farine d’épluchures

de manioc sur les performances zootechniques et économiques du poulet de chair en

finition en Côte d’Ivoire, soumis à "Livestock Research for Rural Development"

2. L. K. BAMBA, A. C. KOUAME, K. E. KOUADIO, G. S. KOUADJA, O. S. ASSEMIEN-

DIARRASSOUBA et C. N-G. KOUASSI, L’élevage ovin (Ovis aries) en Côte d’Ivoire :

caractéristique démographique du cheptel des localités de Touba (Ouest), Korhogo

(Nord) et de Bouaké (Centre) soumis et accepté pour publication à "Afrique SCIENCE"

Articles publiés

1. N’GORAN K. E., KOUADJA G. S., KOUASSI N. C., LOUKOU N. E., EKA J. Y., DAYO

G. K. C., SANGARE M. and YAPI-GNAORE C. V., 2019. Primary morphological charac-

terization of West African dwarf (Djallonké) ewes from Côte d’Ivoire based on qualitative

and quantitative traits. Int. J. Genet. Mol. Biol. Vol. 11 (2), pp. 16-28.

2. Kouakou Eugène KOUADIO, Kouabena KREMAN, Kalo Laciné BAMBA et Gouagoua

Severin KOUADJA, 2019. Effet de la farine d’épluchures de manioc sur les performances

148

zootechniques et économiques du poulet de chair au démarrage en Côte d’Ivoire. J.

Anim. Plant Sci., Vol. 42 (2): 7237-7244.

Programme Gestion durable des Sols et Maîtrise de l’Eau

a) Articles publiés

1. Jean-Noël Ehounou, Brou Kouamé, Mathias G. Tahi, Emmanuel K. Kassin, Jacques

Alain A. Kotaix, Charles S. Dékoula, Guy F. Yao, Hypolith K. Kouadio, Angelo E. B.

N'guessan and Nagnin Soro. 2019. Global Warming Influence on Major Seasonal andIn-

tra-seasonal Rainfall Indicators for Sustainable Cocoa Production in West-central Côte

d'Ivoire.Journal of Experimental Agriculture International, 40(5): 1-10, 2019; Article

no.JEAI.50823, ISSN: 2457-0591

2. Jean-Noël Ehounou, Brou Kouamé, Mathias G. Tahi, Emmanuel K. Kassin, Charles

S. Dékoula, Guy F. Yao, Hypolith K. Kouadio, Angelo E. B. N’guessan and Nagnin Soro.

2019. Impact of Local Global Warming on Rainfall and Annual Cocoa Water Require-

ments in the Regions of Lôh-Djiboua and Gôh in West-central Côte d'Ivoire. International

Journal of Environment and Climate Change, 9(9): 503-517, 2019; Article

no.IJECC.2019.043.

DIRECTION REGIONALE DE GAGNOA

Programme Cacao

Articles publiés

1. 1. Pierre Walet N'Guessan, Ahoua Yapi, François Kouamé N'Guessan, Norbert N'Dri

Kouamé, Christiane Nathalie Gouamené, Romain Aka Aka, Klotioloma Coulibaly,

Mathias Gnion Tahi, Boaké Koné, Emmanuel Koffi Kassin, Evelyne Marise Assi, Brigitte

Honorine Sahin Boguinard Guiraud, Alain Acka Jacques Kotaix, 2019. Inventory and

abundance of mealybug species in immature and mature cocoa farms in Côte d'Ivoire.

Journal of Applied Entomology. 00 :1–7. https ://doi.org/10.1111/jen.12707.

2. 2. Adama Ouattara, Klotioloma Coulibaly, Ibrahim Konaté, Boubacar Ismaël Kébé, Abiba

Sanogo Tidou, Abdelkarim Filali-Maltouf. 2019. Selection of Cocoa Tree (Theobroma

cacao Linn) Endophytic Bacteria Solubilizing Tri-Calcium Phosphate, Isolated from

Seedlings Grown on Soils of Six Producing Regions of Côte d’Ivoire. Advances in Micro-

biology (9). ISSN Online: 2165-3410 ISSN Print: 2165-3402. pp. 842 à 852.

3. 3. Mathias Tahi, Caudou Trebissou, Fabienne Ribeyre, Boguinard Sahin Guiraud, Desire

N’da Pokou, Christian Cilas (2019). Variation in yield over time in a cacao factorial mating

design : changes in heritability and longitudinal data analyses over 13 consecutives

yeras. In Euphytica (2019) 215 : 106.

149

4. 4. Kotaix Acka Jacques Alain, Angui Téhua Pascal, Bakayoko Sidiky, Kassin Koffi

Emmanuel, N’goran Kouadio Emmanuel , Kouamé N’dri Norbert, Koné Boaké et Pierre

Claver Zilé Kouassi (2019). Effet d’engrais organique liquide (NPK 5-9-19) et mineral

(NPK 12-11-18) sur la matière organique et du rendement de la tomate au Sud et au

Centre-Ouest de la Côte d’Ivoire. Journal of Animal & Plant Science (J.Anim.Plant Sci

ISSN 2071-7024) Vol. 41(3) : 7055-7067 http://www.m.elewa.org/JAPS

DIRECTION REGIONALE DE KORHOGO

Programme Anacarde, Mangue, Papaye

Articles publiés

1. Djaha AJ-B, Akaffou DS, Touré H, Kouakou CK, N’da Adopo A, Zoro BIA, 2019. Esti-

mation du nombre de greffons produits par l’anacardier (Anacardium occidentale L.) :

Influence du génotype du porte-greffe et des paramètres architecturaux. Agronomie Af-

ricaine 31 (3): 321 – 330.

2. Coulibaly A., Minhibo MY, Aby N, N’Dépo OR, Soro S, Hala N, Barnabas M, 2019.

Influence of abiotic factors and mango phenology on fruit fly outbreaks in mango or-

chards of northern Côte D’Ivoire. European Journal of Biotechnology and Bioscience.

Volume 7; Issue 6; November 2019; Page No. 71-78.

3. Minhibo MY, Akpesse AAM, Diby YKSéraphin, Koua KHervé, 2019. Effectiveness of

prophylactic methods in fruit fly management in northern Côte d’Ivoire. European Journal

of Biotechnology and Bioscience. Volume 7; Issue 3; May 2019; Page No. 84-87.

4. Minhibo MY, Akpesse AAM, Coulibaly T, Koua K, Coulibaly A 2019. Dynamics of fruit

flies populations in two mango production zones (Korhogo and Ferké) in northern Côte

d’Ivoire. International journal of research Granthaalhayah. Vol 7, July 2019.

5. Minhibo MY, Akpesse AAM, Diby YKS, Hala N, Koua KH, 2019. Efficacité D’un Appât

Protéinique Alimentaire «Great Fruit Fly Bait (GFFB)» Dans la Lutte Contre Les Mouches

des Fruits en Culture de Manguier. European Scientific Journal September 2019 edition

Vol.15, No.27.

6. N’Dépo OR, Yeboué NL, Achiépo G. Minhibo MY. and Coulibaly A, 2019. Evaluation

de l’efficacité des pièges locaux des mouches des fruits (diptera : tephritidae) dans les

zones de faibles productions fruitières au centre-ouest (Daloa ; Côte d’Ivoire). Interna-

tional journal of advanced research. 7(10).464-470.

150

Programme Maïs, Mil, Sorgho

Articles soumis

1. DO Armelle Marjorie, N’DA Hugues Annicet, AKANVOU Louise & SOKOURI Didier

Paulin (2019). Caractérisation agro-morphologique des accessions de fonio (Digitaria

exilis) collectées au nord de la Côte d’Ivoire. Article soumis au journal Agronomie Afri-

caine.

2. Ledjou Etienne DEDE, Louise AKANVOU, Hugues Annicet N’DA, &Sylvère Raoul SIE

(2019). Diversité agro-morphologique et botanique de 357 accessions de sorgho

[sorghum bicolor (l.) moench] collectées en Côte d’Ivoire. Article soumis au journal Agro-

nomie Africaine.

Articles publiés

1. Sanogo S., Akanza K. P., Konaté Z. et Camara M., 2020. Evaluation de l’effet de

doses d’azote et de phosphore sur des paramètres agro morphologiques et du rende-

ment du riz : cas de la variété Djoukèmin dans un bas-fond de la région de Gagnoa.

Journal Interdisciplinaire de la Recherche Scientifique (JIRSc) 1 : 8-16.

DIRECTION REGIONALE DE MAN

Programme Riz

Articles publiés

o 1. BAHAN Frank, BOUET Alphonse, MESSOUM Gustave, KELI Z. Jules, 2019. Efficacy

of a bio stimulant - a mycorrhizal inoculant on rice yield. International Journal of Agricul-

ture and Environmental Research (IJAER), ISSN: 2455-6939, Volume 05, Issue 04, pp

456-468.

2. ZADI Florent, KOUADIO Konan-Kan Hippolyte, BAKAYOKO Sidiky et BRAHIMA

Koné. 2019. Change in Soil Chemistry and Rice Yield under Mineral Fertilizer and Or-

ganic Amendment as Occurring in Second Order Valley of Guinea Savanna: Evidence

of Nonsymptomatic Iron Toxicity of Rice. International Research Journal of Agricultural

and Food Sciences, Volume 1, issue 4, pages 1-13.

Programme Café & Cola

a) Articles publiés

1. SERY DJ-M, BONSSON B, GNOGBO R, GBEDIE N, OUATTARA Y, LEGNATE H. et

KELI ZJ (2019). Influence du génotype et du nombre de feuilles sur la croissance en

pépinière des boutures du colatier (Cola nitida [Vent.] Schott et Endlicher.). International

Journal of Biological and Chemical Sciences, Vol. 13, Issue 7: 3144-3156.

151

2. GBEDIE N, KOUADIO KT, OUATTARA Y, COULIBALY K, BONSSON B, SERY DJM,

LEGNATE HN et KÉLI ZJ (2019). Evaluation de clones de colatiers (Cola nitida [Vent.]

Schott et Endlicher) pour leur tolérance à la maladie du balai de sorcière du colatier en

Côte d’Ivoire. International Journal of Biological and Chemical Sciences, Vol.13, Issue

7, 3347-3354.

LISTE DES COMMUNICATIONS & CONFERENCES

DIRECTION REGIONALE D’ABIDJAN

Programme Cocotier

Communications

Système de surveillance et émission d’alertes pour la lutte contre les mouches des fruits

en Côte d’Ivoire: bilan et perspectives. Présentée par le Dr HALA (CP) a la 23ème Con-

férence de l'Association Africaine des Entomologistes (AAIS), 18-22/11/2019, Abidjan,

Côte-d’Ivoire

Programme Palmier à huile

Communications

1. ANOUGBA BD, N’GUESSAN AH, HALA KA, HALA N, YEO K, 2019. Inventaire des

plantes reservoirs de Recilia mica (Homoptera : Cicadellidae), vecteur du blast en pépi-

nière de palmier à huile (Elaeis guineensis). 23ème réunion et conférence l’association

africaine des entomologistes, Abidjan, Côte d’Ivoire, 18 – 22 Novembre 2019.

2. ANOUGBA BD, HALA KA, N’GUESSAN AH, HALA N, YEO K, 2019. Evaluation de

l’efficacité de Sivanto Energy 85 EC (Deltaméthrine 10 g/l, Flupyradifurone 75 g/l) contre

Recilia mica (Homoptera : Cicadellidae), vecteur du blast en pépinière de palmier à huile.

23ème réunion et conférence l’association africaine des entomologistes, Abidjan, Côte

d’Ivoire, 18 – 22 Novembre 2019.

3. ANOUGBA BD, HALA KA, N’GUESSAN AH, HALA N, YEO K, 2019. Evaluation de

l’efficacité de Sivanto Energy 85 EC (Flupyradifurone 75 g/l, Deltaméthrine 10 g/l) contre

Coelaenomenodera lameensis (Coleoptera : Chrysomelidae-Hispinae), principal rava-

geur du palmier à huile (Elaeis guineensis) en Côte d’Ivoire. 23ème réunion et conférence

l’association africaine des entomologistes, Abidjan, Côte d’Ivoire, 18 – 22 Novembre

2019.

152

4. DESSAN Obed Gogoue.Sekou Diabaté, 2019. Etude du comportement morpholo-

gique sous déficit hydrique de catégories de palmier à huile (Eleais guineensis Jacq.) en

phase juvénile. Salon de l’agro-industrie et de l’environnement (Agriedays2019) Abid-

jan, 12 -14 juin, 2019.

5. KOUASSI N. Alphonse 2019, booster la production du palmier a huile et réduire La

pauvreté chez les petits producteurs par l’utilisation du phosphate, 17 Décembre 2019,

Atelier sur l’état d’avancement des activités du projet « Application Directe du phosphate

naturel », OCP Côte d’Ivoire, Immeuble

Programme Hévéa

Communications

OKOMA Muriel; participation à l’atelier Régional de l’IRRDB sur le thème: « Improving

the rubber smallholders livelihood through intregrated rubber base agro-forestry system,

plantation management, rubber sheets and latex concentrate processing ». 1er au 06

septembre 2019 à Benin City (Etat d’Edo) au Nigéria.

Conférences

Muriel OKOMA ; Conférence APROMAC, SARA 2019. Thème : Technologies de valori-

sation des graines d’hévéa. Vendredi 29 Novembre 2019.

Programme Plantain, Banane, Ananas

Communications

1. Hala N., Minhibo Y.M., Aby N., Ndépo O.R.´et Badji K. (2019)

[Système de surveillance et émission d’alertes pour la lutte contre les mouches des fruits

en Côte d’Ivoire : Bilan et perspectives : 23èmme Réunion et conférence de l’Association

Africaine des Entomologiste (AAIS): “Biodiversité et développement durable en Afrique :

contribution de la science des insectes au développement de l’agriculture et à l’amélio-

ration de la santé humaine, agricole et environnementale”, 18-22 Novembre 2019, Ins-

titut National de Santé Public (INSP) Abidjan Côte d’Ivoire, Book of Abstracts

2. Kouakou Romaric KOUAKOU, TRAORÉ Siaka, KONE Tchoa, ABY N, DOGBO De-

nezon Odette, KONE Mongomaké (2019). Performances comparées de vivo plants issus

de deux techniques de multiplication chez 3 variétés de bananier plantain] In : YKE Con-

sulting et Association des Sciences Agronomiques (Deuxième Edition SALON DE

L’AGRO-INDUSTRIE ET DE L’ENVIRONNEMENT (AGRIEDAYS 2019) Bibliothèque

Nationale Abidjan Côte d’Ivoire, du 12 au 14 juin 2019. Thème Sécurité Alimentaire et

Protection de l’Environnement -Abidjan –Association des Sciences Agronomiques–P 21.

153

Programme Biotechnologies

Communications

1. Kouadjo Zaka Ghislaine Claude; Boni N’zué; Judith Brown, 2019. A loop mediated

isothermal based amplification as a cost effective approach for the detection of African

Cassava Mosaic Virus in Côte d’Ivoire, 27 au 31 Janvier 2019, 17ème rencontre de vi-

rologie végétale, Aussois, France, Côte d’Ivoire.

2. Kouadjo Zaka Ghislaine Claude, Boni N’zué; Judith Brown "Isothermal loop-mediated

amplification (LAMP technique) as a cost-effective approach to the detection of African

cassava mosaic virus in Côte d'Ivoire" 1er congrès scientifique de la Société Ivoirienne

de Microbiologie tenu à l'Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (IN-

PHB) de Yamoussoukro, les 27, 28 et 29 Novembre 2019.

3. Okoma Koffi Mathurin, Co-animateur scientifique du stand du CNRA à la 5ème Edition

du ‘’Salon International de l’Agriculture et des Ressources Animales d’Abidjan SARA

2019’’ sur le thème ‘’Agriculture intelligente et Innovation technologiques Quelles pers-

pectives pour l’agriculture africaine’’. Ministère de l’Agriculture et du Développement Ru-

ral, Ministère des Ressources Animales et Halieutiques, Ministère des Eaux et Forêts,

Ministère de la Salubrité, de l’Environnement et du Développement Durable, Route de

l’Aéroport International Felix Houphouët Boigny, Abidjan, Côte d'Ivoire, 22 Novembre au

1er Décembre 2019.

4. Okoma Koffi Mathurin, Co-animateur scientifique du stand du CNRA à la 4ème Edition

des ‘’Journées de l’Administration Agricole Délocalisée (JAAD)’’ sur le thème ‘’ le PNIA

2 pour une croissance agricole soutenue. Les régions de la Mé et de l’Agnéby-Tiassa’’.

Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, Nouvelle gare, Adzopé, Côte

d'Ivoire, 16 au 20 juillet 2019.

5. Okoma Koffi Mathurin, Co-animateur scientifique du stand du CNRA à la 4ème Edition

du Salon de l’Agriculture et de l’Environnement ‘’AGRIDAYS’’ sur le thème ‘’Quelles al-

ternatives pour améliorer les revenus des producteurs de cacao’’. Conseil du Café et du

Cacao (CCC), Bibliothèque Nationale, Abidjan, Côte d'Ivoire, 12 au 14 juin 2019.

Programme Forêt et Environnement

Communications

1. Coulibaly B., 2019. Evaluation de la séquestration du carbone par une plantation d’hé-

véa en Côte d’Ivoire, Communication à l’Atelier de restitution de projets FIRCA Hévéa

à l’APROMAC, Grand-Bassam ;

2. Ahoba A. (2019). L’hévéa, source de bois d’œuvre en Côte d’Ivoire. SARA 2019;

154

3. Coulibaly B. (2019). Hévéaculture et lutte contre les changements climatiques – Etude

de la séquestration du carbone par une plantation d’hévéa en Côte d’Ivoire, SARA 2019

4. N’Guessan K. A. (2019). Place de l’agroforesterie dans les méthodes de lutte contre

les changements climatiques en Côte d’Ivoire., AMISTAD/PACJA, FOREST CARBON;

5. N’Guessan K. A., 2019. Attentes des populations et des structures décentralisées des

zones d’intervention du projet Gestion Durable des Terres (GDT) en Côte d’Ivoire, MI-

NEDD/ONU-Environnement/CNRA/UFHB, 7 p.;

6. N’Guessan K. A., Alla Della A., 2019. Position du problème, attouts des régions et

attentes de populations des zones d’intervention du projet GDT en Côte d’Ivoire, MI-

NEDD/ONU-Environnement/CNRA/UFHB, 17 p.

Programme Conservation et transformation des produits agricoles

Communications

1. Louis BAN KOFFI. Contribution du CNRA à la sécurité sanitaire des aliments en Côte

d’Ivoire ; Deuxièmes journées scientifiques de l’ASCAD. 9-10-11 juillet 2019 Abidjan, C.I.

2. Louis BAN KOFFI. Paneliste AGRIEDAY’S 2019.12 – 14 juin 2019, Abidjan, C.I.

DIRECTION REGIONALE DE BOUAKE

Programme Coton

Communications

1. Kouakou M., Bini K. K. N., Ochou O. G. 2019. Comparaison de l’efficacité de diffé-

rents types de pièges et de charge de phéromones dans la capture des adultes de He-

licoverpa armigera Hübner (Lepidoptera, Noctuidae). 23ème Conférence scientifique de

l’Association Africaine des Entomologistes (AAIS); 18-22 novembre 2019, Abidjan,

Côte d’Ivoire.

2. Kouakou M., Bini K. K. N., Ochou O. G. 2019. Carte parasitaire actualisée de la

zone de production cotonnière en Côte d’Ivoire. Implication dans la stratégie de protec-

tion phytosanitaire. 23ème Conférence scientifique de l’Association Africaine des Ento-

mologistes (AAIS); 18-22 novembre 2019, Abidjan, Côte d’Ivoire.

3. Kouakou M., Bini K. K. N., Ochou O. G. 2019. Variations des pertes de récolte impu-

tables aux ravageurs et de l’efficacité du programme de protection vulgarisé de 2010 à

2018 en culture cotonnière. 23ème Conférence scientifique de l’Association Africaine

des Entomologistes (AAIS); 18-22 novembre 2019, Abidjan, Côte d’Ivoire.

4. Koffi K. D., Kouakou M., Bini K. K. N., Doumbia M., Ochou O. G. 2019. Etude de la

sensibilité de Spodoptera frugiperda (J.E. Smith, 1797) (Lepidoptera : Noctuidae) à

155

quelques insecticides chimiques : implications dans la protection phytosanitaire du co-

tonnier en Côte d’Ivoire. 23ème Conférence scientifique de l’Association Africaine des

Entomologistes (AAIS); 18-22 novembre 2019, Abidjan, Côte d’Ivoire.

5. Kone P. W. E., Kouakou M., Bini K. K. N., Dagnogo M., Ochou O. G. 2019. Evalua-

tion de l’efficacité de l’association spinetoram 200 g/kg - sulfoxaflor 200 g/kg contre les

principaux ravageurs du cotonnier en Côte d’Ivoire. 23ème Conférence scientifique de

l’Association Africaine des Entomologistes (AAIS); 18-22 novembre 2019, Abidjan,

Côte d’Ivoire.

6. Kobenan K. C., Ochou G. E. C., Kouakou M., Bini K. K. N., Dick A. E., Ochou O. G.

2019. Efficacité biologique des huiles essentielles de neuf plantes aromatiques locales

sur les principaux insectes ravageurs du cotonnier en Côte d’Ivoire. 23ème Conférence

scientifique de l’Association Africaine des Entomologistes (AAIS); 18-22 novembre

2019, Abidjan, Côte d’Ivoire.

7. Konan Kouassi A. J., Ouali-N’goran S. W. M., Ochou O. G., Fondio L., Koné D.,

Desneux N., Martin T., 2019. Invasion biologique de la mineuse sud-americaine de la

tomate, Tuta absoluta (Lepidoptera : Gelechiidae) : une nouvelle ménace pour la Pro-

duction de la tomate en Côte d’Ivoire. 12ème Réunion Bilan du PR-PICA, Cotonou (Bé-

nin), 10-12 avril 2019.

8. Ochou O. G., Hema O., Ayeva B., Bonni G., Badiane D., Traore A., Malanno K.,

Kone S., Bini K.K.N., Houndete T., Sawadogo F., 2019. Méthodes et stratégies de ges-

tion des insectes nuisibles en cotonnière en Afrique de l’Ouest. 12ème Réunion Bilan du

PR-PICA, Cotonou (Bénin), 10-12 avril 2019.

9. Ochou O. G., Hema O., Ayeva B. , Bonni G., Badiane D., Traore A., Malanno K.,

Kone S., Bini K.K.N., Houndete T., Sawadogo F., 2019. Surveillance parasitaire et phy-

tosanitaire en culture cotonnière en Afrique de l’Ouest. 12ème Réunion Bilan du PR-

PICA, Cotonou (Bénin), 10-12 avril 2019.

10. Ochou O. G., Hema O., Ayeva B., Bonni G., Badiane D., Traore A., Malanno K.,

Kone S., Bini K.K.N., Houndete T.,.Sawadogo F., 2019. Surveillance de la perte de

sensibilité aux insecticides chez les insectes ravageurs du cotonnier en Afrique de

l’Ouest. 12ème Réunion Bilan du PR-PICA, Cotonou (Bénin), 10-12 avril 2019.

11. B. Koulibaly, I. Amonmide, F. Sissoko, P. K. Akantetou, K. E. N’goran, D Dakuo, H

Macina, F Sawadogo, N.H. et Diallo-Diagne, 2019. Evaluation des amendements miné-

raux et organiques dans la gestion de l’acidification des sols en culture cotonnière dans

156

les pays du PR-PICA 12ème réunion bilan du PR-PICA du 11 au 13 Avril 2019, Coto-

nou au Bénin.

12. B. Koulibaly, I. Amonmide, F. Sissoko, P. K. Akantetou, K. E. N’goran, D Dakuo, H

Macina, F. Sawadogo, 2019. Evaluation de l’efficacité de l’apport de la fumure orga-

nique en poquet en culture cotonnière dans les pays du PR-PICA. 12ème réunion bilan

du PR-PICA du 11au 13 Avril 2019, Cotonou au Bénin.

Conférences

1. Ochou O. Germain, Kouakou Malanno, Koné P. W. Euloge, Kobénan K. Christophe,

Koffi K. Delphin, Ochou G. E. Cynthia. 23ème Conférence scientifique de l’Association

Africaine des Entomologistes (AAIS), Abidjan (Côte d’Ivoire), 18-22 novembre 2019.

2. Ochou O. Germain, Kouakou Malanno, Bini Kouadio K. Norbert, N’goran K. Emma-

nuel, N’guessan Essoi, Kouakou B. Julien. 12ème Réunion Bilan du PR-PICA, Cotonou

(Bénin), 10-12 avril 2019.

3. Kouakou Malanno. Conférence Régionale sur la gestion durable de la chenille lé-

gionnaire d’automne au Sahel et en Afrique de l’Ouest. Ouagadougou (Burkina Faso),

10-12 septembre 2019.

Programme Plantes à racines et Tubercules

Communications

1. Kouakou A.M, Kouakou A.E, Hgazat K.V., 2010: Quelles perspectives d’appropriation

des avancées sur l’igname par les services de vulgarisation? Atelier de partage des

avancées du projet YAMSYS, Bingerville, 4 septembre 2019.

Programme Cultures maraîchères et protéagineuses

Communications

1. Thibaud Martin, Moussa Toure, Kouassi Arthur, Mauricette Ouali N’Goran, Mako

N’Gbesso, Coulibaly Noupé, Daouda Koné, Lassina Fondio. Comment protéger ses

fruits et légumes contre les ravageurs sans pesticides chimiques en Côte d’Ivoire. Con-

férence de l’AAIS (African Association of Insect Scientist), l’Université Felix Houphouët

Boigny. 18 - 22 novembre 2019, Abidjan (Côte d’Ivoire)

2. N’cho Anthelme Jocelin, Atta Diallo H., Delatte H., Fondio L., Ochou O. G., Séka K.,

Martin T. 2019. Diversité génétique des populations de Bemisia tabaci (homoptère :

Aleyrodidae) ravageur de la tomate (solanum lycopersicum l.) en Côte d’Ivoire. Confé-

rence de l’AAIS (African Association of Insect Scientist) ; l’Université Felix Houphouët

Boigny du 18 au 22 novembre 2019, Abidjan (Côte d’Ivoire)

157

3. Kouassi Arthur J. Konan, San-Wouly M. Ouali-Ngoran, Germain O. Ochou, Lassina

Fondio, Daouda Koné, Nicolas Desneux, Thibaud Martin. 2019. Invasion biologique de

la mineuse Sud-américaine de la tomate, Tuta absoluta Meyrick 1917 (Lepidoptera : Ge-

lechiidae) : une nouvelle menace pour la production de la Tomate en Côte d’Ivoire. Con-

férence de l’AAIS (African Association of Insect Scientist) ; l’Université Felix Houphouët

Boigny du 18 au 22 novembre 2019, Abidjan (Côte d’Ivoire)

4. Oula Pabo Quevin, Thibaud Martin, Fondio Lassina, Koné Daouda, Laurent Parrot,

Djezou Wadjamse Beaudelaire. Les pratiques agricoles maraichères en Côte d’Ivoire :

usage des produits phytosanitaires. Conférence de l’AAIS (African Association of Insect

Scientist), l’Université Felix Houphouët Boigny du 18 au 22 novembre 2019

5. Gadji A.A.G, Yapo O.B., Abo K., Gouamene C., N’Gbesso M.F., Kouamé K.G, N’gues-

san K. F., Tyagi R. D. 2019. Evaluation in vitro du pouvoir entomotoxique de Bacillus

thuringiensis var. kurstaki hd-1 sur sahlbergella singularis, miride du cacaoyer en Côte

d’Ivoire. Conférence de l’AAIS (African Association of Insect Scientist) ; Université Felix

Houphouët Boigny du 18 au 22 novembre 2019.

Programme Pêche & Aquaculture continentales

Communications

Kouassi Cyrille. Etat de la recherche scientifique en aquaculture en Côte d’Ivoire. 7th

Korea – Africa Fisheries Forum (KORAFF) : to establish the fisheries cooperation rela-

tionship between Korea – Côte d’Ivoire ; du 2 au 3 juillet 2019 ; Hôtel Ivotel, Abidjan

Programme Productions d’Elevage

Communications

Présentation du rapport d’activité de la 2nd phase du projet “"Development and Applica-

tion of Management Technique for Non-ruminant Livestock" lors de l’atelier KAFACI du

24 au 26 septembre 2019, à Hammamet en Tunisie

DIRECTION REGIONALE DE GAGNOA

Programme Systèmes agraires et Développement durable

Communications

1. Mahyao ADOLPHE, Daniel K. KRA & Roland T. KOUAME (2019), Analyse Econo-

mique de l’Usage des Biofertilisants en Côte d’Ivoire [PwP], Atelier de restitution des

résultats finaux du Projet CORAF-FERTORAO, 7 au 10 Avril 2019, Ouagadougou, Bur-

kina Faso.

158

DIRECTION REGIONALE DE KORHOGO

Programme Anacarde, Mangue, Papaye

Communications

1. Coulibaly A, Minhibo MY, Soro S, N’depo OR, Hala N, Djaha AJ-B, Kouakou CK, N’da

Adopo A, N’da HA and Djidji H. 2019. Évaluation de l’efficacité de la lutte intégrée contre

les mouches des fruits par la combinaison de fourmis oecophylles, d’appât alimentaire

et de substance naturelle dans les vergers manguiers du nord de la cote d’ivoire. Con-

férence de AIIS, 18 au 22 Novembre 2019 a L'INPHB d'Abidjan, Côte d’Ivoire.

THESES DE DOCTORAT SOUTENUES

DIRECTION REGIONALE D’ABIDJAN

Programme Plantain, Banane, Ananas

KOUADIO épouse OUATTARA Demby Laetitia: Formulation d’un biopesticide à base

de Metarhizium sp. pour la lutte contre le charançon noir du bananier (cosmopolites sor-

didus germar) : caractérisation d’isolats locaux du champignon, recherche de conditions

optimales de sporulation et test d’efficacité au champ.

Thèse soutenue le 06 décembre 2019 à l’INPHB/EDP Yamoussoukro

Programme Cocotier

BEUGRE N’djiha Isabelle : Inventaire de l’entomofaune pour la recherche des insectes

vecteurs de la maladie du jaunissement mortel du cocotier du littoral ivoirien.

Thèse soutenue le 05/10/2019 à à l’Université Nangui Abrogoua.

Programme Hévéa

1. ADOU Bini Yao Christophe : Effet de différentes technologiques de récolte de latex

sur la production du caoutchouc de l’hévéa [Hevea brasiliensis Muel. Arg. (Euphor-

biaceae)] et contribution du micro diagnostic latex à la gestion moderne des plantations

hévéicoles en Côte d’Ivoire.

Thèse unique soutenue le 08 janvier 2019 à l’Université Nangui Abrogoua.

2. ESSEHI Jean Lopez : Valorisation agronomique des déchets de ferme par compos-

tage pour l’amélioration de la croissance végétative en pépinière en sac de Hevea brasi-

liensis Muell. Arg. (Euphorbiaceae) en Côte d’Ivoire.

Thèse unique soutenue le 27 juillet 2019 à l’Université Félix Houphouët Boigny.

159

3. YAO Kouakou Alban Prosper : Contribution à la lutte contre Corynespora en planta-

tion d’hévéa en Côte d’Ivoire.

Thèse unique soutenue le 31 octobre 2019 à l’Université Nangui Abrogoua.

4. BALLO Espérence Kouadio : Effet de différentes techniques culturales sur les para-

mètres agro-physiologiques et sanitaires de l'hévéa.

Thèse unique soutenue le 14 décembre 2019 à l’Université Jean Lorougnon Guédé.

Programme Palmier à huile

GOGBE Balé Françoise Epse DIBI : Distribution géographique de la fusariose du pal-

mier à huile et caractérisation moléculaire des souches pathogènes.

Thèse unique soutenue le 03 Juillet 2019 à l’Université Nangui Abrogoua

Programme Biotechnologies

KOFFI Kouamé Germain Cyrille : Caractérisation moléculaire de la collection de Bana-

nier plantain de Côte-d’Ivoire et recherche de marqueurs de gènes de résistance à la

Cercosporiose. Université Nangui Abrogoua :

Thèse unique soutenue le 09 Novembre 2019 à l’Université Nangui Abrogoua.

DIRECTION REGIONALES DE BOUAKE

Programme Coton

1. KOUAKOU Malanno : Pollinisation entomophile du palmier à huile dans les palmeraies

du sud-ouest et du sud-est de la Côte d'Ivoire.

Thèse unique soutenue le 06 mars 2019 à l’Université Nangui Abrogoua

2. OCHOU Germain Elisabeth Cynthia épse LEKADOU : Evolution de la sensibilité aux

pyréthrinoïdes chez trois Lépidoptères [Helicoverpa armigera Hübner (Noctuidae), Thau-

matotibia leucotetra Meyrick (Tortricidae) et Pectinophora gossypiella Saunders (Gelechii-

dae)] : Approches agroécologiques de gestion de la résistance en culture cotonnière en

Côte d’Ivoire.

Thèse unique soutenue le 19 décembre 2019 à l’Université Nangui Abrogoua

3. KONE Pitou Woklin Euloge : Evolution spatiale et temporelle, diversité taxono-

mique et génétique, et mécanisme de résistance aux insecticides chez les cicadelles

du cotonnier en Côte d’Ivoire : Approche de lutte intégrée.

Thèse unique soutenue le 20 décembre 2019 à l’Université Nangui Abrogoua

160

Programme Productions d’Elevage

KOUADJA Gouagoua Sévérin : Biodiversité et productivité des parcours des pâturages

naturels de la zone périurbaine de Bouaké, Centre de la Côte d’Ivoire.

Thèse unique soutenue le 23 janvier 2019 à l’Université Nangui Abrogoua

DIRECTION REGIONALE DE MAN

Programme Café & Cola

OKOMA Michèle Pamelas : Variabilité de l’architecture et de la production de biomasse

chez le caféier (Coffea sp) en Côte d’Ivoire ».

Thèse unique soutenue le 14 mars 2019 à l’Université Jean Lorougnon Guédé