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Centre National d'Art Contemporain de Grenoble ESPECES D!ESPACE Exposition du 12 octobre 2008 au 4 janvier 2009 Dossier pédagogique réalisé par Laure Heinen, professeure-relais à la DAAC du Rectorat de l!Académie de Grenoble, et Anne Langlais-Devanne, responsable du service culturel du Magasin – CNAC. Avec la participation des médiateurs.

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Centre National d'Art Contemporain de Grenoble

ESPECES D!ESPACE Exposition du 12 octobre 2008 au 4 janvier 2009

Dossier pédagogique réalisé par Laure Heinen, professeure-relais à la DAAC du Rectorat de l!Académie de Grenoble, et Anne Langlais-Devanne, responsable du service culturel du Magasin – CNAC. Avec la participation des médiateurs.

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SOMMAIRE Plan Page 3

Introduction à l!exposition Pages 4 à 6

Éléments biographiques des artistes Pages 7 à 9

Bibliographie sélective Page 10

Liste des œuvres présentées Pages 11 à 21

Après la visite des expositions Pages 22 à 25

Informations générales Page 26

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PLAN

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INTRODUCTION A L!EXPOSITION Espèces d!espace J!aimerais qu!il existe des lieux stables, immobiles, intangibles, intouchés et presque intouchables, immuables, enracinés ; des lieux qui seraient des références, des points de départ des sources : mon pays natal, le berceau de ma famille, la maison où je serais né, l!arbre que j!aurais vu grandir le grenier de mon enfance empli de souvenirs intacts… De tels lieux n!existent pas, et c!est parce qu!ils n!existent pas que l!espace devient question, cesse d!être évidence, cesse d!être incorporé, cesse d!être approprié. L!espace est un doute : il me faut sans cesse le marquer, le désigner, il n!est jamais à moi, il ne m!est jamais donné, il faut que j!en fasse la conquête. Georges Pérec in Espèces d!espaces, 1974.

Points de départs de l!exposition : Fruit du travail de recherche et de réflexion engagé par Yves Aupetitallot1 sur les années 80, deux expositions -1er et 2nd volets- et une publication vont tenter de restituer les expérimentations et l!état d!esprit d!une génération d!artistes apparue dans la seconde moitié des années 70, dans les démocraties industrialisées ; Internet comme puissant moyen de communication et la mondialisation n!étant effectifs qu!à partir des années 90. Espèces d!espace est le 1er volet où sont développées les questions d!espace public/privé et de communauté ; le 2nd volet présenté à l!été 2009 traitera des images et des représentations. Tous les artistes sélectionnés vont s!attacher, dans ces années, à réfléchir la post-modernité. Le contexte philosophique est, alors, constitué par l!influence de la « French theory » (M. Foucault, J. Derrida, G. Deleuze, J. Baudrillard …) sur l!école nord-américaine et les milieux de l!art et de l!architecture occupés à repenser un espace collectif en voie d!émiettement. La question de la reconquête de l!espace public ou le constat de l!achèvement de sa modernité sont aussi au cœur des recherches d!artistes allemands comme Günther Förg. Reconquérir l!espace public et l!architecture : Pour l!espace de la Rue, il a conçu un wall painting spécifiquement pour cette exposition. Il a divisé les deux murs latéraux en trois parties recouvertes chacune d!une couleur différente tandis que le mur du fond est en une seule partie. Une bande verte peinte en haut des murs unifie l!ensemble. Réalisée au pistolet, l!application des couleurs ne laisse entrevoir aucune trace, aucun coup de pinceau si ce n!est selon l!inclinaison des rayons du soleil, les défauts des murs. La bande verte nous invite à avancer dans l!espace tandis que le rouge vermillon et le jaune cadmium rayonnent l!un l!autre à la manière des aplats colorés des tableaux de Mark Rothko ; le bleu sonne comme un écho à celui de la porte d!entrée du Magasin. Dès le début des années 80, Günther Förg expérimente différents médiums : photographies, peintures, gravures, sculptures. Ses œuvres rappellent formellement l!art moderne ; ses photographies présentent des portraits de ses proches, des bâtiments ou des éléments d!architecture (escaliers, fenêtres…), souvent emblématiques de la 1ère moitié du XXe siècle comme la Villa Wittgenstein à Vienne dont il interroge la relation à l!espace extérieur et dont il analyse la cohérence interne. Le parcours de l!exposition : de la mise en espaces (scènographie) à l!approche esthétique et thématique : Dans les galeries, le parcours de l'exposition est organisé de façon thématique et est introduit par la représentation d!un personnage qui trace un espace au sol créé par l!artiste allemand Justen Ladda pour l'exposition TheTimes Square Show en 1980. Organisée dans un ancien entrepôt de la 41e rue de New York par Colab, collectif réunissant des artistes oeuvrant pour un art en faveur du changement social, cette exposition a, entre autres, permis aux actions communautaires réalisées par les artistes à New York d!être diffusées dans la société américaine. Placé à chaque extrémité du couloir, Bacterio du designer italien Ettore Sottsass, encadre la déambulation proposée au visiteur. Telle une évocation de la tragédie engendrée par le sida dans le New York des années 80, cette peinture murale rappelle aussi l!engagement et les stratégies élaborées par des artistes à partir du champ de l!art contemporain, pour riposter à la désastreuse gestion de l!épidémie par les pouvoirs publics.2

1 Yves Aupetitallot est directeur du Magasin depuis 1996.

2 Voir sur l!efficacité des moyens mis en œuvre par le système de l!art AIDS RIOT

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Interroger, s!approprier l!espace public et l!espace privé ; l!architecture, l!objet et le décor. Dans le même temps, d!autres artistes vont avec différents médiums interroger l!architecture, l!espace public et l!espace privé, tels qu!ils ont été définis par le modernisme, pour en permettre une possible réappropriation. Ainsi, James Casebere conduit depuis une trentaine d!années une interrogation sur les fondamentaux de l!architecture et sur sa fonction sociale et historique. Il produit des photographies à partir de maquettes, reconstitutions imaginaires et standardisées d!architectures familières, qu!il construit dans son atelier. En jouant sur l!échelle et l!éclairage, il tente un retour aux sources mêmes de l!expérience architecturale. En outre, le choix de points de vue subjectifs sur les bâtiments qu!il photographie permet à James Welling de révéler la modélisation du regard sur le monde opérée par la photographie. Ludger Gerdes reproduit et interroge, dans son triptyque peint à la manière classique, les représentations narratives de l!espace et de l!architecture telles qu!elles ont été déterminées par la peinture de la Renaissance, en les inscrivant par l!implantation de personnages dans l!époque contemporaine. Ouverte sur le paysage cette architecture n!est pas moins pensée comme vecteur de lien social (places en Italie, forums de la ville romaine et agora grecque). Faisant face à ce tableau, les photographies deThomas Struth, présentent l!architecture fermée et austère construite en Allemagne après la guerre. Le cadrage et le point de vue choisis par l!artiste charge ces photographies d!un contenu symbolique et social qui les différencie de la tendance objective de la photographie allemande dont il est issu (cf. Bernd et Hilla Becher). En contrepoint, les salles suivantes traitent de la sphère privée, de l!objet et du décor. À partir de 1975, Haim Steinbach collecte des objets issus de supermarchés ou de brocantes, de styles et d!époques différents, pour les mettre en scène. À partir de 1980, il utilise en lieu et place du socle une étagère qui lui permet de mettre en valeur leur design pour composer des œuvres s!inscrivant dans la droite ligne de la nature morte et du ready made. Laurie Simmons, quant à elle, met en évidence la position de soumission de la mère au foyer, véhiculée notamment par les mass médias et la publicité. Ses photographies présentent des scénettes qu!elle réalise avec des éléments et des figurines de jouets pour enfants qui, à partir des années 50, se sont imposés comme modèle de développement social. Dès le début des années 80, Laurie Simmons a contribué à la critique féministe des structures de pouvoir. Plus loin, la salle centrale propose d!autres points de vue sur le traitement des objets et du décor dont celui de l'artiste suisse John Armleder qui a, ici, créé une peinture murale dont la couleur argent ne manque pas d'évoquer Andy Warhol. Polymorphe, s'il en est, le travail de J. Armleder est dénué de toute expressivité personnelle. Il puise dans le registre formel de l!art abstrait pour fondre ensemble œuvre et décor, que ce dernier soit domestique, urbain ou encore muséal. Collectifs d!artistes pour 1 art en faveur du changement social : activisme et expérimentations vs l!éconnomie de marché appliquée à l!art Ensuite deux groupes de salles sont dévolues à la communauté artistique. L!un expose les expériences collectives de la scène alternative new yorkaise avec notamment une reconstitution partielle de l!exposition/événement TheTimes Square Show ; tandis que l!autre est consacré à un panorama de la représentation de l!artiste et de son milieu, des portraits d!artistes ou d!anonymes de Tom Warren et de Thomas Ruff aux œuvres d!IFP et de Philippe Thomas sur la mainmise de l!économie de marché sur l!art et la société. Le développement de lieux alternatifs comme ABC No Rio ou Fashion Moda et de collectifs d'artistes comme Colab est caractéristique de la fin des années 70 et du début des années 80 à New York. Ces lieux vont fonctionner en dehors du monde commercial de l!art, en partie grâce à la multiplication de bourses fédérales. Les artistes vont aussi se mobiliser face à la détérioration des conditions de vie dans les quartiers peuplés majoritairement d!immigrés, à la montée des inégalités et au délabrement urbain. Stefan Eins, créateur de Fashion Moda, veut créer un environnement artistique à la fois collaboratif, collectif, coopératif et communautaire. Les organisateurs de Colab, fondé en 1977, désirent "créer un discours esthétique et sociopolitique au sein de communautés diverses, comme les nouveaux immigrants des Caraïbes et d!Amérique Latine, et leur fournir en tant qu'artistes des installations, des services, des informations et des financements pour le développement de leurs projets." Les moulages peints des visages des habitants du Bronx que John Ahearn a réalisé au printemps 1979 sont exemplaires de leurs actions et des relations qu!ils établissent avec leur environnement. Ces moulages exposés à Fashion Moda ont contribué à faire connaître cet espace, qui s'est rendu célèbre pour avoir permis aux habitants du quartier de diffuser leurs productions dans des expositions de graffiti, des performances de hip hop et de breakdance. Enfin, cet espace alternatif doit aussi sa renommée dans le milieu de l'art contemporain à la

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couverture de plusieurs de ses expositions par la critique d'art Lucy Lippard et à la contribution d'artistes comme Jean Michel Basquiat, Jenny Holzer et Keith Haring. Ce dernier a produit , entre autres, des dessins pour les t-shirts exposés dans le magasin installé par Fashion Moda à la Documenta 7 de Kassel en Allemagne, en 1982. Les films et œuvres vidéographiques présentés dans la salle suivante ont été réalisés par ces artistes et proviennent pour un certain nombre de programmes diffusés par des chaînes de télévisions expérimentales. La scénographie de cet espace, qui reprend les éléments de mobilier d!un intérieur privé, a été créée par l'artiste américain Michaël Smith et met l'accent sur la prédominance du petit écran dans notre quotidien et ce depuis les années 80.

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ÉLEMENTS BIOGRAPHIQUES DES ARTISTES Liste des artistes présentés: A-one (Anthony Clark) né en 1964 à New York. Décède en 2001 à Paris. John Ahearn Né en 1951 à Binghamton, États-Unis. Vit et travaille à New York. John Armleder Né en 1948 à Genève. Vit et travaille à Genève. Bernard Bazile Né en 1952 à Meymac. Vit et travaille à Tulle et Paris. BazileBustamante Bernard Bazile (cf. ci-dessus) & Jean-Marc Bustamante, né en 1952 à Toulouse. Vit et travaille à Paris. Travaillent ensemble de 1983 à 1987. James Casebere Né en 1953 à Lasing, États-Unis. Vit et travaille à Fort Greene Brooklyn, New York. Crash John CRASH Matos, né en 1961 à New York. Vit et travaille à New York. Jane Dickson Née en 1952 à Chicago. Vit et travaille à New York. Stefan Eins Né en 1958 à Gresten, Autriche. Vit et travaille à New York. Coleen Fitzgibbon, Christof Kohlhofer, Christy Rupp, Robin Winters Coleen Fitzgibbon est né en 1950. Vit et travaille à New York. Christof Kohlhofer est né en 1952. Vit et travaille à New York. Christy Rupp est née en 1949 à Rochester, États-Unis. Vit et travaille à New York. Robin Winters est né en 1950 à Benicia, Etats-Unis. Vit et travaille à New York. Günther Förg Né en 1952 à Füssen, Allemagne. Vit et travaille à Füssen et Areuse, Suisse. Ludger Gerdes Né en 1954 à Lastrup, Allemagne. Vit et travaille à Düsseldorf et Munich. Robert Gober Né en 1954 à Wallingford, États-Unis. Vit et travaille à New York. Keith Haring Né en 1958 à Reading, États-Unis. Décède en 1990 à New York. Jenny Holzer - Peter Nadin Jenny Holzer est née en 1952 à Gallipolis, États-Unis. Vit et travaille à Hoosick, États-Unis. Peter Nadin est né en 1954 à Bromborough, Grande-Bretagne. Vit et travaille à New York. Becky Howland Née à Niagara Falls, New York. Vit et travaille à New York.

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Thomas Huber Né en 1955 à Zurich. Vit et travaille à Neuss, Allemagne. Axel Hütte Né en 1951 à Essen. Vit et travaille à Düsseldorf. IFP Jean-François Brun, né en 1953. Vit et travaille à Paris. Dominique Pasqualini, né en 1956 . Vit et travaille à Paris. Justen Ladda Né en 1953 à Grevenbroich, Allemagne. Vit et travaille à New York. LAPD – Los Angeles Poverty Departement John Malpede, né en 1945 à Wishita Falls, Etats-Unis. Vit et travaille à Los Angeles. Bertrand Lavier Né en 1949 à Châtillon-sur-Seine. Vit et travaille à Paris et Aignay-le-Duc. Louise Lawler Née en 1947 à Bronxville, New York. Vit et travaille à New York. © Les ready made appartiennent à tout le monde Philippe Thomas, né en 1951 à Nice. Décède en 1995 à Paris. Alyson Pou David Robbins / Allan McCollum David Robbins est né en 1957 à Whitefish Bay, États-Unis. Vit et travaille à Milwaukee. Allan Mc Collum est né en 1944 à Los Angeles. Vit et travaille à New York. Thomas Ruff Né en 1958 à Hamerbach, Allemagne. Vit et travaille à Düsseldorf. Christy Rupp Née en 1949 à Rochester, États-Unis. Vit et travaille à New York. Kenny Scharf Né en 1958 à Los Angeles. Vit et travaille à Los Angeles. Thomas Schütte Né en 1954 à Oldenbourg. Vit et travaille à Düsseldorf. Laurie Simmons Née en 1949 à Long Island, New York. Vit et travaille à New York. Michael Smith Né en 1951 à Chicago. Vit et travaille à New York. Ettore Sottsass Né en 1917 à Innsbruck, Autriche. Décédé en 2007 à Milan, Italie. Haim Steinbach Né en 1944 à Rehovot, Israël. Vit et travaille à New York. Thomas Struth Né en 1954 à Geldern, Allemagne. Vit et travaille à Düsseldorf.

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Meyer Vaisman Né en 1960 à Caracas, Venezuela. Vit et travaille à New York. Tom Warren Né en 1954 à Cleveland. Vit et travaille à New York. James Welling Né en 1951 à Hartford, États-Unis. Vit et travaille à Los Angeles.

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BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE Catalogues d!exposition :

- Yves Aupetitallot, Espèces d!Espace – Les Années 80 – Première partie, catalogue de l!exposition, 12 octobre 2008 – 4 janvier 2009, Les presses du réel, Le Magasin, octobre 2008.

- « Gunther Förg », Repères, Cahier d!art contemporain n°13, catalogue de l!exposition, 22 février – 22 mars 2002, Daniel Lelong éditeur, 2001.

- BazileBustamante, catalogue de l!exposition, novembre – décembre 1986, Genève, Centre d!art Contemporain de Genève, 1986.

- Michaël Smith, catalogue de l!exposition, 28 mai – 10 septembre 2000, Grenoble, Le Magasin, 2000.

Autres :

- Cusset F., French Theory, Foucault, Derrida, Deleuze & Cie et les mutations de la vie intellectuelle aux Etats-Unis, Paris, La Découverte, 2006.

- École du Magasin, Aids Riot, Collectifs d!artistes face au sida. New York, 1987-1994, Grenoble, Le Magasin, 2003.

- Foster H, Design & Crime, Paris, Les Prairies Ordinaires, 2008. - Jameson F., Le Postmodernisme ou la logique culturelle du capitalisme tardif, Paris, Ecole

Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris, 2007.

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LISTE DES ŒUVRES PRESENTEES SALLE 1 Justen Ladda

Square Times, 1980 – 2008* Recréation d!une œuvre réalisée in situ à l!occasion du Time Square Show,1980, New York Peinture acrylique Courtoisie de l!artiste

COULOIR Günther Förg Peinture murale (Le Magasin – Grenoble), 2008

Courtoisie de l!artiste

Maison sans escaliers, 1987* Photographies, deux tirages sur papier baryté au gélatino-argentique, contrecollé sur PVC 270 x 120 cm chacune Collection Rhône-Alpes –Institut d!Art Contemporain (Villeurbanne/Lyon)

Thomas Ruff

L!Empereur, 1982* Huit photographies couleurs 8 x (30 x 40 cm) Collection privée

Ettore Sottsass Bacterio, 1978*

Motif sur PVC

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SALLE 2 James Casebere

Stupen!s Cave, 1982* Photographie, tirage argentique 40,6 x 50,8 cm Courtoisie Galerie Daniel Templon, Paris

Pulpit, 1985* Photographie, tirage argentique 76,2 x 61 cm Courtoisie Galerie Daniel Templon, Paris

Ludger Gerdes

Sans Titre, 1982* Triptyque, huile sur bois 250x150 cm Fonds national d!art contemporain, en dépôt au Musée d!art moderne de Saint-Étienne Métropole depuis 1989

Thomas Schütte

Studio in den Bergen, 1984* Technique mixte Collection du Musée d!art contemporain de Lyon.

Thomas Struth

Hubertusstrasse (Rückansicht), Duisbourg, 1989* Vue en perspective d'une série d'immeubles populaires. Épreuve aux sels d'argent, noir et blanc. 44,5 x 60,5 cm Collection du Fonds Régional d'Art Contemporain de Lorraine, Metz

Kantzlerstrasse 1, Duisbourg, 1989* Vue d'une maison en angle de rue. Épreuve aux sels d'argent, couleur/ 48 x 61 cm Collection du Fonds Régional d'Art Contemporain de Lorraine, Metz

Leipziger strasse, Essen, 1989* Plan serré d'un immeuble en angle de rue. Épreuve aux sels d'argent, noir et blanc 47,5 x 60,5 cm Collection du Fonds Régional d'Art Contemporain de Lorraine, Metz

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SALLE 3 Robert Gober

Pitched Crib, 1987* Bois, émail peint 97,8 x 195,6 x 132,1 cm Courtoisie Dakis Joannou Collection, Athènes

Bertrand Lavier

Landscape Painting And Beyond, 1979* Liquitex sur poster contrecollé sur bois aggloméré 260 x 420 cm Collection Frac Bourgogne, Dijon

SALLE 4 Bernard Bazile Royco I, 1980*

Technique mixte 106 x 330 x 45 cm Collection Rhône-Alpes – Institut d!Art Contemporain (Villeurbanne/Lyon)

Thomas Ruff

Interieur 10B, 1980* C- Print 27,5 x 20,5 cm Courtoisie Mai 36 Galerie, Zurich

Interieur 11B,1980* C-Print 27,5 x 20,5 cm Courtoisie Mai 36 Galerie, Zurich

Interieur 12B, 1980* C-print 27,05 x 20,5 cm Courtoisie Mai 36 Galerie, Zurich

Interieur 13B (Zell am Harmersbach), 1980* C-Print 27,5 x 20,5 cm Courtoisie Mai 36 Galerie, Zurich

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Interieur 1B, 1980* C-Print 28 x 21 cm Courtoisie Mai 36 Galerie, Zurich

Interieur 4E (Tegernsee), 1983* C-Print 20,5 x 27,5 cm Courtoisie Mai 36 Galerie, Zurich

Interieur 5B, 1980* C-Print 27,5 x 20,5 cm Courtoisie Mai 36 Galerie, Zurich

Intereur 6C, 1981* C-Print 65,2 x 52,2 cm Courtoisie Mai 36 Galerie, Zurich

Interieur 7A, 1979* C-Print 27,5 x 20,5 cm Courtoisie Mai 36 Galerie, Zurich

Interieur 7B, 1980* C-Print 27,5 x 20,5 cm Courtoisie Mai 36 Galerie, Zurich

Laurie Simmons

Woman Reading Newspaper,1978* Impression cibachrome 8,9 x 12,7 cm Courtoisie de l!artiste & Sperone Westwater, New York

First Bathroom/Woman Standing/vertical, 1978* Impression cibachrome 12,7 x 8,9 cm Courtoisie de l!artiste & Sperone Westwater, New York

Woman/Red Couch/Newspaper, 1978* Impression cibachrome 8,9 x 12,7 cm Courtoisie de l!artiste & Sperone Westwater, New York

New Bathroom/Woman Kneeling/First View, 1979* Impression cibachrome 8,9 x 12,7 cm Courtoisie de l!artiste & Sperone Westwater, New York

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Purple Woman/Gray Chair/Green Rug, 1978* Impression cibachrome 8,9 x 12,7 cm Courtoisie de l!artiste & Sperone Westwater, New York

Pushing Lipstick (Full Shadow), 1979* Impression cibacrome 14,2 x 22,2 cm Courtoisie de l!artiste & Sperone Westwater, New York

Pushing Lipstick (Purple Woman), 1979* Impression cibachrome 14,6 x 22,2 cm Courtoisie de l!artiste & Sperone Westwater, New York

New Bathroom/Aerial View/Sunligt, 1979* Impression cibachrome 8,9x12,7 cm Courtoisie de l!artiste & Sperone Westwater, New York

Blonde/Red Dress/KItchen, 1978* Impression cibachrome 8,9x12,7 cm Courtoisie de l!artiste & Sperone Westwater, New York

Purple Woman/Kitchen, 1978* Impression cibachrome 8,9x12,7 cm Courtoisie de l!artiste & Sperone Westwater, New York

Haim Steinbach

Shelf with Picnic Set, 1983* Bois, peinture à l!huile, objets en bois et plastique 70,8 x 40,6 x 24,1 cm Collection de l!artiste - Courtoisie Galerie Laurent Godin

Shelf with Kettle, 1981* Bouilloire sur étagère faite main 30,5 x 43,2 x 43,2 cm Collection de l!artiste - Courtoisie Galerie Laurent Godin

Shelf with Ajax, 1981* Étagère en bois et plastique avec bidon de détergent 55,9 x 35,6 x 35,6 cm Collection de l!artiste - Courtoisie Galerie Laurent Godin

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SALLE 5 John Armleder Sans titre Wallpainting 45 III, 1997-2008

Courtoisie de l!artiste

Sans titre/ Untitled, 1986* Technique mixte 38 x 111 x 8 cm Courtoisie Musée d!Art Moderne de Saint-Étienne Métropole

BazileBustamante

Sans Titre (Acrylux), 1986* Technique mixte 300 x 400 x 290 cm Collection du Musée d!art contemporain de Lyon

Thomas Huber

Das Bilderlager II, 1989* Bois, toile, acrylique et céramique 255 x 350 x 80 cm Collection Frac Bretagne, Châteaugiron

Meyer Vaisman

The Whole Public Thing, 1986* Encres sur toile, sièges de toilettes 45,7 x 177,8 x 177,8 cm Courtoise Dakis Joannou Collection, Athènes

SALLE 6 John Ahearn

Pregnant Girl, 1979 Acrylique sur plâtre 36 x 18 x 18 cm Courtoisie Alexander and Bonin, New York

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Greek Head, 1979 Acrylique sur plâtre 36 x 25 x 18 cm CourtoisieAlexander and Bonin, New York

Butch and Earl, 1979 Acrylique sur plâtre 84 x 46 x 25,5 cm Courtoisie Alexander and Bonin, New York

Mario and Norma,1979 Acrylique sur plâtre 58 x 43 x 20 cm Courtoisie Alexander and Bonin, New York

Johnny, 1979 Acrylique sur plâtre 41 x 31 x 15 cm Courtoisie Alexander and Bonin, New York

A-one

Sans titre/ Untitled, c.1982 Collage sur carton 76,2 x 114,3 cm Courtoisie Fashion Moda Archives, Fales Library, New York University

Crash Untitled, c., 1982

Acrylique sur papier 86,4 x 83,8 cm Courtoisie Fashion Moda Archives, Fales Library, New York University

Jane Dickson

City Maze, Fashion Moda, 1980* Deux impressions offset 28 x 21 cm & 28 x 44 cm Courtoisie de l!artiste

City Maze, 1981 Vidéo noir et blanc, 10! Courtoisie de l!artiste

Stefan Eins Untitled, c.1982

Acrylique sur papier 121,9 x 88,9 cm Courtoisie Fashion Moda Archives, Fales Library, New York University

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FASHION 時裝 MODA "#$%, 1980 Poster, design : Stefan Eins 34,29 x 33 cm Courtoisie de l!artiste

FASHION 時裝 MODA "#$%, 1980 Poster, design : Stefan Eins (sculpture : John Ahearn - photo : Walter Robinson) 34,29 x 33 cm Courtoisie de l!artiste

FASHION 時裝 MODA "#$%,1980 Poster, design : Stefan Eins (xerox copy : Polly Esther Nation) 34,29 x 33 cm Courtoise de l!artiste

FASHION 時裝 MODA "#$%,1980 Poster, design : Stefan Eins (Thomas Edison essayant un appareil volant) 34,29 x 33 cm Courtoisie de l!artiste

FASHION 時裝 MODA "#$%, SCIENCE/MATH PROJECTS, 1980 Poster, design : Stefan Eins 35,56 x 38,1 cm Courtoisie de l!artiste

FASHION 時裝 MODA "#$%, 5850135, 1980 Poster, design : Stefan Eins 40,64 x 53,34 cm Courtoisie de l!artiste

Coleen Fitzgibbon, Christof Kohlhofer, Christy Rupp, Robin Winters

Reproduction du papier peint de la salle d!exposition « Money, Sex and Death » Time Square Show, 1980, COLAB/Collaborative Project Inc Courtoisie des artistes

Keith Haring Drawing for documenta T-shirt, 1982

Encre sur papier 101,6 x 58,4 cm Courtoisie Fashion Moda Archives, Fales Library, New York University

Becky Howland

The Real Estate Show Poster, 1980* Pochoir à la bombe 73,7 x 55,9 cm Courtoisie de l!artiste

Jenny Holzer - Peter Nadin

Living, 1982* Peinture glycérophtalique et émail sur aluminium. 4 x (59x53,7 cm); 2 x (58,5x53,5 cm) Collection Frac Bourgogne, Dijon

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LAPD – Los Angeles Poverty Departement

Divers éléments sur le Los Angeles Poverty Department* Notes, scripts des performances, essais, vidéo et films documentaire, photographies et articles de presse. Courtoisie John Malpede & Los Angeles Poverty Department

Alyson Pou Untitled, c. 1982

Acrylique sur papier 104,1 x 86,4 cm Courtoisie Fashion Moda Archives, Fales Library, New York University

Christy Rupp Animals living in cities poster, ABC No Rio, 1980

Impression offset 43,18 x 55,88 cm Courtoisie de l!artiste

Animals living in cities poster, Fashion Moda, 1979 Impression offset 35,56 x 38,1cm Courtoisie de l!artiste

Kenny Scharf Untitled (Judy Jetson), c. 1982

Encre sur papier 101,6 x 94 cm Courtoisie Fashion Moda Archives, Fales Library, New York University

SALLE 7 Michael Smith

Concept d!installation de la salle vidéo (Magasin-Grenoble), 2008 (Michael Smith & Jake Born)

SALLE 8 © Les ready made appartiennent à tout le monde

Hommage à Philippe Thomas : autoportrait en groupe, 1985* Photographie couleur 153x200 cm Collection Daniel Bosser, Paris

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IFP

Société Générale, 1984* Caisson lumineux 67 x 93,5 x 13,5 cm Collection Daniel Bosser, Paris

Louise Lawler

Arranged by Barbara and Eugene Schwartz, 1982* Impression cibachrome 76,2 x 101,6 cm Collection privée, courtoisie BFAS Blondeau Fine Art Service, Genève

SALLE 9 Axel Hütte

15 American artists, 1988* Photographies 15 x (113 x 91 cm) Courtoisie Galerie Helga de Alvear, Madrid

David Robbins / Allan McCollum

Talents, 1986* Photographies noir et blanc 18 x (27x 21,5 cm) Collection Museum Boijmans van Beuningen, Rotterdam

Tom Warren

Portrait Studio (ABC No Rio), 1981* 40 photographies noir et blanc 28 x 36 cm chaque Courtoisie de l!artiste

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James Welling

Ames memorial Town Hall (Loggia interior), 1988* Photographie noir et blanc 110 x 90 cm Collection Frac Bourgogne, Dijon

Union Passenger Station, New London, CT (1885-87), 1988* Photographie noir et blanc 110 x 90 cm Collection Frac Bourgogne, Dijon

Glessner Diagonal Arch, 1988* Photographie noir et blanc 110 x 90 cm Collection Frac Bourgogne, Dijon

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Après la visite des expositions ESPACE À commenter « Habiter l'inhabituel »: cette formule de Paul Virilio a pu inspirer le propos de Perec : faire l'inventaire naïf, étonné, des espaces que nous parcourons avec évidence, sans y songer, comme si les découpages de l'espace (frontières, ville-campagne-banlieue, rues, quartiers..) avaient toujours existé. Des gestes ordinaires comme déménager, emménager, ouvrir ou fermer une porte, prendre le métro, etc. deviennent, sinon des aventures, du moins des opérations complexes, que le regard du sociologue décompose, met à plat, non pas pour les rendre absurdes, mais pour rendre au lecteur sa liberté : pourquoi ces choses et non pas d'autres ? Pourquoi cet ici et non pas un ailleurs, des ailleurs? http://remue.net/cont/perecroche.html Georges Perec, Interroger l'habituel, petit guide pratique du Perec virtuel http://remue.net/cont/perec.html Toute sculpture qui part de l'espace comme existant est fausse, il n'y a que l'illusion de l'espace. Alberto Giacometti À creuser Espace public / espace privé

• Créer un espace: Anamorphose de Justen Ladda (voir aussi George Rousse, Salvator Dali, Hans Holbein)

• Révéler l'espace : Günther Förg : voir ses photographies d!architecture et le wall painting (peinture murale) qu!il a conçu pour l!espace de la Rue (voir texte ci-dessus). La progression des couleurs du mur de gauche de l!ocre au jaune puis au gris clair en passant par le vert est celle de la peinture classique de paysage pour donner l!illusion de la profondeur de l!espace. (cf. par exemple les paysages de Claude le Lorrain) Ludger Gerdes : L'architecture est une question d'espace, un art de circonscrire des lieux et de les démarquer par rapport à l'infini de l'espace extérieur. Pour être connu en tant qu'unité, un espace doit avoir une forme spécifique. Celle-ci doit lui être conférée par ses limites visibles, par les éléments qui le structurent. Ludger Gerdes cité in http://www.montpellier-histoire.com/TextesHTML/Tramway.html Espace social, scénique, photographie: Laurie Simmons (représentation de la place de la femme dans la société par des photographies de maquettes réalisées avec des jouets) ; voir aussi pour leurs implications politiques les collectifs d!artistes comme Colab ou encore Fashon Moda.

• Représenter de l'espace: - De la réalité à l'image Thomas Struth à comparer aux photographies de Bernd et Hilla Becher à des tableaux comme celui de L. Gerdes représentant une architecture classique avec les codes de représentation de la peinture de la Renaissance (Voir des tableaux de Piero della Francesca, de Raphaël, etc.) - De l'image à la réalité, du modèle à l!original vice-versa: Thomas Ruff, Robert Gober. - De la représentation de l'espace à l'image ; revenir à l!expérience architecturale : James Casebere. Site internet : www.danieltemplon.com ; voir aussi Thomas Demand Tout est réel jusqu!à un certain point. Thomas Demand crée des photographies de maquettes constituant des pièges visuels qui opèrent des glissements entre réalité et fiction. Maquette contextualisée, décontextualisée par son environnement voir aussi maquettes au cinéma (Tarkovski, expressionnistes allemands) - De la relation de l!objet à l!espace Bertrand Lavier, BazileBustamante

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À expérimenter Le point de vue, le déplacement, multiplier les points de vue d'un même espace, établir des parallèles entre différents espaces, retrouver des modèles (archétypes, stéréotypes) dans différents lieux. DÉCOR À creuser Le Décor, le motif, le rapport œuvre/décor voir John Armleder et Henri Matisse. Si le destin des œuvres d!art est de venir se fondre dans les décors domestiques, urbains ou muséaux, celui des décors ne serait-il pas de se confondre aux œuvres ? C!est ainsi que les peintures font tapisserie, que les meubles se combinent aux tableaux pour se faire structures et supports picturaux, que les drapés muraux deviennent des toiles flottantes à l!échelle des salles, que les tableaux se drapent à leur instar, que les tables se retrouvent sculptures, que les sculptures se découvrent ready-made, que le kitsch se révèle sophistication, que l!accident est pris pour l!intention, que l!à-peu-près apparaît virtuose, le négligé calcul, l!impeccable leurre. Rien ici n!est à prendre pour autre chose qu!un change donné dans le champ indéfini des propositions au titre de l!art. Cela relève, chez Armleder, de la mécanique de précision ou, si l!on préfère, d!une nouvelle acception de la notion Duchampienne de beauté d!indifférence. À ceci près qu!il y entre un fort coefficient de jeu où l!humour dédramatise les ruses de l!ironie, où le plaisir de l!improviste s!émancipe de la tyrannie du « dur désir de durer ». Extrait du texte de CHRISTIAN BERNARD accompagnant l!exposition Amor vacui, horror vacui de John Armleder, (Mamco, 18 octobre 2006 - 21 janvier 2007) www.mamco.ch À commenter/A expérimenter Citer, copier, plagier, s!approprier, déplacer Auparavant, je pensais que la nature d!un projet définissait la technique de réalisation par exemple un dessin ou une performance ne pouvaient être réalisés que sous forme de dessins ou de performances respectivement. J!en suis venu aujourd!hui à nier cette logique en produisant des objets sur des projets de peinture ou des dessins sur des projets d!environnement. Je ne vois aucune différence sérieuse entre ces productions et à l!extrême entre celles des autres artistes et les miennes. Toujours dans cette même logique d!équivalence, John Armleder prendra la liberté dans les dessins, les peintures et les « Furniture Sculpture », non pas de citer ou de plagier, mais plutôt de peindre « à la manière de », en l!occurrence Casimir Malevitch, El Lissitsky, Piet Mondrian et Théo Van Doesburg. (…) Plutôt que de reprendre ces références telles qu!elles, John Armleder les libèrent de leur classicisme en les « redimensionnant ». Les formats sont souvent plus petits et horizontaux. Il choisit de préférence aux couleurs primaires du modernisme des tons plus 'pop' et ironiques tels que des rose vifs, des vert acides et des bleu pâles. S!il utilise des points, leur disposition 'all over' les transforme en patterns décoratifs (pois). Dans certaines toiles, les pois sont argentés ou dorés et nous rappellent la prédilection de Warhol pour ces couleurs. D!une part, déjà prêtes à l!emploi, elle permettent une distance due à l!impersonnalité du matériau. D!autre part leur brillance leur donne une valeur décorative. Extrait du texte de Véronique Bacchetta in www.mamco.ch Arrêt sur l!image/ l!essence de l!image Thomas Huber : Dans Bilderlager II (La réserve), une solide étagère de bois sur laquelle sont entreposées des «boîtes», T. Huber expose la réflexion qu!il mène sur la formation de l'image. Comme dans Die Post (La poste), les images apparaissent empaquetées, bien qu'il s'agisse ici plus des éléments qui potentiellement les composent et grâce auxquels elles se concrétiseront : le « crépusculaire », le « plus mince », la « surface des images », le « clair », le « foncé », le « vase », le « gazeux », le « liquide »... Cette volonté de les conditionner, pour les ranger et les mettre à l'abri, tient précisément au soin, à la sollicitude, dont il faut les entourer. Mais cette « réserve » où les images se soustraient au regard est aussi l'expression du paradoxe qui leur est propre. Selon T. Huber, c'est en effet dans

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cet « être caché » que l'image touche à son essence. Elle y demeure comme au sein d'une énigme dont il appartient au spectateur de déchiffrer les signes. Non, vous ne pouvez pas voir le tableau. Vous ne pouvez le voir en aucun cas. Pourquoi ne puis-je voir le tableau ? Vous le regarderiez si vite. Cela m!attristerait. Vous regarderiez si vite le tableau que j!ai mis tant de temps à produire. D!un regard, vous saisiriez ce pour quoi il m!a fallu presque une vie,oui une vie. Vous déroberiez ma vie, vous me la déroberiez si vite. Cela me serait insupportable. Non,vous ne pouvez pas voir le tableau. (Thomas Huber cité in dossier de presse du Carré d'art Nîmes http://www.nimes.fr/index.php?id=554) L!OBJET À creuser Valeur de l!objet : H. Steinbach, Bernard Bazile mais aussi Marcel Duchamp Système de valeur de l!art, la question de l!originalité, du modèle et de la reproduction, la question de l!auteur : Bertrand Lavier, Philippe Thomas (délégation d'artiste, reproduction, reconstitution,différence oeuvre/scénographie, protocole de réalisation de l'oeuvre, celui qui pense celui qui fait) À exploiter : Le travail de Bertrand Lavier sous l'axe du hors-cadre quand la peinture sort de l'image, devient décor... Landscape Painting And Beyond est le numéro huit d!une série que Bertrand Lavier a commencé de montrer à la fin de 1979. Le point de départ est dans chaque cas une sorte de poster décoratif. Pour le numéro huit, nous avons droit au sous-bois et aux feuilles mortes ! Le principe en est le suivant : le «poster» est contrecollé sur un support ; il est repeint à moitié par un restaurateur possédant le «métier» ; il est fixé au mur ; il est demandé au même exécutant de poursuivre, de sa propre imagination, le paysage à même le mur, sur une certaine largeur. Cette idée de demander à la peinture de représenter ce qu!elle recouvre va connaître bien des rebondissements. Xavier Douroux a remarqué que, dans cette œuvre, l!artiste avait adopté la position du metteur en scène, surveillant l!exécution, la dirigeant, et exploitant habilement un savoir-faire qui est moins donné comme personnel et singulier que comme occurrence d!un lieu commun (pour venir doubler cet autre lieu commun qu!est l!image de départ).Extrait du texte de Christian Besson in http://www.frac-bourgogne.org L!ART EN FAVEUR DU DEVELOPPEMENT SOCIAL, ACTIVISME : Lieux alternatifs fashion moda et ABC no Rio Collectifs d!artistes : Sites Internet Colab :

- http://www.ubu.com/film/colab.html - http://www.brickhaus.com/amoore/orig-index.html - http://collaborativeprojectsarchive.wikispaces.com/MWF+Video+Club

ABC no Rio : - http://www.abcnorio.org/

À expérimenter : LE PORTRAIT Comparer les différents types de portraits : portrait individuel, collectif en prenant en compte

1- les codes de représentation et leur évolution à partir du 17e siècle pour le portrait individuel et le portrait collectif (Thomas Ruff, Les ready made appartiennent à tout le monde) ; le portrait social (John Ahearn, Laurie Simmons )

2- le médium ou la technique utilisés en essayant d!en dégager les spécificités : peinture (réalisme, narratif, symbolique etc.) photographie (la pose, l'instantané), vidéo (reportage, documentaire, fiction)

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À commenter Une photo ne peut rien révéler de la personnalité, [… elle] ne fait que reproduire la surface des choses sans jamais pouvoir en saisir le contenu. Thomas Ruff cité in http://arts.fluctuat.net À voir aussi : Le catalogue d'exposition: 50 espèces d'espaces, Novembre 1998 sous la direction de Corinne Diserens et Nadine Pouillon, Coll. Hors les murs., coéd. Editions du Centre Pompidou/RMN, L!exposition Fabricateurs d'espaces du 17/10/08 au 4/01/09 à l'Institut d!art Contemoprain de Villeurbanne, www.i-art-c.org

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INFORMATIONS GENERALES

Horaires d!ouverture du Magasin Mardi au dimanche, 14h / 19h

(possibilité d!accueil de groupes scolaires le matin)

Tarifs Plein tarif : 3,5&, tarif réduit : 2&, gratuit pour les enfants de

moins de 10 ans

Visites commentées Samedi et dimanche à 16h (sans RDV, sur présentation du

billet d!entrée).

Sur RDV pour les groupes, au 04 76 21 65 25, gratuit pour

les scolaires

Librairie Ouverte du mardi au dimanche, 14h / 19h.

[email protected]

04 76 21 65 24

Adresse Le Magasin

Centre National d!Art Contemporain

Site Bouchayer-Viallet

155 cours Berriat

38000 Grenoble

Tel. 04 76 21 95 84

www.magasin-cnac.org

Contacts : Laure Heinen, professeur relais ou Anne Langlais-Devanne au 04 76 21 65 27 ou

[email protected] / [email protected]

Le MAGASIN - Centre National d!Art Contemporain de Grenoble. A sa création en 1986, il est l!un des premiers lieux d!art installés dans une friche industrielle. C!est un lieu consacré à la création artistique, où en relation étroite avec les artistes, sont conçues et fabriquées des expositions temporaires qui incluent souvent la production d!oeuvres originales. En 2005, les verrières sommitales et latérales couvrant la structure métallique construite par les ateliers Eiffel en 1900, ont été rénovées. Le 21 janvier 2006, le MAGASIN a réintégré ses espaces d!expositions sous une nouvelle lumière.