E.Poe - Double assassinat dans la Rue Morgue et La lettre volée

5/11/2018 E.Poe - Double assassinat dans la Rue Morgue et La lettre vole

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Edgar Allan PoeDouble assassinat dans la R ue M o rgu ee t La le ttre vo le e

Texte adapte par Chantal DelaplancheIllustrations de Gianni De Conno


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Redaction: Mareva Bernede, Sarah NegrelConception graphique et direction artistique :Nadia MaestriMise en page: Tiziana PesceRecherches iconographiques :Laura Lagomarsino

1999 Cideb Editrice, GenesNouvelle edition 2007 Cideb Editrice, Genes

Credits photographiques : Bettmann / CORBIS : 37, 75; Library of Congress, Prints andPhotographs Division, Washington; 69-73, 76.

Tous droits reserves. Toute representation ou reproduction integraleou partielle de la presents publication ne peut se faire sans Ieconsentement de lediteur.L'editeur reste a la disposition des ayants droit qui n'ont pu etrejoints, malgre tous ses efforts, pour deventuelles omissionsinvolontaires et/ou inexactitudes d'attribution dans les references.Vous trouverez sur les sites www.cideb.it et www.blackcat-cideb.com (espace etudiants et enseignants) les liens et adressesInternet utiles pour completer les dossiers et les projets abordesdans le livre.Pour toute suggestion ou information, la redaction peut etrecontactce a l'adresse suivante :[email protected]

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UNI EN ISO 9001

ISBN978-88-530-0760-5 livreISBN978-88-530-0759-9 livre + CDlmprime en Italie par Litoprint, Genes

Edgar Allan PoeCharles Baudelaire

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D oub le assassinat dans la R ue M orgu eCHAPITRE 1 U n a s s as s in a t e x tr a o rd in a ir eCHAPITRE 2 le s t e m o in sCHAPITRE 3 S u r la s c e n e d u c r im eCHAPITRE 4 L e m y s te re d e la te ne tr eCHAPITRE 5 H o rs d u c o m m u nCHAPITRE 6 L 'h is to ir e d 'u n m a r in

101728414959

L a le ttre vo le eCHAPITRE 1 L a r e ch e r c he d e la le tt r e 80

93HAPITRE 2 L es t e ch n iq ue s d e D u p inCHAPITRE 3 L a s o lu t io n 102

Dossiers La criminologie : une nouvellescience du XIXe siecleParis au XIXe siecle

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69PBO,JETS 8,68ACTIVITES 14,23,33,45,55,64

88,98, 106TEST FINAL 109

Le texte Double assassinat dans laRue Morgue est integralernent enregistre,~ Ce symbole indique les exercices d'ecoute et Ie numero de la piste.

Les exercices qui presentent cette mention prepatent auxcornpetences requises pour I'examen.
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Edgar Allan PoeEdgar Poe nait a Boston (Etats-Unis) en 1809. Ses parents, acteursambulants, meurent de tuberculose quand iln'a que trois ans.Adopte par un riche marchand de Richmond (Virginie),John Allan,Edgar s'attache tresvite a samere.En 1815,la famillepart s'installer en Grande-Bretagne, et Edgar entreau college. De retour en Virginie, il poursuit ses etudes dans uneecoleprivee ou il est un eleve brillant.En 1826,il s'inscrit a l'universite. Malgre d'excellents resultats, ildoitrenoncer a poursuivre ses etudes car son pere adoptif, qui nesupporte pas son mode de vie de dandy, refuse de continuer asubvenir a ses besoins. A la meme epoque, Poe commence a jouer eta boire de facon excessive. L'annee suivante, il s'installe a Boston ou

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II puhli son premier recueil de poemes T am erla n et a utre s p oe mes( I~Q7)qui passera totalement inapercu. Tres affecte par lamort de sa1111'1'(' adoptive, il s'engage peu apres dans l'armee federale mais ilenI'st expulse quelques mois plus tard.I'll IH29,il publie le poeme A l A a ra a f IIs'installe chez la sceur de sonvr.ii pcre et epouse Virginia Clemm, sa jeune cousine. Virginia est.11Ic-inte de tuberculose et elle mourra quelques annees plus tard,victims d'une hemorragie a la gorge pendant une seance de chant.I'm' en gardera l'obsession du sang.II devient directeur litteraire de la revue Sout h er n L i te ra r y Me ss e ng e r,mais sa carriere est constamment interrompue par ses crisesdalcoolisme. II publie des nouvelles dont T ales o f th e G ro tesq ue a ndArabesque (1840).Edgar Allan Poe est considere comme lemaitre des contes d'enquete( Le m us te re d e M ar ie R og et et L e j o u eu r d 'e ch ec s d e M a el ze l) et des contesde ratiocination (raisonnement vain et exagere), comme il lesappelait lui-merne ( La l et tr e oolee, D ou ble a ss as sin at d an s l a R ue M or gu eet L e S ca ra b ee d ' o r) . Ce sont eux qui le rendent celebre, revelent songout pour la cryptographie et font de lui le precurseur du romanpolicier.Lepoeme Le c o rb e au , paru dans Iejournal T h e E ve ni ng M ir ro r en 1845,lui apporte le succes financier. Ce poeme est l'exemple parfait dulyrisme affectifet de la symbolisation mystique de l'auteur.Peete, conteur et romancier, cet ecrivain maudit , partage entre lebien et lemal, meurt a Baltimoreen 1849,suite a une crisede deliriumtremens .Poe a inspire le peintre Manet et le poete Mallarme, Mais c'est gracea Charles Baudelaire, qui consacra dix-sept ans de sa vie a lire,traduire et publier ses textes, que Poe devient celebre enFrance.

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oLisez attentivement le dossier, puis dites si les affirmationssuivantes sont vraies (V)ou fausses (F). V F1 Edgar Allan Poe nait et meurt aux Etats-Unis. DD2 Une partie de son nom lui vient de son pere adoptif. DD3 IIest collegien en France. DD4 jeune, ilmene une vie tranquille et raisonnable. DD5 IIperd sa femme dans des conditions tragiques. DD6 Son ceuvre comprend des contes, des poernes et

des romans. DD7 Avant lui,Ie roman policier existait deja. DD8 Les poetes Rimbaud et Verlaine se sont inspires de lui. DD

Charles BaudelaireCharles Baudelaire nait a Paris en1821. II n'a que six ans lorsque sonpere meurt. Sa mere se remarie avecun militaire, Ie general Aupick.Baudelaire deteste cet homme aucaractere rigide et aux valeurs tresdifferentes des siennes. Alors queses parents souhaitent qu'ildevienne ambassadeur. Baudelairene reve que dune chose: devenirpoete. A Paris, il mene une vie de

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. 1 . 1 1 1 . 1 y qlit' scs parents jugent scandaleuse. lIs decident donc de1"'II\'IIYI'r


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Double a ssa ssinatdans la Rue M orgue. . . . . . IL l!; : PROJET INTERNET : ~ ! ! " ' . . . 4~~ ~~Charles BaudelaireRendez-vous sur Ie site www.blackcat-cideb.com.Cliquez ensuitesur I'onglet Students, puis sur la cateqorie Lire et s'entreiner.Choisissez enfin votre niveau et Ie titre du livre pour acceder auxliens du projet Internet.~ Dans la rubrique Bibliographie de Baudelaire ".

Faites la liste des oeuvres de Poe traduites par Baudelaire. Quand sont parues les deux editions des Fleurs du Mal?

~ Dans la rubrique Presentation du recueil , Qu'est-ce que Ie spleen pour Baudelaire? A quel courant litteraire appartient Baudelaire? Que reproche Rimbaud au poete ? De quel courant litteraire Baudelaire est-ille precurseur ?

~ Dans la rubrique Les Fleurs du Mal . A qui Baudelaire dedie-t- il ce recueil de poernes ? Quels sont les titres des dlfferentes parties qui composent

Les Fleurs du Mal? Cliquez sur Ie poerne

Musique et relevez lesmots qui serapportent a la mer.

A votre avis,Baudelaire aime-t-il 1 !1 " - r n> duc . d S ( am . " r d r r >d P~l L~ h p< " ~) f . ." i . .. , , ., . .. u . . i ! ! e 1 ' 5 I ~ b < < x )

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U n a s s a s s i n a t e x t r a o r d i n a i r eCe fut pendant Ie printemps 18... , alors que je sejourriais a Paris,que je connus Auguste Dupin. IIprovenait d'une famiIle iIlustremais, a la suite de revers de fortune, il n'etait plus riche et vivaitde facon tr es simple, sans luxe, parmi les livres qui etaientI'unique chose qui I'interessait.

Ce fut dans une obscure librairie, rue Montmartre, alors quechacun de nous etait a la recherche du merne livre, un ouvragerare et important, que nous nous rencontrames. j'ecoutai, fortinteresse, I'histoire de sa famille. Je fus tonne par l'etendue deses lectures et enthousiasrne par sa fervente imagination.

Je lui avouai combien sa compagnie me serait pr eci eu s ependant mon sejour a Paris et c'est ainsi que nous decidarnes departager Ie m em e appartement, dans un vieil immeublegrotesque du quartier Saint-Germain, sur lequel couraient deshistoires bizarres que no us ne primes pas en consideration.

Nous n'avions donne notre adresse a personne, notreisolement etait parfait et je cornmencais a partager avec Dupinson gout et son enthousiasme pour la nuit. Des que I'aubepointait, nous fermions les lourds volets, allumions deuxchandelles et continuions a converser ou a lire pendant des10


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Doub le assassinat dan s la Rue Mo rg ue U n a s s a s s in a t e x t r a o rd in a iheures jusqu'a ce que vienne la vraie nuit. Alors, Dupin et moisortions, nous parcourions les rues de la ville populeuse, enobservant les choses et en stimulant notre imagination. C'est aucours d'une de ces promenades que je de couvris I'incroyablehabilet e analytique d'Augus te Dupin. II me declara alors qu'ile tait capable de voir directement dans Ie cceur et dans I'espritdes autres, ce que je ne crus tout d'abord pas, mais je devaischanger d'avis. Un jour O U je lisais la Gazette des Tribunaux, monattention fut attiree par le titre suivant :

0 1 1 p O ll vail distinguer, provenant de Ia partie super ieure de Iauuuson, deux ou plusieurs voix de personnes qui se disputaientvi( ilcuuncnt.Arrivc au deuxieme etage, Ies temoins n'entendirent plus rien.l'arvcnus enfin au quatrierne, les voisins et le gendarme seprecipiterent dans toutes Ies pieces. Une chambre sur I 'arr ieretil' la maison etait fermee de I'interieur, Ia cle dans la serrure.La porte forcee, Ie spectacle qui s'offrit etait horrible.lot.'dcsordre etait indescriptible, les meubles brises et le matelastill lit jete au milieu de la piece. Sur une chaise, il y avait unrasoir couvert de sang. Dans la cherninee, deux ou trois mechesde cheveux gris, pleines de sang, semblaient avoir ete arrachees,On a retrouve sur Ie sol des napoleons I, une boucle d'orei lle entopaze, trois cuillers en argent et deux sacs contenant quatremille francs en or. Les tiroirs du bureau avaient ete renverses,Par terre, sous Ie matelas, on trouva un petit coffre en fer quicontenait de vieilles lettres sans interet.Aucune trace de madame L'Espanaye, mais la presence d'unequantite considerable de suie 2 dans Ie foyer de la chernineeattira I'attention. Horreur ! On a trouve dans Ie conduit de lacheminee Ie cadavre de Camille L'Espanaye, la tete en bas. Lajeune fille a d'abord ete etranglee.Apres avoir cherche en vain madame L'Espanaye, Ie gendarmes'est rendu dans Ia cour derriere Ia maison et y a trouve Ie corpsde la viei lle dame, Ie cou completernent tranche. Le mystere quientoure ce double crime reste, pour Ie moment, complet .

MEURTRESINCROYABLESCe matin, vers trois heures, les habitants du quartier Saint-Roch ont ete reveilles par des cris terrifiants quisernblaient venir du quatrierne etage d'une maison de la rueMorgue. La maison tait habitee par une certaine madameL'Espanaye et sa fille Camille. Apres un temps assez long, desvoisins et un gendarme ont reussi a ouvrir, avec un pied-de-biche 1, la lourde porte. Pendant tout ce temps, les cris avaientcesse mais tandis que Ie groupe gravissait 2 la premiere rampe,

1. Un pied-de-biche : o util qui sert a arr acher les clous.2. Gravir: monter.

1. Un napoleon: monnaie d'or OU f igure Ie por tra it de Napoleon III.2. La suie :m atiere noire qui se depose dans les conduits des cherniriee s.

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II I

,+ I j"t'I. l 'art icle de la Gazette des Tribunaux, dites si les affirmations,,"ivalltl'S sont vraies (V ) ou fausses (F),puis corrigez celles qui sontf '"I~~iIS.Ecoutez attentivement I'enregistrement du chapitre, puis cochez la

bonne reponse.1 L'histoire se deroule a

a 0 Londres. b0Boston.2 Le narrateur rencontre Auguste Dupin

a 0oulevard Montmartre.b0ue Montmartre.c 0 rue du Faubourg.

3 lisse trouventa 0dans une librairie.b 0dans une bibliotheque.c 0 chez un antiquaire.

4 Les deux hommes sont a la recherche d'una 0meuble ancien. b 0 timbre rare.

S lis aiment se promenera 0 I'apres-rnidi. bOle soir.

6 Auguste Dupin possede un grand dona 0d'observation.bOde divination.c 0d'introspection.

7 Ledouble assassinat a lieua 0la nuit. b 0l'apres-rnidi.

8 Les habitants du quartier Saint-Roch onta 0apercu les coupables.b 0entendu des cris.c 0 dormi profondernent.

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V F

c0Paris. I('~, habitants du quartier Saint-Roch ont ete reveilles('II pleine nuit. 00I. 1 . < 1 maison etait habitee par quatre personnes. 00:i l.es voisins et Iegendarme ont ouvert laporte sans

aucune difficulte. 004 Ilsont entendu des personnes se disputer a I'interieur

de la maison. 00S Lamaison est en ordre. 00c livre rare.

cOla nuit.6 Lecadavre de madame L'Espanaye se trouve

dans la cherninee. 007 Camille a He etranglee. 008 Les enqueteurs ont deja une piste. 00

cOle soir.ElloTrouvez Iesens des phrases suivantes.

1 IIa subi un revers de fortune.a 0 IIa ete tres malchanceux.bOil est devenu riche.cOli a eu beaucoup de chance.

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2 IIecouta, for t interesse, l 'h is toire de sa famille.a D IIest t res inte resse par l'histoire de sa fami lle .b D IIn'est pas in teresse par l'histoire de sa famil le.c D IIest indifferent a l 'histoire de sa famille.

3 Je fus etonne par l'etendue de ses lec tures.a D IIa lu des livres d 'auteurs etrangers .b D IIa lu beau coup de livres, sur des suje ts tres diffe rents.c D IIa ludes gros l ivres.

Retrouvez dans Ie chapitre Ie mot mysterieux correspondant acescinq definitions. L e s t e m o i n s1 C'est une famille.2 Tous les theatres en ont un.3 C'est une source d'infection.

4 Les lunettes peuvent l 'avoirdouble.

S On y fait du feu.l.e jour suivant, Ie journal reportait les declarations de temoins dans I'article que voici :

C'est un . La tuerie 1de Ia rue Morgue

ProductionPauline DubourE, blanchisseuse 2, a declare qu'elle

connaissait les deux victimes depuis trois ans, depuis qu'ellelavait leur linge 3. Les deux femmes semblaient biens'entendre. Elles payaient bien, mais Pauline Dubourg etaitincapable de dire de quoi les victimes vivaient. Le bruitcourait 4 que madame L'Espariaye lisait I'avenir pour joindreles deux bouts. Certaines pieces de la maison e taient sansmeubles, elle l'avait constate en allant rapporter Ie linge etelle n'avait jamais r-e n co n t r-e personne, a part les deuxfemmes, dans la maison. Elles n'avaient pas de domestiques.

o Faites Ie portrait d'Auguste Dupin en choisissant parmi les motsproposes.

raffine riche cultive vulgaire avare sporrtanemysterieux ouvert passionne disponible infatigable

reserve deperisier aigri heureux curieux

DEI;.F. Inventez Iedialogue de la rencontre entre les deux jeunes gens. jouezensuite Iedialogue.

DELFe Imaginez que I'histoire se deroule de nos jours. Les enqueteurs fontappel a la police scientifique. Quels sont les elements dont5'occuperait la police scientifique et ceux dont s'occuperaient lesenqueteurs ?

1. Une tuerie : u n massacre.2. Une b lanch is seuse :personne qui lave e t repasse les veterneri ts .3. Le I inge : t issu, vetements.4. Le b ruit court que: on raconte que.

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Doub le assassin at d ans la R ue M o rg ue L e s t e m o i n s

Pierre Moreau, marchand de tabac, a declare qu'il vendaitde petites qua nt ites de tabac a priser a la vieille dame. IIhabitait dans Ie quartier depuis toujours et les victimes s'ye taierit ins ta lle e s six ans plus tot. Auparavant, la maisoneta it hab ite e par un bijoutier qui sous-Iouait les piecessuper ieur e s. Les deux femmes vivaient tr es retirees et iln'avait vu franchir la grosse porte que par un garc;:on decourses 1, deux fois, et Ie docteur, une dizaine de fois.

tt cu r! Duval, un voisin, confirme Ie temo ig n a ge duHrlIlLll'llle, mais selon lui la voix stridente etait celie d'unIt.dif11. 111'acompris par I' intonation. Cela pouvait etre la voixd'IIIII' femme mais ce n'etait cependant pas la voix d'une desVII t im es car il avait quelquefois converse avec elles et il. ounuissait leur voix.

Isidore Muset, gendarme, a declare qu'on I'avait appelevers trois heures du matin et qu'i1 avait tr ouve devant laporte une vingtaine de personnes environ qui essayaientd'entrer. Finalement on avait reussi a forcer la porte, non pasavec un pied-de-biche comme on avait dit, mais avec unebaionnett e. Pendant tout ce temps, les cris avaient continue,puis ce s s e brusquement. II s'agissait des cris d'une ouplusieurs personnes, des cris terrifies et prolonges. Arrive surIe palier du premier etage avant tout Ie monde, il a entendudeux voix algues qui discutaient. Une voix etai t aigre etI'autre, beaucoup plus stridente, etait une voix etrange. Lavoix aigre ne ta it pas celie d'une femme. II a entenduprononcer les mots sacre et diable . La deuxierne voixetait celIe d'un etr-anger, un Espagnol peut-etre.

Odenheimer, restaurateur hollandais qui passait dans larue au moment du drame.

lnterroge par l'interrnediaire d'un interprete, il a confirrneles dires des autres temoins mais n'est pas d'accord sur ladeuxierne voix. A son avis, il s'agissait de la voix d'un homme,un Francais. II ri'a pu distinguer les mots qui etaient aigus,rapides et inegaux. La voix etait rauque et non pas stridente.La premiere voix a dit les mots sacre , diable et monDieu ;

Jules MiJ}naud, p r o p r- i e ta i e de la societe bancaire Mignaud et Fils , a declare que madame L'Espanaye avaitdes biens. Elle avait ouvert un compte dans sa banque huitans auparavant sur lequel elle depcsait souvent de petitessommes mais dou elle n'avait jamais retire d'argent sauftrois jours avant sa mort. Elle avait ainsi retire 4 000 francsen or qu'un employe avait apportes chez elle.

1. Un garc;:on de course: personne chargee de porter Ies paquets et IesIettres.


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Double assassin at d ans la R ue M o rgu eAdolphe Le Bon, employe chez Mignaud et Fils , a

declare que Ie jour en question, vers midi, il a accornpagnemadame L'Espanaye chez elle avec les deux sacs contenantl'argent. Mademoiselle L'Espanaye a ouvert la porte et pris undes sacs tandis qu'il saluait et s'en allait. La rue, isolee, etaitdeserte a ce rnornent-Ia.

William Bird, tai lleur, Anglais , vit a Paris depuis deux ans. II ae te un des premiers a entrer dans la maison et a monterI'escalier. II a entendu les deux voix. La voix aigre etait celie d'unFrancais. II a entendu distinctement les mots sacre et monDieu , On aura it di t que plusieurs personnes etaient en train delutter. La voix stridente n'appartenait pas a un Anglais. UnAllemand peut-etre et peut-etre merne une femme.

II ne comprend pas l'a llemand.

Au cours d'un autre interrogatoire, quatre de ces temoins ontdeclare que la porte de la piece ou a e te retrouve Ie corps deCamille L'Es p a n a y e e ta it f e r m e e a c l e de I'interieur. Onn'entendait plus rien et quand on a force la porte, il n'y avaitpersonne d'autre dans la piece. La fenetre de la piece qui donnesur la facade, comme celie qui donne sur l'art-iere de la maison,e ta ien t bloquees de l'interieur.

La porte entre les deux pieces etait ferrnee mais pas a cleo Laporte entre la piece qui donne sur la facade et Ie couloir et aitferrnee de I'interieur. La porte d'une petite piece qui donne sur la

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L e s t e m o i n sf ,11 .1"( ('!.Iit entrouverte. Cette piece redui te e tait pleine devl('IIX III; e t de boltes. Tout a e te rigoureusement examine: ..1(11.1111', t ernoins ont declare que trois minutes se sont ecoulees( '1 11 1 ( ' I,' moment ou ils ont entendu les bruits de la dispute et Ie1 111 111 1' ' III OU la porte a ete enfoncee, d'autres pretendent cinq.

Alonzo Carcio, employe des pompes funebres, ne en Espagne,habite dans la rue Morgue. Entre parmi les premiers, il n'est pasrr-pendant monte avec les autres, car il avait trop peur. II a


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Do ub le assassin at dan s la R ue Mo rg ueCamille L'Espariaye e tait tellement encas tr e qu'on avait dCr semettre a cinq 1 pour Ie sortir du conduit.

Le docteur Paul Dumas a declare qu'il avait ete appele versI'aube pour examiner les corps. On les avait alloriges sur Iesommier metallique.

Le corps de la jeune fille etait couvert d'ecchymoses etd'excoriations, Ie cou etait marque par des griffes profondes.Camil le ava it ete e tranglee .

Tout Ie corps de la mere e tait horriblement mutile et iletait impossible de dire avec quoi les blessures avaient e tepr'ovo que e s , a part Ie cou, tranche probablement par unrasoir. N'importe quel objet lourd, rnanie par un homme tresfort, aurait pu provoquer de telles blessures, alors qu'unefemme n'y serait jamais parvenue.

Le docteur Alexandre Etienne, chirurgien, appele comme Iedocteur Dumas, avait confirrne les declarations de son collegue.

Le journal parlait encore de l'iriquie tude des habitants duquartier Saint-Roch. Ce double assassinat restait Ie cas Ie plusetrange jamais vu a Paris. Les nouvelles perquisitions n'avaientrien donne.

1. Se mettre a c inq : uni r les forces de c inq personnes.

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CcHllp rehension.. 0ccHIItZ attentivement I'enregistrement, puis cornpletez Ie texte.

Ihlio.,cznsuite Iechapitre et corrigez les erreurs .................. Dubourg, , a declare qu'elle connaissait

I,", vuI nncs depuis , depuis qu'elle lavait leur linge. Lesd"llx I c -mrnes s 'entendaient bien. EIIespayaient bien mais Pauline. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. . ne savait pas de quai res victimes vivaient. Le bruit

'''III';cil que L'Espanaye disait pouri""I>ire le s deux bouts. Les deux femmes ne sortaient presque jamais'" u'avaient merne pas de .

Certains temoins ont entendu deux voix qui provenaient deI'appartement. Lisez attentivement leurs declarations, puis cornpletezIetableau comme dans I'exemple.

Nom Nationalite Caracter istiques Caracteristfquesdu temoin de la premiere de la deuxierneVOlX voix

Isidore Muset Franc;:aise. Ai[Jre, ai[Jue, Ai[Jue, stridente,n'appartient pas etranoe,a unefemme. d'un Espa[Jnol.

Henri Duval

Odenheimer

William Bird

Alonzo Carcio

Alberto Montani

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I,

eLes autres temoins n'ont rien entendu, mais leurs declarationsdonnent des indications sur les victimes. Lisez attentivement leurstemoignages, puis completez Ietableau.

ltr-t rouvez Iesens des expressions suivantes.Iou rdrc les deux bouts.a 1 I Faire un noeud.b I I Attacher quelque chose avec une corde .c I I Equi libre r son budget pour ne pas manquer d'argent a la fin

du mois.

Nomdu Profession Lien avec Indices importantsternoin les victimes sur les victimesPauline Blanchisseuse. file lavait leur Les deux femmesDubourg lin~fe. s'entendaient bien,

elles n'etaient pas riches.PierreMoreauJulesMignaudAdolpheLeBonPaulDumas

I. I :. lreau bout du rouleau.a I J Avoir f ini Ief il a coudre.b Ne plus avoir d'energie.c LJ Etre arrive chez soi.

] Mettre les bouts.a D S'enfuir.b D Faire un puzzle.c D Rassembler ses idees .

4 Bruler la chande lle par les deux bouts.a D Etre genereux.b D Allumer deux bougies pour un gateau d 'anniversaire.c D Compromettre sa sante et ses ressources financieres par

des exces.Retrouvez la racine des noms de metiers proposes, puis dites en quoiits consistent.Manucure :main. Personne qui prend soin des mains et des onlles.Bijoutier: .Fleuriste : .Eboueur : ..Patissier : .

5 Faire des economies de bouts de chandelles.a D Etre econorne.b D Faire des economies insignifiantes.c D Etre patient.

6 Avoir un mot sur Ie bout de la langue.a D Ne pas f inir ses phrases.b D Connaitre un mot mais ne pas reussir a s'en souvenir.c D Etre tres bavard.

Teinturier : .Dentiste: .Pedicure: .Jardinier : .Disquaire : .Ecrivain : .24 25


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I ., ) ',(-ndarrne demande :Madame L'Espanaye avait-elle des biens?Le discours indirect -1 1 (' docteur Dumas a declare: Je demanderai confirmation a mon

.ollcgue. ediscours indirect est utilise pour rapporter les propos de quelqu'un.Pour passer du discours direct au discours indirect, ilfaut d'abord enleverles deux points et les guillemets, puis faire quelques modifications:Pauline declare: je connais les victimes depuis trois ans. Pauline declare qu'elle connaft les victimes depuis trois ans.

des temps (si Ieverbe de la principale est au passe)

r, IIdit :Je suis innocent dans cette affaire.

hils ont declare ; Les deux femmes vivaient seules.

Discours direct Discours indirectpresent de l'indicatif / imparfait imparfait de l 'indicatifpasse compose / passe simple plus-que-parfaitfutur conditionnel

., Nous luiavons dernande :Ouetiez-vous lanuit derniere ?

H Des qu'il voyait madame L'Espanaye, illui demandait : Avez-vousbesoin d'aide ?

des pronoms et des adjectifs possessifsII a aff irme : t'ai vu ta danseuse prejeree. IIa aff irme qu 'il avai t vu rna danseuse preferee.

des mots introduisant la subordormee.phrase declarative ___.ueIIa raconte qu'il etait dans Iebureau des directeurs.phrase interrogative ___.iIIm'a demarule sije voulais venir. (IIn'y a plus d'inversion sujet-verbe.)pro noms interrogatifs ___.ucun changement

ProductionoEn vous basant sur les points communs de toutes les declarations,aidez la police a rediger un communique de presse.

oTransformez les phrases au discours indirect.1 Legendarme a dit : On m'a appele en pleine nuit.

2 Henri Duval a declare: Lavoix est celIe d'un Italien.


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S u r l a s c e n e d u c r im eC'e st encore dans Ie journal que nous appr imes qu'Adolphe Le .,Bon avait He arrete et mis en prison bien qu'aucun elementnouveau ne soit intervenu.

- La police parisienne est habile mais rien de plus, declar aDupin. Elle travaille sans methode a part la methode que Iemoment exige. Les resultats qu'elle obtient ne sont souvent queIe fruit de la diligence et du travail acharne. Si ces deux elementsmanquent, sa strategie s'ecroule. C'est a insi que Vidocq 1, hommedote d'une grande perseverance et d'intuition, mais sans penseeraffinee, se trompait aussi a cause de l'intensite excessive de sesenquetes, Sa vision etait precisernent affaibl ie parce qu'i l gardai tl'objet de son eriquete trop pres. II observait un ou deux detailsmais passait a cote de la vue d'ensemble. C'e st ainsi que leschoses finissent par devenir trop profondes mais la verite n'estpas toujours au fond d'un puits. Je pense me me au contraire quela verite se trouve a la surface des choses.

II serait bon, continua mon ami, que nous puissions observer

1. Vidocq (1775-1857) : ancien for-cat devenu poiicier.

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S u r l a s c e n e d u c r im e111111',II,'II1('S ces deux crimes. Le Bon rn'a rendu un jour un grandI>t'l VI, " dont je lui suis toujours reconnaissant. Nous nousI t'lIdf()II:, sur les lieux du crime. Je connais Ie prefer de police, il111111',, '1'


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Double assassin at d ans la Rue Mo rg uepar Ie manque apparent de mobile et par l'atrocite du crime. Enplus elle ne reussit pas a concilier la presence des voix pendant ladispute et Ie fait que personne ne se trouvait dans la piece a partla victime et qu'il e ta it impossible d'en sortir sans se faireremarquer. Le desordre sauvage, Ie cadavre dans Ie conduit dechemin e e, Ie corps mut ile de la vieille dame, ont arn e n e lespoliciers a confondre Ie car act ere insolite avec Ie car act er-eobscur. II ne faut pas se demander ce qui est arrive mais ce quiest arrive qui n'est pas arrive avant!

Je regardai Dupin, muet d'etonnernent.- J'attends une personne, continua Dupin, qui n'est pas, je

pense, directement responsable de cette tuerie mais qui y estimpliquee quand rnerne. J'attends cette personne car je suis surqu'elle viendra.

Nous savons que tous les temoins entendirent deux voix quise disputaient et que ces voix n'etaient pas celles des victimes.Une des deux voix pourrait etre celIe de I'assassin. Passons enrevue les ternoignages. N'avez-vous rien rernarque ?

Bon, to us les temoins ont declare que la voix aigre etait celIed'un Franc;:ais. Quant a la deuxierrie voix, tous les avis sontdiffer errts. La chose etrange n'est pas dans Ie fait qu'ils ne sontpas d'accord. La chose etrange est que chacun d'entre eux, c'est-a-dire un Anglais, un Espagnol, un Italien, un Hollandais et deuxFraricais, declare que la deuxierne voix est celIe d'un etranger.Chacun est sur que ce n'est pas la voix d'un compatriote 1 etqu'ils ne connaissent pas la langue parle e par cette deuxiernevoix.

'/III 1. Un compatriote :personne du merne pays .

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: I,I II .

II

IiI

Doub le assassin at d an s la Rue Mo rgu eLe Francais declara que c'etair la voix d'un Espagnol, mais il

ne connaissait pas I'espagnol. Le Hollandais ne parle pas Iefran~ais, mais il est sur que c'est un Fr a n c a is qui parlait.L'Anglais est persuade que c'est un Allemand, et pOLJrtZlnt iI neconnaft pas la langue allemande. L'Italien p e ns e que c'cs t unRusse, cependant il n'a jamais eu I'occasion de p a r l r - r avec unRusse!

Dupin poursuivit :- Tous ces temoignages divergents no us fOtl1 ((ltlc/llre qu'il

s'agissait d'une voix tres etrange. N'oublions IH, tilltl p/liS qu'undes temoins a declare que la deuxieme voix ('Llit r.iuqu ct nonpas stridente, contrairement aux autres ! DCliX ;1111'('~;('11Core ontdit que la voix avait un rythme rapide ('I 111(')',,11.Aucu n destemoins n'est en mesure de distinguer un S('liI 11l!1Iprononce parla deuxieme voix.

Nous pouvons faire des deductions legi I i Il l! '~, '.tIl' I('S deux voixet donner un tournant a cette eriquet o.

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Comprehension o eI C L F0Lisez attentivement Iechapitre, puis repondez aux questions.

1 Quelles sont les qual ites de la po lice en genera l?..................................................................................................................

2 Quelles sont les qual ites du pol i cier Vidocq en particulier ?..................................................................................................................

3 Comment Dupin apprend-il que Le Bon a ete arrete?..................................................................................................................

4 Pourquoi Dupin t ient-i l a aider la police?..................................................................................................................

5 Pourquoi Dupin reussi t- il a se rendre sur les lieux du crime?..................................................................................................................

6 Selon Dupin, quels sont les elements qui deconcertent la police?..................................................................................................................

7 Qui Dupin attend-il ?..................................................................................................................

8 Pourquoi Dupin donne- t- il autant d 'importance a la deuxierne voix?..................................................................................................................

Les mots composesLes mots composes sont formes de deux ou plusieurs mots relies ounon par un ou plusieurs t ra it (s) d 'union .Quel curieux bonhomme, ceDupin!Nous irons rue Mor[Jue en fin o'apres-midi.lis peuvent etre formes de : un nom + un nom: Un pied-de-biche. un adjectif + un adjectif: Un sourd-muet.

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eMettez les mots composes de I'exercice precedent au pluriel. Attentionaux accords!

I II II

I

I II i

o un adjectif + un nom: Son beau-frere,o une preposition + un nom: Un sans-culotte.o un verbe + un nom: Uricasse-tete pour lapolice.o un verbe + un verbe :Dupin a un laissez-passer.o un verbe + un adverbe : Le passe-partout de l'inspecteur.

Singulier Pluriel

Attention! Seuls les noms et les adjectifs peuvent prendre la marquedu plurieI. Maisilfaut aussi tenir compte du sens - et du bon sens ! _de chaque element dans Iemot compose.

Gentilhomme

Un passe-partout Des passe-partout(verbe + adverbe = invariable)Des aide-memoire(verbe + nom = invariable: qui aide 1 0 memoireiDes sourds-muets(adjectif + adjectif = des sourds qui s01l1 lIIuets)

Un aide-memoire

Un sourd-muet

Gentilshommes

oFormez des mots composes a partir des elements proposes. Tenezcompte de la majuscule et des tirets. oVoici la recette d'un bon polar. Trouvez les ingredients necessaires asa realisation grace aux definitions.Exemple : Un Ientilhomme

Prepositions auadverbesApres-Arriere-Avant-Sans-

Ingredients1 M E2 T_I __3 R4 P R5 U6 _7 A _8 S T _M _9 _U E

AdjectifsBonfortGentilGrand-Ma

NomsIHlIl(lJ(lllC()lIn'd,1I1H

IHlIJ1I11(-hon um 'IJlidi

Ill()lJlJdi('pdpi. 'I'~_pl,1I1Il(I(-p()rt

pr()p()~,

VerbesPasseTire-Porte-

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LEBON POLARPreparationAvoir en reserve une raison (1 ) debonne taille et choisir un criminel (2)de premier choix. Choisir un meurtre(3) savoureux. Incorporer une cremed'enquereur (4) avec une armeblanche (5). Peser un emploi du temps(6) parfait avant d'y ajouter Iecorps dela victime (7) cuit a point. Arroser avecquelque chose qui remplace Ie san!] (8).Ne pas oublier d'ajouter une pincee depeuretd'at tente (9).


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II

II, !

L'argot (Iangage parle par une categorie depersonnes) des bandits estsouvent utilise dans les romans et les films policiers, les polars ,Associez chaque mot d'argot a son equivalent en francais courant.1 D Le flair a Se faire arreter2 D Un flic b La prison3 D La taule c Une cachette4 D Se mettre a table d Se fa ire tuer5 D Un flingue e L'intuition6 D Se faire pincer f Un policier7 D Se faire descendre g Avouer8 0Une planque h Un revolver

eEntourez les mots qui caracterisent un bon detective.intuition logique

sens de ['observationintransigeance

methodebon senspartialite

acharnement imaginationimpatience reflexes reflexionfIegme rigueur honnetete

or e Utilisez ces mots d'argot pour raconter une breve scene defaits diversdans Iemilieu 1parisien.

DECFeSelon vous qui est Iemysterieux personnage que Dupin attend?o~t;FeLeBon est employe chez Mignaud et Fils". Selon vous, quel est Ieservice qu'il a rendu a Dupin?

1. Lemilieu; groupe social forme de gangsters.

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Le psyehiatreCesare Lombroso,

La criminologie :une nouvelle sciencedu XIXe siecleL'anthropologie criminelle est l 'etude des caracteres anatomiques etbiologiques des delinquants et des criminels. Cette science nail enItalie au XIXe siecle. Le chef de file de cette science nouvelle est lepsychiatre Cesare Lombroso. Les anthropologues et lescriminologues du XIXe siecle pensent que les mauvais penchants desindividus sont visibles grace a la forme de leur crane.


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Le professeur Lombroso s'interesse tout particulierement aux causesphysiologiques et psychologiques de la criminalire. A partir deplusieurs traits de caractere observes chez differents criminels, ilconclut que certaines caracteristiques sont typiques des assassins!

Leur portrait physique:asyrnetrie du crane et du visage;longueur excessive du visage;front fuyant ;pommettes 1developpees ;anomalie des oreilles ;macho ires proeminentes ;inegalitc des yeux ;nez camus 2 ou tordu ;yeux et cheveux fences ;manque de barbe mais sourcils touffus ;contractions nerveuses du visage;silhouette longiligne avec des membres superieurs dernesures.

D'autres criminologues pensent merne que les criminels ontrarement les cheveux blancs ou bien qu'ils sont rarement chauves !Tout Ie monde est cependant d'accord sur Ie fait qu'ils ont la partieoccipitale (cest-a-dire la zone de la sensibilite impulsive) plusdeveloppee que la region frontale (c'est-a-dire la region de l'activiteintellectuelle et de la ponderation).

1. Une pommette : p artie saillante de la joue qui se trouve sous l'oeil.2. Un nez camus: court et aplati.

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HL

Planches tireesde L'homme criminel (1880)de Cesare Lombroso

Leur portrait moral:Les crimineis sont intelligents,

bl II aiment le yin, le feuvaniteux, imprudents et insta es. set la fete. .Ils ont un gout exagere pour la moquerie. les plaisanteries et ilsaiment mentir.Insensibles aux sentiments des autres et meme a ceux de leur famille,ils sont incapables d'avoir des remords. Ils sont exagerementmethodiques et conformistes. .' .Impulsifs, ils eprouvent le besoin dassouvir tout de suite un desir,sans penser aux consequences. .' , . ,On a egalement parle de transmission directe du cnme par heredite

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g~neti:ue .. Deja dans l' A ntiquite, on parlait de familles entieresdeclarees impures et proscrites. La Bible parle de ma ledi ti r CIon Jusq~ a la cinquieme generation comme si un caractere criminelpouvait t raverser et couvrir cinq generations.La scie~ce, a cette epoquc, declare par ail leurs qu'un caractsre tresmarque, dans Ie bien comm d I 1. ., e ans e rna r ne persiste pas au-del a dela cmqUleme generation.

ComprehensionoLisez at tentivement Ie dossier puis reponde .z aux questions.1 Qu'est-ce que J'anthropoJogie crimineJle?

.....................2 Quand cette science est-elle ne~;.....................3 A quoi reco~~~;~~~~~~~;;~;~~;~ .................................................................................. ............................

4 Ou'est-ce que Jaregion occipitaJe?..........................................5 Les crimin _. ...~ .

eJs sont il s pJutot impulsifs ou plutot reflechis ?..................................................

6 LescrimineJs donnent-ils de J'importance aux s~~~;~~~~~~~~autres?

....................................7 SeJon Ja BibJe, la criminaJite~~~~~;;~~~;~~;~~i~~;

................................... ........................................ .....................8 Que dit Jascience a ce propos?

................................................ ......................... .........................

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L e r n y s te re d e la f e n e tr eImaginons que nous sommes dans la piece de la rue Morgue. rnQuelle est la premiere chose que nous chercherions ? Le moyenpar lequelles assassins se sont enfuis !

Examinons une a une les possibilites de fuite. II est clair queJ'assassin se trouvait dans Ja piece ou Camille L'Espanaye a et.etrouvee ou tout du moins dans la piece d'a cote, pendant que legroupe des temoins montait l'escalier. C'est donc dans ces deuxpieces que no us devons chercher les voies d'issue. La police aexamine le sol et les murs. Il n'y a pas de passage secret. j'aivoulu, moi aussi, m'en rendre compte. Le s deux portes quiconduisent sur Je couloir etaient f e rm e e s a cl e , Ie s c le s al'Inter ieur. Regardons les cheminees. Un chat ne pourrait ypasser. Examinons maintenant les Fenetres. Par celles de la piecequi donne sur la facade, personne ne pourrait sortir sans etreremarque par les gens qui passerit dans la rue. Les assassinsri'ont donc pu passer que par les fenetres de la piece qui donnesur l'arriere de la maison.

Il ne reste plus qu' a prouver que ce n' e st pas aussi impossibleque cela semble.

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\


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I )Ollhlf ' i l s s w . ; s il l a t d ans la R ue MorgueCt'!!l' piece a deux fenetres semblables, a guillotine 1 ; la

premiere fenetre est parfaitement visible alors que l'autre est enpartie obstruee par le montant d'un lit volumineux. On a trouvela premiere fenetre bloquee de l'iriterieur avec non seulement Iesysterne de fermeture a ressort traditionnel, mais aussi avec ungros clou enfonce jusqu'a la tete dans un trou pratique a l'aided'un vilebrequin, dans Ie chassis; ceci pour ernpecher la partiemobile de Ia fenetre de coulisser 2 vers Ie haut. Un clou semblableest enfonce dans Ie chassis de l'autre fenetre.

La police a conclu, apres avoir verifie sur la premiere fenetre,que si les parties mobiles des f e n etr e s pouvaient e t r eeverituellernent manoeuvrees de l'exterieur, il etait absolumentimpossible d'enfiler de nouveau, de I'exterieur, les claus dans lestrous pratiques dans le chassis, a l'interieur. j'ai toujours pensecependant que I'assassin ri'avait pu sortir que par les fenetres etje les ai donc examinees avec plus d'attention.

I'ai retire avec beaucoup de difficulte, Ie gros clou enfile dansle chassis de la premiere fenetre mais il ri'en a pas ete de me mepour Ie clou en apparence semblable au premier, de la deuxierneferietre. En effet, Ie deuxierne clou, est casse a l'iriterieur duchassis et j'ai retire facilement Ia tete du clou. Une fois replacee,la tete de ce clou donne l'idee d'un clou entier. La cassure estrouillee et on doit done penser qu'elle est ancienne.

Voici elucidee I'enigrrie de la fuite de I'assassin sarti par lafenetr e. Que la fenetr e se soit ref errnee toute seule au queI'assassin l'ait referrnee en sortant ne change rien au fait que la

1. Une fen et r -e itguillotine: fenetre munie d'une partie mobile quisouvr e de bas en haut.

2. coulisser: glisser verticalement ou la ter a l erne nt.

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L e m v s t e r e d e l a t e n e t r e

police, en la trouvant ferrnee, avec en plus les clous de sur-et.e, apense que I'assassin n'avait pu passer par lao , .

Le probleme qui suit concerne la maniere dont I assassl~, ~reus si a descendre du quatrieme et.age, Ie long du mur. Quand J a~fait avec vous Ie tour de la maison, I'autre jour, j'ai rem.arque

, . n metre soixantequ'un cable de paratonnerre passe a environ ude la ferietre. D'autre part, j'ai remarque que le battant d,~v~ole~,s e rabat du cote du cable. La police, qui a conclu qu ,II etaltimpossible de sortir par les fenetres, a cause des clous, n Ya pasp r e te attention. II faut tenir compte encore de I'habileteinhabituelle de I'assassin.

'~II,I

"I

i"II"

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I'


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Double assassinat d ans la R ue M org ueRappelez-vous ! Nous avons ete frappes par Ie fait insolite

qu'il ri'y a pas deux temoins d'accord sur la nationalite de lade ux ie rn e voix, et qu'aucun d'eux n'a e te en mesure dereconnaitre un seul mot prononce par cette deuxierne voix !

Ne perdez pas de vue que j'ai dep lace Ie pr'ob lern e sur Iemoyen d'entrer de I'assassin sur celui de sortir. je suis persuadequ'il a utilise Ie me me chemin, les deux fois.

Revenons pour I'instant a la piece! Pourquoi I'assassin a-t-ilIaiss e 4 000 francs en or sans toucher aux deux sacs qui setrouvaient sur Ie sol? Le mobile ne peut etre I'argent preleve a labanque trois jours auparavant et ce n'est qu'une simplecoYncidence ! Si I'or avait e te Ie mobile, alors il faudraitconsiderer I'auteur de ce double assassinat, comme un veritableimbecile qui a teIIement hes ite qu'il a abandorine sur Ie lieu ducrime, I'or et doric Ie mobile!II faut retenir trois points: la voix e tr a n ge, lh ab il ete

extraordinaire et I'absence de mobile dans toute cette histoireaffreuse.

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Comprehension r i t E : : ? e" ' F 0Ecoutez attentivement I'enregistrement du chapitre, puis cochez labonne reponse.1 Dupin veut comprendre comment l'assassin

b D s'est enfui.a D est entre.2 Dupin cherche des indices dans

a D toute Iamaison. b D deux pieces en particulier.3 Selon Dupin, l'assassin est sorti par

b D la cheminee.a DIes fsnetres.4 Dupin a enleve Ieclou de la premiere fenetre

b 0difficilement.ilIIIII'a D facilement.

5 Leclou de Iadeuxieme fenetre etait

Db 0en bon etat.a casse.

6 L'enigme de Iafuite de I'assassinDb 0est resolue.a reste entiere.

7 Selon Dupin, l'assassin est descenduD I bOle long du cable.a par l'esca ier.

8 L'assassin est entre et sorti para D deux endroits differents. bOle merne endroit.

9 Cedouble meurtrea D a un mobile: I'argent.

10 Selon Dupin, l'assassina D a une voix etrange.

b 0n'a pas de mobile.b 0est un voleur etranger.

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hioA Devinez Iemot mysterieux. IIse trouve dans Iechapitre. oAssociez chaque personnage de roman policier a son auteur.philip Marlowe

Sherlock HolmesMaigret Arsene Lupin

Hercule Poirot RouletabilleII dec ida d'aller au cirque. Le du spectacle etait unecontorsionniste : la petite fille de Valentin IeDesosse 1 !Elle avait d'abord dit que Ie spectacle ne valait pas un ,puis elle avait pretexte un mal de tete 1Des ! lis iraientquand rnerne voir Iespectacle.Tout est fini entre nous, mais un chasse I'autre !Turetrouveras vite un autre fiance! , La verite c'est qu'il n'aimait pasles femmes maigres comme un !

B Retrouvez maintenant toutes les expressions Iie e s au motmysterieux, puis dites ce qu'elles signifient.

1 Agatha Christie

e Entourez les mots dont Ieprefixe para- donne I'idee de protectioncontre quelque chose ,

paratonnerre paradis parasol paraboleparapluie parachute parallelepipede paradoxe

paravent parapente paragraphe4 Georges Simenon

............................e Dans Ietexte, trouvez les mots qui correspondent aux definitions.En bois ou en metal, ilsert a prot eger une fenetre : un TEn forme de spirale, il peut se tendre et se detendre : un R _Encadrement en bois ou en metal, fixe ou mobile: un __ A SMuni d'une manivelle, ilsert a faire des trous: un__ L Q _

123

I4

ii 'I' ,I'II

I'

1. Valentin Ie Desosse (1843-1907): celebre danseur du Moulin-Rougeimmortalise sur les aff iches de Toulouse-Lautrec.

46

2 Gaston Leroux............................

3 A.Conan Doyle

5 Raymond Chandler 6 Maurice Leblanc...........................

47

L'hypotheseL'hypothese sert a : .. exprimer un fait present ou futur soumis a une condition.

. , t d l'indicatif + present de I'mdicatif/futur51 + presen e I .

. t peux m'aider a inspecter Ie lieu du cnme.51 tu veux, u5i Ie prefet de police est la , nous entrerons sans orobierne.

III'


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exprimer un fa it futur hypothetique soumis a une conditionSi + imparfait + conditionnel present .Si la police ecoutait Dupin, elle arreterait I'assassin.

. evoq.uer, u~ f,ait qui aurait pu se produire dans Iep asse mais ne s'estjarnais realise.Si + plus-que-parfait + conditionnel present/passeS~I:orav~it et e Ie mobile, ilfaudrait considerer I 'assassin comme unveritobte Imbecile! (dans Ie present)S~l'orav~it et e Ie mobile, u auraitfallu considerer l'cssassin comme unveritable Imbecile! (dans Iepasse)

III

I 1\I'I I,I 'II

oConjuguezles verbes entre parentheses au t.emps qn] .qUI corrvrerrr.Si Dupin (mener) I' A. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. enquete Iecoupable n'chance. ' a aucune

2 Sices deux elements (manque)I. " r , la strategie de lapo Ice s ecroulerait.3 ~i DUPinblaraison, Ie meurtrier (avoir) une forcemcroya e.4 Si Ie mobile (etre) I'. argent, Ies 4 000 euros au . tdispat-u. raien5 Sila police interrogeait tous les temoins, elle (pouvoir)

.........................arreter Ie coupable.6 RSiIe boulanger a raison, Ie coupable n'(etre) pas unusse.7 Si I'assassin (sortir) I.. ,. . , es VOISInSI auraient aperc;:u.8 SI lallc,assure etait recente, Ie clou ne (etre) pasrour e.

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H o r s d u c o m m u n- Rappelons-nous :une femme etranglee avec la seule force des .,deux mains, Ie corps enfile dans Ie conduit de cherninee, la teteen bas. Les assassins communs ne tuent pas de cette facon etencore moins ils se debarrassent d'un cadavre comme ca !

L'assassin devait etre d'une force surprenante puisqu'il a fallucinq hommes pour sortir Ie cadavre ! Et ce n'est pas tout!Rappelons-nous les rrieches de cheveux gris tr ouvees dans Iefoyer de la cherninee. J l faut une sacree force pour arracher detelles meches de cheveux avec les racines ! Puis, il y a l'histoirede la gorge tranchee, La gorge tranchee et detachee du reste ducorps, et tout ca avec un simple rasoir ! Vous avez note sansaucun doute la ferocite animale de ces actions! Les medecins ontparle des ecchymoses sur tout le corps de madame L'Espariayedues a un objet contondant. L'objet contondant est toutsimplement Ie sol sur lequel a atterri Ie corps de la vieille dame,apres etre tornbe du quatrierne etage. La police n'y a pas pensecar, pour elle, les deux fenetres etaierit restees irremediablementferrnees.

Nous avons un portrait complet de l'assassin : une habile teincroyable, une force surhumaine, une fer ocite de brute, aucun

49Ii


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Double assassinat dans la R ue MO fO 'uebmobile raisonnable et une voix extrernement insolite qui sembleparler une langue e tr a nger-e a des personnes provenant dediffererits pays. Qu'en pensez-vous ?

- Je pense a un fou, a un malade mental qui s'est echapped'un asile.

- C'est une idee interessante, dit Dupin, mais les fousproviennent de toute f'acon de pays qui existent! II est vrai queleurs propos sont souvent incohererits mais ils contiennent desmots reconnaissables. Et les cheveux des fous ne ressemblentpas a ce que je tiens dans rna main. j'ai trouve ceci dans la mainde madame L'Espanaye. Qu'en pensez-vous ?

- Mais Dupin, mecr iai-je abasourdi 1, ce ne sont pas descheveux humains !

- je n'ai pas dit que cela en et ait, repondit Dupin, mais avantque nous decidicns de leur vraie nature, je voudrais que vousjetiez un coup d'ceil sur ce croquis. C'es t la reproduction desmarques des ecchymoses noires et des ongles qu'on a trouveessur Ie cou de Camille L'Espanaye.

Si on applique la feuille de papier sur ce cylindre de bois, qui aIe diarnetre du cou de mademoiselle L'Espanaye, on a une idee dela disposition des doigts. Et maintenant placez vos doigts sur lesmarques des doigts de I'assassin !

C'etait impossible, les mains de I'assassin eta ie nt tropgrandes et les doigts trop longs!

- Ces empreintes ne sont pas celles d'une main humaine, dis-je.- Lisez maintenant ce passage d'un livre d'erhologie 2, me dit

Dupin en me tendant un ouvrage. C'etait une description

II II

,I i1

1. Abasourdi : incrcdu!e, t res surpris .2 . L 'et.hologie :science qui etudie ies comportements des especes animales.

50I ,I

H o r s d u c o m m u ndetaillee du grand orang-outan du Sud-Est asiatique.Je connaissais sa taille gigantesque, sa force

prodigieuse, sa ferocite et son aptitude a imiter les sonset les gestes des e tr e s humains. Je mesurais toute

I'horreur du double assassinat de la rueMorgue.

_ Seul un orang-outan est capablede laisser de telles empreintes et puisil y a la touffe de poi I s r rouvee dans

la main de madame L'Espanaye.Par ailleurs, les temoins ontentendu deux voixpendant la dispute, dontune etait certainementla voix qui parlaitFr-ancais. Presque tousont declare que cettevoix pronon


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I :

Dou ble assassinat dans la R ue Morgu eIl me tendit Ie journal et je Ius:

Un enorme orang-outan de Borneo a ete capture dans le Boisde Boulogne, Ie ... dans les premieres heures du matin. Sonproprietaire, apres verificat ion, membre de lequipage d'unbatiment 1 maltais, pourra recuperer I' a nimal apres avoirprouve, sans erreur possible, qu' il lui appartient, et payer lesfrais occasionnes par la capture et la garde de I' animal.S'adresser au n '" de la rue '" Quartier Saint-Germain,troisierne etage,

- Mais comment savez-vous, demandai-je, que Ie proprietairede I'animal est un marin, et qui plus est de I'equip age d'unb.timent maltais ?

- je ne le sais pas, repondit Dupin, c'est-a-dire que je ri'ensuis pas sur. J'ai trouve, au pied du cable du paratonnerre, cemorceau de ruban qui a servi, de toute evidence, vu sa forme etsa s a lete , a retenir des cheveux n ou e s en queue de cheval,comme il est d'usage parmi les marins. D'autr e part, ce type denceud est rare et caracteristique des marins maltais.

Notre homme est innocent, continua Dupin, mais il est aucourant de la tuerie. II va surement hesiter avant de repondro aI'annonce et de reclarner I'orang-outan. Par ailleurs, il est pauvre

1. Un biitiment : ici , bateau.

52


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Double assassinat d ans la R ue M orgueet il regrette de renoncer a un animal qui a une grande valeur.Pourquoi aurait-il peur? IIdo it se dire qu'il est innocent et qu'enplus, Ie singe a ete ret.rouve dans Ie Bois de Boulogne, loin du lieudu double assassinat. La police pie t ine 1 et I'homme do it penser :Merne si on capture mon singe, personne ne pourra penser queje sais que I'animal est responsable. Et, rnerne si on est persuadeque je Ie sais, personne ne peut m'accuser de complicite ! Maisquelqu'un corinait cependant mon existence. La personne qui apasse la petite annonce et qui m'indique comme Ie propr'ietairede I'animal. Si je ne reporids pas a I'annonce et ne revendique pasune pr'opr iet e qu'on sait de grande valeur, je fais tomber lessoupcons sur I'orang-outan. Il ne faut pas que je fasse retomberles soupcons sur moi ni sur I'animal. je dois reporidre a I'annonce,recuper er mon animal et I'enfermer jusqu'a ce que toute cettehistoire soit oubliee .

! I

I

I,I'I' 54

Com. F 0Lisezattentivement Iechapitre, puis repondez aux questions.1 L'assassin a une tres grande force. Quels sont Ies elements qui Ie

montrent?..................................................................................................................

2 Pourquoi Iecorps de madame L'Espanaye est-il couvertd'ecchymoses?

.................................................................................................................3 Quels sont Ies caracteristiques de l'assassin ?

................................................................................................................4 Selon Ienarrateur, qui est l'assassin ?

................................................................................................................ , ., t as humain 75 Quels sont Ies indices qui prouvent que Iassassin n es p .

.............................................................................................6 Selon Dupin, qui est l'assassin de Iarue Morgue?

. .................................................................7 L'assassin n'etait pas seul. Qui I'accompagnait?

................................................................................................................8 Que fait Dupin pour se mettre en contact avec cette personne ?

...........................................................................................................

I, . tent puis cornpletez Ie texte.~'e Ecoutez attentivement enregls. rem ,, Relisez ensuite Ie chapitre et corrrgez les erreurs.

, de Borneo a ete capture dans Ie Bois deUn enorme (1).................... , .., b d(2) Son (3) , apres verification, mem re .e I.................. ourra recuperer l'animaI'eq~ipage. d'Uanye~~~~~~~~d~~~I~~~~~i~~~~asionnesour Ia captureapres avotr pet Ia garde de I'animal. ., d 0 (5) de Ia rue (6) , OuartrerS a resser au n ..

(7) , troisierne etage,

55


30/59

D innocent 4 D soup~on 7 D capturer2 D insolite 5 0 conserver 8 0 ferocite3 0gigantesque 6 0 tranchant56

57

Enrichiasoz Grammaire

C'est un assassin hors du commun.a 0Pas comme les autres .b 0Comme les autres.

2 Une femme a ete etranglee a la seule force des deux mains.a 0Uniquement avec les mains.b DAvee une grande force.

3 l is t iennen t des propos incoherents,a 0Tres interessants,b 0Sans aucun sens.

4 II faut une sacree force pour arracher de tel les r ne che s de cheveux.a DUne grande force.b DUne force inspiree par Dieu.

5 II doi t ieter un coup d 'cei l au croquis.a 0Regarder rapidement.bONe pas faire attention a quelque chose.

6 II mesure toute I 'horreur du meur tre .a D Se rendre compte de quelque chose.b D Ne pas comprendre quelque chose.

7 L'eriquete sur Iedouble assassinat pietine.a D Ne pas progresser.b 0Evoluer rapidement.

L'emploi du subjonctifcontrairement a I'indicatif, qui sert a exprimer des faits reels oureal isables , Iesubjonctif est Iemode de I 'eventual ite, de la subjectivite,du doute.je pense qu' i! viendra chercher son singe. (j'en suis sur)je doute qu' il vienne chercher son singe. (je n' en suis pas sur)

On l'utilise Ieplus souvent dans les propositions subordonnees(rarement dans les propositions principales).

oRetrouvez Iesens des mots ou des expressions soulignes.

Apres Ies verbes qui expriment : une volorrte ou un des ir (vouloir, preferer, souhaiter ... sauf esperet).je voudrais que vousjetiez uncoup d'ceil sur ce croquis.je souhaite que Ie coupable so it arrete. un sentiment (re9retter, craindre, avoir peur ...)je re9rette que I'animallui appartienne. une opinion (croire, penser, estimer ...) a la forme negative etinterrogative.je ne pense pas qu'it soit responsable . (maisje pense qu' i! estresponsable)

f certitude g se debarrasser h banal

Apres Ies constructions impersonnelles :11ne fa ut p as que je fasse retomber les soupc;ons sur rnoi,11suffit qu'il lise I'annonce.

Apres Ies conjonctions de subordination qui indiquent : le but.IIredige I 'annonce pour que Iemarin vienne. la condition, I'hypothese.

tls me croiront a condition que je reporuie a l'annonce. I'opposition, la condition.Bien qu'il soit innocent, if se cache.

Ie temps (avant que, jusqu'a ceque, en attendant que).IIfaut Ie capturer avant qu'il ne soit trop tard.

I i

e Associez chaque mot a son contraire.a liberere coupabJe

b minuscule c douceur d contondant


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Attention!Enfran~ais, on n'emploie plus IeSubjonctif imparfait, sauf quelquefois al' ecri t : on utilisera systematiquement Iesubjonctif present.On dira le voulais qu' il ail le en prison et non pas [e voulais qu' i laUaten prison , rneme sicette derniere phrase est laplus correcte des deux,puisqu'elle respecte la concordance des temps.

o Indicatif ou subjonctif? Cochez la bonne r'eporise.je ne pense pas qu'iI aDab D ait une force surhumaine.

2 IIfaut que tu aD fais bD fasses Ieportrait de I'assassin.3 je crois que Iecoupable aD est bD soit un marin.4 je doute que I'assassin aD est b0soit fou.S Nous sommes certains que Dupin aD sait bD sache qui est Iecoupable.6 IIa peur que nous aD capturons b0capturions son singe.7 II faut payer les frais pour que I'animal a0est bD soit relache.8 J' espere que tu aD es bD sois innocent.9 Lecoupable sera arrete a condition que vous aD menez

bDmeniez l'enquete.10 je pense que ce ruban aD appartient bDappartienne au marin.Production et

oA partir de tous les elements que vous avez recueiIIis dans Iechapitre,faites Ieportrait du maitre de I'animal, puis presentez-Ie oralement.D l ; : : l . . . F eA qui aura it egalemanr pu appartenir Iesinge?

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t ' n l s t o i r e d 'u n m a r i ndi s des pas dans I'escalier. Le visiteur sembi aNous enten rme . II

1 redescendit des marches. Dup in a an suite he s ite r car I Idi qu'ila porte mais nous enten tm esap idem ent vers I" t II n'hesitait plus et se dirigeait vers aecornmencatt a mon er.

porte. II frappa. .- Entrez, dit Dupin, d'une voix cordiale. ,Un homme entra. C'etait un marin, grand et muscle.- Bonsoir, dit-il.

jimagine que vous ete s venu reprendreAsseyez-vous.I 'orang-outan. Un tres bel animal. Quel age a-t-il? A I

- Je ne sais pas exactement, quatre ou cinq ans peut-etre. Iestici?

- Oh non! Nous ne pouvions pas le garder ici ! II est dans une, . es d'ici rue Dubourg. Vous pourrez Ie reprendre dans lacurre, pr ,matinee.

. entendu je desire vousMerci, dit le marin. Bienbl e ue eela vous a poses.edornrnager pour les pro emes q

, . ble I Que puis-je vous demander? Done ...Ah ca e est alma . I' d d que vous savez sur eoila, ee que je vais vous eman er. ce

double assassinat de la rue Morgue.

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D ouble assassinat d ans la R ue M orgueDupin avait prorionce ces mots it voix basse. II alia it la porte

et la ferma it cle. Ensuite iI retira un pistolet de sa poche et Ieposa tranquillement sur la table.

Le marin se leva, puis retomba sur la chaise, Ie visage blanccomme un linge.

- Monsieur, declara Dupin sur un ton doux, soyez tranquille.Je suis persuade que vous etes innocent dans toute cette histoirede la rue Morgue, mais vous y eres quand merne pour quelquechose 1. A cause de tout cela, un innocent est en prison et vousetes Ie seul qui puissiez dire ce qui s'est passe!

- Je vais tout vous raconter mais vous n'allez pas me croire !II demeura silencieux pendant quelques instants, puis il

cornrnenca it racon ter son histoi re .- Tout a commence it Borneo o u notre bateau avait fait

escale 2. Un ami, marin sur Ie merne bateau que moi, captura unorang-outan mais mourut peu de temps apres. Je decidai de garderI' animal. De re tour it Paris, j'ernmenai I'orang-outan chez moi. Unenuit, alors que je rentrais chez moi, apres avoir passe plusieursheures dans un bar avec d'autres marins, je trouvai I'animalinstalls dans rna chambre, essayant de se faire la barbe devant unmiroir, comme il m'avait vu faire si souvent ! I'etais terr-ifie envoyant Ie rasoir dans les mains d'un animal si dangereux ! P endantquelques secondes je ne sus quoi faire, puis j'allai chercher Ie fouetavec lequel je reussissa is it Ie faire obeir. Quand il apercut Ie fouet,I'orang-outan courut vers la porte, descend it l'escalier, trouva unefenetre malheureusement ouverte et s'echappa. je courus apreslui, rue apres rue, pendant longtemps. Tout etait desert et sombre.

"

1. Y etr e pour quelque chose: e t r e en par tie responsab le .2. Une escale : e t ape pendant un voyage en bateau ou en avion.

! I"

I 60


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Double assassinat d ans la R ue M org ueA un certain moment, il apercut, dans une ruelle derriere la rueMorgue, de la Iumiere a l'etage d'une maison. II courut vers cettemaison et commenc;:a a grimper Ie long du cable du paratonnerre.En un instant il arriva au quatrierne etage, s'agrippa au volet etpenetra dans la piece, par la f'enetre ouverte. D'un cote, j'etaissoula ge en pensant qu'il ne serait pas difficile de r e cup er erI'animal, mais de l'autre, j 'etais terrifie a l 'idee de ce qu'il pouvaitfaire dans la maison. Je decidai donc de Ie suivre. Je reussis assezfacilement a grimper Ie long du cable du paratonnerre mais, arriveen haut, je ne pus perietrer dans la maison car Ie volet etait troploin de moi. Je fus horrifie par les cris des deux femmes. Je peuximaginer la violence de ses actes, comment la vue du sang l'arendu encore plus furieux et comment il a voulu cacher ses actionsen cachant Ie corps d'une des victimes dans la cherninee et enjetant l'autre par la fenetre. Quand il s'approcha de la fenetre avecIe corps de la vieille dame, je n'eus qu'une idee, redescendre, mesauver et rentrer chez moi, en laissant I'animal a son destin!

- Ainsi les mots que les temoins entendirent dans I'escalier,c'etait vos exclamations d'horreur ! ajoutai-je.

- Et la voix stridente, celie de l'orang-outan, ajouta Dupin.Que dire encore? Que I'orang-outan a du ressortir par la

fenetre qu'il a ref'ermee, est redescendu par Ie cable, quelquesinstants avant que les temoins ne forcent la porte de la chambre.

Le marin a recupere lui-rneme son animal au Jardin des Plantes 1,ou ill'a finalement laisse contre une grosse somme d'argent. Quanta Dupin et moi, nous sommes alles chez Ieprefer de police, raconter,a quelques details pres 2, comment les faits avaient dCrse passer.

1. LeJardin des Plarrt es : jardin botanique a Paris.2. A quelques detai ls pres: en eliminant certains detai ls .

Ii' 62


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e rioh ssezoEcoutez attentivement I'enregistrement du chapitre, puis dites si lesaffirmations suivantes sont vraies (V)ou fausses (F). oCcmpletez la grille a I'aide des definitions.1 Lem arin est petit et maigre.2 II a hesite avant de rencontrer Dupin.3 Le marin demande ou se trouve I'animal.4 Dupin pose un revolver sur la table.S Le marin refuse de s'asseoir.6 II est pret a raconter ce qu' il sai t.7 Dupin est cordial avec lui.8 Le marin a terite d'intervenir pendant la tuerie.

V F0000000000000000

Horizontalement1 Serrer tres fort Ie c ou de quelqu'un pour Ie t uer.2 Tieou est ne I 'orang-outan.3 Tie ou est ne Ie marin.4 Message publie dans un journal. 11

Mat iere noi re qui se depose dansles conduits des cherninees.

6 Madame L'Espanaye les a arrachesS

a I'assassin.

~ GEcotrtez attentivement I'enregistrement, puis cochez la bonnereponse.

Verticalement7 Moment ou a eu lieu la

tuerie.8 Nom de la rue ou habitaient les

victimes.9 Utilise par Ie marin pour attacher

1

Quand Ie marin est rentre chez lui, il a trouve, a0errifieb0petr ifie , I'orang-outan, une arme a0ranchante b0blanchea la main. II a saisi a0une laniere b0une sangle pour Iea0menacer b0desarrner mais I'animal, a0habile b0agile,s'est sauve par une fenetre. Le marin, a0panique b0angoisse,I'a a0uivi b0poursuivi dans la nuit noi re. L'orang-outan asoudain a0entrevu b0apercu de la lurn iere a l 'etage d'unemaison et s' est a0elance b0prec ipit e vers Ie mur. La viei llea0emme b0dame a a0hurle b0erie mais I'orang-outanlui a a0coupe b0ranche Ie cou.Le marin, a0desespere b0desernpare, est rerit re chez lu i, nevoulant plus r ien savoir.

ses cheveux.10 Singe.11 Prenorn de la f il le de madame

L'Espanaye.La Gazette des Tribunaux en est un.Les temoins ne sont pas d'accord surla deuxieme.

14 On le plante avec un marteau.

1213

G Selon vous, Ietitre d'Edgar Poe est-il bien choisi ?Trouvez a votre tourun nouveau titre:1 macabre .

.....................2 grotesque .

64 65


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eGrace aux definitions, trouvez les lettres communes aux deux mots. Leparticipe present remplace une proposition relative.Undetective qui a de l'intuition. -> Undetective ayant de l'intuition.Un oranq-outan qui devient violent. -> Un oran$j-outan devenant

violent.__ ITRE__ R I NAdjectif possess if

___ ARME___ ORDONNEArticle indefini

__ BL IE__ VRE

Legerondif se forme avec Ieparticipe present precede de lapreposition en.demander -> en demandant finir -> enfinissantentendre -> en entendant oiler -> en allantOnI'emploie pour marquer deux actions simultanees faites par lemerne sujet.En entrant, il apercu te sin$je.

Conjonction de coordination

JA _____ ONConjonction de coordination

__ GNE__ NGElndique l'hypothese

__ R IEUX__ GUEURAvec un s ou un t: c'estetre au passe s imple oMettez les verbes entre parentheses au gerondif ou au participe

present.RE _

PAR _ __NG__ CREAdjectif possessif

(d . ) nerveux la police fit1 L'orang-outan evenzr ,evacuer la salle.

2 Son maitre (etre) absent, I'animal s'echappa par lafenetre.

3 L'orang-outan s'echappa (courir) ., ( . ) des doutes Dupin prit les choses en4 Leprefet aVOlr ,

main.S (grimper) Ie long du mur, ilrisqua sa vie.6 (voir) Ierevolver sur la table, Iemarin devint livide.7 C'est un meurtre (intri$juer) les habitants.

. , fui (I ) I'animal a son destin.8 Le mann s en urt, otsser .

v'erbe venir au presenta la 3e personne sin$julier

GrammaireLe participe present et Iegerondif

Pour former Ie participe present, on ajoute ladesinence -ant auradical de lapremiere personne du pluriel du present de l'indicatif.nous demandons -> demandantnous entendons -> entendant nous finissons -> finissantnous allons -> allantLes auxiliaires etre et avoir ont un participe present irregulier. riteroduction o eavoir -> ayant etre -> etant oAu lieu de s'enfuir, Iemarin entre dans lamaison et tente de sauver les

deux femmes. Decrivez la scene.

I l l i 67I 66!,


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,I"I,ll

II , I !,I Iil,li

~~\\, PROJET INTERNETLes orangs-outansRendez-vous sur Iesite www.blackcat-cideb.com.Cliquez ensuite sur I'onglet Students, puis sur la cateqorie Lire ets'entralner. Choisissez enfin votre niveau et Ietitre du livre pouracceder aux liens du projet Internet.~ Comment s'appelle la famille des grands singes?., Quels sont les dlfferentes especes de grands singes?~ Les grands singes sont-ils proches de I'homme ?., Pourquoi les grands singes sent-its menaces d'extinction ?., Com bien mesurent et pesent Ies orangs-outans (male et femelle) ?~ OUvivent-ils ?., Font-its partie des petits mammiferes?., que signifie arboricole ?., De quoi les orangs-outans se nourrissent-ils ?., Pourquoi I'orang-outan est-it Iegrand singe Ie plus menace?., Citez quatre differences entre I'orang-outan et Iechimpanze,~ Q~els sont les pays d'Europe ou I'on peut voir les grands singes?., Ou se trouvent La valles des grands singes ?., Pourquoi est-es un parc different des autres ?~ Qu'est ce que l'ecotourisrne ?~ Qu'est ce que l'ecovolontariat ?

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L'Arc de t riomphe .

Paris au X I X e siecleLe X IXe siecle s'ouvre a Paris avec de grands travauxdamenagernent en vue du sacre de Napoleon ler (1804).Napoleon Bonaparte, premier consul et futur empereur, a depuislongtemps de grands projets pour la capitale qu'il veut grandiose, ala me sure de ses ambitions et de son orgueil.II decide done de fa ire amenager la Seine et de faire construire lepont des Arts, entierement realise en metal.Trois kilometres de quais sont crees du Louvre aux Tuileries, autourde la Cite en particulier. ce qui incite les habitants a s'y promener.On cree la rue de Rivoli, bordee darcades, de la place de Ia Concordeau Palais-Royal.L'empereur entreprend la construction de l'Arc de triomphe et de

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http://www.blackcat-cideb.com./http://www.blackcat-cideb.com./


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l'eglise de la Madeleine (dans Ie style neoclassique).La population ayant augrnente, Napoleon Ie r cree de nouveauxmarches et de nombreux abattoirs pour subvenir aux besoins desParisiens.

Lorsque l'empereur est dechu, la monarchie desire reprendre sesdroits. Les rois qui lui succedent n' ont pas les projets grandioses deNapoleon I. Occupes a restaurer leurs privileges, en face d'unpeuple qui n'a pas l'intention de perdre les libertes acquises avec larevolution de 1789 (I'episode sanglant des Tr o is G l o ri eu s es , sousCharles X, avec les nuits du 27, 28, 29 juillet 1830), les roisralentissent les grands travaux dans la capitale, d'autant plus queI' empire a Iaisse les caisses vides. Petit a petit, cependant, denouveaux quartiers sont crees, dans Paris et en dehors des murs dela ville.Grace a de nouvelles adductions d'eau, I'hygiene sameliore. Denombreux bains publics sont crees. Ils sont frequentes par la classebourgeoise, qui ne possede pas de salle de bains. Les medecinsdeconseillent cependant de prendre un bain plus d'une fois par mois !De nombreuses rues sont illuminees avec I'eclairage public au gaz.Les gens s'y promenent tard dans la nuit. Les cafes et les theatres semultiplient. En plus des voitures a cheval, des fiacres et descabriolets, apparaissent, des 1828, des voitures publiquesconfortables qui desservent des lignes regulieres.Paris a des besoins alimentaires toujours plus importants. Malgrel'epidemie de cholera de 1832 (pendant le regne de Louis-Philippe)la population est en augmentation, d'autant plus que les noblesayant emigre pendant la Revolution sont revenus en masse. Lacapitale subvient en partie a ses besoins grace aux terrains cultives

La rue de Rivoli .

dans ses murs et en dehors, grace a ses vignes (on peut as sisteraujourd'hui a la fete du vin a Montmartre qui possede encore unevigne dou l'on tire, pour le souvenir, un petit vin aigrelet et...imbuvable) et ses vacheries pour le lait.Les marches, les boutiques d'alimentation, les marchands de vin, lescafes ordinaires, les cafes luxueux transformes en salons et lesrestaurants prestigieux se multiplient.On voit apparaitre des batiments etranges le long de la Seine : desespeces de barques avec un bassin au milieu, ou des femmes, leslavandieres, lavent le linge et le font secher sur le toit de cescurie uses embarcations. Ce sont les bateaux-Iavoirs desblanchisseuses, installes le long de la Seine.Les petits metiers et les artisans sont de plus en plus nombreux.Mais voila que la petite industrie apparait. Elle produit dans sesateliers les fameux produits de luxe (parfums, dentelles ...).

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La place de la Concorde.

L'essor du chemin de fer va favoriser les echanges commerciaux etlesgrandes fortunes industrielles et bancaires vont se developper.A cote de cette ascension econom ique, la misere s'accroit danscertaines couches sociales, entrainant avec elle I'alcoolisme et lesmaladies contagieuses. L'aide sociale.commence a s'organiser et degrands travaux ont lieu dans leshopitaux.L'enseignement aussi se developpe, grace a l'action du clerge, maistrap de personnes restent encore analphabetes. Les enfants sontplutot envoyes dans lesusines qu'a I'ecole.C'est Ie roi Louis-Philippe qui ordonne les travaux d'embellissementde la place de la Concorde. L'obelisque de Louxor CEgypte)y esterigeen 1836.Pendant le regne de Napoleon III, c'est-a-dire Ie Second Empire,deux expositions universelles ont lieu a Paris: en 1855et en 1867.LesParisiens et les visiteurs du monde entier peuvent venir admirer lesgrandes decouvertes industrielles du XIXe siecle et les dcrnieres

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realisations techniques.Napoleon II I demande au prefet de Paris, Ie baron Haussmann, deredessiner la capitale en y tra


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l 'epo que - entrer et regarder sans acheter, et les prix, autrenouveaute, sont indiques sur les produits.

En 1870, la guerre franco-prussienne entraine la chute du SecondEmpire; elle est suivie par un traite de paix desastreux pour laFrance.La nouvelle Assernblee des deputes, en choisissant de sieger aVersailles plutot qua Paris, suscite un grand meconteritementsurtout parmi les classes pauvres deja eprouvees par la guerre.Un Conseil general de la Commune siege a l'hotel de ville et c' estl 'insurrection. Les communards et les versaillais s 'affrontent dansune capitale mise a feu et a sang. Les insurges sont fusilles.

Apres des debuts difficiles, la nouvelle Republique, qui doit faireoublier aux Parisiens et au monde la victoire des Prussiens,l'insurrection de la Commune et la guerre civile, reconstruit unegrande partie de la ville. Les derniers grands travaux entrepris sousle Second Empire par Haussmann (le grand magasin La Samar it a in eou L es G ra nd s M ag as in s d u L ou vre ) sont acheves.

La traction a vapeur arneliore considerablement les transports encommun : tramways, funiculaires (il y a de nombreuses collines aParis), omnibus et bateaux transportent d'innombrables voyageursqui se deplacent rapidement d'un point a l 'autre de la ville.Depuis 1873, un enorme ex-veto en marbre special qui blanchit a lapluie est en construction sur la butte de Montmartre. C' e st labasilique du Sacre-Coeur, erigee pour remercier Jesus d'avoirepargne Paris pendant la guerre franco-prussienne.

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Dans le ciel de la capitale, une etrange tour de fer s'eleve petit a petitet inquiete beaucoup les promeneurs et les habitants. L'inge~i~urEiffel. qui l'a projetee, assure qu' elle sera prete pour I'E~poslt~on

. 11 d 1889 - qui commemore le centenaire de la RevolutlOnunIverse e e , 'f

. u'elle tiendra debout et qu' e lle sera ... demontee apresran\alse - ql'exposition!

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C'est bientot la fin du siecle. Les etudiants et les ouvrieres viennentdanser dans les bals populaires qui fleurissent a Montmartre et dansd'autres quartiers. Au Moulin-Rouge, on peut admirer les danseusesde cancan qui se dechainent sur les musiques d'Offenbach. Les cafes-concerts et les cabarets sont nombreux. C'est Ie debut de la BelleEpoque, une longue periode d'insouciance et d'euphorie qui franchitIe seuil du XXe siecle et ne laisse nul1ement presager l 'horreur de laPremiere Guerre mondiale.

Le Moulin Rouge.

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oLisezattentivement Ie dossier, puis repondez aux questions.1 En quelle annee fut sacre Napoleon 1er ?

.............................................................................................................2 Quels sont Ies projets de Napoleon pour lacapitale ?

.............................................................................................................3 Citez deux monuments commences sous le Premier Empire.

. ..........................................................................................4 Quel regime a succede au Premier Empire?

.............................................................................................................5 Comment s'appelle la revolution de 1830?

.......................................................................6 ~~~;;~~~~~~~~~~~~~~eIiorenta qualite de la vie au cours du

XIxe siecle ?.......................................................................

7 ~~~~~;;~~~;~~;i~~~l'obeliSqUee Louxor et sur quelle placea-t-il ete erige ?

.............................................................................................................8 Avec quelle nation la France entre-t-elle en guerre en 1870 ?

.............................................................................................................9 Qui sont les communards ?

.............................................................................................................10 A quelle occasion latour Eiffela-t-elle ete construite ~

.........................................................................11 ~~~~~~~~~~~;;~~~~vrierest Ies etudiants a la fin du siecle?

.............................................................................................................12 Comment s'appelle la periode qui precede la Premiere Guerre

mondiale?.............................................................................................................

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e Relisez attentivement Ie dossier, puis replacez les differentsendroits sur Ieplan de Paris.

a Lemusee du Louvre g La place de la Concordeb Le pont des Art s h Lejardin des Tuileriesc Les Hailes L'eglise de la Madeleined L'hotel de ville j L'Opera Garniere Le Palais-Royal k La rue de Rivolif Le Bon t-iarche L'ile de la Cite

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:'1

,I II'I,,

L a r e c h e r c h e d e l a l e t t r eC'etait l'automne 18... J'habitais chez mon ami Auguste Dupin.Nous et ions dans Ia b ihlio theque, siIencieux. Dupin sembIaitoccupe a contempIer Ia furnee qui sortait de sa pipe. Soudain, Iaporte s' ouvrit et monsieur G., Ie pr-efer de police, entra.

Jl expliqua a Dupin qu' iJ voulait connaitre son opinion sur uneaffaire dedicate qu'il s'etait engage a resoudre.

- Une autre affaire? demandai-je. Pas un meurtre, j'espere !- Non, rassurez-vous, pas cette fois-ci. En realite, il s'agit

d'une affaire a la fois tres simple et tres bizarre. C'est pourquoi,j'ai perise que monsieur Dupin aimerait en corinaitre les details.

- Simple et bizarre ... dit Dupin.- Oui, d'une certaine f'acon ... Disons plut6t que ma lgr-e sa

sirnplicite, nous sommes incapables de la resoudre !- C'est peut-etre justement sa simplici te qui vous arnerie a

vous tromper, dit mon ami.- Quel non-sens dites-vous la, monsieur Dupin! repliqua Ie

prefer, en riant.- Le rnystere est peut-etre trop clair, continua Dupin.- Quelle idee absurde !- Un peu trop evident ...

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L a r e c h e r c h e d e l a l e t t r e_ Ah, ah ! Vous m'amusez beaucoup, Dupin!_ Mais de quoi s'agit-il, enfin ? demandai-je, impatient._ Je vais tout vous raconter, dit le pr-ef e t de police, mais

avant de commencer, je dois vous dire que cette affaire demandela plus grande discretion. Je peux perdre mon travail si onapprend que j'en ai parle a quelqu'un.

_ Nous vous ecoutons, dis-je._ Une personne de la cour m'a informe qu'un document de la

plus haute importance a ete vole dans les appartements royaux.On connait Ie nom du voleur car on l'a vu prendre Ie document eton sait qu'il est encore en sa possession.

_ Comment Ie savez-vous ? demanda Dupin._ C'est tr es simple: s'il et ait en d'autres mains, certaines

informations tr es confidentielles seraient devenues publiques.Ce document donne, a celui qui Ie detient, un pouvoir immense!

_ je ne comprends toujours pas, dit Dupin._ Si Ie contenu de ce document etait revele a une certaine

personne, cela compromettrait l'honneur d'une autre personne,tres haut placee. Voila pourquoi Ie voleur a un pouvoir enormesur cet individu, dont I'honneur et la securite sont en danger.

_ Le voleur sait-il que la personne volee l'a vu ? demandai-je._ Le voleur est Ie ministre D., un individu sans scrupule, et Ie

document est une lettre adre ssee a une grande dame de la cour.Le ministre a agi de facon tr-es simple. Alors que cette dame setrouvait seule dans Ie petit salon royal et qu'elle lisait la lettre,un haut personnage est entre dans la piece. C'est precisernentcette pe rsonne qui ne do i t pas connaTtre Ie contenu de Ia lettre.Comme la dame ne pouvait pas dissimuler la lettre dans un tiroirsans attirer son attention, elle l'a Iaissee sur la table, l'adresse en

I i,

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L a r e c h e r c h e d e l a l e tt r eLa lettr e v oleeevidence mais Ie texte cache. A ce mornent-la, Ie ministre estentre dans la piece. Ses yeux de lynx ont apercu la lettre et il atout de suite reconnu I'ecriture sur I'enveloppe. Devant Ie troubleevident de la dame, il a devine qu'elle avait un secret. Apres avoirregIe les questions habituelles, il a sorti de sa poche une lettresembI able a celie pcsee sur la table. II a fait semblant de la lire ,puis ill 'a mise a cote de I'autre. II a de nouveau discute de choseset d'autres, puis, au bout d'un quart d'heure, il s'est ernpare de la

lettre compromettante, en laissant sur la table la lettre sansimportance. Bien evidemment, la dame l'a vu mais elle n'a rienpu dire devant I'autre personne.

_ Ainsi, dit Dupin, Ie voleur sait que sa victime l'a vu et que lalettre est entre ses mains.

_ Depuis des mois Ie ministre D. use dangereusement de sonpouvoir a des fins politiques. La dame sait qu'elle do itabsolument reprendre Ie document qui lui appartient, mais ne


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La lettr e volee L a r e c h e r c h e d e l a l e t t r epouvant le faire ouvertement, elle m'a dernande de l'aider.

- Elle a tres bien fait de s'adresser a vous ! declar-a Dupin,dans un nuage de fumee.

- C'est vrai, je crois que vous avez raison! dit en souriant Ieprefer.

- II est clair, ajoutai-je, que la lettre est encore dans lesmains du voleur puisque c'est precisernent sa possession qui Ierend si puissant. S'il devait utiliser la lettre, il perdrait sonpouvoir sur la dame en question!

- En effet, dit monsieur G. j 'ai donc fait une perquisitionminutieuse de l'hotel particulier du ministre. Fort heureusement,il passe souvent la nuit dehors, et ses domestiques, qui dormentdans une partie eloignee de la maison, sont peu nombreux et ontsouvent trop bu. Je pcssede des cles qui ouvrent toutes les portesde Paris et depuis trois mois, no us pas sons reg ulier erne nt lademeure du ministre au peigne fin mais sans r esult at. II fautreconnaltre qu'il est plus ruse que moi car je vous assure quemes hommes ri'orit neglige aucun recoin.

- Le ministre ne cache peut-etre pas la lettre chez lui, dis-je.- Je ne crois pas, dit Dupin, car vu la situation actuelle a la

cour, il do it pouvoir la montrer - ou la detruire - tr-es rapidement.- Si la lettre ne se trouve pas dans la demeure du ministre, il

la porte peut-etre sur lui! declarai-je.- C'est impossible! Des hommes a rnoi, deguises en voleurs,

l'ont att aque et fouille deux fois, sans resultat.- Le ministre n'est pas un imbecile, ajouta Dupin, et il a

surernent prevu des controles de ce genre!- Ce n'est peut-etre pas un imbecile mais c'est un poere, ce

qui est presque la merne chose, decreta Ie prefer.

Monsieur le Prefet, donnez-nous donc les details de vosperquisitions, lui dis-je. . ., .

_ Nous avons f'ouille partout. Inutile de vous dire que J ai unelongue experience en la matiere. Nous avons examine l'h~telparticulier, piece par piece, toutes les nuit.s, pendant une semame.

, if ie chaque meuble chaque tiroir. Nous avonsNous avons vert 'examine les chaises et les fauteuils, sonde les coussins avec delongues aiguilles I,souleve le dessus des tables . ..

- Le dessus des tables?_ Bien sur! Parfois, les gens retirent le dessus rl'une table,

. I' d d i tr e dune aiguille aintroduisent un p ap t e r rou e u lametricoter 2 dans le pied du meuble, puis ils replacent le dessus.C'e st la merne chose pour les montants des lits.

_ Mais vous n'avez quand rn ern e pas de monte tous les

1. Une aiguille :

2. Des aiguilles a tricoter :

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La lettr e v o l e L a r e c h e r c h e d e l a l e t t r e

,I'II

:1

meubles ou il est possible d'enfiler un document du diame tred 'une aiguille a tricoter ! Un ob

E.Poe - Double assassinat dans la Rue Morgue et La lettre volée

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