Envenimations UE2 – clinique des maladies tropicales Faculté de médecine – Bordeaux II
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Envenimations
UE2 – clinique des maladies tropicales
Faculté de médecine – Bordeaux II
Dr Sébastien LARRÉCHÉ11ème Régiment d’Artillerie de Marine
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Nombre annuel de morsures de serpent pour 100 000 habitants dans le monde
D’après Chippaux JP. Bull WHO. 1998; 75: 515-24
3
Nombre annuel de piqûres de scorpion pour 100 000 habitants dans le monde
D’après Chippaux & Goyffon. Acta Tropica. 2008; 107 : 71-9.
4
Les Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC)
Source: BSSP
5
L’intérêt médical d’un animal venimeux dépend
• De la toxicité de son venin
• De la vulnérance de son appareil venimeux
• De la fréquence de ses rencontres avec l’homme
• ( De son agressivité )
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Les venins
• Sécrétions d’une glande venimeuse• Composés de plusieurs centaines de
protéines différentes• Quelques unes sont toxiques et induisent des
troubles cliniques• Composition du venin varie en fonction
• de l’espèce• de l’origine géographique du spécimen (peut
expliquer le manque d’efficacité d’un antivenin)• différences observées parfois au cours de la vie
d’un individu…
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Plan
• Serpents
• Arthropodes
• Amphibiens
• Faune sous marine
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Serpents
• 2900 espèces• 500 venimeuses• 30 présentant un intérêt médical
• 4 familles• Vipéridés ++• Elapidés ++• Colubridés• Atractaspididés
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Envenimations ophidiennes
• 2 grands syndromes• syndrome vipérin
• syndrome cobraïque
• Des cas particuliers
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1. Syndrome vipérin
Troubles de l’hémostase
&
Syndrome local : douleur, œdème, nécrose
Principaux responsables : les vipéridés
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Vipères
Echis pyramidum
Bitis gabonica
Cerastes cerastes
Daboia russelii
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CrotalesBothrops jararaca
Bothrops lanceolatus
Crotalus durissus terrificus
Crotalus viridis
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1.1. Troubles de l ’hémostase(clinique)
• Syndrome hémorragique• hémorragies muqueuses• choc, AVC, hémorragie méningée
• 1 exception : Syndrome thrombotique
Bothrops lanceolatus de la Martinique
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1.1. Troubles de l ’hémostase(biologie)
• Signes précoces ou isolés
• Multiples anomalies• TP, TCA et fibrinogène : indosables
Coagulopathie de consommation ou fibrinogénolyse primitive
• NFS : anémie, thrombopénie
• CPK augmentés, IRA
• En l ’absence de laboratoire…• temps de coagulation sur tube sec
• absence de caillot au bout de 20 min envenimationChippaux JP et al.; Bull Soc Pathol Exot; 1999; 92 : 109-13.
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PLAQUETTES
BRECHE VASCULAIRE
VASOCONSTRICTION
locale
COAGULATION PLASMATIQUE
FIBRINOLYSE
Hémorragines
Désintégrines
Lectines de type C
Agrégoserpentine
Activateurs F. V et F. X
PhospholipasesA2
Inhibiteur F. X
Inhibiteur F. IX
Activateur de la protéine C
Enzymes fibrinolytiques
Enzymes thrombiniques
Activateur de Prothrombine
Activateur du plasminogène
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Conséquences thérapeutiques
• Pas d ’ « excès » de thrombine• donc pas d ’héparine
• Coagulopathie de consommation• donc pas de transfusion de PFC• sauf pour passer un cap• transfusion de CGR : si anémie
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1.2. Syndrome local
18
Exodigestion (Bitis)
Le problème des séquelles…
… car pas de « repousse musculaire »
Administrer l’antivenin VITE !
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2. Syndrome cobraïque
Atteinte neurotoxique
aboutissant à une paralysie respiratoire
Principaux responsables : les élapidés
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Naja naja
Dendroaspis viridis
Bungarus fasciatus
Micrurus fulvius
Les élapidés
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Au début …
Douleur modérée voire inexistante
Peu de signes locaux
Attention !
22
23
Syndrome cobraïque
• paresthésies ± fasciculations / signes muscariniques
• atteinte des nerfs crâniens
• ptosis +++• diplopie, ophtalmoplégie, dysphonie, • troubles sensoriels, disparition de la mimique
• évolution rapide • paralysie ascendante, aréflexie complète
• trismus puis paralysie respiratoire
fatal en 1/2 à 10 heures
Fixation rapide et irréversible des toxines : administration précoce de l’antivenin
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Neurotoxines
α-neurotoxine
dendrotoxinedendrotoxine
fasciculine
κ-neurotoxine
somnolence
β-neurotoxine
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QUIZZ :Quelle famille de serpents
est responsable de ce tableau ?
Réponse: morsure de Naja kaouthia (élapidé asiatique)
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3. Quelques cas particuliers
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Elapidés australiens
Syndrome cobraïque ET troubles de l’hémostase
Oxyuranus
scutellatus
(Taïpan)
Acanthophis antarticus
Pseudonaja
textilis
Notechis scutatus
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Cobras cracheurs
Hemachatus haemachatus
Naja nigricollis
Naja mossambica
Conjonctivite, kératite,
Cécité transitoire
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Serpents marinsHydrophinés
Laticauda colubrina
Pelamis platurus
-Océan pacifique et indien
-Myotoxicité ++ (PLA2)
(myalgies, rhabdomyolyse, myoglobinurie, IRA, hyperkaliémie)
-Neurotoxicité
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AtractaspisVipères taupes, vipères fouisseuses
• Famille des Atractaspididés
• Crochet latéral et indépendant
• Sarafotoxines
Atteinte myocardique et vasculaire
SAV en développement
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Colubridés venimeux
Rhabdophis subminiatus
Dispholidus typus, Boomslang
Boiga dendrophila
Thelotornis kirtlandii
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Atteinte circulatoire: fréquente, de gravité immédiate
• Hypovolémie• fuite capillaire massive• hémorragie • vomissements, diarrhée
• Atteinte cardiaque• Cardiotoxines (Naja nigricollis)• Sarafotoxines (Atractaspis)
• Vasoplégie• IEC (Crotalus, Bothrops)• kinines• réaction anaphylactique ou anaphylactoïde• malaise vagal
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Morsure de serpent
Conduite à tenir
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« Primum non nocere »
• Ne pas faire:• Incision, cautérisation, succion• Garrot, tourniquet, cryothérapie locale• Aspivenin, source de chaleur• Boisson tachycardisante : thé, café• Toute injection intra-musculaire• Capturer ou tuer un serpent dans un but
d'identification
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Premiers secours
En attendant le médecin
• Victime en position couchée
• Alerter les secours
• Immobiliser le membre mordu
• Enlever les garrots potentiels
• Désinfecter la plaie
• Si possible, demander nom latin et disponibilité du SAV
SMUR
• VVP
• Antalgique
• Sédatif (anti-histaminique)
• Glace
• Mesures éventuelles de réanimation (IOT)
• Évacuation vers l’hôpital
« Tout patient mordu est envenimé jusqu’à preuve du contraire »
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Technique de pression - immobilisation
OUI
Si élapidé
NON
Si vipéridé
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immunothérapie
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fibrinogène
0
1
2
3
0 5 10
EBN
Évolutionspontanée
jours
g/L
Le seul
traitement efficace
D’après Mion et coll, 1997
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Historique
• 1891 : naissance de la sérothérapie (Behring et Kitasato)
1er succès face à la diphtérie et au tétanos
• 1894 : découverte de la sérothérapie antivenimeuse
• Phisalix et Bertrand (Vipera aspis)• Calmette (Naja kaouthia)
• 1924 (Ramon) : formalisation
• 1936 : brevet de la pepsine déposé aux USA
• 2000 : plus de 20 Ac recombinants utilisés en médecine humaine A. Calmette
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Résultats Syndrome Signes générauxSyndrome local Hémostase biologiques cobraïque Hémodynamiquedouleur modérée,
0 traces de crochets RAS Normaux 0 0pas d'œdème
troubles mineurs de l'hémostase
1 oedème Pas de saignement 80 < Plaquettes < 150 Giga/L ptôsis 0ne dépassant pas 45 % < TP < 70 %
le coude ou le genou 1g/L< Fibrinogène < 2 g/L
oedème saignement modéré coagulopathie * vomissements, dépassant de la morsure, Plaquettes < 80 Giga/L troubles diarrhée,
2 le coude ou le genou des points de ponction TP < 45 % - TCA x 2 de la douleur thoracique hématurie, Fibrinogène < 1g/L déglutition ou abdominale
nécrose gingivorragies Créatinine > 120µmol/L tachycardie mineure hypotension
oedème atteignant hémorragie grave coagulopathie détresse état3 ou dépassant épistaxis, respiratoire de choc
la racine du membre hémoptysie,nécrose étendue saignement digestif Hb < 9 g/dL
coma convulsions
* ou Tps de coagulation sur tube sec > 20 min
Grade
douleur marquée
Syndrome vipérin
et
Score clinico-biologique d’envenimation ophidienne
Larréché et al. Med Trop. 2008 ; 68 : 391-392.
41
Conséquences thérapeutiques
• Grade 0 = morsure sèche
• La prise en charge d’un patient de grade 1 peut être purement symptomatique
• Une envenimation classée grade 2 ou 3 est une indication formelle d’immunothérapie
• Réanimation : si possible
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Facteurs pronostiques
• classent systématiquement le malade au grade supérieur
• posent l’indication de l’antivenin, y compris au grade 1 d’envenimation minime
• grossesse• morsure au visage ou au cou• âge < 11 ans ou > 60 ans• poids de la victime < 25 kg• lésions potentiellement hémorragiques : ulcère
digestif, tuberculose, etc.
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Quel antivenin ?• Identification du serpent
Demander à l’éleveur le nom latin
• MAVIN (CAP Munich) www.toxinfo.org/antivenoms
• Dépôt suisse d’antivenins www.toxi.ch
• BSA Angers [email protected]
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Banque de sérums antivenimeux (BSA)
• Initiative menée par le Dr Harry (CAP Angers)
• Association réunissant des médecins, des pharmaciens, des scientifiques et des éleveurs
• But : acquérir un stock de sérums couvrant les différentes espèces exotiques présentes sur le territoire national
• Limites• ATU difficile à obtenir• Difficulté à obtenir une documentation fiable sur l’efficacité et
l’inocuité des produits
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L’immunothérapie en bref…
• Toujours en IV (perfusion ou IVD)
• Posologie identique pour enfant et adulte
• A administrer le plus rapidement possible …• Sinon séquelles loco-régionales• complications de la ventilation artificielle• risque d’IRA• décès
• …Mais efficace quelque soit le délai sur les troubles de l’hémostase
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Antivenin et délai de prise en charge
FIBRINOGENE
0%
25%
50%
75%
100%
0 24 48 72 96 120 144 168 192 216
heures
% d
e p
ati
en
ts p
rés
en
tan
t u
n
tau
x d
e f
ibri
no
gè
ne
> 1
g/L
délai < ou = à 24h (n=39) délai >24h (n=23)
TP
0%
25%
50%
75%
100%
0 24 48 72 96 120 144 168 192 216
heures%
de
patie
nts
prés
enta
nt
un T
P >
45
%
délai < ou = à 24h (n=39) délai >24h (n=23)
République de Djibouti, octobre 1994 République de Djibouti, octobre 1994 mai 2006 mai 2006
Patients envenimés par Patients envenimés par Echis pyramidumEchis pyramidum et traités par antivenin (N=62) et traités par antivenin (N=62)
Larréché S. Thèse Médecine, Bordeaux, 2007
p = 0,36 p = 0,93
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Surveillance« tout patient mordu est envenimé jusqu’à preuve du contraire »
• Grade 0 : pendant 6 heures
• Grade 1, 2 ou 3 : pendant 24 heures
• Évaluation clinique et biologique (hémostase)• À la 1ère heure puis toutes les 4 heures• Si grade 2 ou 3, nouvelle dose d’antivenin• Antivenin arrêté si retour en grade 1
puis poursuite de la surveillance pendant 12 h
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ParaspécificitéBothrofav® (envenimation par
B. moojeni)
0
0,5
1
1,5
2
J0 J1 J2 J3 J4 J5 J6 J7 J8
Fib
rin
og
ène
(g/L
)
Antivipmyn Tri® (envenimation par C. durissus)
0
0,5
1
1,5
H6 H12 H18 H24 H30 H36 H42 H48F
ibri
no
gèn
e (g
/L)
Merens A et al. Ann Biol Clin 2005 ; 63 : 220-4.
De Rudnicki S et al. Ann Fr Anesth Reanim 2008 ; 27 : 326-9.
49
La crise de l’immunothérapie
dans les PVD
• Problème qualitatif
• Problème quantitatif
« … Augmentation de la morbi-mortalité liée aux morsures de serpent ces dernières années… »
Lalloo DG & Theakston RDG; J Toxicol; 2003; 41 (3): 277-290.
50
Tous les antivenins commercialisés actuellement ne sont pas d’excellente
qualité
• Venin d’origine douteuse, inadapté aux espèces présentes
• Modalités de purification
• Risque d’inefficacité ou d’effets secondaires sévères
• Contrefaçons
• Recommandations de l’OMS en cours (fabrication, validation et utilisation)
Warrell DA. Trans R Soc Trop Med Hyg. 2008, 102: 397-9
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Manque de sérums antivenimeux
• 3% des besoins en Afrique
• Raréfaction des producteurs : 64(1975) 22 (2000)
• Un cercle vicieux (Chippaux)
Carence en SAV
Antivenin inaccessible
Perte de confiance
Rejet des centres de santé
Réduction du marché
Coût élevé
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Les solutions
• Évaluer les besoins : enquêtes épidémiologiques
• Information du public : intérêts et sécurité des SAV
• Formation des soignants : protocoles
• Organisation d’un système de financement spécifique
• Accords entre pouvoirs publics et producteurs sur prix• Financement par État, employeurs et ONG
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TP
0
20
40
60
80
100
0 24 48 72 96 120 144 168 192 216 240
PFC
heures
Le bonnet... d ’âne
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On fait une pause ?
55
Plan
• Serpents
• Arthropodes
• Amphibiens
• Faune sous marine
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Scorpions
• Arthropodes, classe des arachnides
• Animaux craintifs, lucifuges, qui chassent la nuit.
• Se cachent sous les pierres, dans les chaussures, les habits ou le linge de maison
• Piquent si dérangés ou malmenés
• 1500 espèces 25 d’intérêt médical
• Famille des Buthidés
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« Petites pinces = DANGEREUX »
Androctonus australis
Pandinus imperator
58
Telson
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Venins
• EnzymesPhospholipases A2, phosphoestérases,
hyaluronidase
• Neurotoxines (cible : canal Na+ volt-dep)• α-toxine : inhibe la fermeture• β-toxine : bloque ou retarde l’ouverture• γ-toxine : cumule les 2 effets
60
Buthidés de l’ancien monde
Buthus occitanus
Androctonus australis
Leiurus quinquestriatus
Afrique du nord
α-toxine
61
Buthidés du nouveau monde
Centruroides sculpturatus
(USA, Mexique)
β-toxine
Tityus serrulatus
(Amérique du Sud)
γ-toxine
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Le scorpionisme
• Décharge massive d’acétylcholine et de catécholamines
• Débuts locaux : douleur +++, prurit, paresthésies,
• Puis agitation, sueurs, larmoiement, sialorrhée, tachypnée, nausées, vomissements, diarrhée, priapisme
• Respiratoires : bronchospasme, dyspnée, cyanose
• Neurologiques : convulsions, coma
• Hyperglycémie, hypernatrémie, hyperkaliémie
• Cas sévères : atteinte myocardique prédominante• HTA puis HypoTA, bradycardie• OAP cardiogénique et lésionnel• Facteurs de gravité : délai de prise en charge, jeune âge
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Traitement
• Premiers soins : idem « serpents »
• Hospitalisation en cas de signes• CV : bradycardie, collapsus, ECG modifié• Respiratoires : poly- ou bradypnée, OAP• Neuro : paralysie, coma• Terrain : enfant, personne âgée
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Importance du traitement symptomatique
• Antalgiques et anesthésiques (infiltration ou pansement occlusif d’anesthésiques locaux)
• Intubation et ventilation mécanique, furosémide
• Atropine en cas de bradycardie sévère
• Remplissage vasculaire
• Correction hydro-électrolytique
• α-bloquants (prazosine) ++, IEC, inhibiteurs calciques lutte contre l’HTA, amélioration fnc cardio
• Anti-émétiques, anti-diarrhéiques
• Anti-convulsivants
• Anti-pyrétiques
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Sérothérapie : pour ou contre
• Limites• Efficace ssi administrée avant début des signes (toxines
indélogeables des sites de fixation cellulaire)• A administrer dans les 2 heures• Tableau de gradation : peu intéressant en pratique • N’agit pas sur l’OAP
• SAV à injecter dès que possible
• Efficacité clinique dépend de la qualité, de la voie d’injection, de la dose et du délai d’injection
66
Les araignées
• Toutes venimeuses sauf les Uloboridés
• Peu st dangereuses• Crochets trop courts• Venin inactif sur l’homme
• Injectent leur venin
au moyen des chélicères
67
LatrodectusVeuve noire, malmignatte, karakurte
• Cosmopolite• Venin
• α-latrotoxine (libération NTr)
• Clinique• Réaction locale rare• Sudation intense
• 15 min après morsure : Latrodectisme
• Douleur intense locale puis diffuse, hyperesthésies
• Fasciculations, contractures, crampes
• Faciès latrodectique• Signes cholinergiques
(sueurs, sialorrhée, vomissements)• Signes adrénergiques
(hypoTA, tachycardie, arythmie) • Signes psy
(agitation, confusion, hallucinations, psychose)
• Durée : 12 à 24 h (sauf douleur)
• Dg différentiel (sd abdo douloureux, IdM)
• Traitement• SAV• Antalgiques• Gluconate de calcium
• Décès par collapsus ou DRA
Latrodectus hesperus
68
Loxosceles
• Amériques
• VeninSphingomyélinase D ou nécrotoxine
• Clinique Loxoscélisme• Morsure indolore• Nécrose locale• Puis ulcération profonde,
récidivante• Forme viscéro-cutanée
(hémolyse, thrombopénie, hémoglobinurie, hématurie, insuffisance rénale, encéphalopathie)
entre 6 et 24 h après morsure
décès dans 10 à 25% des cas
• Traitement• SAV (Institut Butantan)• Transfusion• Hémodialyse • Chirurgie retardée
L. reclusa
69
Phoneutria spp.Araignées des bananes
• Amérique du Sud
• Clinique• Douleur locale puis s’étendant à
tout le corps• HTA, hyperthermie, larmoiement,
sialorrhée• Fatigue, crampes, tremblements,
fasciculations, paralysies• Formes sévères : choc, OAP
• Traitement• Antalgiques ++• SAV peu utilisé (sauf pour enfant et
pers. âgée)
Phoneutria nigriventer
70
Atrax robustusfunnel web spider
• Australie (Sud Est)
• Idem Hadronyche sp.
• Venin : atracotoxines
Robustoxine (libération de NTr)
• Clinique : la + dangereuse• Douleur ++• Nausées, vomissements, douleur
abdominale, diarrhée,• Larmoiement, sialorrhée• Fasciculations, spasmes• HTA, OAP (enfants++)• Confusion, coma• Décès par collapsus ou détresse
respiratoire
•Traitement•Bandage compressif et immobilisation sur le terrain•SAV en IM•Surveillance étroite pdt 12 h (rechute possible)
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Cheiracanthium punctorium (Europe)
Douleur ++ Nécrose locale,oedème
Lycosa spp. (tarentules, araignées-loups) tarentisme
Brachypelma smithi Lasiodora parahybana
Amérique du Sud
Inoffensives
Soies urticants
72
Plan
• Serpents
• Arthropodes
• Insectes
• Amphibiens
• Faune sous marine
• Autres
73
Les amphibiens
• 3 ordres• Les gymnophiones• Les urodèles : salamandres et tritons• Les anoures : crapauds et grenouilles
• Glandes dorsales et parotoïdes
• Sécrétion cutanée (vénéneux)
Donc envenimation si ingestion de l’animal ou de ses sécrétions
• Nébulisation par salamandres
74
Urodèles
Taricha torosa
(Californie)
Notophthalmus viridescens (USA)
tétradotoxine
Salamandra salamandra (Europe) : hyperthermie, arythmie, dyspnée, déshydratation
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Crapauds
• Contact avec une muqueuse : réaction inflammatoire locale
Exception : Bufo marinus
• Préparations médicales traditionnelles ou aphrodisiaques
• Équivalent intox. digitalique : arythmie, arrêt cardiaque
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Dendrobatidés
• Risque théorique lors de la manipulation
• Perte de la toxicité en captivité• Accumulation des toxines (origine alimentaire)
• Alcaloïdes variés• Batrachotoxine• Pumiliotoxine• Histrionicotoxine• Épibatidine
Clinique : paralysie spastique
Phyllobates terribilis (Am du Sud)
Batrachotoxine
Dendrobates pumilio
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Principes du traitement
• Si contact avec muqueuses, rincer à l’eau
• En cas d’ingestion, charbon actif +/- lavage gastrique
• Efficacité des Ac antidigoxine (Fab)
78
Plan
• Serpents
• Arthropodes
• Amphibiens
• Faune sous marine
79
Trachinidés (vives)
• Clinique• Douleur immédiate et intense,
irradiant dans tout le membre.• Œdème local• Signes généraux : malaise
vagal, nausées, agitation• Pas de toxicité systémique
• Traitement• « Chaud froid » à visée
antalgique• Désinfection de la plaie• Ablation des débris d’aiguillon• VAT/SAT, antibiothérapie
éventuelle
Trachinus draco
Echiichtys vipera
80
Scorpaenidés
• Rascasses• Saignement abondant
• Ptérois• Signes généraux sévères :
troubles cardiaques, défaillance respiratoire, convulsions
• Poissons en captivité, seulement signes locaux : douleur, œdème, saignements
• Malaise, angoisse
Scorpaena scrofa
Pterois volitans
81
82
Poisson-pierre
• Douleur immédiate, intense et syncopale
• Œdème extensif
• Signes généraux : angoisse, sueurs froides, hypoTA, malaise, vomissements
• Cas sévères : choc, cardiopathie, dyspnée, paralysie respiratoire, convulsions
• Décès exceptionnel
• SAV en Australie efficace si injecté précocement en IM
Synanceia verrucosa
83
Raies armées
• Clinique• Blessure profonde et douloureuse• Œdème, hémorragie et ulcérations
nécrotiques• Angoisse, vomissements, malaise,
risque de noyade• Raies armées tropicales
hypoTA, diarrhée, hémolyse, spasmes musculaires, dépression respiratoire
• Traitement• Irrigation de la blessure avec du
sérum salé• Ablation des débris d’aiguillon et
parage de la plaie• Antalgiques, bloc par ALR• Antiseptiques, corticoïdes,
VAT/SAT, antibiotiques• Réanimation ± chirurgie
Potamotrygon motoro
Pastenague
84
Cnidaires
Animaux marins primitifspossédant de longs tentaculespourvus de cellules urticantesappelées cnidocytes
cnidocyte
85
Scyphozoaires
• Clinique• Douleur vive, « électrique » lors
du contact avec les tentacules• Érythème, phlyctènes • Complications : nécrose cutanée,
cicatrisation lente, pigmentation définitive
• Traitement• Ne pas frotter les lésions, risque
de dévagination des cnidocytes intacts
• Mousse à raser ou sable sur lésions puis enlever les tentacules avec un morceau de carton rigide
• Rincer à l’eau de mer, puis vinaigre
• Antiseptiques, topiques cicatrisants.
Pelagia noctiluca
Cyanea capillata
Chrysaora sp.
86
Cubozoaires et Physalies
• Clinique• Signes généraux si lésions
cutanées étendues : lipothymies, contractures musculaires, hypoTA, collapsus cardiovasculaire, paralysie respiratoire
• Syndrome d’Irukandji : contraction des muscles pileux (chair de poule)puis OAP
• Traitement• SAV « Box jellyfish Antivenom »
secouristes du Queensland
Chironex fleckeri
Physalia
Carukia barnesi
87
Cônes• Appareil venimeux
• dents venimeuses et proboscis• venin neurotoxique
• Clinique• Douleur, paresthésies et
engourdissement du membre mordu• Signes généraux : malaise,
céphalées, vomissements, troubles de la vision (gravité)
• Puis paralysie flasque ascendante avec détresse respiratoire
• Décès en moins de 2 heures avec Conus geographus
• Traitement symptomatique• IOT + ventilation assistée
Conus geographus
Conus textile
88
Céphalopodes
paresthésies, vomissements
puis paralysie flasque ascendante
puis dépression respiratoire
Hapalochlaena lunulata
maculotoxine = tétradotoxine
89
Conclusion
• Mes prochaines vacances ne se passeront pas en Australie !!!
90
Conclusion
• Nombreux animaux venimeux mais peu sont dangereux pour l ’homme
• L’immunothérapie, le seul traitement spécifique
• Le traitement symptomatique : parfois la seule alternative
• Se renseigner sur les espèces venimeuses du pays où l’on exerce
• Les NAC
91
Merci pour votre attention