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Par Léo Joseph La dilapidation du fonds Pétro - Caribe par les hommes de Préval et de Martelly, mais surtout par ces derniers, semble préoccuper sérieusement certains secteurs politiques, en Haïti, particulière- ment le Sénat de la République. Bien que la première enquête me - née sur l’usage de ces millions par la Commission éthique et anti- corruption dirigée par le président de l’Assemblée national, le séna- teur Youri Latortue, n’ait point immédiatement abouti aux résul- tats anticipés, elle a toutefois établi les bases de recherches encore plus poussées. La continuation de ces opérations par la même orga- nisation, cette fois pilotée par le sénateur Evalière Beauplan, fait souffler un vent d’optimisme dans les milieux démocratiques. Ces derniers souhaitent ardemment qu’éclate la vérité. Mais, oui il y a un grand mais : les secteurs impli- qués dans ce méga pillage de biens de l’État sortent la grosse artillerie pour faire échec à cette initiative. En effet, Laurent Lamothe, ministre des Affaires étrangers et ministre du Plan et de la Coo pé ra - tion externe, puis devenu Premier- ministre, sous le régime de Michel Joseph Martelly, et qui prépare sa future candidature à la présidence, n’y va pas de main morte dans sa La ministre des Haïtiens vivant à l’étranger (HAVE) se fait partie prenant de la nouvelle stratégie mise en place par l’équipe Moïse- Lamothe consistant à créer la «Car t e d’identification externe », une pratique inventée par le régi- me de fiston Duvalier, à l’initiati- ve du défunt Dr Roger Lafontant, à l’époque consul général d’Haïti à New York. C’est la décision qui a été prise en Conseil du ministre derrière laquelle se développe toute une politique pour ramasser des millions. Dans le cadre de cette stratégie, l’équipe au pou- voir s’érige en digne héritière du Les déboires essuyés par le séna- teur élu de la Grand’Anse devant la justice américaine fait éprou- ver tant de peine à Jovenel Moïse au point de déclencher chez lui les reflexes de vengeance. C’est ainsi qu’il faut interpréter les der- nières dispositions de l’adminis- tration Moïse-Lafontant suppri- mant les privilèges et avantage dont bénéficiaient jusqu’ici les chefs d’État, à la fin de leur man- dat. En vertu de ces dernières haiti observateur ENglish PagEs : 11 VOL. XXXXVII, No. 28 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 19-26 juillet 2017 Kreyòl : Paj 6 Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc. www.haiti-observateur.ca Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820 [email protected] New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820 Lè manke gid, pèp la gaye ! ENQUÊTE SUR L’USAGE DU FONDS PÉTROCARIBE AU SÉNAT Des ex-officiels déploient les grands moyens pour lui faire échec Laurent Lamothe mobilise ses ressources... PREMIÈRES RÉPERCUSSIONS À L’ÉTRANGER DU MÉGA SCANDALE ODEBRECHT AU BRÉSIL JOVENEL MOÏSE SE VENGE DES DÉBOIRES DE SON AMI GUY PHILIPPE Mais, en Haïti, les dirigeants tardent à se mettre au diapason... En R.D. appel à l’inculpation du président Medina... L’ex-président péruvien Ollanta Humala et son épouse Nadine Heredia jetés en prison Jocelerme Privert victime de la suppression des avantages liés à la fonction Par Léo Joseph La méga enquête ouverte sur la corruption au Brésil, qui vise l’ac- tuel chef d’État de ce pays et des anciens présidents, en sus des sénateurs et députés (en tout pas moins 120 personnes) a eu ses Suite en page 9 Suite en page 2 Le président hai ̈ tien Jovenel Moi ̈ se récupère un autre vestige du duvaliérisme. Le Premier ministre hai ̈ tien Jack Guy Lafontant, co-commanditai- re de la carte de citoyenneté nationale. Ollanta Omala et Nadine Heredia. Le président dominicain Danilo-Medina, dans le collimateur des manifestants verts. Le régime Moïse-Lafontant revient avec la carte d’identification de Duvalier NOUVELLE STRATÉGIE POUR ESCROQUER DES MILLIONS À LA DIASPORA Suite en page 4 Suite en page 8 Sénateur Youri Latortue, ex- pilote de la Commission éthique et anti-corruption. Sénateur Évalière Beauplan, actuel pilote de la Commis- sion. Journal 19-26 juillet 2017:hO 7/18/17 2:21 aM Page 1

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Page 1: ENglish PagEs : 11 Kreyòl : Paj 6 hait i observateurhaiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2016/12/HO19juillet2017.pdf · Jocelerme Privert victime Heredia jetés en prison de la

Par Léo Joseph

La dilapidation du fonds Pétro -Caribe par les hommes de Prévalet de Martelly, mais surtout parces derniers, semble préoccupersérieusement certains secteurspolitiques, en Haïti, particulière-ment le Sénat de la République.Bien que la première enquête me -née sur l’usage de ces millions parla Commission éthique et anti-corruption dirigée par le présidentde l’Assemblée national, le séna-teur Youri Latortue, n’ait pointimmédiatement abouti aux résul-tats anticipés, elle a toutefois établi

les bases de recherches encoreplus poussées. La continuation deces opérations par la même orga-nisation, cette fois pilotée par lesénateur Evalière Beauplan, faitsouffler un vent d’optimisme dansles milieux démocratiques. Cesderniers souhaitent ardemmentqu’éclate la vérité. Mais, oui il y aun grand mais : les secteurs impli-qués dans ce méga pillage debiens de l’État sortent la grosse

artillerie pour faire échec à cetteinitiative.

En effet, Laurent Lamothe,ministre des Affaires étrangers etministre du Plan et de la Coo pé ra -tion externe, puis devenu Premier-ministre, sous le régime de MichelJoseph Martelly, et qui prépare safuture candidature à la présidence,n’y va pas de main morte dans sa

La ministre des Haïtiens vivant àl’étranger (HAVE) se fait partieprenant de la nouvelle stratégiemise en place par l’équipe Moïse-Lamothe consistant à créer la«Car te d’identification externe »,une pratique inventée par le régi-me de fiston Duvalier, à l’initiati-ve du défunt Dr Roger Lafontant,à l’époque consul général d’Haïtià New York. C’est la décision quia été prise en Conseil du ministrederrière laquelle se développetoute une politique pour ramasserdes millions. Dans le cadre decette stratégie, l’équipe au pou-voir s’érige en digne héritière du

Les déboires essuyés par le séna-teur élu de la Grand’Anse devantla justice américaine fait éprou-ver tant de peine à Jovenel Moïseau point de déclencher chez lui

les reflexes de vengeance. C’estainsi qu’il faut interpréter les der-nières dispositions de l’adminis-tration Moïse-Lafontant suppri-mant les privilèges et avantage

dont bénéficiaient jusqu’ici leschefs d’État, à la fin de leur man-dat. En vertu de ces dernières

haiti

observateur

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VOL. XXXXVII, No. 28 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 19-26 juillet 2017

Kreyòl : Paj 6

Fondé à New York,cet hebdomadaire est édité

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Partout ailleurs : 1,50 $Haïti: 20 gourdes

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Lè manke gid, pèp la gaye !

ENQUÊTE SUR L’USAGE DU FONDS PÉTROCARIBE AU SÉNAT

Des ex-officiels déploient les grands moyens pour lui faire échecLaurent Lamothe mobilise ses ressources...

PREMIÈRES RÉPERCUSSIONS À L’ÉTRANGER DUMÉGA SCANDALE ODEBRECHT AU BRÉSIL

JOVENEL MOÏSE SE VENGE DES DÉBOIRES DE SON AMI GUY PHILIPPE

Mais, en Haïti, les dirigeants tardent à semettre au diapason... En R.D. appel à l’inculpation du président Medina...

L’ex-président péruvien OllantaHumala et son épouse NadineHeredia jetés en prisonJocelerme Privert victime

de la suppression des avantages liés à la fonction

Par Léo Joseph

La méga enquête ouverte sur lacorruption au Brésil, qui vise l’ac-tuel chef d’État de ce pays et des

anciens présidents, en sus dessénateurs et députés (en tout pasmoins 120 personnes) a eu ses

Suite en page 9 Suite en page 2

Le president haitien JovenelMoise recupere un autre vestigedu duvalierisme.

Le Premier ministre haitien JackGuy Lafontant, co-commanditai-re de la carte de citoyennetenationale.

Ollanta Omala et Nadine Heredia.

Le president dominicain Danilo-Medina, dans le collimateur desmanifestants verts.

Le régime Moïse-Lafontant revient avec lacarte d’identification de Duvalier

NOUVELLE STRATÉGIE POUR ESCROQUER DES MILLIONS À LA DIASPORA

Suite en page 4

Suite en page 8

Senateur Youri Latortue, ex-pilote de la Commissionethique et anti-corruption.

Senateur Evaliere Beauplan,actuel pilote de la Commis-sion.

Journal 19-26 juillet 2017:hO 7/18/17 2:21 aM Page 1

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Haïti-Observateur 19-26 juillet 20172

PREMIÈRES RÉPERCUSSIONS À L’ÉTRANGER DU MÉGA SCANDALE ODEBRECHT AU BRÉSIL

Mais, en Haïti, les dirigeants tardent à se mettre au diapason... En R.D. appel à l’inculpation du président Medina...

L’ex-président péruvien Ollanta Humala et son épouse Nadine Heredia jetés en prison

premières répercussions à l’étran-ger. L’ex-premier mandataire duPé rou et son épouse ont été con -damnés à la prison préventivepour blanchiment d’argent, lors dela campagne présidentielle de2011. Il est accusé d’avoir reçuUSD 3 millions $ de la part dugéant brésilien du BTP Ode -brecht. Entreprise multinationale,celle-ci, dans le cadre de ses tra-vaux dans d’autres pays de l’hé-misphère, a effectué des paie-ments illégaux à certains politi-ciens de la région. C’est pourquoides officiels et anciens présidentsdes États de la région, y comprisde la République dominicaine, se

trouvent dans le collimateur de lajustice. Entre-temps, les respon-sables d’Haïti, où l’enquête encours sur le scandale de la corrup-tion bat de l’aile, tardent à semettre au diapason.

Un juge a rendu son verdict,quarante huit heures après que leprocureur du Pérou, Germán Jua -réz, eut sollicité l’emprisonne-ment préventif contre Ollanta Hu -mala et Nadine Heredia. S’étant

immédiatement rendus, l‘ancienchef d’État péruvien et l’ex-pre-mière dame sont passibles de dix-huit mois de détention précédantleur procès. L’incarcération pré-ventive a été sollicité parce quel‘accusation dit craindre que M. etMme Humala ne fuient le payss’ils restent en liberté.

L’enquête sur l’ex-couple pré-sidentiel du Pérou a débuté depuistrois ans, sous l’accusation allé-guée d’avoir reçu des millions dela compagnie de construction bré-silienne Odebrecht, en vue de

financer la campagne présidentiel-le de M. Humala. Celui-ci est éga-lement accusé d’avoir reçu desfonds du défunt président duVenezuela Hugo Chavez.

Le procureur German Juarèz adéclaré au sujet de l’ex-président :« en menant sa campagne avec del’argent illicite, M. Humala ables sé moralement la société ».

Cette action judiciaire menéeau Pérou contre l’ex-famille prési-dentielle est loin d’être une initia-tive isolée. Elle s’inscrit dans lecadre d’une révolution d’un genrenouveau en passe de balayer l’hé-misphère occidental. Lancée prin-cipalement contre la corruption etle blanchiment des avoirs, cette

campagne vise à protéger lesgran des démocraties contre le ter-rorisme international qui bénéficedu financement opportun dispen-sé par des agents dévoyés des acti-vités illicites croyant trouver l’op-portunité de mieux mener leursleurs mouvements avec la colla-boration de politiciens véreux.C’est donc par souci d’autodéfen-se que des États des Amériques,comme les États-Unis, le Panama,l’Équateur, le Brésil et l’Argen -tine, s’offrent une collaborationsans faille dans la lutte contre cesfléaux.

L’exemple du Brésil :Un avertissement auxcorrompus de l’hémisphèreIndéniablement, ce qui se passe auBrésil est loin d’être un mouve-ment inhérent à ce pays. La der-nière décision judiciaire concer-nant l’ex-couple présidentiel duPérou doit être prise comme unavertissement adressé aux cor-rompus de l’hémisphère. Car,avant Ollanta Humala et NadineHeredia, au Pérou, un juge fédéraldu Brésil avait rendu un verdictcontre l’ex-président Luiz InacioDa Silva, dit Lula, le condamnantà neuf ans et demi d’emprisonne-ment, également pour corruption.La décision contre Lula, le candi-dat à la présidence le plus populai-re pour les présidentielles de 2018,si elle est maintenue en appel,pourrait l’empêcher de participeraux élections.

Pour sa part, l’actuel présidentbrésilien, Michel Temer, se trouveconfronté à la destitution par leParlement, ayant été mis en accu-sation pour « corruption passive

». M. Temer est accusé par JoeselyBatista, patron de JBS, la géanteentreprise de traitement de la vian-de du Brésil, d’avoir reçu de luienviron USD 150 000 $ (500 000Réais) de pots-de-vin. Selon la loibrésilienne, une probable destitu-tion de Michel Temer aura unedurée de dix-huit mois, le tempsqu’il faut pour que son procès aitlieu.

L’enquête contre la corruptiona eu de sérieuses répercussions surla vie politique d’autres pays ducontinent américain. Car Ode -brecht avait distribué des pots-de-vin à la ronde à plusieurs anciensprésidents. C’est le cas de CarlosMauricio Funes Cartagena, qui adirigé El Salvador, du 1er juin2009 au 1er juin 2014, accusé éga-lement d’avoir bénéficié de grati-fications illicites. Même chosepour Ricardo Martinelli, ex-prési-dent du Panama. M. Martinelli setrouve présentement en détentiondans une prison fédérale, à Miami,attendant un verdict de la justiceétatsunienne relative à une de -man de d’extradition à son en con -tre faite par le gouvernement duPanama où il est inculpé pour cor-ruption.

En Rép. dominicai-ne, la marche verteexige que le prési-dent Danilo Medinasoit poursuivi aucriminel Des dizaines de milliers de per-sonnes, arborant des t-shirts vers,ont défilé dans les rues de SantoDomingo, République dominicai-ne, dimanche 16 juillet, pour de -mander que le président DaniloMedina soit jugé au criminel, l’ac-cusant d’être responsable de lasurévaluation présumée du projet

de construction de la centrale élec-trique de Punta Catalina, d’unecapacité de 770 megawatts(MW), à charbon.

Lors du rassemblement demasse, au Centre des héros de l’ -indépendance dominicaine, aprèsavoir traversé les grandes artèresde la capitale, les manifestants ontscandé des slogans anti-Medina etentonné des rythmes contre l’im-punité.

« Pour mettre fin à l’impunité,il faut que Danilo Medina soitjugé », ont crié les protestataires,accusant le chef d’État dominicainde convertir les actions du minis-

tère public « en intoxication mé -diatique et un obstacle à l’appli-cation de la justice ».

Les manifestants ont déclaréque l’injustice est présente danstous les domaines du pays, souli-gnant également que le dossier dePunta Catalina constitue « le corpsdu délit» dans l‘affaire Odebrecht.

Parmi les slogans qu’ellechan tait, la foule déclarait quepour en finir avec l’impunité il estindispensable d’enquêter sur ungroupe de fonctionnaires, de légis-lateurs et d’autres responsables dela gestion des contrats conclusavec la société de constructionbrésilienne Odebrecht.

Suite à l’enquête sur Ode -brecht menée au Brésil, le procu-reur général de ce pays avait faitparvenir à son homologue domi-nicain un mémorandum danslequel étaient énumérés des hom -mes politiques dominicains, no -tamment des parlementaires, desministres et d’autres personnalitésdu secteur des affaires étroitementliés au gouvernement. Selon lesinformations provenant des auto-rités judiciaires du Brésil, Ode -brecht avait versé des pots-de-vinà ces personnalités afin que celles-ci puissent aider dans l’octroi decontrats de construction à cettesociété brésilienne.

Sur ces entrefaites, à la mi-maide cette année, le procureur géné-ral de la République dominicaineavait inculpé au total 14 individuspour corruption et blanchimentd’argent, donnant l’impressionque la loi récemment vo tée par lesdeux Chambres législatives de laRépublique dominicaine étaitvenue à temps pour sévir contreles contrevenants. Mais les détrac-teurs du chef d’État dominicainpersistaient à dénoncer ce dernierqu’ils continuent d’associer auscandale provoqué par les mil-lions d’Ode brecht. Aussi la mani-festation de dimanche s’inscrit-elle dans le cadre de la mobilisa-tion générale déclenchée en

République dominicaine contreM. Medina.

En République dominicaine,les activistes politiques ne cessentd’accuser le président Danilo Me -dina de tremper dans le scandaleauquel sont impliqués les 14 indi-vidus. D’où l’appel collectif lancécontre l’occupant du Palais prési-dentiel par des citoyens en colèreinsistant que ce dernier soit mis enaccusation pour son rôle présumédans l’affaire Odebrecht.

Dans les milieux proches del’opposition dominicaine, on affir-me que des 14 personnes dont leprocureur général Francisco Do -min guez Brito avait ordonné l’ar-restation, 12 auraient été remisesen liberté. D’aucuns se disent hor-rifiés par la décision d’élargir cespersonnes, car cela démontre l’in-fluence dont elles jouissent au seindu gouvernement. C’est pourquoi,nombre d’opposants au régimeMedina pensent que le pouvoirn’hésitera pas à manigancer unmauvais coup afin de manipuler lesystème judiciaire au profit desproches collaborateurs, amis etalliés du président dans le dossier

Odebrecht.

Quel impact la campagne contre la corruption aura surHaïti?Pendant qu’au Brésil et autrescapitales latino-américaines lacampagne contre la corruption sepoursuit impertubablement, enHaïti, les dirigeants se comportentcomme s’ils avaient immunisé lepays contre le virus de l’anti-cor-ruption. Le régime Moïse-Lafon -tant ayant mis la justice souscoupe réglée et changé les direc-tions générales des organismes delutte contre ce fléau et d’autres cri -mes transnationales, tels que blan-chiment d’argent et financementdu terrorisme international, Haïtireste interdit à toute influence exo-gène en ce qui concerne la cam-pagne contre la corruption. Aussine devrait-on pas se montrer tropoptimiste de voir changer leschoses au moment où les voisinsdominicains semblent vouloirfaire avancer d’un pouce l’initiati-ve anti-corruption.

Certes, l’approfondissementde l’enquête sur l’utilisation dufonds PetroCaribe, que vient delancer la Commission éthique etanti-corruption du Sénat dirigée

Suite de la page 1

Suite en page 4

L'ex-president du Panama Car-los Mauricio Funes Cartagena,

Les immeubles administratifs dela Centrale Punta Catalina.

L'ex-president du Perou Ollanta Humala et son epouse NadineHeredia, au quartier general du Parti nationaliste, jeudi dernier.

Le procureur de la Rep. domini-caine Dominguez Brito sur lasellette.

La construction inachevee de lacentrale electrique de PuntaCatalina.L'ex-president du Bresil Luiz

Inacio da Silva, dans les liens dela justice.

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Par Moun

La 38e réunion des chefs d’Étatde la Caraïbe s’est tenue à Gre -nade, du 4 au 6 juillet 2017. Onsait que le CARICOM est un re -groupement de 20 pays que com-posent 16 millions de cito yens dela région, parmi lesquels 11 mil-lions d’Haïtiens. Les efforts d’uneunion politique dans la Caraïbeavaient conduit à l’établissementde la West Indies Fédération, en1958, puis au Caribbean FreeTra de Association, en 1965. LaCARICOM, vouée à l’intégrationrégionale, a été établie en 1973.L’accord révisé en 2002 envisageun marché commun et une éco-nomie unique pour ces pays.

Le CARICOM repose sur lespiliers suivants : l’intégration éco-nomique, la coordination de lapo litique étrangère, le développe-ment humain, le développement

social, la sécurité…À l’ouverture de la réunion de

juillet, le secrétaire général a parlédu potentiel énorme de la régionet a fait référence au fait que lesnombreux défis seraient dépasséspar l’ingénuité collective et lacréa tivité des peuples de la Caraï -be. Il a souligne que du fait desressources du soleil, du vent, desocéans, des rivières et des lacs, lesénergies renouvelables pourraientêtre utilisées.

Il fut aussi fait mention que laCaraïbe est une région touristiqueet qu’il fallait en extraire davanta-ge pour les économies des paysmembres qui possèdent des avan-tages naturels qui sont à la base del’industrie touristique. Les chefsd’État de la région ont convenude supporter une initiative de dé -veloppement et de marketing dutourisme régional.

Haïti est entré dans le CARI-COM le 4 juillet 1998, à titre pro-

visionnel pour devenir membrede plein droit quatre ans plus tard(en 2002). On s’étonne de la len-teur des gouvernements haïtiens àrejoindre cet organisme régionalde manière intégrée et profitable.Car Haïti peut tirer des avantageset bénéficier des opportunités of -fertes, comme l’accès à un largemarché d’exportation, la créationd’emplois, les investissementsexternes… Il faut ajouter d’au tresavantages comme la coopérationintra-régionale, des choix plus va -riés pour les consommateurs. Letraité du CARICOM prévoitaussi la libre circulation des per-sonnes et des capitaux.

Voici, pour résumer, les avan-tages à tirer de notre intégrationrégionale :

Haïti peut constituer un espa-ce de consommation dans les au -tres pays de la Caraïbe… Il estvrai que le pays n’a pour le mo -ment pas grand-chose à offrir entermes de production pour l’ex-portation.

Du point de vue des importa-tions, l’intégration pourra favori-ser une politique commercialemoins dépendante des États-Uniset de la République dominicaine.

Nous pourrons diversifier enqualité et en prix les produitsimportés.

Les gens qualifiés pourrontvo yager à travers la Caraïbe.

Les gens qualifiés pourrontin vestir dans la Caraïbe.

Nous pourrons bénéficier desupport pour une politique agri-cole.

Nous pourrons bénéficier desupport en matière de sécurité.

Nous pourrons nous intégrer àla démarche du CARICOM vis-à-vis du tourisme dans la région.

Nos relations internationalesseront unifiées et renforcées.

Il y aura un marché communde la Caraïbe où nous pourronsécouler nos produits, tels agricul-ture, artisanat, art, etc.

Notre économie s’intégrera etdeviendra plus forte.Toutes ces activités ne manque-ront pas de créer les emplois dontnous avons grand besoin.14juillet 2017.

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campagne contre la tenue de l’en-quête. Aussi croit-on qu’il ne se -rait pas étranger aux problèmes,sinon au revers initialement es -suyés par Youri Latortue parmi sescollègues même.

Avant d’avancer avec le séna-teur Beauplan, il faut remonter àl’époque où évoluait l’enquêtesous M. Latortue. Puisque, suite àune série d’auditions d’anciensPre mier ministres (Laurent La mo - the, Jean Max Bellerive, Mi chèle

Pierre-Louis), de minis tres (en treau tres Marie-Carmelle Jean-Ma -rie) et d’autres hauts fonctionnai -res, le rapport de la Commis sionLatortue avait abouti à des accusa-tions, allant jusqu’à signaler cer-tains membres des anciens gou-vernements à l’attention des auto-rités judiciaires. Car les inconsis-tances et les contradictions rele-

vées au cours des auditionsavaient déterminé les commis-saires à suggérer une enquêteencore plus approfondie, en vuede corroborer ses conclusions.L’initiative, qui a été lancée, avecM. Beauplan aux commandes,s’inscrit dans le cadre de cetteattente.

Laurent Lamothe ne chôme pasSuper actif lors de l’enquête dusénateur Latortue, l’ex-Premierministre Laurent Lamothe, dansson souci de faire échec à l’initia-tive du Sénat, fait flèche de toutbois, mettant ses atouts à contribu-tion de manière agressive. S’ilavait mobilisé ses troupes durantl’enquête de Latortue, il semblequ’ il ait engagé encore plus de res-sources cette fois. Histoire d’écar-ter tous obstacles à sa future can-didature à la présidence, notam-ment son obtention de « décharge» du Sénat.

Quand on sait que Lamothe etses lieutenants frappaient à toutesles portes et utilisaient tous lesmoyens pour saborder l’enquêtedirigée par le sénateur de l’Artibo -ni te, les enchères ayant monté, cesderniers mois, aucun doute il aredoublé d’effort pour se battrecontre le sénateur Beauplan.

Et cela se comprend ! Semobilisant, dans un premiertemps, contre le vote par le Sénatdu rapport de l’enquête de Lator -tue, Laurent Lamothe avait toutfait pour empêcher que cette séan-ce se tienne, allant jusqu’àenvoyer des message « textés » à

des sénateurs qui s’étaient présen-tés pour la session, les invitantmême à abandonner l’audience.Une façon, apprenait-on, par lasuite, d’infirmer le quorum. Dansles milieux proches du Sénat haï-

tien, on rapporte que le sénateurJacques Sauveur Jean était deceux qui avaient reçu pareil mes-sage.

On ne sait quel rôle avait jouécette stratégie, mais les collèguesde Youri Latortue, tout en le félici-tant pour l’œuvre qu’il a réussie,ne lui avaient pas donné le votequ’il anticipait — et que son rap-port méritait. Il semble que cettestratégie d’arrière-garde de Lamo -the ait réussi. Mais serait-ce unevictoire à la Pyrhus ? Rira bien quirira le dernier !

Quand on parle d’artillerielourde, en ce qui concerne Lamo -the, dans un pays comme Haïti, ilne faut jamais écarter l’attrait du

billet vert. Surtout quand il enconnaît les vertus, pour avoir utili-sé son influence quand il devaitaffronter un Parlement peu coopé-ratif dans le processus de ratifica-tion de sa candidature commePremier ministre. Il n’hésitait pasà délier le cordon de la boursepour porter les parlementaires in -transigeants et récalcitrants àchan ger leur fusil d’épaule. Aumoment où le spectre de son rejetfaisait craindre le clan Martelly etles amis du candidat à la primatu-re, ce dernier sortait de son cha-peau la magie qui a changé ladonne. Laurent Lamothe le cor-rupteur venait de se révéler aumonde politique haïtien.

M. Lamothe a toujours réfutéla version généralement accrédi-tée dans l’opinion publique faisantcroire que des sénateurs et députésavaient été « encouragés » à voteren sa faveur. Ce langage sibyllinétait utilisé, dit-on, afin de cacherla vérité. Mais l’ex-sénateur Hec -tor Anacacis avait vendu la mè -che. En tout cas, parlant de « ges -tes de générosité » qui avait étépo sé par le « Premier ministre »

fraîchement ratifié, M. Anacacisdéclarait tout de go : « Tout mounjwenn ! » (« Il y en avait pour toutle monde »).

On rapporte que la mêmeexpérience avait été refaite pour

torpiller l’enquête menée parYouri Latortue. Dans les milieuxproches du Parlement haïtien, onlaissait croire qu’entre USD 200000 $ et un million aurait été pro-mis/distribués à cette fin. One nepeut jamais percer le grand mystè-re qui entoure ce genre d’opéra-

tions, les acteurs ayant conclu unpacte de silence; et s’étant tout aumoins juré de garder le mutisme.

En tout cas, un incident majeura fait suite aux intenses négocia-tions qui se déroulaient entre deshommes de paille des parlemen-taires et des représentants deLamo the. Le rapport dactylogra-phié de l’enquête de Latortue avaitmystérieusement disparu. Dansl’entourage du sénateur de l’Arti -bo nite, ce coup est attribué à unpersonnage politique bien connuqui se débattait comme un beaudiable pour en avoir une copie.

Lamothe s’est tenupour ne pas afficherson optimisme aprèsson auditionL’ex-Premier ministre LaurentLamothe se débat comme il peutpour se disculper dans le scandalePetroCaribe. Aussi tente-t-il partous les moyens d’éclipser laCom mission éthique et anti-cor-ruption du Sénat. En ce sens, ilavait annoncé la tenue d’une

4 Haïti-Observateur 19-26 juillet 2017

HAITI-OBSERVATEUR EN LIGNEEn attendant la construction du nouveau site,l’édition hebdomadaire peut être téléchargée :haiti-observateur.ca

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PREMIÈRES RÉPERCUSSIONS À L’ÉTRANGER DU MÉGA SCANDALE ODEBRECHT AU BRÉSIL

Mais, en Haïti, les dirigeants tardent à se mettre au diapason... En R.D. appel à l’inculpation du président Medina...

L’ex-président péruvien Ollanta Humala et son épouse Nadine Heredia jetés en prison

par le sénateur Évalière Beauplan,dans la foulée de la première qu’ -avait présidée le sénateur YouriLatortue, suscite beaucoup d’es-poirs que les dilapidateurs desfonds publics, ainsi que leurs co-conspirateurs et collaborateurs se -ront enfin identifiés et punis.Toutefois, connaissant la réalité enHaïti, à quel point la corruptiondomine dans l’administration pu -blique, il est tout à fait compréhen-sible que certains hésitent à misersur l’heureux aboutissement decet te initiative. Car il y a tant denœuds gordiens à trancher. Com -

me, par exemple, les sénateurscommissionnaires parviendront-ils à percer le grand mystère entre-tenu autour du dossier par lesacteurs, toutes catégories confon-dues, qui ont conspiré pour dé -tour ner plus de USD 1,9 milliards$ provenant des produits pétroliersvénézuéliens; et qui se liguentmaintenant pour étouffer la vérité.Il faut signaler aussi que, dans lamesure où les dirigeants qui onttransformé le fonds PetroCaribeen leur tirelire ont partagé le butinavec des membres des deuxChambres législatives, on ne peutavoir la garantie que le résultat tantsouhaité sera au rendez-vous.

En effet, cette idée est d’autant

plus légitime que le président de laCommission éthique et anti-cor-ruption initiale, M. Latortue, s’estplaint que des collègues luiavaient mis des bâtons dans lesroues, empêchant à son enquêted’aboutir à sa conclusion logique.Aujourd’hui, rien n’autorise àcroire que M. Beauplan a unemeilleure stratégie de réussite, ouque son enquête évolue dans unemeilleure atmosphère que celle deson collègue. Puisque l’écho desarguments avancés par les acteurs,dans le cadre des prises de posi-tion émises en général, ou celuides explications fournis par desanciens hauts fonctionnaires inter-rogés, y compris des anciens

Premier ministres, ne laissent voiraucune volonté de faire jaillir lavérité. Au contraire, à entendre letémoignage des individus à l’ori-gine des décisions ayant aboutiaux décaissements effectués, per-sonne n’est responsable du pillagedu fonds PetroCaribe.

Parlant des obstacles poten-tiels au bon déroulement de l’en-quête pilotée par Évalière Beau -plan et les risques qu’elle tournecourt ou débouche sur le néant, ilfaut déplorer la tenue des séancesloin des caméras de la presse,contrairement aux interrogationseffectuées par la CommissionLatortue. Nonobstant les argu-ments évoqués par M. Beauplan

pour justifier sa manière de menercette opération, son genre de fairelaisse la porte ouverte à des inter-prétations fantaisistes des interro-gations; et à la manipulation éhon-tée des questions en fonction desintérêts sordides et cachés des par-tis en présence.

Au bout du compte, l’enquêtesur l’affaire Odebrecht fait desvagues ailleurs. Mais, en Haïti, lescrimes transnationaux, notam-ment la corruption, le blanchimentdes avoirs et le financement duterrorisme se portent bien. Et lesdirigeants se protègent les uns lesautres pour maintenir le statu quo.

L.J.

Suite de la page 2

ENQUÊTE SUR L’USAGE DU FONDS PÉTROCARIBE AU SÉNATDes ex-officiels déploient les grands moyens pour lui faire échecLaurent Lamothe mobilise ses ressources...Suite de la page 1

Suite en page 7

Poursuivi PetroCaribe, l'ex-Premier ministre Jean MaxBellevie se dit etre de toutrepos.

Marie-Carmel-Jean-Marie,ex-ministre des Finances, enrebellion contre laCommission deuxieme ver-sion.

Wilson Laleau, l'enfant terri-ble, ex-ministre des Finances,ne peut se liberer des griffesde PetroCaribe.

Laurent Lamothe se debatpour s'eloigner l'afairePetroCaribe qui devient uneplaie.

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5Haïti-Observateur 19-26 juillet 2017

NOTE DE PRESSELA PREMIÈRE ENCYCLOPÉDIE D’HAÏTILAPREMIÈRE ENCYCLOPÉDIE D’HAÏTIVient de sortir des presses des « ÉditionsAupel » (Canada), le TROISIÈMETOME de l’œuvre colossale préparée parl’ancienne Présidente de la Républiqued’Haïti, 1ère femme Juge et magistrat àla Cour Suprême, maître Ertha PascalTrouillot : « « L’ENCYCLOPÉDIEBIO GRAPHIQUE D’HAÏTI » » .

Une mine de renseignements précieux,cet ouvrage unique, à rigueur scienti-fique, fruit de plus de cinquante annéesd’écriture et de recherches ininterrom-pues, plus de deux siècles d’anthologiehumaine, d’illustres personnages, serévèle une réalisation titanesque, issued’une ardeur presque sacerdotale et

d’une ténacitésans faillepour illustrerle passé histo-rique d’Haïtià travers sesa c t e u r s ,témoins ouassistants quiont forgél’idéal de cecoin de terre.Œ u v r epatiemmentélaborée pour

être livrée dans sa forme achevée :

Présentation parfaite — Haut degamme Reluire soignée .. Incrustationsor .. Signet en tissu et tranchefile ..Tranches de tête, de pied et de gout-tière dorées. Plus une édition de luxe.

« L’Encyclopédie Biographiqued’Haïti », vrai travail de bénédictin, col-lige les personnalités d’Haïti oud’ailleurs dont les travaux ou lesprouesses ont influencé le devenir de lasociété haïtienne.

« L’Encyclopédie Biographique d’Haï -ti » est le tribut des nuits de veille attar-dée, de quêtes incessantes , de fouillesdans les bibliothèques privées et publi -ques, dans les archives nationales ou defamille ; de renseignements ou témoi-gnages, de consultations, de traitementdes données ; d’inscriptions gravées surles stèles des monuments publics et lieuxde repos ; d’interrogatoires incessantes etvérifiables posées aux descendants ; deréférences photographiques puisées àmême les trésors ancestraux ; de visitedes grandes capitales du monde en quêted’informations éparpillées et inédites,ect.

« L’EncyclopédieBiographique d’Haïti» se veut le recueildes gloires, des peines et misères enre-gistrées dans le tissu social, et illustréespar des personnages hors du commun.

« L’Encyclopédie Biographique d’Haï -ti » n’est pas un ouvrage politique. Com -

me le soutient le préfacier du 3èmetome : « Ce n’est pas un annuaire, ni unlivre d’histoire événementielle. Ce n’estpas un panégyrique ni un Who is Who.N’y cherchez aucune malice, car il n’yen a pas ».

L’ouvrage est sans prétention littéraire. Ilrenseigne, informe, rappelle, instruit,réhabilite, honore et vise un futur histo-rique amélioré et positif. Comme touteœuvre humaine, il appelle à s’améliorer,à s’agrandir dans la continuité, par denouvelles silhouettes, de nouvelles fi gu -res emblématiques, de nouveaux entrantstirés dans la vaste galerie nationale.

Que ceux qui brûlent du désir de renaîtreavec le peuple d’ Haïti et son épopéeviennent s’abreuver à la source fécondedes pages glorieuses de son histoiretoutes scellées du souffle épique et appré-cier en hommage posthume à Ernst et enadmiration reconnaissante à Ertha qui,seule, durant des décennies, a parachevéles quatre (4) volumes livrés aujourd‘huià la délectation des lecteurs.

FAITES VOTRE COMMANDE, TO -MES I ; 2 ; 3 ; 4 ; OFFREZ ENCADEAUX POUR : ANNIVERSAI-RE, FIANÇAI LLES, MARIAGE,NOU VEL AN, GRADUATION, SOU-VENIR DE FA MIL LE, BIBLIO THÈ -QUE PRIVÉE, UNIVERSITAIRE,CON COURS DE TOUT GENRE, PRI -ME D’EXCELLENCE, PRÉSENT ÀUN VIP, COLLECTIONNEUR, CA -DEAU PRÉSIDEN TIEL, DIPLOMA-TIQUE OU CONSULAIRE. En toutesoccasions, OFFREZ OU PROCUREZ-VOUS UN CADEAU DE CLASSE,UN CADEAU ROYAL, appeler : «EN -CY CLO PÉDIE BIOGRAPHIQUE D’ -Haï ti ». Le tome 4, déjà sous presses,sera bientôt disponible.

Voici les voies et moyens :

PHONE : 347 – 697 – 9457

Adresses :a) E – MAIL :

[email protected]

b) Mme Ertha Pascal Trouillot

GLEN OAKS, N Y 11004 - 0309

BESOIN D’UNE AMBULANCE POURSAUVER DES VIES

La clinique JACQUES VIAU du batey deConsuelito, en République dominicaine, inaugurée le 6mai 2016, commence à fonctionner, avec un équipe-ment trop modeste pour garantir un accueil adéquat dela communauté de façon pérenne.

Il y manque encore un outil important et indispensablepour le transport des malades dont l’état de santé néces-siterait des soins appropriés et urgents. Il est donc d’uneextrême importance que la clinique puisse disposer,dans les meilleurs délais, d’une AMBULANCE

EQUIPEE et digne de cenom. Or, les fonds manquentpour l’acquisition immédiated’un tel équipement qui per-mettrait de garantir le fonc-tionnement, de jour commede nuit et 7 jours sur 7, duservice des urgences de l’éta-blissement.

Actuellement, cette clinique ne dispose que d’unearmoire à pharmacie, de quelques sièges, d’une table deconsultation et d’un dortoir destiné au personnel médi-cal.

La clinique dessert non seulement la communauté dubatey de Consuelito, qui compte une population de24 000 habitants, mais elle est aussi destinée à l’accueildes malades de plus d’une douzaine de bateys avoisi-nants, dans un rayon de quinze kilomètres. Il s’avèredonc indispensable que le service des urgences de la cli-nique puisse disposer d’une ambulance équipée pou-vant assurer, de façon permanente et en toute sécurité,le transport des patients dont l’état de santé nécessiteune prise en charge pour un transport urgent et dans desconditions satisfaisantes.

Dès l’ouverture de la clinique, le personnel médicalassure plus d’une trentaine de consultations par jour auprofit des seuls habitants du batey de Consuelito, quisont en mesure de se présenter à l’accueil par leurspropres moyens. Il va sans dire que ceux qui ne peuventse déplacer restent cloués chez eux, au lit et privés desoins médicaux dont ils auraient besoin de toute urgen-ce.

C’est pour toutes ces raisons que l’ASSOCIATIONHISPANIOLA DEBOUT, seule initiatrice de laconstruction de la clinique « JACQUES VIAU » dansle batey de Consuelito, en République dominicaine,lance un appel pressant aux généreux donateurs poten-tiels, aux fins de recueillir les fonds nécessaires pourl’acquisition d’une ambulance équipée, outil indispen-sable pour le fonctionnement adéquat du service desurgences de cet établissement médical.

Je rappelle que l’ASSOCIATION HISPANIOLADEBOUT est reconnue d’intérêt général par les autori-tés françaises et bénéficie du statut d’entreprise huma-nitaire d’utilité publique.

Par conséquent, les donateurs bénéficieront automati-quement, pour leur don, d’une exonération fiscale àhauteur de 60 %, s’il s’agit d’une société, et de 66 %s’agissant de la donation d’un particulier. Les dons peuvent être adressés à : l’ASSOCIATIONHISPANIOLA DEBOUT

Ertha Pascal Trouillot, avocate.

Ertha Encyclopedie Book Picture

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POTOPRENS, Ayiti — Ayiti, kigen 10 depatman e ki pataje zile aavèk Sen Domeng, gen anpil mwa -yen pou mouvman touris la ta pranyoun elan ekstraòdinè, si nou te baytout bèl bagay nou gen nan peyi a valèyo.

Tèlman nou neglijan, nou vintwou ve n nan youn sitiyasyon lese-grennen ki plonje n nan youn rivyèdlo kowonpi. Se pa le moman poupeyi n te twouve l nan sitiyasyonmon gonmen sa a. Non ! Prèske toutnasyon ap fè jèfò pou yo pike pou pidouvan, se pwogrè ki enterese yo.Men nou-menm, nou refize fè sakilfopou n avanse al jwenn pwogrè a kotel kanpe ap tann nou. Nan lavi bagayyo pa fasil, men kanmenm nou te kafè de fason pou n pa kontinye ap pati-nen jouk jodi a. Poutan, nou gen anpilmwayen ak fasilite pou n ta rive kotedlo a koule pi fre. Tout nasyon ki rivedevlope se paske gen youn solidaritedjanm ki penmèt yo rezoud pwoblèmyo avèk bon jan konpreyansyon edevouman.

Nou kontante n sèlman ap kritikee repwoche lòt nasyon paske yo palonje men ban nou, tandiske se nou kite trase wout la ki fè yo rive kote yoye jodi a. E nou-menm, ki jèfò nou fèpou yo konstate nou vle youn den-men miyò ? Nou pa janm vle admètke n pa regle anyen. Nou refize gadereyalite yo jan yo ye, se banbile ase nkonnen.

Se pa ti bèl bagay nou te genyen.Eritaj sakre ke zansèt nou yo te kitepou nou t ap penmèt nou pwospere sinou te konn konsève, restore e admi-nistre. Nou pa manke andwa ak bita-syon pou touris ta vizite pou sipòteekonomi an e met lajan nan pòch noutou. Men se pa sa ki reyèlman objek-tif nou, nou sèlman ap reve kilè pou nvin otorite e gwo zotobre pou n piyepi byen e pran avantaj de tou sa ki bonnan peyi a. Se vre sa pwovèb la di :« Tout pou yo, anyen pou lòt yo. »

Si nou pa t rete nan chire pit epikritike nètale san vini ak bon jan soli-syon pou avansman nou, jodi a nou t

ap pami nasyon yo k ap bat pou yomonte pi wo. Se nou menm ki met tètnou nan pwoblèm nou ye a, paskenou refize fè abnegasyon e chachemwayen pou n met tèt nou ansanm.Pa bliye ke se sèlman 28 lane lende-pandans peyi Etazini an gen douvannou. Yo te endepandan nan lane 1776epi nou menm an 1804. Gade kijanpeyi sa a vin youn gwo pisansnan lemond, san konte youn bann lòtki travay pou yo rive nan sous dlo frea. Pi pre nou, gen Dominikani ki kite

n dèyè nèt. M ap mande si n pa wontrete nan eta sa a ? Se annik chita gade,plenyen tout lasent jounen, san chan-je mantalite nou ki lage n nan sitiya-syon malouk nou ye a. Fòk nou baydèyè n 2 tap, leve pou n fè gwo jèfò,paske gen anpil sitwayen ki vle metemen alapat.

Si n te konn fè restorasyon e repa-rasyon, nou ta pran swen tout valèistorik nou genyen yo, epi nou t apnan menm kategori avèk tout lòt peyiendistriyèl yo k ap mennen sou planekonomikk, sosyal, kiltirèl e touristiktou. Bann san konsyans ke nou ye,nou pito chita ap trennen.

Otorite ki anchaj peyi a dwe fètou sa yo konnen pou mete lwa yoann aplikasayon pou penmèt peyi awoule sou ray devlòpman an avèkprensip e respè. Se pou tout enstiti-syon yo pran responsablite yo pou yoopere jan sa dwa. Fòk gen rankont antsitwayen konsyan ki konsène de janbagay yo ap fèt pou gen bon diski-

syon sou reyalite n ap viv jodi a. Nougentan pran youn bon ti gabèl, men nap oblije fè youn ti kanpe pou n kitelòt konpatriyòt bay opinyon pa yo,paske se nan konvèsasyon konsa nouka kominike bon jan lide ak solisyonki ka itil nou de tout fason.Èlvina :Lè m t ap grandi pou m vinjèn dam, peyi m nan pa t janm nan etasa a. Vagabon abiye avèk gwo paltofi ni ak peyi m nan. Sa fè lapenn pou nkonstate kijan peyi a tounen youn de -po twa, sètadi depo fatra, bagay santisa a devan je nou tout.Èlvina :Nou pa kab nan plen 21èmsyèk pou peyi n, Ayiti, ap fè bak olyepou l fè avan. Kote lidè nou yo te yepou yo kite katastwòf sa a anvayi nkonsa ? Se pa Ayiti mwen te konnenan. Se pa peyi kote m te fèt la epigrandi ladan l nan ki fini konsa !Dirijan nou yo malonnèt paske yo finiak peyi a. Yo dechèpiye l, yo lage lavèk youn vye varèz byen sal. Adyemezanmi ! Gade kijan « Devan pòttounen dèyè kay. »Joslen  : Èlvina, mwen pa genbouch pou m pale paske ka nou grav-man grav ! Mwen pa jwenn anyenpou m di w paske w gen rezon. Fòknou konsyan nan jijman nou. Tèlmanw gen rezon, mwen twouve m wont,m’anvi kriye. Wi, se kriye pou m takriye, paske Ayiti m nan fin depafini.Se pa Ayiti nou te konnen plis ke swa-sant an de sa. Sa vrèman tris !Èlvina :Olye pou peyi a ta evolye evanse nan devlòpman, se anvlope yap anvlope l pou toufe l. O, mezan-mi ! ti nèg ak ti nègès Ayiti yo malon-nèt. Yo devaste peyi a, yo mete l nanyoun kondisyon kote l pa fouti itil tètli. Nou mele tout bon ! Men m kon-nen tou, madanm sa yo rele Ayiti agen anpil lòt pitit ki kanpe fèm poupran responsablite yo pou wete man-man nou nan touman, soufrans akavilisman li ye a. Ann kolabore pou nka jwenn bon jan solisyon an ansanm.

Travay nasyonal pou devlo-pe Ayiti a bezwen nou toutJoslen : Mwen kwè gen youn tra-vay k ap fèt an pwofondè avèk patisi-pasyon tout Ayisyen k ap viv nanDyas pora a toupatou. Dapre sa m tan -de se youn kokenn chenn travay avèkpatisipasyon prèske tout mounn. Talèm a retounen sou kesyon an.Èlvina : Ou konn sa k pase Joslen,mwen ta renmen konnen plis sou tra-vay sa a, paske m pa konn si m ap tou-jou vivan pou m wè l. Ou konnenManmzèl Lanmò pa janm avèti wkilè l ap pase. Tanpri, frè m, di m sa wwè nan boul kristal la.Joslen  : Se pa youn bagay ki pigrav pase sa. Se youn mouvman kipral ede peyi nou vanse nan plan de -vlòpman an. Agrilkilti, touris, edika-syon, youn pil travay pral penmètAyiti demare tout bon. Gen youn planki koumanse aplike, men m konnenbann vagabon yo pral kritike l san gaddèyè pou anpeche travay la fèt.Èlvina  : Antouka, youn fwa va -gabon konprann yo pral anpeche peyia demare nan fè dezòd, yo tout pralpran youn kanpe lwen, paske Lajistisap sispann tete lang avèk yo. M apkonseye yo tout rete nan wòl yo pouyo pa pile si yo te konnen. Ok ! Oumèt kontinye wi, gason m.Joslen : Selon sa m konnen, gou-vènman an wè kijan Dyaspora a kapatisipe nan evolisyon peyi a. Sekonsa li mande sitwayen aletranje yoyoun ti kontribisyon 105 dola meris-ken oubyen 10,000 goud ayisyenchak lane. Vrèman, sa pa anyen pouede peyi a. Se youn enfòmasyonmwen jwenn ke m ap pataje ak nou.Tout lòt detay pral vini.Èlvina :Ou pa kwè gen anpil aryen-nafè ki pral di youn pakèt tenten. Seyoun bann jalou ki refize wè bonbagay. Men tou, lè gouvènman pranyoun dola senkant ($1.50) sou chaktransfè depi sou Mateli epi mete takssou apèl telefonik san yo pa eksplike

sa yo fè ak lajan an, sa fè n reflechi.Joslen : O, non, sa a se youn planbyen defini ki pral gen apwobasyonpalmantè yo k ap kontwole nan teles -kòp pou pa gen okenn magouy. Me -sye-dam yo bezwen pote youn nou-vote paske yo vin pou travay e akon-pli misyon yo. Se pou Ayisyen sis-pann fè vye kritik, paske peyi a bez-wen soutyen tout pitit li yo pou l sotinan salte li ye a.Èlvina : Se tout chire pit sa yo, toutdenigreman sa yo ki lage n nan tchou-boum. M pa konn pou ki rezon nourefize antann nou. Peyi a pou noutout, li pa pa pou youn ti gwoup sèl-man. Lè youn sitwayen konsyan e debòn volonte vin pou fè youn kichòypou peyi a fòk nou pa anpeche l tra-vay. Fwa sa a pèp ayisyen sèmante, lidi se pou tout rekalsitran pran men yo.Si se pa sa, y ap pèdi ni sak ni krab.Pawòl pale, pawòl konprann ! Joslen : Gouvènman an p ap nandan ri ak pèsonn. Li detèmine pou ltravay pou ede pèp la ak peyi a.Lajistis pral anbranl pou ekzekite lwayo jan sa sipoze ye. An memn tanpolisye yo ap trè vijilan pou mete lòdnan dezòd pandan y ap met bandianba kòd. Se pral bon bagay, Èlvina!Sesilya : Mwen tande nou tout apdi bon bagay pou linyon an ka vin

youn reyalite pami nou. Travay sa adwe fè chemen l. Tanpri, pa dekoura-je, paske gen mounn k ap travay poukesyon yo ka fèt. Men nan tout bagayfòk nou atann nou a anpechman ekontraryete. Nou pa dwe kanpe. Si nta tonbe, depi ti souf la kontinye apbat, se leve kanpe pou n kontinye. Pabliye se bòn volonte ki pi bon soli-syon pou n rive kote n prale a.Èlvina  : O-o, apa n te gen younfanm total-kapital ki t ap tande nou laa ! Epi li pa manke bay bon lide poun vanse. Bann ensanse yo pa kon-prann, yo ki deyò a pral oblije bat baepi al kan pe nan youn kwen. Yo finpèdi larezon. Se pou n degaje n pou nmete peyi a sou ray devlòpman an.Nan lane 40 ak 50 yo nou te gen anpiltouris ki te konn vizite peyi a. Gadekounnye a, sa k ap pase konsa ?

Fòk nou reprann aktivite touris la Sesilya : Se youn gwo pwoblèmwi, paske depi 7 fevriye (1986) nouvin gen repitasyon kanibal nan kraze-brize e menm nan touye mounn akkidnapin. Brigan yo okipe twòp espase sa fè ensekirite blayi kò l. Si ka -wout chou ap boule tout lajounen, ma -ni festasyon nan lari san z atann, pagen rezon pou touris vizite peyi kon -sa. Yo déjà panse ke yo kapab viktimnan tout deblozay sa yo. Epi pawòl ladi : « Atansyon pa kapon. »Joslen : Pa gen mounn k ap kitelakay yo pou y al chache pwoblèmnan youn peyi ki tounen youn ti lanfèisiba, menm pou pwòp nasyon an.Tout mounn ki renmen Ayiti vrèmanchita lakay yo oubyen al vizite lòtkote, malgre Ayiti gen bèl plaj, bèlpeyizaj, kaskad ak anpil gwòt emenm bitasyon. Yo pran prekosyonyo pou yo pa vin fè fas ak lanmò nanyoun peyi ki chaje ensekirite. Kòmgen youn travay k ap fèt pou retabli

lòd ak sekirite nan peyi a, n esperetouris pral retounen. Sesilya : Fòk nou pa bliye tout bèlmòn yo, bon solèy twopikal. Ayiti seyoun mozayik kilti ki gen youn me -lanj pratik, menm pratik endyen yo.Se nou menm k ap betize ak bonbagay paske n pa konn valè kilti nou,bèl bagay pou mounn admire.Joslen : Mwen dakò avè w. Ayitigen youn bann mèvèy ladan l ke n pajanm pwofite eksplwate pou n sotinan mizèrere sa a. Kanta pou bèl plajnan peyi a se dis sou dis. Si nou pranLabadi, li pote lajan nan peyi a, mennou pa sèvi avè l jan sa dwa, paskeLabadi se youn plas prive. Mwen diprive, paske touris yo rete youn sèlkote san yo pa soti deyò, akòz en se -kirite a ki plonje n nan tenten. Si tegen posiblite pou touris yo te soti ann-dan Labadi a, mounn Okap t ap ozanjepi peyi a t ap antre big tchotcho nanekonomi an. Sitadèl la sèlman seyoun plas ki ta sipoze fè anpil lajanan tan ke youn mèvèy san parèy.Sesilya  : M ap oblije rete w la,paske w mouye m san lapli pa tonbe.Se gwo pawòl ou di wi, e m dakò avèw tou. Sa k pase menm ? Nou pakonn jere anyen. Gen anpil mounn kigen mwayen pou ta achte 10 otobispou lage nan zòn nan pou vizitè. Souadministrasyon Mateli/Lamòt la yo tefè anpil restorasyon nan plizyè moni-man. Te ka gen bon rantre, men banngate-pati yo, opozan san vizyon, younbann tèt zòtolan t anpeche tourisrantre nan peyi a. Menm touris lokalte ret byen lwen. Joslen  : Sa se younn nan aspèpwoblèm nou yo. Tout bagay yo la aptann bon pwochen ki konn fè biznisvin pwofite de opòtinite pou kreyedjòb nan peyi a. Nou gen youn bannkote k ap gaspiye paske nou refizeeksplwate yo pou rantre lajan. De -pann si Prezidan Moyiz pa jwenntwòp pèsekisyon, li pral travay soukesyon tranmwe k ap pran mounn sotLabadi pou mennen yo nan Sitadèl la.Se te youn pwomès li te fè diran kan-pay la pou l vin met lajan nan peyi a.Li te menm eksplike lajan li te depan-se nan youn vwayaj touris li te fè nanvizite youn sèl andwa. Chak kote li testope pou l te vizite ak madanm e pititli se te youn peman. Alò, nou wè keSitadèl la kapab byen pote lajan nankès peyi a. Se pou tout Ayisyen kikon prann valè touristik peyi a metemen ansanm pou prepare atraksyonpou benefis tout nasyon an paske toutmounn ka patisipe nan lajan k apantre a. Gen mounn ki ka benefisyemenm de donasyon ki se youn bagaynòmal. Èlvina : Mwen konstate n ap palegwo koze pou penmèt peyi a demaresan pwoblèm. Nou gen anpil potan-syalite e n pa pè travay pou n rive genbon rannman. San okenn pèrèz se poun eseye pale avèk Minis touris la,Madan Kolonb Emil Jessy Menòs. Sese youn sitwayèn ki gen bon kon-prann e ki renmen tande bon jan lide,e menm travay ak tout mounn ki ren-men bon bagay. Se pou n di l tou sanou kwè k ap bon pou peyi a nandomèn touris la.Sesilya  : Mwen konnen w genanpil sijesyon pou w fè, paske m kon-nen ou pote Ayiti sou kè w. Ou pafouti di m se pa vre. Pa bliye non,mwen-menm avè w se pwason krazenan bouyon.Èlvina : Sè m, se pa ti soufri m apsoufri nan kè m pou m wè jan peyi mgen resous epi nou refize sèvi ak yo.Lè nou gade Jakmèl ki se kapital kiltinou, Ilavach nan Okay, Kotdèza ka -den ki 45 minit onò de Pòtoprens akyoun pakèt lòt kote nan peyi a ki klasepeyi nou kòm youn mèvèy nan lanmèkarayib la, sa fè m mal, paske nourefize pwofite okazyon pou n reyalizeyoun bann bon bagay.

6 Haïti-Observateur 19-26 juillet 2017

Kreyòl

Ale nan paj 14

AYITI KOMANSE DEMARE TOUT BON

Lage m pou m pale pou mdi tout sa ki nan kè mMwen pa kapab kenbe ankò;Èske mouvman touris ap janmreprann valè l ann Ayiti ?

Mize Panteon nasyonal ayisyenan ki reprezante youn bèl trezo.

Men m

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e conférence de presse, la veillede son audition, au local de lafondation, à Pétion-Ville, quiporte le nom de son père. Maispour une raison non explicitée,la réunion était renvoyée. Maiselle a eu lieu, presqu’immédia-tement après que Lamothe aitété interrogé par laCommission.

S’adressant aux journalistesprésents à la conférence depresse, Lamothe se félicitaitd’avoir été invité à s’expliqueret qu’il en est sorti satisfait. Il asouligné que le Sénat lui tient ladragée haute en refusant de luidonner décharge, alors que laCour supérieure des comptes etdu contentieux administratif(CCCA) a dressé un rapportfavorable envers lui.

L’ex-chef de la primature adéclaré avoir soumis des docu-ments administratifs et comp-tables pour prouver que sa ges-

tion était correcte. Selon lui, lesmalentendus et les zonesd’ombre qui avaient été obser-vés par certains seront certaine-ment dissipés grâce à son francparler et à la justesse de sesarguments.

Il faut dire que des représen-tants de la presse présents dansla salle n’arrêtaient de rire pen-dant que Lamothe débitait sesexplications. Des personnesinterrogées pour expliquer cequi faisait rire ont précisé que, àvoir les travaux, achevés ounon, que Laurent Lamothe faitpasser pour des ouvrages extra-ordinaires ils ne devraient pas

coûter les montants faramineuxmentionnés par l’ex-Premierministre. Des gens ont déclaréqu’on n’a pas besoin d’êtreexperts en construction, archi-tecte ou ingénieur pour voirque « l’État est arnaqué ».

De toute évidence, lesmem bres de la Commissionéthi que et anti-corruption duSénat ne sont pas uniquementpréoccupés de questions d’or -dre administratif, légal et judi-ciaire, dans l’examen des dos-siers. L’intégrité des con trats etdes travaux qui en font l’objetsera passée au peigne fin. Car lecoût de construction des

ouvrages financés avec lesfonds PetroCaribe et d’autresressources de l’État sera exami-né également de manièreapprofondie.

Tandis que certaines despersonnalités auditionnées sefélicitent de s’être bien tiréesd’affaire et d’avoir trouvé lesmots justes et des expressionsconvaincantes pour soutenirleurs arguments, le président dela Commission dit repérer desdrapeaux rouges. Le sénateurBeauplan a déclaré avoir relevédes « contradictions ».

L.J.

7Haïti-Observateur 19-26 juillet 2017

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8 Haïti-Observateur 19-26 juillet 2017

décisions, seuls les chefs d’Étatrégulièrement élus au suffrage uni-versel seront qualifiés pour jouirde ces privilèges.

Lors d’une réunion du Con seildes ministres, avec le pré sident dela République, le Pre mier ministreet les conseillers de la présidence,une série d’avant-projets de loi etde projets d’arrêté ont été signés.Le plus remarquable d’entre euxest celui paru dans le communiquédu secrétaire général du Conseild’administration faisant état d’un «projet d’arrêté octroyant exclusi-vement aux chefs d’État élus ausuffrage universel les privilèges etavantages prévus aux articles 2 et3 de l’arrêté du 23 septembre 2015relatif aux privilèges accordés auxanciens chefs d’État et de gou -vernement ». Le texte indi que que,selon le premier article de l’arrêtédu 23 septembre 2015, la pensioncivile de retraite est automatique-ment liquidée en faveur de toutchef d’État/chef de gouvernement« un mois après la passation despouvoirs ».

Sont concernés tous leschefs d’État qui n’ont pasété élus au suffrage uni-verselIntervenant à ce sujet, Lucien Jura,porte-parole du Palais national, aexpliqué que l’arrêté relatif auxprivilèges et avantages réservés au

chefs de l’État et de gouverne-ment, qui vient d’être pris, a « effetrétroactif ». Il s’applique, dit-il auquotidien Le Nouvelliste, rapportédans l’édition du 7 juillet 2017,que cette nouvelle dispositionconcerne tous les anciens chefs del’État n’ayant pas été élus au suf-

frage universel.Jura a laissé entendre que cette

disposition est en harmonie avecl’arrêté présidentiel portant sur lestrains de vie de l’État, aussi bien àcelui concernant les subventions. Illaisse croire que ces décisions ontpour objectifs d’ épargner lesmaigres ressources du pays, dansle souci de contrôler la corruptionet de mettre fin à la mauvaise gou-vernance enregistrés auparavant.Désormais, dit-il, « l’administra-tion de Jovenel Moïse veut faireune gestion efficace de tous les

deniers de l’État ».Rappelons que trois présidents

provisoires sont concernés par cetarrêté. Il s’agit de Mme ErthaPascal Trouillot, qui vit à NewYork. Juge à la Cour de cassation,elle fut choisie pour remplacerProsper Avril. Elle a organisé lesélections de décembre 1990 quidevaient porter Jean-BertrandAristide au pouvoir.

L’arrêté s’applique aussi àBoniface Alexandre. Égalementjuge à la plus haute instance judi-ciaire du pays, la communautéinternationale, agissant en média-trice, avait aidé à trouver un ac cordau terme duquel Me Alexan dre futchoisi comme président provisoireavec Gérard Latortue commePremier minis tre. Cette équipe adirigé le pays, depuis la chuted’Aristide, le 29 février 2004, jus-qu’au 14 mai 2006, date de presta-tion de serment de Réné Préval,élu lors des élections controver-sées avec le professeur Leslie F.Manigat.

Le troisième président provi-soire concerné par l’arrêté Moïse-Lafontant est Jocelerme Privert,qui fut élu, cette fois, par les parle-mentaires, après que MichelMartelly eut quitté le pouvoir, le 6février 2015. Le mandat de M.Privert a pris fin avec la prestationde serment de Jovenl Moïse, le 7février 2017, après avoir été pro-clamé l’élu des élections, encorecontroversées, de novembre 2016.

En guerre pour GuyPhilippePar cette décision, prise au nomd’une politique d’austérité soitdisant pour économiser les mai -gres ressources de l’État, JovenelMoïse réagit selon ses possibilités.Cet arrêté vise uniquement àrendre à Jocelerme Privert la mon-naie de sa pièce, pour avoir, selonse qui se répète dans l’entouragedu président, au Palais national,manigancé l’arrestation de GuyPhilippe par la Police haïtienne etson « enlèvement » par les agentsfédéraux américains pour êtretransféré à Miami le même jour, le5 janvier de cette année.

Dans l’esprit de Moïse et deses proches collaborateurs, cetarrêté constitue un message clairadressé aux Américains leur di santqu’il n’entend pas « encaisser »comme « victime facile » l’affrontdont vient d’être victime son « ami». Aussi a-t-il décidé de s’enprendre à leur « agent local», qui

était à l’origine de la décision delivrer Guy Philippe aux agentsaméricains.

Cette action prise par l’admi-nistration Moïse-Privert n’a paslaissé indifférents les milieuxdiplomatiques américains. Puis -que, de l’avis de certains diplo-mates, cette décision démontreclaire ment que l’arrestation dePhilippe, suivie de son transfert àMiami (en Floride), puis sa con -damnation à 9 ans et demi de ré -clusion, après qu’il eut plaidé cou-pable de blanchiment d’argent,que Jovenel Moïse et Guy Philip -pe ne sont pas de simples amisd’occasion. Pour ces diplomates,cette réaction du président haïtiendémontre que ces deux hom mespartagent un « gros secret » et quele malheur qui s’est abattu sur lesénateur élu de la Grand’Ansefrappe durement Jovenel Moïse,qui n’a pu rester indifférent face àune telle humiliation.

Dans l’état actuel des choses, ilest possible que ce dernier trouveson action insuffisante et décided’aller « encore plus loin ». C’estpourquoi, au moins deux diplo-mates américains pensent que lasécurité de Privert constitue unepréoccupation majeure.

Un membre du secteur desaffaires pense, de son côté,qu‘avec un homme commeJovenel Moïse, qui est « animéd’un esprit si mesquin », on nepeut prévoir ce dont il est capable.

JOVENEL MOÏSE SE VENGE DES DÉBOIRES DE SON AMI GUY PHILIPPE

Jocelerme Privert victime de la suppression des avantages liés à la fonctionSuite de la page 1

Jovenel Moi se, incapable decontroler ses reflexes mes-quins.

Jocelerme-Privert, victime demesquinerie presidentielle.

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9Haïti-Observateur 19-26 juillet 2017

tandem Michel Jo seph Martel -ly et Laurent Sal vador Lamo -the qui avait, im médiatementaprès la victoire aux urnes duchanteur du compas, imposéde nouvelles taxes sur lesappels téléphoniques et lestransferts d’argent provenantdes communautés haïtiennesbasées à l’étranger.

En effet, fantassin dans l’ar -mée tèt kale présentement diri-gée par Jovenel Moïse, Sté -

phanie Auguste, titulaire del’HAME, déploie tous ses « ta -lents novateurs » pour ren-flouer les caisses de l’équipeau pouvoir en panne de res-sources à détourner et pourfinancer ses projets en mêmetemps. Il semble que MmeAuguste ait pris sur elle la res-ponsabilité de déterrer cetteméthode de l’ère Duvalier,long temps abandonnée, afinde jouer pleinement son rôledans la campagne de brassagede millions auquel se livrentMoïse et ses collaborateurs.

En introduisant l’idée d’ -ins tituer cette carte d’identifi-cation externe, Mme Augustejustifie ce procédé en soute-nant que, grâce à une telle dé -mar che les citoyens expatriésd’Haïti pourront participerpleinement et activement à lavie politique, sociale et écono-mique du pays. Elle prétend,en même temps, que ce docu-ment permettra aux Haïtiensvivant à l’étranger de jouir deleurs droits civils et politiques.Ce qui semble signifier quecet te carte, une fois disponibleet émise, son détenteur sera enmesure de voter aux électionsqui se déroulent en Haïti.

Cette idée soulèvedes points d’interrogationL’idée de créer une carted’identification externe soulè-ve une série d’interrogations. Il

faut d’abord poser la questionl’utilité d’un tel document enterre étrangère où les immigréslégalement admis à séjourneront en leur possession desdocuments d’identité pourvuspar les pays d’accueil, notam-ment les permis de conduire oule document d’identificationmunicipale pour la ville deNew York, par exemple. Oubien le passeport (haïtien pourles citoyens haïtiens) et (améri-cain, canadien français, etc.)

pour les Haïtiens ou les per-sonnes ayant acquis la citoyen-neté du pays de résidence.

Mais il y a une autre ques-tion fondamentale : cette pro-position met immédiatementen question le statut juridiquedu document de voyage haï-tien (le passeport) universelle-ment reconnu. Il faut alors sedemander quel rôle spécifiqueserait réservé à cette cartequand le passeport sert de do -cument de voyage aussi bienque pièce d’identité ?

Autre chose : ne faudrait-ilpas que le Parlement vote uneloi créant un tel document pourconférer à cette carte un dudouble emploi du passeport, àsavoir une pièce d’identité. Au -tant qu’on sache, aucun projetde loi de cette nature n’a étésoumis au Parlement par laprésidence. Or la ministre, quiest à l’origine de cette idée, n’aaucune qualité constitutionnel-le pour soumettre une telle lé -gislation aux Chambres légis-latives pour les suites légalesnécessaires.

Une relique de l’ère Bébé DocLa carte, telle que conçue parStéphanie Auguste (ou le régi-me tèt kale), évoque le mau-vais souvenir de la « Carte d’ -identification nationale » in -troduite par la dictature deJean-Claude Duvalier pres-

qu’immédiatement après sonentrée en fonction, à la fin del’année 1971. Elle était mise encirculation grâce à l’initiativede Roger Lafontant.

Une relique de l’ère BébéDoc, ce document, il n’y a au -cun doute, suscitera le mê mesentiment de rejet que la Carted’identification nationale avaitconnu sous Jean-Claude Du -va lier.

En effet, ce document n’ -avait aucune valeur juridique.Il fut imposé à la communautéhaïtienne basée à l’étrangercom me moyen pour le régimeduvaliérien de ramasser desmillions sur le dos de la dia-spora. Ce qui avait provoquél’opposition farouche des Haï -tiens, qui vivaient à l’extérieur,à un tel point que seuls lescompatriotes qui se rendaientau pays avaient cette carte enleur possession. Autant dire, larecette qu’attendaient les in -venteurs du document n’étaitpas à la hauteur de leurs espé-rances.

Pire encore, une importantemajorité des Haïtiens qui setrouvaient à l’étranger refu-saient de porter le passeporthaïtien émis par la dictature.En tout cas, ceux qui vivaientaux États-Unis, soit commerésidents ou réfugiés, qui refu-saient d‘utiliser le document devoyage émis par la dictature,faisaient une demande du«Per mis de retour » (Re-entryPermit ou la forme I020) livrésous forme de livrets où étaientapposé le sceau d’entrée dansun pays étranger ou de retouraux États-Unis.

La carte d’identificationnationale était restée en vi -gueur jusqu’à la chute de ladictature, le 6 février 1986. Enmoins d’une semaine, elle futabolie par le Conseil nationalde gouvernement (CNG), quedirigeait le général HenryNamphy, alors composé de cedernier avec Me Gérard Gour -gue, les généraux Prosper Avrilet Williams Régala. Me Gour -gues avait décidé de s’en reti-rer, quelques semaines plustard; et M. Avril en fut écarté,laissant MM. Régala et Nam -phy à la direction de l’État jus-qu’à ce qu’ils soient victimesd’un coup d’État orchestré parle sergent Hébreux qui étaitlui-même manipulé par legénéral Avril.

Le CNG avait pris uneautre résolution importante, enmême temps que l’abolition dela carte d’identification natio-nale. Il s’agissait de l’abroga-tion de la loi qu’avait prise laChambre des députés de Du -va lier condamnant le futurambassadeur Raymond A.Joseph « à mort in absentia »et frappant d’interdiction d’en-trée la majorité des progres-

sistes haïtiens qui vivaient àl’étranger.

Durant le vaste mouvementde retour au pays déclenchéaprès la chute de la dictature,les militaires au pouvoir sem-blaient vouloir maintenir lecontrôle de la situation. C’est

pourquoi certains exilés quidébarquaient chaque jour àl’aéroport Maïs Gâté étaientrequis, une fois passés au gui-

chet du Service d’immigration,de se présenter le lendemain auquartier général de la Police.Léo Joseph figurait parmi ceuxqui étaient convoqués dans lecadre de cette formalité. Nesachant à quoi s’attendre, carabsent du pays depuis 25 ans,une forte délégation d’amis etde collaborateurs décida del’accompagner. Présenté aurendez-vous, il fut immédiate-ment reçu par le directeurgénéral de l’institution, quiétait alors le colonel Grégoire

Figaro.À la grande surprise de

tous, la montagne accouchad’une souris. Puisque, luisecouant la main, M. Figaro luisouhaita « heureux retourd’exil » pour ajouter quel’Armée « a dû prendre sa res-

ponsabilité de défendre le peu -ple contre la dictature ». Elles’en est bien acquittée, devait-il ajouter.

Tous ces mauvais souve-nirs évoqués après la chute dela dynastie des Duvalier re -viennent avec l’idée de cettenouvelle carte d’identificationex terne que le pouvoir actuelse propose de remettre en vi -gueur. Étant donné que cedocument a le même objectifet la même nature que son pré-décesseur, il n’y aucun doutequ’il risque de déclencher lamême réaction de rejet de lapart de la diaspora.

Les generaux Williams Regala, a gauche, et Henry Namphy.

La ministre des Haitiens vivant a l'etranger Stephanie Auguste.

Le régime Moïse-Lafontant revient avecla carte d’identification de Duvalier

NOUVELLE STRATÉGIE POUR ESCROQUER DES MILLIONS À LA DIASPORA

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10 Haïti-Observateur 19-26 juillet 2017

ÉDITORIAL

LLa lecture du nouveau bud-get confirme toutes lesmau vaises intentions qu’ -on savait du Parlement euégard au grand souci qu’il

devrait porter au peuple haïtien. Loinde démontrer sa haute considération,du respect et un esprit de partageéquitable à l’égard de la nation, nos«déshonorables » sénateurs et dépu-tés s’acharnent à gruger les citoyens,à piller les ressources du pays, se fai-sant les complices et les associés del’administration Moïse-Lafontantdans l’œuvre de dilapidation de lacais se publique. C’est le constat ex -po sé dans le budget 2017-2018 danslequel les élus du peuple n’affichentaucune décence à doubler quasimentleurs salaires, sans se soucier lemoin drement de la descente aux en -fers de la population, acculée cha quejour davantage dans la misère, ledénuement et la maladie par ceux-làmêmes en qui elle a investi tous sesespoirs de se libérer de ces souf-frances.

En effet, le budget national, sur-tout celui de l’année 2017-2018, dittout de notre Parlement. Il donne rai-son à ceux qui qualifient ses mem -bres de mercenaires, de vautours quidescendent sur un pays sans défensepour dépouiller son peuple, même duvêtement qu’il a sur le corps, sanséprouver la moindre gêne, ni avoirune conscience pour se dire tropc’est trop. Avec de tels gens au pou-voir, le peuple haïtien n’a aucunechan ce, même celle de rêver de len-demains meilleurs. Car à la faveur del’étroite collaboration de la présiden-ce avec le Parlement pour dépecer lanation, le peuple haïtien aura toutperdu. On eut dit une coalition deban dits tombant à bras raccourcis surses victimes. À la lumière des chif -fres du budget, de telles épithètescon viennent parfaitement à notreParlement.

À entendre ces qualificatifs dé -cer nés à la grande majorité de nossénateurs et députés, d’aucuns n’hé-siteraient pas à crier à l’exagérationou à taxer de tels sentiments de ré -vol te de passion politique. Mais ana-lysant le budget, ils finiront par com-prendre quel monstre habite nos par-lementaires. Dès lors, on arrive im -mé diatement à la conclusion qu’ilsap partiennent vraiment à un mondepour le moins étrange où dominel’égoïsme aveugle et où l’empathien’a point sa place.

Dans le budget de l’année 2017-2018, le Parlement s’octroie 7,2 mil-liards de gourdes, tandis qu’il a voté6,1 milliards de gourdes pour le mi -nis tère de la Santé publique et de laPopulation. Quand la répartition sefait selon le barème établi pour lesdeux Chambres, les allocations s‘ex -pri ment ainsi : 3,63 milliards degour des pour le salaire et d’autresavantages en nature prévus pour lesdéputés; et 3,57 milliards de gourdesà l’intention des sénateurs. Ceschiffres peuvent se traduire différem-ment pour dire : 7,2 milliards de

gourdes pour 146 personnes, soit lenombre de sénateurs et députés pourles dix départements; et 6,14 mil-liards de gourdes représentant lasom me destinée au financement desoins médicaux pour 12 millionsd’Haïtiens, y compris les parlemen-taires. Cela signifie que, en sus dumontant destiné à leurs émolumentset bénéfices supplémentaires, séna-teurs et députés sont aussi couvertspar le montant affecté aux soinsmédicaux dispensés aux citoyens dupays.

Traduits en termes d’allocationspar personne, les parlementaires sedonnent 420 500 gourdes chacun;tandis que le montant réservé auxsoins médicaux par citoyen est fixé àun peu plus de 7 gourdes.

La disparité est scandaleuse, sur-tout quand les normes de distributionsont établies par les parlementaireseux-mêmes, abusant de leur droit d’ -approuver un budget fait sur mesureaprès consultations avec l’ Exécutif.Avec de tels fonctionnaires, on com-prend bien ce qui incite les gens aupouvoir en Haïti à piller la caisse del’État. Sans imposer aucune retenueà leur réflexe de pillards, les per-sonnes qui sont chargéEs de gérer lesfonds publics et d’établir les alloca-tions s’emparent de la part du lion,laissant les miettes au reste de lapopulation. On doit se sentir édifiésur la manière dont ces hommes duParlement procèdent pour faire lepartage de l’assiette fiscale. Nousnous attardons seulement sur le voletsanté de toute une population pourdé montrer que ces soi-disant défen-seurs du peuple se coalisent contreleurs mandants. En ce sens, ces par-lementaires, qui ont approuvé le bud-get après toutes sortes de concilia-bules, ne diffèrent en rien de MichelMartelly dans le détournement dufonds PetroCaribe et d’autres cré-neaux qui servant à alimenter lescaisses publiques.

La façon d’exiger le partage dubudget par les députés et sénateursrenvoient directement à la stratégiede Sweet Micky, dans le cadre de sesprogrammes sociaux, du genre « Edepèp », « Ti manman cheri », ou «Ko -re etidyan », etc. Seulement 80 % desmontants extraits soit du fonds Petro -Caribe ou d’autres institutions, telque le Fonds d’assistance économi -que et sociale (FAES), servaient à fi -nancer des projets dont le plus fortpourcentage des allocations est dé -tourné à des fins personnelles. Mê mechose pour les programmes decadeaux de fin d’année de la prési-dence et de la première famille. Toutcela explique la gestion dans l’opaci-té totale de ces projets, ce qui a faci-lité la main basse du président sur lesressources de l’État. Les contrats si -gnés de gré à gré entre la présidenceet la primature avec des amis person-nels de Martelly et de la famille pré-sidentielle permettait aux responsa -bles de toucher de riches dividendes,dont le montant est nettement supé-rieur au coût du contrat. Dans de

telles conditions, on comprend bienpourquoi la grande majorité desaccords pour des travaux sous lesadministrations Martelly-Lamothe etMartelly-Paul restent inachevés.N’est-il pas bizarre que des projetspour lesquels le financement a étédécaissé ou bien qui ont été payés àl’avance ne soient pas achevés, tan-dis que les chantiers sont fermés ?

Ayant tout appris de son mentor etpré décesseur Martelly, Jovenel Moï -se continue le même modèle de ges-tion que ce dernier, prenant soin dene révéler ni les sources de finance-ment engagé dans les projets de la« Caravane du changement », nil’horaire de décaissement des fondsengagés.

Impossible de savoir si le manquedu sens des proportions et l’ignoran-ce de pourcentages sont à l’origine

de l’incapacité manifestée par unegrande majorité de députés et de sé -nateurs dans le traitement du budget,et sont susceptibles d’expliquer lesfailles constatées dans leurs analysesdes données. En tout cas, c’est l’u ni -que moyen d’expliquer les manque-ments des parlementaires à l’ égarddu peuple haïtien.

De toute évidence, la grande ma -jorité des parlementaires siégeantpré sentement dans les deux Cham -bres ne représentent pas le peuplehaï tien, et l’on ne peut s’attendre à cequ’ils changent d’attitude, l’habitudeétant une seconde nature. Il restedonc aux électeurs de remuer ciel etterre afin de se donner des parlemen-taires qui se soucient vraiment dubien public. Il faut à tout prix sedéfaire de ces mercenaires, des scélé-rats, qui ne sont pas à leur place.

La scélératesse du Parlement exposéedans le nouveau budget national

Haïti-Observateur

P.O. Box 356237Briarwood, NY

11435-6235Tél. (718) 812-

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AAreading of the newbudget confirms thejudgment of most peo-ple of Par lia ment whichshows a lack of concern

for the welfare of Haitians. The “dis-honorable” Senators and Deputies,as the Con gressmen are called,showed neither respect nor a sense ofequity in ap proving the latest nation-al budget. Without the least embar-rassment, they’ve gone about rob-bing the citizens and plundering thecountry’s resour ces. They’ve teamedup with the Moïse-Lafontant admin-istration in squandering the PublicTreasury. According to the 2017-2018 budget, the elected representa-tives of the peo ple showed no decen-cy in nearly doubling their wages.Meanwhile, the people are wallow-ing in misery and sickness, con-demned to their lot by those they hadelected to bring them relief fromtheir sufferings.

Indeed, the 2017-2018 budget iseloquent about the greed of our par-liamentarians. They come across asmany have described them: merce-naries and vultures that have sweptdown on a defenseless country, strip-ping off even the clothes from thepeople’s backs. They show no em -bar rassment in their action, as ifdevoid of conscience. No one amongthem to say enough is enough! Withsuch people in power, Haitians haveno chance to even dream of betterdays ahead. The Presidency and Par -liament have formed an unholy al -liance to carve up the land for them-selves to the detriment of the citi-zens. One can understand why theworst epithets are being thrown atthe parliamentarians.

Some may think it an exaggera-tion to denigrate the parliamentari-ans, asserting that feelings expressedwith such harsh words are a revoltfueled by political passion. But a clo -se reading of the budget leaves nodoubt about the monstrous action ofour elected officials. There’s onlyone conclusion: Blind selfishness isdominant and no room is left forempathy.

The parliamentarians approvedallocations of 7.2 billion gourdes(approximately $107.46 million) forthemselves in the 2017-2018 budgetand voted 6.14 billion gourdes (ap -pro ximately $91.64 million) for theMinistry of Public Health and Po pu -lation. Based on the scale establishedfor the two Chambers, the allowan -ces for the Deputies amount to 3.63billion gourdes ($54.17 million),including salaries and various bene-fits; and 3.57 billion gourdes (ap pro -xi mately $53.28 million) for 30Senators. Another way to considerthe figures is that 7.2 billion gourdes($107.46 million) to be distributedamong 146 legislators (Senators andDeputies combined); and 6.14 billiongourdes ($91.64 million) represent-ing the sum intended to finance themedical care of 12 million Haitians,including the parliamentarians. Thismeans that, in addition to the amount

intended for their salaries and bene-fits, Senators and Deputies are alsocovered by the amount allocated tomedical care provided to the citizens.

Translated in terms of allowancesper person, the parliamentarians givethemselves 4,93 million gourdes($73.582.00) each; while the amountreserved for medical care per citizenis set at just over 7,63 gourdes or$0.11.

The disparity is outrageous, espe-cially when the distribution stan-dards are set by the parliamentariansthemselves who approve the budgetin consultation with the Executivebranch. With such officials at thehelm, the plunder of State coffers issealed. Those at the top show norestraint in the hefty allowances theygive themselves. Having seized thelion’s share, they leave the crumbsfor the population. Unfortunately, theparliamentarians don’t differ fromMichel Martelly in his diverting ofthe PetroCaribe Fund and otherresources that should have been usedfor the public good.

The manner in which the budgetis shared by members of the LowerHouse and Senators is directly relat-ed to Sweet Micky’s strategy of us -ing various social programs, such as“Help to the People,” “DearestMom my,” or “Supporting the Stu -dents,“etc. Only 80% of the amountswithdrawn from the Petro CaribeFund or other institutions, such as theSocial and Economic As sis tanceFund (French acronym FAES), wereused to finance projects. Still, thelargest percentage of those alloca-tions were diverted for personal useby Martelly. The same method wasused at year-end when gifts weredoled out, courtesy of the Presidencyand the First Family. All of thoseprojects were managed in total opac-ity, facilitating the president’s task ofgrabbing State resour ces without anyaccounting. Con tracts were signedwithout bids al low ing the Presidentand his Prime Minister to arrangethings with personal friends whoprovided kickbacks to Martelly andhis team. The amount debited forcertain contracts were significantlyhigher than the actual cost. Underthese conditions, the majority of theworks started un der the Martelly-Lamothe and Mar tel ly-Paul adminis-trations remain unfinished. It‘sindeed bizarre that works for whichthe financing was disbursed or thatwere paid for in advance are leftuncompleted and the worksites shutdown!

Having been at the school of hismentor and predecessor Martelly, Jo -venel Moïse continues with the samemanagement model in place. Thus,he refuses to reveal the sources offunding for the projects undertakensince the “Caravan of Change” waslaunched three months ago. Andthere is no timetable for disburse-ment of funds.

Back to the parliamentarians!One wonders whether they lackknowledge about percentages.

Would that ignorance be the cause ofthe insensitivity displayed by Con -gressmen and Senators in their treat-ment of the budget? Would that alsoexplain the flaws in their analysis ofthe data? In any case, this would bethe only credible explanation of theapparent shortcomings of the largemajority of parliamentarians now inoffice.

Obviously, the Haitian peoplearen’t well represented in both Hou -

ses of Parliament. Considering thathabit is a second nature, there’s nohope that the parliamentarians wouldchange their ways. As matters stand,the voters must make a huge effort toelect in both Houses citizens whotruly care to serve the people, indi-viduals who are really dedicated tothe public good. And this leads to adetermination to rid the country ofthe mercenaries and scoundrels who,definitely, are not at their place.

11Haïti-Observateur 19-26 juillet 2017

EDITORIAL

Haïti-Observateur

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Briarwood, NY11435-6235

Tél. (718) 812-2820

The villainy of Parliament is reflected in the new national budget

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Page 12: ENglish PagEs : 11 Kreyòl : Paj 6 hait i observateurhaiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2016/12/HO19juillet2017.pdf · Jocelerme Privert victime Heredia jetés en prison de la

Par Claudy Briend Auguste

Ce désir ardent que dont animésaujourd’hui des jeunes, éventuel -le ment de nouvelles recrues quisortiront des rangs de la nouvellearmée, fut le même qui traversaitles agents de la première promo-tion de la PNH, le 12 juin 1995, aupoint de faire allégeance à l’ hom -me politique de l’époque, Jean-Bertrand Aristide. Celui-ci, contretoutes considérations éthiques etmorales, avait organisé la cérémo -nie de remise de diplômes de sapo lice sur la pelouse du Palais na -tional. Étant donné qu’une fois n’ -est pas coutume, il est prévu pourle 18 novembre 2017 la sortie dela première classe de soldats, 22ans après la démobilisation de l’ -ar mée uniquement propre auxcoups d’État militaire avec com -me principale cible : la populationcivile non armée. La commé-moration de la bataille de Vertièressera une journée qui contrasteavec la victoire glorieuse de l’Ar -mée indigène dont on ne re trou -vera plus cette qualité d’hom mesnationalistes et patriotiques. Jo -venel Moise aura alors son ar mée,sa milice armée, à défaut de pou-voir endoctriner le haut-état ma jorde la PNH par rapport à l’orienta-tion politique du pouvoir. Et cen’est pas les appellations qui vien -draient nous faire croire le con-traire, si l’on se réfère à la ge nè sedes Forces armées d’ Haïti dontles descriptions de taches étaientré novées en vue d’une meilleureadaptation à la réalité du temps.

« Rien ne se perd, rien ne secrée, tout se transforme » dit La -voisier, mais quelqu’un pourrait-ilnous dire en quoi se sont transfor-mées aujourd’hui nos rêves dejeter des bases démocratiques aulendemain du 7 février 1986,quand des idées macabres et voi -lées surgissent ainsi de la tête desdirigeants actuels ? Dans ce pays,tout est « urgence » et tout vient àmanquer. Mais qu’est-ce qui pour-rait bien traduire cette urgence dereconstituer l’armée avant le pre-mier anniversaire d’intronisationde Jovenel Moïse, le 7 février2018 ?

Du recrutement des soldatsQuand on veut construire unemai son, la première chose à fairec’est d’essayer d’ajuster la gran -deur de son rêve à la dimension dubudget disponible. On fait ensuitele choix d’une firme de construc-tion dotée d’un ingénieur ou d’unarchitecte ou encore un contremaître en tête qui, à son tour, pro -cé dera au recrutement du person-nel technique, des ouvriers, jus -qu’ au ouvrier qui fera la pose descarreaux et des mosaïques.

Pour reprendre cette citationde Georges Clémenceau, à savoir« la guerre est une chose tropgrave pour être confiée à des mil-itaires », nous en dirions autantaujourd’hui pour l’engouement etl’empressement avec lesquels onvoudrait venir avec la remobilisa-tion d’une armée en Haïti, uneinstitution aussi importante pour laconfier à un pouvoir qui, aux der -nières élections, n’a reçu l’as sen -timent que de moins d’un demi-million d’ Haïtiens sur les quel -ques 12 millions que nous

sommes sur la terre de Dessalines,dont plus de 4 millions en âge devoter.

Mercredi dernier, quelle ne futla surprise de millions de conci-toyens quand ils apprirent que lepouvoir tèt kale a lancé un avis derecrutement de soldats pour fairepartie d’une éventuelle forcearmée à venir. Le ministre de laDéfense, cherchant à justifier l’ap-pellation de son ministère sanspour autant admettre que le rôleprimordial d’une force armée estd’assurer, par terre, par mer et parair la sécurité des frontières contredes forces étrangères, en d’autrestermes, contre des ennemis. Quisont-ils, ceux qui seront recrutés ?Sur le point ultime de sa démobil-isation, en 1995, par le pouvoirLavalas soutenu fortement par la

gauche haïtienne, notre FAd’Havec Raoul Cédras, le dernier desgénéraux, avait un effectif demoins de dix mille hommes (10000). Pourtant, celle de nos voi -sins était en nombre supérieurvariant entre 70 000 et 80 000 sol-dats. Trouvez-nous encore la justi-fication de cette armée !

Pour retrouver notre sou-veraineté nationale, la remobilisa-tion de l’armée devient une néces-sité, écrit le ministre Hervé Denis,dans un avis de recrutement. Tou -te fois, M. Denis, qui parle de «souveraineté nationale » dans unélan patriotique mal défini pourappuyer la remise sur pied de son« armée», aurait oublié que le sys-tème de communication externedu pays est géré par des Viet na -miens, à NatCom. On sait désor-mais de quel malice est capable lerégime tèt kale s’associant à unecertaine classe pour pérenniser lamainmise sur le pouvoir, en atten-dant le réveil des cito yens haïtienssombrant pré sen tement dans unétat léthargique.

Au moment où nous écrivonsces lignes, les inscriptions ontdémarré à la date prévue du lundi17 juillet 2017 jusqu’au 21 du mê -me mois. Comme nous avons dé -jà vu en Haïti des généraux sanstroupe, maintenant nous voilà enface de soldats sans capitaine.

.La charrue avant lesbœufs, report dudécret-loi démobil-isant les FAd’HCe serait la manifestation d’ungrand signe de méchanceté si unHaïtien patriote de son état s’ -érigeait en opposition à un projetde réorganisation des forces ar -mées dans l’intention de comblerun vide que la PNH est incapablede faire depuis sa constitution, il ya 22 années. Cette réflexion sur

cette situation se justifie simple-ment par le souci de signaler undanger dans l’empressement de cerégime de foncer dans une direc-tion où plusieurs panneaux d’in-terdiction l’ont signalé. Car, end’au tres termes, il ne revient ni auministre de la Défense ni au gou-vernement dans son ensemble deprocéder au recrutement d’unenouvelle classe de soldats.

D’abord, il n’y a pas à sortir delà, quoiqu’on dise, quoiqu’onfasse, même d’expertise, un état-major devrait être constitué, com -me le reconnaît la Constitution de1987, et celle de 2011 amendéedans la honte et la tricherie. Unhaut état-major constitué et ratifiéavec un plan bien structuré de ré -organisation de l’armée se charg-era alors de faire une évaluationsur le terrain. Autrement, c’estmet tre la charrue avant les bœufs.Le décret-loi de 1995, toujours envigueur, devrait être reporté dès lanomination par l’Exécutif suiviede ratification par le Parlementd’un commandant en chef dûmentnommé pour trois (3) ans en vertude la Constitution.

En aucun des cas on ne sauraitparler d’armée si l’objectif ina -voué ne serait pas de venir avecune force anti-peuple, à défaut d’ -asservir la Police nationale d’ Haï -ti, avec un directeur général dontle mandat arrive à terme dansdeux ans. Haïti a besoin d’une ar -mée, mais non pas celle placée auservice d’une idéologie domi-nante. D’ailleurs, cette idée estsoutenue fortement par la « bour-geoisie » haïtienne. À quelle fin !

Selon la théorie de NicolasMachiavel dans la maîtrise de lavie politique, « le chef de l’État

n’a qu’un seul but : la conserva-tion du pouvoir. En un mot : la fin,là aussi, justifie les moyens». Pourgarder le pouvoir, il lui faut laforce politique publique, et nouscitons encore Machiavel, quiavance que ses partisans devaientêtre des riches et que le chef s’af-faire à faire de nouveaux richespar tous les moyens..Haïti, quel type d’armée !Témoin des multiples va-et-vientdiplomatiques entre les capitales,il est devenu évident que la dialec-tique des armes ne prime plusdans le cadre des contentieux àvider. Quel type d’armée auraitactuellement besoin notre pays ?D’aucuns préconisent une gen-darmerie nationale qui pourraitêtre une force intermédiaire entrela police et une force militaire.Elle serait invitée à sortir de sescasernes, comme avait suggéré le

candidat à la présidence Louis Dé -joie, en 1957, quand, par exemple,une catastrophe naturelle a lieu,qu’ il y a émeute, ou que la policese trouve dépassée par les événe-ments. La gendarmerie sera dé -plo yée en grande partie dans leszones rurales et le long de notre

frontière terrestre.En été 1994, au beau milieu

d’un coup d’État militaire, ledernier du siècle en Haïti, l’anciencolonel Himler Rébu, qui ne s’estpas manifesté ouvertement enfaveur d’une remobilisation del’armée dans de telles conditions,en 2017, eut à déclarer sur lesondes d’une station de radio de lacapitale, que le général Cédras luiavait confié qu’ Haïti n’avait pasbesoin d’une armée. L’ex-ministrerapportait que cette confidence dugénéral avait été faite lors d’unvoyage en Espagne, que les deuxavaient effectué pour le comptedes Forces armées d’Haïti. Ilsétaient, à l’époque, de jeunes of -ficiers. Rébu expliquait que c’estmaintenant qu’il comprend oùRaoul Cédras voulait conduirecette armée. À sa destruction.

Quel type d’armée pour Haïti?Le militaire, à sa formation, etnous parlons en connaissance decause, a appris à tirer sur l’ennemipour que lui-même il puissepréserve sa vie. Or, il se trouve quenotre pays, depuis le retrait destroupes de Faustin Soulouque deSanto Domingo, vers 1859, l’Ar -mée d’Haïti a enterré la hache deguerre. Aujourd’hui, son principalennemi n’est autre et ne sera autreque la population civile. Revivezles interventions de la police antigang sous la férule d’un MichelFrançois. Le sénateur Youri Lator -tue devait en savoir plus. Le mili-taire haïtien n’obtient des aveuxque sous la torture, c’est la stra té -gie particulière d’une ar mée. Est-ce de celle là dont on parle ? Lespremières années de lune de mielne laisseront jamais entrevoir cecôté machiavélique à venir dansmoins d’une décennie si, au dé -part, le tir n’est pas ajusté. Cettearmée, dont parle PHTK, al liés etsympathisants, est plus qu’ unemilice civile avec un budgetapparemment de 530 millions degourdes (moins de USD 8 mil-lions $) pour l’exercice fiscal2017-2018, alors que la PNH estencore sous-équipée et sous-payée.

.Non à cette armée, ditl’internationalHaïti, peut-il faire cavalier seuldans le cadre d’un si ambitieux

projet ? Seuls des pays dont le plusfort pourcentage du budget annuelou sa totalité ne dépend pas del’aide externe pourraient se per-mettre le luxe de passer outre auxrecommandations à lui adresséespar la communauté internationale.À trois (3) reprises officiellement

rapportées, aussi voilés que soientles messages, l’idée d’une arméecréée avec Jovenel Moise auxcommandes est rejetée par l’inter-nationale. Nous souvenons-nousde la demande formelle adressée àSandra Honoré (représentanteper sonnelle du secrétaire généralde l’ONU en Haïti) par le gou-vernement haïtien avec l’intentiond’hériter, au départ de la MI NUS -THA, en possession des biens etmatériels lourds que cette forceonusienne possède. Sa ré ponse,pour dire à la bande PHTK non àune armée, était nette et précise.Comprendra celui qui voudracomprendre. Chaque pays com-posant la MINUSTHA re prendses matériels envoyés avec leretrait de ses troupes d’ Haïti, avaitlaissé croire à voix intelligible,mais subtilement, Mme Ho noré.Or, l’on sait réellement que tousles matériels acquis sur le terrainne sont que des propriétés del’ONU et qu’il n’y aurait aucunproblème à les faire changer demain.

Deuxièmement, l’hebdoma -daire Haïti-Observateur, au retourdu président Jovenel Moise del’Équateur, en mai dernier, avaitap pris que le président haïtien étaitvenu discuter avec les pays latino-américains de la possibilité deréta blir les forces armées d’ Haïti.Il était rentré bredouille à Port-au-Prince, car sa proposition n’avaitreçu un accueil favorable. Le chefde l’État s’était contenté de publi-er une photo qu’il avait prise encompagnie de Raoul Cas tro avecqui il avait discuté de su jets préoc-cupant les deux îles des GrandesAntilles.

Troisième échec public essuyéjusqu’à date par le Palais nationalpar rapport à sa velléité de re -former son armée, qui prend deplus en plus l’allure d’une milicearmée, pour reprendre l’observa-tion de citoyens avertis de lasociété civile, les déclarations dusecrétaire d’État américain à laSécurité publique. John Kelly, lepatron de Homeland Security,était, on ne peut plus clair, que sonpays opte pour le renforcement etla professionnalisation de la PNH.En un mot, les États-Unis, le plus

1212 Haïti-Observateur 19-26 juillet 2017

Jovenel Moise, à défaut d’asservir laPNH, veut former sa milice armée

Le colonel retraite Himler Rebu,ex-secrétaire d'État à la Defense.

Le general retraite RaoulCedras, le dernier chef d'etat-major de l'Armee demobilise.

Suite en page 15

L'ex-president Jean-Bertrand Aristide lors de sa prestation de serment,avec le general Cedras, son futur tombeur.

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Entre (). Macron de plus en pluslimpide dans sa folie de nouvellegouvernance, un échec annoncésur la compréhension africaine,sur fond de CFA. Adieu Bastille !Fermons les ().

Par Dan Albertini Si vis pacem pare bellum, le pactediplomatique que va signer leprésident Moïse aura du fil àretordre, nous sommes ici prêts.Prêt en média, prêts de diploma-tie. Si Nel son Rockefeller, sur lebalcon de Duvalier, n’a été de bonaugure, le peuple travailleur dansla rue. Si le chaland l’attendaitmalgré Péligre-Borel, de mêmedevons-nous voir la promessemolle qui cache mal le péché-Moïse. Nous n’avons de cebesoin ni ce faux-besoin de diplo-matie, non pas grossier mais d’in-culpé. De campagne accompa-gné bras-dessus bras-dessouspour aller çà et là. Ça la présiden-ce, là le Sénat. Le pont de l’auda-ce n’est d’ailleurs pas de lui niune banane rose. J’ai ainsi parléd’ouverture de portes inconnuesen géographie cybernétique, nousen sommes là à pas égaux, auxombres égales. Pas même tontonchéri ne sait diluer le bras-Moïsepris dans le collimateur de l’épau-le-criminelle doc.#0:97-cr-06007-FAM. Si Moise présidentveut feindre ignorer son Saint-Pau de la Grande-Anse in terné, lacouverture de la coercition insuf-flée souffre de pluri-pleurésies. Àmoins d’être ce prê te-nom de l’ -épo que Numa-Lara que, alorsexéat de l’asile proconsulaire,tou te constellation étant égale àelle-même : l’heure haïtienne…

Adage. Mieux que celui de laCurie romaine, qui consiste à ren-trer cardinal afin de sortir pape,où l’inverse est de l’adage, édu-quez votre fils à être prince ildeviendra roi, mais l’éduquer àêtre roi il sera déchu. C’est-à-dire,le front des pré tentions ne doiventdépasser la grandeur des ambi-tions. Si Guy Philippe n’ était seulsur le parcours prétentieux quil’emmena à 2004, qui ne le savaitd’ailleurs telle était sa démonstra-tion avec le militaire-dit démobi-lisé en 2011, le candidat-roi à la

présidence ne peut se permettre ledénie de cette époque, ni l’excusede l’innocence, car cela fait de lui,d’une part, et, d’autre part, uninsouciant, un immature, la polkade la Grande-Anse démontraitnon hors de tout doute raison-nable, mais sans l’ombre d’undoute puisqu’on le sait en ce jour,le chromatisme di plomatique ducanevas attendu à l’ONU, àl’OEA, à la CARICOM, à l’OIF,sur l’UA. Redi sons-le, dont Paris-canailles ne sait le nier.

Re-voguons, logique Paris/Haïti-2004. Mieux situer ici au -jourd’hui Lula da Silva condam-né au Brésil, ainsi démontrer lemas que de la coercition qui croitde voir dicter. [H-O, 5/07/2017.Re prise d’un chauvinisme pari-sien, ou est-elle (Rihanna) aveu -gle, me suis-je laissé aller]. [Enfait le Macron-polit-bureau revêtdéjà en poids diplomatique pourzipper toute mise en examen dezigues en grâce-politique. Troppeu reluisant pour Paris-justice].[Som mes-nous engagés-là com -me dans un safari Paris-Dakar, oùl’Alien vire mieux la piste sénéga-laise que l’autochtone, sauf quandcelui-ci part en sens inversés’égarer là, en haute mer, goEiffel ?] En disant : [ayons en têtece lapsus de Ma cron] et pouravoir déposé en in terrogation[pourquoi Paris-Vin cennes nes’est jamais revendiquée de vic-toire louverturienne], ce pouraboutir à la motivation de [HaïtiNouvelle ou la Série des GrandsProcès de l’Histoire] en exemple,avouons que Chirac honoré etnon interdit, puis la meute de zigsmis en examen électoraliste, pourne jamais payer en justice, com -me Lula, sont en parallélismeasymétrique avec moult conven-tions internationales dont on nousdemande l’application, pourlivrer x y z.Au prix fort d’un coupd’État narco-criminel en 2004.C’est dans l’esclandre que je voisMoïse président.

Affubler. Si la coop duministre de la Justice, HeidiFortuné, est douteuse, mais n’aencore de nom, car on se rappelleencore de ses grandes envoléeslittéraires contre la corruption,

contre la collusion, contre l’injus-tice, c’est dans ce serpentin quel’on a connu « tous les pouvoirs àDuvalier » par l’époque du parle-mentarisme Lahens/Stéphen sousle couvert de beaux mensongesen belles promesses, surtoutd’ambitions cachées et de lâchetéconjuguées. Le prisme lumineuxs’observe, entre autres, aujour-d’hui par les prises de position dece Michè le Bennett profitant duvide politique pour s’attaquer endésespoir de cause à Jean-Bertrand Aristide, en faveur dupseudo grand président Moïsedans sa conscience retondue.Curieux donc ce lien dont le frèreattrapé en avion transporteur dansles années huitante, à Puer to-Rico, pour trafic de drogue illici-te, tandis que chéri était président.Un indice, par contre, c’est l’ins-trumentalisation diplomati que deson fils-Duvalier (ceux Pas quetétant considérés fausse union, lesbesoins de la cause) honoré envoyage à New York. Le smoothdirait d’adagio : « qui se res-semble s’assemble ». Loin devouloir ici défendre JBA, maiscombattre toute tentative de du -valiérisation, car la logique seraitd’observer là non pas la migra-tion de l’injustice, Me. Vergès, àPa ris, en conviendra par la diplo-matie Chirac-Villepin côto yant ladivorcée, mais la transmutationdynamique d’intelligence en riinclusives. Qu’on ne se trompepoint, Duvalier était en campagnetrinquant au Borgne chez tinesBen nett, bien avant d’être prési-dent. Ignorer le glas sera en cesens-là l’erreur fatale du colonia-lisme du Ma cron récent menteur,de tout autre zigue. Nous savonsque Pa ris a ses agents déstabilisa-teurs. Faut-il alors que l’on fassemésalliance afin de résoudre défi-nitivement ce problème à la sour-ce, Sainte-Hélène est en ce senséloquent et le Watergate éprou-vant. La Maison-Poutine avec lespec tre Alexandre le Grand estune lame de pharmacien. C’est,par contre, la dimension réelle engéographie cybernétique et appli-cations.

Identitaire. On a longtempssouffert de ce prisme diploma-tique mégalomane qui pénalisaitnotre identité à l’étranger par lefait d’association infortunée auduvaliérisme ravageur associélui-même à la corruption, par lalâcheté. C’est aussi de là que nousdevrions comprendre, non seule-ment ce qui n’est ici un édit de H-O mais la source identitaire qui,imprimée tout au fond de nous,qui avec son protocole, combatnos adages. Ce n’est la façon degagner à la manière de Lou ver -ture, que dire de Des salines. C’estdans ce contexte que j’avais sou-levé la question à savoir : Haïtifaisait-elle face à une reprise deroyaume-du-Nord, au départ duprisme de gouvernance-Moïse.Simulons ainsi, une fois de plus,mais avec la différence de Mar tel -ly parti, Moïse enfant-du-Nord.Donc même héritage de citadelleinvisible, au même titre que MJ àl’OIF, puisqu’il est chef d’État etserait, disons-le, avec une formesalvatrice révolutionnaire. Rajou -

tons, mieux outillé que les géniesdu CHF nourrissant, entre autres,le tout sous-Salève depuisCollon ges à Gaillard. À moinsd’une coer cition chez tonton,d’où lui viendrait alors cesecours, puisqu’il tarde à se mani-fester, même par une simple invi-tation de confirmation ? Oui,Haïti est un Météor de cette zoneidentitaire dans cette décisionintelligente, mais cachotière, enoutre, Haïti n’est idéalement aurendez-vous de son identitépropre jugulée, certes. Ne nionsdonc la proximité si l’incipit sevoit encore en rêve interdit.Redisons-le, le risque inutile n’estnotre allié. C’est l’audace qui nedoit représenter le dé fi, sinon letriomphe de la vo lonté, et unique-ment. Jovenel président n’est à cerendez-vous, ce pourquoi saphoto de campagne de associée àGuy Philippe condamné de faitpour trafic avéré de dro gue illici-te in U.S, en l’occurrence, ne doitabsolument pas verser en référen-ce de notre zone identitaire.Pourquoi ?

Prenons en référence la pen-sée canadienne des années Gu -zen ko dans l’affaire de l’ambas-sade soviétique dénoncée pourma tières graves d’espionnage, oùil fallait attendre le British flair.Com parons les années risquéesde gouvernance Justin-T, qu’est-ce qui n’a changé depuis ? Étatsubsidiaire, pensée de ligue mi -neure inconsidérée contre liguemajeure de décideurs. Igno rance,telle est la pensée ALE NA qui vanégocier, soit, le silence invisiblenon nuisible de Pe�a Nieto duMexi que contre le bruit d’fer-railles de Justin Tru deau, auprèsdes Gou verneurs aux USA. Cequi représenterait un énormerisque de perception : violation duprotocole diplomatique qui récla-me en ex ¾ quo, avec les pro-vinces et les gran des villes métro-politaines di tes-munies de brasdiplomatiques locaux qui by-pas-sent le fédéral, élargissant le rela-tionnel asymétrique, à contre-courant du besoin national har-monisé. Ce, quand Sciora dansson ouvrage sur l’ échec del’ONU démontre l’ échec en faitdu multilatéralisme en faveur dubilatéralisme de biceps. Incohé -rence qui invite l’Institut républi-cain international à agir ici auCanada aussi. Ainsi le Canadasouhaiterait un Gentlemen agree-ment en se piétinant soi-même,tandis que DC est à la mesure dudeal occasionnel et global, de sesapplications et de ses consé-quences. Pire, Ottawa croit jouersur un luxurieux coût de scandaleà DC, quand la zone sismolo-gique Charbonneau n’a encorefait son éruption élargie simulta-née, avec en implosion, Justin quioffre la mesure au coût du mas-sacre mi cro-génocidaire deQuébec : 10$M par tête, par pal-lier de gouvernement soit 30$Mpar personne assassinées, en sus :frais judiciaires et exemplaires,dont Mont réal en extra pour lespropos tenus par le maire contreun imam. Lâche incitation ?

Cela résume en ce sens lerisque incontestable de la pensée

coercitive de Jovenel Moïse pré-sident, car nous voyons effective-ment d’autres Coast-Guards dansles eaux territoriales haïtiennesrapatrier au Cap-Haïtien au coursde la semaine écoulée, et nous nesavons rien du mirage d’experti-se-Condie-Rice. Hélas, ce refou-lement de courant-salin migratoi-re est déjà opérationnel. Alors, lasoi-disant appartenance à la fran-cophonie canadienne qui secherche au Québec, de Mi -chaëlle, observe-t-elle Moïse, ouest-ce là sa référente simbi auxarmoiries personnelles exécutantPyé aleman lemiso batala quirefusera le président Moïse ?

Comprenons, Ottawa est là lecritique attitré sur ses propres er -reurs, depuis Harper jusqu’à au -jourd’hui, dans la construction(coopération bilatérale) d’unhôpital aux Gonaïves, en Haïti.Donc grand patron latéral dePort-au-Prince, malgré sa faibles-se trilatérale marquée ALENA.On imagine mal le Droit-françaisdes Louis magnifiés, facilementconvoqué, car Haïti ne sait enco-re réclamer réparation pourLouverture par cré dits technolo-giques Alstom, puisque le côtégénie-conseil sali de tours-de-bras criminels identifiés en com-mission Charbonneau (Québec).

Ainsi, Henry au CEP d’ Opontet consorts sont-ils devenus mil-lionnaires aussi, telle la rumeur, etpour reprendre le cas-MartineMoïse s’éloignant du pseudo«pac te diabolique » de Jovenelen eaux troubles, même avatarque papadoc feignant pouratteindre le pouvoir. Clientè lehilarante de superstition haïtien-ne, c’est, une fois de plus, cetteréférence culturelle obéissant àl’empreinte religieuse, aux rela-tions protocolaires qui nousattend au carrefour de l’ignoran-ce, là où l’argent de la corruptionrègne en maître. Une fois de plus,hélas, le vaudou haïtien commevecteur de sciences méconnues,par exemple, est autre chose dontune pharmacopée, une neuros-cience, une pédagogie, que peuret superstition politique tradition-nelle, à saveur hellénique deZeus. Et, Coma le sait que tropbien. Léonard et compagnieidem. Le spectre caché de la colo-nisation inversée que combat lerefoulement de la Coast-Guardest exactement là par la faute duprésident.

Une fois de plus, c’est ce queréclame « briser les solitudes »depuis le Créole-Louverturien.Pro tocole que ne peut soutenir ladiplomatie-Moïse à la manière deDuvalier, quand les reproches descôtes de la Floride arriveront envagues de menaces afin d’obligerMoïse, soit réprimer le voyageurclandestin à la source. Moïse feramieux de ne se tromper d’époquedans une géographie cybernéti -que. C’est déjà nous : acta nonver ba et dans cette zone identitai-re créole qui n’attend de largessesde quiconque déjà mal pris danscette bataille diplomatique.

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1313Haïti-Observateur 19-26 juillet 2017

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ

Le spectre diplomatique de Duvalieren garantie dans la formule Moïse

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1414 Haïti-Observateur 19-26 juillet 2017

Prezidan Estime te jweyoun gwo wòl nan kesyontouris laJoslen : Nou te gen youn prezidanki te vle peyi a avanse pou l te rivemenm kote ak tout peyi yo rele gwopisans sou latè. Li te travay avèk bonjan detèminasyon pou l te lanse mou -v man touris la nan tout peyi a. Papa mte konn di m nan epòk sa a, Ayiti tetounen youn ti paradi paske lè yo tekonn desann Bisantnè nenpòt 3 zèoubyen 4 è dimaten te gen dwa rivesou ou san ou pa menm santi sa,paske tout zòn nan te byen klere.Anpil mounn te nan lari ap detann yosan pwoblèm. Te gen sa nou rele fra-tènite, youn sòt de viv ansanm.Prezidan sa a te rele Prezidan LeonDimasè Estime ki te monte nan dat 16Dawou 1946.Sesilya  : Mwen kwè w sou bònwout wi, paske m konn tande man-man m ak papa epi kèk zanmi ki konnap pale de prezidan sa a. Nan epòk sasa, Ayiti te tounen youn sous privile-jye nan kesyon touris la. Pou touris kit ap sot nan peyi tankou Eta Zini akKanada, te gen 3 gran destinasyon :Kiba, Ayiti ak Pòto Riko. Dapre enfò-masyon mwen te resevwa, Ayiti teplase nan nivo Ewòp ak peyi nan Nòyo nan domèn touris la. Yo te bati an -pil lotèl nan Pòtoprens, nan Petyon vile nan anpil lòt vil tou. Pou atizanamenm se te bèl bagay. Anpil gwo gal -ri, jan yo rele kote you vann pwoduiatistik yo, te chaje ak pyès ki fèt anmawogani, jan yo rele akajou nan lòtlang. Touris te fè kenken epi lè sa aAyisyen pa t nan pati pou y al viv nanlòt peyi. Se vre yo te konn al vizite lòtpeyi, men lakay te anfòm lè sa a, epise lakay to te tounen.Èlvina  : Anpil mounn te kriye lèPrezidan an te pran koudeta pou l tekite pouvwa a nan dat 10 me 1950.Peyi a te chagren, malad menm,paske majorite pèp la te konnen ke

devan pòt te pral tounen dèyè kay.Mounn yo te konnen ke ekip ki te vinranplase l la pat gen kapasite ak bònvolonte pou te fè bèl bagay pou Ayiti.Se pa t youn ekip patriyòt, men younbann patripòch. Joslen : Nou pa nan voye montenon. Travay nou se di laverite tout ko -te n pase. Nan lane 60 ak 70 yo, te vingen youn bès nan kesyon touris la.Prezidan Divalye, « Papa Dòk » tan-kou yo te konn rele l, te anpechemenm touris lokal vin vizite peyi lè lite met youn diktati bra fè nan peyi a.Li te fòse anpil Ayisyen, mounn sèvo,

kite peyi a. Li te fè touye youn bannlòt. Akòz mesye Tonton-Makout Di -va lye yo, peyi a te fè youn gwo bak.Men anvan 1986, sou Jan-Klod(Bebe Dòk) te koumanse gen youn tichanjman. Men depi Bebe Dòk tonbeepi kouri al jwenn pwoteksyon anFrans, peyi a vin tonbe nan youn gal-imatcha. Anvan 12 Janvye 2010, kenou tout konnen se te jou tranblemand tè a, te gen plis ke mil senk san(1,500) chanm lotèl nan peyi a. Sesitou travayè etranje, mounn ki te vinpote konkou e ede tou sa yo ki tebezwen swen ak lamanjay ki te lwechanm lotèl. Tranbleman d tè a tedevaste anpil lotèl, se konsa te vin gensèlman sèt san swasann trèz (773)chanm lotèl, dapre kalkil ki te fèt. Sou administrasyon

Mateli/Lamòt bagay yo techanjeÈlvina : Gen mounn ki ka panse sepwopagann m ap fè, tanpi pou yo.Men nan fon kè m, se verite m ap bayki ka ofanse sèten mounn. Antouka,mwen gen dwa pou m pale e di tou sak nan kè m. Gouvènman Tèt Kale a temanifeste dezi l pou l te relansemouv man touris la nan Nò peyi a,patikilyèman Okap. Sa te fèt tou nanLwès, prensipalman nan Pòtoprensak Petyonvil ; nan Sidès ki se Jakmèle nan Sid ki se Okay. Restorasyon tefèt nan abitasyon Breda kote TousenLouvèti te abite, epi nan Bwa Kayi -man, kote seremoni delivrans peyi ate dewoule nan dat 14 Dawou 1791.Sesilya : Mwen pa t janm konnensi piblisite te konn fèt nan peyi etran-je. Se youn zanmi m ki te soufle m sa.Yo te gentan bati de z ou twa lotèl.Gen Wayal Owasis ki te louvri pòt linan Petyonvil nan lane 2012 ; BèsWestèn te bati an 2013, toujou nanPetyonvil. Tandiske Maryòt te batinan Pòtoprens.Élvina  : Malgre tout dezòd bannsan manman yo t ap fè nan Pòtoprens,Minis Touris la, Madan Stefani BalmiVildwen, te travay tankou mèt Jan Jakpou mouvman an pa t neye. Nan lane2012, te gen youn ogmantasyon 21.1pou san (21.1%) epi youn bès ki te fèl tonbe a 20.3 pou san (20.3%)nan lane 2015. Sektè touris la se youngwo moso pou peyi a. Li ka jwe youngwo wòl nan devlòpman Ayiti paskese youn sektè ki ka ankouraje anpilantrepriz vin etabli yo nan peyi a poubay sèvis. Joslen : Se pou n fè jèfò pou baytouris la jarèt pou kreye anplwa. De -vlòpman ap pwofitab pou kreyasyonplis travay toujou. Nan lane 2014 tegen youn total de 362 980 vizitè ki tevin Ayiti. Nan epòk sa a, Bank Entè-amerikèn Devlòpman (Banque Inter-americaine de De velop pement—BID) te fè kado 36 milyon dola me -ris ken pou avansman touris la. Lè noubyen kalkile, Ayiti ta ka fè pati zòntouristik e sa ta fè fòtin peyi a. Genyoun pakèt fò ak plas ke nou kapabrestore. Nou pa ka bliye Palè SanSousi, Palè 365 pòt, Mize PanteyonNasyonal la, Latòti, Lagon nav,Ilavach ak anpil lòt andwa touristiknan peyi a ke Minis Menòs, san dout,pral eksplwate pou sèvi peyi a, paskePrezidan Moyiz vle reyalize bèlbagay pou tout mounn sa kontan.

Ki sa minis Menòs pote nan djakout li ?Sesilya  : Nou-menm fanm, noukonn kijan pou n travay pou n braseaktivite yo e met lajwa toupatou, sankon te jan nou fò nan pwòpte. Nousalye Minis Jesi Menòs nan pozisyonl okipe a. Li pa youn novis, donk semounn kilfo nan plas la. Li te déjà aptravay avèk ansyen Minis Vildwen ankote l te montre konpetans li nan do -mèn touris la. Donk, se kòm si MinisMenos retounen nan pye travay li. Sele 27 Mas 2017 li te vin ranplaseMinis Didye Ipolit ke anpil mounn pat konnen. Okontrè, gen mounn ki diMinis Ipolit te nan kache, kòm kwa lipa t vrèman vle patisipe nan gagòttranzisyon an. Antouka, yo pa t tandebri l sou kesyon touris la.Joslen :An palan de Minis Menòs,fòk nou konnen ke se li ki te direktrisRelasyon Piblik anba Minis Vildwen,kivedi li konn tout ti kwen nan kesyontouris la. Alò se tou natirèl ke l pral de -bouye l kou l konnen pou penmètmouvman touris la reprann plas li epikontinye tout bon bagay Minis Vil -dwen te konn fè antan ke chanpyònnan kesyon mennen touris nan peyi a.Si se pat move ajisman bann vagabonyo, Ayiti t ap gentan byen lwen nandomèn sa a. Èlvina  : Monchè Joslen, ou genrezon. W ap lage bon jan verite soutanbou ! Minis Menòs gen youn fèyde wout nan men l pou l fòme younkomisyon de wo nivo ki pral gen kòmtravay pou l prepare youn plan globalpou devlòpman touris la pandan 25

an. Se komisyon sa a ki pral ranfòsepwomosyon biznis touris la nan tra-vay li pral fè avèk lòt òganizasyonkonpetan ki pral kreye youn fon pougaranti devlopman nan Lagonav,Ilavach e latriye. Li gen pou l kreyeyoun platfòm k ap penmèt li fè pwo-mosyon pou touris nan tout sit touris-tik sou Entènèt la. Komisyon an pralan kontak avèk tout lòt ministè yo tounan pran konsèy pou penmèt li pousepou pi devan. Li gen pou l kreye younajans nasyonal devlòpman ki praldefini youn plan de travay avèk inivè-site Leta Dayiti epi bon kontak avèksektè prive a pou bon jan rannman. Joslen : Mwen pa pè menm pouMinis Menòs ! Li konpetan e li byen

konn wòl li nan Ministè l la. Asire -man, Madan Vildwen toujou la poubay konkou lè sa nesesè. Se youn pa -tri yòt konsekan ki renmen Ayiti e kitoujou byen deside pou fè sa yomande l pou peyi l. Mwen konnentout bon bagay pral fèt pou ankourajetouris rantre nan peyi a. Nan kesyonsa a Lapolis gen gwo responsablitesou do l. Fòk li mete lòd nan dezòdpou garanti lavi tout mounn, vizitètou, san okenn diskriminasyon. Sesilya  : Li bon pou n tande saMinis Menòs di : « Sektè touris la genpou l jwe youn wòl kapital e fonda-mantal nan ogmantasyon devlòpmanpeyi a. » Se youn dam dinamik, byendevwe, ki gen anpil konnesans nankesyon touris la. Sou administrasyonMateli/Lamòt la, Minis Vildwen tereya lize youn gwo travay nan Ilavachki te kanpe menm apre tèm gouvèn-man an te fini. Mwen kwè ke MinisMenòs pral itilize tout konpetans lipou kontinye travay la pou preparezile sa a nan Sid peyi a pou atire tou-ris.Èlvina  : Anvan Minis Vildwen tepran direksyon ministè a, tout mounnte konn di Ministè Touris la se te younMinistè Zonbi. Li te travay avèk ekipli a pou fè tout sa k te nesesè pou reya-lize bon bagay. Men Minis Vildwenpa t gen tan fini. Kounnye a, MinisMenòs pran larelèv pou l fè tou sa lkapab pou bay ministè a jarèt ak yountravay de kalite.Joslen : Mwen rete kwè ke minisla pral fè tou sa l konnen pou pasaj linan ministè a toujou rete youn souvnitankou pou Minis Vildwen. Travaytouris sa a se youn plak long pleying,pwojè ki fèt sou plizyè lane, pou peyia ka finalman benefisye. Akòz deistwa l, Ayiti toujou rete kòm youndes tinasyon touristik a rekòmande.Men fòk nou evite dezòd ak ensekiri-te ki ka konpwomèt tout gwo anbi-syon nou gen pou ekonomi an.Sesilya  : Kòm Prezidan Moyizrenmen di, se pou n konsève sa n déjàgenyen. Tout bon bagay sipoze rete ese pou n ranplase tout vye bagay fatrayo ak bon pwodui pou atire vizitè,etranje kou lokal. Nou kwè ke MinisMenòs gen bon jan vizyon pou voyeministè a monte nan enterè peyi a. Ligen kalite ak devouman pou voyepeyi a monte pi wo. Sa n ap mande sepou n chanje klima ensekirite ki blayisou peyi a pou n fasilite touris rantresan kè sote. Anfèt, nou pa bezwen baymadanm nan okenn konsèy, paske seyoun bolid nan domèn nan.Èlvina : Ou pa bay manti non ! Oukonn kijan medam yo bon anpil poukesyon bèbèl, se zewo fot. Gason paka vin wè la. Se fanm ki gen monopòlbon bagay nan men yo pou founi bonjan pwòpte pou lòt mounn apresye.Peyi a fin pran kont baf li, li fatige nantolalito sa a. Madan Menòs pral itilize

tout ekspètiz li pou penmèt peyi arantre anpil deviz pou ekonomi an kaderape tout bon. Menm goud la kareprann plas li jan sa dwa. Nou sonjelè se te 5 goud pou youn dola vètmerisken ! Joslen  : Mwen konprann ou trèbyen paske se nou menm ki pouchan je kesyon yo avèk jan nou vinfouni lakalite. Lè n pale de kalite, sesout tout la liy. Pa egzanp, mouvmanPrezidan Moyiz avèk Premye MinisLafontan nan zafè lakilti a rantre la -dan l tou. Lè nou pwodui pwòp man - je nou, sa pral mennen nou byen lwenpaske n ap sispann enpòte manje, elajan an pral ret nan pòch nou.Imajine ke 60 pou san (60%) manjenou manje ann Ayiti soti aletranje !Pwodiksyon nasyonal nèt al kole !Men, fòk nou ranje n tou pou bayteworis lokal yo youn bwa longkenbe pou yo pa vin gate travay la.Sesilya  : Lapolis déjà okouran.« Se pwenn fè pa, mò rèd depi opa. »Li pral itilize tout estrateji pou kwapemove je e mete anba kòd tout sa kmerite. Epi se pou Lajistis fè travay lisan paspouki. Fòk lalwa aplike poupeyi a ka pran youn souf epi pou lapèblayi toupatou. Ayiti pa gen dwa peri.Nou di Bravo Lapolis !Èlvina : Nou konnen gen mounn kap rayi nou paske nou vin ak veritepou n pa pran nan Tonton Nwèl. Mi -nis Menòs gen tèt li byen plase souzè pòl li. Se konsa li pral renmèt yountravay de kalite. Nou konnen se younmounn ki pran responsablite l oseryepou l akonpli misyon l jan sa dwa. Sesilya : Jodi a tout mounn kon-syan ka konstate ke gen youn travayki koumanse pou penmèt peyi areprann figi l apre bann malonnèt yofin maltrete l nan fè malfezans. Ke -syon pou vagabon ap pran lari pou fèdezòd tankou lontan, enben sa fini,KABA ! « Larivyè avèti pa touye ko -kobe. »Avèk zewo tolerans k ap apli -ke sou tout tèritwa a, Ayiti ap sispannnan boulvès. Joslen  : Depi m konnen Èlvina,mwen pa janm tande l pale konsa. Savle di li fatige avèk bann voryen kirefize konprann se nan eleksyon pouy ale, kesyon yo pa regle nan lari, ninan ranse, betize, rablabla ak tout klasekskonbrit. Èlvina : Mezanmi, si Minis Menòste ka degaje l pou youn milyon vizitèou plis rantre nan peyi a, sa t ap bonanpil pou nou paske nou bezwen eko-nomi an gwosi pou kreye youn ale-mye. Mwen sèten ke minis la pral jwetout pyon nan kawo damye l la poupenmèt youn gwo siksè nan aparèyLeta a. N ap ankouraje tout Ayisyennan Dyaspora a pou yo pote koleavèk mouvman touris la pou younamelyorasyon nasyonal. Li ta bon toupou n ankouraje minis la, pase al wè llè n debake nan peyi a.Sesilya : Kanta pou mwen, m déjàkwè nan siksè ak pwogrè minis la.Kòm nou konnen, li chaje ak konpe-tans pou ranpli misyon l jan sa dwa.Mwen ta ankouraje l pou l kenbe Po -lis touris la pou pwoteksyon touris kap rantre nan peyi a. Youn lòt bagaytou. Se pou l mande Depatman TravoPiblik kouvri tout twou egou nan laripou anpeche aksidan, kote touris,osnon nenpòt ki pyeton, al tonbe nantwou.Joslen :Ok, medam, nou twòp poumwen atò. Nou pa rate youn sèl tiobsèvasyon nan bon jan bagay noubay pou gen youn bon anviwònman.Mwen kwè ke Minis Menòs ap itilizetout konsèy nou yo nan enterè peyi ae pou devlòpman nasyonal la. Pwo -grè peyi n depann de nou tout, paskenou se anbasadè peyi n tout kote npase. Ayiti se youn bon ti peyi pounou menm e pou etranje tou. Fòk noufè jèfò pou n itil peyi a paske l déjàlouvri 2 bra l pou resevwa n. Nou res-pire bon jan lè li genyen e nou jui toutprivilèj li ban nou. Viv Ayiti, peyi m,peyi pa w tou !

Jan Bèbè 19 Jiyè 2017

Kreyòlsoti nan paj 6

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Journal 19-26 juillet 2017:hO 7/18/17 2:21 aM Page 14

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1515Haïti-Observateur 19-26 juillet 2017

grand partenaire commerciald’Haïti, n’acquiescent pas l’idéede rétablissement d’une armée

mise en veilleuse depuis 1995..

Les grandes erreurs d’AristideN’était-ce le crétinisme de la gau -che, plus jamais l’idée de recon-

stitution d’une armée n’allait

revenir sur le tapis en Haïti. Cettearmée, pourtant dont la réorgani-sation pourrait subir des transfor-mations en profondeur, sansqu’on n’ait eu besoin de lalicencier, en 1995, com me ce futle cas au Brésil, Chi li, Argentine,Paraguay, aurait pu être très utilele 12 janvier 2010 dernier, parl’aide qu’elle aurait pu porter auxsinistrés du tremblement de terre.Trop entêté à vou loir imposer l’e-sprit de la pensée unique, l’ancienprêtre défroqué de Saint-JeanBosco a commis deux graveserreurs en vou lant se venger deses nuits d’exil dont ses mauvaisagissements avaient entraînées.

Tout d’abord, la conversiondes FAd’H en Police intérimaireavec réduction de l’effectif étaitun mauvais calcul. Secundo,venir avec un décret-loi pour met-tre la bande à Cédras et MichelFran çois hors d’état de nuire serévèle, quelques années plus tard,un acte irréfléchi. Aujourd’hui,l’Armée d’Haïti est bel et bien enexistence, quoique à l’état latent.Le régime Lavalas, qui n’a pas suprofiter des circonstances, car lachance n’arrive qu’une seule foisdans la vie, aurait pu bien aupara-vant amen der la Constitution etforte de sa domination au Parle -ment, à l’issue des élections diri -gées et enta chées d’irrégularités,aurait pu doter définitivement lepays d’une seule force légalementet constitutionnellement arméequi n’est autre que la PNH. Au -

jourd’hui encore, si le Palais na -tional veut se montrer très sérieuxdoit reporter ipso facto ce décrettout en constituant un état-majorde la nouvelle armée d’Haïti.Dans le cas contraire, nous som -mes en pleine dé ma gogie d’ungroupe assoiffé de pouvoir et prêtà remettre en question les quel -ques rares acquis de l’après-7 fé -vrier 1986, pour reve nir avec unedictature en Haïti.

L’erreur fatale qu’a commisel’ex-président Jean-BertrandAris ti de et dont, probablement, lepré sident Jovenel Moïse estinspiré, est l’accaparement de lapremière promotion sortante de laPNH. À chacun sa force armée oude po lice pour sauvegarder sesintérêts. Si Jovenel Moïse dont undossier d’inculpation pourblanchiment d’argent, se proposede lancer son armée, le 18novembre prochain, pour mar-quer l’épopée de 1803 nettementétranger aux hommes d’aujour-d’hui, des vendus et traî tres à lapatrie, pour la plupart, Jean-Bertrand Aristide avait, quant àlui, le 12 juin 1995, fait asser-menter la sienne. C’était lecomble de l’idiotie à entend despoliciers répéter le slogan « Yonsèl nou fèb...». Le 18 novembre2017 serait-on témoin les actes debravoure de nos héros trahis au -tant avec une première promotionsortante de l’armée cachant sesgriffes dans des gants de veloursblancs, et qui aura uniquement la

population civile comme cible.Oublions les Dominicains avecles quelques 100 000 hommes detroupes et plus composant leur «ejercito », ces donnés n’ébranlentguère Toussaint Louverture..

Tout compte fait, M. Moïse,voudrait appliquer la théorie deJean-Bertrand Aristide qui plaçaitn’importe qui dans des postes-clé,à la PNH, encore qu’un simplephotographe du Palais nationalétait arrivé à occuper une hautefonction dans les rangs de laPNH. Des promotions sortantesde la PNH de la première à laquatriè me, presque tous desagents ac quis à la cause lavalassi-enne, ont fait connaître des jourssombres au pays. Mais au bout detant de turpitudes qui ont traînéles masses au fond de la misère,de la pauvreté, de la corruption etde l’impunité, le temps n’est-ilpas venu de rompre avec notrepassé ignoble ?cba

Jovenel Moise, à défaut d’asservir laPNH, veut former sa milice arméeSuite de la page 12

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Par Robert Noël

Le marché musical haitien faitencore face à certains problèmesqui peuvent affecter la renom-mée d’un orchestre et provoquersa chute en un clin d’œil. Entreautres, il faut citer la ponctualitéau rendez-vous que certainsorchestres ne respectent pas. Onremarque que les soirées necom mencent plus à l’heure pré-cisée dans les affiches publici-taires. Un tel fait devient si cou-rant qu’on ne peut plus parler desoirées dansantes, puisque lesbals commencent après minuit,des fois après 1 h. 15 a. m. On estdéjà au matin à cette heure. C’estvraiment une situation déplai-sante, entraînant une chute consi-dérable du nombre de partici-pants aux bals.

À qui la fauteLa tolérance à ses limites. Ilrevient aux organisateurs de soi-rées d’exiger que la ponctualitésoit respectée. Il y a un point im -portant à signaler. Les groupesmu sicaux imposent leur loi, sansoffrir la possibilité aux clients or -ganisateurs de faire valoir leurpoint de vue. Il faut que ces der-niers fassent des propositionspour se protéger contre les grou -pes retardataires. Il serait recom-mandé de stipuler dans le contrat« fantôme » que leur donnent lesreprésentants de ces orchestresqu’une déduction de salaire seraimposée proportionnellement au

temps de retard. Les associations philanthro-

piques, qui organisent des soi-rées de levée de fonds, en sontles principales victimes. Elles ac -ceptent un soi-disant contrat d’ -un orchestre sur feuille volante,ne montrant ni le logo de l’or-chestre, ni l’adresse physique oùle groupe musical tient lieu derésidence. Ce groupe musical deMiami auquel on fait référenceest reconnu comme retardataire.Et cela ne date pas d’aujourd’ -hui. Cette formation musicale acon nu la gloire, et, dans untemps, la déchéance à cause del’indiscipline du maestro.

En mai 2017, à New York, legroupe en question était arrivé aulieu du rendez-vous avec uneheure de retard, ne respectant pasles exigences que lui avait impo-sé cette respectueuse associationphilanthropique. Toutes les preu -ves sont là. Et le montant du ca -chet est connu. Le rendez-vousétait fixé pour 9 heures p.m. Et,cet orchestre a récidivé en juindernier, lors d’une double afficheavec une formation qui célébraitson anniversaire à New York. «Abitid se vis ». Dans les deuxcas, aucune action légale n’a étéprise contre ce groupe musical

récidiviste. Ce qui lui donne car -te blanche pour continuer tou-jours à se présenter en retard auxactivités auxquelles il participe.

Ce qui est étonnant. c’est queles membres des comités de loi-sirs de ces associations en ques - tion sont des gens instruits etéduqués. mais ils ignorants duterrain du divertissement. Toute -fois, il importe de leur reprocherleur nonchalance. car e négli-geant de demander conseils aux

gens qui connaissent et com-prennent toutes les astuces qu’ -utilisent ces groupes indiscipli-nés et retardataires. Les ris quesd’investissement dans ce domai-ne sont grands et ils leur sont in -connus. Le proverbe créole peutbien s’appliquer dans cette situa-tion : « Sòt ki bay, enbesil ki papran ».

L’habitude, uneseconde natureLe comportement des groupesretardataires doit être légalementsanctionné, car il est totalementinapproprié que des musiciensprofessionnels agissent de cettemanière. Comment peut-on ima-giner qu’un groupe qui a reçu uncachet de 11 000 $ pour assurerune animation durant une heureet quelques minutes, arrive enretard sans qu’aucune déductionn’ait été retenue pour compenserle temps d’attente des invités.Mal gré le retard, les représen-tants de cet orchestre exigent quecette association acquitte sa dettepleinement envers l’orchestre.

Il était question de traduireces musiciens en justice, puisqueson représentant à New Yorkétait très agressif envers la per-sonne qui s’occupait de relationpublique de l’association. Onsuit l‘évolution d’un tel dossierde très près. Il faut signaler quece même groupe musical retar-dataire de Miami ne s’était pasprésenté à l’heure lors d’unetour née estivale où il devrait seproduire à Petit-Goâve, Haïti, àl’occasion de la fête de NotreDame. Il n’avait pas non plusrespecté le rendez-vous du sur-lendemain, une date qu’il avaitlui-même offerte; mais il nes’était pas présenté comme pro-mis — No show.

Ces pauvres philanthropes,qui organisent des soirées, necomprennent pas encore que lecompte bancaire sur lequel avaitété déposé le premier versementrequis par l’orchestre n’appar-tient pas à ce groupe musical. Ils

ignorent les subterfuges qu’utili-sent certains orchestres popu-laires pour éviter d’être tenusres ponsables de leurs actes mal-honnêtes au cas où ils seraienttraduits au tribunal. . D’après leporte-parole de l‘entité organisa-trice de la soirée du mois de juin,ils n’ont pas en leur possessionun contrat conforme aux normeset principes qui gouvernent lebusiness de la musique à l’échel-le internationale.

En général, les signataires deces contrats fantômes, que four-nissent ces groupes musicauxaux organisateurs de soirées delevée de fonds, sont des prête-noms. Ce sont des cas de fraudespunissables par la loi aux États-Unis et dans tous les pays où ilexiste un état de droit. On espèreque ce groupe musical change depratique et montre un certain res-

pect auquel on légalement droitles organisateurs aussi bien queles invités aux soirées dansantes.On lui adresse toujours lesmêmes reproches, même s’iln’est pas le seul groupe musicalse trouvant dans cette situation.

Le même incident était arrivéà un autre groupe de Miami qui

animait une soirée à New Jerseycette année. Pourtant, le chanteurse porte en fournisseur de lumiè-re à ceux qu’il croit être dans lesténèbres. Un nouveau groupeavait aussi commencé une soiréeà 1 h 30 a. m la semaine derniè-re, à Miami. Ce n’est pas labonne façon d’imiter les anciens.Une orange pourrie suffit pourgâter tout le contenu d’un panierde fruits. Avec la montée fulgu-rante de deux nouveaux groupesbasés à New York, ceux de Mia -mi risquent de perdre du terrains’ils ne renforcent pas la discipli-ne qu’exige le business de lamusique. Il semble qu’un chan-gement au classement de la com-pétition ne soit pas loin. Quiveut aller loin ménage sa montu-re, dit le proverbe.

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16 Haïti-Observateur 19-26 juillet 2017

La ponctualité des groupes musicaux haïtiens : Une situation déplaisante et insultante

Arly Lariviere du groupe Nu

L'ensemble musical Nu Look.

La formation Disip de Gas-man Couleur Pierre.

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