ELAORATION D’UN PROGRAMME DE FORAGE POUR …
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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES
En vue de l’obtention du diplôme
d’Ingénieur de Pétrole
Intitulé
Présenté par : RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO
DEPARTEMENT INGENIERIE PETROLIERE
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO
DEPARTEMENT INGENIERIE PETROLIERE
ELABORATION D’UN PROGRAMME DE FORAGE POUR L’EXPLORATION D’UN PROSPECT PETROLIER SITUE DANS LE
BASSIN DE MORONDAVA NORD
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES
En vue de l’obtention du diplôme
d’Ingénieur de Pétrole
Intitulé
Présenté par : RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala
Composition des membres du jury :
Président : M. ANDRIANARY Philippe Antoine, Professeur titulaire et Directeur de l’ ESPA
Examinateurs : M. RAJEMIARIMIRAHO Manitriniaina, Chef du Département Ingénierie Pétrolière
M. RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier, Enseignant chercheur à l’ESPA
M. RAHARIJAONA Tovo Robin, Enseignant chercheur à l’ESPA
Encadreur : M. RAFARALAHY, Enseignant chercheur à l’ESPA
Date de soutenance : 24 juin 2014 Promotion 2013
ELABORATION D’UN PROGRAMME DE FORAGE POUR L’EXPLORATION D’UN PROSPECT PETROLIER SITUE DANS LE
BASSIN DE MORONDAVA NORD
i
REMERCIEMENT
Mes remerciements les plus sincères vont en premier lieu à Dieu tout puissant car sans sa
Bénédiction et son Amour, ce mémoire n’aurait pu être réalisé. Il m’a accompagné avec sa
Bonté durant mes études.
Ce travail est le fruit de collaboration de plusieurs personnes. Ainsi m’est- il agréable de les
remercier. Ma gratitude va d’abord à :
Monsieur le Professeur ANDRIANARY Philippe Antoine, Professeur titulaire et Directeur de
l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, pour avoir bien voulu accepter de
présider cette soutenance de mémoire;
Monsieur RAFARALAHY, enseignant chercheur à l’Ecole Supérieure Polytechnique
d’Antananarivo, qui m’a dirigé, soutenu et encadré, et qui a bien voulu partager ses
expériences tout au long de la réalisation de ce mémoire malgré ses hautes responsabilités
et multiples occupations ;
Monsieur RAJEMIARIMIRAHO Manitriniaina, Chef du Département Ingénierie pétrolière,
Monsieur RAZAFINDRAKOTO Boni Gauthier enseignant chercheur à l’Ecole Supérieure
Polytechnique d’Antananarivo, Monsieur RAHARIJAONA Tovo Robin enseignant chercheur
à l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, qui ont bien voulu accepter d’être
parmi les membres du jury et vont certainement apporter leurs remarques et critiques
constructives pour ce travail ;
Tout le corps enseignant qui a patiemment contribué à ma formation ;
Enfin, je ne saurais oublier ma famille pour leur soutien moral et financier, les amis pour
leurs appuis et collaborations durant les études ainsi que tous ceux qui, de près ou de loin,
ont contribué à l’élaboration de ce mémoire. Je vous adresse, à vous tous mes vifs
remerciements.
ii
SOMMAIRE
REMERCIEMENT
SOMMAIRE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES PHOTOS
LISTE DES ACRONYMES
LISTE DES UNITES DE MESURE
NOMENCLATURES
GLOSSAIRE DES TERMES TECHNIQUES
INTRODUCTION
Partie I : LE BASSIN DE MORONDAVA NORD
Chapitre I- Monographie générale
Chapitre II-Aperçu géologique
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
Chapitre III-Forage pétrolier
Chapitre IV-Exploration pétrolière
Chapitre V-Forage d’exploration
Chapitre VI-Le Prospect à explorer
PARTIE III- LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
Chapitre VII-Casing design
Chapitre VIII-Programme d’outils
Chapitre IX-Programme de boue
Chapitre X-Programme d’investigation
Chapitre XI-Programme de cimentation
PARTIE IV : LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
Chapitre XII-Dimensionnement des tubages
Chapitre XIII-Dimensionnent du train de tiges
Chapitre XIV- Calculs relatifs aux boues de forage
Chapitre XV-Calcul de la circulation
Chapitre XVI- Calcul de la cimentation
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
Chapitre XVII-Coût de la campagne
Chapitre XVIII-Etude d’impacts environnementaux
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
TABLE DE MATIERES
iii
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Température moyenne mensuelle Station Morondava, période 1961-1990 ......................... 6 Tableau 2: Caractéristiques des zones agro-écologiques ....................................................................... 12 Tableau 3: Typologie agro-écologique .................................................................................................. 12 Tableau 4: Caractéristiques des zones .................................................................................................... 13
Tableau 5: Répartition spatiale de la population de Melaky .................................................................. 15 Tableau 6: Réparation spatiale de la population de Menabe ................................................................. 15 Tableau 7: Taux d'urbanisation par district de la Région Melaky ......................................................... 17 Tableau 8: Taux d'urbanisation par district de la Région Menabe ......................................................... 18
Tableau 9: Classification des appareils de forage selon la capacité de levage ...................................... 46 Tableau 10: Principaux additifs utilisés dans les fluides de forage ........................................................ 58 Tableau 11: Stratigraphie sommaire du prospect ................................................................................... 67 Tableau 12: Combinaison classique de diamètres de trépan et de tubage ............................................. 75
Tableau 13: Caractéristiques des outils de forage .................................................................................. 76 Tableau 14: Caractéristiques des outils de forage utilisés pour ce programme ..................................... 77 Tableau 15: Données de WN des outils ................................................................................................. 77 Tableau 16: Résultats des calculs de RPM ............................................................................................. 78
Tableau 17 : Caractéristiques et compositions de la boue de forage ..................................................... 80 Tableau 18: Données sur l’écoulement pour la section de surface ........................................................ 84
Tableau 19: Variation de la profondeur d’origine des cuttings suivant la profondeur actuelle pour la
section de surface ................................................................................................................................... 84
Tableau 20: Données sur l’écoulement pour la section technique ......................................................... 85 Tableau 21: Variation de la profondeur d’origine des cuttings suivant la profondeur actuelle
pour la section technique ........................................................................................................................ 85 Tableau 22: Données sur l’écoulement pour la section de production .................................................. 86 Tableau 23: Variation de la profondeur d’origine des cuttings suivant la profondeur actuelle
pour la section de production ................................................................................................................. 87 Tableau 24: Valeur du coup de bélier .................................................................................................... 98
Tableau 25: Résultats du dimensionnement du tubage guide ................................................................ 98 Tableau 26: Résultats du dimensionnement du tubage surface .............................................................. 99
Tableau 27 : Proposition des tronçons pour le tubage technique ......................................................... 100 Tableau 28: Résultats du dimensionnement du tubage technique........................................................ 101 Tableau 29: Proposition des tronçons pour le tubage de production ................................................... 103
Tableau 30: Résultats du dimensionnement du tubage de production ................................................. 104 Tableau 31: Charge au crochet durant la descente des tubages ........................................................... 107 Tableau 32: Caractéristiques des masses-tiges utilisées durant le forage ............................................ 108 Tableau 33: Facteur de flottabilité ....................................................................................................... 109
Tableau 34: Résultats des calculs pour la longueur des masses-tiges .................................................. 110 Tableau 35: Résultats des calculs pour la longueur des tiges lourdes .................................................. 110 Tableau 36: Longueur des trains de sonde nécessaires ........................................................................ 112 Tableau 37: Poids total des trains de sonde dans la boue ..................................................................... 112 Tableau 38: Nouvelle pression extérieure admissible due à l'effet de la traction ................................ 113
Tableau 39: Nouvelle force de traction ................................................................................................ 113 Tableau 40: Longueur des tiges de forage nécessaires ........................................................................ 114
Tableau 41: Poids total supporté par le coin de retenue ....................................................................... 114 Tableau 42: Caractéristiques des tiges d'entraînement utilisées durant le forage ................................ 115 Tableau 43: Charge au crochet en cours de forage .............................................................................. 116 Tableau 44: Charge au crochet en cours de manœuvre ....................................................................... 117
iv
Tableau 45: Volume de boue nécessaire pour le forage ...................................................................... 119
Tableau 46: Quantité des matériaux nécessaires à la préparation des boues ....................................... 120 Tableau 47: Quantité des additifs utilisés pour la préparation des boues ............................................ 121 Tableau 48: Calculs des imprévus ........................................................................................................ 121 Tableau 49: Débit minimal nécessaire à l'injection des boues ............................................................. 122 Tableau 50: Pertes de charge fixe pour la section technique ............................................................... 124
Tableau 51: Coefficients de perte de charge pour la section technique .............................................. 124 Tableau 52: Variation de la perte de charge totale suivant la profondeur du forage
pour la section technique ...................................................................................................................... 125 Tableau 53: Pertes de charge fixes pour la section de production ....................................................... 126 Tableau 54: Coefficients de perte de charge pour la section de production ....................................... 126
Tableau 55: Variation de la perte de charge totale suivant la profondeur du forage
pour la section de production ............................................................................................................... 127
Tableau 56: Volume de laitier nécessaire à la cimentation .................................................................. 129
Tableau 57: Quantité des matériaux et des additifs nécessaires à la cimentation ................................ 130 Tableau 58: Volume de fluide de refoulement nécessaire ................................................................... 131 Tableau 59: Débit minimal d'injection du laitier de ciment ................................................................. 132 Tableau 60: Vitesse d’écoulement des fluides .................................................................................... 134 Tableau 61: Pertes de charge totale durant le pompage ....................................................................... 134
Tableau 62: Pression minimale nécessaire au pompage du laitier de ciment ...................................... 134 Tableau 63: Coût de la mobilisation .................................................................................................... 136 Tableau 64 : Coût du repli .................................................................................................................... 140
Tableau 65: Vitesse d'avancement du forage ....................................................................................... 137 Tableau 66: Coût du forage pour les trois puits forés dans le Bassin de Morondava .......................... 137 Tableau 67: Calculs statistiques ........................................................................................................... 139
Tableau 68: Coût total de la campagne de forage ................................................................................ 140
Tableau 69: Description des travaux à faire durant la campagne de forage......................................... 141 Tableau 70 : Catégories d’impacts ....................................................................................................... 148 Tableau 71: Evaluation de l’importance des risques ............................................................................ 149
Tableau 72: Niveau d'acceptabilité des risques .................................................................................... 149 Tableau 73: Composants valorisés de l'écosystème ............................................................................. 150
Tableau 74: Travaux et leurs impacts respectifs sur l’environnement et le social ............................... 151 Tableau 75: Types des déchets ............................................................................................................. 164
v
LISTE DES FIGURES Figure 1: Localisation de la zone d'étude ............................................................................................. 5
Figure 2: Coupe structurale du Bassin de Morondava ....................................................................... 27 Figure 3: Coupe structurale du Bassin de Morondava Nord .............................................................. 28 Figure 4: Schéma structural de Bemolanga et Tsimiroro ................................................................... 31 Figure 5: Forage rotary ....................................................................................................................... 41 Figure 6: Influence de la pression différentielle au front de taille sur la vitesse d'avancement ......... 43
Figure 7: Influence de la viscosité du fluide sur la vitesse d'avancement .......................................... 44
Figure 8: Classification des appareils de forage ................................................................................. 45
Figure 9 : Masses-tiges ....................................................................................................................... 47 Figure 10: Tiges de forage ................................................................................................................. 47
Figure 11: Tiges lourdes ..................................................................................................................... 48 Figure 12: Tige d'entraînement .......................................................................................................... 48 Figure 13: Stabilisateurs de trou ......................................................................................................... 49 Figure 14: Système de circulation de fluide de forage ....................................................................... 49
Figure 15: Fonction de pompage ........................................................................................................ 50 Figure 16: Les organes de la pile BOP ............................................................................................... 52 Figure 17: Comparaison des systèmes de fermeture sur tiges et totale .............................................. 53 Figure 18: Comparaison des commandes manuelle et hydraulique des mâchoires ........................... 53
Figure 19: Fonction de levage……………………………………………………………………....55
Figure 20: Système de levage ............................................................................................................. 54
Figure 21: Moufle ............................................................................................................................... 55 Figure 22: Treuil ................................................................................................................................. 56
Figure 23: Table de rotation ............................................................................................................... 57 Figure 24: Schéma de la stratigraphie sommaire du prospect ............................................................ 68
Figure 25: Log lithologique prévisionnel du prospect ....................................................................... 69 Figure 26: Courbes des gradients de pression en fonction de la profondeur ..................................... 71 Figure 27: Courbes des densités équivalentes en fonction de la profondeur ..................................... 71
Figure 28: Courbes des pressions en fonction de la profondeur ........................................................ 72 Figure 29: Diagramme de sélection des diamètres d’outils en fonction des diamètres des tubages .. 75
Figure 30: Schéma du puits pour Ha-Hp+HT < Lo+LMT ...................................................................... 81 Figure 31: Schéma du puits pour Ha-HP < Lo+LMT ............................................................................ 82
Figure 32: Schéma du puits pour Ha – HT> LMT +Lo ......................................................................... 83
Figure 33: Variation de t , H et PH en fonction de la profondeur actuelle
pour la section de surface ................................................................................................................... 85
Figure 34: Variation de t , H et PH en fonction de la profondeur actuelle
pour la section technique .................................................................................................................... 86
Figure 35: Variation de t , H et PH en fonction de la profondeur actuelle pour la section de
production ........................................................................................................................................... 88 Figure 36: Distribution radiale de l’envahissement ........................................................................... 89 Figure 37: Solidarisation du tubage avec les parois par le ciment ..................................................... 90 Figure 38: Reste de fluide amont dans l’annulaire à la fin d’une cimentation partielle .................... 91
Figure 39: Fluide de refoulement dans le tubage à la fin de la cimentation ...................................... 92 Figure 40: Schémas comparatifs des deux bouchons de cimentation ................................................ 92 Figure 41: Disposition des bouchons à la fin de la cimentation ......................................................... 93
Figure 42: Schéma de principe de la tête de cimentation ................................................................... 94 Figure 43: Les différentes phases de pompage en cimentation primaire ........................................... 95 Figure 44: Représentation graphique des tronçons du tubage guide .................................................. 99 Figure 45 : Représentation graphique des tronçons du tubage de surface ....................................... 100
vi
Figure 46: Représentation graphique des tronçons du tubage technique ......................................... 102
Figure 47: représentation graphique des tronçons du tubage de production ................................... 105 Figure 48: Etat final d’un tubage intermédiaire cimenté .................................................................. 128 Figure 49: Courbe provisionnelle d’avancement du forage ............................................................. 138 Figure 50: Processus d'évaluation de l’environnement .................................................................... 147
LISTES DES PHOTOS Photo 1: Forêts galeries dans les vallons ............................................................................................ 10 Photo 2: Forêts de Baobabs ................................................................................................................ 11 Photo 3: Massif de Bongolava ........................................................................................................... 11
vii
LISTE DES ACCRONYMES
ALARP As Low As Raisonnable Praticable
AMS Advanced Measurement System
API American Petroleum Institute
BHA Bore Hole Assenbly BHC BoreHole Compensated Sonic
BLT Belinta BOP Blow Out Preventer
Cal Caliper
CBL Cement Bond Log
CCL casing collar locator CNL Compensated Neutron Log
CPS Cement per Sacs
CPW Cement per water
CVE Composant Valorisé de l’Ecosystème
DBO Demande Biologique en Oxygène
DLL Dual Laterolog
EIE Etude d’Impact Environnemental
EPI Equipement de Protection Individuel
ERP Emergency Response Plan
GL Ground Level
GR Gamma Ray
GTDR Groupe de Travail pour le Développement Rural
HSE Hygiène Sécurité Environnement
JIRAMA JIro sy RAno Malagasy
LTD Lithodensity Tool
MECIE Mise En Compatibilité des Investissements avec l'Environnement
MOP Margin of Overpull
MSFL Micro Spherically Focused Log
NC Numbered Connexion
NP Neutral Point
ORSTOM Office de la Recherche Scientifique et Technique d’Outre-Mer
ONE Office National de l’Environnement
PGEP Plan de Gestion Environnementale du Projet
PRDR Programme Régional de Développement Rural
RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat
SERP Syndicat d‘Etudes et de Recherches Pétrolières
SUCOMA Sucrerie Complat de Madagascar SP Spontaneous Potential
SPM Société des Pétroles de Madagascar
TAFA Tany sy Fampandrosoana
WBM Water Based Muds
WOB Weight on Bit
WOC Wait On Cement
WN Weigth (W), Times rotary speed (N)
WPC Water per Cement
WPS Water per Sacs
viii
LISTE DES UNITES DE MESURE
Abréviation Dénomination bbl Barrels bpf Barrels Per Foot bpm Barrels Per Minute
ocP Centipoises fph Feet Per Hour fpm Feet Per Minute fps Feet Per Second ft Feet HP Horsepower in Inch Lb Pounds ppf Pounds Per Foot
min Minute ppg Pounds Per Gallon psi Pounds per Square Inch RPM Revolution Per Minute ° Degrés
ix
NOMENCLATURES
Symbole Unité de mesure
TDaC Capacité de l’annulaire non tubé bpf
TTaC Capacité de l’annulaire tubé bpf
eC Coefficient de sécurité pour la résistance à la pression extérieure
TC Capacité du tubage bpf
TDC Capacité du trou en découvert bpf
TTC Capacité du trou tubé bpf
tC Coefficient de sécurité pour la résistance à la traction
CD Diamètre extérieur du tubage in
eD Diamètre extérieur in
iD Diamètre intérieur in
oD Diamètre du trou in
rD Diamètre du trépan in
TD Diamètre intérieur du tubage in
TaD Diamètre intérieur du tubage antérieur in
F Facteur de flottabilité
aF Force axiale admissible pour le tronçon Lb
axF Force axiale Lb
tF
Résistance à la traction du tronçon Lb
f Coefficient de friction
Tf Coefficient de friction dans le tubage
TDf
Coefficient de friction dans l’espace annulaire découvert-tubage
TTf
Coefficient de friction dans l’espace annulaire tubage-tubage
fg Gradient de pression de fracturation psi
ft
lg Gradient de pression de charge lithologique psi
ft
pg Gradient de pression des pores psi
ft
H Profondeur ft GL
aH Profondeur admissible ft GL
acH Profondeur actuel ft GL
cH Profondeur de la côte du ciment ft GL
débutH Profondeur du début du tronçon ft GL
FH Profondeur finale ft GL
x
finH Profondeur de la fin du tronçon ft GL
rH Profondeur du collier de retenue ft GL
SH Profondeur du sabot ft GL
pH Profondeur d’origine des cuttings ft GL
K
lateral load factor of slip
pK
Perte de ciment en manipulation
K Coefficient d’irrégularité du trou
eL Longueur de la tige d’entraînement ft
iL Longueur du tronçon de tubage ft
MTL Longueur des masses-tiges ft
oL Longueur du trépan ft
TL Longueur du tubage ft
TFL Longueur des tiges de forage ft
totaleL Longueur totale ft
uL Longueur unitaire ft
barytN Nombre de sacs de barytine sacs
bentN Nombre de sacs de bentonite sacs
sN Nombre de sacs sacs
barytP Poids de barytine Lb
bentP Poids de bentonite Lb
cP Pression extérieure admissible psi
CimentP Poids de ciment Lb
ccP Pression extérieure admissible réduite due à l’effet de la tension
psi
crP Charge au crochet maximale en cours de forage Lb
1crP Charge au crochet maximale en cours de manœuvre Lb
2crP Charge au crochet maximale en cours de descente des tubages Lb
eP Poids de la tige d’entraînement Lb
elP Poids de l’élévateur Lb
FP Pression de fracturation psi
fP Perte de charge totale psi
faP Perte de charge dans l’annulaire psi
TDfaP Perte de charge dans le découvert-tubage psi
TTfaP Perte de charge dans le tubage-tubage psi
fTP Perte de charge dans le tubage psi
hP Pression hydrostatique psi
haP Pression hydrostatique dans l’espace annulaire psi
hTP Pression hydrostatique dans le tubage psi
iP Poids du tronçon Lb
xi
injP Poids de la tête d’injection Lb
minLP Pression minimale d’injection du laitier de ciment psi
lP Pression équivalente de la charge lithologique psi
MTP Poids des masses-tiges Lb
nP Force de traction maximale applicable sur les tiges de forage Lb
oP Poids de l’outil Lb
pP Pression des pores psi
SP Poids sur l’outil Lb
TP Poids du tubage Lb
tP Force de traction théorique Lb
corrigertP Nouvelle force de traction Lb
tetP Pression d’injection psi
TFP Poids des tiges de forage Lb
TLP Poids des tiges lourdes Lb
TSP Poids du train de sonde Lb
minbQ Débit minimal d’injection de la boue de forage bpm
pQ Débit de pompage durant la cimentation bpm
minpQ Débit minimal de pompage durant la cimentation bpm
q
Poids linéaire ppf
MTq
Poids linéaire des masses-tiges ppf
Tq
Poids linéaire du tubage ppf
TFq
Poids linéaire des tiges de forage ppf
TLq
Poids linéaire des tiges lourdes ppf
RPM Vitesse de rotation / minrotation
T Couple de serrage des tools-joints ft Lb
aT Durée de prise de ciment min
bT Durée de lancement des bouchons min
cT Durée nécessaire à la cimentation min
pT Durée du pompage des fluides min
ct Marge de cimentation in
pt Marge de passage in
1t Temps de parcours entre le masses-tiges et le trou en découvert min
2t Temps de parcours entre le masses-tiges et le tubage min
3t Temps de parcours entre le tubage et les tiges de forage min
4t Temps de parcours entre le trou en découvert et les tiges de forage
min
bV Volume de la boue de forage bbl
cV Volume du ciment bbl
2CaClV Volume du Chlorure de Calcium bbl
xii
EV Volume d’eau bbl
4HRV Volume du 4HR bbl
KClV Volume de chlorure de potassium bbl
LV Volume de laitier de ciment bbl
nV Volume nécessaire bbl
NaOHV Volume de l’Hydroxyde de sodium bbl
RV Volume du fluide de refoulement bbl
rV Volume réel du trou bbl
rtV Volume de la partie du tubage située au-dessus du collier de retenue
bbl
SV Volume des équipements de surface impliqué dans le pompage bbl
TV Volume du trou bbl
TDV Volume du trou en découvert bbl
TTV Volume du trou tubé bbl
thV Volume théorique du trou bbl
1V Volume de l’intérieur du tubage en dessous du collier de retenue
bbl
2V Volume de l’annulaire en dessous de la côte de cimentation bbl
TDav Vitesse du laitier de ciment dans l’espace annulaire découvert-
tubage fpm
TTav Vitesse du laitier de ciment dans l’espace annulaire tubage-
tubage fpm
Tv Vitesse du fluide aval dans le tubage fpm
fv Vitesse moyenne de forage fph
1v Vitesse de la boue entre les masses-tiges et le trou en découvert fpm
2v Vitesse de la boue entre les masses-tiges et le tubage fpm
3v Vitesse de la boue entre le tubage et les tiges de forage fpm
4v Vitesse de la boue entre le trou en découvert et les tiges de forage
fpm
maxW
Charge maximale admissible du train de sonde qui peut être suspendu au coin de retenue
Lb
mY Limite d'élasticité minimale des tiges de forage psi
Z Moment d’inertie polaire 3in Inclinaison du trou °
Coefficient de perte de charge psi
ft
b Viscosité plastique de la boue ocP
c Viscosité plastique du laitier de ciment ocP
Densité ppg
a Densité du fluide amont ppg
ac Densité de l’acier ppg
b Densité de la boue de forage ppg
xiii
baryt Densité de la barytine ppg
bent Densité de la bentonite ppg
c Densité du ciment ppg
E Densité de l’eau ppg
L Densité du laitier de ciment ppg
R Densité du fluide de refoulement ppg
Coefficient de poisson
Slip taper °
Contrainte Lb
x Contrainte suivant l’axe x Lb
y Contrainte suivant l’axe y Lb
z Contrainte suivant l’axe z Lb
c Contrainte équivalente Lb
xy Coefficient de corrélation
xiv
GLOSSAIRE DES TERMES TECHNIQUES
Casings: Tubes en acier utilisé pour tuber chaque section du trou.
Cuttings: Petits morceaux de roche appelés déblais de forage provenant du puits.
Casing design: C’est un programme de tubage qui a pour but de déterminer le nombre et les
profondeurs des sections d’un puits.
Fluide amont: Ce sont des fluides qui sont circulés avec une grande pression pour nettoyer le trou
avant de le cimenter.
Fluide aval: Ce sont des fluides qui sont pompés derrière le laitier de ciment afin de le repousser
dans l’espace annulaire.
Liner: Appelé tubage perdu ou colonne perdue qui est accrochée par un système mécanique
appelé « liner hanger » dans la partie inférieure de la colonne précédemment en place.
MOP: C’est la force supplémentaire que les tiges de forage doit subir lors de décoincement du
train de sonde s’il y a un coincement.
INTRODUCTION
RANAVOSOA Tojoarimanana Hiratrinala Page 1
INTRODUCTION
Depuis sa découverte jusqu’à nos jours, le pétrole tient toujours une place très importante
dans la vie quotidienne. D’une part, l’énergie primaire couvre 85 % des besoins mondiaux. Les
moyens de transport qui assurent la mobilité des êtres humains et des matériels sont énergivores
et sont principalement dominés par les énergies fossiles (le gaz, le charbon et le pétrole). Les
avantages que procure le pétrole lui permettent de supplanter le charbon en 1960, pour
s’imposer en qualité d’énergie bon marché et devenir la première source d’énergie exploitée par
l’humanité. D’autre part, il constitue la matière première de plusieurs produits utiles à la vie
quotidienne tels que matières plastiques, médicaments, engrais, matériaux de construction,
peintures, vêtements, colorants, produits cosmétiques.
Pourtant, la recherche de cet or noir nécessite beaucoup de travail en chaîne qui se résume
dans la prospection pétrolière. La prospection pétrolière commence par l'identification d'indices
permettant de supposer où se trouve le pétrole et en quelle quantité. Géologues et géophysiciens
collaborent à cette enquête minutieuse à fort enjeu économique qui commence à la surface de la
terre pour descendre vers le sous-sol. En général, on peut subdiviser ces taches en 3 étapes :
La première étape consiste à repérer les zones sédimentaires méritant d'être étudiées
(plissements, failles…). Les géologues utilisent des photographies aériennes et des images
satellites puis vont sur le terrain examiner les affleurements. Ces derniers peuvent en effet
renseigner sur la structure en profondeur. Ensuite l'analyse en laboratoire d'échantillons
de roches prélevés permet de déterminer l'âge et la nature des sédiments afin de cerner
les zones les plus prometteuses. Cette étape consomme 5 % du budget consacré à la
prospection.
La seconde étape consiste à donner le maximum d'informations pour que les forages
soient ensuite entrepris avec le maximum de chance de succès. Il s'agit essentiellement
d'accumuler des données sismiques riches en informations, grâce à une sorte
d'"échographie" du sous-sol ou "sismique réflexion". Ces données sont obtenues à l'aide
de vibreurs pneumatiques (ou autres) qui génèrent de mini ébranlements du sous-sol.
Les signaux recueillis en surface sont traités par de puissants logiciels de calcul qui
reconstituent l'image du sous-sol. Les pièges possibles mis en évidence sont classés selon
leur probabilité d'existence et leur volume prévisionnel. Cette étape consomme 15 %
du budget consacré à l’exploration.
INTRODUCTION
RANAVOSOA Tojoarimanana Hiratrinala Page 2
La troisième et dernière étape consiste à vérifier des hypothèses issues des deux
premières étapes. C'est l'étape du forage d'exploration qui seule permet de certifier la
présence de pétrole. Cette étape qui dure de 2 à 6 mois est la plus lourde dans le budget
d'exploration : 60 % en moyenne.
A cause de son importance et son coût élevé, il est nécessaire d’élaborer un programme
techniquement applicable avec un coût raisonnable pour exécuter cette dernière étape.
Ainsi, afin de bien remplir ces critères, des dimensionnements adéquats aux données
géologiques et géophysiques devront être effectués pour éviter des problèmes durant le forage.
Ceci fait l’objet de ce mémoire d’ingénierie pétrolière intitulé «ELABORATION D’UN
PROGRAMME DE FORAGE POUR L’EXPLORATION D’UN PROSPECT PETROLIER SITUE DANS LE
BASSIN DE MORONDAVA NORD ».
Au terme de ce mémoire, nous visons de déterminer les besoins matériels durant le
forage, ainsi que minimiser le temps de l’exécution et les dégâts environnementaux causés par ce
programme. Pour ce faire, le travail se divise en cinq grandes parties :
Dans la première partie, nous essayons de faire la monographie générale de la zone
d’étude,
Dans la deuxième partie, nous allons nous étaler sur le forage en général, l’exploration
ainsi que le prospect à explorer,
Dans la troisième partie nous allons établir les divers programmes de forge,
La quatrième partie est consacrée aux calculs afférents aux programmes.
Dans la cinquième et dernière partie, nous aborderons les aspects collatéraux, c’est-à-dire,
faire une estimation du coût de la campagne et une étude des impacts environnementaux
que peuvent causer cette campagne, et ce, dans le but de les minimiser
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
RANAVOSOA Tojoarimanana Hiratrinala Page 3
Partie I : LE BASSIN DE MORONDAVA NORD
Chapitre I : MONOGRAPHIE GENERALE
Chapitre II : APERCU GEOLOGIQUE
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 4
Géologiquement, Madagascar est constitué de deux zones :
la première zone qui occupe les deux tiers orientaux de sa superficie est entièrement cristalline,
polystructurée par les événements orogéniques et tectono – métamorphiques successifs, d’âge
précambrien. Elle est connue sous l’appellation de socle cristallin précambrien de Madagascar ou
tout simplement le socle cristallin. Ce socle cristallin constitue un soubassement à la deuxième
entité ;
la deuxième zone est de nature sédimentaire d’âge phanérozoïque. Peu déformée et non
métamorphisée, elle repose en discordance sur le socle cristallin. Elle est du Carbonifère Supérieur
jusqu’à l’Actuel et connue sous le nom de couverture sédimentaire. Elle est située sur la partie
occidentale, et se divise en trois principaux bassins occidentaux (Ambilobe, Majunga et
Morondava) et de petits bassins internes (Antanifotsy, Sambava et Alaotra-Ankay) et l’étroit bassin
oriental disposé parallèlement au littoral ;
Notre région d’études appartient à la deuxième zone : dans le Bassin de Morondava Nord.
Notre zone d’étude se trouve à cheval entre la Région Melaky et la Région Menabe. Elle est
limitée au Nord par le Bassin de Mahajanga, à l’Est par le contact socle-sédimentaire, au Sud par la
rivière Tsiribihina et à l’Ouest par le Canal de Mozambique.
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 5
Figure 1: Localisation de la zone d'étude
Source : Base de données FTM
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
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Chapitre I- MONOGRAPHIE GENERALE [13][14]
I-1-Milieu physique
I-1-1-Climat
Le climat de la zone d’étude est de type tropical chaud et sec, caractérisé par deux saisons
distinctes :
Une saison chaude et pluvieuse, de novembre à avril ;
Une saison moins chaude et très sèche, de mai à octobre ;
La sécheresse s'accentue du Nord vers le Sud, mais elle est atténuée de l'Ouest vers l'Est en raison
de l'altitude croissante.
I-1-1-1-Vents
Le vent marin chargé d'humidité souffle vers l'intérieur de la terre, et arrêté par le massif de
Bongolava, à l'Est de la région : ceci explique l'humidité optimale plus ou moins persistante de
l'Ouest de la région alors que la région est reconnue semi-aride.
En octobre - septembre souffle un vent desséchant, qui tarit tous les fleuves et rivières, réduisant
ainsi le niveau des nappes phréatiques.
Le vent dominant dans la région est le Varatraza qui souffle d’Est en Ouest, d’avril à septembre,
avec une vitesse atteignant 30 à 35 km par heure.
En haute mer, l’on note l’existence de vent périodique qui, en saison de pluie, souffle du Nord vers
le Sud, agitant ainsi la mer et rendant impossible le cabotage en boutre; le phénomène inverse se
produit en saison sèche : la plupart du temps, la mer est calme et les activités marines (pêche de
tous genres et voyage en boutres) peuvent avoir lieu.
I-1-1-2- Température
Il s’agit d’une région chaude ; la température est en général élevée pour les deux régions. Les
températures les plus élevées correspondent à la période pluvieuse la plus intense. C’est la
période des cultures pluviales annuelles.
Tableau 1: Température moyenne mensuelle Station Morondava, période 1961-1990
NOV DEC JAN FEV MAR AVR MAI JUIN JUIL AOUT SEP OCT TOTAL
Température
(°C) 26,6 27,4 27,7 27,6 27,4 26,2 23,7 21,8 21,5 22,2 23,7 25,8 25,1
Source : PRDR Programme Régional de Développement Rural GTDR MELAKY, 2007
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
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I-1-1-3 -Pluviométrie
Cette zone appartient au domaine tropical sub-semi-humide chaud de basse et moyenne altitude
dont les précipitations annuelles varient entre 600 mm exclus et 1 200 mm inclus. La saison de
pluie est concentrée sur environ 5 mois, de novembre à mars, dans les meilleures conditions.
I-1-1-4- Cyclones
Avec une probabilité supérieure à 50 %, la région est touchée, ou du moins influencée, par une
perturbation tropicale, surtout par les perturbations qui se forment dans le Canal du Mozambique
et qui pénètrent dans l'Ile entre Maintirano et Morondava.
Généralement, ces perturbations tropicales n'atteignent pas le stade de cyclone, mais restent au
stade de dépression tropicale.
Toutefois, elles apportent des précipitations très importantes qui provoquent des inondations.
Les crues dans la région sont en grande partie engendrées par la présence des perturbations
tropicales.
Notons les plus marquantes qui ont traversé la région jusqu’en 2 000:
Cyclone tropical DANY (06 au 08/02/69) ;
Cyclone tropical GENEVIEVE (16 au 18/01/70) ;
Dépression tropicale FERNANDE (01 au 03/02/75) ;
Cyclone tropical HONORINE (15 au 17 Mars 1986) ;
Dépression tropicale CALASANJY (13 au 16 Janvier 1989) ;
Dépression tropicale CYNTHIA (17 au 18 Février 1991) ;
En 1993, des perturbations se sont éteintes en terre dans la région à savoir : GRACIA du 22 au 23
Février 1 993 et IONIA du 02 au 05 Mars 1993.
I-1-1-5- Les zones climatiques
La région a un climat tropical subhumide, chaud et pluvieux, de Novembre à Avril, et sec de Mai à
Octobre.
La pluviométrie annuelle de la Région Menabe varie de 600 mm (Manja) à 1 600 mm
(Malaimbandy).
On constate une certaine augmentation de la pluviométrie dans le sens Ouest-Est. Parallèlement,
le nombre de jours de pluies augmente d’Ouest en Est et 90 % des pluies tombent pendant les 5
mois de la saison de pluie.
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
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I-1-2-Hydrologie et hydrogéologie
La région dispose d’une potentialité hydraulique énorme en eaux de surface et de profondeur.
D’importants et nombreux plans d’eau sont localisés dans la partie Nord et Est de la Région (lacs,
étangs et mares) ; aussi, des fleuves et rivières traversent diverses plaines en méandres pour
déposer des riches alluvions au bénéfice des cultures vivrières de la Région.
La région est très riche en cours d’eau. Le régime hydrologique est annuellement bien alimenté
conférant à la région un potentiel en eau inestimable. La disposition en eau en permanence est
susceptible de dynamiser de nombreuses activités économiques telles que le transport fluvial et
maritime, l’alimentation en eau, la pêche et l’agriculture.
Les principales nappes sont actuellement bien connues et exploitées à savoir :
La nappe du grès de Crétacé qui a donné de nombreuses sources d’eau artésienne, comme
à Dabara, « Malaimbandy » ;
La nappe d’alluvion de Morondava exploitée par la SUCOMA pour l’irrigation des champs
de canne à sucre et par la JIRAMA pour l’alimentation en eau de la ville de Morondava ;
Les nappes de sables superficiels et de plages pour l’alimentation en eau en milieu rural ;
Le potentiel en eau souterraine exploitable dans la région est en général important à l’exception
de quelques zones localisées où les conditions topographiques et hydrologiques ne sont pas
favorables.
Ces potentialités en eaux souterraines sont utilisées non seulement pour surmonter la pénurie en
eau potable mais aussi pour développer les activités agricoles et industrielles locales (SUCOMA) en
particulier dans la plaine de Morondava.
Les divers types de nappes dans le bassin de Morondava sont :
Les nappes d’alluvions ;
Les nappes de sable argileux supérieur ;
Les nappes de sable de plage ;
Les nappes du Quaternaire ancien ;
Les nappes de l’Eocène ;
Les nappes du Crétacé ;
I-1-3-Sols et végétations
I-1-3-1-Sol
De par sa situation géographique, la région est vouée aux types de sol variés à savoir:
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
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La plaine côtière est formée de terrasses inondables à sols limoneux, ou sablo-limoneux et
s’achève par la formation de mangrove sur le littoral. La texture devient sableuse au niveau
des cordons littoraux favorisant la plantation des cocotiers ;
Les sols hydromorphes aux apports d’alluvions siliceux, riches en éléments fertilisants sont
très propices à la riziculture. Cette unité est favorisée par l’existence des fleuves qui
arrosent et déposent des alluvions pendant la saison des crues ;
Les plateaux calcaires comportent les sols ferrugineux tropicaux bruns rouges. Les réserves
en éléments fertilisants de ces unités sont faibles à cause de l’importance de l’érosion
différentielle accélérée et le passage répété de feux de brousse. Ils constituent néanmoins
des pâturages naturels, mais de plus en plus maigres ;
L'étude de la carte pédologique au 1/1 000 000 pour Madagascar (édition ORSTOM-Tananarive)
montre une prédominance très nette des sols ferrugineux tropicaux sur l'ensemble de la région,
avec en bordure du littoral du Canal de Mozambique des sols halomorphes et des sols à minéraux
bruts à l’Est de Bemaraha.
Les connaissances pédologiques de détail de l'ensemble de la région sont assez
fragmentaires.
A Morondava, les analyses du sol faites par TAFA, en 1998, ont montré que :
La grande majorité des sols de Menabe est légèrement acide (cas de Marofandilia avec un
pH 5,3 entre 20 et 40 cm) ;
La matière organique est généralement faible sauf pour de quelques rares exceptions ;
Les sols sont sableux avec une faible teneur en argile qui peut varier entre 5 % et 15 % ;
Les parcelles labourées et sans couverture ont subi les effets de battance, ayant eu comme
conséquence la destruction des agrégats et l’érosion en nappe ;
La plaine de Betsiriry et celles de Belo/Tsiribihina, de Morondava sont constituées par des
sols d'apport (alluvions brutes ou peu évoluées formant les sols de baiboho) et des sols
hydromorphes.
I-1-3-2-Formations végétales
La couverture végétale est formée essentiellement par:
Des savanes herbeuses des pseudo-steppes sur les glaces basaltiques. Ces savanes se
déploient annonçant la proximité de l'Afrique ;
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
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Du littoral vers l'intérieur du pays, on rencontre :
Des forêts de palétuviers dans les mangroves sur le littoral, et/ou de plantes
épineuses rappelant le Grand Sud, bordant le Canal de Mozambique, propice à la
chasse aux crabes et aux pintades ;
Des forêts denses et sèches caducifoliées ou tropophiles de l'Ouest de Madagascar
sur le plateau calcaire et gréseux et qui est malheureusement en cours de
dégradation à cause du passage répété de feux de brousse. Ces forêts sont garnies
de bois de construction de qualité, de bois d'ébène et de plantes médicinales
(Ravimaitso du Professeur Ratsimamanga) ;
Des forêts galeries dans les vallons disséqués hydrographiques. A l'intérieur de
cette forêt, poussent des lianes tubéreuses comestibles directement (ovy ala) et
d'autres passant à un traitement spécial pour les rendre en poudre blanche
(tavolo). Cette dernière est utilisée comme du tapioca pour donner à manger aux
malades (ou convalescents).
Photo 1: Forêts galeries dans les vallons
Des forêts de baobab : les baobabs comptent parmi les arbres du monde, "les arbres à
l'envers" comme on l'appelle parfois. Ils peuvent vivre jusqu'à 5 000 ans. Madagascar en
possède sept espèces différentes alors que l'Afrique n'en a qu'une seule. La hauteur varie
de 10 à 40 m, et le diamètre peut atteindre 6 m. Ces arbres sont capables de stocker de
l'eau, d’où le nom "d'arbre bouteille", leur apparence majestueuse leur permet aussi d'être
vénérés comme arbres sacrés. Ce sont des arbres à multiples utilisations :
Les fruits, sources de vitamines, de goût salé, appréciable ;
Les graines, desquelles on peut extraire de l’huile comestible ;
Les feuilles pouvant servir comme légumes ;
L'écorce découpée en fines lanières servant pour fabriquer des cordes, des
paniers, et même des tapis pour des cases (mur et toit) ;
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
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Photo 2: Forêts de Baobabs
Sur les plateaux de Bemaraha et de Besabora poussent, le long des vallons, des satrana et
des mokoty. Les feuilles de satrana sont utilisées comme matériaux pour toiture. Elles sont
aussi utilisées comme médicament contre le mal de voyage; le tronc est utilisé comme bois
de construction, de pont bâche pour l'irrigation et enfin comme bois de chauffe ;
Tous les lacs de la région sont bordés de roseaux ;
Les massifs de Bongolava et de Makay sont quasi dénudés, résultat des feux sauvages
annuels ;
Photo 3: Massif de Bongolava
I-1-3-3-Typologie agro-écologique sous-régionale
Les éléments climatique et pédologique de la région permettent d’identifier les zones agro-
écologiques, et ce, en se basant sur une analyse de pluviométrie et de types de végétation, soit
trois zones pluviales et quatre milieux agricoles.
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
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Tableau 2: Caractéristiques des zones agro-écologiques
Classe Caractérisation
- Zone pluviale 1
- Zone pluviale 2
- Zone pluviale 3
Pluviométrie 1 250 mm
Pluviométrie 750 à 1 250 mm
Pluviométrie 750 mm
- Milieu côtier
- Milieu agricole forestier
- Milieu agricole extensif et pastoral
- Milieu des grandes vallées
Formations littorales mangroves « sirasira »,
dunes et cordons littoraux
Forêts primaires, secondaires et dégradées,
mangroves
Savanes à graminées et quelques bas-fonds
Grandes vallées alluviales et plaines
deltaïques de Morondava, de Tsiribihina et de
Maharivo
Ces caractéristiques permettent d’identifier la typologie agro-écologique présentée dans le
tableau 3 :
Tableau 3: Typologie agro-écologique
Typologie agro-
écologique Milieu côtier
Milieu agricole
forestier
Milieu agricole
extensif et pastoral
Milieu des
grandes vallées
alluviales
- Zone pluviale 1 Zone B
- Zone pluviale 2 Zone A Zone C Zone D Zone F
- Zone pluviale 3 Zone E
Les six zones agro-écologiques se caractérisent de la façon suivante :
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
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Tableau 4: Caractéristiques des zones
ZONE DESCRIPTION
A
Zone côtière : elle est constituée par de formations littorales : mangroves « sirasira »
dunes et cordons littoraux. Cette zone ne reçoit qu’une très faible quantité
pluviométrique, moins de 800 mm par an. La végétation est très marquée par la forêt de
palétuviers, des mangroves et des formations herbeuses « salicornes » sur les « sirasira ».
En ce qui concerne les conditions édaphiques, elles sont peu favorables à l’agriculture.
Quoique les sols limono - argileux des mangroves et des « sirasira » présentent une
réserve minérale et organique importante, la concentration trop élevée en sel constitue
une contrainte pour de fins agricoles. De surcroît, les sols dunaires qui sont pratiquement
des sables sont d’une grande pauvreté en éléments fertilisants.
Cette zone est également favorable à l’aquaculture, la production saline et la pêche.
B
Zone forestière sèche semi-aride : elle correspond à un domaine de transition entre la
zone sèche de Morondava et la zone semi-aride du Sud. La pluviométrie annuelle est non
seulement très faible ( 750 mm) mais également irrégulière, caractérisée par une longue
saison sèche allant de six à huit mois par an. La végétation constitue une transition entre la
forêt sèche de l’ouest et le bush xérophytique du sud. Les ressources en sol qui sont en
général pauvres et peu fertiles montrent une dégradation assez avancée après la
disparition du couvert forestier.
C
Zone de forêt sèche : elle est notamment caractérisée par l’extension d’une végétation
primitive constituée par la forêt dense sèche décidue. Bien que cette zone présente une
quantité pluviométrique non négligeable 800 à 1 000 mm, les conditions édaphiques
locales sont peu propices à l’agriculture. Les sols dominants sont des types ferrugineux
tropicaux rouges ou jaunes qui sont d’une très faible proportion en éléments fertilisants.
Les sols sont également très fragiles et ils sont sujets à l’érosion lorsqu’il n’y a pas une
couverture végétale efficace. Après la disparition du couvert forestier, les surfaces
défrichées sont surtout utilisées pour le pâturage.
Il s’agit d’une zone d’agriculture extensive (Monka) avec quelques cultures sèches
(manioc, arachide)
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
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ZONE DESCRIPTION
D
Zone de savanes herbeuses : cette zone coïncide au domaine de savanes herbeuses et/ou
arbustives parsemées de quelques lambeaux forestiers. La précipitation annuelle y est
relativement abondante 900 à 1 250 mm. La ressource en sol est dominée par des collines,
qui sont en général très pauvres, squelettiques et sujets à l’érosion en nappe ; c’est
seulement dans les petites vallées humides que les sols présentent une forte potentialité
agricole. Cette zone est marquée par le développement de l’élevage extensif.
E
Zone de savanes dégradées : se distingue notamment par l’extension des formations
herbeuses plus dégradée. Elle reçoit annuellement de 1 000 à 1 250 mm de pluie. Bien que
les conditions édaphiques des collines soient similaires à celles de la zone D, elle dispose
des bas-fonds assez larges qui sont chimiquement riches, favorables pour différents types
de cultures (riz, manioc, arachide,…) Cette zone est également vouée à l’élevage extensif.
Dans ce cas, le feu de brousse constitue une pratique courante pour le renouvellement des
pâturages.
F
Zone des grandes vallées alluviales : elle coïncide à la zone agricole de haute potentialité
qui comprend les grandes vallées et les plaines deltaïques de Morondava, de Tsiribihina et
de Maharivo. Dans le cadre de l’intensification agricole, la faible quantité pluviométrique
(750 à 1 000 mm/an) peut être remédiée par la mise en place d’un système d’irrigation
efficace tel que le canal de Dabara. La fertilité du sol est régulièrement entretenue par les
apports de crue. Les conditions édaphiques sont ainsi propices pour toutes cultures. En
effet, les sols limono - sableux des terrasses inondables (baiboho) conviennent
parfaitement aux cultures de décrues telles que pois du cap, haricot, manioc, tabac. Et les
sols hydromorphes dans les cuvettes de décantation peuvent être utilisés en riziculture.
I-2-Milieu humain et social
I-2-1-Population et démographie
Melaky est une région sous-peuplée. La population est estimée au total à 158 919
habitants répartis dans les cinq sous-préfectures de Maintirano, d'Antsalova, d'Ambatomainty, de
Morafenobe et de Besalampy. Celle de Menabe, on estime la population totale à 300 000
habitants, soit une densité de 6,2 habitants/km2, trois fois plus faible que la moyenne de
Madagascar. La taille moyenne de la superficie cultivée est de 0,5 ha/exploitant.
La population, déjà inégalement répartie dans la région, reste très faible.
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
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I-2-1-1-Evolution et effectif
a-Effectif
Sur la base du recensement général de la population (RGPH 1993), la population de l'ensemble
de la région du Melaky est estimée à 158 919 en 2 001.
La population est répartie comme suit :
Tableau 5: Répartition spatiale de la population de Melaky
District Population résidente Superficie/km2 Densité (habitants/Km2)
Maintirano 41 481 9 456 4,4
Antsalova 23 662 6 097 3,9
Ambatomainty 2 6 134 3 792 6,9
Morafenobe 15 356 8 215 2.0
Besalampy 57 526 11 292 4,6
Ensemble région 164 159 38 852 4,1
Source : PRDR Programme Régional de Développement Rural GTDR MELAKY, 2007
D’après ce tableau, la District d'Ambatomainty apparaît la plus peuplée avec 6,9 habitants / km2.
Viennent ensuite Maintirano, Besalampy, Antsalova et Morafenobe qui ont des densités
variables entre 2 et 5 hab / km2.
Pour la région du Menabe, la population est répartie de la façon suivante :
Tableau 6: Réparation spatiale de la population de Menabe
Sous-préfectures Population résidente Superficie (km2) Densité (hbts/km2)
Morondava 64 070 5 529 11,59
Belo/Tsiribihina 41 879 7 668 5,46
Mahabo 68 679 13 626 5,04
Manja 44 946 8 982 5,00
Miandrivazo 65 550 13 055 5,02
Ensemble Région 285 124 48 860 5,83
Source : PRDR Programme Régional de Développement Rural GTDR MENABE, 2007
Le tableau ci-dessus montre que les deux districts, Morondava et Belo/Tsiribihina, sont les plus
peuplés avec, respectivement, une densité de 11,6 et 5,5 hab/km2.
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
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Morondava est le seul centre urbain important avec un développement des activités agro-
industrielles, artisanales, portuaires et de pêche.
En général, la densité de la population dans les 2 régions est très faible en raison de la
transhumance, les disettes, les travaux agricoles saisonniers mais surtout aussi à cause de
l'influence des Dahalo liée à l'enclavement pour la Région du Melaky.
b-Evolution de la population
Pour l'ensemble de la Région du Melaky, en l’espace de 10 ans, on observe une évolution lente
de la population avec un taux moyen de 2,6 % en 1992. Ce taux est légèrement inférieur à la
moyenne nationale.
De même pour l’ensemble de la région du Menabe, le taux annuel moyen d’accroissement
démographique est de 2,8 %.
Il convient de noter la parfaite cohérence entre la valeur de ce taux et le degré d’enclavement des
sous-préfectures dans les deux régions.
I-2-1-2-Croissance démographique
La croissance démographique est moyennement identique dans les 10 districts des deux
régions.
Menabe et Melaky possèdent une population relativement jeune, mais loin d'atteindre les
70 % de moins de 20 ans. (Ministère du Plan, étude socio-économique à Morondava).
Les études de 1975 donnaient, pour les moins de 20 ans : 51,3 % en milieu urbain, 47,7 % en
milieu rural.
Par contre, la population active de 18-59 ans représente 59 % de la population globale de la
Région.
a-Natalité
En effet, le taux moyen de natalité au niveau national est de 4,33 %. Pour les régions du Melaky et
Menabe, ce taux étant de 3,2 %, ce chiffre se situe en dessous de la moyenne nationale.
Pour expliquer cela, on ne peut pas penser à priori à admettre que les deux régions font moins
d’enfants que le reste du pays, mais il faut tenir compte dans l'interprétation de ces données
démographiques l'importance de la sous- déclaration de la naissance au niveau des districts, c’est-
à-dire que les naissances n’ont été que partiellement déclarées.
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
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b-Mortalité
Le taux de mortalité moyen de Madagascar est de 1,53 % en 1992, pour une espérance de vie
moyenne de 52 ans, or le taux de mortalité pour les deux régions est de 0,7 %
Il est évident que de tels taux de mortalité sont dénués de sens : ils signifieraient que la population
se renouvelle en 150 ans en moyenne, ce chiffre signifie simplement que les décès ont été très
largement dissimulés aux niveaux des districts.
c-Taux naturel d’accroissement
Compte tenu de la sous-estimation, à la fois des taux de natalité et taux de mortalité, le calcul des
taux d'accroissement naturel à partir des données ne traduit pas la réalité. Les migrations notoires
et les épidémies ont aussi influencé le phénomène démographique de la région.
Le taux d'accroissement naturel dans les sous-préfectures varie de 2,8 ‰ à 3,31 ‰.
I-2-1-3-Composition et répartition :
a-Répartition
La répartition spatiale de la population dans les régions du Melaky et Menabe n'est pas
homogène et sa composition varie en fonction de ses activités et des facteurs sociaux existants.
On distingue ainsi la population urbaine et la population rurale. La population urbaine est conçue
comme étant celle résidant dans les communes y compris le chef-lieu de district. Les deux Régions
possèdent une population à majorité rurale (soit 75,6 % de la population totale). C'est une
ressource humaine non négligeable pour promouvoir l'économie rurale de cette région.
Dans la Région du Melaky, la population est répartie comme suit :
Tableau 7: Taux d'urbanisation par district de la Région Melaky
district Population
totale
Population
urbaine
Population
rurale
Taux
d'urbanisation (%)
Maintirano 41 481 7 302 34 179 21,3
Antsalova 23 662 7 637 16 025 47,6
Morafenobe 2 6 164 6 181 21 322 28,9
Ambatomainty 15 356 8 942 6 414 139,4
Besalampy 57 526 5 622 51 901 10,8
Ensemble Région 164 159 35 684 129 841 27,4
Source : PRDR Programme Régional de Développement Rural GTDR MELAKY, 2007
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
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Il y a une forte concentration urbaine dans le district d'Ambatomainty. Ceci est dû à l'insécurité
dans le milieu rural en plus de l'enclavement et l'insuffisance de service de sécurité. Les taux
d'urbanisation dans les sous-préfectures de Maintirano et d'Antsalova sont influencés par la
prolifération du travail informel attirant notamment les jeunes et d'autres secteurs
(administration...).
De même, la population du Menabe est répartie comme suit :
Tableau 8: Taux d'urbanisation par district de la Région Menabe
Sous-préfectures Population urbaine Population rurale Taux d'urbanisation
Morondava 25 071 38 999 39,1
Belo/Tsiribihina 16 229 25 650 38,7
Mahabo 6 250 62 430 9,1
Manja 8 162 36 783 18,1
Miandrivazo 14 022 51 528 21,3
Ensemble Région 69 734 215 390 24,4
Source : PRDR Programme Régional de Développement Rural GTDR MENABE, 2007
Le taux d’urbanisation du tableau ci-dessus exprime alors seulement l’importance de la population
de quelques communes dans l’ensemble du district, sans préjuger de sa dispersion géographique
ni de sa composition socio-professionnelle.
L’ensemble de la région a une densité de 6 habitants au km². L’effectif de la population est plus
important en milieu rural qu’en milieu urbain (75,5% contre 24,4%). La population est formée de
plusieurs ethnies : Sakalava et plusieurs immigrés, Betsileo, Antesaka, Antandroy, Mahafaly,
Merina, Tanosy etc.
C’est une population jeune, l’âge moyen est de 22 à 70 ans. Les personnes d’âge économiquement
actif (15 à 64 ans) constituent plus de la moitié de la population.
b-Composition ethnique
La population est cosmopolite, elle est très hétérogène, allant même vers un brassage de
races très métissées. Les régions du Menabe et du Melaky, bien que peuplée de Sakalava, restent
une ancienne zone de migration de population formée des gens des Hautes-Terres, du Sud Est et
de Vezo. Cependant, on y trouve alors les franges telles que les Antaisaka, Betsileo, Bara,
Tsimihety, Antandroy et Merina.
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 19
Menabe et Melaky sont parmi les régions multiethniques de Madagascar puisqu’on y
trouve plus de 10 ethnies, qui vivent côte à côte. Les Sakalava ont été les premiers à occuper le
terrain avec leur bétail. Comme la région est une zone d’immigration, les autres ethnies sont
venues s'installer ou accumuler des richesses avant de revenir dans la région d’origine.
Les Sakalava du Menabe et du Melaky se distinguent en deux groupes socio-culturels ;
Les Vezo, pêcheurs, établissent leurs villages sur le littoral. En contact constant avec
l’extérieur, cette population souvent métissée s’intègre plus facilement à l’économie du
marché (district Morondava) ;
Les Masikoro, cultivateurs et éleveurs, sont les populations de l’intérieur ;
Les Maroserana, cadets des Maroserana du pays Mahafaly, établissent leur première
capitale à Bengy (Sud du district de Manja). La capitale du royaume de Maroserana se
déplacera du sud vers le nord pour finir à Ambiky (district de Belo-sur-Tsiribihina) ;
Les Antalaotse (groupe islamisé) et les Indiens détiennent depuis longtemps le commerce
en pays Sakalava. Les principaux centres d’échanges sont TSIMANANDRAFOZANA et BOSY
(au nord de Morondava) ;
Les Antesaka venant du Sud-Est, sont majoritaires dans le sud du district de Manja
(Ankiliabo). En plus de la riziculture, ils vont travailler sur les baiboho du fleuve Mangoky
pour les cultures sèches comme métayers des Masikoro ;
Les Betsileo, majoritaires dans la sous-préfecture de Mahabo, viennent en troisième
position après les Antesaka et les Sakalava dans les districts de Belo-sur-Tsiribihina et de
Miandrivazo. On les appelle alors Antanandro ;
Les Bara peuplent tout le sud et le centre du district de Mahabo (Mandabe, Beronono) où,
en dehors de l’élevage, ils se consacrent à la culture du riz et de l’arachide ;
Les Antandroy et les Mahafaly viennent compléter la main d’œuvre agricole. Ils émigrent
vers le nord. Employés comme ouvriers agricoles ou manœuvres, leurs migrations
temporaires durent 7 à 8 ans ;
Les Tanosy et les Merina se trouvent aussi dans les districts de Miandrivazo et Manja. Ils
sont minoritaires. Attirés par l'épanouissement du marché de bovidés et habitués à la
pratique de l'agriculture, les Antaisaka, Betsileo et Merina qui sont des migrants occupent
les basses plaines propices à la riziculture. Certains d'entre eux pratiquent la pêche et le
commerce en association avec les indo- pakistanais ;
Les chinois sont attirés par le secteur pêche surtout dans le district Maintirano ;
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 20
Le rôle des immigrés en général a été déterminant dans le développement agricole de la
région de Morondava, mais l’installation des Antandroy (district de Morondava et de Belo-sur-
Tsiribihina) est une véritable catastrophe pour le patrimoine forestier qui disparaît avec la culture
sur brûlis (Hatsake) du maïs entre autres.
A part quelques rares exceptions, les différentes ethnies cohabitent dans un même village et
certaines valeurs assurent cette cohésion. On peut citer notamment : l’entraide, le culte des
ancêtres, les traditions communes, le respect des Vieux (Ray aman-dReny)… Parfois cette cohésion
s’effrite à cause des conflits fonciers qui commencent à naître dans la région entre les autochtones
et les nouveaux immigrants.
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
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Chapitre II-APERÇU GEOLOGIQUE [3] [4]
II-1-Traits physiques généraux
Au nord de Morafenobe, les affluents du Manambao et de la Bekolosy attaquent le plateau
gréseux drainé par la Mitsiotaka et l’altitude s’abaisse. Au Sud, le relief est mou avec des hauteurs
de 300 à 350 mètres, les vallées principales s’étalent entre 150 et 250 mètres. Deux petites lignes
de crêtes, subméridiennes, légèrement surélevées se succèdent d’Est en Ouest, la première
marquant le contact Isalo-Sakamena, la seconde marquant la limite ouest de la dépression argilo-
gréseuse de l’Isalo.
Entre Bongolava et Beramaraha, la zone déprimée du Karroo, large seulement d’une vingtaine de
kilomètres sur la parallèle d’Itondy où elle constitue un couloir que le Manambolo traverse entre
100 et 60 mètres d’altitude, s’ouvre largement vers le Nord où elle atteint une largeur de près de
100 kilomètres sur la parallèle de Morafenobe pour déborder encore à l’Est, vers le détroit de
Manerinerina.
La Sakamena forme un plateau à pente douce vers l’Ouest dans la zone Itondy-Ankavandra. A ce
plateau généralement recouvert de carapace sableuse et entaillé de ravins profonds succède vers
le Nord une série de dépressions avec lacs et marécages comportant, entre autres, la plaine
alluviale du Manambolo.
L’Isalo à un relief plus découpé. Sa base est constituée de grès grossiers et forme une ligne de
reliefs assez élevée et uniforme, entaillée de gorges profondes (Itondy, Beimiha, Tsitakompy) et
séparée de la Sakamena par une falaise longeant sur une longue distance la rive droite du
Manambolo, avant que celui-ci la traverse au sud-ouest d’Ankavandra. Le fond d’Isalo est occupé
par des plaines marécageuses et de nombreux lacs. Un long chapelet s’étend entre Betsipolitra et
Maroboaly. Enfin, entre cette dernière zone et le pied du Bemaraha s’effile une dernière
dépression occupée par la forêt, particulièrement développée entre le Manambolo au Sud et la
cuvette de Tsiandro au Nord.
Le plateau du Bemaraha, essentiellement calcaire, large d’une trentaine de kilomètres à la
traversée du Manambolo, diminue brusquement de largeur au nord de la Namela et jusqu’au
Manambao. Ce n’est qu’au sud de la Namela qu’il correspond à une surface structurale s’abaissant
lentement vers le Sud-Ouest.
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 22
La dépression karroo, dépression argilo-gréseuse, fait suite à celle d’Ankavandra. Elle est limitée à
l’Est par l’escarpement du massif cristallin et, à l’Ouest par la falaise du Bemaraha. Sa largeur est
de 16 kilomètres à la parallèle de Miandrivazo. Elle correspond à la région naturelle du Betsiriry,
riche en plaines alluviales et en marais.
Dans le plateau Bemaraha-Besabora, sa falaise orientale s’allonge régulièrement avec puissance
entre Manambolo et Tsiribihina, s’élevant de 600 mètres au Manambolo jusqu’à 665 mètres à
Panketohy (Amanarivoka) pour s’abaisser ensuite à 300 mètres à la Tsiribihina. Elle se poursuit au
Sud mais se termine à l’Andafia sur la route Malaimbandy-Morondava. Le plateau calcaire du
Bemaraha se poursuit entre Manambolo et Tsiribihina avec une largeur de 20 à 30 kilomètres. Au
sud de la Tsiribihina, une bande gréseuse s’intercale au milieu des calcaires qui va s’élargir au Sud,
vers la parallèle 660 jusqu’à remplacer les calcaires et constituer le plateau du Besabora. Les
calcaires ne subsistent qu’à l’Est où ils forment une mince bande marquant un léger relief au-
dessus de l’Isalo.
Le plateau gréseux du crétacé moyen se trouve entre Manambolo et Tsiribihina où il fait suite aux
grès rouges et marnes d’Antsalova, ce plateau prend de l’importance au sud de la Tsiribihina sous
le nom de plateau de Tsiandava. Sur la parallèle 670, il atteint une largeur de 30 kilomètres. Il est
bordé à l’Est par une haute cuesta qui domine de 200 à 300 mètres les plaines de l’Est. La série
gréseuse du plateau de Tsiandava est essentiellement constituée de grès grossiers mal consolidés,
à stratification entrecroisée, très perméables et comportant des bancs de grès très ferrugineux
indurés et de rares niveaux argileux. L’épaisseur de ces grès atteint 300 mètres au signal Solelaka
sur X 683 et 250 mètres au Tsiandava.
Au plateau gréseux du Crétacé Moyen fait suite à l’Est une dépression du Sénonien Inférieur.
Drainée par l’Ampolipoly au nord de la Tsiribihina, cette dépression comporte quelques lambeaux
de coulées basaltiques et est largement recouverte d’alluvions et de grands lacs au voisinage de la
Tsiribihina. Elle est bordée à l’Ouest par la cuesta du Campanien Supérieur continental, très
accusée entre le lac Hima et Antsirasira.
Le revers de la cuesta campanienne est constitué par un plateau sableux couvert de forêt qui
s’abaisse doucement vers l’Ouest avec, quelques buttes correspondant aux affleurements de
l’Eocène, puis passe à la zone côtière proprement dite recouverte de carapace sableuse et de
forêts. La forêt de caractère tropophile est une haute futaie dense et difficilement pénétrable avec
grands baobabs et nombreuses clairières humides en saison des pluies avec étangs à nénuphars ;
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 23
elle est malheureusement attaquée par des brûlis pour cultures éphémères de maïs. La plaine
côtière s’élargit considérablement à l’est de Morondava pour former la grande plaine de Mahabo
traversée par les larges bandes des alluvions de la Morondava et de l’Andranomena. Les alluvions
de la Morondava sont irriguées par un système de canaux partant de Dabara.
II-2-Stratigraphie
II-2-1-Sakamena
La série sédimentaire débute à la base du Permien Supérieur avec la Sakamena transgressive sur le
socle cristallin. Le groupe, à faciès schisteux prédominant montre une épaisseur croissante qui, de
200 à 250 mètres à Beravina, passe à plus de 700 mètres à Ankavandra. La partie inférieure
renferme une flore à Glossopteris. La partie moyenne est riche en plaquettes calcaires cône-in-
cône avec des niveaux à Esthéries et Mytilus. La partie supérieure argilo-gréseuse renferme des
miches calcaires et des niveaux à Esthérie. L’ensemble du groupe présente un faciès mixte, surtout
continental mais avec des intercalations marines ou lagunaires parfois importantes.
II-2-2-Isalo
Le groupe de l’Isalo, légèrement discordant sur la Sakamena, a une épaisseur totale d’environ 2
600 mètres. La partie inférieure est constituée de grès grossiers avec conglomérats. La partie
moyenne débute par un horizon à Spongiaires suivi de grès et d’argiles à grands Bois silicifiés,
dents de Ceratoclus, imprégnations de bitume. La partie supérieure, surtout gréseuse contient
quelque restes de Phytosaurides. A l’exception du niveau à Spongiaires, le groupe est à faciès
exclusivement continental.
II-2-3-Jurassique Moyen
Le Jurassique moyen, essentiellement calcaire, a une épaisseur d’environ 600 mètres, constante
du Nord au Sud. Il comporte à la base des calcaires dolomitiques puis un gros ensemble de
calcaires variés avec calcaires oolithiques et pisolitiques à débris, formations récifales, sans
Ammonites. La base, transgressive sur les grès de l’Isalo est rapportée au Bajocien mais n’a pas
fourni de faune caractéristique. La partie supérieure montre des formes bathoniennes
(Brachiopodes et Echinides).
II-2-4-Jurassique Supérieur
Le Jurassique Supérieur ne présente que des affleurements localisés. Une mince bande callovienne
s’allonge au contact des calcaires bathoniens à l’est d’Antsalova ; avec une épaisseur d’une
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 24
cinquantaine de mètres, elle renferme des marno-calcaires et marnes à Macrocephalites puis des
argiles à pyriteux. Une lacune correspond à l’Oxfordien et à l’Argovien. La série reprend à
Antsalova avec 100 mètres de grès, calcaires et argiles très glauconieux à faunes kimméridgiennes
et tithoniques.
II-2-5-Crétacé Inférieur
Le Crétacé Inférieur est complet dans la région d’Antsalova où il constitue la formation dite des
marnes à Duvalia. Cette formation, épaisse de 200 mètres, débute au Berriasien et renferme
successivement des faunes valanginiennes, hauteriviennes, barrémiennes et aptiennes. Au nord-
est de Maintirano, les marnes à Duvalia apparaissent localement dans l’anticlinal d’Andrafiavelo
au milieu des grès du Crétacé Moyen.
II-2-6-Le Crétacé Moyen
Dans l’anticlinal d’Andrafiavelo, le Crétacé Moyen, toujours continental gréseux n’a que 20 à 40
mètres d’épaisseur. Après le Crétacé Moyen, des manifestations volcaniques et subvolcaniques
importantes se sont produites donnant d’une part des intrusions microgranitiques (Andrafiavelo),
des filons de dolérite et des épanchements basaltiques puis rhyolitiques, les basaltes étant très
largement prédominants.
II-3-Tectonique
Les connaissances tectoniques sur la région Manambao et Manambolo résultent de la géologie de
terrain, d’investigations géophysiques et de quelques sondages. Dans l’ensemble, on constate un
vaste monoclinal Ouest recoupé par plusieurs accidents qui déterminent des fosses, des vallées,
des horsts et de grosses intrusions basiques. La région d’Ankilizato montre des compartiments
failles à pendage Est.
On peut distinguer d’Est en Ouest:
La bordure du socle cristallin, fréquemment faillée. Un axe Nord-Nord-Ouest-Sud-Sud-Est,
prolonge l’escarpement du Bongolava pour aller rejoindre l’axe cristallin Bekodoka-
Ambohipaky du Cap Saint-André ;
La fosse interne du Karroo Ankavandra-Morafenobe qui s’enfonce très rapidement par
paliers successifs à partir du cristallin et s’approfondit vers le Sud avec 3 500 mètres au
sud-est de Maroaboaly, 6 000 mètres au sud-ouest d’Ankavandra pour s’élargir dans la
fosse Est-Ouest Itondy-Bebozaka, profonde de 4 à 6 000 mètres. Un seuil Est-Ouest se
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 25
dresse dans cette fosse au sud-ouest de Beravina et un axe haut, plus important, Est-
Ouest, interrompt sa continuité à l’ouest d’Ankavandra ;
Le horst du Tsimiroro limite la fosse interne entre les parallèles X 900 et X 850, relayé au
Sud- Ouest par le horst de Maroaboaly. Le flanc est du Tsimiroro forme un grand abrupt,
s’élevant brusquement de 2 000 à 800 mètres. Sur le flanc Ouest, la flexure de Folakara
amorce une descente douce vers l’Ouest, localement interrompue par l‘anticlinal de
Tsianaloka qui ne constitue qu'un accident mineur. Vers le Nord, l’axe haut du Tsimiroro
est relayé par l’axe anticlinal du Fonjay faisant réapparaître la Sakamena au milieu de
l'Isalo ;
La large vallée Betaboara-Ampiketra-Tsianaloka, qui débute dans le monoclinal côtier du
nord Ranobe, passe entre les axes anticlinaux d’Andrafiavelo et du Fonjay pour s'étendre
entre la Bemarivo et la falaise est du Bemaraha jusqu’au sud de Tsianaloka ;
L’anticlinal d’Andrafiavelo à cœur intrusif de microgranite qui flanque à l’Est la grosse
anomalie lourde de Mahakenda ;
L’axe haut de la lisière ouest de l’Antsingy, de l’est de Bekopaka jusque vers Antsalova ;
Le plateau côtier, dessinant un monoclinal mal connu entre Manambao et Demoka, qui se
creuse au sud d’Antsalova d’une cuvette subméridienne prenant une grosse importance
dès le sud du Manambolo ;
Dans la région de Beravina, le contact socle-sédimentaire est normal mais une faille dans la
Sakamena fait disparaître la partie moyenne de l’étage. Au sud de Beravina, entre les parallèles
875 et 860, la Sakamena disparaît brusquement et l’Isalo vient au contact du socle. L’allure
rectiligne du contact et de la falaise du Bongolava suggère une faille.
Au nord de Soaloka, un faisceau de failles en gradins, de faible rejet est relayé à l’Ouest par une
faille plus importante affectant le sédimentaire où le rejet peut atteindre 300 mètres au contact
des Sakamena Inférieure et Supérieure, la partie médiane étant escamotée. A l’ouest de Soaloka,
la petite structure d’Ambalarano est affectée d’une fracture à faible rejet sur son flanc Est.
Dans la région d’Ankavandra, le contact au socle est généralement normal mais faillé à l’est de la
ville. Au nord, une faille affecte la Sakamena. Les pendages, parfois forts près du socle,
s’amortissent à l’Ouest.
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 26
Le secteur d’Itondy est affecté par un complexe de fractures, et la Sakamena Supérieure vient au
contact du socle à l’est de la ville. Vers le Nord, la faille d’Itondy augmente son rejet qui passe de
50 mètres en amont d’Andafia.
Dans l’Isalo, les failles sont moins nombreuses que dans la Sakamena. Les horsts de Tsimiroro et
de Maroaboaly forment les accidents majeurs avec fortes pentes à l’Est. La flexure de Folakara
borde à l’Ouest, l’axe du Tsimiroro. A l’ouest du Tsimiroro, une faille d’au moins 100 mètres de
rejet fait disparaître les grès d’Andrakaraka. Plus au Nord, les failles de Bekodoka Nord et Sud, à
regard Est ont des rejets de 100 à 150 mètres. Au sud-est du Fonjay, les deux gros dykes de
l’Antetezambato et du Maroloha limitent un horst de Sakamena avec rejet d’au moins 100 mètres.
La cuvette cryptovolcanique d’Antanandava, située à 14 kilomètres au nord-ouest de Morafenobe,
cette cuvette présente un remarquable exemple de structure cryptovolcanique due à une
subsidence en chaudron. Cette cuvette permet de voir l’extension de la transgression des calcaires
du Jurassique Moyen et l’étendue du recouvrement continental du Crétacé Moyen.
La tectonique du Plateau de Bemaraha a surtout été mise en évidence par photogéologie et un
certain nombre de fractures ont été repérées. Dans la zone nord du Kimanambolo où la largeur
d’affleurement est réduite, les pendages Ouest sont fortement accusés ; le plateau proprement dit
disparaît pour faire place à l’Antsingy rocheux et karstique. Au Sud, les pendages sont beaucoup
plus faibles et les calcaires qui s’étaient largement déterminants un plateau à l’Est et l’Antsingy à
l’Ouest. Les cuvettes d’Alange, de Tsiandro et de Cadra correspondent à des boutonnières
d’érosion faisant apparaître l’Isalo et non à des dômes structuraux. Une petite structure est
signalée à Antsahopa à 30 kilomètres au nord-est de Bekopaka, en relation avec une intrusion
basique.
La bordure ouest de l’Antsingy est fortement faillée surtout au sud d’Antsalova. La faille principale
de Bekopaka s’accompagne d’un faisceau de fractures avec recoupements obliques délimitant de
petits horsts et fossés.
L’anticlinal d’Andrafiavelo à cœur de microgranite intrusif fait réapparaître les marnes à Duvalia et
les grès du Crétacé Moyen très loin de leur aire normale d’affleurement, au-dessous des coulées
basaltiques. La transgression campanienne s’est avancée et a même débordé l’axe anticlinal dont
la retombée Ouest n’est pas précisée.
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 27
.
Figure 2: Coupe structurale du Bassin de Morondava
Source : Géologie de Madagascar H.Baiserie [4]
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
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Figure 3: Coupes structurales du Bassin de Morondava Nord
Source : Géologie de Madagascar H. Baiserie [4]
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 29
II-4-Ressources pétrolières
II-4-1-Les travaux de géologie appliquée ont surtout porté sur la recherche du pétrole.
Entre 1909 et 1919, 5 200 mètres furent forés sans résultats auprès des indices de grès bitumineux
et sans études géologiques. En 1929, à la suite de la découverte de l’anticlinal d’Andrafiavelo deux
sondages furent exécutés qui tombèrent sur un massif microgranitique perçant le Jurassique
Moyen. C’est à partir de 1932 que des études systématiques furent entreprises par le Syndicat
d‘Etudes et de Recherches Pétrolières (SERP) auquel succéda la Société des Pétroles de
Madagascar (SPM). Les premiers sondages, entre 1934 et 1939 furent implantés à partir du levé
d’une carte structurale dans la région de Folakara ; ils montrèrent des grès imprégnés de bitume
lourd avec quelques indices d’huile légère.
C’est en 1959 après une étude générale tant géologique que géophysique, que la SPM entreprit de
nouvelles investigations dans la région de Folakara, sur le haut fond du Tsimiroro déjà reconnu en
1937.
Le sondage BLT 1 de Belinta (1959) avait pour but de reconnaître l’existence possible de la
Sakamena et de ses réservoirs sur le flanc ouest du haut fond à 12 kilomètres à l’ouest du sondage
du Tsimiroro où le socle avait été touché sous l’Isalo, à 880 mètres. Ce nouveau sondage rencontra
le socle à 2 500 mètres après avoir traversé l’lsalo et la Sakamena. L’Isalo est envahi d’eau douce
et la Sakamena ne présente des réservoirs qu’à son sommet avec des eaux salées ; aucun indice
important n’a été rencontré. Un autre sondage BLT 2, sur le flanc Est du haut fond, a été arrêté à 2
513 mètres dans la Sakamena supérieure sans avoir rencontré d’indices d’huile ; il a montré un
approfondissement important du socle sur le versant Est (plus de 1 600 mètres en 2,5 kilomètres).
Des réservoirs abondants à eau douce ont été traversés jusqu’à 1 200 mètres puis à eaux salées
jusqu’à 2 211 mètres ; ils sont pratiquement absents ensuite. Un troisième sondage BLT 3 fut
encore entrepris sur le versant Ouest ; il traversa l’Isalo II, l’Isalo I puis la Sakamena et toucha le
socle à 1 191 mètres. Tous les réservoirs étaient envahis par des eaux douces ou très peu salées ;
un peu de bitume sec se trouvait dans la Sakamena.
Ces sondages montrèrent que le Tsimiroro se présentait comme un horst, limité à l’Est par une
faille importante et un flanc abrupt tandis que l’autre versant plonge doucement vers l’Ouest. Vers
l’Ouest, l’Isalo I repose en discordance sur la Sakamena Moyenne, vers l’Est sur la Sakamena
Inférieure et enfin sur le socle au sommet de la structure. L’intérêt pétrolier est médiocre d’autant
plus qu’aucun indice vif n’a été trouvé.
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 30
Une autre structure, plus profondément enterrée que celle du Tsimiroro, avait été décelée par
géophysique plus au Sud, dans la zone des grès bitumeux de Maroboaly. Le sondage MRB, partant
dans la base de l’Isalo II a traversé l’Isalo I puis les trois étages de la Sakamena pour toucher le
socle à 1 972 mètres. L’Isalo II renferme du bitume asphaltique et tout le faciès Isalo montre des
magasins abondants remplis d’eau douce ou très peu salée. La Sakamena Moyenne forme une
bonne couverture et la Sakamena Inférieure renferme des indices d’huile légère. Toutefois, aucun
test n’a fourni de débit ni même d’indice. L’alternance des faciès se présentait ici dans de bonnes
conditions mais le faciès compact de la Sakamena inférieure n’était pas favorable à l’existence de
réservoirs, aussi la structure a été abandonnée.
II-4-2-Huile Lourde
Les premiers sondages du Tsimiroro de 1937 avaient montré vers 186-250 mètres des horizons de
grès fortement imprégnés d’huile lourde. En 1947, le Service des Mines reprit des travaux en vue
d’obtenir du bitume routier. Des sondages avec puisage à la cuillère donnèrent de faibles
productions journalières ne dépassant pas 300 à 350 litres. Un puits de section carrée (2,20 x 2,20
m), commencé en 1948 fut arrêté à 145 mètres. Une couche imprégnée fut traversée entre 126 et
135 mètres dans laquelle fut creusée une galerie de 32 mètres. En un mois il ne fut retiré que 650
litres d’huile et les travaux furent abandonnés. En 2004 Madagascar oil reprit le travail à Tsimiroro
et procède à une production d’huile lourde par la méthode d’injection de vapeur d’eau.
Madagascar Oil envisagera en 2015 une production de 1 000 barils par jour d’huile lourde.
II-4-3-Grès bitumineux
Quelques indices de grès bitumineux sont connus dans l’Isalo de la région de Miandrivazo. Les
investigations du SERP puis de la SPM n’ont pas conduit à la découverte de zones favorables pour
sondages. La géophysique montre un enfoncement très rapide à partir du socle cristallin et une
très large fosse profonde qui ne se relève que dans la zone côtière de Belo-sur-Tsiribihina.
Entre 2008 à 2011, TOTAL effectuent des travaux de recherche pour l’exploitation de grès
bitumineux à Bemolanga, la société TOTAL effectuent des forages de 138 puits miniers et des
études en laboratoire.
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 31
Figure 4: Schéma structural de Bemolanga et Tsimiroro
Source : Géologie de Madagascar H.Baiserie [4]
Bemolanga Tsimiroro
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 32
II-5- Paramètres physiques
Durant le forage d’un puits, les pressions de toutes les formations traversées peuvent changer de
grandeur suivant leurs profondeurs, l’endroit et la proximité d’une autre structure. Afin de
comprendre la nature, l'ampleur et l'origine des pressions de formation, il est nécessaire de
définir et d’expliquer des concepts de base de pression de puits.
II-5-1-La pression des pores
La pression de pore est définie comme la pression agissant sur les fluides dans les pores de la
roche. Selon l’importance de la pression des pores, elle peut être normale, anormale ou inférieure
à la normale. Elle est donnée par la formule :
p pP g H 1 1
pg : Gradient des pores (psi/ft)
H : Profondeur (ft)
III-5-1-1-Pression normale des pores
La pression des pores normale n’est pas une constante mais elle dépend de la salinité de l’eau de
formation qu’il recouvre. Le gradient des pores normaux est au voisinage du gradient de pression
d’eau salée de 100 000 ppm qui vaut pg = 0,465 psi/ft.
II-5-1-2-Pression de pore anormale
La pression des pores anormale est définie comme la pression hydrostatique normale plus une
quantité supplémentaire de pression. La cause de cette pression des pores anormale est attribuée
à une combinaison de divers changements géologiques, géochimiques, géothermiques et
mécaniques. Ces causes peuvent être récapitulées comme :
Les effets positionnels ;
Le processus de diagenèse ;
Les effets tectoniques ;
Les causes structurales ;
Les effets thermodynamiques ;
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 33
II-5-1-3-Pression des pores inferieure à la normale
La pression des pores inferieure à la normale est définie comme la pression de formation
inferieure à la pression hydrostatique de l’eau de formation à une profondeur donnée. La pression
des pores inferieure à la normale est moins fréquente que la pression des pores anormale et est
souvent développée après que la formation soit déposée. La pression des pores inferieure à la
normale peut avoir des causes normales liées à l'histoire stratigraphique, tectonique et
géochimique d’un secteur où ont pu avoir été provoquées artificiellement par la production des
fluides de réservoir.
II-5-2-La pression de charge lithologique
C’est la composante attribuée à la charge exercée par la colonne de roches situées au-dessus du
point considéré, de par leur poids. Une évaluation simpliste considère la densité moyenne de
toutes les roches sus-jacentes qui est égale à r =22,5 ppg. La pression de charge lithologique est
donc donnée par la relation :
l lP g H 1 2
Avec 0.052l rg (psi/ft)
lP : Pression de charge lithologique
lg : Gradient de charge lithologique
H : Profondeur (ft)
r : Densité moyenne de la roche 22,5 ppg
II-5-3-La pression de fracturation
La pression de fracturation est la pression que la roche peut supporter sans se fracturer. Elle est
donnée par la formule :
F FP g H 1 3
fg : Gradient de pression de fracturation
H : Profondeur
Plusieurs méthodes sont élaborées pour déterminer le gradient de pression de fracturation mais
dans ce mémoire nous utilisons la méthode de Daines qui a pour expression :
1 2
1 1f l p
v vg g g
v v
1 4
PARTIE I : BASSIN DE MORONDAVA NORD
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 34
fg : Gradient de pression de fracturation
v : Coefficient de poisson 0,2815
lg : Gradient de charge lithologique
pg : Gradient de pression des pores
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 35
Partie II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
Chapitre III : FORAGE PETROLIER
Chapitre IV : EXPLORATION PETROLIER
Chapitre V : FORAGE D’EXPLORATION
Chapitre VI : LE PROSPECT A EXPLORER
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 36
Chapitre III-FORAGE PETROLIER [8] [10] [11] [20]
III-1-Généralités sur le forage
En 1889, Le Colonel Drake venait d'entrer dans l'histoire de l'exploration pétrolière avec un puits
de 21,18 mètres foré à Titusville (Pennsylvanie, Etats-Unis). Cet événement a marqué le début
industriel du forage pétrolier même si auparavant des puits ont été forés pour la production d’eau,
de saumures et déjà du naphte utilisé pour le calfatage, l’éclairage ou la médecine.
A l’époque, la technique de forage utilisée était le forage par battage : un outil massif comparable
au ciseau des sculpteurs, fixé au bout d'une tige lourde (masse-tige), elle-même suspendue à un
balancier, tombait sous son propre poids et débitait la roche en éclats. Le balancier était animé par
l’action de l’homme ou de l’animal puis au XIXe siècle par la machine à vapeur. Le plus profond
forage par battage était de 2 250 m (1918). De nos jours, cette technique est encore utilisée pour
le forage d'eau de faible profondeur.
Par ailleurs, au début du même siècle, dans le champ de Spindeltop (Texas), Antony Lucas
démontra au monde entier une autre technique plus efficace « le forage Rotary » (une
combinaison d'un outil rotatif et l’injection continue de boue). Depuis, cette technique nettement
plus améliorée est universellement utilisée.
III -2-Campagne de forage
III-2-1-Mobilisation
III -2-1-1-Préparation du chantier
Les travaux de construction liés à la préparation des routes d'accès, du campement et des
installations de forage sont considérés comme des activités de préparation du chantier.
L’aménagement du site nécessite principalement :
L’ouverture d’une piste pour permettre l’acheminement de l’appareil de forage et des
différents équipements au site du forage ;
L’installation de panneaux de signalisation pour faciliter l’accès au site ;
Le nivellement et compactage du site de forage ;
La construction d’une réserve d’eau de quelques milliers de m3 de capacité, munie d’une
membrane d’étanchéité en polyester ;
La construction d’un bourbier de quelques milliers de m3 de capacité et la pose d’une
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 37
membrane d’étanchéité en polyester ;
La construction d’une dalle bétonnée pour servir d’assise aux équipements de forage ;
La construction de rigoles autour de la sonde, des pompes et des bacs à boue pour
collecter les eaux de lavage, les éventuelles fuites d’huiles et des fluides de forage qui
seront canalisés vers un puisard de récupération ;
Les puisards sont nécessaires pour les opérations de forage puisqu'ils retiennent les fluides de
forage usés et les déblais de forage. Il est prévu de mettre en place les trois puisards suivants:
Puisard pour fluides de forage servant à recueillir les déblais dans le chantier de
forage.
Puisard pour eaux usées servant à recevoir les eaux noires et grises dans le
campement.
Puisard servant à recevoir le pétrole brut ou l'eau de formation pendant la
durée de l’essai du puits.
Canaux servant à acheminer les fluides vers les puisards.
La construction et l’aménagement d’un camp pour l’hébergement du personnel de
chantier (dortoirs, restaurant, cuisine, douches, toilettes, etc….) ;
Le campement, les bureaux et l'hébergement du personnel seront prévus par l'entreprise de
forage. Il sera entouré, sur le périmètre, d'une clôture en treillis métallique. Un poste de contrôle
sera situé le long de la route d'accès à l'entrée du chantier de forage
La construction en béton de fosses septiques étanche de plusieurs m3 pour la collecte des
eaux ménagères;
L’éclairage du chantier de forage ;
Pour permettre la continuité des opérations durant la période de forage, des dispositifs seront
utilisés pour diriger la lumière vers les opérations et limiter la pollution lumineuse. Une lumière
rouge de puissance non définie sera placée à la tête du mat pour indiquer sa position en vue de
préserver la sécurité.
III -2-1-2-Equipement du chantier de forage
Les équipements du chantier de forage seront constitués essentiellement :
De l’appareil de forage ;
Des équipements auxiliaires de forage ;
Des bacs de préparation et de stockage ;
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
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Des réservoirs de stockage de gasoil ;
Des ateliers d’entretien ;
Des containers magasin ;
Des groupes électrogènes;
Des roulottes (bureaux, cuisines, dortoirs, etc…) ;
III -2-1-3-Appareil de forage
Les caractéristiques de l’appareil de forage sont les suivantes :
Capacité de forage ;
Mat : hauteur de la pyramide ; capacité de charge du crochet ;
Treuil ;
Obturateur de puits (BOP) ;
Générateurs électriques ;
Pompe à boue ;
Bacs à boue ;
Bac d’eau douce ;
Citerne de stockage de gasoil ;
III-2-1-4-Moyens humains
A proximité du site de forage est aménagé un camp pour l’installation de l’équipe de travail. Les
locaux sont pourvus d’installations sanitaires, de réserve d’eau potable suffisante ainsi que des
moyens appropriés de stockage de vivres, de climatisation et d’éclairage.
III-2-1-5 Utilités
Eau
L’opération de forage nécessite une quantité d’eau suffisante. Ce besoin est estimé à plus de 100
m3/jour. Cette eau sera approvisionnée à partir de puits voisins. La compagnie pétrolière doit
obtenir l’aval de l’autorité compétente pour l’utilisation de ses puits d’eau durant toute la période
de forage.
Energie
Plusieurs groupes électrogènes autonomes assurent les besoins en électricité des unités de forage
et des quartiers d’habitation. Ces groupes peuvent consommer jusqu’à des dizaines de m3 de
gazole par jour.
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
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III-2-2- Abandon du chantier
III -2-2-1-Abandon du puits
En cas d’abandon de puits, la section de production n’est pas tubée. Un bouchon en ciment est
placé dans la section en découvert pour empêcher d’affecter les eaux de formation. Un couvercle
est soudé sur la tête de puits pour la sécuriser et empêcher que rien ne puisse y tomber, parce
que la réouverture du puits pourrait être possible par un opérateur ou par le gouvernement pour
réaliser d'autres essais géologiques dans le futur.
III -2-2-2-Démantèlement du chantier
Le démantèlement du chantier se fera sur une période suffisante. Tous les matériels utilisés pour
le programme de forage seront enlevés du chantier, les puisards ainsi vidés de leur contenu seront
remblayés avec les matériaux de surface, la plate-forme cimentée de forage est laissée en place,
conformément aux normes pratiques normales dans l'industrie du pétrole. Le chantier de forage
est alors nettoyé et remis dans son état initial conformément à la législation concernant
l'environnement.
III -2-2-3-Elimination des déchets solides
Les déchets solides seront enfouis à une grande profondeur ou bien incinérés conformément aux
pratiques normales dans l'industrie du pétrole.
III-2-2-4-Abandon des puisards
Le fluide de forage sera versé dans des puisards. Ceux-ci seront alors remblayés et le sol sera
nivelé.
III-2-3-Equipement de communication et de sécurité
Il est nécessaire de prévoir les équipements de communication et de sécurité qui seront utilisés
pendant le déroulement d’une campagne de forage.
Equipements de communication ;
Téléphones mobiles ;
Téléphones satellitaires ;
Télécopieurs ;
Equipements de sécurité ;
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
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Equipements de protection individuelle (EPI) : salopettes, bottes à bout en acier, casques
durs, appareils respiratoires, lunettes de protection, gants, etc ;
Des trousses de premiers secours et des extincteurs seront impérativement fournis et
utilisés selon les normes reconnues pour ce genre d'opérations ;
III -2-4-Plan d’hygiène, sécurité et environnement(HSE)
Le plan couvre la santé et les soins médicaux, la gestion des lieux de travail et des aspects HSE, les
plans d'intervention d'urgence et l'état d'alerte préventive. On retrouvera également un plan de
gestion 'environnementale et un plan de gestion des déchets, mis au point pour le programme de
forage. Ces plans représentent des éléments importants du processus de gestion sociale et de
l'environnement pour la mise en œuvre des engagements pris dans l'EIE concernant la gestion de
l'environnement et la gestion socio-économique. Ces plans devront être soumis à l’Administration
pour approbation avant le début des opérations.
III -3-Technique du forage rotary
III -3-1-Principe général
La méthode Rotary consiste à utiliser des trépans à dents type tricône ou des trépans monoblocs
comme les outils diamant ou PDC, sur lesquels on applique une force procurée par un poids tout
en les entraînant en rotation. L'avantage de cette technique est de pouvoir injecter en continu un
fluide au niveau de l’outil destructif pour évacuer les débris hors du trou grâce au courant
ascensionnel de ce fluide vers la surface.
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 41
Figure 5: Forage rotary
Source: Applied drilling engineering [18]
L’appareil de forage Rotary est l'appareillage nécessaire à la réalisation des trois fonctions
suivantes :
Ce sont les masses-tiges qui, vissées au-dessus de l'outil, prolongées jusqu'en surface par
des tiges, constituent la garniture de forage. Elle est mise en rotation dans son ensemble
grâce à la table de rotation et par l'intermédiaire de la tige d’entraînement. La totalité de la
garniture de forage est percée d’un trou central afin de canaliser le fluide de forage vers
l'outil. La tête d'injection doit couronner la tige d'entraînement et permettre la liaison
entre la conduite de refoulement des pompes de forage et l'intérieur de la garniture. Un
appareil de levage est nécessaire pour soutenir le poids de la garniture et manœuvrer
celle-ci : c'est le rôle du derrick, du crochet de forage et du treuil.
L'appareil de forage est complété d’une installation nécessaire aux traitements du fluide de
retour en surface, d'une aire de stockage de matériels tubulaires et des abris de chantier
ainsi que des bureaux.
Au cours du forage, le puits est régulièrement tubé et cimenté. Le diamètre décroît chaque
fois qu’on change de section.
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
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III -3-2-Paramètres de forage
III -3-2-1-Paramètres mécaniques
Les avancements du forage varient de quelques dizaines de centimètres par heure à 100 mètres
par heure. Ceci est dû à la variété de dureté des terrains à traverser. Ainsi, avec une telle
différence, les outils seront utilisés selon des principes différents.
a- Choix de l'outil
Avec la variété de dureté et la variété de type d’outils, il est difficile d’estimer l’outil idéal pour un
terrain que l’on va traverser. Dans les forages d'exploration, le terrain est un facteur inconnu et les
variations souvent brusques qu'il présente ne permettent pas d'adapter parfaitement l’outil à la
roche.
Sur ce point, une collaboration avec un géologue est nécessaire. Le géologue est seul compétent
pour expliquer tout changement de terrain et aussi d’envisager la nature et l’épaisseur de la
nouvelle formation. Néanmoins, les précisions dépendent des outils.
b-Poids sur l'outil
Les études en laboratoire et les essais effectués sur chantier ont montré que si la vitesse de
rotation est constante et qu’on augmente le poids appliqué sur l’outil, la vitesse d’avancement
augmente aussi.
La règle de base est d’utiliser une tonne de poids par pouce de diamètre d’outil dans les terrains
tendres et trois tonnes dans les terrains durs. La vitesse d’avancement peut atteindre un
maximum si le poids appliqué à l'outil atteint la charge limite qui fait pénétrer entièrement une
dent dans la formation. Au-delà de cette charge limite, la durée de vie de l’outil diminue sans
accroissement de la vitesse d’avancement. En plus de cette charge limite, le poids sur un outil est
limité par sa construction même, c'est-à-dire par son type :
Un outil pour terrain tendre, ayant les dents longues acceptant des charges plus faibles ;
Un outil pour terrain dur ayant des dents courtes, les paliers sont plus conséquents et
acceptent de fortes charges ;
Le poids sur l’outil peut également être limité par le poids des masses-tiges utilisées. Si l’on
applique sur l’outil un poids plus élevé que celui qui est disponible en masses-tiges. On risque :
Le flambage et la rupture des tiges, la déstabilisation des formations tendre ;
La déviation dans les formations à fort pendage ;
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
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c-Vitesse de rotation
La vitesse de rotation peut être limitée :
Par les vibrations du train de tiges (phénomène de résonance qui peut être la cause de
fatigues et de ruptures) ;
Par certains types d'outils (à dents serties) qui travaillent par broyage, le facteur poids est
plus important; une vitesse de rotation excessive entraînerait une diminution de la vitesse
d'avancement ainsi que la détérioration des dents en carbure de tungstène ;
Par les frottements en forage dévié ;
III -3-2-2- Paramètres hydrauliques
a - Débit
Comme on vient de voir, la vitesse d’avancement augmente en rapport au poids que l’on met sur
l’outil. Pour un débit donné, si on augmente progressivement le poids sur l'outil, il peut arriver un
moment où l'avancement n’augmente plus proportionnellement au poids et peut même diminuer
si on continue à augmenter le poids. Ce point seuil est appelé point de bourrage de l’outil.
Au-delà de ce point, le débit n’est plus suffisant pour évacuer la totalité des déblais au fur et à
mesure qu'ils sont produits par les dents de l’outil et une partie du poids mis sur l’outil est alors
supporté par les déblais.
On peut retarder l'apparition du bourrage en augmentant la vitesse de jets, ce qui permet un
meilleur nettoyage du front de taille.
b - Influence de la densité
Des essais en laboratoires ont confirmé et des applications sur terrain ont aussi montré que
l’augmentation de la densité ralentit l’avancement.
Figure 6: Influence de la pression différentielle au front de taille sur la vitesse d'avancement
Source : Forage pétrolier Jean Paul Nguyen [10]
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
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On conçoit très bien que la roche soit plus difficile à disloquer quand la pression hydrostatique
agissant sur elle augmente.
Cette influence peut s'interpréter à travers la courbe de la figure 6 qui représente la variation de la
vitesse de pénétration en fonction de la pression différentielle.
c - Influence de la viscosité
Des essais ont mis en évidence l'influence néfaste de la viscosité sur la vitesse d'avancement. Il est
assez logique de penser que plus un liquide est visqueux plus il a des difficultés à pénétrer dans les
porosités ou les petites fractures produites par l’outil et à aider à la désagrégation de la formation.
La courbe de la figure 7 met en évidence cette influence.
Figure 7: Influence de la viscosité du fluide sur la vitesse d'avancement
Source : Forage pétrolier Jean Paul Nguyen [10]
d - Influence du filtrat
Cette influence est assez mal définie. Les densités et viscosités faible qui vont généralement de
pair avec un filtrat élevé, semblent plutôt à l'origine de l’amélioration des performances.
e -Influence du pourcentage d'huile dans la boue
L'expérience a montré que l'huile ajoutée à la boue augmente la vitesse d'avancement. De plus, il
y a la lubrification par l'huile.
III-3-3-Variantes du forage rotary
Dans le forage rotary, on distingue trois principales variantes d’exécution:
Le forage destructif : l’outil qui s’appelle trépan désagrège la totalité de la roche
correspondante au diamètre du trou, ceci étant donné par le diamètre de l’outil ;
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 45
Le turboforage : c’est aussi une technique destructive, sa différence avec le destructif
proprement dit est à la manière de fournir la rotation du trépan. Dans le destructif, la
rotation est imprimée à partir de la surface tandis que dans le turboforage elle est fournie
vers le fond du trou par une turbine ;
Le carottage mécanique : la désagrégation intéresse seulement la partie de la roche
correspondant à la périphérie du trou, la partie centrale étant restée intacte pour former
un échantillon de forme cylindrique appelé carotte ;
III -4-Appareil de forage
III -4-1-Classification
Les appareils de forage peuvent être classés comme suit :
Appareil léger ;
Appareil moyen ;
Appareil lourd ;
Appareil ultra lourd ;
Ces performances de profondeur se traduisent par une capacité de levage compte tenu des poids
des garnitures et des casings.
En prenant en compte les temps de manœuvre, on peut évaluer la puissance maximale que devra
développer le treuil de forage.
La puissance du treuil est donc une caractéristique primordiale pour déterminer un appareil de
forage. Pour les catégories d’appareils cités précédemment, on peut les classer selon la puissance
de levage.
Figure 8: Classification des appareils de forage
Source : Wikipédia [II]
Le tableau 9 nous montre les classifications des appareils de forage selon la capacité de levage.
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 46
Tableau 9: Classification des appareils de forage selon la capacité de levage
Léger Moyen Lourd Ultralourd
650 HP 1 300 HP 2 000 HP 3 000 HP
III-4-2- Appareil
L’appareil de forage est l’ensemble de tous les équipements nécessaires à la réalisation du travail
de forage. L’appareil de forage peut être divisé en 5 systèmes fonctionnels ; système de levage,
système de circulation, système de prévention des éruptions, système de rotation, système de
production d’énergie.
III -4-2-1-Systèmes fonctionnels
Le système fonctionnel est une partie d’un appareil de forage, peut inclure des machines,
outillages et accessoires qui travaillent ensemble pour réaliser une action bien déterminée.
a -Train de sonde
Dans la technique de forage rotary, l’outil qui travaille au fond de trou est relié avec les
équipements qui sont installés à la surface. Cette liaison est assurée par un ensemble de pièces
métalliques tubulaires qui permettent la transmission des actions nécessaires à l’outil de forage :
la fourniture du poids sur l’outil, la transmission de la rotation et la circulation de la boue. Ces
pièces de liaison forment le train de tige. Avec l’outil de forage en soi, les tiges forment le train de
sonde.
b - Outils de forage
L'outil est un élément important du forage. Si nous avions des outils qui ne s'usent pas ou qui
forent parfaitement, nous n'aurions pas besoin de maîtres sondeurs et de chefs de chantier.
Toutes les opérations pourraient être automatisées, programmées pour arrêter le trou à
la profondeur choisie. Nous n'aurions pas besoin de sondes puissantes pour réaliser des
manœuvres rapides de changement d'outil, ni d'équipes de cinq sondeurs puisque deux sont
suffisants pour les ajouts. Malheureusement, les outils s'usent, souvent trop vite, et parfois
il leur arrive des avaries. Nous avons besoin d'un homme pour reconnaître que quelque
chose ne va pas, analyser la situation et prendre une décision. Parfois l'outil convenable est
dans le puits mais au mauvais moment. Par exemple, un outil à longues dents qui était
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 47
approprié pour les formations tendres devient mauvais pour des bancs de calcaire dur ou de
grès. Une grande vitesse de rotation permet de forer rapidement dans des formations
tendres, les autres paramètres étant corrects, mais une grande vitesse de rotation provoque
des chocs très rapidement. Un outil à molettes avance plus vite qu'un outil à pastilles dans
des marnes dures mais un banc de silex détruira un outil à molettes. Le maître sondeur doit
être capable de reconnaître ces problèmes et d'agir en conséquence. Parfois le maître
sondeur et le chef de chantier doivent deviner à l'avance la formation pour avoir l'outil
approprié au bon moment.
c - Masses-tiges
Ce sont des tubes d'aciers très épais, beaucoup plus lourds que les tiges de forage. Elles sont
destinées à être utilisées en compression pour appliquer du poids sur l'outil.
Figure 9 : Masses-tiges
Source : Wikipédia [II]
d - Tige de forage
Ce sont des tubes métalliques fabriqués selon les normes API. Elles sont constituées d'un corps
généralement uniforme et de 2 Tools-Joint de part et d'autre (1 Tools-Joint mâle ou PIN et 1
Tools- Joint femelle ou box). Ces Tools-Joints sont filetés de manière à ce que les tiges soient
vissées les unes sur les autres pour former un train de tiges.
Figure 10: Tiges de forage
Source : Wikipédia [II]
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
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e - Les tiges lourdes
Ce sont des tiges conçues à travailler en compression. Elles sont placées juste au-dessus des
masses-tiges et sont des tiges de transition. Elles assurent une meilleure continuité mécanique
entre ces deux éléments de la garniture afin de diminuer les concentrations de contraintes.
Celles-ci sont dues aux efforts de flexion alternée et des vibrations transversales au cours de la
rotation de la garniture.
Dans les puits verticaux, les tiges Heavy Weight au nombre de 6 à 7 sont utilisées uniquement
comme tiges de transition.
f - Tige d’entraînement
Elle assure la liaison entre la table de rotation et la garniture de forage. Elle supporte
également la charge totale de la garniture.
Ses principales fonctions sont :
Relier la tête d’injection et la dernière tige de forage ;
Transmette la rotation au train de tiges ;
Permettre le mouvement longitudinal de la garniture en maintenant la rotation ;
Conduire le fluide de forage de la tête d’injection à l’intérieur du train de tige ;
La tige d’entraînement peut être de section carrée ou hexagonale.
Figure 12: Tige d'entrainement
Figure 11: Tiges lourdes
Source : Wikipédia [II]
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
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g - Les Stabilisateurs :
Les stabilisateurs sont installés soit directement au-dessus de l'outil de forage et sont alors
appelés "near-bit" ou plus haut dans la BHA.
Différents types de stabilisateurs sont disponibles, variant essentiellement par la conception
de leurs lames :
Lames soudées ;
Lames intégrales ;
A chemise ;
A chemise non rotative ;
Les lames sont : droites, spiralées à droite et spiralées à gauche.
Figure 13: Stabilisateurs de trou
Source : Wikipédia [II]
III-4-2-2-Système de circulation
Figure 14: Système de circulation de fluide de forage
Source : Applied drilling engineering [18]
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 50
La boue de forage est fabriquée dans des bassins de grande capacité. Elle est ensuite aspirée
par des pompes et refoulée dans les tiges creuses. Elle descend le long de la garniture de
forage, sort par les orifices de l’outil, remonte dans l’espace annulaire entre la garniture de
forage et le puits jusqu’en surface. Là, elle est recueillie dans un tube vertical (tube fontaine),
puis acheminée par un autre horizontal (goulotte) vers des tamis vibrants, pour être
débarrassée des déblais, avant d’être réinjectée dans le puits.
La boue, une fois refoulée doit suivre le chemin suivant :
La conduite de refoulement : juste à la sortie de la pompe, achemine la boue de la pompe
jusqu’au plancher de travail ;
Le manifold de plancher : placé sur le plancher de travail, il comporte plusieurs vannes
pour diriger la boue dans plusieurs directions ;
La colonne montante : c’est une conduite connectée au manifold de plancher et monte
tout au long du mât ;
Le flexible d’injection : qui raccorde la colonne montante au sommet des tiges ;
Le col de cygne : point de connexion du flexible d’injection à la tête d’injection ;
Figure 15: Fonction de pompage
Source : Wikipédia [II]
la tête d’injection: La tête d’injection représente le mécanisme qui relie la partie mobile
d’une installation de forage à la partie fixe ;
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 51
En effet la tête d’injection qui est suspendue d’un côté au crochet de levage et de l’autre côté
vissée à la tige carrée, sert :
De palier de roulement à l’ensemble du train de tiges pendant le forage ;
A assurer le passage de la boue de forage venant d’une conduite fixe dans une conduite
animée d’un mouvement de rotation ;
Une tête d’injection comprend une partie mobile reposant par l’intermédiaire d’un
roulement à bille sur une partie fixe ;
III-4-2-3-Système de prévention des éruptions
Le système de prévention des éruptions est un ensemble d’outillages qui servent à fermer le puits
et à permettre les diverses circulations nécessaires, en vue de lutter contre les complications
éruptives. Le terme pratique et consacré pour le désigner est le BOP. Le BOP est monté à la gueule
du trou, au-dessus du dernier tubage cimenté et sûr. Les sections guide et de surface peuvent être
forées sans BOP s’ils sont peu profondes tandis qu’il est indispensable depuis la première section
technique jusqu’à la fin des travaux de forage, y compris les opérations d’investigation, de tubage,
de cimentation, de perforation et d’échantillonnage.
Les organes du BOP
Le système de prévention des éruptions est constitué par plusieurs organes destinés à fermer sur
des éléments différents. On distingue trois types d’organe :
L’organe de fermeture sur tiges qui est utilisé lorsque les complications ont lieu en
présence de train de sonde dans le trou ;
L’organe de fermeture totale qui est utilisé en l’absence de train de sonde dans le trou ;
L’organe de service qui permet une intervention rapide ;
Les différents organes sont empilés les uns sur les autres. C’est pourquoi le système est appelé
« pile BOP » (BOP stack). Pour des raisons de sécurité, le préveniteur de fermeture sur tiges est
souvent doublé.
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 52
1. Tube prolongateur 7. Organe de fermeture sur tiges inférieur 2. Goulot de sortie de boue 8. Cloche double bride 3. Organe de service 9. Tête de tubage 4. Organe de fermeture sur tiges supérieur 10. Gueule de trou 5. Organe de fermeture totale 11. Conduite arrivée pression 6. Conduite évacuation pression
Les éléments d’un organe du BOP
Du point de vue de la construction, un organe comprend un corps massif qui loge deux mâchoires
symétriques et spécifiques à la fermeture pour laquelle l’organe est destiné.
L’organe de fermeture sur tiges à ses mâchoires qui épousent la forme circulaire des tiges à
la mise en œuvre, tout en fermant l’espace annulaire ;
L’organe de fermeture totale a ses mâchoires qui obstruent complètement le trou à la mise
en œuvre ;
Figure 16: Les organes de la pile BOP
Source : Cours de forage avancé, ESPA, RAFARALAHY, 2012 [16]
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 53
Figure 17: Comparaison des systèmes de fermeture sur tiges et totale
Source : Cours de forage avancé, ESPA, RAFARALAHY, 2012 [16]
Les commandes des mâchoires
La fermeture et l’ouverture des mâchoires sont réalisées à l’aide d’un système de commande
approprié qui peut être manuel, hydraulique ou pneumatique. Les commandes hydrauliques et
pneumatiques sont souvent doublées d’une commande manuelle en prévision de leur
disfonctionnement.
III-4-2-4-Système de levage
La fonction levage doit assurer la manœuvre de la garniture de forage jusqu'à la profondeur limite
d'utilisation de la machine dans des bonnes conditions techniques et économiques.
Pour soulever la garniture de forage (ensemble tiges, tiges lourdes, masses tiges), il faut utiliser
une grue de grande capacité qui reposent sur une substructure bien stable, car la garniture de
forage peut atteindre un poids supérieur à 200 tonnes. Cette grue est constituée :
D’un mat ;
D’un treuil ;
D’un palan comprenant les moufles fixe et mobile et le câble ;
Figure 18: Comparaison des commandes manuelle et hydraulique des mâchoires
Source : Cours de forage avancé, ESPA, RAFARALAHY, 2012 [16]
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 54
Figure 19: Fonction de levage Figure 20: Système de levage
Source : Forage pétrolier Jean Paul Nguyen [10]
a - Mât de forage
Il est composé de deux montants reliés par des entretoises et des croisillons qui reposent sur une
substructure. Ils permettent de réaliser les mêmes fonctions que les tours. Leur avantage est le
gain de temps qu'ils apportent lors du montage et démontage.
b - Substructure
Le mât repose sur une substructure afin de disposer sous le plancher de travail d'une hauteur
suffisante de montage des obturateurs.
La substructure est constituée de deux poutres horizontales en treillis de fers en (I) soudés,
placées suivant le sens de la longueur et réunies par des traverses assemblées par des broches
goupillées.
En plus du mât, la substructure supporte la table de rotation, le treuil et la garniture de forage.
Pendant la descente de tubage, elle supporte le poids du tubage posé sur la table et celui de la
garniture de forage stockée dans le gerbier.
Pour la substructure, le constructeur donne la capacité de stockage des gerbiers en fonction de la
vitesse du vent et la capacité de l’assise de la table de rotation.
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 55
c -Mouflage
Le mouflage est un moyen de démultiplication des efforts afin de soulever de lourdes charges.
Le mouflage comprend un câble, moufle fixe, moufle mobile, réa et le treuil de forage.
Le nombre de brins du mouflage peut varier de 4 à 14. Le brin actif est la partie du câble comprise
entre le tambour du treuil et le moufle fixe, Le brin mort est la portion de câble sortant du moufle
fixe et allant directement au point fixe , c'est sur ce brin mort que sont effectuées les mesures de
tension du câble qui permettent de connaître le poids suspendu au crochet.
Le mouflage permet de :
Démultiplier l'effort de traction exercé sur le brin actif de façon à soulever de lourdes
charges ;
Répartir sur plusieurs brins de câble les charges considérables soulevées ;
Démultiplier la vitesse du moufle mobile ;
Moufle fixe
Le moufle fixe a des poulies alignées sur le même axe. Cet axe est supporté à cette extrémité par
deux paliers montés sur des poutrelles fixées au sommet du mât. L’axe du moufle fixe est perforé
pour permettre le graissage des différents roulements des poulies.
Moufle mobile et crochet
Le moufle mobile comporte une poulie de moins que le moufle fixe correspondant.
Les poulies sont montées sur le même axe par l'intermédiaire de roulements à rouleaux coniques
Cet axe est monté sur des paliers situés sur des flasques, en tôle très épaisse, qui reçoivent à leur
partie inférieure le crochet ou l'attache du crochet. L'axe est percé pour permettre le graissage des
roulements.
Figure 21: Moufle
Source : Wikipédia [II]
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
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d-Le treuil
Le treuil de forage est l’organe principal de l’appareil de forage; par sa capacité il caractérise le rig
(appareil de forage) en indiquant la profondeur de forage que peut atteindre l’appareil de forage.
Le treuil regroupe un ensemble d’éléments mécaniques et assure plusieurs fonctions :
Les manœuvres de remontée et de descente (levage) du train de sonde à des vitesses
rapides et en toute sécurité, ce qui constitue sa principale utilisation ;
L’entraînement de la table de rotation quand celle-ci n’est pas entraînée par un
moteur indépendant ;
Les vissages et dévissages du train de sonde ainsi que les opérations de curage ;
e-Le câble
Le câble de forage qui relie le treuil au moufle mobile, est l'organe de transmission du
travail qui permet aux charges d'être déplacées à la verticale dans les deux sens.
Outre que le câble s'use en fonction des points particuliers d'usure, il s'use également
proportionnellement au travail qu’il effectue. Il est donc nécessaire de contrôler la durée de
vie d'un câble en fonction du travail qu'il effectue, de façon à pouvoir établir un programme de
son utilisation.
f-Le crochet de forage
Il se trouve suspendu directement au moufle mobile. Un système de roulement à billes
permet la rotation du crochet autour de son axe sans entraîner le moufle mobile. Cette
rotation est néanmoins limitée en partie par un système de verrouillage. Un ressort puissant
permet à chaque opération de dévissage des éléments de train de sonde un dégagement vers
le haut de la partie supérieure, ce qui évite la détérioration de filetage.
Figure 22: Treuil
Source : Wikipédia [II]
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
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III-4-2-5 -Système de rotation
Pour faire tourner l’outil, on visse au sommet des tiges, de forme cylindrique, une autre tige de
section carrée ou hexagonale, appelée tige d’entraînement, et on l’introduit dans un moyen
appelé table de rotation.
Figure 23: Table de rotation
Source: Applied drilling engineering [18]
III -5-Boue de forage
III-5-1-Définition
Le fluide de forage, appelé aussi boue de forage est un système composé de différents
constituants liquides (eau, huile) et/ou gazeux (air ou gaz naturel) contenant en suspension
d'autres additifs minéraux et organiques (argiles, polymères, tensioactifs, déblais, ciments, ...).
III-5-2-Fonctions des fluides de forage
Les fluides de forage assurent les rôles suivants :
Assurer la remontée des déblais du fond du puits jusqu’à la surface par la circulation d’un
fluide visqueux dans l’espace annulaire. Ces déblais donnent des informations géologiques
sur les formations traversées lors du forage ;
Maintenir les déblais en suspension lors d’un arrêt de circulation dans le but d’empêcher la
sédimentation des déblais, afin de redémarrer le forage sans coincement et ceci est
possible grâce à la nature thixotrope du fluide ;
Refroidir et lubrifier l’outil pour éviter l’usure rapide des pièces métalliques en
mouvement ;
Maintenir les parois du puits en raison de la pression hydrostatique exercée par le fluide en
écoulement et permettre de contrôler la venue des fluides des formations rocheuses
traversées ;
Enfin la boue ne doit être ni corrosive ni abrasive pour l’équipement, ni toxique ou
dangereuse pour le personnel et elle ne doit pas présenter de risque d’incendie ;
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 58
III-5-3-Composition des différents types
Les différents composants des fluides de forage sont énumérés dans le tableau ci-dessous :
Tableau 10: Principaux additifs utilisés dans les fluides de forage
1 Contrôleurs d’alcalinité 11 Lubrifiants
2 Bactéricides 12 Décoinçant (ou dégrippants)
3 Anti-calcium 13 Inhibiteurs de gonflement des argiles
4 Inhibiteurs de corrosion 14 Produits facilitant la séparation
5 Anti-mousses 15 Stabilisants haute température
6 Agents moussants 16 Défloculants
7 Emulsifiants 17 Viscosifiants
8 Réducteurs de filtrat 18 Alourdissants
9 Floculant 19 Saumure
10 Colmatant 20 Huile minérale ou organique
III-5 -3-1-Les fluides à base d’eau
Ces fluides sont souvent désignes par "Water-Based Muds" ou WBM. Ils sont, dans la plupart des
cas, constitués par des suspensions de bentonite dans l'eau dont les caractéristiques rhéologiques
et de filtration sont souvent ajustées par des polymères. La nature des électrolytes et leur
concentration dans les formulations de boue à l’eau sont choisies en prenant en compte les
caractéristiques de la formation (activité de l’eau des formations argileuses, dissolution des
formations salines).
III -5-3-2-Les fluides à base d’huile
Les fluides à base d'huile sont des fluides dont la phase continue est une huile minérale (pétrole
brut, fuel, gazole, ...) et la phase dispersée est de l'eau.
La phase continue la plus utilisée jusqu’à ces dernières années était le gazole, mais actuellement la
législation relative à la protection de l’environnement impose l’utilisation d’huiles minérales ou
"synthétiques", ne contenant plus de composés aromatiques. Des agents émulsifiants et
mouillants sont alors utilisés pour favoriser la stabilité de l'émulsion.
III-5-3-3-Les fluides de forage gazeux
Ce sont des fluides dont la phase continue est du gaz mélangé avec de l’eau en proportions
variables, provenant de la formation traversée (inévitablement) ou ajoutée intentionnellement.
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 59
Le gaz peut être de l’air ou du gaz naturel et peut appartenir à une mousse ou à un brouillard.
III -5-4-Propriétés des fluides de forage
Le contrôle et la caractérisation des boues de forage sont réalisés selon des normes précisés
éditées par l’API (API 13A, 2004). En général les caractéristiques des fluides de forage sont basées
sur quatre paramètres : densité, viscosité, filtrat et réactivité.
III -5-4-1-Densité
La densité est un paramètre important des boues de forage. Elle doit être suffisamment élevée
pour contrebalancer la pression exercée par les venues d’eau, d’huile et de gaz et par conséquent
les éruptions.
Cependant elle ne doit pas dépasser la limite de résistance des parois du puits (formations
traversées) pour ne pas les fracturer et ne pas risquer une perte de boue au cours de la circulation.
On utilise souvent les barytines comme alourdissant.
III-5-4-2-La viscosité
La viscosité dépend avant tout de la teneur en solides contenue dans la boue et de la présence des
polymères. Une augmentation de viscosité ne pourra donc être combattue que par l’élimination
de solides.
III-5-4-3-Gels et thixotropie
Une boue de forage laissée au repos édifie progressivement une structure qui augmente sa rigidité
et qui peut être réduite par agitation. On appelle thixotropie le fait que ce phénomène soit non
instantané et réversible.
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 60
Chapitre IV-EXPLORATION PETROLIERE [6] [12] [16]
L'objet de l'exploration est de découvrir un nouveau gisement à partir du forage et par le biais
d'essais des puits de reconnaissance. L'exploration des gisements nouvellement découverts doit
remplir deux objectifs:
Fournir une estimation des réserves prouvées de pétrole et de gaz avec des composés
utiles associés (hydrogène sulfuré: H2S, hélium, condensat …) ;
Définir le système d'exploitation des gisements le plus efficace pour chaque cas concret
afin de permettre l'extraction d’une quantité maximale de réserve ;
Pour atteindre ces objectifs, on étudie les différents indices caractérisant la forme de gisement,
les propriétés de la roche-magasin, etc.…
Les indices caractéristiques sont généralement présentés sous forme de valeurs numériques de
ces principaux indices et caractères appelés paramètres.
Parmi les paramètres essentiels du gisement indispensables au calcul des réserves et la
programmation de l'exploitation, on a :
Les valeurs numériques de l'aire ;
La puissance de la zone saturer en pétrole et en gaz ;
La porosité, la perméabilité, la saturation en huile ;
La pression du gisement ;
Au fur et à mesure qu'on effectue l'exploration, on doit généraliser les matériaux ou données
recueillis sous forme de graphique et analytique, créant ainsi un modèle grapho-analytique du
gisement de différent degré de certitude (construire des profils, des cartes isolignes en fournissant
des caractéristiques d'indices variés). La création de ces modèles est habituellement appelée
géométrisation du gisement.
Il va de soi que la certitude des données obtenues et l'efficacité des travaux d'exploration sur l'aire
investiguée seront d'autant plus grandes que les caractéristiques (paramètres définis dans le
gisement) du pétrole et du gaz sont plus précises.
Enfin, l'exploration des gisements de pétrole et de gaz est une étape importante, onéreuse
et souvent longue. Une des voies principales d'amélioration des techniques d'exploration est la
diminution du nombre de puits sur l'aire investiguée avec leur implantation rationnelle
permettant de recueillir le maximum d'information et garantir la sureté exigée à l'estimation des
réserves.
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 61
Une autre voie est la conjonction de l'exploration avec les essaies d’exploitation réservant les puits
d'exploration non utilisés à d'autres conjonctures. Cette voie est largement utilisée lors de la
prospection des champs de gaz.
En cours d'exploration, des mesures sont mises en œuvre dans le but de la conservation du
sol. Ces mesures doivent garantir le dépistage de tous les horizons productifs, empêcher leur
inondation, les éruptions incontrôlées, les flux transversaux et autres détérioration des gisements.
L'exploration doit permettre l'investigation conséquente de tous les composés utiles associés au
principal minéral utile (gaz rare et acide, eau minérale,…).
Bref, les travaux de prospection détaillée de pétrole et de gaz doivent résoudre dans les délais les
plus courts et à moindre prix de revient trois problèmes essentiels:
Découvrir le gisement ;
Dégager les gisements d'importance commerciale fixant l'ordre de leur investigation
détaillée ;
Estimer la valeur commerciale des gisements proposés à l'investigation détaillée et calculer
les réserves et fixer les conditions d'exploitation ;
La base méthodologique de la solution de ces problèmes est l'établissement de modèle
grapho-analytique d'objets d'investigation dont la probabilité est précisée pas à pas par analogie
et comparaison de l'objet et des conditions données avec des objets semblables suffisamment
étudiés.
L'élément important lors des travaux de prospection détaillée à tous les stades et étapes est le
pronostic des possibilités pétrolières et gazières des zones concrètes d'accumulation de pétrole et
de gaz des champs et des gisements de pétrole et de gaz.
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 62
Chapitre V-FORAGE D’EXPLORATION [15]
Dans le domaine pétrolier nous pouvons citer trois classes de forage à savoir :
Le forage de reconnaissance ;
Le forage d’exploration ;
Le forage de développement ;
Les techniques de forage déjà développée antérieurement sont valables pour ces 3 classes de
forage mais des travaux supplémentaires sont requis selon l’objectif à atteindre, que ce soit
reconnaissance, exploration ou développement.
Les investigations sont l’apanage des forages d’exploration. Elles visent la reconnaissance des
diverses formations traversées et la mise en évidence des horizons porteurs de la substance
recherchée. Dans ce mémoire nous nous concentrerons sur le forage d’exploration.
Pour la réalisation de cette multitude d’objectifs, le forage d’exploration mettent en œuvre tout
un arsenal de méthodes d’investigation complémentaires, car vue la complexité du système
étudié, aucune méthode n’est jamais satisfaisante à elle seule.
Les méthodes d’investigation sont divisées en deux catégories :
Les investigations de routine ;
Les investigations spéciales ;
V-1-Les investigations de routine
Ce sont celles que l’on exécute couramment, tout le temps qu’il y a forage.
L’analyse de cuttings ou la surveillance géologique ;
Le contrôle du débit de circulation ;
La diagraphie ;
V -1-1-L ‘analyse de cuttings
C’est une opération d’investigation que l’on effectue de façon permanente en forge. L’objectif est
d’analyser les débris remontés en surface et de déterminer la profondeur de sa provenance afin
de connaître la vraie séquence lithologique du terrain foré.
V-1-2-Le contrôle de débit de circulation
C’est une surveillance technique effectué durant le forage. Dans les conditions normales de
forage, la différence entre le débit de boue remontée à la surface et le débit injecté dans le trou
représente la quantité de débris de roches ramassés au fond du trou. Ce denier peut se calculer à
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 63
l’aide de la vitesse d’avancement et du diamètre du trou. Toutes différences de débit de
circulation différentes de la quantité de débris donnent une quelconque indication sur le
déroulement du processus de forage et sur la présence d’éventuelles formations poreuses et
perméables.
V -1-3-Les diagraphies
Les diagraphies sont des techniques géophysiques mises en œuvre à l'intérieur d'un forage.
Elles servent à mesurer en place un paramètre physique caractéristique du terrain, avec la
meilleure résolution verticale possible. Elles ne permettent pas (contrairement aux techniques
géophysiques de surface) d'augmenter le rayon d'investigation du forage ni de porter un jugement
sur le caractère représentatif des informations obtenues à partir du forage.
Elles sont complémentaires des techniques géophysiques de surface qui, elles, permettent
d'obtenir des informations représentatives, d'importants volumes de terrain mais avec une
résolution moins fine.
Le résultat d'une diagraphie se présente donc sous la forme d'une courbe dans un système de
coordonnées où la profondeur est indiquée sur un axe vertical orienté vers le bas et le résultat de
la mesure (résistivité, densité, vitesse d'avancement...) est indiqué sur un axe horizontal.
V-2-Les investigations spéciales
Les investigations spéciales sont celles qui ne sont exécutées qu’au besoin strict, en raison de
leurs coûts généralement élevés.
Carottage latéral ;
Carottage conventionnel ;
Test de productivité ;
V-2-1-Carottage latéral
C’est un carottage logiquement sélectif, car les capsules de prise d’échantillons sont disposées à
des distances régulières les unes des autres. Ce carottage est adopté dans l’exploration pétrolière.
Il diffère du carottage conventionnel par l’outillage.
V-2-2-Carottage conventionnel intermittent
Il est aussi adopté dans les forages d’exploration si une raison particulière justifie les carottages de
réservoirs qui alternent avec des intercalations stériles dépassant la dizaine de mètre de
puissance.
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 64
V-2-3-Test de productivité
C’est la dernière opération d’investigation spéciale qui est exécutée en vue d’évaluer le potentiel
de production d’un puits. Il consiste en une simulation de production de très courte durée
pendant que l’appareil de forage est encore en place.
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
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Chapitre VI- LE PROSPECT A EXPLORER
VI-1-Justification du choix de la structure
L’objectif principal du forage objet du présent mémoire est une structure anticlinale mise en
évidence par sismique dans l’Isalo I et dont le toit est attendu vers 11 630 ft en dessous de la
surface.
On suppose que, comme d’après les résultats habituels connus, les formations constituant cette
structure seront des séries de réservoirs gréseux alternants avec des intercalations d’argiles, le
tout surplombé par une couverture argileuse de la base de l’Isalo II. En effet, on n’est pas sans
savoir que les grès du complexe de l’Isalo I sont toujours prolifiques en indices d’hydrocarbures,
comme en témoignent les anciens forages de la zone. Parmi ceux-ci, on peut citer Serinam-I et
East Serinam au Sud de la zone d’étude, Manambolo-I, West Manambolo-I et East Manambolo-I
au Nord ainsi que Antaotao-I un peu plus loin au Nord Est, etc.
Les indices les plus indiscutables sont les huiles lourdes du gisement de Tsimiroro et les bitumes
du gisement de Bemolanga. Malgré les différences de caractéristiques des fluides de formation de
ces deux gisements d’abord entre eux et ensuite par rapport à l’huile légère d’un éventuel
gisement de pétrole et en dépit de leur éloignement par rapport à notre zone d’étude, le
dénominateur commun est l’appartenance à un même complexe géologique. Ce qui se serait
passé ici et là concernant la génération d’hydrocarbures, point de départ de toute recherche
pétrolière, peut être considéré le même.
Mais le véritable enjeu sur lequel on peut miser dans la présente structure est sa nature
anticlinale. On part de l’idée que si les deux gisements de pétrole non conventionnels de cette
partie du bassin sont devenus ce qu’ils sont aujourd’hui, c’est principalement à cause de
dégradations postérieures à la génération et à la mise en place des hydrocarbures. On pense que
les actuels systèmes d’hydrocarbures non conventionnels de ces deux gisements sont les restes
d’huiles légères d’anciennes accumulations de pétrole de bonnes caractéristiques. A l’origine il y
avait d’abord la dégradation des pièges, mais qui avait peu à peu abouti à la détérioration des
fluides de formation.
A Bemolanga, la couverture s’est effacée presque entièrement pour mettre à nu les réservoirs. A
Tsimiroro, une lame mince de couverture est encore restée en place mais elle est fortement
fissurée par un réseau assez dense d’intrusions (ceci est d’ailleurs présent dans le premier
gisement également). Ces phénomènes de dégradation des pièges ont laissé s’échapper toutes ou
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 66
une partie des fractions légères des hydrocarbures et cokéfier les fractions résiduelles au contact
des dykes.
La logique voudrait que, si dans le même complexe géologique, les huiles formées et installées
trouvent un réceptacle capable de les garder hors d’atteinte des facteurs de destruction, il y aurait
une forte probabilité de rencontrer une accumulation d’huile légère digne de gisement. Et on
pense avoir cette opportunité dans le présent anticlinal, étant donné sa position éloignée du
couloir dépressionnaire Karroo et la présence de couverture peut-être encore intacte.
VI -2-Stratigraphie présumée
Sur la verticale de l’apex de la structure, on ne s’attend pas à rencontrer trop d’accidents, sauf
peut-être vers les derniers intervalles au-dessus de la structure cible.
Les formations superficielles appartiennent à la base du Paléocène et s’étendent sur quelques 500
ft d’épaisseur.
Le Crétacé semble connaître son développement maximal, étant donné que les dépôts paléocènes
qui le surplombent ne sont pas assez puissants pour le compacter d’une manière significative. De
même, la tectonique cassante du Jurassique Moyen ne l’affecte non plus, lui étant antérieure de
très loin. Les puissances calculées sont de 1 800 ft pour le Crétacé Supérieur, 1 640 ft pour le
Crétacé Moyen et 2 550 ft pour le Crétacé Inférieur. L’ensemble totalise environ 5 990 ft.
Le Jurassique Supérieur y est également très développé, voire visiblement plus qu’ailleurs à la
même latitude. Il y atteint 2 040 ft de puissance, alors qu’à la distance de 5 miles vers l’Est
l’épaisseur est réduite à 1 300 ft et à 6 miles vers l’Ouest elle n’est plus que de 1 000 ft seulement.
Tous ces niveaux se sont déposés en parfaite concordance, aussi bien le Crétacé Inférieur sur le
Jurassique Supérieur que les trois séries du Crétacé entre elles et le Paléocène sur le Crétacé
Supérieur. Au contraire, le Jurassique Supérieur est en discordance avec le Jurassique Moyen.
Une faille sera traversée par le puits à forer dans le complexe calcaro-dolomitique de Bemaraha,
du Jurassique Moyen, un peu en dessous du sommet. C’est d’ailleurs la seule tectonique cassante
attendue sur l’axe du puits. C’est une faille normale inclinée vers l’Ouest. L’affaissement du bloc
Est a sensiblement réduit la puissance du complexe à partir de ce point vers l’Ouest. En plus, le
voûtage des séries inférieures y est aussi peut-être pour quelque chose.
Sur l’axe du futur puits, le Jurassique Moyen ne compte que 1 500 ft d’épaisseur, alors que le
développement maximal est de 3 300 ft à 6 miles plus à l’Est.
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 67
Ensuite, l’Isalo II du Jurassique Inférieur est la dernière série à subir la tectonique plissante du
secteur. La voûte épouse approximativement celle du Trias sous-jacent. La série connaît
également une réduction notable de la puissance, avec seulement quelques 1 600 ft en ce point,
contre plus de 4 500 ft dans son développement maximal du côté oriental. On peut expliquer cette
situation par le biais de la compaction sous la charge lithostatique des 10 000 ft environ de dépôts
sus-jacents.
Enfin, l’Isalo I du Trias est le plus concerné par le plissement qui a donné naissance à la structure
anticlinale. La réduction de la puissance vers l’Ouest, qui a commencé dans cette série est
devenue générale dans les deux horizons plus jeunes. On l’estime avec 4 000 ft d’épaisseur
jusqu’au sommet de la Sakamena Supérieure.
Le tableau 11 résume la stratigraphie sommaire décrite plus haut, alors que la figure 24 la
schématise.
Tableau 11: Stratigraphie sommaire du prospect
N°
PROFONDEUR (ftGL)
PUISSANCE (ft)
SERIE DE A
1 0 500 500 Paléocène
2 500 2 300 1 800 Crétacé Supérieur
3 2 300 3 940 1 640 Crétacé Moyen
4 3 940 6 490 2 550 Crétacé Inférieur
5 6 490 8 530 2 040 Jurassique Supérieur
6 8 530 10 030 1 500 Jurassique Moyen (Bemaraha)
7 10 030 11 630 1 600 Jurassique Inférieur (Isalo II)
8 11 630 15 630 4 000 Trias (Isalo I)
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 68
Figure 24: Schéma de la stratigraphie sommaire du prospect
Source : Adapté de OMNIS / PETROCONSULTANTS S A: Coupe géologique du Bassin de
Morondava
VI -3-Log lithologique
Au vu de la stratigraphie décrite plus haut, un log lithologique prévisionnel peut être établi pour le
présent prospect, en tenant compte des résultats des études géologiques et d’exploration
antérieure. La figure 25 donne ce log lithologique
700
2 100
3 500
4 900
6 300
7 700
9 100
10 500
11 900
13 300
0
Ft-G
L
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 69
.
Figure 25: Log lithologique prévisionnel du prospect
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 70
VI -4-Les objectifs pétroliers secondaires
En exploration pétrolière, l’objectif principal ne doit jamais écarter les autres horizons susceptibles
de constituer des accumulations d’hydrocarbures. Toutes les couches contenant des roches
poreux-perméables doivent être considérées comme des réservoirs potentiels. Les autres
éléments géologiques comme la couverture, la base imperméable et le piège restent à définir dans
le cadre d’une étude ultérieure, une fois qu’un ou plusieurs réservoirs sont mis en évidence.
Dans cet ordre d’idées, la stratigraphie et le log lithologique discutés plus haut nous permettent
de définir deux objectifs pétroliers secondaires : la couche de grès grossiers du Cénomanien et le
complexe calcaro-dolomitique du Bemaraha.
Le grès du Cénomanien
Concernant ce grès grossier, la porosité pourrait être assez conséquente pour conférer à cette
couche une capacité d’emmagasinage considérable, pourvu qu’il y ait génération
d’hydrocarbures contemporaine à la formation de la roche ou des roches adjacentes. Pour ce qui
est du facteur de piégeage, l’amas de basaltes du Turonien sus-jacent fait penser à un éventuel
gisement contre intrusion.
Le complexe calcaro-dolomitique
Le log lithologique préconise des calcaires et dolomites massifs ainsi que des grès grossiers à
moyens dans les formations du Jurassique Moyen. Les porosités pourraient être bonnes. Les
argiles intercalaires pourraient jouer le rôle de roches protectrices s’il y a migration et
accumulation d’hydrocarbures dans les réservoirs présumés. Enfin, la faille pourrait compléter
les deux éléments précédents dans le cas où elle est parfaitement étanche.
VI -5-Pressions de formation et de fracturation
Au vu de la stratigraphie et de la tectonique données précédemment, on peut prévoir deux
intervalles à gradients de pression différents : un intervalle à gradients normaux de pression de la
surface jusqu’au toit du Bemaraha et un autre intervalle à gradients anormaux en dessous de cette
côte.
Les premiers gradients correspondent à une série de sédimentations conformes, sans
accident tectonique. On prévoit une valeur de 0,465 psi/ft pour le gradient des pores ;
Les seconds gradients sont dus à la tectonique de plissement qui a donné naissance à la
structure anticlinale. Le gradient des pores attendu est de 0,8025 psi/ft ;
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 71
A partir de ces gradients des pores, avec la méthode de Daines on déduit les gradients de
fracturation respectifs de 0,7420 psi/ft et de 0,9472 psi/ft pour les deux intervalles, en supposant
une densité moyenne de 22,5 ppg pour les roches de recouvrement.
Figure 26: Courbes des gradients de pression en fonction de la profondeur
Figure 27: Courbes des densités équivalentes en fonction de la profondeur
PARTIE II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE
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Figure 28: Courbes des pressions en fonction de la profondeur
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 73
Partie III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
Chapitre VII : CASIGN DESIGN
Chapitre VIII : PROGRAMME D’OUTILS
Chapitre IX : PROGRAMME DE BOUE
Chapitre X : PROGRAMME D’INVESTIGATION
Chapitre XI : PROGRAMMES DE CIMENTATION
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 74
Chapitre VII-CASING DESIGN
L’aspect du Casing design se rapporte essentiellement au type et à la profondeur d’arrêt des
sections.
Pour déterminer le nombre de sections et leur profondeur d’arrêt respective, on se basera sur les
résultats de l’étude dans le prospect à explorer dans la partie précédente.
VII -1-Determination du nombre des sections
On prévoit quatre sections telles que les sections obligatoires (guide, surface, production) et une
section technique à cause de l’augmentation considérable du gradient de fracturation des roches à
partir de 8 530 ft en dessous de la surface. Ceci n’est pas définitif, mais dépend du déroulement
proprement dit du forage. Deux cas peuvent se présenter lors de la réalisation du forage. D’une
part, si on ne rencontre pas beaucoup de problèmes, le forage se déroule comme prévu. Par
contre, il peut se produire quelques fois des problèmes imprévisibles dus aux conditions
géologiques, cela nous oblige à introduire une ou plusieurs sections techniques supplémentaires.
VII -2-Profondeur d’arrêt de chaque section
Section guide
Pour bien remplir ses fonctions, on prévoit une profondeur d’arrêt de 72 ft-GL.
Section de surface
Le log lithologique montre qu’à partir de 500 ft, on ne rencontre plus des couches aquifères. C’est
la raison pour laquelle la profondeur d’arrêt pour cette section est de 500 ft.
Section technique
Comme la condition géologique montre que le changement de gradient de fracturation des roches
est à partir de 8 530 ft-GL, la section technique est incontournable. Cette profondeur est
considérée comme la profondeur limite de cette section.
Section de production
Puisque notre objectif pétrolier se trouve à 11 630 ft-GL jusqu’à 13 000 ft-GL, on peut proposer
que la profondeur d’arrêt est à 13 000 ft-GL.
VII -3-Determination des diamètres de forage, de tubage et d’outil
Il existe plusieurs façons de faire les combinaisons entre diamètres du tubage et diamètres d’outil
comme la figure ci-dessous le montre.
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
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Figure 29: Diagramme de sélection des diamètres d’outils en fonction des diamètres de tubages
Source : Forage pétrolier Jean Paul Nguyen [10]
En procédant sur les combinaisons classiques de diamètre de trépan et de tubage, on obtient le
tableau suivant :
Tableau 12: Combinaison classique de diamètres de trépan et de tubage
Caractéristiques du trou Notation Section guide
Section de surface
Section technique
Section de production
Diamètre du trou oD (in) 36 26 17 1/2 12 1/4
Diamètre extérieur du tubage CD (in) 30 20 13 3/8 9 5/8
Marge de cimentation Ct (in) 3 3 2 1/16 1 5/16
Diamètre intérieur du tubage TD (in) 29,5 18,730 12,615 8,835
Diamètre du trépan rD (in) 26 17 1/2 12 1/4 8 1/2
Marge de passage pt (in) 0,750 0,615 0,183 0,168
Profondeur finale FH (ft) 72 500 8 530 13 000
Source : Cours de forage avancé, ESPA, RAFARALAHY , 2012 [16]
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
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Chapitre VIII-PROGRAMME D’OUTILS [15]
Dans le programme d’outils, on calcule les paramètres mécaniques de forage afin d’obtenir de
bonne performance de l’action mécanique de désagrégation. Les deux paramètres qui doivent
être ajustés adéquatement sont le poids sur l’outil et la vitesse de rotation.
VIII -1-Le poids sur l’outil
Le poids sur l’outil est obtenu en fonction du type d’outil qui est fonction de la dureté des roches
et du diamètre du trou. Voici quelques exemples de poids recommandés pour les tricônes Hughes.
Tableau 13: Caractéristiques des outils de forage de fabrication Hugues
Roches Outil à dents de carbure Poids
Outils à dent d’acier Poids
103lb/in Kg/mm 103lb/in Kg/mm
tendre J11 4 70 J1 3.0-5.0 55-90
moyen J22-J33 5 90 J2 3.5-5.5 60-100
dure J44 5.5 100 J3 3.5-6.0 60-110
Très dure J77 6 110 J4 4.0-8.0 70-140
abrasive
J99 7.5 130
J7
J8
4.5-8.0
6.0-8.0
80-140
110-140
Source: Hughes tool division, oilfield catalog
Pour des raisons économique et mécanique, nous choisissons l’outil à dents de carbure J33 pour
les sections guide, surface, technique tandis que J77 pour la section de production.
VIII-1-2-Résultat de calculs
La formule ci-dessous donne la valeur du poids sur l’outil.
.S oP P D
Lb
3 1
SP : Poids sur l’outil
P : Poids par inch de diamètre
oD : Diamètre du trou
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
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Tableau 14: Caractéristiques des outils de forage utilisés pour ce programme
Section
diamètre du trou poids poids sur l'outil
[ in ]
Lb
in
[ Lb ]
Technique 17 1/2 5 000 87 500
Production 12 1/4 6 000 73 500
Source: Hughes tool division, oilfield catalog
Les trous guide et de surface seront d’abord forés en trou pilote de 17 1/2 ‘’, puis élargis jusqu’à
leurs diamètres nominaux respectifs :
Trou guide : trou pilote 17 1/2 ‘’, premier élargissement en 26 ‘’, second élargissement en
36’’,
Trou de surface : trou pilote 17 1/2 ‘’, élargissement en 26’’,
VIII -2-Détermination de la vitesse de rotation
Pour la détermination de la vitesse de rotation, les fabricants fournissent également un tableau et
un diagramme qui donnent les valeurs convenables, on fonction du type d’outil et du poids sur
l’outil.
Le tableau 15 nous donne les nombres WN pour chaque type et diamètre d’outils.
Tableau 15: Données de WN des outils
Diamètre Nombre WN pour l’outil
in J11 J22 J33 J44 J55 J77
5 7/8 2 250 2250 2 250
8 1/2 3 550 3 600 3 650 3 500 3 500 3 500
12 1/4 5 700 5 700 5 900 72 50 7 250 7 250
17 1/2 8 000 8 900
Source: Hughes tool division, oilfield catalog
La vitesse de rotation est ensuite calculée à partir de la formule :
3.10S
WNRPM
P
/ minrotation 3 2
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
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RPM : Rotation par Minute / minrotation
SP : Poids sur l’outil
Tableau 16: Résultats des calculs de RPM
Type outils section oD SP
WN RPM
[ in ] [ Lb ] [ / minrotaion ]
J33 Technique 17 1/2 87 500 8 900 110
J77 Production 12 1/4 73 500 7 250 100
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
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Chapitre IX-PROGRAMME DE BOUE [16]
Le calcul de la boue se rapporte au volume de boue nécessaire au forage d’une section et à la
quantité de produits nécessaires soit à la préparation soit au traitement. La préparation et le
traitement d’une boue dépendent de la composition et des propriétés requises de la boue.
IX -1-Composition de la boue
Les boues de forage que l’on va utiliser dans ce programme sont des boues classiques à base
d’eau. Elles consistent en des mélanges d’eau et de bentonite. Les proportions de ces deux
composants sont déterminées sur la base des propriétés requises, principalement la densité.
IX -2-Opération classique sur les boues
Les opérations effectuées sur les boues classiques à bases d’eau sont :
La préparation ;
Le reconditionnement ;
Le traitement ;
IX -2-1-La préparation
La préparation de boue de forage consiste à mélanger de l’eau et de la bentonite à une quantité et
proportion bien déterminé selon la condition du trou.
IX -2-2-Reconditionnement
C’est l’opération qui consiste à éliminer d’une boue en cours d’usage certaines substances
considérées comme des contaminants, qui modifient les propriétés initiales.
Les principales opérations de reconditionnement sont le dégazage, le tamisage, le dessablage, le
centrifugeage et la décantation. Les dégazages éliminent les gaz qui allègent la boue. Les autres
opérations visent à débarrasser progressivement les particules solides qui alourdissent la boue.
IX -2-3-Traitement
C’est l’opération qui consiste à modifier les propriétés d’une boue afin de l’adapter à de nouvelles
conditions de trou. C’est à partir de la section technique qu’on doit modifier les propriétés de la
boue en ajoutant des additifs pour satisfaire les nouvelles caractéristiques adéquates à la nouvelle
condition du trou.
Le tableau 17 nous résume les caractéristiques et les compositions de la boue qu’on va établir
durant le forage.
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
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Tableau 17 : Caractéristiques et composions de la boue de forage
Section Composition de la boue b b
ppg ocP
Guide Eau + Bentonite 9,44 5
Surface Eau + Bentonite 9,44 5
Technique Eau + bentonite + NaOH 9,44 25
Production Eau + Bentonite + Barytine + NaOH 15,93 35
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
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Chapitre X-PROGRAMME D’INVESTIGATION [17] [19]
X -1-Surveillance géologique
Le but est de déterminer la profondeur de provenance des cuttings au cours de forage afin
d’établir le log lithologique réel des formations traversées.
Principe
Considérons une particule de cutting provenant de la côte Hp et qui arrive à la surface au moment
t, lorsque le trépan atteint la profondeur courante Ha. La vitesse de forage Vf est supposée
constante sur cet intervalle. La vitesse de la boue entre trou-tige de forage ou tubage- tige de
forage est sensiblement égale à la vitesse de la boue entre trou-tige lourde ou tubage-tige lourde.
Trois cas peuvent se présenter, selon les caractéristiques des trains de sonde employés pour
chaque section.
1er cas :la longueur de masses tiges est supérieure à la côte de tubage(Ha-Hp+HT<Lo+LMT)
Figure 30: Schéma du puits pour Ha-Hp+HT < Lo+LMT
Sachant que la durée t que le trépan met pour forer de à est le même que celle
nécessaire à la particule pour remonter de jusqu’à la surface, on a :
1 2 ... selons chaque casa p
n
f
H Ht t t t
v
3 3
Pour le premier cas 1 2 mina p
f
H Ht t t
v
3 4
Avec 1 2
1 2
et p T T
H H Ht t
V V
3 5
1v : Vitesse de la boue entre les masses-tiges et le trou en découvert
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
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2v : Vitesse de la boue entre les masses-tiges et le tubage
fV : Vitesse moyenne de forage
2t : Temps de parcours le long des tubages
pH : Longueur de l’espace annulaire
TH : Longueur de la partie tubée
1t : Temps de parcours entre pH et TH
D’où 1 2
a p p T T
f
H H H H H
v v v
3 6
Donc
1
1 1 2
. 1 1 1f
p a T
f f
V VH H H
v V v v v
3 7
On pose 1
1
. 1f
a
f f
v v
v v v
3 8
et 1
1 1 2
. 1 1f
T
f
v v
v v v v
3 9
On trouve :
p a a T TH H H
3 10
2eme cas : une partie des masses-tiges est encore dans le tubage
Figure 31: Schéma du puits pour Ha-HP < Lo+LMT
1 2 3
a p
f
H Ht t t t
v
3 11
Ou 1 2 3
1 2 3
, et tp T T f fH H H L L
t tv v v
3 12
f a o MTL H L L
3 13
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
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1v : vitesse de la boue entre le trou en découvert et les masses-tiges
2v : Vitesse de la boue entre le tubage et les masses-tiges
3v : Vitesse de la boue entre le tubage et les tiges de forage
fL : Longueur des tiges de forage plus les tiges lourdes
oL : Longueur de l’outil de forage
MTL : Longueur des masses-tiges
On a alors
1 2 3
T a o MTa p p T a o MT
f
H H L LH H H H H L L
v v v v
3 14
D’où
1
1 2 3 1 2 3 2
. 1 1 1 1 1 1 1f
p a T o MT
f f
v vH H H L L
v v v v v v v v v
3 15
On adopte les notations adéquates :
(
),
(
) et
(
)
On trouve :
p a a T T om o MTH H H L L
3 16
3 éme cas: les masses-tiges sont déjà dans le trou en découvert (Ha – HT> Lm +Lo)
Figure 32: Schéma du puits pour Ha – HT> LMT +Lo
1 4 3
a p
f
H Ht t t t
v
3 17
Ou 1 2 2
1 4 3
, et tp f f T T
H L L H Ht t
v v v
3 18
1v : vitesse de la boue entre le trou en découvert et les masses-tiges
4v : vitesse de la boue entre le trou en découvert et les tiges de forage
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
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3v : Vitesse de la boue entre le tubage et les tiges de forage
fv : Vitesse moyenne de forage
On a alors
1 4 3
p a o MT a o MT Ta p T
f
H H L L H L L HH H H
v v v v
3 19
On adopte les notations adéquates :
(
) ,
(
) et
(
)
On trouve :
p a a T T om o MTH H H L L
3 20
Résultats des calculs
Pour la section de surface 3v , 4v n’existe pas car il n’existe pas de tiges de forage durant le forage
Section de surface
Données sur l’écoulement
Tableau 18: Données sur l’écoulement pour la section de surface
1v 2v 3v 4v fv minbQ
fpm fpm fpm fpm fph bpm
6,43
4,76 0 0 11,43 3,4644
Résultats des calculs
Tableau 19: Variation de la profondeur d’origine des cuttings suivant la profondeur actuelle pour la
section de surface
Ha a TH H pH T a H t
ft GL ft ft GL
-0,0101
0,9712
ft min
72 0 69 3 15
122 50 118 4 22
172 100 166 6 30
222 150 215 7 37
272 200 263 9 45
322 250 312 10 52
372 300 361 11 60
422 350 409 13 68
472 400 458 14 75
500 428 485 15 79
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 85
Représentations graphiques
Figure 33: Variation de t , H et PH en fonction de la profondeur actuelle pour la section de surface
Section technique
Données sur l’écoulement
Tableau 20: Données sur l’écoulement pour la section technique
1v 2v 3v 4v fv minbQ
fpm fpm fpm fpm fph bpm
70,66 56,96 39,60 45,77 35,19 12,7156
Résultats des calculs
Tableau 21: Variation de la profondeur d’origine des cuttings suivant la profondeur actuelle pour la
section technique
Ha
Ha - HT LMT - Ha
Ha -LMT Ha-(LMT+HT)
(LMT+HT)-Ha
T a om pH
H t
ft GL ft ft ft ft ft ft GL ft min
500 0 10 0 0 510
0,9811
-0,0020
0,0044
495 5 9
950 450 0 440 0 60 935 15 25
1 400 900 0 890 0 0 1 377 23 39
1 850 1 350 0 860 840 0 1 818 32 54
2 300 1 800 0 1 310 1 290 0 2 260 40 68
2 750 2 250 0 1 760 1 260 0 2 701 49 83
3 200 2 700 0 2 210 1 710 0 3 143 57 97
3 650 3 150 0 2 660 2 160 0 3 584 66 112
4 100 3 600 0 3 110 2 610 0 4 026 74 126
4 550 4 050 0 3 560 3 060 0 4 467 83 141
5 000 4 500 0 4 010 3 510 0 4 909 91 155
5 450 4 950 0 4 460 3 960 0 5 350 100 170
5 900 5 400 0 4 910 4 410 0 5 792 108 184
6 350 5 850 0 5 360 4 860 0 6 233 117 199
6 800 6 300 0 5 810 5 310 0 6 675 125 213
7 250 6 750 0 6 260 5 760 0 7 116 134 228
7 700 7 200 0 6 710 6 210 0 7 558 142 242
8 150 7 650 0 7 160 6 660 0 7 999 151 257
8 530 8 030 0 7 540 7 040 0 8 372 158 269
0
3
6
9
12
15
18
72 172 272 372 472
aH f H
0
100
200
300
400
500
72 172 272 372 472
P aH f H
0
20
40
60
80
100
72 172 272 372 472
at f H
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 86
Représentations graphiques
Figure 34: Variation de t , H et PH en fonction de la profondeur actuelle pour la section technique
Section de production
Données sur l’écoulement
Tableau 22: Données sur l’écoulement pour la section production
1v 2v 3v 4v fv minbQ
fpm fpm fpm fpm fph bpm
87,50 52,61 79,15 56,17 8,77 7,3149
0
50
100
150
200
500 2500 4500 6500 8500
aH f H
0
2000
4000
6000
8000
10000
500 2500 4500 6500 8500
P aH f H
0
50
100
150
200
250
500 2500 4500 6500 8500
at f H
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 87
0
5
10
15
20
25
30
35
40
8530 9530 10530 11530 12530 13530
aH f H
Résultats des calculs
Tableau 23: Variation de la profondeur d’origine des cuttings suivant la profondeur actuelle pour la
section de production
Ha
a TH H
MT a TL H H
a MTH L
a MT TH L H
T a
om
pH H t
ft GL
ft ft ft ft
ft GL
ft
min
8 530 0 840 7 690 0
-0,0002 0,9967 0,0012
8 507 23 157
8 730 200 640 7 890 0 8 707 23 160
8 930 400 440 8 090 0 8 906 24 164
9 130 600 240 8 290 0 9 106 24 167
9 330 800 40 8 490 0 9 305 25 171
9 530 1 000 0 8 690 160 -0,0002
0,9967
0,0012
9 505 25 174
9 730 1 200 0 8 890 360 9 704 26 178
9 930 1 400 0 9 090 560 9 903 27 181
10 130 1 600 0 9 290 760 10 103 27 185
10 330 1 800 0 9 490 960 10 302 28 189
10 530 2 000 0 9 690 1 160 10 502 28 192
10 730 2 200 0 9 890 1 360 10 701 29 196
10 930 2 400 0 10 090 1 560 10 901 29 199
11 130 2 600 0 10 290 1 760 11 100 30 203 11 330 2 800 0 10 490 1 960 11 300 30 206 11 530 3 000 0 10 690 2 160 11 499 31 210
11 730 3 200 0 10 890 2 360 11 699 31 213
11 930 3 400 0 11 090 2 560 11 898 32 217
12 130 3 600 0 11 290 2 760 12 098 32 220
12 330 3 800 0 11 490 2 960 12 297 33 224
12 530 4 000 0 11 690 3 160 12 497 33 228
12 730 4 200 0 11 890 3 360 12 696 34 231
12 930 4 400 0 12 090 3 560 12 896 34 235
13 000 4 470 0 12 160 3 630 12 965 35 236
Représentations graphiques
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 88
Figure 35: Variation de t , H et PH en fonction de la profondeur actuelle pour la section de
production
X -2-Diagraphies
Pour la section technique et de production, on procède aux combinaisons des sondes suivantes :
DLL/MSFL/GR/SP/Cal,
BHC/GR/Cal,
LTD/CNL/ AMS/GR/Cal,
CBL/GR/CCL ,
Les objectifs de chaque sonde:
CBL: Vérification de l’étanchéité du ciment des tubages ;
CNL: Détermination de la densité des roches ;
AMS: Mesure de la tension et de la profondeur en compensant la longueur du fil et les effets de la
température sur la sonde, donnant une lecture de la profondeur corrigée ;
DLL : Mesure de la résistivité dans la zone vierge ;
MSFL : Mesure de la résistivité dans la zone envahie ;
SP : Mise en évidence des horizons à caractères de réservoir et délimitation des différentes
formations du profil traversé ;
GR : Compléter le graphe de potentiel naturel pour mieux assurer la corrélation des graphes de
résistivité ;
Cal : Détermination de la variation du diamètre du trou et corrélation du graphe BHC ;
LTD : Mesure séparée de la densité des fluides de formation et de la roche elle-même.
BHC : Détermination de la porosité du réservoir
En connaissant les paramètres pétro-physiques du réservoir, on peut estimer la capacité de
production du réservoir à partir de l’envahissement.
0
2000
4000
6000
8000
10000
12000
14000
8530 9530 10530 11530 12530 13530
P aH f H
0
25
50
75
100
125
150
175
200
225
250
8530 9530 10530 11530 12530 13530
at f H
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 89
Figure 36: Distribution radiale de l’envahissement
Source : Cours de diagraphie, ESPA, RAFARALAHY, 2013 [17]
X-3-Test de productivité
Le test de productivité est prévu pour la section technique et production, elle a pour but de savoir
si la production de gisement est rentable pour la société. Ce n’est que lorsque le test de
productivité est positive et l’exploitation de gisement peut être rentable qu’une société peut aller
de l’avant pour l’obtention d’un bail de production.
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 90
Chapitre XI- PROGRAMMES DE CIMENTATION DES TUBAGES [6] [8] [16]
La cimentation et le tubage sont deux opérations complémentaires. Le tubage fournit un coffrage
pour le ciment, tandis que le ciment assure le scellage de l’espace annulaire compris entre le
tubage et les parois du trou.
L’objectif de la cimentation est de parachever l’action de consolidation des parois de trou, action
visée avec le tubage. Ainsi, elle constitue l’opération de finition d’une section.
Figure 37: Solidarisation du tubage avec les parois par le ciment
Source : Cours de forage avancé, ESPA RAFARALAHY, 2012 [16]
XI-1-Côte de cimentation
Les tubages guide, de surface et technique sont cimentés jusqu’au jour pour bien remplir leur rôle
d’isolation des différentes formations. Le liner de production est cimenté jusqu’à sa côte
d’ancrage à 8 230 ft-GL.
XI -2-Fluides de cimentation
La cimentation primaire des tubages met en œuvre trois types de fluide : le fluide amont, le laitier
de ciment et le fluide aval.
XI -2-1-Fluide amont
La boue de forage utilisée pour chaque section est utilisée comme fluide amont lors de leur
cimentation respective.
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 91
Figure 38: Reste de fluide amont dans l’annulaire à la fin d’une cimentation partielle
Source : Cours de forage avancé, ESPA RAFARALAHY, 2012 [16]
XI-2-2-Laitier de ciment
Les ciments utilisés dans les puits sont des ciments de qualité supérieure, adaptés à des conditions
de haute pression et de température élevée. On utilise le ciment classe H pour la cimentation de
toutes les sections. Comme dans les boues de forage, on peut ajouter au système de base eau-
ciment, des produits destinés à améliorer les propriétés. Deux principaux types d’additifs sont
d’usage : les accélérateurs et les retardeurs de prise.
On utilise le chlorure de calcium (CaCl2) comme accélérateur de prise du ciment pour la section
guide et de surface tandis que pour la section technique et production, on utilise le HR-4 (High
Retarder) comme retardeur de prise de ciment.
XI -2-3- Fluide aval
Le fluide aval ou fluide de refoulement est un fluide qui est pompé derrière le laitier de ciment,
afin de le repousser dans l’espace annulaire jusqu’à la côte de cimentation établie. On peut utiliser
deux types de fluide de refoulement :
Le fluide de remplacement nécessaire à la mise en production pour la section de
production dans laquelle on va effectuer un test de productivité ;
La boue que l’on va utiliser pour le forage de la section suivante, pour la cimentation des
tubages autre que de production ;
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 92
Figure 39: Fluide de refoulement dans le tubage à la fin de la cimentation
Source : Cours de forage avancé, ESPA RAFARALAHY, 2012 [16]
XI -3- Equipements de cimentation
La cimentation primaire nécessite un ensemble d’équipements adéquats tels que le collier de
retenue, les centreurs, les scarificateurs et la tête de tubage. Ces équipements sont considérés
comme des accessoires du train de tubage. Mais leurs rôles exacts se rapportent à la cimentation,
excepté la tête de tubage qui sert également à la fixation du tubage en cours auprès du tubage
antérieur.
En plus de ces équipements, la cimentation implique encore deux autres dispositifs : les bouchons
de cimentation et la tête de cimentation.
XI -3-1-Bouchons de cimentation
Ce sont deux pièces destinées à isoler le laitier des deux autres fluides de cimentation.
La première est le bouchon de tête, elle sépare le laitier du fluide amont et nettoie le
tubage des particules de ce fluide ;
La seconde est le bouchon de queue, elle sépare le laitier du fluide de refoulement ;
- Figure 40: Schémas comparatifs des deux bouchons de cimentation
Source : Cours de forage avancé, ESPA RAFARALAHY, 2012 [16]
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 93
A la fin de la cimentation, les deux bouchons se superposent au-dessus du collier de retenue.
Cette disposition des bouchons à la fin du pompage expliquent les termes adoptés en terminologie
anglaise pour désigner les bouchons : bouchon de fond (bottom plug) pour le bouchon de tête et
bouchon sommital (top plug) pour le bouchon de queue.
Figure 41: Disposition des bouchons à la fin de la cimentation
Source : Cours de forage avancé, ESPA RAFARALAHY, 2012 [16]
XI -3-2-Tête de cimentation
C’est un ensemble de tuyaux et de robinets qui servent à la circulation sélective des fluides de
cimentation et au lancement des bouchons. Elle est montée sur le tubage. Elle comporte :
un tube de même diamètre que le tubage, appelé tube de lancement et qui loge
temporairement les bouchons de cimentation ;
un tuyau d’arrivée des fluides qui se ramifie en trois branches à l’entrée dans le tube de
lancement, une branche pour chaque fluide : la ramification inférieure pour le fluide
amont, la ramification moyenne pour le laitier et la ramification supérieure pour le fluide
de refoulement ;
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 94
Figure 42: Schéma de principe de la tête de cimentation
Source : Cours de forage avancé, ESPA RAFARALAHY, 2012 [16]
XI -4- Opération de cimentation
La cimentation primaire se déroule en trois principales phases : la phase préparatoire, la phase de
pompage et la phase d’attente.
XI -4-1-Phase préparatoire
Elle consiste au contrôle de propreté du trou, par une circulation intense du fluide amont et un
contrôle du contenu de solides. Durant cette phase, seule la vanne inférieure de la tête de
cimentation est ouverte pour laisser passer le fluide amont en provenance de la pompe à boue ou
de l’agrégat de cimentation. La vanne moyenne et la vanne supérieure sont fermées.
XI -4-2-Phase de pompage
La cimentation proprement dite se rapporte au pompage des deux derniers fluides de
cimentation, à savoir le laitier de ciment et le fluide de refoulement. Elle doit se réaliser dans un
temps déterminé à cause du délai de pompabilité du laitier. Passé ce délai, le laitier commence à
faire prise et devient difficile à circuler.
XI -4-3- Phase d’attente
Au terme de la phase de pompage, on observe une pause pour donner au laitier le temps de faire
prise. C’est l’attente du ciment (WOC : wait on cement) dont la durée dépend des caractéristiques
du laitier.
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 95
Figure 43: Les différentes phases de pompage en cimentation primaire
Source : Cours de forage avancé, ESPA RAFARALAHY, 2012 [16]
PARTIE IV: LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 96
Partie IV : LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
Chapitre XII : DIMENSIONNEMENT DES TUBAGES
Chapitre XIII : DIMENSIONNEMENT DES TIGES
Chapitre XIV : CALCULS RELATIFS AUX BOUES DE FORAGE
Chapitre XV : CALCUL DE LA CIRCULATION
Chapitre XVI : CALCUL DE LA CIMENTATION
PARTIE IV: LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 97
Chapitre XII-DIMENSIONNEMENT DES TUBAGES [6] [16]
On procède au dimensionnement des tubages pour minimiser le coût du programme de forage et
pour éviter les accidents durant le forage.
Les sections guide, de surface et technique sont tubés jusqu’au jour tandis que la section de
production est tubé en liner de 9 5/8‘’ jusqu’à 8 230 ft-GL
XII -1-Dimensionnement des tubages
Le calcul des tubages consiste à déterminer l’épaisseur des parois et à choisir la qualité
d’acier. Dans le domaine du forage pétrolier, les types de sollicitations à considérer dans le calcul
de dimensionnement de tubage sont l’écrasement, l’étirement et l’éclatement.
Il existe deux types de dimensionnement : dimensionnement aux sollicitations simples et
dimensionnement aux sollicitations composées.
Le dimensionnement aux sollicitations simples constitue les méthodes qui considèrent la
charge prédominante en tout point du tubage. Dans certains cas, on vérifie le tubage obtenu aux
autres sollicitations. On connaît deux principales méthodes de dimensionnement aux sollicitations
simples :
Le dimensionnement à la pression extérieure ;
Le dimensionnement à la traction ;
Le dimensionnement aux sollicitations composées essaie de se rapprocher le plus de la
réalité, que l’écrasement et la traction existent le dimensionnement aux sollicitations composées
jusqu’à la profondeur où la pression simultanément en tout point du train de tubage. Dans la suite
de notre travail, nous avons considéré extérieure est très petite devant la force de traction que
subissent les tubages. Dans ce cas, on procède au dimensionnement simple à la traction.
Les démarches de calcul pour ces deux types de dimensionnement sont développées dans
l’annexe VI et les données des tubes que l’on va employer durant le forage dans l’annexe I
XII -2-Resultats des calculs
Il n’est pas nécessaire de faire le dimensionnement pour la section guide et surface à cause de leur
faible profondeur. Il faut juste trouver des tubes qui ont le diamètre convenable à la section guide
et de surface.
La valeur de la force d’impact du bouchon de queue ou coup de bélier ou force supplémentaire
durant la cimentation est donnée par le tableau 24
PARTIE IV: LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 98
Tableau 24: Valeur du coup de bélier
Section Pression supplémentaire Force supplémentaire
psi Lb
Technique 239 26 736
Production 194 10 693
On adopte les notations suivantes pour résumer les données et les résultats des calculs sous forme
de tableau.
TD : Diamètre intérieur du tronçon
q : Poids linéaire du tronçon
uL : Longueur unitaire des tubes
CP : Résistance à la pression extérieure des tubes du tronçon
tF : Résistance à la traction des tubes du tronçon
aH : Profondeur admissible des tubes du tronçon
aF : Force axiale admissible pour les tubes du tronçon
axF : Force axiale que subissent les tubes du tronçon
totalL : Longueur totale des tronçons
iP : Poids du tronçon
iL : Longueur du tronçon
tubeN : Nombre des tubes pour le tronçon
débutH : Profondeur du début du tronçon
finH : Profondeur de la fin du tronçon
XII -3-1-Dimensionnement
Section Guide de 30’’
Tableau 25: Résultats du dimensionnement du tubage guide
Acier TD q
uL
tubeN totalL
iP
in ppf ft ft Lb
X-52 29,5 79,5 40 2 69 5 485,5
Excédent de tube à couper 11 ft
PARTIE IV: LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 99
I (X52 - 79,5)
69 ftGL
0 ftGL
Section guide
Section de surface
Section de production
Section technique
Tronçons de la section guide de 30’’
Section de surface de 20’’
Résultats des calculs
Tableau 26: Résultats du dimensionnement du tubage de surface
Acier TD q
uL tubeN totalL iP
in
ppf ft ft Lb
J-55 18,73 94 41,5 12 497 46 718
Excédent de tube à couper 1 ft
Figure 44: Représentation graphique des tronçons du tubage de guide
PARTIE IV: LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 100
II (J55 - 94)
497 ft-GL
0 ftGL
Section guide
Section de surface
Section de production
Section technique
Tronçons du tubage de surface de 20’’
Section Technique de 13 3/8 ‘’
Proposition des tronçons
Tableau 27 : Proposition des tronçons pour le tubage technique
Tubes conventionnel
aH Acier q
uL aF
ft GL ppf ft Lb
11 466,29 N-80 98 40 1 524 666
7 508,38 N-80 85 40 1 300 666
6 014,47 N-80 77 40 1 182 000
5 180,20 N-80 72,00 40 1 107 333
3 783,29 J-55 68,00 42 712 666
2 987,83 J-55 61,00 42 641 333
2 192,37 J-55 54,50 42 568 666
Tubes anticorrosif
5 024,99 C-75 72 40 1 033 333
Figure 45 : Représentation graphique des tronçons du tubage de surface
PARTIE III : DIMMENTIONNEMENT
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 101
Résultats des calculs
Tableau 28: Résultats du dimensionnement du tubage technique
Tronçons aH
Acier
q uL débutH
tubeN
iL iP totalL axF
aF finH Méthode de
dimensionnement
ft GL ppf
ft
ft GL
ft Lb ft Lb Lb ft GL
DIMENSIONNEMENT A LA SOLLICITATION COMPOSE
I 11 466,29 N-80 98 40 8 527 41
1 640
160 720 1 640 160 720 1 524 666 6 887
II 7 508,38 N-80 85 40 6 887 31
1 240
105 400 2 880 266 120 1 300 666 5 647
III 6 014,47 N-80 77 40 5 647 17 680 52 360 3 560 318 480 1 182 000 4 967
IV 5 180,20 N-80 72 40 4 967 24 960 69 120 4 520 387 600 1 107 333 4 007
V 5 024,99 C-75 72 40 4 007 13 520 37 440 5 040 425 040 1 033 333 3 487
VI 3 783,29 J-55 68 42 3 487 17 714 51 408 5 754 476 448 712 666 2 773
VII 2 987,83 J-55 61 42 2 773 18 756 54 432 6 510 530 880 641 333 2 017
VIII 2 192,37 J-55 54,5 42 2 017 4 168 12 096 6 678 542 976 568 666 1 849
DIMENSIONNEMENT A LA TRACTION
IX 2 987,83 J-55 61 42 1 849 27 1134 81 648 7 812 624 624 641 333 715
X 3 783,29 J-55 68 42 715 15 630 45 360 8 442 669 984 712 666 85
XI 11 466,29 N-80 98 40 85 3 120 8 330 8 562 678 314 1 524 666 0
Excédent de tube à couper 35 ft
PARTIE III : DIMMENTIONNEMENT
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 102
Section guide
Section de surface
Section de production
Section technique
XI (N80 – 98) X (J55 – 68) IX (J55 – 61) VIII (J55 – 54.5) VII (J55 – 61) VI (J55 – 68) V (C75 – 72) IV (N80 – 72)
III (N80 – 77) II (N80 – 85)
I (N80 – 98)
Tronçons du tubage technique de 13 3/8 ‘’
4 967 ft-GL
6 887 ft-GL
4 007 ftGL
3 487 ft-GL
2 773 ft-GL
2 017 ft-GL
1 849 ft-GL
85 ft-GL
5 647 ft-GL
8 527 ft-GL
715ft-GL
Figure 46: Représentation graphique des tronçons du tubage technique
PARTIE III : DIMMENTIONNEMENT
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 103
Section de production Liner de 9 5/8’’
Proposition des tronçons
Tableau 29: Proposition des tronçons pour le tubage de production
Tubes conventionnel
aH Acier q
uL aF
ft GL ppf ft Lb
14 089,42 V-150 61,1 38,5 1 767 333
12 415,43 V-150 58,4 38,5 1 688 000
9 625,44 V-150 53,5 38,5 1 488 000
8 509,45 P-110 53,5 38,5 1 140 000
7 399,72 N-80 53,5 40 829 333
5 698,01 P-110 47 38,5 995 333
5 309,46 N-80 47 40 724 000
PARTIE III : DIMMENTIONNEMENT
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 104
Résultat des calculs
Tableau 30: Résultats du dimensionnement du tubage de production
Tronçons
aH
Acier
q uL débutH
tubeN
iL iP totalL axF
aF finH Méthode de
dimensionnement
ft GL ppf ft ft GL ft Lb ft Lb Lb ft GL
DIMENSIONNEMENT A LA SOLLICITATION
COMPOSE
I 14 089,42 V-150 61,1 38,5 12 997 21 808,5 493 99,35 808,5 49 399,35 1 767 333 12 188,5
II 12 415,43 V-150 58,4 38,5 12 188,5 86 3 311 193 362,4 4 119,5 242 761,75 1 688 000 8 877,5
III 9 625,44 V-150 53,5 38,5 8 877,5 14 539 28 836,5 4 658,5 271 598,25 1 488 000 8 338,5
IV 8 509,45 P-110 53,5 38,5 8 338,5 1 38,5 2 059,75 4 697 273 658 1 140 000 8 300
V 14 089,42 V-150 61,1 38,5 8 300 2 77 4 277 4 767 277 935 1 767 333 8 230
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 105
V (V-150-61.1) IV (P-110-53.5)
III (V-150-53.5)
II (V-150-58.4)
I (V-150-61.1)
8 300ft-GL
12 188,5 ft-GL
8 877,5ft-GL
8 230ft-GL
12 997 ft-GL
8 338,5ft-GL
Section guide
Section de surface
Section de production
Section technique
Tronçons du tubage de production
Figure 47: représentation graphique des tronçons du tubage de production
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 106
XII- 3-Charge au crochet durant la descente des tubages
Du point de vue de la charge au crochet, la descente de tubage est caractérisée par deux
principales particularités :
A cause du collier de retenue dont le train de tubage est muni vers son extrémité
inferieure, le tubage est vide de boue pendant la descente, du fait que cet accessoire
empêche l’entrée du fluide du bas vers le haut. Cette particularité fait augmenter la
poussée d’Archimède exercée par la boue car le volume est celui de tout le tubage mais
non pas celui de la masse métallique uniquement ;
La descente doit toujours être effectuée lentement, afin d’éviter l’effet de pitonnage en
dessous du sabot guide, étant donné que les diamètres de tubage et du trou sont très
proches. L’effet de pistonnage peut engendrer la fracturation des roches et une perte de
circulation ;
La charge au crochet durant la descente de tubage est donnée par la relation ci-dessous :
3 Cr T elP P P A 4 1
Avec 20,0408. b T TA D L
4 2
A : Force de poussée de la boue
3CrP : Charge au crochet durant la descente de tubage
TD : Diamètre intérieur du tubage
TP : Poids total du train de tubage
elP : Poids de l’élévateur
TL : Longueur de tronçon
b : Densité de la boue de forage
Résultats des calculs
Pour le calcul, on s’intéresse seulement à la charge au crochet durant la descente de tubage de la
section technique et de production car pour les autres sections, la charge au crochet est faible à
cause de leur faible profondeur. On néglige aussi le poids de l’élévateur car elle est très faible
devant le poids total des tubages.
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 107
Tableau 31: Charge au crochet durant la descente des tubages
Section TD
b TP TL A 3CrP
in ppg Lb ft Lb Lb
Technique 12,615 9,44 618 314 8 527 522 640 95 674
Production 8,835 15,93 277 935 4 767 241 843 36 092
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 108
Chapitre XIII- DIMENSIONNEMENT DES TIGES [1] [12] [15][19]
Le programme des tiges est nécessaire afin de minimiser les accidents durant le forage comme la
rupture des tiges, le flambage, …
Pour ce faire il est nécessaire de déterminer la longueur, le diamètre, le poids ainsi que le type de
tige qu’on doit employer à chaque section.
Pour la section guide et surface, le dimensionnement des tiges de forage n’est pas recommandé à
cause de leur faible profondeur tandis que pour la section technique et de production il est
recommandé.
XIII -1- Masses-tiges
XIII-1-1- Détermination du diamètre extérieur
La relation ci-dessous permet de déterminer le diamètre maximal des masses-tiges pour qu’il n’y
ait pas des problèmes durant le forage.
0,7
0,8
0,9
e
o
D
D
4 3
eD : Diamètre extérieur des masses-tiges
oD : Diamètre du trou
On prend 0,7 si la zone est à haut risque de coincement des trains de sonde, 0,8 pour la zone à
risque intermédiaire et 0,9 si la zone est sans risque. Pour la suite de ce travail on prend 0,7 car il y
a un risque de gonflement d’argile. Pour les sections guide, de surface et technique, on utilise des
masses-tiges de 11 ‘’ de diamètre extérieur et de 8 1/2’’ pour la section de production.
Tableau 32: Caractéristiques des masses-tiges utilisées durant le forage
Section Type de masse-tige eD MTq
[ in ] [ ppf ]
Guide 11x3 avec 8 5/8 API Reg 11 299
Surface 11x3avec 8 5/8 API Reg 11 299
Technique 11x3 avec 8 5/8 API Reg 11 299
Production 8x2 13/16 avec 6 5/8 API Reg 8 150
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 109
XIII-1-2- Détermination de la longueur des masses-tiges
La détermination de la longueur de masses-tiges est donnée par la relation :
.
. .cos
SMT
MT
NP PL
F q
4 4
MTL : Longueur des masses-tiges
SP : Poids sur l’outil
b : Densité de la boue de forage
: Inclinaison du trou = 0°
NP : Point neutre placé entre 1,33 et 1,5 des masses-tiges, c’est aussi le coefficient de sécurité pour
calculer les masses-tiges
F : Facteur de flottabilité donnée par 1 b
ac
ac : Densité de l’acier qui est 65,5 ppg
MTq : Poids linéaire des masses-tiges
XIII-1-3-Résultats des calculs
Pour la section guide et de surface, on choisit seulement une longueur maximale adéquate à
chaque section car la formule de dimensionnement est inapplicable à cause de la faible
profondeur.
Facteur de flottabilité
Tableau 33: Facteur de flottabilité
SECTION Densité de la boue Facteur de flottabilité ( F )
Technique 9,44 0,856
Production 15,93 0,757
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 110
Longueur des masses-tiges
Tableau 34: Résultats des calculs pour la longueur des masses-tiges
Section Type des masses-tiges Longueur
ft
Guide 11x3 avec 8 5/8 API Reg 72
Surface 11x3 avec 8 5/8 API Reg 500
Technique 11x3 avec 8 5/8 API Reg 510
Production 8x2 13/16 avec 6 5/8 API Reg 840
XIII-2-Tiges lourdes
Elles ne sont nécessaires que pour les sections technique et de production. Elles sont en général
au nombre de 6 dans les puits verticaux puisqu’elles constituent juste une section de transition
entre les masses-tiges et les tiges de forage.
Les formules ci-dessous permettent de calculer la longueur et poids des tiges lourdes
2 22,6727 e iq D D 4 5
Poids total = . TLq L 4 6
.TL TL TLL l N 4 7
q : Poids linéaire des tiges-lourdes
TLL : Longueur des tiges lourdes
TLl : longueur unitaire des tiges lourdes
Tableau 35: Résultats des calculs pour la longueur des tiges lourdes
Section
Longueur unitaire
( TLl )
Nombre
( TLN )
Poids linéaire
(q)
Poids total longueur totale
( TLL )
ft bpf Lb ft
technique 30 6 42,76 7 697 180
production 30 6 50,41 9 073 180
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
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XIII-3-Tiges de forage
XIII -3-1-Dimensionnement
Pour faire le dimensionnement des tiges de forage, on calcule d’abord la longueur des tiges de
forage nécessaires pour la section à forer.
TFtot F TL MT OL H L L L 4 8
OL : Longueur de l’outil de forage
La longueur de l’outil est négligeable devant le la longueur des masses-tiges et des tiges lourdes.
Puis il faut suivre 5 étapes :
sélection de la dimension des tiges de forage qu’on va employer. Pour ce faire il faut
calculer la pression hydrostatique hp correspondante à la profondeur admissible
d’introduction des tiges de forage. Ensuite, on cherche le tube qui a une pression
d’écrasement corrigée ( ccP ) le plus proche de hp ;
Après avoir choisi les tiges de forage, on calcule la nouvelle force de traction (corrigertP )
pour les tiges ;
On calcule la longueur des tiges de forage sélectionnées dans l’étape 1 ;
Révision de la MOP qui doit être supérieure à 100 000 Lb ;
Calcul de la charge maximale admissible du train de sonde qui peut être suspendu au coin
de retenue,
Ces 5 étapes sont développées dans l’annexe IV et les données des tiges de forage que l’on va
utiliser sont dans l’annexe II.
Le dimensionnement des tiges n’est pas recommandé pour la section guide et surface car on
n’emploie que des masses-tiges
XIII -3-2-Résultats des calculs
Les résultats des calculs se résument comme suit :
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
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Calcul de la longueur des tiges de forage utiles
Tableau 36: Longueur des trains de sonde nécessaires
Section FH TLL MTL
totaleTFL
ft GL ft ft
ft
Guide 72 0 72 72
Surface 500 0 500 500
Technique 8 530 180 510 7 840
Production 13 000 180 840 11 980
Calcul du poids total de toutes les tiges dans la boue de forage
Tableau 37: Poids total des trains de sonde dans la boue
Section b
F
F
Poids en l’air Poids dans la boue
ppg [ Lb ] [ Lb ]
Technique 9,44 0,856 305 714
261 653
Production 15,93 0,757 347 510
263 065
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
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Tableau 38: Nouvelle pression extérieure admissible due à l'effet de la traction
Tableau 39: Nouvelle force de traction
Section Type de tige cP
A P Z mY hP b ccP
[ Lb ] [ 2in ] [ Lb ] [ psi ] [ psi ] [ psi ] [ ppg ] [ psi ]
Technique Grade E-75 (New drill pipe) 4 187,21 4,407 156 196,8 35 443 75 000 3 612,88 9,44 4 253,29
Grade X-95 (New drill pipe) 2 319,16 4,407 226 218 51 332 105 000 1 744,83 9,44 4 143,33
Production Grade G-105 (New drill pipe) 10 768,68 3,805 135 073,8 35 499 105 000 9 923,75 15,93 10 424,82
Grade-S-135 (New drill pipe) 1 360,58 3,805 142 673 37 496 135 000 393,47 15,93 13 148,31
Section Type de tige Type des joints A Z Pt T corrigéPt
[ 2in ] [ 3in ] [ Lb ] [ Lb ft ] [ Lb ]
Technique Grade E-75 (New drill pipe) NC46 6 1/4 x 3 1/4 4,407 8,543 330 558 211 200 271 401
Grade X-95 (New drill pipe) NC46 6 1/4 x 3 4,407 8,543 418 707 246 000 356 375
Production Grade G-105 (New drill pipe) NC-40 5 1/2 x2 7/16 3,805 6,458 453 765 211 200 399 310
Grade-S-135 (New drill pipe) NC 40 5 1/2 x2 3,805 6,458 513 644 226 800 458 541
PARTIE III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE
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Calculs de la longueur totale des tiges de forage nécessaires
Tableau 40: Longueur des tiges de forage nécessaire
Calcul du poids total supporté par le coin de retenue et vérification de la MOP
Tableau 41: Poids total supporté par le coin de retenue
Section eD Pt k sL f maxW TSP
dans la boue MOP
[in] [ Lb ] [in] [°] [ Lb ] [ Lb ] [ Lb ]
Technique 4 1/2 418 707 2,36 12 0,08 9,4625 297 386 261 653 103 644 > 100 000
Production 4 513 644 2,36 12 0,08 9,4625 375 299 263 065 167 175 > 100 000
Section Grade de la tige de forage Type des joints
corrigéPt
TLp
MTP TFq
moyenneTFq
TFL
totaleTFL
[ Lb ] [ Lb ] [ Lb ] [ ppf
] [ ppf ] [ ft ] [ ft ]
Technique Grade E-75 (New drill pipe) NC46 6 1/4 x 3 1/4 271 401 7 697 152 490 16,6 18,4 3 604
7 840 Grade X-95 (New drill pipe) NC46 6 1/4 x 3 356 375 7 6967 152 490 16,6 18,7 4 236
Production Grade G-105 (New drill pipe) NC-40 5 1/2 x 2 7/16 399 310 9 074 126 000 14 17,8 11 505
11 980 Grade-S-135 (New drill pipe) NC 40 5 1/2 x2 458 541 9 074 126 000 14 16,1 475
PARTIE IV : LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 115
La charge maximale supportée par le coin de retenue est supérieure au poids total du train de
sonde situé dans le trou. Le MOP est supérieur à 100 000 Lb, donc le dimensionnement des tiges
est adéquat.
XIII -4-Tige d’entraînement
La tige d’entraînement est une tige de section transversale spéciale, qui sert à la
transmission de la rotation, de la surface vers le trépan, par l’intermédiaire des tiges de forage et
des masses-tiges.
Pour que la tige d’entrainement puisse satisfaire son rôle d’entrainement, on lui exige trois
principales caractéristiques :
L’adhésion à la table de rotation ;
La liberté de translation verticale ;
La résistance à la torsion ;
Du point de vue de la section transversale, il existe trois types de tiges d’entrainement :
Les tiges à section carrée ;
Les tiges de section en croix ;
Les tiges de section hexagonale ;
Parmi ces trois types de tiges d’entraînement, les tiges de section hexagonale possèdent les
caractéristiques moyennes pour l’adhésion à la table et à la résistance à la torsion.
Le tableau ci-dessous montre le type et le diamètre extérieur des tiges d’entraînement à utiliser
durant le forage.
Tableau 42: Caractéristiques des tiges d'entraînement utilisées durant le forage
Section Type joints eD Longueur Poids
in ft Lb
Guide Hexagonale NC-46 6 1/4 5 1/4 40 2 215,4
Surface Hexagonale NC-46 6 1/4 5 1/4 40 2 215,4
Technique Hexagonale NC-46 6 1/4 5 1/4 40 2 215,4
Production Hexagonale NC-46 6 1/4 5 1/4 40 2 215,4
PARTIE IV : LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
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XIII-5-Calcul de la charge au crochet
La charge au crochet est la force qui est suspendue au crochet de levage du système de
manœuvre, en cours d’une opération donnée. Elle dépend de plusieurs facteurs tels que la
composition du train de sonde, la nature et la spécificité de l’opération en cours.
XIII- 5-1-Charge au crochet maximale en cours de forage
Durant le forage, le train de sonde est suspendu au système de levage et plonge dans le trou plein
de boue. Pour la section guide et de surface, il n’est pas nécessaire de déterminer la charge au
crochet à cause de leur faible profondeur c’est-à-dire la charge au crochet est minimale.
inj e TF TL MT o SPcr P P F P P P P P 4 9
Avec :
crP : Charge au crochet maximale en cours de forage
eP : Poids de la tige d’entrainement
TLP : Poids des tiges lourdes
oP : Poids de l’outil de forage
F : Facteur de flottabilité
injP : Poids de la tête d’injection
TFP : Poids des tiges de forage
MTP : Poids des masses-tiges
SP : Poids sur l’outil
Pour l’application de cette formule, on peut négliger le poids de la tête d’injection par ce qu’il est
très petite devant les autres.
Tableau 43: Charge au crochet en cours de forage
Section eP TLP
MTP TFP SP oP F crP
Lb Lb Lb Lb Lb Lb Lb
Technique 2 215,5 7 696,8 152 490 145 527 96 250 500 0,856 168 047
Production 2 215,5 9 073,8 126 000 212 437 73 500 179 0,757 191 916
PARTIE IV : LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
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XIII -5-2- Charge au crochet maximale en cours de manœuvre
Avant la remontée du train de sonde, la tête d’injection et la tige d’entrainement sont
déconnectées du train de sonde et disposées dans un aménagement spécial du plancher de la
tour (trou de rat). Elles y restent durant toute la manœuvre et ne sont remises en place qu’à la fin
de la descente du train de sonde c’est-à-dire à la reprise du forage. La manœuvre des trains de
sonde se fait en mouvement uniforme.
1cr o MT TL TF elP F P P P P P 4 10
Avec
1crP : Charge au crochet maximal en cours de manœuvre
TFP : Poids des tiges de forage
TLP : Poids des tiges lourdes
F : Facteur de flottabilité
elP : Poids de l’élévateur
MTP : Poids des masses-tiges
oP : Poids de l’outil de forage
On peut négliger le poids de l’élévateur car il est négligeable devant les autres.
Tableau 44: Charge au crochet en cours de manœuvre
Section TLP
MTP TFP oP F
1crP
Lb Lb Lb Lb Lb
Technique 7 696,8 152 490 145 527 500 0,856 262 081
Production 9 073,8 126 000 212 437 179 0,757 263 201
PARTIE IV : LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
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Chapitre XIV- CALCULS RELATIFS AUX BOUES DE FORAGE
X IV-1-Volume de boue nécessaire
En cours de forage, la boue parcourt un circuit continu et fermé de telle sorte que les équipements
destinés à sa circulation doivent être remplis à tout instant. Le volume de boue nécessaire au
forage d’une section dépend du diamètre et de la profondeur du trou.
Dans le cas général, la section intermédiaire est composée de deux parties :
Partie tubée avec le diamètre intérieur DT, le sabot à HT et le volume VTT ;
Partie en découvert avec le diamètre DO, la profondeur finale HF et le volume VTD ;
Le volume de boue nécessaire est donné par la formule suivante :
n s TV V V 4 11
Avec
sV : Volume des équipements de surface
TV = TTV + TDV : volume du trou 4 12
Le volume du trou en découvert est affecté d’un coefficient d’irrégularité du diamètre K . Ce
coefficient d’irrégularité est dû à des éventuels rétrécissements et excavations. Il est donné par la
relation : r
th
VK
V
Avec
rV : Volume réel du trou
thV : Volume théorique du trou
Finalement, le volume de boue nécessaire est :
nV = sV + TTV + K TDV = sV + TTC TH + K TDC ( FH - TH ) 4 13
Avec
TTC = 2
4TD
: capacité du trou tubé 4 14
TDC = 2
4oD
: capacité du trou en découvert 4 15
PARTIE IV : LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
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Tableau 45: Volume de boue nécessaire pour le forage
Section TDC
TTC FH TH k
SV nV
bpf
bpf
ft GL
ft GL
bbl
bbl
Guide 1,2590 0 72 0 1,02 120 212,46
Surface 0,6567 0,8454 500 72 1,01 120 464,74
Technique 0,2975 0,3408 8 530 572 1,01 120 2 706,11
Production 0,1458 0,1546 13 000 9 102 1,01 120 2 101,00
XIV -2-Quantité de produits
Les calculs de la quantité de produits nécessaires sont effectués de façon analogue. Ils sont basés
sur la loi de conservation de la matière, exprimée en termes de volume et de masse.
On part de système initial A pour obtenir un système final B en passant au système
intermédiaireC .
A C B
A C B
V V V
M M M
4 16
Ensuite le bilan de masses est transformé en bilan de poids pour faire apparaitre les volumes et les
densités.
A C B
A A B B C C
V V V
V V V
4 17
En résolvant ce système d’équations en trouve :
C A
A B
C B
V V
4 18 Et
C A
C B C
C B
P V
4 19
Remarque :
Pour la préparation de la boue :
( A , AV ) représentent la densité et le volume d’eau nécessaires ;
( C , CP ) représentent la densité et le poids de bentonite nécessaire à la
préparation ;
( B , BV ) représentent la densité et le volume de boue nécessaire ;
Pour le traitement de la boue
( A , AV ) représentent la densité et le volume de boue initiale à traité ;
PARTIE IV : LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
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( ,baryt bent ,,baryt bentP ) caractérisent la densité et le poids de barytine ou de bentonite
nécessaires au traitement ou à la préparation ;
(b ,
bV ) représentent la densité et le volume de boue nécessaire ;
On peut aussi calculer le nombre de sacs (SN ) de barytine ou de bentonite tel que
1sac de barytine ou de bentonite pèse 100 lb
D’où ou
100
bent baryt
S
P PN 4 20
:baryt bentP ou P : Poids de la barytine ou de la bentonite
Tableau 46: Quantité des matériaux nécessaires à la préparation des boues
Section bent
baryt Eau
prépàbV
écartàbV
EV
nécessaire
bentP
nécessaires
barytP
nécessaires
bentN barytN
ppg ppg
ppg
bbl bbl bbl Lb Lb sacs sacs
Guide 35 20,5 8,3 212,46 0 192,61 17 093 0 171 0
Surface 35 20,5 8,3 252,28 0 2 28,71 20 297 0 203 0
Technique 35 20,5 8,3 2 241,37 0 2 031,93 180 327 0 1 803 0
Production 35 20,5 8,3 1 567,53 673,84 0 0 784 202 0 7 842
Total 2 453,24 217 718 784 202 2 177 7 842
Ce dernier tableau nous montre le volume total de l’eau, le poids total de la bentonite et le poids
total de la barytine nécessaire pour le programme de boue de ce forage sans compter les
imprévus durant le Forage.
XIV -3-Calcul des additifs et imprévus dus à l’éventuelle perte de circulation
XIV -3-1-Additifs
On prévoit d’ajouter de la soude caustique (NaOH) pour basifier la boue (afin d’améliorer les
mesures diagraphiques) et au chlorure de potassium (KCl) (pour lutter contre le gonflement
d’argile pour la section technique). Les quantités sont de 2 % du volume de boue.
PARTIE IV : LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 121
Tableau 47: Quantité des additifs utilisés pour la préparation des boues
Section nV KClV NaOHV
bbl
bbl
bbl
Technique 2 706,11 54,12 54,12
Production 2 101,00 42,02 42,02
XIV -3-2- imprévu dû à l’éventuelle perte de circulation
Durant le forage, on peut rencontrer des problèmes comme la perte de circulation qu’on ne peut
pas négliger surtout pour un forage d’exploration. Dans ce programme on prévoit 50 % d’imprévus
par rapport au volume théorique.
Tableau 48: Calculs des imprévus
Produits
Nécessité
Volume d’eau Nombre de sacs
de bentonite
Nombre de sacs
de barytine
[bbl ] [Sacs] [Sacs]
Nécessaires au programme 2 453,24 2 177 7 842
Imprévues 1 226,62 1 089 3 921
TOTAL 3 679,86 3 266 11 763
XIV -4-Détermination de débit minimal nécessaire
Le principe est de circuler la boue de forage à un régime turbulent pour assurer le transport des
débris de forage à la surface. Le débit minimal nécessaire est donné par la relation suivante :
min
0.1615 bb o e
b
Q D D
bpm
4 21
Avec
minbQ : Débit minimal d’injection de la boue bpm
eD : Diamètre extérieur de la tige la plus petite dans le trou in
b : Viscosité plastique de la boue ocP
PARTIE IV : LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 122
oD : Diamètre intérieur du trou in
b : Densité de la boue ppg
Tableau 49: Débit minimal nécessaire d'injection des boues
Section oD
eD b b min
bQ
in in ppg
ocP bpm
Guide 36 11 9,44 5 4,02
Surface 26 11 9,44 5 3,46
Technique 17 1/2 11 9,44 25 12,72
Production 12 1/4 8 15,93 35 7,31
PARTIE IV : LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
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Chapitre XV-CALCUL DE LA CIRCULATION
Le but du calcul de la circulation est la détermination des pertes de charge totales engendrées par
le débit dans le système de circulation et à voir si ces pertes de charge ne dépassent pas la
capacité de la pompe. Autrement dit, la connaissance de ces pertes de charge totales permet de
choisir la pompe adéquate qui peut satisfaire le régime d’écoulement turbulent de la boue de
forage sans dépasser sa capacité.
Les pertes de charge sont divisées en deux catégories, les pertes de charge fixes et les pertes de
charge variables.
XV-1-Pertes de charge fixes
Les pertes de charge fixes sont représentées par les pertes de charge aux niveaux des
équipements de surface, de la tige d’entraînement, des éléments des trains de sonde qui se
trouve déjà dans le trou au début du forage et des duses du trépan.
XV-2-Pertes de charge variables
Les pertes de charge variables sont représentées par la perte de charge aux niveaux des tiges de
forage et des masses-tiges.
Les formules ci-dessous permettent de calculer ces pertes de charge.
Pour le milieu tubulaire
min
2
2 5
(8 ) avec T
f T b b T
i
f LP Q
D
4 22
Pour le milieu annulaire
min
2
3 22
8 avec A
f A b b A
o e o e
f LP Q
D D D D
4 23
Pour les duses
min
2
9,45b b
f o
QP
S g
4 24
fP : Perte de charge
minbQ : Débit minimal de la boue
b : Densité de la boue
g : Accélération de la pesanteur
PARTIE IV : LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
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S : Surface des duses du trépan
L : Longueur du trajet de la boue
: Coefficient de perte de charge
oD : Diamètre du trou
eD : Diamètre extérieur de train des tiges
iD : Diamètre intérieur de train des tiges
f : Coefficient de friction
XV-3-Résultats des calculs
Section technique
Pertes de charge fixes
Tableau 50: Pertes de charge fixes pour la section technique
Eléments L iD v
Re Régime f fP
ft in fps psi
Conduite de refoulement 110 3 24,24 19 876 turbulent 0,0079 38,00
Flexible 54 3 24,24 19 876 turbulent 0,0079 18,65
Tête d'injection 8 1/4 3 24,24 19 876 turbulent 0,0079 2,85
Intérieur de MT 500 3 24,24 19 876 turbulent 0,0079 172,72
Tige d'entraînement 40 3 24,24 19 876 turbulent 0,0079 13,82
Duses de trépans S=0,4184 in2 409,54
jet
3 347,08
Perte de charge totale fixe 3 593,12
Pertes de charge variables
Tableau 51: Coefficients de pertes de charge pour la section technique
Eléments oD eD vitesse
Re Régime f
in in fps psift
Intérieur des masses-tiges 3
24,24 19 875,7664 turbulent 0,0079 0,3454
Intérieur des tiges de forage 3,826
14,90 19 982,2128 turbulent 0,0079 0,1681
Entre découvert et masses-tiges 17 1/2 11 5,16 9 191,7455 turbulent 0,0092 0,0104
Entre découvert et tiges de forage 17 1/2 4,5 1,29 18 383,491 turbulent 0,0080 0,0045
Entre tubage et masses-tiges 18,73 11 3,65 7 729,1521 turbulent 0,0095 0,0045
Entre tubage et tiges de forage 18,73 4,5 1,07 14 228,4391 turbulent 0,0084 0,0022
PARTIE IV : LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 125
Tableau 52: Variation de la perte de charge totale suivant la profondeur de
forage pour la section technique
FH fPfixe
fPau niveau
des masses-tiges
fPau niveau
des tiges de forage fP
total
500 3 593,12 2,26 0 3 595,38
510 3 593,12 5,77 0 3 598,89
760 3 593,12 7,24 42,58 3 642,94
1 010 3 593,12 8,71 85,16 3 686,98
1 260 3 593,12 8,75 128,32 3 730,19
1 510 3 593,12 8,75 171,49 3 773,36
1 760 3 593,12 8,75 214,65 3 816,52
2 010 3 593,12 8,75 257,82 3 859,69
2 260 3 593,12 8,75 300,99 3 902,85
2 510 3 593,12 8,75 344,15 3 946,02
2 760 3 593,12 8,75 387,32 3 989,19
3 010 3 593,12 8,75 430,48 4 032,35
3 260 3 593,12 8,75 473,65 4 075,52
3 510 3593,12 8,75 516,81 4 118,68
3 760 3 593,12 8,75 559,98 4 161,85
4 010 3 593,12 8,75 603,15 4 205,01
4 260 3 593,12 8,75 646,31 4 248,18
4 510 3 593,12 8,75 689,48 4 291,35
4 760 3 593,12 8,75 732,64 4 334,51
5 010 3 593,12 8,75 775,81 4 377,68
5 260 3 593,12 8,75 818,97 4 420,84
5 510 3 593,12 8,75 862,14 4 464,01
5 760 3 593,12 8,75 905,31 4 507,17
6 010 3 593,12 8,75 948,47 4 550,34
6 260 3 593,12 8,75 991,64 4 593,51
6 510 3 593,12 8,75 1 034,80 4 636,67
6 760 3 593,12 8,75 1 077,97 4 679,84
7 010 3593,12 8,75 1 121,13 4 723,00
7 260 3 593,12 8,75 1 164,30 4 766,17
7 510 3 593,12 8,75 1 207,47 4 809,33
7 760 3 593,12 8,75 1 250,63 4 852,50
8 010 3 593,12 8,75 1 293,80 4 895,67
8 260 3 593,12 8,75 1 336,96 4 938,83
8 510 3 593,12 8,75 1 380,13 4 982,00
8 530 3 593,12 8,75 1 383,58 4 985,45
PARTIE IV : LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 126
Section de production
Pertes de charge fixes
Tableau 53: Pertes de charge fixes pour la section de production
Eléments L iD vitesse
Re Régime f fP
ft in fps psi
Conduite de refoulement 110 3 13,95 17 671 Turbulent 0,0081 35,71
Flexible 54 3 13,95 17 671 Turbulent 0,0081 17,53
Tête d'injection 8 1/4 3 13,95 17 671 Turbulent 0,0081 2,68
Intérieur de MT 840 2 13/16 15,87 18 849 Turbulent 0,0080 371,77
Tige d'entraînement 40 3 13,95 17 671 Turbulent 0,0081 12,99
Duses de trépan S=0,4184 in2 235,60
Jet
1 869,18
Perte de charge totale fixe
2 309,87
Pertes de charge variables
Tableau 54: Coefficients de pertes de charge pour la section de production
Eléments oD eD vitesse
Re Régime f
in in fps psi
ft
Intérieur tiges de forage 3,826
8,57 13 856 Turbulent 0,0085 0,0599
Entre découvert et masses-tiges 12 1/4 8 1,46 2 138 Turbulent 0,0123 0,0028
Entre découvert et tiges de forage 12 1/4 4 0,94 2 665 Turbulent 0,0118 0,0006
Entre tubage et masses-tiges 12,615 8 1,32 2 100 Turbulent 0,0123 0,0021
Entre tubage et tiges de forage 12,615 4 0,88 2 606 Turbulent 0,0118 0,0005
PARTIE IV : LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 127
Tableau 55: Variation de la perte de charge totale suivant la profondeur du forage
pour la section de production
fH fPfixe
fPau niveau
des masses-tiges
fPau niveau
des tiges de forage fP
total
8 530 2 309,87 1,764 155,99 2 467,63
8 780 2 309,87 1,933 161,06 2 472,87
9 030 2 309,87 2,103 166,13 2 478,11
9 280 2 309,87 2,272 171,21 2 483,35
9 370 2 309,87 2,333 173,03 2 485,23
9 530 2 309,87 2,333 524,43 2 836,64
9 780 2 309,87 2,333 539,54 2 851,74
10 030 2 309,87 2,333 554,65 2 866,85
10 280 2 309,87 2,333 569,76 2 881,96
10 530 2 309,87 2,333 584,87 2 897,07
10 780 2 309,87 2,333 599,98 2 912,18
11 030 2 309,87 2,333 615,09 2 927,29
11 280 2 309,87 2,333 630,20 2 942,40
11 530 2 309,87 2,333 645,31 2 957,51
11 780 2 309,87 2,333 660,41 2 972,62
12 030 2 309,87 2,333 675,52 2 987,73
12 280 2 309,87 2,333 690,63 3 002,83
12 530 2 309,87 2,333 705,74 3 017,94
12 780 2 309,87 2,333 720,85 3 033,05
13 000 2 309,87 2,333 734,15 3 046,35
PARTIE IV : LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 128
Chapitre XVI- CALCUL DE LA CIMENTATION
En cimentation, on effectue trois sortes de calcul : le calcul matériel, le calcul temporel et le calcul
hydraulique
XVI -1-Calcul matériel
Ce calcul se rapporte au volume de laitier nécessaire pour remplir l’annulaire jusqu’à la côte de
cimentation établie, à la quantité de produits nécessaires à sa préparation et au volume de fluide
de refoulement.
Considérons un tubage de diamètres extérieur eD et intérieur iD descendu dans un trou de
diamètre Do jusqu’à la profondeur FH . Le tubage antérieur à un diamètre intérieur aD et son sabot
à la côte TH . La côte de cimentation est CH . Le collier de retenue se trouve à la côte RH .
La figure 48 montre un tel tubage à la fin de la cimentation.
XVI -1-1-Volume de laitier
Le volume total de laitier est égal à la somme entre le volume de l’intérieur du tubage en dessous
du collier de retenue ( 1V ) et le volume de l’annulaire en dessous de la côte de cimentation ( 2V ).
1 2LV V V 4 25
1 T F RV C H H
4 26
2 TT T C TD F TV C H H K C H H
4 27
L TT T C TD F T T F RV C H H K C H H C H H
4 28
Figure 48: Etat final d’un tubage intermédiaire cimenté
Source : Ours de forage, ESPA RAFARALAHY,2012
PARTIE IV : LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 129
2
4T TC D
: Capacité du tubage 4 29
2 2
4TTa T eC D D
: Capacité de l’annulaire tubé 4 30
2 2
4TDa o eC D D
: Capacité de l’annulaire non tubé 4 31
K : Coefficient d’irrégularité du diamètre du trou en découvert
Tableau 56: Volume de laitier nécessaire à la cimentation
Section
TC
TTaC
TDaC
CH
TH
RH
FH
K
LV
bpf bpf bpf ft GL ft GL ft GL ft GL bbl
Guide 0,8454 0,8743 0,0350 0 0 65,4 72 1,02 8,15
Surface 0,3408 0,0877 0,0350 0 72 493,4 500 1,01 23,68
Technique 0,1546 0,0279 0,0165 0 500 8 490 8 530 1,01 154,17
Production 0,0758 0,0087 0,0067 8 230 8 530 12 960 13 000 1,01 35,86
XVI-1-2- Quantité de matériaux
Il s’agit du volume d’eau ( EV ) et de la quantité de ciment ( CimentP ) nécessaires à la préparation du
laitier, sachant les densités E , C et L de l’eau, du ciment et du laitier.
E C L
E E C C L L
V V V
V V V
4 32
Le ciment étant un produit solide finement broyé, sa manipulation engendre des pertes dont on
tient compte à l’aide d’un coefficient PK dit de « perte en manipulation ».
La plupart des additifs sont calculés soit par un pourcentage de volume de laitier, soit par un
pourcentage de poids de ciment pur.
C L
E L
C E
V V
4 33
et
L E
Ciment P C L
C E
P K V
4 34
Puisque le ciment est d’habitude conditionné en sacs de 100 lb, il est parfois plus commode de
calculer le nombre de sacs ( SN ) requis.
100
L EP
S C L
C E
KN V
4 35
PARTIE IV : LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 130
XVI -1-3-Rendements de préparation
Pour le calcul matériel de la cimentation, il est parfois plus commode de passer par les
rendements de préparation, ceux-ci désignant les quantités spécifiques d’eau (WPS ) et de ciment
(CPS ) par unité de volume de laitier.
C LE
L C E
VWPS
V
4 36
100
L ES P
C
L C E
N KCPS
V
4 37
Dans d’autres situations, la quantité spécifique de ciment par unité de volume d’eau de
préparation peut également être d’un grand intérêt.
100
L ES P
C
E C L
N KCPW
V
4 38
L’intérêt des rendements de préparation réside en ce qu’ils permettent de déterminer
directement les quantités de matériaux nécessaires sachant le volume de laitier à préparer.
.E LV WPSV 4 39
. .S L EN CPSV CPW V
.s L
sE
N CPS V
NV
CPW
4 40
Le tableau 57 nous montre les résultats des calculs.
Tableau 57: Quantité des matériaux et des additifs nécessaires à la cimentation
Section
Classe
de
ciment
L
pK WPS
CPS
2CaCl 4HR
LV
EV
sN
2CaClV 4HRV
ppg bbl
sacs
bbl
sacs
% % bbl bbl sacs bbl bbl
Guide H 16,4 1,02 0,1024 0,2102 0,02 0 8,15 4,05 40 0,16 0 Surface H 16,4 1,02 0,1024 0,2102 0,02 0 23,68 11,77 115 0,47 0 Technique H 16,4 1,02 0,1024 0,1888 0 0,02 154,17 85,28 833 0 3,08 Production H 16,5 1,02 0,1238 0,2137 0 0,03 35,86 21,19 171 0 1,08
PARTIE IV : LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 131
XVI -1-4-Volume de fluide de refoulement
Il se compose du volume des équipements de surface impliqué dans le pompage ( SV ) et du
volume de la partie du tubage située au-dessus du collier de retenue ( rtV ) :
R S rt
rt T R
V V V
V C H
4 41
R S T RV V C H 4 42
Les résultats de calculs sont représentés dans le tableau 58.
Tableau 58: Volume de fluide de refoulement nécessaire
Section
TC
RH
SV
RV
bpf ft bbl bbl
Guide 0,8454 65,4 120 175,29
Surface 0,3408 493,4 120 288,15
Technique 0,1546 8 490 120 1 432,48 Production 0,0758 12 960 120 1 102,72
XVI -2-Calcul temporel de la cimentation
Théoriquement, ce calcul s’intéresse à la durée de temps nécessaire à la cimentation ( CT ). Cette
durée se compose du temps de lancement des bouchons ( bT ) et de pompage des fluides ( pT ).
En réalité, le calcul temporel se rapporte au débit minimal de pompage nécessaire, et non pas au
temps de cimentation en soi car le pompage doit se faire dans le cadre de la durée limite de
pompabilité du laitier ( aT ). Cette durée est variable d’un cas à l’autre, dépendant de la
composition du laitier et des conditions physiques de température et de pression du trou.
minC b pT T T 4 43
CT : Durée nécessaire à la cimentation
bT : Durée de lancement des bouchons
Le lancement des bouchons inclut la manipulation des vannes ainsi que la libération des
goupilles. En règle générale, on prend une valeur moyenne de 10 à 15 min par bouchon ;
Le pompage dépend du volume totalpV et du débit de pompage
pQ ;
PARTIE IV : LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 132
p L R
p L R
p p
p a b
c a
b p a
V V V
V V VT Q
Q T T
T T
T T T
4 44
aT : Durée de prise de ciment
Le débit de pompage minimal nécessaire pour réaliser la cimentation dans le cadre du délai de
pompabilité du laitier est :
min
L R
p
a b
V VQ
T T
4 45
RV : Volume du fluide de refoulement
LV : Volume du laitier de ciment
Pour réaliser la cimentation dans le cadre des contraintes temporelles liées à la pompabilité du
laitier, le pompage des deux derniers fluides à savoir le laitier de ciment et le fluide de
refoulement est effectué à l’aide d’une pompe différente des pompes à boue, que l’on appelle
agrégat de cimentation. C’est en fait une pompe capable de réaliser un grand débit (pompe de
débit), contrairement aux pompes à boue qui sont plutôt destinées à réaliser des grandes
pressions (pompe de pression).
Le débit minimal d’injection du laitier de ciment pour que l’écoulement soit en régime turbulent
est donné par le tableau 59.
Tableau 59: Débit minimal d'injection du laitier de ciment
Section
RV
LV
aT
bT
minpQ
bbl bbl min min bpm
Guide 175,29 8,15 65 20 4,08
Surface 288,15 23,68 65 20 6,93
Technique 1 432,48 154,17 210 30 8,81
Production 1 102,72 35,86 252 30 5,13
XVI-3-Calcul hydraulique de la cimentation
Ce calcul se rapporte à la pression d’injection ( tetP ). En effet, pour qu’il y ait circulation, la
pression de pompage doit être supérieure à la somme entre la perte de charge (fP ), et la
différence entre les pressions hydrostatiques dans l’annulaire ( haP ) et dans le tubage ( hTP ) :
PARTIE IV : LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 133
tet f ha hTP P P P 4 46
Les pertes de charge et les pressions hydrostatiques varient durant la cimentation, en fonction de
la nature des fluides en jeu, et de leur position respective dans le système. La situation la plus
défavorable est lorsque la pompe doit délivrer la pression maximale, vers la fin du pompage.
Les pertes de charges sont calculées avec les formules usuelles, en considérant les
dimensions du système et les caractéristiques des fluides présents ;
Les pressions hydrostatiques sont données par les fluides respectifs :
Dans l’annulaire, on trouve du fluide amont et du laitier, de densités respectives a
et L :
ha a C L F CP H H H 4 47
Dans le tubage, on trouve du fluide de refoulement et du laitier, de densités
respectives R et
L :
hT R R L F CP H H H
4 48
La pression d’injection minimale nécessaire est :
minL f a C R R L R CP P H H H H
4 49
Avec
TD TTf fa fT fa fa fTP P P P P P
4 50
minLP : Pression minimale d’injection de laitier de ciment
fP : Perte de charge totale
faP : Perte de charge dans l’annulaire
fTP : Perte de charge dans le tubage
TDfaP : Perte de charge dans le découvert-Tubage
TTfaP : Perte de charge dans le tubage-tubage
Les formules permettant de calculer les pertes de charge sont énumérées dans l’annexe V et les
résultats des calculs sont représentés dans les tableaux 60, 61, 62
PARTIE IV : LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 134
Calcul des vitesses des fluides
Tableau 60: Vitesse d’écoulement des fluides
Section
minpQ
Tf
TDf
TTf
Tv
TDav
TTav
bpm ft ft ft fps fps fps
Guide 4,08 0,0108 0,0122 0 0,0804 0,1810 0
Surface 6,93 0,0102 0,0117 0,0119 0,3389 0,4414 0,2528
Technique 8,81 0,0104 0,0119 0,0121 0,9504 1,2169 0,8797
Production 5,13 0,0107 0,0121 0,0122 1,1274 1,5704 1,3234
Calcul de la perte de charge totale
Tableau 61: Pertes de charge totale durant le pompage
Section fTP
TTfaP TDfaP R L TTL
TDL TL
fP
psi psi psi ppg ppg ppg ft ft psi
Guide 0,0001 0 0,0034 9,44 16,4 0 65,4 65,4 0,0034
Surface 0,0131 0,0045 0,1255 9,44 16,4 72 421,4 493,4 0,1413
Technique 3,9092 0,6841 26,8110 15,93 16,4 500 7 990 8 490 31,4043
Production 10,2442 1,6872 39,6359 15,93 16,5 300 4 430 12 960 53,7653
Calcul de la pression minimale nécessaire au pompage du laitier de ciment
Tableau 62: Pression minimale nécessaire au pompage du laitier de ciment
Section fP RH
CH R L a minLP
psi ft GL ft GL ppg ppg ppg psi
Guide 0,0034 65,4 0 9,44 16,4 9,44 23,67
Surface 0,1413 493,4 0 9,44 16,4 9,44 178,71
Technique 31,4043 8 490 0 15,93 16,4 9,44 238,90
Production 53,7653 12 960 8 230 15,93 16,5 15,93 193,96
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 135
Partie V : ASPECTS COLLATERAUX
Chapitre XVII : COUT DE LA CAMPAGNE
Chapitre XVIII : ETUDE D’IMPACTS ENVIRONNENTAUX
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 136
Chapitre XVII-COUT DE LA CAMPAGNE
Le forage d’un puits est souvent très coûteux, de par les quantités de matériaux et produits
consommés, l’énergie dépensée ainsi que la durée d’exécution nécessaire. Le processus du coût
consiste à trouver les moyens de le réaliser avec un coût raisonnable, sinon minimal. Cela passe
par une consommation rationnelle d’énergie et une vitesse d’exécution adéquate.
Le coût d’un forage est généralement groupé en trois parties : le coût de la mobilisation, le coût du
forage proprement dite et en fin le coût du repli.
Pour évaluer le coût total de la campagne, on se réfère aux coûts de trois puits forés dans le Bassin
de Morondava dont West Manambolo I, Antaotao I et Vohibasia I
XVII-1-Coût de la mobilisation
Ce coût est engendré par le coût de construction des voies d’accès, de la piste d’atterrissage, du
campement, de la préparation du site,etc.
Puisque ces travaux sont presque les mêmes pour n’importe quel puits étant donné qu’ils ne
dépendent pas de la profondeur à atteindre ni du temps d’exécutions, on peut calculer la
moyenne des coûts des trois puits cités ci-dessus pour évaluer le coût de notre puits.
Tableau 63: Coût de la mobilisation
Puits West Manambolo I Antaotao I Vohibasia I Notre puits
$US $US $US $US
Coût de la mobilisation 3 653 720 3 900 950 3 587 135 3 713 935
XVII -2-Coût du forage
Puisque le coût du forage dépend de la profondeur et de la durée du forage, Il faut d’abord établir
la courbe d’avancement du forage en se référant aux durées du forage des trois puits énumérés
ci-dessus. Pour ce faire, on détermine d’abord la vitesse d’avancement du forage pour chaque
section en se référant toujours aux trois puits.
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 137
Tableau 64: Vitesse d'avancement du forage
Section West Manambolo I Antaotao I Vohibasia I Notre puits
fph fph fph fph
Guide 1,44 1,5 2,5 1,81
Surface 19,54 6,02 8,73 11,43
Technique 28,85 19,78 56,96 35,20
Production 9,35 7,87 9,10 8,77
Les vitesses moyennes sont attribuées aux sections du puits à forer pour estimer les durées
d’exécution.
La figure 49 montre la courbe provisionnelle d’avancement du forage.
En faisant une prévision avec un modèle linéaire, on obtient le coût durant le forage.
Le but est de trouver la relation entre la durée de forage et le coût en se basant toujours sur les
trois puits ci-dessus.
Tableau 65: Coût du forage pour les trois puits forés dans le bassin de Morondava
Puits Temps d’exécutions du forage Coût du forage
jours $US
West Manambolo I 52 3 525 278,4
Vohibasia I 47 1 897 164
Antaotao I 92 6 321 914
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 138
Figure 49: Courbe provisionnelle d’avancement du forage
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000
4500
5000
5500
6000
6500
7000
7500
8000
8500
9000
9500
10000
10500
11000
11500
12000
12500
13000
0 16 32 48 64 80 96 112 128
HF
Jours
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 139
XVII-2-1- Principe de la méthode
Considérons le modèle linéaire ˆˆy ax b 5 1
y : Représente le coût du forage
:x Représente la durée du forage
Avec
3
1
32
1
ˆi i
i
i
i
x x y y
a
x x
5 2 et
ˆ ˆb y ax 5 3
y : Coût moyen des trois puits
x : Durée moyenne du forage des trois puits
Cette méthode de prévision est valable si le coefficient de corrélation 0,85xy
Avec
13 22
2 1
32
1
ˆi
ixy
i
i
x x
a
y y
5 4
XVII -2-2-Résultats des calculs
Tableau 66: Calculs statistiques
ix iy ix x iy y i ix x y y 2
ix x 2
iy y
52 3 525 278,4 -11,667 -389 507,1 4 544 249,1 136,1 1,52 10 11
47 1 897 164 -16,667 -2 017 621,5 33 627 024,4 277,8 4,07 1012
92 6 321 914 28,333 2 407 128,5 68 201 975,1 802,8 5,79 1012
Somme 106 373 248,7 1 216,7 1013
3914785,47y 63,67x
ˆ 87430,06a ˆ -1651595,49b
D’où l’équation du model linéaire est :
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 140
87 430,06 -1 651 595,49y x 5 5
Avec 0,96 > 0,85xy donc on peut faire la prévision.
D’après la figure 49, nous avons la durée du forage qui est de 116 jours (on ne tient pas compte la
durée de la mobilisation et du repli)
XVII-3- Coût du repli
Ce coût est engendré par le démantèlement du site de forage et le frais de rapatriement de tous
les équipements ainsi que la remise en état initiale du site.
Tableau 67 : Coût du repli
Puits West Manambolo I Antaotao I Vohibasia I Notre puits
$US $US $US $US
Coût de démobilisation 2 358 430 2 750 500 2 428 900 2 512 610
Donc le tableau ci-dessous nous donne le coût total de la campagne.
Tableau 68: Coût total de la campagne de forage
Travaux
Durée Coût
jours $US
Mobilisation 90 3 713 935
Forage 116 8 490 292
Démobilisation 60 2 512 610
TOTAL 276 14 716 827
Donc le cout de cette campagne de forage est de 14 716 827 $US
Les descriptions des travaux à faire durant la campagne de forage est résumée dans le tableau 69
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 141
Tableau 69: Description des travaux à faire durant la campagne de forage
Jour Travaux ére émme1 jour au 90 jours Mobilisation
émme90 jours au 102 joursémme Forage de la section guide
émme102 jours au 104 joursémme Tubage et Cimentation de section guide
émme104 jours au 108 joursémme Forage de la section de surface
émme108 jours au 110 joursémme Tubage et Cimentation de section de surface
émme110 jours au 128 joursémme Forage de la section technique
émme128 jours au 134 joursémme
Mesure diagraphique, Tubage, Cimentation et test de productivité de la section technique
émme134 jours au 203 joursémme Forage de la section de production
émme203 jours au 216 joursémme
Mesure diagraphique, Tubage, Cimentation et test de productivité de la section de production
émme émme 216 jours à 276 jours Repli
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
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Chapitre XVIII-ETUDE D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX [5][7][20][I]
XVIII-1-Cadres juridique et règlementaire des EIE d’un projet pétrolier
Toutes les activités de recherche, de prospection et d’exploration pétrolière telles que les
opérations d’acquisitions sismiques et les campagnes de forage sur le territoire de la
République de Madagascar doivent être conduites dans le respect du cadre juridique et
réglementaire.
XVIII-1-1-La Constitution
Dans son Préambule, la Loi constitutionnelle n°2007 - 001 du 27 avril 2007 portant révision
de la constitution Malgache stipule l’importance exceptionnelle des richesses à fortes spécificités
dont la nature a doté Madagascar tant sur la faune, la flore que sur les ressources minérales et
qu’il importe de préserver pour les générations futures.
Article 35 : le Fokonolona est la base du développement et peut prendre des mesures
appropriées tendant à s'opposer à des actes susceptibles de détruire l'environnement, de le
déposséder de ses terres, d'accaparer les espaces traditionnellement affectés aux troupeaux de
bœufs ou son patrimoine rituel.
Article 39 : toute personne a l’obligation de respecter les valeurs culturelles, les biens publics et
l’environnement. L’Etat et les collectivités territoriales décentralisées assurent la protection,
la conservation et la valorisation de l’environnement par des mesures appropriées.
XVIII-1-2- La charte de l’environnement Malgache et ses modificatifs
Portant sur la Loi n° 90-033 du 21 décembre 1990 modifiée par les lois n° 97-012 du 06 juin 1997
et n° 2004-015 du 19 août 2004.
Article 1 : La présente loi et son annexe constituent la Charte de l’Environnement malagasy. Elle
fixe le cadre général d’exécution de la politique de l’environnement.
Article 4 : La protection et le respect de l’environnement sont d’intérêt général. Il est du
devoir de chacun de veiller à la sauvegarde du cadre dans lequel il vit.
A cet effet, toute personne physique ou morale doit être en mesure d’être informée sur
les décisions susceptibles d’exercer quelques influences sur l’environnement et ce, directement
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 143
ou par l’intermédiaire de groupements ou d’associations. Elle a également la faculté de participer
à des décisions.
Article 10 : Les projets d’investissements publics ou privés susceptibles de porter atteinte à
l’environnement doivent faire l’objet d’une étude d’impact, compte tenu de la nature
technique de l’ampleur desdits projets ainsi que de la sensibilité du milieu d’implantation.
XVIII-1-3-Le décret MECIE
Décret n° 99-954 du 15 décembre 1999 modifié par le décret n° 2004-167 du 03 février
2004 fixe les règles et procédures à suivre par les investisseurs publics ou privés en vue de la
mise en compatibilité des investissements avec l’environnement et de préciser la nature, les
attributions respectives et le degré d’autorité des institutions ou organismes habilités à cet
effet.
Selon l’article 4, Les projets suivants, qu’ils soient publics ou privés, ou qu’ils s’agissent
d’investissements soumis au Droit Commun ou régis par des règles particulières
d’autorisation, d’approbation ou d’agrément, sont soumis aux prescriptions ci-après :
La réalisation d'une étude d’impact environnemental (EIE) ;
L’obtention d’un permis environnemental délivré à la suite d’une évaluation favorable de
l’EIE ;
La délivrance d’un Plan de Gestion Environnementale du Projet (PGEP) constituant le
cahier des charges environnemental du projet concerné ;
Toutes implantations ou modifications d’aménagements, ouvrages et travaux situés dans
les zones sensibles prévues par l’Arrêté n° 4355/97du 13 Mai 1997 portant désignation des
zones sensibles ;
Les types d’investissements figurant dans l’Annexe I du présent Décret ;
Dans son annexe 1, le décret MECIE précise les projets susceptibles de porter atteinte à
l’environnement et qui doivent être faire l’objet ’une EIE :
Tous aménagements, ouvrages et travaux pouvant affecter les zones sensibles ;
Toute utilisation ou tout transfert de technologie susceptible d’avoir des conséquences
dommageables sur l’environnement ;
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 144
Tout transport commercial régulier et fréquent ou ponctuel par voie routière,
ferroviaire ou aérienne de matières dangereuses (corrosives, toxiques, contagieuses ou
radioactives, etc.) ;
Tout projet de construction et d'aménagement de route, revêtue ou non ;
Tout stockage de produits dangereux ;
Tout projet d’exploration du pétrole ou de gaz naturel utilisant la méthode sismique et/ou
forage;
Article 30 (nouveau) : Si par suite d’un bouleversement de l’équilibre environnemental, les
mesures initialement prises se révèlent inadaptées, l’investisseur est tenu de prendre les
mesures d’ajustement nécessaires en vue de la mise en compatibilité permanente de ces
EIE du repli de chantier du forage pétrolier, investissements avec les nouvelles directives et les
normes environnementales applicables en la matière.
Avant la fermeture du projet, le promoteur doit procéder à un audit environnemental dont les
modalités de mise en œuvre seront définies dans des directives techniques
environnementales. Cet audit est soumis à l’ONE pour évaluation et pour délivrance d’un
quitus environnemental.
XVIII-1-4-Code Pétrolier
Selon la loi n°96-018 portant Code Pétrolier :
Article Premier : Sur le territoire de la République de Madagascar, la prospection, la
recherche, l'exploration, l'exploitation, la transformation et le transport des Hydrocarbures
liquides, solides ou gazeux, ainsi que les régimes fiscal et douanier de ces activités sont régis par
les dispositions du présent Code.
Article 12 : Toute activité "amont" dans le domaine minier national ne peut être entreprise qu'en
vertu d'un contrat pétrolier passé avec la Société nationale.
Article 15 : Le contrat relatif au domaine minier national doit comporter obligatoirement les
stipulations suivantes, sans qu'elles soient limitatives :
Les règles et la procédure de décision dans la conduite des activités ;
Les risques, périls et contraintes liés à la sauvegarde de l'environnement et aux
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 145
servitudes économiques et sociales supportés exclusivement par les sociétés ayant passé un
contrat avec la société nationale pendant la phase d'exploration et dont la couverture par
une police d'assurance est obligatoire ;
Art.28- Les sociétés contractantes, attributaires d'un titre minier, sont tenues pendant toute la
durée de leurs activités et à l'expiration de ce titre minier, de prendre toutes les mesures de
protection et de sauvegarde de l'environnement, conformément aux textes législatifs et
réglementaires en vigueur.
XVIII-1-5-Code de l’Eau
Denrée de plus en plus rare en particulier dans la région Sud et Ouest de Madagascar, le code de
l’eau a été promulgué comme Loi n° 98-029 le 20 janvier 1999 pour définir les réglementations
dans lequel doivent s’inscrire toutes exploitations des ressources en eaux.
Les articles ci-après portant sur le code de l’eau concerne la présente étude sur le repli de chantier
et la réhabilitation d’un site de forage.
Article 12 : Toute personne physique ou morale, publique ou privée exerçant une activité
source de pollution ou pouvant présenter des dangers pour la ressource en eau et l'hygiène doit
envisager toute mesure propre à enrayer ou prévenir le danger constaté ou présumé.
Article 13 : Pour l'application du présent code, la "pollution" s'entend de tous déversements,
écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects de matières de toute nature et plus
généralement de tout fait susceptible de provoquer ou d'accroître la dégradation des eaux, en
modifiant leurs caractéristiques physiques, chimiques, biologiques ou bactériologiques et
radioactives, qu'il s'agisse d'eaux de surface ou souterraines.
Article 15:Toute personne physique ou morale qui produit ou détient des déchets de nature à
produire des effets nocifs sur le sol, la flore et la faune, à polluer l'air ou les eaux et, d'une façon
générale, à porter atteinte à la santé de l'homme et à dégrader l'environnement est tenue d'en
assurer l'élimination ou le traitement.
Article 24 : Pour la protection des rivières, lacs, étangs, tout plan et cours d'eau, eaux
souterraines, il est interdit de jeter ou disposer dans les bassins versants des matières
insalubres ou objets quelconques qui seraient susceptibles d'entraîner une dégradation
quantitative et qualitative des caractéristiques de la ressource en eau.
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 146
Article 66 : Tout pollueur doit supporter les coûts de ses activités polluantes.
Décret n°2003/464 du 15/04/03 : portant classification des eaux de surface et
réglementation des rejets d’effluents liquides.
Article 5 : afin de préserver les ressources en eau, les rejets d’eaux usées doivent être
incolores, inodores et respecter un certain nombre de qualités.
Article 10 :
a) Les épandages de boues issues de traitement d'eaux usées ne peuvent se faire que dans une
certaines conditions.
b) Après épandage de boues, le pH du sol ne doit pas être inférieur à 6
XVIII-2-Identification des impacts potentiels du projet sur les différents domaines de
l’environnement
XVIII-2-1-Procedures
La description des conditions existantes dans la monographie déjà développée dans la première
partie fournit une analyse multidisciplinaire de l’écosystème et des aspects sociaux présents dans
la zone prévue pour le programme de forage du puits d’exploration. Cette connaissance de base
permet l’identification des principales préoccupations et questions afférant au programme de
forage proposé et constitue la base de cette Etude d’Impact sur l’Environnement.
XVIII-2-2-Methodologie de l’évaluation environnementale
L’EIE permet de prévoir les changements (positifs et négatifs) résultant du projet susceptibles
d’affecter l’environnement, et pour cela nécessite une compréhension des forces naturelles de
base qui régissent l’environnement à l’emplacement proposé pour le puits. L’identification
précoce des effets potentiels sur la région permet de réduire les risques de conséquences
nuisibles pour l’environnement et de proposer des mesures d’atténuation afin d’éliminer, limiter
ou pallier aux effets nuisibles importants. Le processus EIE est illustré dans la figure 50
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 147
XVIII-2-2-1-Composants valorisés de l’écosystème
Pour aider à l’évaluation environnementale, le concept de CVE (Composant valorisé de
l’écosystème) a été utilisé pour identifier les récepteurs importants (élément ou groupe)
susceptibles d’être victimes des effets nuisibles ou de bénéficier des effets positifs. Les CVE ont
été sélectionnés suite à l’identification des relations entre les éléments environnementaux
présentant un intérêt et les activités du projet et sont essentielles au processus d’Etude d’impact
sur l’environnement.
XVIII-2-2-2-Evaluation des impacts
L’évaluation des effets sur l’environnement et des répercussions sociales qui pourraient résulter
des activités projetées a donné lieu aux étapes suivantes :
Référencement de toutes les phases et des activités du projet (aspects) ;
Pour chaque activité, détermination des conséquences potentielles sur l’environnement
(nuisibles et avantageuses) ;
Ce rapport étudie les activités de forage proposées sur le site du Bassin de Morondava Nord. Les
effets potentiels environnementaux et sociaux associés aux activités seront pris en compte, et
PROGRAMME DE
FORAGE DESCRIPTION DE
L’ENVIRONNEMENT
Description du projet
environnementale
Identification des
interactions routinières
Composants environnementaux précieux
(CEP)
Identification des
interactions non routinières
Mesure d’allégement et surveillance
Chemins environnementaux Evaluation d’impact environnemental
Figure 50: Processus d'évaluation de l’environnement
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 148
certaines recommandations qui découleront de cette évaluation, seront proposées afin de
maximiser les conséquences positives et de minimiser les effets négatifs sur l’environnement.
D’après la monographie, il apparaît que des écosystèmes très sensibles entourent le site proposé
et la plupart des incidences environnementales possibles pourraient résulter de leur perturbation
par les activités de forage. Etant donné la très faible présence humaine dans la région, il est
improbable que les activités de forage puissent avoir des répercussions sociales notables.
L’importance de chaque impact environnemental sur les CVE listées dans le Tableau 73 a été
attribuée à l’une des cinq catégories suivantes :
Catégorie 1 - Impact important, majeur.
Catégorie 2 - Impact important, moyen.
Catégorie 3 - Impact mineur.
Catégorie 4 - Impact négligeable ou inexistant.
Catégorie 5 - Positif.
La détermination de l’importance de chaque effet a suivi une procédure décrite dans les Tableaux
70 à 72 et a permis d’attribuer les catégories du Tableau 73. Les impacts ont été évalués à l’aide de
trois critères d’ampleur, de portée et de durée de l’impact. La différence entre une portée locale
et régionale a été déterminée en termes d’ampleur et de durée de l’impact. En fonction de cette
relation, une portée de 1-3 a été attribuée, résultant à une classification d’impact majeur
(Catégorie 1), impact moyen (Catégorie 2) ou impact mineur (Catégorie 3). Deux autres catégories
ont aussi été attribuées en fonction des cas : impacte négligeable ou inexistant (Catégorie 4), et
impact positif (Catégorie 5).
Tableau 70 : Catégories d’impacts
Catégorie Importance Description/Commentaires
Catégorie 1 Impact important,
majeure
Les conséquences sont en principe permanentes et non
réversibles à l’échelle du pays et/ou revêtent une
importance internationale
Catégorie 2 Impact important,
moyen
Les conséquences sont à long terme mais sont réversibles
et/ou revêtent une importance régionale
Catégorie 3 Impact mineur Les conséquences sont estimées à court terme, réversibles
et/ou de portée limitée
Catégorie 4 Négligeable Incidence prévue très faible voire inexistante.
Catégorie 5 Impact positif Les conséquences sont considérées comme avantageuses.
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 149
XVIII-2-2-3-Evaluation des risques
Pour évaluer les impacts d’événements non prévus tels que les petits incidents, les déversements
de carburant ou la perte de contrôle du puits, une démarche reposant sur les risques a été
adoptée. Un tableau croisé contenant la fréquence estimée des événements et l’importance des
impacts a été utilisé. Ainsi, les risques ont pu être classés en fonction de la fréquence et de
l’importance, comme indiqué dans le Tableau 72.
Tableau 71: Evaluation de l’importance des risques
Fréquence des événements Conséquences des impacts
4 3 2 1
(1 par 100-1000 ou moins années-unité) TF TF F M
(1 par 10-100 années-unité) TF F M E
(1 par 1-10 années-unité) TF F M E
(>1 par année-unité) F M E E
Tableau 72: Niveau d'acceptabilité des risques
Catégorie Importance Description/Commentaires
E Elevée Inacceptable. Des modifications majeures de la conception ou des
procédures d’exploitation sont nécessaires.
M Moyenne
Non souhaité. Uniquement acceptable si une atténuation n’est pas
réaliste ou si le coût est exagérément disproportionné par rapport à
l’amélioration effectuée. Nécessité d'être réduit en ALARP (As Low As
Raisonnable Praticable, aussi bas que raisonnablement réalisable)
F Faible Tolérable si le coût de l’atténuation dépassait l’amélioration obtenue
TF Très Faible Acceptable
XVIII-3-Composants valorisés de l’écosystème
En fonction de notre évaluation actuelle des emplacements de puits proposé, les CVE peuvent être
répartis en catégories spécifiques, comme indiqué dans le Tableau 73.
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 150
Tableau 73: Composants valorisés de l'écosystème
Catégorie CVE
Abiotique
Atmosphère Géomorphologie Sol Ressources en eau souterraine
Biotique Toute la végétation Toute la faune
Social Archéologie Alimentation en eau potable de la communauté Paysage Communautés, pêche et agriculture
Les impacts nuisibles associés au programme de forage peuvent inclure le déversement incontrôlé
de substances qui pourraient passer sur des récepteurs sensibles du milieu récepteur, la
perturbation physique de la géomorphologie et de la flore en raison de l’établissement d’un
campement de base et d’une route pour accéder au site de forage, l’agression sonore de la faune
en raison du forage et du mouvement des véhicules et l’abandon de détritus dans le milieu
environnant dans le cas où la gestion des déchets est inadaptée.
Le tableau 74 nous résume les travaux et leur impact respectif sur l’environnement et social.
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 151
Tableau 74: Travaux et leurs impacts respectifs sur l’environnement et le social
Aspect Chaîne de pénétration Type d’impacte Qualité
Construction de la route, de la plate-forme de forage et du campement
-Sélection du site
-Préparation du site
-Construction de la route
Destruction de l’habitat Nuisible
Modification du profil pédologique et altération
de sol de surface Nuisible
Perte de flore, faune, objets archéologie,
impacte visuels Nuisible
Erosion et modifications de l’hydrologie
superficielle Nuisible
Emissions de production d’énergie Nuisible
Afflux de personnes par les nouvelles routes
d’accès Nuisible
Meilleure accessibilité de la région grâce à la
nouvelle route Avantageux
Intervention sur le paysage Impacts visuels Nuisible
Main d’œuvre (qualifiée et non
qualifiée)
Perspectives d’emploi dans la région Avantageux
Possibilités de formation pour la main d’œuvre Avantageux
Biens et services Echanges et commerce local Avantageux
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 152
Aspect Chaîne de pénétration Type d’impacte Qualité
Transport
Utilisation d’équipements et de poids lourds
Destruction de l’habitat Nuisible
Modification du comportement des mammifères/oiseaux
(nuisible) Nuisible
Compactage du sol Nuisible
Augmentation des émissions atmosphériques, flux de déchets Nuisible
Perte de flore à cause des voies hors de la route Nuisible
Augmentation du bruit Nuisible
Génération de bruit Modification du comportement des oiseaux protégés Nuisible
Activités du campement
Génération de bruit/lumière du campement
Emissions de la production d’énergie Nuisible
Augmentation des émissions atmosphériques Nuisible
Augmentation du bruit Nuisible
Effets sur le comportement des oiseaux et des mammifères Nuisible
Afflux de personnes par les nouvelles routes d’accès Nuisible
Génération de déchets solide/liquide Augmentation du rejet d’effluents (eaux usées) Nuisible
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 153
Aspect Chaîne de pénétration Type d’impacte Qualité
Activités du campement
Génération de déchets solide/liquide
Augmentation de la DBO, coliformes fécaux, contamination des
aquifères peu profonds Nuisible
Contamination des eaux de surface Nuisible
Contamination des eaux souterraines Nuisible
Effet sur le comportement des oiseaux et des mammifères nuisible
Création de flux de déchets Nuisible
Création d’impacts visuels Nuisible
Apparition des maladies dans la population Nuisible
Augmentation de la population dans la région Augmentation du risque de délits dans la zone protégée (chasses
d’oiseaux) Nuisible
Besoin en main d’œuvre (qualifié et non
qualifié) Meilleures perspectives d’emploi dans la région Avantageux
Bien et services Meilleures possibilités pour le commerce local Avantageux
Utilisation de véhicules Augmentation des émissions atmosphériques, flux de déchet Nuisible
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 154
Aspect Chaîne de pénétration Type d’impacte Qualité
Programme de forage
- sélection du site
-Aménagement du chantier de forage
-Déplacement des appareils de forage et
préparation du trou superficiel
- Forage
- Génération de bruit
-Génération d’eaux usées
-Génération de déchets solides
Contamination du sol Nuisible
Contamination des eaux souterraines Nuisible
Perte d’habitat (perte de faune et de flore) ;
destruction physique Nuisible
Impacts visuels Nuisible
Modification du comportement des
mammifères/oiseaux Nuisible
Contamination du sol Nuisible
Contamination des eaux de surface Nuisible
Contamination des eaux souterraines Nuisible
Intervention sur le paysage Impacts visuels Nuisible
Utilisation de véhicules Augmentation des émissions atmosphériques,
flux de déchets Nuisible
Main d’œuvre (qualifié ou non qualifié) Meilleures perspectives d’emploi dans la
région Avantageux
Démantèlement du campement et abandon du puits
Génération de bruit Effets sur le comportement des oiseaux et des
mammifères Nuisible
Génération de déchets solide Contamination des eaux souterraines Nuisible
Création de flux de déchets Nuisible
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 155
Aspect Chaîne de pénétration Type d’impacte Qualité
Démantèlement du campement et abandon
du puits
Génération de déchets solide Création d’impacts visuels Nuisible
Activité de restauration Restauration de l’habitat, y compris la flore, la faune
et le paysage Avantageux
Main d’œuvre (qualifié ou non qualifié) Meilleures perspectives d’emploi dans la région Avantageux
Evènements accidentels
Collision de véhicules (camions livreurs de
carburant)/accidents de la route
Perte d’habitat et blessures humaines Nuisible
Mortalité des mammifères/oiseaux Nuisible
Dispersion des polluants Nuisible
Contamination du sol Nuisible
Contamination des eaux de surface Nuisible
Contamination des eaux souterraines peu profondes Nuisible
Incendie/explosion Perte humaine, de flore, faune, impacts visuels Nuisible
Déversements/rejets de pétrole de surface Contamination du sol, des eaux souterraines peu
profondes Nuisible
Emission incontrôlée de substances (éruption de
puits, eaux usées, hydrocarbures, fluides de forage)
Augmentation de la DBO (Demande Biologique en
Oxygène), coliformes fécaux, contamination des
aquifères peu profonds
Nuisible
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 156
XVIII-4-Mesures d’atténuation des impacts
XVIII-4-1-Atmosphère
Les véhicules et toute la machinerie, y compris l’appareil de forage et les générateurs du
campement, seront régulièrement révisés afin de minimiser les émissions atmosphériques
et le bruit ;
Des moyens de réduire le bruit provenant des générateurs et de l’appareil de forage
doivent être examinés. Une simple clôture déviant ou absorbant le son, installé entre le
chantier de forage et la zone protégée, peut réduire la perturbation potentielle pour les
oiseaux ;
Il convient d’éviter le brûlage de pétrole ou le torchage de gaz pendant le programme de
forage ou les essais de puits ;
La vitesse des véhicules doit être surveillée afin de réduire les niveaux de poussière et les
risques d’accidents de la route ;
XVIII-4-2-Géomorphologie
Minimiser les déblais de terrassement lors de la construction de la route et la préparation
des sites de campement et de forage ; préférer les rouleaux compresseurs et les niveleurs
aux bulldozers ;
Pour décider de l’emplacement du campement, éviter les vastes zones recouvertes d’une
végétation dense ;
Quand il est nécessaire de niveler ou de débroussailler, s’assurer que ces opérations sont
limitées à la zone minimale requise ;
La restauration du site sera effectuée après l’abandon du puits et rétablira fidèlement les
conditions d’origine, dans la mesure du possible. Ceci doit comprendre l’élimination des
installations de surface et le remblayage des puisards et des bassins avec des matériaux
superficiels ;
XVIII-4-3-Sol
Quand il est nécessaire de niveler ou de débroussailler, s’assurer que ces opérations sont
limitées à la zone minimale nécessaire ;
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 157
Pour éviter la contamination du sol et des eaux souterraines due aux ordures du
campement, des procédures appropriées de gestion des déchets doivent être mises en
place ;
Les bassins utilisés sur le chantier de forage seront doublés d’un revêtement en béton pour
empêcher l’infiltration des liquides potentiellement polluants dans le sol qui pourrait
affecter les ressources en eau souterraine ;
Les espaces de travail du chantier de forage, y compris la zone de forage, la zone de
pompage, le bassin à boue, les zones de stockage de carburant et tout autre conteneur de
matière dangereuse, doivent se trouver sur une dalle en béton et être entourés de canaux
pour contrôler les éventuels débordements de liquides en les collectant dans le bassin à
boue ou à eaux usées ;
De plus, les zones de stockage de carburant doivent être entourées d’accotements. Le
volume contenu par la zone d’accotement doit être suffisant pour contenir 110 % de la
capacité des réservoirs de carburant se trouvant dans la surface restreinte ;
Les effluents d’eaux usées qui incluent les eaux sanitaires et ménagères doivent être
drainés dans un réservoir et évacués du chantier de forage pour être traités et/ou éliminés
de façon appropriée ;
Le volume du bassin à boue sera suffisant pour contenir tous les fluides de forage anticipés
pour les opérations de forage et prévoira également un espace supplémentaire ;
Le bassin à boue sera construit dans la partie inférieure de la concession afin de recueillir
tout ruissellement de surface éventuellement contaminé ;
Pendant l’exploitation du bassin à boue, toutes les mesures possibles seront prises pour
empêcher les fluides de forage de se répandre à l’extérieur du chantier de forage ;
La forme et la conception du système de bassin à boue permettront une réutilisation
maximale des ressources en eau douce. Ceci réduira la quantité requise pour la
préparation du fluide de forage ;
Des digues de réservoir et des accotements seront construits sur le site de façon à contenir
tout déversement éventuel de liquide pendant le forage, ou les essais ;
Les véhicules et les équipements seront révisés régulièrement de façon à minimiser le
risque de déversements et de fuites. Des aires de révision seront désignées et utilisées
pour l’entretien des véhicules. Les gros engins (par ex. équipement lourd) produiront des
quantités importantes d'huiles usées et de résidus de lubrifiants, qui devront être
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 158
entreposés dans des conteneurs étiquetés et évacués du site. Des bacs récepteurs ou des
plateaux d’égouttement seront utilisés pour se protéger des fuites pendant l'entretien des
véhicules ;
Dans la mesure du possible, utiliser les routes existantes, même si le trajet est plus long ;
Envisager l’utilisation de véhicules ou de pneus spéciaux afin de minimiser les impacts sur
la structure superficielle du sol,
Empêcher la formation de voies parallèles en limitant le mouvement des véhicules aux
voies existantes ;
L’endommagement excessif occasionné par les véhicules au pavage désertique devra être
restauré avec un paillis de cailloux ;
Le personnel sur le terrain devra suivre une formation de sensibilisation aux facteurs
environnementaux ;
XVIII-4-4-Ressources en eau de surface et souterraine
Les eaux souterraines sont très peu profondes. Afin de réduire les risques de
contamination, une analyse spécifique sera nécessaire lors de la conception du chantier de
forage, des puisards et des bassins, comme indiqué plus haut. De plus, des procédures très
rigoureuses seront mises en place pour éviter les déversements et les émissions ;
Certaines mesures d’atténuation concernant le sol réduiront ou neutraliseront les effets
sur les eaux souterraines ;
Il est nécessaire de prendre des échantillons d’eau en double, de les stocker de manière
appropriée et de les analyser pour fournir une référence de base de la qualité des eaux
souterraines sur le site. La méthodologie d’échantillonnage adoptée doit être parfaitement
documentée ;
Les tubages de surface seront installés et cimentés à la surface par la méthode « pomper et
boucher », déplacement ou autre méthode approuvée, jusqu’à une profondeur suffisante
pour protéger toute l’eau douce et pour empêcher les éruptions ou les flux incontrôlés ;
Une étanchéité imperméable entre les ensembles de tubages doit être assurée ;
Tout fluide de forage déversé sera confiné et évacué dans le bassin à boue. Un Plan
d’intervention d’Urgence et un équipement approprié de confinement et de récupération
sera disponible sur place ;
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 159
Le recyclage est un moyen important de diminuer la demande en eau nécessaire à
l’appareil pour les opérations forage. L’eau libre du bassin à boue sera recyclée (utilisée
pour asperger les routes, vidanger les chutes à déblais et nettoyer autour de la zone du
tamis vibrant), ce qui réduira les besoins en eau de l’appareil de forage ainsi que le volume
d’eau sale susceptible de contaminer l’environnement ;
La consommation d’eau pendant le processus de forage doit être surveillé en vue de gérer
la conservation de l’eau ;
XVIII-4-5-Végétations
Des mesures d'atténuation concernant le sol et les eaux souterraines réduiront les effets
sur la végétation ;
Pendant la construction du campement, du chantier de forage et, principalement, de la
route, les perturbations de la végétation doivent être réduites au minimum. En particulier,
lors du nivellement du terrain, l’étouffement de la végétation dû au mouvement du sable
doit être contrôlé et minimisé ;
Toute élimination de végétation par le personnel doit être interdite et strictement
surveillée ;
La conduite en dehors des routes existantes ou des routes d’accès doit être interdite ;
L’eau pompée du puits d’eau pour le forage et les besoins domestiques doit être contrôlée
et minimisée pour éviter les répercussions sur la disponibilité de l’eau pour la végétation
de la zone étudiée ;
Le personnel doit être formé pour ne pas ramasser de plantes pour faire du feu ou autre,
XVIII-4-6-Faune
Installation des panneaux de signalisation pour respecter les limites de vitesse établies ou
réglementaires afin de réduire les risques de dommages accidentels dus à des collisions de
véhicules ;
Les déchets alimentaires seront transférés hors du site, loin des récepteurs sensibles, dans
un lieu qui reste à déterminer où ils seront profondément enfouis ou convenablement
brûlés pour éviter d’attirer les animaux et les mouches ;
Des clôtures et d’autres structures seront installées pour empêcher les animaux sauvages,
les personnes et le bétail de pénétrer dans les bassins à boue et à eaux usées. La zone sera
clairement signalée à l’aide de panneaux « Accès interdit » ;
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 160
XVIII-4-7-Paysage
Prendre des enregistrements photographiques des sites avant le développement pour
aider la restauration en fin de projet ;
Le nettoyage du site se fera au fur et à mesure du déroulement du projet ;
Tous les déchets seront gérés de façon appropriée ;
Lors du démantèlement, toutes les installations de surface doivent être retirées et la zone
doit être renivelée pour reprendre son niveau d’origine avec le remplacement d’une
couche de matériau superficiel. Une végétation d’herbe appropriée doit être plantée afin
de restaurer le sol et l’écosystème ;
Après le séchage du bassin à boue, la zone sera remblayée et nivelée à l’aide de matériau
superficiel ;
XVIII-4-8-Biodiversité
Des mesures d'atténuation concernant le sol, les eaux souterraines, la végétation, la faune
et le paysage réduiront les effets sur la biodiversité ;
Minimiser la superficie au sol». Utiliser dans la mesure du possible l’infrastructure
existante afin d’éviter ou de limiter la construction de routes et le déblayage ;
Les sources de lumières doivent être convenablement masquées et orientées vers les
zones du site ;
Sensibiliser la main d’œuvre aux préoccupations environnementales et à la planification et
mettre en œuvre des politiques pour protéger la biodiversité ;
Fournir un matériau support compatible avec les conditions au sol local ;
Planifier les besoins de restauration futurs avant et pendant les opérations ;
Contrôler les activités de la main d’œuvre (par ex., chasse, braconnage et interactions avec
les populations locales) ;
XVIII-4-9-Communautés
Le trafic dans les zones peuplées doit, autant que possible, être minimisé ;
La vitesse de circulation doit être définie pour limiter le risque d’accidents, en particulier
pour la conduite dans les zones peuplées. Les chauffeurs doivent être encouragés à
respecter les limites de vitesse grâce à des mesures incitatives et dissuasives ;
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 161
Une limite de vitesse de 30 km/h doit être rigoureusement respectée lors des visites de
villages ou d’autres zones plus peuplées ;
Des cours de conduite pour les chauffeurs de la société ou de l’entrepreneur doivent faire
partie de la stratégie générale de développement des ressources humaines de la société ;
Les cours de conduite encourageront la courtoisie de rigueur vis à vis de la population
locale vivant ou travaillant à proximité des routes et des pistes ;
La conduite de nuit doit être évitée et fortement dissuadée ;
Un dialogue doit être encouragé entre l’entrepreneur et la communauté locale, les
administrateurs régionaux et les représentants officiels. Le dialogue doit viser à obtenir des
avantages mutuels et éviter les problèmes ;
En l’absence de quota imposé, l’entrepreneur en forage devra démontrer sa volonté à
employer des personnes de la région quand ceci est possible et approprié ;
Le cas échéant, assurer des paiements d’indemnité pour les pasteurs et les fermiers
si/quand leur pâture temporaire est perturbé par les opérations. Toute petite désaffection
doit être traitée sérieusement et la cause doit être présentée devant un comité
compensatoire statutaire en vue d’une résolution transparente ;
Privilégier les produits et l’approvisionnement de provenance locale, en particulier pour le
ravitaillement du campement ;
XVIII-4-10-Campement et chantier de forage
XVIII-4-10-1-Emplacement du campement et du chantier de forage
L’emplacement du campement et du chantier de forage doit se trouver aussi éloigné que
possible des lagunes et des aires d’oiseaux. Il est fortement recommandé de rapprocher le
chantier de forage de la côte pour obtenir une distance maximale entre les activités de
forage et la zone protégée ;
Le programme de construction de la route d’accès sera soumis à l’Administration pour
approbation ;
XVIII -4-10-2-Construction du campement et du chantier de forage
L’entrepreneur devra accepter une obligation contractuelle formelle pour minimiser les
dommages non nécessaires, et une clause pénale imposant des amendes en cas de non-
respect ;
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 162
Avant de construire le campement ou de construire/améliorer une route d’accès, une
simple enquête doit être menée pour évaluer la zone vis à vis des structures locales
importantes. L’enquête doit être menée par la société/entrepreneur avec du personnel de
la région ;
Noter l’emplacement (coordonnées) et prendre des photographies du ou des sites avant le
développement pour aider la restauration du site en fin de projet ;
Lors du démantèlement, toutes les installations de surface doivent être retirées et la zone
doit être renivelée pour reprendre son niveau d’origine avec le remplacement d’une
couche de matériau superficiel (le cas échéant) ;
L’entrepreneur doit être soumis à un examen indépendant pour s’assurer qu’il a respecté
ses obligations et que les standards sont maintenus ;
XVIII-4- 10-3-Activités du campement
Des moyens de réduire le bruit provenant des générateurs et de l’appareil et des pompes
de forage doivent être examinés. Une simple clôture déviant ou absorbant le son peut
réduire la pollution acoustique et améliorer le milieu de travail, et aussi réduire la
perturbation potentielle pour les oiseaux ;
Placer le générateur aussi loin que possible des quartiers d’habitation ou du milieu de
travail, et l’entourer de clôtures de sécurité ;
Les lumières inutiles doivent être éteints ;
XVIII-4-10-4-Logements du campement
Tout le personnel disposera de sa propre installation de couchage avec un lit et sa literie.
Les tentes à trois compartiments n’accueilleront pas plus de huit personnes et seront
équipées de ventilateurs ou d’humidificateurs pendant les périodes chaudes ;
Toutes les caravanes seront équipées de climatiseurs, de marches dotées de rampes, de
moyens de contrôler la température et de sorties s’ouvrant de l’intérieur et dégagées en
permanence ;
Toutes les caravanes seront équipées d’un extincteur à incendie, à raison d’un extincteur
par caravane, de type ABC ou à poudre, de 6 kg minimum ;
Toutes les caravanes et les tentes seront nettoyées tous les jours ; les ordures et les
déchets seront évacués tous les jours ;
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 163
Toutes les caravanes de couchage seront équipées de détecteurs de fumée. Des gardiens
seront affectés au service de nuit afin d’assurer la détection des incendies et de sonner
l’alarme rapidement ;
Une personne doit être nommée responsable de l’évacuation complète des installations de
couchage en cas d’urgence. Tout le personnel doit connaître l'emplacement du point de
rassemblement ;
XVIII- 4-10-5-Installations médicales du campement
Le médecin sera responsable de s’assurer que toutes les trousses de premier secours et
l’équipement médical détenus par l'équipe fonctionnent correctement ;
Le médecin devra conserver une trace de tout le personnel soigné sur le formulaire de
rapport médical quotidien ;
L’équipe disposera d’un véhicule sous le contrôle du médecin, à utiliser en cas d’urgence.
Ce véhicule sera disponible en permanence pour être sûr que le médecin de l’équipe puisse
se rendre sur les lieux d’un accident afin de déplacer un blessé. Une plate-forme
d’hélicoptère sera construite selon les pratiques normales à côté du chantier. Elle sera
seulement disponible pour les cas d’urgence ;
Tous les véhicules seront équipés d’une trousse de premier secours et de fournitures
médicales de base. Elle contiendra : des bandes, sparadraps, coton, pansements,
désinfectant, lotion pour les yeux, ciseaux et crème antiseptique. Des analgésiques
mineurs tels que l’aspirine seront également présents. De l’eau propre sera disponible
dans tous les véhicules ;
Une formation de secourisme sera prévue de sorte qu’au moins une personne de chaque section
puisse prêter assistance aux accidentés. Tout le personnel sera formé pour comprendre et être
capable de commencer la procédure médicale d’urgence.
XVIII-4-11-Gestion des déchets
Le Plan de Gestion des Déchets doit être soumis à l’Administration pour approbation avant le
commencement des opérations de forage. Un certain nombre de pratiques générales doivent être
suivies :
Des pratiques de minimisation des déchets (réduction, réutilisation, recyclage et
récupération) seront suivies dans la mesure du possible ;
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 164
Le campement devra rester exempt d’ordures ; tous les déchets seront entreposés dans
des conteneurs en métal ou en plastique avant leur élimination appropriée ;
Tous les déchets solides non biodégradables seront évacués du site et éliminés à l’aide de
la technologie la mieux adaptée ;
Une première séparation des déchets (métal, produits chimiques, déchets domestiques,
papier et gravats) contribuera à la récupération et au remblayage. Seuls les déchets non
dangereux et non adaptés au recyclage seront utilisés pour le remblayage ;
Les déchets dangereux (produits chimiques, solvants) seront entreposés de façon sûre et
évacués du site vers un endroit adapté ;
Les déchets biomédicaux et les déchets solides combustibles non dangereux seront brûlés
de manière efficace ; un matériel anti-incendie sera facilement accessible,
Les ouvriers manipulant des déchets seront munis d’un équipement de protection
individuel approprié et auront suivi une formation adéquate ;
Les eaux usées sanitaires (eaux noires) et les eaux ménagères (eaux grises) doivent être
canalisées, provisoirement stockées dans des cuves et fréquemment évacuées du site pour
être éliminées de façon appropriée ;
Les véhicules doivent être révisés régulièrement de façon à minimiser les risques de
déversements et de fuites. Des aires de révision seront désignées et doivent être utilisées
pour l’entretien des véhicules. Les gros engins et l’appareil de forage produiront des
quantités importantes d'huiles usées et de résidus de lubrifiants qui devront être
entreposés dans des conteneurs étiquetés et évacués du site. Utiliser des bacs récepteurs
ou des plateaux d’égouttement pour se protéger contre les fuites pendant l'entretien des
véhicules et des machines ;
Tableau 75: Types des déchets
Types du déchet
Déchets solides inertes boîtes de conserve, bouteilles en plastique
Déchets domestiques barils, conteneurs, ferraille
Déchet dangereux médicaux/cliniques, huiles usées, chiffons gras, filtres, piles sèches,
déchets de peinture, solvants, nettoyants, diluants, bombes aérosols
Tous les déchets doivent être déposés dans les conteneurs de déchets appropriés, qui seront
clairement étiquetés. Il ne doit rester AUCUN déchet dans la région avoisinante.
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 165
XVIII-4-12-Prévention et contrôle des déversements
Il convient d’établir et de mettre en œuvre des plans d’urgence et des plans de secours
pour le site, avec notamment un plan de prévention et de contrôle des déversements. Ces
plans doivent être soumis à l’Administration pour approbation avant le commencement
des opérations de forage ;
Une procédure écrite pour inspecter et tester le matériel et les systèmes de prévention de
la pollution doit être établie et maintenue sur le chantier de forage et au campement. Les
procédures doivent faire partie des plans généraux de prévention et de contrôle des
déversements ;
Le test et l’inspection du matériel et des systèmes de traitement des fluides sur le chantier
de forage et au campement doivent être menés selon un calendrier fixe et périodique
tenant compte de la complexité, de la condition et des circonstances de l’installation ;
Tous les réservoirs seront soumis à un test d’intégrité périodique (inspection visuelle et
test non destructif d’épaisseur de la robe), en tenant compte de la conception et de
l'utilisation ;
Le matériel de nettoyage des déversements et d’intervention d’urgence doit être conservé
de façon centrale et du personnel doit être formé à son utilisation correcte ;
Des équipements de protection individuels doivent être disponibles à tous les points de
manutention des fluides, i.e. dans la cour des véhicules, à proximité des générateurs et
dans les ateliers ;
Du matériel approprié d’intervention en cas d’urgence doit être disponible aux postes de
travail et doit inclure au minimum :
Premier secours avec un rince œil ;
Extincteurs d’incendie ;
Sorbants ;
Equipement de protection individuel (casques, visières, gants, tabliers, masque
protecteur) ;
XVIII-4-13-Prévention et plan anti-éruption
Les mesures relatives à cet aspect du programme de forage doivent comprendre :
La sélection de programmes de fluides de forage assurant des opérations de forage sûres,
d’après les données disponibles issues d’autres puits ;
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 166
L’utilisation de programmes de tubages conçus pour permettre un forage et une finition
sûrs du puits ;
L’utilisation de toutes les informations disponibles et la planification des profondeurs et du
calibre du tubage pour minimiser le risque d’éruption pendant le forage ;
L’utilisation des techniques disponibles de détection des pressions anormales et la
formation du personnel pour les mettre en œuvre ;
La formation du personnel de forage à la détection précoce et au contrôle d’une
pénétration de fluide ;
La protection contre les opérations de forage susceptibles de pistonner du fluide étranger.
Le maintien en permanence du trou rempli lors des manœuvres. La fourniture
d’équipement et/ou de méthodes adaptées pour mesurer avec précision les volumes de
remplissage. Le maintien d’une surveillance attentive des volumes des bassins pendant
toutes les phases des opérations de forage ;
L’adoption de pratiques d’exploitation visant à minimiser les sautes de pression et les
pertes de retours du fluide de circulation en résultant ;
Le test et le maintien des équipements combinés de prévention anti-éruption selon un
calendrier préétabli. De tels tests fonctionnels et/ou essais de pression respecteront ou
dépasseront les exigences réglementaires. Tous les tests doivent être consignés avec tous
les détails dans le rapport de forage quotidien ;
La conduite d’exercices planifiés et non planifiés visant les obturateurs pour s’assurer que
les équipes de forage et le personnel de service connaissent leur place et leurs fonctions en
cas de condition d’éruption critique ;
La construction d’un accotement de 1 m de haut sur le chantier de forage autour des
installations pour empêcher l’écoulement d’agents de désagrégation en cas d’éruption ;
XVIII-4-14-Plan de secours et d’intervention d’urgence
La politique HSE (Hygiène Sécurité et Environnement) des entrepreneurs doit prévoir un Plan
d’Intervention d’Urgence (Emergency Response Plan ou ERP) pour traiter les incidents se
produisant pendant le programme de forage. Le Plan Hygiène Sécurité et Environnement et le Plan
d’Intervention d’Urgence doivent être soumis à l’Administration pour approbation avant le
commencement des opérations de forages.
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 167
Les installations et les procédures doivent viser à éviter les déversements et seront en place
pendant les opérations, avec notamment :
La mise à disposition de dispositifs d’emballage et de stockage sûrs du pétrole et des produits
chimiques, des délimitations autour des zones et de l’équipement contenant du pétrole et
l’adoption de procédures sûres de transfert de carburant.
Les plans d’intervention d’urgence traitant des incidents de déversement seront établis lors de la
phase de planification pour les emplacements concernés. Ces plans comprendront :
L’identification des ressources critiques et des zones protégées prioritaires ;
L’identification d’organisations, de responsabilités et de ressources d’urgence internes
(humaines, équipements et matériaux) pour les interventions en cas de déversement et
des stratégies d’intervention et de nettoyage en cas de déversement ;
Des principes appropriés de traitement des produits chimiques et des matières
dangereuses seront couverts dans le plan HSE, y compris :
La disponibilité de matériel de nettoyage de déversements sur les gros véhicules en
cas de fuites de carburant ou de liquide hydraulique ;
L’utilisation de produits chimiques et de matériaux écologiques dans la mesure du
possible ;
XVIII-4-15-Plan de conformité et de surveillance environnementale
La gestion environnementale demande la participation inconditionnelle de la direction, des chefs
de chantier et des équipes sur le terrain. Une formation adéquate est essentielle pour une
exploitation respectueuse de l’environnement. L’entrepreneur doit faire en sorte que tout le
personnel suive une formation de niveau approprié pour assurer ses fonctions de manière efficace
et sûre et minimiser l’impact du programme de forage sur l’environnement.
La santé et le bien-être de l’équipe font également partie du plan de gestion environnemental. Les
paramètres environnementaux comme les températures maximales, la force du vent et l’activité
des tempêtes de sable doivent être surveillées de façon informelle pour s’assurer que les équipes
ne sont pas exposées à des conditions de travail dangereuses sur le terrain.
Conduire est une activité dangereuse dans toutes les opérations sur le terrain. Tous les chauffeurs
doivent avoir suivi des cours de conduite tout-terrain adéquats et posséder certaines
connaissances de la région. Des procédures détaillées pour les déplacements hors des routes et la
PARTIE V : ASPECTS COLLATERAUX
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 168
survie doivent être établies et respectées. Tous les véhicules doivent être maintenus dans un état
de fonctionnement sûr et passer des contrôles techniques réguliers.
Un agent des services d’hygiène, sécurité et environnement (HSE) doit être nommé pour contrôler
que des vérifications périodiques des opérations sont menées afin de s’assurer que les objectifs de
direction sont respectés et maintenus.
La politique HSE de l’entrepreneur et du client doit être à la base de toutes les activités sur site
pendant l’étude. Une surveillance constante et des revues régulières des performances de l’équipe
pour tous les aspects HSE doivent être effectuées.
XVIII-4-16-Sensibilisation et formation des employés
Un cours d’initiation sur l’environnement et la sécurité doit être dispensé à l’ensemble du
personnel et des contractants avant le début du programme. Des réunions hebdomadaires de
sécurité seront organisées, ainsi que des séances de briefing quotidiennes. Tout le personnel doit
suivre une formation de base de sensibilisation à l’environnement comprenant:
Une description des règlements s’appliquant à la région ;
Les pratiques de travail permettant d’éviter ou de limiter les impacts, en particulier pour
les opérateurs d’engins de terrassement ;
Le traitement des ordures et des eaux usées au campement ;
La minimisation des impacts dans les zones écologiquement sensibles ;
Les procédures de traitement des objets critiques du point de vue culturel susceptibles
d’être découverts ;
Les règles régissant l’utilisation des véhicules hors des routes, la chasse, la perturbation
inutile des animaux sauvages et les procédures de sécurité, en portant une attention
particulière sur l’utilisation sûre des véhicules et de l’équipement ;
XVIII-4-17-Restauration du site
Les plans de restauration doivent être préparés avant le début du forage et être acceptés par la
direction opérationnelle. Il appartient à chaque membre de l’équipe de s’assurer qu’il ne reste
aucune ordure dans la zone des activités et que tout l’équipement utilisé est évacué. Dans certains
cas, il peut être nécessaire d’employer une équipe de restauration supplémentaire pour se charger
de la restauration et de la réhabilitation de la zone conformément au plan de restauration. Il
incombe à la hiérarchie de s’assurer que le programme de restauration est suivi.
CONCLUSION
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page 169
CONCLUSION
Aujourd’hui, plusieurs compagnies pétrolières effectuent des recherches de gisement de
pétrole à Madagascar. Plusieurs puits d’exploration onshore ou offshore sont déjà forés dans la
Grande Ile en particulier dans le Bassin de Morondava.
En se basant sur la connaissance des paramètres physiques et géologiques du point de
forage, notre puits comporte les quatre sections classiques guide, de surface, technique et de
production. Ces sections sont tubées et cimentées jusqu’au jour à part la section de production
qui est le liner de 9 5/8’’. Durant l’exécution du forage des sections guide et de surface, les trains
de sonde ne comportent que des masses-tiges de longueur 72 ft et 500 ft respectifs. Pour la
section technique et de production, la composition des trains de sonde sont les suivantes :
Pour la section technique, le train de sonde est composé par 3 604 ft des tiges de forage de
grade E-75, 4 236 ft des tiges de forage de grade X-95, 180 ft des tiges lourdes et en fin
510 ft des masses-tiges ;
Pour la section de production, le train de sonde est composé par 11 505 ft des tiges de
forage de grade G-105, 475 ft des tiges de forage de grade S-135, 180 ft des tiges lourdes
et en fin 840 ft des masses-tiges ;
Le forage proprement dit consomme 3 802,15 bbl d’eau, 0,63 bbl de CaCl2, 4,16 bbl de HR-4, 96,14
bbl d’NaOH et de KCl, 3 266 sacs de bentonite, 11 763 sacs de barytine, et enfin 1 159 sacs de
ciment de classe H. Le coût total de la campagne de forage est estimé à 14 716 827 US$. Il faut
noter que tous les résultats dans ce travail sont à titre indicatif car il se peut qu’on ajoute un ou
plusieurs sections techniques selon la pression des pores et de fracturation pour éviter l’éruption
ou la perte de circulation durant le forage. L’étude d’impacts environnementaux effectuée pour
ce programme minimise les dégâts sur l’environnement. Les populations locales peuvent tirer
profit de ce projet grâce à la construction des routes et aux emplois qu’il engendre.
Ce travail m’a beaucoup fait comprendre les déroulements d’un forage pétrolier ainsi que
tous les calculs et les matériaux consommables ou non nécessaires pour effectuer un programme
de forage pétrolier.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page I
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES
BIBLIOGRAPHIES : [1] American Petroleum Institute, DRILL STEM DESIGN and OPERATING LIMITS , Eleventh
edition 1984
[2] Base de donnée 500, FTM
[3] Ben A. Eaton-Graphical method predicts geopressures worldwide
[4] Besairie H, Géologie de Madagascar, Antananarivo, 1972
[5] Décret MECIE Publié au Journal Officiel n° 2648 du 10 juillet 2000 et n° 2904 du 24 mai
2004
[6] DOWELL SCHLUMBERGER, Cementing technology, Edition DS, London,1984
[7] Code Pétrolier, LOI N° 96-018, L'Assemblée nationale a adopté en sa séance du 20 août
1996
[8] HALLIBURTON Service, Halliburton Cementing table, USA, 1981
[9] Hughes tool division, oilfield catalog, Houston Texas, 1984
[10] J. P Nguyen. Le forage, Technique d’exploitation pétrolière, le Forage Technip, 1993
[11] KHOJA Mohamed, Les fluide de forage : Etude de performance et Considération
environnementale, Thèses, Algérie, 2008
[12] Land and Marine Rentale Company ,Drilling, Completion and Production Equipment,
1984
[13] Monographie de la Région Menabe, Ministère de l’Agriculture, 2003
[14] Monographie de la Région Melaky, Ministère de l’Agriculture, 2007
[15] RAFARALAHY, Basic drilling principles, cours polycopié, 3émme ingénierie pétrolier ESPA
2011
[16] RAFARALAHY, Forage avancé, cours polycopié, ingénierie pétrolier 4émme ingénierie
pétrolier ESPA 2012
[17] RAFARALAHY, Diagraphie pétrolier, cours polycopié, 5émme ingénierie pétrolier ESPA 2013
[18] RICHARDSON,TX, Applied Drilling Engineering, Society of petroleum Engineers, 1991
[19] William Lyon, Working guide to drilling Equipment and Operations, 2010
[20] Worley Parsons, Etude d’impact sur l’environnement : Programme proposé pour le
forage de puits d’exploration-Mauritanie, 2006
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page II
WEBOGRAGHIES: [I] www.Droit-Afrique.com, 2014
[II] www. Wikipédia. Com, 2014
ANNEXES
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page III
ANNEXES
ANNEXES
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page IV
ANNEXES DES DONNEES
ANNEXE I : Données des tubages
Données des tubes disponibles pour le tubage technique
Tableau 76: Données des tubes disponibles pour la section technique
Tubes conventionnel
Acier TD q
uL Coefficient de sécurité
CP tF aH aF
in ppf ft Ecrasement rupture psi Lb ft GL Lb
J-55 12,615 54,50 42 1,05 1,50 1 130 853 000 2 192,37 568 666
J-55 12,515 61,00 42 1,05 1,50 1 540 962 000 2 987,83 641 333
J-55 12,415 68,00 42 1,05 1,50 1 950 1 069 000 3 783,29 712 666
N-80 12,347 72,00 40 1,05 1,50 2 670 1 661 000 5 180,20 1 107 333
N-80 12.275 77 40 1.05 1.5 3 100 1 773 000 6 014,47 1 182 000
N-80 12.159 85 40 1.05 1.5 3 870 1 951 000 7 508,38 1 300 666
N-80 11.937 98 40 1.05 1.5 5 910 2 287 000 11 466,29 1 524 666
Tubes anticorrosif
Acier TD q
uL Coefficient de sécurité
CP tF aH aF
in ppf ft Ecrasement rupture psi Lb ft GL Lb
C-75 12,347 72 40 1,05 1,50 2 590 1 558 000 5 024,99 1 033 333
C-75 12.275 77 40 1.05 1,50 2 990 1 662 000 5 801,05 1 108 000
C-75 12.159 85 40 1.05 1,50 3 810 1 829 000 7 391,97 1 219 333
C-75 11.937 98 40 1.05 1,50 5 720 2 144 000 11 097,66 1 429 333
Donnée des tubes disponibles pour le tubage production
Tableau 77: Données des tubes disponible pour la section de production
Tubes conventionnel
Acier TD q
uL Coefficient de sécurité
CP tF aH aF
in ppf ft Ecrasement rupture psi Lb ft GL Lb
J-55 8,921 36 42 1,05 1,5 2 020 564 000 2 322,43 376 000
J-55 8,835 40 42 1,05 1,5 2 570 630 000 2 954,78 420 000
N-80 8,835 40 40 1,08 1,5 3 090 916 000 3 453,95 610 666
ANNEXES
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page V
Tubes conventionnel
Acier TD q
uL Coefficient de sécurité
CP tF aH aF
in ppf ft Ecrasement rupture psi Lb ft GL Lb
N-80 8,755 43,5 40 1,08 1,5 3 810 1 005 000 4 258,75 670 000
N-80 8,681 47 40 1,08 1,5 4 750 1 086 000 5 309,46 724 000
N-80 8,535 53,5 40 1,08 1,5 6 620 1 244 000 7 399,72 829 333
P-110 8,755 43,5 38,5 1,125 1,5 4 430 1 381 000 4 753,70 920 666
P-110 8,681 47 38,5 1,125 1,5 5 310 1 493 000 5 698,01 995 333
P-110 8,535 53,5 38,5 1,125 1,5 7 930 1 710 000 8 509,45 1 140 000
V-150 8,535 53,5 38,5 1,125 1,5 8 970 2 232 000 9 625,44 1 488 000
V-150 8,435 58,4 38,5 1,125 1,5 11 750 2 532 000 12 415,43 1 688 000
V-150 8,378 61,1 38,5 1,125 1,5 13 130 2 651 000 14 089,42 1 767 333
V-150 8,125 71,8 38,5 1,125 1,5 19 640 3 136 000 21 075,11 2 090 666
ANNEXES II : Données des tiges de forage disponible
ANNEXES
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page VI
ANNEXE III : Classification des outils de forage selon le bearing et la formation
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page VII
ANNEXES DES CALCULS
ANNEXE IV : Les étapes de calcul pour le dimensionnement des tiges de forge
Etapes 1 : la sélection de la dimension des tiges de forage qu’on va employer. Pour ce faire
il faut calculer la pression hydrostatique correspondre à la profondeur admissible
d’introduction des tiges de forage.
0,052 .h bp H psi
:h Profondeur à laquelle en introduit les tiges de
forage b : Densité de la boue
Ensuite, en cherche le tube qui a une pression d’écrasement corrigé ( ccP ) le plus proche de hp .
Le formule ci-dessous permet de calculer la pression d’écrasement réduite due à la tension ( ccP ).
2
1 0,75 0,5z zcc c
m m
P P psiY Y
TSz
Ppsi
A
TSP : Poids du train de tiges en dessous de la tige de forage
ccP : Pression extérieure admissible due à l'effet de la tension
cP : Pression extérieure admissible
A : Section area body of pipe
z : Contrainte axiale
mY : Limite d'élasticité minimale de la tige
Etape 2 : Après avoir choisi les tiges de forage, en calcul la nouvelle force de traction
(corrigertP ) pour les tiges.
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page VIII
2
2 .3
corrigert t
ATP P Lb
Z
Etape 3 : On calcul la longueur des tiges de forage sélectionnées dans l’étape 1.
La formule générale pour calculer la longueur des tiges de forage est donnée par la relation :
( 1) ( 1) 1 1. . . .
.... .
corrigert TF n TF n TF TF TL TL MT MTTFn
TFn n TFn TFn TFn TFn
P q L q L q L q LL ft
F q SF q q q q
Pour ce faire on calcule successivement par ordre de résistance la longueur des tiges de forage
jusqu’à ce que la longueur totale des tiges de forage soit atteinte.
1
1
1 1 1 1
. .
. .
corrigert TL TL MT MTTF
TF TF TF
P q L q LL ft
F q SF q q
2 1 12
2 2 2 2 2
. . .
. .
corrigert TF TF TL TL MT MTTF
TF TF TF TF
P q L q L q LL ft
F q SF q q q
Où
corrigertP : Nouvelle force de traction
A : Section de la tige
Z : Moment d’inertie Polaire
F : Facteur de flottabilité
MTq : Poids linéaire de la masse-tige
tP : Force de traction théorique
T : couple de serrage pour tools joint
TFL : Longueur nécessaire des tiges de forage
SF : Coefficient de sécurité à la traction 1,4 à 2,8
TLq : Poids linéaire des tiges lourdes
TFq : Poids linéaires moyennes des tiges de forage
Etape 4 : révisions de la MOP qui doit être supérieure à 100 000 Lb
.n TSMOP P F P Lb
Avec 0,9n tP P
MOP : Force supplémentaire (100 000 Lb minimum)
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page IX
F : Facteur de flottabilité
TSP : Poids total en l’air de l’ensemble des tiges
nP : Force de traction maximale applicable sur la tige
Etape 5 calcul de la charge maximale admissible du train de sonde qui peut être suspendu
au coin de retenue.
max 1/ 22
. .1
2. 2.
t
e e
s s
pW Lb
D K D KSF
L L
Avec
1 .tan
tan
fK
f
maxW : Charge maximale admissible du train de sonde qui peut être suspendu dans le slip
SF : safety factor to account for dynamic loads when slips are set on moving drill pipe SF=1.1)
f : Coefficient de frottement entre le coin de retenue et le slip bowl qui est de 0.08
: slips taper (9°27’45 ‘’)
tP : Force de traction théorique
eD : Diamètre extérieure de la tige de forage
sL : longueur du coin de retenue
K : lateral load factor of slip
Si le poids total de toutes les tiges dans la boue de forage est inférieur à maxW donc le
dimensionnement des tiges est parfait.
ANNEXE V : Les formules permettant de calculer les différentes pertes de charge durant le
pompage de laitier de ciment
20,039 . . TfT T T R
T
LP f v
D
min
2avec 17,1582
p
T
T
Qv
D
2
0
0,0478 . .TD TD
TDfa TD a L
e
LP f v
D D
min
2 2avec 17,1582
TD
p
a
o e
Qv
D D
20,0478 . .TT TT
TTfa TT a L
Ta e
LP f v
D D
min
2 2 avec 17,1582
TT
p
a
Ta e
Qv
D D
minpQ : Débit minimal de pompage des fluides
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page X
Tf : Coefficient de perte de charge dans le tubage
TDf : Coefficient de perte de charge dans l’espace annulaire découvert-tubage
Tv : Vitesse du fluide avale dans le tubage
L : Densité du laitier de ciment
TaD : Diamètre intérieur du tubage antérieur
eD : Diamètre extérieur du tubage
TDL : Longueur du trajet du fluide dans le découvert-tubage R : Densité’ du fluide de refoulement
a : Densité du fluide amont
TDav : Vitesse du laitier de ciment dans l’espace annulaire découvert-tubage
TTf : Coefficient de perte de charge dans l’espace tubage-tubage
TTav : Vitesse du laitier de ciment dans l’espace annulaire tubage-tubage
TD : Diamètre intérieur du tubage
oD : Diamètre du trou
TL : Longueur du trajet du fluide dans le tubage TTL : Longueur du trajet du fluide dans le tubage-tubage
ANNEXE VI : Principe du dimensionnement des tubages
Dimensionnement aux sollicitations composées Les contraintes qui résultent de la sollicitation composée sur les trois directions d’un système
d’axes rectangulaires (x,y,z) représentent les directions radiale, tangentielle et normale à une
section donnée de tubage sont :
La contrainte radiale σr=σy qui est donnée par la pression intérieure ;
La contrainte tangentielle σt=σx qui est donnée par la pression extérieure ;
La contrainte normale σn=σz qui est donnée par la force axiale ;
La contrainte équivalente est :
1/2
2 2 2
x y z x y y z z x
Cette contrainte équivalente représente la contrainte critique ( c ).En plus, la contrainte radiale
est d’habitude négligeable donc :
1/2
2 2
c x z z x
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page XI
2 2 2
c x z z x
En divisant membre à membre par c
On a :
2 2
1x xz z
c c c c
Cette équation représente l’équation d’une ellipse inclinée de 45° dans système d’axe 0, , xz
c c
,
de demi-axe 1/22a sur la première bissectrice et 1/2
2 / 3 sur la seconde bissectrice. Cette ellipse
est appelée ellipse de plasticité
Schématisation du dimensionnement des tubages avec l’ellipse de plasticité
Les calculs se fait en 3 étapes :
Calcul des contraintes z , x à l’aide des forces qui les engendrent :force axiale pour la
traction et pression extérieur pour l’écrasement.
Calcul des quantités z et x :
axz
c a
Fz
F
Avec a
a
t
F AC
x
c e a e a
H Hx
C H C H
:A Section transversale pleine des tubes
b : Densité du fluide de l’espace annulaire
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page XII
eC : Coefficient de sécurité à l’écrasement
H : Hauteur réelle de l’espace annulaire
aH : Hauteur admissible du tubage annulaire
aF : force de traction admissible
Vérifications résultats avec l’ellipse de plasticité
Méthodologie :
Au début, la longueur ( 1L ) du premier tronçon est prise arbitrairement telle que
11
1
2 2
S
a a
H LHx
H H
Avec
2
2
2
ca
e
PH
C
1 1 1
1
2 2
B B
a a
P F q L Fz
F F
2
2 2
2
a
a
t
F AC
3 32
et 2
min min4
B L L C TF P S P D D
Avec minL f a C R R L R CP P H H H H
Il faut diminuer ou augmenter 1L jusqu’à ce que le couple ( 1x , 1z ) vérifie l’équation de plasticité.
Si l’équation de plasticité est vérifiée avec une valeur de 1L donc le premier tronçon de longueur
1L résiste simultanément à la traction et à la pression extérieure.
Pour le second tronçon :
2
3 2
212 S
a a
H LHx
H H
L
1 2 1 1 2 2
2
2 3
B B
a a
P P F q L q L Fz
F F
On prend 2L arbitrairement.
Pour le néme tronçon
1
1
2 ...Sn
n
an a
n
n
H LHx
L L
H H
1 2 1 1 2 2
1 1
... ...n B n n B
n
an an
P P P F q L q L q L Fz
F F
NB : Les indices 1,2,…, n indique les numéros du tronçon pris successivement.
Dimensionnement à la traction
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page XIII
Il dérive du dimensionnement à la sollicitation composé, mais pour le dimensionnement à la
traction, on ne considère pas la pression extérieure.
D’où, la formule pour calculé la longueur du tronçon n est donnée per la formule suivante :
1 1 2 2 1 1 sup...na n n l
n
n
F q L q L q L FL
q
ANNEXE VII: Tableau de conversion des unités de mesure anglo-saxonne
GRANDEURS
UNITES DE MESURE EQUIVALENT
METRIQUE DENOMINATION ABREVIATION TRADUCTION
FRANCAISE
LONGUEUR
Inch In Pouce 0,0254 m
Foot Ft Pied 0,3040 m
Yard Yd Yard 0,914 m
Statute mile Mile Mile terrestre 1,609 km
Nautical mile mile Mile marin 1,853 km
SURFACE
Square inch Sq.in Pouce carré 6,452 cm2
Square foot Sq.ft Pied carré 929 cm2
Acre Acre Acre 4 047 m2
Square mile Sq.mile Mile carrée 2,589 m2
VOLUME
Cubic inch Cu.in Pouce cube 16,39 cm3
Cubic foot Cu.ft Pied cube 0,028 m3
Barrel Bbl Baril 158,98 dm3
US gallon US gal Gallon américain 3,785 dm3
Imper. Gallon Imp gal Gallon anglais 4,54 dm3
POIDS
Pound Lb Livre 0,454 kg
Short ton Sh.ton Tonne américaine 0,907 T
Long ton Lg.ton Tonne anglaise 1,106 T
DENSITE
Pound per gal ppg Livre/ gallon 0,1198 kg/l
Pound per cu. Ft pcf Livre/ pouce cube 0,0160 kg/l
PRESSION Pound per sq.in psi Livre/ pouce carré 0,0703 kg/cm2
PUISSANCE Horse power hp Chevaux 0,013 CV
TEMPERATURE
° Fahrenheit °F ° Fahrenheit (9/5) (° + 32)
° Centigrade °C ° Celsius (5/9) (°F -32)
TRAVAIL Pound. Foot Lb.ft Livre. Pied (5/9) (°F -32)
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page XIV
TABLE DES MATIERS
REMERCIEMENT .............................................................................................................................. i
SOMMAIRE ....................................................................................................................................... ii
LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................................. iii
LISTE DES FIGURES ......................................................................................................................... v
LISTES DES PHOTOS ...................................................................................................................... vi
LISTE DES ACCRONYMES ........................................................................................................... vii
LISTE DES UNITES DE MESURE ................................................................................................ viii
NOMENCLATURES ......................................................................................................................... ix
GLOSSAIRE DES TERMES TECHNIQUES ................................................................................ xiv
INTRODUCTION ................................................................................................................................ 1
Partie I : LE BASSIN DE MORONDAVA NORD ......................................................................... 3
Chapitre I- MONOGRAPHIE GENERALE ......................................................................... 6
I-1-Milieu physique ...................................................................................................................... 6
I-2-Milieu humain et social ........................................................................................................ 14
Chapitre II-APERÇU GEOLOGIQUE .............................................................................. 21
II-1-Traits physiques généraux ................................................................................................... 21
II-2-Stratigraphie ........................................................................................................................ 23
II-3-Tectonique ........................................................................................................................... 24
II-4-Ressources pétrolières ......................................................................................................... 29
II-5- Paramètres physiques ......................................................................................................... 32
Partie II : FORAGE ET EXPLORATION PETROLIERE......................................................... 35
Chapitre III-FORAGE PETROLIER ....................................................................................... 36
III-1-Généralités sur le forage .................................................................................................... 36
III -2-Campagne de forage ......................................................................................................... 36
III -3-Technique du forage rotary ............................................................................................... 40
III -4-Appareil de forage ............................................................................................................ 45
III -5-Boue de forage .................................................................................................................. 57
Chapitre IV-EXPLORATION PETROLIERE .................................................................... 60
Chapitre V-FORAGE D’EXPLORATION ......................................................................... 62
V-1-Les investigations de routine .............................................................................................. 62
V-2-Les investigations spéciales ................................................................................................ 63
Chapitre VI- LE PROSPECT A EXPLORER ..................................................................... 65
VI-1-Justification du choix de la structure ................................................................................. 65
VI -2-Stratigraphie présumée ..................................................................................................... 66
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page XV
VI -3-Log lithologique ............................................................................................................... 68
VI -4-Les objectifs pétroliers secondaires .................................................................................. 70
VI -5-Pressions de formation et de fracturation ......................................................................... 70
Partie III : LES DIVERS PROGRAMMES DE FORAGE ......................................................... 73
Chapitre VII-CASING DESIGN ........................................................................................... 74
VII -1-Determination du nombre des sections ........................................................................... 74
VII -2-Profondeur d’arrêt de chaque section .............................................................................. 74
VII -3-Determination des diamètres de forage, de tubage et d’outil .......................................... 74
Chapitre VIII-PROGRAMME D’OUTILS ........................................................................ 76
VIII -1-Le poids sur l’outil ......................................................................................................... 76
VIII -2-Détermination de la vitesse de rotation ......................................................................... 77
Chapitre IX-PROGRAMME DE BOUE .............................................................................. 79
IX -1-Composition de la boue .................................................................................................... 79
IX -2-Opération classique sur les boues ..................................................................................... 79
Chapitre X-PROGRAMME D’INVESTIGATION ............................................................. 81
XI -1-Surveillance géologique ................................................................................................... 81
X -2-Diagraphies ........................................................................................................................ 88
X-3-Test de productivité ........................................................................................................... 89
Chapitre XI- PROGRAMMES DE CIMENTATION DES TUBAGES ............................ 90
XI -2-Fluides de cimentation...................................................................................................... 90
XI -3- Equipements de cimentation ........................................................................................... 92
XI -4- Opération de cimentation ................................................................................................ 94
Partie IV : LES CALCULS AFFERENTS AUX PROGRAMMES ............................................ 96
Chapitre XII-DIMENSIONNEMENT DES TUBAGES ..................................................... 97
XII -1-Dimensionnement des tubages ........................................................................................ 97
XII -2-Resultats des calculs ........................................................................................................ 97
XII- 3-Charge au crochet durant la descente des tubages ........................................................ 106
Chapitre XIII- DIMENSIONNEMENT DES TIGES ...................................................... 108
XIII -1- Masses-tiges ................................................................................................................ 108
XIII-2-Tiges lourdes ................................................................................................................. 110
XIII-3-Tiges de forage ............................................................................................................. 111
XIII -4-Tige d’entraînement ..................................................................................................... 115
XIII-5-Calcul de la charge au crochet ...................................................................................... 116
Chapitre XIV- CALCULS RELATIFS AUX BOUES DE FORAGE .............................. 118
X IV-1-Volume de boue nécessaire ......................................................................................... 118
XIV -2-Quantité de produits .................................................................................................... 119
XIV -3-Calcul des additifs et imprévus dus à l’éventuelle perte de circulation...................... 120
XIV -4-Détermination de débit minimal nécessaire ................................................................ 121
RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala Page XVI
Chapitre XV-CALCUL DE LA CIRCULATION .............................................................. 123
XV-1-Pertes de charge fixes .................................................................................................... 123
XV-2-Pertes de charge variables .............................................................................................. 123
XV-3-Résultats des calculs ...................................................................................................... 124
Chapitre XVI- CALCUL DE LA CIMENTATION .......................................................... 128
XVI -1-Calcul matériel ............................................................................................................. 128
XVI -2-Calcul temporel de la cimentation ............................................................................... 131
XVI-3-Calcul hydraulique de la cimentation ........................................................................... 132
Partie V : ASPECTS COLLATERAUX ...................................................................................... 135
Chapitre XVII-COUT DE LA CAMPAGNE ..................................................................... 136
XVII-1-Coût de la mobilisation ............................................................................................... 136
XVII -2-Coût du forage ........................................................................................................... 136
XVII-3- Coût du repli ............................................................................................................... 140
Chapitre XVIII-ETUDE D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ................................. 142
XVIII-1-Cadres juridique et règlementaire des EIE d’un projet pétrolier .............................. 142
XVIII-2-Identification des impacts potentiels du projet sur les différents domaines de
l’environnement ....................................................................................................................... 146
XVIII-3-Composants valorisés de l’écosystème ...................................................................... 149
XVIII-4-Mesures d’atténuation des impacts ............................................................................ 156
CONCLUSION ................................................................................................................................ 169
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES ................................................. I
ANNEXES ......................................................................................................................................... III
ANNEXES DES DONNEES .................................................................................................. IV
ANNEXES DES CALCULS ................................................................................................. VII
TABLE DES MATIERS ................................................................................................................ XIV
RESUME :
Madagascar possèdent quatre grands bassins sédimentaires qui peuvent contenir des gisements
pétroliers considérables. Beaucoup de compagnies pétrolières s’investissent pour la recherche de ces
gisements. La recherche d’un gisement pétrolier implique plusieurs disciplines telles que géophysique,
géochimie, géologie, … mais seul le forage peut prouver avec exactitude sa présence dans le sous-sol. A
cause de son coût élevé, il est la dernière étape à faire pour une campagne d’exploration de gisement.
Pour réaliser un forage d’exploration, il faut élaborer un programme adéquat aux formations à traverser
et à la profondeur à atteindre. Le but de ce programme est de minimiser le coût du forage en évitant
tous problèmes techniques et minimiser leurs impacts sur l’écosystème durant le forage.
Mots clés : forage pétrolier, dimensionnement, programmes, étude d’impact environnemental
ABSTRACT :
Madagascar has four large sedimentary basins that can contain oil deposits. Many oil companies are
investing in the search for these deposits. The exploration for oil field involves several disciplines such as
geophysics, geochemistry, geology ,... but only drilling can prove exactly its presence. Because of its high
cost, it is the last step to make for a deposit exploration campaign. To conduct an exploration drilling, we
have to elaborate appropriate plan, according to formation and depth to be reached. The purpose of this
program is to minimize the cost of drilling, avoiding all technical problems and minimize their impact on
the ecosystem during drilling.
Keywords: oil drilling, calculation, programs, environmental impact
Titre : « ELABORATION D’UN PROGRAMME DE FORAGE POUR L’EXPLORATION D’UN PROSPECT PETROLIER SITUE DANS LE BASSIN DE
MORONDAVA NORD »
Nombre de pages : 169
Nombre des tableaux : 75
Nombre de figures : 50
Nombre de photos : 3
Nombre des annexes : 7
Impétrant : RANAIVOSOA Tojoarimanana Hiratriniala
Tél : 033 81 156 43
E-mail : [email protected]
Encadreur : Mr. RAFARALAHY