El Watan du 22.07.2013.pdf

25
N°6926 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com PUBLICITÉ CRISE AU FLN TRIBUNAL DE CONSTANTINE TERRORISME RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT ÉCONOMIE EN PAGES 13, 14, 15, 17, 18, 19 ET 20 8h30 , Alger, un jour de semaine. La journée commence à peine que, déjà, les nerfs de milliers d’automobilistes sont mis à rude épreuve, entamant, doucement mais sûrement, leur capital patience de la matinée. Partout, des files de voitures semblent trépigner sur place, se disputant les rares centimètres de bitume libre, dans un vacarme de klaxons et de moteurs, et des nuages de gaz de pots d’échappement. «Tous les matins, c’est la même galère, quels que soient le jour de la semaine ou l’heure.» (Suite pages 4 et 5) Ghania Lassal ÉDITION DU CENTRE LIRE EN PAGE 28 ACCIDENTS DE LA ROUTE 24 morts et 62 blessés en quatre jours PHOTO : H. LYES PHOTO : DR La crise qui couve au sein du Front de libération nationale (FLN) prend une nouvelle tournure. La division gagne même l’une des instances du parti qui affichait, jusque-là, une certaine cohésion, en l’occurrence le bureau politique. Des membres de cette structure se rebiffent et contestent les décisions prises par le coordinateur du parti, Abderrahmane Belayat, qui gère la maison de l’ex-parti unique depuis six mois. (Suite page 3) M. Makedhi La peine capitale pour Hamza Oubiri (21 ans) et Yamine Gouacem dit Mami (37 ans) pour enlèvement d’enfants, attentat à la pudeur sur mineur de moins de 16 ans et meurtre avec préméditation, et 10 ans de réclusion criminelle pour Bilel Zehaf, 27 ans, pour non-dénonciation de crime et complicité, tel est le verdict prononcé, hier en fin d’après-midi, par le tribunal criminel de Constantine. Auparavant, le procureur général avait requis la peine capitale pour les deux meurtriers des enfants Haroun et Brahim et la perpétuité pour le troisième individu. Ratiba B. et N. Benouar (Suite page 2) Deux terroristes parmi le groupe armé éliminé dans la nuit de vendredi à samedi à la sortie est de la ville de Sour El Ghozlane, au sud de Bouira, ont été identifiés par les services de sécurité. En effet, les deux éléments identifiés sont considérés comme étant des lieutenants de Abdelmalek Droukdel, le chef d’Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI). Un émir figure, selon les premières informations, parmi les occupants du véhicule qui se dirigeait vers la wilaya de M’sila. (Suite page 2) Amar Fedjkhi Le retour de Bouteflika accentue les divisions Peine capitale pour les assassins de Brahim et Haroun Bouira, nouveau QG d’AQMI ? El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 22 juillet 2013 L’enfer au quotidien quotidien TRAFIC ROUTIER

description

w

Transcript of El Watan du 22.07.2013.pdf

Page 1: El Watan du 22.07.2013.pdf

N°6926 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

PU

BL

ICIT

É

CRISE AU FLNTRIBUNAL DE CONSTANTINE

TERRORISME

RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT

ÉCONOMIE EN PAGES 13, 14,

15, 17, 18, 19 ET 20

8h30 , Alger, un jour de semaine. La journée commence à peine que, déjà, les nerfs de milliers

d’automobilistes sont mis à rude épreuve, entamant, doucement mais sûrement, leur capital patience de la matinée. Partout, des fi les de voitures semblent trépigner sur place, se disputant les

rares centimètres de bitume libre, dans un vacarme de klaxons et de moteurs, et des nuages de gaz de pots d’échappement. «Tous les matins, c’est la même galère, quels que soient le jour de la semaine ou l’heure.»(Suite pages 4 et 5) Ghania Lassal

ÉDITION DU CENTRE

LIRE EN PAGE 28

■ ACCIDENTS DE LA ROUTE24 morts et 62 blessés

en quatre jours

PH

OTO

: H

. LY

ES

PH

OTO

: D

R

La crise qui couve au sein du Front de libération nationale (FLN) prend une nouvelle tournure. La division gagne même l’une des instances du parti qui affi chait, jusque-là, une certaine cohésion, en l’occurrence le bureau politique. Des membres de cette structure se rebiff ent et contestent les décisions prises par le coordinateur du parti, Abderrahmane Belayat, qui gère la maison de l’ex-parti unique depuis six mois. (Suite page 3) M. Makedhi

La peine capitale pour Hamza Oubiri (21 ans) et Yamine Gouacem dit Mami (37 ans) pour enlèvement d’enfants, attentat à la pudeur sur mineur de moins de 16 ans et meurtre avec préméditation, et 10 ans de réclusion criminelle pour Bilel Zehaf, 27 ans, pour non-dénonciation de crime et complicité, tel est le verdict prononcé, hier en fi n d’après-midi, par le tribunal criminel de Constantine. Auparavant, le procureur général avait requis la peine capitale pour les deux meurtriers des enfants Haroun et Brahim et la perpétuité pour le troisième individu.

Ratiba B. et N. Benouar(Suite page 2)

Deux terroristes parmi le groupe armé éliminé dans la nuit de vendredi à samedi à la sortie est de la ville de Sour El Ghozlane, au sud de Bouira, ont été identifi és par les services de sécurité. En eff et, les deux éléments identifi és sont considérés comme étant des lieutenants de Abdelmalek Droukdel, le chef d’Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI). Un émir fi gure, selon les premières informations, parmi les occupants du véhicule qui se dirigeait vers la wilaya de M’sila. (Suite page 2) Amar Fedjkhi

Le retour de Bouteflika accentue les divisions

Peine capitale pour les assassins de Brahim et Haroun

Bouira, nouveau QG d’AQMI ?

El WatanLE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 22 juillet 2013

L’enfer au quotidienquotidien

TRAFIC ROUTIER

Page 2: El Watan du 22.07.2013.pdf

L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Lundi 22 juillet 2013 - 2

PU

BL

ICIT

É

LES GROUPES TERRORISTES Y SONT SIGNALÉS RÉGULIÈREMENT

Bouira, nouveau QG d’AQMI ?Suite de la page 1

I l s’agit du dénommé Bourihan Rabah, alias Abou Abderrah-

mane, identifié, samedi dernier, grâce aux examens de son ADN, effectués à Alger. Ce dangereux terroriste est connu dans les maquis sous le nom de Si Yahia. L’émir en question était responsable des relations interzonales d’AQMI, un nouveau poste au sein de cette organisation terroriste. Selon nos sources, Si Yahia, originaire de Boumerdès avait rejoint le maquis en 1999. Un autre terroriste a été également identifié. Il s’agit de Lafi Lakhdar alias Abou El Walid El Touhami. Ce dernier serait un responsable de la communication en remplaçant de

Salah Gasmi, alias Mohamed Abou Salah arrêté en 2012 à Chorfa à l’est de Bouira.

RELATIONS INTERZONALES, NOUVEAU POSTE À AQMI

L’identification des deux autres ter-roristes est toujours en cours. Il est utile de rappeler que le groupe armé avait été mis hors d’état de nuire dans une embuscade tendue par une unité des forces spéciales au lieudit Khelifat à Sour El Ghozlane, après avoir été pris en filature par les services de renseignements depuis l’est de Boumerdès. Cette opération a été rendue pos-sible grâce aux renseignements faisant état d’un probable déplace-ment des lieutenants de Droukdel à bord d’un véhicule touristique. Des

armes de guerre, des munitions, un chargement d’explosifs ont été ré-cupérés au cours de cette opération. Le groupe avait pour mission la mise en place d’une nouvelle stra-tégie afin de desserrer l’étau dans les maquis de la région qui s’étalent des monts des Bibans dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, de Tamel-hat (Ahnif) et les monts de djebel Boukhil au nord de M’sila. Certainement, la route empruntée et la direction choisie par le groupe éliminé laissent croire qu’il s’agi-rait là d’une mission bien détermi-née ordonnée par le chef d’AQMI, visant à rétablir les contacts et les relations avec d’autres organisa-tions terroristes des autres régions du Sud dirigées par Mokhtar Bel-mokhtar et la katibat Al Mouha-

djiroun activant dans les maquis de Djebel Boukhil dans la wilaya de M’sila. Cependant, la présence des groupes terroristes est toujours d’actualité dans la région. La wilaya de Bouira est deve-nue, ces dernières années, le QG d’AQMI. Au niveau de Tamelhat et de Chréa dans les communes d’Ahnif et d’El Adjiba à l’est de Bouira, des sources évoquent la présence d’un groupe armé dont le nombre est estimé à une trentaine d’éléments.

LE NUMÉRO DEUX D’AQMI AVAIT ÉTÉ ARRÊTÉ À BOUIRA

Le 16 décembre de l’année écoulée, le numéro deux et également res-ponsable de la communication de l’organisation Al Qaîda au Maghreb

islamique (AQMI) avait été arrêté à Chorfa, à l’est de Bouira. Il s’agit de Salah Gasmi alias Mohamed Abou Salah, qui avait été arrêté par des agents du DRS qui ont agi sur la base d’informations précises faisant état de la présence du chargé de communication d’AQMI à Chorfa. Sans doute, l’arrestation du numéro deux d’AQMI a permis par la suite aux services de sécurité de mener des opérations avec beaucoup de précisions dont celle de samedi dernier. Il est utile de préciser qu’au niveau de la wilaya de Bouira, les groupes terroristes en activité ont vu leurs nombres en hausse. Fuyant d’autres régions comme le sud de la wilaya de Tizi Ouzou et l’est de Boumerdès, toujours sous la pression de l’armée. A. F.

PROCÈS DES MEURTRIERS DE HAROUN ET BRAHIM À CONSTANTINE

Peine capitale pour les deux assassins Suite de la page 1

Les trois mis en cause sont originaires de Constantine, résidant à la nouvelle ville Ali

Mendjeli (daïra d’El Khroub). Le jour tant attendu par la population de la wilaya de Constantine et celle de tout le pays est enfin arrivé : celui du procès des trois individus impliqués dans l’assassinat des deux enfants, Haroun Boudeïra et Brahim Hachiche. Ils ont été présentés hier devant le tribunal criminel de Constantine. Dès les premières heures de la mati-née, une foule impressionnante a investi le parvis du palais de justice, sis au centre-ville, sous un soleil de plomb et une chaleur infernale. A 9h55, Brahim Drissi, le juge princi-pal, pénètre dans la salle d’audience. Il s’assure d’abord de la présence de toutes les parties concernées. Le greffier fera à son tour une lec-ture détaillée des 35 pages de l’arrêt de renvoi durant environ une heure. Le juge appelle ensuite à la barre l’accusé principal, Hamza Oubiri, inculpé pour enlèvement, attentat à la pudeur sur mineur de moins de 16 ans et meurtre avec prémé-ditation. S’ensuivirent une série de questions-réponses sur les faits

et le véritable mobile du crime. Le mis en cause, d’apparence calme, mais le débit rapide et la voix basse, raconte : «Ça s’est passé un samedi après-midi, le 9 mars 2013. J’ai ren-contré Yamine à l’unité de voisinage UV19, il m’a demandé de lui prêter ma maison à l’UV 17 pour y passer quelques jours loin de sa famille avec laquelle il était en désaccord. Il avait l’habitude de séjourner chez moi quand il ne se sentait pas bien. Nous avons pris la route vers ma maison en passant par l’UV 18 vers 14h30, où nous avons vu les enfants en train de jouer.»

DES AVEUX DIFFICILES À ENTENDRE

L’accusé marque un court silence, puis enchaîne : «Yamine a proposé que nous prenions les enfants avec nous pour passer le temps. Je me suis aussitôt approché d’eux, et je leur ai demandé de m’indiquer la route menant vers l’UV 17 où j’habite tout seul depuis plus de six ans, loin de ma famille.» Conti-nuant son interrogatoire, le juge lui demande s’il a usé d’une arme pour persuader les enfants de le suivre, comme c’est noté dans l’arrêt de renvoi, et si personne n’a remarqué le manège ? «Non, j’ai prétendu

que je suis étranger à la région et que je suis venu rendre visite à mon ami. Entre-temps, Yamine m’a pré-cédé à la maison.» Et le meurtrier d’ajouter, avec une certaine audace : «Les enfants ‘rabi yarhamhoum’ (que Dieu ait leur âme) m’ont accompagné jusqu’à la maison où j’ai trouvé Yamine qui m’a demandé, devant eux, de les faire rentrer pour se reposer un petit peu avant de les reconduire chez eux à l’UV 18.» L’accusé a, par ailleurs, nié la plu-part des autres accusations formu-lées à son encontre, notamment celles figurant dans l’arrêt de ren-voi lors de la première étape de l’enquête. Comme par exemple celle concer-nant les abus sexuels sur les enfants, en se justifiant ainsi : «J’étais sous l’effet des nombreux comprimés de psychotropes que Yamine a mis dans mon café ; j’ai certes enlevé les enfants et je les ai séquestrés dans ma maison, mais je ne les ai pas touchés, c’est Yamine qui a abusé d’eux sexuellement durant trois jours avant de les étrangler et de les mettre dans la salle de bains.» Puis sur un ton doucereux, il dira qu’il regrette toute cette affaire : «Les enfants, poursuit-il avec aplomb, ont passé juste la nuit du 9

au 10 mars avec moi et le reste avec Yamine ; ils ont dormi avec moi et ils étaient calmes, et le lendemain je les ai enfermés dans l’appartement pour aller chercher Yamine.» «Pour-quoi tu les as enfermés dans la salle de bains, et pourquoi tu ne les a pas laissés partir ?», interroge encore le juge. «J’avais peur de Yamine, car il me menaçait de déposer plainte auprès de la sûreté, ce qui me met-trait seul en cause», répond Hamza. Ce dernier assure qu’après deux jours d’abus sexuels de Yamine sur les enfants, ils ont pensé aux conséquences ; la peur les tenaillant, comment se débarrasser des deux corps sans laisser de trace. Il ajoute : «Yamine, à son retour à la maison, a pris Haroun dans la cuisine et tenté de l’étrangler avec les mains, mais l’enfant s’est débattu. Il a pris alors un tuyau d’arrosage en plastique et l’a enroulé trois fois autour de la gorge du petit Haroun et a serré jusqu’à la mort ; puis il a fait la même chose pour Brahim.»

CRIME ABOMINABLE

Le juge, outré, s’écrie alors : «Arrê-tez de raconter des mensonges et de jurer par le nom sacré d’Allah ! tu as reconnu devant le juge d’instruc-tion que tu as abusé sexuellement

des deux enfants cette nuit-là et après que Yamine ait tué Haroun, tu t’es occupé de Brahim vers 23h55 ; tu l’as étranglé avec ta ceinture avant de mettre les corps dans la baignoire. Tu as avoué que Yamine a quitté les lieux vers 3h du matin et t’a laissé seul avec les cadavres des enfants ; tu t’es affairé à dissimuler les traces du meurtre, en effaçant notamment le sang qui a coulé de leurs bouches et de leurs yeux !» L’assassin, avec le même aplomb, raconte comment il s’est débarrassé des corps : «Dans la matinée du mardi, je suis rentré chez ma mère pour chercher un cabas et deux sacs en plastique noir ; j’ai enroulé les cadavres dans une couette coupée en deux et je les ai mis chacun dans un sac que j’ai mis à tour de rôle dans le grand cabas ; à midi, j’ai sorti le premier corps dans le cabas que j’ai jeté dans un terrain vague, et l’autre je l’ai lancé par le balcon parce que j’avais peur que quelqu’un me voie.» Les deux autres accusés se sont contentés de tout nier, puis ont décidé de garder le silence. Bien entendu, malgré les propos de la défense, le juge n’a tenu compte d’aucune circonstance atténuante. Ratiba B. et N. Benouar

Page 3: El Watan du 22.07.2013.pdf

L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Lundi 22 juillet 2013 - 3

PU

BL

ICIT

É

DRS

Le colonelFawzi mis à la retraite

Le colonel Fawzi, responsable du Centre de communication et de diffusion (CCD), rele-vant du Département du renseignement et de

sécurité, basé à Ben Aknoun, a été mis à la retraite, a-t-on appris d’une source sûre. Très connu dans les milieux médiatiques, cet officier supérieur du Département de renseignement et de sécurité (DRS) a été pendant de longues années le faiseur de journaux. Bénéficiant de larges pouvoirs et d’une liberté d’initiatives pas toujours tolérée dans cette institu-tion militaire, le colonel Fawzi aura réussi à inon-der le marché par une masse de journaux au tirage très limité, mais chichement servis par la publicité étatique distribuée par l’Agence nationale d’édi-tion et de publicitaire (ANEP). Outre la gestion des agréments de nouveaux journaux et des accré-ditions de correspondants de la presse étrangère en Algérie, le colonel Fawzi, qui suivait de près l’acti-vité de nombreux journalistes, tentait d’influencer par tous les moyens le contenu et l’orientation des journaux. Il organisait également des fuites d’in-formations sur certains dossiers pour des objectifs pas toujours clairs. En plus de l’exploitation et de la manipulation, le colonel Fawzi faisait également dans le recrutement d’agents pour le contrôle du paysage médiatique. Il organisait également la prise en charge des agents potentiels qui contri-buaient à l’analyse et traitement de l’information et de la stratégie médiatique. Il quitte ainsi ce poste – départ forcé bien entendu – après un règne qui a duré une dizaine d’années. Ce changement va-t-il impliquer une redifinition de la relation avec le monde de la presse ? Son suc-cesseur serait, d’après notre source, un véritable technique qui a évolué pendant des années dans le même service. R. P.

CRISE AU FLN

Le retour de Boutefl ika accentue les divisions

Suite de la page 1

Mais il semblerait que le statu quo induit par la destitution du secré-taire général du FLN, Abdelaziz

Belkhadem, et la maladie du président Bou-teflika, qui est aussi le président d’honneur du parti, agacent les cadres et les militants. Et les choses ont commencé à bouger dès le retour du chef de l’Etat. A l’initiative de Kassa Aïssi, chargé de communication du parti, 9 membres sur les 14 que compte le bureau politique se sont réunis, samedi après-midi, au siège national du parti. Il s’agit, en plus de Kassa Aïssi, des ministres Amar Tou, Tayeb Louh, Abdelaziz Ziari et Rachid Harraoubia ainsi que Madani Berdai qui a donné pro-curation à Mohamed Allioui, Leïla Tayeb et Habiba Bahloul. En revanche, Abdelhamid Si Affif, Abdelkader Mechebek, Abderrahmane Belayat, Layachi Daâdouaâ et Abdelkader Zahali étaient absents. «Le bureau politique devrait se réunir chaque 15 jours, mais il ne s’est pas réuni depuis 6 mois. Or, sans la réu-nion du bureau politique aucune décision ne pourrait être avalisée», explique Kassa Aïssi, qui affirme avoir contacté tous les membres du BP, y compris Abderrahmane Belayat. Selon lui, à l’issue de cette rencontre, «les présents ont décidé de tenir une réunion statutaire du bureau politique prochainement». «Toutes les décisions qui ont été prises en dehors des réunions statutaires du BP ne nous concernent pas», explique encore Kassa Aïssi. Quelles sont ces décisions ? Les membres en question contestent notamment les désignations des représentants du parti au sein de l’Assemblée populaire nationale (APN) ainsi que le nou-veau chef du groupe parlementaire.

BELAYAT : «JE NE SUIS PAS PRÈS DE ME DESSAISIR DE MES PRÉROGATIVES»

Le coordinateur du FLN, Abderrahmane Belayat, tient à ses décisions et ses prérogatives. «Ce sont les textes du parti qui m’ont donné ces prérogatives et personne ne

peut me les enlever. Et moi je ne suis pas près de m’en dessaisir», lance-t-il. Abderrahmane Belayat affi rme également que la convocation des réunions du bureau politique relève de ses prérogatives et aucune autre personne ne peut décider à sa place. «Je n’ai délégué personne pour convoquer une réunion du BP à ma place. Je n’ai pas été informé de la tenue de cette rencontre. Seul Kassa Aïssi m’a informé par SMS. On ne convoque pas des réunions par SMS», soutient-il, en s’interrogeant sur l’objectif de la réaction de ses collègues du bureau politique qui intervient 20 jours après la désignation du nouveau chef du groupe parlementaire et des représentants du parti à l’APN. «La décision de désigner ces représentants a été prise après consultation de tous les membres du bureau politique, sans exception. A l’exception de Tayeb Louh, tout le monde avait accepté. Donc, je ne vois pas où sont les décisions personnelles», ajoute-t-il. Abderrahmane Belayat relève, dans la

foulée, que certains membres du BP ont des ambitions personnelles. «Habiba Bahloul est députée. Je l’ai consultée et elle n’avait rien dit au début, car elle convoitait un poste. Comme elle est déjà membre du Parlement africain, le règlement que nous avons adopté interdit le cumul de fonctions et l’empêche, de ce fait, de postuler à une responsabilité à l’APN», explique-t-il. Cependant, le coordinateur du FLN se dit disposé à recevoir les propositions des contestataires et à prendre en considération leurs avis. M. M.

D jilali Hadjadj, président de l’Association algérienne de lutte contre la corruption, a

révélé au quotidien Mon journal qu’une par-tie de l’argent détourné dans la construction de l’autoroute Est-Ouest a été retrouvée au Panama. Pour M. Hadjadj, il n’y a aucun doute, le Panama serait le paradis fiscal le plus lié aux affaires de corruption. Le président de l’Asso-ciation de lutte contre la corruption n’a pas mé-nagé les responsables et cadres du département géré par Amar Ghoul et qui, de tout temps, ont nié leur implication dans le détournement de l’argent public. Dans ce sens, M. Hadjadj affirme avec certitude que des responsables algériens sont impliqués dans des affaires de corruption. Il cite à cet effet «le ministre des Travaux publics, des cadres de son ministère, l’ancien ministre de l’Energie, des dirigeants des entreprises publiques, Sonatrach et Sonel-gaz». M. Hadjadj rappelle que l’un des princi-paux intermédiaires dans le scandale de l’auto-route est le Français Pierre Falcon, un proche de Amar Ghoul, et c’est lui, selon Djilali Hadjadj, qui a recommandé le Panama comme place financière pour l’argent de la corruption. Les comptes bancaires ouverts au Panama ne sont pas, de l’avis de Hadjadj, nominatifs et sont gérés par des gestionnaires de fortune

(fortement rémunérés) dont l’une des missions et d’opérer des transferts vers des banques traditionnelles et à la demande de leurs clients véreux. Le phénomène de corruption gangrène l’économie de l’Algérie dans des proportions «graves». La corruption n’a pratiquement épargné aucun secteur névralgique. Le groupe pétrolier public sonatrach, qui assure près de 98% des recettes en devises de l’Algérie, est secoué par des scandales de corruption portant sur des pots-de-vin qui ont été versés par des firmes étrangères à des responsables algériens pour obtenir des contrats. M. Hadjadj doute, par ailleurs, de l’effica-cité des organismes et institutions en charge de réprimer la corruption ; d’après lui, ces struc-tures ne servent à rien. «Les installations des organismes de lutte contre la corruption, c’est de la poudre aux yeux pour tromper l’opinion publique», dit-il. M. Hadjadj considère que le pouvoir en place a favorisé cette corruption et fait de ce fléau un instrument de gestion. «Il n’y a plus rien à attendre de ce pouvoir. Les militants associatifs des droits de l’homme, ceux qui sont autonomes et indépendants vis-à-vis du pouvoir et de n’importe quel parti, devraient davantage s’impliquer dans la lutte contre la corruption.» N. A.

SELON DJILALI HADJADJ

L’argent de la corruption serait au Panama

La maison FLN bruit de lutte aux enjeux liés à la prochaine présidentielle

PH

OT

O :

B.

SO

UH

IL

Page 4: El Watan du 22.07.2013.pdf

El Watan - Lundi 22 juillet 2013 - 4

E N Q U Ê T E

LES EMBOUTEILLAGES ÉTOUFFENT

TRAFIC ROUTIER URBAIN :Suite de la page 1

Je travaille à Alger-Centre, vis à Bordj El Kiffan, et fais la navette quotidiennement», raconte une

jeune femme. «J’ai calculé qu’entre le moment où je sors de chez moi et celui où j’arrive au travail, je suis passée par près d’une dizaine de bouchons, qui me font généralement perdre une moyenne d’une heure. Et rebelote l’après-midi pour le retour. Cela devient rageant», explose-t-elle. Se déplacer à Alger et dans sa périphérie, comme dans tant d’autres villes, est un véritable mara-thon à plusieurs étapes. Dar El Beïda, Bab Ezzouar, Les Bananiers pour l’est, la «Côte», Ben Aknoun, Bouza-réah pour l’ouest, et Alger-Centre évi-demment, sont devenus, entre autres, synonymes de calvaire quotidien pour les usagers de la route. Ce sont ainsi quelque 500 points «critiques» quoti-diens qui sont recensés par les services de la direction des transports pour la wilaya d’Alger. Le phénomène n’est certes pas nou-veau, mais il semble se densifier un peu plus chaque année. «J’ai l’impres-sion que les bouchons augmentent continuellement. Et puis il n’y a plus d’heures de pointe ! C’est tout le temps et partout, aléatoirement et de manière totalement imprévisible», peste un fonctionnaire. Dans cette équation à plusieurs variables, il en est une que rien ne semble pouvoir freiner :

le nombre de voitures et autres engins roulants. Nourri annuellement par des centaines de milliers de véhicules neufs, le parc automobile national est passé de 2 742 306 unités en 1996, à 4 314 607 en 2010, pour frôler les 6 millions en 2013. Ce qui représente tout de même un taux de motorisation moindre comparativement aux taux enregistrés sous d’autres cieux. La différence réside cependant dans les capacités du réseau routier. «Les voies express qui mènent à la capitale ont été construites pour contenir une moyenne de 54 000 véhicules par jour. Mais ce sont plus de 120 000 qui y roulent quotidiennement», explique Rachid Ouazane, directeur des transports de la wilaya d’Alger. Et si le parc automobile pour la wilaya d’Alger est de près de 1,5 million de véhicules, pour 1000 km de voieries, il a été calculé qu’entre 7h et 8h du matin, 30 000 voitures et bus pénètrent dans le centre-ville. Près de 400 000 tout au long de la journée. Pourtant, selon les services concernés, il n’est pas envisagé de développer davantage les réseaux rou-tiers. «Les citoyens font un usage abusif et excessif de leurs voitures. De nouvelles infrastructures routières ne sauraient endiguer ce problème, car tout le pays converge vers le centre-ville», affirme ainsi M. Ouazane. Avec l’impact que l’on imagine sur l’envi-ronnement, faisant d’Alger une ville enregistrant un haut niveau de pollution

atmosphérique. Les moteurs consom-ment plus d’essence au démarrage et à bas régime, et les gaz des pots d’échap-pement et les particules polluantes, au lieu d’être dispersés graduellement, restent concentrés au même endroit. D’autant plus que 30% du parc roulant utilise du diesel, hautement polluant et même cancérigène.

BARRAGES ET INCIVISME…

D’ailleurs, l’impact épidémiologique de cette pollution a de quoi inquié-ter : selon l’Institut national de santé publique (INSP), chaque année, 10 à 12 millions d’Algériens ont à consulter

pour des maladies respiratoires liées ou aggravées par la pollution atmosphé-rique. Et si un programme pour réguler le trafic et fluidifier la circulation est mis en œuvre par les autorités (voir encadré), ses résultats ne seront visibles que dans plusieurs années. «Entre-temps, et pour éviter qu’Alger ne soit définitivement bloquée par les voitures, ils placent des barrages à la périphérie pour faire tampon et nous y retenir», s’indigne Mahmoud, quinquagénaire qui habite la banlieue est d’Alger. «Mon enfer quotidien a un nom : Les Bananiers. Pratiquement une heure de perdue là-bas, pour arriver et passer

devant des agents de l’ordre qui dis-cutent, ou qui vous pressent de passer», lance-t-il, sombre. Si visuellement les Algériens se sont habitués à ces check-points dressés un peu partout, et même au beau milieu des autoroutes, leurs désagréments en rendent plus d’un hystérique. «Le problème avec les barrages sécuritaires, ce n’est pas leur présence, qu’on ne saurait discu-ter, mais leur fonctionnement même», estime Mahrez Rabia, animateur du «Point route» quotidien de la Radio Chaîne 3. «La circulation est réduite à une voie et c’est une catastrophe.

Propros recueillis par Ghania Lassal

Quelles sont les principales causes des fré-quents embouteillages qui font du quotidien des Algériens un enfer ?

Le parc automobile a beaucoup augmenté, mais cela n’explique pas tout. Les embouteil-lages sont souvent dus au mauvais état des routes. La dégradation avancée des routes, les trous et autres nids-de-poule font ralentir une voiture, ce qui fait freiner celle qui est derrière, et ainsi de suite, provoquant un ralentissement plus ou moins important. L’autre problème est le non-respect de la chaussée en tant que propriété publique. L’on voit par exemple des riverains qui posent des caisses et autres bidons devant leurs maisons. Ce qui, en plus d’être interdit, crée des bouchons. Et les entraves sont nombreuses, comme l’invasion des vendeurs ambulants qui empiètent sur la chaussée. De même, les squat-teurs des trottoirs obligent les piétons à marcher sur la chaussée. Ceux-ci d’ailleurs traversent n’importe comment, sans aucune règle, et cette anarchie crée de véritables bouchons. De nom-breux ralentissements sont dus au non-respect du code de la route en termes d’arrêts et de station-

nements devant, par exemple, les marchés, les mosquées, ou encore les stations et arrêts de bus. Mais cela renvoie à l’organisation socioécono-mique de la ville, qui est grandement défaillante.

Qu’entendez-vous par là ? La désorganisation socioéconomique est

principalement la désorganisation des com-merces et des activités marchandes. L’on trouve par exemple des véhicules stationnés sur un pont, en pleine autoroute. Pourquoi ? Parce qu’ils se sont arrêtés pour boire un café. Donc, la pre-mière erreur revient à ceux qui ont accordé un registre du commerce et ont autorisé l’ouverture d’une buvette à cet endroit. Il est inévitable que des commerces ou autres locaux induisent un arrêt de véhicules. Et les embouteillages sont aussi créés par la présence de commerces un peu partout. C’est donc tout un mode de fonctionne-ment et d’organisation de la vie qui s’imbrique. Il existe aussi un manque de logique dans cette organisation de la vie quotidienne, comme les horaires d’ouverture et de fermeture des maga-sins et autres services. Ce qui provoque, mais qui est aussi causé, par l’absence d’éclatement de la vie professionnelle et sociale. Tout le monde commence et finit à la même heure, et les infrastructures routières existantes ne peuvent

logiquement pas contenir tous les véhicules au même moment.

Les exemples que vous citez sont-ils vrai-ment à même de bloquer le trafic pendant plusieurs minutes ?

Dans l’absolu, non. Toutefois, de nombreux facteurs décuplent l’importance de ces ralentis-sements. Et le plus important est le comporte-ment des automobilistes ! Les gens ne sont pas disciplinés, ils doublent à tort et à travers par la gauche et la droite, s’engouffre dans le moindre espace, ce qui augmente le blocage. La pression est décuplée lorsque personne ne respecte le tour de l’autre. Et c’est valable pour les barrages et les points de contrôle. Ils sont nécessaires, mais il y a des méthodes pour réduire leur impact sur la fluidité de la circulation. Mais le facteur le plus aggravant est qu’on ne respecte pas la chaîne et l’organisation des files.

Comment expliquer ces comportements ? Existe-t-il une psychologie de la route ?

De nos jours, la plupart des automobilistes utilisent leur voiture comme un moyen de vio-lence. Cette nervosité au volant est due à plu-sieurs facteurs environnementaux et personnels. L’un de ces motifs est la non-application de la loi, ou son application d’une façon aléatoire et arbi-traire. Dans un bouchon, si un seul conducteur double, tout le monde va faire comme lui. Alors que celui-ci doit normalement être sanctionné, il est imité. L’environnement provoque cette agres-sivité au volant, car tout est agressif.

Comme les citoyens n’ont aucune confiance dans le système et la justice, donc inconsciem-ment, ils n’ont aucun espoir que les choses vont s’arranger, qu’une solution va être apportée. Ils sont persuadés que s’ils restent calmes et disci-plinés, leur tour ne viendra jamais. De même, il se produit un dédoublement de personnalité, une sorte d’effet de meute, ainsi qu’une personnali-

sation du véhicule, qui devient soi-même. Il y a aussi une affirmation de soi. Et il n’y a aucun res-pect de l’autre, d’autant plus que l’on n’accorde plus aucune valeur au temps, qu’il soit le sien ou celui des autres. Ils discutent et s’arrêtent, sans penser aux autres qui attendent derrière. Tous ces comportements participent d’une anarchie géné-rale, qui se manifeste dans tous les domaines, mais qui se voit plus sur les routes.

Quels impacts ont ces embouteillages ? Il y a une corrélation entre augmentation du

nombre de voitures, embouteillages et accidents de la circulation. D’un côté psychologique, le bruit provoque le stress, et l’énervement, qui font naître l’épuisement nerveux et physique, qui pousse à ne pas respecter le code de la route. Les conducteurs font des excès de vitesse pour rattraper le temps perdu, pratiquent une conduite dangereuse, avec un décuplement de l’agressi-vité. Pour ce qui est de l’impact sur l’économie, il n’a pas été quantifié. Toutefois, l’on constate les retards des employés, les services et adminis-tration pénalisés dans leur fonctionnement, les services et autres entreprises qui diminuent leurs activités et réduisent leurs déplacements. De même, les employés ne pensent qu’à sortir plus tôt pour éviter les heures de pointe. Il y a aussi un impact sur la productivité, car après être restés deux heures dans les embouteillages le matin, ils arrivent déjà fatigués au travail.

De nombreuses pertes d’emploi et de contrat et marché sont signalées. Une désorganisation généralisée est créée par ces difficultés à se déplacer, car rien n’est respecté. Tout le monde est dans l’incapacité d’avoir un emploi du temps, avec plusieurs rendez-vous à respecter. Plus grave, combien de fois des ambulances sont restées bloquées dans la circulation, la bande d’arrêt d’urgence n’étant pas vide, provoquant de nombreux décès. G. L.

HAMOU BOUDRIFA. Professeur d’ergonomie au laboratoire de prévention et d’ergonomie, université de Bouzaréah

«La plupart des automobilistes utilisent leur voiture comme un moyen de violence»

Le professeur Boudrifa a pour tâche d’analyser les relations de l’homme avec ses moyens et son environnement, ce qui implique le comportement des usagers algériens de la route. Il passe d’ailleurs son temps à prendre des photos des nombreuses anomalies qui peuplent nos routes : voitures sans feux, routes défoncées et panneaux de signalisation posés de travers, lignes tracées sans respect des normes, voitures stationnées n’importe où, etc. Selon le professeur, c’est cette anarchie, due aux autorités et aux citoyens, qui explique non seulement les trop nombreux accidents de la circulation, mais aussi les embouteillages incessants…

● ● ●

PH

OT

O :

H.

LYÈ

S

Page 5: El Watan du 22.07.2013.pdf

LES USAGERS DE LA ROUTE

C’EST L’ENFER AU QUOTIDIEN !Pourquoi ne pas augmenter le nombre de voies ouvertes, en y installant plus d’agents ?», préconise-t-il, faisant écho au ras-le-bol quotidien de ses auditeurs. Les forces de l’ordre ne sont cependant pas entièrement responsables de l’en-semble des bouchons enregistrés. «Les citoyens sont responsables à 70% !», s’exclame le légendaire Mohamed La-zouni, expert ès conduite, et qui «aboie depuis 40 ans pour que la circulation soit mieux réfléchie». «Lorsqu’il y a un encombrement, au lieu de rester sur sa ligne et d’avancer en discipline, les Algériens doublent de tous les côtés, grillent la bande d’arrêt d’urgence, s’engouffrent dans le moindre espace. Et c’est ce qui crée le plus de blocage : l’anarchie, le non-civisme, l’égoïsme aveugle et le ‘‘moi d’abord’’», ana-lyse-t-il. Car c’est bien sûr la route que s’exprime, avec le plus de violence, le «mal-vivre ensemble» des Algériens.

CONDUCTEURS AU BORD DE LA CRISE DE NERFS…

«C’est insupportable ce sans-gêne de certains conducteurs, qui frôle la ho-gra, surtout envers les filles», s’indigne Meriem. «Déjà que je suis constam-ment sur les nerfs à cause des embou-teillages, mais ce type de comportement me met vraiment dans une rage folle. Lorsque j’arrive au boulot après 1h30 de route, j’ai l’impression de m’être disputée pendant tout ce temps ! Je commence ma journée lessivée et sur les nerfs…», dit-elle en écarquillant les yeux. Et l’on ne saurait soupçonner l’effet que peut avoir sur le corps et l’esprit ces séances quotidiennes de torture. «L’énervement que cela induit, la compression subie peut porter pré-judice au corps, avec les maladies que l’on imagine. Mais à la longue, cela peut aussi installer une sorte de phobie des embouteillages, des dépressions et crises de nerfs», assure un médecin. «L’un de mes patients a subi des années durant ce calvaire. Un jour qu’il était bloqué dans un énième bouchon, il a eu un accès de colère. Il est descendu de sa voiture en hurlant. Il lui était ensuite impossible d’y remonter. Il a dû faire appel à un proche pour qu’il vienne le récupérer», relate-t-il. Et les nerfs comprimés, lorsqu’ils lâchent, peuvent aussi provoquer d’autres types de dégâts. Car dans cette course contre la montre, tous les coups semblent permis pour gagner quelques minutes, que l’on estime précieuses. «Il y a une corrélation évidente entre les bouchons et les accidents de la circulation», estime d’ailleurs M. Lazouni. «Les conducteurs ont perdu tant de temps

qu’ils vont tout faire pour le rattraper, en appuyant sur le champignon, en conduisant dangereusement, en étant violents. Résultat : les milliers d’acci-dents de la circulation qui font chaque année des milliers de morts», s’attriste-t-il. «D’ailleurs, lorsqu’un bouchon prend fin, il faut voir comment ça part dans tous les sens ! C’est effrayant !», commente Salah. Car même une fois sorti de l’enfer ou arrivé à destination, la guerre des nerfs n’est toujours pas gagnée, le stationnement étant l’autre gros point noir à Alger. «L’absence de parkings dans la capitale et l’insuffi-sance des places de stationnement sont incompréhensibles, surtout lorsque l’on sait qu’un conducteur qui ne trouve pas où se garer va continuer à tourner en rond, ce qui augmente d’au-tant plus les embouteillages», s’indigne M. Lazouni. Le serpent qui se mord la queue… Ghania L.

El Watan - Lundi 22 juillet 2013 - 5

E N Q U Ê T E

500 points - 500 points «critiques» quotidiens sont recensés par les services de la direction des transports pour la wilaya d’Alger.

6 millions - Le parc automobile national est passé de 2 742 306 unités en 1996, à 4 314 607 en 2010, pour frôler les 6 millions en 2013.

1,5 million - Le parc automobile pour la wilaya d’Alger est de près de 1,5 million de véhicules, pour 1000 km de voieries.

30 000 voitures - Entre 7h et 8h, 30 000 voitures et bus pénètrent dans le centre-ville d’Alger. Près de 400 000 y transitent tout au long de la journée.

120 000 véhicules/jour -Les voies express qui mènent à la capitale ont été construites pour contenir une moyenne de 54 000 véhicules par jour. Mais ce sont plus de 120 000 qui y roulent quotidiennement.

10 à 12 millions - Chaque année, 10 à 12 millions d’Algériens ont à consulter pour des maladies respiratoires liées ou aggravées par la pollution atmosphérique.

ALGER 2020, ZÉRO EMBOUTEILLAGE ? Les moyens mis en œuvre par l’Etat pour en finir, à l’horizon 2020, avec les embouteillages dans l’Algérois, tels qu’exposés par Rachid Ouazane, directeur des transports de la wilaya d’Alger.

■ APPLICATION D’UN NOUVEAU PLAN STRATÉGIQUE D’URBANISME : il est prévu la construction de nouveaux quartiers en périphérie d’Alger, «des cités intégrées», dans le but d’éclater la centralité.

■ DÉVELOPPEMENT DES TRANSPORTS COLLECTIFS : et ce, en finissant les projets d’extension du métro, du tramway, des télécabines en sus des trains de banlieue.

■ RÉORGANISATION DES RÉSEAUX DE BUS : il est prévu un «maillage» de la capitale entre la 1re et la 2e rocades, dont les lignes doivent être croisées par des transversales.

■ FAVORISER LES TRANSPORTS COLLECTIFS : les nouveaux quartiers dont la construction est projetée se trouveront aux nœuds de ce «maillage». «Les habitants pourront laisser leur voiture dans l’un des 7 parkings à étages prévus et prendre les transports en commun.» De même, deux nouvelles gares routières sont en chantier en périphérie de cette zone de maillage, pour que les bus interwilayas n’aient plus à pénétrer dans la capitale.

■ MISE EN PLACE D’UN CENTRE DE RÉGULATION DE LA CIRCULATION : il s’agit d’un centre de commande et de contrôle qui aura pour tâche de suivre le trafic routier en temps réel. «Un logiciel pourra ensuite, à partir des données recueillies, dégager les meilleures solutions afin d’alléger la pression sur telle voie ou telle avenue.» Toujours dans ce souci d’optimisation des infrastructures existantes, il doit être procédé à l’installation de panneaux de messages variables qui devront donner aux usagers de la route l’état de la circulation, les axes à éviter, etc., et ce en addition de la RDS, radio destinée au trafic routier. Il sera aussi envisagé l’utilisation de SMS et d’internet pour l’échange de données.

Identifier les points noirs afin de les éviter. Les nouvelles technologies et les réseaux sociaux

ont permis l’apparition de nombreux systèmes D pour contrer les désagréments des encombrements routiers. De nombreuses pages facebook ayant pour thème la circulation ont ainsi vu le jour. L’un des plus actifs est le groupe «Info Trafic Algérie». «Le stress que l’on subit sur nos routes, que cela soit pour aller au boulot ou ailleurs, est quotidien. Il faut dire que c’est devenu infernal de sortir en voiture. L’idée m’est donc venue de créer un groupe sur facebook pour partager l’état des routes et les conditions de circu-lation afin d’éviter de tomber dans des situations de stress, d’encombrements, de travaux, etc.», explique la créatrice du groupe, connue sous le pseudo Marie La Pagaille. Cette mère de famille, commerciale, a

ouvert cet espace de partage début 2013, en fournis-sant régulièrement l’état des lieux des routes qu’elle sillonne, et en relayant les informations qu’elles récoltent d’autres membres.L’impact est d’ailleurs avéré sur les habitudes et déplacements des membres. «Nombre d’entre eux consultent d’abord les indications données pour prendre la ‘‘température’’ et ensuite décider s’ils sortent ou pas, s’ils attendent ou peuvent prendre la route», affirme Marie La Pagaille. Les points noirs qui reviennent ainsi le plus souvent sont les Bananiers, la Côte, ainsi que les travaux à Bli-da, Béjaïa, Draâ Ben Khedda, et Tizi Ouzou. Toute-fois, face aux contraintes du virtuel, la créatrice d’In-fo Trafic Algérie a décidé de mettre à la disposition du groupe un numéro de téléphone afin de recevoir plus

de détails sur la route en temps réel. Est-ce un premier pas vers un «réel» projet de développement ? «En voyant l’intérêt que suscite le groupe, nous pensons effectivement à des projets futurs tels qu’un site web, ou encore une application pour smartphone.» Même objectif, le «Point route» d’Alger Chaîne 3. «Nous servons souvent de punching ball aux auditeurs qui sont très énervés», reconnaît Mahrez Rabia, anima-teur de l’émission. Les points noirs les plus cités sont Aïn Taya et Bordj El Bahri, «où c’est chaotique à cause des travaux», Dély Ibrahim, Chéraga, le centre de Chevalley, El Biar, Béjaïa et Tizi Ouzou. Même si le média est plus facile d’accès, reste que l’émission ne dure pas assez longtemps, 30 minutes, pour avoir une réelle influence sur les trajets empruntés par les conducteurs. G. L.

S ’il est des usagers de la route qui sont les plus exposés aux affres

des embouteillages, et qui en pâtissent le plus, ce sont assurément ceux qui en ont fait leur pain quotidien, les chauffeurs de taxi, transporteurs et autres livreurs. «Les rues d’Alger sont devenues les premiers ennemis des chauffeurs de taxi», commente Hocine Aït Braham, représentant de la Fédéra-tion des taxis d’Alger. En moyenne, en une dizaine d’années, ces chauffeurs ont enregistré un manque à gagner de 50%. «Pour le trajet Audin-Salembier par exemple, un taxi pouvait effectuer 20 courses. Aujourd’hui, il n’en fait que 10 au maximum», calcule M. Aït Braham. Si les chauffeurs «à la course» peuvent «amortir» en choi-sissant les axes où la circulation est moins dense, ceux qui sont le plus durement touchés sont les taxis collec-tifs. «Ce sont des itinéraires fixes, et le prix des places est réglementairement fixé à 20 DA. Plus de bouchons il y a, moins de trajets ils effectuent, et moins d’argent ils gagnent. Raison pour laquelle nous plaidons réguliè-rement pour une révision des tarifs», explique-t-il. Même spleen du côté des transporteurs. «C’est une catastrophe

pour notre santé et un fiasco pour nos recettes», déplore M. Zaïdi, représen-tant de la Fédération des transporteurs de personnes et marchandises. «Nous travaillons sur la base de rotations, et au vu de la situation, moins de voyages sont possibles, ce qui conduit à une stagnation, voire une baisse des recettes», explique-t-il. Pour la ligne Dergana-Boumaâti par exemple, axe rendu impraticable de par les nom-breux travaux et barrages, le nombre de rotations possibles n’excède pas celui de trois voyages. «Alors qu’il y a encore 5 ans, on pouvait en faire jusqu’à 5», explique-t-il. D’ailleurs, après un boom conséquent aux aides octroyées pour cette branche de ser-vice, le nombre de transporteurs est en diminution, à en croire le syndica-liste. «C’est une activité ingrate. Un chauffeur quand il rentre le soir chez lui c’est un calcibronate et au lit !», ironise M. Zaïdi.Les problèmes sanitaires dus à cette activité sont ainsi nombreux, selon ces professionnels de la route. «Stress, angoisse, maladies chroniques tels l’hypertension et le diabète, l’hernie discale, la mauvaise circulation san-guine, dépression…». G. L.

DIS-MOI SI ÇA ROULE, JE TE DIRAI SI JE SORS

Le spleen du taxi…

● ● ●

Les innombrables barrages fixes de la police à travers Alger et ses environs contribuent au plus haut point à créer des chaînes de voitures interminables

PH

OT

O :

D.

R.

Page 6: El Watan du 22.07.2013.pdf

El Watan - Lundi 22 juillet 2013 - 7

L ’ A C T U A L I T É

PROCHAINE RENTRÉE SCOLAIRE

Un emploi du temps unifi é pour les 1re et 2e années du primaire

● Le ministère de l’Education annoncera également, à la prochaine rentrée, la liste officielle des articles scolaires pour le cycle primaire.

Bonne nouvelle pour les élèves et leurs parents ! Le cartable scolaire sera plus léger à la prochaine

rentrée scolaire. Selon une source du ministère de l’Education citée par l’APS, la tutelle a décidé de mettre en applica-tion, comme première mesure, un emploi du temps hebdomadaire unifié pour la 1re et la 2e années du primaire à l’échelle nationale. Le ministère de l’Education annoncera également, à la prochaine ren-trée scolaire, la liste officielle des articles scolaires pour le cycle primaire. Autres mesures : le cahier illustré pourra rem-placer le cahier des travaux pratiques. Ces mesures pourront atténuer un tant soit peu l’impact du poids du cartable sur la santé de l’enfant. Le nombre de cahiers pourra être réduit également. Les matières qui se rapprochent peuvent être rassemblées dans un seul cahier, tout comme pour les cours et les travaux pratiques de chaque matière. Sur un autre volet, le ministère tente d’élaborer les livres et cahiers de travaux pratiques en deux tomes, notamment pour ce qui est des matières essentielles (langues arabe et française, mathématiques), comme cela était le cas auparavant. Les éditeurs sont appelés à inscrire le poids du livre scolaire au verso et œuvrer pour alléger celui des feuilles utilisées dans la conception du manuel scolaire sans altérer la qualité technique du support. D’après les responsables de cette opération d’allègement, le phéno-mène du surpoids du cartable fait partie

désormais des priorités liées à la santé de l’élève et concerne en premier lieu l’établissement scolaire. La responsabi-lité de l’enseignant, notamment au cycle primaire, est majeure dans la préservation de la santé de l’écolier. La tutelle a mis en exergue le «rôle essentiel» de l’enseignant qui doit apprendre à l’élève à ranger ses affaires et à s’asseoir correctement en classe afin d’éviter les incidences néga-tives sur sa santé, telles que la fatigue, les douleurs lombaires ou une déformation de la colonne vertébrale.

CAUSE DU SURPOIDS DU CARTABLE

Une étude du terrain réalisée par le sec-teur, durant les années précédentes, a révélé que le surpoids du cartable scolaire est dû aux nombreuses fournitures sco-laires, la mauvaise répartition des cours hebdomadaires, le non-respect du volume horaire hebdomadaire par certains ensei-gnants, le poids du livre scolaire et des cahiers de travaux pratiques et, dans cer-tains cas, le poids du cartable vide. Ainsi, l’allégement du volume du contenu du cartable s’effectuera en fonction de la liste officielle des fournitures scolaires. Et les enseignants sont appelés à respecter les directives de leur tutelle. A moyen terme, le ministère envisage de doter les salles de cours du cycle primaire d’armoires dans le cadre de l’équipement des établissements éducatifs ou la rénova-tion de leur mobilier selon les opérations annuelles programmées par chaque wi-

laya. Il a été décidé également d’équiper les classes de cours de casiers individuels destinés aux élèves qui seront utilisés pour le rangement des livres scolaires et évite-ront à l’élève un transport fastidieux.

TABLETTE NUMÉRIQUE COMME SUPPORT PÉDAGOGIQUE

La numérisation pourra remplacer le papier. Le support numérique demeure le moyen pédagogique le plus léger, attractif pour les élèves et dispose d’une capacité de stockage des données plus que n’im-porte quel cahier-livre en papier. Le ministère de l’Education n’écarte pas le recours aux nouvelles technologies comme solution définitive au surpoids du cartable. L’expérience de numérisation sera menée dans quelques écoles pour être généralisée à l’ensemble des établis-sements. D’autres supports sont actuelle-ment à l’étude, tels que l’écran interactif, les CD-ROM, les tablettes numériques ou les projections vidéo des cours. Cette expérience permettra de développer l’utilisation des TIC dans le domaine pédagogique, a-t-on affirmé. La tutelle compte, dans ce contexte, mettre pro-gressivement fin au système des deux vacations dans toutes les écoles primaires afin de consacrer une salle de cours pour chaque groupe pédagogique, un casier pour chaque élève et généraliser les can-tines scolaires dans tous les établisse-ments primaires afin d’éviter aux élèves les déplacements. Djedjiga Rahmani

L e nouvel accord de partena-riat industriel, signé hier, lie cette fois le groupe public de

construction métallique Batime-tal et l’américain Framemax pour la création d’une société spécia-lisée dans la fabrication d’aciers légers destinés aux équipements publics. Un partenariat qui reflète, selon le ministre de l’Industrie de la PME et de la Promotion des investisse-ments, Cherif Rahmani, la nou-velle démarche du gouvernement en matière d’industrie. Il a précisé que cette démarche s’appuie sur des projets concrets, sur le fait de reconstruire et de remonter les filières progressivement usine par usine et projet par projet. Le ministre a également indiqué que la nouvelle société, qui sera créée dans le strict respect de la règle des 51/49, et qui sera nommée Frametal, se chargera de la pro-duction de profilés en acier léger destiné aux ossatures métalliques. Un projet dont l’importance ré-side, selon le ministre, dans le fait qu’il permettra d’accélérer la cadence de réalisation des projets d’équipements publics. Que ce soient les logements, les immeubles de bureaux, les hôtels, les complexes sportifs ou encore professionnels, ce genre de projets permettra de réduire les délais de réalisation lesquels

seront divisés par deux. Ainsi, le partenaire américain, entreprise californienne ayant baigné dans la culture architecturale de l’école de Chicago, apportera son savoir-faire à l’unité de Aïn Defla. Un investissement de 320 millions de dinars permettra d’installer de nouveaux équipements plus en phase avec les évolutions tech-nologiques en la matière. Une unité qui aura une capacité de construction à base d’ossatures métalliques de près de 3000 loge-ments, la première année, avant que la capacité de l’usine ne passe à 12 000 logements par an d’ici 2 ou 3 ans. Le projet permettra aussi la créa-tion de 300 emplois directs et 4000 autres indirects. Un partena-riat qui fait suite à un autre accord avec une entreprise US pour la fabrication de tracteurs et qui ren-force aussi la coopération algéro-américaine en matière d’indus-trie. A ce titre, l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger, Henri S. Ensher, a estimé qu’au-delà des relations de coopération histo-riques qui existent entre les deux pays, et de la présence américaine dans le domaine des hydrocar-bures, les entreprises américaines souhaitent profiter de toutes les opportunités qui existent en Algé-rie dans les secteurs hors hydro-carbures. M. R.

INDUSTRIE

Partenariat algéro-américain dans la construction

Page 7: El Watan du 22.07.2013.pdf

El Watan - Lundi 22 juillet 2013 - 8

ALGER INFO

SUR LE V I F 2 4 H E U R E SBLOCAGE

PH

OT

O :

EL

WA

TAN

PROMENADE DE L’INDÉPENDANCE : LES OFFRES POUR SEPTEMBRE

La wilaya d’Alger a informé les soumissionnaires intéressés par l’avis d’appel d’offres national et international restreint portant sur l’étude de détail et la réalisation des travaux d’aménagement de l’axe de l’indépendance, que le délai de remise des offres est prorogé jusqu’au dimanche 1er septembre. Cet appel d’offres a déjà été déclaré infructueux. Une seule offre a été réceptionnée, a indiqué la Direction de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, de la prévention et la résorption de l’habitat précaire . La DUCH est actuellement contrainte de proroger le délai de remise des offres. Les entreprises spécialisées nationales ou internationales ne se manifestant pas en grand

nombre. Ce projet inscrit dans le cadre du programme stratégique de la wilaya, à trait à une promenade projetée entre le monument de Riadh El Feth et la plage des Sablettes.

CENTRE CULTUREL DE LA RADIO ALGÉRIENNE : UN RICHE PROGRAMME POUR LE MOIS DE RAMADHAN

Un riche programme est proposé au public convié au centre culturel de la Radio algérienne Aïssa Messaoudi. Gratifiés par des invitations, des mordus de la chanson andalouse ont été bercés, mercredi dernier, durant trois bonnes heures au rythme d’une musique autrefois réservée aux palais. Animée par l’orchestre de l’association Mezghenna d’Alger, la soirée a été égayée par deux noubate. «Nous avons présenté la nouba ‘‘rasd’’ dans sa totalité. Nous avons également

présenté un extrait de la nouba ‘‘ghrib’’. Nous avons affaire à un public connaisseur au goût raffiné. La musique andalouse n’est pas une ‘‘sanaâ’’(métier), c’est un art authentique de notre pays, que nous voulons perpétuer tout en restant fidèles à la tradition de nos maîtres, en l’occurrence Mohamed et Abderezak Fakhardji. Nos représentations sont faites par nos élèves que nous formons dans notre association», a confié le chef d’orchestre Kamel Belkhodja.

COUFFINS DE RAMADHAN À BARAKI

Diffi cultés pour recenser les familles nécessiteuses

● Plus de 10 000 couffins ont été distribués, en ces premiers jours de Ramadhan ● L’opération de recensement a été menée par les services communaux

chapeautés par la Direction de l’action sociale.

Décidément, il n’y a pas que le privé qui est à l’origine des retards de réalisation des projets d’utilité publique. Des pylônes se dressent sur le doublement du chemin de la wilaya 119 (entre Aïn Taya et Rouiba).

HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs

Fadjr……..… 03:53Chorouk.....….05:46

LUNDI 22 JUILLET 2013

MARDI 23 JUILLET 2013

Dohr………… 12:46 Asser……….. 16:45Maghreb…..20: 04Îcha……....... 21:44

MÉTRO D’ALGERLONG DE 55 KM EN 2025

Le métro d’Alger, actuellement long de 9,5 km, devra s’étendre sur 55 km à l’horizon 2025, sur l’ensemble du Grand Alger, avec

la mise en service de plusieurs extensions desservant les banlieues est, sud et ouest, ainsi que l’aéroport, a indiqué dimanche le PDG de l’Entreprise du métro d’Alger (EMA), Aomar Hadbi. D’une seule ligne d’à peine 10 km, le métro de la capitale passera à 18 km à la fin 2016, une fois que les trois extensions (actuellement en travaux) seront opérationnelles et desserviront des quartiers du centre-ville et de la périphérie à forte densité démographique, a expliqué M. Hadbi dans un entretien à l’APS. «A fin 2016, Alger aura 18 km de lignes de métro qui seront opérationnelles, et à cette échéance des quar-tiers populaires seront desservis par ces lignes, comme La Casbah, une partie de Bab El Oued, Bachedjarah, Bourouba, El Harrach et la cité Aïn Naâdja (Gué de Constantine)», a-t-il souligné. Il a affirmé qu’en décembre 2020, date à laquelle les lignes El Harrach- Bab Ezzouar-aéroport (9 km) et Aïn Naâdja-Baraki (6 km) seront ouvertes, la capitale sera desservie par un réseau de 33 km couvrant, outre le centre-ville, les agglomérations des périphéries est, ouest et sud et l’aéroport. «En 2025, on aura 55 km de métro avec la mise en service des lignes Bab El Oued-Chevalley (8 km) et Chevalley-Draria (14 km)», deux extensions qui sont en cours d’étude, a-t-il affirmé. R. A. I.

RÉGHAÏA30 CARTONS DE FROMAGE

PÉRIMÉS SAISIS

Les services de la Gendarmerie nationale ont saisi 30 cartons de fromage périmé. Lors d’un contrôle de routine des camions de

gros tonnages de transport de produits alimentaires, les éléments de la brigade mobile ont arrêté, en fin de semaine dernière, au niveau de l’échangeur de Reghaïa, sur la RN 61, un homme âgé de 40 ans, transportant à bord de son camion de type Isuzu des quantités importantes de fromage Cuistot. Les éléments de la gendarmerie ont pu constaté que la moisissure altéraient les portions de fromage, dont la date de péremption était fixée au 1er juillet dernier. Chaque carton contenait 20 boîtes de 2 kg. Le concerné ne détenait pas de factures. Les quantités de fromage périmés, destinés à la vente, ont été détruites. N. Iddir

BAB EZZOUARSUSPENSION DU MAIRE

Le président de l’APC de Bab Ezzouar, Ali Semmar, a été sus-pendu de ses fonctions par le wali d’Alger. Le verdict dans

une affaire de faux et usage de faux, dans laquelle est poursuivi le président a motivé la décision du wali d’Alger. L’affaire remonte à l’époque où l’élu occupait le poste de Délégué exécutif communal (DEC). Des opposants au maire actuel ont contesté la décision des autorités d’accepter sa candidature et sa prise de fonction. Des élus affirment que la décision n’est pas définitive. Le président peut être «rétabli dans ses fonctions» dans le cas où la Cour suprême donne raison à l’accusé, nous signale Benchekal, élu RCD, qui signale que Semmar est apprécié par ses collègues de l’assemblée et par la population locale. N. I.

PH

OT

O :

SA

LIM

M.

Contrairement aux années précé-dentes, le service social de l’APC de Baraki mise sur l’exactitude des

données relatives au nombre de familles nécessiteuses pour une distribution équi-table du couffin de Ramadhan. Cette opé-ration bénéficiera, en priorité, aux per-sonnes en difficulté, ainsi qu’aux familles nécessiteuses. Les comités de quartier, intégrés dans l’opération de recensement, sont toutefois ahuris par les exigences parfois «exagérées» à l’encontre des nécessiteux.Le recensement a toujours été contraignant et épineux, vu le nombre limité de couffins à octroyer, car, cette fois, le nombre de nécessiteux a beaucoup augmenté. Selon une source municipale, le nombre de couffins à dis-tribuer a augmenté cette année de 3000 par rapport à 2010 et de 200 par rapport à l’année dernière. A cette opération de recensement ont pris part, outre la société civile, les Scouts musulmans algériens (SMA), le Croissant-Rouge

algérien (CRA) et des représentants de la Direction de l’action sociale. Ce dernier service supervise, depuis 2007, cet événe-ment de solidarité pendant ce mois sacré, mais ses employés se disent agacés par ce qu’ils qualifient «d’interférences de prérogatives». Les chefs de famille affirment être dérou-tés par cette situation : ils disent avoir été inscrits par des agents, puis rayés de la liste par d’autres.Beaucoup de familles défavorisées des quartiers d’El Merdja, Haouch Mihoub, entre autres, ont fait remarquer que jusqu’en 2011, ce sont les personnes dites en difficulté qui avaient bénéficié de la plus grosse partie des couffins de Ramadhan. Tandis qu’un nombre impor-tant de familles déplacées, marginalisées et même des personnes handicapées, ren-contrées à Bentalha, n’en ont aucunement bénéficié. «Si ce n’était pas l’intervention des scouts, nous aurions été privés de cette aide de l’Etat», se désole un repré-sentant d’un groupe de cette frange so-

ciale. Autre problème : des habitants des agglomérations périphériques, à savoir Lamirate et le site du «13 ha» ignorent les conditions à remplir pour bénéficier du couffin de Ramadhan. Pourtant, l’admi-nistration locale estime qu’un effort a été fait à la veille du mois sacré.«Il faudrait, cette année, élaborer minu-tieusement des listes qui comprennent les personnes en détresse et les familles démunies. L’opération de recensement a été lancée avant le début du ca-rême, et l’on a ouvert même une voie de recours à la portée des représen-tants de la population», souligne l’APC de Baraki, qui affirme également que plus de 10 000 couffins ont été distri-bués, les premiers jours du Ramadhan. Avouant néanmoins, l’existence de quelques difficultés, un responsable mu-nicipal assure enfin que la distribution se fait graduellement pour «pouvoir faire bénéficier le plus grand nombre de néces-siteux». E. Yazid

Un dilemme auquel les autorités locales doivent faire face

Page 8: El Watan du 22.07.2013.pdf

SKIKDATrois morts dans un accident de la circulation

Trois personnes ont été tuées dans un accident de la circulation survenu, samedi, près de Bouchaour sur la 44 reliant Skikda à Constantine. Selon la Protection civile, l’accident s’est produit vers 19h, suite à une collision entre deux véhicules particu-

liers, une Ford et une Daewoo. Les passagers du dernier véhicule cité, deux frères âgés de 29 et 42 ans ainsi que leur accompagnateur sont morts sur place alors que le conducteur du deuxième véhicule est sorti miraculeusement indemne. K. Ouahab

BORDJ BOU ARRÉRIDJ Les jeunes diplômés privés du concours d’enseignement

Le ministère de l’Education nationale organisera le 12 août prochain des concours de recrutement pour les enseignants des trois paliers, primaire, moyen et secondaire (PEP,

PEM et PES). La réception des dossiers a déjà commencé au niveau des directions de l’éducation des autres wilayas, nous dit-on, qui vont entamer, sous peu, l’étude des candi-datures, mais à Bordj Bou Arréridj, aucun dossier n’a été retenu parce qu’il n’y aura pas de concours. «A qui la faute ?», se demandent les jeunes diplômés de la région. Ces derniers qui n’ont pas le droit d’aller concourir dans d’autres wilayas, le certificat de résidence étant exigé dans le dossier, crient à l’injustice et réclament des sanctions contre les responsables «fauteurs». «Je vais perdre encore une année sans emploi à cause de responsables qui ne savent pas leur travail», disent-ils avec colère.En effet, pour eux la faute incombe aux responsables à la direction de l’éducation qui n’ont pas transmis les besoins en enseignants à temps au ministère de l’Education ou à cause d’une faute de gestion du personnel. En effet, selon nos informations, le secteur de l’éducation de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, a connu en cette fin d’année 1100 départs à la retraite, ce qui laisse des postes vacants. Mais la direction de l’éducation n’a pas pris ses dispositions pour participer aux concours, de ce fait elle sera obligée à la rentrée prochaine, de recruter des vacataires. A. B.

El Watan - Lundi 22 juillet 2013 - 8

R É G I O N E S T

L’on se contente des bâtisses

PROJETS ACHEVÉS À SOUK AHRAS

● L’on redoute fort que l’institut des sciences agricoles et vétérinaires ne soit confrontée à certaines contraintes dont, entre autres, l’absence d’enseignants

de rang magistral, et de ce fait carrément boudé par les étudiants.

La wilaya de Souk Ahras a pris goût depuis des années aux réalisations qui n’ont que le

mérite de la bâtisse. Les cas du cen-tre de la direction des impôts (CDI), du centre de proximité des impôts (CPI) et d’un dojo dont les projets ont été lancés à coups de mil-liards sont des exemples édifiants. L’institut des sciences agricoles et vétérinaires de Taoura, inscrit le 21 mars 2007 avec une autorisation de programme initiale de 300 millions de dinars et un montant de réajuste-ment de 1 404 MDA (million) a été achevé, selon le rapport présenté lors de la récente visite du Premier ministre. D’une capacité de 1000 places pé-dagogiques, cette nouvelle structure universitaire dispose, en plus des 500 lits d’un pavillon administratif, de plusieurs annexes, susceptibles d’assurer une bonne prise en charge des étudiants mais aussi de créer un circuit générateur de postes d’emploi. Une grogne est déjà perceptible chez une partie de la population de Taoura qui aspire comme toutes les autres régions, à une équité dans la résorption du chômage, marquée auparavant par le népotisme. Si le CDI a encore du mal à occu-per les bureaux par des employés

mobilisés depuis d’autres services ainsi que ceux du filet social et du pré- emploi, si le CPI n’a toujours pas ouvert ses portes au public et si le dojo est estimé budgétivore et sans grande utilité pour une zone qui compte deux complexes sportifs «décorés» par les toiles

d’araignées, l’on redoute fort que l’institut des sciences agricole et vétérinaires ne soit confronté à certaines contraintes dont celle de l’encadrement par des enseignants de rang magistral, sinon boudé par les étudiants. Avant de débattre de ces contraintes, à quand l’ouverture

Indolence, laisser-aller, négligence...

PH

OT

O:

AR

CH

IVE

S /

EL

WA

TAN

03h390003 39393 3919h52

Horairesdes prières

Fajr 03h49Dohr 12h40Asr 16h30Maghreb 19h52Isha 21h25

Au-delà même de la pauvreté et du besoin qui la contraint à

faire ce petit boulot pour gagner quelques sous et aider sa famille, la présence de Aya, une fillette âgée d’une dizaine d’années à peine, sur la corniche, a agrémenté les ran-données estivales des visiteurs de ce haut lieu du tourisme jijelien. «Je m’appelle Aya », nous a-t-elle lancé quand nous lui avons demandé son prénom. «Si vous avez besoin de galette, appelez Aya», a-t-elle encore enchaînée. Vendeuse de ce pain traditionnel sur la corniche, plus exactement dans la localité de Taza, à quelques centaines de mètres avant l’arrivée à la célèbre plage des Aftis, cette fillette, visi-blement marquée par une vie qui est loin d’être radieuse, est omni-présente sur la route. Ses nombreux va-et-vient entre la maison où on lui prépare les galettes à vendre et ce tronçon de la RN 43 ne semblent nullement l’éprouver. Son visage continuellement exposé aux rayons intenses du soleil, a fini par devenir basané. A sa mine, l’on devine que la petite Aya ne mène pas une vie généreuse, loin s’en faut, même si elle semble s’adonner à cœur joie à

son métier. Sans qu’elle ne le laisse transparaître, elle renvoie pourtant le sentiment du fond de son inno-cence, d’un désir enfoui de mener une vie semblable à celle des autres enfants qui jouissent de vacances en bord de mer, au lieu de bondir d’un trottoir à l’autre pour vendre ses galettes. Mais d’où vient cette fillette qui se promène sur la route tel un petit ange aux allures cool, mais qui est aussi une vendeuse dans l’âme? Tantôt elle dit qu’elle vient de Bordj Bou Arréridj, et tantôt elle confesse qu’elle est de Boussaâda. En dépit de notre insis-tance pour en savoir plus sur cette petite fille et ses liens avec cette corniche dont elle ravitaille toute une clientèle en galettes, elle n’en dira pas plus. Est-elle recrutée par des tierces ou fait-elle ce petit job pour aider sa famille ? Accompa-gnée de quelques autres filles de son âge, elle s’en va, après avoir ciblé d’autres clients, sans plus prêter attention à notre présence ou à nos interrogations. L’histoire de Aya est, cependant, liée, selon des riverains, aux traditions nomades de sa famille. D’origine tzigane, de nombreux groupes de cette com-

munauté se sont installés, depuis de longues décennies, ici et ailleurs dans certaines localités côtières. Au début, elles vendaient du sable du temps quand cette pratique était tolérée, avant de se convertir à d’autres activités pour subsister. Vendre des galettes est naturelle-ment un moyen pour Aya de venir en aide à sa famille. L’expérience qu’elle s’est forgée en s’adonnant à ce boulot auquel elle s’adonne durant toute l’année, a fait d’elle une vendeuse habile et audacieuse qui vient à bout sur les réticences de ses clients. Son bonheur qui se lit, d’ailleurs, sur l’innocence de son visage juvénile, est de vider rapidement son panier. Même si ce commerce anodin qu’elle pratique est inscrit au registre du travail des enfants, Aya a acquis une réputation assez particulière sur ce tronçon de la corniche. Beaucoup parmi les randonneurs et les estivants chuchotent que jamais ils ne passent par là sans goutter à ses

JIJEL

Aya, la petite vendeuse de galettes

SÉCHERESSE À OUM EL BOUAGHI

Le désarroi des fellahsLa wilaya d’Oum El Bouaghi a été dure-

ment éprouvée par la sécheresse qui a sévi l’année dernière, causant d’énormes préjudices aux fellahs de la région. Consi-dérée comme l’une des plus importantes wilayas céréalières à l’échelle du pays, cette région a considérablement régressé en la matière. Les 192 000 ha emblavés du-rant l’exercice précédent n’ont produit que le dixième de ce qui était attendu de la part des cultivateurs. Soit moins de 500 000 q de céréales, alors que pendant une bonne année, la wilaya dépasse le cap des quatre millions de quintaux. En vérité ce sont les régions sud et est de la wilaya qui ont été touchées par la sécheresse, réduisant à néant les efforts des fellahs. Dans ce contexte justement, nombre de fellahs ne savent plus quoi faire à l’orée de la campagne labours-semailles, l’automne prochain. Un cultivateur de la région de Meskiana exprime ainsi son désarroi : «Depuis 2009, la région Est est sinistrée; les fellahs ne font qu’accuser les coups; aujourd’hui, nous sommes endettés jusqu’au cou, d’autant plus que l’assu-

rance ne prend en ligne de compte que les incendies et la grêle. Et d’ajouter : «Nous sollicitons des pouvoirs publics pour qu’ils se penchent sur notre cas, la survie de la céréaliculture dans cette région en dépend grandement.» Ainsi, les fellahs de Meskia-na, Blala, Djazia, Dhalaâ, Behir Chergui, Oum El Bouaghi, Aïn Beïda et Berriche sont les communes qui ont été les plus durement touchées par la sécheresse de l’année écoulée. De leur côté, les éleveurs se lamentent de l’absence d’aliment pour le bétail. « -Il faut que l’Etat nous assiste, sinon tout le cheptel périra», nous confie un vieux cultivateur. Les fellahs lancent un appel à tous les organismes liés au sec-teur de l’agriculture. Certains d’entre eux demandent que des échéances leur soient accordées par la Badr pour rembourser les crédits contractés lors des exercices précé-dents. Entretenant l’espoir que la prochaine saison sera la bonne, les fellahs, du moins les plus tenaces, ne comptent pas abandon-ner les travaux de la terre quoi qu’il leur en coûte ou cause comme désagréments.

L. Baâziz

Avec une immense douleur, une profonde peine, nous venons d’apprendre la triste nou-velle du décès de notre grand moudjahid, président de l’association du 8 Mai 1945 de Guelma, notre très respecté et aimé :

SACI BENHAMLA. Nous exprimons à la famille du défunt et à ses frères de combat nos condoléances les plus profondes.Saci Benhamla restera pour toujours dans nos cœurs et nos esprits, comme une source intarissable de patriotisme pour continuer à servir notre pays auquel il a dévoué, d’une manière si exemplaire, toute sa vie et toute son énergie.Puisse Dieu le Tout-Puissant lui accorder Sa Miséricorde, et l’accueille en Son Vaste Paradis.

Les familles Selmane de Guelma et Annaba

CONDOLEANCESS

Page 9: El Watan du 22.07.2013.pdf

El Watan - Lundi 22 juillet 2013 - 8

R É G I O N O U E S T

MASCARA

La création d’un CHU renvoyé aux calendes

grecques

ORAN Un baron du kif arrêté

NAAMA Un mort et un blessé sur la route

● Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a mis un terme à tout espoir quant à un éventuel accord entre son département et celui de la Santé de la population et de la

Réforme hospitalière visant la création d’un CHU.

La création d’un institut de médecine devant aboutir à la création d’un C.H.U

dans la wilaya de Mascara n’est pas pour demain. En ef-fet, lors de la visite de travail qu’il a effectué, ce jeudi 18 juillet 2013, dans la wilaya de Mascara, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, a tenu à mettre un terme à tout espoir quant à un éventuel accord entre son département et celui de la Santé de la population et de la Réforme hospitalière vi-sant la création, dans un proche avenir, d’un Centre hospitalier universitaire (CHU) à Mascara.

«La décision finale portant sur la création d’un CHU à Mascara est du ressort exclusif de la Commission nationale de qualification et ce après plusieurs études effectuées par des commissions interminis-térielles à différents niveaux, local, régional et national», a déclaré M. Rachid Harraoubia aux journalistes lors d’un point de presse à l’issu de sa visite. Quant à l’influence susceptible d’être exécrée par le ministre en ce sens, il dira «quand le dossier sera étudié, ficelé et approuvé par la commission nationale de qualification, j’in-terviendrai en dernier ressort pour apposer ma signature.»

A travers cette déclaration, Rachid Harraoubia, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a pu-rement et simplement décliné sa responsabilité. Rappelons que le ministre de la Santé de la population et de la Réforme hospitalière, M. Abdelaziz Ziari, qui a été inter-pelé par le wali de Mascara, Ouled Salah Zitouni, lors de sa visite dans la wilaya, jeudi 13 juin 2013, au sujet de la créa-tion d’un CHU, n’a pas hésité à donner son accord mais sous réserve que le département de Harraoubia renforce l’Univer-sité de Mascara par la création d’un institut de médecine.

L a SARL «Cinéma-Jeunes» en collaboration avec la direction de la culture de Tiaret a déci-

dé de projeter le film «L’épreuve» ou «El Mehna» sur la place publique pour donner un nouvel essor à la distribution de ce film, premier du genre à l’échelle locale produit en 2008. Après avoir été piraté et vendu sur CD sur le marché, le film a connu la faillite. D’une heure quarante-huit minutes, ce long-métrage a été projeté avant-hier à la place Mohamed Boudiaf dans l’ensemble urbain «Le Regina» et il le sera également dans six autres communes de la wilaya. Loin de se décourager, les frères Zerrouki (écriture du scé-nario par Nouredine et réalisé par Abdelhalim) voudraient voir «perpétuer les anciennes tradi-tions» et «aller vers le public, nombreux à ne pas avoir encore vu le film» qui a fait pleurer beau-coup de gens de Tiaret qui n’oublieront pas de sitôt la décennie rouge. «El Mehna» regardé plus de 300 fois a concouru dans quelques manifesta-

tions culturelles, dont Alger Capitale de la culture arabe et en ouverture du 5e Panorama du film à Nice (France). C’est un film qui raconte juste-ment cette période douloureuse que l’Algérie a connue dans les années 90. Un film tiré de faits mélodramatiques réels vécus à Tiaret à l’instar de beaucoup de régions du pays, rythmés par la peur et la violence et c’est à travers ces événements que vit le héros de ce film, le jeune Khaled Salah, âgé de 18 ans, lycéen dont la famille a été mas-sacrée par des terroristes que se jouera le destin. Khaled va dépasser ses douleurs et redonner un sens à sa vie. Avec l’adjudant Hakim, gendarme, lui aussi victime du terrorisme vont se nouer des amitiés que complètera Malika, une artiste qui va beaucoup changer sa vie. Khaled transcendera ses douleurs et va reprendre espoir. Un film qui sera suivi si la logistique suivra par un autre inti-tulé «Virgule» ou «Fassila» pour dire autrement la société. A. Fawzi

BÉCHAR Ouverture d’un marché de fruits et légumes

CHLEF Des braqueurs sèment la terreur sur le pont du Cheliff

RELIZANE Le barrage Gargar pollué par les déchets inertes

SAÏDA L’irrigation agricole est insuffi sante

TIARET

«L’épreuve», un fi lm qui a brisé la monotonie

L e pont du Cheliff, qui relie le centre-ville de Chlef à la ban-lieue de Hai El Houria, est devenu un passage obligé pour les

piétons. Malheureusement, il est aussi risqué car une bande de braqueurs y opère, de jour comme de nuit. Les usagers des trois gares routières, situées de part et d’autre de cet ouvrage, sont ainsi systématiquement dépouillés de leurs téléphones portables et de leurs objets de valeur. Les victimes sont parfois agressées ou menacées de représailles au cas où elles viendraient à les dénon-cer. Une fois leur forfait accompli, les bandits s’enfuient avec leur butin vers les vergers longeant l’oued Cheliff. Il faut savoir que le pont en question est utilisé quotidiennement par de nombreux voyageurs transitant par les gares routières citées plus haut. Celles-ci desservent aussi bien le nord de la région que plusieurs autres wilayas du pays. Les usagers, soumis au diktat de ces criminelles, n’ont cessé de se plaindre de ces violences auprès des services concernés, mais leur appel semble loin d’être entendu.«Jusqu’à quand ?», s’interrogent-ils. A. Yechkour

G argar, le plus important barrage de la wilaya sis dans les reliefs de l’Ouarsenis, est, selon des avertis, menacé par

les entassements massifs des décombres. En effet, d’insoucieux entrepreneurs n’ont pas hésité à se débarrasser des résidus de leurs travaux à même le lit du barrage, a-t-on appris des riverains de l’Oued. Inquiets par le mutisme des responsables, notamment les services de l’environnement et de l’urbanisme devant cette dégra-dation manifeste, des citoyens sont montés au créneau pout tirer la sonnette d’alarme. «Si l’on ne se manifeste pas pour stopper cette destruction par une nette interdiction, l’on ne peut que s’attendre à une détérioration du milieu environnemental», ont souligné ces citoyens qui refusent de voir cet «Oued» vital se transformer en décharge non déclarée. Du côté des instances concernées, le pro-blème parait malheureusement totalement ignoré. Issac B.

L e nombre de points d’eau existant dans les 16 communes que compte la wilaya est de l’ordre de 1118, le volume total est

estimé à 35257248 m3/an. Actuellement, la wilaya de Saida irrigue 9662 ha pour un volume extrait de 29759823 m3/an. Il existe plus de 1000 forages dans la région et dont 50 % sont électrifiés .Verra t’on dans un proche avenir l’extension des superficies à irriguer avec un volume d’eau important à mobiliser avec le fonçage d’autres puits ? ou les fellahs doivent ils se contenter de cette phrase qu’on ressasse «c’est la zone rouge» interdiction non appliquée à certains privilégiés. Sidi Ahmed

La ville de Béchar réduit de plus en plus le déficit de ses structures commerciales en matière de vente des fruits et lé-gumes. Ainsi, après l’ouverture, il y a six mois, d’un marché

doté d’une centaine de stands implanté sur le site dit «400 Logts» en zone bleue, un autre espace commercial de 130 locaux de fruits et légumes a été inauguré hier par les autorités locales en présence des bénéficiaires. Ces derniers entreposaient l’an dernier leurs marchandises en plein air aux abords du marché dit «Bouhlal» au centre-ville quand ils ont été chassés dans le cadre de l’opération d’éradication du commerce informel. Le nouveau marché réalisé est situé à la limite de la frontière territoriale de la ville de Béchar et le faubourg de Béchar Djédid sur l’ancienne assiette foncière occupée jusqu’ici par les taxieurs inter-wilaya. L’espace commer-cial, piloté par les services de la wilaya, dont l’enveloppe finan-cière qui lui est consacrée n’a pas été communiquée, est composé aussi de stands de boucherie, d’une unité de vente de produits lai-tiers, etc. Ce nouveau marché comblera l’insuffisance des points de vente de fruits et légumes au chef-lieu de wilaya et permettra surtout de désengager l’afflux considérable constaté de gens qui se déplacent pour se ravitailler au niveau des deux anciens marchés du centre de l’agglomération aux conditions d’hygiène déplo-rables et dont le taux de fréquentation dépasse celui de la superfi-cie commerciale. M. Nadjah

Pour toutes vos

annonces publicitaires

contactez

38, boulevard Dr Benzerdjeb, (Plateau)Tél : 041 41 23 62Fax : 041 40 91 66

Bureau

Oran

El W

atan

Un baron principal mis en cause dans l’affaire des 180 quintaux de kif saisis à Tlemcen a été arrêté à Oran par les éléments de la police judiciaire de la wilaya d’Aïn Temouchent. Le mis en cause âgé de la trentaine a été arrêté au quartier des Castors. Il circulait sous une fausse identité ce qui ne trompa pas les policiers qui suivait ses traces depuis plus d’une dizaine de jours. Ce présumé baron faisait l’objet de deux mandats d’arrêt, l’un pour l’affaire sus citée dont la quantité a été saisie par la police de la wilaya de Tlemcen dans la localité de Maghnia, et le second pour l’affaire des 15 quintaux saisis dans la wilaya de Relizane. Les éléments de la police judiciaire de la wilaya d’Ain Temouchent ont également arrêté un complice de ce baron. Ce dernier serait spécialisé dans le trafic des drogues dures. Il a été condamné par contumace à 20 ans de prison pour une affaire de cocaïne. Les deux mis en causes ont été présentés hier à la justice. H. B.

Une collision entre un véhicule (Peugeot 505) et une moto roulant en sens inverse a causé la mort d’un jeune motard et occa-sionné de graves blessures à son passager. Ce sinistre s’est produit en fin de semaine sur la RN6, dans un grand virage situé entre Naâma et Mécheria. Le blessé, gravement tou-ché, a été évacué par les éléments de protection civile vers les UMC de l’hôpital de Mécheria. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie afin de déterminer les circons-tances de ce drame. D. S.

PH

OT

O :

DR

Mascara n’aura pas son CHU de sitôt

Page 10: El Watan du 22.07.2013.pdf

KHENCHELAUn jeune tente de s’immoler au commissariat central

Un jeune homme répondant aux initiales B.O., âgé de 30 ans, a créé une grande panique, hier matin vers 10 h, au niveau du commissariat

de police de Khenchela situé en plein centre-ville, en tentant de s’immoler par le feu. Selon une source fiable, le jeune s’était présenté au bureau de récep-tion du commissariat déjà aspergé d’essence, puis a allumé son briquet. Ce qui a provoqué une alerte des services de police ainsi que des éléments de la Protection civile. Le jeune homme et seux policiers qui ont été atteints par le feu, ont été évacués en urgence à l’hôpital de Khenchela. Mais au vu de la gravité des blessures du jeune homme (3ème degré) a été transféré au CHU de Batna. Selon nos sources, des policiers avaient empêché le jeune en question de vendre des olives dans la rue. L’enquête suit son cours pour déterminer les causes réelles de cet acte désespéré. Pour rappel, ce même commissariat a connu durant le mois d’août et au mois de Ramadhan de l’année écoulée, un autre incident. Un homme, la quarantaine, répondant aux initiales F.A., avait tenté de faire exploser une voiture remplie de bouteilles de gaz butane et d’essence devant le siège du com-missariat, en signe de protestation contre le retrait de son permis de conduire et la saisie de sa voiture. Une tentative qui avait été empêchée à temps par les services de sécurité qui réussiront à maîtriser l’assail-lant, alors que l’intervention de la Protection civile a permis d’éviter. Le mis en cause a été inculpé sous le chef d’accusation de menace à la sécurité et tentative d’attentat. Le tribunal criminel d’Oum El Bouaghi avait condamné le mis en cause à 5 ans de prison.

Kaltoum Rabia

BISKRADes habitants de Sidi Khaled protestent

H ier matin, des dizaines d’habitants de la rue Emir Abdelkader, principale artère de la ville de Sidi

Khaled située à 120 km au sud-ouest de Biskra, se sont rassemblés dès les premières heures du jour de-vant le siège de l’APC pour protester contre l’absence d’eau potable dans les robinets «depuis plus de 2 mois», selon eux. Excédés par la promesse non tenue par les autorités compétentes de régler la situation avant le mois de Ramadhan, ils ont bloqué l’entrée de la bâtisse jusqu’à ce que le maire les reçoive et leur garantisse le lancement prochain d’une opération de réhabilitation du réseau d’AEP qui leur permettra d’avoir de l’eau courante. La veille, c’étaient les riverains de la rue Hani Ha-faïedh, reliant Sidi Khaled à Ouled Djellel, qui avait recouru au même procédé pour dénoncer une inon-dation de cette rue et de leurs maisons par des eaux d’égouts. Là aussi, l’édile avait calmé les esprits en promettant que ces fuites d’eaux usées seront répa-rées dans les plus brefs délais. H. M.

Un adolescent tué par un scorpion à Zeribet Hamed

Admis d’urgence à l’hôpital Bachir Bennacer de Biskra, un adolescent âgé de 14 ans, habitant la

localité de Zeribet Hamed située à 100 km à l’est de Biskra, dans la daïra de Zeribet El Oued, est décédé, hier matin, des suites d’une piqûre de scorpion, a-t-on appris de sources fiables. Dans un premier temps, la victime avait été transférée de son village vers l’hô-pital de Sidi Okba, puis de celui-ci vers l’hôpital du chef-lieu de la wilaya pour recevoir les soins nécessai-res mais, en dépit de ces soins, le jeune garçon a rendu son dernier souffle, est-il indiqué. A noter que depuis le début du mois en cours, 27 cas d’envenimation scorpionique, dont 26 non mortels, ont été enregistrés par les services hospitaliers de Sidi Okba. H. M.

El Watan - Lundi 22 juillet 2013 - 9

R É G I O N E S T

Le projet d’un abattoir gelé

BUREAUCRATIE AVEUGLE À CONSTANTINE

● C’est un projet d’utilité publique qui serait le bienvenu, surtout que les aires d’abattage clandestines prolifèrent dangereusement.

Un jeune promoteur a fait l’objet d’une saisie de tous ses biens. Profondément

désemparé, Amara-Korba Chakib s’est rapproché jeudi de notre bu-reau pour nous faire part de sa si-tuation. Ayant sollicité le dispositif Ansej en 2007, afin de capitaliser l’expérience de son père, ancien directeur général de l’ORVE, et exploiter la ferme de sa mère sise à Salah Derradji et y réaliser un abattoir de viande rouge, il béné-ficie d’un accord sans ambages. Selon ce jeune promoteur, la struc-ture en question répondait parfaite-ment aux normes requises par les instances concernées, et l’accord préalable émis par le président de l’APC d’El Khroub en date du 29-10-2007 sous le n°661/2007 ne pouvait que le conforter dans son choix économique. Néanmoins, certaines réserves ont été émises, et à charge de l’investisseur de les lever, ce qui a été aussitôt fait, nous dit notre interlocuteur. Malheureusement voici ce qu’il en a été depuis, tel que le rapporte ce jeune investis-seur: «Mon dossier traîne depuis 2007 ; c’est un projet d’utilité pu-blique et répond à des attentes que l’Etat lui-même encourage car les risques en tout genre sont réels et peu de personnes se lancent dans ce genre d’activité du fait qu’elle requiert des compétences. Ces compétences je les ai, la structure et aussi le financement qui m’a été accordé par l’Ansej, sauf qu’après des années de retard dans la mise en route de mon projet, je fais l’ob-jet d’une saisie et partant, de tout le patrimoine familial qui se perd et ce par la faute d’une bureau-

cratie qui persiste et signe en toute impunité et dans l’indifférence la plus totale.» Et de poursuivre : «C’est malheureux de voir que toutes ces bêtes sont abattues clan-destinement au vu et au su de tout le monde, engendrant des mala-dies, pour la plus part sournoises, et qui font tant de dégâts, alors que d’autre part des promoteurs, sortis des universités, tentent en vain d’imposer des projets novateurs, mais qui butent sur une adminis-tration complètement en décalage

avec le attentes du moment.» A noter que selon les documents qui nous ont été remis, les réserves émises par ladite commission sont contradictoires avec ce qui est mentionné sur le procès-verbal de l’huissier de justice qui s’est rendu sur les lieux ; un non-sens qui irrite au plus haut point le promoteur. Il n’y a aucune cohérence par rapport aux prérogatives de chacun des services concernés, à savoir la direction des services agricoles, celle de l’environnement et celle

de l’hydraulique. Aujourd’hui, c’est un véritable un SOS que lance ce promoteur qui n’avait pas omis de saisir toutes les autorités locales, y compris la wilaya. Notre interlocuteur tient à souli-gner que le P/APC d’El Khroub attend de pied ferme la mise en service de cet abattoir, qui sera utile pour toute la région. Le maire et l’inspection vétérinaire qui sont conscients du déficit en la matière, sont conscients de l’enjeu d’un tel projet. N. Benouar

De jeunes promoteurs universitaires tentent en vain d’imposer des projets répondant aux normes

PH

OT

O:

D.R

.

L ’union locale UGTA a décidé dernièrement le remplacement du secrétaire général, Bou-

bekeur Mekherbech, de la section syndicale de l’université Hadj Lakhdar, dûment élu, par le responsable à l’organique et à l’administration. Cette décision «arbitraire», selon Boubekeur Mekherbeche, intervient pour couvrir les ano-malies du bureau des œuvres sociales. En effet, le mandat dudit bureau arrivé à terme, le nou-vellement élu secrétaire général de la section syndicale a exigé un rapport moral et financier du bureau sortant. Les responsables qui ont géré les œuvres sociales ont effectivement élaboré le bilan, «seulement, nous dira le secrétaire écarté, le bilan financier et moral que nous avons exigé devait préalablement être signé par un com-missaire aux comptes. Or le document qu’ils nous ont remis ne comporte aucun paraphe de ce dernier, donc nul et non avenu». Voilà les raisons qui ont dicté notre évincement de manière irrégulière. Un secrétaire élu par une assemblée général ne peut être démis que par cette même assemblée conformément au règle-ment intérieur. Par ailleurs, des enseignants se

sont plaints de la gestion des œuvres sociales et nous ont cité l’exemple des autres universi-tés du pays où les travailleurs bénéficient de voyages et de vacances, contrairement à l’uni-versité Hadj Lakhdar où il n’est question que de Omra et autres circoncisions. Par ailleurs la distribution au mois de septembre des 70 loge-ments, décidée par Abdelmalek Sellal lors de son dernier passage dans la wilaya, ne semble pas connaître son dénouement. Selon Mme

Mokhnache représentante du CNES et membre

de la commission de logement, le recteur tient à refaire toute l’opération, c’est-à-dire revoir la liste établie par la commission selon de nou-veaux critères. La représentante du CNES nous dira ne pas comprendre les raisons de cette position alors que Laghouat, Jijel et Médéa ont bénéficié de logements sans revoir lesdits critères. Ce sont là les retombées de l’ancienne direction de l’université que le nouveau recteur se doit de rectifier afin d’assurer une rentrée sereine.

UNIVERSITÉ HADJ LAKHDAR DE BATNA

Des problèmes récurrents

DISSUADER LES FOUS DU VOLANTLa ville de Batna connaît un trafic automobile intense durant les soirées de ce mois sacré du Ramadhan. A peine une heure après la rupture du jeûne les artères du centre-ville sont bloquées à tous les carrefours. Bien que la circulation soit plus intense le soir, les autorités ont eu l’ingéniosité de ne faire fonctionner que les feux jaunes clignotants ! Or déjà avec les feux rouges et la présence des agents de l’ordre, il arrive parfois que la circulation bloque. Et ce qui devait arriver arriva ! Il y a 20 jours de cela, un magasin de matériel électroménager qui fait l’angle entre la route de Constantine et celle de Biskra s’est vu défoncer sa devanture. Hier encore ce sont deux voitures qui se sont télescopées en échouant contre la devanture du même magasin. Moralité : à Batna le policier est indispensable de jour comme de nuit pour dissuader les fous du volant et ce en plus des feux rouges. Le policier doit être apparent car la dissuasion ne signifie pas le piège. L.G.

Page 11: El Watan du 22.07.2013.pdf

El Watan - Lundi 22 juillet 2013 - 9

Tigzirt reçoit les enfants des Hauts-Plateaux

KABYLIE INFO

● Dans leur programme, les petits vacanciers, dont l’âge varie de 6 à 18 ans, ont une multitude d’activités.

Lomme l’année passée avec des enfants sahraouis, le centre de vacances «Lalla Fatma n’Soumeur», a encore élu domi-

cile cette saison au lycée Amar Bessalah de la ville côtière de Tigzirt, à 40 km au nord de Tizi Ouzou. Pas moins de 188 enfants, dont 16 fillettes, venus cette fois-ci des Hauts Plateaux, passent leurs vacances à Tigzirt sur mer. Répartie en 5 sessions de 14 jours cha-cune, cette colonie est encadrée par ce for-mateur du MJS, assisté d’une pléiade d’ani-mateurs venus, de Tizi Ouzou, de Relizane, de Mila, Tiaret, Ghardaïa, Tindouf, Médéa, Alger, M’sila… Dans leur programme, les petits vacanciers, dont l’âge varie de 6 à 18 ans, ont une multitude d’activités non seule-ment de loisirs (danse et chants traditionnels, théâtre…), mais aussi sportives et surtout culturelles (contes et veillées sur l’histoire de la révolution). Les enfants de cette colonie, organisée par l’ANALJ (Agence nationale des loisirs de la jeunesse), sont venus des Hauts Plateaux, nous dira M. Daïri, précisant que Mila est représentée par 88 enfants, M’sila 28, El Tarf 62 enfants. Ayant posé pied depuis le 10 juin dernier au lycée Amar Bessalah, les enfants de cette colonie, baptisée du nom de l’Héroïne Lalla Fatma n’Soumeur, auront bénéficié de riches activités qui s’étaleront jusqu’au 26 août pro-chain. A rappeler que l’ensemble de la colo-nie a pris part, à cette occasion, au volontariat de nettoyage du port de Tigzirt, organisé par la direction de wilaya de la jeunesse et des sports (DJS) et l’APC au cours de la première décade de juin dernier. Dès leur installa-tion dans la ville côtière, les enfants ont eu ainsi à visiter les ruines romaines de Tigzirt,

à prendre part à des pique-niques à Azeffoun, une autre région littorale de la Kabylie, ainsi que des excursions et des visites de divers sites dans le chef-lieu de la wilaya. Le direc-teur de la colonie, spécialiste en organisation dans le domaine, a entamé encore un autre programme d’activités typiques au mois sa-cré de Ramadan, ayant coïncidé cette année avec le 10 juillet courant. M. Daïri n’a pas manqué de «rendre hom-mage au directeur de l’Analj, Khemissi Mohamed Oubelkacem, au responsable du département organisation, Brahim Djellouli, pour tout l’équipement et les facilités néces-saires mis à la disposition de la colonie». Il remerciera en outre «le personnel de l’éta-

blissement Bessalah Amar et les citoyens de Tigzirt en général pour la formidable hospi-talité dont ils nous couvrent au quotidien». Des parents, venus rendre visite à leurs enfants, comme Menacera, Briber, Mamou, ont été du même avis et «agréablement sur-pris par une aussi touchante hospitalité qui honore beaucoup la région», nous diront-ils, appuyés dans ce sens par des animateurs de la colonie, tels que Ayoub, de Tebessa, ou Djilali Benamar de Béjaia. Pour rappel, l’an-née dernière, Yakoub Daïri a consacré cette colonie à la même période au profit de plus de 100 enfants du Sahara occidental, issus en majorité de familles démunies ou de parents emprisonnés au Maroc. Salah Yermèche

Tigzirt, toujours aussi accueillante

ILLILTEN

Tizit manque d’eau potableLe village Tizit, dans la

commune d’Illilten, souffre du manque d’eau potable depuis des années. Le problème, maintes fois soumis à l’attention des auto-rités, ne semble pas trou-ver d’oreille attentive. Les réseaux réalisés en 1990 par les propres moyens des villa-geois commencent à donner des signes de vétusté. Aussi, les habitants de la localité interpellent les autorités com-pétentes pour lancer une opé-ration de remplacement de la conduite, partiellement usée, d’où d’importantes déperdi-tions d’eau. Ce qui ne manque pas de générer des tensions entre les habitants au niveau de quartiers où l’eau arrive au compte gouttes. «Et dire qu’à quelques centaines de mètres en amont, des sources naturelles déversent dans la nature des flots ininterrompus de ce précieux liquide», dira, désabusé, un villageois. En cette période de canicule où le besoin de cette denrée se fait sentir plus que d’habitude, les

ménages se retrouvent dans la contrainte de gérer des restric-tions, alors qu’ils étaient habi-tués à l’abondance. Personne n’aurait pensé, il y a quelques années, qu’un village de mon-tagne tel que Tizit, viendrait un jour à se trouver dans le manque en eau potable. La quasi-totalité des bourgs ont atteint l’auto-suffisance en la matière depuis des décennies. La soli-darité villageoise a permis à l’en-semble de la popu-lation de procéder à des captages de sources naturelles situées sur les hau-teurs du Djurdjura. C’est ainsi que le précieux liquide coulait, sans in-terruption dans les robinets. Les citoyens qui n’ont compté que sur eux-mêmes lors de

la première opération d’ad-duction d’eau, demandent aujourd’hui à ce que les auto-rités se penchent sur leur pro-blème et apportent leur aide.

Nacer Benzekri

SAISON ESTIVALE À TIZI OUZOU

M’KIRA: LA SECTION DE KICK BOXING SE DISTINGUE

La section de kick-boxing de M’kira (Tizi Ghenif), entraînée par un ancien champion du monde de cet art martial, Belkacem Amarat, s’est distinguée aux compétitions nationales qui ont eu lieu récemment à El Eulma (Sétif). Au cours d’un gala national de cet art martial, trois athlètes de la section de M’kira (wilaya de Tizi Ouzou) se sont classés en meilleures places. Il s’agit notamment de Brahim Akroun (22 ans) qui a obtenu la première place en battant son adversaire par ko dès le 1er round, de Lotfi Madoui qui a arraché la 2e place, et de Bouchaïb Rabah, 3e place dans la catégorie des 63 kg au cours de cette compétition. A rappeler que le jeune formateur dans cette discipline a décroché à plusieurs reprises des médailles d’or et des titres mondiaux. L’école de M’kira de kick boxing compte une quarantaine d’athlètes. «Nous nous entraînons dans les vestiaires du stade communal, car nous n’avons pas encore de local, ni de salle pour nous préparer en compétitions officielles. Nous considérons comme si nous activons dans une école, certes, mais sans locaux dignes de ce nom, la volonté à elle seule ne peut suffire», déplore cet éducateur, en même temps président de la commission d’arbitrage de la ligue de Tizi Ouzou de kick boxing. S. Y.

PH

OT

O:E

L W

ATA

N

SOUK EL TENINELE CENTRE-VILLE ÉTOUFFE

Le chef-lieu de la commune de Souk El Ténine, dans la daïra de Maâtkas, est plongé dans une anarchie in-

descriptible. La route principale longeant la ville en dou-ble sens, enregistre, du matin au soir, des embouteillages infernaux. Ceci est dû principalement au stationnement de voitures de part et d’autre de la chaussée, en dépit de l’existence de panneaux d’interdiction d’arrêt et de stationnement le long de la voie. En plus de ce désagré-ment, les trottoirs sont accaparés par des commerçants, et chacun dicte sa loi aux piétons qui n’ont que la chaus-sée pour marcher. Des vendeurs ambulants occupent une partie de la chaussée de cette route principale. Cet état de fait ne cesse de prendre de l’ampleur en raison de l’indifférence des pouvoirs publics. L’absence d’agents de l’ordre public pour réguler la circulation automobile complique davantage la situation. Amar Ikkour

TIMIZARTAMÉLIORATION URBAINE AU CHEF-LIEU

Depuis longtemps à l’abandon, Souk El Had, chef-lieu de la commune de Timizart, à 30 km nord-est

de Tizi Ouzou, a bénéficié dernièrement d’un projet d’amélioration urbaine, accordé par la DUC (Direction de wilaya de l’urbanisme et de la construction). Les travaux sont lancés pour améliorer l’état de la chaussée de ce centre urbain qui a bénéficié aussi de la réalisation de trottoirs et de caniveaux. Les travaux ont concerné, entre autres chaussées, la route principale allant de Tizi n S’ebt à la policlinique en passant par le siège de la mairie et le bureau de poste, la station des fourgons du village Mahbouba, ainsi que des élargissements de la voie du côté de la mosquée. «Le taux d’avancement des travaux est à 100% concernant la réhabilitation de la chaussée», estime le P/APC de Timizart, Tiouchichine Mohand, affichant cependant un certain méconten-tement quant au retard accusé par la réalisation des caniveaux, lancée en 2011, mais dont les travaux sont à l’arrêt. Les caniveaux doivent être réalisés en urgence pour ces chaussées revêtues à neuf, sans quoi, une seule saison hivernale suffirait pour les rendre impraticables, dira le P/APC qui déplore également «l’énorme retard» connu par les travaux d’aménagement des trottoirs, dont le taux d’avancement ne dépasse pas les 10%. L’école primaire et le centre culturel du chef-lieu, entourés seulement, en guise de clôtures, de piquets métalliques, demandent à être clôturés adéquatement, avec des murs en briques, d’autant que les portes de ces établissements donnent directement sur la route principale du chef-lieu, avec tout ce que cela constitue comme danger pour les élèves. Nécessité est également d’accorder par les pouvoirs publics des enveloppes financières suffisantes pour bétonner des accès et pistes de liaison vers l’école primaire, le CEM et autre station de transport. Signalons par ailleurs que la commune de Timizart est l’une des plus pauvres dans la wilaya, sachant qu’elle ne dispose pas de ressources de revenus propres à elle.

Nourdine Tidjedam

ETUDE NOTARIALE DE MOHAMMADIA-ALGER. MAITRE : Y. ZAIDI

DÉPÔT D’UN PROCÈS-VERBAL D’UNE SPAPar acte reçu en l’étude le 04 et le 23/02/2013, les actionnaires dans la SPA dénommée « COGB LA BELLE », siège social : Route des Aurès, commune de Béjaïa, wilaya de Béjaïa, Capital : 1000.000.000 DA, la durée : 99 ans, objet social : les codes commerciaux suivants : 107 301, huilerie et raffinage d’huiles d’origine végétale. 107 303, fabrication de margarines, ont déposé un PV de réunion de l’assemblée générale extraordinaire daté du 30/12/2012 qui comporte ce qui suit : - La désignation de Mr BELLIZIM Mustapha, en qualité de membre du conseil d’administration de la SPA, à la place de Mr BOUKERROUCHA Mustapha, dans la durée qui reste et en qualité aussi de président du conseil d’administration. Le reste sans changement.

Pour avis Le Notaire

DÉPÔT D’UN PROCÈS-VERBAL D’UNE SPA

PUBLICITÉ

Page 12: El Watan du 22.07.2013.pdf

El Watan - Lundi 22 juillet 2013 - 9

L’hypertension chez la femme enceinte en question

ORAN INFO

ARZEW

Le problème des eaux usées en voie de règlement

CADRE DE VIE HAI ENNOUR ET HAI ESSABAH SANS ÉCLAIRAGE

CULTURE FESTIVAL DE LA MUSIQUE FOLKLORIQUE ET BÉDOUINE

SOLIDARITÉ SANABIL ERRAHMA OFFRE DES MÉDICAMENTS AUX DÉMUNIS

L es sept rejets qui déver-saient les eaux usées du

vieux Arzew (centre-ville et quartiers avoisinants) direc-tement dans le bassin du port marchand sont sur le point d’être définitivement élimi-nés. Le système d’évacuation érigé en forme de galeries souterraines «à l’ancienne», a montré toutes ses limites ces dernières décennies. Le refoulement de ces eaux par une mer, quelque peu dé-montée, et en temps pluvieux, immergeait les ruelles du centre-ville. «Le centre-ville étant situé au même niveau que la mer, dès que ces eaux sont bloquées par le reflux

marin ou que leur volume aug-mente lors de fortes averses, il y a cette remontée qui dé-borde de l’ancien réseau et se déverse à ciel ouvert inon-dant plusieurs points de ce secteur», explique-t-on. Sur le plan environnemental, cet ancien système de rejet a fait des dégâts : l’eau du bassin portuaire est devenue, au fil des ans, une eau trouble et noirâtre avec, par endroits, des relents nauséeux. Après la réalisation du nouveau réseau d’assainissement, des travaux sont, actuellement, en cours pour la pose d’un grand col-lecteur qui servira à drainer les eaux des sept rejets existants

vers le lit de l’oued -le «point zéro»- où se déversent, par ailleurs, toutes les eaux usées de la ville. Ce projet en voie d’achèvement, auquel a été consacrée une enveloppe de 2,7 milliards de centimes sur fond communal, va, en prin-cipe, mettre un terme au retour

et à la remontée des eaux usées en plein centre-ville. Les eaux collectées continueront, hélas, à se jeter dans la mer en attendant que le projet de réa-lisation d’une station d’épura-tion -dont on parle depuis des lustres- voit enfin le jour. M. Milagh

L es habitants de certains quartiers à Oran-Est, notamment dans la commune de Bir El Djir, comme Hai Ennour, Hai

el Yasmine et Hai Essabah se plaignent du manque d’éclairage public. Une fois la nuit tombée, des quartiers entiers sombrent dans le noir ce qui ne facilite guère la tâche de la circulation aux citoyens à l’intérieur des cités. Cette situation profite aux gangs mafieux qui saisissent l’opportunité du manque d’éclairage pour agresser les passagers et leur soutirer tout objet de valeur, sans oublier les risques d’attaques de chiens errants. Pour les riverains, il ne s’agit pas uniquement d’une période précise, ou bien d’une saison, comme l’été, mais d’un quotidien. Un quoti-dien qui a coïncidé avec le ramadhan avec ses sorties nocturnes. Durant ce mois, les habitants ne peuvent plus effectuer de dépla-cements dans certaines zones, notamment durant la nuit, deve-nues dangereuses et présentant un véritable risque pour leur vie. Les déplacements nocturnes des citoyens sont limités à partir de la nuit tombée, une insécurité plane autour des cités même pour ceux qui se lèvent tôt pour la prière d’El-Fajr à la mosquée durant ce mois de Ramadhan. Le soir, à partir de 21h30, les fidèles, notamment la gent féminine, pour la prière de «Tarawihe», se constituent en groupe pour pouvoir se rendre à la mosquée. Le soir après le f‘tour, nous dit une dame âgée, «nous évitons de nous aventurer pour des visites aux proches ou des achats de peur de se faire agresser ou d’être cambriolés». A cet effet, les habitants sollicitent les services concernés pour une intervention rapide afin de rendre fonctionnel le réseau de l’éclairage sur l’ensemble des lampadaires et en même temps la réparation des lampes défaillantes. Les habitants rappellent à l’occasion que les responsables concernés ont été sollicités à maintes reprises pour intervenir et régler définitivement le problème de l’éclairage public, mais rien n’a été fait. Cherifa K.

La Septième Edition du Festival de la Musique Folklorique et Bédouine intitulé «Journées Nationales» aura lieu à Oran du 23 au 27 juillet prochain à l’occasion des veillées ramadhanesques. Organisées par l’Association Culturelle «Ahl El Fen» et par-rainées au titre du programme culturel pour la saison estivale 2013 par la Direction de wilaya de la Jeunesse et des Sports, ces journées nationales verront la participation de plusieurs troupes locales et nationales qui sont versées dans la musique folklorique et bédouine ancestrales. D’autre part, pour la protection du patrimoine culturel Targui, l’Association Culturelle Oranaise «Ahl el Fen» qui était l’invitée dans cette région de l’extrême-Sud du pays pour animer des galas a signé une convention pour la préservation de ce patrimoine culturel traditionnel avec l’Association culturelle locale. Celle-ci en compagnie de ses formations folkloriques a été invitée pour animer à Oran des manifestions culturelles tirées du patrimoine ancestral saharien targui, indique-t- on. T. K.

L ’association médico-sociale «Sanabil Errrahma», dont le siège est situé au 49 boulevard Benzerdjeb, procède à la

distribution de médicaments au profit des démunis sociaux. Une distribution qui, selon une proche de cette association, est effectuée par des médecins et des pharmaciens bénévoles. A ce titre, ses organisateurs lancent un appel à toutes les bonnes volontés afin de déposer en son siège leurs médicaments inutili-sés ou dont la date de péremption est proche et ce, en vue d’être distribués au profit des démunis ou des personnes hospitalisées. Par ailleurs, cette même association accorde des repas chauds quotidiennement tout le long du mois sacré de Ramadhan servis par des bénévoles au profit des personnes sans ressources ou des citoyens de passage à Oran. Hadj Sahraoui

La direction de la santé d’Oran a organisé, jeudi dernier, une «soi-rée» portes ouvertes, à laquelle ont

pris part les différents E.P.S que compte la wilaya d’Oran. Organisée en plein air, au square Port Saïd (Front de Mer), de nombreux stands ont été plantés à travers cette place, pour accueillir le public désireux de s’enquérir des recom-mandations et conseils des blouses blanches présentes. Cette manifestation a surtout été axée sur le cas des gros-sesses à risque, le but étant justement de sensibiliser les femmes enceintes sur les risques qu’elles peuvent encourir si elles ne se soumettent pas, pendant les 9 mois de leur grossesse, à un régime alimen-taire strict, et un suivi médical régulier. L’on apprendra ainsi que l’hypertension apparaît de façon quasi-systématique chez la femme enceinte, et bien souvent

«à l’insu de son plein gré». «10% des femmes enceintes présentent pendant la grossesse des chiffres tensionnels supérieurs à 14/9» peut-on lire sur un dépliant de sensibilisation. Survenant généralement au 5ème ou 6ème mois de grossesse, cette hypertension, appelée «gravidique», peut être maitrisée par la médecine, mais encore faut-il pour cela que la femme enceinte aille voir son mé-decin. «Généralement, les femmes vont voir le gynécologue avant la grossesse, mais une fois enceinte, elles ne prennent plus la peine d’aller voir le médecin. Là est la grande erreur», nous dira une sage-femme de l’E.P.S d’Es-Sédikia. Le fait de ne pas faire un suivi médical pendant les mois de grossesse peut non seulement engendrer des risques pour la femme, mais aussi pour son bébé. Si la femme enceinte souffre d’hyper-

tension sans qu’elle ne soit prise en charge, le bébé peut ainsi rencontrer des problèmes : un retard dans la croissance par exemple, une naissance prématurée, ou même une souffrance fœtale chro-nique. Quant à la mère, elle peut avoir des problèmes d’ordre hépatique, rénal, ou même cérébral. Aussi, le but de ces portes ouvertes était justement d’alerter les femmes enceintes, et de les sensibi-liser «pour qu’elles n’hésitent pas à se prendre en charge médicalement pen-dant leurs mois de grossesse». En fin, l’on apprendra que la femme en-ceinte encoure moins de risques lorsque son hypertension est diagnostiquée à temps mais pour cela, elle se doit de subir un suivi médical, et des examens (prise de sang, échographie, doppler…) à même de lui éviter tout risque de com-plications. Akram El Kébir

● 10% des femmes enceintes présentent pendant la grossesse des chiffres tensionnels supérieurs à 14/9.

SANTÉ

Fajr 04h21Dohr 13h09Asr 16h58Maghreb 20h16Isha 21h51

Horairesdes prières

04h2120h16

Les femmes enceintes doivent se soumettre régulièrement à un suivi médical

PH

OT

O :

DR

Page 13: El Watan du 22.07.2013.pdf

El Watan - Lundi 22 juillet 2013 - 10

P U B L I C I T É

COMMUNIQUERÉACTION DES LABORATOIRES PIERRE FABRE

À LA DISPARITION DE LEUR PRÉSIDENT FONDATEURCastres, le 20 juillet 2013

C’est avec une tristesse incommensurable que les Laboratoires Pierre Fabre et leurs 10 000 collaborateurs ont appris le décès de leur Président et Fondateur, Monsieur Pierre FABRE.

Depuis sa création en 1961 et jusqu’à ces derniers jours, il a consacré toute son énergie à l’entreprise. Il en a géré, piloté, orchestré toutes les étapes du développement et bâti pierre après pierre une entreprise internationale. Entrepreneur visionnaire doté d’une intuition et d’une capa-cité de travail exceptionnelles, Monsieur Pierre FABRE a su conduire avec un talent et une persévérance inégalables son groupe sur les chemins de la réussite.

Il l’a fait en restant attaché à ses valeurs auxquelles il ne déro-geait pas : maintenir l’indépendance de l’entreprise, rester fi dèle à sa région d’origine, privilégier le moyen terme et réa-liser les investissements nécessaires à la pérennité du groupe sur le plan de la recherche comme sur le plan industriel. Il l’a fait avec le souci permanent du bien-être de ses collaborateurs en les associant au capital de l’entreprise et en attachant à la qualité des rapports humains une attention de tous les instants.

Il l’a fait en restant humble, discret et désintéressé.

Pour assurer l’avenir de l’entreprise et la mettre à l’abri de tous risques de démembrement ou de spéculation fi nancière, il a légué ses actions à la Fondation Pierre Fabre reconnue d’utilité publique.

L’entreprise connaît le plus grand deuil de son histoire. Tous ses collaborateurs partagent l’immense peine que ressentent les proches de Monsieur Pierre FABRE et sa famille.

L’heure est au recueillement et à l’expression par tous d’un sentiment d’immense reconnaissance et de gratitude envers celui qui a tout donné à son entreprise.

Celle-ci, selon ses vœux les plus les chers, poursuivra l’aven-ture initiée par Monsieur Pierre FABRE en 1961. Elle com-muniquera prochainement les dispositions prises pour le faire dans les meilleures conditions possibles et dans le respect des valeurs et des volontés de son Président et Fondateur. À propos de Pierre FabreLes Laboratoires Pierre Fabre, second groupe pharmaceutique indépendant français, ont réalisé un chiffre d'affaires de 1,98 milliard d'euros en 2012, les ventes à l’international représen-tant 54% du total. Pierre Fabre est présent dans 42 pays et ses produits sont distribués dans plus de 130 pays.A travers la Société Holding Pierre Fabre Participations, les Laboratoires Pierre Fabre sont détenus à 65% par la Fonda-tion Pierre Fabre, reconnue d’utilité publique depuis 1999. Par ailleurs, grâce au programme d’actionnariat salarié mis en place depuis 2005, les collaborateurs de l’entreprise en sont collectivement actionnaires à hauteur de 7%. Cette gouvernance originale est garante de l’indépendance et de la pérennité de l’entreprise. Les activités de Pierre Fabre couvrent l’ensemble des segments de la santé : des médicaments éthiques aux soins dermo-cosmétiques en passant par la médication offi cinale (OTC). Pierre Fabre emploie 10 000 collaborateurs dans le monde, dont 1400 en R&D. Chaque année, le groupe consacre près de 20 % du chiffre d’affaires réalisé dans le médicament à la R&D, autour de trois axes de recherche prio-ritaires : oncologie, dermatologie et neuropsychiatrie.Forts de marques telles qu’Avène, A-Derma, Ducray, Galénic, Klorane, Naturactive, René Furterer ou Pierre Fabre Oral Care, les Laboratoires Pierre Fabre sont N°1 du marché français des produits dermo-cosmétiques, capillaires et bucco-dentaires vendus en pharmacie et parapharmacie. Commer-cialisée dans plus de 100 pays, Avène est la marque leader des soins dermo-cosmétiques en Europe, au Japon et en Chine. Dans le domaine du médicament, Pierre Fabre se concentre sur 4 franchises thérapeutiques prioritaires : oncologie, der-matologie, neuropsychiatrie et santé féminine. En oncologie, Pierre Fabre réalise près de 90% de son chiffre d’affaires à

l’international. En 2012, la démarche de responsabilité sociale et environne-mentale (RSE) des Laboratoires Pierre Fabre a été évaluée AFAQ 26000 par AFNOR Certifi cation au niveau confi rmé. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.pierre-fabre.com

About Pierre FabrePierre Fabre Laboratories, the second largest independent pharmaceutical group in France, achieved a turnover of 1.98 billion Euros in 2012, with international sales accounting for 54%. Pierre Fabre has branches in 42 countries and its products are distributed in over 130 countries. Through the holding company Pierre Fabre Participations, 65% of Pierre Fabre SA is held by the Pierre Fabre Founda-tion, recognised as a public utility since 1999. In addition, thanks to an employee shareholding programme set up in 2005, 90% of the company’s employees collectively have a 7 % shareholding interest. This original governance programme ensures the independence and sustainability of the company.Their activities cover all aspects of healthcare, from prescrip-tion drugs and family health products to dermo-cosmetics. Pierre Fabre Laboratories employ some 10,000 people world-wide, 1,400 of whom are dedicated to R&D. Every year, the group allocates 20% of its drug revenues to R&D, focusing on three main areas: oncology, dermatology and neuropsychiatry. With brands including Avène, A-Derma, Ducray, Galénic, Klorane, Naturactive, René Furterer, Glytone or Pierre Fabre Oral Care, Pierre Fabre Laboratories are France’s market leaders when it comes to skin, hair and oral care products sold in the pharmacy channel. Avène is marketed in over 100 countries, and is the leading dermo-cosmetics brand in Europe, Japan and China. In prescription drugs, Pierre Fabre focuses on four therapeutic areas: oncology, dermatology, neuropsychiatry and women’s health. In oncology, Pierre Fabre achieves about 90% of its turnover outside its home country. In 2012, Pierre Fabre Laboratories was audited by the French certifi cation group AFNOR at advanced level for its corporate social responsibility (CSR) performance. To fi nd out more, please visit www.pierre-fabre.com

Fax : 024 48 11 32 - Email : [email protected]

Sarl Mokabli, route Berbessa, Koléa, TipazaRecrute

Un ingénieur en charpente métallique • Expérience minimum de 10 années • Références sérieuses dans le domaine• Etudes de conception et de réalisation • Gestion de projets et d’équipes multi-disciplinaires • ResponsabilitéUn ingénieur en génie civil• Expérience de dix 10 années •Ayant participé à des études de conception et de réalisation • Meneur d’hommes et sens des responsabilités• Lieu de travail : KoléaLes demandes comportant une lettre de motivation et un curriculum vitae doivent être adressées à SARL MOKABLI, Grands Travaux, Route Berbessa Koléa, Tipaza. Le recrutement interviendra après entretien.

Planète Tours Staouéli—————————————————

Promotions été 2013

Chine : (10 jours - 09 nuitées)- Pékin - Shanghai- Hongkong - Macao

Visa-billet d'avion - hôtel 5*——————————————————————

Pour toutes informations, appeler :Tél. : 0559 105 149 - 0556 289 521

Jurong Engineering (Overseas)PTE. LTD

1. Offi ce Werk/Secretary2. Isolateur superviseur3. QC inspector (mechanical/paping)

avec expérience et maitrise de l’anglais exigée

Send CV (in english) to [email protected]

Recrute1) Gestionnaire de stock2) ComptableConditions :

- Expériences souhaitable- Diplôme dans la fi lière- Lieu de travail Birtouta- Age maximum 35 ans._____________________________

Faire parvenir CV avec photo à :[email protected] par fax au n°021 44.81.72

Sarl TPS NAVSIEcole privée Agréée

FÉLICITE LES

LAURÉATS DU B.E.Met informe que les inscriptions

sont ouvertes à son

lycée Garidi 1 - Kouba.

Toutes fi lières : 1 AS, 2 AS et 3 AS

Tél. : 021 28 61 38 021 28 62 46 021 68 95 11

0550 84 52 12 Prise en charge et très bon suivi des

élèves + demi-pension +

possibilité de transport.

«BIENVENUE»

Pour toutes vos annonces publicitaires

Cité 50 Logements Porte «F 6»

Tél. 024.47.93.67.EL

WATAN

BUREAU DETIPASA

Page 14: El Watan du 22.07.2013.pdf

El Watan - Lundi 22 juillet 2013 - 11

I N T E R N A T I O N A L E

10 VOITURES PIÉGÉES, 90 MORTS ET 300 BLESSÉS EN TROIS JOURS

L’Irak plonge dans l’horreurL

’Irak connaît ces trois derniers jours une nouvelle fl ambée de violences qui fait craindre un

retour au confl it confessionnel enduré par la population durant les années 2006 et 2007. Des attentats perpétrés entre vendredi et hier dans différentes villes du pays ont fait 90 morts et près de 300 blessés. Dix voitures piégées avaient fait au moins 60 morts et quelque 190 blessés samedi soir dans une série d’attentats coordon-nés visant des rues commerçantes, à majorité chiite de Baghdad, la plus sanglante offensive dans la capitale depuis le début du Ramadhan. Quelques heures après cette nuit meurtrière, d’autres attentats ont fait de nouvelles victimes hier matin. A Tadji, à 25 km au nord de la capitale irakienne, deux engins piégés ont ainsi explosé près d’une base mili-taire tuant trois personnes, dont une femme, et faisant 10 blessés. Une bombe posée dans le hall d’entrée d’une maison de la banlieue sud-est de Baghdad a pour sa part fait deux morts et quatre blessés. La situation avait commencé à se «gâter» dès ven-dredi. Un attentat-suicide perpétré à l’heure de la prière dans une mosquée sunnite proche de Baqouba, dans la province de Diyala, au nord-est de Baghdad, avait fait au moins 20 morts et 40 blessés. Ces récentes attaques portent à plus de 500 le nombre de morts depuis le début du mois de juillet en Irak et à plus de 3000 celui des tués depuis le début de l’année, selon un bilan établi par l’ONU. Les dernières attaques, particulièrement meurtrières dans la capitale irakienne, remontaient au 2 juillet lorsque six voitures piégées, visant des magasins, avaient fait au moins 42 morts et une centaine de blessés. Le Premier ministre, Nouri Al Maliki, à l’instar des membres de son gouvernement, n’a pas fait le moindre commentaire sur ces attaques. Seul le président du Parlement, le sunnite Oussama Al Noujaifi , dans un communiqué, a condamné les attaques, estimant qu’elles visent «à diviser le peuple et à déclencher un confl it confessionnel entre Irakiens». Une députée chiite, Suzan Al Saad, a réclamé pour sa part la reprise des exécutions capitales,

suspendues il y a quelques mois. «J’appelle le Président à ratifi er les condamnations à mort pour qu’on en fi nisse avec ces attaques terroristes qui tuent des innocents», a-t-elle déclaré dans un communiqué.

LE SILENCE DE NOURI AL MALIKI

Le mécontentement croissant de la minorité sunnite vis-à-vis du gou-vernement à majorité chiite et la paralysie totale des rouages de l’Etat sont, soutiennent des spécialistes de l’Irak, les éléments à l’origine de la reprise des attentats depuis quelques mois. A ce propos, le responsable de la mission onusienne pour les droits de l’homme, Francesco Motta, a récemment averti que le regain de violence confessionnelle entre sunnites et chiites pourrait plonger le pays dans le sang. «L’Irak est à la croisée des chemins. Je ne dirais pas que nous sommes déjà dans une guerre civile, mais les chiffres ne sont pas bons», a-t-il dit.Bien entendu, la thèse du confl it confessionnel arrange beaucoup le Premier ministre Nouri Al Maliki dont les compétences et l’intégrité sont remises en cause par beaucoup d’acteurs politiques et sociaux. Il n’hésite pas en tout cas à mettre à profi t cette donne sécuritaire pour justifi er son incapacité à remettre

le pays sur les rails et à réconci-lier les Irakiens. Dans sa réaction aux troubles qui secouent l’Irak, le Premier ministre, Nouri Al Maliki, s’est d’ailleurs empressé récemment à expliquer la vague de violence qui secoue le pays depuis le début de l’année par la «haine confession-nelle». «Le bain de sang aujourd’hui est le résultat de la haine confession-nelle», avait-t-il indiqué, notant que «ces crimes étaient le résultat d’une mentalité sectaire». Il faut savoir que depuis près de sept mois, l’Irak – dont le nord est autonome – est secoué par un large mouvement de contestation, les protestataires réclamant la démis-sion du Premier ministre et la fi n de la «marginalisation» dont ils estiment être victimes.

LES AVERTISSEMENTS DE L’ONU

Afi n d’apaiser cette tension, le gou-vernement a fait quelques conces-sions, en libérant des prisonniers et en augmentant les salaires des combattants sunnites engagés contre la branche du réseau terroriste d’Al Qaîda en Irak. M. Al Maliki a en outre procédé fi n mai à une redéfi nition de sa stratégie sécuritaire et des change-ments au sein du personnel chargé de l’appliquer. Par contre, aucune initia-tive politique susceptible de dégripper

durablement la machine n’a été prise. Or, la dégradation de la situation en Irak est due principalement à l’aggravation de la crise politique. Ce que refuse de reconnaître le Premier ministre irakien qui continue à se contenter de «mesures techniques».Inquiète de l’évolution de la situation, l’Organisation des Nations unies a prévenu que Baghdad risquait de s’engager sur «un sentier dangereux», à moins que le gouvernement irakien ne s’attelle au «renforcement des bases de la démocratie». L’Irak doit s’atteler au «renforcement des bases de la démocratie» ou bien il risque de «s’aventurer sur un sentier dan-gereux, où les impasses politiques et la violence religieuse l’attendent à chaque tournant», a indiqué Martin Kobler, l’envoyé spécial de l’ONU en Irak, lors d’une intervention devant le Conseil de sécurité. Les dirigeants irakiens sont face à des «choix cruciaux», a-t-il insisté. En décodé, l’ONU demande à Al Maliki d’élargir la base sociale du pouvoir pour espérer sortir de la crise. Cet énième appel de l’ONU sera-t-il entendu ? Une grande majorité d’Irakiens le souhaitent certainement. Mais les événements de ces derniers mois montrent que cette option n’est pas du tout la préférée du responsable irakien. Zine Cherfaoui

UNE COMMISSION PLANCHE SUR UN PROJET DE CONSTITUTION

L’armée égyptienne veut faire oublier l’ère Morsi

PH

OT

O :

D.

R.

A lors que les nouvelles autorités s’efforcent de tourner la page de l’ère Morsi et d’aller

de l’avant dans l’application d’une «feuille de route» prévue par l’armée, le gouvernement de transition a également tenu sa première réunion hier, qui a porté essentiellement sur la sécurité et l’économie. La commission d’experts nommée par le président par intérimm Adly Mansourm s’est également réunie hier pour proposer des amendements à la Constitution, suspendue après l’éviction du président Morsi.Composée de quatre professeurs d’université et six magistrats nommés samedi, cette commis-sion d’experts était prévue dans la «déclaration constitutionnelle» publiée le 9 juillet dernier par M. Mansour pour fi xer le cadre de la transition politique et des échéances électorales. Elle aura 30 jours pour élaborer des amendements à la Constitution, qui seront ensuite présentés à une commission de 50 personnalités représentant les diverses composantes de la société égyptienne

(partis, syndicats, dignitaires religieux, armée...). Cette seconde commission disposera à son tour de 60 jours pour remettre la version fi nale de la Constitution au président par intérim. Ce dernier aura alors 30 jours pour annoncer la date d’un référendum. Pendant ce temps, les partisans du président renversé qui réclament toujours son retour au pouvoir ont organisé de nouvelles manifestations de masse. Les arrestations de nombreux diri-geants des Frères musulmans, la mise au secret par l’armée de M. Morsi, la mort de manifestants et les incertitudes du calendrier politique à venir provoquent de nombreuses inquiétudes à l’étran-ger. L’Union africaine a notamment suspendu l’Egypte alors que le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a insisté samedi sur «la nécessité de la reprise du proces-sus démocratique en Egypte», lors d’un entretien téléphonique avec M. Fahmy. Le Royaume-Uni est revenu sur des autorisations d’exporta-

tion d’équipements militaires vers l’Egypte, de crainte qu’ils ne puissent être utilisés contre les manifestants. Pour renverser le rapport de force, le ministre des Affaires étrangères du gouvernement transitoire, Nabil Fahmy, a affi rmé que la priorité de son action irait à «expliquer clairement et honnête-ment» la situation qui prévaut dans le pays, où les heurts ont fait plus de 100 morts depuis que l’armée a écarté M. Morsi le 3 juillet. Le pouvoir est également confronté à une nette détérioration de la sécurité dans la péninsule du Sinaï (est), où sont implantés des groupes armés. Depuis le 3 juillet, 13 policiers et deux soldats y ont été tués, ainsi que sept civils. Le gouvernement de transition aura donc à lutter sur plusieurs fronts pour éviter à l’Egypte de s’enfoncer davantage dans la crise. Mais tout le monde s’accorde à dire que le principal défi du président Mansour consistera surtout à épargner à son pays une guerre civile. A. Z.

BRÈVESMALI

K «Toutes les personnes enlevées samedi» dans la région de Kidal (nord-est du Mali),

cinq agents électoraux et un élu local, ont été libérées, a affirmé hier à la presse un responsable administratif, indiquant qu’un homme soupçonné d’avoir commandité leur rapt a été arrêté. «Toutes les personnes enlevées samedi à Tessalit (nord de Kidal) ont été libérées ; elles se portent bien», a déclaré ce responsable joint au gouvernorat de Kidal, selon lequel il s’agit de cinq agents électoraux et d’un élu local. «C’est Baye Ag Diknane, un responsable du MNLA, qui a commandité le coup. Il est actuellement entendu par les forces internationales à Tessalit. Il est arrêté», a-t-il ajouté, évoquant «de fortes pressions» exercées sur des membres du MNLA pour obtenir la libération des otages. L’enlèvement n’a pas été revendiqué mais une source administrative à Kidal et une source au ministère malien de la Sécurité avaient accusé le MNLA pour ces rapts.

ESPAGNE

K En difficulté depuis que son nom est apparu dans une affaire de corruption

présumée, le Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, se retrouve pressé de s’expliquer face au pays et exposé à une motion de censure, dangereuse en termes d’image. hier, un sondage publié par le journal de centre-droit El Mundo, l’un des deux quotidiens avec El Pais à avoir fait éclater le scandale, révèle qu’une large majorité de personnes interrogées pensent que Mariano Rajoy doit s’adresser au Parlement pour donner des explications sur «l’affaire Barcenas». «Rajoy ne pourra gouverner s’il n’explique pas ‘‘l’affaire Barcenas’’ au Congrès des députés», lançait de son côté le chef du Parti socialiste, premier parti d’opposition, Alfredo Perez Rubalcaba, hier dans les colonnes d’El Pais, de centre gauche.

SYRIE

K Des combattants kurdes syriens ont combattu férocement des groupes

djihadistes, capturant un commandant de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), tard samedi soir, a annoncé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). «Des combats opposant des membres des brigades kurdes à des djihadistes font rage en plusieurs endroits de Tal Abyad dans la province de Raqa, après que les combattants (kurdes) ont capturé l’émir d’EIIL dans la ville», a précisé cette ONG. Selon le directeur de l’OSDH, le nom de guerre de l’émir est Abou Moussab, mais on ne sait pas si l’homme est Syrien ou étranger. De son côté, l’agence de presse gouvernementale Sana a annoncé, hier, que l’armée syrienne avait «capturé plusieurs terroristes du Front Al Nosra, dont certains sont étrangers», à Adra, alors qu’ils tentaient de se rendre à la Ghouta orientale, fief rebelle à la périphérie est de Damas.

Vivez une croisière de luxe en Méditerranée

Escales à Rome, Florence, Gènes, Cote dʼAzur et Barcelone Une semaine en all inclusive

(Inscription immédiate places limitées.

Départ le 12/08/2013)

Pour vos réservations appelez au : 021 90 83 57 0551 01 21 05 - 0771 32 35 01

Adresse : 23 bis Avenue Malika Gaid Scala Algere-mail : [email protected]

site web : www.magictours-dz.com

Attentat à la bombe dans un marché dans le quartier Karrada de Baghdad

Page 15: El Watan du 22.07.2013.pdf

LIRE EN PAGES IIIII

El Watan ÉCONOMIEDu lundi 22 au dimanche 28 juillet 2013 Supplément hebdomadaire n°385 - Email : [email protected]/Tél. - Fax : 021 65 58 66

El Watan ÉCONOMIE

DÉVELOPPEMENT RURAL : D’IMMENSES RETARDS À COMBLER P. V

ABSENCE PROLONGÉE DU CHEF DE L’ÉTAT

LES CHRONIQUES

■ Repères économiques de Abdelhak

■ L’analyse d’El Kadi Ihsane

Système de santé : quelques pistes d’améliorations P. VII

Sans hausse de son prix, la crise du carburant ne fait que débuter en Algérie

P. IV

De plus en plus nombreux sont les glaciers locaux et étrangers qui font leur entrée sur marché algérien : Igloo, Mille et un parfums, Doclé, Edelweiss et bien d’autres, environ une soixantaine à ce jour. Un créneau lucratif à première vue, pourtant l’an passé le marché a souffert du fait que les vacances ont été écourtées par la rentrée sociale. Cette année le marché souffre encore, cette fois-ci des caprices de la météo, avec l’été qui tarde à venir. Sachant que la consommation de glace en Algérie est modérée et très saisonnière. P. VI

Les producteurs de glaces en Algérie dans une mauvaise passe

QUAND LE RAMADHAN FAIT FONDRE LE MARCHÉ

L’ÉCONOMIE OTAGE DES LUTTES DE POUVOIR

PH

OT

O :

SA

MI

K.

Page 16: El Watan du 22.07.2013.pdf

La «défi nition» d’une nouvelle stratégiede dépense entravée

Finances publiques

Absence prolongée du chef de l’Etat

Quand la «logique du système» garantit la continuité

II L’ACTUALITÉ El Watan ÉCONOMIE - Du 22 au 28 juillet 2013

Par Safi a Berkouk

Pourtant, s’il est un signe de retard causé par la maladie du Président, c’est bien la non-adoption de la loi des finances complémentaire 2013, avec ses conséquences

sur le plan des investissements. Lorsqu’il avait reçu le Premier ministre aux Invalides, le président Bouteflika l’avait «instruit» de «finaliser ce projet de loi, ainsi que l’ensemble des autres projets, examinés par le gouvernement, afin qu’ils soient prêts pour adoption au prochain Conseil des ministres». Cette LFC 2013 est censée «prendre en charge les nouvelles dépenses urgentes et imprévues de 2013, entre autres, le financement des préparatifs de l’organisation de la manifestation culturelle ‘‘Constantine capitale de la culture arabe pour 2015’’», avait indiqué le ministre des Finances, Karim Djoudi. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a annoncé récemment que cette loi serait adoptée prochainement et que «beaucoup de mesures y seront incluses pour faciliter davantage les procédures pour les investisseurs, notamment algériens». En revanche, pour ce qui concerne les mesures supplémentaires en faveur de l’emploi et de l’investissement dans le Sud, M. Djoudi avait déclaré en mars, que la question n’était pas à l’ordre du jour de la LFC. Habituellement adoptée par ordonnance présidentielle, la LFC 2013 attendra encore, mais, pas de quoi s’alarmer, selon Zaïm Bensaci, président du Conseil national consultatif de la promotion de la PME. «Nous ne sommes pas à un mois près», dit-il. Et «quand on sait que les budgets dans les différents ministères n’ont pas encore été mis en place, car les arbitrages du ministère des Finances n’ont pas encore été achevés, alors on peut considérer que la LFC n’a pas de retard». Et puisque le Président est rentré, «il pourra désormais la signer».Par ailleurs, du fait que la loi des finances avait déjà été votée, «il n’y a donc pas eu d’impact sur le travail du gouvernement et les différents ministères ont continué à fonctionner», selon l’économiste, Abderrahmane Mebtoul. Toutefois, ce qui risque de poser problème, c’est «l’efficacité de la dépense», dit-il, car «il y a eu une démobilisation des responsables qui sont cooptés par le clan présidentiel et qui sont inquiets», cela d’autant que M. Sellal n’a pas de prise sur ses ministres, la plupart ayant été nommés par le Pré-sident et font partie du clan présidentiel.

DIMINUÉ

La présence de Bouteflika aurait-elle pu entraîner une quelconque décision stratégique ou spectaculaire sur la scène économique du pays ces deux derniers mois ? Peu sûr. L’ancien député à l’Assemblée populaire nationale, Boubekeur Derguini, cite l’exemple de Renault qui, «après avoir pris un engagement et paraphé un contrat, en présence des deux présidents algérien et français, a décidé de revoir le contrat à son avantage dans tous les aspects de l’investis-sement». Selon lui, «la présence du Président n’aurait pas changé grand-chose» dans cette affaire, ni dans d’autres pro-blèmes structurels liés par exemple au «traitement réservé à l’accès au foncier industriel, agricole et touristique dans le

cadre des nouveaux dispositifs, qui continue à se dérouler dans l’opacité, et semble répondre à des critères plutôt clientélistes». Car au final, c’est «la logique du système qui prévaut». En somme, hormis la LFC 2013, «il n’y a pas eu de retards sur le plan économique», selon M. Bensaci, qui en veut pour preuve la tenue du forum du cinquantenaire du CNES dont les recommandations doivent encore être exami-nées et validées par chef de l’Etat, l’adoption de la stratégie industrielle par le gouvernement, qui fera l’objet d’un exa-men par la tripartite, et le bal des délégations étrangères qui sont venus «rechercher des parts de marché». En dehors de cela, «il n’y a pas eu de décision majeure qui aurait nécessité l’aval du Président». Pourtant, sur le plan des relations internationales et de la coo-pération, M. Serrai reconnaît que «l’Algérie a été sérieuse-ment diminuée» du fait de l’absence du Président, qui a pesé dans certaines rencontres, comme au 21e sommet de l’Union africaine en mai dernier, ou encore lors de la visite officielle du Premier ministre turc, Tayp Erdogan, au début du mois de juin. La diplomatie algérienne a été «très calme et même un peu en retrait et cela s’est fait ressentir», selon notre interlocuteur. «Le Président est connu pour être un grand diplomate et son poids a manqué dans les rencontres arabes et africaines, compte tenu de la place de l’Algérie dans les organisations internationales panafricaines, et panarabes.»

EXPECTATIVE

Quant aux délégations (espagnole, française, turque… ) qui ont visité l’Algérie et qui étaient parfois conduites par de hauts responsables, comme dans le cas de la Turquie, M. Serraï pense qu’en l’absence du Président, il a manqué «des décisions courageuses» qui auraient pu être prises. «On aurait pu aller loin avec la Turquie, vers une coopération militaire, par exemple, et intra-méditerranéenne compte tenu du poids des deux pays dans la région». Pas sûr, estime M. Bensaci. Ces délégations sont venues dans une «logique de prospection de marché, d’abord, car au final, leurs entre-prises veulent vendre et je ne vois pas de décisions straté-giques qui auraient nécessité la présence du Président». Une position partagée par l’économiste Abderrahmane Mebtoul, pour qui les étrangers «savent très bien comment fonctionne le système algérien et ne jouent pas avec leur argent. Ils savent très bien que si demain il y a un changement de Président et de gouvernement, beaucoup de choses vont changer». Ils sont donc «dans l’expectative». Par ailleurs, en termes de relations économiques, et en dépit de «l’acti-visme» du ministre de l’Industrie, Cherif Rahmani, «il ne faut pas s’attendre à des opérations concrètes, à moins que ce soit l’Algérie qui supporte les surcoûts», dit-il. Anormale et controversée, l’absence prolongée du Président n’a pas été sans incidences, aussi bien sur le plan politique, qu’écono-mique, mais «le pays a des bases qui font qu’il peut fonction-ner sans qu’il y ait un effondrement ou que les fondements de l’Etat soient touchés», commente M. Bensaci. Reste à savoir jusqu’à quand. S. B.

Même s’il est difficile d’identifier précisément ce qui a été «ralenti ou reporté» en matière d’engament de la dépense publique, l’expert

financier, Omar Berkouk, estime que de toute manière «cela n’a rien avoir avec l’absence du Président». Selon lui, «le frein avait déjà été mis» par le ministre des Finances, Karim Djoudi, qui avait déclaré en mai dernier qu’il fallait «ralentir la progression des dépenses d’équipement (investissement) et quasiment bloquer les budgets de fonctionnement (salaire des fonctionnaires) compte tenu de la conjoncture économique mondiale et pétrolière». En effet, le premier argentier du pays avait tiré la sonnette d’alarme, expliquant que «la baisse de la demande sur le pétrole, la forte constitution de stocks américains et l’offre additionnelle émanant d’autres sources d’énergie», phénomènes induits par la crise économique mondiale, pousse le pays à la «prudence en matière de conduite de la politique budgétaire». Cette

prudence concerne aussi bien les dépenses de fonctionnement, et donc les salaires, qui risquent de mette en difficulté «l’avenir des nos équilibres budgétaires» s’ils continuent d’augmenter. Mais également, les dépenses d’équipement, puisque le ministre a laissé entendre que le gouvernement pourrait «limiter ou reporter des projets».Cette position a été confortée par le gouverneur de la Banque d’Algérie qui a attiré l’attention sur «le début de détérioration de la balance des paiements». Le gouver-nement avait donc déjà l’intention de prendre des mesures et le Président n’était pas présent, «pour la LFC 2013 pour donner son accord sur les arbitrages qu il faudra faire en matière de dépenses». En d’autres termes, «les annulations et/ou les reports seront nécessaires avec ou sans le Président, car on s’est rendu compte au niveau des décideurs que la ‘cagnotte’ ne se remplit plus et qu’il va falloir piocher dans les réserves». Si on en est arrivés là,

c’est que les responsables concernés (Djoudi et Laksaci) étaient supposés attirer l’attention du gouvernement et donc du Président (avant sa maladie) sur la nécessité de ralentir les dépenses, ce qui aurait donné lieu à une LFC de «précaution», mais ça n’a pas été fait. En somme, «tout sera ralenti jusqu’ aux prochaines élections», mais cela n’a rien avoir avec la maladie ou l’absence du président, selon notre interlocuteur. Le fait est que le pays a besoin «d’un changement politique radical pour adopter une stratégie économique viable à long terme». Pour cela, «des déci-sions douloureuses devront être prises en matière de sub-ventions, de salaires et de prix et les projets pharaoniques ‘‘pièges à commissions’’ devront être revus». L’absence du Président pendant près de deux mois «n’a pas bloqué des projets nouveaux ou anciens, mais la définition d’une nouvelle stratégie (de dépense)» de la conjoncture écono-mique et pétrolière et des «alertes» lancées par le ministre des finances et le gouverneur de la Banque centrale. S. B.

PH

OT

O :

AFP

L’absence du président de la République pendant plus de 80 jours, n’a pas mis le pays «en panne», selon les termes utilisés dans la presse par le président du forum des chefs d’entreprise. L’omniprésence du Premier ministre a permis d’assurer «la gestion courante des affaires du pays et c’est pour cela que sur le plan local, l’absence n’a pas été ressentie, ce qui n’a pas été le cas sur le plan international et de la coopération bilatérale et multilatérale», estime Abdelmalek Serrai, expert international.

Page 17: El Watan du 22.07.2013.pdf

PH

OT

O :

B.

SO

UH

IL

L’ACTUALITÉ III El Watan ÉCONOMIE - Du 22 au 28 juillet 2013

Les décisions économiques entre lutte de pouvoir et d’infl uence

Alors que le gouvernement est confi né dans la gestion des affaires courantes

Après près de trois mois d’absence, le président de la République est revenu en Algérie la semaine dernière. Une absence remarquée dont l’incidence

aussi bien sur le plan politique qu’économique, tant au niveau local qu’international ne fait pas l’unanimité entre ceux qui parlent de «blocage» et ceux qui décrivent une situation de normalité. Dans une tentative de combler le vide, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a été omniprésent sur le terrain, au même titre que ses

ministres, presque autant que la présence virtuelle du chef de l’Etat par le biais des nombreux messages qu’il a transmis depuis Paris, à diverses occasions. Cela a-t-il été suff isant pour assurer la continuité des affaires économiques du pays et donner l’illusion que tout fonctionne ? Rien n’est moins sûr. Pour Boubekeur Derguini, ancien député à l’Assemblée populaire nationale, «ce n’est pas le gouvernement qui active, mais plutôt le Premier ministre, Sellal, qui cherche à se placer sur l’orbite de la succession en tenant compte des expériences antérieures. C’est-à-dire, en donnant l’impression que le jeu est ouvert pour intéresser des figurants et des lièvres potentiels».Car, en réalité, «la Constitution actuelle concentre tous les pouvoirs entre les mains du Président», observe Abderrahmane Mebtoul, économiste, pour qui Sellal a pour seule mission d’«assurer la gestion des affaires courantes». A partir du moment où on reconnaît que le Président est seul maître à bord, on ne peut donc pas prétendre que son absence a été sans incidences, notam-ment sur le plan économique «Les grandes décisions économiques, même du temps d’Ouyahia, se prennent au niveau de la Présidence. Les décisions concernant les investissements arabes ont été prises par le Président à ma connaissance, mais il est en relation avec les services de sécurité. Le véritable pouvoir économique est concen-tré à la Présidence. Ce ne sont ni les ministres ni le Premier ministre», souligne notre interlocuteur. L’image du Président qui concentrerait la totalité de tous les pou-voirs est pourtant nuancée par Bachir Mazouz, expert en management stratégique et gouvernance publique. Selon lui, «les ‘‘bons’’ présidents et souverains de ce monde se réservent la formulation des orientations générales sans avouer qu’ils ne peuvent ni savent quoi ni comment faire. C’est le secret de la gouvernance». Toutefois, «l’écono-mie des États faiblement institutionnalisés, c’est-à dire dont les institutions économiques et administratives sont peu ou pas du tout fonctionnelles, n’est pas tributaire des personnes mais des coalitions dominantes». C’est, selon le professeur Mazouz, «le secret des dirigeants politique et militaires algériens depuis 1979».En Algérie, le pouvoir des décisions économiques est souvent associé à des cercles, des clans, des lobbys dont le pouvoir d’interférence et d’influence serait davantage

qu’une simple vue de l’esprit. Faux, estime M. Mebtoul pour qui «rien ne peut se faire sans l’aval du Président, du moins avant sa maladie et d’ailleurs toutes les grandes nominations c’est lui qui les fait».

INFLUENCE

L’on se souvient pourtant des déclarations de l’ancien Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui avouait l’impuis-sance du gouvernement devant l’«alliance de la mafia financière avec les barons du commerce». Le patron de Cevital, Issad Rebrab, dénonçait encore récem-ment le blocage de ses investissements par «une partie influente», évoquant le Président et son «entourage». La «concentration des pouvoirs entre les mains du Président ne veut pas dire nécessairement qu’il tient les rênes», estime M. Derguini. La dernière révision consti-tutionnelle a «élargi ses prérogatives», mais le Président «fait partie du système». A ce titre «il en incarne la face la plus visible ; mais il s’efface face au pouvoir réel dans l’exercice de ses fonctions et de ses attributions». Aujourd’hui, il y a un Parlement «de façade qui observe passivement les événements, puisque le gouvernement n’a de compte à rendre réellement qu’au président de la République». Le renforcement du pouvoir présidentiel a donc «rendu systématiquement impossible son exécution à l’échelle individuelle», en théorie, mais en réalité, ce sont «les tenants du pouvoir réel» qui ont vu «leur ascendant consolidé, ce qui leur permet d’exercer leur influence et de contrôler le pays comme ils l’entendent». Quelle que soit la manière dont l’organisation du pouvoir est imaginée et expliquée par les acteurs et observateurs de la scène politique et économique, il semble difficile d’écarter l’idée du «blocage», comme incidence de l’absence du Président, mais pas uniquement. L’avocat Mokrane Aït Larbi parlait récemment sur les colonnes d’El Watan d’un «blocage institutionnel» qui «n’est pas le résultat direct de la maladie du Président», mais le résultat de la révision constitutionnelle de 2008. «Le Président a entre les mains tous les pouvoirs : il est chef de l’Etat, du gouvernement, ministre de la Défense nationale, il légifère par ordonnance…». Cette situation ajoutée à «sa maladie et l’absence des partis politiques et de la société civile ne peuvent que conduire à ce blo-cage», dit-il. S. B.

L’Algérie n’est en effet pas la Belgique ou l’Italie où la machine économique continue à fonctionner en l’absence de

gouvernement ou en pleine crise politique. L’économie algérienne a l’habitude de s’arrêter à la veille de grands événement politiques que constituent, à t i tre d’exemple, les absences du chef de l’Etat, les élections présidentielles et les annonces d e c h a n g e m e n t s d ’ é q u i p e s gouvernementales. Tous les opérateurs économiques savent que rien ne peut se faire en matière de politique économique, d’investissement, voire de désignation de chefs d’entreprise, sans leur aval. Contrairement aux économies des pays développés et émergents, l’économie algérienne et, a fortiori, les entreprises publiques qui détiennent l’essentiel des actifs, ne sont pas autonomes du champ politique. Leur sort continue de ce fait à dépendre du personnel pol i t ique (Présidence de la République, ministères et walis) qui exercent directement ou indirectement sur elles des prérogatives de tutelle. Si la longue absence du président

Bouteflika, ponctuée de rumeurs sur d’éventuels changements au sommet de l’Etat, n’a pas fortement altéré les affaires courantes dans les entreprises et les institutions économiques, le climat anxiogène que les incertitudes suscitent a, par contre, freiné les ardeurs des investisseurs qui préfèrent temporiser avant de prendre le risque. C’est une attitude de prudence somme toute légitime qui traduit parfaitement la sensibilité des chefs d’entreprise à la stabilité politique et sécuritaire quand il s’agit d’engager des capitaux dans de nouveaux investissements.Le dernier baromètre du Forum des chefs d’entreprise a fait fidèlement écho de ce marasme à travers la régression sensible de pro je t s nouveaux, les méventes , l’accumulation de stocks de matières premières et la difficulté des entreprises à remplir leur carnet de commandes.L’absence du chef de l’Etat a, par ailleurs, bloqué la mise en œuvre des réformes destinées à huiler les rouages grippés d’une économie mise à mal par des décisions qu’il a lui même prises, notamment, à la faveur de la sinistre loi des f inances complémentaire pour l’année 2009 qui a causé directement la fermeture d’au minimum 50 000 entreprises de production et laissé l ibre cours aux sociétés d’importation qui se sont par contre

multipliées. «Qu’il soit ici ou là bas, le président Bouteflika a miné nos entreprises qui continuent à subir les lois anti-économiques qu’il persiste à nous imposer. Ce qu’il nous faut c’est un chef d’Etat capable de changer tout ça», nous explique le chef d’une entreprise privée basée à Rouiba.

DES RETARDS IMPORTANTS ET COÛTEUX

Parfaitement conscient de l’influence du politique sur l’économique dans notre pays, un dirigeant de Société de gestion des participation (SGP) nous confiait il y a quelques jours que la longue absence du chef de l’Etat , mais plus encore, l’incertitude qu’elle fait peser sur le destin du pays, n’est pas faite pour gérer sereinement l’économie telle qu’elle est organisée aujourd’hui et encore moins à faire de la prospective. La longue coupure causée par l’absence du chef de l’Etat, qui a la par t icular i té d’avoir accaparé pratiquement tous les pouvoirs est, affirme-t-il, très dommageable, aussi bien pour l’économie que pour de la société dans son ensemble car aucune loi, aucune réforme ne peut être entreprise sans l’aval du Conseil des ministres, que lui seul est habilité à présider. Ce dernier qui ne se réunissait déjà pas régulièrement quand

Bouteflika était présent, n’a pas tenu de réunion depuis près de 3 mois. On peut imaginer le nombre de décisions à caractère économique nécessitant l’approbation du Parlement, bloquées ne serait-ce que pour cette raison. La lenteur qui caractérisait la conduite des réformes lorsque que le chef de l’Etat se trouvait en Algérie a carrément tourné à l’immobilisme depuis son évacuation en France. Il est évident que l’Algérie paiera à terme, d’une manière ou d’une autre, cette panne qui fragilise encore plus une économie qui ne se portait déjà pas si bien.En réaction à d’éventuels bouleversements que pourrait engendrer la longue absence du Chef de l’Etat, l’attentisme constitue l’attitude la mieux partagée chez les opérateurs économiques. Une attitude qui n’est évidemment pas recommandée dans un pays qui a plus que jamais besoin d’une croissance forte et durable. Il faudra donc s’attendre à en subir les conséquences à terme. Les réformes structurelles et les grands projets d’investissements en attente d’approbation par un très hypothétique Conseil des ministres, connaîtront, c’est plus que certain, d’importants et coûteux retards de mise en œuvre, à l’heure où la céléri té en matière de promotion d ’ i nve s t i s s e m e n t e s t f o r t e m e n t recommandée. N. G.

La promotion de nouveaux investissements fortement affectéeTrois mois d’absence d’un chef d’Etat qui concentre tous les pouvoirs de décision, c’est assurément mortel pour une économie qui a toujours pour caractéristique d’être l’otage de la politique.

Par Nordine

Grim

Page 18: El Watan du 22.07.2013.pdf

Stratégie de développement à l’horizon 2030

L’Algérie en quête d’un nouveau régime de croissance

L’ACTUALITÉ IV El Watan ÉCONOMIE - Du 22 au 28 juillet 2013

Par

Nordine Grim Al’occasion d’une rencontre qui s’est déroulée récem-ment à Alger, Bachir Messaïtfa, Secrétaire d’Etat au-près du Premier ministre, chargé de la Prospective et

des Statistiques a mis en relief le danger qui guette l’Algérie si rien n’est fait pour prendre en charge la demande sociale d’une population qui dépassera allègrement les 50 millions d’habitants à l’horizon 2030. Il faudrait en effet, créer dans un contexte de forte réduction des recettes d’hydrocarbures, pas moins de 10 millions d’emplois nouveaux, construire des centaines de milliers de logements dotés d’équipe-ments collectifs, assurer la formation de millions d’élèves et étudiants et garantir les soins et la sécurité sociale à une population de plus en plus nombreuse et vieillissante. Le tableau est effectivement sombre et porteur de très graves dangers pour la cohésion sociale et la stabilité politique. Si rien de sérieux n’est fait pour prendre du mieux possible cette demande sociale en constante augmentation, de graves troubles politiques et sociaux seraient, en conséquence, fortement à craindre. C’est pourquoi le secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre recommande d’agir énergiquement et dès à pré-sent en vue de la mise en œuvre d’un nouveau modèle de croissance qui ne sera pas uniquement porté par l’Etat, mais par toutes les forces vives de la nation. Un plan d’action en phase avancée d’élaboration qui sera prochainement examiné par le conseil de gouvernement indiquera avec force précision aux opérateurs des divers secteurs struc-turant notre économie les nouvelles manières d’agir et les outils modernes de gestion à intégrer, pour en finir avec les archaïsmes qui entravent leurs performances productives. Il faut à tout prix, insiste à juste titre Bachir Messaïtfa, que les principaux acteurs économiques qui constituent les entreprises, les institutions financières et les départements ministériels concernés, intègrent dans leur management les outils modernes de gestion que sont les TIC, les instruments statistiques fiables, l’intelligence économique, l’économé-trie ainsi que tous les instruments de veille qui ont permis à des pays, beaucoup moins lotis que le nôtre, d’émerger. Beaucoup reste malheureusement à faire dans ce domaine et si l’état d’esprit rétif au changement qui prévaut aujourd’hui en Algérie continue à sévir, il n’y aura évidemment rien à espérer en termes de renouveau économique. Notre éco-nomie continuera à vivre désespérément des importations, jusqu’à épuisement total de la rente pétrolière qui entame

un dangereux déclin. Tout au long des 50 dernières années de l’Algérie post-indépendance, l’économie algérienne n’a jamais fonctionné de manière autonome, car constamment prise en otage par les politiques. S’il y a lieu toutefois de reconnaître que le système socialiste qui a duré jusqu’au mi-lieu des années 80 s’est effondré en raison d’une déferlante mondiale du système capitaliste qui a contraint les autorités algériennes à entamer au plus tôt une transition à l’écono-mie de marché, force est de reconnaître toutefois le manque de détermination des gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays à mener au pas de charge les réformes néces-saires à l’instauration du système de marché pour lequel ils avaient pourtant officiellement pris option. De ce fait, plus de 20 ans après le lancement des réformes de 1988, l’Algé-rie n’est toujours pas parvenue à mettre en place les instru-ments les plus basiques de l’économie de marché.

1000 MILLIARDS DE DOLLARS POUR LES 20 PROCHAINES ANNÉES

En effet, en Algérie il n’y a aujourd’hui encore ni marché financier, ni marché des changes, ni marché boursier digne de ce nom, ni marché du travail. Les moyens de paiement sont archaïques et l’octroi de crédits aux entre-prises irrationnel. Il est pourtant bien évident que sans ces instruments élémentaires de l’économie de marché, les entreprises ne pourront jamais fonctionner comme d’au-thentiques firmes à même de vivre de façon autonome de leurs ressources et de créer de la richesse. C’est pourquoi, tous les observateurs de l’économie algérienne s’accordent à dire que rien de sérieux ne se fera tant que ces instruments élémentaires de l’économie moderne ne sont pas mis en place. A défaut, ce sera toujours l’Etat algérien qui finan-cera le développement économique dont la réalisation sera, comme de coutume, confiée à des entreprises publiques qu’il faudra continuellement renflouer et à des sociétés étrangères payées en devises. Ce modèle de croissance tel que conçu, n’a évidemment aucune chance d’atteindre les objectifs de développement souhaités, car il coûtera très cher à l’Etat (environ 1000 milliards de dollars pour les 20 prochaines années) qui aura beaucoup de mal à mobiliser autant de ressources si comme tout l’indique, les recettes d’hydrocarbures venaient à baisser durablement. Le secré-taire d’Etat auprès du Premier ministre et les experts ont donc bien raison de plaider pour un nouveau modèle de

croissance intégrant toutes les forces vives de la nation en faisant valoir les apports des sciences et de la technologie. Nous demeurons, quant à nous, convaincus que ce nouveau régime de croissance n’aura de chance de voir le jour et d’être correctement mis en œuvre, que s’il est précédé de l’avènement d’un nouveau régime politique qui placera réellement le développement économique et social du pays au cœur de ses préoccupations. N. G.

PH

OT

O :

H.

LYE

S

A la crise de l’électricité de l’été 2012 succède celle du carburant de l’été 2013. Tableau comparable. D’un côté une offre de produits

raffinés et de Kilowatts-heure peu élastique, de l’autre une demande domestique débridée. Le reste est artifice de communication. Lorsque le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, affirme que 25% de la production algérienne s’en va par les frontières, il fabule. Bien sûr, il ne pouvait pas le dire ainsi pour l’électricité. La progression du parc automobile – 10% en moyenne annuelle sur les cinq dernières années, a été d’au moins cinq fois supérieure à celle du réseau de distribution des produits pétroliers, au moment où la capacité de raffinage a régressé pour cause de maintenance. Naftal , tout comme Algérie Télécom pour le déploiement de la fibre optique et l’internet² fixe, est un quasi monopole qui n’a pas les moyens managériaux d’accompagner une telle explosion de la demande. Que faire alors ? Attirer de nouveaux acteurs de la distribution de carburants afin de soulager Naftal larguée dans sa course contre la consommation galopante ? Il y a dix ans que la loi le permet. Quelques privés nationaux, notamment à l’ouest du pays, ont fait le grand saut pour construire de nouvelles enseignes de distribution de carburants. Effet marginal. Les grandes compagnies ont boudé. Pour des raisons faciles à comprendre, les marges opérationnelles ne couvrent que de très peu l’investissement et les frais d’exploitation. Le prix du carburant, administrativement maintenu à son niveau d’il y a dix ans, n’est pas attractif pour se lancer dans

la distribution en Algérie. Cette éviction de l’investissement étranger et privé national de grande échelle, n’est bien sûr pas le seul effet du soutien masqué du prix du carburant par le Trésor public algérien. L’autre effet est, bien sûr, la surconsommation et le gaspillage. Spectacle de plus en plus fréquent par temps de canicule durant le Ramadhan : des conducteurs font, entre deux courses, la sieste dans leur voiture moteur et climatisation en marche. C’est un journaliste américain qui relevait, ébahi, que le peuple algérien fêtait tout en défilant des heures durant en voiture… victoire de l’EN, mariages… Le trafic de carburant vers le Maroc et la Tunisie aggrave la tension dans les régions frontalières. Mais le déséquilibre offre-demande est national. Daho Ould Kablia le sait. Mais préfère éluder la vérité. Car elle est symptomatique du système de rente qui a enflé ces dix dernières années. Les autorités algériennes vont finir par relever le prix des carburants. L’équation est ainsi faite. Elles sont difractées entre deux risques. Celui de subir des émeutes du carburant comme le début de Mad Max qu’a connu la pourtant paisible ville de Tlemcen il y a un mois. Ou subir des émeutes contre la hausse des prix du carburant comme cela s’est produit au Nigéria, en 2012. Le second risque est infiniment plus faible. Surtout si le réajustement du prix du carburant se fait progressivement sur trois ou quatre années. Le fait est qu’il faut commencer dès la prochaine loi de finances. Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a planté une banderille en affirmant qu’il fallait à terme arriver au même système

de fixation des prix que celui au Maroc et en Tunisie. Sans subventions. Il a ajouté aussi qu’une telle mesure nécessitait du courage politique. Ce qui est dans le contexte de ces dernières années, la dernière denrée disponible dans la gouvernance algérienne. Le réajustement par le bas, autour du prix du gazole, est une priorité. Pour raisons économique, environnementale et souveraine. Réduction du gaspillage et de l’encombrement des routes, inversion de la diésélisation hyper-polluante du parc roulant conduite, sans prospective, dans les années 90, et réduction des importations palliatives au déficit de coupes lourdes à la sortie des raffineries algériennes. Un litre de gazole à 20 dinars par augmentations successives sur trois années paraît être un socle supportable pour construire des écarts raisonnables avec le prix des carburants légers. La relance du GPL et l’incitation fiscale en faveur de l’hybride et du tout électrique devraient accompagner cette nouvelle politique des prix du carburant en Algérie. Le scénario vertueux est de voir Naftal débarrassée du fardeau du monopole sur le carburant sous subvention en Algérie, s’installer dans l’Est marocain et dans l’Ouest tunisien pour y distribuer, au nez des hallaba, des produits pétroliers légèrement plus chers que les prix domestiques algériens et légèrement meilleur marché que la concurrence dans ces pays voisins. Mais là nous travaillons sur un logiciel de la croissance partagée et ouverte que Daho Ould Kablia, retranché derrière sa frontière fermée et néanmoins passoire, a passé l’âge de comprendre.

Sans hausse de son prix, la crise du carburant ne fait que débuter en Algérie

L’ANALYSE d’El Kadi Ihsane

Bachir Messaïtfa, Secrétaire d’Etat chargé de la Prospective et des Statistiques

Page 19: El Watan du 22.07.2013.pdf

Le programme de développement rural 2015-2019 en préparation

Des ratages et d’immensesretards à combler

V L’actualité El Watan ÉCONOMIE - Du 22 au 28 juillet 2013

Par

Mohamed

NaïliL

a Direction générale des forêts (DGF), à qui échoit la gestion de ces programmes, vient de tenir une première rencontre, sous forme d’«atelier de programmation

2015-2019 au titre du renouveau rural». Cette rencontre, ayant regroupé les cadres et responsables du secteur, a débouché sur la mise au point d’un calendrier d’avancement de la concep-tion de ce nouveau programme quinquennal. Tel qu’il ressort du compte rendu de la réunion en question, les prochains mois seront consacrés à «l’élaboration des programmes dans les wilayas en s’appuyant sur le diagnostic de 2010-2014 et les orientations données» jusqu’à la fin août prochain. Au mois de septembre auront lieu des «ateliers régionaux pour la consolidation du programme 2015-2019». Cependant, la première restitution des travaux aura lieu en octobre à la tenue de la prochaine réunion d’évaluation trimestrielle des programmes de renouveau rural et, enfin, la finalisation du programme 2015-2019 aura lieu à la fin décembre 2013.Cette deuxième étape de la politique de renouveau rural, tel qu’elle se présente est destinée à assurer la continuité de ce qui a été fait jusque-là, mais, sans omettre toutefois de recentrer les objectifs tracés et de revoir la démarche à entreprendre. En d’autres termes, il y a nécessité de tirer les enseignements de la première expérience en la matière et surpasser les han-dicaps. A son adoption, est-il toujours utile de le rappeler, la politique de renouveau rural a eu pour objectif principal le développement des territoires ruraux pour le maintien des populations locales sur place et atténuer ainsi le phénomène de l’exode rural. Dans ce sillage, les opérations menées ont ciblé en priorité les localités et villages exprimant des besoins en termes d’emploi et d’équipements socioéconomiques, notam-ment dans les régions ayant subi les exactions des groupes terroristes durant la décennie noir. Les programmes ont été menés ainsi avec une approche de développement intégré pour permettre une intervention multisectorielle (agriculture, PME/PMI, artisanat, tourisme, travaux publics, santé, éducation, administration locale, etc.).

IMPACT MITIGÉ

Outre le désenclavement et la redynamisation des zones rurales les moins développées, les PPDRI comprennent des activités prédominantes visant la création d’actifs au profit des ménages ruraux, notamment les vergers et les petites exploita-tions d’élevage, très demandées, d’ailleurs par les populations rurales. Depuis 2009, les différents bilans établis sur l’évolu-tion des réalisations de ces programmes font ressortir un total

de plus de 12 000 PPDRI localisés depuis 2009 au profit de 1,2 million de ménages dont 55 % ont été lancés jusqu’au début de l’année en cours. Les programmes qui sont entrés dans la phase de réalisation ont touché 1390 communes et 831 000 ménages, selon les statistiques établies par la DGF. En termes de financement, le gouvernement a mobilisé au total 1000 mil-liards de dinars pour le programme quinquennal 2010-2014 de renouveau agricole et rural dont une grande partie (près de 40%) est destinée au financement des opérations destinées au développement rural. Néanmoins, sur le terrain, l’impact des projets réalisés sur les localités ciblées est mitigé. De prime abord, c’est le caractère composite des projets en question qui s’est avéré probléma-tique dans la mesure où la coordination entre les différentes administrations sectorielles n’a pas été facile à assurer. En conséquence, les projets affectés ont observé une trajectoire de réalisation inégalée avec des opérations qui ont moins avancé que d’autres. A titre d’exemple, dans certaines localités, des ménages ont pu bénéficier des aides à l’habitat rural dans le volet relatif au logement mais les aspects liés à la création d’emploi ou la réalisation des voies de communication pour désenclaver les zones rurales ont connu une réalisation timide sinon nulle.

LA CAMPAGNE DÉSERTÉE

C’est en tenant compte des incohérences ayant émaillé le premier programme quinquennal qui s’achèvera en 2014 et

pour inculquer davantage d’efficacité au nouveau programme, que les concepteurs de l’approche intégrée du développement rural retiennent d’ores et déjà, comme principales recomman-dations : « Réunir les conditions nécessaires pour l’achève-ment du programme 2010-2014 et éviter ainsi d’hypothéquer la nouvelle programmation, la problématique d’adhésion des populations rurales aux actions de protection des ressources naturelles (intérêt général) sur des territoires souvent occupés et subissant une pression anthropique, la nécessité d’aller vers une programmation par objectif et éviter le saupoudrage des actions de développement en s’appuyant sur les études, éla-boration de programmes intégrés répondant à une probléma-tique de prise en charge du développement des territoires et, enfin, tenir compte de l’étendue des zones d’intervention qui, souvent, chevauchent sur plusieurs wilayas, notamment pour le traitement intégré des bassins versants et l’application des aménagements forestiers tout en mutualisant les moyens et en assurant la synergie de l’intervention des différents acteurs». La population rurale algérienne connaît un déclin accélérée de fait de l’exode rural massif durant ces dernières décennies. Alors qu’il représentait plus de 50% de la population totale du pays en 1987, le monde rural n’abrite pas plus de 30% des ménages actuellement. La désertion massive de la campagne est motivée principale-ment par l’absence criante des commodités les plus élémen-taires de la vie, en premier lieu, l’emploi, le logement et les infrastructures socioéconomiques diverses. M. N.

A une année de la clôture du premier quinquennat de la politique de renouveau rural, qui a été marquée par la mise en œuvre de centaines de PPDRI instaurant l’approche de développement local intégré depuis 2009, les débats viennent d’être ouverts pour la préparation d’un nouveau programme quinquennal devant s’étaler de 2014 à 2019.

ETAT DESCRIPTIF DES POPULATIONS RURALES

Population rurale 13 millions d’habitants (soit 40%)

Communes rurales 979 sur un total de 1541

Ménages ruraux 1 750 000

Population rurale jeune 75% (moins de 30 ans)

Source : MADR

Sécurité alimentaire et réduction des importations : le désaveu !

Les mots ne manquent évidemment pas aux responsables pour justifier certaines opérations d’importations lorsque celles-ci

deviennent incontournables afin de pallier les faibles performances de la production locale et, du coup, infligent un démenti cinglant au discours officiel miroitant des illusions démesurées avec des chiffres et des bilans constamment positifs.La combinaison entre importation et production locale à laquelle est soumise la filière céréalière, à elle seule, confirme ce constat. En pleine cam-

pagne moissonnage-battage et au moment où les prévisions tendent vers l’optimisme, tablant sur une production de 55 millions de quintaux, voilà que le directeur de l’OAIC vient de faire part des intentions de l’organisme qu’il dirige à investir le marché international dans la conjoncture actuelle où les cours sont en repli pour procéder à des opérations d’importation afin de reconstituer les stocks stratégiques de l’Algérie. «Nous avons saisi l’occasion de la baisse des prix des céréales sur le marché international pour acheter de l’orge et

du blé tendre», a expliqué le directeur général de l’OAIC dans une déclaration reprise par l’APS ce vendredi, sans pour autant donner plus de détails sur les quantités à acquérir.Que l’OAIC importe des céréales cela n’est guère nouveau, la dépendance de l’Algérie vis-à-vis du marché mondial des céréales étant chronique, no-tamment en matière de blé tendre dont les besoins de l’Algérie sont quasi exclusivement couverts par les importations. Le plus surprenant, c’est lorsque l’Algérie s’apprête à importer de l’orge alors que

cette céréale constitue près de 40% de la produc-tion locale, voire plus. D’ailleurs, la prédominance de l’orge dans la céréaliculture locale a toujours été invoquée pour justifier les faibles rendements en blé. Comment expliquer le recours à l’importation de l’orge en pleine campagne moissons-battage ? Si ce sont les rendements qui risquent d’être en deçà des besoins, qu’en est-il donc de la fiabilité des prévisions qui tablent pour cette année sur une récolte de quelque 55 millions de quintaux ? Autant de questions qui nécessitent des éclairages. M. N.

Page 20: El Watan du 22.07.2013.pdf

Les producteurs de glaces en Algérie dans une mauvaise passe

Quand le Ramadhan fait fondrele marché

PRODUITS ET MARCHÉS VI El Watan ÉCONOMIE - Du 22 au 28 juillet 2013

Par

Hind

Slamani En effet, la demande sur le produit atteint son maximum en été et l’intérêt des consommateurs diminue le reste de

l’année. En plus, pendant le mois de Ramad-han les gens préfèrent consommer les sorbets qui sont préparés à partir d’une purée de fruits ou d’un jus auquel on ajoute un sirop de sucre et de l’eau plutôt que les crèmes glacées qui contiennent de la crème, du lait et des œufs. De ce fait, les producteurs de glaces prévoient une baisse importante de leur chiffre d’affaires cette année, surtout pour les crèmes glacées durant le mois de Ramadhan. Certains pro-ducteurs essayent quant à eux de s’adapter aux coutumes alimentaires des Algériens pendant ce mois sacré en se tournant vers les sorbets. C’est ce que nous a révélé un des producteurs professionnels de glaces sur le marché local qui sont au nombre de cinq après la cessation d’activité de Flipi. Il s’agit de Prima, Maza-froid, Gini, Casa del Gelato et Iper Glaces.Approximativement, le marché de glaces algérien représente 25 millions de litres pro-duits par an. Il s’éloigne beaucoup du niveau de production des plus gros producteurs mondiaux, en l’occurrence les USA, la Chine et le Canada avec des productions annuelles respectives de 61 millions d’hectolitres, 24 millions et 5 millions d’hectolitres. L’Algé-rie n’est donc pas un grand producteur de glace. Ce sont les pays où les glaces sont consommées toute l’année en tant que dessert et non pas seulement en tant que rafraîchisse-ments en été qui le sont. En effet, contraire-ment à ce que l’on pourrait croire, ce ne sont pas les pays les plus chauds qui en sont les plus friands. Les plus gros consommateurs de glaces sont bien les pays du Nord. C’est ce que révèle l’enquête sur la consommation de glaces dans le monde publiée sur le site planetoscope.com. En tête de liste on retrouve la Nouvelle-Zélande, avec une consommation annuelle de 27 litres par habitant, suivie des Etats-Unis avec près de 22,5 litres, viennent ensuite le Canada et l’Australie avec une consommation de 17,8 litres. La Suisse, la Finlande et la Suède suivent avec une consom-mation de 14 litres de glaces par an et par habitant. Loin derrière, on retrouve nos voisins tunisiens, qui ne consomment que 1 à 3 litres par an et par habitant, suivis des Marocains avec 0,3 à 1,5 litre consommé par an et par habitant.

5 MILLIONS D’EUROS POUR UNE USINE DE GLACES

En Algérie, le niveau de consommation de glaces est plus élevé dans la région Ouest, où

24% de la population est installée. «C’est là qu’on fait le plus gros du chiffre d’affaires», déclare Mouloud Melzi qui est à la tête de l’entreprise Eurl Mazafroid : une PME de 120 employés en saison estivale et entre 50 et 70 en dehors de la saison, spécialisée dans la fabrication des crèmes glacées, chocolat et biscuits depuis 2001. L’entreprise produit 20 000 litres par jour en cycle normal et son chiffre d’affaires dépasse les 200 millions de dinars par an. Notre interlocuteur signale que son entreprise assure les livraisons pour le Centre (Alger, Boumerdès, Tipaza et Blida). Quant au reste des wilayas où l’entreprise est présente, soit 36 wilayas, celles-ci font appel à des distributeurs ayant leurs propres chambres froides et camions, tout en gardant un œil sur la qualité du matériel, les conditions de transport et les zones de stockage, et ce, afin de maîtriser le produit. En ce qui concerne les 12 wilayas que l’entre-prise ne couvre pas, le manager explique qu’il s’agit du Grand Sud qui est difficile à atteindre. En plus, nous dit-il, il y a des wilayas où la population n’est pas assez dense pour pouvoir y investir, sachant que le coût de l’in-vestissement dans une usine de glaces s’élève à 5 millions d’euros. Par ailleurs, la question des approvisionne-ments semble poser problème aux producteurs de glaces dans le pays qui sont contraints d’importer l’ensemble des matières premières en l’absence de fournisseurs locaux. En effet, l’Algérie ne fabrique pas de poudre de lait et le lait frais est plus rare que cher. La graisse végétale, quant à elle, est en général fabriquée en Malaisie et en Indonésie. Les aromes sont importés d’Italie. «Même si on achète chez un distributeur local, les produits sont à l’ori-gine importés, à l’exception des emballages qui sont fabriqués en Algérie», signale notre interlocuteur.

L’ALGÉRIEN NE CONSOMME LES GLACES QU’EN ÉTÉ

S’agissant des habitudes de consommation, celles-ci ont un peu évolué depuis 10 ans. «Si dans le temps on faisait à peine 1% du chiffre d’affaires en hiver. Ces dernières années, on arrive à dépasser les 5%. On y arrive mais difficilement», déclare notre interlocuteur. Il justifie son constat en rappelant que le peuple algérien a été éduqué de façon à consommer des glaces uniquement en été. En effet, dans les années 80 et 90, il y avait le système des machines à glaces soft et il était interdit de vendre entre fin septembre et début juin. Les Algériens ont donc pris l’habitude de ne

pas voir de crèmes glacées en hiver et de les consommer uniquement en été. C’est une habitude de consommation qui fait de la glace un rafraîchissement plus qu’un aliment ou un dessert. Les producteurs de glaces font donc face à un défi, celui de jouer la carte de l’innovation, en introduisant des produits gourmands qu’il est possible de consommer par tous les temps. Et ce, afin de varier les occasions de consommation et désaisonnaliser la crème glacée et ainsi, multiplier les situa-tions de consommation en espérant pouvoir augmenter les fréquences d’achat.Il est notable également que depuis 4 à 5 ans le consommateur algérien est devenu de plus en plus sensible à la qualité et à la diversité du produit qu’il consomme. Il serait à la recherche d’un produit plus noble et plus riche, quitte à payer plus. Pour le format individuel, les prix varient entre 15 DA et 30 DA livraison au détaillant. Les bacs dans les environs de 500 à 600 DA. C’est ce que nous a déclaré le 1er responsable de Mazafroid qui confirme que son entre-prise, qui occupe la 3e position sur le marché en termes de production, peine à progresser en termes de parts de marché. «On est jugés sur un critère de prix alors qu’on est dans une gamme de qualité. On a la plus grande diversité de produits : 124 parfums différents. On a des produits uniques ce sont des produits propres à ITAL CREM comme le Biscotto et le Biscobon», affirme notre interlocuteur.De leur côté, certains producteurs de glaces professionnels se soucient de la conformité des produits qu’ils proposent aux normes et standards internationaux en termes de qua-lité, de santé et de sécurité. En effet, il existe de nouvelles normes sur le marché algérien garantissant des produits sains et de qualité. Il s’agit de la norme ISO 9001 qui est orientée vers le management de la qualité et la norme ISO 22 000 qui concerne la santé et la sécurité des denrées alimentaires, elle est donc orientée vers le produit. Mazafroid, pour sa part, a obtenu les certifi-cations pour les deux normes. L’entreprise en question dispose également depuis 2002 d’un plan HACCP qui est un outil de travail permet-tant d’identifier, d’évaluer et de maîtriser les dangers significatifs au regard de la sécurité des aliments. Ce n’est que récemment, en janvier 2012, que le ministère de l’Agriculture a commencé à appliquer l’HACCP sur les gros transforma-teurs de lait. Mais cette pratique peine à être généralisée car il y a plus de pédagogie que de répression, d’après nos sources. S. H.

Glaces artisanales

Des prix injustifi és

Afin d’en savoir plus sur les conditions de fabrication des glaces, nous avons demandé a un des producteurs de nous donner un aperçu du processus de production. Selon lui, une glace artisanale réelle est un mélange de lait frais, crème fraîche, œufs, beurre et aromes (pâtes de fruits, cacao ou gousses de vanille). Le mélange est ensuite pasteurisé et passé à une turbine. Quant aux glaces industrielles, il s’agit de mélanger la poudre de lait reconstituée avec le sucre, le glucose et dextrose, les graisses végétales pour lier le tout et des stabilisants. Ensuite, le mélange est pasteurisé à haute température, ce que l’on appelle l’HTST. Vient ensuite l’étape de la maturation des aromes pour qu’ils puissent bien prendre. Enfin, la congélation suivie du façonnage. C’est ainsi que sont fabriquées les crèmes glacées, soit de type extrusion pour faire les esquimaux, soit le remplissage pour faire les bacs et les pots. Donc pour résumer, le processus de production comprend trois étapes, à savoir la pasteurisation, la maturation et la congélation.Par ailleurs, il convient d’attirer l’attention du consommateur sur le fait qu’en Algérie, on ne fabrique pas de glaces artisanales. Ce ne sont pas des glaces artisanales mais plutôt des poudres déjà toutes faites. Il y a donc plus de présence d’additifs que dans une glace industrielle pour faire tenir la composition (lait, œufs,..). Les glaciers rajoutent ensuite soit de l’eau soit du lait reconstitué et des pâtes d’aromes (citron, fraise,…). Du moment où ces glaciers n’utilisent pas de lait frais, ni de crème fraîche, ni de beurre…On ne peut pas parler de glaces artisanales c’est du semi artisanal. Ce type de glaces est proposé au client en le faisant payer plus car il a l’illusion de manger une vraie glace traditionnelle. Les prix pratiqués par ces producteurs de glaces semi-traditionnelles n’ont pas de justification selon les producteurs professionnels. Quant à l’apport énergétique des glaces, le manager de Mazafroid affirme que dans la composition des glaces que produit son entreprise, on retrouve du lait reconstitué à 0% de matière grâce, de l’huile de coprah non pas l’huile de palme à 10% au maximum de la masse complète. Pour le sucre il est de 15% ce qui fait que la glace en elle-même est à 174 calories par 100 grammes, ce qui est très loin du biscuit qui tourne autour de 350 à 400 calories. Notre interlocuteur conseille donc au consommateur de prendre une glace plutôt qu’un biscuit. La glace étant meilleure pour le système digestif.

S. H.

PH

OT

O :

SA

MI

K.

25 millions de litres de glaces sont produits annuellement en Algérie

Page 21: El Watan du 22.07.2013.pdf

Tableau de bord VII El Watan ÉCONOMIE - Du 22 au 28 juillet 2013

C’est le nombre d’échantillons traités en 2012 par les laboratoires de contrôle de la qualité dans le cadre de la répression de la fraude.

PRODUITS DE BASELE CHIFFRE DE LA SEMAINE

BANQUE D’ALGÉRIE

BOURSE D’ALGER

SUCRELes prix du sucre ont marqué des niveaux des plus bas depuis trois ans cette semaine. Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en octobre valait 465,30 dollars vendredi. Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en octobre valait 16,28 cents.

CAFÉLes cours du café se sont bien repris marquant les plus hauts depuis près de deux mois. Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en septembre valait 1991 dollars vendredi. Sur le NYBoT-ICE à New York, la livre d’arabica pour livraison en septembre valait 129,15 cents.

CACAOLes prix du cacao ont grimpé cette semaine. Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en septembre valait

1619 livres sterling vendredi, un plus haut niveau depuis début décembre 2012. Sur le NYBoT-ICE américain, le contrat pour livraison en septembre valait 2368 dollars.

BLÉLe boisseau de blé pour septembre, qui fait référence pour le blé, a clôturé à 6,6450 dollars.

MAÏSLe boisseau de maïs (environ 25 kg) de référence pour livraison en décembre, a terminé vendredi à 5,0075 dollars.

SOJALe boisseau de soja, pour livraison en novembre, s’est établi à 12,7400 dollars.

OR Sur le London Bullion Market, l’once d’or a terminé à 1295,75 dollars.

ARGENTL’once d’argent a terminé vendredi à 19,42 dollars.

PLATINE/PALLADIUM Les métaux platinoïdes, qui sont principalement utilisés dans l’industrie automobile pour la construction de pots catalytiques, ont poursuivi cette semaine leur rebond dans un marché peu animé. Sur le London Platinum and Palladium Market, l’once de platine a terminé vendredi soir à 1.422 dollars, L’once de palladium a fini à 743 dollars.

MÉTAUX DE BASESur le London Metal Exchange (LME), la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 6941 dollars la tonne vendredi, l’aluminium valait sur le LME 1818 dollars la tonne, le plomb valait 2047,75 dollars la tonne, l’étain valait 19 624 dollars la tonne, le nickel valait 14 070 dollars la tonne et enfin le zinc valait 1865 dollars la tonne.

DEVISES

PÉTROLE

Les cours du pétrole étaient au coude à coude vendredi en fin d’échanges européens, après que le brut coté à New York a dépassé en séance le Brent de Londres pour la première fois depuis trois ans. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 108,08 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en août grimpait à 108,06 dollars. Le brut de référence américain a marqué vendredi un nouveau plus haut niveau en séance depuis seize mois à 109,32 dollars et a dépassé le Brent pour la première fois depuis août 2010.

L’euro a clôturé la semaine en légère hausse face au dollar vendredi en fin d’échanges à New York, aidé par quelques prises de bénéfices, en l’absence d’indicateurs et de nouvelles informations en provenance de la Réserve fédérale américaine (FED). La devise européenne valait 1,3139 dollar vendredi soir. Elle progressait également face à la devise nippone, à 131,90 yens. Le dollar reculait légèrement face au yen vendredi soir, à 100,35 yens. De son côté, la livre britannique se stabilisait face à l’euro, à 86,09 pence pour un euro, et progressait face au billet vert, à 1,5258 dollar pour une livre. La devise helvétique montait face à l’euro, à 1,2360 franc suisse pour un euro, comme face au dollar, à 0,9408 franc pour un dollar. La devise chinoise a fini à 6,1385 yuans pour un dollar.

Les cours autour de 109 dollars

Légère hausse de l’euro face au dollar

Date de négociation : 17 juillet 2013

14 481

* NB : - Le tableau reprend les cours commerciaux (monnaies en compte). Ces cours ne s’appliquent pas au change manuel (billets de banque et chèques de voyage).

Titres de capital Cours de référence

AURASSI 390,00

SAIDAL 600,00

ALLIANCE

NCA ROUIBA

745,00

400,00

SZ14 100,00

DH16 95,00

Titre de créance ** Cours références

Système de santé : quelques pistes d’améliorationsLa santé constitue un domaine où on ne peut laisser entière-

ment et exclusivement les lois de l’offre et de la demande déterminer le niveau des soins et leur répartition entre les

différentes catégories de citoyens. Mais il ne faut pas également s’en priver au point de laisser se développer des inefficacités, des surcoûts, du gaspillage et inévitablement des injustices. Nos admi-nistratifs ignorent, peut-être, un mécanisme économique et social fondamental : partout où l’on évince totalement le marché au nom des pauvres, des nécessiteux et des plus démunis, on finira par subven-tionner les meilleurs biens et services pour les plus aisés et octroyer des miettes aux catégories défavorisées. Cette observation a été vali-dée dans tous les pays qui se sont essayés au socialisme (ex-pays de l’Est) ou qui ont totalement bureaucratisé le système de santé. Nous ne connaissons pas encore les lois économiques et sociales pour évi-ter cela et le défenseur acharné de ces distorsions a beau moraliser et fournir une typologie de raisonnement où prédominent des «si et seu-lement si» et des «normalement» rien ne changera au niveau des faits : de malheureux cancéreux périront à cause du manque de matériel de radiothérapie et de médicaments, mais l’élite se soignera gratui-tement à nos frais à l’étranger pour des services qui existent dans nos hôpitaux. Le premier jalon de toute politique de santé commence par la gestion de la prévention. Dans un pays en voie de développement, l’investissement en matière de santé le plus rentable demeure la prévention. Lorsqu’elle est efficacement gérée, avec des objectifs clairs, et dès lors que les moyens conséquents lui sont octroyés, elle permettra des économies de ressources considérables dans le futur. Eu égard à son importance et à l’économie de ressources qu’elle procure, toutes les dispositions de prévention seront gratuites. La gratuité des soins pour tous les citoyens se justifie amplement d’un point de vue économique. Les citoyens ont tendance à négliger la prévention et à « sur-utiliser » par la suite les structures de soins et les médicaments. Nous devrions intégrer cette variante essentielle dans les dispositions d’incitation. Mais tout comme dans bien d’autres domaines, la gestion de la prévention se fera par objectifs, en responsabilisant des personnes et des structures identifiées et en construisant des systèmes de récompense/sanction autour des résultats obtenus. Cela nécessitera une profonde réorganisation avec des recyclages et des formations complètes pour les futurs décideurs. La gestion de la prévention est trop sérieuse pour être réajustée quotidiennement sans disposer d’une vision et d’une stratégie dans le domaine. Une planification rigoureuse et méthodique permettra d’énormes économies de soins. Toute politique de santé commence par l’aspect du management de la prévention. Il ne peut y avoir de maîtrise des coûts de

fonctionnement de l’appareil de santé sans une gestion rigoureuse de la prévention. C’est dans ce domaine-là que l’investissement étatique est rentable, mais encore faut-il savoir le gérer. La gestion administrative de nos institutions étatiques est défaillante à bien des égards. Ce n’est pas en gérant notre système de prévention par la détermination des tâches que l’on peut espérer dégager des résultats concrets. Il est donc concerné par les nouvelles règles de management : critères de choix précis de dirigeants, mesure des résultats, politique de valorisation des ressources humaines et systèmes de contrôle (maîtrise du processus). On ne peut gérer efficacement la prévention sans revoir et reconsidérer ses approches et sa méthode actuelle. De toute façon, un redressement économique global nécessite une révision profonde des méthodes de management de tous les secteurs, selon un schéma systémique et cohérent et non de simples replâtrages de façade çà et là auxquels on a souvent eu droit.Comme il est de coutume d’avancer la préoccupation sociale comme une finalité en soi, sans savoir si elle finira par s’autodétruire en fin de processus, avançons tout d’abord les principes sur lesquels doit reposer notre système national de couverture des besoins sanitaires : 1. Responsabiliser les structures sanitaires à travers un système national de compétition de sorte à les motiver à fournir de meilleures prestations, en usant du minimum de ressources et ainsi alléger le budget de l’Etat ;2. Inciter les citoyens à l’aide de mécanismes économiques à la modération et ainsi éviter les gaspillages et les inefficacités qui ont caractérisé le système de la «gratuité des soins». Il y a lieu

d’introduire un ticket modérateur pour les plus nantis ;3. Le système ne doit exclure aucun citoyen sous prétexte qu’il ne dispose pas de ressources suffisantes pour se soigner.Tant que les responsables du secteur de la santé n’auront pas produit une démarche systémique qui part de la politique de santé et se retrouve détaillée jusqu’aux objectifs précis à atteindre à tous les niveaux : départements ministériels, wilayas, hôpitaux, polycliniques et même les plus petits services de ces derniers, les défaillances seront énormes. Il est clair que sans un système de rémunération/pénalisation bâti autour de ces objectifs, ces derniers demeureront des vœux pieux. Gérer c’est mesurer, évaluer, améliorer et sanctionner (positivement et négativement). Ainsi, le schéma systémique inclut :1. Des essais de prévision, même par scénario, du niveau des ressources qui seraient disponibles pour le secteur en fonction des possibilités financières du pays ;2. La définition d’une politique de santé globale et intégrée en vue d’une utilisation rationnelle des ressources et après un audit des structures centrales et surtout d’un échantillon des structures d’exécution (hôpitaux, polycliniques). Cela constituerait en fait le début de détermination d’une stratégie sectorielle ;3. La détermination des objectifs qui seront décomposés à tous les niveaux ;4. Une réorganisation de toutes les structures en fonction de la nouvelle politique de santé ;5. La détermination des profils souhaités, des critères de performance des personnes et des structures clés à tous les niveaux du secteur et la conception d’un système de rémunération, pénalisation capable de réaliser ces ambitions ;6. Des systèmes de contrôle transparents, simples et adaptés à la nouvelle politique ;7. Une politique de formation et de recyclage ;8. Permettre aux citoyens les plus nécessiteux de disposer d’une couverture de qualité pour les soins de base. Ainsi, on voit bien que le management des institutions à but non lucratif commence de plus en plus à ressembler à celui des entreprises économiques, avec des indicateurs bien différents. Il faut réussir le passage d’une gestion par les tâches à un management par les résultats. C’est un challenge énorme pour des institutions pas du tout préparées à fonctionner de cette manière. Nous avons occulté une multitude de détails. Mais on ne peut faire autrement lorsqu’on évoque un thème d’une telle complexité en un espace si réduit. A. L.

PH. D. en sciences de gestion

Cotations du 3 juillet 2013

Devises MonnaiesCours

Achat Vente

80,0537104,4301121,791780,32688,467.706876,06771,400.02971,200.18741,320.582321,794621,3459280,103948,75519,3606

1 USD 1 EUR1 GBP 100 JPY 100 CHF 1 CAD 100 DKK 100 SEK 100 NOK 1 AED 1 SAR 1 KWD 1 TND 1 MAD

80,0687104,4816121,833180.37418,471.981876,11821,400.92911,200.95241,322.182021,799321,3511280,549149,24519,4185

US DOLLARSEURO POUND STERLING JAPAN YEN SWISS FRANC CANADIAN DOLLAR DANISH KRONE SWEDISH KRONA NORWEGIAN KRONE ARAB EMIRAT DIRHAM SAUDI RIYAL KUWAIT DINAR TUNISIAN DINAR MAROCCAN DIRHAM

(*) Les titres de capital sont cotés en dinars(**) Les titres de créance sont cotés pied de coupon en pourcentage de la valeur nominale

Page 22: El Watan du 22.07.2013.pdf

El Watan - Lundi 22 juillet 2013 - 21

J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : ACRIMONIE / QUEUE / TR / FUITE / ARA / IN / TIRET / DEESSE / RO / SET / AI / OC / AMUSER / ECRASE / EMETTE / OP / EDE / RECU / ANARS / ORE / TISSERAS. VERTICALEMENT : ACQUIESCEMENT / RUINEE / CEDAI / NIET / STARTERS / MUETS / MAT / SS / NOE / IE / USER / AR / ASE / EOR / PITRERIE / OCRA / ERATO / REPUES.

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENT :UVAL - DANIEL AUTEUIL

Jeux proposés par gym C Magazine

RANOISILLOCBOTE

ERIREPUGNERFNAI

CELMSULCNIFMORR

NMALAXPOAEIAIGE

IOIONBRANGCRREP

ONTNEDLSRNRCOTA

CTIGUDIECLOEHTR

EENRNVSTGAEPGED

DEIOEIGLSEUMIAL

IECBTLAOREROERT

REUOURLEPRAAVNF

FTLCTFHOMULENIT

EIINECNREIMILCB

PDEGAGESCARGOTE

ECEHETNARFFUOSE

RÈGLE DU JEU Biffer tous les mots de la liste que vous retrouverez dans la grille, en utilisant tous les sens possibles. Les lettres qui n'auront pas été cochées serviront а former le mot défini ci dessous.

DÉFINITIONQu'on ne peut démêler

(12 lettres)

Solution Biffe Tout précédent :

BONIFICATION

AGREGAT - AIMABLE - BIVOUAC - BUTE - CENTRAL - COLLISION - DECOINCER - DRAPERIE - EPONGE - ESCARGOT - FECOND - FRIPON - GERANCE - GLUCIDE - HACHER - HORION - INCLUS - INITIAL - LIMIER - LONG - MARC - MULE - OFFENSIVE - ORDURIER - PARLEMENT - PILOTIS - REMONTEE - REPUGNER - SOLFEGE - SOUFFRANT - TARGETTE.

Biffe Tout N° 3566

M

B

Partie couverte de la cour, dans une école.

Définitiondu mot encadré

1

2

10

16

7

14

3

5

6

14

5

2

10

6

7

6

5

16

14

3

3

4

2

1

5

17

10

2

6

4

4

7

4

5

2

10

12

10

5

11

5

4

6

2

14

4

8

6

2

2

6

2

16

5

3

5

7

4

2

1

5

14

18

7

3

8

5

6

5

11

8

4

7

14

6

5

7

6

5

6

5

14

12

4

5

9

7

14

1

4

5

4

7

14

5

12

15

14

3

2

1

5

5

4

13

5

4

10

6

10

3

2

1

5

6

5

6

5

19

13

5

3

Tout Codé N° 3566

3 4 5 15 5 12

3 5 2 1 2 16

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

Fléchés Express

personnel

actualité

aspire

fin dejournée

expert eninconnues

profanation

expression

pays

dans

capitale

prendrele sein

divinitémarine

lentille

petit cube

au teintbasané

angles

arméeglorieuse

impératriced’Orient

réfléchi

divinitégrecque

refus puéril

titre abrégé

sodium

broyer

modestegroupe

éclat de riregardésecret

héros deVirgile

pays

long temps

circuit

réfléchi

entichée

explosif

aiguillon

égrappait

obtint

N° 3566

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

H O R I Z O N TA L E M E N T : 1 . Q u i c o n s t i t u e u n délit. Palefrenier 2.Roche abrasive. Remarque. Sous-espèce 3.Fruit de pin. Note. Coupés en tranches fines 4.Immédiatement. Dans. Patrie d'Abraham 5.Contredanse. Noires 6.Saharien. Carrosserie automobile 7.Lettres déton-nantes. Chrétien, chez nous 8.Astate. Grand disque sacré. Se dilate la rate. Exprime l'intensité 9.Couvre-chef. Fruit de la frangine. Lettres du matin 10.Marié. Orne. Confidente 11.Tissu. Eclat de rire. Berges 12.Carburant. Atteints de la peste 13.Puniront avec rigueur. Lettre grecque 14.Marque l'alterna-tive. Grugé. Consacrer 15.Membre. Ancêtre de la CIA. Plante clé de conte.

VERTICALEMENT : 1.Voiture de sport. Suc épuré de fruit cuit 2.Bouleversante. Lettres de Tanger. Patrie d'Abraham 3.Ville de France. Stokes. Nous précipitons (nous) 4.Courroux. Bombées 5.Début d'épitaphe. Fréquentatif. Aperçu 6.Mode d'écriture rapide. Tête blonde 7.Mariage. Cité antique. Longs temps 8.Points opposés. Queues 9.Vieil Indien. Claudiquer. Explosif 10.Répandra. Réalités 11.Nouvelle. Egouttoir. Note 12.Nationale. Tradition. Regimba. Mèches rebelles 13.Qui crubes de jeu. Avant Lanka. Titre d'honneur d'autre fois.14.Bien tranchante. En bonne santé. Réunion de gradés. 15.Cubes. Précède Lanka. Titre médiéval.

Quinze sur N° 356615

SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : 1.GAZEIFICATION 2.URINOIR. RELIENT 3.AINE. LAIT. OE. OR 4.TACITE. UT. ANE 5.EN. DERIVATION 6.MERES. GENEES. ES 7.TRUCS. RASTA 8.LOTS. NAT. ASIE 9.TR. AMANITE. TROT 10.EDILE. EVADE. MIE 11.QUETAS. ELEVIONS 12.UR. OTER. OS. TNT 13.EIN. SR. AN. MENES 14.EUE. TIR. HUME 15.PRESSIONS. ASRAM.

VERTICALEMENT : 1.GUATEMALTEQUE 2.ARIANE. ORDURIER 3.ZINC. RAT. IE. NUE 4.ENEIDE. SALTO. ES 5.IO. TEST. MEATS 6.FILER. RNA. SERTI 7.IRA. IGUANE. IO 8.INVECTIVE. ARN 9.ART. ANS. TALON 10.TE. UTE. AEDES 11.ILOTIERS. EV. HUA 12.OIE. OSAIT. ITEMS 13.NE. AN. SERMONNER 14.NON. ET. OINTE 15.STRESSANTES. SEM.

SOLUTION N° 3564HORIZONTALEMENTI- REDEMPTEUR. II- ELOQUENTE. III- VU - STELE. IV- ECRITE - TES. V- RI - LARME. VI- EDILE - IRE. VII- NE - ELUS - UR. VIII- CRUS - SEL. IX- SEREIN. X- SOSIE - ESSE.

VERTICALEMENT1- REVERENCES. 2- ELUCIDER. 3- DO - UNS. 4- EQUILLES. 5- MU - TAEL - SE. 6- PESER - USE. 7- TNT - MISERE. 8- ETETER - LES. 9- UELE - EU - IS. 10- EST - RENE.

HORIZONTALEMENTI- Est suspendu de manière ridicule. II- Qui a perdu sonéclat - Forte tête. III- Ricane - Objet du crime. IV- Cheva-lier mystérieux - Court cours - Elle tenait chaud au cœur. V- Phase lunaire - Réfléchi - Avion à réation. VI- Dieu de la Mer - Fin de verbe. VII- Privatif - Résine de pharmacie - Indice de pellicule. VIII- Intimes. IX- Dans - Travaille dur. X- Ancienne ENTV - Frustrées.

VERTICALEMENT1- Rendre durable. 2- Affaiblissement. 3- Gaz de pub. 4- Parle - Etoiles des toiles. 5- Chère. 6- Note - Claire. 7- Premier du personnel - Légumineuse. 8- Petite quantité d’un liquide - Continent. 9- Restreints - Pronom. 10- Ecole antique - Plantes comestibles.

IIIIIIIVVVIVIIVIIIIXX

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Mots Croisés N°3565Par M. IRATNI

Page 23: El Watan du 22.07.2013.pdf

18:20 : Taqdar tarbeh19:00 : Journal télévisé 19:30 : Balec wassae19:40 : Hikayetek hikaya19:50 : Hadith dini20:15 : Lahadhat mousika20:25 : Dar el bahdja21:05 : Dikra wadihka21:15 : Asserar el madhi22:00 : Lamet ramadhan23:45 : Zounoud sit00:15 : Saharat el madina01:30 : Journal télévisé 02:00 : Khaibar 02:25 : Dar da mizian sit com03:10 : Banat el djazair emission

Mais pour augmenter les chances de réus-site de ce traitement,

il faut que le patient ait le moral ! Talaouit Abdellatif est parmi ces gens qui luttent contre le cancer avec…un sourire éternel. Cancéreux depuis sept ans et souffrant d’une métastase générale, il arrive à garder le sourire pour se sentir toujours en forme. «Les cellules cancéreuses ont même touché, il y a plusieurs années, mon foie. Je suis aussi hypertendu, et devenu, à cause des deux maladies, handicapé moteur. Mais ma passion pour la vie ajoute des années à ma vie», raconte-t-il, plein d’opti-misme. Talaouit Abdellatif, ce quinquagénaire de Blida, auto-didacte, fait de la peinture sur tableau et sur céramique : sa principale passion, voire son principal remède ! La maladie lui a donné plus d’énergie et de motivation, atteste t-il. «La peinture mais aussi la calligraphie et la confection de bibelots me remontent le moral, même en cas de dou-leur atroce. Je me défoule à travers ces activités qui me font oublier ma grave mala-die. Elles contribuent, d’une manière certaine, à l’amélio-ration de mon état de santé», insiste-t-il. Chez lui, sur la route de Chréa, il a créé un

petit atelier afin qu’il puisse s’adonner, avec amour, à ses passions. «Dans mon atelier, c’est mon autre rendez-vous de thérapie. Après la chimio-thérapie et la radiothérapie, il y aussi la passion-thérapie ! Regardez, vous-mêmes, com-ment je suis dynamique sept ans après avoir contracté un cancer. Je ne vous apprendrais rien si je vous disais que j’ai pu survivre, en dépit de la gravité de mon pronostic, grâce à ma passion», défend-il sa façon de voir les choses de la vie. Ses produits, qu’il a l’habitude d’exposer dans des salons, sont d’une beauté incomparable. De grands tableaux où il est écrit, d’une manière sublime, des versets coraniques, des jarres merveilleusement déco-rées par du faux marbre, des veilleuses d’une remarquable originalité, voilà ce que fait Talaouit qui, à sa manière,

essaye de lutter contre la mala-die grâce à…la dextérité de ses mains. Il maîtrise six styles de calligraphie arabe, dont le «rokiî», le «diwani» et «El Hidjazi». Ce dernier est en voie de disparition, même dans son berceau d’origine, la terre du Hidjaz (Arabie Saoudite). «Je contribue à sauver le Hi-djazi d’une mort certaine, du moins, ici, en Algérie», avoue-t-il. Lors de notre rencontre à une exposition organisée par l’Agence nationale du micro- crédit à Blida, il a profité de l’occasion pour remercier le dispositif de l’emploi, An-gem, qui l’a aidé à concrétiser son «projet remède», et ce en dépit de sa grave maladie. «Un grand merci particulier à Mme Boudiaf, coordinatrice de l’Angem à Blida car ses aides m’ont aussi permis de retrou-ver goût à la vie», conclut-il.

Mohamed Benzerga

El Watan - Lundi 22 juillet 2013 - 24

L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DIT

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse” au capital social de 61

008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse - Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1er

Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -

Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88 Site web : http://www.elwatan.com E-mail :

[email protected] PAO/Photogravure : El Watan Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar -

Place du 1er Mai - Alger. Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88.

R.C : N° 02B18857 Alger. Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 - Compte

devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084

ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi Yahia, Hydra. Tél :023573258/59

Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Impri-merie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.

Diff usion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Société de distribution El Khabar.

Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan Diff usion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran) Tél : 041 41 23 62 -

Fax : 041 40 91 66

Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés

ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet d’aucune réclamation. Reproduction interdite

de tous articles sauf accord de la rédaction.

PH

OT

O :

D.

R.

LITTÉRATURE CONSTANTINOISE DURANT LE RAMADHAN

TALAOUIT ABDELLATIF. ARTISAN À BLIDA

S i les marchés sont littéralement pris d’as-saut depuis l’avènement du mois sacré de

Ramadhan, les espaces où l’on vend des livres de recettes de cuisine, qu’ils aient pignon sur rue ou pas, connaissent une affluence sans pa-reille. L’acquisition par les Constantinoises de ce type d’ouvrages de toutes les formes, allant de simples fascicules agrafés, à des livres bro-chés, voire luxueusement reliés, semble être de-venue une «nécessité vitale», vu la frénésie qui s’empare des ménagères lorsqu’elles se mettent à la recherche de nouveaux livres de recettes, dont certaines chaînes de télévision arabes n’arrêtent pas de faire l’éloge et la promotion. Ces livres sont disponibles aussi bien dans les magasins spécialisés que sur les étals des «bou-quinistes» improvisés, les livres posés sur le sol, sur une nappe ou un carton, à l’entrée de la Vieille ville et les vieux quartiers de Rahbat Es-souf, d’Ersif et d’El Djezzarine. «Les livres de cuisine, nous en vendons des tas d’exemplaires chaque jour», souligne le propriétaire de l’une des librairies les plus en vue du centre-ville. «Si les Yasmina Khadra, les Jules Verne, les Ahlam Mosteghanemi faisaient l’objet d’autant d’en-gouement, notre ville serait sans doute l’une des

premières places fortes de la littérature dans le monde», ironise ce libraire qui a cependant pris soin de commander de grosses quantités de livres de recettes de cuisine. «Il faut, hélas, se mettre au goût du jour pour continuer à faire vivre la boutique», ajoute-t-il, dans un soupir. Des libraires de l’avenue Mohamed Belouizdad affirment, quant à eux, que la plupart de leurs clientes recherchent surtout les «nouveautés». Et à ce chapitre, il faut bien dire qu’elles ne sont pas déçues. «Quelques fois, je suis obligé de refuser des livraisons de ce type de livres, tant ils foisonnent», dit le libraire, en montrant l’im-pressionnant alignement d’ouvrages posés en «écailles» sur une dizaine de rangées. De L’art d’accommoder les légumes de saison aux Trente recettes du Ramadan, des Secrets des plus grands cordons bleus algériens, aux 100 recettes de cuisine familiale, en passant par Les saveurs d’Algérie ou Comment réussir son gra-tin, chacun trouvera, si l’on peut dire, chaussure à son piedSi les livres de cuisine se prévalent de dizaines de millions de recettes «inédites», ils brassent aussi (au moins) autant de dinars.

Ruée sur les livres de cuisine

Quand la passion «éteint» le cancer !

Mort tragique d’un gendarmeà El Affroun Le chef de brigade de gendarmerie de la sécurité routière, (compagnie d’El Affroun), l’adjudant Hasnaoui Lakhder, est mort, samedi après-midi, d’un malaise cardiaque, apprend-on de sources hospitalières. Le défunt, âgé de 44 ans, était à son lieu de travail et en tenue «verte», lorsqu’il a eu l’attaque. Il était en plus diabétique et hypertendu. Le P/APC d’El Affroun, Medjadji Faycal, attristé suite à la nouvelle, nous a déclaré que l’adjudant Si Lakhdar était exemplaire en tant que personne et très sérieux dans la gestion de la sécurité routière. Le défunt a laissé une veuve et trois enfants.

Une cité aux trois communesà Blida A Blida, il y a une cité qui dépend administrativement de trois communes ! Divisée en trois parties et appelée cité Fettel, cette dernière, gérée par les communes de Guerrouaou, Ouled Yaïch et Beni Mered, se retrouve finalement sans autorités. «Moi, j’appartiens à Ouled Yaïch et mon voisin dépend de Beni Mered, bizarre non !», déclare un habitant de la cité en question. Une situation qui n’est pas sans conséquences négatives sur la gestion de la cité des trois communes. «Notre cité n’est jamais propre et n’a même pas de facteur. Elle ne possède pas de marché et ses routes sont dans un état lamentable. Il y a aussi cet éternel chantier devant une école primaire. Finalement, chaque APC décline sa responsabilité et il n’y a jamais de conjugaison d’efforts pour une même cause, c’est-à-dire le développement de la cité Fettel», ajoute de sa part M. Maoudj, président de l’Association des riverains de la partie dépendant de Beni Mered.

Campagne de sensibilisationchez NaftalLa Société nationale de transport et de commercialisation des produits pétroliers (Naftal) a lancé, jeudi, une nouvelle campagne de proximité à travers cinq wilayas du pays, à l’occasion de la saison estivale. Cette opération, qui sera élargie à l’ensemble des stations-service de Naftal pendant toute la période de la saison estivale, a été lancée à travers 11 stations service réparties sur les wilayas de Sétif, Aïn Defla, Relizane, Sidi Bel Abbès et Alger. Elle consiste en la distribution, par des agents de Naftal, de cartes routières touristiques, de T-shirts, de casquettes, de ballons et de bouteilles d’eau minérale pour les enfants. C’est au niveau de la station-service «Loisirs» du Caroubier (Alger), que cette opération a été officiellement lancée avec la distribution programmée d’un millier de ballons, 500 casquettes et 500 T-shirts pour les clients de cette station.

Mazda Algérie sponsorisedes festivitésMazda Algérie, représentée par la société Jamal SPA, continue sur sa lancée pour redorer la marque nippone sur le territoire algérien. Pour ce Ramadhan, Mazda Algérie est présent sur deux lieux de festivités : Les Nuits feutrées à l’hôtel Ryad de Sidi Fredj et le Tamoranwi au Centre des Conventions d’Oran. La présence dans ces deux lieux distinctsgéographiquement, montre bien l’implication de Mazda en Algérie. Mazda est bel et bien de retour… A ces occasions,la marque présente au public, la Mazda 3 et la nouvelle Mazda 6 qui apportent, toutes les deux, les avancées technologiques et de design de la marque japonaise. Mais, outre une offre commerciale attractive pour la Mazda 3, avec un apport initial de 700 000 DA et le reste à crédit 0% sur 18 mois, il est possible de la gagner… Comment ? Rien de plus simple ! A Sidi Fredj comme à Oran, en participant à la tombola, Mazda Algérie qui met en jeu deux Mazda 3, une à Alger et une Oran. Le tirage au sort des gagnants se fera lors d’une des dernières soirées de Ramadhan.

● Le protocole classique pour combattre un cancer résidegénéralement dans des séances de chimiothérapie et de radiothérapie.

● Il faut avouer que les livres de recettes de cuisine qui ont envahila ville des Ponts se vendent comme des… petits pains.

18:15 Secret Story19:05 Money Drop20:00 Journal20:35 Petits plats en équilibre été20:38 Des inventions et des hommes20:40 Nos chers voisins20:50 Les experts : Miami21:35 Les experts : Miami22:25 Les experts : Miami23:10 Les experts : Miami

16:00 Sanaoud Baâda Kalil17:00 Moja Harra18:00 Niran Sadeeka19:00 Towm Al Ghorba20:00 Tawali Al Leil21:00 Sana Naâoud Baâda Kalil22:00 Towm Al GHorba23:00 Al Qassirat00:00 Tawali Al Leil01:00 Niran Sadeeka02:00 Al Qassirat03:00 Moja Harra04:00 Sanaoud Baâda Kalil05:00 Al Qassirat

20:20 Nsibti Laaziza 3SérieAprès le triste départ de Hsouna, Fatma (Mouna Noureddine) est bien décidée à prendre les choses en main en redistribuant le rôle de chacun. D’abord, elle couronne son fils Mongi (Farhat Hnena) comme étant le nouvel homme de la maison... 21:15 ANES wa NESS21:20 El Braquage22:00 Harim Sultan 2

16:15 Killer Elite18:10 Dans la bouche...18:12 Dans la bouche...18:15 Mon oncle Charlie18:45 Le JT19:05 News show20:15 Workingirls20:30 Le petit journal de l’été20:55 Engrenages21:50 Engrenages22:40 Engrenages23:30 Affaire Alessandri

19:30 balec wassae19:40 hikayetek hikaya19:50 hadith dini20:15 lahadhat mousika20:25 Dar el bahdja20:50 djarti21:05 dikra wadihka21:15 asserar el madhi22:10 nouba bi noubaemission 23:45 zounoud sit 00:15 tadje el qoraan01:30 Journal télévisé 02:00 khaibar 02:25 dar da mizian sit com03:10 banat el djazair

16:25 Aventuriers17:15 X:enius17:45 Mystères d’archives18:10 Plus près des nuages19:00 L’Amérique latine des paradis naturels19:40 La minute vieille19:45 Arte journal20:05 Les montagnes du monde20:50 Le sauvage22:35 Heinrich George

18:40 Le Tour de France à la voile19:00 19/20 : Journal régional19:18 19/20 : Edition locale19:30 19/20 : Journal national20:00 Tout le sportSport Autre20:15 Plus belle la vie20:45 Le passager de l’été22:20 Soir 322:50 Ma saison préféréeCinéma Drame

13:05 Scènes de ménages13:42100% montagne13:45 En cloque, mais pas trop15:30 Au nom de la vérité17:15 En famille17:35 Un dîner presque parfait18:45 100 % mag19:45 Le 19.4520:05 En famille20:50 L’amour est dans le pré23:10 Nouveau look pour une nouvelle vie

16:15 The Closer : L.A. enquêtes prioritaires17:15 The Closer : L.A. 18:00 On n’demande qu’à en rire18:50 Avec ou sans joker19:25 Le cube20:00 Journal20:40 Tirage du Loto20:45 Meurtre au paradis21:45 Meurtre au paradis22:45 Meurtre au paradis23:45 Private Practice

Page 24: El Watan du 22.07.2013.pdf

S P O R T SEl Watan - Lundi 22 juillet 2013 - 27

CABBALe club en stage à Aïn Draham depuis hier Le CABBA a entamé, hier, un stage bloqué de douze jours à Aïn Draham, en Tunisie, en vue de préparer la saison prochaine. Selon le sélectionneur, Rachid Belhout, le regroupement sera ponctué par deux séances d’entraînement par jour et des matchs amicaux contre plusieurs équipes, dont des clubs algériens qui se trouvent en stage dans les mêmes lieux. Vingt-trois joueurs ont fait le déplacement vers la Tunisie. Il s’agit de 3 gardiens, 8 défenseurs, 8 milieux de terrain et 4 attaquants. Avant l’entame de ce stage, les Bordjiens ont pratiquement raté leur semaine de préparation à Bordj Bou Arréridj, à cause des absences et le retard enregistré dans le recrutement de nouveaux joueurs. «A la veille du départ, l’ambiance était très bonne. Je leur ai tenu un langage clair et précis en les informant de ce qu’attendent d’eux les responsables du club et les supporters. Je leur ai présenté les enjeux et l’importance de ce championnat, en leur affi rmant qu’il n’est pas tolérable que le CABBA soit malmené à chaque saison sportive», a confi é M. Tebbani, un des dirigeants du CABBA, présent au stade 20 août.

LISTE DES JOUEURS QUI PRENNENT PART AU STAGE :

Benkhoudja, Toual, Chouisse, Charef, Maâmeri, Chebira, Mansour, Ali Guechi, Bendahmane, Benhamine, Hamdadou, Saâdi, Djerrar, Oudni, Ammour, Ferhat, Mosrati, Yaya, Mesfar, Hammimid, Oussalah, Boufl ih et Bouguerra. Y. B.

COUPE DE LA CAF/1re JOURNÉE Le FUS de Rabat et le CA Bizerte se neutralisent Le Feth Union Sport de Rabat (FUS, Maroc) et le Club Athlétique Bizertin (Tunisie), se sont neutralisés samedi soir à Rabat, en match comptant pour la 1re journée de la phase de poules (Gr.B) de la coupe de la Confédération africaine de football (CAF). Les Tunisois ont ouvert le score par Mohamed Larbi Khabri (72e) avant que Zouhair Feddal (84e) n’égalise pour les Rbatis. Dans l’autre match du groupe, la formation algérienne de l’ES Sétif et le TP Mazembe (RD Congo) ont fait match nul (1-1), vendredi à Sétif. Lors de la 2e journée (2-4 août), le FUS se déplacera chez le TP Mazembe alors que le CA Bizerte accueillera l’Entente Sétif. (APS)

UDINESE Belkalem entame le travailArrivé samedi en Italie, Saïd Belkalem a entamé hier son entraînement avec son équipe de l’Udinise. Une équipe qui est en stage préparatoire en Autriche, plus exactement à Villach, non loin de la frontière italienne. C’est dire que Saïd Belkalem est bel et bien à Udinese et non dans une autre équipe, même si pour l’heure, les dirigeants du club italien, qui sont aussi propriétaires d’un club espagnol Grenade et un autre anglais Watford, n’ont pas encore décidé où jouera l’axial de l’EN, mais pour ce dernier, il s’agit bien d’évoluer à l’Udinese. M. Rachid

ASODébut de la préparation au Maroc

A rrivée samedi soir à Casablanca, l’équipe de l’ASO Chlef a entamé,

hier, la préparation au complexe sportif de la ville. Elle a pratiquement enchaîné avec le même programme d’entraîne-ment, basé sur le volet technico-physique et tactique. Les séances, apprend-on, se déroulent en salle dans la matinée et sur le terrain dans la soirée, à partir de 22 h. La différence cette fois, c’est que le groupe va pouvoir disputer une série de matchs amicaux contre des clubs de Ligue 1 marocaine. Dans l’entourage du club chélifien, on assure que le coach Meziane Ighil a reçu la confirmation de jouer au moins trois joutes, face au Widad de Casablanca, le Raja de Casablanca et Diffaâ Hassani d’El Jadida que dirige l’ex-entraîneur national, Abdelhak Ben-chikha. Côté effectif, la nouvelle recrue, Nourredine Deham, devait rejoindre le groupe hier, après s’être mis d’accord, dit-on, avec les dirigeants de l’ASO sur le montant de son salaire. Les deux autres recrues, les Gabonais Langoualama et Samsoun, devraient arriver à Casablanca incessamment, in-diquent les mêmes sources. A. Yechkour

USMHVers un accord de partenariat avec l’ES Sahel

L ’USM El Harrach et l’ES Sahel ont convenu d’établir une relation de

partenariat, après le récent voyage à Sousse du président harrachi, Mohamed Laïb, pour conclure le transfert du joueur Baghdad Bounedjah vers cette formation tunisienne, a-t-on appris, hier, auprès du club de Ligue 1 algérienne de football. Les transferts, les stages, la formation des jeunes ainsi que l’organisation de tournois internationaux sont les volets qui touche-ront le partenariat entre les deux clubs, selon la même source. Laib, rentré samedi de Tunisie, avait déclaré à la presse tuni-sienne, à l’issue d’un dîner offert en son honneur par le directeur exécutif de l’Etoile, H. Jenaieh, que son déplacement avait également pour but de «mettre les jalons d’une coopération sportive fruc-tueuse et projetée toujours vers l’avenir». Le voyage, du n°1 du club banlieusard de la capitale à Sousse, a permis de régler les derniers détails du transfert de l’attaquant, Bounedjah, vers l’ESS, une opération qui fera bénéficier la formation algéroise d’une somme estimée à 300 000 euros. La virée tunisienne de Laïb a permis aussi d’accélérer les procédures administratives pour la qualification du joueur au premier match de la coupe de la CAF, contre le CS Sfax, disputé, hier soir, au stade Mhiri de Sfax. APS

QATARZiani, d’Al Jaish à Al Arabi

L ’ex-international algérien, Karim Ziani, dont le contrat avec la for-

mation qatarie a été résilié, vendredi dernier, n’a pas tardé à trouver un club, en s’engageant, samedi soir, avec l’autre formation qatarie de Ligue 1, Al Arabi , avec laquelle il a signé pour deux saisons. Un engagement qui intervient deux jours après avoir vu son contrat résilié avec Al Jaïsh, qu’il avait rejoint, pour rappel, l’été 2011. K. G.

COMMISSION D’HOMOLOGATION DES STADES

Des réserves sur toutes les enceintes

La Commission nationale d’homologation des stades, installée par la FAF, a émis

des réserves sur la majorité des enceintes devant abriter les ren-contres de Ligues 1 et 2, voire celles de la DNA. En effet, plus de 40 stades sur l’ensemble du terri-toire national ont été réceptionnés entre le 30 juin et le 4 juillet, et ce, en prévision de la nouvelle saison qui débutera le 24 août prochain. Des réserves ont été émises sur la plupart des stades, annonce un membre de ladite commission, allant de simple travaux de réfec-tion dans les vestiaires et gradins, au changement catégorique de la pelouse, comme ce fut le cas pour le stade de Chlef. Des travaux de renouvellement des pelouses

naturelles, comme celles du stade du 5 Juillet et du complexe Mes-saoud Zeggar d’El Eulma, sont prévus dans cette opération. Notre source affirme que l’opé-ration d’inspection des stades se poursuivra prochainement car des stades non inscrits sur la liste établie préalablement peuvent être rajoutés en fonction des demandes des clubs, dont cer-tains ne sont pas encore fixés sur le lieu de leur domiciliation. Cependant, seul l’OPOW Akid Lotfi de Tlemcen n’a pas fait l’objet de réserve de la part de la commission d’homologation. Il est doté de toutes les commodi-tés pour le bon déroulement des rencontres de football profes-sionnel, y compris d’une caméra

de surveillance. Les résultats de la tournée de ladite commission ont été remis à la FAF qui doit instruire les clubs à procéder à la levée de toutes les réserves et effectuer les travaux nécessaires dans un délai qui n’excédera pas un mois, ajoute notre source. Une dernière visite d’inspection de la commission d’homologa-tion est prévue quelques jours avant le démarrage des différents championnats pour s’assurer que toutes les réserves ont été bien prises en considération par les responsables des stades et des clubs, et que les stades mention-nés sont prêts à accueillir les matchs de championnat en toute sécurité pour les joueurs et les supporters. S. M.

LE RCK EN DEUIL

Mehdi Labraoui n’est plusLe RCK et Kouba ont été endeuillés par la tragique dis-parition de Mehdi Labraoui, jeune joueur (20 ans) du club, décédé le 20 juillet dans un accident de la circulation sur-venu sur le tronçon de l’auto-route de Ben Aknou, à proxi-mité du Parc d’atractions, et ce à quelques minutes de la rupture du jeûne. Les autres occupants du véhicule, Mohamed Slimani (19 ans), Nabil Lamara (20 ans) deux joueurs du RCK et Mohamed Larachiche (22 ans) formé au RCK et sans club depuis une année, ainsi que le neveu de Mehdi Labraoui (6 ans) ont miraculeusement échappé à la mort, selon le témoignage des premiers secouristes arrivés sur place. La terrible nouvelle s’est rapide-ment propagée à travers l’ensemble des quartiers de Kouba. Des centaines de Koubéens ont pris d’assaut les hôpitaux ou ont été transférés les vic-times de l’accident, hôpital Mustapha Pacha, Ben Aknoun, Beni Messous et Mohamed Debaghine, ex-Maillot.Mehdi Labraoui, pur produit de l’école kou-béenne, était un jeune et prometteur joueur, pétri de qualités. Elégant balle au pied, doté d’une tech-nique très au-dessus de la moyenne, il était promis à un bel avenir. Le coach Mustapha Biskri lui a fait appel à plusieurs reprises la saison passée. Cette année, il faisait partie de ses plans et des cadres de l’équipe qui s’apprête à entamer sa seconde saison en division nationale amateur (DNA). La

destinée de Mehdi Labraoui rejoint celle de ses aînés du RC Kouba disparus pré-cocement et à la fleur de l’âge, à l’instar de Mustapha Bouzid, membre de l’équipe juniors qui a remporté la coupe d’Algérie contre la JSM Skikda (4-1) en 1969, et qui a joué en seniors alors qu’il était cadet (sur classement), lui aussi dis-paru tragiquement à la suite d’un accident domestique mortel, quelques mois après la finale, et des six jeunes

joueurs décédés lors du ter-rible accident survenu, le 12 février 1987, au niveau de la ville de Sidi Aïssa, (Boualdja Ab-delkader «Hocine»), Saïd Chakir, Saâdi Guezou, Mohamed Kab, Abderrazak Rouibi, Abdelkader Saâdi … qui avaient l’âge de Mehdi Labraoui. Ce dernier s’est illustré pour la dernière fois, une semaine, jour pour jour avant sa disparition, lors du match amical RCK-MCA (1-4) où il s’était bien distingué en inscrivant l’unique but de son équipe. Le dernier d’une longue liste sous les cou-leurs qu’il chérissait. Le défunt a été inhumé, hier, au cimetière de Ben Omar, le quartier où il est né et grandi, en présence d’une foule nombreuse venue lui rendre un dernier hommage. A sa famille, son club, la rédaction sportive d’El Watan présente ses condoléances et prie Dieu le Tout Puissant et Miséricordieux d’accueillir le défunt en son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons». Yazid Ouahib

Feu Labraoui récompensé par Bougherra lors d’un tournoi à Kouba

L’OPOW Akid Lotfi de Tlemcen, seul stade répondant aux normes

DÉCÈSLa famille Dali Djaâfar a la douleur de faire part du décès de son fils

AHMED DALI, ancien cadre de l’OCO, le défunt a été inhumé le 212 juillet 2013.«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons»

PH

OT

O :

KO

UB

A U

NIT

ED

PH

OT

O :

DR

Page 25: El Watan du 22.07.2013.pdf

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 22 juillet 2013El WatanRamadhan et flagrant délire

Par Réda Bekkat

En ces temps de canicule, il ne fait plus bon vivre à Tigzirt et ses environs. Des non- jeûneurs, en ont fait l’amère expérience suite à une révoltante dérive de la Gendarmerie

nationale, qui n’a rien trouvé de mieux à faire qu’investir, vers midi, une cafétéria du village de Tifra, aux fins de «prendre sur le fait», le fameux flagrant délit, des «casseurs de Ramadhan». Plus grave encore, les agents du «darak» ont filmé les mis en cause et pris des photos sur les lieux du «forfait», érigeant ainsi le non-respect du Ramadhan, en un délit, voire un acte criminel ! Il n’en fallait pas plus pour provoquer la colère des citoyens de la localité, qui ont tenu un sit-in pour protester contre de pareils comportements en violation des droits humains élémentaires. Comportements devenus récurrents, notamment depuis l’accalmie qu’a connue la lutte contre le terrorisme en Kabylie et dans laquelle la gendarmerie est mobilisée aux côtés de la police et de l’armée. Sans tomber dans l’excès qui consiste à opposer la réaction rapide et démesurée dans ce type de délit qui n’en est pas – le non-respect du jeûne n’étant sanctionné par aucun texte de loi – et le fait qu’un chef terroriste comme Droukdel est toujours en cavale dans la région, il faut néanmoins souligner qu'en agissant de la sorte, ce corps de sécurité risque de s’aliéner encore davantage la collaboration et l’appui de la population dont il a encore besoin contre le terrorisme et l’insécurité. De réduire à néant des initiatives louables comme celle qui consiste à mettre à la disposition des citoyens un numéro vert ou les appels à témoin et autres alertes lancés à travers les médias.Les agissements de Tifra ne sont pas sans rappeler les comportements brutaux constatés singulièrement dans la «chasse aux couples», interpellations «musclées» et autres mauvais traitements, notamment dans les commissariats et brigades de gendarmerie, sans possibilité pour ceux qui les ont subis d’obtenir réparation. On a tous en mémoire le drame survenu dans les locaux de la gendarmerie de Beni Douala et la mort du jeune Massinissa qui ont été à l’origine des événements tragiques de Kabylie en 2001. Pour les Ligues des droits de l’homme quand elles sont saisies, cela tourne à l’épreuve du pot de fer contre le pot de terre. Tout cela ne fait que renforcer davantage le sentiment d’impunité déjà assez répandu et la persistance des violations et autres atteintes à la personne. Une situation qu’affectionnent des régimes autoritaires, comme le nôtre, et qui n’a rien à voir avec un fonctionnement démocratique des institutions.

COMMENTAIRE

24 morts et 62 blessés en quatre jours

Vingt-quatre personnes sont mortes et 62 autres ont été blessées dans 27

accidents de la circulation routière à travers plusieurs wilayas du pays durant la période du 18 au 21 juillet, a indiqué hier un communiqué de la Protection civile. Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya de Chlef avec deux personnes décédées et 4 autres blessées sui te au renversement d'un véhicule léger, survenu sur la RN19 dans la commune de Ténès. Par ailleurs, les agents de la Protection civile ont procédé à l'extinction de 4 incendies u r b a i n s , i n d u s t r i e l s e t

incendies divers. Ces incendies ont causé des brûlures et des gênes resp i ra to i res à 9 personnes dans la wilaya de Tamanrasset, a précisé la même source. A propos du bilan des noyés durant la même période, la Protection civile a

déploré la mort de 3 personnes dans des réserves d'eau dans les wilayas de Blida, Sidi Bel Abbès et de Aïn Defla . Concernant le dispositif de la surveillance des plages et des baignades à travers les wilayas côtières, les agents de la

Protection civile ont effectué, depuis le 1er juin, 18 862 in ter vent ions , a joute le communiqué. Suite à ces i n t e r v e n t i o n s , 1 2 9 1 0 personnes ont été secourues et sauvées de noyade dans les plages surveillées et 4914 personnes ont été soignées par les agents de la Protection civile. Par contre, 37 personnes sont décédées, dont 28 dans des plages interdites à la baignade, précise la même source. Concernant les noyés dans les réserves d'eau, les unités de la Protection civile ont enregistré, depuis le 1er juin, le décès de 47 personnes.

(APS)

ACCIDENTS DE LA ROUTE

Retrouvez les prévisions complètes sur www.elwatan.com

ALGER

ORAN

CONSTANTINE

OUARGLA

19°30°21°28°19°34°29°47°

21°31°21°29°18°35°29°45°

Aujourd’hui Demain

PU

BL

ICIT

ÉPar Chawki AmariNassim, l'Algérien du 60e

sur le 64e parallèle nord au pays des ours blancs. Nassim décide de sortir encore une

fois pour réfléchir à la meilleure façon de ramener sa mère de Khemis El Khechna, coincée au pays des loups à 4600 km de là. - Anoori, tu sors encore ?, lui demande Aleqa sa femme, occupée à lire un e-book sur la piraterie algéroise médiévale. - Oui, Atika, faut que je tue le temps...- Tuer ? 8°, air frais mais soleil encore chaud, il est si près de la Terre. Nassim grimpe lentement la petite côte de son quartier du bord de mer, Qaanniviit, là où rien ne va trop vite. Arrivé en haut, Nassim s'est dirigé vers la place du marché central en empruntant le grand boulevard Aqqusinersuaq, boulevard dont il a mis un an à pouvoir prononcer correctement. Nassim a d'ailleurs été étonné que le q se prononce chez les Inuits comme en arabe, qaf guttural, ou en tamazight. Sur les tables disposées au marché, du poisson, encore du poisson, vendu en l'état.

Non, pas d'intoxication alimentaire possible ici en ce mois de Ramadhan sacré, le Groenland étant un gigantesque frigo naturel. Nassim déambule entre les tables de vendeurs et bien qu'il ne connaisse par Benyounès ou Sellal, se dit qu'il y a quand même une forme d'anarchie dans ces marchés informels. Nassim n'achète rien, se contentant de regarder quelques Inuits oisifs adossés au mur, des bouteilles de bière danoise à leurs pieds. On a vaguement l'impression que plus on monte au Nord, plus c'est développé. C'est faux, au Nord, à Nuuk, c'est un peu l'Afrique, avec la glace en plus et la chaleur en moins. Chômage, ennui et incohérences, à part le climat et l'éloignement, Nassim ne se sent pas dépaysé dans cet environnement qui lui rappelle El Khechna. Coup de chance, Nassim vient croiser une connaissance, cadre au gouvernement groenlandais. - Nassim le vent du Sud...- Salut Minik. Tu connais Bouteflika ?- C'est un poisson ?

...à suivre

POINT ZÉRO FEUILLETON (7e épisode)

Iftar 20h06Imsak 3h51

AlgerAlgerIftar 20h21Imsak 4h11

OranOranIftar 19h53Imsak 3h39

ConstantineConstantineIftar 20h21Imsak 4h18

Iftar 19h49Imsak 3h32

TlemcenTlemcen AnnabaAnnabaIftar 19h48Imsak 4h04

OuarglaOuargla

22h12

PH

OTO

: B

. S

OU

HIL