Effets de réseau et concurrence entre technologies incompatibles Eléments théoriques et...
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Effets de réseau etEffets de réseau etconcurrence entre technologies incompatiblesconcurrence entre technologies incompatibles
Eléments théoriques et empiriquesEléments théoriques et empiriques
David Bounie, ENSTwww.enst.fr/egsh/bounie
HEC
18 novembre 2005
2
Introduction (1)
► Vous avez étudié les effets de réseau et leurs effets sur la structure de marché à partir de Katz et Shapiro (1985).
► Les effets de réseau opèrent comme « des rendements croissants d’échelle du côté de la demande ».
► Les rendements d’échelle limitent le nombre de firmes sur le marché (nécessité de couvrir les frais fixes).
► Lorsque les consommateurs valorisent la taille d’un réseau, cela favorise la concentration.
► Katz, M. and C. Shapiro, (1985), “Network Externalities, Competition and Compatibility", American Economic Review , 75(3), 424-440
3
Introduction (1)
► Que peut-on dire de l’impact des effets de réseau sur la concurrence entre technologies incompatibles ?
► Lorsque les technologies sont incompatibles, deux effets sont à attendre :
L’attractivité d’une technologie est influencée par sa base installée
L’attractivité d’une technologie dépend de son utilisation future et de l’utilisation de produits compatibles.
4
Introduction (2)
► Ces deux effets peuvent conduire à :
► la domination exclusive d’une technologie (Farrell et Saloner (1986)) par excès « d’inertie » ou de « précipitation »
► la domination d’un standard technologique inefficace (Farrell et Saloner (1986))
► des verrouillages technologiques irréversibles (Arthur (1988))
5
Introduction (3)
► Mais des stratégies existent pour lutter contre ces effets de domination technologique :
Des stratégies de prix (Katz et Shapiro (1986)
Des stratégies de coûts (Katz et Shapiro (1986)
Des stratégies de pré-annonce (Farrell et Saloner (1986)
Des stratégies de subvention des coûts de changement (Varian, 1999)
► La stratégie de compatibilité ne sera pas ici étudiée
6
Objectifs des séances
► Présenter les résultats de certains travaux académiques qui portent sur la concurrence entre technologies incompatibles soumises à des effets de réseau
► Présenter quelques stratégies de lutte contre le lock-in
► Illustrer ces résultats à l’aide de deux cas réels de concurrence technologique
Systèmes de paiement électronique (Bounie, 2002, 2003) Monnaie électronique (Shy, 1996, Bounie, 2005)
7
Quelques questions
► Pourquoi Windows domine ses concurrents ?
► Pourquoi eBay est la seule plate-forme ?
► Pourquoi le porte-monnaie électronique est un échec ?
► Existe-t-il des stratégies pour lutter contre l’irréversibilité ?
► Que peut-on dire sur la concurrence entre technologies lorsque celles-ci sont soumises à des effets de réseau ?
8
Concurrence entre biens réseaux incompatibles
► Farrell, J. and G. Saloner, (1986), “Installed Base and Compatibility: Innovation, Product Preannouncement, and Predation", American Economic Review, 76, 940-955
► Mettent en évidence des effets d’inertie et de précipitation dans l’adoption d’une technologie
► Montrent l’inefficacité de l’adoption technologique dans le cadre des effets d’inertie et de précipitation
9
Le modèle (1)
► Nouveaux utilisateurs potentiels arrivent dans le temps (t)
► Avant T* seule la technologie U est disponible
► Après T* la technologie V est disponible
► La nouvelle technologie V n'est pas anticipée
► Ceux qui ont acheté U avant T* conservent U
► Les nouveaux arrivants doivent décider de l’adoption ou non de V
10
Le modèle (2)
► Dans le cadre simplifié :
► u(x)= a + bx ;
a = bénéfices intrinsèques de la technologie (si x=0 par ex.)
bx = bénéfices liés à l’accroissement du réseau de taille x
► Ici x est approximé avec t
► u(t) = a + bt (au temps t le réseau croît de t)
11
Le modèle (3)
► Un utilisateur qui adopte U en T a un bénéfice de :
► , r = taux d’intérêt
► Le dernier utilisateur qui adopte U en T a un bénéfice de :
►
2)(
r
b
r
bTaTu
r
bTaTu
)(~
12
Le modèle (4)
► Un utilisateur qui adopte V en T a un bénéfice de :
► pour T>T*
► car
► V peut être préféré à U si c > a ou si d > b
)()( *Ttdcdxcxv
2
*)()(
rd
rTtdc
Tv
13
Le modèle (5)
► Imaginons un arrivant en t > T*
► Quelle stratégie : adoption ou non de V ?
► La stratégie dépend des valeurs de a, b, c et d.
U V Nouveaux utilisateurs suivis dans leur choix 2
)(rb
rbTaTu
2
*)()(
rd
rTtdc
Tv
Nouveaux utilisateurs non suivis dans leur choix
rbTaTu /)()(~ rTtdcTv /)()(~ *
Matrice des gains
14
The bandwagon effect (1)
► L’adoption est une stratégie gagnante (équilibre de Nash)
►
► Si le premier utilisateur pense que les autres adopteront V alors il
est optimal d’adopter V
► L’utilisateur souhaite bénéficier des effets futurs de la technologie
(d/r^2)
► L’anticipation des effets de réseau futurs compensent les gains générés
par les effets de réseau liés à la base installée de l’ancienne technologie
** ~ TuTv
15
The bandwagon effect (2)
► La non adoption est une stratégie gagnante (équilibre de
Nash)
►
► les gains liés à la valorisation de la base installée passée et
future de la nouvelle technologie sont plus importants que les
gains anticipés pour la nouvelle technologie
** ~ TvTu
16
The bandwagon effect (3)
► Deux autres équilibres existent:
► les gains liés à la valorisation de la nouvelle technologie
excède les gains de la base installée passée de l’ancienne
technologie
► les gains liés à la base installée passée de l’ancienne technologie
excèdent les gains futurs de la nouvelle technologie
**~ TvTu
**~ TuTv
17
Efficacité des équilibres
► Les gains des gagnants peuvent excéder ou bien être inférieurs à ceux des perdants
► Les gagnants : tous ceux pour qui
► Les perdants :
les nouveaux utilisateurs non suivis dans leur choix
les anciens utilisateurs qui se retrouvent bloqués
► Il peut exister des équilibres avec adoption ou non adoption qui ne sont pas socialement optimaux
)()( tutv
18
Efficacité des équilibres
► Deux cas sont généralement présentés :
► L’excès d’inertie : les utilisateurs valorisent plus la base
installée passée de la nouvelle technologie que les gains
de l’adoption de la nouvelle technologie (coût d’incompatibilité)
► L’ excès d’engouement : les utilisateurs valorisent les qualités
hors réseau de la nouvelle technologie et par effet de contagion
la nouvelle technologie est adoptée
19
Cas simples d’excès d’inertie et de précipitation
► 2 technologies, O (old) et N (new)
► 2 utilisateurs qui ont adopté O
► Les 2 utilisateurs doivent prendre la décision de changer ou non
de technologie
► Un utilisateur connaît son type mais pas le type de l’autre
20
L’excès d’inertie
► La probabilité qu’un utilisateur soit de type N est de 80% et la
probabilité qu’il soit de type O est de 20%
► Matrice des paiements
► Quel est l’équilibre du jeu ?
Pour un type N Pour un type O
21
Analyse
► Considérons la décision d’adoption du deuxième joueur
S’il est de type O, il choisit toujours O (stratégie dominante)
S’il est de type N, il changera pour N ssi le 1er choisit N
► Considérons la décision d’adoption du premier joueur
Le payoff espéré de choisir N est (0,8 * 17) + (0,2 * -10) = 11,6
Le payoff espéré de choisir O est 12
► Un type N choisira O en tant que premier joueur car il est
certain d’obtenir 12
► Un type O choisira O en tant que premier joueur.
22
En résumé
► Il existe un effet d’inertie même si :
► La croyance préalable est que les utilisateurs préfèrent la nouvelle
technologie avec une probabilité élevée
► Les deux utilisateurs préfèrent la nouvelle technologie
► Néanmoins, le seul résultat est la non adoption !!!
23
L’excès d’engouement
► La probabilité qu’un nouvel utilisateur soit de type N est de 1% ; la
probabilité qu’il soit de type O est de 99%
► La matrice des payoffs est la suivante :
► Quel est l’équilibre du jeu ?
Pour un type N Pour un type O
24
L’excès d’engouement
► Considérons la décision d’adoption du deuxième joueur
S’il est de type N, il choisit O si le 1er choisit O ou N si le 1er choisit N
S’il est de type O, il choisit O si le 1er choisit O ou N si le 1er choisit N
► Considérons la décision d’adoption du premier joueur
S’il est de type N, il choisit N (sachant que le second le suivra)
S’il est de type O, il choisit O (sachant que le second le suivra)
25
Résultats
► Si le 1er adopteur est de type N, les deux consommateurs
choisissent N
► Le bénéfice moyen de leur action est :
0,01 * 13 + 0,99 * 5 = 5,08
► Alors que le bénéfice moyen d’un type N qui choisit O est de :
0,01 * 12 + 0,99 *100 = 99,12
► Voici un exemple de “bandwagon equilibrium” qui conduit à un
excès de précipitation (« penguin effect »)
26
En résumé
► L’adoption de la nouvelle technologie a deux effets
► Effet positif sur les agents qui sélectionneront dans le futur la
nouvelle technologie
► Effet négatif sur les consommateurs ayant adopté l’ancienne
technologie
► Les bénéfices privés de l’adoption ou de la non adoption
peuvent être inférieurs aux pertes supportées par les
consommateurs ayant adopté l’ancienne technologie
► Non-endogénéisation des comportements d’adoption
27
Le verrouillage technologique irréversible (lock-in)
► Arthur, B. W., (1989), “Competing Technologies, Increasing Returns,
and Lock-In by Historical Events”, The Economic Journal, 99, 116-
131.
► L’adoption et la diffusion d’une technologie est d’autant plus importante
que la base installée est importante
► Plus la base installée est importante, plus la probabilité d’adoption
de la technologie dans le futur est importante (rendements croissants
d’adoption ou économies d’échelle du côté de la demande)
► Ce phénomène conduit à des irréversibilités
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Le modèle (1)
► Deux types de technologies A et B
► Deux types de consommateurs a et b
► nA et nB désignent le nombre de conso. n qui ont adopté les
techno A et B
► k, paramètre de réseau
► c et d, les préférences des individus pour les deux technologies
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La matrice des payoffs
► Hypothèses :
► ca > da, les consommateurs de type a préfèrent A à B
► cb < db, les consommateurs de type b préfèrent B à A
A B
a Aa nkc Ba nkd
b Ab nkc Bb nkd
30
Résultat si k = 0
► La probabilité d’arrivée sur le marché d’un type a ou b est égale
à 1/2
► Les choix des consommateurs sont définitifs
► Si k = 0, alors la part de marché de A ou B est égale à 0,5
► lim (x → ∞) = 0,5 (loi des grands nombres)
► Que se passe t-il si k > 0 ?
31
Résultat si k > 0
► Considérons le choix du n + 1ème consommateur
► Si ce dernier est de type a, alors :
Il choisit A si et seulement si :
Il choisit B si et seulement si :
► Si ce dernier est de type b, alors :
Il choisit A si et seulement si :
Il choisit B si et seulement si :
BaAa nkdnkc
BaAa nkdnkc
AbBb nkcnkd
AbBb nkcnkd
32
Résultat si k > 0
► Un agent de type a adopte sa technologie préférée A si :
►
► La part de marché de A (par rapp. à B) est supérieure à la
valorisation des techno / effet de réseau
► De manière inverse, un agent de type b adopte sa
technologie B préférée si :
►
k
cdnn aa
aBAn
k
cdnn bb
bBAn
33
Résultat si k > 0
► Comme alors on peut illustrer 3 résultats :► RI : les agents a et b choisissent B.► RII : les a choisissent A et les agents b choisissent la technologie B.► RIII : les agents a et b choisissent la technologie A.
Région I
Région II
Région III
n
n
Région I
Région II
Région III
n
n
an
bna
bn
ab 0
34
Analyse
► Dans les régions I or III, il existe une domination d’une
technologie qui devient irréversible
► La domination est un résultat pérenne à long terme
► La trajectoire éventuelle dans la région 2 est inconnue a priori et
liée à des événements aléatoires
► Lorsque les préférences sont très similaires
► Les premiers utilisateurs influencent la trajectoire
kccdd ababab /)()(
35
Conclusion
► Les états finaux d’équilibre de la diffusion sont incertains mais la domination technologique est une certitude
► Arthur (1988) montre à l’aide d’un processus aléatoire connu sous le nom d’urnes de Polya que si l’on assiste à une arrivée massive d’un type d’agent particulier sur le marché, la technologie subira un enfermement (lock-in)
► Un agent économique peut être amené à adopter une technologie dont les qualités intrinsèques sont les plus pauvres si l’ensemble des autres utilisateurs l’adopte
36
Les stratégies de lutte contre le verrouillage
► Quatre stratégies peuvent être distinguées:
► La stratégie de prix
► La stratégie de coût
► La stratégie de préannonce
► La stratégie de subvention des coûts de changement
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Subventionner les « switching costs » (Varian)
► Exemple de deux ISP qui se font concurrence
► c, coût de fourniture d’un service Internet
► Marché concurrentiel (nombreux ISP)
► En l’absence de coûts de changement, le prix du service
Internet sera : p = c (= coût marginal de production du service)
► Supposons un coût de changement d’ISP de s (équivalent
monétaire des coûts de changements (résiliation, etc.))
38
Arbitrage du consommateur
► Pour attirer les consommateurs, les ISP peuvent dédommager
les nouveaux utilisateurs d’un montant égal à d (offre 1er mois)
► Comment cette option affecte la stratégie de tarification de la
firme et l’équilibre de marché ?
► Au début du mois, le conso se pose la question du changement
► S’il le fait, il paie p – d, mais il doit supporter s.
► S’il reste, il paie toujours p et évite de supporter s.
39
Arbitrage du consommateur
► Après le 1er mois, les ISP facturent le même prix.
► Le consommateur changera si la valeur présente (VP) du
changement et supérieure à la VP de l’offre qu’il possède.
► Soit, r le taux d’intérêt mensuel
► La condition de changement peut être réécrite :
r
pps
r
pdp
11)(
40
Arbitrage du consommateur
► L’hypothèse de concurrence implique une égalisation des prix :
► (p-d) + s = p
► Il suit que d = s ; le discount doit être au moins égal au coût de
changement !!
► Si une entreprise peut « verrouiller » sa clientèle avec d < s
alors il est intéressant de le faire !!!
41
La stratégie de pré-annonce (1)
► On reprend le cadre de Farrell et Saloner (1986)
► Les utilisateurs ne savaient pas que V allait apparaître en T*
► Imaginons que la sortie de V soit pré-annoncée en [ T*-ξ ] pour
une sortie en T*
► Si tous les conso potentiels dans l’intervalle [ T*-ξ , T*]
préachétent V alors le « bandwagon effect » de U est stoppé
► La valeur de la techno en T*-ξ sont égaux à ceux qui auraient
prévalu en t > T* sans préannonce
42
La stratégie de pré-annonce (2)
► Permet de pré-constituer une base installée tout en limitant
l’effet de réseau associé à l’ancienne technologie.
► Les gains liés à l’attente de la nouvelle technologie peuvent être
alors supérieurs aux bénéfices liés à l’adoption de l’ancienne
technologie
► Mais l’équilibre obtenu avec pré-annonce peut être inefficace !
43
Les stratégies de prix et de coût
► Katz, M. and C. Shapiro, (1986): “Technology Adoption in the
Presence of Network Externalities”, Journal of Political
Economy, 94, 822-841
► Les consommateurs valorisent le succès futur des technologies
► Mais, ce succès dépend de l’intensité de la concurrence (en
prix et coût) sur le marché
44
Le modèle (1)
► 2 période de temps (t=1,2)
► 1 consommateur achète en t (différent dans chaque période)
► 2 biens à choisir : A et B
► Les prix des biens en t sont notés pt et qt
► Les ventes en t sont xt et yt
► L’utilité qu’un conso tire de l’achat d’un bien A en t est :
► i.e. dépend du nombre total de consommateurs qui achètent A sur
les deux périodes (idem pour B)
tpxxv 21
45
Le modèle (2)
► Les coûts marginaux constants des 2 biens sont ct et dt, avec ∆ ≡
ct – dt (avantage en coût de B en t)
► Supposons que ∆1 ≤ 0 et ∆2 ≥ 0 (B est plus couteux en 1 et moins
coûteux en 2)
► Considérons la 2ème période quand le conso en 1 a acheté A:
► Le conso de 2ème période achètera aussi A ssi:
► v(2) – p2 ≥ v(1) – q2
► v(2) – v(1) ≥ p2 – q2 ≡ δ2
► Avantage en termes de base installée de A (v(2) – v(1)) et avantage en
prix de δ2
46
Le modèle (3)
► Considérons la 2ème période quand le conso en 1 a achète B:
► Le conso de 2ème période achètera aussi B ssi:
v(2) – p2 ≤ v(1) – q2
v(2) – v(1) ≥ - δ2
► Considérons maintenant la 1ère période
► Si - δ2 ≤ v(2) – v(1) ≤ δ2, le conso de 2ème période suit tjs le conso
de 1ère → le conso de 1ère choisit A ssi:
v(2) – p1 ≥ v(2) – q1 → p1 ≤ q1 i.e., δ1 ≤0
47
Le modèle (4)
► Si v(2) – v(1) ≥ δ2, mais v(2) – v(1) ≤ -δ2, le conso de 2ème période
achète A → le conso de 1ère choisit A ssi:
v(2) – p1 ≥ v(1) – q1 → v(2) – v(1) ≥ δ1
► Si v(2) – v(1) ≤ δ2, mais v(2) – v(1) ≥ -δ2, le conso de 2ème période
achète B → le conso de 1ère choisit A ssi:
v(1) – p1 ≥ v(2) – q1 → v(1) – v(2) ≥ δ1
► Considérons ce qui se passe lorsque les firmes contrôlent les prix
des biens A et B
πA = (p1 – c1) x1 + (p2- c2) x2
πB = (q1 – d1) y1 + (q2- d2) y2
48
Le modèle (5)
► En période 2, les firmes se concurrencent en prix.
► Considérons 2 cas :
► Cas 1
► ∆2 ≥ v(2) – v(1): le bien B peut être vendu profitablement en 2 même si A est
acheté en 1 et tarifé au coût en 2
Si A est acheté en 1, alors le profit de B est : πB = ∆2 – (v(2) – v(1))
Si B est acheté en 1, alors le prix de 2ème période peut être fixé au max à
v(2) – v(1) + c2
B sera acheté en 1 si v(2) – q1 ≥ v(1) – c1 → q1 ≤ v(2) – v(1) + c1
B compare les 2 profits : ∆2 ≥ v(2) – v(1) v. v(2) – v(1) + c1 + v(2) – v(1) +
c2
49
Le modèle (6)
► En conséq. B est acheté en 1 et 2 ssi:
∆2 ≥ v(2) – v(1) ≤ (v(2) – v(1) + c1) + (v(2) – v(1) + c2)
3(v(2) – v(1)) ≥ -∆1
► Cas 2
► ∆2 < v(2) – v(1): B n’est pas garantie en 2
Qqsoit la firme qui capture les ventes en 1 gagnera en 2
Etant donné les ventes en 1, les profits en 2 sont
(v(2) – v(1)) - ∆2 pour A
(v(2) – v(1)) + ∆2 pour B
50
Le modèle (7)
► Si A gagne en 1, son profit est :
πA = (p1 – c1) x1 + (v(2) – v(1)) - ∆2
p1* = c1- (v(2) – v(1) - ∆2)
► Si B gagne en 1, son profit est :
πB = (q1 – d1) x1 + (v(2) – v(1)) + ∆2
q1* = d1- (v(2) – v(1) + ∆2)
► La firme qui a le prix le plus bas s’impose, B s’impose ssi
∆1 + 2∆2 ≥ 0
51
Conclusion
► La technologie qui bénéficie d’un avantage en coûts dans la
première période est adoptée. Il existe alors un avantage pour
les « first-movers » qui contraignent par la suite les choix des
nouveaux consommateurs.
► La technologie qui bénéficie d’un avantage en prix dans la
première période sera adoptée en seconde période. Le prix de
prédation peut être considéré comme un investissement en
termes de base installée pour les périodes futures