ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DES BIBLIOTHEQUES...Introduction p. 5 I - L'EXPORTATION DU LIVRE FRANCAIS...

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ECOLE NATIONALE SUPERIEURE DES BIBLIOTHEQUES

LA DIFFUSION DU LIVRE FRANCAIS A L'ETRANGER

ET L'INTERVENTION DES POUVOIRS PUBLICS

Memoire presente par

Marie-Pierre DILLENSEGER

Sous la direction de

Monsieur Jacques BRETON

Villeurbanne

1984

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DILLENSEGER (Marie-Pierre). - La Diffusion du livre fran?ais a 1'dtranger et 1'intervention des pouvoirs publics : memoire / presente par Marie-Pierre Dillen-seger. - Villeurbanne : Ecole Nationale Superieure des Bibliotheques, 198^. 30 cm.

Memoire E.N.S.B. : Bibliologie contemporaine : Villeurbanne : 1984.

Livre, exportation, 1974-1982 Diffusion culturelle Politique culturelle

Bilan statistique de 1'exportation du livre de 1974 a 1982. Etude des atouts et des handicaps de la diffusion du livre frangais a Vetranger. Bilan critique de 1'interven-tion des pouvoirs publics.

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S O M M A I R E

Avant-propos p. 3

Introduction p. 5

I - L'EXPORTATION DU LIVRE FRANCAIS A L'ETRANGER 1974-1982 - Bilan statistique p. 9

1.1 Les statistiques de 1'exportation p. 9 1.2 La part de 1'exportation dans le C.A.

global de 1'edition p. 14

1.3 La balance commerciale p. 20 1.4 Le probleme des importations p. 23 1.5 Les cessions de droits a 1'etranger p. 31

II - LES FAIBLESSES ET LES ATOUTS DU LIVRE FRANCAIS A L'ETRANGER p. 35 11.1 Repartition des exportations par zones

geographiques et linguistiques p. 38

11.2 Handicaps nes de la specificite des differents marches etrangers p. 41

11.3 Handicaps nes des particularites du commerce exterieur du livre p. 42

III - LA POLITIQUE DES POUVOIRS PUBLICS EN MATIERE DE DIFFUSION DU LIVRE FRANCAIS A L'ETRANGER p. 50

II 1.1 Sept ministeres pour le livre p. 50

II 1.2 La position des pouvoirs publics face au livre p« 52

111.3 Les ministeres des Relations Extdrieures, de la Coopiration, de la Culture p. 57

II.4 Bilan critique p. 61

Conclusion P • 69

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Notes p. 72

Bibliographie compl£mentaire p. 76

Annexe n° 1 - Repartition geographique des exportations fran^aises de 1974 a 1982 p. 78

Annexe n° 2 - Questionnaire d'enquete aupres des responsables de la diffusion du livre fran^ais 1 'itranger p. 91

Annexe n° 3 - Repartition du Fonds culturel du livre de 1976 a 1983 p. 92

Annexe n° 4 - Pays prioritaires pour 1'aide & la promotion (1984) p. 93

Annexe n° 5 - Decret du 29 octobre 1975 transferant au secretaire d1 etat a la Culture des attributions dans les domaines du livre et de la lecture publique p. 94

Annexe n° 6 - Grille d'evaluation des services culturels frangais a 1 'etranger (Ministere des Relations Exterieures) p. 95

Annexe n° 7 - Liste des stages de formation dans le domaine culturel, proposes aux futurs responsables des centres culturels frangais a 1'etranger p. 96

Annexe n° 8 - Les missions de la Cellule de Formation a 11 Audiovisuel et a 1'Action Culturelle p. 97

Annexe n° 9 - Communique de Claude Cheysson au Conseil des Ministres du 19 octobre 1983 sur le Projet Culturel Exterieur p. 98

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AVANT-PROPOS

Mon projet n'est pas, en abordant la ridaction de ce travail d'ajouter sur la liste des etudes concernant la diffusion du livre fran-q:ais a 1'etranger, telles qu'elles sont actuellement rdalisees, un titre de plus. N'appartenant a d'autre Scole que celle de 1'E.N.S.B. et me situant par consequent hors des circuits commerciaux ou culturels directement concernes, j'ai ecoute avec le meme interet, la meme naTvete (au depart) et les memes interrogations, les diffirents agents de la diffusion du livre frangais a 1'etranger.

Contrairement a ce qu'il m'etait d'abord apparu et a ce que les fichiers des bibliotheques laissaient supposer, il existe une

bonne quantite d'informations sur le sujet, la presse generale ou spe-cialisee n'en donnant neanmoins qu'un aper^u infime... ou partiel. Chaque cabinet ou service ministeriel, chaque organisme professionnel que je suis allee voir avait, sur ses etageres, un rapport a me commu-niquer.

Mais ces rapports, bien loin de se completer ou de se con-firmer, engendrent a la lecture un sentiment de vertige analogue a celui qui nait de la confrontation des entretiens sur lesquels j'ai choisi d'etayer ce travail.

Tout en abordant le probl&me de fagon globale, ils demeu-rent pour la plupart attaches a leur administration de tutelle dans leurs approches et leurs conclusions. Ce travail, au contraire, entend

rendre compte de 1'ensemble des volontds et des energies concern^es par la Diffusion du Livre Frangais a l'Etranger (et nous verrons qu'elles sont multiples). S'appuyant sur des chiffres et des declara-tions, les uns dclairant ou questionnant les autres, il se propose de

rationaliser, d'un point de vue extdrieur, autant qu'il est possible, le "vertige" (1) et les rdactions quasi affectives que la question du

livre fran?ais & 1'dtranger est capable de susciter.

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Devant 1'ampleur d'un tel sujet, j'ai prefere limiter 1'etude qualitative a la politique et a 1'action des pouvoirs publics en matiere de diffusion du livre frangais a Vetranger. Ceci exclut toute initiative privee, telle que celle d'4diteurs fran^ais implantds par l'intermediaire d'une de leurs filiales ou d'un representant a 1'etranger des lors que celle-ci n'est ni subventionnee, ni directement encouragee par 1'etat. Neanmoins de telles structures, qui beneficient des avantages d'une legislation generale -et d'une politique nationale- en matiere de diffusion et d'exportation du livre frangais a l'etranger, n'en re-

tiendront pas moins, mais a ce titre seulement, notre attention. II etait impensable de mener a bien 1'analyse critique des modes d'inter-

vention des differents ministeres sans connaftre la realite chiffree de 1'exportation du livre frangais a 1'etranger et les caracteristiques d'un marche tant culturel que commercial. Ces deux aspects font l'objet des deux premieres parties de ce travail. L'analyse critique de 1'action et de la politique des pouvoirs publics est abordee dans la troisieme partie.

(1) Voir 1'ensemble des notes, p

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INTRODUCTION

Mon interet pour ce probleme est ne de ma surprise, lors d'un sejour au Canada anglophone -pays francophile, quoique parfois quebecophobe, et officiellement bilingue- de la quasi absence du livre fran<pais en librairie et de la meconnaissance de l'edition frangaise, surprenante pour qui connatt le bruit et le prestige de celle-ci en France. Sartre, Camus ou Eluard, accidentellement M. Duras ou F. Sagan, sont parmi les seuls noms qu'un etudiant peut citer (2). L'exis-

tence d'une bande dessinee fran^aise etonne, la place de la pensee et de l'ecole fran?aise en sciences humaines, domaine juge cependant "porteur" pour 1' exportation par les pouvoirs publics frangais, parait ignoree.

Bien loin cependant, comme tel diplomate frangais, qui s'in-surgeait a 1' aeroport de Chicago de ne pas trouver un stand de livres fran^ais ou il eut pu acheter un roman, de seulement renforcer les

discours dramatiques, ou miserabilistes, qui ont cours sur la situation du livre fran^ais a l'etranger et qui souvent, comme le signale M. Bardos dans son rapport (3), sont "sans aucune reference dans

1'ordre du possible", il m1 a semble important d'amorcer une reflexion sur la situation du livre frangais a l'etranger, ceci a un moment ou l'on assiste a une prise de conscience accrue du "probleme" parmi les responsables politiques.

Continuer a s'interroger sur la diffusion du livre frangais a 1'etranger, la ou il serait plus juste de parler de "marches exte-

rieurs" ou de "presence des livres fran^ais" a Vetranger peut sembler une gageure. II apparaft en effet tres vite que chaque pays d1 expor-

tation, chaque point de vente ou de diffusion, chaque type de media-teur, chaque catigorie de livres ou chaque type d1 action des pouvoirs publics et des professionnels en faveur de la Diffusion du Livre Fran-

^ais k Vetranger, constitue un cas particulier ou un facteur distinct, meritant chaam une dtude appropriee.

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La penetration de livres frangais en langue franfaise, ou traduits du frangais en langue nationale, n'est evidemment pas la meme dans des pays non francophones ou a divers degres francophones, dans des pays developpds et solvables ou dans des pays economique-

ment fragiles. Que le pays en question pratique une politique commer-ciale protectionniste (tabelle (4) elevee, quotas d'importation, opposi-tion aux transferts de fonds ...) ou liberale (absence de taxe & l'im-portation, conditions fiscales attractives, ...) influe directement sur les exportations frangaises.

II apparatt neanmoins que si chacun de ces elements a de 11 importance aucun n 'explique a lui seul la presence ou 11 absence du livre frangais dans tel ou tel pays . Des potentialites d'adaptation ou de contournement existent, nous le verrons. Par ailleurs, ces criteres

ne sont pas les seuls a prendre en compte. Aux disparites geographi-ques s'ajoutent les differences nees de l'heterogeneite :

des pratiques editoriales . edition en frangais

. edition directe en langue etrangere

. traduction du frangais

. co-edition en frangais et autre langue

cessions de droit autres que ceux de traduction

- des types de diffusion . vente

. echange

. don

- des "mediateurs" du livre a l'etranger . libraires

. bibliothecaires

. responsable d'un centre ou institut cultu-rel frangais

. enseignants

- des structures de penetration du ma_rche_ Celles-ci varient selon que VSditeur frangais possede une

filiale editoriale a 1'etranger, une librairie frangaise a 1'etranger

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ou ne dispose d'aucun outil de prospection dans tel ou tel pays.

La diffusion de 1' information sur le livre frangais et la promotion ne passent alors que par les organes officiels et tradition-nels de la presence fran?aise a Vdtranger (centre culturel, bibliotheque d1 ambassade ou ecole fran^aise a 11 etranger).

- des structures de distribution

Le libraire ou le bibliothecaire local s' approvisionne soit directement aupres de Vediteur frangais en France, soit aupres d'un

grossiste ou d'un distributeur fran?ais, soit aupres d'un distributeur national, en position de monopole ou pas. (Le cas des bibliotheques d' institut ou de centre culturel frangais a l'etranger sera etudie a part).

- des techniques de promotion exposition ou foire du livre

representant commercial ou culturel agissant sur place envoi de bulletins bibliographiques

Le mode d' acheminement (poste par voie de surface ou fret maritime, fret aerien, poste aerienne ou encore valise diplomatique) et les diverses fa^ons dont 1' editeur fran^ais calcule son prix de vente-export (5) constituent deux autres facteurs a joindre aux precedents

et qui conditionnent directement 1'accessibilite au livre, en temps et en argent.

II etait difficile, dans les limites de ce memoire, de faire le recensement et 1'etude detaillee de tous les facteurs agissant sur

la diffusion et la presence effective du livre fran^ais a 1' etranger. II existe, et la bibliographie en fait itat, un certain nombre de tra-

vaux sur tel ou tel aspect du probl&me. En revanche, 1'itude du role et de V action des pouvoirs publics dans ce domaine, meme si le montant du Fonds Culturel du Livre pese peu compare au 1.162 millions du chiffre d'affaires de 1' edition rialise k 1'exportation en 1983, a 1'avan-

tage de permettre la mise en lumiere des handicaps majeurs a la pre-

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sence du livre frangais a 1'etranger et de rendre compte des multiples

interets en presence, ce role et cette action embrassant egalement l'as-pect commercial et l'aspect culturel de la diffusion du livre frangais a l'etranger.

La demarche suivie pour mener ci bien ce travail resulte a la fois de la specificite du probleme, etroitement lie i la politique des pouvoirs publics, se modifiant et evoluant avec elle, et de sa

complexite, le livre demeurant cet objet commercial "a part", fruit de ces fameuses "industries culturelles". (6).

La necessite, dans un domaine aussi difficile a cerner,

d'aller a 1'information de base, m'a conduite a privilegier le contact direct avec les differents responsables de la diffusion du livre fran-gais a 1'etranger (entretiens), les donnees brutes (statistiques doua-

nieres) et les documents primaires (rapports ministeriels) par rapport a une information mediatisee rare et souvent incomplete.

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I

VEXPORTATION DU LIVRE FRANCAIS A L'ETRANGER :

1974 - 1982

1.1 - LES STATISTIQUES DE L'EXPORTATION

II existe, pour apprehender la part du chiffre d' affaires de l'edition realise a l'exportation deux types de statistiques non homogenes dans leur definition et presentant chacune ses zones d1 incer-titudes propres.

LES STATISTIQUES DOUANIERES sont publiees chaque annee par le Bureau d' Information et de Liaison de 1'Exportation (BILE -voir adresse en annexe) du Syndicat National de 1 'Edition. Elles sont

etablies a partir des declarations des exportateurs pour tout envoi hors de France d'une valeur superieure a 1.500 F. Avant le ler janvier 1976, ce seuil etait fixe a 1.000 F. (Les chiffres avant et apres 1976 ne sont donc pas exactement homogenes).

La procedure douaniere de 1' abonnement ou "exportation

simplifiee", largement utilisee par les petits exportateurs, permet de riduire la part des ouvrages exclus par ce seuil de 1.500 F. en addi-tionnant de fagon mensuelle le volume successif des envois quelque

soit leur montant individuel. Les statistiques douaniferes enregistrent les exportations en valeur (francs courants) et en poids (QM = quintaux

metriques) et les ventilent par pays (renseignements fiables puisqu'ils se basent sur 1'adresse de destination des colis) et par disciplines (chiffres sujets caution) (7).

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Les CHIFFRE5 DE L 'ENQUETE ANNUELLE du Syndicat National de l'Edition (SNE). Ce document bleu, intitule "Donnies statistiques

sur l'edition de livres en France", est reproduit au dernier trimestre de chaque annee dans la revue Livre-Hebdo. Selon les estimations des editeurs, cette enquete prendrait en compte 99 a 99,4 % du total des maisons d'ddition frangaises. Mais il apparaft qu'en 1982, sur 663 maisons d'edition interrogees, seules 398 maisons, soit 60 % seulement, ont ete retenues. Echappent a cette enquete les maisons auxquelles

n1 a pas ete envoye le questionnaire, celles qui n'y ont pas repondu et ont garde secret leur chiffre d' affaires ou celles qui ont ete exclues des lors que leur chiffre d' affaires demeurait inferieur a un certain seuil.

Plus grave pour notre travail, dans le cas de maisons d'edi-tion ayant detache leur service de vente ou de distribution, la part

realisee -indirectement- par elles, a 1'exportation, ne peut etre compta-bilisee. Cette part, due a 1' activite de distributeurs, grossistes, com-missionnaires ou libraires, n'est pas prise en compte par les statisti-ques SNE.

L'enquete SNE donne les chiffres d'affaires realises a 11 ex-portation en valeur. les cessions de droit et la ventilation des expor-

tations par disciplines.

Attention : Dans les deux cas n'est jamais pris en compte que la part des ouvrages commercialises, faisant l'objet de vente directe a 1 'etran-

ger.

Pour evaluer la part reelle de la diffusion des livres fran-

^ais & 1'etranger, il faudrait ajouter aux "chiffres export" le chiffre

d'affaires realise par les dditeurs grace i la vente des ouvrages desti-nes & 11 approvisionnement des bibliotheques des unitds culturelles fran-gaises k 1'dtranger. Ce chiffre est inclus dans le chiffre d' affaires du marche intdrieur, puisque ces ouvrages sont achetds en France par les ministeres des Relations Exterieures et de la Coopdration et envoyds

ensuite a ces unites culturelles.

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La comparaison des chiffres SNE et des statistiques des

douanes montre un ecart du simple au double, environ, au profit des

seconds (70 a 90 %). Cet ecart tend a s1 accroitre.

Tableau 1

Comparaison des exportations selon les chiffres SNE

et les statistiques des douanes

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A QUOI TIENNENT LES DIFFERENCES ?

1. Alors que les chiffres SNE rendent compte du chiffre d1 affaire realise & 1' exportation directement par les editeurs eux-memes, les chiffres des douanes enregistrent les livres qui quittent effectivement le territoire, c'est-a-dire non seulement le montant realise a 1 'expor-tation par les editeurs eux-memes mais aussi le montant du a "1' activi-te export" des libraires, grossistes, distributeurs (et qui dans les statistiques SNE est comptabilise dans les chiffres du marche interieur) et a celle des organisations internationales etablies en France.

2. La valeur declaree par les editeurs n'est pas homogene a celle recueillie par les douanes.

L 'editeur qui confie la diffusion de ses ouvrages a un diffu-seur declare, dans 1'enquete SNE, le montant facture au diffuseur qui beneficie en general d'une remise de l'ordre de 50 a 53 %.

Or ce meme diffuseur, lorsqu'il fait sa declaration aux douanes, indique un prix superieur dans lequel sont inclus a la fois sa marge et tous^ les frais accessoires (assurance, transport ... =

VALEUR CAF dont nous reparlerons). On estime a 40 % la part du chiffre d' affaires a 1'exportation qui passe ainsi par 1' intermediaire des diffu-seurs. Cette part, difficile a cerner, a fait 1'objet d'un memoire (8).

3. J.L. Bardos souligne en outre (9) que "de nombreuses grandes entreprises produisent et exportent des publications techniques : elles ne devraient pas normalement, s'il s' agit de simples brochures

destinees a commenter le fonctionnement d'un appareil, etre comptabili-sees par les douanes dans la categorie des livres. Mais la frontiere

est souvent difficile a tracer entre la simple brochure et le livre et il se peut qu'il y ait des erreurs, volontaires ou non, de categorisation".

Ces preliminaires ayant £te poses, 1'utilisation et la compa-

raison des statistiques sur dix ans n'en sont que peu affectees, les erreurs se reproduisant en principe de fagon homogene. Dans leur en-semble, les chiffres utilisSs pour ce travail sont, sauf indication con-traire, ceux des douanes dans la mesure ou ils rendent mieux compte

du flux reel des exportations.

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1.2 - LA PART DE L'EXPORTATION DANS LE CHIFFRE D'AFFAIRES DE L'EDITION

Tableau 2

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Selon J.L. Bardos (p. 28), il semble juste de ramener cette

part qui atteint ici un pourcentage moyen de l'ordre de 20 % du chiffre

d'-affaires hors taxes de l'edition a environ 16%, compte tenu des incertitudes dont il a ete question ci-dessus. Signalons que les etudes

effectuent rarement cette correction.

Cette part est stable. II n'y a eu aucune percee de 1'expor-

tation au cours des dix dernieres annees. De 1973 & 1982, le montant

des exportations a eti multipli^ par 1,1 en francs constants. Le C.A. export n'a augmente que tr&s ldgerement plus vite que 11 inflation. Le tableau n° 3 nous permet de comparer la progression du C.A.

export en francs courants et celle de la somme initiale du C.A. en

1973 soumise uniquement aux effets de 1'inflation.

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11 apparalt ainsi qu'en 1982, 90,71 % de 1' accroissement du C.A. export de 1'edition sont dus aux seuls effets de 1'inflation. Le meme calcul a iti fait pour le C.A. global de 1'edition. En 1982,

94,55 % de son accroissement revenaient a 1'inflation. Par consiquent, 11 evolution du C.A. export a suivi celle du C.A. global de 1'edition, en enregistrant neanmoins un "mieux" de 4 points (ce qui est beaucoup pour les editeurs).

La comparaison des exportations entre 1973 et 1982 en valeur et en poids nous rappelle cependant les limites de cette progression. Alors que les exportations ont cru de 115,4 % en francs courants, elles n'ont augmente que de 23,6 % en poids.

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Tableau 4

Comparaison des exportations en valeur et en poids entre 1973 et 1982

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L' augmentation du C.A. export tient donc majoritairement aux effets de 1'inflation et pour une petite part seulement a un accrois-sement reel, mesurable en quantite (QM).

(Les chiffres des douanes n'indiquent malheureusement pas le nombre des exemplaires exportis).

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25

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20

1 . 3 - L A B A L A N C E C O M M E R C I A L E

Le "petit livre rouge de 1'ddition" (10) donne non seulement

les chiffres des exportations (en valeur et en poids) mais aussi les

chiffres des importations (en valeur et en poids).

La comparaison des chiffres E et I revele une progression

assez homogene entre les flux Import et Export (en valeur).

Tableau 5

Comparaison des importations et des exportations

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21

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Pour comparer utilement le montant des Exportations & celui des Importations, il importait jusqu1 en 1981 d'apporter une unique correction aux chiffres pris en compte par les statistiques douani&res pour les importations afin "d'en extraire les elements qui ne sont pas repris dans la valeur des exportations". (11)

. Les chiffres Import sont donnes en valeur CAF (cout -assurance - fret) et comprennent, outre le prix de la marchandise, le cout de son transport jusqu1 ci son point d'entree sur le territoire national ainsi que les frais d'assurance et autres frais accessoires qu'elle a pu supporter.

. Les chiffres Export sont donnes en valeur FAB (franco a bord) et ne comprennent les couts de transport et d'assurance que dans la mesure ou ils remunerent des services rendus sur le territoire national.

II y a donc un desequilibre, d' autant qu'une part non negligeable du transport (maritime, aerien ou routier) des marchandises importees en France est effectuee par des entreprises frangaises et ne donne donc pas lieu a une depense d. 1'etranger.

La necessite de corriger les chiffres conduisait en 1975 a considerer le commerce exterieur (balance commerciale) comme equili-

bree lorsque le taux de couverture atteignait 94 %. Ce taux etait de

95 % en 1983 et a 95,7 % au ler janvier 1984 (100 points d'importa-tion CAF valant 95,7 points d'exportation FAB).

Mais cette correction CAF - FAB n' est pas directement appli-cable pour des risultats sectoriels comme ici. Pour faire de telles corrections, il faudrait en effet demander des informations supplemen-taires aux importateurs, que ces derniers, selon le Ministere du commer-

ce exterieur, ne seraient pas toujours en mesure de fournir.

Selon les estimations de la DREE (Direction des Relations

Economiques Exterieures) au Ministere du Commerce Exterieur, cet icart FAB / CAF est minime et ne saurait ddpasser 5 %• Le tableau n° 5

fait apparaitre a partir de 82 un redressement de la balance commer-

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ciale du livre apres cinq annies ndgatives.

Or, le calcul de la balance commerciale du livre disparatt des statistiques des douanes k partir de 1982, sans explication.

1.4 - LE PROBLEME DES IMPORTATIONS

Le calcul de la balance commerciale tel qu'il etait fait

jusqu'en 1981 comparait deux valeurs non homogenes. Une etude de detail fait apparaTtre que la correction CAF / FAB n' est pas, et de

loin, la seule k apporter aux chiffres Import et Export.

Nous utiliserons d' abord la decomposition des importations

selon la nomenclature des statistiques douani^res :

- ouvrages presentes dans une langue autre que le frangais - ouvrages en frangais, categorie elle-meme divisee en :

= livres

= parties de livres

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24

Tableau 6

R^partition des importations de 1973 a 1982 (valeur et %)

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Les pourcentages sont a peu pres constants et se rdpartis-sent comme suit :

- 80 % pour les livres en frangais

- 10 % pour les parties de livres en frangais

- 10 % pour les ouvrages dans une langue autre que le frangais

Or, dans le meme temps, nos importations en provenance des pays non francophones ont augmente de 13 points alors que nos importations en provenance de pays non francophones ont baisse d'au-tant.

Tableau 7

Repartition des importations entre pays francophones et pays non francophones

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Ainsi alors qu'en 1974 nos importations se repartissaient ci peu pr&s egalement entre les pays francophones et les pays non fran-

cophones (voir la repartition en II.1), en 1983 2/3 de nos importations proviennent de pays non francophones.

Or, dans le meme temps, la France n'importe toujours que 10 % d'ouvrages en langue etrangere. (Nous ne possedons aucun rensei-gnement sur la part des differentes langues etrangeres). Deux expli-cations se presentent :

- soit les pays non francophones exportent vers la France davantage d'ouvrages en frangais, resultat d'une politique d'exporta-tion agressive et efficace.

- soit se trouvent comptabilisee dans les importations de

livres en frangais, une part non negligeable d'ouvrages imprimes ci l'etranger pour le compte d'editeurs frangais.

Le releve des pays aupres desquels nous importons une quantite importante d'ouvrages en frangais est, a ce titre, significa-

tive. Les statistiques douanieres ventilent en effet les importations, annee apres annee, par pays et par categorie d'ouvrage. Si la classi-fication de la nomenclature du livre, non modifiee depuis 1974, prete a bien des critiques, apparait ici une nouvelle rubrique intitulee "Livres en langues etrangeres" moins sujette a caution.

La difference entre la somme totale (en valeur) de nos im-portations et le montant des importations de livres en langue etrangere en provenance du meme pays nous donne la proportion des ouvrages

en langue etrangere importes de ce pays.

S'il est normal que la quasi totalite de nos importations

en provenance de la Belgique et du Luxembourg, du Canada et de la Suisse soit en frangais, que la quasi totalite de nos importations en provenance des Etats-Unis soit en langue £trangere, il est par contre beaucoup plus surprenant de voir qu'en 1982 (de la meme fagon qu'en

1975 ...) nous importions d'Espagne, de Tchicoslovaquie, d' Italie ou

de Hong-Kong une majorite d'ouvrages en frangais.

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Tableau 8 Repartition des importations par pays et par langue

des ouvrages en 1982 (extrait)

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II n'est pas exclu, et la question se pose pour 1'URSS,

que ces pays aient developpi une forte production d'ouvrages en fran-gais.

Le tableau suivant permet d'en douter.

Tableau 9 Le cas de l'Espagne, 1982

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Les echelles de valeur (1 a 5) et de poids (1 a 10,5) sont

disproportionnees. La faiblesse de 1' echelle des valeurs par rapport a l'echelle des poids montre que nous importons des produits a valeur ajoutee faible (co-productions, ouvrages non finis, sans marge edi-toriale) dans le meme temps que nous exportons vers ce meme pays des produits k valeur ajoutie forte (ouvrages acheves).

Dans un cas comme celui-ci, comparer les exportations et les importations et calculer la balance commerciale du commerce exte-rieur de l'6dition revient a comparer, dans un tout autre domaine,

des exportations de meubles et des importations de bois.

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Selon les estimations (non officielles, mais tacitement admi-s es) la part des importations qui reviendrait aux impressions k 11 itran-

ger pour le compte d'dditeurs frangais approcherait 70 % du chiffre total des importations.

Les importations se repartiraient ainsi : - 70 % Impressions & 1'dtranger pour des dditeurs frangais

- 10 % Importations de livres en langue etrang&re pour le compte d'editeurs dtrangers

- 20 % Importations en frangais pour le compte d'£diteurs etran-gers ou co-edition

Dans le meme temps, la part des impressions realisees en France pour le compte d'editeurs etrangers ne depasserait pas 1,0 % du chiffre total des exportations. (L 'imprimeur frangais Maury vient ainsi de realiser 1' annuaire de la poste de Cote d' Ivoire, un ouvrage d1 enseignement en anglais pour la Republique Irakienne, etc...)

"Quand a la production directe d'ouvrages frangais en lan-gue etrangere pour des editeurs nationaux, elle semble une activite peu developpee en France, a la difference de ce qui se passe en R.F.A." (12).

Ce travail n'a pas pour but de commenter le comportement anti-national des editeurs frangais, qui en faisant imprimer une partie des ouvrages qu'ils publient dans des ateliers etrangers, privent les imprimeurs frangais d'un marche important. Ceci est un autre probleme, d' autant plus que notre analyse a eu pour consequence de faire appa-raftre une balance commerciale ... nettement favorable a la France.

Rappelons seulement que le chiffre d'affaires total de 1'edi-tion p&se peu dans la balance commerciale generale de la France, et

que 94 % de sa progression en francs courants depuis 1973 ont eti dtis aux effets de 1'inflation.

Le rapport annuel statistique du BILE a eu en 1982 1' honne-tet6 d'omettre le calcul de la balance commerciale. Ndanmoins le dernier rapport du Conseil Economique et Social, pourtant conscient du probleme (13), continue de comparer les chiffres des importations et des expor-tations (14).

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i

1.5 - LES CESSIONS DE DROITS A L'ETRANGER (chiffre SNE)

Les cessions ne sont etudiees ici que dans la mesure ou elles contribuent a la diffusion du livre fran^ais ci 1'etranger.

Nous reprenons la definition donnee par J. Breton dans son document intitule Ecritures, Edition, Impressions, Vente (p. 112) :

"Les droits annexes, droits derives ou droits de cessions sont les droits de reproduction

d'adaptation ou de traduction (...)

Les droits de reproductions sont generalement cedes a des maisons specialisees dans l'edition au format de poche ou dans les livres-clubs ; ils peuvent encore etre cedes a des editeurs francophones, quebecois dans la plupart des cas.

La cession de droits de reproduction a la presse est relati-vement peu frequente.

Les adaptations sont de deux sortes : a) ecrites ou imprimees b) ecrites et destinees au cinema ou a la television

Selon Madame Doumeng du BILE, peu de chiffres echappent au recensement realise par le SNE en matiere de cessions de droits. Le tableau suivant qui donne la part des cessions de droits en France et a 1'etranger, en valeur et en pourcentage, montre qu'il s'agit la de valeurs marginales par rapport au chiffre d'affaires des editeurs.

Ces recettes sont protegies a 50 % en principe avec les auteurs.

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Tableau 10

Cessions de droits en France et a l'etranger (Chiffres SNE)

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II est malaise a partir du materiel statistique dont nous

disposons, de bien apprehender cette part du marche. M. Bardos dans

son rapport fait apparaitre que le montant global des cessions de droits recouvre egalement, et ceci pour un pourcentage inconnu, les cessions dues a la co-edition internationale, de plus en plus importantes pour les ouvrages illustres, les livres d'art et les livres de jeunesse. Deux ou plusieurs editeurs s1 associent pour publier en meme temps "dans leur langue respective, un ouvrage con^u par l'un d'entre eux" (15). La co-edition se limite tantot a la vente des droits et des livres, tantot elle implique l'impression simultanee des diffdrentes dditions par un chef de file dans un seul pays pour diminuer les couts de tirage

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(diminution des frais fixes comme ceux de 1'illustration) (16). Dans

ce cas, il apparatt que les coQts de fabrication, qui jouent un role considerable dans ce type de ventes de droits pour des co-editions

internationales, sont tres souvent ddfavorables ci la France.

Par consequent, bien que les cessions de droit constituent une activite & forte valeur ajoutee pour le livre, elles n1 accentuent

pas moins le malaise ressenti par les professionnels de la fabrication

du livre auxquels echappe une partie des marches.

Le tableau n° 10 montre que les cessions de droit a 1'etran-

ger restent stables par rapport au chiffre d'affaires global de 1'edition, analogues a ce qu1 elles etaient dejci en 1969 (le pourcentage etait de 1,18). Depuis 1978, elles sont en retrait par rapport aux cessions

de droits sur le marche interieur.

II est difficile de mesurer la part et 1'importance des adap-

tations radiophoniques, televisees ou cinematographiques. L1 adaptation televisee ou cinematographique d'un roman frangais, par une societe

nationale diffusee ensuite a 1'etranger, ou directement par une societe etrangere, a-t—elle un impact sur la vente dudit roman a 11 etranger ? Encore faudrait-il que celui-ci, ou un autre titre du mertie auteur se trouve disponible en traduction en librairie au meme moment et que la diffusion cinematographique ou televisuelle s1 accom-

pagne d'une campagne publicitaire editoriale.

II semble qu'a cet egard la France n'ait pas encore develop-

pe de strategie commerciale semblable a celle de certaines societes

americaines. L' annonce de la diffusion sur Antenne 2 fin 84 de 1' adap-tation d'un best-seller de la romanciere americaine Judith Krantz s'ac-compagnait des avril 1984 d'une campagne de presse et de la presence de l'ouvrage traduit en frangais en librairie (17). La campagne de presse £tait bien Svidemment menee par 1' iditeur frangais qui avait achetd les droits de traduction. Mais quels sont les ouvrages frangais

qui ont un sort comparable sur le marchd amdricain ? (18).

L 'idee d'encourager sous forme de subventions ou de contrat-

type 1'adaptation audiovisuelle d'un ouvrage frangais, ci un moment

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ou se developpe le marchd du vid^o-clip et plus encore celui de la

television par cable, dans la perspective d'une internationalisation accrue du marche de 1'audio-visuel, n'a pas ete envisagee a la Direc-tion du Livre comme moyen d'accrottre la prisence du livre frangais a 1'etranger.

Les effets d'une telle diffusion sont evidemment malaisdment

cernables, mais si 11 on sait a quel point la somme des causes presi-dant a 1'achat d'un objet culturel comme le livre, qui plus est a 11 e-tranger, comporte d' aspects irreflichis, il y a la indiniablement un "creneau" qui meriterait une veritable etude de marche. Celle-ci reste a faire.

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35

II

LES FAIBLESSES ET LES ATOUTS

DU LIVRE FRANCAIS A L'ETRANGER

La multiplicite des facteurs a prendre en compte pour juger du dyn a m i s m e - o u d e f a i b l e s s e - d e l a d i f f u s i o n d u l i v r e f r a n g a i s . k 1 'etranger rend malaisee 1' apprehension des marches et des vitrines exterieures du livre fran^ais. "II n'est, par ailleurs, aucun acte d'achat -ou d'emprunt- aussi individualise que celui d'un livre dans sa double valeur d'usage ou de symbole". (19).

Le critere linguistique s 'impose neanmoins des lors qu' il s' agit de categoriser les marches. 11 ne peut en effet y avoir de diffu-sion du livre fran<;ais a l'etranger s'il ne s'y trouve de lecteurs par-lant le fran?ais ou sensibilises a la culture fran^aise (dans le cas

de lecture de traductions).

La promotion -ou la maintenance- du livre frangais a 11 e-tranger va de pair avec la diffusion du frangais dans le monde. Elle

implique des structures de penetration culturelle telles que les centres et instituts culturels fran^ais a 1'etranger et les unites d' enseignement du frangais dans le monde. Les opdrations commerciales d'exportation

s'appuient ou s'articulent sur cette partition linguistique entre pays

a divers degres francophones et pays non francophones.

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II.1 - REPARTITION DES EXPORTATIONS

PAR ZONES GEOGRAPHIQUES ET LINGUISTIQUES

t

La dicomposition des groupes de pays est donnee en annexe n° 1, ainsi que le montant de nos exportations vers chacun d'entre

eux, entre 1974 et 1982.

Frederic de Castro dans son etude sur les "exportateurs non editeurs" (20) met en evidence les imperfections des chiffres qui ont ete utilises ici pour elaborer les tableaux 11 et 12. Aussi peut-on considerer la somme des deux totaux (pays non francophones et pays a divers degres francophones), qui avoisinnent 98 %, comme satis-faisante (21).

Notre propos n' est pas de detailler les raisons de la pro-gression -ou au contraire de la stagnation- des exportations fran^aises vers tel ou tel pays ou groupe de pays. Le rapport de M. Bardos (22) s'y attarde plus longuement. Neanmoins, quelques conclusions neces-

saires a la comprehension des propos qui vont suivre, s'imposent.

- Contrairement a ce qu'il nous est apparu pour les impor-tations (1.4), la repartition de nos exportations entre les pays en partie ou en majorite francophones et les pays ne parlant pas le fran-<;ais demeure particulierement stable. Les proportions sont environ de

4/5e pour les premiers et de l/5e pour les seconds.

Par consequent, nos exportations sont restees, globalement, orientees vers les memes aires linguistiques et meme, vers les memes

aires geographiques au cours de la ddcennie passee.

L 'importance du groupe Belgique - Luxembourg - Suisse

- Canada est dcrasante. Ce groupe de pays absorbe pres de 49 % du total des exportations. N£anmoins ce pourcentage est en l£gere baisse, notamment depuis le "decrochage" du Canada a partir de 1980 (loi

protectionniste sur le commerce du livre).

II s1 agit la de pays dconomiquement forts et francophones

si l'on accepte 1' assimilation communement faite du Canada au Quebec,

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assimilation toute critiquable cependant, et donc de marchis quasi "captifs".

Les seules progressions notables, entre les dates considirdes, sont celles du groupe Afrique et Ocdan Indien, ou les effets de 1'alpha-bdtisation frangaise se font sentir, meme si 1'anglais et 1'arabe mettent actuellement en "danger" ces risultats, et du groupe des pays de l'Est

(ou se trouve principalement concernde la Pologne, qui multiplie ses importations d'ouvrages en fran^ais par 6 en 10 ans).

Les DOM-TOM, considiris comme territoires d1 exportation, et donc dtrangers pour le livre, restent stables aprfes une progression

de plus de 4 points de 1960 a 1974.

Les groupes de pays, ou pays, vers lesquels depuis 1983

se porte 1'action des pouvoirs publics frangais representent un faible pourcentage du total des exportations, Ces "pays prioritaires proposis

pour 1'aide k la promotion" sont VEurope du Sud, le bassin mediter-raneen (Liban, Egypte, Maroc) et 1'AmSrique du Sud. La part de 1'Europe du Sud est en declin, de meme que celle de 1'Amirique du Sud. II paratt dvident que ces marches gragiles, d. hauts risques -et qui plus est non francophones- ne representent pas un enjeu commer-cial "naturel" et fortement attirant pour les iditeurs.

Cependant, plus grave encore que ces diverses constata-tions, est la baisse consequente sur une part ddja si faible, de nos exportations vers le groupe des "autres pays" non francophones et

qui comprend, mis k part 1'Inde (pays retenu sur la liste des pays vers lesquels se portent 1'action et 1'argent des pouvoirs publics -nos exportations y sont quasi inexistantes !), quatre pays divelop-

pes : Les Etats-Unis, le Japon, 1'Australie, et avec plus de rdserves, 1'Afrique du Sud. Or ces pays, dans le mSme temps, les deux premiers

en particulier, ont opdrd de vdritables perc^es sur le marchd fran^ais.

Nous y reviendrons.

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Par consdquent, la rdpartition k peu pres stable entre 1974 et 1982, de nos exportations entre pays k divers degres francophones

et pays non francophones, s1 accompagne ndanmoins d'un recul vers les pays les plus developpds du second groupe -les moins aises, nous en avons conscience- d'une diminution leg&re mais notable vers les pays francophones les plus riches (Belgique, Luxembourg, Suisse, Canada), d'un maintien vers les marches traditionnels et "naturellement captifs" (pour combien de temps encore, cependant ?), et meme d'un mieux vers le groupe d'Afrique noire et Ocean Indien.

II semble que le repli de nos exportations vers les marches traditionnellement captifs ne soit donc pas une illusion, quoiqu'aient

pu laisser entendre certains de mes interlocuteurs.

Cette approche generale, qui fait abstraction des specificites et des problemes locaux, va nous permettre de mieux saisir les princi-paux handicaps a la diffusion du livre frangais a 11 etranger.

11.1.1. Les handicaps

En fevrier 1984 paraissait une brochure intitulee Le livre fran^ais dans le monde (23), publiee conjointement par le Ministere

des Relations Exterieures, le Ministere du Commerce Exterieur et du Tourisme et celui de la Culture. Realisee a partir d'une enquete aupres des postes d'expansion economique et des services culturels des ambas-

sades de France, elle se propose de rendre compte, pays par pays, de la situation du livre frangais a 1' etranger.

II s' agit cette fois non plus de chiffres (ou accessoirement)

mais d'une evaluation qualitative rendant compte du probleme en termes d1 atouts ou de faiblesses, d1 amdlioration ou de recul, de potentialites ou de handicaps. II apparaft ainsi un clivage nouveau entre les pays, selon que les obstacles k la diffusion des livres fran^ais soient majori-tairement dfis a la spdcificitd du marchd local -irreductibles donc d'un

point de vue fran?ais- ou soient essentiellement dtis aux caractdristiques de 1'exportation dditoriale et culturelle frangaise. Dans ce second cas,

certains remedes sont envisageables.

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II.2 - HANDICAPS NES DE LA SPECIFICITE DES MARCHES ETRANGERS

Nous les citons pour memoire dans la mesure ou ils echappent au controle des pouvoirs publics fran?ais.

II .2.2. Handicaps nes de la politique ou de la situation economique du pays

I - quotas d'importation ! - impossibilite des transferts de fonds

'• - crise economique [ - inflation ; - faiblesse du pouvoir d'achat

II .2.3. Handicaps nes de la politique ou de la situation culturelle du pays

: - absence de politique culturelle nationale i ; - censure t I - absence d' enseignement superieur en langue frangaise

i - analphabetisation :

i - arabisation - progres des langues nationales

11.2.4^ Handicaps nes de la specificite du marche loca 1_ du livre

- absence de reseau de distribution - reseau d'importation sous monopole national

- extension de 11 ddition locale - edition pirate - concurrence de nouveaux pays exportateurs

(ouvrages icrits en anglais, cf. Japon) - concurrence d'editions en frangais en provenance d'autres pays

(cf URSS)

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II.3 - LES HANDICAPS NES DES PARTICULARITES

DU COMMERCE EXTERIEUR DU LIVRE FRANCAIS

II 1.3.1. Handicaps nes de la politique culturelle de la France

- faiblesse de 1' action culturelle fran^aise - inadaptation de 1'enseignement du fran^ais - baisse du prestige culturel fran^ais

111,3.2. Handicaps nes de la politique editoriale fran^aise

La brochure "qui se veut avant tout un outil d 'information a 1'usage de 1'ensemble de ceux qui sont consernes par 1'exportation du livre franq:ais" (24) mais emanant exclusivement des trois ministeres,

n1 epargne pas les critiques a 1'egard des professionnels et principale-ment des editeurs.

Les reproches sont de trois ordres : . la cherete du livre frangais a 1' etranger

le manque d'informations sur les parutions frangaises et 1'inadaptation des envois aux besoins

. les delais d1 acheminement des ouvrages

"Pourtant, explique par ailleurs le vice-president de 1'Union des editeurs fran^ais exportateurs (24), le livre fran?ais est reclame partout. Libraires, bibliotheques, centres divers de promotion deplorent cette absence, la difficulte de se procurer nos ouvrages, le manque

d' informations, les delais successifs de livraison et, consequence de sa rarete, le prix du livre qui 1' assimile trop souvent a un article de grand luxe (A Rio de Janeiro, il coute ainsi le double de son prix parisien)."

III.3.2^1. Le prix du livre frangais a l'etranger.

La cheretd du livre frangais a l'etranger constitue sans doute le reproche majeur de la brochure. Les editeurs eux-memes, comme en timoigne la prec^dente citation, reconnaissent l'obstacle d'un prix trop dlevi tout en considerant ndanmoins que le vrai probleme n'est pas la : il ne s'agirait, en fait, que d'une "consiquence".

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Qui s1 dtonrierait k Paris de payer un volume du catalogue Penguins 20 a 30 % plus cher qu'ci Londres ? Qui, de toute fagon,

achete en France des ouvrages en anglais, si ce ne sont les categories socio-professionnelles "qui ont les moyens" ? ... Pour les dditeurs,

le prix du livre n'est pas une cause valable, ou alors de fa?on tres ponctuelle, a la non-progression du livre frangais a 1'Stranger. Qui veut vraiment un ouvrage en frangais 1'achetera, quelque soit son prix, m'a-t-on dit.

Voila semble-t-il, un comportement face a la promotion et a la vente pour le moins surprenant au moment ou d'autres entreprises ont compris qu'il etait toujours plus souhaitable d'aller chercher le client que de l'attendre.

Les professionnels considerent la cherete du livre comme

le resultat d'une somme de facteurs sur lesquels ils n'ont pas de prise et qui necessitent, par consequent, l'aide des pouvoirs publics.

Ce sont en particulier l'ampleur des frais financiers entrai-nes par 1'activite d'exportation :

. cout de transport

. couts occasionnes par les delais de paiement dans les pays economiquement faibles

. couts des activites de prospection, etc...

Le taux plus ou moins fort des tabelles nationales constitue

une autre explication a la cherete du livre frangais a 1'etranger. "II est sur, rapport J.L. Bardos, que la tr6s forte augmentation des tabelles de 1'Amerique latine (qui sont les memes pour les livres en provenance d'autres pays) jouent, pour la clientele virtuelle, contre les livres fran?ais : les livres importSs d'Espagne, de Grande-Bretagne ou des Etats-Unis, moins chers k la production, pour des raisons de couts salariaux infdrieurs (Grande-Bretagne et Espagne) ou d'etendue des tirages (Grande-Bretagne, Etats-Unis, Espagne) sont, dans l'ensem-

ble moins chers a la vente (26).

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Quant on sait la part des ouvrages imprimds & 1'dtranger pour le compte d'editeurs fran^ais -et donc i cout salarial moindre-

on ne peut accepter cet argument sans une certaine rdserve, et oublier que le calcul du prix du livre Export (tel qu'il est facturi au mddia-teur local avant 1'application des tabelles) appartient encore k l'edi-teur frangais.

L 'ordonnance de 1945 sur la limite des prix d. 1'exportation ne concerne en effet pas le livre. Entiere liberte est laissee aux edi-teurs de fixer le prix des livres fran^ais a 1'exportation. (11 est vrai que le "prix public France" est limite dans le cadre de la loi Lang, mais cette limite porte sur 11 ensemble du catalogue, il est donc possi-ble de jouer sur les titres et d1 arriver a des augmentations ponctuel-les sur certains ouvrages, celle-ci depassant le seuil autorise : 3,5% actuellement). Par ailleur, cette limitation resulte d'un accord entre

le SNE et les pouvoirs publics. Seuls les adhdrents du SNE (250 environ) sont soumis a cet engagement de moderation.

Qautre cas de figure sont possibles :

Sur un prix public Franc de 100 F. TTC

ou 93 F HT 1' iditeur peut fixer un prix export de :

a) 93 F., soit le prix public France degreve de la TVA.

b) 100 F., soit plus cher, puisque 1'editeur ajoute au prix hors taxe la TVA, dont il est exonere a 1'exportation.

c) plus de 100 F. L'editeur depasse dans ce cas la marge TVA deja pergue comme un premier benifice

d) moins de 93 F., soit moins cher que le prix public France sans la TVA. Ce cas est evidemment le plus rare.

Rappelons que ce calcul s'applique aux DOM-TOM et qu'a ce titre, la continuite territoriale n'est pas acquise.

II apparait dans cette itude que le prix du livre fran^ais a 1'dtranger, obstacle reel dans de nombreux pays ci son achat par

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un public local, ainsi que le souligne nettement la brochure citee plus haut, est prisente par les professionnels comme une consequence inevita-

ble de 1'activiti d'exportation.

Les charges et les contraintes subies par les editeurs sont constamment mises en avant pour justifier la cherete des ouvrages mis

en vente a 1'etranger et appuyer une demande chronique d'intervention aupres des pouvoirs publics. Ceci apparait tres clairement, dans la citation suivante :

"11 est sur que le prix du livre en provenance de France

constitue pour les marches d1 Afrique et du Maghreb, meme si les tabelles sont faibles un obstacle important en regard du pouvoir d' achat. C'est la raison pour laquelle les gou-vernements sovietiques et americains subventionnent des

editions speciales, a tres bon marche pour ces pays, d'ou-vrages en langue fran^aise, traduits de leur production, a des fins politiques evidentes et avec d' autant plus de facilite que ces editions speciales ne concurrencent par les produits normaux de leur propre secteur editorial dans

leur langue respective" (27)

Que la France ne fait-elle de meme !

En aucun cas, apparemment, la charge de l'exportation

ne doit etre supportee par 11 editeur. Pour les surremises (28) 1'etat

prend a sa charge la reduction supplementaire consentie au distributeur local. Que cette mesure en faveur d1 une baisse du prix de vente local n' ait pas eu les resultats escomptes, et soit actuellement en perte de vitesse, n' autorise cependant pas la conclusion, trop rapidement

tiree par certains, que le prix du livre n1 est pas un probleme a 11 ex-portation. Un autre moyen pour reduire ce prix, sans toucher aux mar-ges des iditeurs, revient a reduire ou a limiter celles des distribu-

teurs. La s^lection des librairies fran^aises a 1'etranger en vue d'une aide financifere du Ministere de la Culture insiste sur ce point -dont nous ne remettons aucunement en cause, par ailleursy 1'int£r§t.

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II .3.2.2. Y a-t-il une strategie iditoriale en matiere d'exportation du livre fran^ais _? _

Cette question peut paraftre surprenante, voire meme aber-rante. Or il ressort de Venquete rialisee aupres des postes d'expansion economique et des services culturels des ambassades de France un appa-rent desinteret de la part des Sditeurs pour l'exportation. Le public potentiel -et local- paratt laisse pour compte et non satisfait par des ouvrages qui ne correspondent pas a ses besoins.

II apparait tres nettement que 1'exportation represente pour les editeurs une activite qui coilte cher et qui degage peu de benefices.

Le repli sur des marches captifs se confirme, au detriment de marches plus difficiles mais aussi plus riches, dans le meme temps ou ceux-ci realisent une veritable progression sur le marche frangais, comme en temoigne le tableau suivant.

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Entre 1974 et 1983, les exportations frangaises vers ses six pays ont approximativement doubld.

Dans tous les cas, notre balance commerciale s'est ddgradee la progression des importations fran?aises en provenance de ces six pays ayant ete tres forte. Elles ont ete multipliees par 3 ou 5 pour des pays avec qui la France entretient des relations dditoriales ancien-nes (les Pays-Bas, la Grande-Bretagne, 1'Allemagne de 1'Ouest et les Etats-Unis), signe d'un effort de penetration accru et efficace de leur part et par des chiffres ahurissants (8 et 30) pour deux pays "neufs", apparus depuis seulement huit a neuf ans sur la liste de nos impor-tateurs. Ceux-ci ont realise une veritable "percee" sur le marche fran-gais.

La strategie editoriale et les techniques de marketing sont

a la base de cette forte penetration de la part de pays tous economique-ment puissants. L' augmentation du nombre de frangais capables de lire 1'anglais, 1' allemand ou le japonais ne constituant pas, a soi seul, une explication suffisante au phenomene.

L1 ensemble de notre etude a jusqu'ici mis au jour la rela-tive stabilite du profil et des resultats de la diffusion commerciale

du livre frangais a 1' etranger. Les exportations ont legerement proges-se en francs constants entre 1974 et 1982, pas beaucoup plus que le chiffre d1 affaires general de 1'edition. II n'y a pas eu de "percee frangaise" notable, mis a part les progressions en Afrique noire franco-phone et dans quelques pays particuliers, ni de modifications profondes

des structures propres a 1' exportation du livre frangais.

Or, pendant la meme pdriode, la repartition des responsabi-litis et des moyens entre les divers ministferes concernis par la diffu-sion du livre frangais a 1'etranger a etd modifide. La politique exte-rieure gouvernementale a elle-meme evolue, entratnant parfois de nou-veaux objectifs et de nouvelles prioritds. Qu'en est-il du role des

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pouvoirs publics en matiere d'exporation culturelle et commerciale des livres frangais ? Comment s1 articule leur action sur celle des profes-sionnels ?

Comment se justifie-t-elle ?

Les pouvoirs publics peuvent-ils etre ce remede aux problemes de la diffusion du livre fran^ais k 11 etranger ?

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I I I

LA POLITIQUE DES POUVOIRS PUBLICS

EN MATIERE DE DIFFUSION DU LIVRE FRANCAIS A L'ETRANGER

III.l - SEPT MINISTERES POUR LE LIVRE

Sept ministeres se partagent acutellement les responsabilites de la diffusion du livre fran^ais ci 1'etranger. Ce sont ceux de la Culture, des Relations Exterieures, de la Cooperation, de 1'Economie et des Finances, du Commerce Exterieur, de 1'Education, de la Recherche et Industrie.

Les inevitables lourdeurs genirees par cette dispersion et la necessite d'organiser la concertation n'ont pas echappe aux pouvoirs publics. Cette conscience du probleme s'est clairement manifestee le 17 novembre 1982 au cours d'une journee d'information consacree a 1'exportation du livre. Elle reunissait autour d'une meme table et d'un sujet commun, les responsables du Commerce Exterieur (Michel Jobert), des Relations Exterieures (Claude Cheysson), de la Cooperation et du Developpement (Jean-Pierre Cot), et de la Culture (Jack Lang).

Bien que les effets de cette reunion interministerielle aient ete largement surestimes a 1' epoque, elle a neanmoins contribue a elar— gir la conscience latente des difficultds de 1'exportation du livre, a souligner 1' importance de la concertation entre les ministeres et vis a vis des professionnels et a encourager un certain nombre de travaux

sur la question.

Le guide des aides a 1'exportation du livre fran^ais (29), co-signd par les minist&res du Commerce exterieur (CE), des Relations ExtSrieures (RE) et de la culture (C) et publie i 1'occasion de cette rdunion f tdmoigne d'un veritable effort de promotion en faveur du livre et de concertation entre les divers partenaires concernds.

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Par ailleurs, beaucoup plus recemment, les nouvelles proci-dures pour 1'instruction des dossiers d'aide aux ouvrages spdcifiques communiques par la Direction du Livre au minist&re de la Culture prevo-yaient la creation d'une commission consultative composee de represen-tants d'administrations et d'institutions a meme de connaftre les proble-mes de 1'enseignement et de la pedagogie, soit, pour les pouvoirs pu-blics : - un agent de la Direction de 1'enseignement du frangais a l'etranger

(MRE) - un agent des services de la Cooperation - un agent de la MIDIST ou du CNRS - un agent de la Direction des Relations Economiques Exterieures (C.E) - la Direction du livre (C)

Les responsables des diverses administrations se connaissent et n'hesitent pas a se contacter par telephone.

Les professionnels, quant a eux, se disent satisfaits des relations qu'ils entretiennent avec les agents des ministeres, relations qui se sont nettement ameliorees ces toutes dernieres annees.

A 1'evidence, le probleme de 1' ecartelement entre les diver-ses administrations concernees n'est pas encore resolu. Le dernier rapport du Conseil Economique et Social (30) rappelle que "les profes-sionnels ont souvent affaire a des administrations qui se concurrencent alors qu'elles devraient etre complementaires" et propose la creation "d'un organisme leger de coordination interministerielle".

Or cette dispersion des responsabilites et des structures, qui apparaft tout d'abord comme le probleme numero un de la politique des pouvoirs publics dans le domaine qui nous concerne n'est en fait, que la traduction administrative d'une ambivalence liee a la nature meme du livre qui est a la fois un bien de consommation, soumis aux impdratifs d'une politique commerciale et a des crit&res de rentabilite, et un objet culturel, soumis aux choix d'une politique culturelle et d. des facteurs de p^nitration culturelle.

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Elle traduit aussi le refus des pouvoirs publics -et ceci rVest pas encore une critique- de privilegier 1'un ou 1'autre de ces deux aspects.

III.2 - LA POSITION DES POUVOIRS PUBLICS FACE AU LIVRE

La position des pouvoirs publics s' articule autour de deux idees forces que nous empruntons au Rapport du Conseil Economique et Social d'avril 1983 (31).

1. "Le livre est un produit different des autres et 1' edition est avant tout une industrie d' inovation a risque eleve et constant"

2. "L 'importance du livre dans la politique de la France ne se mesure pas seulement a son chiffre d' affaires, il engage son avenir intellectuel et son influence dans le monde".

Plusieurs commentaires s1 imposent a la lecture de ces deux points.

111.2.1. Si l'on admet que la progression du chiffre d'affaires n'est pas le seul objectif a considerer lorsqu' il s' agit d' elaborer une politi-que globale de diffusion du livre frangais a 11 Stranger, il est indenia-ble qu' une activite commerciale "export" en expansion ne nuit en rien au prestige culturel d'un pays. La relative faiblesse de la progression de 1' activite exportatrice de 1'edition frangaise devrait pouvoir, sans fausse pudeur, etre reconnue par les pouvoirs publics (ceci d'autant plus que depuis 1981 les aides a la diffusion commerciale du livre ont et6 multipliees par 3).

111.2.2. S'il est vrai que les editeurs qui jouent ce role de decouvreur de talents et de prospecteur prennnent des risques importants, enga-gent de 1'argent sur des opirations difficiles, il n'est pas juste de

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considerer 1'ensemble de la profession comme telle. Cette image outrie ne rend pas compte de la rialiti :

- Elle refuse de voir que depuis quelques annies la part des nouveautes par rapport aux reeditions et aux reimpressions diminue.

- Elle omet de reconnaftre que parmi les editeurs qui regoi-vent des subventions a 1' exportation figurent les noms les plus presti-gieux. Tels, comme Grasset, ont etd parmi les premiers a developper des services de promotion a 1'etranger mais ce sont aussi ceux dont le renom s' appuie sans grand risque sur des catalogues celebres. "Pour parler concretement, nous signale le Vice-President de 11 Union des edi-teurs fran^ais exportateurs (UDEF), en 1981, six grandes maisons d'e-dition, dont le travail est evident et qu'il ne s'agit pas de designer, ont regu comme subventions du ministere de la Culture 2.064.000 F. alors que les entites collectives, tels Sodexport, Selec (loisirs, education, culture), Speld (livres de droit) recevaient des sommes infiniment moin-dres (25).

Les chiffres de 1981 laissent cependant songeurs puisqu1 il apparaft que le montant des subventions aux entites exportatrices est superieur a celui des subventions aux principaux editeurs exportateurs.

Subventions aux entites exportatrices : . selection d' edition de loisir, d'education

et de culture (SELEC) 210.000 F.

. Sodexport-Grem (Editeurs scientifiques et medicaux ) 1.450.000 F.

. Societe de promotion a 1' etranger du livre de droit (Speld) 280.000 F.

. Union d'editeurs fran^ais pour 11 expor-tation (UDEF-Export) 545.000 F.

TOTAL ... 2.485.000 F.

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Subventions aux principaux editeurs exportateurs

. Bordas 240.000 F.

. Flammarion 140.000 F.

. Gallimard 224.000 F.

. Groupe International Hachette 580.000 F.

. Hatier 460.000 F.

. Larousse 280.000 F.

. Nathan 140.000 F.

TOTAL 2. 064.000 F.

L 'edition n'est pas "avant tout", mais a divers degr£s une industrie d'innovation a risque eleve et constant.

Une conception trop etroite de 1'edition par les pouvoirs publics risque d'entrainer une ventilation critiquable des credits entre les differentes aides.

III.2.3. Le livre est considere comme l'un des vecteurs de la culture. L 'etat fran^ais, victime de cette evidence, utilise le livre, entre autres media, dans sa politique culturelle. II est a ce titre, mais a ce titre seulement, tributaire de 1'activite des editeurs.

Or, aucune loi de cause a effet ne: lie, juyqu'a present, la qualite d'une production editoriale au montant des subventions insufle dans 1'edition par un gouvernement. Certaines productions de grande qualite et d1 interet reconnu justifient il est vrai ce type d'intervention des lors qu'elles ne peuvent etre rialisdes sans le soutien des pouvoirs publics. Mais 1'etat n'a en aucun cas, i payer aux editeurs un droit a la qualite ni a ceder a un chantage habile qui profite de la brume conceptuelle qui apparatt dfes lors qu'il est question de presence ou de "prestige" de la culture frangaise a 1'itranger.

Subventions ou pas, la production iditoriale frangaise con-temporaine est actuellement -en mati&re d1 exporation- en crise.

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"Si les classiques de notre littdrature sont demandis partout, si nos historiens et nos sociologues bineficient d'un rayonnement international inddniable, on note un effritement de notre position sur le plan des oeuvres les plus r^centes, en particulier du roman. Trop rapidement dcrits, superficiels, insuffisamment novateurs, ils ne siduisent pas, actuellement, les editeurs dtrangers qui attendent des talents nouveaux (...) Le dernier best-seller que la France ait vendu ci 1'echelle des grands tirages mondiaux a eti "Papillon". (32).

La critique est encore plus acerbe sous la plume du corres— pondant international du Publishers Weekly : "Les ecrivains frangais, disent les lecteurs etrangers, ne travaillent pas suffisamment ; on ne peut pas produire un livre en deux portes et compter qu'il changera le monde. Leurs confreres amdricains consacrent un temps considerable a leur livre -parfois des annies- et bien souvent en engageant des chercheurs pour les aider". (33)

Tant que 1'edition frangaise contemporaine n1 aura pas re-trouve certaines lettres de noblesse, aucun discours ministeriel ne pour-ra en assurer la promotion : "II n'est besoin d'aucun ministre -pour-suit H.R. Lottman- pour convaincre les editeurs americains de la valeur des Brandel et des Duby et des Le Roy Ladurie, d1 un Levi-Strauss ou d'un Foucault ou meme d'un bon livre de cuisine. 11 va sans dire qu1 aucun agent litteraire subventionnd ne pourra persuader un editeur de prendre un livre contre son propre jugement (33).

III.2.4. II n'est pas inutile de rappeler que la diffusion commerciale n'est qu'un aspect de la presence du livre frangais a 1'etranger. Les pouvoirs publics, qui n'ont pas toujours dti aussi comprdhensifs pour 1 'ddition, sont-ils i la mesure de ce qu'ils attendent des profession-nels ?

En 1979, Jacques Rigaud dans son Rapport au Ministre des Affaires Etrangferes sur les relations culturelles de la France (34) n'he-sitait pas a diclarer : L 'ddition est une "industrie protectionniste et refermie sur elle-mSme dans ses mentalitds dconomiques, qui contras-tent avec son ouverture intellectuelle. 1'exportation represente moins

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de 20 % de son chiffre d'affaires. Elle stagne. Elle est dangeureusement bornee aux pays francophones, qui absorbent plus de 80 % de ce courant d'exportation. II en risulte que le livre fran^ais est, a 1'dtranger, une denree rare pratiquement absente des points de vente modernes (gares, aeroports, messageries) (35) meme sous forme de livres de poche".

Cependant lorsque M. Rigaud affirme que "les 180.000 livres que les Affaires Etrangeres diffusent annuellement dans les institutions culturelles ne sauraient suppleer par eux-memes un courant commercial defaillant" et qu'a "la limite ils creent un besoin que la diffusion ordi-naire ne peut satisfaire et qui de ce fait retombe" il oublie que 1' argu-ment peut etre retourne aux pouvoirs publics. Trop souvent les biblio-theques des institutions culturelles en question, bien loin de suppleer aux differences du reseau commercial, sont meme incapables d'epauler son action.

Par consdquent, il n1 y a pas plus de cause unique a la faiblesse de la diffusion du livre fran<;ais a 11 etranger que de respon-sabilite unique. Celle-ci est partagee entre les pouvoirs publics et les professionnels.

Le desinteret relatif des editeurs pour 1'exportation n1 est pas sans raisons. L 'exportation est une activite difficile, qui coute cher et dont, pour le moment, ils n'ont pas encore tous besoin, le marche interieur etant toujours tres porteur. Par ailleurs, les priorites geographiques ministerielles pour 1'aide a 1' exportation (Amerique latine, Bassin mediterraneen) sont loin de recouvrir celles des editeurs (en particulier en Algerie) et d'emporter tout leur enthousiasme (36)

Cependant ceux-ci ne sont pas sans comprendre les avantages qu'ils ont £i tirer d'une politique ministirielle basie sur un partage mal defini entre le culturel et le commercial.

Y a-t-il une politique concertde, ferme et claire, en faveur de la diffusion du livre frangais k 1'etranger, emanant des pouvoirs

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publics et capable de compliter -et d'utiliser- 1'action des profession-nels ? Quels sont les termes du contrat -s'il existe- entre les agents de la diffusion commerciale (dditeurs) et ceux de la diffusion culturel-le traditionnelle (Minist&res) ?

III.3 - LES MINISTERES DE5 RELATIONS EXTERIEURES, DE LA COOPERATION ET DE LA CULTURE

Le d£cret du 29 octobre 1975 confere a la Direction du Livre au Minist£re de la Culture, les attributions jusque la devolues au Minist&re des Affaires Etrangeres (a 1'epoque) en matiere d'exporation du livre et au Ministere de 1'Industrie et de la Recherche en matiere d'edition de livre. Ce faisant, une grande part des responsabilitds ministerielles relatives a la diffusion du livre se trouve reunie sous 1' autorite du ministre charge de la Culture.

Ce transfert de competences s' accompagne d'un transfert de moyens puisque la gestion du Fonds culturel du livre est depuis 1976 faite au Ministere de la Culture.

Neanmoins, cette r£organisation ne touche pas au circuit culturel le plus traditionnel de diffusion du livre frangais ci 1'dtran-er, la tutelle des centres et instituts culturels fran^ais a 11 etranger et de leurs bibliotheques ou unites documentaires demeurant aux Rela-tions Extirieures. Ce ministere conserve, par consequent, la direction d'une armature culturelle consiquente -plus de 180 centres et instituts culturels- et perd dans le meme temps, une part importante de ses ressources budgitaires.

Aussi malgrS 1'effet louable fait en faveur d'un regroupe-ment des attributions relatives !L la diffusion internationale du livre frangais, le ddcret de 1975 a eu pour consequence 1' exacerbation des clivages entre le secteur culturel et le secteur commercial du livre. Paradoxalement, le minist&re de la Culture qui gere le fonds culturel du livre, a pour seuls interlocuteurs les professionnels du livre, idi-teurs et libraires, c'est-ci-dire les agents du circuit commercial du

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livre. Aucune ligne budgdtaire de fonds culturel ne concerne les ins-titutions culturelles frangaises k 1'itranger. Le minist&re des Relations Exterieures travaille quant k lui avec les responsables des centres culturels frangais a 1'etranger, et leurs bibliothecaires, avec un budget en tr&s faible augmentation depuis 1981, date & laquelle le montant du fonds culturel (qui echappe totalement aux R.E.) a ite tripli.

Tous les ministeres n'ont pas par consequent "le vent en poupe", au point que le prestige du Minist£re de la Culture parvient a eclipser 1'existence d'autres services culturels noyes dans 1 'organi-gramme de leur propre administration.

Par contre, la Direction du livre subventionne par ce biais des libraires "frangaises" a 1' etranger, qui sont en fait k capitaux etrangers, et offre des bourses de travail a des traducteurs etrangers

Le rapport de M. Rigaud constatait deja, il y a cinq ans "que malgre la bonne volonte des agents, cette mesure (decret du 29 octobre 1976) avait laisse des traces dans les mentalites et portait un certain prejudice a une concertation qui demeure necessaire entre les deux administrations. La commission a meme eu le sentiment, peut-etre injustifie, que cette reforme etait un alibi commode que 1' adminis-tration et la profession utilisaient tour a tour pour expliquer la medio-crite des resultats et diluer les responsabilites". (37)

III.3.1. Le Bureau L 3 (Exportation du livre) au Ministere de la Culture Ce bureau se presente comme un organe de financement et

de programme.

II gere le Fonds Culturel du Livre, en accord avec la poli-tique generale du gouvernement et du ministere, ce qui implique des prioritis sectorielles et giographiques, et en concertation avec les professionnels par 1' intermediaire du Syndicat National de 1' Edition (Annexe 3) •

Les partenaires sont donc indipendants (dditeurs, libraires

ou traducteurs) et non fonctionnaires.

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La formation des midiateurs du livre est assuree par le SNE sous forme de stages pour des libraires dtrangers (depuis 2 ans) ou de seminaires entre editeurs ou professionnels frangais et 6trangers, subventionnis par la Direction du Livre.

L'information sur le livre et 1'edition est rdalisie par le Bureau d'Information et de liaison de 1'exporation (BILE) qui va publier, par exemple, fin 1984, la seconde edition d'un guide sur les librairies frangaises dans le monde.

Par le biais du fonds culturel, le bureau du livre inter-vient pour : - 1' edition sous forme d'aide aux co-editions, aux cessions de droits et a 1'edition directe en langue etrangere

- la promotion des ouvrages. II subventionne soit directement les 6di-teurs, dans le cas d'ouvrages specifiques, soit indirectement, dans le cas d'une specialite particuliere (droit et sciences humaines, livres pour enfants) par 1'intermediaire des "entites" (38).

- la traduction : l'aide directe du Bureau du livre conjointe a celle du Centre National des Lettres permet de disposer de bourses pour des traducteurs etrangers, de subventionner des editeurs etrangers traduisant des ouvrages frangais et d'aider des traducteurs frangais.

- la distribution : II s'agit d'aider les editeurs a supporter les frais financiers occasionnes par des delais de paiement trop longs dans les pays en difficulte economique, et un certain nombre de librairies etrangeres disposees a vendre des livres frangais (aide k la constitu-tion de stocks, a la formation du personnel, k la diffusion de l'infor-mation).

Cette action se manifeste aussi sous forme de support finan-cier en mati&re d'acheminement (aide au fret adrien pour r£duire les d^lais dans le cas de nouveautds ...) et de prix (surremise).

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- la prospection de nouveaux marchds : aide & la couverture de risque (assurance Coface pour 1'Algerie notamment).

L 'iventail des interventions est ainsi tres vaste -limitd toutefois au secteur commercial du livre- et implique une concertation active entre le minist&re de la Culture, le Ministere du Commerce Exti-rieur et celui des Finances.

III.3.2. Les bureaux du livre aux ministere des Relations Exterieures et de la Cooperation

Le mode de fonctionnement des Ministeres des Relations Ext£-rieures et de la Cooperation en matiere de diffusion du livre frangais a 1'etranger est totalement different du precedent. Ils gerent en effet par 11 intermediaire des Directions appropriees, non seulement le person-nel de 11 administration centrale, mais aussi celui qui se trouve en poste a 1' etranger. Les bureaux concernes s' adressent non pas a des interlocuteurs de la profession mais a des enseignants, bibliothecaires ou responsables de centres culturels.

Ces deux ministeres ont chacun, dans leur aire geographique d' action (Afrique noire francophone a la Cooperation et 1' etranger traditionnel aux Relations Exterieures) des responsabilites lourdes ayant trait . a 1'enseignement du frangais (Direction du frangais) . a la diffusion de la culture frangaise . a la formation du personnel culturel en poste . a la diffusion de 1'information sur le livre et a la fourniture des ouvrages

Les ouvrages, commandes par les postes, sont en effet ache-tds en France et "donnds" ensuite aux services concernis en fonction des budgets qui leur sont virtuellement accordds. Les achats transitent donc par 1' administration centrale (Ce travail, 6norme, est en fait d£l£gud pour les Relations Extirieures S. 1' Association pour la diffusion de la pensie frangaise, qui publie depuis 1945 le Bulletin critique du livre frangais). Ces dons sont exoneris de taxes au dipart et h.

1'arriv^e.

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Le budget du bureau du livre a la Coopiration (39) a tou-jours dte superieur proportionnellement a celui de son iquivalent aux R.E. En 1979, M. Rigaud deplorait leur flagrante disproportion. "Les credits mis en oeuvre au Nigeria, principale puissance economique de 1'Afrique noire, ne ddpassent pas ceux qui sont depensds pour les lles du Cap Vert". (40) Le Nigeria ressortit en effet k "1'Etranger traditionnel".

Notons encore que le budget du livre aux Relations Exte-rieures a egalement eu a souffrir au cours de la periode qui nous concerne d'un effet de mode et d 'engouement pour 1'audiovisuel. 11 sort tout juste d'une periode de disgrace, suite au desinteret pour le livre. Les modifications d'intitule sont a ce titre significatives :

Apr&s des annees "fastes (1945 a 1975), ou le budget est en hausse et ou la France se trouve representee a l'etranger par les livres et les films, les problemes du livre relevent k partir de 1976 de la Sous-direction du livre et de 1' audiovisuel, puis en 1978 de la Sous-direction du 1' audiovisuel et du livre. Le bureau du livre echappe alors de justesse a un detachement aupres de 1'Association pour la Diffusion de la Pensee Frangaise (ADPF), laquelle n'est qu'un organe d' execution affilie aux Relations Exterieures. Actuellement, 1' audiovisuel est separe du livre (avec toujours cependant des budgets consequents) et le bureau du livre appartient a la Sous-direction du livre et de

l'ecrit.

111.4 - BILAN CRITIQUE

Sur sept ministeres ayant des attributions en matiere de diffusion du livre frangais k l'itranger, trois seulement en fait ont un service exclusivement consacri au livre : Culture, Relations Exti-rieures et Coopdration. Au Commerce Extdrieur, le livre est traitd comme un bien de consommation, particulier soit, mais itudii et dvalue avec des chiffres et des analyses statistiques •

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les autres ministeres s 'occupent du livre de fagon plus indirecte, par le biais de r&glements (PTT pour les tarifs postaux) et de legislations diverses.

Nous avons vu la grande dispariti de fonctionnement entre les services de la Culture qui traitent avec les professionnels et encou-ragent principalement la diffusion commerciale du livre, tout en n'£par-gnant pas les discours "culturels" (41) et ceux des Relations Exterieures dont le souci principal est d'alimenter les bibliotheques des centres et instituts culturels frangais a l'£tranger.

Qu'y a-t-il de commun entre ces deux objectifs, si ce n'est 1'evidente absence de mots d'ordre generaux et complementaires, pro-nonces a 1'echelon gouvernemental ? II existe bien des priorites secto-rielles (les livres au format de poche, les livres scolaires, ...) et des priorites geographiques. Certaines d' entre elles ne se discutent pas puisqu 'elles decoulent directement de la politique exterieure du gouvernement.

Interroge sur ses objectifs en matiere d'exportation, M. Gattegno reprenait en fevrier 1984 une phrase de M. JObert disant "Notre role est de soutenir les actions que les editeurs n'entrepren-draient pas s'ils ne recevaient pas d' argent" (42).

Or avant de s' engager sur cette voie, il importe de se de-mander pourquoi les editeurs hesitent a entreprendre des actions vers tel ou tel pays, pourtant prioritaires pour la Direction du Livre et de s1 interroger sur les limites a 1'incitation. Une telle demarche fera sans doute sourire. Elle illustre nianmoins, par difaut, l'une des faiblesses de 1'action des pouvoirs publics : 1'absence de systemes d'evaluation surs, sur lesquels appuyer les choix, programmer les projets et mesurer les rdsultats.

Que les crddits soient importants, que les energies soient considdrables ne peut suffire d. mener avec efficacit^ une politique aussi complexe que celle de la diffusion du livre, face k une profes-siofi puissante, peu disposie a modifier ses positions et a remettre en cause ses habitudes.

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II serait temps de faire enfin ce choix entre politique cul-turelle et politique commerciale. Separer les probl&mes ne signifie aucu-nement negliger l'un d'eux. Aucune mesure ministerielle ne pourra veritablement pousser les editeurs k se consacrer davantage k 1'expor-tation s'ils n'ont pas pergu, k 1'image des plus grands d'entre eux, l'interet de cette mutation.

En revanche, aucune foire du livre ne compensera 1'insuffi-sance de la prisence culturelle frangaise dans tel ou tel pays. II serait temps de se montrer a la hauteur de ce choix et que les pouvoirs publics se preoccupent plus encore qu'a 1'heure actuelle d'une reelle efficacite, effectivement mesuree a 1'aide d'outils statistiques ou d'ins-truments d'evaluation encore & creer.

II serait temps enfin de se donner tous les moyens d1AMELIO-RER la situation du livre frangais k 1' etranger.

II 1.4.1. La separation du culturel et du commercial

Mon enquete a mis en evidence le role fondamental des initiatives et des enthousiasmes individuels. Les structures sont suffi-samment souples pour permettre aux individus (editeur, libraire, biblio-thecaire ou association) de se faire entendre et aider si leurs projets sont interessants (43), mais dans le meme temps, elles ne sont pas en mesure de reanimer les volontes assoupies dans tel ou tel lointain centre ou service culturel. Les disparites d'activite entre les librai-ries ou les centres et instituts culturels frangais a l'itranger sont etonnantes. Ainsi, alors que Bonn a commandi 5.000 exemplaires de la nouvelle brochure publiee par 1'Association pour la diffusion de la pensee frangaise (44) sur les cours de frangais pour les etudiants etrangers, New-York n'en a demande que 3 !

II est permis de s 'interroger sur l'efficacitd d' interventions ministirielles qui omettent d'instaurer un controle serrd ou finalise des actions financ^es.

Ne serait-il pas possible de miser davantage sur les actions

individuelles ? Au lieu de financer des actions dditoriales ginerales

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dans la mesure ou elles se dirigent vers des pays dont la liste a 6ti arretee par le Ministere de la Culture, ne conviendrait-il pas mieux de former un responsable charge d'etablir, sur place, des contacts et de bien apprehender la situation locale ? Ne pourrait-on envisager la creation par les pouvoirs publics de postes de representants de 1'edition frangaise dans un certain nombre de pays consideris comme des enjeux commerciaux ? La nomination de cinq VSNA charges des problemes du livre aupres d'ambassades frangaises a 1'etranger a ete, dans 1'ensemble, bien pergue par les iditeurs. J.L. Bardos remarque cependant que "la faible duree de leur sejour, quatorze mois, jointe a l'imprecision de leur tache, et a la faiblesse inivitable de leur formation (bien que l'on recherche surtout pour ces postes des diplo-mes d'une ecole de commerce) limitent beaucoup leur capacite d'action".

Que savent-ils du livre et des problemes specifiques de l'edition ?

Aussi serait-il important de mieux preciser le role de ces "mediateurs" du livre frangais a 1' etranger et leur confier une veritable mission de prospection, et d'analyse de marketing plutot qu'un simple role de conseil.

Ne serait-il pas possible egalement de definir un type de relation plus etroitement contractuel entre les editeurs et les pouvoirs publics ?

Jusqu'a present, en effet, le ministere de la Culture vient "en aide" aux editeurs exportateurs. Les subventions sont attribuees en fonction de l'interet des projets soumis par les editeurs et des priorites definies par le Minist&re.

Or, de la meme fagon qu'il faudrait attribuer aux responsa-bles de la diffusion du livre frangais a l'6tranger un viritable statut, ne pourrait-on pas davantage prdciser les exigences de la Direction du Livre vis a vis des professionnels ? Inciter les dditeurs a exporter k contre-coeur vers des pays en crise (Algdrie) pour des raisons de politique gdndrale revient en effet ci annexer 1' activitd des editeurs k une politique culturelle commercialement douteuse.

Encourager au contraire les ^diteurs, des lors qu'ils se

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montreraient prets a s1 attaquer & de nouveaux marches prometteurs et rentables (Etats-Unis, Canada anglophone, Japon, ...) et a prendre de veritables risques parattrait plus raisonnable.

II conviendrait dans le meme temps de modifier 1'image qu'ont les professionnels des pouvoirs publics : non plus seulement une caisse a subventions, mais un dient, au meme titre que tel ou tel pays importateur proposant ses marches (la fourniture des biblio-theques et unitis culturelles frangaises a 1'etranger en est un), ayant ses exigences et un reel souci d'efficacite. M. Offredo n'aurait plus alors a se demander si "toute 1'incitation a la cooperation avec 1'Afri-que doit uniquement -ou presque- porter sur 11 aide pour le livre sco-laire, ce qui conduit k des risultats plutot etonnants au profit de deux ou trois maisons d'edition, qui, grace a ces fonds publics, rea-lisent des profits substantiels, remunerant le pretendu risque a expor-ter ?" (25).

IV.2 - LA NECCESSITE DE L'EVALUATION

Ce reve de transformation n'est realisable que si est mis au point un materiel statistique approprie pour evaluer le fonctionne-ment et la performance des services culturels et l'efficacite des aides attribuees a tel ou tel agent de la diffusion du livre frangais a 1' etranger.

A-t-on songe a mesurer les progres obtenus a l'exportation dans telle discipline depuis que l'entiti qui la reprisente est subven-tionnie par la Direction du Livre ?

Quels sont les criteres de s^lection des ouvrages benificiant d'une aide k la traduction ? L'editeur a-t-il accompagnd sa demande d'une itude de marchd chiffr^e et d'un dossier de presse ? A-t-il prevu la campagne de presse qui accompagnera la sortie de son ouvrage & 1'Stranger ?

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Quels sont les criteres de la qualite ? Le livre de poche, dont la promotion est encouragde par les pouvoirs publics, a-t-il en soit de la qualite ? II a pour lui de couter moins cher et de pouvoir toucher un public peu argente dans les pays du tiers-monde. Certains diront qu'il a aussi pour lui d'exister d'abord sous le label Hachette et d' etre distribue par cette maison.

Quel est dans chaque cas le public vise ? L'avenir du livre frangais a l'etranger ne peut plus seulement compter -quoiqu'en pense certains responsables- sur l'elite cultivee qui lit en frangais pour le plaisir de 1 'inutile.

Des etudes ont-elles ete faites pour connaitre le pu-blic potentiel des centres culturels frangais, le public reel, le public exclu ? pour adapter les collections au public ?

La selection du Bulletin critique du livre frangais permet d' en douter. (Ce souci d'efficacite apparait par contre davantage au Ministere de la Cooperation (45) ). Un questionnaire vient pourtant d1 etre realise au Ministere des Relations Exterieures dans le but de mieux cerner la realite des divers centres culturels (Annexe 6). Une seule ligne, et trois questions, concernent les bibliotheques (type de classement (!), nombre de volumes, nombre de prets par an). Nous sommes loin des grilles d'evaluation elabor^es dans les bibliotheques

anglosaxones .

Quant aux criteres de selection du personnel envoye en poste, ils ont heureusement evolue. Le temps n'est plus ou l'on hesitait a envoyer un agent dans un pays dont il maftrisait la langue de peur qu'il ne s'y consacre a ses recherches personnelles. Neanmoins, la limite des six ans au detachement aux postes de responsables de centre culturel k Vdtranger a jusqu'a des temps recents, entravS la mise en place d'une reelle formation. Cette formation est actuellement prise en charge de fagon dynamique et intelligente par la cellule de forma-tion a Vaudiovisuel et d. 1'action culturelle, placde aupr&s du C.F.E.C.T.l. (Centre de formation des coopirants culturels techniques internationaux). (Annexe 8).

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II est significatif que le CFECTl soit un organisme charg^ par le Ministere des Relations Exterieures de la formation et de 1'appui des personnels, et donc exterieur a 11 administration.

L'idie d'envoyer sur place, dans les pays ou pouvait etre decidee une progression du chiff re d' ciffaires de l'edition frangaise et non plus seulement "<Jes actions en faveur de la promotion du livre frangais k 1'itranger" sans objectif chiffre est evidemment paradoxale dans la mesure ou la France a deja un certain nombre de representants culturels a l'etranger. Creer un deuxieme corps serait peu consequent. II semblerait plus judicieux de rentabiliser les forces disponibles en les exploitant mieux (etablir des crit&res precis et chiffres d'evalua-tion par exemple) et en misant davantage sur la formation du per-sonnel .

Celui-ci part actuellement en poste a l'issue d'un seul stage obligatoire. Cette formation, relativement breve et generale quand on pense a 1'ampleur des taches, est completee, de fagon facultative, par un ou plusieurs stages specialises. (La liste de ces stages est donnee en annexe 7) a la charge des candidats.

II paraitrait souhaitable de rendre plus accessibles encore ces enseignements complementaires. La Cellule de formation a 1'audio-visuelle et a l'action culturelle ne peut pour le moment repondre a toutes les demandes de candidatures. Cette equipe de cinq personnes assure 1'organisation de plus de trente stages par an avec un evident souci d'adaptation aux besoins. Les problemes du livre sont actuelle-ment abordes sous l'angle de 1'animation culturelle (favoriser la mise en place de manifestations autour du livre) et des marchis culturels (connaissance de l'edition frangaise dans ses structures et sa produc-tion ...). On peut regretter, que pour 1'instant encore, ne soit dispen-see aucune formation biblioth^conomique. La tenue et la gestion des biblioth&ques frangaises & 1'itranger semble toujours, pour un certain nombre d'entre elles, laiss^es 1'initiative individuelle.

En 1983, s'est dessind k l'issue des stages du CFECTl, un mouvement de concertation entre les responsables. celui-ci devrait

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donner naissance a une association et peut-etre avec elle, a 1'expres-sion de besoins non pris en compte jusqu1 ici.

L 'action du CFECTl est primordiale a une dpoque ou le ministere des Relations Exterieures se voit souvent reprocher l'inadap-tation de son personnel aux realites sociales et economiques actuelles. En 1983 on lisait encore dans Liberation : "La definition de moins en moins claire au fil des annees de la mission de ce ministere n' a rien arrange et la politique etrangere lui a peu a peu echappe.

Traditionnellement concurrences par le Ministere de 11 Econo-mie et des Finances, les diplomates ont en outre perdu leur poids interministeriel et se voient prives de nombreux dossiers biLaterauxt les ministeres techniques concernes, qui ont tous desormais leurs depar-tements internationaux, s'en chargent le plus souvent (...) Cette perte d'influence s'est faite d' autant plus facilement que les diplomates n'ont souvent pas de formation economique et technique operationnelle" (46)

II importe que 1'image du personnel en poste dans les ser-vices culturels frangais a 1' etranger evolue dans les proches annees afin que ces responsables deviennent de reels partenaire pour les pro-fessionnels. Sans cooperation sur le terrain, la concertation a 1' echelon des ministeres et des representants de la profession a peu de poids.

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c o n c l u s i o n

En cherchant a rendre compte de la Diffusion du livre fran-gais a 1'etranger, dans sa realite chiffree et au travers des discours qu'elle suscite, nous avons fait apparaftre la complexite de cette acti-vite a la fois commerciale et culturelle, couteuse et difficile.

Nous avons insiste sur les multiples obstacles, admis ou controverses, a la presence des livres frangais sur les rayonnages des librairies ou des bibliotheques a 1'etranger et regrette de ne pas voir le livre profiter davantage d'autres circuits de diffusion culturelle tels que le cinema.

Nous nous sommes permis de regretter 1'insuffisant partage entre la politique culturelle et la politique commerciale des pouvoirs publics, de souhaiter 1'elaboration d'outils propres a 1'evaluation des services et des actions et de critiquer 11 attitude parfois ambigue des editeurs.

Mais si nous croyons reellement a la necessite de mettre sur pied une veritable strategie culturelle, qui puisse s1 articuler effi-cacement sur la strategie commerciale des professionnels, nous n'ou-blions pas que cette etape n1 est possible que parce qu'il existe actuel-lement un interet reel pour le probleme chez les agents de la diffusion du livre frangais a 11 etranger et une somme considerable d'energie et d'idees en la matiere.

L 'action du CFECTI pour la formation du personnel, les nouvelles aides de la Direction du livre et la progression du chiffre d'affaires k 1'exportation en timoignent. La bienveillance avec laquelle les responsables que j'ai interroges m'ont rdpondu en est un autre signe.

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Les limites de ce travail sont evidentes. Seule une expi-rience plus longue et plus complete des services ministeriels et organis-mes concernes par la diffusion du livre frangais a 1'etranger auraient pu me permettre de depasser le stade du constat.

La connaissance de la situation du livre frangais ci 1'etran-ger et la perception juste des problemes qu'elle souleve requiert une vigilance et un soin particulier. Tenter de les comprendre -et d'en rendre compte- representait deja un effort dont il etait difficile d'ima-giner 1'ampleur au debut de mon etude.

Aussi doit-on considerer la mise en evidence d'un certain nombre de contradictions ou de points difficiles, ici realisee a 1'aide de tableaux chiffres -souvent inedits- comme une premiere etape dans l'evaluation de la diffusion du livre frangais a l'etranger. Si certaines constatations appellent des etudes plus precises, si certaines sugges-tions ressemblent parfois a des voeux pieux, c'est bien justement parce que le materiel statistique reste a creer.

Or un tel travail -et la re-definition des objectifs qu'il suppose- ne sauraient se faire sans delai et sans 1' aide de veritables specialistes qui ne soient ni des "culturels", ni des "commerciaux", mais, selon le terme de J. Breton "des bibliologues capables d'apprecier peut-etre les efforts d'un editeur a creer des livres de fonds" adaptes aux besoins de 11 etranger et de conseiller les pouvoirs publics dans leurs choix et la definition de leurs objectifs.

La formation de tels experts implique la creation d'un Institut du livre ayant pour mission, entre autres, d1 elaborer ces ins-truments statistiques et ces grilles d'evaluation qui font encore si cruellement defaut aujourd'hui et d'engager une reflexion nouvelle sur la pddagogie de l'enseignement du frangais i l'dtranger dans son esprit (il conviendrait d1 apprendre a le lire et non plus seulement a le parler) et dans ses structures (problemes des compdtences du

personnel).

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A une epoque ou le gouvernement frangais a le souci de restaurer 1'image et la prdsence frangaises i 1'itranger, et ou il vient de s'engager de fagon importante en Guinde afin d'en faire "un cas exemplaire de la coopdration franco-africaine" (Monde du 15 juin 1984) il importe plus que jamais d' etayer les aides d'objectifs et de condi-tions claires et precises et de ne preter ou de ne donner, jamais, qu'a hauteur de 1'effort consenti.

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N 0 T E S

1. La lecture des trois articles signis de J. Gattegno, J.M. Bourgeois et du correspondant international du magazine americain Publishers Weekly publies dans Le Monde du 18 novembre 1982, p. 2, eit a ce titre significative.

2. Voir a ce propos : SPITERI (Gerard). Saint-Germain- des-pris ne repond plus. In : Les Nouvelles litteraires, 1982, p. 46.

3. SYNDICAT NATIONAL DE L 'EDITION (France). Les Marches exterieurs des livres frangais et les actions groupees des editeurs pour l'ex-portatioiT 7 rapport 3e J.P. Bardos. Paris : Syndicat National 3e l'Edition, 1982.

4. On entend ici par tabelle le coefficient multiplicateur fixe par les gouvernements et les unions de libraires locaux et applique au prix de vente du livre frangais a son entree dans les pays pour obtenir le prix de vente local.

5. Prix de vente-Export : il s' agit du prix du livre a son entree dans le pays tel que l'editeur frangais le facture au distributeur local.

6. Les industries culturelles. Paris : Documentation frangaise, 1979. (Notes et etudes documentaires ; 4535-4536).

7. Tout enregistrement d'un envoi de livres aupres des douanes fran-gaises doit mentionner la discipline des ouvrages figurant dans chaque colis, selon une nomenclature arretee par 1' administration. Or, 1'exportateur ne saurait mentionner la discipline de chacun des ouvrages contenus dans un envoi : il ne peut declarer que la discipline dominante. Aussi les declarations de disciplines aupres des douanes ne sont-elles justes que quand les envois sont compo-ses de livres homogenes.

8. CASTRO (FrSddric de). - L' Exportation des livres : bilan statistique et £tude des exportateurs non gditeurs, 1981, 171 pT (Rapport de 3e ann£e HEC etabli 5 1'issue d'un stage au service des Etudes et Recherches au Ministere de la Culture et de la Communication de fivrier k avril 1981).

9. J.L Bardos, p. 27

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10. SYNDICAT NATIONAL DE L 'EDITION (France). Le Commerce extirieur du Hvre en France pour l'ann£e 197.. Paris : Cercle de la librai-rie, 197.. (enquete annuelle publiee par le Bureau d'Information et de liaison pour 1'exportation - BILE)

11. Ibid annee 1975, p. 12

12. J.L. Bardos, p. 37. J.L. Bardos cite neanmoins les filiales Larousse en Amerique du Sud, Hachette aux Etats-Unis et bien evidemment Masson.

13. FRANCE. Conseil economique et social. La Diffusion de la culture par les livres et les revues / rapport etabli par Mme Nicole Fontaine 1983 , pT : "Un trop grand nombre de manuscrits d'ouvrages frangais sont imprimes a 1' etranger. 11 importe que 1'imprimerie frangaise puisse corriger cette situation dommageable a plusieurs egards et s' efforce d1 ameliorer sa competitivite industrielle et commerciale".

14. op. cit. p. 101

15. J.L. Bardos, p. 37

16. Pour une etude plus approfondie des problemes de la co-edition, voir : SCHUWER (Philippe). Traite de coedition et de coproduction internationale. Paris : Promodis, 1981.

17. CHAILLET (Jean-Paul). • L'annee americaine. In : Les nouvelles, 12 au 18 avril 1984, p. 84

18. Meme des auteurs frangais comme S. Japrisot, dont les romans ont ete adaptes au cinema et diffuses ainsi avec un certain succes aux Etats-Unis, sont difficilement trouvables dans une librairie americaine.

19-J.L. Bardos p. 3

20. F. de Castro, p. 7 k 18

21. Par ailleurs, seuls les pays aupres desquels la valeur de nos ex-portations ddpassaient 1.000.000 F. ont £te retenus

22. J.L. Bardos p. 4 et suivantes.

4

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23. FRANCE. Ministere du Commerce exterieur et du tourisme, minist&re des Relations Exterieures, ministere de la Culture. Le livre frangais dans le monde. Paris : Centre Frangais du commerce exterieur, 1984. 114 p.

24. op. cit. en (23) p. 1

25. OFFREDO (Jean). Quelle politique pour les livres frangais i 1'etran-ger ? In : Le Monde, 27 mars 1982.

26. J.L. Bardos p. 35

27. J.L. Bardos, p. 35

28. Un ouvrage vendu 70 F au distributeur apres la remise habituelle de 30% accordee par 1'editeur, sera facturee au premier 60 F., une r£duction supplementaire de 10 % £tant prise en charge par 1'etat.

29. FRANCE. Ministere du Commerce exterieur, Ministere des Relations exterieures, Ministere de la Culture. Guide des aides i 1'exportation du livre frangais. Paris : Centre Frangais du commerce exterieur, 19«2. btf p.

30. op. cit en (13) p. 102

31. op. cit. p. 14

32. op. cit. p. 101

33. LOTTMAN (Herbert R.). Les Raisons d'un sens unique. In : Le Monde, 18 novembre 1982, p. 2

34. RIGAUD (Jacques). Rapport au Ministre des Affaires Etrangeres sur les relations culturelles exterieures. Paris : Documentation Frangaise, 1980, p. GT-

35. Rappelons nous ce diplomate frangais a Chicago.

36. Voir annexe n° 4. Ces pays representent 10,4 % (en valeur) de nos exportation.

37. J . Rigaud, p. 68

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38. Entite : regroupement d'iditeurs dans le but de mener une politique concertde en matiere d1 exportation dans un domaine precis (promotion des livres pour la jeunesse a 1'etranger ou traitement des petites commandes k 1'exportation par exemple). Voir & ce propos le rapport de J.L. Bardos 2e partie : Les actions groupies des dditeurs pour 1' exportation.

39. Ce budget depend du Fonds d' aide et de cooperation. Le gouverne-ment mis en place depuis 1981 a tenu ses engagements envers cette institution creee en 1964 par C. de Gaulle et ce budget est en hausse.

40. J. Rigaud, p. 33

41. "La diffusion du livre a 1'etranger est l'une des missions capitales de la politique culturelle de la Direction du livre et de la lecture. II depend en effet de sa reussite que la pensee et la litterature frangaises soient connues hors de nos frontieres" (Document de la Direction du livre)

42. JAFFRAY (Patricia). Jean Gattegno : l'exportation est d'abord une politique. In : Livre de France, n° 51, mars 1984, p. 86.

43. La librairie frangaise au Nepal subventionnee par la Direction du livre en 1983 est 1 'oeuvre d'un libraire isole ... et particulie-rement motive.

44. FRANCE. Mlnistere des Relations Exterieures. Cours de frangais pour les etudiants etrangers. Paris : ADBF, 1984.

45. Voir par exemple les bibliographies thematiques publiees dans la revue Notre Librairie. Les responsables ont ici un evident souci de "faire utile".

46. GARCON (Jose). La Grogne au Quai d'0rsay : plus chic que choc. ln : Liberation, 21 juin 1983, p. 21.

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Bibliographie complementaire

MONOGRAPHIES

1. ARON (J.P.). - Qu'est-ce que la culture frangaise ? Paris : Gonthier, 1975. (Collection Mddiation ; 2.)

2. BOISBERRANGER (Jean du). - Domaine et instruments de la politique dtrang&re de la France. - Paris : Documentation frangaise, 1975. - (Notes et etudes documentaires ; 4254-4256).

3. BRETON (Jacques), RENOULT (Daniel). - Ecritures, Editions, Impres-sions, Ventes. - Paris : Ecole Nationale Superieure des Biblioth£ques, 1980.

4. DELANEVAY (Emile). - Pour le livre : 1'Unesco et son programme. - Paris : Unesco, 1974.

5. DENIAU (Xavier). - La Francophonie. - Paris : Presses universitaires de France, 1983. - (Que sais-je ? ; 2111).

6. ESTIVALS (Robert). - Le Livre dans le monde : introduction a la bibliologie internationale. - Paris : Retz, 1983. - (Actualite des sciences humaines).

7. LAURENT (P.). - Le Livre frangais, hier, aujourd'hui, demain. - Paris : Impr. nationale : Diff. Documentation frangaise, 1972. - p. 247-262.

8. MONTASSIER (Gerard). - La Fait culturel. - Paris : Fayard, 1980.

9. RIGAUD (Jacques). - La Culture pour vivre. - Paris : Gallimard, 1975. - (Collection Idees ; 425).

10. SALON (Albert). - L1 Action culturelle de la France dans le monde. - Paris : F. Nathan, 1983. - (Collection francophone).

11. LAMAYE (Pierre). - La Diffusion commerciale du livre scientifique: les structures, le monde francophone et etranger. In : Le Livre scientifique et le livre de vulgarisation scientifique en France. - Munich, Paris : K.G. Saur, 1980. - p. 38 et suivantes Voir aussi Ibid. LISSARGUE (Jean), p. 33 et BOURGOIS p. 23.

12. FRANCE. Minist&re de la Culture et de la Communication. - L1 Aide publique k la diffusion commerciale du livre frangais a 1'etranger. - Paris : Documentation frangaise, 1978.

13. La Politique culturelle en France : 1'action du ministere de la Cul-ture et de la Communication. - Paris : Unesco, 1981. - (Politiques culturelles : dtudes et documents).

14. FRANCE. Secrdtariat gdndral du gouvernement. - Le projet culturel extdrieur : communiqu^ de Claude Cheysson, 19 octobre 1983. - Paris : Diff. Documentation frangaise, 1983 (Voir texte en annexe).

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PUBLICATIONS PERIODIQUES

15. SYLVESTRE (Philippe). - L'2dition en frangais : une edition au pluriel In : A paraftre, n° 10, oct. 1979, p. 21 & 33.

16. SYLVESTRE (Philippe). - L 'Exportation du livre frangais. In : A paraitre, n° 7, fev. 1979, p. 21 k 35.

17. CARITE (Jean-Marc). - De la subventionite consideree comme une maladie infantile devenue perversion sociale. In : Livres differents, n° 14, aout 1983, p. 23

18. JAFFRAY (Patricia). - L'Exportation du livre frangais In : Livre-Hebdo, n° 43, 2 dec. 80, p. 77-90.

19. GALLIMARD (Claude), CATRY (Bernard). - Claude Gallimard a 1' assaut de 1'Amerique In : Le Matin, 17 nov. 1982.

20. GRAPIN (Jacqueline). - L'Edition frangaise n'a pas su devenir multi-nationale In : Le Monde, 14 oct. 1980, p. 23-24.

21. Voir aussi les articles suivants :

. 32.000 livres pour le Liban In : Livre-Hebdo, 1983, n°2, p. 80.

. Coface, mode d'emploi In : Livre-Hebdo, 1983, n° 3, p. 67

. La Place du livre frangais en Inde In : Livre-Hebdo, 1983, n° 3, p. 74

. L' Algerie et la France signent un accord pour le livre In : Livre-Hebdo, 1983, n° 5, p. 63

. Le Livre frangais dans 140 pays etrangers. Une enquete du bureau du livre

In : Livre-Hebdo, 1983, n°36, p. 74

. Sodexport : des activites et un budget ilargi In : Livre-Hebdo, 1983, n° 36, p. 75

. La Place du livre au Quai d'Orsay In : Livre-Gbedo, 1983, n° 42, p. 102

. Canada : 600 clients pour Dimddia In : Livre-Hebdo, 1983, n° 46, p. 97

. Le Bureau du livre frangais & New-York In : Livre-Hebdo, 1983, n° 50, p. 74

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A N N E X E S

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ANNEXE N° 1

Rgpartition geographique des exportations frangaises de 1974 £ 1982

I - Les pays a divers degres francophones

1.1 Belgique - Luxembourg - Suisse - Canada 1.2 Pays d'Afrique et de 1'Ocean Indien 1.3 Pays du Maghreb 1.4 Les DOM-TOM 1.5 Autres

II - Les pays non francophones

11.1 L'Europe du sud 11.2 L'Amerique latine 11.3 Europe de 1'Ouest 11.4 Les pays scandinaves 11.5 Etats-Unis, Japon, Australie, Afrique du Sud, Inde 11.6 Proche-Orient 11.7 Pays communistes

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91

ANNEXE N° 2

Questionnaire d'enquete aupres des responsables de la diffusion du livre frangais k 1'etranger

1. Quelles sont vos attributions en matilre de diffusion du livre frangais a 1'etranger ? Quelle est l'aire ggographique couverte par votre action ?

2. Comment s'articule votre action sur celle des autres services concernes par la diffusion du livre frangais a l'etranger ?

3. Quels sont vos moyens de financement ?

4. Sur quels textes ou politiques se base votre action ? A-t-elle fait 1'objet de rapports ?

5. Pourriez-vous tracer un aper?u historique de votre action sur 10 ans (1974-1984) ? Y a-t-il eu de nouvelles donnees en 1981 ?

6. Quels sont, d'apres vous, les meilleurs "mediateurs" en matiere de diffusion de livres fran^ais a l'etranger ?

7. Comment percevez-vous la demande et les besoins des "utilisateurs" a 1'etranger ?

8. L 'image culturelle de la France est actuellement en crise. Avez-vous le sentiment d'un repli des actions sur l'aide francophone ?

9. Selon vous, quels sont les handicaps a la diffusion du livre fran-fais a 11 etranger ? Les atouts~?

10. Comment concevez-vous 11 opportunitS de l'aide publique en matiere de diffusion du livre frangais k 1'dtranger

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93

ANNEXE <•

Les pays prioritaires proposes pour l'aide a la promotion :

Moyen Orient et Afrique :

Liban Egypte Maroc

Amerique Latine et Caraibes :

Colombie CaraTbes (HaTti)

Aide a l'entretien de la promotion

Autres pays d'Amerique Latine

Aide a la conquete de nouveaux marchesj

Aide systematique

Europe du Sud :

Espagne Italie Portueal

Inde Japon et autres pays

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ntiexe 5

94 31 Octobre 1975 JOURNAL OFFICIEL DE LA REPVBHQUE FRANgAISE 11247

SECRETARIAT TXETAT A LA CULTURE SECRETARIAT D*ETAT AUX UNIVERSITES

n° 75-1003 du 29 octobre 197$ transferenf' ao *ecr*talre Efat 6 la culture dei aHributions daits l*i domalnes du IIvr* da la leetore publlquei

2. — Le ministre des affaires etrangeres ^st associe 4 la ion et a Vapplication de la politique d'aide a Vexportation rp frannaie

Le President de la Republique, Sur le rapport du Premier ministre. du ministre des affaires

6trang6res, du ministre de 1'industrie et de la recherche, du secretaire d'Etat 4 la culture et du secretaire d'Etat aux universites.

Vu le decret n° 59-178 du 22 janvier 1959 relatif aux attri-butions des ministres;

Vu le decret du 28 mai 1974 portant nomination de membres du Gouvernement;

Vu le decret du 8 juin 1974 portant nomination de membres du Gouvernement;

Vu le decret n" 74-584 du 14 juin 1974 relatif aux attributions du ministre de Vindustrie et de Ia recherche;

Vu le decret n* 74-588 du 14 juin 1974 relatif aux attributions du secretaire d'Etat 5 la culture ;

Vu le decret n" 74-594 du 20 juin 1974 relatif aux attributions du secretaire d'Etat aux universites ;

Le Conseil d'Etat (section de Vinterieur) entendu ; Le conseil des ministres entendu,

Decrete: Art. 1". — Sont transfcrees au secretaire d"Etat 4 la culture

les attributions exercees par le ministre des affaires etrangeres en matiere d'aidp 4 1'exportation du livre frangais, par le ministre de Vindustrie et de la recherche en matiire d'edition de livres et par le secrctaire d Etat aux universites en matiere de lecture publique.

Art. definition du livre fran^ais.

Art. 3. — Par derogation aux dispositions de 1'article 1". l'ins-pectlon generale, les corps et Ies services communs des biblio-theques demeurent places sous 1'autorite du secrctaire d'Etat aux universites: toutefois les d6cisions relatives 4 Vaffectation des personnels dans des etablissements relevant du secretaire d'Etat a la culture et 4 leur gestion sont prises avec 1'accord de ce dernier.

L'inspection g6nerale des bibliotheques est 4 la disposition du secretaire d'Etat 4 la culture pour les biblioth6ques qui rel6vent de sa competence.

Art 4. — Le secretaire d'Etat 4 la culture est associe 4 Ia definition des missions des services communs des bibliotheques.

Art. 5. — Le Premier ministre. le ministre des affaires 6trangeres, le ministre de 1'industrie et de la recherche, le secretaire d'Etat 4 la culture et le secretaire d Etat aux univer-sites scnt charges. cfcacun en ce qui le concerne, de Vexecution du present decret, qui prenara effct le 1" janvier 1976 et qui sera publie au Journal offieiel de la Republique fransaise.

Fait 4 Paris, Ie 29 octobre 1975. VALERY GISCARD D'ESTAINC.

Par le President de Ia Republique : Le Premier ministre,

JACQUES CHIRAC. Le ministre des affaires etrangeres,

JEAN SAUVAGNARGUES.

Le ministre de Vindustrie et de la recherche, MICHEL D'ORNANO.

Le secretaire d'Etat a la culture, MICHEL GUY.

Le secretaire d'Etat aux universites, JEAN-PIERRE SOISSON.

Electlen* en vl>e du renouvellement des membres du ccnsell supeNeur de l'ordre des arciiltectes.

Par arrStS du secr6talre d'EtaNi la cnliure en date du 28 nctobre 1975, les electlons en vue du rfeoouvellement de la totalite des membres du conseil superieur de^Vordre des architvctes auront Ueu le jeudl 27 novembre 1975 au s!6gk dudlt conseil et. s'il y a lieu 4 un deuxieme tour de scrutin, le jekdi 18 decembre 1975. Les nouveaux membres 61us entreront en fonctions le 1« jar.vler 1976.

Llste d*admlsslblllt* au concours de recrutement des maitres de • conferences agr4g6s des dlsclpllnes lurldlques, lialltlquns, 6<ono- • mlques et de gestlon ouvert en 1975 (sectlon Sclences 6ct-nomlquee et de gestionl.

Par arr6t6 du secr6talre d'Etat aux universites en date du 30 octo-\bre 1975, les candidats dont les noms suivent sont declares admls-Bibles au concours ouvert en 1975 pour le recrutement des maitree 8e conferences agr6ges des disclplines juridiques, politiques, 6co-i\omiques et de gestion:

Section Sclenees 6conomiques et de gestion. MM. Joly (Gilles).

Lemennicier-Bucquet iBer-trand).

Leonard (Jean). Le Pottier iJacques). Leroux (Alaini. Lorenzi iJean, Herv6). Lucas iJean-Miehel).

Mm< Majnoni D'lntignano lB6a-trice).

MM. Malaussena-Aghemo De Perno iJeam.

Mazier 'Jacquesl. Morin iFraiitois). Mouchot (Claude). Ndjieunde iGermaln), 4 titre i

Camerounais. Nussenbaum iMaurice). Ouisse iMichel). Pavleski iJovan). Percebois (Jacqiies). Perreur iJacky). Pollin iJean-PauD. Ray iJean-Claude).

M"* Riboud iMichele). MM. Soulie iDaniel).

Zagame iPauli. Zajdenweber iDaniel).

Aglietta iMicheli. Aydalot iPhilippei. Barrere iChristian). Bobe iBernardi.

loissieu (Christian) ide). rrelly iRolande).

Clzenave iPhilippe). Debenest iJeam. Detinde iGuyi. Deieplace iGhislain). Delorme iRobert). Dioul 'Mokhtari, h titre

Seiv^galals. Dos Santos Ferreira

iRodolphe). Ducomra iMonique).

MM. Euzeby LAIaim. Ferrandier iRobert). Fontanel \ Jacques'. Fr>-dman ISogeri. Gaudemar\jean-Pauli (de). Gervais i.MiVhell. Goergen tAIainl. Hardouin iJeW Claude). Helfer iJean-P^erre'. Henner 'Henri-Frantois). Huard 'Pierrei.X

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Huriot iJean-l tie).

INFORMATIvNS PARLEMEMIAIRES

ASSEMBLEE NATIONALE PstMitRE SESSION\ORDINAIRE OB 1975-1976

L — ORDRE\ DU JOUR

Vendredl 31 octobre 1975.

A neuf heures trente. lrl SEA .NCE PUBLiqUB Suite de la discussion de la deuxi6m\

finances pour 1976 in" 1830). iRapport ni rapporteur general, au nom de la coi 1'economie gen6rale et du Plan.)

partle du projet de lol de 1916 de M. Maurice Papon, mission des flnances, de

Anclens combattants et artlcle 67 • (Annexe n° 4. — M. Glnoux, rapporteuV special; avts n" 1917,

tome III. de M. Valenet, au nom de la \ommisslon des affaires culturelles, faralliales et sociales.)

BUOGET A.NNRXE DE LIMPRIMERIE NATIOSALE: (Annexe n" 41. — M. Lamps. rapporteur sp^clal.)

BTOCET ANNEXE OES MONNAIES ET MEDAILLES : (Annexe n" 43. — M. Combrisson, rapporteur Xp6ciaL)

A qulnze heures. — 2* S£ANCE puauqil Suite de 1'ordre du jour de la premi6re s6ance.

Convocatlon de la conference des pr6sldent^

La conference, constitu6e conformement 4 Varticle du regle-ment, est convoquee pour le mardi 4 novembre 1975, k dlx-neuf heurei quinze, dans les salons de la pr6sidence.

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T i t r e I I I : N o m b r e d e p e r s o n n e L s d 6 t a c h 6 s :

C M 1 , C M 2 , . C M 3 , C M 4 .

T i t r e I V : S u b v e n t i o n d e f o n c t i o n n e m e n t :

S u b v e n t i o n e x c e p t i o n n e l L e :

S u b v e n t i o n d ' a u t r e s d i r e c t i o n s

C o u t F. V S N A

T O T A L C R E D I T M . R . E .

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B = ( a v e c t i t r e I I I )

S u b v e n t i o n s L o c a L e s F .

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T o t a L d e s r e s . L o c F .

E t a t f o n d s r e s e r v e : S o m m e F ,

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1 0 N N E L S L O C A U X N o m b r e C o u t % d e A . % d e B

P e r s . a d m . e t s e r v i c e

P e r s . e n s e i g n a n t s

T o t a L :

A U X S t a t u t j u r i d i q u e : S u r f a c e :

L o y e r ( c t e 6 3 0 ) F .

C h a r g e s ( 6 0 2 , 6 3 4 - 0 , 6 3 8 ) F F . : % d e A % d e B

E n t r e t i e n ( 6 3 1 , 6 3 9 - 1 ) F .

I V I T E S C U L T U R E L L E S i

N o m b r e d e c a r t e s d e L i v r e e s :

M a n i f e s t a t i o n s c u L t u r e L L e s : % d e A % d e B

P a r t i c i p a t i o n d e s a u t o r i t 6 s L o c a L e s : u * n

B i b L i o t h f e q u e : C L s t : N b r e d e x / o L u m e s N b r e p r e t s / a n ;

E n s e i g n e m e n t : 1 e " s e m e s t r e ; N b r e d ' h e u r e s d e c o u r s • N b r e d ' 6 L e v e s :

2 e s e m e s t r e i

C o u r s d ' 6 t 6 • S p 6 c i a L i s a t i o n * :

S E R V A T I O N S

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96

Ay»n e v c 1-

MISSION

La CELLULE DE FORMATION s'adresse d'abord aux personnels fran<;ais et etrangers des Services Culturels, Centres et Instituts Culturels FranQais, CEDUST ainsi qu'aux personnels de 1'Alliance Frangaise.

Elle concerne a la fois les pays relevant traditionnellement de la Direction Generale des Relations Culturelles Scientifiques et Techniques et ceux qui relevent des Services de la Cooperation.

Elle a pour mission de repondre aux besoins de ces personnels de se former ou de se perfectionner dans les techniques audiovisuelles et a leur desir de reflechir, d'echanger, d'actualiser des connaissances et des methodes dans les differents domaines de 1'action culturelle.

Si elle ne dispense aucune formation a la pedagogie, elle peut neanmoins accueillir dans ses stages des attaches linguistiques, formateurs, lecteurs d'uni-versite, cooperants techniques, ayant des responsabilites effectives d'action ou de diffusion culturelle. Enfin, pour quelques stages d'interet general, elle peut accepter des person-nels commerciaux et attaches de presse.

Pour accompl ir cet te miss ion , la Cellule de Formation assure de faQon reguliere :

• 1'analyse des besoins (pouvant donner lieu a 1'etude d'un probleme local),

• la conception des stages,

• la recherche et le choix des intervenants specialises,

• la mise au point avec eux des programmes,

• la regulation des stages en cours,

• 1'evaluation et le « suivi » des actions entreprises,

• le maintien du contact avec les stagiaires.

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CALENDRIER DES STAGES 1984 97

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140472 C.DOC.FRAN. : \CM. 19 octobre 1983 - Le—proJet culturel exterieur.

: Le proJet culturel exterieur.

- Un ertsembl e coherent d'orient«ations au service d u rayonnement d e 1 a culture f ran?ai se da n s 1 e tnonde. - Le ministre des relations exterieures a presente une communication sur 1e proJet culturel exterieur de la France. - Notre politique culturelle exterieure doit contribuer a servir les valeurs sue representent dans 1e monde la lansue et 1a culture f ran?ai ses. E11e doit aussi respecter la diversi te des cultures et la reci procite des echanses culturels.

- Fonde sur ces principes, le proJet culturel exterieur s"articule autour de trois grande s o r i entat i ons :

- 1> Promouvoir la diffusion de 1a lansue f ranfaise et de la francophonie.

- La France s 'attachera a resserrer les liens unissant 1es differentes c ommu naut e s f rancophones dans 1e monde. - E 1 1 <? a ppuierar avec les m o y e n s les plus modernes r e t g r a c e a I 'a c t i o n de notre reseau culturel a 1 'etranger, 1 ' e f f o r t des nombreupays sui souhaitent developper 1 'ensei gnement de notre lansue.

2) Affirmer 1 a place d e 1a France s u r les reseaux mondiaux de la communication.

- L'a c t i o n actuel lement menee e n France p o u r renforcer nos indust, ries culturel les permettra a u Gouvernement de favoriser prioritairement 1'exportation et 1a diffusionde 1 'audiovi sue 1 et de l'ecrit franfais. - Parallelement i 1 a France aidera ses partenaires du t iers-monde a developper leurs propres entreprises culturelles.

- 3) Developper 1 a cooperation scientifisue et technoloaique.

- La France . pour accroitre son potentiel scientifiiue» c o n J u g u e r a s o n e f f o r t d e r e c h e r c h e a v e c c e l u i d e s e s p a r t e n a i r e s ? n o t a m m e n t e u r o p e e n s . - L a c o o p e r a t i o n s c i e n t i f i q u e a v e c l e s p a y s d u t i e r s m o n d e s e r a a m p l i f i e e d a n s 1 e c a d r e d e n o t r e e f f o r t d ' a i d e a u d e v e 1 o p p e m e n t . ~ ^-e comite i nt e rm i n i s t e r i e 1 pour 1 e s relations culturel les e x t e r i e u r e s a s s u r e r a l a c o o r d i n a t i o n d e 1 ' a c t i o n a o u v e r n e m e n t a l e d a n s c e s d o m a i n e s . - U n e p u b l i c a t i o n d e v e l o p p a n t l e s o r i e n t a t i o n s d u p r o J e t c u l t u r e l e x t e r i e u r s e r a l a r g e r o e n t d i f f u s e e r n o t a m m e n t a u p r e s d e I ' e n s e m b 1 e d e s p e r s o n n e l s d ' e n s e i a n e m e n t e t d e c o o p e r a t i o n e n p o s t e a 1 ' e t r a n g e r .